Billet invité
Fondées ou non, les alertes se succèdent à Fukushima. Le réacteur n°3 est toujours pestiféré – en raison du niveau élevé de radiations qu’il dégage – et l’intégrité du bâtiment du réacteur n°4, où se trouve une piscine remplie de combustible, sujet d’inquiétude. La température de l’eau, puis des gaz, à l’intérieur du réacteur n°2 fait penser que le faussement dénommé – parce que rassurant – arrêt à froid n’est pas maintenu, sans que cela soit établi.
La communication de Tepco rencontre un scepticisme grandissant. D’autant qu’elle évite soigneusement d’aborder certains sujets, notamment la redoutable question des coriums dans les réacteurs 1 à 3 – jamais nommés ainsi – ou bien les mesures d’exposition de ceux qui ont travaillé sur le site au début de la catastrophe, ainsi que leur état de santé.
Preuve que la centrale continue de rejeter en quantité des particules radioactives, la construction de plusieurs structures est prévue, après celle qui enveloppe le réacteur n°1 depuis octobre dernier. Un mur marin est également prévu. L’installation en face des réacteurs d’une sorte de plancher de béton de 73.000 mètres carrés destiné à tapisser les fonds marins, va avoir pour fonction de fixer les particules en évitant le déplacement du sable contaminé, en particulier le césium radioactif qui a été trouvé en abondance dans cette zone. Mais toujours rien n’est entrepris afin de contenir les infiltrations d’eau contaminée sous le site de la centrale elle-même.
Les besoins de stockage des débris contaminés enlevés du site et des masses d’eau contaminée qui résultent du refroidissement des réacteurs et de la piscine n°4 grandissent tous les jours, les containers et réservoirs alignés autour de la centrale s’étendant déjà à perte de vue. Progressivement, Fukushima-Daïchi devient un gigantesque lieu de stockage improvisé de déchets et effluents contaminés.
Autour de la centrale, la connaissance de la pollution radioactive reste sommaire, seules les villes, les routes et les plaines ayant fait l’objet de mesures systématiques. La contamination au césium des très importantes forêts de la région, atteintes par les rejets massifs de radionucléides portés par le vent dans les jours qui suivirent le début de la catastrophe, n’est pas connue et doit être mesurée. Le ruissellement des pluies transporte en effet à chaque fois qu’elles interviennent les éléments radioactifs qui s’y trouvent vers des zones moins atteintes, menaçant les cultures, la pêche et les zones résidentielles. La contamination radioactive se déplace.
Dans ce no man’s land, des singes et des sangliers équipés de dosimètres, de compteurs geigers et de GPS vont être lâchés afin de progressivement établir une carte de la contamination des forêts et de mesurer les déplacements de la pollution. Muni de ces informations, il pourra être étudié comment assainir cette vaste région afin de protéger les zones cultivées et habitées, sachant que dans certaines zones qui devront rester interdites, la contamination subsistera pendant des siècles. Une fois pris également en considération qu’elle est irrégulière et en taches de léopard, suivant les caprices du vent et de la pluie à l’époque des fortes retombées.
Les pluies qui se succèdent contribuent à la dissémination des particules radioactives dans l’environnement, tandis que les séismes qui se multiplient font planer par leur effet cumulé la menace de nouvelles atteintes aux structures des réacteurs et de leurs installations intérieures. Fukushima-Daïchi continue d’être un générateur de pollution et le lieu d’une nouvelle catastrophe potentielle de grande ampleur, si des ruptures intervenaient dans des bâtiments déjà éprouvés par des explosions d’hydrogène dévastatrices.
Le bilan de la catastrophe est loin de pouvoir être établi, et c’est faire preuve d’une grande indécence que venir témoigner sur son lieu-même sa confiance dans l’avenir de l’électro-nucléaire, comme le ministre français de l’industrie vient de le faire.
80.000 Japonais, peut-être plus, ont dû tout abandonner de leur vie : maison et terres, biens personnels, cheptel et instruments agraires. Ainsi que ce qui est sans doute le pire : le souvenir qui s’estompe de leur lieu de vie où ils ne pourront plus jamais revenir dans de très nombreux cas. Mais Éric Besson n’est pas allé à leur rencontre.
183 réponses à “Fukushima, cauchemar éveillé et sans fin, par François Leclerc”
Fukushima silence les enfants meurent respectons leur âmes . Quand certain prétendent a l’innocuité de la radioactivité . Il faudrait en reparler dans 100000 ans Mais je croit que je serais mort. Mais il s agit surement que de croyance non libertarienne?
J’ai été étonnée de voir sur une étiquette d’un poissonnier du marché en grandes lettres » de Norvège » et écrit en tous petits caractères à la suite « ou d’autres océans et mers du globe » . Cela m’a fait un choc car je me suis aperçue qu’en croyant consommer du poisson des côtes norvégiennes on pouvait très bien se retrouver avec ceux du Pacifique et à plus forte raison ceux pêchés aux abords de Fukushima, sans doute vendus moins cher .
J’avais déjà mal réagi quand certains poissonniers contournaient l’interdiction de vendre du thon rouge, espèce protégée, en l’étiquetant « thonine » .
Extrait des saintes écritures du Veau d’Or, interprétation française :
– Chapitre 1 verset 1, L’argent est ton nouveau roi, sur terre comme au ciel.
– Chapitre 1 verset 9, Ta confiance doit être aveugle envers les apôtres.
– Chapitre12 verset 17, La France a beaucoup investit et est leader dans les technologies nucléaires donc le nucléaire est bon, ceux qui disent le contraire ont tort.
– Chapitre 12 verset 18, La durée de vie d’une centrale nucléaire est en fonction de sa rentabilité et peut être sujet à révision permanente.
Vanité, vanité, tout n’est que vanité…
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Le nucléaire français est un pari financier très risqué.
Un accident du même ordre de grandeur que Fukushima, en France ou dans un pays suffisamment voisin de nous (la Grande Bretagne, située au nord-ouest de notre territoire, nous enverrait peut-être l’essentiel de ses rejets) entraînerait un arrêt définitif en catastrophe et donc:
– la perte de tous les investissements existants, chantiers en cours inclus, (La Hague ça se discute)
– des difficultés économiques plus importantes qu’au Japon dues à la plus forte place du nucléaire dans le bilan énergétique
et, si accident en France:
– des indemnisations considérables (y compris dans les pays voisins du notre?)
– une neutralisation coûteuse du site de la catastrophe et de ses environs.
On ne peut apparemment pas faire d’évaluation sérieuse à l’avance, mais ça a l’air d’avoir une ampleur voisine de celle d’une guerre plutôt que de celle d’une catastrophe naturelle telle qu’inondation importante, tempête, etc.
C’est donc l’Etat qui prend (autrement dit nous qui prenons) tous les risques?
On a juste le droit de laisser faire en silence et pas d’explications sur ces risques financiers?
« Un accident peut concerner plusieurs départements »
Plan dit « ORSEC-RAD », dérobé aux autorités et rendu public dans les années 70.
Amicalement,
Delphin
« concerner plusieurs départements »
Plusieurs départements ça reste possible à envisager, mais qu’en fonction du la vitesse du vent les jours suivant l’accident ce soit plusieurs pays qui soient gravement touchés est une hypothèse qu’on ne peut pas envisager, exactement comme la hauteur d’un mur de protection contre les tsunamis est déterminée par l’effort financier qu’on se résout à y consacrer mais pas par la hauteur imprévisible des vagues d’un tsunami…
[…] de ceux qui ont travaillé sur le site au début de la catastrophe, ainsi que leur état de santé.Via http://www.pauljorion.com Partager cet […]
Beznau I (Suisse), mise en service en 1969, est la plus vieille centrale nucléaire du monde
http://fr.wikipedia.org/wiki/Centrale_nucléaire_de_Beznau
Lucens (Suisse), réacteur à eau lourde installé dans une caverne de 25 mètres de haut et 20 mètres de diamètre.
janvier 1969, lors d’un démarrage, un problème de refroidissement entraîna une fusion partielle du cœur et une contamination radioactive massive de la caverne.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Centrale_nucléaire_de_Lucens
Merci pour cette analyse succincte mais objective. Je tenais également à réagir sur les mesures de dosimétrie en zone rouge qui, selon moi, devraient être effectués prioritairement par les responsables de la catastrophe : un opérateur ayant cherché à minimiser les charges d’équipement (colline rabotée), une commission de sécurité Japonaise aux ordres de l’industrie électro-nucléaire et des autorités Japonaises qui ont avalé bien des couleuvres ou du moins se sont transmis « la patate chaude » durant des années. Avec une durée de mandat moyenne d’une année, les Premiers Japonais n’ont en fait que très peu de pouvoir mais c’est un autre problème.
Quand aux singes et aux sangliers, même si leur espérance de vie est faible, leur ADN sera irrémédiablement atteint et les codes transmis aux générations suivantes. Sur quoi cela débouchera-t-il ? Comment ose-t-on prendre cette responsabilité ? Les scientifiques ne sont-ils pas définitivement les pires des sorciers modernes ? Comment désormais leur faire confiance ?
La bombe se dissimulait sous la machine à coudre, disait Pagnol.
Cordialement,
http://fukushima.over-blog.fr/article-les-disparus-de-fukushima-93065109.html
Hypothèse 1 : une équipe (combien de personnes ?) investit une centrale, neutralise ses quelques vigiles et pose suffisamment de plastique pour faire sauter tous les moyens de refroidissement y compris les moyens de secours
Hypothèse 2 : une nuit de grand vent qui ferait que serait contaminée une région entière comme l’ile de france ou si la centrale est dans la vallée du Rhône, toute la Provence !
Rien que pour cela le nucléaire et ses supporters m’insupportent
Un copain pense toujours à balancer, pour rire, le contenu d’un seau de peinture rouge sur une centrale nucléaire à partir de son petit avion de tourisme chaque fois qu’il en survole une, rien que pour démontrer combien elles sont vulnérables .
Quelques vigiles ? On parle de 40 hommes par site + le GIGN qui peut se rendre sur place en moins de 2 heure quelque soit le site…
De plus il leur faut s’approcher de la centrale: les militants de Greenpeace se sont introduits dans le premier cercle de barbelés, mais avant de s’approcher de la centrale en elle-même c’est une autre paire de manches…
Faire sauter tout les moyens de refroidissement y compris les moyens de secours ? Evidemment vous n’avez juste pas idée de ce dont vous parlez, sinon vous auriez conscience que ce n’est pas si facile que ca…
Si les terroristes sont suffisamment terrorisants pour influencer le cours de la politique énergétique d’un pays c’est qu’ils ont gagné sur toute la ligne. Et l’étape d’après, on va interdire les grattes ciels ? Les laboratoires de virologies ? Les grands réservoirs d’eau ? (5 reservoirs pour Paris vous vous imaginez le point faible ?)
En moins de 2h, dites-vous ? Vous plaisantez évidemment car il peut s’en passer des choses en seulement quelques minutes ! Actuellement les petits avions de tourisme qui passent à proximité ne se font pas tirer dessus et les vigiles, comme tous les humains, ont leur propre mode de pensée et peuvent très bien compter parmi eux des opposants dormants infiltrés depuis un certain temps .
Soudoyer ou nfiltrer des opposants parmi les vigiles de quelques centrales nucléaires revient sans doute moins cher à un pays ennemi que de développer un programme militaire nucléaire, avec des résultats aussi effrayants .
Le projet de l’installation de ces centrales nucléaires s’est fait pendant la guerre froide où les deux blocs se maintenaient mutuellement en respect, nous garantissant une paix relative . Ce n’est plus le cas aujourd’hui et ces centrales nucléaires sont une arme effroyable contre nous que nous avons stupidement fournie à d’éventuels futurs ennemis en cas de conflit .
On s’est toujours passé de l’énergie nucléaire avant et avec le refus du gaspillage des ressources de la planète en gadgets inutiles , le retour à une vie plus saine avec le développement du solaire, de l’éolien pour les particuliers, laissant l’hydroélectricité et la fin du pétrole et du gaz au secteur industriel et aux hôpitaux, on doit pouvoir continuer à éviter cette énergie mortifère .
Quand ils ont parlé d’installer cette centrale de Civaux qui contamine nos nappes phréatiques au tritium ( du moins c’est la seule fuite dont nous sommes informés, et ce ne fut pas sans mal), à Paris ils venaient de démolir les Halles . Nous avions donc proposé qu’ils installent cette centrale « pas du tout dangereuse » dans le trou des Halles, pour que les Parisiens bénéficient d’une électricité venue de moins loin . Ce fut refusé, allez savoir pourquoi.
Moins de dix ans plus tard, nous avons dû nous battre contre le projet d’un site d’enfouissement de déchets nucléaires à quelques kilomètres de Civaux, « pas du tout dangereux » lui non plus .
Nous leur avons demandé de le prouver en acceptant d’enfouir ces déchets dans la cour de l’Elysée . Apparemment, quand ils décident de condamner une population à mort, ils vont jusqu’au bout. Mais qui, à Paris, a décidé de nous condamner à mort, nous qui payons nos impôts comme tous les autres Français et qui avons le même droit à la protection de nos vies et de notre santé par l’Etat. ?
vous êtes délicieusement naïf
votre foi vous permet sans doute de mieux dormir que moi
J’ai connu une personne qui avec son équipe a pu approcher une cible « extrémement sensible » sans même que la sécurité du site se soit rendu compte de leur présence
mais vous n’êtes pas obligé de me croire…
il ne s’agit pas de savoir si c’est facile ou pas, il s’agit de savoir si une équipe de professionnels décidés peuvent le faire
sans même parler de terrorisme, croyez vous qu’en cas de conflit ces installations seraient épargnées?
de même un ou même 10 grattes ciels n’ont rien à voir avec une région contaminée pour des centaines d’années
@Mianne
La proposition d’installer une centrale dans le trou des halles me plait énormément !
J’habite Grenoble où, à la fin des années 60, nous avions élu comme maire Hubert Dubedout, ingénieur au Commissariat à l’Energie Atomique (CEA), lequel avait très logiquement proposé de brancher le circuit de chauffage urbain sur un réacteur nucléaire de manière à utiliser la chaleur habituellement gaspillée puisque rejetée dans le cour d’eau près duquel on est forcé d’installer toute centrale nucléaire (à moins qu’elle soit en bord de mer.)
Un réacteur de recherche étant déjà implanté sur le territoire de la commune et à l’origine d’une part très importante de l’activité économique locale, les débats sur cette proposition se sont avérés assez cocasses: impossible de dire explicitement que ce nouveau projet comportait trop de risques et que renforcer la présence d’installations nucléaires était scabreux d’un point de vue électoral. Il a fallu faire appel a des considérations sur le diamètre des tuyaux (l’eau récupérée n’étant pas très chaude il aurait fallu de trop gros tuyaux) pour noyer le poisson.
Puisque vous vivez pas loin d’un réacteur pas la peine que je vous explique comment on fait pour ne pas y penser…
Au fait, juste pour rigoler un peu…
vous parlez de 40 hommes – pour la sécurité- en tout ?
leurs supérieurs inclus, si l’on parle en terme d’équipe en 3X8 avec les week-ends, les congés et autres RTT cela fait combien d’homme aguerris avec autre chose que des pistolets à bouchons dont ils se servent régulièrement??????
les nuits du dimanche, jour férié en prenant en compte une petite épidémie de gastro?
2hommes /3hommes /5 ? + ? a moitié endormis
vous avez déjà travaillé la nuit dans la sécu?
ou 40 réellement par poste ?
excusez moi mais j’en rigole encore
Ha Ha Ha !!! Après quelques doses, les singes irradiés de Fukushima deviendront des hommes comme nous, comme ceux de Tepco. Ils se prendont pour Dieu et fabriqueront des centrales atomiques….
Il y a très probablement des raisons géopolitiques qui poussent le gouvernement français à cette conduite… et la communauté internationale à ce silence…
http://www.logosky.freeiz.com
@ Ky Thierry
Très , très , très bon dossier dont vous êtes l’auteur ; félicitations ! merci beaucoup pour le lien .
Sur un air rendu célèbre sur ce blog
Le nucléaire ment
Le nucléaire ment
Le nucléaire ment totalement
Faisons ce que nous pouvons pour éviter le malheur à notre pays.
@ Campos Philippe
Un train de déchets nucléaires va traverser la France du 6 au 8 mars (provenance : Hollande)
Tous renseignements et contacts sur le site » Valognes stop castor «
[…] background-position: 50% 0px; background-color:#222222; background-repeat : no-repeat; } http://www.pauljorion.com – Today, 4:39 […]
http://www.romandie.com/news/n/_Fukushima_une_de_ministelle_confirme_que_des_zones_sont_inhabitables_RP_240220121502.asp
A nouveau de l’iode 131 dans l’air respiré en Europe.
ALJAZEERA : Danger Zone: Ageing Nuclear Reactors (video)
Following Japan’s nuclear disaster last year there are fears the US may be heading for a nuclear catastrophe of its own.
L’agence NRC a récemment essuyé des critiques pour avoir dissimulé les dangers potentiels de réacteurs vieillissants et pour être devenue trop intime avec l’industrie nucléaire…
« La prochaine fois, on ne pourra plus dire qu’on fera mieux la prochaine fois »
Selon le journal der Spiegel, le gouvernement japonais va remplacer les 17 directeurs de Tepco. Le gouvernement a jugé cette mesure comme étant nécessaire pour pouvoir élucider les incidents qui ont mené à la catastrophe de Fukushima Daiichi et ,de plus, elle est la condition sine qua non des aides financières des contribuables attribuées à Tepco, à hauteur de 13 milliards de dollars et dont dépendent également les versements pour dédommager les victimes (versements évalués pour l’instant à 6,7 milliards d’euros).
Par l’acceptation de ces aides d’état, Tepco sera de facto nationalisé.
[…] – un article récent : http://www.pauljorion.com/blog/?p=34239 […]
Bernard Bigot, le patron du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), s’est rendu au Japon et à la centrale de Fukushima Dai-Ichi, le 21 février: http://www.liberation.fr/terre/01012393621-a-fukushima-personne-n-a-eu-le-courage-de-dire-stop-nous-faisons-une-erreur
Un mur de protection de 6 mètres de haut couché par une vague de 15 mètres 7 ans après le tsunami de 2004 en Indonésie c’est un problème politique: incapacité à juger de la menace et à prendre les décisions qui s’imposaient déjà avant l’accident, probablement parce que, comme d’habitude, « l’argent nécessaire n’est pas disponible ».
La même incapacité empêche maintenant les japonais d’envisager les dépenses nécessaires à la protection du site dans son état actuel contre un nouveau tsunami ou tremblement de terre (même relativement faible) et fait qu’il n’est presque jamais question de ce qui est prévu à ce sujet.
Deux ans pour retirer le combustible usagé (dont du MOX) actuellement stocké dans des piscines endomagées situées à l’intérieur de bâtiments eux aussi endomagés, c’est trop long!
Quand à ce qui pourrait se passer pour les réacteurs eux-même, c’est imprévisible, donc personne n’en parle: construire un mur pour empêcher un nouveau tsunami d’entraîner à la mer les déchets qui vont rester sur le site pendant des décennies est aussi nécessaire qu’urgent.
Même d’un simple point de vue financier, le risque est énorme: une nouvelle série d’événements à Fukushima coûterait très cher aux pays qui comme la France continuent à utiliser leurs centrales nucléaires. Ces pays auraient intérêt à prendre en charge une partie des dépenses nécessaires au Japon, de manière à éviter d’avoir à sortir du nucléaire à une date non prévue à cause de la pression de leur propre population s’estimant menacée (c’est pas une réaction invraissemblable puisqu’elle s’est produite en Allemagne, en Suisse et en Italie.)
Quand on est pas assez riche pour pouvoir évaluer sereinement la sécurité des ses centrales il ne faut pas en construire.
[…] – un article récent : http://www.pauljorion.com/blog/?p=34239 […]
Wataru Iwata : « il faut l’insoumission absolue ».
Retour de bâton du flegme déconcertant prétendument japonais : « Kaere, Kaere (Va-t-en, va-t-en) ».