La décision par l’ISDA (International Swaps and Derivatives Association) que le fameux « swap » de la dette grecque (PSI pour Private Sector Initiative) annoncé vendredi dernier n’est pas un « événement de crédit » et ne déclenchera pas les CDS (Credit-default Swaps) contractés sur sa dette souveraine est une belle victoire sur les marchés, la première vraie victoire dans le combat inégal qui se menait jusque-là, et dont la phase initiale a été la crise des subprimes qui s’était déclenchée il y a exactement cinq ans.
Avec cette décision, c’est la spéculation sur la dette souveraine qui est mise au pas : proprement neutralisée, puisqu’un défaut partiel (les détenteurs privés de dette grecque ne récupéreront que 46,5 centimes de l’euro), assorti d’un rééchelonnement et d’une baisse des taux d’un niveau spéculatif à un taux correspondant à une évaluation objective du risque (en fonction de la garantie européenne), ne sera pas considéré « événement de crédit ». Si une telle combinaison d’éléments de dépréciation ne l’est pas, rien ne le sera plus – en tout cas dans ce cas précis de CDS contractés sur de la dette souveraine dans le cadre de la zone euro.
Pour la première fois depuis longtemps, les acheteurs de dette, c’est-à-dire les prêteurs des États, se sont vus forcés de devoir prendre à la lettre le fait que le taux assorti à la dette, le « coupon », contient une prime de risque et que celle-ci est précisément là pour compenser les occasions – rares de préférence – où les sommes avancées ne seront pas remboursées ou ne le seront, comme dans ce cas-ci de la Grèce, que partiellement.
Les États qui s’étaient écrasés jusqu’ici misérablement devant les diktats des spéculateurs sur le marché de la dette d’État avaient bien besoin d’une victoire pour redorer leur blason, l’ISDA vient de leur en offrir une.
La décision du comité de l’ISDA a apparemment été prise à l’unanimité de ses quinze membres : un consensus impressionnant, il faut bien le dire. Qu’est-ce qui a pu le motiver ? En l’absence d’explications – et on nous assure bien qu’il n’y en aura pas – on ne peut que spéculer (sans mauvais jeu de mots).
L’hypothèse la plus vraisemblable est que l’ISDA représentant tous les acteurs sur le marché des CDS devait défendre les intérêts de deux types de spéculateurs : ceux qui contractaient des positions « nues » sur la dette de la Grèce (autrement dit spéculaient sur son défaut sans véritablement être exposés à un risque de perte) et ceux qui émettaient la protection (sans avoir véritablement constitué de réserves, comme le cadre légal – ou plutôt son absence – le leur permet). On a dû procéder au calcul global des risques et constater que la chute des « assureurs » aurait coûté plus cher et causé davantage de risque systémique (risque d’effondrement généralisé du système financier) que celle des parieurs, et prendre en conséquence le parti des « assureurs » (le spectre de la compagnie d’assurance d’AIG hante encore toutes les mémoires – elle qui, à l’automne 2008, s’est effondrée pour avoir émis inconsidérément des CDS sur Lehman Brothers et sur les victimes collatérales de la chute de celle-ci).
Si mon hypothèse est correcte, ce ne sont pas tellement les États qui auront neutralisé la spéculation sur la dette souveraine, que les deux types de spéculateurs présents sur ce marché qui se seront neutralisés l’un l’autre. Il est vrai que si l’on avait dû attendre le retour du courage de la part des États, on risquait de devoir attendre encore bien longtemps !
144 réponses à “LES SPÉCULATEURS SUR LA DETTE GRECQUE, NEUTRALISÉS”
[…] Blog de Paul Jorion » LES SPÉCULATEURS SUR LA DETTE GRECQUE, NEUTRALISÉS. […]
Une nuance a apporter à cette victoire il me semble: seuls les détenteurs privés « volontaires » subiront une décote de leurs titres, c’est-à-dire des banques principalement et non pas certains hedge funds qui ont achetés des titres grecs à haut rendement tout en se couvrant via des CDS (un investissment « win-win » comme ils disent, c’est-à-dire gagnant dans tous les cas…).
Néanmoins, cela devrait effectivement rafraichir leurs ardeurs spéculatives, car la rémunération finale n’est pas celle espérée pour eux.
Zest. Faux, tous les investisseurs privés sont concernés par la décote comme par la décision de l’ISDA. Sauf que parmi les hedge-funds et fonds souverains qui détenaient 80 milliards, y’en a sûrement une bonne part qui avaient payé les obligs grecques à moins de 46,5 % du par, de leur valeur faciale, donc zéro perte, juste un manque à gagner, ce qui n’a rien à voir.
Vigneron, merci pour cette précision.
Je reviens à la « charge », mais je lis à l’instant dans « Libération » ceci:
« la Grèce pourrait utiliser une clause permettant de contraindre les créanciers récalcitrants à participer [à l’accord permettant d’effacer une partie de la dette]. Peut-être que l’on pourrait alors parler de coercition, et que la question du défaut «contraint» pourrait revenir sur la table. »
Tous les créanciers privés ne sont donc pas (encore) obligés d’y participer… et si on les obligeait, cela pourrait remettre en cause la non-activation des CDS ??
Avez-vous des précisions à apporter sur ce point ?
Pour Zest & Vigneron
Travaillant dans une banque, je vous confirme que pour l’instant les créanciers non volontaires espèrent tout simplement être remboursés au pair, soit beaucoup plus que leur investissement s’ils ont investi à des taux décôtés!
Et que si on les force à participer, alors l’activation des CDS sera probablement effective.
Par ailleurs, et de ce fait, votre propos sur les hedge funds sont tout à fait valables. Sachant qu’ils ne seront jamais volontaires, ils se sont mis dans une situation où ils gagnaient à tous les coups.
La décision de l’ISDA n’aurait sinon jamais été unanime…
En lisant le début du texte, je me disais exactement ce qui est dit à la fin du texte. Ces deux parties sont pour moi contradictoires. Qu’est ce que le citoyens en a à faire qu’une catégorie de spéculateurs l’emporte sur la seconde ? D’autant plus qu’en l’occurrence, la finance américaine l’a mis profond à la finance européenne.
Bref aucune raison de se réjouir. Vivement la faillite intégrale et la nationalisation intégrale du secteur bancaire, qu’on en finisse.
Sinon, puis-je faire ma pub pour un article de mon blog concernant la position de certains économistes libéraux vis à vis du renflouement du secteur bancaire ? :
http://et-pendant-ce-temps-la.eklablog.com/thesmar-landier-delpla-aux-racines-du-liberalisme-economique-a38715889
>Paul Jorion
Donc tout est réglé? Bible va certainement venir vous faire un sermon « Ben c’était pas la peine d’affoler la population, vous voyez bien! »
désolé d’intervenir dans les premiers, mais c’est le propre des assidus.
Merci pour le déchiffrage.
Le dernier paragraphe laisse un goût amer dans la bouche. L’impression qu’une baston entre deux factions de « privés » arrive à faire mieux que la coalition des états de la première puissance économique du monde.
Sensation dérangeante que les états, que l’état, ne maîtrise plus rien.
N’est pas ainsi que la féodalité s’est crée?
Liste des participants au comité de détermination de l’Isda sur la Grèce : Bank of America-Merrill Lynch, Barclays, Credit Suisse, Deutsche Bank, Goldman Sachs, JPMorgan Chase Bank, Morgan Stanley, UBS, BNP Paribas, Société Générale, Cital Investment Group, D.E.Shaw Group, BlueMontain Capital, Elliott Management Corporation, PIMCO.
Ne plus pouvoir se passer des grandes marques, quelle grande servitude pour les peuples.
« La marque d’une domination est qu’elle déplace les problèmes et parvient à empêcher qu’on pose ceux qu’elle est incapable de résoudre. » Jean-Marie Domenach
C’est sur s’il y avait davantage de grandes marques dans la tête des gens, l’humanité serait déjà moins poussée vers les bords de perdition, beaucoup moins de gens tomberaient dans l’abîme.
En vertu de quoi nous aurions plus le droit alors de marquer davantage le monde qui en souffre autre part ?
Partout où il y a de trop grandes marques, ils en savent davantage sur les pauvres gens.
Ah si seulement à force de malice ils pouvaient davantage marquer toute l’humanité.
« Le mépris des hommes est souvent la marque d’un coeur vulgaire. » Albert Camus
Le monde leur appartient car il ressemble déjà à leur propre marque de fabrique.
« On accomplit une mauvaise action, on met sa marque dessus. » Victor Hugo
« L’avenir ressemble beaucoup au présent, en plus marqué. » Faith Popcorn
N’avez-vous jamais remarqué ce qui les fait tous un peu se ressembler ?
Demain la terre appartiendra peut-être au plus malin d’entre-eux.
Mais qui sont ceux qui ont le droit de faire partie de cette « association » (International Swaps and Derivatives Association) ?
Comment se fait-il qu’ils ont le droit de décréter ce qui est un « évènement de crédit » et ce qui n’en est pas un ? Il n’y a aucun règlement préétabli qui détermine les choses à l’avance ? Pas de loi internationale ?
C’est une bonne nouvelle mais c’est un vrai délire…
Aucun scénariste au monde n’aurait pu imaginer qu’un tel fonctionnement soit possible….
Et pourtant… je l’avais compris depuis au moins 1 an, ce système. Même réaction que vous au départ. Surtout que ces contrats CDS doivent faire des centaines ou des milliers de pages avec normalement tous les cas de figures répertoriés à l’anglo-saxonne (ou me tromperais-je sur ce point?)
Ouais… ça me rappelle le match France- Koweit en 82, pendant la coupe du monde… quand le cheikh koweitien avait fait pression sur l’arbitre pour annuler le but de Didier Six… le bordel que ça avait fait…
J’adore quand on change les règles d’un jeu en cours de partie… J’trouve que ça en dit long sur l’intérêt du jeu… Quand j’étais petit et qu’on jouait au Monopoly, mon frangin et ma soeur n’arrêtaient pas de me faire le coup… les bâtards…
Et puis aussi, l’affaire Festina en 98, avec le pauvre Richard Virenque en pleurs…. quand la direction du Tour de France les avait exclu pour dopage… alors que le peloton tout entier était chargé comme un mule…
… ça n’avait pas assaini des masses (sans jeu de mots) le sport, cette histoire… Espérons que pour le cas qui nous occupe, il en aille autrement…
En conséquence, on devrait voir un effondrement des CDS sur les États ?
Vous voyez une victoire sur les marchés, j’y vois personnellement une tricherie supplémentaire de la part des émetteurs de CDS qui finassent sur les termes du défaut pour ne pas répondre à leur obligation contractuelle. Comme j’ai cru comprendre que les 5 plus gros émetteurs dans le monde (97% à eux seuls) ont des représentants siégeant à l’ISDA, ils sont juge et partie.
N’y a-t-il pas un autre risque induit : Si les détenteurs de titres CDS s’aperçoivent qu’ils ont été escroqués, ne chercheront -ils pas à se débarrasser de ces titres à tout prix? On parle d’un marché de plusieurs trillions de dollars…Si ce dernier s’effondre, qui coule?
Il y a-t-il un rapport avec les 1 000 milliards € prêtés d’urgence aux banques européennes? Après tout, ces dernières sont détentrices d’un paquet de titres CDS, qui ne valent plus grand chose…
Comme vous avez pu le remarquer, personnellement je mets tous les spéculateurs (les parieurs des deux côtés) dans le même panier et le fait qu’ils se bouffent entre eux ne me fait ni chaud ni froid. Vous vous identifiez à ceux qui contractent des CDS, et vous vous sentez roulé, cela paraît logique : ce sont eux cette fois-ci les victimes. Il vous reste à expliquer pourquoi vous prenez parti pour ce camp-là.
Jorion, je pense que cette analyse selon laquelle on aurait arbitré entre parieurs et assureurs est fausse. La décision s’est faite durant les négociations sur le « défaut consenti » sur la dette grecque dés cet automne. C’est une décision subséquente à la priorité absolue sur laquelle Dallara pour les banques et market-makers comme l’UE et le FMI s’étaient retrouvés : il n’etait absolument pas question que le « règlement de la dette grecque » pût être considéré comme un précédent défini dans des termes scandaleux tels « défaut sauvage », « incident de crédit » ou « décision unilatérale de non-paiement d’un gipsi ».
Dans ces conditions il allait de soi que le triggering des Cds était lui aussi hors de question. C’est même des gars de BNP qui sont allés jouer les sherpas auprès des spéculateurs qui n’étaient pas dans le coup pour leur faire comprendre clairement où était leur intérêt : suivre la décision des Big banques et enterrer la hache de guerre. Et de toutes façons, quoi qu’on dise sur l’obscurité des opérations OTC, l’exposition nette du système financier aux Cds grecs était sans comparaison avec son exposition au défaut « concerté » sur le sous-jacent. Les montants des notionels bruts comme nets sur Cds grecs à la DTCC n’ont fait que baisser en 2011 jusqu’à des niveaux « dérisoires » en net.
Le marché des Cds grecs avait de toutes façons été rendu inaccessible aux spéculateurs par les market-makers à partir de septembre 2011. On est passé à ce moment là de 20 à 30 % de primes à plus de 100 % au mois de décembre. Qui va se payer une protection pour 100 à un prix de 110 ? Le marché des contrats de Cds souverains grecs a été séché.
Conclusion : la décision de l’ISDA découle d’une décision politique prise en septembre octobre dans le cadre du scénario de pure fiction et âprement négocié d’un « haircut volontaire » et « exceptionnel » (« First and Last One in Eurozone ! »), pour des dégâts vis à vis des hedge-funds et autres purs spéculateurs, à nu ou pas, extrêmement marginaux. Au prix où la plupart avaient payé les titres grecs, ils perdent rien ou presque. Pour les éventuels parieurs à nu, tant pis pour eux; faur vraiment être con pour se payer et garder une protection à 20 % et plus quand tout le monde sait qu’un « gentleman agreement » est en voie d’être arrangé en très haut lieu pour un défaut sans tambours ni trompettes, ni credit event…
Amha.
Vigneron, il reste à expliquer pourquoi le rapport de force entre États et shadow banking s’est inversé. Qu’est-ce qui s’est passé pour que les États qui étaient à terre se retrouvent soudain à dicter leurs conditions ?
Et si les financiers avaient tout simplement fait la part du feu, ne voulant pas d’un défaut grec aux conséquences aléatoires ? Ils ont payé pour ne pas voir ! Si le volume des CDS sur la dette grecque est ce que l’on en connait, la décision de ne pas les activer n’a pas beaucoup alourdi l’addition à régler.
Une question que je me pose :
Lors de l’achat d’une obligation d’état, est-il obligatoire de souscrire à un CDS pour « s’assurer » contre un défaut ?
Si oui, les vilains spéculateurs ne seraient-ils pas alors toutes les personnes qui ont acheté des obligations d’état par le biais par exemple de leurs assurance vie ?
@ Julien ; aucune obligation de se couvrir avec un CDS.
Qu’est-ce qui peut bien vous faire croire une telle chose mon Dieu?
Faut-il faire partie d’un camp selon vous pour constater la tricherie des uns ou des autres?
Étant donné que mon plus grand souhait est que tout ce pataquès de casse la figure, comme les subprimes, les entourloupes de ce panier de crabes afin de faire durer la fête me donnent juste le tournis.
Pas vous?
Paul,
Cette décision ne risque t elle pas de faire aussi fuir des investisseurs du marché obligataire du coup?
Paul,
Peut-être bien qu’ils n’y étaient pas tout à fait, à terre. Peut-être bien que les politiques et les pragmatiques ont encore leur mot à dire, le dernier en l’occurrence. Peut-être bien aussi qu’un certain « petit » Papandréou n’a pas si mal joué le coup; peut-être même qu’il l’a très bien joué… Il l’a joué « dans le cadre » certes, mais à la limite du hors-jeu, en vrai politique. Et peut-être bien que le cadre en a bougé, un peu plus encore…
Je rejoins l’analyse de François. « La part du feu » et, accessoirement, le socle de carton-pâte des Cds souverains qui passe par le compte perte et profits…
Tout ça juste pour la Grèce… grandeur et misères de la finance.
Il me semble en effet que vu l’impossibilité de tracer les produits dérivés, il est tout simplement exclu pour la finance de déclencher un « credit event » aux conséquences très probablement mortelles pour le secteur financier. Il ne s’agit donc pas d’une victoire mais en revanche, c’est bien le signe que la conscience du délabrement du système ne fait pas défaut, si je puis dire en haut lieu. Mais tout est fait pour que les pouvoirs publics, avec leur complicité le plus souvent, ne puissent trouver un prétexte à siffler la fin définitive de la récréation.
Pourtant, d’une façon ou d’une autre, il y aura un évènement incontrôlé qui lancera la réaction en chaîne. Ce jour là, il sera trop tard. D’où la nécessité de préparer le défaut en se réappropriant certains outils, comme la monnaie, par exemple…
,
Dans l’hypothèse selon laquelle l’économie serait principalement un masque partagé permettant à certains de commander aux autres, Il me semblerait, alors, qu’il s’agit d’une « guerre froide » : un spectacle de guerre, dangereux comme le fut la guerre froide. Certes, ici aussi, les armes sont réelles et peuvent déraper selon leur propre logique trop complexe. Toutefois, comme pour la guerre froide, les deux pouvoirs se confortent. Le sacrifice de la finance glamour ouvre, aux Etats, la voie autoréférentielle du contrôle social par « le social » ; à charge pour « l’informel » de prospérer dans le rôle, « asocial », des méchants. L’avenir me semble appartenir au syndicalisme militant et aux bonnes oeuvres, serrons nous donc les ceintures contre les sucreries, l’obésité … partageons responsables … 😉
Voui voui… Soit, extrapolons donc dans l’obscurité des dérivés… $ 3,2 milliards soit € 2,5 milliards de notionnel net sur Cds grec clearés par DTCC/ISDA. Défaut de 53,5 % soit € 1,31 milliards à verser par les assureurs (sauf que les créanciers également acheteurs du swap ne peuvent en aucun manière demander le déclenchement en cas d’échange négocié des obligations décotées, et ça ça date pas de la crise obligataire grecque pour l’ISDA mais du défaut partiel argentin, mais soit, faisons comme si…).
Le notionnel clearé ne représenterait que la partie émergée de l’iceberg des Cds grecs ? Soit, prenons les pires estimations des « pseudo-experts nyctalopes » en dérivés de crédit souverain : allons-y gaiement, on multiplie par dix l’exposition des vendeurs de protection sur les hellenic gvt bonds : € 1,31 × 10 = € 13,1 milliards à débourser. (Rappel des perte – bien actuelles, réelles, inscrites dans les bilans et non pas virtuelles – des investisseurs sur la dette grecque : € 107 milliards…)
« Conséquences très probablement mortelles pour le secteur financier » ? Ah ouais ?
Ah d’accord ! Et la crise grecque c’est la crise de Cuba ! Avec Dallara dans le rôle de JFK, Papandréou dans celui de Mister K et DSK dans celui de Jean XXII, comme ça y’a KKK. Encore un coup de Marlboro/Philip-Morris !
@Vigneron
Il ne s’agit pas seulement des cds grecs, ne faites pas semblant de ne pas comprendre. Je vois tout de même que la vigne vous laisse un peu de temps libre pour potasser les chiffres. Malheureusement, il ne vous en reste pas assez pour réfléchir à ce qu’il y a derrière. Votre positionnement est de plus en plus ambigu…
Ce ne sont pas les chiffres qui compte c’est le principe. Et l’Espagne, le Portugal, l’Irlande, l’Italie?…
Une piqûre de rappel sur AIG serait bienvenue.
Les CDS ont surtout servi à abaisser les fonds propres. L’aspect « assurance » n’est qu’une bulle.
De toute façon tu l’as dit, ne pas confondre manque à gagner et perte.
@renou je partage votre avis et ce n’est même pas les politiques qui sont intervenus, c’est la finance qui s’est auto régulée la vache à lait il ne faut pas abuser si on veut la garder en vie
Il n’est pas exclu que les spéculateurs n’auront bientôt plus les mêmes facilités qu’auparavent.
D’après ce que j’appris dans mon entourage, on se tourne vers l’option inflation. Pourquoi?
Parce qu’il y n’a pas de croissance véritable en vue pouvant réduire les dettes (sauf enAutriche, où on note un léger frémissement), et deuxièmement la « Tansfertunion », c’est à dire cautionner en permanence pour les PIIGS, ne trouve pratiquement aucun soutien en Allemagne, Finlande…..
Une époque « heureuse » nous attend.
Banques , états , assureurs bouffent au même ratelier , celui des mafieux qui ont peur des vaguelettes mais ils viennent de déclancher un tsunami.
Attendez donc la suite car le monde ne se limite pas à l’europe , allez maintenant vendre des obligations en asie , aux pétromonarchies , aux émergeants.
Bon ben alors… N’avons nous pas ici la preuve que l’autorégulation des marchés fonctionne correctement grâce aux intérêts bien compris de chacun?
C’est une question intéressante. Pour qu’on parle d’autorégulation ne faudrait-il pas qu’elle intervienne avant que tout le système ne se soit effondré ? Sinon, oui, il faudra bien qu’un jour ou l’autre les choses repartent, mais ne serait-ce pas un abus de langage de dire que la Révolution française prouve que la féodalité était autorégulée, et le règne de Napoléon, la preuve que le processus de la Révolution était autorégulé ?
Autorégulé devrait vouloir dire : « avant effondrement ».
Je me fais volontairement l’avocat du diable mais il faut avoir l’honnêteté de reconnaître que cette question m’agace dans le cas particulier que vous décrivez. D’autre part nous ne sommes toujours pas dans le système d’après effondrement donc l’effondrement n’a pas encore eu lieu. A moins que le bombardement à l’oeuf de Sarkozy ne soit l’oracle tant espéré…
Un effondrement, c’est un processus.
« nous ne sommes toujours pas dans le système d’après effondrement donc l’effondrement n’a pas encore eu lieu »
Vous voulez dire, que l’effondrement s’est déjà produit, mais que par des passes magnétiques (AKA artifices comptables), il n’a pas encore été constaté ?
« – Monsieur Valdemar, dormez-vous toujours ?
– Oui, – non, – j’ai dormi, – et maintenant, – maintenant, je suis mort.
[…]
– Monsieur Valdemar, pouvez-vous nous expliquer quels sont maintenant vos sensations ou vos désirs ?
– Pour l’amour de Dieu ! – vite ! – vite ! – faites-moi dormir, – ou bien, vite ! éveillez-moi ! – vite ! Je vous dis que je suis mort !
[…]
Comme je faisais rapidement les passes magnétiques à travers les cris de « Mort ! mort ! » qui faisaient littéralement explosion sur la langue et non sur les lèvres du sujet, – tout son corps, – d’un seul coup, – dans l’espace d’une minute, et même moins, – se déroba, – s’émietta, – se pourrit absolument sous mes mains. Sur le lit, devant tous les témoins, gisait une masse dégoûtante et quasi liquide, – une abominable putréfaction. »
Edgar Allan Poe, La Vérité sur le cas de M. Valdemar
effondrement de quoi ? de qui ? anthropocentrisme ?
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bactérie
Paul a raison , un système « autorégulé » installe ses rétroactions dès les premieres boucles et non « in finé » pour corriger. Les systèmes auto-régulés ont des « feed backs » a chaque niveau du système . Mettre en place une rétro-action en fin de système , en physique c’est se risquer a voir apparaitre des phénomènes d’oscillation , des résonnances (explosives)…qui seront encore plus difficiles a freiner .
cf les systèmes asservis , amortis …diagrammes de bode etc ..
Si je défends les systèmes parcellisés , c’est parce que les rétro-actions s’effectuent au lus près des cellules minimum et de ce fait, assurent une stabilité globale .
Mmmm.
Tentant mais savez vous comment vous prémunir de l’émergence de dynamiques globales non lisibles dans les interactions locales, gentilles et douces
(exemples : les transitions de phase ; fantasme de dynamique globale émergente ad hoc : la ma n invisi le (zut le i et le b ont déjà disparu).)
D’un autre côté, vouloir agir à grande échelle, c’est risquer gros (comme disait B. Madoff).
La regulation, en physique, est un processus à boucle retroactive… Pour ajuster le regulateur au processus physique à contrôler, on dispose de trous parametres, point de consigne, intégrale et enfin proportionelle. Tous sont a ajuster finement afin d’eviter au processus de sortir de son cadre physique de fonctionnement… Sinon ca s’effondre, ca explose, ca s’arrete ou ca s’embale…
Tout ca pour dire que je pense que le concept d’auto regulation ne peut pas marcher, meme en finance. Le pognon n’est qu’un fluide lambda, il doit etre regulé !
Un système de régulation électronique défaillant sur une chaudière industrielle et la bonne vieille soupape mécanique fait tout connement chuter la pression dans le circuit, pressostat, extinction des brûleurs, coupure de l’alimentation en combustible et c’est marre.
La soupape de régulation « in fine » du système, elle est pas mécanique ici, elle est politique, manuelle, faut des mecs pour fermer les vannes quart-de-tour grippées, les vannes papillons rétives à la manoeuvre… et s’approcher de la bouilloire en pression…
@timiota
Notre ami Kercoz ne tient pas compte de cela, il considère cela comme des rémanences industrielles insignifiantes qui n’ont qu’une importance dérisoire sur son modèle parcellisé.
Faut -il d’ailleurs se prémunir de ces dynamiques, ne faudrait-il pas s’en servir à des fins pacifiques?
Tout n’est pas à rejeter dans ces dynamiques, c’est comme des vagues où l’une est au sommet alors que la suivante est au lointain à peine visible.
@Timiota .
Dans une économie parcellisée , si ton voisin est flemmard et laxiste , tu vas pouvoir l’exploiter qd il sera aux abois … tu lui permets te venir pècher sur ta barque (il a pourravé la sienne) , a deux vous pouvez modifier la procédure et pècher plus que deux fois un pecheur…. si tu pechais 10 poissons , avec lui tu en pecheras disons ……. 30 .. tu lui en refiles 10 et tu en gardes 20 ….
Un fond de pension americain (ou chinois ) lui en donnerais 2 …de quoi survivre ..
Mais vivant a sa proximité , tu as un relationnel affectif (avec sa fille par ex ) ou tes enfants jouent avec les siens etc … tu le croises ts les jours … et tu ne l’exploiteras donc pas a fond ..pas , par empathie , mais pour ne pas « perdre la face » aux yeux de la communauté …
C’est a ce niveau que les rétroactions primaires agissent et en AUCUN CAS ne pourront etre REMPLACES par des règles ou quotas etc …qui seraient placer en fin de boucle pour compenser l’ obscénité de la perte de l’interaction affective .
Il faut etre conscient que les 2 systèmes sont antagonistes et non concilliables : le gain de productivité est une perte d’ humanité .
Il est indispensable de faire certains gains …mais en étant conscient de la concession de cette perte .
Un patron-pêcheur + une barque = 10 poissons
Un patron-pêcheur + un pêcheur flemmard et laxiste + la même barque + la même rivière (+ l’opération du saint esprit) = 30 poissons
Le capitalisme éthique de proximité en économie parcellisé kercozienne : â…“ pour l’entrepreneur, â…“ pour l’investisseur en barcasse, â…“ pour l’ouvrier « flemmard et laxiste » (au black of course). Trop bon frère Kercoz…
«Je monterai pas dans ton bateau. Ton bateau l’est pas beau…»
@Timiota:
///
Tentant mais savez vous comment vous prémunir de l’émergence de dynamiques globales non lisibles dans les interactions locales, gentilles et douces /////
Dans ses textes , Prigogine parle d’auto-régulation des systèmes en situation « loin de l’équilibre » .
Il me semble intuitivement , qu’ au regard de ts les systèmes vivants qui sont de facto autorégulés (population des eco-systèmes; pédogenèse ; éco-système forestier ..etc) , L’ emmergence de dynamique globale ne peut survenir ….C’est l’abondance des boucles (trophiques ?) qui garantit cette stabilité …..Au contraire , notre arrogance a vouloir imiter la nature , nous fait croire a un controle simplifié uniquement par qqs « manettes »..qui peuvent illusionner pour qqs temps mais qui sont souvent inducteur d’autres dérives .
La stabilité « naturelle » est obtenue par des sommes d’instabilités souvent exponentielles , et elle ne peut etre obtenue que par un maximum d’acteurs .
Un autre point me semble majeur : les systèmes vivants ne peuvent fonctionner qu’en circuits « ouverts » ( sur l’ infini ..gaspillage , abondance ..etc) . Chaque groupe de l’ensemble parcellisé est « ouvert » sur l’infini …….. Pour l’espece humaine , chaque groupe archaique doit se voir comme une entité vivant sur un espace infini , sur des ressources infinies . en autarcie totale .(meme si de échanges infirme la théorie) . On doit concevoir un espace entre groupe comme infini (agressivité) . Le fait de croire qu’on puisse faire des gains sur l’espace et les resources en les « économisant » est une erreur ; ça ne PEUT PAS fonctionner . L’abondance et le gachis est necessaire a la néguentropie des autres boucles du vivant .
A la limite , on doit pouvoir pisser ds la riviere et y boire. Actuellement , on ne peut ni y pisser , ni y boire .
@Vigneuro :
////// Un patron-pêcheur + une barque = 10 poissons
Un patron-pêcheur + un pêcheur flemmard et laxiste + la même barque + la même rivière (+ l’opération du saint esprit) = 30 poissons
Le capitalisme éthique de proximité en économie parcellisé kercozienne : â…“ pour l’entrepreneur, â…“ pour l’investisseur en barcasse, â…“ pour l’ouvrier « flemmard et laxiste » (au black of course). Trop bon frère Kercoz… ////
-Un vigneron -patron + terrain de grave de merdre = 10 barriques
-Un vigneron -patron + flemmard smicard dans la queue de » chez paule » + le meme terrain + le meme soleil (+eau bénite ) = 30 barriques
-Tu lui refiles 10 barriques a ton larbin ?
Mon pecheur (qui a laissé pourrir sa barque) , ne pechait que 5 poissons du bord .
Kerqu’oze, demande ma réponse par mail au modo effarouchable pour des broutilles mais pas pour tes inepties, tes insanités et tes monstruosités…
Ps : « graves de merdre »… apprends quand-même que s’il n’est pas par chez moi absolument interdit de se foutre de la gueule de son voisin, et même recommandé – jusqu’à l’insulte s’il le mérite selon moi, ça l’est par contre universellement d’insulter la terre, surtout si elle est ingrate et surtout si c’est la tienne… Pas d’la superstition ou une histoire de sacrilège, non non, juste que tu traites pas ta mère.
Police-du-concept, je vous arrête tout Net msieur Ausud : ne pas confondre nécessité et régulation : si je lance bien ma boule dans le jeu de quille, il est nécessaire que je cause un gros désordre dans le schéma de son organisation, même carrément que je le fasse choir (bling, bang, poum); réguler un système c’est au contraire modifier son ordre, pas le détruire.
Nb : sur le caractère auto-régulateur du marché, Milton Friedman a dit l’essentiel, à son corps défendant ou par pur cynisme : si les pauvres habitent des quartiers pourris, c’est en vertu d’un calcul rationnel, d’un arbitrage entre l’effort qu’ils sont prêts à consentir et le niveau des loyers alentour (ça va plaire à Jducac, ça!). Personnellement, je nomme cela : état de nécessité et n’y vois nul main ou mécanisme harmonieux.
Je suis presque d’accord. Il ne s’agit cependant pas d’autorégulation car le mot même d’autorégulation suppose un équilibre et un équilibre maintenu, alors que l’effondrement est là. Mais on peut voir dans cet accord (ou au moins dans l’esprit de ses signataires) une preuve de l’existence du Marché et de sa Main invisible. En effet les signataires de l’accord l’ont signé car ils ont peur de ce qui pourrait se passer en cas de déclenchement des CDS. Ils l’ont signé pour préserver leur cher Marché. Ils ont agi comme des Grands Prêtres qui savent, eux, (ou croient savoir…) ce qui est bon pour la divinité qu’ils servent.
Ce n’est pas tant un effondrement que nous vivons qu’un dévoilement. Croire au Marché était bien confortable (et tant économiquement que socialement très efficace, très injuste mais très efficace). Le voile tombe. Le Marché est une fausse divinité. Mais alors ? par quoi allons-nous la remplacer ?
On en revient toujours là : en quoi croire ?
Il se pourrait très bien que les « fondamentalistes » aient autant raison qu’ils le souhaitent sur l’autorégulation et les intérêts bien compris que cela n’enlèverait rien à l’aberrante injustice de leur ordre établi.
L’éventualité qu’ils puissent avoir raison dans leur domaine de la pensée unique économique achève de me convaincre que la lutte idéologique ne doit pas être menée sur le terrain économique confortablement aménagé par leurs propres soins depuis tant d’années mais plutôt sur le terrain de la politique au sens noble du terme, celui qui les obligent à dévoiler les projets de société délétères à l’origine du catéchisme qui guident leurs actions. Ce faisant nous devons remettre la discipline économique à la place qu’elle n’aurait jamais du quitter, celle d’instrument d’une république sociale au service des citoyens.
Les principaux vendeurs de CDS souverains sont les grandes banques d’investissement :
Morgan Stanley, Goldman Sachs, Bank of America, Merril Lynch, chez les Américaines ;
Barclays, Deutsche Bank, UBS, Credit Suisse, Société Générale BNP Paribas, Crédit Agricole et Natixis, chez les européennes ;
Les principaux acheteurs sont les grandes banques, les fonds spéculatifs, les assureurs et les fonds de pension.
Lu ici.
http://www.atlantico.fr/decryptage/derriere-faillite-grece-bombe-cds-simone-wapler-292859.html
Elle annonce un montant de CDS dits Grecs différent : 54.37 milliards.(ou 10 Kerviel,ça j’adore, je le garde).
Le risque de l’activation: les vendeurs de CDS risqueraient de consommer tous leurs fonds propres SI ILS DEVAIENT payer l’acheteur de CDS car ça se paye cash, cash que certains n’ont pas because l’effet de levier…
Et si plus de fonds propres, plus d’autorisation d’exercer et comment survivre dans ces conditions.
Donc défaut de certaines entités, activation de CDS sur ces entités et rebelote.
En gros, une question de vie ou de mort.
C’est ça, réaction en chaîne, comme la bombe atomique…
Le grand public est très loin d’avoir compris ça. Il a fallu que j’explique ça à un journaliste de libé sur son blog plusieurs fois de suite avant qu’il ne comprenne le risque de fusion du coeur de la finance en quelques heures. Lui, en cas d’activation des CDS, il était content, car les spéculateurs auraient « pris une tôle ». Il n’avait rien compris. Depuis il intervient moins sur le sujet.
@Arnould
Tiens, c’est une expression qui revient souvent chez l’inénarrable Jean Quatremer…
On a sûrement déjà du relayer cette info :
« C’est peut-être un scandale d’ampleur européenne qui couve actuellement dans le bureau du procureur d’Athènes : le gouvernement de Georges Papandréou aurait invité l’Elstat, l’institut statistique grec, à surestimer le déficit 2009 pour mieux faire passer les réformes auprès du peuple grec. » Un avant-goût Hollandais ?
J’avais annoncé – dans un précédent commentaire- que les assureurs ne paieraient pas, pour d’autres motifs cependant que la « neutralisation réciproque d’intérêts spéculatifs contradictoires ».
Quoi que à mon sens et par définition les intérêts spéculatifs sont par nature contradictoires
(y a un baiseur et un baisé…). Peu importe en fin de compte, ne boudons pas notre plaisir quand des
salauds prennent une belle grosse claque.
et pour les ceusses qui avaient acheté de la dette publique sur le marché primaire, l’avait conservé… et avaient assuré leurs positions… en achetant des CDS vous proposez quoi ? Qu’ils s’assoient sur leur CONTRAT d’assurance ?
Non seulement il va falloir qu’ils s’assoient dessus, mais en plus il va même peut-être falloir qu’ils continuent de payer la prime annuelle (un contrat CDS dure en général 5 ans).
Trop cool, un super métier banquier… palper du fric sans fournir une moindre contrepartie (service, produit…) en échange…
978% sur un an pour les Grecs
Aujourd’hui les bonds du trésor grecs à un an atteignent presque les 1000%
Source
Tiens un article optimiste !
(Et vous noterez que cette fois je ne mets pas de smiley !!)
Soyons négatifs un chouïa quand même : ça veut dire, si je comprends bien, qu’on vient de perdre entre 2 et 4 ans à ne pas faire !
C’était faisable puisqu’on vient de le faire.
Alors pourquoi les z’États plein de courage ne l’ont-ils pas fait avant ? !
On se demande ….
@Léoned
That is the question !?
Plus tôt, les ‘plans de rigueurs’ auraient eu encore moins de justifications…?
D’autre part, ce ‘plan’ est-il applicable à tous les pays de la zone euro…On nous dira que non…Et ils le feront aussi…!?
Mais…Ils sont en train de sauver le capitalisme…Merde… 😉
Ce qui est marrant avec ce marché censé être LE monde « idéal »…. c’est qu’avec eux, c’est tout noir ou tout blanc…. Font pas dans la nuance, les gars….
De CDS on passe direct’ à OVNI…. Option à Valeur Non Identifiée….
Comme dit ma concierge… – « Si on ne peut plus avoir confiance en son assureur… où qu’on va…? »…
Mais vous êtes sûr…? Ils ne vont pas se tourner vers les états en chialant comme à chaque fois… Parce que ce sont de vrais petits Roms ces spéculateurs… Ils connaissent la chanson…
« – Si’ou plait misié… si’ou plait madaaaaame…. bizouin manger… beaucoup malade…. »
Bien fait, pour les arrogants Hollandais…
Déficit : Bruxelles appelle les Pays-Bas à tenir leurs engagements européens.
http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/03/01/deficit-bruxelles-appelle-les-pays-bas-a-tenir-leurs-engagements-europeens_1650594_3234.html
et bien, c’est une bonne nouvelle, comme quoi les forces des « marchés » peuvent être contrariées.
Hi,
Et il n’y a rien qui relève du shadow dans tout ce bazar ?
Le bout de la route même pour les banquiers et autres capitalistes. Le commentaire sous la dernière photo nous propose la voie la plus rapide pour nous défaire du vampirisme du marché . Aurons-nous le cran de faire ce nécessaire « pas de côté « ?
les vampires ne supportent pas les silver bullet or « les marchés » adorent l’argent , les banquiers sont des ogm …
Comment encore arriver à vendre des CDS aujourd’hui ? Ou pourquoi en acheter (dans une logique assurantielle de bonne foi) ou spéculer dessus en position nue ? Ce produit financier va-t-il disparaitre ? La décision de l’ISDA ne signe-t-elle pas de facto la mort de cet obscur objet du délire de certains qu’est le CDS ??? C’est un peu comme si on découvrait que tout le monde avait le SIDA : plus personne ne sortirait couvert…
c’est plutôt d’apprendre que le préservatif ne sert à rien, à quoi bon donc se protéger.
Autre analogie, se rendre compte que la somme remboursée par l’assurance ne compense pas le prix de la caution, dans ces cas là, autant faire un constat à l’amiable. C’est ce qu’ils ont fait à mon avis ce matin.
En fait, si je comprends bien, la décision de l’ISDA (cf. membres du comité de décision listés par Renou en #4) confirme que les CDS sont une arnaque de première qui arnaque… les arnaqueurs.
Un peu comme si vous preniez une assurance incendie pour votre maison et que votre assureur refuse de vous payer les dégâts au prétexte qu’il y a encore un pan de mur noirci et quelques poutres calcinées debout.
Sauf que là, les assurés ne valent pas mieux que leurs assureurs. Quelle pétaudière, mes amis 😀
Vous connaissez la dernière ?
Bizarrement pour plus de sécurité bancaire dans les sociétés, comme pour le client de plus en plus dépité, les services de ma propre banque deviennent pareillement de plus en plus coûteux sur 2012.
Le contraire m’aurait bien sur étonné. Pourtant je suis rarement dans le rouge, je ne joue jamais en bourse, je ne vais jamais au casino, au jeu, comme chez les premières putains de la planète ou du bois de boulogne.
Je ne recherche pas plus à vivre au-dessus de mes modestes moyens, j’ai pas plus une grosse voiture de luxe, une grande maison, j’ai même toujours été bien fidèle envers ma banque depuis des années, mais non j’en suis toujours pas mieux récompensé dans la vie alors pourquoi me le faire payer davantage en retour par un petit supplément d’ame.
Bref n’en soyez pas plus surpris demain s’ils vous en facturent davantage leur propre mal-être vénal de plus. Oui c’est vraiment pas juste je trouve qu’ils veuillent davantage se mettre tout le monde à dos.
Si vous avez la chance d’être salarié, de gagner peu et de ne pas pouvoir épargner, vous pouvez envoyer paître votre banquier en vous faisant payer et en payant vos factures en liquide .
C’est tout ce que mérite votre banquier .
Jérémie salarié ? Faudrait p’têt savoir lire Mi-âne. En plus, pour vous, cela serait une chance ? non mais c’est un cauchemar la mère de famille pile poil dans son cadre archi-formaté et fondamentalement contre-révolutionnaire.
Sauf que si tu es salarie,tu dois avoir un compte en banque – C’est la loi!
Sinon tu travailles au noir et tu es en dehors de la loi.
C’est tout prevu – par les banques…
êtes vous bien sûr qu’il faille célébrer cet évènement ?
à mon sens, c’est plutôt une victoire des banques d’affaires américaines, golman « sucks » et consors, qui, ayant vendu pour des trillions de CDS aux banques européennes, d’assurance contre le risque de défaut grec, font maintenant tout leur possible pour que les susdit CDS restent lettre morte ?
en fait il semblerait que les naifs banquiers européens qui pensaient se couvrir aient acheté rien d’autre que du papier c.. puisque les « assureurs » gèrent les tenants et les aboutissants ….
Point faible de ce raisonnement : pourquoi les banques européennes qui font partie de l’ISDA se sont alliées avec les banques américaines.
Logiquement et vu le rapport de force ( par ex la place de Goldman Sachs dans les gouvernements US et maintenant un peu partout dans les pôles décisionnels européens – ce n’est pas pour rien qu’on surnomme cette « banque » la pieuvre ! ) ça me parait l’hypothèse la plus vraisemblable.
Les » Goldman boys » prennent les commandes des affaires européennes avec le consentement des politiques et partent en croisade pour casser ce qui reste de « social » ( de « rouge » aux yeux de l’Amérique ) en Europe. Ce qui avait dû être concédé pour contrecarrer l’influence des communistes après la 2e guerre mondiale. Et s’ils sont maintenant sortis de l’ombre c’est qu’ils sont passés à la vitesse supérieure !
C’est juste un point de vue qui rejoint le votre.
Mais ça crée un précédent et c’est annonciateur d’autres défaites pour le système actuel. C’est pour les acteurs du système l’aveu que le jeu qui consiste à faire de l’argent avec des reconnaissances de dettes ne peut être joué indéfiniment. C’est un peu le chant du cygne quoi ! Que ce soient les Etats qui reprennent le dessus politiquement ou bien les différentes catégories de spéculateurs qui se neutralisent le résultat est le même, la preuve est encore donnée que ce système ne fonctionne pas et que toutes les mauvaises solutions qui sont apportées, comme quasi création monétaire par la BCE, sont vouées, tôt ou tard à un sort identique.
Difficile tout de même de déterminer quand viendra le terme de cette agonie et ce qui pourra en résulter en termes politiques. Une course est engagée entre cette tendance qui vient de s’exprimer — la temporisation en un secteur particulier du système pour les intérêts bien compris de ceux là mêmes qui en tirent grands profits –, et une autre, actuellement la plus puissante, qui continue de s’appliquer avec une vigueur renouvelée et a pour conséquence de faire payer aux Etats et donc aux populations le coût exorbitant d’absence de réelles solutions, avec tout ce que cela comporte de risque d’anéantissement de nos institutions démocratiques.
Pas d’idée précise, mais dire que « la preuve est encore donnée que ce système ne fonctionne pas », c’est optimiste. Il se pourrait aussi que la « destruction créatrice » mange ses enfants, et qu’après avoir néolibéralement mangé ses enfants industriels des pays développés, elle s’attaque à une des couches du mille-feuille de la finance. Et si elle le fait, c’est peut être parce qu’il y a tellement de couches qu’il y a de quoi faire le ménage. Donc ce ne pourrait être « que » le signe que la turbulence a atteint UN étage de la finance, mais si les étages du dessus continuent à s’ajouter plus vite que ceux du dessous ne sont consommés, ce n’est pas vers une fin du néolibéralisme qu’on va mais pour l’instant vers son expansion verticale. Certes on imagine une exhaustion quelque part en fin d’expansion. Mais avons nous une prédiction saine de l’échelle de l’ampleur à laquelle cette expansion se finirait ? Il se peut qu’il y ait encore beaucoup à corrompre dans un monde de 10 milliars d’habitant, dont on peut bien imaginer que, même en début de pénurie énergétique, il fasse tourner l’exploitation et les inégalités à une échelle globale et totale. Sans vouloir accuser particulièrement la Chine, on peut imaginer sur la base de l’actuelle relation Chine-Afrique dans le domaine des terres agricoles, ce que voudrait dire le développement généralisé de l’actuelle prédation de terres de pays « demandeurs » aux continents comme l’Afrique.
To die or perhaps to dream.
Sarkozy : où est passée la moralisation du capitalisme ?
Le taux marginal de 75 % envisagé par Hollande n’est pas un sujet fiscal, c’est une affaire de morale. Est-il alors raisonnable d’excuser par avance ceux qui choisiraient l’exil pour protéger leur fortune ?
http://tempsreel.nouvelobs.com/election-presidentielle-2012/20120301.OBS2714/sarkozy-ou-est-passee-la-moralisation-du-capitalisme.html
Selon de très bonnes sources, une mise en examen de BNP Paribas dans l’affaire Madoff est désormais plus que probable. Un arrêt du 30 janvier de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris, dont Mediapart a eu connaissance, est à l’origine de ce rebondissement. « La responsabilité de Bernard Madoff n’exclut pas l’hypothèse d’un comportement frauduleux des intermédiaires comme la BNP », dit cet arrêt. Celui-ci valide implicitement la plainte du liquidateur américain des sociétés Madoff, selon lequel la banque a profité d’un «enrichissement injuste ».
A lire donc sur Médiapart.
Ha! Ha!
Mais bien sur! Qui va obliger les « assurreurs » à payer, alors qu’ils n’ont pas les fonds?
Je ne sais pas ou se trouve la victoire, mais c’est plutot la défaite pitoyable des CDS…
C’est quand meme gros de dire: Vous avez payé des « spreads » pour rien…On ne remboursera pas!
Je ne suis pas d’accord pour dire que le « spread » lui meme inclu le risque. Le spread est redistribué en primes CDS…Et ne sert pas de matelas de sécurité véritable…Il sert d’effet de levier…Stratégie lamentable de la part du préteur.
Ne pas tomber dans ces pièges. Pourquoi le spread japonais est à 0,1%???
Ca veut dire que le risque japonais est quasi nul?
Pourquoi le spread US est à 0,5%?
Non ce n’est pas sérieux ces calculs sur le dette des états…
Le fond est politique. Et Japon, USA se protègent.
Au fond, le CDS est une arnaque dés le début…