Billet invité
Le feuilleton n’est pas terminé. Un nouvel épisode du sauvetage de la Grèce à peine terminé – en attendant les suivants – le doute s’insinue déjà : « est-ce que tout cela en vaut bien la peine ? ».
Au prétexte que les Grecs ne sont décidément pas capables de tenir leurs engagements, l’éventualité d’un défaut et d’une sortie de l’euro de la Grèce n’est plus tabou et revient d’actualité. Comme si on avait fini par comprendre que l’exercice qui est imposé allait immanquablement finir par couler le navire et qu’il valait mieux s’y résoudre, maintenant que la BCE avait calmé le jeu du côté des banques et sur le marché obligataire. Que la crise sociale montante et sa traduction politique allait le rendre totalement ingouvernable, pris dans la tourmente de la récession. Selon une première estimation grecque, le PIB se serait contracté sur un an de 7% au quatrième trimestre de 2011, c’est sans appel.
De leur côté, les agences de notation en profitent pour ne pas jouer le jeu. Quand la notation des banques n’est pas abaissée – les quatre principales espagnoles étant les dernières en date sur les tablettes de Fitch – ce sont les États qui en subissent les foudres. C’est le cas aujourd’hui de l’Italie, de l’Espagne et du Portugal, tandis que la France, la Grande-Bretagne et l’Autriche sont placées sous « perspective négative ». Raison centrale invoquée par l’agence : « le fait que les perspectives pour l’économie européenne sont de plus en plus médiocres, ce qui menace la mise en œuvre des programmes d’austérité et les réformes structurelles nécessaires pour promouvoir la compétitivité ».
Les prévisions de croissance de l’Allemagne de l’OCDE pour cette année, révélées par le ministère de l’économie du pays, éclairent l’analyse de Moody’s. Il est prévu une croissance de 0,4%, très en retrait des 3% de l’année dernière, en dessous de celles du gouvernement et de la Bundesbank. Le niveau réduit de l’activité économique – quand il ne s’agit pas de la récession – est au centre des préoccupations des dirigeants occidentaux.
Il y a moins d’une semaine, constatant la contraction de l’économie de 0,2% au dernier trimestre 2011 et craignant qu’il en soit de même ce trimestre, la Banque d’Angleterre avait décidé l’acquisition pour 60 milliards d’euros d’obligations souveraines, s’ajoutant aux 200 milliards déjà affectés à son programme d’assouplissement quantitatif. Une nouvelle tranche pourrait suivre en mai prochain.
Confrontée à une déflation persistante, la Banque du Japon vient de lancer une nouvelle opération d’achats d’obligations souveraines pour une centaine de milliards d’euros, faisant suite à celle d’octobre dernier. En rythme annualisé, le PIB a reculé de 2,3% entre octobre et décembre derniers, et il est nécessaire de financer les nouvelles mesures de relance publiques, sous la forme d’enveloppes budgétaires affectées à la reconstruction des zones dévastées, totalisant déjà plus de 200 milliards d’euros mais n’ayant encore été que peu débloquées. La hausse du yen, la désorganisation de la production suite au séisme et au tsunami et la faiblesse de la demande sur les marchés occidentaux concourent à brider les exportations, principal moteur de l’activité économique japonaise.
Dans un contexte déflationniste prononcé, la Fed s’apprête à acheter des titres sur le marché afin de soutenir l’économie américaine. 2.300 milliards de dollars ont déjà été injectés dans les circuits financiers, accréditant la thèse de ceux qui pensent que les Etats-Unis sont eux aussi tombés dans une trappe à liquidité et que le phénomène se généralisera dans l’économie occidentale. La baisse du taux de l’inflation est la préoccupation majeure du Comité de politique monétaire de la Fed, selon le compte-rendu de ses débats, ce qui conduit la Fed a annoncer une politique « hautement accommodante » (un taux directeur entre 0 et 0,25%) jusqu’à 2014. Mieux, on ne peut pas !
Ainsi que vient le rappeler Ben Bernanke, le président de la Fed, le marché immobilier américain est plus que jamais sinistré et fait selon lui obstacle à la reprise économique : les prix, en clair, continuent de descendre, en dépit de taux « historiquement bas ». On ne saurait mieux reconnaître son impuissance, les banques ayant durci leurs conditions de prêt. Les saisies immobilières se poursuivent, les mesures gouvernementales ayant pour but de stabiliser le marché ayant failli, la menace représentée par Fannie Mae et Freddie Mac – qui possèdent ou garantissent près de la moitié du marché hypothécaire américain (5.000 milliards de dollars sur 12.000 milliards) – est toujours pendante.
L’équilibre financier de la Federal Housing Administration (FHA), l’agence gouvernementale qui assure les organismes prêteurs contre le défaut moyennant une prime payée par les emprunteurs, est en question en dépit de son prochain renflouement grâce à des fonds provenant de l’amende de 25 milliards de dollars que 5 banques ont été condamnées à payer pour avoir procédé à des saisies selon des procédures illégales. Ceci alors que l’administration Obama prévoit d’assouplir fortement les conditions permettant de bénéficier de sa couverture, en le finançant grâce à une taxe sur les institutions financières et non plus sur fonds publics.
Le déficit budgétaire de l’année en cours est quant à lui estimé à 1.300 milliards de dollars (8,5% du PIB).
Quelle leçon tirer de ce panorama ? Qu’il est urgent que la BCE suive ses consœurs et cesse de pratiquer une quasi création monétaire pour s’y lancer franchement ? Ou qu’il se confirme que les programmes d’assouplissement quantitatif des banques centrales occidentales se suivent et que l’économie ne décolle toujours pas ? Que les liquidités dispensées sans compter circulent en circuit fermé et que le financement des États – quand il est admis – n’apporte pas plus de solution que la réduction précipitée de leurs déficits, si elle se confirme ?
Le système ne s’écroule pas brutalement mais il reste comme figé dans une état critique sans issue : voilà ce qui est péniblement acquis. Un fragile surplace afin de gagner du temps, mais pour quoi faire ?
162 réponses à “L’actualité de la crise : UN DOUTE A L’ÉCHELLE PLANÉTAIRE, par François Leclerc”
[…] blog de Paul JORION […]
Nous sommes tous des japonais !!!
LE TOPO INAUDIBLE … Nous sommes au pic pétrolier depuis 2005 !!!
Un lien avec la crise du pouvoir d’achat qui secoue le monde entier depuis 2005 (souvenez-vous des débats dans les médias à l’époque) ? Noooonnn, on nous l’aurait dit voyons!!!
Quand j’observe notre manière de nous voiler la face au moment du grand dévoilement imposé par le réel, je suis pas mécontent d’avoir fait certains choix … tout sauf survivaliste …
Eh oui, de gré ou de force, bientôt la décroissance… Voir le blog de Matthieu Auzeanneau sur le pétrole: http://petrole.blog.lemonde.fr/
Et si on finissait par accepter que les faits sont têtus!?
Fitch demande que la France fasse « Les réformes structurelles nécessaires pour promouvoir la compétitivité ». Qu’à cela ne tienne, je vois une solution très simple pour y parvenir : payer les travailleurs français moins chers que les travailleurs chinois, indiens, maghrébin et consort… Ainsi l’économie française sera très, très, très compétitive. Comme le disait si bien notre ex Doudou National : « Il faut faire des sacrifices ».
Et la productivité? La France n’a aucun complexe à avoir à ce sujet… Le problème est ailleurs.
A lire, par exemple: http://www.pauljorion.com/blog/?p=33164
@Bruno
Entierement d accord avec vous, je fais souvent de la veille technologique sur le net , dans mon domaine ,il n y a pas photo ,mais cela passe par l innovation. Nous avons deux problèmes,la crise et l écologie,lnnover dans la reduction d energie peut-être la solution pour une partie de crise
Commencer par virer la moitié des élus. Le plus d’élus au monde, il va quand même falloir s’y attaquer un jour non ??
Si vous croyez aux débilités protrozoiques des agences de notations, payées par les spéculateurs…
C’est meme pas la peine d’analyser les analyses de mongolien des agences…
Ca sert de papier chiotte sans plus….
J’avais cru naivement que ce blog faisait comprendre l’inanité ubuesque de tels conseils qui se trouvent à 200% démentis par la réalité économique…
Bon, y a encore du travail sur la planche, Paul Jorion a encore de l’avenir!
Yep, à ce rythme là et avec cette logique de compétitivité, les Chinois sont bien capables de faire aussi de la surenchère dans la baisse des salaires! Il nous faudra alors nous aligner…. La suite, des raids éclair chez les Grecs pour se fournir en esclaves pour approvisionner les call center délocalisés au Maroc. Je blague! Sauf pour les call center au Maroc, c’est déjà du quasi esclavage.
« De leur côté, les agences de notation en profitent pour ne pas jouer le jeu. Quand la notation des banques n’est pas abaissée – les quatre principales espagnoles étant les dernières en date sur les tablettes de Fitch – ce sont les États qui en subissent les foudres. C’est le cas aujourd’hui de l’Italie, de l’Espagne et du Portugal, tandis que la France, la Grande-Bretagne et l’Autriche sont placées sous « perspective négative ». Raison centrale invoquée par l’agence : « le fait que les perspectives pour l’économie européenne sont de plus en plus médiocres, ce qui menace la mise en œuvre des programmes d’austérité et les réformes structurelles nécessaires pour promouvoir la compétitivité ».
Le problème réside en réalité sur le manque d’impartialité des agences de notation car qui sont les économistes de Moody’s, S&P et de Fitch qui tiennent le destin des peuples entre leurs mains. Jacques Sapir? Frédéric Lordon? Bernard Conte? Jean-Luc Gréau? Emmanuel Todd? Non. Bien sûr que non. En réalité ils s’appellent plutôt Marko Mrsnik, Alexander Kockerbeck et Maria Malas-Mroueh. Ce sont de purs produits de l’idéologie néo-libérale et c’est bien évidemment cela qui pose problème. Car quelles vont être les préconisations d’économistes soumis à une telle idéologie? Dévaluer, taxer les mouvements de capitaux, instaurer un protectionnisme, taxer les hauts-revenus? Encore une fois la réponse est négative.
Pour séduire les agences de notation et espérer qu’elles maintiennent une note susceptible d’offrir des conditions de refinancements acceptables, il faut aller dans le sens du vent. Et le vent souffle dans une direction néo-libérale. Pour conserver une note acceptable, il faut donner aux agences de notation des gages de bonne conduite à court terme dans notre lutte pour la réduction des déficits. Il s’agit donc de réduire nos dépenses ce qui équivaut à affaiblir nos services publics, notre système de santé et l’ensemble de nos prestations sociales.
Plus de précisions sur le lien suivant: http://lespoir.jimdo.com/2011/12/23/supprimons-les-agences-de-notation/
Cassons le thermomètre, le malade guérira !
Certes, mais il y a quelque chose qui me gêne beaucoup dans cette citation:
« le fait que les perspectives pour l’économie européenne sont de plus en plus médiocres, ce qui menace la mise en œuvre des programmes d’austérité et les réformes structurelles nécessaires pour promouvoir la compétitivité »
Quand l’agence dit
« les perspectives pour l’économie européenne sont de plus en plus médiocres, » il s’agit là en effet d’une constatation, réalisée à partir d’un certain nombre de mesures, comme un thermomètre mesure une température, donc ok et ces gens sont payés pour cela.
Mais quand je lis la suite :
« …ce qui menace la mise en œuvre des programmes d’austérité et les réformes structurelles nécessaires pour promouvoir la compétitivité »
Il y a pour moi un problème et particulièrement avec le mot « nécessaire » employé par l’agence. On n’est plus dans la fonction thermomètre dont je veux bien admettre l’utilité, mais dans le « j’me mèle de c’qui m’regard’ pas ». L’énoncé d’une solution, et à fortiori l’emploi du mot « nécessaire » qui marque une certaine insistance, au problème de température, dont il est constaté par l’agence le niveau dangereux, revient aux représentants du peuple ou au peuple lui-même me semble-t-il, pas à une entreprise privée.
Les agences de notation un thermomètre ??? non pas vous !!!
Lorsque le thermomètre donne plus de fièvre au malade lorsqu’il en a déjà, est-ce vraiment un simple instrument de mesure ?
Les instruments peuvent être faussés ou mal étalonnés, ils n’en restent pas moins ce qu’ils sont.
Laissez tomber François, peut-être que si les zinvestisseurs faisaient de l’Actualité de la Crise leclérienne leur thermomètre préféré et en tiraient leurs propres conclusions – i.e : « c’est la cata, on vend tout, on prête plus ! » – alors nos ahuris anti-Fitch &co, désormais sans salaires et/ou sans crédit applaudiraient leur nouveau thermomètre chéri… 😉
J’observe que la rengaine a changé chez nos chers zahurissants zahuris. Jusque là on avait droit au Grand Air des perfides anglo-saxons et là, manque de bol, c’est la GB qui prend une beigne…
François ,
dommage d’avoir une vision aussi simpliste…
des appareillages de mesure qui « influencent » les mesures , on en connait en acceptant les théories relativistes , dans lesquelles l’observateur « interagi » avec le milieu qu’il observe.
en psychologie , ce phénomène est banal (transfert-contre-transfert….)….
en psychologie de groupes (ce que vous décrivez n’en est pas loin : rapport de pouvoir entre groupe d’intérêt) , ces phénomènes s’identifient fort bien à la lanterne d’une analyse institutionnelle…
alors quand vous dites : « …Un fragile surplace afin de gagner du temps, mais pour quoi faire ?… »
pour laisser une place à l’invention , à l’imagination d’un autre monde.
ce n’est pas du « sur-place » , mais de la stupeur , mère de la stupidité et de la peur.
Il faut croire qu’on a du mal à fabriquer des thermomètres fiables , même ceux de fukushima déconnent à plein tube.
Certes les agences de notation sont des thermomètres et les interdire ne servirait à rien, la notation se ferait sous le manteau .
Mais je présume que les critères de notation doivent être « cotons » coté formatage ultra-libéral (déréglementation du code du travail, privatisation, rapport de force sociaux etc..)
Bref c’est un thermomètre qui se ballade de cul en cul, qui n’est jamais nettoyé et qui refile de sacrées fièvres.
Non les agences ne sont pas des thermomètres…
C’est seulement une analyse de l’état mental des spéculateurs…
Des sortes de sociétés de sondages…Des fantasmeurs économiques…
Qui utilisent l’effet de miroir lacanien: On refletent la morosité de la finance, et elle trouve cela trés juste…Ouaf Ouaf! Bref le divan du psychanalyste.
Le thermomètre se trouve dans les chiffres bruts…Et ils sont mauvais.
(Voir le BDI à 660! Rien à voir avec la dette des états européens)
Pour moi le thermomètre c’est le BDI… Le reste laissez moi rire!
Quels sont les guignols qui analysent l’économie avec les agences?
C’est faire confiance aux agences de pub pour investir….
C’est du charlatanisme…
Thermomètre au Mercure? La bourse en main.
@François Leclerc: Je suis parfaitement d’accord pour dire que les agences de notation ne constituent pas le cœur du problème d’un système économique complètement déficient.
Cependant s’attaquer à un système suppose de remettre en question l’ensemble des organes, des institutions et des personnes qui le favorise. Or force est de constater que les agences de notation exercent une influence importante sur les marchés financiers (même si elle est loin d’être complète) et que les Etats cherchent à suivre leurs recommandations pour conserver un espoir de bénéficier de taux relativement cléments. Or ces recommandations sont largement teintées de l’idéologie néo-libérale, ce qui contribue à favoriser et à accentuer la progression du système économique actuel (certains économistes estiment que l’accroissement de la dette des Etats favorisent la mise en place du néo-libéralisme face à des pays qui n’ont pas le choix comme on peut s’en apercevoir dans le cas de la Grèce). Les agences de notation ont donc leur part de responsabilité et il importe de ne pas la nier.
@l’espoir
J’appuie votre commentaire.
Hors la température néo-libérale, quelle mesure peut donner un thermomètre néo libéral ?
Dans une vidéo récente, Paul suggérait de noter la qualité de la redistribution de la richesse d’un pays. Où est le thermomètre qui en serait capable aujourd’hui ?
Alors oui, brisons les thermomètres néo-libéraux et exigeons d’autres instruments….
Pour se passer des agences, il suffit de se passer de dette. Mais demandez aux gouvernements d’équilibrer leurs budgets… Là est le vrai problème, l’accumulation de dettes pour payer des dépenses courantes, en bref, on demande à nos enfants et nos petis-enfants de payer dans 30 ans nos dépenses courantes. Si seulement il s’agissait d’investissements (éducation, j’exclus la santé qui profite principalement aux vieux et dont les jeunes ne tireront aucun bnéfice personnel ni collectif dans 20 ans). Il suffit d’économliser 85 mds d’Euros, ou d’augmenter les impots d’autant. Par quoi voulez-vous commencer (je vous rappelle qu’on ne touche pas à l’éducation) : sabrer les retraites, la santé, l’administration territoriale pléthorique… Concours lépine des idées est ouvert.
Une perspective québécoise sur les agences de notation, critiquant les mesures d’austérité prévues et mises en œuvre par le gouvernement fédéral conservateur.
http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/342755/le-choix-de-l-austerite-fitch-et-moodys-critiquent-ottawa
Y’a un truc que je trouve formidable : c’est lire au (quasi) quotidien les articles de Fr. Leclerc, passionnants et éclairants, et de lire en simultané, ou presque, les bouquins de Jorion qui, eux, démontent les mécanismes.
Mieux que la stéréo !
Oui, le Prix n’a pas de prix. Il devrait pourtant en avoir un : le prix du meilleur ouvrage d’explication économique de la décennie.
Interview traduit de Kissinger
Par quelles forces, quels mystères ou remords, les anciens maitres du monde au seuil de la mort délivrent les aveux d’un monde qu’ils ont bâti! Hier Valéry Giscard d’Estaing reconnaissait les puissances occultes de l’argent, certainement par remord d’avoir vendu la France par la loi scélérate qu’il promulguait en 1973 avec le sherpa du groupe Rothschild G Pompidou. Aujourd’hui, c’est un ancien prix Nobel de la paix , excusez du peu, qui dans une interview privée, vous décrit la guerre qu’il a préparé avec ses complices de longue date:
Henry Kissinger: « Si vous ne pouvez pas entendre les tambours de guerre, il vous faut être sourd »
NEW YORK – États-Unis – Dans un aveu remarquable de l’ancien de l’ère Nixon, le secrétaire d’état Henry Kissinger révèle ce qui se passe en ce moment dans le monde et particulièrement au Moyen-Orient.
Parlant depuis son appartement de luxe à Manhattan, le vétéran de la politique, qui aura 89 ans en mai, est trop en avance avec son analyse de la situation actuelle dans le forum mondial de la géopolitique et de l’économie.
« Les États-Unis appâtent la Chine et la Russie, et le dernier clou dans le cercueil sera l’Iran, qui est, bien sûr, la principale cible d’Israël. Nous avons permis à la Chine d’accroître sa force militaire et à la Russie à se remettre de la soviétisation, pour leur donner un faux sentiment de bravade, cela va créer une mort conjointe plus rapide pour eux. Nous sommes comme le tireur d’élite provoquant le noob à ramasser le pistolet, et quand ils essaient, c’est bang bang. La guerre à venir sera si grave qu’une seule superpuissance pourra gagner, et ce sera nous autres. C’est pourquoi les européens ont une telle hâte de former un super état : ils savent ce qui vient, et pour survivre, l’Europe devra être un état cohésif entier. Leur urgence me prouve qu’ils savent très bien que la grande épreuve de force est à nos portes. O combien j’ai rêvé de ce moment délicieux. »
« Contrôlez le pétrole et vous contrôlerez les nations, contrôlez la nourriture et vous contrôlez le peuple, contrôlez la monnaie et vous contrôlerez le monde »
M. Kissinger a ensuite ajouté: « Si vous êtes une personne ordinaire, alors vous pouvez vous préparer à la guerre en vous déplaçant à la campagne et en construisant une ferme, mais vous devez prendre des armes avec vous, tellement les hordes d’affamés seront en itinérance. En outre, même si les élites auront leurs refuges et des abris spécialisés, elles devront être tout aussi prudentes, lors de la guerre que les civils ordinaires, parce que leurs abris peuvent toujours être compromis. »
Après une pause pendant quelques minutes pour rassembler ses pensées, M. Kissinger, poursuit: «Nous avons dit aux militaires que nous aurions à prendre plus de sept pays du Moyen-Orient pour leurs ressources et ils ont presque terminé leur travail, nous savons tous ce que je pense de l’armée, mais je dois dire, cette fois, qu’ils ont obéi aux ordres superflus. C’est juste que le dernier tremplin, c’est à dire l’Iran, va vraiment faire pencher la balance. Combien de temps la Chine et la Russie pourront se contenter de regarder l’Amérique nettoyer? Le grand ours Russe et la faucille chinoise seront réveillés de leur sommeil et c’est à ce moment qu’Israël va devoir se battre de toutes ses forces et de ses armes pour tuer autant d’Arabes qu’elle le peut. Espérons que si tout va bien, la moitié du Moyen-Orient sera aux israéliens. Nos jeunes ont été bien formés au cours de la dernière décennie sur les jeux de combat sur console, il était intéressant de voir le nouveau jeu Call of Duty 3, jeu de guerre moderne, qui reflète exactement ce qui est va arriver dans un avenir proche avec sa programmation prédictive. Nos équipes de jeunes, aux États-Unis et a l’Ouest, sont préparés parce qu’elles ont été programmées pour être de bons soldats, de la chair à canon quand elles seront commandées pour sortir dans les rues et lutter contre ces « Chinois » fous et « Russkies », ils obéiront à leurs ordres. Sur les cendres nous construiront une société nouvelle, il restera seulement une superpuissance de gauche, et seule, elle sera le gouvernement mondial qui gagne. N’oubliez pas, les États-Unis ont les meilleures armes, nous avons des choses qu’aucune autre nation n’a, et nous introduirons ces armes quand le moment sera venu. »
Fin de l’interview. Notre reporter est introduit hors de la salle par le gardien de Kissinger…
traduction du mieux que l’on pouvait , merci pour votre mansuétude!
source:
http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=28610
Il est complètement fou.
Les cyniques se pensent volontiers lucides, comme si le cynisme était, en soi, une garantie de lucidité, puisque c’est le contraire de l’angélisme, qui, c’est bien connu, aveugle.
Il y a un peu de lucidité dans les propos de Kissinger, et surtout beaucoup de délire par excès de cynisme. Les p’tis gars d’chez nous bien formés à casser du russkoff ou du chintok par les jeux vidéos, il fallait le faire!
Prix Nobel de la paix, lui! Ca aussi, il fallait le faire!
Bonjour,
Vous devriez préciser qu’il s’agit d’une satire ; une interview « bidon » dans le genre de celle que l’on pouvait lire dans le « Canard Enchaîné », et comme le titre de cette page de Global Research l’indique clairement (« Accurate Satire »).
Quant à la signature du « journaliste », Alfred Heinz, il s’agit probablement de l’inversion des deux véritables prénoms d’Henry Kissinger, né Heinz Alfred Kissinger.
Cordialement,
Puisque nous en sommes aux satires, en voici une (excellente), sous forme d’entretien télévisé sur la situation économique de la France.
Enjoy!
http://www.futurquantique.org/2010/10/02/la-france-et-le-syndrome-du-larbin-expliques-par-le-venerable-professeur-mehlang-chang/
On lit trop vite! Et puis, ce délire incroyable, c’était finalement si crédible!
@ JulienP (14 février 2012 à 13:54)
Merci pour ces précisions indispensables.
@ Imagine (14 février 2012 à 13:14) : Comme s’il y avait besoin de noircir encore un peu plus le tableau !
Par rapport à la phrase « Contrôlez le pétrole et vous contrôlerez les nations, contrôlez la nourriture et vous contrôlez le peuple, contrôlez la monnaie et vous contrôlerez le monde » … je la résumerais simplement par « Imposez le pétrodollar et vous aurez gagné la partie »
Attendu que le pétrodollar est condamné à terme, que cela veut dire la fin du dollar en tant que monnaie de réserve, et que c’est inacceptable pour la puissance de feu de Washington, il est clair que la prochaine étape de la crise sera forcément géopolitique et viendra des USA (et de choses qu’ils appellent alliés).
Ayant atteint les limites à la croissance à cause du Peak Everything, ayant fait de ce sujet le tabou par excellence, il ne reste plus qu’à faire le sale boulot qui consiste à détruire la demande parasite, celle qui n’est pas celle de l’Empire, pour que ce dernier garde la main tout en se refaisant jusqu’aux derniers tours de la partie de poker qui se joue entre les puissances. Le tout sera de monter les uns contre les autres avec en ligne de mire, le dernier round.
Il pourraient déjà commencer par lancer une petite bombe de Belgique sans demander l’avis des belges … Ca pourrait être Fun.
Ton nazyard ?
Non, pas vraiment mais Riri croit au peuple élu.
Est-ce que quelqu’un peut me dire comment ce fake minable, avec lien vers le site de ce triste clown de Chossudovsky, a pu passer la modo ???
Remarque… ça permet de se faire une idée de l’infinie crédulité du commentateur jorionien… mais en était-il encore besoin…
oui , moi
Site briton spécialisé dans les farces et attrapes.
Il faut se calmer et ne ne pas ajouter la désinformation au chaos actuel. Voilà ce qui est écrit au bas de la page source: « The Daily Squib is a satirical publication as stated at the bottom of this page »
cf: http://www.dailysquib.co.uk/index.php?news=3089
Je (re)double:
Ce blog va devenir le témoin du déboussolement du monde.
Que fait la modération?
[ du monde ? pas tant, seulement d’un nombre limité parmi les intervenants.]
Encore un de ces sites complotistes…
Un Fake ; mais pas si con : Israël est déjà fin prêt à ratatiner l’Iran.
Peut- etre que les vieux séniles ont tout faux…
Comme d’habitude!
Hahahahahaha!
Le seul soucis c’est çà !
Je sais c’est un peu long à suivre mais très instructif…
http://vimeo.com/36405728
Merci de nous faire connaitre le professeur Bertrand Badie, on n’est beaucoup moins ignorant après ce visionnage.
Si tu possèdes la vidéo ou connait celui qui la possède, pourrais tu (lui demander de) la rendre public sur viméo, pour qu’on puisse tous la regarder ?
En Physique, quand on est bloqué dans un état métastable, tout bascule d’un coup lors d’une perturbation extérieure.
Dans notre cas, est ce que cela sera une guerre contre l’Iran, ou un pépin en Chine, lors de la lutte des clans au seins du PCC? Attendons de voir…
Non, en fait ce sera une flotte interstellaire, en provenance de l’ Etoile de Barnard.
Ils viennent pour ouvrir le marché terrestre aux investisseurs de la Galaxie, car la commission galactique ayant son siège dans la constellation d’Orion en a décidé ainsi.
Si nous résistons, ils nous transformerons en de fervents libéraux par modification de notre
patrimoine génétique.
Leur avance est telle dans le domaine de la spéculation financière, qu’ils ruineront les plus requins de nos capitalistes terriens. L ‘Humanité finira endettée jusqu’à la fin des temps, il ne nous restera qu’à leur donner les clés de la maison. Ils ne nous toléreront que si nous ne les emmerdons pas, sinon ils nous déporteront sur une planète perdue et inhospitalière du fin fond de la Voie Lactée. 🙂
Mardi 14 février 2012 :
La rémunération totale des patrons du CAC 40 a flambé de 34 % en 2010.
La crise ? Quelle crise ? En 2010, les quarante dirigeants du CAC 40 ont touché en moyenne une rémunération totale de 4,11 millions d’euros, options et actions comprises, soit un bond de 34 %.
Le cabinet Proxinvest qui a compilé ces chiffres n’hésite pas à parler de «hausse spectaculaire».
Dans le détail, voici comment se décompose leurs émoluments : 995.000 euros en rémunération fixe (24% du total), 1.374.000 en variable annuel (33%), 647.000 en options (16%), 574.000 en actions (14%) et 524.000 euros en autres éléments comme les avantages en nature et des jetons de présence d’administrateur (13%).
Si la rémunération de ces présidents exécutifs n’atteint que 50% de la rémunération de leurs collègues britanniques, 70% de leurs homologues italiens, 80% de leurs voisins espagnols, suisses ou allemands, elle est 16% plus élevée qu’en Hollande, en Belgique ou en Irlande, et même 150% supérieure à la Scandinavie.
Après trois années de baisse, nos grands patrons français se sont donc bien rattrapés, même si ce cru reste en-deçà des 5 millions d’euros de 2006.
En 2010, onze dirigeants français ont donc passé la barre socialement acceptable fixée par Proxinvest, à 240 SMIC annuel, soit 4,6 millions d’euros.
Les voici dans l’ordre :
1- Jean-Paul Agon (L’Oréal – 10,7 millions d’euros),
2- Bernard Arnault (LVMH – 9,7 millions d’euros),
3- Carlos Ghosn (Renault – 9,7 millions d’euros),
4- Bernard Charlès (Dassault Systèmes – 9,5 millions d’euros),
5- Franck Riboud (Danone – 7,7 millions d’euros),
6- Maurice Levy (Publicis – 6,2 millions d’euros),
7- Christopher Viehbacher (Sanofi-Aventis – 6,1 millions d’euros),
8- Arnaud Lagardère (Lagardère SCA – 4,9 millions d’euros),
9- Henri de Castries (AXA – 4,9 millions d’euros),
10- Lars Olofsson (Carrefour – 4,8 millions d’euros).
Mais ce n’est pas tout.
En effet, ces données «n’incluent pas le complément de retraite sur-complémentaire dont ils bénéficient presque tous sans informer sur leur coût pour l’entreprise», précise Proxinvest.
http://www.20minutes.fr/economie/879690-remuneration-totale-patrons-cac-40-flambe-34-2010
Savoureux. Investissez dans Proxinvest, les experts en acceptabilité sociale!
On en profite tant que cela dure. Il faut profiter des bons instants de la vie.
La limite supérieure à 20 fois le SMIC risque ne pas être patronalement acceptable !
Ah, enfin de l’info non bidonnée et qui colle avec la soi-disant crise.
« La crise ? Quelle crise ? »
Mais si on vous l’a dit: La crise du capitalisme c’est la concentration des richesses:
Plus ils ‘enrichissent, plus la capitalisme s’effondre…
On est donc au plus profond de la crise.
C’est un symptome remarquable!
[…] Blog de Paul Jorion » L’actualité de la crise : UN DOUTE A L’ÉCHELLE PLANÉTAIRE, par Franço… C’est le cas aujourd’hui de l’Italie, de l’Espagne et du Portugal, tandis que la France, la Grande-Bretagne et l’Autriche sont placées sous « perspective négative ». Raison centrale invoquée par l’agence : « le fait que les perspectives pour l’économie européenne sont de plus en plus médiocres, ce qui menace la mise en œuvre des programmes d’austérité et les réformes structurelles nécessaires pour promouvoir la compétitivité ». […]
Hors sujet :
http://www.youtube.com/watch?v=aS7G3J7E7aU&feature=g-all-a&list=PLF85B593F746603A0&context=G21891d9FAAAAAAAADAA
– 42 mn, Barenboim dit : » In the end, the music does tell a story, wether you imagine your own story in words, or in sounds, it doesn’t matter, what counts is when you are playing you actually tell a story and the listener gets your story »
Oui, et pourquoi ces histoires muettes, comme au ballet ? Comme si une partie du secret de l’Art consistait à ne pas dire, à se maintenir hors du langage, et du sens direct. C’est par l’impossibilité de dire que la communication s’établit …
Communiquer ce n’est pas l’interrogatoire platonicien, l’illusion du lien rationnel, mais c’est communiquer peut-être sur (le) rien….
http://tinyurl.com/7ojh4h4
« Je pense aujourd’hui qu’il disposait du grand secret qui consiste à la fois à voiler et à dévoiler « . … (J. Vaché, André Breton, Entretiens p 50)
Excellent résumé, mit sur mon blog.
C’est un peu comme dire que les programmes d’austérité et les réformes structurelles menacent la mise en œuvre des programmes d’austérité et les réformes structurelles.
Juste, mais pas tout à fait je suppose.
Le thermomètre – faussé, mal étalonné , c’est-à-dire non raccordé
à des étalons universellements acceptés- dit que rien ne peut
entraver les « réformes structurelles ».
Rien ne va plus? « réformes structurelles ».
Rien ne va plus ( y compris les « réformes structurelles ».) ? « réformes structurelles »., vous dis-je!
En cas de doute: mettez vous au garde à vous devant le themomètre mal étalonné.
un référendum sur la regle d’or!!!!
C’est tellement évident depuis le début de la « crise de la dette » qu’il est affligeant de le répéter.
« L’austérité » comme programme politique est une illusion passagère, quant au « défaut » généralisé, c’est la guerre civile.
Je crains que vous n’ayez pas lu les phrases qui suivent celle que vous citez…
Résumons la situation
http://www.youtube.com/watch?v=50EY404NJ20
La guerre civile, ça fait un bail qu’on se la paie. Certains l’appellent luttes des classes, d’autres conflit social; il suffit de jeter un oeil en prison ou à la morgue pour s’apercevoir de la guerre menée contre les pauvres, que par pudeur nous nommerons à présent précaires ou endettés.
Et oui, un bon défaut rappellerait les usuriers à la raison.
« Un fragile surplace afin de gagner du temps, mais pour quoi faire ? »
Peut-être pourrait-on prendre Monti au mot ( http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/02/14/reconcilier-les-europeens-avec-l-europe_1643167_3232.html?utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter#xtor=RSS-3208001 ) et promouvoir un processus constituant européen dont une des bases serait proche de la Déclaration de Philadelphie de 1944 ( http://www.aidh.org/Biblio/Text_fondat/OIT_01.htm ).
Et les loyers?
Parmi les éléments de solution à la crise Grecque au quotidien, il n’est jamais question des loyers. Comment se fait-il que les loyers tardent à baisser, eux qui ont profité de la manne durant la période précédente? Pourquoi l’état n’encourage pas ou n’organise t-il pas cette baisse? Il n’est plus rare de voir des personnes de 40 ans et plus retourner vivre chez leurs parents faute de pouvoir continuer à assurer leur loyer. Bien sûr, ils vont finir par baisser, mais ce sera un peu tard.
Quant aux armateurs Grecs richissimes, il semble que le problème Grec soit le dernier de leurs soucis. De même pour l’église qui s’abrite derrière quelques actions charitables.
Sûr que dans ce contexte où les grecs ne se serrent pas les coudes, on ne voit pas bien pourquoi les plus démunis accepteraient de se serrer la ceinture.
L’état Grec n’organise pas cette baisse, parce qu’il n’y en a point besoin : les loyers se régulent eux-mêmes à la (forte) baisse puisque soit les locataires ne peuvent plus payer leurs loyers, soit ils négocient une baisse avec leur propriétaire (ou sinon ils ne payent plus leurs loyers). Les propriétaires ne mettent pas les locataires à la porte parce qu’ils seraient remplacés par personne ou par des locataires qui pourraient s’avérer douteux (alors que ceux que l’on connaît sont OK), et qui de toute manière ne paieraient rapidement plus leurs loyers.
Les armateurs, grecs et étrangers, ne paient pas d’impôts, considérant qu’ils apportent déjà du travail au pays. C’est ça ou ils se barrent. Comment faire avec ce chantage à la délocalisation ?
La plupart des riches, armateurs ou pas, grecs ou pas, s’en foutent pas mal du peuple.
Quant à l’église orthodoxe grecque, elle pourrait clairement payer des impôts. Le chantage à la délocalisation sera plus difficile …
merci Stéphane. Ce que tu dis est logique, mais ce n’est pas facile de trouver des statistiques sur la Grèce.
@ Michel Martin
Je n’ai pas de stats mais des infos de première fraîcheur venant de contacts en Grèce.
A cause des locataires qui ne peuvent pas payer, les rentiers qui viv(ai)ent des loyers de leur immobilier commencent à avoir des sueurs froides : la crise touche beaucoup de monde.
Le prix moyen en Grèce atteint 175.000 euros. Le taux de propriétaires est parmi les plus forts d’Europe avec 81%.
et moi qui pensait que vous parliez de la France…..
« Un fragile surplace afin de gagner du temps, mais pour quoi faire ? »
Pas vraiment du surplace, mais plutôt une fuite….cela me fait penser à la légende du combat des Horaces contre les Curiaces…le dernier des combattants Horace s’enfuit sous les insultes, poursuivi par les trois Curiaces blessés plus ou moins sérieusement….la poursuite les sépare, l’Horace se retourne et les zigouille les uns après les autres…..après la Grèce, le Portugal, ensuite l’Espagne, l’Italie ????
Je pense qu’au contraire ce sont la Grece, l’Italie, l’Espagne, et voire la France qui vont les zigouiller…
Dans le genre Western…Les laissés pour morts, reviennent et se vengent….
Du pur Clint Eastwood…
Pour gagner du temps
.
Parce que le capitalisme est tautologique.
Solidarité avec la résistance grecque !
signer la pétition :
http://www.humanite.fr/politique/grece-signez-la-petition-linitiative-de-lhumanite-490081
Agissez par tous les moyens à votre disposition
La destruction d’un pays
http://alencontre.org/europe/grece-la-destruction-dun-pays.html
Conférence internationale sur la dette et la crise démocratique organisée par Attac et Médiapart le 15 janvier, 2012 à Paris. 1ère table ronde : Eric Toussaint
http://www.cadtm.org/Conference-Leur-dette-notre
morviandiaux,
MERCI pour les liens et l’ exposé clair d’ Eric Toussaint !
@ Julien Alexandre
Je tombe sur cette nouvelle carte de l’Europe : voici le lien
Libre à vous d’insérer ou non dans le corps du blog.
C’est fou, cela semble une évidence.
Comme un Anshluss ?
Nous nous appellerons désormais par notre numéro de compte, et aurons tous un tatou électronique dans le cou, dès la naissance. On commandera des bières avec nos empreintes digitales, et les amendes pour excès de vitesse seront prélevées immédiatement de notre compte à vie, par wifi. La lecture sera payée au nombre de caractères. Chaque poignée de mains, même amicale, sera l’occasion d’effectuer une transaction ou d’évaluer la valeur d’autrui. Les traders passeront leurs ordres par le truchement d’une simple pensée. Les papis et mamies mangeront des tablettes vertes.
On pourra enfin montrer à tout le monde ce que l’on veau.
Prenons un peu de recul.
Excellent ! je prends.
Si !
Simplement, je ne m’exprime pas, lorsque je ne souscris pas.
Je pense en effet que l’occident est bloqué parce que la BCE ne monétise pas, car l’Europe est le centre du monde économique. Cependant, si la monétisation est nécessaire, elle n’est évidemment pas suffisante pour ouvrir le « monde d’après »
Encore une fois : quel sont les buts de la monétisation ?
Je veux dire par là quels sont les buts tactiques et les buts stratégiques d’une telle opération ?
Au bout du compte si la BCE obtempère, à quoi servira cette concurrence effrénée entre monétisations décidées unilatéralement par chaque pays ou zone de pays ?
Une dévaluation ordonnée ?
Une résorption de la dette ? (laquelle ?) ?
Un changement de paradigme économique ?
Autre chose?
@ Julien : vous aviez partiellement répondu la dernière fois. Est-il possible de mieux structurer votre explication ? Merci.
@Thombilabong
L’intervention de la BCE de façon directe auprès des états permettrait d’organiser un défaut. C’est une solution médiane qui permet de ne pas tomber, d’une part dans les travers du QE qui n’alimente que le secteur financier, d’autre part de permettre un règlement de la dette à la fois par un défaut général mais partiellement compensé (monétisation) et par le léger surcroit d’inflation. La monétisation n’est évidemment pas une fin mais un outil…
Sinon il y a aussi la solution du patron, le moratoire sur les dettes au pays de oui-oui…
Le singulier s’impose en la matière ! La monétisation n’a qu’un but: rembourser les créanciers en fausse monnaie. Ce n’est pas sur le but qu’il y a débat, c’est sur les effets !
Polaire égaré sur son bout de banquise dérivant et cherchant le nord… au Sud (en d’sous koa)
http://www.pauljorion.com/blog/?p=33810#comment-293273
Vigneron, ta réponse ne me satisfait qu’à moitié. Même si elle me fait rire.
OK, la planche à billet permet de désendetter plus ou moins vite. Je suis ok.
C’est le plus ou moins vite qui m’intéresse. Si tout le monde imprime à coup de trillions, c’est un jeu à somme nulle, non ? Car le désendettement (ou l’endettement) ne peut se faire qu’au détriment de quelques uns, en l’occurrence nous pauv’badernes. Donc si tout le monde imprime, ça n’ira pas vite du tout.
Résumons le cas des gouvernements US et GB :
1) j’imprime en achetant des tonnes de dettes pourries
2) je permets ainsi aux vendeurs de se sentir plus légers de de réinvestir, etc.
3) par là-même, je m’endette à l’infini et hypothèque sérieusement mon avenir et pendant que j’y suis mes concitoyens
Pour la BCE, c’est un peu la même chose : elle prête à quiconque le lui demandera, en échange de dépôts de garantie de dettes pourries mais réelles (enfin, on se comprend).
Bref, tous ces désendettés, ils vont faire quoi puisqu’ils seront tous désendettés (en théorie) pareil ? Les uns en ayant vendu, les autres en ayant emprunté ?
Bref, on ne fait que gagner du temps mais rien d’autre.
Je ne comprends pas bien cette phrase des agences, je dois pas être très logique :
Cela signifie qu’il faut que les perspectives soient bonnes pour mettre en oeuvre l’austérité et les réformes structurelles ? J’imaginais, visiblement naïvement, que ces mesures, promouvant nécessairement (?) la compétitivité, conduiraient justement à améliorer les perspectives économiques ?
Ben zut alors, si ça se dégrade trop, on ne va pas avoir l’austérité qui aurait empêché que ça se dégrade….
Vous êtes très logique ! Et c’est exactement comme cela qu’ils pensent : la main gauche ignore toujours la main droite. (Cela s’appelle le principe du tiers exclu, fondement de la « science véritable ». Ce qui permet de ne jamais s’apercevoir d’une éventuelle collaboration de la main gauche et de la main droite !)
Exemple 1 : la Grèce, X plans d’austérité pour parvenir à une dépression (- 7% de PIB) en un an afin d’augmenter la compétitivité, de quoi ? des SDF grecs certainement.
Exemple 2 : le producteur ne consomme jamais ce qu’il produit, le consommateur ne produit jamais ce qu’il consomme.
Exemple 3 : augmenter les salaires avec une prime payée par les impôts des salariés (merci le FN).
Exemple 4 : éviter les délocalisations en augmentant la TVA sur les produits importés en l’appliquant à tous les produits fabriqués en France (merci Sarko).
Nos économistes officiels et les manipulateurs de thermomètres pensent ainsi : science économétrique, nec plus ultra de la science véritable.
Ci-dessous un lien vers un article du Guardian en anglais, en pièce joint sa traduction, puis le communiqué d’Eric Coquerel du PG.
http://www.guardian.co.uk/world/2012/feb/13/francoise-holland-uk-city-london?cat=world&type=article
Communiqué de Eric Coquerel, conseiller spécial de Jean-Luc Mélenchon
HOLLANDE RASSURE LA CITY PAS LA GAUCHE
On aimerait pouvoir concentrer nos critiques sur l’entrée en campagne de Nicolas Sarkozy, mais décidément François Hollande fait fort. Après avoir salué les plans d’austérité en Grèce dimanche, voilà qu’il fait tout pour rassurer “la city” dans un interview au Guardian le 13 février. Résultat : il inquiète un peu plus la gauche. Pensait-il que les électeurs de gauche ne savaient pas lire l’anglais ? En tous les cas, ses propos, s’ils ne les désavouent pas, sont désespérants. Se référant à Tony Blair, François Hollande explique qu’on pouvait comprendre les craintes en 1981 lorsqu’en pleine guerre froide François Mitterrand avait nommé des ministres communistes au gouvernement. Mais, ouf, aujourd’hui “il n’y a plus de communistes en France”. Mieux “la gauche a gouverné pendant 15 ans pendant lesquels elle a libéralisé l’économie et ouvert les marchés à la finance et à la privatisation”. Il s’en vante alors que c’est cette politique qui entraine aujourd’hui l’Europe à la catastrophe.“There is no big fear” conclut le candidat du PS. Avec de telles ambitions, c’est sûr que la finance peut être rassurée…
De qui se moque t’on?
Le candidat Sarkozy défendra le gouvernement « du peuple, par le peuple et pour le peuple ».
Sarkozy le candidat du…Peuple.
N’importe quoi.
http://elysee.blog.lemonde.fr/2012/02/14/1765/
Non c’est je crois une très bonne technique de drague, si j’étais par exemple conseiller en communication je lui aurais certainement dit la même chose, imaginez par exemple la chose suivante :
« Du social, par le social, et pour le social ».
« Du notable, par le notable et pour le notable ».
« Du pressing, par le pressing, et pour le pressing ».
« Du fouquet’s, par le fouquet’s, et pour le fouquet’s ».
« De l’économie, par l’économie, et pour l’économie ».
Là c’est sur ça le ferait déjà moins, c’est pourquoi vaut mieux dire:
« du peuple, par le peuple et pour le peuple ».
Et vive le président car je ne tiens pas non plus à en finir au placard.
Un article intéressant sur le plan d’austérité adopté en Grèce :
Les syndicats et des pans du patronat s’y sont opposés en jugeant que loin d’aider à redresser l’économie grecque, ces mesures vont enfoncer davantage encore le pays dans la récession.
« Nos entreprises veillent sur le revenu des salariés et donnent la priorité à la sauvegarde des emplois, en utilisant en priorité d’autres moyens d’amélioration de la compétitivité et de baisse des coûts », a ainsi indiqué ce mardi l’Union des industriels de Grèce (Sev) en rendant publique une motion adoptée la veille par sa direction.
http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0201897851926-le-pib-grec-aurait-chute-de-pres-de-7-en-2011-289127.php
Faudrait rappeler que la machinerie économique US ne fonctionnait qu’au crédit jusqu’à 2007. J’avais lu, je crois sous la plume de Chavagneux, que les ménages US s’engageaient pour 2 500 milliards $ de dettes nouvelles en moyenne et par an entre 2000 et 2007. Du désendettement là-dessus, disons 500 milliards en moins tous les ans par rapport à la situation antérieure, avec un taux d’épargne qui redevient positif et à coup de 100 milliards par % de RDB des ménages et on y est vite. Sans compter qu’on a la même ratatouille pour les entreprises et l’immobilier commercial… Alors 2300 milliards depuis 5 ans en plus dans le bilan de la FED… ben ça peindra jamais les nuages noirs en rose, peanuts. Et la BCE ? Ben c’est pas fait de la même façon, plus stylé, plus orthodoxe, mais aussi faisandé et désespéré… et en quantité encore supérieure… combien ça fera après le 28 ? En dollars ? 3 500 milliards ? 4 000 ?
Acheter du chinois bon marché, finalement ça coute très cher…
Lao Tseu.
Je ne suis pas assez riche pour acheter bon-marché…
Bruno, c’est aussi ce que disait ma grand mère, et c’est resté dans la famille.
Cela m’a valu, enfant, de porter pendant trois ans les mêmes chaussures inusables, achetées une pointure trop grande( vive le papier journal), et portées la troisième année une pointure trop petite.
Pour mes enfants, on a fait tourner entre amis et connaissances, ils marchent tous du même pas, maintenant (lol)
C’est aussi ce que disait ma grand-mère, hollandaise…
Bref, une histoire de familles.
A quoi s’attendre en 2012 ?
http://www.cadtm.org/Crise-de-la-dette-en-Europe-A-quoi
Et pendant ce temps, Jacques Sapir conseille la Russie sur un éclatement de la zone euro :
(agence russe Ria Novosti) http://fr.rian.ru/tribune/20120214/193360306.html
Entre-t-il dans les statistiques d’exportations françaises ?
Delphin
Et en Italie ?
L’injustice avance d’un pas sur
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article24235
« Le système ne s’écroule pas brutalement mais il reste comme figé dans une état critique sans issue : voilà ce qui est péniblement acquis. Un fragile surplace afin de gagner du temps, mais pour quoi faire ? »
http://dai.ly/dcNOf0
Je vais m’expatrier en Grece, monter un hotel-restaurant , Plage et night club.
Et je fais le paris que la grece sortira de ses problemes dans les 6 mois bien avant l’europe!
Les Grecs sont sympa et ils ont les iles et la mer
De plus c’est une grosse racine de notre mere culture.
Si tout ceci est la consequence de la politique ultra liberale ,
on garde en memoire la chanson de Renaud et Madame Thatcher….quel visionnaire ce Renaud!
http://www.youtube.com/watch?v=LohnbmgLSb0&feature=youtube_gdata_player