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42 réponses à “HORSCHAMP.org, Paul Jorion, un anthropologue au pays des subprimes”
Passionnant. Vous avez une certaine omniscience de tout les événements qui nous ont amené petit à petit au désastre, Car d’une façon ou d’une autre vous étiez là où il se passait des choses. Qu’aucun gouvernement ne vous aie encore choisi comme conseiller prouve que plus personne est à ça place dans cette société. C’est l’heure des cours de rois décadent et pathétiques entourés de bouffons.
Amusant, gamin à 10 ans j’envisageais faire cheval de Troie comme boulot. En gros, aller dans les milieux du pognon pour comprendre ce qui s’y passe, ouvrir le capot. Alors que mon copain de l’époque rêvait d’être médecin ou aviateur. Il a finit chirurgien esthétique à succès, pour une raison possible, c’est qu’il a balancé à l’âge de 9 ans un bâton dans les roues de sa bicyclette sur laquelle se trouvait un fils d’immigré portugais qui lui avait empruntée un moment. Résultat diabolique, l’enfant d’immigrés portugais s’est pris une gamelle invraisemblable avec des dégâts physiques incontestables.
Par la suite dans la trentaine, j’ai réitéré, j’ai failli intégrer un MBA finance, mais trop cher, ou un mastère finance. Je me suis dis bof, je suis parti ailleurs,..
Roma Locuta… :
– Des contradictions, dit Naphta, peuvent rimer. Il n’y a
guère que le médiocre et les demi – mesures qui ne riment
jamais. Votre individualisme, comme je me suis déjà permis de
vous le faire remarquer tout à l’heure, est un compromis, une
concession. Il corrige votre morale païenne de l’État par un peu
de christianisme, par un peu de « droit de l’individu », par un
peu de prétendue liberté, c’est tout. Un individualisme, par
contre, qui part de l’importance cosmique, de l’importance
astrologique de l’âme de l’individu, qui entend l’humain non pas
comme un conflit entre le Moi et la société, mais comme le
conflit entre le Moi et Dieu, entre la chair et l’esprit, un tel
individualisme s’accorde fort bien avec la communauté la plus
étroite.
– Il est anonyme et collectif, dit Hans Castorp.
(…)
– On pourrait discuter sur la dignité et la dégradation,
répliqua Naphta. Mais pour commencer, je me sentirais satisfait
si ces conjonctures vous amenaient à envisager la liberté non
pas tant comme un beau geste que comme un problème. Vous
constatez que la morale économique chrétienne dans sa beauté
humaine entraîne le servage. Je constate au contraire que la
cause de la liberté, la cause des villes, comme on peut dire d’une
manière plus concrète, si morale et élevée qu’elle doive être, est
historiquement liée à une dégénérescence profondément
inhumaine de la morale économique, à toutes les horreurs du
commerce et des spéculations modernes, au règne satanique de
l’argent, des affaires.
– Je constate que vous ne battez pas en retraite, mais que
vous vous avouez clairement et sans équivoque possible
partisan de la réaction la plus noire.
La montagne magique… p 94
http://www.ebooksgratuits.com/pdf/mann_la_montagne_magique_2.pdf
Ça me rappelle thi artist, mais thi artist j’lai pas encore vu!
That’s post to day…, but we are post-suprime!
Tintin au pays des Soviets?
[…] Blog de Paul Jorion » HORSCHAMP.org, Paul Jorion, un anthropologue au pays des subprimes. […]
A propos du bug de l’an 2000 qui a l’air de faire rire le journaliste, j’ai personnellement travaillé à cette époque à la modification d’un logiciel de gestion d’une entreprise de plusieurs centaines de salariés et cela m’a pris 6 mois pour faire toutes les corrections.
Et le jour J, il ne s’est effectivement rien passé ce qui a amené beaucoup de gens de mon entourage à dire que c’était de la rigolade ce fameux « bug de l’an 2000 ».
Les médias ont passé des mois à présenter ce problème comme étant potentiellement catastrophique et ce qu’en ont retenu la plupart des gens. Comme quoi la réalité et la perception de la réalité sont bien deux choses souvent différentes… comme dans la finance.
Merci pour cette illustration, les modèles psychologiques récents appellent çà la fusion cognitive et démontrent que celle ci est à l’origine de nombreuses souffrances psychologiques
http://contextualpsychology.org/3_0_1_1_la_fusion_cognitive
L’endettement de l’État était, bien au contraire, d’un intérêt direct pour la fraction de la bourgeoisie qui gouvernait et légiférait au moyen des Chambres. C’était précisément le déficit de l’État, qui était l’objet même de ses spéculations et le poste principal de son enrichissement. A la fin de chaque année, nouveau déficit [1]. Au bout de quatre ou cinq ans, nouvel emprunt. Or, chaque nouvel emprunt fournissait à l’aristocratie une nouvelle occasion de rançonner l’État, qui, maintenu artificiellement au bord de la banqueroute, était obligé de traiter avec les banquiers dans les conditions les plus défavorables. Chaque nouvel emprunt était une nouvelle occasion de dévaliser le public qui place ses capitaux en rentes d’État… »
Karl Marx, Les luttes de classes en France.
La nouvelle de la matinée :
http://www.reuters.com/article/2012/03/22/china-economy-pmi-idUSB9E7M901Y20120322
China factory activity shrinks for 5th month-HSBC flash PMI
BEIJING, March 22 | Wed Mar 21, 2012 10:31pm EDT
(Reuters) – China’s manufacturing sector activity shrank in March for a fifth successive month, with the overall rate of contraction accelerating and new orders sinking to a four-month low, the HSBC flash purchasing managers index showed on Thursday.
http://www.hsbc.com/1/2/emerging-markets/em-index/flash-purchasing-managers-index
http://www.hsbc.com/1/PA_esf-ca-app-content/content/assets/emi/2012/cn_manufacturing_eng_1203_pr_flash.pdf
Enfin un graphique car je ne sais pas où Zerohedge trouve ses relevés.
Félicitations, c’est passionnant. D’ailleurs, je vous suggèrerai de mettre cette vidéo dans la rubrique « à propos », pour qui veut se faire une idée de votre parcours et de votre travail 🙂
Ah ! c’est une excellente idée, je vais le faire !
Les spéculateurs en ont révé, Eurex l’a fait.
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0201963399976-retour-des-contrats-a-terme-sur-la-dette-francaise-304372.php
Il sera possible de parié sur la baisse des obligations françaises avec des effets de leviers incroyables.
« Est-ce que ça va marcher ? » se demande l’auteur de l’article mais que veut dire « marcher » ?
– Financer sereinement la dette francaise ?
– Prendre le pouvoir du pays par le biais de la dette quelque soit le nouveau président élu ?
– Ou simplement s’en mettre plein les poches ?
A voir.
Les méandres du parcours,les falaises de tristesse,le delta, l’océan toujours.
Je conçois un peu de gêne, pour ma gouverne.
Brusquement, tandis que fleurissent habituellement les commentaires, mon sentiment que notre hôte, passant au delà la simple technique, redevenu anthropologue et s’interrogeant sur l’histoire, il est laissé par son billet injustement pantelant.
Ce n’est bien sûr pas si fort, n’empêche…
Comment ne pas reprendre au bon un ballon qu’il envoie, les balles qu’il dénonce de son chef, et les bulles qu’il constate?
Où sont les commentaires et sinon que veut dire ce silence?
La foi en le capitalisme semble bien vigoureuse, et le capitalisme est bien vigoureux, tandis que toujours plus nombreux sont écartés.
Qui dira sur cet écartement?
Une sidération relative à des évènements récents…
Une impression de stabilisation sur le front économique…
Le printemps.
@ Piotr
Le printemps…et la plantation des patates.
Un bon général est moins celui qui se distingue par l’excellence de son génie militaire, que celui qui continue à donner des ordres alors que les bombes pleuvent. Et c’est un peu ce que chacun de nous tente de faire, je suppose…
Attendons la suite, l’Espagne, l’Italie…
L’actualité reste brûlante pour le peuple grec et pour « ceux d’en bas ». Le micro événement
de l’activation des CDS grecs m’interrogent, et je ne suis sans doute pas le seul.
Cher Monsieur Jorion,
Passionnant entretien! L’anthropologue dans le milieu « fermé » de la finance ou le loup dans la bergerie…Le correspondant de guerre au front. Continuez. Merci!
Renaud Bouchard
Bonjour cher Monsieur Jorion,
Je vous lis et je vous écoute avec passion. Je ne connais rien à l’économie mais grâce à vous je commence peu à peu à y comprendre un peu quelque chose. N’oubliez jamais que parmi vos lecteurs il y a de complets ignorants en économie comme moi pourtant désireux de comprendre. Ce qui est évident pour vous ne l’est souvent pas du tout pour les gens comme moi. N’hésitez pas à faire parfois des digressions, qui paraîtront lourdes pour ceux qui savent déjà mais en réalité indispensables pour être bien compris par des gens comme moi. N’oubliez pas non plus que vous êtes la voix de Londres, comme l’avait si bien dit quelqu’un il n’y a pas si longtemps. Et c’est vrai ! Vous êtes une vraie lumière dans la nuit de tous les mensonges qui inondent les médias. Merci d’être de ce que vous êtes. Vous faites honneur à l’humanité. Pardon de vous faire rougir.
Bien à vous cordialement,
Oui, quand des gens, profanes comme nous tentent de comprendre l’économie c’est la preuve que le système cahote gravement, que la crise est profonde. Notre désir de comprendre est un symptôme de la maladie du capitalisme.
Actuellement c’est un peu « tous aux abris » pour affronter le marasme quotidien.
Espérons que la prise de conscience fera tache d’huile grâce à ce blog, il nous délivre de la passivité, il nous faudra devenir des acteurs du renouveau chacun selon ses possibilités et surtout en fonction de ses disponibilités.
Bientôt une hagiographie ? 🙂 Paul Jorion saint-père de l’église, en carreau de vitrail, le rosaire à la main ? En enluminures également … ? Ou sur les bouteilles de liqueur de bénédictine…
Commentaire irrévérencieux 🙂
@Lisztfr
Si vous voulez mon avis (et même si vous ne le voulez pas), dans un certain nombre d’années on saura encore qui était « Paul Jorion »… Mais savoir quelle forme ça prendra… Peut-être sa belle photo verte sur des tee-shirts, comme un certain Ernesto G., pour évoquer une hagiographie d’un autre camp que celui que vous évoquez ! 😉
Et peut-être même qu’en-dessous de la photo, il sera écrit :
😉
😉
Avec Lisztfr en » donateur aux mains jointes » ?
à dadelcarbo
« Ou simplement s’en mettre plein les poches ? »
Ca au moins j’en suis sûr à 100%.
Une autre!
Une autre!
Une autre!
.. Le silence, pour ma part, une lassitude (celle de savoir que l’ été ne sera pas beau comme toujours) mais aussi pour presque tout, l’ envie de me détourner de tout ça, même pas aller ailleurs ..
Pour tout ça .. le silence, disait Ferré à la fin de son Requiem.
Et que le vaste monde poursuive sa course folle (Colum Mc Cann), je suggère la lecture de ce roman. Il y est question de marcher sur le fil. marcher sur le fil sans tomber entre 2 tours qui n’ existent plus aujourd’ hui.
Perso, j’ai téléchargé cette vidéo. Elle restera pour moi un repère dans un univers si trouble… Le temps confirme la sagesse quand elle s’exprime. Bien-sûr on pourra dire que nous n’avons plus guère de temps. Mais je pense que la mutation en cours est si radicale qu’elle ouvrira d’autres repères. La lucidité semble nous livrer à l’horreur de ce qui arrive (c’est ainsi que je perçois le silence relatif des commentaires). A mon sens elle nous prépare au mieux à la naissance de ce qui vient.
MERCI pour votre travail considérable !
Ce serait possible d’avoir un .torrent du jour?
Merci d’avance…
P. JORION a engagé depuis qq temps déjà, par son blog notamment, une « feuille de route » ouverte à la concertation citoyenne. Cela afin qu’ensemble nous essayons, chacun selon ses capacités, de dénouer les cordes de la Crise, du moins déjà en idées. Beaucoup voit intérêt d’y participer simplement, soucieux de prendre en main la construction de leur avenir.
Parfois l’objectif émis par l’un, est de changer voire de chasser les puissants, pour l’autre, devant les impasses accumulées de se résigner tout ou en partie. Même face au slogan, l’envie toujours d’analyse et de démonstration l’emporte sur ce blog, ce qui me plait bien et m’apporte une bouffée d’oxygène. M. JORION précise donc dans cet « à propos », que nous sommes arrivés à un tournant de notre histoire. Virage dû à plusieurs phénomènes d’ampleur inégalée jusqu’ici, constituant une bourrasque gigantesque et sans connaitre ni le lieu ni quand elle finira par retomber. Et pourtant comme dit notre cher M.ATTALI, l’avenir est prometteur d’un potentiel de croissance et d’innovation sans pareil. Quel noeud gordien que tout cela – Qui tranchera ?
Il y a donc urgence à passer à la vitesse supérieure, comme pourrait dire M. HULOT.
Pour cela, il nous faut juste de nouveaux outils, qu’il nous faut façonner dans une nouvelle forge, avec en prime des forgerons qui se mettent d’accord entre eux sur sa structure…
Certains voient en le forgeage de l’Entreprise 2.0, par l’utilisation optimisatrice des réseaux intra et extra professionnels une bonne raison d’espérer. J’en suis.
« La plus haute finalité de la richesse n’est pas de faire de l’argent, mais faire que l’argent améliore la vie. » H. FORD
2.0 ? Second life ? « Enterprise » est le nom du vaisseau de la série Cosmos 99 dont le thème tient plutôt de l’arche de Noé que de l’Odyssée : l’humanité, réduite à quelques specimen dont un cyborg recherche désespérément planète accueillante. C’était abondamment télé-visé.
PHILGILL nous propose-t-il la planète verte pour refaire l’histoire ? Une utopie fordo-hulotienne ? « Faut-il reforger le capitalisme ? » serait-il le thème du symposium qu’il appelle de ses voeux ?
J’ai récemment ressenti dans ma chère la valeur de la liberté.
Auparavant, je n’en avais qu’une pensée, une théorisation, issue de mes lectures, de mes rencontres et de mes expériences.
Le fait de le ressentir dans ma chère m’a appris plus que n’importe quelle expérience de toute ma vie.
On ne prendra plus la liberté de quiconque en toute injustice devant moi sans que je ne réagisse.
La mécanique politico-polcio-judiciaire est de nature totalitaire, par construction.
Chaque maillon fait sa petite part du boulot, en toute bonne conscience.
Mes camarades vont me conspuer, mais ouais, j’ai croisé des mecs plutôt sympas. Certains se posent même franchement des questions sur la machine à laquelle ils participent. Trouvent-ils les réponses?.. pas plus que moi semble-t-il, plutôt moins je pense. De là à évaluer le nombre de ceux qui feront crosse en l’air, je ne saurais le dire parce que l’impression générale est tout de même que chacun « fait son boulot », sans se poser trop de questions. Entre collègues, on chambre les « autruches », on mate les « rebelles », on cause du dernier week-end, de la maison qu’on retape pour la retraite, des vacances de l’été prochain. Des citoyens ordinaires, des gens, banals, ……….J’ai un coup de blues, j’vous laisse avant de tremper le clavier.
Faut pas confondre déprime et subprime , cher camarade .
On attend l’avis de votre compagne sur la valeur de la liberté …
@juan
je ne comprends pas, vous voulez bien développer s’il vous plaît.
Oui, je déprime, je ne le nie pas.
Ma compagne n’a pas bien vécu du tout, d’autant qu’elle ne comprend pas trop, mais elle tient bon.
De chère et d’os quoi…
Ouais, désolé pour la faute grossière, merci de me le signaler en douceur 😉 y’a d’la psychanalyse à faire là, non ? Je creuse en tout cas et suis preneur de contrib’ … fraternelles 😉
Bonne journée !
Gardez vos amis et faîtes en de nouveaux .
c’est le secret du mieux sinon du parfait .
Chère chair, ou chair à canon, en effet à un moment il faut choisir, pour sa chair à soi mais aussi pour celle des autres…et quel est le prix de la livre de chair? Cher? Lire les livres de Paul Jorion.
Courage, vous n’êtes pas seul.
Dans le N° 122 de « Manière de voir » du Monde diplomatique intitulé « Où sa cachent les pouvoirs – Politique/Entreprise/Ecole/Famille » l’édito me semble bien éclairer vos propos.
http://www.monde-diplomatique.fr/mav/122/BREVILLE/47557
Extraits.
« En 1956, Mills souligne la responsabilité politique de ce groupe. Alors que le monde panse les plaies de la seconde guerre mondiale, l’intellectuel interroge : que s’est-il passé ? Faudrait-il lire l’histoire comme une « dérive sans gouvernail » et réduire le conflit à un simple « accident » ? Non, affirme Mills, il existe des responsabilités. Le cours des événements découle en effet de « décisions humaines », prises par ceux qui « peuvent réaliser leur volonté même si d’autres s’y opposent » – une « élite au pouvoir ».
Soixante ans plus tard, une crise financière ravage les sociétés occidentales. Chômage, régression sociale, pauvreté… Cette catastrophe ne fauche pas les vies, elle les brise. La question de Mills n’en demeure pas moins d’actualité. Mais sa réponse ?
En 1998, le sociologue Manuel Castells proclamait que la mondialisation avait changé la donne. « Il n’existe pas, ni sociologiquement ni économiquement », de classe dominante, expliquait-il, suggérant que, dorénavant, « un capitaliste collectif, sans visage, composé de flux financiers gérés par des réseaux électroniques (2) » présiderait au destin du monde. Bref, qu’une domination transnationale et numérique avait remplacé celle d’hier. « Pluriel », le pouvoir serait ainsi devenu « pluraliste » puisque nul ne rêverait de faire converger des intérêts aussi distincts que ceux portés par les milliards de « flux » que décrit Castells. Et pourtant…. »
Ce sont donc les souris qui détiennent le pouvoir, les souris sont devenues capitalistes mais il semble qu’elles rongent le fromage jusqu’à ce qu’il ne reste que les trous.
La nature adore le vide, elle peut s’y étaler. Etalons-nous, créons du neuf à partir des trous.
( extrait philosophique de » J’ai un chat donc je suis » le livre reste à écrire.)
[…] document.getElementsByTagName(„script“)[0]; s.parentNode.insertBefore(scribd, s); })(); Un anthropologue au pays des subprimes – Entretien avec Paul Jorion (in : Cassandre/Horschamps n°89, avril […]