Avant-hier, Thomas Kinkade (1958-2012) nous a quitté, le peintre le plus populaire aux États-Unis. Voici un tableau très représentatif de son style.
Pendant ce temps-là en Chine, les peintres dont les toiles font exploser le marché de l’art international sont, dans l’ordre, Cui Ruzhou,
Zhang Xiaogang
… et Zeng Fengzhi.
113 réponses à “IL N’Y A PAS QU’EN FINANCE ET DANS L’ÉCONOMIE QUE CELA VA TRÈS MAL”
Beuh! C’est que l’art est devenu un marché coté en bourse et la bourse (pas de majuscule pour moi, merci) comme on sait transforme l’or en plomb et les princes en crapauds. Les belles choses existent, mais il faut chercher ailleurs, dans les galeries alternatives ou sur le net.
Par exemple, j’aime bien ce que fait celle-ci
Oui. Pour eux ça va bien.
effectivement !!!
http://www.lemonde.fr/culture/article/2012/04/08/les-chinois-explosent-l-art_1681201_3246.html
Mais les exvotos de kinkade sont des cagades sans nom.
@Hervey
Bien d’accord…
De la daube d’une ringardise sans nom….
Je crois que le propos est clair : le peintre optimiste gnangnan est mort, les peintres pessimistes cartonnent. Un peu comme la mort de Michael Jackson illustrait la fin d’une ère, cette juxtaposition résume assez bien l’ambiance : pas glop.
En parlant d’art, je crois que Vigneron avait très envie de connaître la position du Front de gauche sur la culture. Il va pouvoir se repaître :
http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/04/02/discours-sur-la-culture-au-bataclan/
lardiste
Le cochon.
Que du bonheur, Yue Minjun.
Oui, il vient en N°4.
The price is right
J’attends l’avis de jducac.
@ octobre 9 avril 2012 à 00:17
Comme presque toujours il y a de la spéculation derrière. Même quand l’artiste vend son œuvre pour une bouchée de pain. Il fait le pari que ça lui permettra de vivre et que sa vie vaudra d’être vécue.
Même Paul Jorion spécule quand il nous donne à réagir sur le sujet. Tout comme Octobre quand il me titille. C’est la vie.
Comme d’habitude Jducac, vous revenez avec votre définition de la spéculation qui a rien à voir avec celle utilisée et explicitée sur ce blog depuis des années. En résumé, selon vous : « la vie est un spéculos ». Intérêt donc de la contribution : zéro.
@ Julien Alexandre 9 avril 2012 à 08:40
L’être humain a soif de connaissances. Il s’en alimente, il s’en nourri sans les consommer puisqu’il les accumule un peu partout, en lui, dans ses gènes, dans ses mémoires individuelles et collectives. Car comme vous le savez, et ne cesse de le répéter, l’homme est né capitaliste et survit par réflexe capitaliste. Souvenez-vous de ce grand capitaliste investisseur, qu’est le spermatozoïde.
L’intérêt de l’existence humaine, c’est de se ménager la possibilité d’un futur. C’est pour cela que l’intérêt n’est pas nul. Au contraire, il va grandissant plus on chemine avec le temps. Voyez comme les taux d’intérêt grimpent lorsqu’on donne un horizon plus lointain au temps…..
Lorsque Paul, Octobre, Julien et les autres émettent des stimuli, ils contribuent à la vie et à sa perpétuation, tout comme ceux qui réagissent en leur répondant. Même l’éternel opposant que je suis apporte sa contribution en prenant presque toujours le contrepied de la tendance générale qui se dessine. Il y a toujours intérêt à élargir le champ de prise en compte des données, des expériences et perceptions disponibles, si l’on tient à éviter de tomber dans le piège des sectarismes. Ils courent tous vers leur fin en ne cheminant que dans une seule direction, surtout quand ils veulent éliminer les autres.
@ jducac
On la connait l’antienne jducacienne : si on écoute pas vos bêtises surannées, c’est qu’on est dans une « dérive sectaire »… Les choses sont malheureusement bien plus simples : on ne les écoute pas parce qu’elle n’ont aucun intérêt, à part dans votre petit monde auto-référentiel où tout est capitalisme et tout est spéculation.
Le spermatozoïde capitaliste, à votre avis, ça a fait progresser la soif de connaissance de qui sérieusement ? Plus vous vous enfoncez dans vos bêtises, plus vous donnez raison à ceux qui pensent – comme Paul – que vous n’êtes qu’une marionnette dont un drôle d’individu tire les fils. Une marionnette capitaliste et spéculatrice, cela va sans dire.
Speculoos, avec deux o: je viens d’en manger à l’instant avec mon café… 🙂
@ jducac
Vous confondez allègrement spéculation avec opportunisme
http://fr.wikipedia.org/wiki/Opportunisme
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sp%C3%A9culation
Quand il bafoue les principes moraux et va contre nature, l’opportunisme devient spéculateur.
Je suis opportuniste, j’utilise vos propos pour faire passer certaines idées en vous respectant et en toute cordialité.
Sur l’immense tas de cadavres de la première moitié du 20 ème siècle, l’étendard capitaliste flotte, il n’est pas neutre. Triomphe de la haine et du fanatique. La seconde moitié ne sera pas en reste.
L’asticot prend le relais du spermatozoïde, tout deux chantent en chœur : « Mes frères, je vous aime. »
Pouvez ajouter une étoile au tableau, si ça vous chante.
@ michel lambotte 9 avril 2012 à 12:25 & Julien alexandre
La spéculation, l’opportunisme, tout cela couche ensemble.
http://www.france24.com/fr/20120111-elysee-2012-le-duel-leco-taxe-tobin-manoeuvre-politique-ou-arme-anti-speculation
PS Je n’oublie pas l’intérêt vous portez à la rente, notamment énergétique et aux rentiers. J’attends un moment opportun pour vous répondre.
La planification écologique de Jean Luc Mélanchon n’est rien d’autre que la rente énergétique, je ne vois pas pourquoi vous attendez le moment opportun.
@jducac
Le moment opportun c’est quand Julien n’est pas à la modération?
Contré de tous côtés, jducac devient prudent. Le flot de ses sottises se ralentit, mais ne rêvons pas, il n’est pas prêt de se tarir…
@ michel lambotte 9 avril 2012 à 21:12
Je suis ouvert à toutes les idées. Pourriez-vous me donner un lien où cette planification est exposée ? Je vous donnerai mon avis.
En attendant EELV n’a pas l’air de l’approuver.
http://www.lcp.fr/videos/reportages/134792-jean-vincent-place-jean-luc-melenchon-utilise-les-methodes-du-passe
@ jducac
.. et les ovules, sont anarchistes ?
@octobre
Franchement, on le subit assez comme ça, si en plus on l’appelle…
Parce que ce passage du Journal d’Etty Hillesum me travaille en profondeur :
« La saloperie des autres est aussi en nous. Et je ne vois pas d’autres solutions que de rentrer en soi-même et d’extirper de son âme toute cette pourriture. Je ne crois plus que nous puissions corriger quoi que ce soit dans le monde extérieur que nous n’ayons d’abord corrigé en nous. L’unique leçon de cette guerre est de nous avoir appris à chercher en nous-même et pas ailleurs. »
@ D-croissance 9 avril 2012 à 21:29
Autant dire que ce qui vous dérange, ce ne sont que des idées, des fruits de l’imagination. En auriez-vous peur ?
Si elles ne tiennent pas la route, si elles sont contestables, elles devraient être faciles à démolir sans avoir besoin de faire taire la personne qui les émet, laquelle d’ailleurs, n’est peut-être elle-même, que l’idée que vous en faites.
Si elle maintient le dialogue bien qu’elle soit déclarée bête et sotte c’est peut-être qu’elle est nourrie de bonnes intentions. Peut-être espère-t-elle vous donner à penser ce que vous n’avez pas encore découvert par vous-même.
@ octobre 9 avril 2012 à 22:56
Je partage moi aussi cette pensée d’Etty Hillesum. Et, quand on voit la vie comme une éternelle alternance de combats et de retours à la raison, cette pensée est donc encore valable aujourd’hui. On peut même penser que ce dialogue intérieur et libérateur chez d’Etty Hillesum peut être étendu à plusieurs individus. La confrontation des idées d’un groupe d’individus pouvant aboutir à des retours à la raison sous forme d’idées nouvelles, le groupe ayant ainsi joué le rôle d’accoucheur tenu par Julius Spier.
Cela s’apparenterait à une technique visant à faire accoucher des idées, de nouvelles perceptions, de nouvelles prises de conscience. C’est largement utilisé dans les entreprises sous l’appellation de « brainstorming » ou remue méninges. C’est un processus démocratique très puissant qui est parfois redouté par la hiérarchie intermédiaire, laquelle craint de perdre son statut et de voir émerger des concurrents plus ouverts.
Il y a des règles à respecter pour rendre l’exercice fructueux, en particulier celle consistant à ne condamner a priori aucune idée. Il faut s’abstenir d’utiliser les mots tels que bête, stupide, idiot, sot etc…
L’analyse contradictoire permet ensuite de classer collectivement les idées émises en les soumettant à batterie de critères de sélection. J’ai fréquemment vu pratiquer cette méthode en groupes réunissant tous niveaux de collaborateurs de toutes spécialités et toutes origines, pour valider des projets, rechercher des causes d’anomalies ou d’échec, identifier et prévenir des risques etc…
Pour ceux qui ne connaissent pas, un reportage édifiant rendant compte d’une enquête fouillée sur les mécanismes de bulles spéculatives auto-alimentées par les galeristes du marché de l’art ; Mécanismes spéculatifs qui se finissent en apothéose au moment de l’explosion de la bulle, par la vente du « veau d’or » où l’artiste dans dernier un pied de nez plein d’ironie escroque en quelque sorte ses propres galeristes, qui sont obligés d’être consentants pour continuer le système….. Une similarité troublante avec le jeu pervers des traders….d’ailleurs le célèbre artiste en question est un ex trader!
Il Faut le voir pour le croire et rendre hommage aux enquêteurs et aux réalisateurs du reportage: (ci dessous les 5 parties du reportage)
http://www.dailymotion.com/video/xbc5g1_l-art-s-explose_news?search_algo=1
http://www.dailymotion.com/video/xbc5ig_l-art-s-explose-part-02_news?search_algo=1
http://www.dailymotion.com/video/xbc5kd_l-art-s-explose-part-03_news?search_algo=1
http://www.dailymotion.com/video/xbc5ln_l-art-s-explose-part-04_news?search_algo=1
http://www.dailymotion.com/video/xbc5mt_l-art-s-explose-part-05_news?search_algo=1
@Dalla vecchia luigi
Dans le même genre, quoi que… Banksy
http://www.banksy.co.uk/
et son film
http://www.banksyfilm.com/
dans lequel nous assistons à la reconversion d’un fripier en artiste : Mr Brainwash….
http://www.mrbrainwash.com/
A voir et a revoir : excellent !
http://www.youtube.com/watch?v=sp9gtCseNQw&feature=related
http://www.youtube.com/watch?v=BXCUBVS4kfQ
you tube 2 = Lève toi, et marche Bambi !! (Godzilla = le Marché »)
you tube 1 = Le Château (bâtí) en Espagne = subprime
La fiche wiki du grand peintre populaire(iste ?) Kinkade, autoproclamé »Painter of Light », est une authentique oeuvre d’art populaire US contemporaine; sa vie idem; sa mort ? on attend les résultats de l’autopsie, sans illusions démesurées.
http://en.m.wikipedia.org/wiki/Thomas_Kinkade#section_6
Un autre artiste populaire, contemporain, français, en exposition permanente sur BFM TV durant toute une nuit de Pâques : «1700€ c’est une augmentation du smic comparable à ce que nous avons fait en 1981…»
1700 c’est +20%. Premier Juin 81 c’était +10% la hausse. Sur l’année 81 c’était bien +20%. Oui mais avec 13,5% d’inflation, et donc d’augmentation automatique.
Allez, le coup de pouce de 81 c’était 6% à tout casser par rapport à une année « normale ».
Un autre tableau de l’époque « recentrage » de l’artiste : «Le salaire maximum qui doit pas dépasser vingt fois le salaire minimum, ça concerne pas la plupart des entreprises… la moyenne des patrons se paye 4000€, les beaux jours… ils s’appellent patrons comme ça… pour faire « patrons du CAC 40 », mais en vérité ce sont des gens qui ont une paye qui les place pas dans le haut de la société… D’ailleurs ils votent pour moi… ils savent que mes mesures vont faire gonfler leurs chiffres d’affaire…»
Jean-Lumière.
Walt Disney, Bambi, Panpan Lapin…
Ps : Hollande 2007 : « A plus de 4000€ nets par mois, on est riche »
RePs : « nous a quitté ». Ça y est, Jorion a singularisé le Nous.
collé au piquet
@Grogneron
Vous vous souvenez que la hausse du smic est de 1700 euros brut dans un premier temps, puis 1700 net à la fin de la législature. Par ailleurs Généreux a bien précisé que dans les petites entreprises cette hausse serait accompagnée par des transferts de charges vers les grosses entreprises, celles qui reçoivent d’habitude puis qui se tirent avec le pognon.
Quant à Hollande, le pauvre ne sait jamais bien ce qu’il a dit la veille. L’ennemi c’est la finance puis à la City de Londres, vous ne craignez rien, dit il aux traders. Certains vieillissent avant d’autres…
Tiens, voilà un témoignage qui va vous réconforter car vous en avez besoin je crois :
http://leplus.nouvelobs.com/contribution/521016-ancien-liberal-ec-ure-par-le-monde-du-travail-je-voterai-melenchon.html
Pourquoi pas vous ?
Vigneron, prends tes 20 gouttes d’Haldol, tu recommences à délirer. Non JLM n’est pas l’auteur du tableau, bon sang de bois!
Nicks, d’abord ne dis pas n’importe quoi. Primo, en brut l’augmentation est bien de 20%, soit 17,5 hors inflation, soit trois fois l’augmentation de 81. Secundo, quelles cotisations (quand on est à gauche on dit pas charges…) patronales il veut transférer Généreux ? A moins qu’il veuille tranférer la réduction Fillon des entreprises de plus de 20 salariés (26% du salaire brut jusqu’à 1,6 smic) au moins de 20 qu’ont déjà droit à cet abattement à hauteur de 28% (soit déjà la totalité des cotis patronales oblig au niveau du Smic…) et donc ne plus le reverser aux premières, je vois pas trop de quelles cotisations il parle. Quand même pas de la part salariale ?
Mais c’est pas le sujet, on en est pas à une ou deux approximations et contrevérités près. Non le discours de ton JLM (nouveau petit nom : IAVD, « I Am Very Dangerous ! ») s’infléchissait nettement hier soir. Il se recentre, il triangule, il vise plus large. Il a circulé autour de cet axe par les deux points que j’ai signalés (« Rassurez vous on augmente pas plus le smic qu’en 81 » et « les petits patrons à 4000€ ne sont pas des riches, pas des patrons en fait, et d’ailleurs sont avec moi – et favorables à l’amélioration du pouvoir d’achat »…) et puis surtout avec son laïus lacrymogène sur son véritable objectif majeur (et petit bras) : faire mieux que le FN et censément exclure ainsi la bête, ce « chien de garde » de l’Umps qui prendrait en otage les électeurs républicains, défigurerait aux yeux du monde sa « fRance des Lumières dont il est le représentant » et pervertirait les scrutins (devrait remercier Tonton pour le boulot, c’est grâce à ça que la droite a perdu son hégémonie absolue, en particulier localement où le Ps rafle tout désormais et peut se permettre de laisser des miettes aux supplétifs pluriels; grâce au coup du jarnacais d’il y a trente ans…).
Bref s’adresser à l’électorat socialiste et centriste pour l’assister dans cette tâche de « premier touriste » triomphant, telle est sa nouvelle destinée, avec le secours des petits patrons et téléspectateurs de BFM.
Faire mieux que Marine sans rien lui prendre quoi (ça il a en a fait son deuil).
@Vigneron
Vous êtes vraiment pathétique. Je vous ai seulement rappelé l’échelonnement de l’augmentation car vous vous étiez distraitement trompé l’autre jour. Par ailleurs, je parle bien de transfert de charges, fiscales notamment. Je vous donne le lien vers l’émission à laquelle a participé Jacques Génereux sur France inter, vous y trouverez votre réponse à partir de 16′:
http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=324023
Pour le reste, vous êtes bien entendu pris dans une de vos traditionnelles contradictions. Vous reprochez donc désormais à Mélenchon de vouloir gouverner et de ne pas être sectaire ? Le programme du Front de gauche s’adresse à toutes les catégories de population car à part une petite élite, tout le monde souffre de l’économie comme elle est devenue. La priorité c’est bien entendu de corriger les déséquilibres énormes qui se sont institués du fait de l’application des politiques néolibs et de la survenue de la crise, qui en est fille. Ce sont donc les catégories populaires et moyennes, les plus touchées qui sont visées en priorité. Mais il n’a échappé à personne qu’il y a aussi une césure nette dans la population « patronale » avec là aussi une partie dominée par les donneurs d’ordre liés à la finance.
En fait, ce que vous faites semblant de ne pas comprendre, c’est que le Front de Gauche réalise une synthèse politique sans précédent comme le souligne cet article :
http://blogs.mediapart.fr/blog/frederick-stambach/050412/front-de-gauche-lanalyse-impossible
Je note une première: c’est en effet la première fois où je rejoins à 100% une analyse de Vigneron !
Mélenchon et la notion de « Peuple » sont antinomiques.
En bref il s’agit du plus gros fake de la vie politique française. Pire même que le centrisme à la Bayrou c’est dire…
Pour ceux qui souhaiteraient des preuves et mieux comprendre la réalité politique française je vous invite à écouter cela:
http://www.youtube.com/watch?v=0Z9kKa9fOps
Qu’est-ce qui nia Vigneron, t’as peur qu’on nationalise tes poulets et qu’on saisisse ta collection de Sulitzer ?…
Les propositions de Melenchon ont le mérite de ne se pas laisser écraser par le laminoir des assertions comptables, des vérifications à la mords-moi le noeud des petits polticards qui touchent grosse paye à la fin du mois pour brâmer partout que l’histoire est achevée et qu’il serait toujours irresponsable d’augmenter les revenus du peuple. On s’en fout de leurs conneries de caste. On veut du changement, on veut de l’ambition politique. On veut un type avec cojones qui dise à ce marché que la fête est terminée et qu’on va le raser et pas gratos. Basta.
à Grandghana – 9 avril 2012 à 16:09
première intervention, mai 68 réduit à une révolte étudiante ?
est-ce bien utile d’aller écouter plus avant ?
J’ai beaucoup ri, merci. Il est vrai que Sulitzer est très sous estimé, merci encore de rappeler son existence.
Depuis le 1er mars 2012, après un vote obtenu à la nuit tombée par une poignée de députés de la majorité présidentielle, les droits d’auteur sur les oeuvres publiées avant le 1er janvier 2001 et non rééditées sont supprimés dans le cas d’une diffusion numérique…
Un grand merci de la part d’Amazon et des autres.
Lundi s’annonçait gris, quelle bonne idée de relancer la querelle du goût! Yeah!
*
« Tout jugement de goût est un jugement de classe. » Et bing
« Personnellement, je ne mets pas Le Petit Vin blanc au même niveau que La Grande Fugue de Beethoven, mais à celui qui pense le contraire, je n’ai aucun argument rationnel à opposer… » Rebing!
*
« et ainsi on ne peut dire : “a chacun son goût”. Cela reviendrait à dire : le goût n’existe pas, il n’existe pas de jugement esthétique qui pourrait légitimement prétendre à l’assentiment de tous.” Un classique indémodable.
http://www.franceculture.fr/emission-a-voix-nue-daniele-sallenave-45-2012-03-29 : une belle baston avec Bourdieu à partir de 19 m 25 s (tout est à écouter bien sûr).
A bientôt Grand Cerveau.
Yeah!
http://www.pauljorion.com/blog/?p=26500 (comm. 18)
Ah Ouais, ça avait ferraillé durement ce coup-là…. merci pour l’archive!
Allez un peu d’huile sur le feu :
http://www.canal-u.tv/video/universite_toulouse_ii_le_mirail/le_jugement_esthetique_gerard_genette.6222
Le son est dégueulasse au début, le contenu est brillant et problématique (Genette défend la thèse d’une subjectivité / relativité du jugement de goût… argumentaire subtil, si quelques uns se sentent les muscles….)
« Méfiez-vous de Wagner, c’est plus beau que ça en à l’air! ». Savoureux. Merci!
Oui Genette bien sûr. Et puis le silence. Merci.
Kinkade Thomas ( 1958 / … )
Non content de laisser une œuvre immense,ce peintre aura su imposer sa vision universelle de l’art et du monde . De son vivant déjà, deux écoles se disputèrent l’orthodoxie de son héritage :
Les Témoins de Gévéor et les Restaurateurs Asiatiques. Si les premiers se contentèrent de diffuser cette « vision » dans le cercle restreint de leurs fidèles, les seconds s’attachèrent à la mettre à la portée de tous .
Dans ces deux courants, ses disciples ont souvent dépassé le Maître, l’école asiatique notamment qui alla jusqu’à faire couler vraiment cascades et rivières.
En 2012, un Lundi de Pâques, Paul Jorion, blaggeur qui connut un certain succès, fit courir le bruit de sa mort , rumeur vite démentie.
Robert des noms propres ed. 2050
l’art …
un artiste subit son don ..
il sait qu’il produit quelque chose que le commun des mortels ne sait pas faire mais ne comprend pas forcement la spéculation autours de sa production !
le soucis d’un ariste est de produire et éventuellement sa diffusion , le chiffrage d’une exposition de peintures pour une assurance par exemple pour un amateur est compliqué , quelle valeur mettre ?
la longueur du tableau en mm egale une valeur en euros ?
le prix d’un tableau est forcement spéculatif si l’artiste a un don (ce n’est pas vraiment un travail en soi ) .
pourquoi le peintre français le plus connu – dont j’ai oublié le nom- du 19 siecle , encensé par les anglosaxons ne vaut plus rien ?
qui dit que picasso continuera à valoir des millions en 2050 ?
l’interessant est parfois dans la contemplation d’oeuvres mais en aucun cas dans l’achat d’oeuvres !
Objection, cher monsieur !
Le don est du domaine du religieux, du cadeau reçu en une seule fois, tandis que pour l’artiste il s’agit de talent, ce dernier incluant une fantastique proportion de travail soutenu.
Einstein disait : « le génie, c’est 5 % d’imagination et 95 % de transpiration ».
c’est pas Edison ?
J’ai réécouté les enregistrements de George Steiner sur F.C.
Un bon mot de lui parmi d’autres – l’homme ne manque pas d’humour – peut-être une vision fulgurante dans un discours de savant érudit : « On ne sait par quel bout ça sort. »
Sur le Beau par F. Jullien:
http://aevigiran.over-blog.com/article-francois-jullien—citephilo-2010—cette-etrange-idee-du-beau-62448249.html
Pas tout à fait dans le sujet (encore que…) mais pour information plutôt.
Sur la musique C.Rosset
http://clementrosset.blogspot.com/2006/03/la-musique-comme-paradigme-de-la-ralit_15.html
et d’autres textes
Merci pour cette chronique.
Mais vous me connaissez, l’occasion était trop belle pour moi alors …
Revenons si vous le voulez bien sur le tableau de Quentin Metsys (le dernier grand maître flamand) et le CHANGEUR ET SA FEMME.
Avant que cela ne tombe dans les oubliettes (et laissé de côté dans mon article s’y référant précedemment).
Parlons «d’oubliette» justement – dans la partie supérieure droite, une «porte entrebâillée» s’ouvre sur la rue située derrière la boutique du changeur, et l’on assiste à une petite scène familière, un homme tendant un index vers le haut à un second, comme pour le prévenir du danger qu’il y aurait à pénétrer dans ces lieux –
Moi, à cause d’une déformation professionnelle, j’ vois comme un INIT (icône lançant sur un programme multi-tâches). J’ai presque envie de cliquer dessus.
Pourquoi pas ?
… Ça marche !
Me voilà entré dans la Noosphère Internet…
Et tout devient lumineux. N’ayons pas peur. Pénétrons par cette «porte entrebâillé» et
entrons dans l’oeuvre de Quentin.
Nous voyons donc ces deux personnages dont les regards s’entrecroisent. Avec au centre (de cette croix) la main avec l’index pointé vers le haut, comme un I majuscule. Vous commencez à me suivre…
Suivons nos deux acolytes. Que font-ils ? Ils causent ? mmmh… ou, ils parlent ?
L’un porte un couvre-chef, preuve d’une certaine distinction. Vous pensez à quelqu’un en particulier ?
A vous de voir.
Ils participent au tableau. Mais leur position les met en et hors sujet à la fois.
Ils s’alertent donc, non, en simples badauds et comme beaucoup pourraient le faire en telle circonstance – idem sur la toile (internet). Mais bien en philosophes et avec le recul en historiens des faits observés.
Mieux encore !
– Le miroir convexe posé au milieu de la table reflète l’espace situé devant et à gauche du cadre, celui du client du prêteur, dont le bras repose nonchalamment sur le rebord de la fenêtre, à la base exacte d’une croisée qui pourrait faire penser à une croix chrétienne, mais aussi celui du spectateur, lui-même client potentiel, et menacé par les valeurs vaines et l’avarice – (wikipédia).
Nous voyons que ces spectateurs sont plus passifs au sujet de réflexion, et plus à même à suivre leurs simples et premières émotions. Comme devant une PUB de télévision, quoi.
Nous voilà donc entre nous. Ici et là-bas, par la porte entrebâillée devant la «boutique».
Alors quelle est l’utilité de la chose ? Pourquoi ? Pourquoi ces 2 personnages dans ce tableau.
Pourquoi sommes-nous dans le tableau ?
Montaigne disait :
– «Philosopher, c’est apprendre à mourir.»
Je dirais, non ! … Quentin dirait :
– « L’Art , c’est opérer à sa Sublimation !»
Avouez qu’en ce Lundi de Pâques, c’est pas mal.
En effaçant le temps et en rapprochant les espaces. SANS BOUGER.
(Obligé de penser à Frank HERBERT et à son univers DUNE. Mais fermons là, la parenthèse)
http://blogs.mediapart.fr/blog/stephanie-marthely-allard/090412/nicolas-sarkozy-et-lamf-preparent-un-attentat-financier-p
Le tableau : « bambi de Walt Disney ».
Nostalgie d’une Nature harmonieuse.
Ratée. Rêve de la Jérusalem terrestre et cauchemar du réel.
Mieux, le Klederman de la peinture.
( chuis peut-être vieux jeu là. Klederman c’était le piano dans l’ascenseur.)
Comment, vous n’avez pas reconnu la version capitaliste de » l’Agneau mystique » ?
La religion, c’est pas trop mon truc. Une fois ça va…
Mais les contrastes, oui.
http://www.radio-canada.ca/emissions/la_tete_ailleurs/2011-2012/chronique.asp?idChronique=213127
Quand il y a beaucoup d’argent dans les mains de nouveaux riches, ce n’est pas seulement l’industrie du luxe et de l’automobile haut de gamme qui s’épanouit. C’est également, comme on l’a vu en Russie, un marché de l’art où circule n’importe quoi. On y a vu fleurir les œuvres dissidentes bâclées et modernistes, dont la peinture n’était pas sèche, qui ont pris le relais des fausses icônes qui auparavant se vendaient sous le manteau. Sans oublier les découvertes tardives et bienvenues de toiles attribués faussement à des grands peintres auparavant relégués dans les réserves des musées.
Cela rejoint le thème que vous abordez dans ce blog: la spéculation. Les énormes sommes mises sur les marchés – un trilliard de dollars en Easing quantitatif – chechent des investissements. Autrement dit: avec du papier fraîchement imprimé, les spéculateurs achètent des objets de valeur, c’est un gigantesque hold-up; d’où l’engouement sur le marché de l’art. » L’art » contemporain notamment est un marché purement spéculatif, n’a plus grande chose à voir avec l’art. C’est une bulle.
L’art et argent vont de pair depuis la nuit des temps.
Si l’on parcourt d’un coup d’oeil rapide notre histoire en occident de la période de la Renaissance à nos jours, on voit que les grands mouvements artistiques se déplacent au gré des centres marchands et des autorités religieuses, Padoue Florence Rome Venise Mantoue Sienne Naples Bruges Anvers… ou des capitales des Etats constitués Vienne Berlin Paris Londres New York Tokyo Shanghai Hongkong …
Si aujourd’hui art et architecture sont dissociés, l’art reste malgré tout un symbole de pouvoir et de prestige. Ce qui est nouveau c’est certainement cette propension à la spéculation qui s’est développé ces trente dernières années d’une manière assez particulière en phase avec le monde de la finance et ses turpitudes, imbriquant musées marchants et salles de ventes.
Le marché de l’art est à la finance ce que la vente d’armes est aux états.
J’ai trouvé ça dans Wiki à l’article « symbole ».
« l’antonyme littéral du « symbolique » est le « diabolique »
Paul Jorion a écrit: « Seuls quelques philosophes ont remis en question ce qu’avait découvert Libet (qui oblige à mettre à la poubelle toute la philosophie analytique anglo-saxonne : elle repose sur l’intention, sans l’intention elle s’effondre)… »
Un rapport?
Je me réponds donc à moi-même.
Mon analyse.
Tableau 1. Nature fantasmée. Pas d’humain dedans.
Tableau 2. Harmonie de l’homme dans la nature. Mon truc.
Tableau 3. L’homme hors de la nature. Direction le divan du psy.
Tableau 4. On a un bandeau sur les yeux. Et si on essayait de l’enlever?
Ma synthèse. Philosophie naturelle. Jean-Jacques Rousseau. René Thom.
Aparté:
Mélenchon: « l’humain d’abord ».
Joly: « la nature d’abord ».
Harmonie de l’homme dans la nature. Mariage politique FG/LV. EF (Ecologie Financière) poubelle.
Lambda majuscule se représente par un V inversé. C’est en grec la première lettre de Logos. Le logos symbolisé par ce V inversé est une montagne qui peut s’escalader par la face sud à l’aide de la langue naturelle (le français sur ce blog). Mais notre langue a un vocabulaire très riche dont les définitions du dictionnaire sont floues (la coupole y veille). Ce manque de rigueur a amené certains (les tenants de la philosophie analytique) à attaquer la montagne par la face nord, en utilisant un langage précis mais artificiel, formel: Pythagore, Leibniz, Russell,, etc. Mais ils se sont heurtés à un obstacle fondamental: le sens, c’est-à-dire le rapport syntaxe/sémantique.
A quoi servent les mathématiques, les vraies? Elles sont d’abord un langage, un langage précis mais, contrairement à ce que beaucoup croient, pas un langage formel (et c’est en cela qu’elles sont vraies). Lorsque Thom dit que la géométrie (euclidienne par exemple) est une magie qui réussit, Thom ne dit pas autre chose que l’étude de la géométrie euclidienne a un sens. En étudiant les rapports entre géométrie et topologie les matheux étudient à leur façon le rapport signifiant/signifié. Quand ils voient une forme géométrique la topologie est leur façon d’interpréter ce que signifie cette forme. Je suis convaincu que c’est ce qu’a « vu » René Thom en s’attelant au problème de la morphogénèse. Et je suis également convaincu que c’est ce qu’a « senti » Jacques Lacan. Un géomètre « voit ». Un psychiatre « sent ».
Lorsque Thom écrit: « Il n’y a de théorisation possible que mathématique », ce n’est pas pour affirmer un quelconque impérialisme. Il dit seulement que pour théoriser efficacement, pour ne pas bourdonner dans le vide (l’expression est de lui), il faut un langage précis (cf. le rôle des définitions très bien vu par Paul Jorion). La biologie actuelle bourdonnera dans le vide (c’est Thom qui parle) tant qu’elle n’aura pas précisé ce qu’elle entend par message, information, etc. (lire ou relire « la boîte de Pandore des concepts flous » dans Apologie du logos).
Ma conviction profonde est que Thom a « vu » le problème de la morphogénèse. Thom est pour moi un Aristote des temps modernes. Mon autre conviction est que Paul Jorion l’a « senti » (chapeau l’artiste!). Paul Jorion est pour moi un Jean-jacques Rousseau des temps modernes. Esprit de géométrie vs esprit de finesse. Rencontre de la plus dure des sciences dures et de la plus molle des sciences molles.
Les enjeux. Résonance et harmonie. Guerre et paix. Darwin et Aristote/Lamarck.
Le problème posé par Paul Jorion dans « le fait que nous parlions » est le problème des médias, c’est-à-dire le problème de la différence entre donner un ordre et convaincre, entre la résonance qui finit par nous conduire à la guerre à l’insu de notre plein gré et la conviction qui nous touche au plus profond de ce que nous sommes et nous conduit à la paix.
Il y a une émission sur France Inter le samedi ou le dimanche qui s’appelle « Sur les épaules de Darwin ». Je m’étrangle de rage impuissante en l’écoutant.
Je rêve d’une émission « Sur les épaules de Thom » animée par Paul Jorion. Je suis convaincu que Thom a les épaules assez larges et que Paul a toutes les qualités humaines, toute la finesse, toute la sensibilité et tout le talent de pédagogue pour l’animer.
@ Basic
J’ai cru un instant que vous alliez dire – Thom … un Artiste des temps modernes.
Je n’ai fait que parcourir votre commentaire (question de temps), mais à vue de nez…
Je rêve d’un idéal où Mathématique(s) et Art(s) s’épouserait. A suivre !
@ PHILGIL
je n’ai jamais réfléchi au rapport art/mathématiques. On oppose toujours l’esprit de finesse et l’esprit de géométrie. Pour moi l’oeuvre de Thom est une certaine forme d’art.
Thom a écrit un article « Local et global dans l’oeuvre d’art » (Apologie du logos).
Il dit également des choses sur l’art dans SSM (cf. mon commentaire précédent).
Perso quand je vais dans les musées (cad rarement) la seule chose qui m’intéresse c’est que les tableaux me « parlent ». A la Paul Valéry (je cite de mémoire): « J’ai vu jaillir de l’ombre des formes profondes… »
Deux souvenirs: le premier de Léonard de Vinci il y a une dizaine d’années aux « Offices » de Florence.
L’autre tout récent au musée Picasso de Malaga.
@ PHILGIL
Cette histoire de rapport art/mathématiques me titille. Pourquoi la musique sonore nous fait-elle facilement vibrer? Pourquoi c’est beaucoup plus difficile avec la peinture? Est-ce que c’est parce que la lumière va (beaucoup) plus vite que le son?
Pourquoi la peinture et la sculpture sont plus difficiles à nous émouvoir?
Est-ce que c’est parce que cela reflète notre condition de prisonnier enchaîné dans la caverne de Platon? La classification des singularités des applications différentiables commence par le pli et la fronce. Ce qui attire l’oeil localement à la contemplation d’un tableau ce sont les singularités, les caustiques, là où ça brûle les yeux, ce qui nous oblige à n’en regarder que les ombres dans la caverne. Si le peintre projette en 2D un personnage qu’il voit en 3D il n’y aura pas de mystère. Par contre cela pourra devenir le cas s’il projette en 2D « quelque chose » en 4D (ou plus). Qu’est-ce qui fait alors vibrer? La vison fugace de la projection 2D d’une « vraie » forme 4D ou plus, d’une forme qui nous parle, qui nous renseigne sur ce que nous sommes au plus profond de nous-mêmes?
Quant je parle d’un idéal de vie où l’ensemble mathématique et l’ensemble artistique s’unissent
je ne cherche pas à sortir du contexte dominant de ce blog, mais au contraire tout comme vous à inclure cet idéal (énoncé comme mien ici), au coeur de notre économie et société.
Basic, vous citait René Thom dans ses écrits, dans la conclusion de Stabilité structurelle et morphogénèse:
« les situations dynamiques régissant l’évolution des phénomènes naturels sont fondamentalement les mêmes que celles qui régissent l’évolution de l’homme et des sociétés. »
J’ai donc commencé à écrire pour nourrir cette vision, mais les pages s’accumulent…
Puis l’idée m’est venu que : puisqu’il s’agit d’un idéal, La rubrique UTOPIE RÉALISTE, pouvait être un lieu plus précis pour y déposer le déroulement de ma pensée sur un tel sujet.
Alors pourquoi pas ! Mais n’étant pas un habitué à de longues constructions… je vais prendre un peu mon temps et essayer de m’appliquer. A bientôt j’espère.
Voici une citation de René Thom dont je crois commencer à percevoir la justesse et la profondeur.
C’est dans Stabilité structurelle et Morphogénèse, chapitre 13: « De l’animal à l’homme: pensée et langage », rubrique « Trois grands types d’activité humaine: l’art, le délire et le jeu ».
Extrait de la sous-rubrique « Jeu »:
« L’activité ludique abandonnée à elle-même, ne tarde pas à créer des structures gratuites, désintéressées, des modèles sémantiques qui n’ont d’autres réalisation sémantique que leur combinatoire propre. Ainsi elle ne tarde pas à sombrer dans l’insignifiance. Bien que peut-être, une certaine part des Mathématiques modernes n’échappe pas à ces reproches, il n’en reste pas moins vrai que l’activité mathématique chez l’homme demeure essentiellement inspirée par le réel et qu’elle y puise une fécondité toujours renouvelée. Les axiomes de l’arithmétique forment, c’est bien connu, un système incomplet: c’est là un fait heureux, car il permet d’espérer qu’un grand nombre de phénomènes structurellement indéterminés et informalisables pourront néanmoins admettre un modèle mathématique. En permettant la construction de structures mentales qui simulent de plus en plus exactement les structures et les forces du monde extérieur -ainsi que la structure même de l’esprit-, l’activité mathématique se situe dans le droit fil de l’évolution. C’est le jeu signifiant par excellence, par lequel l’homme se libère des servitudes biologiques qui pèsent sur son langage et sa pensée et s’assure les meilleures chances de survie pour l’humanité. »
le signe de la decadence
J’ai d’abord cru que la première image était un gag, un concentré très artificiel de kitsch, pour faire rire. J’ai pensé qu’il s’agissait d’un artiste intelligent et retors, qui mettait l’époque devant la monstruosité de son illusionnisme généralisé, des « story telling » empilés, du kitsh répandu partout, comme l’a disséqué Kundera.
Mais à lire la fiche Wikipedia, non, c’est du premier degré!
Paul a raison : ça va mal!
J’aimerais tellement ne pas être snob et trouver tout formidable et tout, mais quand même, le premier truc là, ça fait mal aux yeux non?
Les USA affichent la politique de l’instinct et de je ne sais plus quoi, la violence érigée en pratique normale (mercenariat, assassinats ciblés, destruction de maisons…), la cupidité érigée en dogme et religion, etc en fait tout ce qu’il y a de plus méprisable en terme de bassesse humaine, que voulez-vous qu’ils produisent comme art?
Les USA sont un poulet sans tête.
Hopper, Basquiat, Rothko… vous seriez-pas un peu injuste? Êtes-vous sûr que « les USA » existent?
Ben, du kitsch racontant le contraire!
D’ailleurs, non : le peuple américain est heureusement très divers, et il produit aussi de grands artistes, des penseurs importants et des scientifiques de génie…
Peltier,
C’est déjà mieux dit comme ça que comme le dirait Didier Super (« Yen a des bien-ens ») ou, pire, comme « I’m very dangerous » JLM l’a sorti hier soir : « Je n’ai rien contre les peuples américains ».
j’imagine qu’il n’a rien contre « les » petits peuples américains qui adoraient (et qu’adorait) Kinkade.
Mélenchon ci, Mélenchon ça…
Vigneron , un fixette sur Mélenchon ?
Amour déçu ?
Si vous êtes jeune, je peux vous dire que l’ amour
de jeunesse est le plus attendrissant, spontané et tout ça.
Il ne faut pas s’arrêter à la déception, au sentiment d’avoir été trompé.
Mais le chérir pour enchanter ses vieux jours.
Ne faites pas le dur à cuire, ça vous viendra…
Et vous le savez:
« que l’on me loue ou qu’on me blâme
c’est toujours de la réclame. »
Jusqu’à « Walking Dead », je me disais que les scénaristes US de Séries télé sont vraiment des nuls. Maintenant je sais qu’ils font exprès… 🙂
Bon, je suis bien aise de comprendre que Mr Jorion faisait de l’humour quant à Kinkade. Passkeu je n’arrivais pas à imaginer qu’une personne aussi intelligente et cultivée que lui pût trouver le moindre début de soupçon d’un brin de valeur ni d’intérêt aux abominables croûtes de ce type.
Hier soir, je m’étais couché dans un état de choc.
Je suis rasséréné.
il ne faut quand même pas négliger le travail que ça représente ses peintures, à Kinkade que je ne connaissait pas du tout. Par contre Frazetta, je l’apprécie beaucoup.
j’imagine que c’est sensiblement la même difficulté de production.
seul thème change. et d’un côté kinkade est vu par plusieurs ici comme « abominables croûtes »
qui dit que frazetta fait de la daube? pas grand monde sans doute.
pour moi l’habileté du travail se respecte dans les deux cas.
après, apprécier une chose ou une autre, en mon fort intérieur ou dans un contexte social ça n’est pas la même chose.
@ Rodj
La grosse (l’énorme) différence entre Frazetta et Kinkade, c’est que confronté l’un comme l’autre aux mêmes limites, Frazetta a eu lui au moins la décence d’exprimer son talent (réel) à travers des comic strips et des affiches de film là où Kinkade a eu la prétention de croire que la même chose sur une toile pouvait s’apparenter à de l’art.
@Julien Alexandre
je fait un peu l’avocat du diable mais je pense qu’il a bien eu raison vu le max de blé qu’il a du gratter et le nombre de gens qui aiment ça (pour quelque raison que ce soit).
si tu regarde ça, c’est plus Disney et sans sans savoir qui c’est tu pourrais dire: « ouais, pas mal … »
quand je pense que j’ai un stylo sur lequel est marqué « le musée Bonnard », je me dis que les mugs kinkdale ça doit bien partir.
et quitte à donner dans l’art léger(les trucs qui ont pas besoin de te déchirer émotionnellement)
je préfère encore ça
les arts sont un bon marqueur de la société, quand ils bougent, on sait que le monde bouge
après chacun décrypte comme il peut pour estimer où il va.
tout ça pour dire que, prétention ou opportunisme je ne sais comment s’estimait kinkade, mais qu’il rentre dans ce que j’appelle art, c’est à dire un habileté(je reprend le mot) à faire qui ne laisse pas indifférent.
A notre époque du « tout vaut tout » en art, ce petit livre sur les Grands et petits secrets du monde de l’art » vaut son pesant d’or pour à peine 10 euros.
http://www.decitre.fr/livres/Grands-et-petit-secrets-du-monde-de-l-art.aspx/9782818501764
Et le spectacle ? : le one-man-show …
J’ y pense parfois, le matin, (en ne me rasant pas). Et toujours me revient une image.
Une photographie plus exactement : (Télérama N° 3245 – page 26, au cas ou le lien ne marcherait pas) https://plus.google.com/u/0/
Article d’olivier Cena sur Léonoard de Vinci. : «Après la traversée du musée (Louvre) au pas de charge, le Graal.»
On peut se dire : mais quel rapport avec le Peuple?
– Où est le peuple ?
– Ben, il est là ! – Devant vous !
– Mais ce sont des japonais ? …
– Oui, et alors ?
– Ils n’ont pas de pelles, ni de pioches…
– Quelle image désuète vous vous faites de lui.
Ils ont donc des appareils photos en mains…
Comment «cet appareil» s’est immiscé entre notre oeil et l’oeuvre d’art ? Car il s’est bien immiscé. Par quel processus (par qui) et à quelle fin (pourquoi) ?
Quel est ce «pas de charge» qui nous a entraîné à ce fol tinéraire ?
« Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond ».
Quelle est l’origine, à dire vrai, de cette détresse psychologique ?
Le savons-nous… Ce qui a pu se passer dans nos têtes, et les raisons perturbantes qui y sont liées.
Quel soulagement pensent-ils trouver devant La Joconde ?
La bonne nouvelle est-elle quelle soit toujours «vivante» ?
Le public devant nous (les japonais) semblent ne manquer de rien et cependant ils se battraient presque pour avoir la meilleure vue du tableau.
Ils sont arrivés… et ils sont paumés. Nous touchons là à une réalité et à une vérité.
– Du savoir prendre son temps et du comment le gérer :
Gérer le temps comme un commerce, comme un sac de farine dans un grenier…
Ou à chacun de nous, de prendre le temps d’aimer. (pas de citation)
Pas trop ce que j’aime, mais en même temps qqn qui sait faire cela sait faire plein d’autres choses. Question de choix.
Et qu’est-ce qui est le mieux ? : consommer des milliards de litres de pétrole par an et toutes les ressources de la terre sans réfléchir… ou essayer d’enchanter le monde, ou de le transcender, ou de le comprendre, ou essayer de lui donner du sens, etc… (au choix)
Note qu’avec la conscience en cul-de-sac, ça fiche un coup de froid quand même, nous voilà avec notre inconscient comme seul maître à bord. Qui lui est issu de l’inné (génétique) et de l’acquis (éducation).
Quand on sait que quoi qu’on fasse on n’ira pas contre nos instincts (qui ont mis plusieurs millions d’années à se former) et qu’il faut une à plusieurs générations pour que des changements de société soient effectifs à travers l’éducation… on est mal barre…
Ce qui nous laisse notre instinct de survie comme seul porte de salut, ou une révolution (ça peut être une crise ou n’importe quoi de brutal et involontaire) qui remet tout à plat en peu de temps et dont on tirera tant bien que mal les conclusions par après (plus jamais ça…).
Je sens que les années à venir vont être chaudes…
Pour nuancer : la raison et son cortège d’apparat est un cul-de-sac, tendis que l’action/décision fait partie de la boucle de rétroaction du nous comme du je, me semble-il.
Bonjour à tous
Le kincade du haut je l’ai vu en vrai, en Vendée! Sous la forme d’un lotissement . Je ne sais pas si c’était un village de vacances mais çà sortait tout droit d’eurodisney : le vrai style meringo-stuc colorisé à gerber tout de suite!
On le trouve aussi en canevas sur pas mal de catalogues; c’est fourni avec les laines de couleurs et un patron numéroté pour pas se tromper DEDANS! Après le cadre c’est en option.
Vous trouverez des kincades ( pourquoi ne pas en faire un terme générique pour désigner ces choses?) au dessus de pas mal de buffets et sur pas mal de calendriers.
J’avais un voisin qui faisait des animaux, teckels, girafes, petits cochons avec des baudruches, il les vendait sur les foires. Un jour il est parti. Je l’ai retrouvé à la télé, il a fait fortune en peignant ses baudruches en couleurs métallisées comme les bagnoles…..
Dites Monsieur Jorion, vous qui êtes belge, Koontz ce serait pas la traduction de Ducon en flamand?
Cordialement
Kinkade est très apprécié aux Etats-Unis, boudé (et boycotté) par le marché de l’art, mais les gens « ordinaires » l’aiment bien; c’est figuratif, il y des couleurs vives et surtout: c’est si idyllique..
Je préférais les dessins d’Asie, je possède des anciens (de Corée) et j’apprécie tant leur virtuosité que leur langage poétique.
Il est vrai que le marché de l’art se développe encore en Asie. Les chinois rachètent des objets que les européens leur ont volé au 19e siècle (souvent à des prix spectaculaires), ils s’intéressent aussi – c’est une phénomène récent -aux objets d’arts européens.