Ce texte est un « article presslib’ » (*) En version anglaise, due à Frankly : It Is Time to Restructure Capitalism et sur mon blog en anglais.
Y a-t-il rien de plus affligeant que le spectacle des remèdes à la petite semaine mis en place ces jours-ci pour essayer de sauver le système capitaliste, sans se résoudre à mettre véritablement en place les moyens nécessaires ?
Voyez ce qui se passe en Grèce, où la Troïka (Union Européenne, Banque Centrale Européenne et Fonds Monétaire International) s’efforce d’imposer au gouvernement grec des mesures que chacun sait inapplicables. Et pour arriver encore à quoi en cas d’accord ? À une réduction de la dette souveraine du pays à 120 % de son PIB à l’horizon… 2020 !
(illustration par Sébastien Marcy)
Arriverait-on même à définir dans les jours qui viennent une formule de défaut partiel de la dette souveraine grecque qui soit supportable par le peuple grec, que le Portugal et l’Irlande s’engouffreraient dans la brèche et réclameraient aussitôt les mêmes avantages pour eux-mêmes, effort que la zone euro est bien incapable d’absorber, elle qui répète inlassablement que la solution visée en Grèce devra en tout cas demeurer une exception. Et comme nul ne l’ignore, la Grèce à elle seule déjà est « systémique », capable d’entraîner la zone euro dans son ensemble dans sa chute (ce n’était pas le cas à la première alerte au début de l’année 2010… mais à force de tergiverser !).
Le 2 août dernier, les États-Unis, ont rehaussé le plafond de leur dette souveraine au niveau de 14,3 milliers de milliards de dollars. Il n’est pas nécessaire de préciser que des billets d’un dollar empilés pour ce montant représentent X fois la distance de la Terre à la Lune pour savoir que le trou ne se comblera jamais de lui-même, quelle que soit l’embellie dans la situation économique du pays.
La quadrature de la « rilance », la relance combinée à la rigueur, n’est qu’un problème insoluble parmi les dizaines d’autres qui se posent aujourd’hui au sein du système capitaliste.
Quand, le 25 septembre 2008, dans son discours de Toulon, M. Sarkozy attire l’attention sur la nécessité de refonder le capitalisme, il est dommage que les moyens n’aient pas été aussitôt réunis pour s’atteler à cette tâche indispensable. Parce qu’il s’agit bien sûr d’un projet très ambitieux et il est léger d’en abandonner la réalisation, comme ce fut le cas, à l’initiative individuelle. Un conseil de personnalités – et pour bien faire, internationales – aurait dû être réuni aussitôt, et des moyens adéquats mis à sa disposition pour définir les mesures qui s’imposent.
Plus de trois ans se sont écoulés depuis le discours de Toulon et, à part les protestations un peu désordonnées des « indignés » en différents endroits de la planète, les initiatives individuelles de refondation du capitalisme n’ont pas répondu aux attentes. Un temps précieux a ainsi été perdu, mais il n’est pas trop tard, d’autant que les problèmes qui se posent ont partout gagné en gravité et se sont, du fait même, clarifiés.
Réclamons de nos dirigeants qu’un débat sur la refondation du capitalisme soit immédiatement lancé, que les autorités incontestées sur les questions financières, économiques et morales y soient conviées (plutôt que des « experts » économiques et financiers dont le parcours est aujourd’hui jonché d’une accumulation d’échecs navrants), et que leur soit confiée la tâche d’en déterminer les étapes (portant sur le niveau structurel et institutionnel bien entendu, plutôt que sur celui des tactiques à court terme ne visant qu’à gagner du temps face à un écroulement devenu inéluctable). Confions à ces personnalités la tâche de proposer les moyens de refonder le capitalisme et, devraient-elles conclure que la tâche est irréalisable, celle de décrire pour nous le système qui devrait venir à la place.
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P.S. Réflexion qui m’est venue à la lecture de vos premiers commentaires (8/2 12:30) :
Sujet à traiter par un « comité », une « commission », le nom importe peu :
Le système capitaliste peut-il être refondé ?
– Si oui, comment ?
– Si non, par quoi le remplacer ?
Une position majoritaire et une position minoritaire se dégageront. Chaque camp aura alors – comme à la Cour Suprême aux États-Unis – à justifier sa position. Et les noms seront communiqués de ceux qui considèrent que Oui, le système capitaliste peut être refondé – et expliqueront comment, et de ceux qui considèrent que Non, et diront ce qu’il faudrait mettre à la place.
Si cela vous semble une bonne initiative, il faut trouver des sponsors. Certains d’entre vous en connaissent sûrement : contactez-les et tenez-nous au courant.
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction numérique en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
569 réponses à “« REFONDER LE CAPITALISME » : LE MOMENT EST VENU !”
Jorion, président du CIRC! (Conseil International de Refondation du Capitalisme)
Des noms! Des noms! Des noms!
C’est un projet pour vous ou je me trompe?
Vous avez très certainement une liste de noms de telles autorités à proposer pour ce CIRC. Et pourquoi pas en prendre l’initiative, parce que nos dirigeants sont très occupés à tenter désespérément de continuer à conduire cette barque capitaliste avec les outils disponibles? Vous trouverez bien un organisme international pour accueillir un tel projet?
Voyez ma réponse ici.
Je propose:
Olivier Berruyer pour les stats,
Jean Zin pour massacrer les utopies nocives,
Incognitototo pour l’entreprise et la fiscalité,
Gerard Endenburg pour l’organisation.
J’ai oublié les questions de Feedback pourtant si importantes pour sortir des délires idéologiques. Pour cette fonction, je pense à Esther Duflo.
Et puis, il reste encore à consolider une fonction de critique + humour acide qui ne concède rien, genre les vieux du Muppet Show. Vigneron me semble tout indiqué.
Bof mon pauvre Martin… Puisque dans l’avalanche de désapprobations, de vindictes populistes, de railleries et de quasi posts-horions qui ont accueilli le billet de Jorion je n’ai pas repéré encore le mépris gôôllien j’évacue le problème moi même, ce s’ra fait… pour une fois qi’je cite le Grand Charlot…
1963 la citation… ça fait depuis… ben 1938 qu’il savait ce que voulait la fRance dis donc ! Cinq ans après il tombait sur un gros lézard, l’extralucide étoilé et c’est un autre expert extralucide étoilé, Massu, qu’a du lui rafraîchir la mémoire… 🙂
vigneron
Quand jorion se contente de faire du commentaire d’actualité ou de la science, d’aucuns disent qu’il ne prend pas parti, qu’il devrait faire de la politique, fonder un parti.
Puis maintenant que Jorion prend le parti de la politique du savoir et des connaissances, on lui reproche de ne pas être démocrate. Curieuse conception de la démocratie que celle où il n’y a plus d’autre vérité que celle de la vox populi. Tiens, pour le coup, j’ai presque envie d’être rocardien avec toi 😉
Un scoop : vigneron se prend pour le grand Charles.
bah vous deux ça s’arrange pas on dirait.
Faudra que je vous réunisse un jour autour d’un verre, on boira à la santé du blog et à la sortie du cadre. 😉
Lors d’une révolution, douce ou plus abrupte, on est bien obligé à un moment de composer avec ceux qu’on ne peut pas encadrer 😉
Pierre-Yves, je crois surtout que Jorion ferait mieux de fermer la boutique, le blog je veux dire. C’est pire qu’affligeant le résultat de ce billet dans les commentaires, c’est édifiant. Il perd son temps ici. Qu’il se trouve vite un revenu de remplacement et basta. Moi franchement je n’en attends plus rien depuis longtemps. Tout ce qui pouvait sortir de positif de ce lieu en a été pressuré depuis longtemps et les rebêchages du pressoir Vaslin-Blog Jorion n’extraient plus, au mieux, que jus de pépins, au pire bourbes infâmes de politicailleurs de bas miveau. L’encéphalogramme du cerveau collectif est plat depuis perpète, tu le sais comme moi, ça vire au grotesque. Temps perdu, ite missa est. Amen.
« Curieuse conception de la démocratie que celle où il n’y a plus d’autre vérité que celle de la vox populi. »
Celle-là, je l’encadre. Le parti du savoir et des connaissances frappe déjà très fort.
Et puis, qu’est-ce que la vérité a à voir là-dedans? On se le demande. Ou plutôt non, le parti va sans doute nous apporter « la politique scientifique ».
à Pierre-Yves D.
Comme nous avons déjà bu ensemble un ou deux verres, tu sais bien que ce que tu proposes n’aucun sens, à part tenter de réunir le séparé.
Par contre, je pense que la réponse que te fait vigneron est très instructive : l’usure est réelle et l’impasse est totale.
La différence est que ceux qui peuvent s’accorder sur ces constatations ne le font pour les mêmes raisons.
Comme je te l’ai suggéré depuis un moment, c’est là une question essentielle.
.
Moi
Il y a malentendu.
En me citant vous omettez un mot essentiel, le mot « politique ».
Il s’agissait du « parti de la politique du savoir et des connaissances. » et non du « parti du savoir et des connaissances. »
C’est donc en tant que citoyen qu’il s’agit de faire valoir l’idée que ce qui compte c’est avant tout la conception que l’on se fait du cadre et à propos duquel donc on soumet à l’examen de tous certaines vérités en vue d’une délibération collective, ce n’est pas du tout en tant que dépositaire d’une vérité indiscutée et indiscutable qui devrait s’imposer de droit. Autrement dit c’est à chacun de refaire un bout du chemin qui conduit à l’énonciation de ces vérités. Pour viser le meilleur et l’universel dans la Cité encore faut-il au préalable s’approprier la pensée d’autrui, sinon il ne s »agit pas d’un débat, mais de multiples monologues. D’autre avant nous ont réfléchi aux problèmes qui nous préoccupent. D’autres encore le font aujourd’hui, instruisons-nous de leurs réflexions et de leurs expériences. Il existe sans doute quelques géniaux citoyens méconnus, mais en attendant qu’ils se révèlent il faut bien faire avec ce dont on dispose.
Vigneron,
Tant qu’il y aura des clients, comme toi, pourquoi Jorion fermerait-il boutique?
Comme toi, j’ai le sentiment qu’on arrive à un tournant du blog, ainsi que ce billet tourné vers l’action en témoigne.
Il devient probable qu’à minima, le système monétaire international devra être refondé, sans doute en suivant le plan de faux Bancor du FMI.
Marlowe à PYD : « Comme nous avons déjà bu ensemble un ou deux verres… »
Mon pauvre Nanard, pour un Debord, comme d’ailleurs pour tout homme normalement constitué et sachant vivre, « boire ensemble » ça commence, au minimum, à la deuxième bouteille et on compte pas les verres comme des % d’intérêts, patate ! Deux verres ensemble chez moi c’est comme qui dirait un hochement de tête ou un coup de menton de vingt mètres en guise de bonjour, moins qu’un vin d’honneur pour les voeux du maire, moins que de l’aimable sociabilité, té ! du « boire ensemble » de calice à vin de messe à St Nicolas du Chardonnet ! voilà c’que c’est tes deux verres. Sûr ! C’est pas du Dewaere…
Intriguant mais pertinent, le lien que donne Michel Martin, en voici un extrait qui me rappelle quelque chose. Comment ça pense du haut du promontoir de Big Brother ? Quelles idées glissent-elles dans les tuyaux des coulisses du monde mondialisé ?
« Objective. The reform ideas presented in this paper are not policy proposals but bring together for discussion relevant brands of thought by academics, informed observers and policy makers, against the background of an analysis of the functioning of the IMS » (p. 3)
@Pierre-Yves D.: Autant pour moi.
Il n’en reste pas moins que, pour un démocrate, l’expertise dans quelque domaine que ce soit ne donne aucun privilège en politique. Et il va de soi que pour un démocrate il n’y a pas d’autre vérité (politique) que celle de la vox populi. Pour un démocrate, la politique n’est pas affaire d’expertise ou de compétence.
On ne peut pas à la fois dire « je suis démocrate » et « les experts doivent décider ou les experts doivent proposer ou les experts savent mieux ce qu’il faut faire » (Je ne dis pas que c’est cela que Paul a voulu dire, je dis juste que c’est ainsi que beaucoup ont compris le sens de son article. Cette question est un autre débat)
Question de cohérence tout ça. Faut assumer ses positions politiques.
« On ne peut pas à la fois dire « je suis démocrate » et « les experts doivent décider ou les experts doivent proposer ou les experts savent mieux ce qu’il faut faire » (Je ne dis pas que c’est cela que Paul a voulu dire, je dis juste que c’est ainsi que beaucoup ont compris le sens de son article. Cette question est un autre débat). »
« Moi », cela fait des années que vous intervenez sur ce blog, s’il est admissible pour quelqu’un qui vient ici pour la première fois de se tromper entièrement sur le sens d’un de mes billets, de prendre à la lettre un de mes commentaires ironiques, de faire semblant de croire que je dis « experts », quand j’écris « autorités », après que j’ai inlassablement mis en question le statut des prétendus « experts », dans votre cas, la chose est inadmissible à moins que vous ne souffriez de la maladie d’Alzheimer.
« Moi », souffrez-vous de la maladie d’Alzheimer ?
En effet Pierre-Yves D. Delà à devenir rocardien…:-) mais en effet, certains parlent d’action collective, et puis, quand Paul Jorion propose une action concrete, là, plus personne…Je n’évoque pas tous ceux qui prônent une solution individuelle, je n’ai toujours pas compris l’intérêt de hanter ce blog, si ce n’est faire du prosélitisme pour satisfaire un narcissisme bien abimé. idem tous ceux qui sont incapables de reconnaitre les limites de leur savoir et de leur compréhension des choses. typiquement français: que des « moi je » souffrant d’un sérieux complexe d’infériorité pour ne pas accueillir la pensée de l’autre.
Mais je ne conseillerais pas à Paul Jorion de fermer le blog, au moins pour les articles publiés, toujours d’excellente qualité, et les commentaires de certains.
Ce que je ferais, modestement, c’est diffuser l’appel de Paul Jorion. On peut chacun d’entre nous interpeller certaines personnalités mentionnées sur leur blog, ou par courriel…
Rien à faire des grincheux si ils n’ont pas le courage d’utiliser leur cerveau et la paresse de penser.
Et pour finir, je réitérerai mes compliments ( ya longtemps la première fois) à Pierre-Yves D pour ses commentaires limpides, intelligents, pédagogues. Les termes du débat sont toujours posés et clarifiés. C’est un vrai plaisir de le lire et le relire.
@Paul: eh bien, s’il s’agissait d’ironie dans votre billet sur le comité de « sages » chargés de se pencher sur l’état du capitalisme et sur l’éventuel futur système à mettre en place, je ne puis que battre ma coulpe. Plutôt que sur l’Alzheimer, mettons cela sur le compte d’une méfiance quelque peu excessive envers la nature humaine, parfois très changeante, même et surtout chez les meilleurs.
Moi, bon dieu, c’est vrai qu’tes pas seulement grave, c’est grave tout court l’état où t’es. Tu t’rappelles ousqu’elle est la matche arrière ? J’ai comme un doute…
@vigneron: la marche arrière, je connais pas, mais la marche en bas, je connais bien. Et ce point de vue rend parfois effrayantes les ombres inoffensives. Parfois aussi ça évite de se faire bouffer par un piaf.
Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais plus les êtres se sentent pris à la gorge pieds et mains liés et moins ils ont le coeur à l’ouvrage, et plus le moment est venu je trouve de prévenir plus de braves gens au sujet des prochaines factures à payer dans la douleur.
Tu parles en réalité d’une civilisation de mes deux, je veux bien gratter tout le temps le sol pour des clopinettes, être plus mal payé partout, mais faut pas trop pousser le bouchon trop loin, ou envers la pauvre dame ne sachant plus guère comment faire pour joindre les deux bouts, mais qui donc a encore les moyens de tromper le monde ?
Selon leurs premières oeuvres, on devrait surtout rechercher à leur faire boire la même chose au niveau des factures, c’est-à-dire dans le même calice de l’amertume. Car les premiers du monde se disent bien tous la même chose entre-eux dans le premier confort matériel d’une vie.
Et dire que ce n’est peut-être que le début dans les premières convulsions sismiques je me dis alors : Eloignez-vous plutôt braves gens du grand édifice mondial, de notre bien folle civilisation commerciale, de peur que vous n’ayez davantage part à autre chose de plus alarmant pour l’espèce humaine. Vous croyez vraiment qu’à force ils inciteront les êtres à mieux vivre dans le lâcher prise, tu parles je préfèrerai bien plus être au bord de la plage, bien au chaud, à boire un petit sirop bien tranquillement comme eux.
Ah si seulement les premiers dirigeants du monde ne recherchaient pas tant à vouloir berner les êtres. C’est comme essayer de vouloir rendre le monde moins ceci ou cela. Pardonne leur mon Dieu car ils ne savent toujours pas ce qu’ils font aux êtres deux mille ans après, voire peut-être un peu plus en remontant dans le temps, pour ça que
les premiers oiseaux de l’histoire où d’ailleurs ne sont jamais bien reçus avec bon coeur et moins de jugement.
Parce que voyez-vous depuis le temps faut pas plus chercher à la faire résonner ( notre civilisation ) un peu comme une autre du même genre fallait voir la belle mère qui n’était pas mieux. Quand bien même j’en finirais dans une plus grande fosse commune on reprochera bien encore quelque chose au niveau des gènes.
Sinon tout va pas si mal que ça pour les plus meurtriers d’Abel sur toute la terre, n’est ce pas Dame Nature ?
A ecouter, très intéressant, sur la latéralisation du monde au détriment de la centralisation actuelle notamment au niveau énergétique
http://www.franceinter.fr/emission-3d-le-journal-la-troisieme-revolution-industrielle-de-jeremy-rifkin-et-les-anonymous-ou-l-e
Bonjour PAUL ,
Du contrat social ,il faut effectivement en redefinir les limites acceptables par tous .
Le capitalisme semble etre le moins mauvais des systèmes mais il faut des crises pour en réajuster les paramètres .
Nous sommes en régime socialiste car plus d’un euro sur deux qui circule dans l’économie est un euro d’argent publique .
Quand au discours de la méthode ,il passe par un non à l’OMC .
L’utopie de tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ,masqué par tout le monde y a intéret, n’est que supercherie idéaliste socialiste communiste capitaliste .
L’interet est de ce monde et le désintéressement a quitté ce monde .
j ai appris hier que mon nom voulait tout dire alors je ne me prive plus mais avec modération .
Les libertariens gestionnaires de portefeuille sont de sortie. « Régime socialiste communiste capitaliste » 😉
tu auras compris que tous sont dans le système et que chacun esaie de profiter de celui ci .
Entre un bobo et un libéral il n’y a qu’une femme de ménage entre deux….
Entre communiste ex socialiste ,il n ‘y a que le charisme qui compte .
Non ,je gère mais j ai du mal à digérer certaine chose …
Effectivement les neo capitalistes responsables de nos maux font de l entrisme , abandonnons le capitalisme , il n’est pas reformable !!
Utopie, utopie, oh vous savez… Entre celle qui garantit que l’enrichissement sans entrave de « l’élite supérieure obligatoire » sera partagé pour le bien de tous (ou « supercherie idéaliste libertarienne capitaliste » pour reprendre votre style) et celle que vous décrivez…
Oui je sais… « Deux grains de riz valent mieux qu’un ».
Déjà en 1854, ces pauvres libéraux étaient persécutés et objets de risée, leur paradis toujours remis aux calendes grecques :
« Hard times (Temps difficiles), publié en 1854, décrit l’extrême difficulté de la vie ouvrière dans une cité minière anglaise. Il se moque également de ce discours libéral qui veut que tout homme s’il n’est pas un fainéant peut se retrouver un patron riche et prospère. »
« « Dans cette salle enchantée les questions sociales les plus compliquées étaient mises en chiffres, exactement totalisées, et définitivement réglées – où l’eussent été si seulement ce résultat avait pu être porté à la connaissance des intéressés. Comme si un observatoire pouvait être construit sans fenêtres et comme si l’astronome pouvait, de l’intérieur, ordonner l’univers étoilé uniquement à l’aide de plumes, d’encre et de papier, ainsi M. Gradgrind, dans son observatoire – et il y en a beaucoup de semblables – n’avait pas besoin de jeter les yeux sur fourmillantes myriades d’êtres humains qui l’entouraient, mais pouvait régler toutes leurs destinées sur une ardoise et effacer toutes leurs larmes avec un sale petit bout d’éponge. »
http://alternatives-economiques.fr/blogs/chavagneux/2012/02/08/dickens-et-les-economistes/
Pour pouvoir refonder le capitalisme, il faut d’abord refonder la démocratie. La démocratie actuelle ne fonctionne plus parce qu’elle est corrompue.
A l’ère d’Internet, le système parlementaire actuel devrait être remplacé par un parlement virtuel avec un accès au débat et un droit de vote pour chaque citoyen . Techniquement cela ne poserait aucun problème.
Une fois ce système mis en place, un débat constructif sur le remplacement du capitalisme pourrait fonctionner .
je n’ai tellement plus confiance en ces politiques -bouffons que le vote informatique me semble encore un trop grand risque.
Je m’étonne que personne n’ait embrayé sur la conclusion tellement lucide de PIMONT :
Soyons clairs, le pari non dit est le sacrifice de 20 ou 30% de la population dans la longueur, et l’espérance est que, d’ici à la clôture des opérations, aucun peuple ne se lèvera bientôt pour s’opposer à cette vilenie.
Moi aussi je m’étonne, mais j’ai deux questions supplémentaires à poser : Qui est Pimont ? Qu’est-ce que sa phrase veut dire ?
🙂 🙂
Pimont a signé ci-dessus le post 29. J’espère qu’il explicitera ce qu’il entend par « sacrifice » et « opérations ». J’ai pensé immédiatement à ce qui s’est passé il y exactement 70 ans à Wannsee… Y a pas que le temps qui est glacial.
je comprends que nos chers financiers ont fait ce pari: qu’à la clôture des opérations, c-a-d quand 30 % des populations européennes seront sous le seuil de pauvreté, qu’elles n’auront plus la force de se rebeller, alors il restera les classes moyennes, trop heureuses d’avoir encore quelques miettes: la messe sera dite et les 1% pourront se gaver.
20%, 30% ? Soyons clairs.
Kim Jong-Il déclarait quand même en 1996 qu’il suffirait que 30% de la population nord-coréenne survive « pour reconstruire une société victorieuse.
Citation (re)trouvée ici : http://perspectivesgeopolitiques.wordpress.com/2010/02/01/la-coree-du-nord-un-etat-parasite/
La Corée du Nord crédite aussi en points godwin?
« Donc entre temps, chez nous tout peut se jouer … à la grecque. Dans un rapport récent de la Police, alors présumé connu de la presse, ses officiers se déclarent très inquiets car ils se disent incapables de contenir la foule, durant les émeutes à venir, soulevant même désormais, le manque de volontarisme de leurs subordonnes dans leur besogne. Les hauts gradés de la Police se disent persuades, que le temps des révoltes est proche. Ils notent avec désarroi qu’il n’y a plus «en face» un mouvement organisé, syndicaliste, ou alors politiquement connu et balisé (celui de la gauche communiste par exemple), ni même celui des indignés, comme durant l’été dernier. Donc il peut y avoir autre chose. Les policiers font également partie de la société. Ils ont des amis, des parents, alors ils savent sentir. Donc ils se disent très préoccupés des éventuelles réactions brusques de ces citoyens, ayant perdu, tout revenu, tout repère et tout espoir, finalement en moins de deux ans. Ces gens qui en 2010 encore, promenèrent leurs enfants au jardin botanique, s’occupaient de leurs courses et leurs loisirs, sans être, les habitués des manifestations, ni des grèves (www.diktionews.gr). Mardi soir à la télévision, lors du journal du soir (chaîne Ant1), le représentant syndicaliste des policiers, s’est dit également préoccupé par autre chose : «Si on touche encore une fois à nos salaires, [pour] nous enlever par exemple encore cent euros, alors pour nous c’est la guerre». »
+ « Mais il y a d’autres sujets de notre actualité qui ne se prêtent pas à l’ironie. Lundi dans la journée, Panagiotis Lafazanis, député SYRIZA (formation de gauche), un parlementaire très apprécié pour son sérieux, a déclaré au micro d’une radio locale, qu’au Nord du pays «des réservistes viennent d’être mobilisés pour former des unités de la Garde Nationale [appellation des formations par ce type de recrutement]. Ce qui étonne [souligne Panagiotis Lafazanis], est que ces hommes, reçoivent selon nos informations, à la fois des instructions sur la gestion des intempéries, ce qui est normal nous savons que cette région comme d’autres en Grèce, en subissent trop en ce moment, mais ils reçoivent aussi des instructions sur la gestion des foules et des manifestations qui peuvent dégénérer. Je souligne que des fusils viennent d’être distribués à ces réservistes, alors va-t-on utiliser ces citoyens contre d’autres citoyens ? De quoi ont-ils alors peur, nos gouvernants ?» »
+ « Les officiels du pays de Goethe se sont empressés de préciser que la «cagnotte grecque» était une idée de Nicolas Sarkozy, bien appréciée par Madame Merkel. Nous remercions donc Nicolas Sarkozy, lui demandant d’aller jusqu’au bout de son idée, nous envoyant pour bientôt Bernard Couchner et ses sacs de riz, plus l’Eurocorps afin de nous tenir calmes. »
http://greekcrisisnow.blogspot.com/2012/02/deluge-et-feu.html
Tiens ? Pourquoi les grecs ne brûlent que le drapeau allemand et pas aussi ceux européens, français…
Bon, j’vais être un brin provocateur, pour changer…
Le capitalisme est une représentation rationnelle des relations sociales, identique à celle du communisme, qui ne diffère en apparence que sur le mode d’appréhension de la richesse. Au final, les mieux lotis existent dans les deux cas.
Le rationalisme conduit l’homme à user de son intelligence pour mettre l’environnement à sa merci, pour se préserver et pour jouir de la vie, comme un tigre use de ses griffes.
Mais le moteur de l’intelligence étant donc l’instinct de survie, une recherche de domination de la nature et de son prochain est son corrollaire, et ainsi, inconsciemment, les puissants préservent leur existence au détriment des dominés. La course au progrès n’est qu’une illusion consensuelle.
Sortir de notre vie de primate: la religion, dont l’art est prophétique. Seul le rêve et sa culture nous différencient des bêtes 🙂
Le moment du rassemblement
Je rêve de voir Paul Jorion rejoindre cette campagne ainsi que mes chers collègues lecteurs, commentateurs, intervenants assidus du blog 😉
http://www.roosevelt2012.fr/
Tiens, tiens, Cynthia Fleury fait partie de ce collectif « Roosevelt 2012 » (2ème photo, à partir du haut)
Le capitalisme est un concept polémique comme le concept de civilisation, on n’arrive jamais à dire où cela commence précisément et où cela finit précisément, on n’arrive jamais à se mettre d’accord sur ce que c’est dans le fond. Tergiverser autour de ces concepts flous ne peut que nous engluer dans le confusion et nous diviser. Il vaut mieux parler concret si on veut que le discours soit reçu sans a priori et qu’il touche le plus grand nombre.
Ressources (le nerf éternel de la guerre), propriété, partage, échange, politique, économique, nation, guerre, empire, géopolitique …
« … Le capitalisme est un concept polémique comme le concept de civilisation, on n’arrive jamais à dire où cela commence précisément et où cela finit précisément »
Si, si, ne vous inquiétez pas, en fait c’est très clair. Un livre que je vous recommande à ce sujet : Le capitalisme à l’agonie (Fayard 2011).
Citation de Paul J.:
« Le système capitaliste peut-il être refondé ?
– Si oui, comment ?
– Si non, par quoi le remplacer ? »
Je vais y réfléchir et je reviens dire ce que j’en pense.
Papillon
Ben voilà Papillon. Comme quoi, ya pas comme les butineurs zéphémères zé plus ou moins chamarés pour nous extraire le substantifique nectar d’un champ de fleurs lexicales…
M’enfin !
Le système capitaliste peut-il être refondé ?
– Si oui, comment ?
Oui, il peut être reformé. Je rejoins un peu les paroles de Fidel Castro: pour réformer ce système capitaliste il faut une guerre de l’ampleur minimum de la seconde guerre mondiale. Il est vital d’avoir les accords de la Chine et de la Fédération de Russie. Cette guerre catastrophique pour la biodiversité ne doit pas se terminer par des bombes nucléaires sur les tronches des bourgeois réformateurs qui désirent se maintenir aux pouvoirs. Concernant les peuples, il faut gagner un maximum de temps sur tous les tableaux et ainsi jouer la carte du pourrissement de toutes situations afin de transformer les citoyens encore virulents en doux agneaux (fatalistes actifs, comme au japon) en s’appuyant sur la propagande. Il faut jouer la carte des « extrémistes=terroristes ». Augmenter et valoriser significativement les postes de policiers et militaires. Puis, partager les ressources énergétiques restantes entre pays vainqueurs. L’écologie, on s’en fout, ça commence à bien faire… Une nouvelle aristocratie gouvernant le monde se met en place avec des « héros de guerres ». Une petite redistribution des richesses est nécessaire afin de maintenir les peuples sortis victorieux dans un consensus mou.
Sinon, personnellement, je suis pour la grève générale mondiale et une distribution de coups de pieds aux culs. Et comme je crois en l’humanité et bien sûr en la biodiversité, je pense qu’après avoir détrôné le Bourgeois de tant de siècles de dominations barbares, l’Homme et plus particulièrement le Citoyen est capable de réinventer un autre cadre où démocratie, transparence, contrôle, partage et entraide ne sont pas de vains mots.
Papillon
Nous somme face à une alternative terrible (la troisième possibilité étant de continuer à attendre des événements « inimaginables ») : refondez le capitalisme ou changer de système.
Pour faire un choix, ne faut-il pas exprimer clairement les principes simples et essentiels à l’origine du choix indispensable, en comparant leur possible mise en œuvre et qui détermineront ce choix ?
Quels sont ces principes ?
@ baleine
Il en va de la survie de la biodiversité dont l’homme, la femme et les enfants font partie.
Soit les bourgeois s’organisent par armées et/ou par milices, persistent dans l’accouplement de l’argent avec l’euphorie, et il y a d’énormes dégâts.
Soit les peuples s’organisent par continents et il y a beaucoup moins de dégâts.
Il y a toujours des bourgeois et des peuples qui ne participent pas aux changements radicaux.
Il y a toujours plusieurs catastrophes naturelles qui couvent.
A quand le top départ ? Inéluctablement prochainement.
Plusieurs autour de moi pensent que la révolution qui fera tâche d’huile et qui sauvera beaucoup de peuples des mains des bourgeois aux pouvoirs, ainsi que du bourgeois qui nous habite plus ou moins, débutera en France. Un jour. Au printemps.
Papillon
Quelque chose m’échappe. Oublions le socialisme, refondons le capitalisme. Discutons, badinons éventuellement, adressons nous aux autorités, aux représentants de la finance, soyons-nous même des demi-autorités à qui on s’adresse, dressons des listes de thématiques, des cahiers de doléances, établissons une méthode, une cybernétique de la discussion et du pouvoir, je sais pas quoi… Tout ceci avec ceux-là qui pillent les finances publiques, se servent sans se gèner, ferment des entreprises pour augmenter le cours des actions, disent à des salariés aux abois qu’ils coûtent trop chers,… Tout ceci sans dire qu’il ya le bien et le mal, tout ceci sans juger les criminels, tout ceci sans pénaliser les comportements délictueux, criminels de la finance. Tout ceci sans établir un régime juridique qui réprime rigoureusement les pratiques passées des financiers, qui établisse une hiérarchie des valeurs fermes devant la société toute entière… Non vraiment, tout ça me semble un peu mou…
Le ministre des finances islandais de la crise a purgé deux ans de prison…
Il aurait dû être éxécuté.
Une Guillotine devant le Parlement, ça frappe l’imagination. Enfin peut-être qu’on s’habituerait à la voir dans le paysage, sans y faire plus attention que ça… Mais je sais pas pourquoi, la chose fait tellement peur que j’en doute…
Quand l’indignation aura monté de 3 ou 4 crans, ce qui arrivera, il faudra bien penser à en placer une, incognito, dans le paysage. Juste une question de timing. C’est important la « communication ».
Votre idée Paul a été tentée dans un cadre institutionnel.
Résultat: échec cuisant.
Un banquier a été nommé à la tête de l’institution… et les meilleurs éléments, du moins les chercheurs qui, dans leurs disciplines repectives (du droit à l’anthropologie, et à la stratégie militaire, même des médiévistes etc.), me semblaient les plus prometteurs (parfois des jeunes, créatifs, mais bloqués dans leur carrière par tel ou tel mandarin à a c…) n’ont pas été retenus ou ont plus ou moins poliment refusé.
J’avais tenté de faire sélectionner le maximum de polymates et d’avoir une certaine forme de pluralisme (chercheurs « érudits », classiques », et « freaks » absolument pas académiques, ni dans leurs travaux, ni dans leur démarche mais néanmoins talentueux).
Pour ce qui des raisons du refus: w ne jouit pas encore d’une reconnaissance internationale/est trop jeune, x n’est pas soutenu par ceux qui moussent leurs « amis », y est trop lié aux intérêts de telle ou telle autre puissance, z est trop subversif…
Au final, ne reste que des clowns, à quelques notables exceptions près.
Inutile de dire que trouver un chercheur spécialisé en ingénierie financière qui 1/ soit également un opérationnel, 2/ indépendant (non lié à un think tank, lobby, fondation au service des intérêts de la Finance) et 3/ créatif sur le plan institutionnel est extrêmement difficile en France. On les compte sur les doigts d’une main.
Pour ne pas même parler des « historiens de la Finance » (on n’en trouve de très bons en Suisse, au Canada, en Allemagne, en GB eux US… mais en France la compétence est extrêmement rare, même si elle se trouve).
Peut-être que dans un cadre non institutionnel, les résultats auraient été meilleurs? Faut-il tenter de mettre sur pied quelque chose comme ça…?
Et pour la p’tire dame ce s’ra quoi ? Une bonne tranche de bêtise crasse ? Du premier choix ma p’tite dame ! J’vous l’emballe entre guillemets, c’est pesé ! J’vous laisse une p’tite faute d’accent, ça f’ra l’compte…
@ Vigneron.
Dans la première version j’avais écrit « navré mais je ne suis pas de très bonne humeur aujourd’hui ».
De toute façon la question du régime des peines, et du contenu des peines, est une question délicate. Pourquoi punir, etc etc? Que signifie « proportionnalité de la peine »? Doit-on faire un calcul utilitariste ou opter pour une approche déontique?Pourquoi donner 10 ans à telle peine et 5 à une autre? Pourquoi tel ou tel niveau d’amende? Le crime passionnel est-il une circonstance atténuante ou aggravante?
Y a Dworkin qui avait proposé quelque chose d’intéressant fondé sur un vrai faux système de mise aux enchères (avec des coquillages). J’ai pas été convaincu. Je préfère l’approche « rousseauiste » fondée sur la signification ou les implications socio-politiques du crime (typiquement: la discrimination à l’embauche, pour peu qu’elle soit prouvée, serait beaucoup plus sévèrement punie qu’elle ne l’est).
Bon, dans le cas d’espèce, admettons que ce soit effectivement « trop ».
Que diriez de remplacer l’éxécution publique par la « mort civile »+ « spoliation de l’intégralité du patrimoine acquis jusqu’alor et d’une partie du capital à venir, sous la forme, par exemple, de 10 ans de travaux d’utilité publique (payés au salaire minimum, cela va s’en dire… on suppose que ses compétences techniques et son carnet d’adresse lui auraient de toute façon permis d’obtenir un emploi, bien mieux rémunéré)? Disons qu’il devrait être condamné a minima à gouter, à vie, la misère du peuple. En l’espèce les islandais sont d’une indulgence ou d’une magnanimité… coupable.
Sinon deux ans, vous trouvez ça « normal », Vigneron, au vue des dégats et du nombre de vies brisées, alors qu’il était justement payé pour en prendre soin!?
Dans deux ans il sortira, vraisemblablement riche cmme crésus, ses fonds bien au chaud dans un paradis fiscal, une place en or l’attendant je ne sais où. Ca ne me convient pas. Et ça ne devrait convenir à personne. Ce n’est certainement pas « dissuasif », qui plus est.
Si on assume une fonction politique de premier plan, on doit en assumer les risques associés au statut en cas malversation. C’est un package. ce n’est pas « au choix ». Celui qui détruit la récolte est mis à mort. Et c’est bien naturel.
Après, si vous avez des arguments à faire valoir contre le fait d’indexer la peine sur la signification politique du crime commis, je serai ravi que vous nous les présentiez. Mais à ce niveau de gravité, en la matière, la seule indignation morale ne suffit pas. En fait, elle suffit rarement.
@Antoine Y, c’est le système qui est monstrueux, pas Richard III. Changer le système peut avoir un intérêt, se venger aucun (si ce n’est pour tes babines). Si d’aventure tu te retrouvais en cellule (on ne sait jamais Antoine, tu peux te faire prendre un jour…) tu auras le loisir de réfléchir au « calcul utilitariste » ou à « l’approche déontique« . C’est l’épuration qu’attendent certains, bien au chaud.
Jean Quatremer donne les salaires de députés et les revenus patrimoniaux des élus grecs:
http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2012/02/heureux-qui-comme-un-d%C3%A9put%C3%A9-grec-a-touch%C3%A9-le-pactole.html.
Qui pourrait croire qu’ils sont prêts à discuter d’une refondation du capitalisme?
Et pour quelles raisons devrions-nous nous attendre à ce que les députés d’autres pays de l’UE le soient ?
Il n’y a que le « mouvement social » qui puisse « faire bouger les lignes ».
Sans lui, pas de Roosevelt, pas de printemps arabe, pas de constitution islandaise.
Paul, il n’y a rien de visible en ce moment qui puisse pousser à la concrétisation de votre appel.
Les « personnalités » restent dispersées et jouent chacune leur solo, il n’y a pas d’acteur ou de méta-acteur qui les presse de se rassembler.
Mais qu’un marchand ambulant se suicide et les choses peuvent aller très vite!
Eh Leboutte, à combien il émarge à Strasbourg mon deputé-représentant Jean-Lumière, qui en branle pas une, en tous cas beaucoup moins qu’un députe grec ?
Vous n’aurez qu’à lui porter vos griefs ici :
http://europe.jean-luc-melenchon.fr/
ou aller l’écouter là
http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/02/07/meeting-front-de-gauche-de-villeurbanne/
vigneron chéri,
dire qu’un député grec est acheté ne signifie pas affirmer que le tien n’est pas vendu 🙂
dire que le grec est un laquais ne veut pas dire que le tien n’est pas un mercenaire… re- 🙂
Cher Paul Jorion,
Puisque c’est la 1ère fois que je débats sur ce blog, je vous remercie tout d’abord d’avoir contribué à m’instruire, par la qualité de vos livres et de vos articles.
Dans Le capitalisme à l’agonie, vous décrivez le capitalisme en tant que dysfonction ; c’est pourquoi, je m’étonne de votre projet de vouloir refonder une dysfonction !
Excellente remarque : rien ne prouve que ma conclusion sera « Oui » à la question « Peut-on refonder le capitalisme ? » Mais je veux garder un esprit ouvert : je veux entendre les arguments de ceux qui pensent que c’est possible.
C’est une mauvaise idée.
Ceux qui pourraient vouloir refonder le capitalisme sont ceux qui, justement, estiment qu’il n’a nullement besoin d’être refondé. En fait, ce dernier a conservé toute sa virginité morale (exactement comme les marxiens le disent du marxisme, il n’a tout simplement jamais été historiquement expérimenté. Blanc comme Neige.)…
En fait, l’absence de capitalisme est justement responsable de la crise. Il ne faudrait pas le refonder, mais ENFIN commencer à être vraiment capitalistes. C’est parce que l’Etat a forcé les assurances et les banques à prendre des obligations d’Etat qu’on est là. C’est parce qu’on n’encaisse pas les pertes qu’on en est là (too big too fail). Etc, ad nauseam.
Ils ne viendront pas. Et s’ils viennent, vous ne serez pas même d’accord sur ce qui constitue une preuve scientifiquement recevable!
Si vous posez le débat à un plus haut niveau de généralité, ils se déclareront en faveur d’une abolition des frontières politiques, en faveur d’un « gouvernement » mondial minimaliste (du type « technocrate veilleur de nuit/gardien de zoo »), seul cadre politique à l’intérieur duquel les déséquilibres de la mondialisation pourraient être abolis (ben oui s’il n’y a plus d’oligarchies locales, et si l’espace et le temps sont quasiment abolis par la technique moderne…). Sans parler du fait que l’efficience économique n’est pas nécessairement l’alpha et l’omega. Le fait que le capitalisme ne soit pas économiquement efficient ne change rien dès lors qu’il est le seul système « moral ». On ne va tout de même pas sacrifier la morale à l’efficience, n est-ce pas ? A ce moment là ce n’est même plus la peine de discuter…
Au final, ils font sessession ou ruinent le peu de légitimité de la structure qui les a invité à débattre.
Du reste, même si le capitalisme était condamné comme forme d’organisation économique, cela ne changerait rien au fait que beaucoup se gavent, et que cette phase les arrange. Ils savent qu’in fine, ils seront toujours mieux lotis dans le prochain système que ceux qui ne se sont pas gavés dans le système actuel (ils seront favorisés sur la ligne de départ). Ils n’ont aucun intérêt à ce qu’on trouve, trop vite, une solution.
Paul Jorion, conférence au Chapeau Rouge, à Quimper, mai 2010.
Question dans le public :
« L’économie actuelle mondialisée est fondée sur la destruction des écosystèmes pour favoriser le génie civil et sur une consommation croissante de pétrole. Peut-on envisager une économie fondée sur les techniques de l’économie d’énergie et sur le génie écologique allié au génie civil ? »
Réponse de Monsieur Jorion :
« C’est bien à ça qu’il faudrait arriver ! Mais le cadre actuel ne le permet pas. »
Oui, oui, à vous pratiquer, on commence à savoir que vos billets ne présentent pas nécessairement le fond de votre pensée, qui est aussi, à vos heures, de faire réagir le « cerveau collectif », pas toujours séparable des « surrénales collectives » et autres glandes endocrines.
@Paul Jorion, le 8 février à 15 h 24
Le titre de ce billet n’était pas une question et les guillemets ne vous auraient pas empêché de l’intituler » « Sortir du capitalisme » : le moment est venu ! ». Qu’est-ce que c’est que cette idée de refonder l’existant en pariant sur l’impossibilité de sa refondation ? Vous pariez sur vos propres spéculations ?
Ah ! bon dieu mais c’est bien sûr ! Un autre Paul vous a refilé le mistigri. E pericolo se mettre au premier rang.
Mais enfin @Antoine Y!
Qu’a donc le capitalisme de moral?
Cela aiguise la curiosité une assertion semblable…
La question ne se pose même pas puisque, au plan de la morale, vous le dites ainsi:
« si l’espace et le temps sont quasiment abolis par la technique moderne… »
La question morale est seulement là, pas à savoir si « si tout le monde pensait comme moi », le capitalisme,- ou le communisme- se construirait en toute moralité.
N’est-ce pas?
Et ne dites pas si vous répondez que vous ne comprenez rien!
Le 21 février à l’assemblée nationale les députés vont voter pour la modification du Traité Européen afin de bétonner » la règle d’or » de la finance dans les constitutions de chacun des pays d’ Europe et notamment à cette date là, en France …
Figurez-vous que les députés français le 21 février vont voter » à main levé » afin que personne ne sache qui aura voté quoi …
C’est dingue non ? Il ne veulent pas laisser de traces de peur que les électrices et les électeurs les sanctionnent après-coup ! Vous vous rendez compte de l’infamie ?
Et dire qu’on reprochait ce mode de fonctionnement au régimes totalitaires, ça fait doucement rigoler de voir que nos lâches députés français – qui de plus en plus ne représentent qu’eux-mêmes et leurs intérêts particuliers – osent se défausser vis à vis de leur responsabilité devant le peuple.
Le Traité Constitutionnel Européen qui ne pouvait soi -disant pas être modifié en 2005 de peur que cela entraîne « le chaos » comme le disaient les médias à l’époque, va non seulement être modifié pour couler dans le marbre des constitutions européennes la misère institutionnalisée mais en plus, nos chers députés vont voter à Main Levée !!! Inouï. Et tout cela en plein chaos européen sous fond de révoltes larvées en Grèce, contre cette même politique absconse, butée, ignoble et nuisible.
Le grand problème du maoïsme était le subjectivisme débridé de Mao qui se considérait comme la seule autorité incontestable en matière de communisme. Faire appel à des « autorités incontestées » en matière de capitalisme n’est-ce pas courir le même genre de risque ? Des gens que vous citez en 10 (les premiers noms qui vous viennent à l’esprit) : les uns sont d’extrême gauche, d’autres d’extrême droite, d’autres liés au capital financier. Certains sont des experts dans un domaine très éloigné de la question. Aucun n’est expert en tout (ce qui est assez normal). Surtout aucun n’a exercé de façon convaincante une fonction politique élective ou non. Pourquoi leur refait-on confiance et comment pourrions-nous imaginer qu’ils arrivent à une position commune ?
Qu’ils participent et éclairent s’ils le peuvent un débat public (comme vous le faites vous-mêmes), cela me paraitrait très bien. Ils le feront chacun avec leurs convictions et leurs arguments. Mais c’est le débat public qui doit primer. Les français ont prouvé avec le débat sur le TCE qu’ils pouvaient mener un débat sérieux pourvu qu’ils soient bien documentés sur le sujet. Les politiques partisans du TCE ont été, quant à eux, incapables d’y participer. Ils avaient fait le pari que les citoyens ne liraient pas la plaquette qu’ils avaient reçue. Mais les citoyens l’ont, non seulement lue, mais comprise, tandis qu’eux-mêmes ne l’avaient ni lue ni comprise (comme la crise actuelle le démontre amplement). Alors faisons confiance au débat public.
J’imagine un débat comme ceux si décriés qui se déroulaient autrefois à l’intérieur du parti communiste. Ce qui était discuté, ce n’était pas qui devait être secrétaire général (il faut convenir que la question était déjà tranchée) mais des « thèses ». On appelait « thèses » une analyse de la situation politique dans tous les domaines sur laquelle se fondaient les orientations à venir. Cette analyse serrée était discutée ligne à ligne, mot à mot, par tous ceux qui se donnaient la peine d’entrer dans le débat ; ce qui donnait souvent pour un regard extérieur l’allure d’une guerre de paraphrases. Les discussions avaient plus le style d’un comité de revue corrigeant un article proposé que d’une discussion politique. Tout cela était évidemment invisible et méconnu de ceux qui ne cessaient de décrier les pratiques qu’ils prêtaient aux communistes. Les choses ont mal tourné quand ces pratiques ont été jugées trop exigeantes et ont été abandonnées. On n’a plus discuté des thèses mais des orientations purement politiciennes et même électoralistes. Ce qui a permis au subjectivisme des « dirigeants » de l’emporter.
en accord avec vos deux premiers paragraphe !
Un large débat public et une Constituante derrière . . .
Une personne de mon entourage fait des rêves récurents, par périodes, à propos de rats. Or le rat est un élément extrèmement intéressant, lorsqu’on y pense… songez à ces fines moustaches frémissantes, ce museau orientable, ces grands yeux noirs et ronds, cet être sorti de la nuit, d’un monde infra-terrestre, des souterrains, familier des catacombes, du froid, – et du Secret, pour finir. L’envers de notre monde, ordonné et propre. Le néant ce n’est pas le vide, mais le rat. Le représentant de l’altérité pure, à la manière de Callot aussi. Le rat vecteur de Peste pour commencer… de décomposition, de multitude également. Il apparait chez Camus, Orwel, mais bien en deça de cequ’il est. Trop petit pour effrayer l’écrivain, trop discret pour qu’il puisse en faire l’éthnologie tandis que les hommes de science n’ont pas d’imagination. Seul un écrivain élève au symbole, exagère. Son exagération correspond au cadrage du photographe…
Certains comparent le capitalisme à la peste, encore que nous devrions reconnaitre que cette-fois ci, ce ne sont pas les rats qui nous l’apportent, bienqu’il soit possibles qu’ils aient le dernier mot… non, les rats sont innocents. Cette peste nous est apportée par d’autres.
Mémoires d’un rat , par Andrej Zaniewski.
Mémoires d’un rat, par Pierre Chaine.
http://www.philophil.com/philosophe/chaine/memoires_d_un_rat/memoire_d_un_rat.htm
@ Lisztfr
Un peu de lecture enrichissante pour ces longues soirées d’hiver :
Frédérique Audouin-Rouzeau: Les chemins de la peste, le rat, la puce et l’homme, Tallandier, collection Texto, 2007.
Auteur plus connue par ses romans policiers. Il s’agit de…?
C’est très noble de votre part Lisztfr de vouloir réhabiliter l’image du rat dans les coeurs, surtout au regard d’un plus grand nombre de pingres sévissant dans les sociétés. Bien sur ils ne viennent pas que de notre propre culture occidentale, on en trouve beaucoup aussi en Asie à l’égard de son prochain. Sinon moi je préfère bien plus réhabiliter l’image des oiseaux, car sans des ailes ou de bonnes plumes comment pourrions-nous mieux y échapper à moindre mal tant pour soi que pour autrui ? Ne devrions-nous pas plutôt nous dire mais pourquoi nous y perdons davantage de plumes, oui les plus grands rats du monde y sont quand même un peu pour quelque chose, c’est pourquoi elle a bien raison je trouve la personne de votre entourage de faire parfois des rêves récurrents sur les rats, c’est sur il y a certainement des périodes ou les plus grands rats du marché se montrent un peu moins rats entre eux. Pourquoi tant de secrets et de cadavres dans les placards, parlez moi plutôt du langage des oiseaux.
Et pourquoi pas la « hiène », voire l’ »Urubu »
Les gros mots dégeulasses de Guéant il y a deux jour, bien au delà de leur effet racolleur pour les élections, visent à banaliser certains concepts dont le capitalisme pourait justement avoir besoin pour survivre. Je considère ce gouvernement et nos dirigeants illégitimes (même s’ils devaient être soutenus par 90 % de la population)
Norbert: …voilà ce qui s’appelle la crise de la représentation…
Qu’il ait pu penser qu’une « société » qui ne pratique pas l’excision des petites filles soit supérieure à une société qui pratique l’excision des petites filles, cela peut effectivement ce discuter. Qu’elle puisse etre dite supérieure sur toutes les dimensions de la vie individuelle et collective, c’est déjà nettement plus douteux (combien nos sociétés ont t-elle de génocides sur la conscience?).
Qu’au final on puisse trouver un critère de pondération de l’ensemble de ces dimensions, qui soit acceptable par les deux sociétés en question est encore plus douteux. Toutefois, à l’intérieur de l’une des deux, je suppose que la chose est au moins théoriquement possible, qu’elle reflète les valeurs de la dite société : je devine que le critère d’évaluation oscille en Occident entre le confort (bien-être économique et niveau des plus grandes réalisations techniques, critères de puissance) et le respect d’un certain nombre de valeurs (droits de l’homme/de l’individu, etc…).
La proposition consistant à faire un package « société » n’a cependant pas grand sens. Mieux vaudrait identifier, à l’intérieur de chacune de ces sociétés, lesquelles le font d’ailleurs toutes seules, parcourues comme elles le sont de clivages qui leur sont propres, le « bon grain de l’ivraie ».
Reste qu’on ne parle là que de « sociétés ». Pas de civilisations!
J’aurais bien aimé qu’il nous donne un exemple de « civilisation » supérieure et de « civilisation » inférieure. Je m’étonne qu’aucun journaliste ne lui ait demandé ne serait-ce qu’un seul exemple concret. Aurait-il cité une civilisation du passé (pour botter en touche en laissant l’allusion faire ses dégâts)?
Parce que c’est dans le sous-entendu bien sûr que la manipulation est ignoble, et qu’il aurait fallu l’obliger à se dévoiler.
Sur le plan extérieur, c’est pire encore…
C’est d’ailleurs là-dessus qu’il aurait fallu attaquer, par la bourse: « Monsieur Guéant, vous qui êtes un proche conseiller du président de la République française, afin de rassurer nos différents partenaires économiques et diplomatiques, et également parce-que ces propos risquent d’être dommageables pour l’économie française en période de crise, auriez vous l’obligeance de préciser quelle civilisation exactement vous considérez comme inférieure à la nôtre? Soyez assuré que le monde entier vous écoute, Mr Guéant ».
Le propos est dans la droite ligne de l’impérialisme occidental, finalement. Sorti du discours/catéchisme sur les « Droits de l’homme », lequel ne peut plus être tenu en raison de l’inversion progressive du rapport de force avec d’autres civilisations, on en vient à ce qui le fonde: l’agressivité et le sentiment de supériorité morale de l’occidental.
Ce calcul politique: ne pas permettre au FN de se présenter, et tenir un discours d’extrême droite, pour être présent au second tour, est d’une bêtise affligeante.
Car ce n’est certainement pas pour ça que les électeurs se tournent en masse vers ce parti. Mais bien plutôt, comme pour le Front de Gauche, pour sa critique radicale du Système. Donc, à moins de reprendre les éléments saillants du programme économique du FN, ce que l’UMP ne peut pas faire, ça ne fera que donner bonne conscience aux électeurs du FN, lesquels se diront que les extrêmistes sont en fait à l’UMP, tout en déculpabilisant les pires éléments de l’UMP, lesquels iront migrer au FN). L’image de « sérieux » politique et économique passera en même temps de l’UMP au FN, les premiers n’ayant pas d’autre thèmatique que la « valeur respective des civilisations » en période e crise, alors que la candidate du F, intelligemment, ne communique que sur les questions économiques.
Quelle bande d’incapables!
en //, Il y a aussi le va-t-en guerre saint sauveur démocratique ..
« Confions à ces personnalités la tâche de proposer les moyens de refonder le capitalisme et, devraient-elles conclure que la tâche est irréalisable, celle de décrire pour nous le système qui devrait venir à la place »
Ce ne serait pas jeter les bases d’une gouvernance mondiale ? Un petit comité « éclairé » capable de voir à l’échelle du monde et de savoir comment faire un système économique et social valable pour toutes les sociétés ? Comment gouverner partout ? A mon avis ça ne peut pas exister. Et pour la souveraineté des peuples ça ne doit pas se faire.
A vrai dire je n’en veux pas d’une gouvernance mondiale.
Mais vous l’avez déjà, la gouvernance mondiale et sans vaseline, c à d sans démocratie mondiale.
@ Julien
« …Demander aux gens qui comprennent comment les choses fonctionnent de proposer… »
passionnant cette façon de voir les choses…et tu les identifies comment ces « gens là » ?
merci de m’expliciter tes critères de sélection….après nous passerons à la suite de ton développement , car il y a beaucoup à dire..
Actuellement sur France-Inter, la-bas si j’y suis,
une fiction: MAI 2012. un gouvernement de Gauche idéale est nommé.
Jean-Marie Haribbey est ministre des impôts, de l’industrie et de l’économie.
» Nous sommes là pour inquiéter les marchés. »
» Rétablissement du programme du CNR. , équité et progressivité etc… »
» Nous allons retricoter ce que la Droite a détricoté en 30 ans
de pouvoir au service du CNPF. »
Infos et brèves:
Les « Riches » fuient le pays ( en véhicules de luxe).
Le CNPF a créé un gouvernement dissident dans un paradis fiscal.
La chef du CNPF dénonce les abus irréalistes qui détruiront l’esprit d’entreprise.
Suzan George est ministre des affaires étrangères.
La France se distanciera des USA: politique belliqueuse inacceptable.
Le Général De Gaulle sera une source d’inspiration de sa politique.
Liberté et autonomie de la France avant tout.
Relations avec nos voisins méditerannéens: nous aiderons
au développement de la Démocratie, soutien « laique »
aux pays arabes. Relations culturelles épanouies.
Abolition de la « farce » du club de Paris, colonialiste.
Annulation de la dette des pays sub-sahériens.
Fin de la spoliation des peuples.
Lutte contre les paradis fiscaux.
Reconnaissance de la Palestine.
Pacte maintenu et renouvellé entre la liberté du Monde
et l’indépendance et l’exemplarité de la France.
Info: inquiétude chez les gros plein de soupe de rentiers
CAC à 2850. Les « affaires » votent contre le nouveau gouvernement.
Le peuple réaffirme sa mobilisation et son soutien au gouvernement.
Geneviève Azzam est ministre de l’écologie.
( à mon avis: discours assez creux, pas de raisonnance…)
Audit énérgétique. Mesures immédiates ( non définies)
Débat et mobilisation populaire.
Japon l’a fait, nous ferons autant.
lutte contre la facture énérgétique.
La ministre fait partie de l’aile » décroissantiste » du gouvernement.
Nous nous serrons la ceinture, avec la Droite;
la décroissance fera plus de bien-être avec moins.
Mesures anti 4*4. Taxes
Justice sociale.
Cette émission est un premier volet
Référence : « Alter gouvernement » Editeur le Muscadier.
C’est une refondation. Haribey est à deux doigts de le dire:
Interdiction des paris nus.
Harribey…
Pas fan de sa réflexion…
Harribey ? l’économiste qui nous explique qu’en aucun cas les banques ne prêtent les dépôts de leurs clients… la honte soit sur l’université Bordeaux Montesquieu et sur Attac…
Conclusion : on se calme camarades dépositaires, on peut fermer les banques tranquillous, le pognon des clients attend tranquillement, semi-comateux, qu’on vienne le chercher.
Harribey à la tête de la BCE et Holbecq de la Banque de France, bordel !!! Qu’on se marre un peu, avec de putains de vrais experts…
@Vigneron
Idem pour les atterrés.
Atterrantes, ces fables où il n’est jamais question que de banques et d’emprunteurs. Mais où les déposants / épargnants / investisseurs sont miraculeusement absents.
Et oui Fujisan, et oui Vigneron… Voyez ce à quoi on s’attaque en laissant l’économie aux « économistes » !
Soit dit en passant, on attend toujours la démonstration et les preuves que ce que Paul et moi avançons dans L’argent, mode d’emploi est faux. Les candidats ne se bousculent pas au portillon… 😉
Allons, les ‘atterrés’ ne disent pas que des conneries…!?
F. Lordon, T. Coutrot, H Sterdyniak ou J. Sapir (sais pas si il en fait partie?) par exemple, partagent largement ce qui est écrit sur ce blog, en tout cas, pour un ‘candide’ comme moi, le discours semble proche…!?
Alors…Petites divergences ou gros schisme ?
@Julien Alexandre 8 février 2012 à 21:08
Merci de vos avances, j’ignore si je pourrais vous rembourser un jour.
Mais si vous avez participé à l’écriture, je n’ai pas encore rencontré au point de ma lecture, des remerciements de PJ à JA, et c’est bien dommage, sans être un dam plaidable pour autant.
J’ai remarqué que PJ défendait certains produits financiers, ceux à vocation assurantielle.
Dans un monde de propriété privée et de concurrence, c’est logique que chacun défende son bout de gras même au niveau des États-Nations, au point de s’assurer contre le dégraissage.
Mais à terme ces pertes directes ou indirectes via « l’assurance » retombent toujours en partie essentielle sur la communauté, vous savez celle qui met en avant l’intérêt général (même opaque lui aussi). Aussi dans un autre mode de production, à quoi bon passer par la case assurantielle ? Sauriez-vous me répondre ?
Cette question va dans le même sens que le souhait de PSDJ de « vérifier qu’un crédit bancaire est bien la représentation du prix d’un bien véritable en production effective afin d’être vendu » : est-ce le cas du projet Iter notamment ? puisque ce semble être celui de l’ensemble du château de cartes nommé finance.
@ Rosebud1871
C’est parce que vous n’avez encore fini le livre alors 😉
Tout simplement pour éviter que le producteur dont la récolte est détruite au cours du transport ou avariée se retrouve en faillite et abandonne toute activité économique. C’est un exemple, vous saisissez l’idée.
@Julien Alexandre 8 février 2012 à 22:37
Oui tous commencés aucun fini !
La notion de faillite est liée à la propriété ? Non ?
Alors comme ça Rosebud, en toute assurance, on passe sans vie sans assurances ? D’aucune sorte.? Sans mutuelles ?
La faillite n’a qu’un rapport indirect et secondaire avec la propriété, elle a d’abord à voir avec la notion d’échec.
@vigneron 8 février 2012 à 23:55
Non, Faillite vient de faillire (via l’italien Fallita – faute -) en 1566 : manquer d’argent pour s’acquitter d’une dette.
Et « faillir » du latin Fallire Fallere, tromper, échapper à, puis faire défaut.
C’est le Robert historique de Rey qui le dit.
Donc Faillite à d’emblée le sens pognon et seulement au 19ème passe le sens figuré d’échec.
Je t’accorde qu’un échec peut être, et seulement peut-être, plus coûteux quand il entraine une perte financière. Mais l’échec lié à l’opération médicale, ou l’échec amoureux, c’est pas le souci.
J’ai le souvenir du seul contact approfondi d’une journée de discussion en 79 en Ouzbékistan avec un russe où on avait essayé de se faire comprendre (en anglais) de comment ça fonctionnait chez l’autre et la difficulté d’expliquer ce qu’était une assistante sociale et une assurance sociale de forme contractuelle, la CMU n’existait pas ici.
Ici j’en ai plusieurs comme tous les nantis ! Mais ma remarque ne visait rien d’autre qu’à souligner que tous les contrats du monde et leurs conséquences finissaient toujours par retomber sur tout le monde comme supporter malgré lui. Désolé je n’ai pas la naïveté de croire que je paye tout seul par contrat ce qui me couvre. Pire, j’ai entendu jadis un type de droite dans ma famille qui venait de perdre sa femme d’un cancer, dire, qu’au moins il avait récupéré ses cotisations versées à la Sécu : le pauvre n’était jamais malade et ne goutais pas ce qu’il appelait le contrat obligatoire. C’est tout de même le contrat de travail qui déclenche la loi de protection sociale via la sécu.
Bonjour Paul et amis lecteurs/commentateurs
J’aimerai avoir votre avis sur les 15 propositions du collectif Roosvelt 2012. Ne pensez vous pas que même si les solutions proposées ne sont pas parfaites il est bon de se regrouper derrière un vaste mouvement citoyen pour sortir de l’ornière désastreuse dans laquelle nous nous trouvons. Pour ne pas alourdir le commentaire je vous renvoie au site:
http://www.roosevelt2012.fr/
Et merci à toutes et tous pour vos réflexions stimulantes
@ valls
vous demandez qu’on signe le manifeste, ok
mais après ?
vous allez faire quoi des signatures ?
le « collectif Roosvelt » ne propose aucune démarche concrète !
et pas d’espace de discussion !
je trouve ça plus que bizarre, pour des gens « décidés d’agir en faveur de tous » !
Oui, c’est vrai.
Le collectif Roosevelt2012 ne propose pas d’espace de discussion.
C’est vraiment dommage.
Je leur en ai fait la remarque car elle me semble très juste et je pense qu’ils vont réagir. De même qu’il n’y a pas beaucoup de femmes dans le collectif de référence!!!:) mais je pense que ces initiatives citoyennes cherchent des modalités d’actions tout comme dans ce blog et qu’il faut que ces réseaux se fédèrent et apprennent à réfléchrir ensemble sans désir de domination. La sociocratie et autres forums ouverts se mettent en pratique un peu partout.
Participant à ce collectif, je vous confirme que nous avançons étape par étape et que, bien entendu, un espace collaboratif/participatif pour échanger sur nos différentes expériences et moyens d’action va voir le jour… signer le manifeste, abonnez-vous au tweeter @_Roosevelt2012, marquez la page facebook http://www.facebook.com/pages/Roosevelt-2012/140901242696010 et vous serez informé de chaque étape d’avancement !
– Je garde tes poules pour pas qu’on te les vole. Pendant ce temps-là, tous les œufs qu’elles pondront seront à moi… Bon, au maximum, je t’en donne un. Et il faut que tu ramènes du maïs pour les alimenter…
– Humm… Tu dis qu’elle s’appelle comment cette invention ?
– Banque
Mais, cher Paul… On ne refonde, ou substitue que ce qu’on ne veut plus ! Et j’ai la conviction (contestable je l’admet) béate que l’immense majorité des habitants de cette planète en veut encore de la société de consommation capitaliste !! Les gens n’ont de loin pas encore assez faim en Occident pour changer quoi que ce soit (hormis une poignée d’intellectuels et d’énervés), les émergents ne rêvent à peu près que d’égaler les Occidentaux (soit 2 Mds de Chinois et d’Indiens et 500M de Turcs, de Brésilens et de Sudafs ets, juste ça)…, et ceux, beaucoup trop nombreux, qui eux ont vraiment faim, ont beaucoup trop à faire pour survivre pour s’occuper de changer le système.
Bon, je sais ça fait pas avancer les choses…
J’aime bien « Do the right thing » le film de Spike Lee. Un jour de révolte dans le quartier de Brooklyn, Mooky, le livreur de pizza prend une poubelle et la balance dans la vitrine de Sal’s famous Pizzeria déclenchant… Ce que vous comprendrez en regardant le film.
Si c’est la fin de l’Empire romain, alors décadanse (Salut Serge !) longue, très longue il y aura avant que les hordes barbares, etc….
Monsieur Jorion, mais c’est un appel à la guerre civile ? Pensez-vous vraiment que nous sommes prêts à céder nos propriétés et nos biens pour satisfaire les caprices d’un peuple qui ne voudrait ou ne pourrait plus payer ses impôts et que vous semblez vouloir représenter sans avoir été élu démocratiquement par lui ? Nous n’avons pas l’intention de vous sponsoriser davantage car, ne soyez pas hypocrite, nous n’avons jusqu’à présent jamais cessé de le faire. Vous estimez sans doute que nous sommes les prisonniers des choses que nous avons contribué toujours à faire aboutir par tous les moyens ? Il n’en est rien, et nous avons au cours de l’histoire connu des crises encore plus graves que celle qui arrange votre gagne-pain actuel, d’ailleurs cette sinécure va toucher à sa fin : vous n’aurez plus de ces euros que vous méprisez dont nous vous abreuvions si largement. Vous n’aurez plus rien !
La classe dominante
Au moins voici une position nette, et signée !
Classe dominante, vous ne caricaturez pas un peu ?
Paul, votre question, c’est ironique, non?
Non, non, je ne pense pas qu’il caricature.
Il se trompe simplement d’adjectif.
C’est « classe exploitante » qu’il aurait dû écrire.
Je ne comprends pas l’exercice qui nous est demandé. Commenter sur ce blog une initiative dont la mise en oeuvre nous excluerait. Le référendum sur le traité de Lisbonne en France, la façon dont les citoyens se sont emparés de la question pour dire après débat que non ils n’en voulaient pas, voilà l’exemple à suivre. Un directoire, je le sens mal. Mais bon il est vrai que le temps presse et que la fin du monde est proche.
En plus, discuter refondation c’est de fait accepter Lisbonne. Hors les Français avaient dit non. Ben voilà ce qu’il faut faire, qui est plus simple aussi, constitutionnellement parlant: reconvoquer un référendum sur le traité de Lisbonne et en profiter pour élargir le débat sur les politiques néolibérales de dérégulations économiques, sur le manque de démocratie des institutions européennes… Just a piste.
François, c’est une question d’élasticité.
– uniquement des « experts » (au sens large), ça ne va pas: Gain épistémique (même s’il y a des angles morts). Perte en légitimité.
– uniquement des citoyens non experts, ça ne va pas: Perte épistémique mas gain en légitimité.
Pas facile de trouver le bon dispositif. Une combinaison d’allez-retour successifs entre ce « groupe » et le « blog » serait un bon début. Je ne crois pas que cela ait jamais étété tenté, sauf sur ce blog, de manière informelle.
Le problème est le choix des « experts ». Il faudrait que ce soit les meilleurs (aristocratie) plutôt que n’importe quelle combinaison des autres (oligarchie).
Le partage, grosso mode, se fait comme suit: l’aristocratie intellectuelle (une fois trouvée la bonne combinaison d’élasticité) propose sans qu’aucune proposition ne puisse sortir du cadre démocratique et le peuple dispose (on le suppose capable de comprendre, non influençable).
Même si le peuple est influençable, s’il n’a le choix qu’entre des options déjà compatibles avec les idéaux d’une communauté politique démocratique, il n’y a pas trop de risque de « sortie de route » ou de « domination politique » au final, d’autant plus que seul le peuple dispose en dernière alternative du pouvoir décisionnel.
Je suppose bien entendu qu’un tel projet amènerait soit à des scissions, soit à proposer plus d’un projet politique alternatif. Soit parce-que certains pensent une refondation possible, mais ne s’accordent pas sur la manière de la réaliser. Soit parce que d’autre ne s’accordent pas sur le contenu de l’alternativen, ne proposant plusieurs. Sans parler du fait que la mise en pratique de l’alternative implique de prendre des options stratégiques préférentielles, lesquelles ne sont pas toutes aisément praticables.
On en a deux exemples récurrents sur ce blog, avec les pommes de discorde que constituent la meilleure manière de se débarasser de l’UE (tabula rasa ou incrémentalisme) ou l’opportunité de participer à la destabilisation su Moyen Orient (Syrie, Iran), en rapport avec la possibilité d’émergence du bancor et la guerre du dollar.
Puisqu’on est au stade état des lieux / solution, je me permets de vous communiquer cet échange de mails avec Panagiotis Grigoriou qui anime le blog greekcrisis :
Mon message :
Bonsoir
On s’efforce de faire connaître votre situation et vos combats. Peut-être ignorez-vous à quelle point ce que les grecs vivent est absolument invisible (rendu invisible) d’ici, de France. On sait et sent que vous êtes en première ligne, que vous êtes le laboratoire… on s’efforce de se préparer….
Je m’étonne (pardonnez ici mon ignorance ou ma naÏveté) que votre pays n’ait pas versé dans la violence ou dans des commencements de lutte armée… Je perçois la situation des simples gens comme celle d’une légitime défense.
Merci de l’information et du savoir que vous nous communiquez.
Sa réponse :
Bonjour,
Encore un grand merci pour votre soutien. J’ai une petite idée sur la « non révolte ». Nous avons déjà été déconnectés du vrai lien politique (comprendre, agir, prendre en main la situation collective, contrôler les politiques notamment) en plus de la corruption gonflée par les fonds structurels de l’U.E. et par les pots de vin divers et variés. La culture, la langue, la musique furent en quelque sorte détruites et avec, tout un système à penser et à agir. Ce processus a pris trente ans, télévision, « lifestyle », consommation argent et crédit faciles, la musique de Theodorakis, de Hadjidakis étant en exclusion totale des radios et en dernier, une culture internet dont la face désastreuse consiste à nous tenir enfermés chez nous.
Puis, depuis la Troïka, les mesures tombent tous les jours, tous les jours nous apprenons les mauvaises nouvelles et nous subissons une mithridatisation certaine. Si on y ajoute le combat pour la survie, la destruction des repères, la honte, et plus « pratiquement » l’impossibilité de sortir, boire un café, retrouver les siens, voyager c’est alors l’effondrement psychologique donc l’apraxie. Et il y a en dernier la répression policière et la mise en place d’un terrorisme économique via les impôts dignes du servage, le fichage, le chantage, dans la fonction publique notamment. Croyez moi, cette stratégie du choc n’est pas un leurre. Je le savais fort bien et je le disais haut et fort lors des manifestations massives de 2010 et 2011, tant que les gens et leurs proches avaient encore un petit salaire ou des réserves pour tenir, ils étaient capables d’analyse et de revendications disons de type classique, mais les partis de gauche n’ont pas pu ou voulu saisir le tournant et la droite dite populaire (pas populiste) était encore presque inexistante pour en constituer un nouveau pôle faisant scission avec son principal parti. Ajoutant in fine l’abolition de nos institutions démocratiques (même boiteuses certes), et nous obtenons un tableau bien triste !
Merci. Nous devrions tous nous focaliser un peu plus sur ce qu’il se passe là-bas effectivement.
Je suis à moitié convaincu -la deuxième moitié-, horriblement sceptique pour le reste.
« there’s going to be quite a battle of gladiators in the Coliseum tomorrow »
Charlie Chaplin final speech in The Great Dictator.
(et en VF ici)
Ma proposition ne rencontre donc pas l’enthousiasme, c’est le moins qu’on puisse dire. Et pourtant, les critiques qui me sont faites me semblent contradictoires entre elles et certaines, même incohérentes par leurs implications.
Certains me disent : le comité qui se réunirait conclurait à l’unanimité qu’une refondation du capitalisme est impossible. Ceux-là devraient se réjouir que l’on débouche sur une telle conclusion et qu’une publicité lui soit accordée, et pourtant, non : ils rejettent l’initiative.
D’autres me disent : le capitalisme disparaîtra de toute manière mais ils semblent craindre comme la peste qu’une tentative de refondation ne puisse en réalité aboutir.
Le bénéfice de ma proposition, c’est que ceux qui croient une refondation possible devront présenter leurs arguments de manière convaincante, tandis que ceux qui ne la croient pas possible, devront réfléchir à des solutions. Pourquoi rejeter cela : qu’y a-t-il à perdre ?
Tout ceci est peut être tout simplement inextricable… Et que si l’une parmi plusieurs des propositions émises trouve à prendre de l’envergure, l’auteur se retrouverait de facto institué en prophète du nouveau monde… Ce que tout rationnel ne peut accepter, puisqu’il s’agirait in fine à un phénomène d’adhésion à un point de vue plus qu’à l’application d’une véritable solution intellectuelle… Bref, celui qui arriverait à convaincre poserait la pierre d’un nouveau dogme, remplaçant le rationnalisme, qui lui a remplacé le monothéisme…Et serait assimilable à un surhomme.
http://www.roosevelt2012.fr/ = 15 propositions… 🙂
Je ne comprends pas l’attitude de Paul Jorion.
Le comité Roosevelt2012 énumère bien de nouvelles fondations.
Elles valent ce qu’elles valent; mais elles ont au moins le mérite d’exister.
Les nombreuses critiques que j’ai pu lire (en diagonale) concernent surtout la légitimité des « experts »; ceux qui auront droit au chapitre.
En relisant le texte original de Paul Jorion, on peut se rendre compte qu’il convie simplement les autorités incontestées à participer au débat. C’est seulement à partir de la réponse numéro 10 qu’on commence à parler d’expert.
Le véritable problème est que « les autorités incontestées » n’existent pas.
Pourquoi ?
Parce que, l’autorité est acquise sans responsabilité et que s’il n’y a pas de responsabilité, il est tout à fait légitime de contester l’autorité.
De nos jours, le mot RESPONSABILITE est galvaudé. On parlera de responsable d’entreprise dont la seule responsabilité est financière alors que la véritable responsabilité qui importe est humaine et sociale.
« Le comité Roosevelt2012 énumère bien de nouvelles fondations »
« De nouvelles fondations » ? Vous y allez très fort : ce sont quinze propositions d’aménagements du système comme il est. Rien qui touche le cadre lui-même.
Philadelphie comme tout ce qui a été crée à cette période est illisible sans tenir tenir compte des nouveaux rapports de forces que guerre froide et décolonisation ont démontré depuis. C’était un aménagement, un compromis inventif que les suites de 1989 rendent obsolète. D’autres sont incontournables, et modifieront encore la structure plastique du cadre.
@Rosebud1871, le 9 février 2012 à 13 h 24
plasticité du cadre…
@schizosophie 9 février 2012 à 14:58
MDR ! je n’avais évidemment pas le frangin de l’autre en mémoire puisque j’ignorais jusqu’à son existence, mais quelque souci avec le cadre, celui dont on entoure un paysage photographique, et par déformation médiatique, économique, politique etc. Topologie à 3 dimensions, quel type de transformation de la matière déformable fait-il qu’il finit par péter. Y a des vilains lecteurs qui lisent ce que j’ignorais que j’écrivais mais qu’ils ont lu à l’insu de mon plein gré.
@Paul 9 février 2012 à 08:29
Pouvez-vous s’il vous plait définir le mot système que vous employez dans votre phrase « ce sont quinze propositions d’aménagements du système comme il est » ?
Nous pouvons être d’accord sur ce point, mais il est souhaitable de savoir de quoi on parle.
Par ailleurs, je reste persuadé qu’il est possible de revoir les fondations d’un « système » quel qu’il soit en détruisant/reconstruisant étape par étape… A moins de vouloir appliquer une stratégie du choc 🙂 qui serait un juste retour des choses il est vrai 😉
Désolé Paul, mais je salue néanmoins votre démarche, c’est sûr bien plus persévérante que la mienne. A chacun son rôle les choses paraîssent si pipés, qu’y a-t-il à perdre peut-être bien les dernières années de notre vie, notre propre indépendance d’esprit, notre bonne humeur, notre bonne santé, n’avez-vous jamais éprouvé l’impression que la plupart des gens se font constamment bouffer par le système.
Pourquoi rejeter aussi l’idée ou la pensée suivante que les carottes sont cuites, je sais bien que je n’aime pas plus finir à la casserole, en finir aussi un peu plus ébouillanté, mais que voulez-vous faut bien parfois accepter de se dire des choses plus autres que la plupart des premiers dirigeants du monde, bien sur pas toujours non plus de manière trop plombante envers son prochain déjà bien éprouvé par la vie comme ça et les autres factures de plus.
Qu’il en soit fait alors d’abord selon ta propre volonté mon Dieu et non la mienne, car ce n’est peut-être pas non plus le bon moment pour faire tout le travail à la place des méchants, des plus pingres de ce monde. Je sais, je sais j’en finis même par devenir aussi égoïste et sourd que la plupart de ces gens là.
J’espère donc ne pas trop vous en avoir couper les jambes en disant cela pardonnez moi j’aimerais bien plus parfois vous raconter de meilleures histoires drôles surtout à l’égard de tant de nos enfants en mal d’autre chose.
@Paul Jorion, le 8 février 2012 à 17 h 07
J’ai une série de questions : le capitalisme existe-t-il ? Si oui que signifie refonder ou même fonder quelque chose qui existe ? Cela signifie-t-il le comprendre (en ce sens Marx le fonde sur les rapports sociaux de production et la lutte des classes en s’y opposant et en le décrivant comme un mode de production passager issu des modes de productions antérieurs et potentiellement gros d’un mode de production postérieur) ou bien cela signifie-t-il découvrir sur quoi il devrait reposer au sens par exemple où les Fondements de la métaphysique des moeurs installent le socle de l’impératif catégorique ?
En posant le thème de sa refondation comme préalable vous suggérez fortement l’idée d’un redémarrage sur des bases saines, ce d’autant plus que vous passez la chose à des spécialistes critiques, mais néanmoins spécialistes de la chose existante et telle qu’elle existe et qui remettent en question plutôt son fonctionnement que sa réalité, comme le feraient ceux qui désirent le renverser, lesquels ne sont pas nécessairement mus par le ressentiment ni hallucinés par un paradis sur terre. Quel est donc le cadre dont vous avancez qu’il faut sortir ? Est-ce la modalité actuelle du capitalisme, depuis 30 ans etc. ou bien est-ce le capitalisme, comme mode de production, tout entier, depuis 300 ans etc. ?
Le sens de la « refondation possible » du capitalisme, qui s’effectue au quotidien, dépend de ce type de questions, et les solutions moins que les problèmes en sont issues, pour l’heurt. Vous ne pouvez pas louvoyer sans rencontrer le type de commentaires à votre billet d’aujourd’hui, nombreux sont dans ces incertitudes.
Le problème c’est que le cheval capitalisme n’a jamais appris le recul.
les éperons peuvent se toucher et le tronc se scinder. Brrr, déchirant tout ça !
Tout à gagner me semble-t-il car il faut en parler pour que la perspective existe.
C’est d’ailleurs quelque chose de cet ordre que dit Mélanchon lorsqu’il dit « frappez frappez frappez », il dit allez-y parlez-en. Il invite au matracage certes, ce qui est différent, mais pour que naissent le débat sur ce sujet, faut débattre, soulever les questions, en parler haut et fort dans tous les cénacles, au bureau, en famille, en public.
Débattre est nécessaire pour se faire une idée, débattre c’est aussi s’aguerrir, c’est faire son stock de munitions.
Suis pour.
D’autant que pour répondre au commentaire 85, à mon avis, le « chouchou » va mettre la pression sur le sujet dés qu’il va entrer en campagne.
Alors à vous poste.
Du temps, Paul. Du temps.
Et nous ne pouvons plus nous le permettre! Il faut penser l’alternative, maintenant.
La voie royale, c’est:
1- « recherche sur l’altenative » puis
2-« mise en projets de loi de l’alternative » puis
3- « propagande/dissémination/influence pour déclencher le référendum d’initiative populaire »
4 « victoire au référendum » (les lois issues de l’UE devront systématiquement être abandonnées si elles ne sont as compatibles avec ces dernières).
L’objectif premier, ca reste le référendum d’initiative populaire. Sans celà, on n’arrivera jamais à rien.
(Le deuxième objectif, c’est la fin du monopole sur l’offre syndicale).
L’autre voie, pratique et non institutionnelle, consiste à concurrencer les structures dominantes. Le meilleur exemple c’est le copy left, qui a subverti le copy right « de l’intérieur ». La création d’une banque « musulmane » à la française (qui ne soit pas de simple « fenêtres ») pourrait également être envisagée. Une association de personnes sans-emplois prêtes à des mobilisations « pacifiques » et stratégiques aux points névralgiques du système serait une bonne initiative. Le droit actuel offre des possibilités d’association nombreuses… et potentiellement léthales pour le système.
D’ici là, préparer les structures sociales assurant la continuité de la mobilisation politique (les anthropologues seront précieux), pour ne pas nous retrouver à genoux comme les grecs, si un jour cela devenait malheureusement nécessaire.
@Paul
Peut être devriez-vous la présenter autrement.
1) En proposant que les « experts » soient choisis de manière démocratique
2) Qu’il n’y ait pas que des « experts »
3) Que vous y alliez avec sous le bras quelques propositions pertinentes que d’aucuns ont laissé en souffrance dans « l’utopie réaliste »
Tel que vous posez le débat, c’est à dire avec la définition du capitalisme comme dysfonctionnement et comme le fait que l’argent n’est pas là où il devrait être, la conclusion est que le capitalisme ne doit pas être sauvé. Mais (et comme le soulignait Vigneron à propos de ses tracteurs à acheter), comment faire pour que l’argent aille là où il doit être?
Pour moi, le point de départ d’une refonte de l’économie est le découplage entre salaire et travail. Mais comment ensuite lier cette question avec celle de l’investissement, la création de richesse…A part ressasser cette idée, je n’ai strictement rien à proposer comme reflexion.
Du coup, je suis absolument pour une clarification des débats, que soient mis en lien tous ces éléments, pour que se dessine quelque chose que je puisse appréhender un peu globalement. Donc si ça doit passer par la création de comité, ok.
Si un système dérive on peut soit tenter de le reconduire à l’identique, avec un nouvel équipage, mais dans longtemps, soit le laisser dériver et considérer la flottille des embarcations de survie.
J’opte pour la deuxième solution.
Il faudrait, à la fois laisser dériver, et donc aussi créer les monnaies de survie…
Des choses greffées en quelque sorte.
Ce seraient celles qui navigueraient d’un remplissage différent.
Feraient-elles capitalisme ces monnaies, seraient-elles réintégrées dans un nouveau et semblable bateau reconstruit, refait semblable, étant revues avec l’affiche de nouvelles cartes de navigation.?
On ne sait pas, mais le bateau, tout le monde est dedans, et chacun se croit ailleurs sur la terre ferme!
Il est impératif que se construisent de nouveaux bateaux, « capitalistiquement » financés ou pas, si faits d’un nouveau capitalisme qui se trouverait capable, immédiatement, d’introduire financement pour telles embarcations.
Le problème est d’abord celui des embarcations…., tandis que le capitalisme ne semble pas en mesure de rénover avec une telle expérience les embarcations de survie….
C’est chaloupe depuis des siècles!
C’est cette incapacité foncière qui mine le capitalisme!
S’il faut sûrement inventer d’autres bateaux, il faut juste le faire, pas se préoccuper si le capitalisme survivra ou pas à cette invention, puisqu’il y a les capacités nouvelles advenues avec la technique aujourd’hui à nouveau surabondante, tandis que contenue au capitalisme à papa .
Le capitalisme est devenu tellement riquiqui qu’il ne s’attaque plus qu’aux hommes, oublie de s’attaquer aux choses.
Il faiblit, il « mourrit ».
quid de l’objection exprimée sur la pertinence de confier la réflexion à un aréopage de personnalités, solution a-démocratique s’il en est ?
J’approuve complètement votre initiative. Mais aurait-elle une quelconque influence sur les rapports de force?
Je me souviens que ce n’est pas la meilleure proposition qui a été retenue à Bretton Woods, mais celle du plus fort.
Désigner le capitalisme comme le système à refonder, c’est s’exposer au malentendu d’être perçu comme celui qui voudrait reconstruire, en partant des mêmes fondations, une variante inédite du même bâtiment, que beaucoup n’aimaient pas beaucoup.
S’il s’agit de nouvelles fondations, pourquoi faire référence aux plans anciens et mal foutus du bâtiment qui s’effondre?
En tout état de cause, et en filant la métaphore, la vérité est nous devrons reconstruire par dessus les ruines, telles que l’effondrement les aura faites. Mais ça n’empèche pas d’avoir un plan idéal en tête, ou plutôt un catalogue pratiques constructives désormais interdites, et d’autres recommandées…
« Règlement de construction du prochain système » serait un programme suscitant moins de réticences et de malentendus que « Refonder le capitalisme »…
@ P.Jorion
Bonjour Paul Jorion,
Vous avez écris….
Contradictoires et incohérentes… c’est bien cela… les positions des populations le sont… c’est bel et bien l’image qu’elles donnent…
Que veulent-elles ces populations…?. économiquement parlant… A en lire certains, on se le demande… à vivre auprès d’eux, c’est encore plus renversant…
La première fois que je vous ai entendu expliquer à une assemblée de gens « en colère »…. que les révolutions tendaient à remplacer une aristocratie par une autre sans rien changer du fonctionnement profond… ça m’a bien plu… ça m’a rappelé des discutions passées que j’avais pu avoir avec d’autres gens « énervés », « pas contents du tout », « à bout »…. desquelles ressortait clairement le désir de jouer aux chaises musicales…
Il fallait que ce soit leur tour… La seule chose qu’ils reprochaient à la situation était la distribution, le casting… Ils se seraient bien vu dans un rôle moins tarte… et en oubliaient qu’ils n’avaient pas forcément la carrure…
J’en étais arrivé à l’idée que peut-être… leur velléité de révolution n’était en fait qu’un besoin de révolte personnelle…. comme les loups hurlent parfois pour se sentir exister… et au début, j’avoue que ça m’a filé le bourdon….
Et puis après, ça m’a bien plu de les savoir si « contradictoires »…. ils ne voulaient pas changer les choses, ils étaient capitalistes dans l’âme, jusqu’à l’os…. j’avais devant les yeux la faille du système… j’avais enfin compris le capitalisme… sa nature…
De la peur, de l’égocentrisme, un zeste d’esprit grégaire, du mensonge, des envies de grandeur et une rondelle de la jalousie…. à l’époque, je buvais (un peu trop) de Russe blanc (sans calembour aucun, pour de vrai)… mais je me suis dit que l’autre cocktail était autrement plus détonnant….
Alors je n’ai pas tout lu les posts…. pas le temps… (et puis pour tout dire, ça aurait tendance les mois de février, à me remettre un petit coup de bourdon, comme ça, à la sournoise… le truc qui colle)…. mais je sais que ce qui a pu être écris n’est pas de nature à faire avancer la relève… Toujours trop de prises de bec sur des détails, juste histoire de jacter et de repousser le moment d’agir… (sur le mot situé à la marge, au fond d’une parenthèse)…. juste pour faire chier et se prouver qu’on en connait un rayon, (toujours cette histoire de casting)…
Votre proposition de mettre chaque personnalité connaissant à peu près le problème dans une pièce jusqu’à ce qu’il en sorte quelque chose…. est exactement la chose à faire… ( en plus, ça me fait penser à « douze hommes en colère » avec Henry Fonda… ça va avoir de la gueule)
Et je propose que l’on rédige une lettre type exprimant votre idée, et qu’on l’envoie à une quarantaine X 2 (à cause des désistements, faut prévoir large) de gens que vous et Julien Alexandre (ou d’autres, à vous de voir) vous choisirez… mais en sautant la phase « recherche de sponsor » et organisation qui a plombé l’ambiance (trop concrète)….
La question devant être exactement celle que vous avez déjà formulée… ils seront tenus d’y répondre en apportant leurs arguments techniques et leurs propositions précises….
Je suis persuadé qu’il y aura un journal intéressé pour relayer le résultat de la commission qui du coup trouvera beaucoup plus facilement les sponsors…..
Ensuite et dans un deuxième temps, tout ceux ayant répondus… « Oui, nous pouvons améliorer le système » se réuniront pour se mettre d’accord entre eux sur le rapport à rendre (un mix de toutes leurs propositions) et idem pour ceux qui auront répondu… « Non »….
Une copie de chaque rapport pourra être envoyée à l’autre groupe et une journée de débat entre eux sera alors organisée pour qu’ils puissent expliquer leur position mutuelle…. (peut-être qu’une radio ou une télé sera intéressée alors, pour organiser une émission retransmise en direct…. les sponsor seront contents)…
Votre idée est bonne parce qu’elle permettra d’avoir un état des lieux…. Ils y aura les « pour », les « contre » et puis tout ceux qui n’auront pas voulu jouer le jeu…. Trois belles listes à publier également en plus des propositions des deux groupes….
A cause de ma manie de toujours enfoncer le clou, je ne peux m’imaginer la chose s’arrêtant là…. il faudra traduire les rapports en anglais et les faire parvenir à un nombre de personnalités internationales, afin qu’elles aussi renvoient leurs commentaires (voire leurs propositions) et se situent clairement dans le « oui » ou le « non »….
En fait, votre idée est un immense référendum impliquant tous les penseurs actuels…
Enfin, un recueil concentrant les trois phases du projet, pourra être édité et augmenté de vos notes personnelles… Ce sera une sorte de Polaroïd du début de ce siècle qui, s’il n’amène pas de réel modifications au niveau des dirigeants (mais bon, si l’entreprise devient mondial et est relayée par les médias, ça m’étonnerait que ça ne fasse pas tout de même bouger les lignes…)… ce sera au moins un ouvrage de référence pour chacun, une source considérable de réflexion et le départ d’une organisation mondialisée… sorte de laboratoire universel…
Je souscris donc à votre idée et me porte volontaire pour remplir, si le besoin s’en faisait sentir et en rapport avec mes compétences, un certain nombre de tâches…
Le GIAC Groupe d’autorités Internationales sur l’Agonie du Capitalisme