Ce texte est un « article presslib’ » (*) En version anglaise, due à Frankly : It Is Time to Restructure Capitalism et sur mon blog en anglais.
Y a-t-il rien de plus affligeant que le spectacle des remèdes à la petite semaine mis en place ces jours-ci pour essayer de sauver le système capitaliste, sans se résoudre à mettre véritablement en place les moyens nécessaires ?
Voyez ce qui se passe en Grèce, où la Troïka (Union Européenne, Banque Centrale Européenne et Fonds Monétaire International) s’efforce d’imposer au gouvernement grec des mesures que chacun sait inapplicables. Et pour arriver encore à quoi en cas d’accord ? À une réduction de la dette souveraine du pays à 120 % de son PIB à l’horizon… 2020 !
(illustration par Sébastien Marcy)
Arriverait-on même à définir dans les jours qui viennent une formule de défaut partiel de la dette souveraine grecque qui soit supportable par le peuple grec, que le Portugal et l’Irlande s’engouffreraient dans la brèche et réclameraient aussitôt les mêmes avantages pour eux-mêmes, effort que la zone euro est bien incapable d’absorber, elle qui répète inlassablement que la solution visée en Grèce devra en tout cas demeurer une exception. Et comme nul ne l’ignore, la Grèce à elle seule déjà est « systémique », capable d’entraîner la zone euro dans son ensemble dans sa chute (ce n’était pas le cas à la première alerte au début de l’année 2010… mais à force de tergiverser !).
Le 2 août dernier, les États-Unis, ont rehaussé le plafond de leur dette souveraine au niveau de 14,3 milliers de milliards de dollars. Il n’est pas nécessaire de préciser que des billets d’un dollar empilés pour ce montant représentent X fois la distance de la Terre à la Lune pour savoir que le trou ne se comblera jamais de lui-même, quelle que soit l’embellie dans la situation économique du pays.
La quadrature de la « rilance », la relance combinée à la rigueur, n’est qu’un problème insoluble parmi les dizaines d’autres qui se posent aujourd’hui au sein du système capitaliste.
Quand, le 25 septembre 2008, dans son discours de Toulon, M. Sarkozy attire l’attention sur la nécessité de refonder le capitalisme, il est dommage que les moyens n’aient pas été aussitôt réunis pour s’atteler à cette tâche indispensable. Parce qu’il s’agit bien sûr d’un projet très ambitieux et il est léger d’en abandonner la réalisation, comme ce fut le cas, à l’initiative individuelle. Un conseil de personnalités – et pour bien faire, internationales – aurait dû être réuni aussitôt, et des moyens adéquats mis à sa disposition pour définir les mesures qui s’imposent.
Plus de trois ans se sont écoulés depuis le discours de Toulon et, à part les protestations un peu désordonnées des « indignés » en différents endroits de la planète, les initiatives individuelles de refondation du capitalisme n’ont pas répondu aux attentes. Un temps précieux a ainsi été perdu, mais il n’est pas trop tard, d’autant que les problèmes qui se posent ont partout gagné en gravité et se sont, du fait même, clarifiés.
Réclamons de nos dirigeants qu’un débat sur la refondation du capitalisme soit immédiatement lancé, que les autorités incontestées sur les questions financières, économiques et morales y soient conviées (plutôt que des « experts » économiques et financiers dont le parcours est aujourd’hui jonché d’une accumulation d’échecs navrants), et que leur soit confiée la tâche d’en déterminer les étapes (portant sur le niveau structurel et institutionnel bien entendu, plutôt que sur celui des tactiques à court terme ne visant qu’à gagner du temps face à un écroulement devenu inéluctable). Confions à ces personnalités la tâche de proposer les moyens de refonder le capitalisme et, devraient-elles conclure que la tâche est irréalisable, celle de décrire pour nous le système qui devrait venir à la place.
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P.S. Réflexion qui m’est venue à la lecture de vos premiers commentaires (8/2 12:30) :
Sujet à traiter par un « comité », une « commission », le nom importe peu :
Le système capitaliste peut-il être refondé ?
– Si oui, comment ?
– Si non, par quoi le remplacer ?
Une position majoritaire et une position minoritaire se dégageront. Chaque camp aura alors – comme à la Cour Suprême aux États-Unis – à justifier sa position. Et les noms seront communiqués de ceux qui considèrent que Oui, le système capitaliste peut être refondé – et expliqueront comment, et de ceux qui considèrent que Non, et diront ce qu’il faudrait mettre à la place.
Si cela vous semble une bonne initiative, il faut trouver des sponsors. Certains d’entre vous en connaissent sûrement : contactez-les et tenez-nous au courant.
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction numérique en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
569 réponses à “« REFONDER LE CAPITALISME » : LE MOMENT EST VENU !”
question a paul jorion et a tous
Et si des revendications simples ,par exemple, exigé des syndicats et des politiques que
le salaires des travailleurs soit payer en main propre ou a des banques commerciales
(strictement réglementées).les travailleurs de moins en moins nombreux voulant faire des placements risqués pourrais le faire via les banques d’affaires.
le moyen de pression pour forcer le politique a prendre les mesures adéquates est simple,
il suffirait d’organiser des journées de protestation en retirant l’argent de son compte banquaire
(2 ou 3 jours) si rien n’est fait on augmente la durée(les syndicats peuvent organiser cela au lieu d’une manif),une recette que Cantona a déja évoqué.
Le but etant de protesté sans faire mal a l’activité réel et de forcé les financiers a spéculé entre
eux.(leur pouvoir de nuisance sur les prix alimentaires,énergétiques etc….demande aussi une
réponse.).Quels moyens de pressions simple et sans douleur pour les travailleurs pourraient
etre envisagés?
comment faire pour que les idées lues sur votre blog,ne soit pas seulement vues ,mais qu’elles incitent a agir un peut a la manière des anonymous.
internet le permet il? ,on sait que la politique ne le permet pas,alors quoi d’autres ?
Alors là je ne comprends plus… Refonder le Capitalisme alors que depuis des semaines, des mois, même des années, l’évidence montre que ce modèle centré sur le Capital est aberrant. Abandonner les Capitalisme pour l’Humanisme, ou le Travaillisme et remettre l’Homme (le Peuple) et le Travail au centre d’un modèle d’une société plus juste, plus stable et apaisée ? Ça oui !
Il me semble que nous confondons Capitalisme et Économie de marché. Il y a Consensus pour conserver les principes de l’économie de marché, mais plus pour ce Capitalisme en échec depuis si longtemps.
Paul, pensiez vous à Économie de marché, ou précisément à Capitalisme en tant que système ayant comme principale valeur le Capital, supérieure à l’Humain et au Travail?
Paul est grippé, il a donc le temps de réfléchir bien au chaud.
On peut donc supposer que son papier soit mûrement réfléchi.
Se pourrait-il – mais c’est juste une supposition – qu’il cherche à mettre en évidence l’échec patent des mesures prises jusqu’ici pour préparer les esprits – ce n’est toujours qu’une supposition – au choc que va provoquer le défaut grec dans la sphère politique?
Car que se passera-t-il quand le défaut grec sera officiellement annoncé? Que le consensus général l’aura entériné ? Entendre par officiel la presse, les blogs, les opinions publiques et politiques et – peut-être – des instances officielles chargées de le décréter (l’EBA ? le FMI ? la BCE ). Bref, que se passera-t-il quand tout le monde ou presque aura acté dudit défaut ?
Même réfuté par les arguties de contorsionnistes, cela finira par être admis : Défaut grec, il y a.
Et Alors ?
Alors, la tempête des CDS risque bien de se réveiller et avec elle une nouvelle bourrasque financière et bancaire. Les braises rougeoyantes de l’Espagne, du Portugal et de l’Italie n’attendent que cela pour s’enflammer.
Alors quoi, que se passera-t-il dans de telles circonstances ?
On peut imaginer alors que certains politiciens énergiques et opportunistes retourneront – enfin !- leur veste, comme ils ont déjà su le faire avec brio par le passé. Par exemple au nom de la real politic. Au nom du « plus jamais ça » !!
Et alors ?
Et alors, ils pourraient bien – ce n’est qu’une supposition – décréter enfin la table rase du passé et des mauvaises solutions. Et dans la foulée lancer le débat ou prendre des mesures que Paul appelle de ses voeux inlassablement ici depuis des années.
Un bon politicien, malin, opportuniste, et tout et tout, pourrait par exemple en profiter pour décréter que les chemins empruntés et forcés par Mme Merkel sont des voies sans issue et des échecs patents. Ou au moins déclarer qu’il ne souhaite pas une telle pilule pour son peuple.
Et de s’appuyer abondamment sur la preuve grecque pour justifier un changement de stratégie… davantage conforme au discours de Toulon ou alors tout à fait novateur et restant à inventer.
Bref, ce politicien aurait en main un vrai, un très vrai et gros PRÉTEXTE pour faire bouger le cadre et le système.
Il pourrait enfin s’appuyer sur la réalité !
« Un bon politicien, malin, opportuniste, et tout et tout, pourrait « …Donc déjà c’est un bon hypocrite….. Reste a surveiller et de très prés, si cette fois, oui ou non, il prononce les mots : « mise en place d’un système (non informatisé) de référendum dans les choix de nos vies » sinon autant dire que c’est a nouveau le même cirque.
Si un tel politicien existe et s’il fait ça, je suis près à le suivre. Renverser la table, ça serait rigolo, surtout si il se réfère au peuple.
Le défaut Argentin n’a pas provoqué de Tsunami non plus que celui de l’Équateur ou de l’Islande.
La dette est notamment instrumentalisée (pas seulement, bien sur) pour casser les acquis sociaux européens des 50 dernières années et ça fonctionne du tonnerre de dieu !
Sarkozy fait passer une loi qui mets les contrats entre partenaires sociaux au dessus de la loi et personne ne bronche en dehors du Front de Gauche. Nous sommes en train de nous faire bouffer à petit feu et c’est autrement plus grave que le défaut de tel ou tel Etat.
à cougar19 – 8 février 2012 à 20:37
« Si un tel politicien existe et s’il fait ça, je suis près à le suivre. Renverser la table, ça serait rigolo, surtout si il se réfère au peuple. »
Ce sont exactement les propos du candidat du Front de Gauche à Villeurbane, ce mardi 7 février pour ceux qui auraient un doute (je vends la mèche . . .)
@ Efarsita, Cougar19 et RV
Je ne pense à personne en particulier, hein ? On est bien tous d’accord ?
Personne, je dis bien personne d’opportuniste et un tantinet attiré par le pouvoir ne pourrait profiter de l’échec grec pour justifier d’emprunter une autre voie, une autre politique. Ce serait trop gros, trop facile 🙂
Quand les mesures d’austérité iront jusqu’à éteindre la lumiêre au bout du tunnel pour économiser, peut-être y aura-t-il un sursaut chez les populations concernées.(A échéance toutes les populations).
Si les mots ont encore un sens (on en doute parfois), votre proposition est au moins incompréhensible (je laisse la porte ouverte à ce que je ne comprends pas) voire carrément absurde (en bonne logique, elle l’est). Et à tous points de vue -mise en oeuvre et principes. Vous n’envisagez rien d’autre vraiment? Cela vous paraît à la hauteur de la multiplicité des niveaux de crises envisagés dans ces lieux à longueur de billet et de commentaire? C’est une solution pour les six mois à venir ou à la mesure d’une époque? En tout cas, j’ai pour ma part besoin de comprendre, moins votre propos d’ailleurs que votre lexique (ainsi que votre « axiomatique », votre système de thèses).
La Grêce est l’exemple , il va en sortir un défaut c’est évident maintenant.
Ensuite tous les états au moins européens seront obligés de revoir leurs stratégies.
« On peut remplacer « ange gardien » par « extraterrestre », « défunts », ou autorités incontestées sur les questions financières, économiques et morales, etc. si on veut utiliser le critère pour certains autres blogs. » (voir ici)
il n’est pas de sauveur subprime-euh, ni… ni…
Beh oui, platonisme quand tu nous tiens…
« que les autorités incontestées sur les questions financières, économiques et morales y soient conviées ». D’accord, Paul. Mais Merlin l’Enchanteur n’est pas disponible avant la saint-glinglin… 🙂
Je confirme
L’était pas à Davos, Merlin l’Echanteur ?
Ce qui serait utile ce serait un grand caucus de personnalités reconnues et indépendantes, à preuve: beaucoup d’ONG dépendent d’institutions pour leur financement..
On pourrait lancer un appel international au moyen du web et opérer une sélection sur cette base.
Ensuite organiser la discussion sur un blog. Pas le blog de Paul Jorion ou d’un autre, mais le blog: » refondation du capitalisme une utopie ? »
Et pourquoi pas des personnalités « engagées » plutôt que des « personnalités indépendantes », au moins elles annoncent la couleur et on sait dans quel sens elle prétendent tirer la charrue. Après la discussion, le débat, les propositions etc. seul le peuple doit trancher.
On pourrait faire une commission pour déterminer ce que l’on peut bien vouloir dire par « indépendant » . . .
@ RV
Y a du bon sens dans votre proposition mais alors il faut que les engagements soient clairement définis, pas de » sous-marins » de Goldman Sachs ou autres du même acabit
Recette pour refonder le capitalisme :
– Prendre des autorités incontestées
– Les mettre ensemble pour discuter et former un programme dit « programme de refonte du capitalisme »
– Relire et discuter le tout
– Corriger
– Prendre le pouvoir !
On ne va pas pouvoir refonder ce système, car il organise le pouvoir.
Il institue des aristocraties selon des valeurs largement partagées : Aptitudes, héritage. La noblesse moderne. La propriété privée, l’arrivisme, etc. Une sorte de darwinisme social.
Bref tout ceci tient bon.
Remplacer ce classement des valeurs par autre chose serait la perte de cette civilisation, et la porte ouverte à l’arbitraire. Dans un autre système la richesse serait répartie arbitrairement, sans justification (sans référent sociologique) et chaque groupe pourrait en exiger davantage, bref l’arbitrage ne pourrait plus se faire sur des vaeurs classantes, et classées. On en arriverait sans doute à une dictature de la mojorité, alors que maintenant nous vivons dictature de l’infime minorité mais c’est autorisé dans le système aux relents féodaux.
@Liszt .fr
///// On ne va pas pouvoir refonder ce système, car il organise le pouvoir.
Il institue des aristocraties selon des valeurs largement partagées : Aptitudes, héritage. La noblesse moderne. La propriété privée, l’arrivisme, etc. Une sorte de darwinisme social.
Bref tout ceci tient bon.
Remplacer ce classement des valeurs par autre chose serait la perte de cette civilisation, et la porte ouverte à l’arbitraire. ///////
Pourquoi cette derniere phrase ? ….
Effectivement, c’est bien LA solution . Puisque ce pouvoir ne nous satisfait en rien et qu’il ne nous interdit pas totalement de vivre autrement …vivons comme nous l’entendons, suivant des critères qui nous paraissent moins pervers . consommons moins , portons des vètements reprisés pour nous reconnaitre et le système s’effondrera de lui meme . Ce modèle consumérisme pervers et né en occident , c’est a l’ occident de le détruire …de l’interieur ..pas besoin de manif , de voter , suffit de changer notre mode de vie….et pas en triant nos poubelles !
@ Lisztfr
C’est justement au nom de ce maintien au pouvoir que les politiciens malins feront changer le système : ce dernier trop instable et en train de s’autodétruire leur donnera toutes les raisons valables de le changer.
Un exemple ? Qui a fait basculer les Etats Généraux au-delà des forces bourgeoises qui montaient en puissance mais qui n’avaient pas la majorité ni le pouvoir ? La Noblesse ! Et pourquoi ? Parce que certains ont compris où étaient leurs intérêts ! Question de survie.
Ceux qui sont au pouvoir voient qu’ils ont intérêt à changer le système, mus par le secret (pas si secret que ça) espoir qu’ils pourront conserver tout ou partie de leur pouvoir dans le système futur.
Ce qui leur fait peur, c’est l’inconnu dans lequel ils peuvent sauter. D’où les petites rustines et les petites étapes qu’ils pratiquent et qui ne font souvent que maintenir le système en place avec des ersatz de réforme.
Par contre, quand le système craque fort, là ils sont pris par la nécessité d’agir fort (pour les plus ambitieux et opportunistes).
Eh bien justement, on peut considérer aujourd’hui que l’imminent et officiel défaut grec est le craquement sinistre et monstrueux tant craint. Il constitue un bon, un très bon PRÉTEXTE ! (voir plus haut ma remarque).
@Thombilabong
Oui enfin, la noblesse a surtout fait basculer le Tiers-Etat majoritairement modéré au départ dans le radicalisme par son arrogance et son conservatisme. Seuls quelques nobles et membres du clergé avaient dès le départ choisi un positionnement progressiste. La récupération d’une dynamique, c’est autre chose. Dans notre contexte, elle reste encore à créer et elle viendra avec l’appui du nombre à une élite motivée, comme toujours…
@ThomBilabong « Un exemple ? Qui a fait basculer les Etats Généraux au-delà des forces bourgeoises qui montaient en puissance mais qui n’avaient pas la majorité ni le pouvoir ? La Noblesse ! Et pourquoi ? Parce que certains ont compris où étaient leurs intérêts ! … »
Un détail: 1) Pas toute la noblesse, mais celle qui ne pouvait obtenir certaines situations privilégiée. La bourgeoisie, elle, voulait bénéficier d’un ascenseur social qui était bloqué par la noblesse. Mais très peu de ces puissants ont agit par esprit d’équité.
2) Une fois obtenus ces avantages, c’est durant la nuit du 4 août, après les revendications armées de la paysannerie, et par crainte d’être renversés par ces derniers, que fut décidée la solution républicaine « égalitaire ».
C’est du moins ce que j’ai lu dans le livre de Chaussinand Nogaret (La bastille est prise – ed Complexe poche)
Ce qui me semble intéressant et en rapport avec la révolution française (et belge) est qu’actuellement, une part des intellectuels, des bourgeois, la classe moyenne supérieure, sont conscients du problème et commence à réagir. Peut être à cause de pertes financières, à cause de situations privilégiée en danger.De dégoût aussi. On en retrouve sur ce blog.
C’est peut être le début de quelque chose, mais rien de vital ne se fera sans que bouge la majorité de la population. Qui, elle, est plutôt passive et résignée.
Il est bien évident que les gesticulations d’un Buffet en voie d’alzheimérisation ou d’un Gates pré-retraité en voie de démonétisation/dédémonisation n’ont qu’une finalité, suprême, obsédante, exclusive : la conservation de leur pouvoir, mieux son renforcement par sa sanctification-rédemption spectaculaire ! Au moins pour leur mémoire, en tous cas pour leur descendance et leur caste…
Comme dirait l’agneau au loup, « si ce n’est pour toi, c’est donc pour ton frère… »
Pas vrai Billabong ? Ça te fait plaisir d’être en phase et autant dans l’erreur qu’une foultitude de bons bourgeois et qu’un intello abscons, sur le retour bien que (parce que plutôt) immobile, comme Morlie ?
Vos infos sont exactes.
N’empêche, même si seulement quelques membres de la Noblesse ont suffi, ce fut suffisant pour amorcer le basculement. Les autres suivirent, d’accord ou pas d’accord.
Il en va toujours ainsi.
Regardez les printemps arabes, exemples tous récents. Ça commence par quelques évènements relayés par quelques uns, puis de plus en plus nombreux, puis enfin une sorte de majorité qui fait basculer, en général concomitamment avec l’abandon de fidèles soutiens.
Aujourd’hui, je pense aussi que le fruit est mûr : un bon ras-le-bol, des élites qui changent et se rassemblent autour d’idées contraires à la doxa ou au moins progressistes, la peur des extrêmes et des basculements dans le chaos (Cf. Egypte aussi).
Allez, encore un effort.
@Nicks
/// Seuls quelques nobles et membres du clergé avaient dès le départ choisi un positionnement progressiste. ///
Je suis en train de mettre en vente un recueil de projets d’articles de la constitutuion….par des députés révolutionnaires ;..la pluspart sont signés de nobles ou de curés . au pif plus de 50% .
@ Vigneron
Tout doux, Sang de Boeuf, tout doux.
1) je ne prétends pas être en phase avec JLM mais oui, les guerres et les combats de rue me font peur. Il se trouve que j’ai assisté à quelques échauffourées meurtriers (un pur hasard) il y a quelques années et que cela m’a marqué. Les corps découpés par terre, les vies brisées qui n’avaient que le tort d’être là au mauvais moment, oui j’en ai peur.
Je pense donc qu’on peut faire radical ET sans violence physique (meurtres, assassinats, viols, coups et blessures, etc.) mais que cela demande de ne pas tout, intégralement tout, mettre par terre comme tu le prônes avec excès. Sans doute suis-je naïf pour toi.
2) Je n’ai pas d’ambition personnelle pour le moment côté mandat politique. Donc pas de souhait de maintenir un pouvoir que je n’ai pas. En revanche, je considère que c’est un métier qu’il faut exercer et qu’il est très difficile tant il expose à des critiques et des coups bas. J’admire, même si je les critique très souvent, les hommes et femmes politiques qui, peu importe leurs motivations, tentent d’organiser bien ou mal notre vie en nous représentant comme ils/elles peuvent.
3) Je suis contre le chaos total que tu sembles parfois appeler de tes vieux.
4) je préfère l’Aïkido où il y a des règles que le combat d’insurrection où une balle est vite perdue.
@kercoz
Je parlais des premiers temps des états généraux et de ce qui a conduit à la constitution de l’Assemblée nationale. Ensuite, bon gré mal gré, la noblesse et le clergé ont joué le jeu en instituant la polarisation de la vie politique qui perdure aujourd’hui. Vous pouvez lire Timothy Tackett, Par la volonté du peuple chez Albin Michel, sur ce sujet. Les parallèles avec la situation actuelle, notamment l’autisme et l’arrogance de certaines catégories de population, sont édifiants…
@Thombilabong
Précisément, ce que je disais c’est que c’est surtout l’autisme des deux ordres privilégiés qui a contribué à la dynamique révolutionnaire, qui sans cela était pour le moins peu affirmée chez les représentants du Tiers. Sans un petit groupe de radicaux, d’abord peu suivis, puis rejoints du fait même de l’arrogance et de l’immobilité des nobles, puis l’appui non coordonné de la population affamée, la Révolution ne se faisait pas…
Ah Billabong ! J’avais oublié que c’était vous et omis de forcer le trait de l’ironie. Fatalement vous en êtes resté au premier degré.
« 3) Je suis contre le chaos total que tu sembles parfois appeler de tes vieux. »
Superbe lapsus !
(ThomBilabong s’adressant à Vigneron)
Amicalement, aux vieux et aux plus jeunes
Delphin
Cailloux, Bigneron, et re-cailloux !
le défaut grec comme la perte du triple A fera pschitt . . .
@ Delphin
Qui vous dit que c’est un lapsus ?
ThomBilabong 8 février 2012 à 23:56
Lui-même c’est établi, mais il vous reste le choix d’opter pour le mot d’esprit, et si vous écrivez faute de frappe parce qu’entre vieux et voeux, la proximité des lettres i et o sur le clavier vous a échappé, vous aurez droit à une séance de rééducation : un homme azerty en vaut deux.
Si j’ai bien lu P. Jorion, la loi de la jungle développe la compétition » entre les espèces », on a oublié qu’à l’intérieur de l’espèce une autre loi existe aussi: protéger la vie de l’espèce;
Poser la question c’est y répondre: le capitalisme protège -t-il encore la vie de l’espèce homo sapiens ?
La « loi de la jungle » est un fantasme . L ‘agressivité extra spécifique a été règlée y’a belle lurette pour les prédations communes par des procédures differentes qui voisinent rarement . La quasi totalité de la violence sur terre st une agressivité INTRA-spécifique .
Le schéma (rapide) est que pour passer a l’état d’animal « social » l’ animal inhibe cette agressivité …l’échange contre la protection du groupe .
Cette agressivité etant un instinct (génétique) fort , il ne peut etre supprimé , juste freiné et réutilisé en hierarchisation structurante par des rites (rituels inconscients) qui nous font passer en « mode automatique » pour dé-s’affecter une interaction. …..
Ca c’est pour le groupe archaique type ….pour le capitalisme , faut destructurer le groupe et faire des méga-groupes , donc briser l’equilibre agressivité-affectif -protection ….
@ Kerkoz
Mais c’est précisément parce qu’il y a un déséquilibre ingérable que le capitalisme ne fonctionne plus.
L’agressivité est devenue la dominante au détriment de la protection ( l’affectif, la collaboration, les échanges équitables, l’intérêt général de l’espèce)
@Béotienne:
Dans le modele originel , l’individu ne stocke pas et le groupe devait stocker mais , peu … Le sentiment de protection etait suffisant pour ne pas stocker individuellement.
En destructurant le groupe , l’individu , en présence de trop de monde , perd son sentiment de sécurité , de protection ….de plus , on lui dit « etat providence » , assistanat ..et on veut lui faire payer a nouveau ce qu’il a deja payé par sa soumission au groupe …..de ce fait , non sécurisé , il va stocker … acheter des tas d’objets qui le sécurisent ou sont sensés le « valoriser » .
Si cette sécurisation par le stock échoue , il va dénoncer le deal contrat-social et récuperer son droit a l’agressivité intra-spécifique ….. ce qui me parait normal.
@ Kerkoz
Je médite sur votre raisonnement mais si l’individu récupère son droit à l’agressivité intra-spécifique il augmente son insécurité à cause de la lutte de tous contre tous.
On tourne en rond, avec le risque d’une soumission accrue au groupe pour compenser.
Pour ma part je pense que le capitalisme a fait son temps…
Oui, mais il n’est pas mort. Il faudra l’achever. Puisque le débat revient sur la période de 1789, n’oublions pas que la monarchie est revenue au pouvoir certes amendée pendant des périodes trop longues. Le capitalisme fera de même, si on attend qu’il trépasse, il va se régénérer, changeant, fluctuant. Coupez une tête de l’Hydre, en voilà d’autres! quand à la Révolution, elle est définitivement morte avec la Commune de Paris. 68 n’a été qu’un ersatz d’effluve de cachet d’aspirine, vite abandonnée, non? Voilà pour la France et la Belgique. Admirez les propos entendus sur les ondes: Le travail coûte et l’argent rapporte, alors que c’est l’inverse. Tant qu’on entendra ça, inutile de sortir votre petit drapeau du changement. La vrai fin du capitalisme va commencer dans les média. Ah ZUT, ce sont les financiers qui tiennent les média.
bon, alors dans les réseau d’éducation populaire, mais ce sera un tantinet plus long que souhaitable . . . tentons le bulletin de vote !
Tout à fait sur la même longueur d’onde.
J’espère que cet appel à une action plutôt qu’à la gesticulation acutelle sera suivi d’effet…
Etant donné la fréquentation de ce blog, n’est il pas possible, probablement en accord avec d’autres intellectuels de la société civil européenne non francophone, de déposer une pétition pour que la question soit discutée au parlement européen ? Il y a de mémoire la possibilité d’obtenir un tel débat s’il y a 4 millions de demandeurs en Europe.
Autre chose : Ce matin à la radio, le récit des détails de la primaire républicaine aux USA m’a affligée, en effet les détails de qui a des chances de faire quel score dans tel ou tel état est présenté car le summum de l’information, alors que rien n’est dit sur le fond de l’affaire, à savoir : quelles idées défendent tel ou tel candidat et que voudra dire le choix du candidat finalement, quel politique proposera t il, et, peut être le plus important, qui le finance ? On a vu Obama proposer une politique et en faire une autre compte tenu que ses financiers étaient les grandes banques.
Mr Jorion, vous qui avez vécu longtemps aux USA, peut être pouvez vous nous éclairer, notament sur les différentes politiques économiques et sociales proposées ?
(Je ne suis pas sûr qu’un républicain puisse proposer une politique sociale, nous expliquer son absence de politique sociale est aussi une politique sociale)
Cet appel incessant aux « intellectuels » est infamant pour tous les non intellectuels . . . en tous les cas il me dérange, m’interroge.
Après la dictature du prolétariat, tombées aux oubliettes de l’histoire, vous seriez pour celle des intellectuels ?
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0201885648591-la-grece-a-50-de-chance-de-quitter-l-euro-selon-citigroup-285644.php
Depuis 2 ans les échanges de dette contre valeur tangible ce sont multipliés , les créanciers n’ont pas perdu de temps avec l’accord des gouvernants qui font trainer en longueur.
Lorsque ne restera rien à échanger , alors la Grêce sera expulsée de la zone Euro.
De toutes façons la Grèce est déjà sortie de l’euro.
Soit la drachme pourrait se déprécier de 50 à 70% face à l’euro (dixit les Echos), soit ce sont les salaires grecs en euros, qui seront dépréciés d’autant (c’est déjà bien parti; la « Troïka » exige une nouvelle baisse de 15% du salaire mini).
Au final, pour les grecs ça change quoi ?
La Grèce redeviendra un pays touristique du tiers monde ou les riches nababs européens (ou russes ou chinois ou saoudiens..) viendront prendre leur repos du guerrier, assistés par une cohorte de serviteurs dociles, mal payés, mais trop contents d’avoir un emploi.
C’est le menu que l’on nous proposait en 2008 au paroxysme de la crise des subprimes.
Nous sommes en 2012 et il ne nous a toujours pas été servi.
Bref, il est urgent d’exercer sa patience, il se peut tout a fait que ce systeme immonde en se degradant petit pas par petit pas dure encore quelques décénnies….
Courage.
« Décrire le système qui devrait venir à sa place »…
POUR nous ?
C’est encore et toujours pas AVEC…?
Refonder le capitalisme? Autant avaliser de le moraliser. Non, non, tout cela n’est pas serieux. Le capitalisme est comme certainnes espèces de serpents contre lequels il n’existe aucun antidote à leur venain.
@ Paul
« Y a-t-il rien de plus affligeant que le spectacle des remèdes à la petite semaine mis en place ces jours-ci pour essayer de sauver le système capitaliste »
J’ai bien du mal à suivre votre « logique »……comment voulez-vous qu’ils fassent autrement que d’essayer de différer l’échéance possible du Naufrage en vue ?
Tout le personnel politique actuellement aux manettes (UMPS en France) ne pourra (ne voudra , si on inclue ceux qui les inspirent) qu’essayer de gagner du temps , et je comprends votre affliction.
une redistribution radicale des équilibres de pouvoir est nécessaire pour mettre en place des solutions autrement plus efficaces afin de redistribuer autrement le produit du travail de chacun , mais la classe politique en place souhaite avant tout sa propre survie et a perdu depuis longtemps l’intérêt collectif.
il est fortement vraisemblable que les mesures que vous proposez soient largement à coté et en deçà des problèmes qui se posent à nous.
en tout cas , votre ambivalence (reformiste-révolutionnaire ?) m’afflige à mon tour.
NON , je ne veux pas « refonder le capitalisme » ,mais lui substituer une alternative
cordialement
Bonjour,
Paul appelle à la discussion sur ce sujet réparer/remplacer.
Si jamais vous n’avez pas le temps de lire ses livres, lisez au moins leur titre pour comprendre sa position (« le capitalisme à l’agonie » ça vous donne pas une petite idée?)
Cordialement
Le capitalisme nucléaire
http://www.scoop.it/t/fukushima-informations
Selon la NHK TEPCO indique qu’elle a été en mesure d’abaisser la température à l’intérieur du réacteur n ° 2 à l’usine de Fukushima Daiichi en augmentant la quantité d’eau injectée. TEPCO avait eu du mal à faire face à la hausse des températures à l’intérieur du réacteur. TEPCO indique qu’elle va continuer à surveiller étroitement la situation tout en maintenant le débit d’injection d’eau.
Selon MOI FED indique qu’elle a été en mesure d’abaisser le chômage à l’intérieur du monde du travail en augmentant la quantité de dollars injecté. La FED avait eu du mal à faire face à la hausse du chômage à l’intérieur du monde du travail . La FED indique qu’elle va continuer à surveiller étroitement la situation tout en maintenant le débit d’injection de dollars.
Réparer pendant la panne ou après ?
Quels seraient les avantages et inconvénients à ne pas réparer trop vite une machine qui est tombée en panne ?
Ne faut-il pas mettre clairement la primauté de la politique sur l’économie au coeur du débat afin de remettre la finance à sa place , dans le chemin du droit et du droit chemin ?
http://www.lemonde.fr/crise-financiere/article/2012/02/07/financement-des-collectivites-locales-la-panne-seche_1639885_1581613.html
Oui à la troisième question, bien sur, mais la sous-jacente c’est le « comment ».
La convocation d’une Constituante me semble incontournable.
Son mode de fonctionnement et de choix des participants est une question ouverte, mais elle est débattue depuis quelques années déjà sur d’autres blog.
Pour changer la vie ( ou pompeusement « refonder le capitalisme »), d’abord se changer soi-même, revoir ses propres valeurs, ses propres comportements, ses propres choix. Repenser sa propre vie pour lui donner un sens .Reprendre la maîtrise de son existence. Si chacun, à son niveau, se met à rebricoler son mode de fonctionnnement pour y intégrer plus d’humanité, de respect de l’autre, de générosité, de coopération, de partage, moins d’égoïsme et moins d’agressivité , alors la vie ne peut que changer et la souffrance ou le malaise diminuer.
La crise actuelle, qui n’est pas seulement économique, force le changement. La révolution des esprits et des choix et des actes est en marche. Les graines du changement sont là en train de germer, de quoi nourrir l’espérance .Il faut nous faire confiance, c’est le meilleur des paris.
Vision un peu trop auto centré, un peu trop individualiste à mon goût. L’homme est un être « social », donc le cadre dans lequel il vit influence fortement ses comportements. Penser réformer la « société » en changeant « l’homme » me parait voué à l’échec.
Changer les lois qui régissent les relations entre les hommes me parait un plus court chemin. Encore faut-il que ces lois soient édictées pour le plus grand nombre.
N’est-ce pas le privilège du politique de faire et défaire les lois.
Bientôt des élections en France, alors, déjà, un bulletin de vote devrait pouvoir déblayer le chemin.
@RV:
tu dis :
////// Penser réformer la « société » en changeant « l’homme » me parait voué à l’échec.
Changer les lois qui régissent les relations entre les hommes me parait un plus court chemin. ///////
En fait c’est exactement le contraire :Les interactions entre les individus sont beaucoup plus rigides que les individus …..Faut lire K.LOrenz et Goffman (Rites interactifs). La globalisation va tuer la société parce qu’elle s’attaque a ces rites et aux structures multiples .
Importante émission (Fr culture) en ce moment sur le thème de la mondialisation.
Un intervenant oppose globalisation qui serait une destruction du monde par une planètisation de l’économie et mondialisation (culturelle) qui respecterait les diversités et la parcellisation structurelle ……ceci basé sur les thèses d’ A . Arendt .(multiplier les mondes)
http://www.franceculture.fr/emission-les-nouveaux-chemins-de-la-connaissance
@ Kerkoz: Ah, pour une fois que je vous rejoins sur quelque chose…Je suis tout à fait d’accord avec ce que dit l’intervenant, j’ai (très mal) déjà abordé cette approche de la globalisation comme homogénéisation/unification. Par contre je disais plutôt internationalisation que mondialisation mais c’était sous un autre angle.
Très interessante emission.
Vous aviez déjà fait récemment une proposition semblable. Je me souviens qu’en commentaire j’avais rappelé la brutalité avec laquelle Clémentine Autain s’était fait rembarrer aux Matins de France Culture pour avoir osé évoquer un recours au peuple. Elle ne faisait d’ailleurs sur ce point rien d’autre que de résumer une analyse de Frédéric Lordon. La question qui fâche aujourd’hui est en effet celle de la démocratie.
Il n’y a que les peuples qui puissent se sortir de la crise mais certainement pas en « refondant le capitalisme » c’est-à-dire en prêtant une nouvelle jeunesse à ce qui les opprime mais en s’en débarrassant : en commençant donc par s’attaquer au système financier en le privant de ses moyens.
Les moyens dont dispose le capital financier sont connus puisqu’ils ne sont rien d’autre que les créances qu’il accumule contre les économies et les peuples. La monnaie moderne, et donc le capital, ne sont que du crédit (et donc des créances et leur envers les dettes). Se débarrasser du capital financier sera annuler les dettes, ruiner les banques et en prendre le contrôle en retirant à ceux qui les détiennent le pouvoir qu’ils ont accumulé de nous tyranniser, en les privant non pas de leurs biens mais des fantômes de richesse dont ils usent contre nous. On ne spolie pas celui qu’on prive d’une richesse qui n’est qu’écriture dans des livres comptables, flux de données échangées par des ordinateurs et alignement de chiffres qui ne mesurent rien puisque la somme de leur montant dépasse la valorisation de tout ce qui existe.
Il n’y a pour cela aucun besoin de faire appel à des « autorités incontestées sur les questions financières, économiques et morales » et encore moins d’en débattre avec « nos dirigeants ». Le seul fait que vous les appeliez « nos dirigeants » et non pas nos élus ou nos représentants, prouve que vous ne les considérez pas comme tels mais que vous savez, comme nous tous, qu’ils sont les mandataires du capital financier. Il n’y a rien à attendre d’un débat avec qui s’oppose à nous.
Quant à ces « autorités incontestées » où sont-elles ? Avez-vous seulement un nom à proposer ? Vous-mêmes ne pouvez pas considérer en être puisque chaque fois qu’il est question de faire des propositions concrètes et politiquement significatives, vous vous dérobez (ce qui vous avait valu quelques difficultés sur France Culture, souvenez-vous).
Et la démocratie, monsieur Jorion ? vous fait-elle peur ?
Votre hypothèse semble être que la tâche de « refonder le capitalisme » est irréalisable. C’est l’une des conclusions auxquelles on pourrait effectivement aboutir, je le dis d’ailleurs spécifiquement. Vous semblez n’avoir pas pris la peine de lire mon billet jusqu’au bout, sa dernière phrase dit ceci :
Ne pensez-vous pas que refonder suppose qu’on a fondé. On peut refonder un parti parce qu’il a été fondé. On le dissout et le recrée sur de nouvelles bases. Mais tout ce qui peut être qualifié de « système » ne répond pas à cette logique. Personne n’a fondé le capitalisme, ni même fondé le système financier. A la rigueur, on peut fonder un nouveau système politique : changer une constitution, modifier les bases du « contrat social ».
Une « refondation » du système politique semble d’ailleurs un préalable obligé pour, non pas pour refonder le système économique, mais pour jeter les bases d’un autre système dans lequel les pouvoirs seraient partagés autrement (où en fait ils reviendraient à ceux qui produisent les richesses).
Il s’agit de revenir, ou plutôt d’en venir enfin, au plein exercice de la démocratie. Malheureusement nous avons tout le temps d’en discuter car rien à l’horizon ne présage un pareil bouleversement.
Certes, mais il n’est pas très démocratique de laisser à des experts le soin de décider qu’il faut passer à autre chose ou pas et, pire encore, de décider de ce qui devrait venir à la place.
En convenez-vous, Paul?
Tu as raison, « Moi », il vaut mieux attendre l’effondrement total et l’avènement de partis d’extrême droite qui sauront comme toujours flatter le bon peuple en lui « rendant le pouvoir ».
« Décider » ? Je n’ai pas utilisé ce mot-là. En fait il n’apparaît nulle part dans le billet.
C’est kèk chose ces gens qui vous critiquent, sans même prendre la peine de vous lire ! Et vous êtes plusieurs depuis ce matin !
@ Lemoine
Il n’y a guère que le courant libertarien pour considérer que le capitalisme est simplement l’expression de l’état de nature… Le capitalisme dont parle Paul existe parce qu’il y a des règles, des principes et des États de droit qui les pérennisent. Donc évidemment que cela peut être changé.
@Julien Alexandre, le 8 février 2012 à 12 h 57
« l’effondrement total et l’avènement de partis d’extrême droite »
« Moi et mes potes ou bien le K-chaos » est un argument qui a servi à toutes les formes de pouvoir, y compris à l’extrème-droite.
Je crois définitivement que vous et Paul Jorion larguez les amarres de l’Armand-Barbès.
M’enfin votre chasse aux sponsors vous fera vite retomber sur terre. Gare à la chute.
@Paul Jorion, le 8 février 2012 à 13 h 02
« Confions à ces personnalités la tâche de proposer les moyens de refonder le capitalisme et, devraient-elles conclure que la tâche est irréalisable, celle de décrire »
Elles proposent et quoi ?, le peuple dispose ? Si elle pense qu’il est réalisable de refonder le capitalisme (on ne leur demande si cela est souhaitable), ces personnalités proposent des moyens et consulté le demos dit oui ou non ? Est-ce cela ? Si elles pensent qu’il est irréalisable de refonder le capitalisme (on ne leur demande pas si cela est souhaitable), ces personnalités décrivent « pour nous » le système de substitution, et quoi le demos y consent ou pas ?
C’est tout de même un organe plus que consultatif, même si vous n’employez pas le mot « décider », et auquel il revient tout de même de décider du prolongement du capitalisme au motif de sa « réalisabilité ».
De plus, puisque le capitalisme existe, la question de sa réalité a déjà une réponse positive du seul fait de son existence : puisqu’il existe il est réel donc réalisable. Si vous vouliez dire durable, il eût fallu employer le mot.
Enfin en dehors de ces personnalités, ne croyez-vous pas que beaucoup de personnes inconnues veuillent et puissent décider de ces questions ?
Allons, allons, pas de défaitisme !
@Paul: ne jouons pas sur les mots, vous avez dit « Confions à ces personnalités la tâche de […] conclure que la tâche est irréalisable ». Et ensuite « décrire POUR NOUS le système qui DEVRAIT venir à la place ». C’est le règne de experts que vous nous proposez? Si non, il me semble que tout cela est bien mal formulé et pour le moins ambigü, comme dirait Schizosophie. Toujours dans l’ambigüité, Julien a pour première réaction de ne pas nier le fait mais de le justifier. Certes Julien n’est pas Paul et Paul n’est pas Julien, mais on vous serait reconnaissants d’être moins ambigüs ou d’arrêter de jouer sur deux tableaux à la fois et d’avoir le courage de vos convictions que je sens parfois très platoniciennes sur le plan politique (« le philosophe-Roi », vieux rêve de tous les intellectuels en mal de pouvoir à la façon Attali ou Minc).
@ Moi
C’est toi qui joue sur les mots avec ton concept de démocratie absolutiste. Demander aux gens qui comprennent comment les choses fonctionnent de proposer un diagnostic et des solutions, ce n’est pas leur faire décider quoi que ce soit.
Prends un exemple : la commission Attali en France. Et demande à Attali qui a vu à peine la moitié de ses propositions adoptées s’il a le sentiment qu’il a « décidé » à la place des politiques élus de façon démocratique par le peuple.
C’est vrai qu’avec mon admiration pour Aristote, je suis très mal barré.
@Paul: vous pouvez même admirer Michael Jackson, il n’en est pas moins vrai que cet article est très platonicien dans l’esprit.
@Julien: « Demander aux gens qui comprennent comment les choses fonctionnent »
Non seulement on nie qu’ils comprennent comment les choses fonctionnent, mais on leur dénie tout droit particulier à faire des propositions quand bien même ils seraient omniscients. Les propositions doivent être ouvertes à tous parmi le peuple et ensuite votées par le peuple. C’est ainsi que l’on fait dans une démocratie « absolutiste » (sic).
En ce qui concerne ton exemple, je ne vois rien là de démocratique: on prend un expert, on prend des professionnels de la politique et ils se débrouillent sans jamais que le peuple ait son mot à dire. Peu importe que 50% des mesures viennent de l’expert et les 50% restants des pseudo-représentants politiques, tout ce processus est condamnable pour un démocrate. Mais bien sûr, on peut ne pas être démocrate et trouver cela très bien, c’est ton droit le plus strict.
« Pas de défaitisme ! » ?, avec la commission Attali comme exemple de « ceux qui comprennent » (au lieu et place des autres) aucun risque de refondation, plein cadre : mobilisons, déracinons : brevetage, flexicurité, croissance, plein emploi.
Petit souvenir
A Julien Alexandre, répondant ceci à Lemoine (procès d’intention) :
« @ Lemoine
Il n’y a guère que le courant libertarien pour considérer que le capitalisme est simplement l’expression de l’état de nature… Le capitalisme dont parle Paul existe parce qu’il y a des règles, des principes et des États de droit qui les pérennisent. Donc évidemment que cela peut être changé. »
Voici ce que déclarait, pertinemment à mon sens Lemoine :
« Ne pensez-vous pas que refonder suppose qu’on a fondé. On peut refonder un parti parce qu’il a été fondé. On le dissout et le recrée sur de nouvelles bases. Mais tout ce qui peut être qualifié de « système » ne répond pas à cette logique. Personne n’a fondé le capitalisme, ni même fondé le système financier. A la rigueur, on peut fonder un nouveau système politique : changer une constitution, modifier les bases du « contrat social ».
Lemoine dit ici :
– que le capitalisme, à la différence du socialisme par exemple, n’est pas un système idéologique.
– que pour cette raison, il n’a pu être construit, mais théorisé à postériori.
– ce qui implique qu’il s’est progressivement mis en place par interactions d’intérets individualistes, chacun y trouvant – croyant y trouver – son compte en fonction de l’étroite possibilité (en général) qui s’offre à lui à son entrée dans la vie active (prêteur/emprunteur, possédant/démuni, apporteur de capitaux/oeuvrant, « éduqué »/ « inculte »exploiteur/exploité…
La ville matérialise le capitalisme en ce que le village devenu bourg par agrégation d’habitats et d’activités devient à un moment ville – qui n’est pas un bourg plus gros – mais qui nécessite une organisation minimale (feux, zones de production, d’habitat etc.).
Le capitalisme est donc bien la continuation policée de la loi de la jungle, tant il est vrai que l’absence de règles conduit à la loi du plus fort.
Delphin
@ Delphin
Merci mais j’avais parfaitement compris le propos de Lemoine, et si j’ai pris la peine d’écrire ce que j’ai écris, c’est en connaissance de cause.
L’assertion se fonde sur une interprétation de ce qu’est le capitalisme à la lumière des apports de la sociologie allemande du 19ème siècle que je récuse tout autant que la dialectique weberienne ou bien Braudelienne.
JA « Prends un exemple : la commission Attali en France. Et demande à Attali qui a vu à peine la moitié de ses propositions adoptées s’il a le sentiment qu’il a « décidé » à la place des politiques élus de façon démocratique par le peuple. »
Pitié. Donnez comme exemple la DUDH ou la Déclaration de Philadelphie, mais pas ce machin de « libération de la croissance » !
Déclaration de Philadelphie:
« une paix durable ne peut être établie que sur la base de la justice sociale »
« tous les programmes d’action et mesures prises sur le plan national et international, notamment dans le domaine économique et financier, doivent être appréciés de ce point de vue et acceptés seulement dans la mesure où ils apparaissent de nature à favoriser, et non à entraver, l’accomplissement de cet objectif fondamental »
Là, je signe (mais pas la partie IV de la Déclaration de Philadelphie ni le machin de «libération de la croissance»)
PS J’aurais préféré « CIVILISER L’ECONOMIE ET LA FINANCE »
Fuji, je dis pas qu’il fallait signer (il y avait à boire et à manger), c’est simplement un exemple concret de ce que peuvent être les travaux d’une commission d’experts pour illustrer le fait que les recommandations sont toujours assujetties au bon vouloir politique. Descends de ton petit poney avant de monter sur tes grands chevaux 😉
Experts et politiques : les associés du pouvoir.
Tout le contraire de la démocratie.
Je voudrais juste répondre à Delphin, même si c’est sans doute beaucoup trop tard, que je ne considère pas le socialisme comme « un système idéologique ». Tout comme les prémisses du capitalisme se sont mis en place dans les interstices de la société féodale en décomposition, le socialisme progresse et commence à manifester sa nature dans la société capitaliste.
L’Etat providence est largement la mise en place de mesures socialistes dans le cadre du capitalisme. La Sécurité Sociale, l’assurance vieillesse par répartition, les allocations familiales vont dans ce sens. La part de salaire collectivisé est croissance (malgré les efforts forcenés des tenants du capitalisme pour la faire reculer).
A ce sujet je vous renvoie au Monde Diplomatique de ce mois et à l’article de Bernard Friot en page 12 et 13. Je crois qu’on trouve aussi des conférences de Bernard Friot sur internet.
A Lemoine,
(« Je voudrais juste répondre à Delphin, même si c’est sans doute beaucoup trop tard, que je ne considère pas le socialisme comme « un système idéologique » »)
———-
J’ai l’impression que vous récusez mon expression parce que le mot idéologie serait connoté (un mot qui a furieusement été à la mode et qui ne l’est plus) négativement.
Pas pour moi, ainsi je me considère personnellement « d’idéologie écologisante »
Les ultralibéraux, faiseurs d’opinion, ont réussi à disqualifier la notion d’idéologie en l’accolant au mot communisme, très dévalorisé par les ex dictatures s’en réclamant.
Cependant, ces mêmes libéraux sont, comme monsieur Jourdain pour la prose, idéologisés sans le savoir. Simplement, leur idéologie baignant notre monde actuel, cela leur permet de croire que leur conception est objective.
Que « les prémisses d’une conception socialisante soient apparus dans les interstices des sociétés capitalistes » n’invalide pas l’idée que l’idéologie socialiste – à la différence de celle capitaliste, pente d’évidence des dominants bénéficiant des « progrès » techniques, dominants y aliénant au passage la plupart de leurs camarades – soit donc forcément un « rebrousse poil » intellectuel placé en nécessité d’élaborer une théorie-système (independamment de sa bonne ou mauvaise pertinence).
Amicalement,
Delphin
Mais pourquoi vous n’étiez pas autour d’une table au G1000.
J’ai dit autour d’une table et pas sur l’estrade?
Il ne s’y passe rien au G1000, au G20 ou au G100, Enfoiré !!
Même pas entériner des décisions.
C’est juste une opération de com pour montrer que les politiciens maîtrisent alors qu’ils ne maîtrisent rien du tout.
Tout se passe ailleurs,
ThomBilabong,
En avez-vous fait partie, du G1000 s’entend?
Il n’y avait pas de politiciens, justement.
Oups, pardon, où avais-la tête !
Vous avez parfaitement raison, je pensais évidemment aux autres points « G ».
Dieu me pardonne et vous aussi j’espère.
C’est pas demain la veille que l’ on sortira du cadre. Le parlement grec va certainement donner son accord de principe aujourd’hui, avant ratification par le parlement en fin de semaine:
-20 % sur le SMIC ( soit 480 € net) et plancher des retraites ramené à 300 €.
On se dit: Comment des gouvernants, des députés, peuvent-ils accepter de telles conditions au nom du peuple qu’ils sont censés représenter ?
Tout ça pour tenter d’arriver à un endettement de 120 % du PIB en 2020 !! (ce qui suppose que l’endettement de 60 % selon les critères de Maastricht sera atteint en 2030,2040,2050 ???).
En fait, on comprend mieux: Un député gagne plus de 35 fois le SMIC mensuel qu’il s’apprête à voter. C’est pas beau ??
« Saviez-vous que les 300 députés grecs de la Vouli (le parlement monocaméral local) sont parmi les mieux payés d’Europe ? Et qu’ils refusent fermement toute baisse de salaire, alors qu’ils n’hésitent pas à réduire les revenus de leurs compatriotes ? Un sens très particulier de la solidarité dans un pays qui s’enfonce chaque jour un peu plus dans la crise. Ce n’est pas un hasard si les manifestants grecs hurlent « kleptes » (voleurs) dès qu’ils passent sous les fenêtres du Parlement, place Syndagma.
En effet, le salaire mensuel net d’un député grec s’élève à la coquette somme de 8500 euros nets par mois. À cela il faut ajouter une indemnité pour frais de 4900 euros, une indemnité pour participation aux commissions parlementaires de 1200 euros, une indemnité de logement de 1000 euros (pour les députés de province), un forfait de 1800 euros pour les frais de bureau ainsi que les transports gratuits. Soit un joli pactole. » http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2012/02/heureux-qui-comme-un-d%C3%A9put%C3%A9-grec-a-touch%C3%A9-le-pactole.html
et puis il faut aussi tenir compte de tous les autres elus europeens , cela doit representer beaucoup d argent, et puis j en oublie certainement..
Paul, le problème est que nous avons partout des dirigeants soucieux de sauver à tout prix le système, et je crains qu’ils ne changeront que lorsqu’ils nous auront mis dans la pire des situations. Il est probable qu’il n’ y aura d’alternative sans une vraie alternance politique : ni PS, ni UMP! En tout cas la bataille idéologique est gagnée, celle des médias est en voie mais pas celle politique.
La bataille des medias est en voie d’etre gagnée? Par qui ??
Mais enfin, il ne tient qu à nous de les changer en mai prochain . . .
La bataille idéologique n’est jamais gagnée, c’est comme le droit à l’avortement, c’est un éternel combat.
D’après le CSA, le temps de parole du Front de gauche oscille entre 1 et 3% suivant les médias et celui de l’UMP et du PS réuni atteint les 70 % (d’après le discours de Vileurbane de Jean Luc Mélenchon)
La lutte semble inégale, mais ça n’a pas empêché le non de gagner en 2005 . . .
Allez consulter ce site roosevelt 2012.
Un collectif qui propose une nouvelle donne !
Allez Mr Jorion, rejoignez-nous !
Pas mal, je signe !
Manque un levier : interpeller les candidats aux présidentielles.
Bon, ça grouille de thomas par ici….
Mais j’aime bien le manifeste aussi.
@ThomBilabong : levier prévu dans notre action, notamment par l’intermédiaire des personnalités qui nous rejoignent au fil de l’eau… à suivre !
Sans esprit partisan ni trollisme aucun, il me semble avoir relevé dans les 15 propositions du petit fils Roosevelt et de ses amis, au moins une douzaine qui sont dans le programme du front de gauche…
Quoique de Belgique, je signe aussi cet appel actuellement français. 🙂
Sans vouloir être médisant, je trouve tout de même que des pointures comme Roccard font un peu dépassées. Non pas qu’elles soient inutiles – ils peuvent servir de garants pour les retraités votants – mais juste un peu âgées pour se mobiliser sur le terrain et mobiliser les troupes, notamment les jeunes votants. Sans rire, faudrait des relais AUSSI pour les jeunes. Pour le coup, les relais indignés de Stéphane HESSEL seraient les bienvenus.
@ThomBilabong: tu n’as pas complètement tort !
Nous y travaillons 🙂 joins toi à nous, je rappelle qu’il s’agit d’un mouvement citoyen et pas uniquement d’un mouvement de personnalités connues : toutes les idées sont admises, écoutées et débattues! Si tu es intéressé, fais moi signe!
Oui, pas mal. J’ai également signé et marqué dans mes favoris.
Il me semble déceler des inexactitudes et généralement, des non sorties de cadre, ça me semble même largement dans le cadre.
Les banques en temps normal ne se financent pas à 1% à leur BC, mais sur les marchés inter bancaires, lesquels, lorsqu’ils grippent sont graissés à coup de prêt à 1% contre des garanties douteuses.
Pourquoi accepter de payer des intérêts roulés sur des dettes éteintes. A part alimenter le ponzi…
Le partage du travail à l’allemande pour éviter le chômage et sans partage des richesses… va pas aller plus loin que le partage de la misère entre les mêmes et des richesses entre les mêmes…
En quoi serions nous libérés de la contrainte de faire de notre temps et de notre force de travail une marchandise. En quoi allons nous vers l’émancipation en poursuivant ce chemin ?
J’essaierai d’en dire plus demain.
Moise est mort, ainsi que le Christ, Mahomet, Marx et quelques autres. PJ a la grippe. Et moi même je ne me sens pas très bien.
Tous mes voeux de prompt rétablissement : nous avons besoin de vous ici !
Un complotiste dirait « qu’ILS ont inventé un virus anti libre penseur » 😉
Cela me fait penser à Franck Lepage quand il utilise la métaphore suivante pour décrire « moraliser le Capitalisme ».
Refonder est mieux que moraliser et connaissant Paul (un peu, à force de le lire) je suppose que les fondations vont être creusées profondément, va falloir qu’elles se planquent ferme si elle veulent échapper à la mise à nue.
Par contre, sur la forme que pourraient prendre ces travaux, je m’en tiendrai au mandat impératif pour les « nouveaux experts » si vous le permettez.
A ce titre, j’ai surtout pensé pour l’heure, que c’était bien le capitalisme qui nous refondait à ses intérêts toutes civilisations confondues .
Dans ce capitalisme occidental, je me demandais au regard des nouvelles technologies de tout poil, si les pauvres des pays riches n’étaient pas devenus des êtres de trop, inutiles à sa machine performante du tout profit.
Des êtres humains comme des chiffres placés dans une colonne qu’un simple clic suffirait à supprimer.
En effet, le moment est venu de se défendre, avant que le capitalisme nous mène tous à la baguette.
Le capitalisme à la baguettele Parti a érigé ce village en nouveau modèle du « capitalisme à la chinoise ». Des usines ont été créées, qui appartiennent toutes au village. Et le résultat ne s’est pas fait attendre : ce nouveau « libéral communisme » a provoqué l’enrichissement des habitants du village modèle : les deux mille villageois ont bénéficié de maisons individuelles de 400 m2 avec tout le confort moderne et d’une ou plusieurs voitures particulières. Le village est entouré de murs, et il est gardé par des policiers en uniforme. Dans les rues, des haut-parleurs diffusent en permanence des chansons de propagande à la gloire du Parti.
Un élevage !!! 🙂
Quelqu’un a écouté Mélenchon hier soir à Villeurbanne?
Oui.
Pas loin de 10000 personnes sur les lieux apparemment.
6eme République?
Quel autre candidat porte ce projet que Melenchon?
Votez!
A propos de Mélenchon…
mouais, en tout cas beaucoup sont prets à donner leur vote au PG, qui ne le donneraient pas au PCF.
Cette phrase en dit plus sur le caractère incontournable du leader du PG que sur le potentiel du PCF esseulé.
10 000 en à l’interieur, quelque +/– 2 000 à l’ext-, 4700 sur le site JLM et Place au Peuple, 21 500 sur D-M-, plus XXX sur LCP/BFM et autres? Bref, beaucoup de monde et sûrement plus ce soir à Montpelier. A suivre sur le net ou à la TV.
Oui et bravo pour le tribun.
C’est dommage qu’il gaspille son talent dans un discours parfaitement unipolaire : Pas un mot pour se soucier des entreprises, du combat incertain qu’elles mènent en permanence pour trouver des clients avec comme sanction en cas d’échec, leur disparition et le licenciement du personnel.
Il a beaucoup d’idées pour partager les « richesses » comme il dit, mais aucune pour les créer ! On sent que cet homme, ancien prof de lettres, ancien sénateur, ancien apparatchik du PS, a toujours vu son compte en banque quasi automatiquement approvisionné en fin de mois par le Trésor public. Il a du finir par croire que c’est une manne venant directement du Très-Haut !
Ce n’est pas exact. Il a un discours très cohérent de défense de l’entreprise de taille moyenne ! Allez voir à la minute 4 de cette vidéo.
Mélenchon est non seulement cohérent, mais fondé et cordial. Sa position contre la finance lui permet ça, ce qu’aucun candidat, de Hollande à plus à droite, n’est capable de faire.
La finance tue l’économie, tous les patrons de PME le savent plus ou moins clairement, plus ou moins confusément. Bien sûr ils sont nombreux à pencher à droite, mais le capitalisme n’est plus ce qu’il était, le capitalisme financiarisé d’aujourd’hui est leur ennemi.
On dirait du Charles A, enfin sauf sur la création de richesse.
Bien au contraire, la mise au pas du secteur financier sera une bénédiction pour les PME. Moins pour les multinationales bien évidemment et pour les rendements à deux chiffres. Mais je suppose que ce sont les premières qui vous préoccupent…
Il y a entreprises et entreprises,
par exemple multinationales et sous-traitants ….
donc …. ?
Il y a entreprises apparemment créatrices de richesses et celles, beaucoup plus rares, véritablement créatrices de richesse.
Une menuiserie, fut-elle PME, qui utilise du bois exotique, forces placages et colles COV (composés organiques volatils, qui vont longtemps donner mal à la tête à l’enfant dans sa chambre, voire plus…), est finalement destructrice :
– de santé
– de « tiers monde » en sa population agreste, dont elle contribue à piller l’environnement
– du capital planète long terme, biodiversité, CO2 arbres forêts primaires et CO2 transports longue distance, polluants lourds pour les traitements et les colles
– d’éducation civique, puisqu’elle propage le fait qu’on peut faire n’importe quoi, au mépris du vivant.
L’expression « création de richesse » est souvent un trompe l’oeil qui masque une destruction de richesse à long terme.
S’attaquer au capitalisme, c’est aussi chercher à changer ça.
Delphin
(Y a du boulot !)
à Leboutte
Et si le développement insensé de la finance et de son pouvoir était la conséquence des limites de l’économie dite réelle, c’est-à-dire de la production et de la consommation des marchandises ?
Marlowe:
Vous avez raison, la finance est l’avenir de l’économie productive capitaliste. Un patron qui réussit vraiment devient un financier, et apparemment il n’aspire qu’à ça.
Il n’empêche que la finance surdéveloppée et autonomisée d’aujourd’hui tue l’économie. Peut-être définitivement (sous sa forme actuelle en tout cas), c’est une hypothèse ou une conviction de nombre d’esprits recommandables, ce qui ne vous a pas échappé. 🙂
« Quelqu’un a écouté Mélenchon hier soir à Villeurbanne? »
Sais pas mais y’a quelqu’un qui m’a dit (un peu de droits d’auteur pour l’indigente Carla) que cet opportun trublion avait piqué au moins une douzaine d’idées à la future commission du new new deal du petit fils roosevelt et de son aéropage, apparemment abstentionniste…
Voleur d’idées?
Evidement, les bonnes tout le monde les veut!
Les idées n’appartiennent-elles pas à ceux qui les expriment le mieux ou à ceux qui les transforment en pratique ?
Refonder le capitalisme ne passerait-il pas d’abord par refonder le système démocratique actuel?
Pour ma part, je considère que 1789 n’était qu’une étape.
La déclaration des droits de l’homme et du citoyen a évolué en 1946.
http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/dudh/1789.asp
Les règles de la Constitution de la République Française date de 1958.
http://www.assemblee-nationale.fr/connaissance/constitution.asp
Exigeons de tous les candidats à la présidentielle, s’ils sont de vrais démocrates, qu’ils s’engagent dès leur élection à faire évoluer la constitution en impliquant les citoyens dans les décisions qui concernent le peuple.
Gestion de l’énergie, des moyens de subsistance, de ressources, de santé, d’éducation concernent chacun d’entre nous et de nos enfants. Chacun d’entre nous à son mot à dire.
La France est une société; les élus sont les gestionnaires, les citoyens les actionnaires (ça devrait leur parler).
Assez de subir, on veut choisir !