Billet invité
Deux honorables institutions financières européennes viennent avec les meilleures intentions de leur monde d’envoyer dans la journée d’hier des signaux contradictoires à propos de l’état du système bancaire.
N’incitant pas à croire que tout va pour le mieux, la BCE a incité les banques à répondre sans lésiner à sa seconde offre de crédits à trois ans (LTRO) de la fin du mois, baissant à nouveau pour le permettre la barre de la qualité des titres qu’elles pourront proposer comme collatéral. Tandis que l’EBA – l’autorité européenne de régulation des banques – s’est déclarée globalement satisfaite des plans de renforcement des fonds propres soumis par les banques européennes, qui ont le mérite de ne pas afficher d’importante réduction de leur offre de crédit, le principal souci des gouvernements. Qui a raison ? qui a tort ? Pourquoi la BCE prête-t-elle à trois ans si tout devait rentrer dans l’ordre dans six mois, délai donné par l’EBA ?
Il pourrait être répondu que la contradiction n’est qu’apparente, et que l’offre de la BCE vise à résoudre un problème de liquidité des banques tandis que la demande de l’EBA vise à renforcer leur solvabilité. Mais les deux sont en réalité étroitement liées : moins la solvabilité est grande, plus forte sont les exigences de liquidité.
La BCE vient de prendre des mesures complémentaires, avec comme effet de se défausser des risques liés à son second LTRO sur sept banques centrales nationales (France, Italie, Espagne, Autriche, Irlande, Portugal et Chypre) en leur permettant de fixer elles-mêmes – dans certaines limites non rendues publiques – la liste des actifs qu’elles vont en contrepartie prendre en pension fin février, en substitution de la BCE. Ce qui revient à leur faire supporter le risque afférent, sans qu’elles soient mêmes solidaires les unes des autres, avec comme soutien leurs seuls États actionnaires.
En d’autres termes, si une banque centrale nationale (BCN) veut aider particulièrement ses banques, elle le peut mais à ses propres risques, sans que l’Eurosystème ne soit impliqué. La BCE prône le renforcement de la gouvernance économique mais pratique en ce qui la concerne l’opposé en décentralisant le risque afin de le faire plus directement reposer sur les épaules des États, sans la soupape de sécurité que représente la création monétaire. Elle continue donc de fermer le jeu pour ce qui les concerne.
Mais où les choses deviennent intéressantes, c’est lorsque l’on apprend qu’une très grosse décote de deux tiers de la valeur nominale sera appliquée sur les actifs lors des prises de pension, afin de tout de même protéger les BCN. Ce qui a contrario donne une idée de la qualité réelle des actifs. Entre protéger les BCN et permettre aux banques d’emprunter en grand, il faut faire un choix qui est en fin de compte laissé aux États qui vont devoir l’assumer.
Il en ressort surtout que la BCE ne porte pas le même regard sur la solidité des bilans des banques que l’EBA, dont les exigences de renforcement des fonds propres ne combleraient pas une dépréciation de cette ampleur.
La déclaration de l’autorité de régulation mérite que l’on s’y attarde. Son appréciation n’est pour l’instant que globale, en attendant une analyse des plans de recapitalisation banque par banque, dont la publication n’a pas été annoncée. Elle met en avant que ceux-ci vont aller pour 26% au-delà de ses exigences, pour en tirer comme sage conclusion qu’une marge de manœuvre existe, au cas où certaines prévisions ne se révéleraient pas fondées ! L’EBA garde ainsi la possibilité de demander des mesures complémentaires, au cas où certains de ces plans ne se révéleraient pas réalistes; une réserve dont il faudra confirmation qu’elle n’est pas là pour la forme.
L’autorité régulatrice insiste sur le fait que les trois quarts du renforcement projeté proviennent d’augmentations de capital, en précisant qu’il peut s’agir de l’émission – déjà réalisée ou non – de titres obligataires hybrides de dette ou d’obligations contingentes convertibles, ainsi que d’appels aux réserves (qui représentent prévisionnellement 16% du total). Sans plus d’analyse à propos de la réponse prévisible du marché et de l’égibilité au titre du capital dur (core tier one) des titres de dette émis dans des conditions qui méritent d’être examinées.
On remarque toutefois comment la détente du marché obligataire résultant des injections massives de la BCE est destinée à aider les banques afin qu’elles répondent aux demandes de l’EBA, incitant le marché à répondre favorablement aux émissions de titres convertibles.
Le quart restant de l’effort de renforcement provient selon l’EBA de ventes d’actifs, de la diminution de l’encours de crédit ou de nouveaux calculs effectués par les banques et minorant les risques qu’elles prennent. Cette précision visant à répondre à un article alarmiste du Financial Times à ce sujet. Mais même cette proportion pose problème, car cela peut représenter des milliards d’euros d’allégement fictif des comptes qui pourraient être concentrés dans les bilans de certaines banques, et entraîner des effets dominos en cas de pépin…
Objet habituel de toutes les intentions, le système bancaire reste donc très fragile. Il se confirme qu’il est nécessaire de gérer une pénurie de collatéral, étant donné les besoins de financement des banques. Comme si, pour elles comme pour les États, le niveau de l’endettement avait atteint un niveau tel que son refinancement, même étalé dans le temps, posait problème.
Induisant la terrible perspective, relevée par Paul Jorion, de devoir envisager des restructurations de dettes pour lesquelles des intérêts ont été perçus. Des provisions pour pertes auraient du être financées au lieu d’être comptabilisées dans les résultats, mais c’est trop tard ! Les mirifiques taux de rentabilité des banques, dont elles doivent abandonner le renouvellement, auraient été diminués d’autant.
On en revient à cette simple vérité : la machine à faire de la dette est affaire du passé et doit être démantelée, la dette restructurée. On sait comment le coût de telles opérations est difficile a estimer et combien la tentation est grande de le sous-estimer : une nouvelle fois, le parallèle entre l’industrie électro-nucléaire et la finance est saisissant ! Il en résultera ensuite un véritable crève-cœur – la redistribution de la richesse – si l’on veut éviter que l’ensemble du système ne continue de s’écrouler lentement et douloureusement.
68 réponses à “L’actualité de la crise : LES SIGNAUX CONTRADICTOIRES DE NOS ÉDILES, par François Leclerc”
Un peu hors-sujet mais qui merite l’attention des lecteurs :
http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRL5E8DA8NK20120210
Visiblement, si l’Europe veut appliquer l’austerité en Grece, il faudra commencer par envoyer les blindés 🙁
Les blindés ne seront pas utiles. L’Eurogroup organise déjà l’éviction de la Grèce, et tous les moyens réunis pour « l’aider » vont être basculés sur les créanciers du pays. La Grèce basculera en 48 H dans le chaos et après un certain temps, ce sont les blindés grecs qui devront rétablir l’ordre.
Et le tout servira a calmer les véléïtés de révoltes dans d’autres pays.
Franchement, c’est écrit d’avance cette affaire.
Alors blindés ou pas blindés, décidez vous !
Écrit par qui ?
Alix : » Et le tout servira a calmer les véléïtés de révoltes dans d’autres pays. »
Ceci en supposant que les grecs soit plus stupide que des talibans ou nos ancêtres luttant pendant la seconde guerre mondiale . Tout le monde sait ce qu’il y a à saboter en premier pour neutraliser des forces motorisés ! Il n’y a rien de plus facile .
mais oui, mais oui… sauf que
– le système fonctionne sur l’illusion que l’argent prêté à la Grèce sera remboursé par elle… basculer des moyens vers les créanciers est d’une autre nature : il suppose de se substituer à la Grèce comme débiteur et donc de dépenser cet argent sans espoir de le récupérer. Ce n’est donc pas la même chose.
– si la Grèce bascule (du côté obscur de la force), il ne s’agira pas uniquement d’aider les créanciers de la Grèce, mais aussi les créanciers des créanciers des créanciers des créanciers des créanciers de la Grèce… L’effet domino, quoi… Le risque systémique… Bien sûr, peut-être que ce genre de problème ne se posera pas, mais personnellement, j’éviterais quand même de prendre des risques de ce genre…
La Grèce c’était; « Vive l’Europe! »
On peut avoir de gros doute sur la survie à long terme de cette Europe là.
La Grèce c’est le laboratoire de ce qui va suivre dans toute l’Europe. Tout comme en 1936 la guerre d’ Espagne a été le laboratoire pour les fascistes européens et les nazis, de la guerre mondiale qui a suivi.
Comme en 1936, tout les pays dits « démocratiques » regardent ailleurs de peur d’affronter la réalité en face. Mais la réalité va nous rattraper comme en juin 40, et la déroute ne sera pas plus belle a voir.
La nième déroute des élites françaises et du peuple français qui imprudemment les aura porté à sa tête, élites qui nous ont fait croire que nous serions bien à l’abri derrière l’euro, tout comme nous devions l’être derrière la ligne Maginot.
La suite on la connaît, la collaboration pour certains, la résistance pour une infime minorité, et la débrouille pour la grande majorité.
Tout comme si les leçons de l’histoire ne pouvaient être retenues, il n’y a pas de quoi être fier.
Oui, si l’histoire ne repasse pas les plats elle nous ressert souvent les mêmes aliments!
Il faut l’affirmer avec Paul:
« Nous sommes tous grecs »
Comme il fallait affirmer en 36:
« Nous sommes tous républicains »
Les mêmes, comme en 36, se lavent les mains,
avant de voter les pleins pouvoirs au Gauleiter de Hitler,
qui enverra ses compatriotes dans les camps de la mort.
Comme en 36, les bourgeois et les politiciens pro sont au côté du capital.
Restent quelques années pour sortir du cadre capitaliste, ou subir une nouvelle barbarie.
Vendredi 10 février 2012 :
Trois des quatre ministres du parti d’extrême droite grec Laos s’opposant aux nouvelles mesures d’austérité demandées par les créanciers du pays, ont présenté vendredi leur démission au Premier ministre Lucas Papademos, a indiqué l’Agence de presse grecque, Ana (semi-officielle).
Ces démissions sont intervenues deux heures après que le chef du parti d’extrême droite Georges Karatzaféris eut indiqué qu’il n’allait pas voter le nouveau plan de rigueur imposé en échange d’un prêt international de 130 milliards d’euros.
Tout ministre qui s’oppose aux mesures sera remplacé, avait prévenu peu avant une source gouvernementale.
http://www.romandie.com/news/n/_ALERTE___Grece_trois_ministres_d_extreme_droite_demissionnent_du_gouvernement100220121602.asp
« Tout ministre qui s’oppose aux mesures sera remplacé, avait prévenu peu avant une source gouvernementale. »
Et que tout citoyen Grec sache bien qu’il y a, de l’autre côté de la frontière et du Bosphore, des gens qui sont prêts à les remplacer et à travailler pour un salaire raisonnable. En plus, ils connnaissent déjà les lieux.
Plus le froid augmente plus je me protège.
Plus le risque augmente , plus j’augmente mes taux.
Plus le risque est grand moins je fais confiance.
Si la réalité m’est cachée je n’ai pas confiance.
Si je n’ai pas confiance je ne prête rien.
Si je ne prête rien l’homme meurt et son organisation avec lui.
C’est simple tout est simple.
C’est pourquoi la machine à détruire est enclenchée irréversiblement et que le monde va fermer sa porte.
Mouarf !
http://www.lemonde.fr/m/article/2012/02/10/les-banquiers-se-cachent-pour-pleurer_1641049_1575563.html
Les pauvres chéris sont déprimés, et il paraît qu’il faudrait les plaindre…
Et pendant ce temps, en Grèce c’est parti et bien parti. Outre les démissions des ministres fascistes et d’une ministre « socialiste » (les rats corrompus quittent le bateau), et Radio-France annonce que deux ministères sont occupés par la foule et que des policiers ont lancé des mandats d’amener (!) contre les dirigeants de l’Union européenne, de la BCE et du FMI (voir sur vos fils d’actualité, ça va trop vite pour qu’on puisse faire une recension des liens).
Le plus grave, c’est que des ministres socialistes, sous prétexte de sauver le pays, gouvernent avec des ministres fascistes. Sera-ce possible en France, bientôt ?
Bonsoir Armand.
Merci pour cette info jubilatoire. Ce ne sont pas seulement des mandats d’amener qu’il faut lancer, mais lâcher les chiens et les passer au goudron et à la plume.
Un 4ème ministre (du PASOK cette fois) quitte le gouvernement.
deputy foreign minister Mariliza Xenogiannakopoulou of the majority Socialist party
http://www.telegraph.co.uk/finance/debt-crisis-live/9073437/Debt-crisis-live.html
Mariliza Xenogiannakopoulou est le deuxième ministre socialiste qui démissionne.
Le secrétaire d’Etat grec au Travail, Iannis Koutsoukos, a annoncé jeudi 9 février sa démission pour protester contre les mesures « douloureuses arrachées » au gouvernement par les créanciers du pays, Union Européenne et FMI.
Les réformes convenues plus tôt dans la journée par les partis de la coalition gouvernementale « ne sont pas seulement difficiles mais douloureuses pour les travailleurs », écrit M. Koutsoukos dans un communiqué où il annonce sa décision.
« Nos créanciers ont imposé de manière éhontée des mesures qui mettent à bas les acquis et relations de travail, violant la constitution et l’acquis communautaire, cela confirme nos craintes sur les arrière-pensées du FMI qui choisit d’ignorer les retombées des mesures sur les finances publiques et la récession », ajoute-t-il.
Député du parti socialiste Pasok, majoritaire au sein de la coalition gouvernementale, le secrétaire d’Etat occupait son poste depuis juin 2011.
Solon d’Athènes disait au VII ème siècle (-552-559 -JC)-alors qu’une grave crise secouait le pays:
Au VIIe siècle av. J.-C., la Grèce sombre dans une terrible crise sociale. Les soulèvements armés de l’aristocratie sont devenus monnaie courante tandis qu’une tyrannie en chasse une autre. La population, qui vit en grande partie de l’agriculture, s’enfonce dans la misère. Les paysans sont obligés d’hypothéquer leurs terres pour obtenir des prêts, et s’ils ne parviennent pas à rembourser avec la prochaine récolte, il ne leur reste plus qu’à se mettre eux-mêmes en gage ! C’est ainsi que d’innombrables citoyens endettés sont réduits en esclavage, privés de tous droits, et parfois même vendus en terre étrangère. Parmi ceux qui refusent ce sort, bon nombre doivent s’exiler. Dans la mesure où la richesse se concentre entre les mains d’un groupe de plus en plus restreint, alors que la productivité de la population ne cesse de diminuer, le pays se retrouve bientôt criblé de dettes et la guerre civile gronde.
Extrait d’un poême de Solon d’Athènes:
‘…des citoyens insensés veulent détruire eux-mêmes cette cité superbe par leur amour insatiable de l’or : ceux qui la gouvernent entassant injustice sur injustice hâtent encore sa ruine. Leur immense avidité n’a aucune borne. Ils ignorent que le bonheur de la vie est dans la modération et la tranquillité ; ils ne songent qu’à amasser des richesses par des moyens honteux.
Ils ne respectent ni les propriétés sacrées ni le trésor public ; ils pillent tout ce qui se rencontre au mépris des saintes lois de la justice.
Mais cette justice éternelle, silencieuse aujourd’hui, conserve dans sa mémoire leurs coupables rapines ; elle connaît le passé, elle voit le présent, elle arrive à l’heure marquée, elle punit enfin tant d’infamies. C’est par ces raisons criminelles qu’Athènes tout entière se trouve affligée de cruelles souffrances, que nous sommes tombés dans un esclavage insupportable, que nous avons été environnés d’horribles séditions, qu’une guerre cruelle est venue nous dévorer et qu’au bonheur le plus doux ont succédé des maux affreux. Notre ville si puissante et si aimable a été tout à coup opprimée par des hommes féroces : le crime triomphe ; l’homme de bien est exposé à l’outrage ou à la mort. Voilà les malheurs qui sont venus fondre sur Athènes. Et défié plusieurs de nos citoyens, mis à d’indignes enchères, chargés de liens comme des criminels, sont entraînés ignominieusement dans des régions lointaines.
La calamité publique envahit toutes les maisons particulières ; ni les beaux portiques ni les portes d’airain ne sauraient l’empêcher : elle monte sur les toits les plus élevés et y découvre ceux qui s’y réfugient comme s’ils étaient dans leur lit. Que les Athéniens apprennent ainsi que l’injustice est toujours la ruine des empires. Avec la justice au contraire règne la modération : elle tempère la dureté, elle abaisse l’ambition, elle repousse l’injure et l’outrage ; elle détruit les semences naissantes de la discorde, elle rectifie les jugements, elle calme les cœurs aigris, elle met un frein à la sédition ; sous son gouvernement heureux la sagesse et l’intégrité règlent toutes les actions des hommes.
—–. J’avais donné par mes lois une égale puissance à tous les citoyens ; je n’avais rien ôté, rien ajouté à personne ; j’avais ordonné aux plus riches et aux plus puissants de ne rien faire contre les faibles, j’avais protégé les grands et les petits d’un double bouclier d’une force égale de chaque côté, sans donner plus aux uns qu’aux autres ; mes conseils furent méprisés : on en porte la peine aujourd’hui. »
(Traduit par Ernest Falconnet)
MERCI bea de ce rappel …Pour ceux qui ont oublié l’histoire, le bon sens et les valeurs…Je diffuse votre texte !
Très bon texte, effectivement, ça va recirculer !
La phrase sur la justice devrait être enseignée à l’école de la magistrature.
Peut-être l’est-elle, on peut être optimiste, parfois …
Désolée. Solon d’Athènes c’est 592-559 avant JC.
Les Anciens dont Solon disposaient d’une Connaissance (naissance d’En Haut) que les escrocs aux pouvoirs nous cachent.
Tout commence à Sumer et surtout l’économie ! Osiris (Egypte), personne divine comme vous et moi (mais d’une autre origine stellaire) commence par nous apprendre à compter !
Nous sommes esclaves parce que précisément cette minorité a TRAFIQUÉ sciemment et délibérément l’Histoire de l’Humanité que des Sages comme Solon au péril de leur vie, nous ont transmis plusieurs millénaires après Sumer.
Nous venons de quelques part. L’amnésie collective nous coûte chère ! Et, par un retournement de l’Histoire, la Grèce, le berceau de notre culture ouvre la Voie …
Je crois que c’est dans la saison 5 de Stargate SG-1: episode « Chroniques du Temps qui Vient ».
Deux tiers de décote pour le deuxième LTRO en France, Italie, Espagne, Autriche, Irlande, Portugal et Chypre … Ça veut dire que si les banques de ces pays tout fringants empruntent disons par exemple 500 milliards € le 28, elles pourront déposer en collatéral, mettre en pension à leur BCN jusqu’à 1500 milliards € de titres en valeur nominale… Soit, à disons 4 % d’intérêt mini, quelque chose comme 60 milliards annuels…
1500 milliards qui changent de pension, ça fait du ramdam, un p’tit peu quand même, ça commence à faire beaucoup de remue-ménage dans les bilans bancaires tout ça, 1000 milliards de décote d’un coup. Et les marchés ? Bof s’en foutent, pardi…
Et la BdF qu’est dans le coup… celle du pays de l’OCDE, hors Luxembourg, où la part de la finance dans le PIB était la plus importante en 2009, un tiers du Pib, devant la GB de peu et devant les US… la fRance quoi, le pays des anticapitalistes… On comprend que l’État sarkozien garantisse, regarantisse, reregarantisse le merdier… pour un tiers du Pib… va arriver un moment où les engagements hors-bilan de l’État français vis à vis de son système financier et de ses déposants va peser plus lourd que sa dette publique, chut…
Misère…
@vigneron
« Et la BdF qu’est dans le coup… celle du pays de l’OCDE, hors Luxembourg, où la part de la finance dans le PIB était la plus importante en 2009, un tiers du Pib, devant la GB de peu et devant les US… »
J’ai bien pigé votre raisonnement, mais êtes-vous sûr du ‘fait’ ci-dessus ?
Les chiffres de l’OCDE regroupent les activités financières et immobilières. Notre ami du tonneau a oublié de le préciser. Sur le poids strict de la finance, on se situe autour de 5% quand la Grande-Bretagne est à 9 par exemple.
Etude OCDE de 2009. J’arrive plus à mettre la main dessus. Juste le graphique. Je pense que le chiffre que l’OCDE compare au PIB, pour arriver à plus de 650 milliards, intègre le total des rémunérations du capital, plus le secteur immo-construction et pas seulement la VA du secteur financier stricto sensus qui est autour de 5 % du Pib contre 6 % en GB.
Mais bon évidemment si on écoute notre roitelet national qui nous raconte que la GB n’a plus d’industrie alors quelle est devant la fRance sur ce secteur et le seul pays du monde a lui offrir un solde commercial très significativement positif (9 milliards € en 2010)…
http://www.cafedelabourse.com/images/uploads/finance-pib-france.jpg.pagespeed.ce.Lw2QgvCvjZ.jpg
@Nicks et vigneron
Merci pour vos réponses
Même si vous n’êtes pas tout à fait d’accord sur ‘les chiffres’ et ce qu’on y met dedans (décidément un classique dans la finance !), grosso modo on peut dire que nous n’avons pas de ‘leçon’ à donner aux British…?
Mais alors, comment expliquer la place médiatique de la famous City dans nos gazettes ?
Image surfaite ?
Paco, ahhh les légendes françaises… Parait qu’on a gagné la guerre en 40 aussi…
On nous cause ad nauseam de la City et pourtant en 2007 on avait un tout minable total de 270 000 employés du secteur financier dans le Grand Paris pour un gigantesque 310 000 dans le Greater London (dont beaucoup de froggies, surtout dans les gros salaires), mais chut… la France c’est des paysans courageux, des ouvriers travailleurs et des industriels conquérants…
@Paco76
Tout de même, en poids dans le pib la finance est deux fois plus importante ou presque qu’en France et surtout les centres décisionnels sont à Wall Street et à Londres, dans le monde anglo-saxon. Ce qui est vrai en revanche, c’est qu’en France on spécule autant qu’ailleurs et l’immobilier est là pour le montrer. Il faut tout de même dire que si la conversion à la financiarisation est le fait de la social-démocratie en France et globalement en Europe (présidence Delors), dans notre pays, l’accession de la droite au pouvoir en 2002 a considérablement accéléré la normalisation anglo-saxonne de notre économie tout comme Shroeder a bazardé le modèle rhénan chez nos voisins germains.
Mais plus que les pratiques, pragmatiques, il faut se pencher sur les résistances idéologiques de fond et en faire des leviers. C’est bien ce qui distingue encore notre pays. Nulle part ailleurs le capitalisme n’est aussi contesté qu’ici et notre mythologie, dont beaucoup et le producteur de raisins de table le premier, ne comprennent pas l’importance politique, est le point d’appui pour un changement. Il se fera dans le cadre, qui est celui de notre humanité, avec ses instincts et ses capacités de socialisation, mais au moins est-il possible de démarrer un nouveau cycle. Les autres approches, dont celle des deux tauliers, me semblent totalement naïves et ignorantes de certaines réalités psycho-physiologiques. L’agressivité d’un vigneron est d’ailleurs là pour corroborer mes propos 🙂
C’est ça Nicks, rêve. Les chifres je sais que c’est pas le fort de ton prophète à nez rouge, mais quand même, j’tannonce un réveil difficile. Tu sais ce que c’est le déni de réalité en politique ? Pas une erreur, pas une faute, non, juste une monstruosité. Rajoute une bonne dose de délire nationaliste quasi messianique et accessoirement anti-rosheefs plus une grosse rasade d’idéologie croupissante jacobino-binouzoïde et cheeeze, pof, ça t’fera 4 € les photos conformes, front et oreilles bien dégagées, pour tes cartes trisocolores des PdG / FdG.
@Nicks, @vigneron
Ne nous fâchons pas !
Encore une fois, merci pour vos réponses, mine de rien, ça me permet ‘d’avancer’ dans mes idées ou mes petites connaissances…C’est aussi le but de ce blog, non ?!
Je ne pense pas que ‘vigneron’ soit vraiment agressif, c’est une forme d’humour, pas désagréable d’ailleurs, chacun son style !
Quant au choix du ‘cadre’ ou ‘hors cadre’, je ne sais pas, mais le deuxième semble nouveau comme base de réflexion…C’est peut-être pour ça qu’il attire ou qu’il inquiète !?
Et qui sait, au final, par ‘ricochet’, ça fera peut-être changer le système en profondeur, même si c’est encore ‘dans le cadre’ ?…Je ne sais pas si je suis très clair là ?!
Bref, demain, vacaciones… Kenavo.
@Vigneron
J’aime beaucoup quand vous arrivez à court d’arguments et que vos tombez dans vos recadrages autoritaires. La réalité des rapports sociaux et du rôle de la politique qui va avec vous met en rogne. Je sais, pas facile de se confronter à la réalité de notre espèce.
Les chiffres je les ai donné. Ne vous en déplaise, l’activité financière pèse deux fois plus en Grande-Bretagne que chez nous. Mais en l’occurrence, ce n’est pas tant ce poids économique que la force de l’idéologie qui est importante, la force de l’inconscient social. C’est pour cela que je veux bien parier une caisse de bon vin que le changement ne viendra pas des Etats-Unis ou du Royaume-Uni. Il n’y aura pas non plus de changement de cadre avec de braves gens qui apprennent d’un coup le respect et la responsabilité. En revanche, il peut y avoir sur un élan, un changement de structures qui permettra une amélioration sur quelques dizaines d’années, ce qui me suffit amplement.
Vos délires individualistes, car il s’agit bien de cela, nous mène tranquillement vers la dictature et la guerre. Je n’ai pas spécialement envie d’en passer par là juste pour faire plaisir à des gens qui finalement n’ont pas la moindre capacité à se représenter le bien commun.
@Paco76
Rassurez vous l’agressivité ne me gêne pas et je ne suis pas dupe du maquillage des propos de vigneron. J’aime simplement souligner certaines contradictions…
Vi vi t’as raison p’tit lumignon du Front, la France est la dernière colonne de l’anticapitalisme et Jean-Lumière est un phare pour l’Humanité. Vais en causer à Arnault, Bétencourt, Pinault, Dassault, Mulliez, Bouigues, Bolloré, Mérieux, Servier, Pébereau, Bébéar, Ladreit de la Charrière et compagnie ainsi qu’à mon agent d’assurance.
@Vigneron
Bien entendu. Attendons que 100% des gens soient convaincus, et surtout d’eux-mêmes. Ca ne devrait pas tarder normalement. Vous n’avez pas tout compris décidément. Ou alors, la situation vous convient très bien, ce qui est votre droit.
En ce qui me concerne, je pense que, les études à l’appui montrant que la population française est la plus méfiante envers le capitalisme, de tous les pays développés (y a pas 100% non, ça c’est vrai), on peut s’appuyer là dessus pour provoquer une dynamique.
On peut aussi attendre que tout s’effondre, que nous soyons un ou deux milliards de moins sur Terre, voire totalement éradiqué en même temps que la planète. Laisser aller quoi, puisque tout le monde n’est pas d’accord. On ne va tout de même pas inciter les gens à devenir plus raisonnables. Il faut les changer complètement. L’émancipation ou rien ! Vive l’homme nouveau 2.0 ! Puisque vous parlez de lampions , vous en faites un beau…Je vous souhaite good Luc, tout de même !
Tu veux que je te dise le fond de ma pensée Nicks ? Je considère que Marx, aussi génial fût-il, mais surtout ses suiveurs plus ou moins fidèles, bien plus que d’avoir accéléré la chute de l’edifice monstrueux capitaliste, l’ont renforcé et ont surtout sterilisé, marginalisé, affaibli en tous cas et particulièrement en France à partir de la commune, les matrices critiques qui auraient pu conceptualiser, disséminer, inseminé une autre modernité que l’aporie de l’alternative infertile capitalisme / marxisme, où toi et ton Jean-Lumière sont restés confortablement bloqués.
@Vigneron
Vous devriez savoir que je ne suis pas marxiste intégriste sinon je serai moi aussi à chanter la sortie du cadre et la venue de l’homme nouveau. Je suis jacobin et je prends dans le marxisme ce qu’il a de lucide. Mais l’émancipation de l’humanité, j’ai beau essayer, je vois pas…Je pense simplement que sans structures pondératrices, c’est le règne de la violence du combat quotidien et de la survie qui prévaut. Ce n’est pas trop ma tasse de thé…
Bonsoir à tous
Merci Bea de nous avoir ramenés à Solon le Législateur!
Zero Hedge: un billet sur la possible manip du LIBOR – à vérifier par les experts ici présents.
Sur Business Insider: « La vengeance du Verrat » un phénomène inexplicable d’explosions de fosses à lisier de porc – Il serait possible qu’une souche de bactéries mutantes crée une écume de surface fixant le méthane et rendant le tout explosif….
Las d’être inhumainement exploités nos sangliers se révoltent comme ils peuvent,! Imitons les:
La Finance internationale nous emm…, Vengeons nous en faisant exploser leurs WC!
Cordialement et bon week end.
Récapitulons :
– jeudi 9 février 2012, un ministre socialiste démissionne : c’est le secrétaire d’Etat au Travail, Iannis Koutsoukos ;
– vendredi 10 février, un autre ministre socialiste démissionne : c’est la secrétaire d’Etat aux Affaires Européennes Mariliza Xenogiannakopoulou ;
– quatre ministres d’extrême-droite démissionnent : il s’agit du ministre des Transports Makis Voridis, du ministre adjoint de la Défense Georges Géorgiou, ainsi que deux secrétaires d’Etat, à l’Agriculture et à la Marine marchande, Astérios Rodoulis et Adonis Géorgiadis.
Mais c’est tout.
Les autres ministres ne démissionnent pas.
Surtout, les autres ministres socialistes ne démissionnent pas.
Par exemple, les ministres socialistes suivants ne démissionnent pas :
Vice-Premier ministre : Theódoros Pángalos PASOK
Vice-Premier ministre, Ministre des Finances : Evángelos Venizélos PASOK
Ministre des Réformes administratives et de l’Administration électronique : Dimítris Réppas PASOK
Ministre du Développement, de la Compétitivité et de la Marine marchande : Michális Chrysochoïdis PASOK
Ministre de l’Environnement, de l’Énergie et du Changement climatique : Giórgos Papakonstantínou PASOK
Ministre de l’Éducation, de la Formation continue et des Cultes : Ánna Diamantopoúlou PASOK
Ministre de l’Emploi et de la Protection sociale : Giórgos Koutroumánis PASOK
Ministre de la Santé et de la Solidarité sociale : Andréas Lovérdos PASOK
Ministre du Développement rural et de l’Alimentation : Kóstas Skandalídis PASOK
Ministre de la Justice, de la Transparence et des Droits de l’Homme : Miltiádis Papaioánnou PASOK
Ministre de la Protection du citoyen : Chrístos Papoutsís PASOK
Ministre de la Culture et du Tourisme : Pávlos Geroulános PASOK
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gouvernement_Papad%C3%ADmos
Et ça veut dire que l’extrême-droite va faire campagne sur cette absence de démission des socialistes grecs.
Le thème de la campagne de l’extrême-droite grecque va être :
« Regardez le parti de droite Nouvelle Démocratie. Regardez le Parti Socialiste PASOK. Ces deux partis politiques ont accepté le diktat de l’Allemagne. Ces deux partis politiques ont vendu la Grèce à l’Allemagne. Ces deux partis politiques, c’est bonnet blanc et blanc bonnet. »
En clair : l’extrême-droite grecque va se présenter comme le seul et unique parti politique qui résiste à l’ultimatum de l’Allemagne.
L’extrême-droite grecque risque arriver en tête des élections législatives d’avril 2012.
@ ARMAND
« des policiers ont lancé des mandats d’amener (!) contre les dirigeants de l’Union européenne, de la BCE et du FMI »
Bonsoir .Est ce possible ,possible
– Serait-ce possible alors…y’a quelqu’un qui m »a dit
Bon papier.
L’effritement se poursuit…
pourquoi 500 millions d’Européens ne peuvent pas aider 11 millions de Grecs ?
Je posais la même question l’autre jour je ne sais plus où :
La dette (initiale) de la Grèce était en gros de 300 milliards d’euros, soit moins de 2% du PIB de l’UE. En bref, que dalle.
Et …
Parce que la solidarité existe dans un cadre amical, dans un cadre familial, dans un cadre communal, dans un cadre départemental, dans un cadre régional, dans un cadre national.
Mais en revanche, la solidarité n’existe pas dans un cadre supranational.
Par exemple :
1- Depuis le début de la crise grecque, les pays européens riches auraient dû donner des dizaines de milliards d’euros à la Grèce.
Or les pays européens riches n’ont pas voulu donner des dizaines de milliards d’euros à la Grèce.
En revanche, chaque pays européen riche accepte de sauver ses propres banques privées de la faillite : là oui, la solidarité existe, car chaque pays européen riche accepte de payer pour sauver ses propres banques privées.
2- Deuxième exemple : les pays européens riches auraient dû donner plus d’argent au budget de l’Union Européenne pour la période 2014-2020.
Or les pays européens riches ont refusé de donner un seul euro supplémentaire au budget de l’Union Européenne pour la période 2014-2020.
3- Troisième exemple : les pays européens riches auraient dû accepter de payer des taux d’intérêt plus élevés en créant des euro-obligations.
Or les pays européens riches ont refusé de payer des taux d’intérêt plus élevés : les pays européens riches ont refusé la création des euro-obligations.
4- Quatrième exemple : les pays européens riches auraient dû accepter de créer une union de transfert dans la zone euro.
Or les pays européens riches ont refusé de transformer la zone euro en une union de transfert, avec des dons d’argent partant des Etats du Nord en direction des Etats européens périphériques.
Conclusion : la solidarité supranationale, ça n’existe pas.
Parce que la solidarité existe dans un cadre amical, dans un cadre familial, dans un cadre communal, dans un cadre départemental, dans un cadre régional, dans un cadre national.
Faites-moi rire.
Oui Octobre, ça date pas d’hier l’opposition entre les iinstitutions irréconciliables des familles, des clans et de la Cité, l’État ou le Royaume. Entre le « bon père de famille » (le bourgeois moderne) et le citoyen quoi.
Socrate déjà ne pouvait éviter la question, épineuse et donc éminemment politique, pour la République, ni plus tard les évangiles pour le « royaume » dont parle le taulier du blog (de plus en plus souvent je trouve…).
Une explication au blocage grec, source le Figaro ( oui, je sais …), mais cela m’a semblé intéressant, le coup des « riches familles grecques ».
….. »le programme volontaire de restructuration de la dette grecque par les banques (PSI) ne se fera pas sur une base volontaire, contrairement à ce que souhaitent les chefs d’état de la zone euro. UBS s’attend à ce que les banques qui négocient toujours avec Athènes se fassent finalement forcer la main, en acceptant une restructuration largement supérieure à 50%, ce qui déclenchera les CDS (contrats d’assurance contre les risques de défaut).
De fait, la situation est bloquée depuis le début par ces négociations avec les banques. L’une des raisons, expliquent des observateurs à Athènes, c’est que les riches familles grecques étant largement propriétaires de banques nationales, elles souhaitent absolument que les CDS soient exercés, pour que les banques ne voient pas leur valeur s’effondrer avec les pertes liées à la restructuration de la dette souveraine. Ce seraient d’ailleurs ces riches familles qui auraient forcé Papandreou à faire machine arrière au lendemain de l’accord européen de fin octobre 2011, précipitant sa chute..
source: http://blog.lefigaro.fr/economie/2012/01/en-silence-la-situation-economique-saggrave-en-grece.html
car sa ne réssoudera pas le souçi .
Par un froid matin de janvier, un homme assis à une station de métro de Washington DC a commencé à jouer du violon. Il a joué six morceaux de Bach pendant environ 45 minutes. Pendant ce temps, comme c’était l’heure de pointe, il a été calculé que des milliers de personnes sont passées par la gare, la plupart d’entre elles en route vers leur travail.
Trois minutes se sont écoulées et un homme d’âge moyen a remarqué qu’un musicien jouait. Il a ralenti son rythme, a arrêté pendant quelques secondes, puis se précipita pour respecter son horaire.
Une minute plus tard, le violoniste a reçu son premier dollar : une femme jeta de l’argent dans l’étui de son violon et, sans s’arrêter, a continué son chemin.
Quelques minutes plus tard, quelqu’un s’adossa au mur pour l’écouter, mais l’homme a regardé sa montre et a repris sa marche. Il est clair qu’il était en retard au travail.
Celui qui a apporté le plus d’attention à la prestation musicale fut un petit garçon de 3 ans. Sa mère l’a tiré vers elle, mais le garçon s’est arrêté pour regarder le violoniste.
Enfin, la mère a tiré plus fort et l’enfant a continué à marcher en tournant la tête tout le temps. Cette action a été répétée par plusieurs autres enfants. Tous les parents, sans exception, les forcèrent à aller de l’avant.
Durant les 45 minutes que le musicien a jouées, seulement 6 personnes se sont arrêtées et sont restées à l’écouter pendant un certain temps. Environ 20 lui ont donné l’argent, mais ont continué à marcher à leur rythme. Il a recueilli 32 $. Quand il finit de jouer et que le silence se fit, personne ne le remarqua. Personne n’applaudit, ni n’exprima quelque reconnaissance que ce soit.
Personne ne savait cela, mais le violoniste était Joshua Bell, l’un des meilleurs musiciens au monde. Il a joué l’un des morceaux les plus difficiles jamais écrits, avec un violon une valeur de 3,5 millions de dollars.
Deux jours avant sa prestation dans le métro, Joshua Bell joua à guichets fermés dans un théâtre de Boston où un siège coûtait en moyenne 100 $.
C’est une histoire vraie. Joshua Bell joua effectivement incognito dans la station de métro
Cet événement a été organisé par le Washington Post dans le cadre d’une expérience sur la perception, les goûts et les priorités des gens. L’énoncé était: dans un environnement commun à une heure inappropriée sommes-nous en mesure de percevoir la beauté?
Nous arrêtons-nous pour l’apprécier? Savons-nous reconnaître le talent dans un contexte inattendu?
L’une des conclusions possibles de cette expérience pourrait être: si nous n’avons pas un moment pour nous arrêter et écouter un des meilleurs musiciens au monde jouant la meilleure musique jamais écrite, combien d’autres choses manquons-nous ?
provenance facebook
‘tain viens de rencontrer Totoïevski !
Et alors ?
– КраÑота ÑпаÑÑ‘Ñ‚ мир.
– ???
– Idiot.
(Ducon comprend pas la langue russe et comprend rien à rien depuis le premier jour de sa naissance).
« l’un des meilleurs musiciens au monde. Il a joué l’un des morceaux les plus difficiles jamais écrits, avec un violon une valeur de 3,5 millions de dollars. »
STOP.
Minable, remboursez, scandaleux, chiqué !
Ha! ces journaleux, toujours aussi superficiel, toujours le mot pour tirer les larmes
mais la précision nada ! rien !
Car enfin, comment moi , émotionnel et sentimental, pourrais-je savoir si je dois m’émouvoir,
alors que ce journaleux de malheur ne cite pas son salaire.
Tout est là !
3.5 millions de dollars pour un morceau de bois,
posent le problème de la valeur. Non réalisée, à ce qu’il paraît.
La valeur, fondamental pour la science éco.
Mais le salaire, la paye, le flouz, le blé, ça vous pose son homme.
ça l’évalue.
On le saura pas, dommage.
Il semble qu’il a imité un célèbre joueur de violon sur les ruines
du mur de Berlin, ruines en train de se faire.
Yvan Rogloff, je crois. Un petit homme politique y était allé, juste
pour voir le violon, paraît que c’était rare et que le peuple
ne devait pas l’ignorer…
C’est drôle comme quelques mots en trop, ( et un anglicisme passé dans le français
littéraire) suffisent à détruire une compassion naissante.
Les USA, avec le problème jamais évoqué du pognon dans l’intelligence
dans le coeur et dans l’âme ne sont pas prêts à changer…
Chez eux, la valeur est incrustée dans la valeur.
45 $ de l’heure en fraiche à jouer du crincrin dans une station de métro, j’en tire deux conclusions :
– Mieux vaut jouer du violon dans le métro qu’y balayer les couloirs.
– Les ricains sont pressés et charitables aux heures de pointe dans une station de métro de Washington DC.
Et une première morale : les petits enfants ricains sont peut-être plus mélomanes ou plus curieux et en tous cas moins pressés que les « grands enfants » ricains.
Une deuxième morale : le Washington Post est moins intéressant qu’à l’époque du Watergate.
Un espoir : qu’ils nous refassent le truc avec un Warren Buffet, loqueteux et nez rouge, à l’accordéon diatonique…
Une confirmation : Liervol n’a plus rien à dire.
(:-))
Sacré Vigneron!
@ Liervol: morale de cette histoire: j’espère que les mioches qui tiraient sur la main parentale pour essayer de ralentir le pas et en entendre un peu plus se sont pris de bonnes taloches, assorties d’un « tu vois, si tu ne travailles pas bien à l’école, tu finiras mendiant….’
tout à fait hors sujet, mais c’est le week end: le « fameux » ou fumeux référendum Sarkozien sur les chômeurs: j’ai appris je ne sais plus où, qu’une brave mère de famille demandeuse d’emploi à 53 ans….avait reçu une offre comme danseuse « exotique » dans un cabaret de nuit…est ce une offre « raisonnable » dont le refus entraîne une radiation immédiate ? devra t-elle suivre une formation obligatoire d’effeuilleuse ? mais que dit l’UMP pourtant d’habitude si prompte à la riposte ?
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/02/10/20002-20120210ARTFIG00673-la-grece-se-revolte-contre-le-plan-d-austerite.php
Papademos ce soir en clown triste : « application de l’Austérité réclamée par les commanditaires ou le chaos« (ndr)
« Demandons-nous ce que signifierait pour le pays la perte de son système bancaire, et de ne plus pouvoir importer des matières premières, des produits pharmaceutiques, du carburant, des denrées alimentaires de base et des technologies » Filippos Sachinidis, vice-ministre des Finances.
Malfaisants personnages!
Vous mettre au service de votre pays quelque puisse être la situation à venir : y avez vous seulement pensé?
C’est bien pour cela que les grecs, en réalité, tiennent la Troïka par les roustons. Quelle justification politique pourrait tenir trois minutes devant une famine en Grèce? Qui en Europe pour avoir encore envie un instant de vivre sous les bienveillants auspices de telles institutions? Le hold-up n’est possible que parce que ses mécanismes sont difficiles à discerner pour la plupart (pour ses conséquences, c’est devenu impossible). Lorsqu’ils sont rendus manifestes à un tel degré, le rejet est immédiat (hormis chez les Jducaciens, que nous laisserons cultiver leur patriarcal jardin dans l’îlot de leur choix). Hardi les grecs!
« quelle que puisse être » oups!
Je ne sais pas comment vous parvenez à insérer des images de temps en temps sur ce blog. Sûrement un modérateur qui a le bras long.
Alors voici un dessin que je vous laisse découvrir.
Pas mal du tout. Je l’ai intégré directement dans votre message.
Merci pour Luiz Perez Ortiz, le peintre et auteur.
Comme beaucoup d’artistes, je pense qu’il ne sait même pas qu’il touche juste dans le coeur de beaucoup d’entre nous.
Dimanche 12 février 2012 :
Kastelórizo ou Megísti est une île de Grèce, baignée par la mer Méditerranée orientale et située à moins de cinq kilomètres de la côte Sud de la Turquie, environ 110 kilomètres à l’est de Rhodes.
Le 23 avril 2010, Georges Papandréou s’y rend, pour nous annoncer par un très mauvais direct télévisé et en moins de six minutes que « la Grèce accepte le Mécanisme de soutien économique, institué par le Fond Monétaire International, l’Union Européenne et la Banque Centrale Européenne (…) Les marchés ne nous laissent pas le temps (…) Mais les partenaires de la Grèce nous offrent cette possibilité, afin de conduire notre navire dans les eaux d’un port alors protégé, pour pouvoir ainsi le réparer, utilisant des pièces solides et fiables (…) ».
Notre dernière île si loin au large a été depuis surnommée par les journalistes, «île du Mémorandum ». Mais plus maintenant, et de manière officielle.
Car son maire, Pavlos Panigiris, vient de proclamer « le retour à la drachme et ainsi à l’indépendance » de son île : « Nous reviendrons à la drachme, car sous l’euro notre patrie n’est plus souveraine. Pour rester libres et Grecs, il faut partir (…) Nous ne voulons plus les voir ici [ces politiciens], plus jamais » (journal des Municipalités – aftodioikisi.gr).
http://greekcrisisnow.blogspot.com/2012/02/article-120.html
Bravo ils n’ont en effet pas besoin des autres , ils ont du poisson des légumes de l’huile , des vélos , des cochons , des touristes , que les politiques paient les dettes.
Bonsoir
Kastellorizo fut le plus grand port de méditerranée ,en termes de tonnage en transit , pendant la guerre de 14 en raison de la taille de sa rade et de l’excellence de son abri. Puis retomba dans l’oubli comme les villes fantômes des westerns abandonnées quand il n’y a plus rien ! Ce village de pêcheurs devenu ville qui compta près de 15000 hbts redevint village de pauvres pêcheurs. Quand j’y faisais régulièrement escale dans les années 80, il n’y avait que quelques familles entièrement subventionnées dans cet amas de ruines! Il faut savoir que c’est un caillou aride, sans eau , quasi sans ressources même vivrières! TOUT était importé du Péloponèse par cargo ( + de 1000km) – -y compris l’eau! Alors que TOUT le nécessaire se trouve en abondance en Turquie, à 5km et bon marché qui plus est! Mais pas question d’acheter aux Turcs! il faut maintenir la souveraineté grecque sur un caillou chauve à n’importe quel prix!
C’est animé en été par les yachts en escale puis retombe en léthargie en hiver: loin des clichés de mer bleue d’ouzo etc…. ce coin est assez froid en hiver avec de la neige sur les montagnes proches de la Turquie et de sacrés coups de vent qui rendent la navigation dangereuse!
Combien d’entreprises auraient pu être créées avec tout cet argent dépensé par vanité pendant des décennies!
Cordialement
Edward Spannaus : « Ce ne sont pas les États qui sont en faillites, mais le système bancaire international, le système monétaire international et tout le monde de la Finance internationale parce qu’ils ont été détruits par spéculation et par le collapse de la production réelle »…
… »les plans de sauvetages ne sont pas pour sauver les pays, ils ne sont pas non plus pour sauver les peuples mais ils sont pour sauver les banques. Donc s’ils continuent sur cette voie, ces pays et leurs peuples seront détruits »….
… »La seule issue pour ces pays est d’abandonner l’Euro et de retourner à leur monnaies d’antan et d’adopter un système de crédit à deux vitesses pour le crédit productif pour la production réelle et le retour au Glass Steagall standard « …
Eurozone states must go back to national currencies: analyst
Que de commentaires pertinents sur le cas grec sans qu’aucun de vous n’ayez vécu en Grèce ! Mais c’est le propre des blogs, donner son avis sur tout en reprenant des infos picorées parci par là sur le net. A de rares exceptions près, je n’y lis que des « copier coller », parfois très fouillés, de différentes tendances politique avec en point de mire que ça pète une fois pour toute et qu’on en finisse avec ceux qui nous exploitent ! Il n’y aucune chance que celà arrive, pour deux raisons: c’est une chose de se révolter devant son ordinateur s’en est une autre de descendre dans la rue tous les jours et de participer à une vraie révolution. Vous avez aucune idée de ce que c’est. Internet peut rassembler, organiser le mécontentement c’est vrai, mais, excusez mon vocab, internet « ramollit les bonbons ». Vous n’êtes que des révolutionaires virtuels.
La deuxième raison est que même si par miracle quelques marionnettes venaient à perdre leur tête, ceux qui tirent les ficelles (on ne connait même pas leur nom) les remplaceraient par de nouvelles…que vous allez voter.
Moralité: n’attendez de personne une vie meilleure, vous et vous seul pouvez améliorer votre sort.
J’ai vécu et travaillé six années en Grèce, au Nord, au Sud, sur une dixaine d’îles. Je connais relativement bien les grecs. Ils ont un coeur en or et sont d’une générosité exceptionnelle, c’est une vraie réalité, mais le paradoxe est qu’il ne faut jamais faire d’affaires avec eux. Ce sont les gens les plus fourbes qu’il m’ait été donné de travailler. Ils le disent eux même, c’est Le sport national ! Ils trichent à tous les niveaux et s’en amusent. Un jour j’envoyai en taxi mon fils de 10 ans chez un ami, je lui donnai 10 fois plus de drachmes que la course en vallait, le chauffeur a tout pris…a un enfant de dix ans. Je vous ferais grâce d’autres exemples aussi révoltants.
J’ai travaillé dans une quinzaine de pays sur les cinq continents, ils ont la médaille d’or de la malhonneteté, la preuve ? même vous qui n’en connaissez aucun, serrez plumés de 500 euros.
Vraiment trop forts ces grecs !