Pour les Belges, les Hollandais ou les Dunkerquois qui s’ennuient un dimanche en fin d’après-midi, un petit exercice : la meilleure traduction en français de ma chanson préférée pour 1966 : « Testament », musique de Boudewijn de Groot, paroles de Lennaert Nijgh. Des prix pour les meilleures traductions, ou les meilleures contributions à un effort collectif (trois de mes livres dédicacés – enfin, ceux dont il me reste des exemplaires !) Les paroles, en-dessous de la vidéo.
Aux petite malins qui veulent utiliser le traducteur Google (j’ai regardé), bonne chance !
Testament
Na tweeëntwintig jaren in dit leven
Maak ik het testament op van mijn jeugd
Niet dat ik geld of goed heb weg te geven
Voor slimme jongen heb ik nooit gedeugd
Maar ik heb nog wel wat mooie idealen
Goed van snit, hoewel ze uit de mode zijn
Wie ze hebben wil, die mag ze komen halen
Vooral jonge mensen vinden ze nog fijn
Aan mijn broertje dat zo graag wil gaan studeren
Laat ik met plezier ’t adres na van mijn kroeg
Waar ik teveel dronk om een vrouw te imponeren
En daarna de klappen kreeg waarom ik vroeg
En dan heb ik nog een stuk of wat vriendinnen
Die welopgevoed en zeer verstandig zijn
En waarmee je dus geen donder kunt beginnen
Maar misschien krijgt iemand anders ze wel klein
Voor mijn neefje zijn mijn onvervulde wensen
Wel wat kinderlijk, maar ach, ze zijn zo diep
Ik behoorde immer tot die groep van mensen
Voor wie ’t geluk toch altijd harder liep
Aan mijn vrienden laat ik gaarne het vermogen
Om verliefd te worden op een meisjeslach
Zelf ben ik helaas een keer teveel bedrogen
Maar wie het eens proberen wil die mag
Mijn vriendinnetje, ik laat jou alle nachten
Dat ik tranen om jouw ontrouw heb gestort
Maar onthoud dit wel, ik zal geduldig wachten
Tot ik lach, omdat jij ook belazerd wordt
En de leraar die mij altijd placht te dreigen
“Jongen, jij komt nog op het verkeerde pad”
Kan tevreden zijn en hoeft niets meer te krijgen
Dit wil zeggen: hij heeft toch gelijk gehad
Voor mijn ouders is het album met de plaatjes
Die zo vals getuigen van een blijde jeugd
Maar ze tonen niet de zouteloze praatjes
Die een kind opvoeden in eer en deugd
En verder krijgen ze alle dwaze dingen terug
Die ze mij teveel geleerd hebben die tijd
Ze kunnen mij tenslotte ook niet dwingen
Groot te worden zonder diepe rouw en spijt
En dan heb ik ook nog enkele goede vrienden
Maar die hebben al genoeg van mij gehad
Dus ik gun ze nu het loon dat ze verdienden
Alle drank, die ze van mij hebben gejat
Verder niets, er zijn alleen nog een paar dingen
Die ik houd, omdat geen mens er iets aan heeft
Dat zijn mijn goede jeugdherinneringen
Die neem je mee zolang je verder leeft
Lennaert Nijgh, Boudewijn de Groot
49 réponses à “PETIT CONCOURS POUR BILINGUES FR / NL”
Les traducteurs en ligne donnent souvent des résultats très étonnants, pouvant même être perçus comme de la poésie un rien surréaliste… à contresens.
Dernier couplet en épitaphe…
Rien de plus, y’a juste ces p’tites choses,
Qu’on garde, que personne ne m’envie,
Les beaux souv’nirs d’quand j’étais gosse,
Qu’tu portes avec toi toute ta vie.
Là je peux rien, à part quelques mots d’argot, pourtant j’ai vécu 1,5 an à Groningen, ils parlent presque tous anglais là bas.
Une challenge, traduire est un art!
Peut être je vais faire une effort à la fin de la semaine.
Oui, c’est un art, pour m’y essayer, je vois que la tâche est ardue, reprendre sans trahir un texte, pas simple de soupeser le pour et le contre.
je possède déjà un livre dédicacé du Maître ; dès qu’un Président se convertira au jorionisme, il vaudra de l’or… et l’or ne vaudra plus rien.
extrait de « ainsi parlait karluss ». Mais où sont ma lanterne ou mes lampions ?
>Paul Jorion
Mais?! Mais?! Vous ne gardez pas au moins UN exemplaire de vos livres?!!
Est-ce que ça a l’air d’être mon genre ?
Nous avons la BNF pour cela qui de plus numérise les livres indisponibles pour leur éditeur. Et puis un jour, nous aurons des containers de serveurs d’OVH qui naviguerons vers des planètes inconnues.
1ère strophe (deuxième en cours):
Après 22 ans dans cette vie
Je fais le testament de ma jeunesse
Non que j’aie de l’argent ou des biens à donner
Pour un garçon malin, je n’ai jamais été bon
Mais j’ai encore de beaux idéaux
Un habillement correct, bien que passé de mode
Qui les veut peux venir les chercher
Les jeunes gens les trouveront encore mettable
À mon petit frère qui va aller étudier de bon coeur
Je lègue avec plaisir l’adresse du café
Où j’ai trop bu pour impressionner une femme
et ensuite reçu des coups pour l’avoir trop approchée
Où j’ai encore quelques amies raisonnables et bien éduquées
Avec qui il est donc impossible de se fâcher
Mais peut-être d’autres en ont-ils fait les frais quand elles étaient petites
À mon neveu, iront mes désirs inassouvis
Un peu enfantins, mais bon, ils sont si profonds
J’ai toujours apartenu à ce groupe de personnes
Pour qui la chance a toujours été inaccessible
À mes amis je laisse avec plaisir la possibilité
De tomber amoureux de rire féminin
Je me suis hélas trompé une fois de trop
Mais qui veut essayer une fois, le pourra
Ça peut servir de bonne base je pense (je ne suis pas parfait bilingue).
Je repasserai fin de soirée pour améliorer un peu le travail et finir les trois dernières strophes si personne ne s’en est occupé.
Gons, ça craint !
Allez, j’essaie :
Après vingt-deux ans de cette vie
Je fais le testament de ma jeunesse
Non que j’aie argent ni bien à laisser
Je n’ai jamais passé pour un petit malin
Mais il me reste encore quelques beaux idéaux
De bonne coupe bien que démodés
Qui en veut vienne les prendre
Les jeunes gens surtout les trouveront encore élégants.
A mon petit frère si désireux d’étudier
Je laisse avec plaisir l’adresse de mon cercle
Où j’ai trop bu pour impressionner une femme
Et après les applaudissement reçus ce que je demandais
J’ai encore aussi quelques amies
Qui sont bien éduquées et très intelligentes
Et avec qui tu ne peux donc pas commencer de …?
Mais peut être que quelqu’un d’autre en recevra un peu (?)
(Pour ces deux derniers vers , je cale)
Pour mon petit cousin mes vœux inaccomplis
Puérils sans doute, mais ah! tellement profonds
A jamais je suis de ces sortes de gens
Pour qui le bonheur court toujours trop vite
A mes amis je laisse volontiers la possibilité
de tomber amoureux du rire d’une jeune fille
Moi même hélas m’y suis une fois de trop trompé
Mais qui veut essayer une fois le peut.
Ma petite amie, je te laisse toutes les nuits
où j’ai versé des larmes sur ton inconstance
Mais rappelle toi bien ceci, j’attendrai patiemment
Jusqu’à ce que j’en rie, parce que toi aussi t’es sentie misérable
Et le professeur qui toujours me menaçait
« Jeune homme, te voila encore sur le mauvais chemin »
Peut être content et n’a donc besoin de rien d’autre
C’est à dire : il avait bien raison.
Pour mes parents l’album avec les images
Qui si souvent témoignent d’une jeunesse heureuse
Mais elles ne montrent pas les paroles insipides
Qui nourrissent un enfant d’honneur et de valeur.
Leur soient rendues encore toutes ces choses folles
Qu’ils ne m’ont que trop enseignées
Aussi ne peuvent ils à la fin me forcer
A grandir sans deuil profond ni regret.
Et puis il me reste encore quelques bons amis
Mais ceux-là en ont déjà reçu assez de moi
Je leur concède donc le salaire qu’ils ont gagné,
Toutes les boissons qu’ils m’ont tapées
Rien de plus, il reste encore deux ou trois choses
Auxquelles je tiens, car personne n’en a rien à faire
Ce sont mes heureux souvenirs de jeunesse
Ceux qu’avec soi l’on emporte tout au long de sa vie.
Excellent, Agnès
Quelques chipotages, histoire de
Je n’ai jamais passé pour un petit malin > je ne suis jamais
Mais qui veut essayer une fois le peut. > Mais d’autres peuvent toujours essayer
En verder krijgen ze alle dwaze dingen terug – Die ze mij teveel geleerd hebben die tijd
Après, qu’ils reçoivent en retour toutes les sottises – qu’ils m’ont, tellement, apprises dans ces temps
et là je cale
En waarmee je dus geen donder kunt beginnen – Maar misschien krijgt iemand anders ze wel klein
et donc avec qui on ne peut pas commencer du solide – mais peut-être qu’un autre les aura (assez) petit(es)
sinon une version française existait, version Jacques Brel
http://www.dailymotion.com/video/x167dc_jacques-brel-a-mon-dernier-repas_music
tilt
En waarmee je dus geen donder kunt beginnen – Maar misschien krijgt iemand anders ze wel klein
Donc assez pour ne pas commencer une aventure avec moi – mais peut-être qu’un autre les fera craquer
Ou peut être aussi (littéralement)
Avec qui on ne peut commencer de discussion animée
Mais peut être quelqu’un d’autre pourra-t-il rabattre leur caquet.
Il joue sur le double sens, non?
Vous cassez pas la nénette les flamingants, les zanglophones vont vous devancer, feignasses…
Voir ici :
http://lyrics.wikia.com/Boudewijn_De_Groot:Testament/en
Et trouvez nous des rimes riches et des vers balancés sinon c’est gâteau…
Merci pour l’appel ! Même si je ne ferai pas la traduction mieux que celles déjà postées, cette requête était l’occasion de ré-entendre une chanson qui m’est chère et qui fait remonter une nostalgie inouï :-). Tenez-nous au courant pour la traduction finalement retenue !
Beuh… rien de tout ça ne me paraît très bon, même la traduction en anglais est très approximative. Encore un effort !
Voilà…. Eh ben, c’était pas facile… mais bon, j’crois quj’m’en suis plutôt bien tiré…
Le Testament
C’est une maison bleue
Adossée à la colline
On y vient à pied, on ne frappe pas
Ceux qui vivent là, ont jeté la clé
On se retrouve ensemble
Après des années de route
Et l’on vient s’asseoir autour du repas
Tout le monde est là, à cinq heures du soir
San Francisco s’embrume
Quand San Francisco s’allume
San Francisco, où êtes vous
Liza et Luc, Sylvia, attendez-moi
Nageant dans le brouillard
Enlacés, roulant dans l’herbe
On écoutera Tom à la guitare
Phil à la kena, jusqu’à la nuit noire
Un autre arrivera
Pour nous dire des nouvelles
D’un qui reviendra dans un an ou deux
Puisqu’il est heureux, on s’endormira
San Francisco se lève
Quand San Francisco se lève
San Francisco ! où êtes vous
Liza et Luc, Sylvia, attendez-moi
C’est une maison bleue
Accrochée à ma mémoire
On y vient à pied, on ne frappe pas
Ceux qui vivent là, ont jeté la clef
Peuplée de cheveux longs
De grands lits et de musique
Peuplée de lumière, et peuplée de fous
Elle sera dernière à rester debout
Si San Francisco s’effondre
Si San Francisco s’effondre
San Francisco ! Où êtes vous
Liza et Luc, Sylvia, attendez-moi
0 Pointé Al. Le principal est raté…
Où êtes vous Lizard et Luc, Psylvia attendez moi …
Lyzard et Psylvia bordel de dieu !
Allez dire ça à Lennaert Nijgh… moi, je n’ai fais que traduire fidèlement sa si belle chanson….
Et puis, j’sais pas pourquoi j’vous parle…. Vous ne comprenez rien au Néerlandais… rien de rien… Vous êtes absolument nul dans cette langue… Là-bas, on dit Liza
Allez…Psitttt…. de l’air…. vous allez me faire rater le bouquin dédicacé…. Paul Jorion ne s’est encore rendu compte de rien…
Voilà, c’est malin Vigneron!!!… à cause de vous, j’me suis fait gauler…
Al : disqualifié !
Tentative de premier couplet (d’après la traduction des autres)
en dix pieds rimés :
Pas mal mais il y a trop qui manque !
Mais ça prend du temps et, plus ça avance,
plus on est lié par le ton déjà utilisé.
Le temps me manque.
Et je ne suis pas néerlandophone… 🙁
Argh.. Verdike ! Ik ben te laat.
Breton installé depuis 7 ans à côté d’Anvers, ça m’aurait plu de relever le défi.
Mais j’arrive trop tard. D’autres l’ont très bien fait. Merci en tout cas d’avoir fait remonter à la surface cette belle chanson.
Merci HP, mais j’ai été trop vite et fait plusieurs erreurs (confondre vals et vaak! Argh!)
Pardon Monsieur Jorion. J’essaie autre chose alors. J’appelle à mon aide François l’escholier et voyons voir :
L’an vingt-deuxième de mon âge
Lègue jeunesse en héritage
Riche ne suis d’or ne de biens
A ruses et menées ne vaut rien
…
La suite plus tard, pas avant ce soir, si le temps ne me fault. Sinon, à vous la main.
Merci mon cher François V.
Bon, je me lance. 🙂 Ma version.
Na 22 jaren in dit leven,
Après 22 ans dans cette vie
maak ik een testament op van mijn jeugd.
je fais le testament de ma jeunesse
Niet dat ik geld of goed heb weg te geven,
ce n’est pas que j’ai de l’argent ou des biens à donner
voor slimme jongen heb ik nooit gedeugd.
Je n’ai jamais été un garçon malin
Maar ik heb nog wel wat mooie idealen,
Mais j’ai quand meme encore quelques beaux idéaux,
goed van snit hoewel ze uit de mode zijn.
de bonne coupe, même si ils ne sont plus à la mode
Wie ze hebben wil, die mag ze komen halen,
celui qui les veut, il est libre de venir les chercher,
vooral jonge mensen vinden ze wel fijn.
surtout les jeunes les trouvent chouette.
Aan mijn broertje dat zo graag wil gaan studeren,
À mon petit frère qui aimerait tellement aller étudier,
laat ik met plezier ‘t adres na van mijn kroeg.
Je laisse avec plaisir l’adresse de mon bistro
Waar ik teveel dronk om een vrouw te imponeren
Ou je buvais de trop pour impressioner une femme
en daarna de klappen kreeg waarom ik vroeg.
et après je recevais les coups que j’avais demandé.
En dan heb ik nog een stuk of wat vriendinnen,
Et puis j’ai encore quelques copines
die welopgevoed en zeer verstandig zijn,
qui sont bien élevées et très intelligentes,
en waarmee je dus geen donder kunt beginnen,
et avec lesquelles on ne sait donc rien faire,
maar misschien krijgt iemand anders ze wel klein.
Mais peut-etre que quelqu’un d’autre sait les dresser.
Voor mijn neefje zijn mijn onvervulde wensen
Pour mon neveu sont mes souhaits qui ne se sont jamais réalisés
wel wat kinderlijk maar ach ze zijn zo diep.
un peu infantile mais oh si profond.
Ik behoorde immer tot die soort van mensen
Je faisais toujours partie de cette catégorie de personnes
voor wie ‘t geluk toch altijd harder liep.
pour qui le bonheur courait quand-même toujours plus vite.
Aan mijn vrienden laat ik gaarne het vermogen
à mes amis je laisse avec plaisir la capacité
om verliefd te worden op een meisjeslach.
de tomber amoureux sur un sourire de fille
Zelf ben ik helaas een keer te veel bedrogen
Moi-même j’ai été malheureusement trompé une fois de trop
maar wie het eens proberen wil, die mag.
Mais celui qui veut l’essayer une fois, il le peut
M’n vriendinnetje, ik laat jou alle nachten
Ma petite copine, je te laisse toutes les nuits
dat ik tranen om jouw ontrouw heb gestort.
Que j’ai pleuré des larmes pour ton infidélité.
Maar onthou het wel, ik zal geduldig wachten
Mais rappelles-toi bien, je vais attendre patiemment
tot ik lach omdat jij ook belazerd wordt.
pour rire parce-qu’on t’as arnaqué aussi
En de leraar die mij altijd placht te dreigen
Et le professeur qui me disait toujours
« Jongen, jij komt nog op het verkeerde pad! »
“mon garcon, toi tu vas mal finir
Kan tevreden zijn en hoeft niets meer te krijgen,
Il peut etre content et il n’a plus besoin de recevoir quelque chose
Dat wil zeggen hij heeft toch gelijk gehad.
Ça veut dire qu’il a eu quand-même raison.
(instrumentaal)
(instrumentale)
Voor mijn ouders is het album met de plaatjes,
Pour mes parents est l’album avec les photos
die zo vals getuigen van een blijde jeugd.
Qui temoignent si mal d’un jeunesse heureuse
Maar ze tonen niet de zouteloze praatjes
Mais il ne montrent pas les belles paroles banales
die een kind opvoeden in eer en deugd.
Qui élèvent un enfant aux honneurs et aux vertus
En verder krijgen z’alle dwaze dingen terug
Et puis je vais leur rendre toutes les choses ridicules
die ze mij teveel geleerd hebben die tijd.
qu’il m’ont appris de trop à cette époque.
Ze kunnen mij tenslotte ook niet dwingen
ils ne peuvent pas, finalement, m’obliger de
groot te worden zonder diep berouw en spijt.
grandir sans des gros remords et regrets
En dan heb ik ook nog enkele goede vrienden
Et puis j’ai encore quelques bonnes amis
maar die hebben al genoeg van mij gehad.
Mais ils en ont déjà eu assez de moi
Dus ik gun ze nu het loon dat ze verdienen
Donc je peux leur accorder ce qu’il méritent
Al de drank die ze van mij hebben gejat.
toutes les boissons qu’ils m’ont volés
Verder niets, er zijn alleen nog een paar dingen
pour le reste rien, seulement quelques choses
die ik hou omdat geen mens er iets aan heeft.
que je garde parce-que ça ne vaut rien pour personne
Dat zijn mijn goede jeugdherrinneringen
ce sont mes bon souvenirs de jeunesse
die neem je mee zolang je verder leeft.
On les garde tant qu’on continue à vivre
Pas mal du tout même si parfois un peu trop littéral.
À l’intention des lecteurs français : si vous vous demandez d’où sort le « une fois » bruxellois : le « eens » néerlandais, bien illustré par Sébastien Marcy :
« maar wie het eens proberen wil, die mag.
Mais celui qui veut l’essayer une fois, il le peut »
De belles tentatives déjà, pensez aussi – plutôt que du littéral, littéral – à un texte qu’on aurait envie de chanter.
Clôture ce soir à 20h00 !
Bon, je recommence. Je laisse tomber le premier couplet déjà fait dans un autre style (d’autres feront ça très bien). Et je passe à la suite. Vers de dix pieds et rimes croisées comme dans l’original.
…
Il me reste encore de beaux idéaux
Joliment coupés bien que démodés
Si vous en voulez, venez les jeunots
Libre à vous de les trouver bien troussés
A mon petit frère si friand d’études,
L’adresse de mon bistrot préféré
Où pour une femme jusqu’à l’hébétude
Je bus et reçu les coups mérités
Deux ou trois copines pour faire l’ajout
très intelligentes et bien éduquées
Donc inattaquables mais peut-être vous
pourriez bien un jour fermer leur clapet.
A toi mon cousin les vœux inutiles
Enfantins mais ah! J’y tenais tellement
Je suis de ces gens, dans ce monde hostile
Pour qui le bonheur est toujours devant.
Du rire des filles, à vous mes amis,
J’offre le loisir de s’énamourer
Une fois de trop, moi même y fut pris
Essayez donc si le défi vous plait.
Toi ma bonne amie, prends ces nuits de transes
Où j’ai pleuré ton infidélité
J’attendrai d’en rire, j’ai de la patience
Car toi aussi tu seras cocufiée.
A mon professeur, toujours bon apôtre :
« Jeune homme, tu suis un mauvais sentier »
Qu’il soit bien content, il n’aura rien d’autre
Que de savoir qu’il ne s’est pas trompé.
…
Je dois m’arrêter là, la famille n’attend pas. Je ne suis pas trop satisfaite, trop de facilités. Si j’avais du temps je retravaillerais ça. Sans compter que je ne suis même pas sûre de pouvoir le terminer pour 20h!
Enfin, prenez toujours, c’est de bon cœur. ;-P
idem, dommage.
Après vingt-deux ans de cette existence,
J’écris le testament de ma jeunesse.
C’est pas que chez moi ce soit l’abondance.
Je suis pas vraiment fait pour la richesse.
Mais j’ai quelques idéaux à revendre,
Qui sont bien tournés, quoique démodés.
Si vous en voulez, venez donc les prendre.
Les jeunes devraient les trouver branchés.
À mon frérot si désireux d’apprendre,
J’lègue l’adresse d’mon pub préféré
– J’y buvais trop pour jouer les cœurs tendres –
Et les coups de poings que j’ai récoltés.
Il me reste encore quelques amies,
Très intelligentes et bien apprises.
Pas facile, donc, d’entrer dans leur vie.
Un autre les aura p’t-êt’ entreprises.
J’lègue à mon neveu mes rêv’ avortés.
Ils sont puérils, oh ! mais si profonds !
J’ai toujours été l’gars inadapté
Que la chance fuit, mais pas le guignon.
J’lègue à mes amis ma capacité
D’tomber amoureux d’un sourir’ de femme.
Moi j’fus une fois de trop abusé,
Mais libre à chacun d’aborder les dames.
Ma chérie, à toi j’lègue tout’ ces nuits
Où j’pleurais sur tes infidélités.
Mais sach’ que d’avance j’me réjouis
De voir dès tantôt tes espoirs trompés.
À ce professeur qui me prévenait :
« Jeune homme, vous allez très mal finir »,
J’ai rien à léguer : il est satisfait.
Il avait raison. J’l’ai pas fait mentir.
J’lègue à mes parents mon album photo,
Vain témoignage d’une enfance heureuse.
On y trouve pas tous ces pauvres mots
Qui vous forment une âme vertueuse.
J’leur lègue aussi tous ces trucs insensés
Dont ils m’ont jadis farci l’cervelet.
De la sorte, ils pourront pas me forcer
À grandir sans qu’j’éprouve du regret.
Il me reste encore quelques amis,
Mais j’leur ai déjà bien assez donné.
Ils n’auront de moi que le juste prix
De tous ces verres que j’leur ai payés.
Voilà. C’est tout, à part deux ou trois choses,
À quoi je tiens car nul ne m’les envie.
C’est d’mes souvenirs d’enfant que je cause,
Ceux qu’on emporte avec soi tout’ sa vie.
Bertrand R. -L./Laëtitia A.-M.
Ah ça c’est super Bertrand et Laetitia, vous n’allez pas pouvoir partager un livre, donc il y en aura deux !
Chapeau!
De l’ édenté qui se les est cassées
Pfuuiii ! Ecrasé, là ! Même plus envie d’essayer. 🙂
Bravo !
20h
un chapitre pour vigneron, deux pour gons, un vieux canard enchainé pour al, un traduction en italien pour sébastien marcy, et au moins deux livres dédicass’ pour agnès.
-édit- ha, et puis brl presque en retard qu’est très bon aussi
Premier prix ex-aequo : BRL
2ème prix : Agnès (malgré la fin en queue de poisson)
3ème prix : Sébastien Marcy
Allez en haut et à droite « Me contacter » et donnez-moi votre adresse (si vous avez une préférence pour le livre, signalez-la moi – sans garantie : selon disponibilité !)
Merci !
Merci aussi 🙂
Désolée pour l’inachevé. :-/ On est nombreux à avoir bien travaillé, et c’était bien plaisant. 😉
Proficiat !
Vraiment sympa les paroles de cette chanson.
Aie, 00h 06, je me sens comme cendrillon, il me manque surement un pied ou l’autre.
Un air non pour chanter, mais pour les mots qui chantent, du moins j’espère. (Je n’ai pas lu tous mes devanciers, je vais les lire).
Après 22 années vécues de cette vie
Je couche le testament de ma jeunesse ;
Non que j’aie de l’or ou des biens à disperser,
Chez les petits malins je n’ai jamais pu jouer,
Mais il me reste encore de nobles idéaux,
fort propres sur eux, même s’ils ne sont plus de mode ;
Celui qui en veut, qu’il vienne donc se servir
Il y aura bien des jeunes pour y croire encore.
A mon frangin qui se réjouit d’étudier
Je donne avec plaisir l’adresse de ce bistrot
Où j’avais trop bu pour pouvoir séduire une femme
Où j’ai récolté ensuite les palmes quémandées
Et j’ai donc conservé un stock de copines
bien polies et assez compréhensives
mais faudrait pas attendre d’elles une tempête
A moins que quelqu’un d’autre en ait taté un peu
A mon neveu je laisse mes souhaits inassouvis,
enfantins pour une part, mais bon, si gigantesques
Je suis en fait de ces gens
à qui la chance sourit toujours davantage
A mes amis je laisse volontiers l’occasion
de tomber amoureux d’un sourire de fille
moi même hélas j’ai connu la fois de trop
Mais celui qui veut y gouter le peut encor
A toi ma petite amie, je te lègue toutes les nuits
pleines des larmes versées sur ton infidélité
Mais, retiens-le cela, j’attendrai patiemment
de parvenir à en rire, car tu es aussi perdante
Et le prof qui m’a toujours chapitré :
« Mon garçon, tu as encore choisi la mauvaise voie »
peut être content et ne plus rien souhaiter
Cela veut dire qu’il avait raison finalement
A mes parents ira l’album avec ces images
qui témoignent si mal d’une enfance heureuse
mais elles taisent les sentences cruelles
éduquant l’enfant à l’honneur et au respect
Et qu’on leur rende en plus toutes ces choses folles
Qu’ils m’ont tellement enseigné en ce temps-là
Ils ont échoué au fond à faire de moi
un grand sans honte ni remord
Et puis à ces quelques bons amis que j’ai encore
Mais qui en ont déjà eu marre de moi
Je leur laisse ce qu’ils ont de moi obtenu
Tout ce qu’ils ont eu à boire
Et c’est tout, et le peu qu’il me reste
je le garde, car cela n’intéressera personne
ces souvenirs heureux de ma jeunesse
qu’on emporte avec soi pour le reste de la vie
TESTAMENT Boudewijn de Groot
Après vingt-deux années dans cette vie,
Je rédige le testament de ma jeunesse,
Non que j’ai de l’argent ou des biens à transmettre,
Je n’ai jamais eu la vertu d’un garçon intelligent
Mais j’ai encore quelques rêves d’idéal,
Bien tranchés mais démodés,
Qui les veut, vienne les chercher,
Surtout les jeunes en seront charmés.
A mon petit frère, qui rêvait d’études,
Je laisse avec joie l’adresse de mon bistro
Où je buvais trop pour en imposer aux femmes,
Et reçus ensuite les coups bien mérités,
J’ai aussi quelques amies bien rangées et très intelligentes
Avec lesquelles on n’arrive à rien,
Peut-être quelqu’un d’autre en arrivera-t-il à bout.
Pour mon petit neveu, mes vœux inassouvis,
Un brin enfantin, mais bon, ils sont profonds.
J’ai toujours appartenu à ce genre de personnes,
Pour qui le bonheur courrait plus vite,
Je laisse à mes amis la capacité de tomber amoureux d’un éclat de rire d’une fille,
Moi-même, hélas, je fus trahi une fois de trop,
Mais qui veux tenter sa chance, qu’il tente…
Ma petite amie, je t’abandonne toutes les nuits,
J’ai pleuré sur ton infidélité,
Mais souviens-toi, je t’attendrai patiemment
Jusqu’à en rire, parce que toi aussi, on te tourne en bourrique.
Et le professeur qui toujours m’a menacé :
« Mon garçon, tu suis la mauvaise voie… »
Il peut être content, il n’attend plus rien, car il a eu raison.
Et pour mes parents, l’album de photos,
Qui faussement témoigne d’une enfance heureuse,
Elles ne montrent pas les mots fades et doucereux
Qui élèvent un enfant dans l’honneur et la vertu,
Et puis je leur renvoie toutes ces choses folles,
Qu’ils m’ont appris dans ces temps-là.
Ils ne peuvent pas m’obliger à grandir
Sans de profonds regrets et du repentir.
Et puis, j’ai aussi encore quelques bons amis,
Mais ceux-là, ils ont déjà eu leur part,
Donc je leur laisse le salaire qu’ils méritent,
Toutes les boissons qu’ils m’ont soutirées,
Et après, plus rien,
Il n’y a plus que cette chose que je garde,
Parce que personne n’y tient,
Ce sont mes bons souvenirs d’enfance,
Ceux-là vous accompagnent tout au long de la vie….