Ce texte est un « article presslib’ » (*)
77 % d’entre vous, mes lecteurs, êtes Français. Ça ne fait pas « tout le monde », mais c’est bien plus qu’une « majorité confortable ». Votre pays est entré dans une grande foire électorale : la presse, la radio, la télévision, ne parlent que de ça, vous disent que c’est « essentiel ! », que le « comment voter ? » est à l’ordre du jour.
Or vous savez sciemment que quelle que soit la manière dont vous votiez : pour l’un des candidats qui se retrouvera au second tour, ou pour un autre, dans un vote de protestation d’extrême-gauche, d’extrême-droite, ou par un vote blanc, ou même que vous vous absteniez entièrement de voter, tout ça n’a aucune importance parce que le résultat sera le même : vous aurez élu activement, en votant pour lui, ou passivement, en laissant quelqu’un d’autre être élu, un candidat qui, ou bien appliquera immédiatement le programme d’une « Troïka » quelconque (Union européenne, Fonds monétaire international, Banque centrale européenne) ayant oublié – pour autant qu’elle l’ait jamais su – ce que le mot « démocratie » veut dire, ou bien appliquera, « à la Mitterrand », ce même programme six mois plus tard, après un « courageux » baroud d’honneur.
Ce baroud d’honneur sera en effet « courageux », je n’en doute pas une seconde, mais cela vous fera – à vous et une fois de plus – une belle jambe.
Votre lassitude, votre découragement, est perceptible dans les commentaires que vous faites ici sur le blog depuis le début de cette campagne électorale.
Au cours de l’histoire, et plus spécialement au XIXe siècle, le refus de ce genre de situations sans issue a conduit à des tentatives de changement de la réalité sociale par l’intérieur et par l’exemple : des « communautés » sont nées, fragilisées sans doute dès leurs débuts par une représentation exagérément idyllique de la nature humaine, mais surtout par l’hostilité du monde extérieur qui était lui resté identique. Combien de projets grandioses de coopératives, d’ateliers sociaux, de suppression de la monnaie, ou de monnaies « parallèles », n’ont-ils pas alors succombé aux assauts de ceux qui, en extériorité à ces projets, avaient conservé, comme on dit, le « sens des affaires » ? La vertu, Saint-Just l’avait compris, même si ce fut beaucoup trop tard, ne peut s’exercer que dans un cadre institutionnel qui la protège, sans quoi, des millénaires d’histoire le montrent à suffisance, elle est tout simplement piétinée.
Alors que faire ? Résoudre les questions qui restent à résoudre si l’on veut créer un monde de demain dans lequel on puisse vivre, et de préférence, vivre convenablement. Vivre dans un monde qui nous fera prendre conscience a posteriori du cauchemar que constitue celui dont nous nous satisfaisons actuellement.
Les questions qui restent à résoudre ont été bien posées au XIXe siècle par les associationnistes, les collectivistes, les socialistes, les communistes, les anarchistes, voire même par des libéraux éclairés comme Saint-Simon ou Auguste Comte. Les questions ont été posées mais n’ont pas été résolues. Le XXe siècle a connu lui la litanie des fausses solutions qui se terminent en massacres.
Quand éclate en France, en 1848, une révolution, la multitude de projets généreux qui naissent alors s’effondre rapidement, faute pour leurs initiateurs d’avoir analysé correctement leurs principes. Proudhon évoquera avec tristesse, une révolution « née avant terme ». Mais les Révolutions ne sont-elles pas toujours, et par définition, « nées avant terme », sans quoi elles n’auraient pas même été nécessaires ? L’excuse d’avoir été pris au dépourvu par un effondrement, alors que celui-ci était pourtant éminemment prévisible et avait d’ailleurs été prévu par certains, a déjà servi ad nauseam dans l’histoire humaine.
Dimanche dernier, j’ai lancé ici une série en cinq épisodes intitulée : « Questions qui restent à résoudre ». Je ne suis rentré qu’hier soir d’une tournée de conférences en Belgique et aux Pays-Bas et je n’ai pas encore lu toutes vos contributions au débat mais je m’apprête à le faire.
Les questions qui restent à résoudre sont quoi qu’il en soit déjà connues et j’attends de vous que vous preniez l’initiative à quelques-uns – la troupe vous rejoindra sans tarder – d’entreprendre de résoudre ces questions, dont la liste précise se construira en route mais dont quelques-unes peuvent déjà s’énoncer clairement : « Comment casser la machine à concentrer la richesse ? », « Comment mettre la spéculation hors d’état de nuire ? », « Comment redistribuer la richesse nouvellement créée ? », « Comment inventer un système économique qui ne repose ni sur la propriété privée, ni sur la « croissance », destructrices toutes deux de la vie sur notre planète ? », « Comment faire disparaître le travail, sans que soient réduits à la misère ceux qui vivaient de ce travail ? », etc. etc.
Le moment est venu de définir en de nouveaux termes ce monde de fous dont – par lassitude et par découragement – nous nous sommes contentés jusqu’ici.
Bon dimanche, et à vos plumes, vos mails, vos coups de téléphone, vos bras, vos jambes… et que sais-je encore ?
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction numérique en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
635 réponses à “« QUOI QU’ON FASSE, CE SERA LA MÊME CHOSE ! »”
Si vous avez étudié l’histoire, vous savez bien qu’il n’y a pas de solution non-violente (a part quelques exceptions toujours contextuelles).
Le changement de régime et encore plus de civilisation, ne peut se faire que par les coups recus de l’exterieur ou par la décomposition interne.
En interne, Il faut souvent compter sur la jeunesse qui ne peut accepter son sort sans avenir (voir les différentes révolutions dans l’histoire, révolutions francaise 1789 et 1848, revolution russe et chinoise, revolution allemande, etc…).
Qu’elles n’aient rien changé fondamentalement, et simplement remplacé une oligarchie par une autre est un autre probleme.
C’est ainsi qu’en europe, les pays les plus en avance sont probablement l’Espagne et la Grece qui ne sont pas loin d’un jeune chomeur sur 2.
Inventer des moyens de rendre plus tolérable la situation (par exemple 50 millions de personnes aux USA vivant de bons alimentaires), n’est qu’un moyen de faire reculer l’explosion, mais pas nécessairement de l’empecher.
Quant a la france, nous ne sommes pas encore a cette situation extreme, bien que l’explosion des votes extremistres (de gaucha ou de droite, et de l’abstention soit certainement un signe précurseur.
Si vous estimez Marx en terme d’économie, vous savez qu’il a aussi une contribution importante en histoire. Le matérialisme historique appliqué à la situation actuelle, démontre qu’il ne suffit pas d’avoir des bonnes idées pour changer le monde.
Meme si j’apprécie votre démarche, je suis convaincu qu’elle ne servira qu’à la marge à refonder un nouveau système social, après l’agonie de l’actuel.
Cordialement
Daniel
@ dan_bn
Bonjour,
Qu’entendez vous par l’explosion des votes extrémiste de gauche ?
Pour ce qui est de la droite, elle bascule vers l’extrême droite, c’est un fait . . .
Une seule réponse à vos « comment? » Il faut partager. Comment partager? Impossible. L’histoire toute entière nous a appris que l’homme tente d’acquérir, de garder et de défendre. Aucune raison que ça s’arrête aujourd’hui.
Par contre vos questions peuvent être des affirmations; mises au futur. Oui le système sera changé; oui les richesses seront mieux distribuées; oui la finance n’aura plus d’influence, etc. Quand? Lorsque l’humanité y sera forcée. C’est à dire lorsqu’il n’y aura presque plus rien. Dans l’histoire de l’humanité l’amour et le partage sont nés du désert; lorsque chaque parcelle sauvegardée était LA condition pour sauver l’autre, c’est à dire le groupe. Il faudra que le monde redevienne un désert pour que l’amour redevienne fédérateur et sauveur de l’espèce. Alors, et alors seulement pouvons nous espérer que l’humanité ait compris que l’amour et le soin de l’autre ne sont pas des épiphénomènes de l’histoire mais bien l’élan vital et constitutif de toute construction humaine à long terme, le seul élan qui puisse, sinon vaincre, la mort, du moins se mesurer à elle sans honte et sans amertume.
Pas joyeux? Ca dépend des moments, ça dépend de chacun. Même les Palestiniens ont des moments de joie. Joyeux ou pas de toutes façons on s’en fout; c’est comme ça qu’on apprend.
Lorsque l’on met ses connaissances, dons et habiletés propres au service des autres, c’est-à-dire pour son propre bien-être et sa satisfaction personnelle de faire le bien, on entre dans un cercle vertueux : le carburant de ce cercle, son aliment permanent et infini, c’est bien l’AMOUR, celui qui est universel, se régénère de lui-même, pas le possessif, celui qui espère la réciprocité via l’intérêt, celui qui vient gonfler l’égo.
Les questions posées dans le post sont fondamentales et le coeur des rouages de la société : à propos de la suppression du travail, je me demande si sa suppression nous conduirait à être plus heureux; ne faut-il pas, avant de voir s’il est si nécessaire de le supprimer, plutôt définir le travail et les valeurs positives et constructives qui le sous-tendent dans l’essence de l’homme : sens de participer à l’évolution de la société, et de l’espèce humaine par extension, au bien-être culturel et civilisationnel…
Bon dimanche à tous.
@ Frédéric ; pour toutes sortes de raisons, entre autres que par mon histoire personnelle j’ ai très peur du travail obligé, imposé et donc ai toujours tenté d’ y échapper, c’ était plus ou moins possible jusqu’ il y a peu dans mon pays, ça ne m’ a pas empêcher de me structurer, être utile, ne jamais connaître l’ ennui et considérer ce mot (travail) d’ une autre manière que celle qu’ on voit habituellement.
Que celui qui veut travailler le fasse, que celui qui préfère se sentir utile autrement en ait la possibilité. Le revenu universel est sans doute aujourd’ hui possible, un toit, fût-il petit pour chacun également.
Nous pouvons aussi, nous l’ avons bien fait avec la religion, rompre avec cet atavisme qui nous demande d’ avoir peur, d’ être violent, être excité par l’ idée d’ une guerre et autres choses qui quand on y pense laissent à croire que nous manquons d’ imagination, pour les choses positives s’ entend.
Quand je vois, des milliards valser pour enrichir des banques et appauvrir des peuples, le coût de catastrophes qu’ on eut pu éviter, des armes et des guerres, qu’ on ne vienne pas me raconter que tout ça n’ est pas possible, je ne le croirai pas et quand même ce serait le cas me dirai longtemps que ça peut l’ être.
Bonjour, Paul
Je vois que tu rejoins les idées que j’élaborait ici méme il y a quelques mois.
Un bon investissement à conseiller: les semences de légumes en jardiniére 😉
kokopelli les semences ! « Solutions locales pour un désordre global »
Efarista
Kokopelli , t’as vu les prix ! bonjour !
Monsieur Jorion,
comment savez-vous que 77 pourcent de vos lecteurs (du blog) son Francais? Travaillez-vous avec une voyante 🙂 ?
N’oubliez pas qu’il a des Francais à l’étranger, ou ceux qui voyagent beaucoup et utilisent des ordinateurs enregistrés à l’étranger. C’est mon cas.
En ce qui concerne votre texte, je trouve que l’idée est bonne. La classe politique concentre ses efforts sur le maintien du système (dont l’euro fait partie), quelque soit le prix à payer. Mais ce sont des mouvements de fuite en avant.
Le problème: les gens espèrent que les élections apporteront du changement, du mieux, au moins des perspectives meilleures.
J’ai rencontré récemment, au cours d’un colloque, un polonais, l’un des rares survivants du camp d’Ausschwitz encore en vie. Il m’a dit que ceux qui se sont accrochés à l’espoir de s’en sortir, finissaient leur vie dans les chambres à gaz. L’espoir peut être trompeur, il peut conduire à l’inaction. Il faut se confronter avec la possibilité du pire.
Il faut donc autre chose que l’espoir. L’espoir du peuple fait partie des marchandises de la classe politique – il ne faut pas compter sur elle.
le facteur de survie était donc d’accepter (?) de voir (?) de participer (?) au présent simplement et fondamentalement dans toute sa rudesse et oublier l’eternité du passé comme celle du futur, conscience enfouie tout au fond absente à la lumiére.
« quelle que soit la manière dont vous votiez »
Effectivement, ça n’a aucune importance.
Je pense à Orwell, Huxley, on me propose des lectures de Orlov, des amis me parlent de « Idiocray », de dysgénisme accéléré, de dystopie… J’ai beau me dire que c’est une déprime passagère…
Je vois une dictature du politiquement correct, de la bien pensance, toutes ces allées pavées de bonnes intentions. Et tous ces gens si généreux, tellement bons, tellement heureux d’être si bons et généreux, et moi qui me demande si j’ai le droit d’être autre chose qu’une ordure …
Comme ici :
http://www.youtube.com/watch?v=86oX9S-6gy8&feature=endscreen&NR=1
et en version plus longue :
http://www.dailymotion.com/video/xm6z46_laurent-gerra-et-fabrice-luchini-vivement-dimanche-06-11-2011_fun
Il faudra un jour que l’on m’explique un peu plus avant à quoi on joue quand on prône le « rien ne sert à rien », en allant quasi – tout en évitant de peu, mais bon le propos est clair – jusqu’à dire que le vote est inutile et en encourageant les gens dans la voie du « tous impotents » (que la plupart des lecteurs interprèteront comme un « tous pourris », évidemment) qui ne sert les intérêts que d’un camp : l’extrême-droite (et Sarko, qui a tout intérêt à ce que les lecteurs de ce blog n’aillent pas voter). Il faudrait aller un peu plus loin que ça, et dire ce que l’on prône, alors, qui permette de considérer le vote comme inutile (et la notion de démocratie aussi, par la même occasion).
Si la politique c’est de la merde, alors quoi ? La révolution ? Avec qui ? Avec quelle foule, quelles masses ? Pour quel programme qui les rassemblerait ? Quelles perspectives claires, aux conséquences claires ?
A mon avis, c’est ce genre de défaitisme, de fatalisme voire de résignation qui fait que rien ne change. On se contente de soupirer, de râler sur internet, et pendant ce temps là, on ne fait rien de réel, de concret. Les échéances passent, on les laisse passer, on ne s’implique pas. Très bien, mais alors on ne se plaint pas de ce que font ceux que ça intéresse, ceux qui s’en emparent et avancent !
Si je ne vote pas, je soutiens implicitement le candidat qui sera élu, et donc je dois être cohérent et me taire, arrêter de me plaindre quand il prendra des décisions qui ne me plaisent pas !
La reconquête de la chose publique, n’en déplaise à certains, elle passe par l’engagement citoyen, l’engagement politique. Elle passe par les urnes, parce que si on n’est même pas foutus de voter, alors pour ce qui est de participer à une insurrection, perdre des journées de salaire dans des mouvements sociaux, voire se mettre en danger en participant à des actions de désobéissance civile ou autre, n’y pensez même pas, mes bons messieurs !
Se replier sur soi-même avec ses « à quoi bon ? » et en se complaisant dans ses « tous les mêmes » ne fera jamais rien avancer (en plus d’être un simplisme faux). Réfléchir, c’est bien, mais réfléchir avec un projet d’implémentation, avec des projets d’alliance pour partager, propager les idées, c’est encore beaucoup mieux. Ça évite de se complaire en vase (quasi) clos.
Et réfléchir n’empêche pas de voter, que je sache !
Il y a déjà suffisamment de gens qui n’ont plus aucune notion du devoir citoyen en France, sans en rajouter une couche sur ce blog avec ce billet. Personnellement, je m’en serais plus que très bien passée.
Notre devoir de citoyen n’est pas la seule catharsis de l’isoloir: il se pourrait qu’à l’instar de la monarchie ou de l’empire, la forme même de démocratie représentative soit aujourd’hui frappée d’obsolescence.
Si par humeur nous venons à nous peindre les hommes en noir et les affaires publiques en décomposition, ce barbouillage à son tour nous jette dans le désespoir ; et l’homme le plus intelligent est souvent celui qui se dupe le mieux lui-même, parce que ses déclamations ont une suite et un air de raison.
(Alain-Propos sur le bonheur)
« Il y a déjà suffisamment de gens qui n’ont plus aucune notion du devoir citoyen en France, sans en rajouter une couche sur ce blog avec ce billet. Personnellement, je m’en serais plus que très bien passée. »
Kesako devoir citoyen en France?
Définissez SVP ce que vous entendez par là.
il l’a fait :
La reconquête de la chose publique, n’en déplaise à certains, elle passe par l’engagement citoyen, l’engagement politique. Elle passe par les urnes, parce que si on n’est même pas foutus de voter, alors pour ce qui est de participer à une insurrection, perdre des journées de salaire dans des mouvements sociaux, voire se mettre en danger en participant à des actions de désobéissance civile ou autre, n’y pensez même pas, mes bons messieurs !
Cela correspond a une vision personnelle. Dans le cas qui nous préoccupe, je le rejoins : l’immobilisme d’un peuple fait la part belle a l’oligarchie. D’autre part, je pense également que les élections ne feront pas tout….éventuellement selon la tournure, cela peut être un coup de semonce comme quoi la France ne sera peut être pas aussi facilement « pliable » que la Grèce.
L’avenir nous appartient dans un mouvement commun, l’immobilisme sera notre fin et celle de nos enfants. J’aimerai me tromper.
@Efarista
+1
Excellente analyse que je partage…
Excellent partage que j’analyse …
moi j’irai sans doute voter pour le hollandais.
Parce que je prends l’élection pour ce qu’elle est.
Une course à l’échalote à l’intérieur du cadre, mais avec des candidats porteurs d’idéaux qui ne sont pas tous du pareil au même.
Bref, j’irai voter en toute connaissance de cause, sachant que je ne voterai pas d’abord pour un programme mais pour des personnes et des idéaux.
Entre Sarkozy et Hollande y’a pas photo. Ces deux personnes, les équipes qui les entourent, l’histoire de leurs partis ne sont pas les mêmes, et surtout quand ils s’adressent à nos concitoyens ils ne frappent pas sur les mêmes cordes sensibles. L’un c’est la musique militaire, l’autre c’est les flonflons du bal du bal du 14 juillet.
Bref, de l’air !! qu’on respire un peu, ça durera le temps que ça durera, c’est à dire sans doute pas fort longtemps (sauf surprise !) car les vraies solutions ne vont pas tomber sur un plateau comme le dit Paul, mais qu’on en finisse avec la sarkozie et l’UMP. Le climat est détestable. Comment est-il possible d’inciter nos concitoyens à la réflexion et à l’action quand la droite, car il faut appeler les choses par leur nom, discrédite le débat public par des faux débats et en désignant à la vindicte populaire des boucs-émissaires ?
Ils ont eu 5 ans, on les a vus à l’oeuvre, bilan négatif. L’énergie d’un Sarko, c’est celle du lapin duracel, inusable inoxidable mais tellement mécanique.
L’alternance quoi, ne jetons pas les institutions avec l’eau du bain.
Merci Pierre-Yves pour ce retour aux réalités. Bien sûr qu’il faut prendre les élections pour ce qu’elles sont .
Bien exprimé!
Et si la solution était le découragement collectif poussé à l’extrème possible, une panne complète du PIB, un repli sur soi-même,se mettre en mode OFF, en hibernation, enfin bref tout ce qui peut nuire à la machine à fric!
Croyez-moi, cette révolution-là sera rapide et efficace, cela n’empêche pas de penser pour l’après.
Certains signes me font penser que certains commencent doucement à appliquer ces principes, accentuons la manoeuvre par l’éducation et attendons les résultats, mon petit doigt me dit qu’il ne faudra pas attendre très longtemps
Inch allah
« Baisse la tête, fier Sicambre » 🙂
http://elections.lefigaro.fr/flash-presidentielle/2012/03/11/97006-20120311FILWWW00107-sarkozy-veut-changer-schengen.php
Qui vient de dire « C’est des profondeurs du peuple que viendra le sursaut. »?
Le président de la République Française.
Comme quoi non, quoi qu’on fasse ce ne sera pas la même chose! LOL
Celui la même qui s’est assis sur l’expression populaire contre le traité de 2005 ?
et qui a promis tout et son contraire ?
Oui oui, celui là même!!!
Lorsque , vous écoutez les discours politiques du moment ce qui est effarant c’est le manque de fond Pas de vision a long terme , juste une vision de petits boutiquiers a gérer le quotidien « a chaque jour suffit sa peine » En fait ils nous demande de prendre le volant, nous démontre qu’ils savent conduire dans toute les situations et s’il vous plait en douceur . mais le problème c’est qu’il nous conduise sur une route sans savoir ou elle va , mais on y va
…c’est le manque de fond Pas de vision a long terme , juste une vision de petits boutiquiers a gérer le quotidien
Même Mélenchon?
Ne mettons pas tous les politiques dans le même sac, c’est un boulevard pour la droite et l’abstention.
De mon point de vue il est tout aussi effarant de constater jusque dans les interventions sur ce blog du déni d’existence fait aux propositions du FDG. Parce que questions de fond et de vision à long terme elle se posent là !
excepté la critique « systématique » utile mais stérile s’il n’y a pas de contre-propositions concrètes : qu’elles sont, d’après vous, les mesures à prendre pour orienter le système vers d’autres objectifs que le fric toujours plus et toujours plus vite >??? …c’est bien ici que la fin du capitalisme a été annoncée ? et les chemins pour construire autre chose ? analyser au plus près : ce sont des satisfactions intellectuelles mais pour faire quoi ?
le rétablissement de la démocratie par la convocation d’une constituante et la planification écologique.
Je me demande à quoi bon se faire peur avec les votes extrémistes… rien qu’avec la politique en place il y a de quoi largement de quoi flipper…
Sinon, pour une vision de l’avenir plus affriolante je recommande la lecture du contrat naturel de Serres!
La campagne électorale actuelle tourne effectivement à la pantalonnade. Quel sera l’impact du Président de la République sur la gestion de l’État ? Comment les candidats peuvent-ils affirmer qu’ils seront en mesure de faire appliquer telle ou telle partie de leur programme ?
On doit rappeler que, une fois élu, le pouvoir d’action personnel du Président sera très faible au regard de notre constitution puisque s’il préside, c’est le Premier Ministre qui gouverne :
« Le Premier ministre dirige l’action du Gouvernement. Il est responsable de la Défense nationale. Il assure l’exécution des lois. Sous réserve des dispositions de l’article 13, il exerce le pouvoir réglementaire et nomme aux emplois civils et militaires. », (extrait de l’Article 21 de la constitution)
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=848ED931DEE16344F209F188D2CF7040.tpdjo04v_2?cidTexte=JORFTEXT000000571356&idArticle=&dateTexte=20120311
Une fiche de synthèse de l’Assemblée Nationale rappelle utilement que la cohabitation entre un président et une majorité parlementaire d’opinions différentes reste possible :
« Le choix du Premier ministre est une prérogative propre du Président de la République. L’article 8 de la Constitution prévoit, en revanche, que le choix des ministres est effectué par le chef de l’État sur proposition du Premier ministre.
Aucune condition ne préside à ces différents choix (rien n’impose, par exemple, que le Premier ministre ou les ministres soient des parlementaires) ; toutefois, le fonctionnement des institutions et la pratique démocratique obligent le Président de la République à choisir un Premier ministre issu de la majorité parlementaire. »
http://www.assemblee-nationale.fr/connaissance/fiches_synthese/fiche_3.asp
La France est encore formellement une démocratie dont le gouvernement est l’émanation des élus du peuple. L’article 2 du Titre premier de la constitution « De la souveraineté » rappelle que la République est notre garantie par son principe qui est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.
Alors, même si on peut s’exclamer en parlant fort « QUOI QU’ON FASSE, CE SERA LA MÊME CHOSE ! », lorsqu’on voit actuellement que le pouvoir réel sort plutôt des coffres des banques que des urnes, il ne faut pas oublier que le vrai choix pour l’avenir dans le cadre de la constitution actuelle se fera aux élections législatives des 10 et 17 juin 2012. Et que ce choix sera démocratique malgré le redécoupage de 2010.
Sinon on peut aussi sortir du cadre…
Cher Monsieur Jorion,
et vous aussi, Cher Monsieur Leclerc, sans oublier les autres contributeurs de qualité qui animez et vivifiez avec une énergie qui ne cesse de m’étonner ce remarquable laboratoire que constitue ce Blog.
Les cinq questions que vous posez sont fondamentales.
L’une des premières réponses qu’elles appellent pour leur donner corps se trouve dans l’énergie accumulée ici à travers l’extraordinaire capacité de conceptualisation, d’analyse et de réflexion de vos lecteurs comme de vous même.
Comment faire pour que les réponses aux questions qui restent à résoudre soient mises en oeuvre ?
En agissant comme vous le fîtes voici quelques mois. Rappelez-vous, voulez-vous, la manière dont vous fûtes contraint de recadrer en termes précis et polis votre interlocuteur sur Les Matins de France Culture, le 30 novembre 2011 http://www.pauljorion.com/blog/?p=31414
En bougeant, comme je ne cesse de le faire, tous les jours, en parlant de vos analyses, en vous faisant connaître, en mettant sous les yeux de mes interlocuteurs les thèmes que vous abordez, que vous développez.
Un travail de fourmi, certes, mais un travail de sape et de reconstruction de structures vermoulues.
Au moment où deux géants économiques s’apprêtent à développer des orientations politiques et économiques majeures en se dotant de nouveaux dirigeants dont la détermination n’a d’égale que la conscience du pouvoir qui leur échoit (Russie et Chine), la France se débat dans des discussions ineptes sur les interdits alimentaires, nourrissant une campagne électorale où tentent de se mesurer deux piètres candidats que tout condamne dans leur manière d’être, leurs actions passées et à venir, leurs bilans et leurs programmes, et en un mot, leur absence de crédibilité.
Il est surprenant qu’à moins de cinquante jours d’un changement électoral qui va conditionner la vie de chacun pour les cinq ans à venir personne n’ait décidé de renvoyer ces deux vedettes d’un autre temps au néant d’où elles n’auraient jamais dû sortir.
Les périodes électorales se suivent et se ressemblent, comme l’écrit fort justement S. Accardo, dont je cite ici les propos. Celle où nous entrons voit refleurir la rhétorique creuse et hypocrite des barons de la droite et de leurs comparses socialistes qui, tels les automates solidaires d’un ancien jacquemart, viennent alter nativement asséner aux citoyens les coups de maillet de l’évangile libéral : la « crise », la « dette », « au-dessus de nos moyens », « la nécessaire rigueur », l’unité des Français », etc.
Et si ces mêmes Français pouvaient un jour décider d’asséner un bon coup de maillet à ces figures politiques insensées qu’ils ne cessent de révérer au nom d’une fidélité partisane inexplicable ?
Un premier mouvement consisterait à ne donner aucune voix, si ce n’est négative, à ces candidats qui ne connaissent rien à rien.
Voici pour ma part ce que je crois, ce que j’écrivais déjà le 19 septembre 2011, et qui demeure plus que jamais valable pour la période qui s’ouvre d’ici 2017 :
« Election présidentielle 2012 : sortir de la pétrification des consciences ou la nécessaire investiture nationale d’un président de haut parage, d’un président de combat, d’un président visionnaire.
Madame, Monsieur, prêtez-moi votre attention en me consentant votre réflexion après lecture de cette lettre que je prends la liberté de vous adresser en tant que citoyen.La seule investiture qui compte n’est pas celle consentie par un parti, quel qu’il soit, qui ne rassemble qu’une minorité, ne met en avant que des gens qui ne représentent qu’eux-mêmes et qui osent encore prétendre parler au nom d’un pays tout entier.
La seule et unique investiture qui compte, en effet, est celle de la Nation toute entière, désireuse de transcender et court-circuiter des partis politiques éreintés animés par le dur désir de durer et dont les vedettes sont déjà en train de moisir dans la poubelle de l’histoire.
Nous assistons en France aux derniers soubresauts du PS et de l’UMP, partis institutionnels fossiles tous deux en état de mort clinique imminente. Le spectacle d’ombres chinoises ou d’automates déglingués (le choix est ouvert) qui se déroule depuis plusieurs mois au sein du PS et de l’UMP démontre que c’est l’oligarchie institutionnalisée (phénomène constaté dans toutes les formations politiques sans exception) qui prétend en assurer le renouvellement qui conduit en réalité ce type de structure au dépérissement puis à sa disparition pure et simple.
Où l’on voit que la phylogenèse est implacable puisqu’après trois présidentielles perdues coup sur coup, le Parti socialiste écartelé entre six programmes politiques ne réussira pas la rénovation après laquelle il court pour retrouver une voix et un poids face à ses adversaires avant l’élection présidentielle de 2012. La comédie des « Primaires » aseptisées, privées du soutien de l’Oncle d’Amérique désormais hors jeu et attendu comme le Messie cosmoplanétaire, n’aura fait que retarder l’échéance d’un affrontement inéluctable entre les candidats de cette formation.
Le constat est identique à droite avec un suzerain délégitimé, parti se refaire une santé politique en Libye avec l’espoir d’un retour sur investissement, mais dont les feudataires guettent la fin de règne.
Les dissensions qui agitent l’UMP ont en définitivement lézardé le bâtiment dont l’effondrement est inéluctable dès lors que la coalition d’intérêts qui a présidé à sa naissance explose face à la réalité d’une actualité sur laquelle elle n’a plus prise et qui la dépasse.
Programme opportuniste, velléitaire, candidats ou thuriféraires dont l’inconsistance n’a d’égale que leur prétention, chef de l’Etat ou chef de parti , chef de gang en fin de course, scandales à répétition de part et d’autre (affaires Clearstream, Woerth, Bettancourt, Guerini), compromissions inadmissibles (Alliot-Marie/ Ben Ali), intermédiations occultes et nauséabondes (affaires Bourgi, Djouhri, Takieddine) et retournements de veste (Sarkozy/Libye), autant d’éléments qui ne sauraient sérieusement soutenir plus longtemps encore une prétention à un quelconque suffrage aux prochaines consultations électorales, présidentielle et législative.
Il faut provoquer un Ãien Biên Phu politique.
Nombreux sont ceux qui sont en train de comprendre au regard d’une réalité impitoyable que les perspectives d’évolution des organisations partisanes vers le modèle du parti cartel, véritable plaie institutionnelle, loin de prédisposer à une mixité des mobilisations politiques et sociales, suggèrent au contraire une institutionnalisation accrue, une moindre prise en compte des intérêts de la société civile, des pratiques militantes appauvries par une professionnalisation politique, et une dépendance financière et institutionnelle accrue à l’égard de l’Etat.
A ce stade, qui touche tous les partis sans exception, le ver est donc dans le fruit.
Quels que soient les unités programmatiques, proposées ou mises en place pour assurer la pérennité des formations partisanes (soit pour se maintenir au pouvoir, soit pour le conquérir), les rénovations nationales, les ralliements, toutes ces actions sont vouées à l’échec parce que menées par des têtes de listes usées, fatiguées, démonétisées, qui n’ont que faire des soucis, des difficultés, des inquiétudes que vivent les gens.
Chacun perçoit bien, pour peu qu’il réfléchisse un instant, que les scissions politiques en cours et les verrouillages partisans ouvrent un immense espace de reconstruction à des forces nouvelles transdiciplinaires qui ne sont ni de Droite, ni de Gauche, ni Centristes – catégories politiques devenues ineptes – mais tout simplement…politiquement, économiquement et socialement nouvelles.
Un nouveau paradigme est en effet en train de se mettre en place qui va conduire les simulacres qui s’agitent encore et s’évertuent à tenter de maintenir à flot leurs formations politiques actuelles dans leur ensemble à rejoindre enfin la place qui les attend inéluctablement : le musée.
Nombreux sont ceux qui, pour l’élection présidentielle de 2012, aimeraient pouvoir voter pour un homme intègre, mais sont sans illusions sur ses chances de succès.
Nombreux sont ceux qui vont fonder leurs espoirs sur les élections législatives.
Encore plus nombreux sont ceux qui, désireux d’instituer un contre pouvoir, voire même désireux de réellement changer le régime en place, aimeraient se reconnaître dans un candidat qui n’aurait pas l’investiture des mandarins politiques actuels et serait véritablement nouveau en étant vierge de toute compromission. Ceux-là auront amplement raison.
Voici donc ce que je crois :
La perte de légitimité politique étant devenue générale, c’est en réalité l’ensemble du personnel politique qui n’est plus opérationnel mais qui, de manière indiscutable, est devenu toxique.
Au moment où la crise économique et financière génère une onde politique qui réduit de facto à néant une équipe gouvernementale et un système partisan obsolètes, devenus synonyme d’un passé révolu ; au moment où il s’agit de vraiment réformer le système monétaire international ; au moment où un monde est en train de basculer, il ne s’agit plus simplement de rapetasser un système politique, économique et social en perdition avec des gouvernants naufragés, délégitimés et qui ne savent plus quoi faire, sinon rééditer les erreurs passées.
Il ne faut pas craindre, pour user d’une métaphore informatique, de redémarrer et de réinitialiser le système tout entier.
Mieux : pourquoi ne pas changer tout simplement de logiciel et de machine ?
La grande interrogation est de savoir comment faire pour que les élections de 2012 , mais aussi celle de 2017, ne se résument pas à une caricature électorale.
Fort heureusement, la solution est très simple.
Elle consiste à sortir de la pétrification des consciences et du cadre mental imposé.
Il s’agit en effet de privilégier désormais des candidats ayant une faculté de réelle intelligence du monde qui se dessine et non pas des candidats qui n’ont pour eux que les médiocres capacités de bateleur dont ils font preuve chaque jour.
Il s’agit de désavouer les candidats officiels.
Il s’agit sans plus tarder de concrétiser cette dynamique à laquelle tout un monde citoyen dont nous sommes acteurs aspire en profondeur.
Il faut désormais une élection présidentielle qui traduise une volonté claire d’empêcher la réédition d’un jeu de dupes mené par des dirigeants usés qui ne sont plus animés que par le dur désir de durer.
Comment faire? Commencez par envoyer aux oubliettes MM. Sarkozy et Hollande.
Décidez ensuite de ce que seront votre vie et le monde dans lequel vous voulez vivre.
Liquidez vos produits financiers, assurances-vie (…), plans d’épargne, tout ce fatras qui vous lie à une existence que vous ne pouvez sérieusement aimer.
Rejoignez-moi.
Bien à vous
Renaud Bouchard
« Et si pour partir de bonnes bases, on se demandait ce que sont ces richesses que l’on souhaite tant répartir ? Sont-elles toutes du même ordre ? N’est il pas aberrant d’avoir la même analyse pour un riche qui possède du capital industriel et celui qui a du capital jouissif (des maisons, des terrains, des voitures…)
Car après tout ce qui manque au pauvre, c’est des logements, des biens utilisables, pas des bouts de papiers (actions, obligations…)
Quels sont les économistes qui ont abordé cette différenciation des richesses avant d’avoir des théories sur la répartition ? » Paul Jorion Blog, 25 novembre 2011
« Pourquoi ne peut-il y avoir de valeur objective ? Parce qu’un titre financier est un droit sur des revenus futurs et qu’en conséquence, sa rentabilité dépend d’événements à venir dont nous ne connaissons pas aujourd’hui le résultat. »
André Orléan, «Le futur n’est pas objectif», à propos de L’empire de la valeur. Refonder l’économie, Paris, Le Seuil, coll. « La couleur des idées », 2011
Renaud Bouchard
Fort bien !
Mais comment ?
Il va bien falloir aller voter si vous voulez les envoyer aux oubliettes.
Oui pour la première partie de la proposition, encore que je ne vois pas bien ce que vous appelez une voix négative, c’est bien ce que je m’apprête à faire, mais je ne vous suis pas sur leur méconnaissance.
Qui a dérégulé la finance ces trente dernières années ? Ce sont bien ces politiques de droite et/ou social-démocrates, non ?
Etes-vous si sur qu’ils n’y connaissent rien à rien ? A qui a profité cette dérégulation ? Ne seriez vous pas d’accord pour parler de privatisation de l’Etat ?
Il faut désormais une élection présidentielle qui traduise une volonté claire d’empêcher la réédition d’un jeu de dupes mené par des dirigeants usés qui ne sont plus animés que par le dur désir de durer.
Comment faire? Commencez par envoyer aux oubliettes MM. Sarkozy et Hollande, Bayrou, Le Pen
En 1968 la France s’ennuyait, aujourd’hui elle dort d’un sommeil profond.
Rêve-t-elle au temps jadis de sa grandeur perdue ? Fait-elle des cauchemars sur fond d’une mondialisation qui menace de lessiver son modèle social ?
Se réveillera-t-elle ? Difficile à dire, vu que les prétendants qui se pressent à son chevet lui chantent des berceuses soporifiques.
Attendons, c’est bientôt le printemps, et avec lui reviendra le temps des cerises.
Une minute de silence, un an après Fukushima
http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/344782/japon-une-minute-de-silence-un-an-apres-fukushima
Devant un tel scandale mortifère, j’opte pour une minute de bruit !
Le silence est souvent plus audible que le bruit!
Deux-Montagnes Québec
oui, dans certains cas. Dans celui dont on parle, le silence équivaut a une autorisation tacite des peuples a développer ce cauchemar énergétique. Si nous beuglions, vitupérions, vociférions, publions, réclamions a tue tête un autre développement pour le futur et non consommions, peut être serions nous vaguement entendu ; pour le moment notre silence est considéré comme un encouragement.
@ Efarista
On en fait , du bruit , sur les lignes THT ( Très Haute Tension ) en érection actuellement dans la Manche et la Mayenne . Choix d’une stratégie de harcèlement : 460 poteaux à démonter , ça augure de vastes terrains de jeu . Tu viens quand tu veux . Contact : » Valognes stop castor » .
j’ai une idée, il faudrait réinventer Dieu !
Z’êtes pas fou ? Comme le dirait Bakounine, ce camarade vitamine : « Il faudrait nous en débarrasser ! « , sacré Léo va !
perdre Dieu c’est aussi un peu perdre l’homme, dans son sens sacré.
Enfin une heure de Bayroustigénol ! Quel homme !
http://www.lesechos.fr/economie-politique/election-presidentielle-2012/ump/0201942437845-a-villepinte-sarkozy-fait-une-demonstration-de-force-et-s-en-remet-a-la-france-du-non-300452.php
RV, il veut même en détourner le sens, de ce fameux « non »
« Pour tenter de recoller à François Hollande, à qui tous les sondages prédisent une large victoire à six semaines du scrutin, le chef de l’Etat a donné des gages à «la France du non». Celle qui avait voté contre le Traité constitutionnel européen en 2005 »
Quel gage ? ce petit homme ne tient aucune promesse et transgresse les résultats des référendums.
Cet homme a un culot MONSTRE: « Qui a fait passer en force le Traité de Lisbonne: qui est à peu de chose près le TCE de 2005 ??? Qui ???
N’est-ce pas un certain Nicolas Sarkozy ?
Et puis il faudrait que cet homme ou ses conseillers sachent que chez les « nonistes », il n’y avait pas que des souverainistes.
J’ai personnellement voté NON, parce que je ne percevais pas dans ce traité une volonté de construire une Europe démocratique et solidaire. C’est même le contraire que voulait inscrire dans le marbre ce traité.
Monsieur le Président candidat, je ne vous reconnais pas le droit de parler en mon nom, ni en celui de tous ceux qui ont dit NON pour les mêmes raisons que moi.
Malheureusement ce ne sont pas les sociaux-libéraux menés par François Hollande qui vont le remettre à sa place, car eux aussi étaient des « ouistes » lors du référendum de 2005. Ce faisant ils donnaient leur caution à un projet d’Europe ultra-libérale, et ils n’ont eu que le « courage » de s’abstenir lors du vote sur le traité de Lisbonne au Congrès.
Pour les détails du vote au Congrès sur le traité de Lisbonne:
http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2008/02/trait-de-lisbon.html
En effet Macarel, Sarko a fait passer en force le traité de Lisbonne. Mais ce traité de Lisbonne n’est pas, « à peu de chose près le TCE de 2005 « , il est pire que le TCE.
J’ai participé à la rédaction du projet de TCE en 2002/2003, de façon très modeste puisque au travers de travaux associatifs de la société civile, consultés par les membres du comité de rédaction de la convention pour l’Europe, avant que le texte ne soit revu puis présenté au référendum en 2005 (en France)
Les associations étaient arrivées à faire intégrer au sein même du texte « La Charte Européenne des droits fondamentaux »; au lieu que cette dernière soit seulement associée en « annexe » au traité.
Mon analyse des forces en présence, en particulier la résistance de plusieurs pays face à ces droits fondamentaux, mais voulant entrer dans l’Union Européenne, me faisait craindre que le rejet du texte initial n’aboutisse à un traité ultérieur encore moins favorable aux droits fondamentaux européens. C’est malheureusement ce qui s’est passé avec le traité de Lisbonne où de nombreux pays ont fait jouer des clauses d’exception à ces droits fondamentaux: les pays à dominante catholique ont évacué le principe de non discrimination en fonction des préférences sexuelles, et ont évacué de même le droit des femmes à l’avortement, voir même à la contraception.
J’en ai beaucoup voullu aux PS et aux autres partis politiques plus à gauche qui ont défendu le « NON » au référendum, de ne pas avoir été présents lors de la rédaction du texte, au moment où il aurait encore été possible de l’amender. Là les associations de défense des droits sociaux se sont trouvées bien seules à défendre les personnes les plus faibles et vulnérables de nos sociétés…
J’étais sur que les gouvernements des états membres passeraient outre les « non » des pays contestataires pour pondre un traité encore plus libéral et plus liberticide que le TCE.
Paul T.
pensez vous que les notions de « revolution citoyenne » et « constituante » sont des elements du débat politique actuel assez interessant dans une perspective de refondation ?
Bonjour Mr Jorion bonjour à tous,
il est évident qu’un deuxième tour Mélenchon Sarko ferait trembler la baraque
Hollande c’est un scénario à la Mitterrand assuré!
nous savons ce qu’il nous reste à faire!
à bientôt
@Frank
Même pas. Au moins Mitterand a t’il permis au français de bénéficier d’avancées sociales. Rien de tel dans le « programme » de Hollande…Au mieux ce sera du néolibéralisme à la Zapatero, au pire à la Schroeder…
Vous faites rêver!
C’est le pari de la sueur…., même Pascal fut en son temps remisé.
Dommage!
Moi je parierai à l’aise Blaise en premier tour!!!
Suis peut-être naïve,… cependant la belgique serait-il le premier pays européen à faire » la nique » à la rigueur « ambiante » ?
Après une semaine de négociations, un accord a enfin été arraché lors du conclave budgétaire. Le gouvernement l’affirme, les mesures prises n’affecteront pas le pouvoir d’achat des citoyens. L’opposition et les syndicats ont des avis plus nuancés. La FEB salue des mesures qui vont dans le bon sens, selon elle, mais enjoint les autorités du pays à aller plus loin.
Et aussi
‘Le pouvoir d’achat du citoyen est préservé’, selon Elio Di Rupo
Le premier constat qui a frappé les observateurs concernant la dernière négociation budgétaire est le temps pris par les négociateurs pour aboutir à un accord. Alors pourquoi cet accouchement au forceps ?
« Il n’y a pas de magie, il y a six formations politiques et six sensibilités différentes mais nous voulons tous la stabilité du pays », avait déjà répondu le Premier ministre Elio Di Rupo lors de la conférence de presse de ce dimanche matin.
Sur le plateau de Mise au Point, Laurette Onkelinx lui a emboîté le pas avançant qu’il y avait des opinions très différentes à faire converger. De plus « nous voulions éviter ce qui s’est passé à l’étranger », à savoir des mesures de rigueur qui touchent directement le pouvoir d’achat des citoyens.
« Dans les mesures prises, il n’y a pas de diminution de salaire minimum, pas d’augmentation de TVA ». Il n’y a pas non plus de baisse « ni des montants des pensions, ni des allocations familiales », ajoutait encore Elio Di Rupo ce matin…..
http://www.rtbf.be/info/emissions/article_budget-le-gouvernement-dit-mettre-de-la-douceur-dans-la-rigueur?id=7716163
De plus je vous propose d’écouter le « mise au point » de ce midi ( rtbf) dès qu’il sera mis en ligne…Pour la première fois, j’entends des politques aller à l’encontre de la pensée mainstream européenne …Espoir ! ?
Paroles, paroles, paroles, Les grandes têtes ont dit aussi :
il n’y aura pas de crise……..il n’y a pas de crise……la crise est derrière nous !
Je sais Efarista ….Ce ne sont que des paroles, cependant, je garde un maigre espoir…N’oubliez pas qu’ici en Belgique, les choses sont plus compliquées…N’oubliez pas que ceux qui veulent que la Belgique perdure doivent depuis belle lurette passer bien au delà de leurs revendications égocentriques et que chacun doit à tout instant » faire avec l’autre » …Et celà bien plus que nulle part ailleurs !!! Vous n’imaginez pas à quel point parfois cet exercice est fatiguant et vous ne réalisez pas le bonheur que vous avez, vous peuples de France ou de Grèce ou d’ailleurs, de vous considérer comme » un bloc indivisible » …Ici, nous savons déjà…Que sans l’autre, là en face, nous ne sommes rien…Et je persiste à penser que cette « vision obligée des choses » nous donne » une longueur d’avance » ….Ceci n’engage que moi…;-(((
Je comprends la notion de « maigre espoir » ; et celle de cette division de la Belgique dans une union obligée ; Je pense également que si vient le temps pour la Belgique des mutilations identiques a la Gréce, vous ferez bloc, unis comme pas un.
Je dis juste que :
« Dans les mesures prises, il n’y a pas de diminution de salaire minimum, pas d’augmentation de TVA ». Il n’y a pas non plus de baisse « ni des montants des pensions, ni des allocations familiales », ajoutait encore Elio Di Rupo ce matin…..
Ces gens là disent tout et n’importe quoi, et ça c’est un fichu fait indéniable. Ils savent que l’Espagne, le Portugal, L’Irlande, l’Italie seront au menu avant…et ils se fichent comme d’une guigne d’avoir dit n’importe quoi dans le passé…..preuve en est …christine lagarde devrait se terrer de honte par exemple, mais non, elle est encore a débiter d’autres sornettes. La honte n’est pas un ressenti qu’ils connaissent….. l’argent et le pouvoir sont leur moteur, nuisible mais pas pour eux.
Bonne soirée voisine Martine.
Pour ne citer que lui, Jacques Généreux a écrit un livre « Gouverner face aux banques » et un autre « Nous on peut ! »
Il y donne son analyse de la situation aujourd’hui et les moyens qu’un gouvernement devra mettre en œuvre. Il y analyse aussi le tournant de 1983.
Il serait intéressant de mettre en cause concrètement les analyses qui vous semblent erronées et les mesures qui vous semblent inappropriées.
Puisque c’est le sujet, ouvrez et vous allez savoir où vous vous situez dans la campagne !
Ce n’est qu’un test, pas mieux qu’un sondage, mais à plus de 500 000 réponses,
les résultats vous donnent en plus un panorama des idées des internautes:
http://www.jevotequien2012.fr/
A savourer: Sarko arrive assez loin…
Impossible d’ouvrir les statistiques sur ce lien.
Le test me répond Poutou
Bonsoir à tous
1) @babaniala
Sans vouloir vous offenser, vous me rappelez mes TP de biologie en fac: les yeux rivés à l’oculaire de mon microscope en train d’essayer de faire tenir les hématies ou les lymphocytes dans le CADRE de ma grille de décomptage! Babaniala, aux dernières nouvelles,la vie est apparue ici il y a environ 4mrds d’année et n’en a jamais fait qu’à sa tête, s’adaptant aux circonstances et prenant tous les chemins d’exploration du possible pour se développer….. la vie perdure car elle sort en permanence du cadre! Par fraternité d’humanité faites nous l’immense plaisir de réserver votre cadre à l’encadrement du portrait de vos très estimés aïeux…. ( un conseil: si vous recevez de temps à autre vos hiérarchiques, limitez la galerie de vos ancêtres à 35 000 ans, au delà ils auraient des doutes!)
2) @Paul
Puisqu’il y a concentration des richesses et du pouvoir, ceux qui les détiennent et les exercent devraient être les premiers ciblés pour la conversion! Cujus regio ejus religio!
Tout ce qui est à faire est déjà écrit et justifié! TROUVEZ NOUS LE MOÏSE et SOYEZ SON AARON! On vous suit de tout coeur!
Pour les plaies on pourrait peut être s’arranger avec Georges Lucas et Dassault Aviation!
Cordialement ….
A long terme, l’enseignement de la philosophie Bouddhiste pourra être une partie de la solution.
A court terme.. par contre, même si la solution ne me convient pas, à par un retour à l’âge de la machette, je ne vois pas… Il y a en effet trop de diagnostics différents de la situation (Je prend ce blog par exemple et, à l’opposé, celui de Charles Gave) Avant de vouloir changer notre société il faudrait donc déjà trouver un consensus commun sur les causes de la crise et le modèle de société que nous souhaitons…. Tâche qui me parais bien difficile à l’échelle d’un monde.. moins peut-être à une échelle locale.
Bon, si je me plaçais dans le courant anarchiste libertaire, je n’irais pas utiliser le hochet, le vote qui me fait croire à la démocratie. Donc d’accord : quoi que je fasse ! Mais j’ai une conscience politique plus large et par respect pour mes aïeuls qui ont combattu pour le droit de vote, j’y vais assidument en me disant que ça ne suffit pas.
Individuellement, on s’aperçoit que l’on n’est pas grand-chose, qu’on ne peut rien faire.
Alors il faut regarder notre culture, nos meurs, nos comportements politiques et sociaux, collectifs, individuels. Que se passe-t-il dans notre culture, notre civilisation occidentale mondialisée (pour faire court)? L’individu est au centre des préoccupations des marchands, des banquiers, des politiques, des média. A l’inverse, le groupe, la famille, le quartier, la ville, la région, la nation, l’humanité, la communauté sont des mots abstraits, détournés au cours de simulacres d’affrontements nationalistes sportifs, de discours excluant l’autre, l’étranger, voire des mots carrément désuets ou grotesques.
Donc c’est dans notre culture qu’il faut plonger pour comprendre. Tout notre environnement culturel pub-télé est gavé de cet individualisme forcené exclusif.
C’est par la réflexion, la pensée, l’échange que l’on s’apercevra vite que le « faire ensemble » apporte des réponses plus riches que de laisser un chef décider. On trouvera vite les réponses équilibrées.
Faire quelque chose avec qui? Les moins antidémocratiques sûrement.
Contre qui ? Les média, relais des oligarques, les intolérant, les gros chefs à drapeaux.
Comment ? En parlant en disant en permettant de penser aux gens. Et ça c’est de la culture populaire. En combattant les idées au sein des partis de progrès social, moi je préfère les écolos car ils ont déjà avancé dans ce sens, au seins des groupes de pensée, des syndicats.
Donc ne rien faire mènera sûrement à la catastrophe. Autant tenter quelque chose.
Ne vous faites pas le relais de l’opinion selon laquelle il n’y a pas d’alternative à espérer. Bien sûr que si, ça importe. Bien sûr que non, le résultat ne sera pas forcément le même. Ce que les hommes ont fait entre eux, les hommes peuvent le défaire (ce qu’ils ont fait à leur milieu, c’est une autre question).
La vérité est que l’on n’imagine même plus ce qu’est le courage politique à gauche. Depuis combien de temps n’a-t-on plus vu en Europe un politique de gauche capable de désigner des objectifs de gauche et de montrer vraiment les dents à ceux qui s’y opposent? Ce que Thatcher et Reagan ont réussi à droite, il y a trente ans, par le combat politique, serait donc impossible à gauche, aujourd’hui?
Et qu’est ce donc qui vous fait penser, et admettre d’avance (vous donnez six mois à un politique courageux pour revenir dans le droit chemin!), que ce système zombi, vermoulu de toutes parts, et dont – c’est vous qui le dites – le coeur financier a fondu, serait encore capable de s’imposer, contre la volonté démocratique de peuples souverains? Hauts les coeurs, Paul!
Vous nous demandez de nous attaquer aux questions qui restent à résoudre, et vous présentez une vision historique selon laquelle les révolutions « nées avant terme » ont avorté faute de l’avoir fait, avant. Mais c’est un point de vue d’intellectuel, qui n’est pas de l’ordre du combat politique, qui est, lui, une confrontation permanente de rapports de force. Nous savons bien où sont les questions pertinentes : les votres sont excellentes. Qu’elles accompagnent donc le combat, et ne soient pas une raison de le différer.
En voilà d’ailleurs une autre : comment faire pour que le pouvoir revienne au politique, tout de suite? Car enfin, en supposant les bonnes questions posées, et résolues, il restera à les appliquer, et ce sera bien un combat politique, dont les combattants sont parfaitement connus. Alors, pourquoi tarder? C’est maintenant, et demain encore.
Et je fais le pari que les questions qui restent à résoudre en seront d’autant plus clairement posées!
+1
Je pense qu’il faudrait, avant de tenter toute résolution aux cinq énigmes que vous proposez, trouver un ordre de résolution :
Par chance, vous les avez posées dans le bonne ordre, et je crois que la résolution de la première énigme fera trouver plus aisément les autres énigmes.
Il y a peut-être une circularité dans l’enchaînement de vos questions de telle sorte qu’il y aurait une stricte équivalence entre les questions. Mais la première question me paraît la plus essentielle et nous renvoie à cette sempiternelle complainte : « Pourquoi lui et pas moi ? » ou inversement « Pourquoi moi et pas lui ? »
Un nouveau partage des richesses plus égalitaire ne prendra forme qu’à travers un changement profond et radical des structures sociales.
Je ne sais pas si le fait de parler de mon ressenti fera avancer quelque chose mais je me lance :ce qui peut me rendre très mélancolique, c’est le rapport que j’ai (et que la société m’impose peut-être ?) au temps. Le temps est une frustration perpétuelle qui m’empêche peut-être d’apprécier les choses telles que je le souhaiterais. Quand on parle de temps, on évoque indirectement la mort qui me semble lointaine toutefois. Le temps qui passe est un prétexte souvent énoncé pour justifier l’existence des intérêts en économie. Je ne crois pas que les classes dirigeantes (les élites) aient ce même rapport au temps. Le temps est un moyen d’instaurer une logique de différenciation entre les différentes classes. Pour les classes populaires, le temps c’est l’accumulation de crédits et d’intérêts à payer, et quand on ne peut plus en faire, on en meurt (comme dirait Céline dans Mort à crédit). Pour les plus privilégiés, le temps permet d’accumuler un héritage et de le transmettre. Cet héritage n’est pas que financier, il peut prendre diverses formes.
Il est très drôle que la mondialisation, qui n’est rien d’autre que la compression de l’espace-temps terrestre, met en danger la survie de milliers de langues et de cultures, en particulier celles des populations les plus vulnérables face à l’uniformisation de nos modes de vie. L’acculturation des catégories populaires (qu’ils soient venus des campagnes ou d’autres pays) répond de cette même logique de perte pour les plus démunis, les miséreux, sans pour autant leur assurer un nouveau savoir.
J’aimerais vivre dans un monde où le temps n’est pas la fonction qui lui est assignée aujourd’hui. C’est peut-être stupide tout ce que je raconte (excusez-moi alors de vous faire perdre du temps 😉 ). Mais assigner au temps une autre fonction que celle de perte et de gain, pourrait changer la vie et en particulier la mécanique de distribution des richesses ?
Je n’ai pas eu le temps de lire tous les commentaires qui précèdent, mais je tiens à apporter une idée au débat. Au début des années 70 et jusqu’au milieu des années 80, on pouvait aisément faire vivre une famille avec un seul salaire. Ce n’est plus le cas aujourd’hui car tout l’argent des salariés est aspiré par le capital en quelques jours. Une des caractéristiques du libéralisme contemporain est la liberté dans la fixation des prix. Cela s’est traduit par un appauvrissement des salariés. Je suggère donc :
1-L’augmentation massive des salaires.
2-Un contrôle strict des prix de l’immobilier (première source de dépense pour les ménages), notamment des prix à la location.
3-Un contrôle strict des prix des denrées alimentaires (la concurrence entre commerçants et grandes surfaces serait ainsi terminée, ce qui pourrait permettre l’augmentation des salaires écrasés par la concurrence libre et non faussée actuelle).
En agissant de la sorte, le pouvoir d’achat augmenterait dans des proportions considérables et certaines personnes pourraient dès lors abandonner leur emploi puisqu’il ne faudrait plus deux salaires pour faire vivre une famille (que personne ne me prête l’intention de remettre les femmes à la maison).
Cette analyse n’est pas dénuée de fondements car elle est basée sur ma propre expérience. Enfant, mon père a travaillé quelques années pour que ma mère ait le temps d’achever ses études, puis ce fut l’inverse. Puis, lorsque mes parents ont divorcé, les revenus de chacun étaient suffisants pour faire vivre décemment deux enfants (mon père était enseignant et ma mère orthophoniste). Nous vivions dans un appartement immense sous le coup de la loi 48 ; l’immobilier n’était donc pas la source de dépense principale du foyer. Aujourd’hui, un tel cas de figure ne pourrait se reproduire en raison de la hausse inconsidérée des loyers et du prix des denrées alimentaires.
L’idée est donc de permettre aux ménages de gagner suffisamment d’argent pour laisser la liberté à l’homme ou la femme de cesser son activité. Il y aurait donc un chômage souhaité qui ne serait en aucun cas synonyme de précarité. En outre, la diminution du nombre d’actifs serait une bonne chose pour réduire l’émission des gaz à effet de serre.
Dernier point, les retraites ne seraient pas un problème dans la mesure où l’augmentation de la productivité, qui a bénéficié exclusivement aux actionnaires et entreprises, suffirait largement à assurer la pérennité du modèle par répartition.
Bonjour Paul,
Les problèmes liés à l’exploitation de l’homme par l’homme que l’on nomme capitalisme sont multiples et multiformes. La vie est un grand jeu où chacun fait son jeu en interpretant les règles à sa façon… Tant que ça marche, on pousse plus loin, puis on négocie, on menace… Lobby, vous avez dit lobby ?
Si nous voulons changer le système, il faut donc porter un coup à cette logique, la renvoyer sur la touche…
Un des sujets rarement abordé ici (dans ce terme) me semble être l’anomymat. Dans le monde anglo-saxon, il est le principe fondateur de la libre entreprise. On ne sait pas qui est l’actionnaire, c’est un secret bien gardé, organisé. Voyez comment ils organisent la création des sociétés off-shore…
Cet anonymat revet 2 dimensions importantes à mes yeux :
– L’impunité fiscale qu’elle implique (Il est légal de ne pas dire à qui est distribuer le bénéfice)
– L’absence de responsabilité pour les actes posés (On sait tous que spéculer sur les denrées alimentaires est un crime contre l’humanité, mais jamais un acteur de ce marché n’est poursuivi. C’est « normal ». Les intermédiaires (banques et autres) cachent l’auteur des transactions)
D’un point de vue « légal, La solution à certains problèmes du capitalisme est extrêmement simple :
YAKA « Interdire l’anonymat ». Oui, mais comment ?
Une idée serait d’interdire aux personnes morales de pouvoir être propriétaire d’autres personnes morales. => Fini les holdings, les montages s
Je vous prie d’accepter mes excuses pour ce raté.
BAV
L’Emmerdeur
Bonjour Paul,
Les problèmes liés à cette forme exploitation de l’homme par l’homme que l’on nomme capitalisme sont multiples et multiformes. La vie est un grand jeu où chacun fait son jeu en interpretant les règles à sa façon… Tant que ça marche, on pousse plus loin, puis on négocie, on menace… Lobby, vous avez dit lobby ?
Si nous voulons changer le système, il faut donc porter un coup à cette logique, la renvoyer sur la touche…
Un des sujets rarement abordé ici (dans ce terme en tout cas) me semble être l’anomymat. Dans le monde anglo-saxon, il est le principe fondateur de la libre entreprise. On ne sait pas qui est l’actionnaire, c’est un secret bien gardé, organisé. Voyez comment ils organisent la création des sociétés off-shore…
Cet anonymat revet 2 dimensions importantes à mes yeux :
– L’impunité fiscale qu’elle implique (Il est légal de ne pas dire à qui est distribué le bénéfice)
– L’absence de responsabilité pour les actes posés (On sait tous que spéculer sur les denrées alimentaires est un crime contre l’humanité, mais jamais un acteur de ce marché n’est poursuivi. C’est « normal ». Les intermédiaires (banques et autres) cachent l’auteur des transactions. Il n’y a pas de responsabilité parce que l’identité des joueurs est caché par le système)
D’un point de vue « légal, La solution à certains problèmes du capitalisme est extrêmement simple :
YAKA « Interdire l’anonymat ». Oui, mais comment ?
Une idée serait d’interdire aux personnes morales de pouvoir être propriétaire d’autres personnes morales. =>Seul les personnes physiques pourrait être propriétaires d’une société. et bien sûr il serait obligatoire de publier annuellement son patrimoine consolidé… Fini les holdings, les montages d’évasion fiscale, fini les groupes de pression « non identifiés ». On saura à qui on a à faire. (J’imagine la tête de certains si demain, la totalité de l’iceberg devenait visible)
Une seconde serait d’imposer de rendre visible le nom des acteurs de toutes les transactions « boursières » à l’achat , comme à la vente, et même celles qui ne se réalisent pas (A qui sont les machines et pour le compte de qui elles tournent).
Ces 2 mesures sont évidemment complémentaires.
A propos de ces merveilleuses sociétés comme Suez qui ne paient aucun impôt grace à divers montages, je propose une autre solution pour calculer l’impôt :
Chaque pays « impose le bénéfice » sur base du résultat boursier du groupe. Ainsi par une simple règle de 3 prenant en compte le chiffre d’affaire réalisé dans le pays, on taxe à par exemple 25 %.
C’est tellement simple, que ça fait peur ;o). Je suis sûr qu’ils vont dire que ce n’est pas légal, pas possible, …
Voilà, potentiellement, ça ne répond qu’à une petite partie de la problématique, mais c’est avec les petites rivières qu’on fait les grands fleuves…
Merci à tous pour la qualité de ce qui est écrit ici.
BAV
L’Emmerdeur