DEUX IDÉES ICONOCLASTES POUR RELANCER LA CROISSANCE SANS DETTE, par Guy Abeille

Billet invité.

Cher Monsieur,

Vous m’avez largement cité dans votre éditorial du Monde de l’Economie du 10 janvier dernier (« La règle d’or, cette blague de potache »).

Mon cas empire, puisque me voici devenu « iconoclaste », si j’en crois le qualificatif que La Tribune associe aux deux idées que je propose et qu’elle publie dans son édition du 30 mars « pour une relance sans risque de dette », en France et en Europe.

Je me dis qu’ « iconoclaste » est un terme qui n’est pas fait pour vous déplaire. Autorisez le potache à pratiquer le potlach qui consiste à vous fournir, contre le don de votre édito du 10 janvier, le contre-don du lien conduisant vers ses dernières idées.

Cordialement

Guy ABEILLE

DEUX IDÉES ICONOCLASTES POUR RELANCER LA CROISSANCE SANS DETTE

Fin, manquante dans la version publiée par La Tribune :

Un peu de MIEL dans la rigueur

Les économies européennes font actuellement face au dilemme apparemment insoluble de devoir réduire rapidement leur endettement sans déprimer encore une croissance qui est déjà défaillante.

Or, on admettra qu’en règle générale ce n’est pas une idée absurde que d’aller puiser, un peu, dans son patrimoine pour surmonter une mauvaise passe.

Ce patrimoine existe, immense, constitué, consistant et profus, qui est l’immobilier détenu par les ménages : il représente une valeur de 7.000 milliards d’€ en France, sans doute de l’ordre de 20.000 à 25.000 milliards pour la zone euro, et probablement 30.000 milliards d’€ pour l’ensemble de l’Europe (un immeuble moyen du centre de Paris est à lui seul un bloc de 10 à 15 millions d’€ posés sur le trottoir). Mais ce gisement est illiquide et indivisible ; il est gelé. Le but est de trouver un moyen de relâcher une fraction de cet immense capital dans l’économie en le rendant partiellement liquide et divisible – en le monétisant.

Pour cela est proposé un dispositif, simple et tirant parti des institutions existantes, qui est construit autour de deux idées neuves :

celle d’une « propriété faible », dans laquelle le propriétaire d’un bien immobilier se délestant d’une part mineure de propriété (moins de 5%) continue de supporter la totalité des frais et coûts attachés à ce bien, tout en conservant la plénitude de ses droits pour en jouir, le gérer et l’administrer, et en particulier pour le céder ou transmettre ; celle d’une politique monétaire ne s’arrêtant pas au stade intermédiaire des banques commerciales, mais étendant son action jusqu’au niveau des ménages, par les mécanismes très simples qui ont été décrits ; et prenant place au côté des autres « politiques monétaires non conventionnelles » sous les espèces de ce qu’on pourrait nommer de l’Householders Easing (ayant pour support de la « home money », ou honey)

Ce dispositif – le MIEL (pour : Mobilisation d’Immobilier En Liquidité) -, décrit et évalué dans les lignes qui précèdent, est, on l’a vu, un bon outil de relance, qui laisse indemnes les budgets nationaux, et donc n’emporte avec lui aucun risque de dette, pas plus qu’il ne crée de véritable risque pour les Banques Centrales.

Sa diffusion parmi les ménages européens contribuerait à modifier l’image, jusqu’ici exclusivement rigoriste et coercitive, qu’ils se font de l’Europe.

L’Europe, aiguillonnée par les Banques Centrales et adoucissant par elles la potion amère des austérités, se mettra-t-elle à prendre un petit goût de MIEL ? « 

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77 réponses à “DEUX IDÉES ICONOCLASTES POUR RELANCER LA CROISSANCE SANS DETTE, par Guy Abeille”

  1. Avatar de daniel
    daniel

    Inventif, séduisant et brillant.
    Une bonne réponse, mais à quelle question?

    La France a déja un taux d’épargne très élevé.
    Pour ceux-là qui épargnent -le pouvoir d’épargner- la solvabilité n’est pas un problème
    et une majorité est propriétaire de béton.
    Vos propositions ne les concernent pas beaucoup et revient à apporter de l’ eau
    à la mer.
    L’autre portion de la population, en croissance, souffre du chômage
    ou de faibles salaires.
    Vos propositions leur sont inapplicables.
    Avec rien , pas même l’espérance, vous ne faites rien.

    Votre objectif est la relance.
    Or, nous sommes désindustrialisés. Nous importons une grande proportion
    des objets usuels de la vie courante. Nous faisons faire des milliers de km
    à des casseroles ou des Jeans, par exemple.
    Toute relance dans un pays désindustrialisé revient à subventionner
    l’industrie des pays exportateurs.
    Ainsi la relance socialiste de 1981 a fortement aggravé notre déficit.
    Et c’est aujourd’hui la dernière chose que nous pouvons nous permettre.

    Notre mal social, c’est le chômage et son cortège d’inégalités.
    Donner un emploi et pour cela réindustrialiser demandera autre chose
    que des bouts de ficelle aussi séduisants soient-ils.
    Il y a un cadre à faire éclater… et ce sera seulement un préalable.

    Notre second mal, c’est le déficit par refus d’une imposition progressive.
    C’est un cercle vicieux qui amoindrit l’ Etat, et libère des capitaux
    prêts à toutes les spéculations.
    Il y a là aussi une idéologie à démolir…

    Ici, vous devez le savoir, on milite pour un changement de paradigme.
    ( du moins, je le crois) . Les bouts de ficelle, brillants et imaginatifs, n’entrent pas dans cet exercice.

  2. Avatar de Alessio Moretti

    Et si on abolissait le 1er avril? Ça jure avec la juste et saine (sinon agréable) atmosphère d’austérité durable qui est notre lot. Qui plus est, les vraies abeilles souffrent comme des bêtes encore plus que nous, c’est dégueulasse de se payer ainsi leur fiole en détournant éhontément en leur nom usurpé – honte à vous, Guy! – la fine fleur de leur productivité.
    Je propose donc aux gens de bonne volonté, afin qu’on mette fin à cette terreur annuelle du « mince à quelle sauce va-t-on me cuisiner si j’ose pointer du nez? Quels effroyables bobards va-t-on me faire avaler moi qui suis si naïf/naïve? », de co-signer avec moi la pétition qui suit, afin qu’elle soit ensuite adressée à qui de droit.

    PÉTITION POUR QUE TOUT SPÉCIALEMENT LE 1ER AVRIL DE CHAQUE ANNÉE À VENIR LES CANULARS SOIENT UNIVERSELLEMENT PROSCRITS AFIN QUE LES POISSONS, LES ABEILLES ET TOUTES LES AUTRES VICTIMES SYMPATHIQUES POTENTIELLES DES ABUS SUS-MENTIONNÉS SOIENT ENFIN LAISSÉS EN PAIX

    Signataires:

    Alessio Moretti

    1. Avatar de Lisztfr

      Mince j’ai failli me faire avoir encore une fois

    2. Avatar de lucien lerouffe
      lucien lerouffe

      c’est un bon détecteur à agélastes le premier avril

  3. Avatar de Loréal Alain
    Loréal Alain

    L’idée m’apparait séduisante mais, sauf à ce que je sois une burne imperméable à toute idée, je n’ai pas bien compris comment ces 7000 milliards d’€ se transforment en financements possibles du déficit structurel français (voire européen) et en investissements pour l’économie.
    Par ailleur, et si même il existe une méthode fute-fute que je n’ai pas appréhendée, je ne vois pas qui (et pourquoi) investirait en liquidités 5% de la valeur d’un bien immobilier sur lequel il n’obtiendrait aucun droit d’usus particulier…

    1. Avatar de izarn
      izarn

      Mais si: On fait 4% de MBS et les 1% qui restent payent les intérets pendant 4 ans. Aprés 4 ans le proprio doit honorer son obligation, mais miracle il roule sa dette en emettant une autre oblig sur son patrimoine! Entre temps il ne fait que perdre 1% de son patrimoine tous les 4 ans. Ce qui est politiquement acceptable par la masse des pigeons…
      Le roulage de dette permet selon un procédé expliqué par P.Jorion lui-meme, de fabriquer une liquidité fictive qui alimente le systéme vers une nouvelle bulle systémique…Etant donné que cet argent vient de nulle part et donc alimente l’inflation et la spéculation. Etant donné que l’on a touché à aucun des fondamentaux de l’économie réelle.
      Les sommets européens sortent tellement de poissons d’avril de leurs filets, qu’on ne les remarque meme plus!

      Sur une idée originale du Docteur Bernard Madoff de Wall-Street University.

  4. Avatar de Imagine
    Imagine

    Je dirais diabolique et citerais Albert Einstein:

    Toutes les richesses du monde, fussent-elles entre les mains d’un homme totalement acquis à l’idée de progrès, ne permettront jamais le moindre développement moral de l’humanité. Seuls, des êtres humains exceptionnels et irréprochables suscitent des idées généreuses et des actions sublimes. Mais l’argent pollue toute chose et dégrade inexorablement la personne humaine. Je ne peux comparer la générosité d’un Moïse, d’un Jésus ou d’un Gandhi et la générosité d’une quelconque fondation Carnegie.

  5. Avatar de Candide
    Candide

    Après l’invention du ratio de 3 %, dont on a vu les brillants résultats, voici celle de l’État-Sofinco, ou de l’État-Cofinoga !!! 🙂

  6. Avatar de Dissonance
    Dissonance

    Tout cela me laisse dubitatif.

    D’une part parce qu’on est un premier avril, d’autre part parce qu’à lire le contenu de l’article, je crois comprendre qu’il s’agisse de rien moins qu’une n-ième formule de fuite en avant par le biais d’émission de crédit, comme si ce n’était pas ce recours systématique au crédit la source du problème.

    Mieux encore, toujours sous réserve que j’ai bien compris la démarche du « REPIT », ce serait un crédit imposé aux contribuables par l’État, tablant sur l’hypothèse on-ne-peut-plus optimiste d’une relance qui produirait ses meilleurs effets, offrant alors à terme aux ménages les moyens d’honorer cette nouvelle dette. Aussi, la question qui me vient est la suivante: Et si jamais la relance ne vient pas (ne serait-ce qu’à hauteur de ce qu’on espère) et que ce report d’impôt et surtout ses intérêts ne peuvent être assumés par les ménages, que se passe-t-il pour ces derniers? Et pour l’État vis-à-vis de ses créanciers?

    Lorsque je lis une phrase telle que:

    c’est même la meilleure créance imaginable, puisque l’Etat, comme nul autre, a tout moyen de se faire payer, et que, par ailleurs, l’ensemble des contribuables n’a guère de risque de faire défaut…

    Je manque de m’étouffer. C’est vraiment vrai ça, ou juste le vœu pieux d’un optimiste forcené? Il n’existerait donc aucun cas, même hypothétique, dans lequel l’ensemble des contribuables se trouverait dans l’incapacité matérielle de payer l’impôt (ou même simplement une partie suffisante pour que celle encore capable de payer ne suffise plus à couvrir le report consenti, intérêts compris)?

    Par ailleurs, je remarque que cette formule fait encore et toujours l’impasse sur la fraction de la population la plus modeste qui n’étant pas imposable, ne bénéficierait au mieux que très indirectement de cette méthode (et encore dans l’hypothèse elle aussi très optimiste dans laquelle un employeur bénéficiant des effets de la relance investisse son surplus dans une hausse des plus bas salaires plutôt que de la garder pour lui ou ses actionnaires)…

    Sur le MIEL aussi, le doute m’assaille. Tout cela paraît bel et bon pour le financeur à première vue dans un marché immobilier à la hausse… Mais qu’en est-il à la baisse?

    Sur un bien estimé à 100 000 euros en début de dispositif au taux plafond, le financeur lâche 5000 euros. Une pécadille en effet quand on la considère individuellement… Déjà beaucoup moins si l’ensemble du système bancaire et une grande proportion de propriétaires se ruent sur le dispositif. Manque de chance, à la suite le marché s’effondre, et le bien vaut dans le meilleur des cas la moitié de ce qu’il valait (voir il ne vaut rien à cet instant précis s’il n’y a plus d’acheteurs sur le marché): Le financeur repart alors la queue entre les jambes avec la moitié de la somme initialement investie (voir rien du tout si le bien ne trouve pas preneur). Et ce multiplié par le nombre de financements de la sorte qu’il a consenti.

    En somme, ne serait-ce pas un dispositif très comparable à ce qui a pu se faire dans le domaine du trop célèbre prêt hypothécaire états-unien, avec les conséquences funestes qu’on lui connait? Le faible coût d’une telle opération considérée individuellement suffit-il à garantir contre des pertes abyssales si on considère de multiples opérations de ce genre dans un marché qui se retourne complètement?

    En bref, je préfère encore croire au poisson d’avril.

    1. Avatar de hop
      hop

      Et pourtant non « 30/03/2012 | 15:51 »

      1. Avatar de timiota
        timiota

        Ouaip, mais une année bissextile, hein, ça pousse à la faute.

        Version temporelle des swaps mielleux :
        Quand il y en a pour 28, il y en a pour 29 !

        (je viens de monétiser 3% du mois de février : mettons toutes les années bissextile (on rattrapera après, quelques Saint Grégoire plus tard), et on a gratté 0,28% de PIB annuel, quelques millliards d’euros assurément… Time is mon nez)

        La prose de M. Abeille est parfaite grammaticalement, et devrait par ailleurs servir d’exemple à nombres de rédacteurs administratifs de nos textes officiels.

  7. Avatar de Dalbe
    Dalbe

    Pouvoir emprunter une partie de la valeur de son bien immobilier, c’est bien le point de départ de la crise des subprimes non ?
    Après la finance créative (CDS et autres), voila la politique créative
    Le débat c’est la création de richesse et son partage, pas une nouvelle course vers le crédit.

    1. Avatar de autrichon gris
      autrichon gris

      Non, la crise des subprimes c’est d’avoir prêté à n’importe qui, et titrisé n’importe comment.
      Mobiliser son patrimoine pour ses besoins les plus variés, c’est inhérent à la propriété privée…Laquelle est créée par la création de richesse qu’il faut effectivement mieux partager.

      1. Avatar de Paco76
        Paco76

        « la crise des subprimes c’est d’avoir prêté à n’importe qui, et titrisé n’importe comment. »
        Ah bon ?
        Ne serait-ce pas plutôt le fait d’avoir remplacé les salaires par les crédits…!?
        « titrisé n’importe comment. »…Pléonasme !

  8. Avatar de Justin
    Justin

    Qui peut être intéressé à acheter 5% d’une maison ? Sans doute un spéculateur mais alors ces 5% vont devenir un nouveau produit financier lucratif…Super ! on manquait d’idée pour relancer la spéculation depuis que les CDS n’ont plus la cote !

    Qui peut être intéressé à vendre 5% d’une maison ? Celui qui n’a pas assez d’argent…il entame alors un cercle vicieux dans lequel il revendra finalement la totalité de sa maison en tranche…Super projet pour dépouiller les gens de leur maison même si pour amorcer la pompe à fric on prétend se limiter à 5%

  9. Avatar de Garorock
    Garorock

    Je vais donc reformuler…
    Le MIEL de M. Abeille n’a rien à voir avec le poisson de M. Avril?
    Bien.
    Donc sans vouloir manquer de respect à M. Abeille, la titrisation des biens immobiliers, je ne sais pas si on doit penser que c’est l’idée du siècle!

  10. Avatar de HP
    HP

    Quelles bonnes idées, et quel dommage qu’un Mr Abeille invente le miel et le honey un premier avril…

    Ha non, nous sommes le 2! Et il existe effectivement un Guy Abeille économiste.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_Abeille
    Je suis heureux de constater qu’il n’y a pas que la finance qui soit créative mais que les impôts et le budget peuvent l’être aussi, avec le Repit.

    J’aime moins le Miel, qui est une hypothèque de l’état sur un bien, j’en comprend bien la finalité, sauf ce qui pousserait les propriétaires à faire appel au Miel plutôt qu’à un emprunt hypothécaire classique.
    J’avais proposé de gager la dette publique selon une idée très similaire, une toute petite part de l’immo des particuliers et de entreprises, et de façon quasi-virtuelle en déduisant les intérêts de ce prêt virtuel des impôts immos.
    Mais l’un et l’autre peuvent être utilisés : les 3 ou 5¨% d’immo appartenant à l’état pour gager la dette publique doivent être payés, mais pas rachetés, par un nouveau proprio, rien ne change.
    L’ennui essentiel je pense serait pour ceux qui ont un prêt à rembourser et ceux qui aimeraient construire, une hypothèque d’état compliquerait leur financement.

  11. Avatar de Léo
    Léo

    Trouvé sur le web, ça semble simple pourtant , et c’est toujours comme ça qu’on fait
    d’habitude , l’histoire éclaire l’avenir (mais elle est aussi écrite par les
    Vainqueurs)
    Avec les explications de pourquoi on n’en parle jamais …
    http://www.fakirpresse.info/IMG/pdf/tchio-fakir-la-dette-2012-ok-def-2.pdf

  12. Avatar de Nemo3637
    Nemo3637

    Moi, il me reste ma bicyclette. Mais je serai d’accord pour en céder 10%… euh 7,5% seulement car je veux être sûr de garder les deux roues.

    1. Avatar de louise
      louise

      La selle aussi, peut-être ?
      🙂

  13. Avatar de autrichon gris
    autrichon gris

    Tiens (canular ou pas), une idée qui ne commence pas par l’abolition de la propriété privée…. L’idée globale, certes basée sur de la dette, est bonne. J’avance: on remplace toutes les dettes publiques actuelles de la zone euro par une dette unique gigantesque, sous forme d’obligation perpétuelle à taux bas et fixe, garantie par le patrimoine immobilier fabuleux desdits pays. Le monde entier sousrirait. Ground zero de le Refondation… en gardant la propriété privée, et même en mobilisant la propriété publique, qui dort, la sous nos yeux.

  14. Avatar de Allumette
    Allumette

    Quel intérêt d’acheter ce type de produit financier, dont on ne connait pas la date de vente, et qui n’est pas rétribué annuellement? Je préfère acheter des obligations. Ou alors carrément acheter de l’or, quitte à ne pas avoir de rente.
    Pour ce qui est de l’impact théorique, c’est intéressant, on a clairement à faire à une ré-allocation efficiente de l’épargne: l’acheteur va éliminer de l’épargne inutilisée, pour la transférer vers le vendeur qui en a besoin et qui la consommera. Macro-économiquement, l’épargne reste la même. On assiste juste à sa ré-allocation, qui impliquera un effet multiplicateur.

    Si c’est échangeable sur les marchés financiers, ce ne seront que des subprimes en moins risqués, puisqu’ils seront limités à 5% de la valeur du bien immobilier, donc ça pourrait être intéressant. Mais dans ce cas, cela va encore donner du souffle à la bulle immobiliére en permettant aux acquéreurs d’acheter encore plus cher.

    Bref, pas si simple.

    Daniel, qu’entendez-vous par changement de paradigme? Je parcours régulièrement ce blog, et j’entends souvent cela, mais je ne vois toujours pas ce que vous avez en tête. Pour moi, sortir du cadre serait enfin de se projeter à 30 ans et d’utiliser nos compétences technologiques pour automatiser tout ce qui peut l’être, à commencer par le plus important: production de nourriture, eau, transports, pour fournir enfin l’essentiel aux humains, et qu’on commence enfin à baisser notre animosité triviale entre humains, pour développer des aspirations plus profondes.
    Quand se focaliseront nous enfin sur l’essentiel? C’est épuisant à force de subir toutes les failles de ce système.

    J’ai fait de grandes études mais à présent j’aspire à des choses simples, et notre système n’offre pas cette possibilité. Soit on doit sprinter, tout donner pour réussir. Soit on est mort, ecrasé par le poids social, meprisé, courant le danger du chômage et des fins de mois difficiles. La marche contemplative n’est pas possible, pas admise. Donc on se met à sprinter même si on préférerait marcher lentement.

    Bref: utilisation des technologies pour obtenir enfin l’essentiel dans nos vies, suivant l’exemple des hommes primitifs qui se sont mis à utiliser l’agriculture et l’élevage pour évoluer dans leur condition, et avoir du temps pour des reflexions non vitales, des activités artistiques… Depuis, on n’a pas avancé. Et c’est pourtant pas compliqué.

    1. Avatar de Toine
      Toine

      « d’utiliser nos compétences technologiques pour automatiser tout ce qui peut l’être, à commencer par le plus important: production de nourriture, eau, transports », il ne suffit pas de le dire, du comment est l’essentiel. Mais aussi que l’automatisation soit « saine » et « profite à tous ». Vous rejoignez le mythe du progrès technique au service de l’humain mais il s’agit justement d’apporter une contribution à ce mythe pour qu’il soit un peu plus réel, et cela commence aussi par dénoncer là où « nous » nous sommes fourvoyés, notamment au nom du progrès technologique et d’un intérêt direct (au moins de quelques-uns) pas toujours louable: consommation d’énergies fossiles définitive, dilapidation des ressources naturelles sans vision à long terme, pollutions diverses occasionnant notamment le déréglement climatique, épidémies d’obésité et développement des allergies, financiarisation et économie du crédit hors de tout monde réel,… Il faut donc voir déjà cela en face avant pour changer de paradigme et aller « dans le bon sens ». En principe, c’est pas compliqué, oui mais, ça me paraît compliqué à moi, surtout si on prend le point de départ, les tendances lourdes, les rapports de forces,…
      Mais finalement je me dis que tout est dit dans votre « quitte à ne pas avoir de rente ». A mon avis, vous partez d’assez loin tout de même. Bonne continuation de lecture dans ce blog.

      1. Avatar de Allumette
        Allumette

        Je ne dis pas que c’est facile bien entendu, j’étais plaisantin lorsque je disais ça. Dans notre économie, le progrès technique implique une augmentation de l’intencité capitalistique pour reprendre les mots de Marx, et il est quasiment immoral
        d’utiliser une caisse automatique plutot que d’aller voire une caissiere car ça augmente les revenus du capital et detruit du facteur travail (meme si j’ai étudié les théories économiques à l’université, Shumpeter etc on ne les retrouve pas à l’echelle globale). Je rappellais l’essentiel, et sur 30 ans, à l’aide de cultures hydroponiques, énergies renouvelables colossales comme la géothermie… on en est capables. Utilisons nos retraités ingenieurs par exemple qui pourraient j’en suis certain y travailler benevolement, encore faut il l’avoir pour objectif.
        Et je ne comprends pas votre derniere remarque condescendante, acheter de l’or apporte-t-il une rente, de même que le MIEL? Au contraire des obligations? http://fr.m.wikipedia.org/wiki/Rente

  15. Avatar de JJJ
    JJJ

    Un dommage collatéral des désordres de l’agriculture : on ne devrait pas laisser les abeilles butiner les moquettes interdites. Surtout le 1er avril ! 🙂

  16. Avatar de toutouadi
    toutouadi

    Le miel avec Guy Abeille!!! monsieur PJ fait dans la potacherie!!!!

  17. Avatar de Listef
    Listef

    Guy, Abèye !

  18. Avatar de Polaire
    Polaire

    Il n’y a rien de néo dans le dispositif du MIEL. Le prêt hypothécaire est un transfert (hypothétique) de propriété (total ou partiel) à autrui (la banque) contre de la monnaie
    Tout propriétaire de bien immobilier (qui plus est: foncier) peut obtenir des liquidités de sa banque, (ce qui est le principe du MIEL)

    1. Avatar de Chris L.
      Chris L.

      Le MIEL n’a rien à voir avec un prêt hypothécaire.

      Le MIEL est une forme de métayage (actions), ce n’est pas un prêt (dette).
      C’est là tout l’intérêt du MIEL, il ne s’agit pas d’une opération de crédit (montant d’un principal à rembourser à une date ultérieure fixe plus intérêts) mais d’une opération de métayage (partage risque et profit).

  19. Avatar de BA
    BA

    Guy Abeille écrit : « Sa diffusion parmi les ménages européens contribuerait à modifier l’image, jusqu’ici exclusivement rigoriste et coercitive, qu’ils se font de l’Europe. »

    C’est vrai qu’ils sont stupides, les ménages européens.

    Qu’est-ce qu’ils sont stupides, les ménages européens.

    Les ménages européens ont une image jusqu’ici exclusivement rigoriste et coercitive de l’Europe, ALORS QU’EN REALITE l’Europe c’est toujours plus de prospérité économique, toujours plus de progrès social, toujours plus d’emplois, toujours plus de respect des peuples, toujours plus de démocratie, toujours plus de respect du vote populaire lors des référendums, toujours plus d’acquis sociaux, toujours plus d’alignement vers le haut sur le mieux-disant social, etc, etc.

    Les ménages européens se font une fausse image de l’Europe, ALORS QU’EN REALITE toujours plus d’Europe, c’est toujours plus de progrès social.

    Je compte sur les grands médias, sur la presse papier, sur les télévisions, sur les radios, pour convaincre ces stupides ménages européens qu’ils se font une fausse image de l’Europe.

    Voilà ce que les grands médias doivent faire : changer l’image de l’Europe.

    Voilà ce que les grands médias doivent faire : convaincre ces stupides ménages européens qu’ils se font une fausse image de l’Europe.

    Quant à la réalité de ce que vivent les ménages européens, ça n’a aucune importance.

    1. Avatar de justin
      justin

      Le capitalisme est l’exploitation d’une ressource illimitée et renouvelable : la bêtise humaine. Ce Guy Abeille propose ce n’est rien d’autre qu’une nouvelle manière d’exploiter la bêtise humaine.

      1. Avatar de Tikarol
        Tikarol

        entreprise prometteuse

  20. Avatar de carlo
    carlo

    Le dispositif MIEL est intéressant mais ne me paraît pas du tout de nature à résoudre le problème auquel sont confrontées les économies européennes.
    Coment, en effet, être assurés que les liquidités ainsi dégagées contribueront à la création de vraies richesses et n’iront pas grossir nos importations, financer de nouvelles acquisitions immobilières ou générer encore une fois une activité ne profitant qu’à un secteur de l’économie (les constructeurs automobiles, par exemple, les ascensoristes …) qu’il n’y a aucune raison d’encourager?
    On ne sort pas du cadre libéral en laissant les forces du marché organiser seules l’économie. N’est-il pas évident qu’il est des dépenses utiles à tous (transports en commun, par exemple) qu’il faut pouvoir imposer et d’autres nuisibles (mais encouragées par la publicité, d’où la nécessité de mesures anti-pub) qu’il faut dissuader (consommation ostentatoire…).

  21. Avatar de BasicRabbit
    BasicRabbit

    Anthropologue un jour, anthropologue toujours?
    Dans un récent « On est Vendredi » Paul Jorion nous a expliqué qu’il a toujours essayé de se fondre dans ses différents environnements sociaux. Peut-être pour mieux les étudier.
    Une blague de premier avril permet à l’anthropologue d’observer les réactions d’un groupe (ce blog) face à l’information.
    La maxime (attribuée à Mirabeau) qui accompagne mon pseudo est: « les hommes sont comme les lapins, ils s’attrapent par les oreilles. »l

  22. Avatar de tisserand
    tisserand

    Bonjour,
    Petite histoire vraie.
    Une dame âgée veuve depuis l’an 2000 vivait jusqu’en 2010 dans une maison un peu grande pour elle, mais sa maison à elle avec un jardin foisonnant de fleurs de toutes sortes.
    Cette maison bâtie dans les années 1960 était restée dans son jus. C’est à dire que la chaudière mixte bois fuel était d’époque quelques doubles vitrages « bricolés » pour compléter une isolation symbolique.
    Elle dépensait donc beaucoup d’argent pour son chauffage.
    Sa retraite ne lui permettait pas d’envisager beaucoup de travaux. Ses enfants, en prise avec leurs propres dettes et ressources modestes n’étaient pas un secours envisageable.

    Par contre, cette possibilité de sorte d’hypothèque aurait pu être vraiment attractive.
    En effet, aux économies d’énergie amenées par l’isolation et une chaudière à condensation froide aurait permis eut deux conséquences : la valorisation de cette maison, et l’amélioration des conditions de cette personne âgée durant les années qui lui restaient à vivre.
    Une mesure d’état ? Un système de prêt bancaire ?
    Heu, mais peut-être que des formules comparables existent ?

    Bonne journée à toutes et tous.

  23. Avatar de dave
    dave

    Franchement, n’est-il pas possible de rendre compréhensible à tout un chacun cette proposition ?
    Je n’ai pas compris le fin fond de celle-ci.
    Je me souviens d’une phrase à l’école … «  »les savants » ont toujours du mal à simplifier, et donc à rendre compréhensible …  »

    Ceci étant dit, cette dette est à mes yeux illégitime, alors pourquoi les modestes qui ont économisé toute une vie pour avoir un toit à eux devraient s’en délester d’une partie.

    Comment ne pas être révolté et déprimé quand on a compris que l’on s’est fait voler notre liberté économique depuis des décennies et que l’on est arrivé à un point de non retour … et que quoi qu’il arrive demain sera bien sombre !

    Non, personnellement, je pense que l’on évitera pas le déluge et qu’il ne faut plus essayer de sauver ce système mais qu’au contraire il faut le précipiter. Je dis OUI pour des mesures qui vont nous couler car notre destin est là, alors autant y aller au plus vite, agoniser ne résoudra rien !
    Et alors, peut-être, avec de nouvelles règles du jeu, PLUS JUSTES, on pourra vivre infiniment plus dignes …

    1. Avatar de Allumette
      Allumette

      C’est ce qui a poussé une partie de l’extrème gauche à ne pas voter Royal en 2007, je vous laisse seul juge du résultat. Je prefere avoir un gouvernement un minimum digne de confiance en cas de transition a effectuer. On ne demande pas au tyran de cogner plus pour nous amener à nous revolter, c’est se defausser de ses responsabilités avec bonne conscience en prime. On agit sur tous les terrains possibles, et on limite les dégats tant qu’on peut. Rien ne nous dit qu’un effondrement n’amenera la solution. Peut-être avons nous connu une periode dorée illusoire. Seuls nous reste nos connaissances, nos capacités à les utiliser pour créer une société basée autour des technologies qui automatisent les taches oeuvrant pour nos besoins elementaires tpar exemple? Ça prendra du temps, il faut integrer le changement à notre société actuelle. Je n’ai nullement envie de vivre la fin des empires maya, romain, ou l’urss a l’echelle mondiale, ça n’a rien d’un jeu, rien d’amusant. Si vous m’avez lu jusque là, felicitations et merci.

  24. Avatar de vigneron
    vigneron

    Excellent mister 3% ! Toujours aussi facétieux je vois. La ploutonomie revisitée, le sarkosysme relooké. Soit le répit en remplacement des cadeaux fiscaux mais remboursables à terme plus intérêts et le miel en équivalent de la déduction fiscale des intérêts de crédit immobiliers plus l’abaissement de la taxation des plus-values mais le tout également remboursable à terme si vente du bien… Et pareillement par contre quelque chose comme n dizaines de milliards d’euros supplémentaires à quémander in petto sur le marché obligataire… Ok l’endettement net bougerait pas d’un iota… Pour le reste… M’enfin bon… on appréciera l’esprit potache et le style impeccable…
    Pour le miel, faisons plus simple… que l’État emprunte en hypothèquant une portion des 7 000 milliards… 350 milliards en OAT 50 ans « asset backed », garantis par 5% du capital immobilier des ménages du peuple souverain… et m’sieur l’notaire qui se charge gratos d’la perception… Arf arf.

    1. Avatar de Chris L.
      Chris L.

      comment l’état ferait il pour hypothéquer quelque chose qui ne lui appartient pas?
      Le MIEL est bien plus « simple » que ce que vous proposez!

      1. Avatar de ThomBilabong
        ThomBilabong

        Oui, Vigneron, pour une fois tu as bien tort ! Et le tort… tue comme tu le sais !

        Blague à part, l’initiative a ceci de séduisant qu’elle permet d’envisager une bonne grosse réforme fondamentale (Cf. nos échanges ici depuis qq années) avec un apport de cash bien propre et bien solide pour relancer la machine (par exemple vers une économie de transition énergétique et une économie verte, etc.). Ça éviterait peut-être un clash trop brutal dont on ne sais pas très bien ce qu’il en ressortirait. Personnellement, j’ai pas envie de mourir dans des conflits ni que mes enfants ne se fassent vitrifier faute de solution « douce ».

        Ce que propose ce gars Abeille est indolore, alors que les emprunts d’Etat – libres ou contraints- , on sait où certains ont mené. A bon entendeur.

      2. Avatar de vigneron
        vigneron

        Tu m’étonnes petit propriétaire Chris que t’es pour le bon miellat de mister 3% ! Regatde ce que je t’en dis en-dessous… Et potacherie pour potacherie je préfère la mienne mon gars.
        « L’État ne peut pas hypothèquer ce dont il n’est pas propriétaire » ? Ah bon ? Et c’est quoi d’autre le miel qu’hypothèquer un bien immo au bénéfice d’un crèancier-copropriétaire de seulement 5% max du dit bien en nue-propriété ? Sans compter que cette créance serait remboursable logiquement au minimum à hauteur de 5% du prix de vente éventuel ultérieur avec un plancher égal au prix payé par l’État plus les intérêts légaux… Le miel, c’est augmenter le dette souveraine brute sans augmentation de la dette nette, soit garantir un emprunt d’État par 5% de la valeur future des biens immo des ménages, point barre. Et moi je dis que 350 milliards d’OAT pourraient tout aussi bien être garantis par une taxation équivalente de ce patrimoine immo, soit une sorte d’hypothèque souveraine sur ce capital bullaire, sans aucun paiement d’un quelconque droit de nue-propriété bâtard comme dans la pantalonnade trois-pour-centienne, en réservant ces 350 milliards… par exemple au logement social… On est d’accord, ça pourrait bien faire du 7, 8, 9 ou 10% de taxation au bout du compte, après débullage…
        De garanties des dettes souveraines j’en connais qu’une : le monopole de la violence légitime de l’État pour collecter ses impôts. Tout bien privé est soumis à cette « hypothèque » hypothétique. Pas besoin de gants blancs et de pots de miel pour celle-là.
        @ Bilabongbong, t’es décidément définitivement désespérant, DDD- quoi, mon pôv Dédé… c’est dans les écoles de communication qu’on apprend à tout gober comme ça ?

      3. Avatar de zébu
        zébu

        @ Vigneron :
        Bonne idée.
        On pourrait lancer une OAT, même sur une durée plus réduite (20 ans ?), sur l’instauration non pas d’une taxe mais bien d’un impôt progressif sur les plus-values immobilières, toutes les plus-values (y compris, of course, sur la résidence principale), intégralement à l’impôt progressif, itou pour l’héritage au-delà d’un plafond des plus adéquat.
        De deux choses l’une.
        Ou les plus-values sont très juteuses et l’Etat s’y retrouve largement (avec sans doute un taux marginal moyen supérieur à 14% …), lui permettant ainsi de rembourser allègrement son OAT, qui entre-temps lui aura permis d’éteindre massivement sa charge de la dette.
        Ou les plus-values le sont moins, preuve que la bulle aura rendu tout son souffle pourri, de sorte qu’enfin on retrouvera des loyers à des prix raisonnables et des prix d’achats aussi, réduisant ainsi l’endettement privés des ménages et libérant du même coup du pouvoir d’achat pour relancer l’activité, l’emploi, les cotisations sociales et patronales et que sais-je encore. Et que l’Etat s’y retrouvera encore bien garni au bout de ses OAT.

      4. Avatar de daniel
        daniel

        @ Vigneron, sérieux, votre idée semble prometteuse:
        « par une taxation équivalente de ce patrimoine immo, « 

        Les Finances publiques récupèrent ainsi une partie de
        de l’abandon d’impôts et autres avantages, consentis
        aux possesseurs en puissance de béton, pour des raisons
        démagogiques.
        Mais l’idée mérite une mise en forme plus précise.
        Pourriez-vous développer ?

        Evidemment, la démarche punitive différée m’ agrée.
         » Vous, primo accédant au béton, on vous fait des avantages
        pour vous aider à réaliser votre monomanie de propriétaire.
        Mais plus tard, va falloir rembourser ( au moins une partie).

        Quant à l’emploi, pas de problème, une généralisation des services
        de type HLM est favorable à une socialisation de l’ habitat.

    2. Avatar de autrichon gris
      autrichon gris

      non, 350 Mds garantis par 5% du capital immobilier de l’Etat, aujourd’hui non hypothécable

  25. Avatar de ThomBilabong
    ThomBilabong

    @ Monsieur ABEILLE, à propos de son MIEL

    Pensez-vous qu’il soit envisageable pour un particulier de monnayer contractuellement les 5% de son bien immobilier aux conditions que vous décrivez, sans aucune disposition législative particulière ? (droit des mutations et droit fiscal, exclusion du champs des hypothèques classiques, etc.).

    Si oui, je vais voir mon banquier demain.

  26. Avatar de Chris L.
    Chris L.

    Je pense que le MIEL est très intéressant.

    Tout d’abord, et contrairement à ce que de nombreux commentateurs plus haut ont affirmé, il ne s’agit pas du tout d’une forme de prêt hypothécaire ou de prêt subprime comme aux USA mais d’une forme de métayage : le propriétaire d’un logement qui souscrit un MIEL ne doit pas rembourser un montant connu d’avance à une date connue d’avance, mais cède une (petite) part de son capital. Pour le propriétaire d’un logement qui souscrit à un MIEL il n’y a donc aucun risque de sur-endettement ou de negative-equity comme dans le cas des prêts subprime ou d’autres formes de prêts hypothécaires..

    De plus, pour la banque centrale, plutôt qu’une nième opération d’assouplissement quantitatif qui ne profite aucunement à l’économie réelle mais ne sert qu’à alimenter la spéculation sur les actifs (actions et matières premières) voilà une proposition ingénieuse qui permettrait de faire réellement circuler dans l’économie les liquidités résultant de cette monétisation d’une petite partie des actifs immobiliers des ménages.

    On pourrait par exemple conditionner le MIEL à des travaux d’isolation ou d’amélioration de l’efficacité énergétique des logements ce qui non seulement ferait tourner l’économie réelle mais améliorerait l’efficacité énergétique de la société dans son ensemble, ce dont nous avons grandement besoin. Et tout cela sans augmenter le niveau d’endettement des ménages ou des administrations publiques et avec un risque sommes toutes limité pour la banque centrale (la monétisation d’actifs tangibles comme les logements, qui auront toujours une certaine valeur, est quand même beaucoup moins risquée que la monétisation des dettes publiques dont personne ne sait quelle sera la valeur dans l’avenir).

    1. Avatar de hop
      hop

      Ouais c’est vrai, c’est plutôt pas mal. Mais cela reste un simple gain de temps, les problèmes de fond restent, déficits commercial, problèmes environnementaux, délocalisation de l’industrie.

      J’avoue préférer une bonne grosse relocalisation et un protectionnisme, quitte à perdre la capacité d’achat d’Ipad tout de suite que d’être violé par un monopole industriel chinois (comme L’Europe le fait actuellement avec l’Afrique) dans 10/15 ans quand ils auront développé leur marché intérieur .

      1. Avatar de ThomBilabong
        ThomBilabong

        L’un n’empêche pas l’autre !

        Qui plus est, si on fait la réforme, un peu de cash bien frais et bien solide ne peut pas nuire aux inévitables doutes générés par the REFORME indispensable.

    2. Avatar de justin
      justin

      Dans toute tractation financière il y a un gagnant et un perdant car c’est ainsi que le capitalisme fonctionne…le Win Win étant une utopie… Dans le cas du MIEL qui sera gagnant ? Le propriétaire des 5% ou celui des 95% ou le banquier qui prendra sa commission ?

      1. Avatar de ThomBilabong
        ThomBilabong

        @ Justin

        Tout l’art des « marchés » est de donner à chacun le sentiment de gagner (maintenant ou plus tard). Sinon, il n’y a pas de transaction. Donc, que des perdants.

      2. Avatar de Chris L.
        Chris L.

        Dans toute tractation financière il y a un gagnant et un perdant car c’est ainsi que le capitalisme fonctionne…

        C’est sûr que quand on pose cet axiome c’est même pas la peine de continuer.

        Question: quand un dentiste achète un fauteuil et l’équipement pour soigner les caries de ses futurs patients à une entreprise qui les fabrique, qui est le gagnant et le perdant de cette transaction financière? Le dentiste, l’entreprise qui fabrique le fauteuil dentaire, ou le futur patient?

        Dans le cas du MIEL qui sera gagnant ?

        A vous de me le dire, puisque vous êtes convaincu qu’il y aura forcément un gagnant et un perdant…

      3. Avatar de Justin
        Justin

        @ThomBilabong

        Je constate que vous n’avez pas eu comme moi la chance de bénéficier de bons cours de morale capitaliste, lorqu’on vous a recruté…

        En ce qui me concerne on m’a clairement expliqué que :

        1° Dans la vie il n’ y a que des voleurs et des volés et qu’il faut toujours être du côté des voleurs (sous entendu pour faire une longue et fructueuse carrière !)…c’est pourquoi, en tant que cadre, il ne faut jamais avoir mauvaise conscience quand on traite un travailleur comme un moins que rien et qu’on l’exploite au delà de ce qui est humainement imaginable !

        2° Quand le voleur et le volé sont satisfaits, cela s’appelle du commerce, c’est pourquoi il ne faut jamais avoir mauvaise conscience quand on arnaque le client !

        @ Chris L

        Le gagnant est à tout les coups l’actionnaire de la société qui fabrique le fauteuil du dentiste, lui ne fait rien et son argent travaille pour lui. Le perdant est l’ouvrier délocalisé en Chine qui a fabriqué ce fauteuil. Le principe même du capitalisme est un partage inéquitable !

        Le vendeur du fauteuil est gagnant, le dentiste est perdant mais ce qu’il perd avec son achat il le regagne avec son client qui ayant une rage de dents est trop content d’en être soulagé pour critiquer la transaction dont il est victime.

        Dans la société de consommation le véritable looser est toujours le consommateur mais il est conditionné par son éducation et par la pub pour se prendre pour un winner ou pour croire que le produit qu’il achète est indispensable. Pour les dépressifs qui ont des doutes qu’ils ne veulent pas exprimer consciemment le marché a inventé une solution : les psy qui prescrivent des antidépresseurs ! Pour les autres qui prétendent être contre le système… le recours est l’illégalité et la drogue qui sont également un marché.

        On évolue dans une société où tout devient transaction,même les jeux des enfants… Etant gosse je jouait dans la rue avec d’autres gosses du quartier… Situation inimaginable aujourd’hui pour mon fils…

        Est il encore possible d’exister aujourd’hui sans être un acteur sur un marché ? En lisant Bilabong je me console en me disant que le marché est un art et que nous sommes des finalement artistes dont tout l’art consiste à donner à chacun le sentiment de gagner… (il n’ y aurait donc que des winners sur le marché?). Gagne t’on vraiment à être acteur sur un marché? Personne ne se pose la question car tout cela paraît tellement normal, y compris le manque d’estime de soi que l’on ressent au terme de chaque journée que Dieu fait !

        Pour le MIEL je ne me faits aucun soucis…il y en aura toujours qui sauront en tirer profit et qui jureront que l »humanité ne peut pas vivre sans cet immense progrès !

      4. Avatar de ThomBilabong
        ThomBilabong

        @ Justin

        Votre réponse me laisse perplexe car je ne parviens pas à comprendre votre position.

        En attendant plus de précision, je vous répète qu’une transaction déséquilibrée ne tient pas longtemps et ne peut se répéter indéfiniment.

        Si celui que vous appelez le perdant est conscient de sa situation de faiblesse et qu’on l’a sciemment abusé (il n’avait pas le choix, etc.), il fera tout ce qui est en son pouvoir pour contourner la prochaine fois, se venger, etc. Quitte à jouer la politique de la terre brûlée tant il veut sortir de cette situation inextricable. Quant à ses suiveurs – ceux qui sont conscients qu’il s’est fait avoir et qui n’ont pas envie de subir le même sort – il est clair qu’ils feront tout pour éviter la même situation.

        Que vous le vouliez ou non, votre théorie du gagnant et du perdant est tout sauf réaliste.

      5. Avatar de Alessio Moretti

        @ « Justin »
        Alessio Rastani, jette ton masque!

      6. Avatar de justin
        justin

        Je comprends que certains qui me lisent soient perplexes…Tous les lecteurs de ce blog ne vivent pas la même réalité…à certains endroits le capitalisme se montre civilisé et à d’autres il montre son vrai visage purifié de toute régulation sociale et considération éthique…Je sais de quoi je parle pour avoir été acteur dans ce système ( entre autre société bananière dans le 1/3 monde ) et n’ai aucun doute sur le fait que le capitalisme prétendument civilisé aie commis énormément de crimes abominables dont le dernier exemple est la guerre en Libye. Quand on vit et travaille dans le tiers-monde on comprend très vite que le capitalisme à grande échelle n’est pas du Win Win !

        Je ne manque pas de relever que dans tous les problèmes de dettes évoqués sur ce blog, les coûts énormes de l’armée sont toujours éludés ainsi que les liens entre déficit budgétaire et coût de la défense. La Grèce dont on n ‘a pas cessé de parler avais des dépenses militaires excessives pour se défendre contre la Turquie ( alors que ces 2 pays sont membres de l’OTAN !). Monsieur Jorion pourquoi faites vous l’impasse sur ces problèmes ?

        @ Alessio Moretti je tiens à préciser que je ne m’appelle pas Rastani

    3. Avatar de vigneron
      vigneron

      C’est c’la Chris… miel pour les abeilles-proprios – qui rappelons le subissent un taux d’effort de moins de 7% pour les non-accédants (soit les â…” des proprios) contre 30% pour les locataires du secteur privé – et vinaigre pour les drosopyiles-locataires qui vont voir leurs bailleurs toucher tranquillous plus d’une année de loyer payée par leurs contributions, plus intérêts bien sûr puisque tout ça sera emprunté sur les marchés… Je résume : un bailleur privé, héritier totalement défiscalisé de son bien, va toucher une avance de 5% sur la valeur actuelle et hautement spéculative d’un bien qu’il n’a jamais payé; avance payée par un emprunt d’État qui sera remboursé en grande partie par ses locataires via ses impôts directs et indirects en attendant l’éventuel remboursement lors d’une vente du bien… Wunderbar.

      1. Avatar de ThomBilabong
        ThomBilabong

        Vigneron, ton idéologie t’égare.

        Bien sûr que les propriétaires vont y gagner ! Là n’est pas la question.
        S’ils gagnent raisonnablement et permettent à d’autres de le faire, où est le mal ?

        La question est double :

        – on réforme grave pour remettre les choses dans l’ordre.
        – on finance la réforme et la relance avec quoi ?

        Donc, à défaut de « créer » de l’argent comme l’ont fait tous les abrutis depuis qq décennies, autant le prendre intelligemment là où il est pour stimuler la relance.

        Et cela INDÉPENDAMMENT de la mise en place d’un système de redistribution bien plus performant qu’aujourd’hui. C’est là que la question de ton héritier intervient : s’il n’est qu’héritier, pourquoi lui donnerait-on de l’argent ? Huuu ? En revanche, s’il a payé son bien, c’est différent. Non ????

      2. Avatar de Chris L.
        Chris L.

        avance payée par un emprunt d’État

        quel emprunt d’état?

      3. Avatar de vigneron
        vigneron

        Chris L,

        quel emprunt d’état ?

        Primo mon primo-accédant, on met une majuscule à État, ça s’discute pas, c’est pas de l’orthographe, c’est Raison d’État. C’est un anti-gogolostatiste qui te le dit.
        Deuzio mon zoziau, d’où c’est qu’tu les sors les minimum 10 milliards (ou 20 ou 30 ou…) pour remplir le pot de miel à ours, ourses, oursons et oursonnes-proprios ? Où que tu le prends le pognon pour raquer les 5% patrimoniaux zé bullaires zé patibulaires de toute cette ménagerie ?
        Tertio mon proprio, tu s’rais pas pseudo-niçois par hasard ? Si non fais pas attention… si oui fais attention.

        Bilabong : EEE- (ça vient de sortir, juste pour toi)

      4. Avatar de karluss
        karluss

        ben… pour un emprunt d’Etat, il suffit de faire tourner la planche à billets, et hop, sympa, pratique…

      5. Avatar de Chris L.
        Chris L.

        @vigneron,

        il n’y a pas d’emprunt d’état puisque l’opération est financée par une expansion monétaire temporaire. Aussi, je suis d’accord avec vous que le MIEL ne doit être utilisé que s’il bénéficie l’intérêt général (propriétaires ET locataires), c’est pourquoi j’ai suggéré de le conditionner à des travaux d’amélioration de l’efficacité énergétique des logements. Il est clair qu’une telle opération serait dans l’intérêt de tous ceux qui résident dans un logement sur le territoire, qu’ils soient propriétaires ou locataires.
        Il s’agit donc d’une expansion monétaire qui, contrairement aux QE et autres LTRO, bénéficierait réellement l’intérêt général et ferait tourner l’économie plutôt que d’aller alimenter la spéculation sur les actions et les matières premières.

      6. Avatar de vigneron
        vigneron

        Chris L.

        Il n’y a pas d’emprunt d’état puisque l’opération est financée par une expansion monétaire temporaire.

        Que dalle. La BCE prête (à quel taux ? pas à 0, ni même à 1, faut pas rêver…) l’équivalent aux États pour l’acquisition de ces 5% de miel tartinable par les proprios à leur exclusif bénéfice. Un bailleur ne va jamais demander ce pot de miel si on l’oblige à le refiler à son locataire sous forme d’économie de chauffage ou autre. Pas besoin de carotte mielleuse pour le contraindre à mettre aux normes, suffit de la Loi plus des baisses de loyer imposées ou une taxe supplémentaire sur les revenus locatifs de logements insuffisamment isolés…
        Et qu’est-ce que c’est donc si ce n’est subventionner une autre spéculation bullaire, ici sur l’immobilier ?

      7. Avatar de ThomBilabong
        ThomBilabong

        @ Vigneron

        Ta notation me plaît.

        Tu continues dans ta voie, tant mieux.
        Gaffe à pas dérailler.

  27. Avatar de JBB
    JBB

    Le problème du MIEL, c’est que non seulement il ne rapporte rien ( sauf éventuellement à la fin) mais en plus il n’est pas liquide( si on a pas de bol on peu attendre 30 ans). C’est un peu comme avoir des actions sans dividendes et ne pas pouvoir vendre quand on veut.
    Ou alors on organise un marché des parts de MIEL, ou on fait des produits structurés de MIEL pour diluer le risque…
    Sinon j’aime bien l’acronyme.

  28. Avatar de G L
    G L

    Ni loi ni vote nécessaires: « L’Etat décrète » !

    Ça n’est peut-être que pour éviter des discussions oiseuses sur la difficulté de faire voter quoi que ce soit par des députés pas encore élus et un Sénat déjà élu et sur les amendements qui risqueraient de transformer les deux projets en Dieu sait quoi, mais j’ai été très frappé par l’évitement de toute procédure parlementaire. Le soin mis à démontrer que les lois en vigueur n’y opposeraient aucun obstacle et que les institutions existantes pourraient telles qu’elles sont prendre en charge l’administration des deux opérations va dans le même sens.

    Ces propositions suggèrent finalement (quoique de manière insidieuse) que, à condition de procéder à tout petits pas, il serait possible de supprimer l’impôt sur le revenu et de transférer aux banques le patrimoine immobilier détenu par les particuliers par de simples décrets. Sans que la politique ni le Parlement ne s’en mêlent !

  29. Avatar de Runn
    Runn

    Bel exercice de recherche.

    Le REPIT:

    En regard, le supplément d’impôt à régler chaque année de 2014 à 2016 par ce contribuable, y compris la charge d’intérêt pour l’emprunt que l’Etat aura dû spécifiquement souscrire en juillet 2012, sera, au taux d’intérêt actuels, de 115 euros (pour des contribuables mensualisés, il s’agit donc de moins de 10 euros par mois supplémentaires durant trois ans). Cette surcharge d’impôt, supportable car échelonnée dans le temps, sera d’autant plus indolore qu’il y aura eu entretemps de la dérive des prix (115 euros de 2016 sont 110 euros de 2014 et 105 euros d’aujourd’hui), et que le pouvoir d’achat aura augmenté grâce… à l’effet qu’on suppose réussi de la relance.

    Bof, qu’ai je à faire de 300 euro en poche qui vont me couter 45 euro au total (3 x 115 euro). Comme taux d’intérêt ce fait cher.

    Le MIEL

    Je fais partie de la tranche jeune de la population, celle qui a encore un emprunt sur le dos.
    Si on est à 5% de la valeur de l’habitation, pour ma part cela me donne droit à un MIEL d’environ 10.000 euro.
    Ces 10.000 euro étant jeune et endetté, je cours voir mon banquier avec pour lui dire que je vais rembourser anticipativement une petite partie de mon pret hypothécaire, cela va me couter 3 mois d’intéret (4,7 %) sur la somme soir 10.000 * 0,047*3/12 = 117,50 euro (pas grand chose) par contre ces 10.000 euro je ne les emprunte plus à ma banque pendant 15 ans soit un gain de 10.000 * 0,047 * 15 = 7.050 euro.
    Ma conclusion : c’est bon mécanisme de désendettement de ceux qui ont des emprunts.
    Si en plus, il y a moyen ensuite de racheter les 5% de propriété à la banque centrale, c’est vraiment tout bénef.
    Sauf qu’avec cela l’économie n’a pas tourné… :-/

    Au niveau des risques, je trouve que les risques climatiques manquent : si une tempêtes ou des inondations massives surviennent, il peut y avoir une perte importante sur les biens (cf les prévision du GIEC).

    Quid d’une guerre totale en Europe ?
    On ne sera plus alors à cela pret, on est d’accord…

    1. Avatar de vigneron
      vigneron

      @ Take the money and Runn, rien ne sert de courir, il faut partir à temps… et d’abord bien compter..
      C’est pas 7050 € que coûteraient en intérêts ces 10 000 € à 4,7% et donc que l’on gagnerait en les remboursant par anticipation grâce au petit pot de miel mais moins de 4 000…
      En remboursant ces 10 000€ on gagne juste quelque chose comme 77,50€ sur sa mensualité sur 180 mois, moins la pénalité de remb ant…
      Par contre on est ok, place ces 10 000 au même taux de 4,7% et dans quinze ans ces 10 000 seront quasiment 20 000…

      Nous partîmes dix mille, mais par un prompt renfort
      Nous nous vîmes vingt mille en arrivant au port…

      Ah oui aussi…

      Je fais partie de la tranche jeune de la population, celle qui a encore un emprunt sur le dos.

      Voui voui… Ok c’est surtout les moins vieux des propriétaires qui constituent le tiers de cette troupe là encore accédante, qui représente au total moins de 20% des ménages français. Mais le lien « jeune donc encore endetté sur mon immo », avec un bien à quelque chose comme 250 000€ qui plus est… désolé mais ça le fait pas trop. J’entends et je vois plus souvent « jeune et chômeur », « jeune et précaire » ou « jeune et insolvable »…

      1. Avatar de Runn
        Runn

        Autant pour moi pour l’erreur du calcul des intérêts, il y a effectivement « que » 3300 euro à récupérer, quant à la pénalité de remboursement on est bien à 3 mois d’intérêt sur la somme remboursé.

        Vous me direz où vous trouverez du 4,7% sans risque

      2. Avatar de vigneron
        vigneron

        Take the money,
        De rien…
        J’te fais gagner 4000 € virtuellement perdus dans tes synapses embrumés et tout c’que tu trouves à faire c’est 1) une faute d’orthographe (au temps pour toi…) et 2) me demander conseil pour un placement sans risque à 4,7%…
        Té, vu l’niveau j’en vois qu’un de conseil financier pour un pov’ primo accédant dans ton genre…
        «Quiconque aura quitté ses frères ou ses soeurs, ou son père ou sa mère, ou sa femme ou ses enfants, ou ses propriétés, à cause de mon nom recevra le centuple, et héritera la vie éternelle…»
        Tu vois, c’est pas du 4,7 %, c’est du 10 000 %… tu mets cent sous (5 francs) et tu ramasses un Pascal.
        Mais attention ! «que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta main droite»… évidemment…

  30. Avatar de Toine
    Toine

    Aie, aie, aie, j’ai mal à la tête! ça bourdonne, mais quelle guêpe vous a piqué dans cette ruche?
    Pour la douceur sucrée, j’attends encore.

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  1. AGI et ses magouilles c’est l’adolescence de l’humanité. Parents: accrochez vous. Ça va secouer.

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