PAUL KRUGMAN À PARIS

Ce texte est un « article presslib’ » (*)

Éric Laurent à eu l’amabilité de m’inviter à la conférence LunaLogic dont il était le présentateur ce matin à Paris. L’invité de marque était Paul Krugman, prix de la banque de Suède à la mémoire d’Alfred Nobel pour les sciences économiques en 2008, également professeur à Princeton et chroniqueur au New York Times.

Éric Laurent a aussi eu le geste attentionné de me faire asseoir aux premiers rangs, au beau milieu des ambassadeurs, dont certains ont entamé la conversation avec moi, persuadés d’avoir affaire à l’un des leurs. Certains, bons princes, ont même poursuivi la conversation une fois le malentendu dissipé.

Était-ce le virus qui l’affectait visiblement puisqu’il l’obligea à plusieurs reprises de s’arrêter pour tousser, mais Krugman n’était pas au mieux de sa forme. La crise économique et financière en Europe était l’objet de son exposé et l’orateur ne semblait pas en savoir davantage sur le sujet que tout lecteur distrait de la presse financière. Dans un jugement à l’emporte-pièce – dont sa conférence ne fut pas avare – il avait déclaré qu’il est difficile de savoir ce qu’il en est de la situation actuelle en Irlande vu que les données économiques du pays sont truquées. L’ambassadeur d’Irlande l’attendait au tournant au moment des questions et réponses et, dans ce qui me sembla une évaluation très mesurée, lui répondit comme le maître d’école qui s’est dit que plutôt que de se mettre en colère sur le chenapan qui l’a visé de sa sarbacane, il vaut mieux lui exposer sur un ton posé les tenants et les aboutissants de sa faute.

C’est aussi au temps des questions qu’il apparut clairement que, tout professeur à Princeton qu’il est, Krugman demeure également approximatif quand il s’agit des données économiques et financières américaines. Sur les questions essentielles qui inquiètent à juste titre les Européens, ses réponses frisèrent plus d’une fois la plaisanterie d’un goût douteux. La planche à billets américaine ? – Pas de quoi fouetter un chat ! Les dollars que les États-Unis déversent sur le monde à charge pour celui-ci de les absorber en limitant les dégâts ? – Une question très abstraite quand il s’agit de la finance puisque ce ne sont après tout que des opérations comptables ; les seuls que cela concerne vraiment parce qu’ils sont friands du billet vert, ce sont les trafiquants de drogue, les braves gens eux, peuvent dormir sur leurs deux oreilles.

À la question que je lui posai sur le rôle déclencheur joué dans la crise par la disparité des revenus, Krugman, après avoir hésité un bref instant, se lança dans de longues digressions pour conclure enfin, triomphant, que seuls les gens de droite recourent en fait à ce genre d’explications. Bien que quasiment terrassé par la force de cet argument, je lui rappelai quand même la crise des subprimes. Là, superbe, il me répondit que les gens qui travaillaient dans ce secteur savent très bien que la crise des subprimes n’avait aucun rapport avec les pauvres aux États-Unis et n’a concerné que les classes moyennes. Comme j’avais déjà complété ma question initiale d’une question subsidiaire et qu’une seconde rallonge aurait provoqué l’émeute parmi les candidats à poser eux aussi des questions, j’en restai là.

La solution à la crise européenne selon Paul Krugman ? Élémentaire, mon cher Watson : l’inflation, qui fera baisser les salaires sans même que les salariés – les nigauds – ne s’en aperçoivent.

Quand vint le moment pour les invités prestigieux d’être présentés à l’orateur, je pris poliment mes cliques et mes claques, et non pas par peur de contracter le gros rhume qui l’affligeait.

(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction numérique en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.

Partager :

296 réponses à “PAUL KRUGMAN À PARIS

  1. Avatar de pierrot123
    pierrot123

    L’imposture dévoilée…
    L’imposture dénoncée…

    Mais l’imposture installée !

    1. Avatar de Marlowe
      Marlowe

      C’est ce que j’ai dit un peu plus haut.

  2. Avatar de Eg.O.bsolète
    Eg.O.bsolète

    En quoi augmenter les salaires peut arranger les choses ?

    UN – Nous n’avons plus les moyens financiers, les caisses sont vides et nous atteignons les limites du surendettement. Donc comment on fait ?

    DEUX – La crise reflète qu’une demande mondiale (trop de demande) se heurte à une offre mondiale qui montre des signes de déclin (trop peu d’offre) et donc stimuler la demande de façon keynésienne n’arrangera en rien les choses, au contraire, augmentez les salaires amènera les prix de matières premières à s’envoler ce qui aura tôt fait de réduire les gains de pouvoir d’achat à pas grand-chose.

    TROIS – L’écart de revenus entre les pays développés et les autres indique où sont les riches et les pauvres à l’échelle du Globe. Augmentez nos salaires et vous aiderez nos consommateurs mais comme il y a une justice vous aiderez les travailleurs des pays en développement par rapport aux travailleurs des pays développés, et donc vous attaquerez quelques un de nos consommateurs.

    Une augmentation des salaires n’arrivera jamais et c’est dommage car cela permettrait ceux qui fondent leur espoir là-dessus de voir que c’est tout simplement inaccessible et inefficace. En ces temps de crise généralisée qui commencent à peine c’est devenu du « Wishful Thinking ».

    1. Avatar de Lisztfr
      Lisztfr

      C’est sûr il y a trop de demande….

      Il y a une demande sur l’énergie peut-être, n’empêche que la consommation d’énergie a baissée en France de plus de 2% cette année.

      Le capitalisme est nécessairement en crise de surproduction.

      « Augmentez nos salaires et vous aiderez nos consommateurs mais comme il y a une justice vous aiderez les travailleurs des pays en développement par rapport aux travailleurs des pays développés, et donc vous attaquerez quelques un de nos consommateurs. »

      Vous percevez le syllogisme de votre phrase ?

      C’est du genre le jambon désaltère.

      1) le jambon fait boire
      2) boire désaltère
      3) donc le jambon désaltère.

      Si vous aidez vos consommateurs, ils ne meurent pas en fin de phrase pour la même raison que vous invoquez au début.

      Donc ok je vois qu’on les aide mieux en baissant les salaires. Merci de votre démonstration.

      1. Avatar de kercoz
        kercoz

        @Liszt. fr :
        Il faut considerer chaque production et chacun de nos actes . Ils sont impactés par l’énergie a tous les stades . La machine qu fabrique consomme de l’ énergie ; Pour la fabriquer il faut de l’energie , pour le gus qui l’utilise il faut de l’energie (deplacement travais usage vacances ..) pour le gus qui l’entretient et la répare idem , pour traiter , emballer et deplacer sa producton , il y a de l’énergie ….de plus si ce n’est pas une production essentielle , cette production est prise sur le gain de productivité acquise sur la production d’essentielle et ce …grace a l’energie bon marché …Si ce « bon marché  » ne l’est plus (x2) par ex , l va mult par 2 ou plus ttes les productions non essentielles deja impactées par celles que j’ai mentionné plus haut …..Les interactions a l’énergie ne sont pas linéaires , mais cumulatifs , voire exponentielle .
        L’énergie quasi gratos nous permettait un modèle quasi « ouvert » , qui acceptait l’expo de la demande … c’est terminé ! Nous ne sommes pas ds une crise ! puisqu’une crise implique un retour a la situation originelle , le faire croire c’est dé-s’affecter le problème pour protèger une situation acquise .

      2. Avatar de baric
        baric

        Bonjour Lisztfr,
        Vous vouliez dire sophisme au lieu de syllogisme, je pense.

    2. Avatar de Eg.O.bsolète
      Eg.O.bsolète

      Non le capitalisme n’est pas en crise de surproduction, c’est l’inverse, il est incapable de maintenir la surproduction à un niveau suffisant et il découvre la sous-production. La crise est une crise de l’offre. Si nous étions dans une crise de surproduction, avec la déflation mondiale que l’on connait le pétrole ne se maintiendrait pas autour de 100 $ ? Il ne serait pas cher.

      Depuis que l’offre stagne la demande ne peut plus tirer l’offre et l’offre contraint la demande. Comme de la demande est stimulée ici et là (démographie + rêve d’occident), une autre demande doit implicitement être détruite, et c’est pour la pommes des surendettés sans ressources primaires que nous sommes.

      1. Avatar de Lisztfr
        Lisztfr

        « Non le capitalisme n’est pas en crise de surproduction »

        Bon alors tout va bien… d’ailleurs pourquoi l’offre stagne-t-elle … ? Avec toute la robotisation… que faudrait-il faire pour s’en sortir ?

      2. Avatar de Eg.O.bsolète
        Eg.O.bsolète

        @Lisztfr

        Nous sommes au sommet du profil d’exploitation de la ressource finie la plus convoitée.

        L’offre de pétrole stagne parce que l’économique et le géologique ne sont plus dans un cercle vertueux de croissance car ce qui reste au niveau géologique est de moins en moins concentré ce qui par conséquent nous confronte à la limite du débit d’exploitation de la ressource.

        Quant à la robotisation ? Elle arrive trop tard que pour changer la donne (si elle pouvait changer qqch). En l’état elle ne peut qu’aggraver la donne car qui dit investir dans les robots dit soutenir une demande de pétrole qui ne peut plus se faire qu’au détriment d’une autre. En plus c’est comme les voitures, c’est utiliser de l’énergie pour fabriquer des machines qui utilisent de l’énergie …

      3. Avatar de Lisztfr
        Lisztfr

        @Eg.O.bsolète

        Si l’offre était aussi insuffisante que vous le dites, nous aurions une inflation conséquente, c’est à dire beaucoup plus importante que maintenant.

      4. Avatar de Eg.O.bsolète
        Eg.O.bsolète

        @ Lisztfr

        Non, parce que depuis 2005 la demande installée est détruite au fur et à mesure que de la demande nouvelle arrive sur le marché, que ce soit en mettant des consommateurs hors jeux (éliminations de certains groupes) ou en faisant baisser les consommations moyennes (le nivellement par le bas), le tout grâce à l’inflation et la déflation qui se succèdent l’une l’autre dans un cercle destructeur.

        La destruction de la demande touche par exemple les PIGS que la finance est en train de mettre carrément hors jeu, elle touche les nigérians qui ne savent plus se payer leur essence, elle touche les américains qui renoncent à leur SUV, elle touche les entreprises qui tombent en faillite partout, elle touche les pouvoirs d’achat de tous les terriens et menace l’existence des plus pauvres (2007 émeutes de la faim et 2011 révolution arabes), elle continue son travail de sape et n’est qu’un réponse logique de notre système face au mur qu’il est en train de se prendre.

        Si l’offre est stable et que la demande tend à croitre (les BRICS et les 80 millions d’humains en plus par an) le prix joue son rôle de grand arbitre entre les différentes demandes mais seulement jusqu’à un certain point toléré par l’économie (à +/-100$ les USA sont en récession), à partir duquel la récession prend le relais en détruisant de l’activité et donc de la demande jusqu’à elle s’ajuste à l’offre disponible et que le prix redevienne acceptable pour l’économie. On peut donc dire qu’il y a une limite à l’inflation, une limite qui peut même varier en fonction de l’état de général de l’économie.

        Pas besoin de dire que tout espoir de reprise global est vain car dans notre nouveau monde toute reprise global égale inflation. La seule reprise possible (au sens classique du terme) est celle qui se fait au détriment des autres donc n’y pensons même pas.

    3. Avatar de daniel
      daniel

      Vous avez un sujet en or et vous le barbouillez dans l’erreur
      et la confusion. Si vous étiez payé pour diffuser ces idées,
      vos commettants seraient en droit de vous faire des reproches.
      ( mais j’imagine volontiers que vos idées vous sont spontanées.)

      Pour votre point 1 rapporté aux salaires, la question a été
      évoquée par Paul : augmenter les salaires les plus faibles
      en prenant sur les actionnaires et surtout sur les salaires
      et avantages délirants des dirigeants.
      La progressivité s’applique aussi aux salaires.

      Pour votre point 1 rapporté au budget de l’ Etat.
      Depuis 30 ans, les gouvernants s’ingénient à diminuer les impôts
      de la classe la plus riche. La droite le fait en plaidant que la classe
      moyenne serait visée , mais 4 milliard d’allègement conditionnel pour les salariés
      et 20 inconditionnel et immédiat pour les plus riches. Le signe le plus net de cet outrage
      à l’ équité est la faiblesse de l’impôt direct et l’extraordinaire
      importance de l’indirect, dont TVA.
      La France est riche: à périmètre constant, un impôt progressif
      permettrait d’équilibrer rapidement, et avec équité, le budget de l’ Etat.

      1. Avatar de vigneron
        vigneron

        Pas tout à fait d’accord Daniel, pas seulement s’en prendre aux actionnaires ou aux salaires faramineux. Selon moi dans ce pays, c’est toute la classe dirigeante, les cadres supérieurs et autres « indépendants zé paysans », de 4 smics de revenu mensuel à l’infini, qui devrait clairement casquer 75 ou 80 % de l’effort qui sera à faire quoi qu’il arrive et rembourser le mal-acquis, i.e la « dette odieuse » quoi; grosso merdo c’est le décile supérieur, celui qui a accumulé la moitié du patrimoine des ménages français, na !

      2. Avatar de daniel
        daniel

        C.W. Ceram  » Des dieux, des tombeaux, des savants »
        Livre de poche N° 3833.
        Page 411, légende d’un dessin aztèque:
         » A genoux sur le prisonnier, le prètre lui ouvre la poitrine
        avec un couteau d’obsidienne, arrache le coeur tout palpitant
        et le montre à la foule ».
        ( Manque de chance le dessin est indiscernable, tout noir.
        Edition populaire…)

        Mon bon Vigneron, compilateur obstiné de l’économie :
         » Implacable, vous arrachez le vrai coeur
        de cette classe moyenne qui souffre tant pour mériter
        son argent et, populiste impénitent, vous l’offrez
        à la foule ivre de démagogie ».

        Avec votre acharnement à traquer le décile supérieur ou
        les 4 smics de revenu mensuel minimum, vous êtes bon
        pour l’enfer. Merci.

  3. Avatar de l'albatros
    l’albatros

    En gros, il n’avait rien à dire…

    Il faut peut-être le rémunérer pour qu’il soit plus prolixe ?

    Il y a un participant du blog qui faisait remarquer il y a un certain temps que l’inflation est la hausse générale et continue des prix. En économie, le salaire est un prix. Par conséquent, ce que suggère Krugman est tout simplement une baisse des salaires, donc une diminution du niveau de vie des gens. Ce qui est inadmissible.

    On comprend dès lors pourquoi il ne trouve rien à redire sur le QE.

    1. Avatar de NewOdd
      NewOdd

      C’est sûr, on est bien loin de la déclaration de Philadelphie, article 1er, 1er point:
      « le travail n’est pas une marchandise… »

      http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9claration_de_Philadelphie

      La route est longue.

  4. Avatar de Mathieu
    Mathieu

    Sur son blog, Paul Krugman a publié les diapos qu’ils comptait présenter cette conférence à Paris (est-ce bien ceux présentés en réalité?):
    http://krugman.blogs.nytimes.com/2012/01/30/eurozone-problems/#more-28687

    Ce qui est amusant, c’est que le compte-rendu de Paul et les diapos parlent de choses différentes. J’imagine que Paul nous parle surtout des choses sur lesquelles il n’a pas été d’accord. Certaines de ces choses sont certainement importantes (la disparité des revenus, un thème également cher à Krugman sur son blog, qu’il considère comme Paul comme ni juste moralement, ni efficace économiquement, mais analysé différemment), mais d’autres me semblent moins importantes (comme la confiance qu’on peut accorder aux statistiques économiques en Irelande).

    Par ailleurs, je me souviens avoir lu sur le blog de Krugman un paragraphe sur la question « est-ce que l’inégalité des revenus a directement causé l’augmentation du crédit et in fine la crise actuelle? ». Je ne parviens pas à retrouver le billet, mais en substance, il disait « je ne suis pas prêt à défendre cette position », mais sans donner réellement d’argument.

    Pour les commentateurs qui, comme JeanNimes par exemple, écrivent « [les économistes comme P. Krugman] ]ne sont que des idéologues, scientifiquement creux, moralement insupportables et socialement dangereux », je dirais qu’il vaut mieux attaquer les idées que les hommes eux-mêmes. Tout ce que dit Krugman n’est pas stupide ou socialement dangereux, loin de là. Et que pensez-vous de Stiglitz? Emmanuel Saez? Martin Wolf? Sont-ils tous socialement dangereux parce qu’ils sont économistes professionnels? Affirmer cela me semble socialement dangereux.

    1. Avatar de Moi
      Moi

      « Sont-ils tous socialement dangereux parce qu’ils sont économistes professionnels? Affirmer cela me semble socialement dangereux. »

      Cela tombe bien. Il n’affirme pas cela. Relisez mieux: « Ces économistes (Krugman n’est malheureusement pas le seul de cette espèce) ». Il n’est pas dit : « les économistes ».

      1. Avatar de Mathieu
        Mathieu

        JeanNimess écrit « ces économistes », que j’interprète par « les économistes comme Paul Krugman ». Or il me semble que Paul Krugman est, au sein des économistes professionnels, de ceux qui sont le plus en phase avec les idées défendues ici. Donc, logiquement, si vous pensez que Paul Krugman est socialement dangereux, la quasi-totalité des économistes l’est aussi, et donc également Stiglitz, Saez et Wolf. Si vous n’êtes pas d’accord avec cela, il faut indiquer pourquoi ces trois-là ne sont pas socialement dangereux. Et la seule manière de faire cela, c’est de discuter des idées précises défendues par les uns et les autres (et pas d’un « ces économistes » lancé à l’emporte-pièce).

        Notez que Paul Jorion parle lui des idées et non « de ces économistes » dans son billet. C’est précisément ce qui rend ce blog si intéressant.

      2. Avatar de Moi
        Moi

        « la quasi-totalité des économistes l’est aussi »

        En ce qui me concerne je le pense, mais cela n’engage que moi. Et on est de toutes façons très loin de « tous les économistes » et du « socialement dangereux parce qu’économiste ». Pure question de lecture et de logique, c’est pourquoi je me permets d’intervenir. Du reste, notre très aimé et respecté modérateur est aussi économiste et je ne l’ai jamais tenu pour socialement dangereux « parce qu’économiste », uniquement « parce que modérateur ». 🙂

        Pour le reste, je ne peux pas répondre à la place de JeanNimes.

      3. Avatar de vigneron
        vigneron

        Môôa et ses finasseries de papelard… « Les » ou « ces » c’est idem, c’est bel et bien mettre dans le même sac un Krugman, un Stiglitz, un Sen, un Piketty et un Arrows, un Debreu, un Rueff ou un Friedman, voire un Keynes et un Hayek. Au mieux de la sottise, bien pire j’en ai peur.

      4. Avatar de béber

        La recherche intellectuelle des économistes face à complexité de l’économie n’empêche pas la liste de leurs échecs de s’allonger jour après jour .

    2. Avatar de Gentil
      Gentil

      « est-ce que l’inégalité des revenus a directement causé l’augmentation du crédit et in fine la crise actuelle? »

      Réponse : c’est vrai en partie, car ce qui est la cause fondamentale du recours au crédit (des particuliers et des États) c’est le mondialisme.

      Le détonateur de la crise économique a été activé à partir de 2007 avec l’effondrement des produits financiers reposants sur les crédits immobiliers américains. La crise a démarré dans le domaine financier américain mais elle n’aurait pas eu d’impact en Europe s’il n’y avait eu le contexte mondialiste, si les États étaient souverains, s’ils étaient maîtres chez-eux.

      En ce qui concerne l’aspect de l’économie réelle nous – les Européens – sommes les spectateurs horrifiés de la destruction du tissu économique européen que l’on constate par les délocalisations des emplois vers les autres continents, par le chômage qui augmente, par les conditions de travail qui se dégradent (salaires, sécurité sociale, retraite, temps de travail…). La cause est dans la concurrence des pays émergents qui s’épanouit dans le contexte du mondialisme imposé par les « élites » politiques et intellectuelles.

      Si en Europe vous redistribuez les gains de productivité pour qu’ils aillent exclusivement aux salaires, cela n’augmentera les salaires que de quelques pour-cents par an. Alors que dans le contexte mondialiste, pour éviter les délocalisations, qui conduisent aux pertes d’emploi et qui généralisent la vie à crédit (des particuliers et des États) il faudrait diviser les salaires par 10 pour être concurrentiel avec les Chinois ou les Indiens ou les Marocains etc.

      Tant que les frontières de l’Europe sont ouvertes (pas de droits de douane, import des salariés prêts à accepter des conditions de plus en plus dégradées…) on ne pourra être concurrentiel avec les Chinois ou les Indiens ou les Marocains etc. qu’en acceptant de s’aligner avec leurs salaires (très bas), leurs sécurités sociales (très faibles), leurs retraites (très basses) …

      Agir uniquement sur les règles de la finance (interdiction des paris sur les prix, taxe Tobin etc.), sans se préoccuper des méfaits de la globalisation, c’est accepter le déclin européen.

      Il faut instaurer le protectionnisme européen, cohérent, englobant toutes les branches de l’économie, unissant sous les mêmes règles toutes les régions d’Europe.

      « Les mêmes règles dans toutes les régions d’Europe » ça signifie instaurer par exemple un SMIG européen, la même TVA, les mêmes règles d’imposition des entreprises. C’est tout à fait réaliste, ce serait une opération équivalente à la réunification des deux Allemagnes.

      La France seule dans un protectionnisme national ne pourrait pas survivre face aux pressions de toutes sortes des « grands » ensembles mondiaux. Il faut une masse, un poids économique, industriel, civilisationnel, pour continuer à exister face aux grandes forces mondiales. Europe constitue ce poids et possède un fort potentiel en infrastructures, en structures industrielles, en savoir faire.

      Si l’Union européenne constitue l’obstacle à instauration du protectionnisme, alors, en attendant que l’Union européenne démocratique soit mise en place (c’est à dire l’Union européenne qui défend les intérêts des Européens et œuvre pour leur survie à long terme) il faut au moins instaurer le protectionnisme au niveau national.

      Réduire l’inégalité des revenus en France ce ne serait pas suffisant car la cause principale de la crise c’est le mondialisme.

      1. Avatar de Leboutte
        Leboutte

        « le déclin européen »…..
        Il y a une part du déclin européen ou français qui n’est rien d’autre que le retour à un peu de raison, le retour à une place plus conforme de ces provinces du monde à leur propre échelle, non ?

      2. Avatar de G L
        G L

        « Les mêmes règles dans toutes les régions d’Europe ça signifie instaurer par exemple un SMIG européen, la même TVA, les mêmes règles d’imposition des entreprises. C’est tout à fait réaliste, ce serait une opération équivalente à la réunification des deux Allemagnes. »

        Unifier est bien plus difficile que réunifier !

        Si on pouvait par un coup de baguette magique faire que les européens puissent aller travailler où bon leur semble en Europe (sans différences de langue et autres) et si l’argent des allemands compensait les difficultés de la Grèce aussi naturellement que les impôts d’une région française compensent celles d’une autre région française, alors oui, votre proposition serait réaliste.

        De même que les régions françaises qui sont opposées au président qui a été élu ne font pas sécession et attendent patiemment les prochaines élections, je trouverais dans ce cas normal que l’Europe toute entière paye les mêmes impôts décidés démocratiquement (y compris des impôts contraires à la politique que je souhaite!)

        Pour une première unification il faut des siècles et dans la plus part des cas c’est d’avoir un ennemi commun qui le permet (avec un peu de chance Merkozy va réunifier la Belgique 😉 ) Les pays d’Europe où une voire plusieurs régions tentent en ce moment de faire sécession montrent bien comme c’est difficile et fragile.

        Dans le cas de l’Europe le niveau d’unification est suffisant pour les périodes calme. Il est encore bien trop faible pour un SMIG commun, la même TVA, les mêmes règles d’imposition en période de crise.

    3. Avatar de Luxy Luxe
      Luxy Luxe

      Par ailleurs, je me souviens avoir lu sur le blog de Krugman un paragraphe sur la question « est-ce que l’inégalité des revenus a directement causé l’augmentation du crédit et in fine la crise actuelle? ». Je ne parviens pas à retrouver le billet, mais en substance, il disait « je ne suis pas prêt à défendre cette position », mais sans donner réellement d’argument.

      Il y a deux choses là dedans : le lien entre disparité de revenus et extension du crédit, d’une part, et le lien entre disparité de revenus et crise économique. Concernant ce dernier point, il me semble quand même que Krugman ne conteste pas l’existence d’une relation de cause à effet entre captation de richesse accrue au sommet et crise économique.

      1. Avatar de Mathieu
        Mathieu

        Oui effectivement, merci pour la précision. Le mécanisme qui est à la base de ce lien de causalité est selon lui la propension à dépenser: un riche qui gagne un euro de plus n’en dépensera pour sa consommation proportionellement moins qu’un pauvre. L’inégalité de revenu crée donc un affaiblissement de la demande (analyse Keynésienne).

        Il semble par contre moins chaud pour lier inégalité des revenus (ou du rapport de force) et extension du recours au crédit. Je ne sais pas non plus très bien quel est sa position sur le lien entre extension du crédit et crise…

  5. Avatar de lou
    lou

    Le type ne vous connait pas, manifestement. Il aurait pas sorti: « les gens qui travaillaient dans ce secteur savent très bien que la crise des subprimes n’avait aucun rapport avec les pauvres aux États-Unis et n’a concerné que les classes moyennes ». Mais qu’est ce que vous avez fait tout ce temps là pour ne pas être au fait! Vous rêvassiez?
    Cette remarque m’a été faite en 2009 par un prof d’économie d’une université de province. Je lui ai dit d’éviter de relire ses classiques.
    Bon, c’est dommage que vous ne l’ayez pas mis KO en une phrase du genre: « et bien justement… »
    mais je comprends: le rhume de cerveau, ça fait de sérieux dégâts.

    1. Avatar de Eg.O.bsolète
      Eg.O.bsolète

      Attention, jusqu’à preuve du contraire il n’y a pas de concensus sur le diagnostic de la crise. Je suis de ceux qui pensent que c’est la montée du prix du pétrole (x4 / 10 ans) plutôt que les prêts subprimes qui a fait éclater la bulle immobilière car les habitants des banlieues n’avaient plus assez d’argent pour à la fois se payer l’essence pour aller faire leur achat et pour aller au travail.

      Quand le prix du pétrole augmente, continuez-vous à consommer comme avant ? Passez-vous outre certaines dépenses parce que des trajets et donc des coûts sont indispensables ? Imaginez un travailleur dont 300 Euros lui sont nécessaires pour aller gagner ses 1200 Euros mensuels. Quel impact peut avoir sur ce travailleur une multiplication par 2 des prix du pétrole ?

      L’inflation de la ressource Nr 1 pourrait-elle avoir un quelconque impact sur l’économie ? Nooooonnnnn, ça ce saurait …

      1. Avatar de Paul Jorion

        « Je suis de ceux qui pensent que c’est la montée du prix du pétrole (x4 / 10 ans) plutôt que les prêts subprimes qui a fait éclater la bulle immobilière car les habitants des banlieues n’avaient plus assez d’argent pour à la fois se payer l’essence pour aller faire leur achat et pour aller au travail. »

        Un peu de sérieux s’il vous plaît !

      2. Avatar de Kercoz
        Kercoz

        +1 Avec So late …meme si en h/smig (en france) le litre n’a pas bougé depuis 12 ans en euro …aux zunis , il y a peu de taxe ..mais la corrélation prix baril et suprimes me parrait évident :
        si le baril grimpe , l’investisseur s’ y colle et pour conserver ses pigeons, l’immobilier doit offrir le meme rendement ……. Le rebond- concurrence entre les deux offres est une source d’ inflation et de prises de risque des offrants .
        Négliger cette piste (au regard des courbes de l’offre , la logique est évidente) , c’est prendre un risque énorme de se tromper de causalité.
        La notion de « distance  » liée a ces habitats par rapport au lieu de travail , distance ,n’entrant pas précédemment ds les choix en terme de cout .

      3. Avatar de vigneron
        vigneron

        Même à 0,76 $ le litre de super à la pompe sur la période concernée par les subprimes, soit 2006-2010, je me demande pas longtemps si l’alimentation des titines ricaines a pesé un poids décisif dans les budgets des ménages subprimisés, surtout en regard de la hausse des taux d’intérêts qu’ils ont subie et surtout encore si l’on considère que le début réel de la crise des subprimes, en 2006, correspond à des prix du baril encore supportables de 40 à 60 $, loin encore du sommet spéculatif post-subprimes de mi 2008 à 145 $ le baril WTI…

      4. Avatar de Eg.O.bsolète
        Eg.O.bsolète

        « It wasn’t subprime mortgages but triple-digit oil prices that brought down the world economy » – Jeff Rubin

        « Subprime mortgage buyers could no longer pay their mortgages because too much of their pay check had to go to pay for gasoline ».

        – Oil price, not subprime loans, broke US consumers
        http://hnn.us/blogs/entries/57356.html

        – Oil Prices Popped the Bubble, Not Subprime – Housing Tracker
        http://seekingalpha.com/article/77302-oil-prices-popped-the-bubble-not-subprime-housing-tracker

        – Did The Price Of Oil Help Cause The Financial Crisis Of 2008? Will Surging Oil Prices Soon Spark Another Financial Crisis?
        http://theeconomiccollapseblog.com/archives/did-the-price-of-oil-help-cause-the-financial-crisis-of-2008-will-surging-oil-prices-soon-spark-another-financial-crisis

      5. Avatar de LEMOINE
        LEMOINE

        Je crois qu’il n’y a pas beaucoup de sens à chercher une « cause ». Dans tout processus la cause est d’abord un effet et l’effet devient cause. Il faut donc chercher plutôt la contradiction qui est le moteur de la crise. Il est me semble exact de dire que c’est le fait que ceux qui produisent n’ont pas la possibilité d’absorber le produit de leur travail qui provoque une surproduction et que c’est cela qui a nécessité aux USA de faire fonctionner l’économie à vide (si on peut dire) c’est à dire par le crédit. Que le pétrole augmente ou non, une telle situation est appelée tôt au tard à provoquer une crise majeure.
        Prise au niveau de l’individu, la cause de la ruine sera tantôt le prix de l’essence, le coût de la scolarité des enfants, la hausse des taux d’intérêt, une maladie, la perte d’un emploi. Tout ici est cause aussi bien qu’effet.

      6. Avatar de vigneron
        vigneron

        Le baril grimpe , l’investisseur s’ y colle et pour conserver ses pigeons, l’immobilier doit offrir le meme rendement ……. Le rebond- concurrence entre les deux offres est une source d’ inflation et de prises de risque des offrants.

        Kercoz, tu te fous profond le doigt dans l’oeil avec ton histoire de compétition à la rentabilité entre immobilier et pétrole. Que des capitaux spéculatifs se soient détournés de l’immobilier pour aller sur les commodities, et crescendo de mi 2006 à mi 2008, c’est une évidence, mais tout aussi évident que les volumes de capitaux en jeux sont sans commune mesure et surtout qu’il en allait de même quant à la liquidité sur ces deux marchés (hors Cds sur Rmbs, Abs, Cdo et cie à la limite).
        Bref, le secteur immo US ne pouvait rien faire pour s’opposer à ta pseudo « concurrence » des commodities qui n’entraînaient de toutes façons qu’un dégagement peanuts de capitaux en regard des besoins d’un marché immo ricain déjà en collapsus non déclaré au début des grosses spéculations sur le pétrole. Ça ira là ? T’as pigé ?

      7. Avatar de lou
        lou

        Bon, comme j’ai peu confiance en moi et en ce que j’ai pu lire, en 2006, 2007, sur des forum genre housebubble machin chose, je reprends la définition que donne wikipédia des « prime » et « subprime »: « le prime lending rate1 est le taux d’intérêt accordé aux emprunteurs jugés les plus fiables, pour le prêteur l’avantage est un risque minime mais l’inconvénient est un rendement faible. Un crédit subprime est accordé à des emprunteurs moins fiables dont on exige en compensation un taux plus élevé ».
        Précision dans l’article: « Les emprunteurs étaient des ménages à faible revenu, ayant eu des retards de paiement ou des absences de paiement par le passé ».

        1. Avatar de Paul Jorion

          Un excellent livre sur le sujet : L’implosion (Fayard 2008).

          Une explication de la crise des subprimes par l’un de ses acteurs : l’auteur travaillait au sein-même du secteur des subprimes au moment de la rédaction de ce livre et en rendait compte en direct sur son blog !.

      8. Avatar de Kercoz
        Kercoz

        @Lemoine:
        //// Je crois qu’il n’y a pas beaucoup de sens à chercher une « cause ». ////
        Ben si , parce que si la cause est conjoncturelle (mauvais instrument , mauvais pilote etc ..) elle est réparable et c’est bien une crise .
        Si , par contre elle est structurelle (finitude des resources au regard de la demande ) elle devient exogène et ce n’est plus une « crise »……..mais un effondrement et les outils ou pilotes sont bons a jeter … pas réparables … Et le nouvel outil ne pourra pas ressembler au premier.
        Le système trouve d’ailleurs (ACTUELLEMENT)la solution en limitant la demande …Mais il y a plusieurs façon de limiter la demande …et c’est là le problème .
        écarter cette thèse par l’ironie ne me parait dangereux …..Il faut d’ailleurs remarquer que cette thèse, si elle est exacte , met en danger les structures en place et que presenter une autre cause permet un business as usual …et évite les changements radicaux .

      9. Avatar de michel lambotte

        @ Paul Jorion
        Le sérieux voudrait qu’il y ait une prise en compte de la finitude des ressources planétaires dans l’élaboration des solutions.
        C’est à mes yeux le catalyseur du nouveau cadre auquel vous faites à juste titre si souvent allusion.

      10. Avatar de Pierre-Yves D.
        Pierre-Yves D.

        Michel Lambotte,

        Je ne pense pas du tout que Paul (Jorion) minimise la finitude des ressources non renouvelables.
        Ce n’est pas parce que la perspective dans laquelle il se situe fait passer au second plan dans la hiérarchie des facteurs explicatifs l’épuisement des ressources actuellement disponibles – que cet épuisement est nié, ni même minimisé.
        C’est une mauvaise compréhension ou carrément une méconnaissance des thèses de Paul qui peut seulement le faire accroire.
        Le fait est que les partisans des politiques néo-malthusiennes se situent à l’intérieur d’un cadre d’explication étriqué où compte seulement l’état d’un stock disponible comme si le problème était seulement d’ordre quantitatif et qu’il suffirait de se serrer la ceinture et à cet fin de penser d’abord en termes d’organisation de la pénurie.
        Ce qu’ils nous proposent c’est une économie de guerre avec toutes les politiques coercitives que l’on peut imaginer (quand ils se lâchent ils disent même qu’il faudra sans doute faire fi des considérations humanistes et même de l’éthique …), alors qu’il faudrait d’ores et déjà préparer la paix en repensant le cadre intellectuel et social à l’intérieur duquel ce problème de pénurie se pose.

        En élargissant le cadre d’analyse on élargit le champ des possibles et on se donne plus de moyens pour résoudre les problèmes qui se posent concrètement.
        Cela découle du fait que l’on aborde le problème sous l’angle épistémologique et politique.
        C’est ce qui fait défaut dans l’analyse et la prospective des néo-malthusiens qui déduisent, prescrivent une politique à partir seulement d’un état des choses, alors qu’il s’agirait au contraire de considérer qu’un état des choses s’appréhende toujours d’abord par l’attribution de certaines qualités aux choses, ce sur quoi toute notre attention et notre réflexion devrait d’abord se porter. Les néo-malthusiens ne pensent pas en termes de dynamique sociale. Les choses sont importantes, certaines sont même nécessaires à notre survie, ainsi il en va de l’énergie par exemple, mais les choses ne sont jamais envisagées par les hommes que selon un certain ordre des choses qui englobe les choses dont ils parlent de manière exclusive. C’est donc en amont qu’il faut appréhender le problème, en analysant d’abord l’ordre des choses et ce que nous pouvons faire pour le modifier afin de nous mettre en situation de faire face aux défis qui se présentent à nous dans les meilleures conditions intellectuelles et pratiques.

      11. Avatar de kercoz
        kercoz

        @Pierre Yves :
        //// En élargissant le cadre d’analyse on élargit le champ des possibles et on se donne plus de moyens pour résoudre les problèmes qui se posent concrètement. ////
        C’est beau qd meme la litterature !
        Concrètement …la « crise » met sur la touche depuis 2007 des millions de gens qui avaient la malchance d’etre ds le wagon de queue . Je te fais remarquer que ça « réduit le champ des possibles »(perdants) jusqu’à l’année prochaine , et que ça limite la demande…et que pour nous …tout va bien , le petrole redescend… et on peut s’occuper de nos problèmes concrètemen….les notres hein..ceux qui sont largués , faut juste leur dire que c’est la faute a pas de chance …que ce con de système ne répartie pas mieux la pénurie , qu »il n’a réparti l’ abondance …au lieu de réduire de 3%/an l’energie-economie a chacun , on chopisit de réduire de 3% les participants au jeu ! CQFD . c’est plus facile que de s’emmerder a trouver des solutions technologiques …

        Tu sens pas un truc qui cloche là du coté de ta morale humaniste? mauvaise conscience pour remplacer ton 4×4 ?
        Un putain de néo-malthusien

      12. Avatar de Pierre-Yves D.
        Pierre-Yves D.

        kerkoz,

        Minute papillon 😉
        D’abord je n’ai pas de voiture et je n’en ai d’ailleurs jamais eue.
        Ensuite, relis-moi. J’ai n’ai dit nulle part que je voulais préserver le système.
        C’est même tout l’inverse.
        Et je n’ai pas dit non plus qu’il ne fallait pas faire des économies d’énergies.
        Je dis seulement que l’on pose mal le problème si l’on s’en tient — d’abord, du point de vue méthodologique — à des questions de quantités. Ce qui nous fait savoir que le pétrole est le pétrole, l’énergie solaire est l’énergie solaire ce n’est pas leur quantité, c’est d’abord leur qualité ou plus exactement leurs propriétés respectives. Or ces propriétés ce sont bien entendues celles de la matière, celles que découvre la science, mais ce sont aussi celles qui résultent de leur emploi dans tel ou tel système technique, tel ou tel type de société, d’économie.
        C’est une simple question d’épistémologie.

        Sinon, bien entendu je vous rejoins volontiers sur le constat : le système actuel doit être abandonné au plus vite !
        C’est sur la méthode que nous divergeons, parce que l’un d’entre nos met l’accent sur l’épistémologie et l’autre sur une question de logistique pour faire face à un réel problème.
        Il faut bien entendu les deux. Je prétends simplement que l’approche purement logistique n’est pas la meilleure, tout simplement parce que l’autre approche la dépasse, parce qu’elle l’implique dans un raisonnement plus global.

      13. Avatar de Laurent S

        L’augmentation prix du pétrole a certainement précipité la cavalerie des subprimes, non car il a accru le coût des trajets pendulaires, mais car toute augmentation du prix du pétrole est toujours suivi dans les 18 mois d’une crise économique. Et l’absence d’assurance chômage aux USA a rendu critique et intenable les remboursements d’emprunts, qui en plus s’envolait après une période de teasing.

        Entre les subprimes et le peak oil on est dans le même rapport de causalité qu’entre la canicule de 2003, Katrina en 2005,… et le réchauffement climatique. On est sûr que le réchauffement climatique va provoquer une multiplication de ces phénomènes, mais on ne peut jamais dire lequel n’aurait pas eu lieu sans RC. Par exemple si on prévoit qu’en 2050 on aura 10 fois de cyclones de catégorie 5 qu’en 2000 et qu’en 2050 on a les cyclones A, B, C, D, E, F, G, H, I, J, cel veut dire que l’un de ces 10 se serait de toute façon produit sans RC, mais aucun scientifique ne pourra jamais dire lequel. Il peut seulement dire qu’il y en a eu 9 qui auraient pu être évités.

        Pour le peak oil, ce sera pareil, il va multiplier les crises économiques, alors que dans une économie libérale on en connaît déjà trop souvent. Ceci dit la bombe des subprimes aurait explosé un moment ou un autre, peak oil ou pas.

      14. Avatar de kercoz
        kercoz

        @Laurent S.
        L’économie est le « fusible » qui a pété le premier , parcequ’il était le plus faible , le plus instable , déja pourrave …. Remplacer ou améliorer ce fusible , ne supprimera pas le court -circuit , si c’est une surintensité , il retardera la panne.
        L’energie se trouve a chacun des stades de fabrication d’un produit , a chacun de nos geste …la causalité , pour moi ne se discute meme pas…le système écono commercial a été monté avec un baril entre 20 et 30$ …meme 100 $ n’est pas tenable ( on vient de feter une année au dessus de 100$ du brent) …
        Le seul truc qui compte pour le système c’est de freiner la demande en rapport avec une déplétion annuelle de production de 3% env .. Qu’importe le fusible , le prochain ne sera pas focément économique ….famine ou guerre locale …..du moment que la demande baisse et que le prix reste compatible avec un consumérisme …. ce dernier etant LA constante .
        Bon , c’est juste mon avis ..

      15. Avatar de michel lambotte

        @Kercoz
        Je suis en accord avec tes propos sauf sur le « Q’importe le fusible »
        Je suis convaincu que la diminution de la demande peut se faire de manière douce et volontaire, c’est d’ailleurs à mes yeux la seule manière d’y arriver.
        A une condition, virer la rente financière et la remplacer par la rente énergétique.
        Par l’exemplarité, le modèle se constituera tout seul et les gens l’accepteront.
        Bien entendu, je ne peut certifier que ça va marcher, mais bon, l’espoir fait vivre.
        Comme toi, ce n’est que mon avis.

      16. Avatar de kercoz
        kercoz

        @Michel Lambotte:
        /// Je suis convaincu que la diminution de la demande peut se faire de manière douce et volontaire ///

        Je suis convaincu du contraire …Nous ne pouvons infléchir une dynamique et son énorme inertie (surtout qd les intrants majeurs de cette dynamique sont de moins en moins a notre portée géographique) …Nous ne pouvons que nous adapter aux conditions que ce système va « choisir » de nous imposer …et cette « adaptation » groupée ne pourra etre équitable car ceux qui dominent refuseront de perdre leurs acquis en présentant une réalité mythifiée …. Ce qui ne nous reste que les solutions individuelles ou de faibles groupes (retour a la case départ).
        Si tu essaie de modéliser une solution de taille supérieure (pays ou meme région) , cette entité ne pourra résister au contexte écono-militaire voisin et sera phagocyté par ses voisins …Il est possible que la solution individuelle soit aussi menacée , mais c’est plus dur pour une structure hypertrophiée en manque d’énergie . ……Ce ci dit , tu peux aussi concevoir que le modèle individuel pragmatique peut devenir un contre pouvoir fort , s’il se généralise et surtout s’il ne se structure pas .

    2. Avatar de daniel
      daniel

      La discussion devient délirante.
      N’importe quoi.
      Outre les très excellents livres du maître de céans,
      on peut à la rigueur ajouter, pour ses 20 premières pages,
      le livre  » Le roman vrai de la crise » . Elles expliquent
      sur des cas concrets les conditions d’attribution
      des crédits immobiliers qui deviendront des crédits
      notés subprimes.
      C’est très nettement une incitation à un crédit abusif,
      ayant pour base des déclarations de revenus
      volontairement faussés.
      Le vendeur de crédit savait que les revenus actuels
      ne permettraient pas de verser les traites,
      dès que le taux variable,- faible au début mais croissant-, deviendrait « normal »,
      à terme.

      Si le marché restait haussier, la vente du bien aurait permis de récupérer l’argent… SI.
      C’est le rêve que les arbres ne finissent jamais de grandir
      agrémenté d’une bonne dose d’ escroquerie, peut-être
      consciente et volontaire. La faiblesse du salaire serait compensée
      par un accès libéral au crédit.
      Subprime= déséquilibre des revenus.

    3. Avatar de michel lambotte

      @ Pierre -Yves D.
      Rassurez vous, sans être économiste et même n’y connaissant presque rien, je sais que Paul Jorion ne minimise pas l’épuisement des ressources non renouvelables.
      Mon propos se voulait sciemment provocateur, et merci d’y avoir répondu.
      Je suis tout à fait d’accord avec vous qu’il faudra répartir les richesses financières, mais si on fait cela dans le cadre capitaliste industriel de consommation, ce que beaucoup de citoyens voudraient à l’heure actuelle, on ne résoud pas le problème de l’épuisement des ressources;
      Pour cela, je suis en accord avec jducac, en désaccord pour le reste bien entendu.
      Je ne suis pas malthusien et comme vous j’estime qu’il faudrait d’ores et déjà préparer la paix en repensant le cadre intellectuel et social à l’intérieur duquel ce problème de pénurie se pose.
      Je pense pour ma part que la répartition des richesses n’est possible que si le problème de la pénurie est posé dans le nouveau cadre intellectuel et social.
      Dans le cadre des jardins communautaires et maintenant dans la mise en réseau de ces jardins, je m’y emploie bien modestement il est vrai.
      Tant que la rente financière est là, il n’y a pas d’issue car celle ci est prédatrice de ressources, c’est pourquoi je plaide pour son remplacement par la rente énergétique
      http://www.pauljorion.com/blog/?p=31301#comment-262254
      Cela ne se fera pas de lui-même, je suis bien entendu d’accord qu’une dynamique sociale est la chose la plus nécessaire qui soit pour y arriver.
      Les 3% dont parle kercoz devront être « recyclé » à l’intérieur du nouveau cadre qui devra tenir compte de l’épuisement des ressources non renouvelables.
      Dans ce nouveau cadre il faudra aussi penser au nouveau système de création et de distribution des richesses, comment l’organiser dans le respect de chacun et de l’environnement.
      Toutes les questions que vous posez , je me les pose aussi d’où ma présence sur ce blog.

  6. Avatar de ThomBilabong
    ThomBilabong

    @ Paul (Jorion),

    Au cours de sa bafouille, M Paul (Krugman) vous a-t-il dispensé les explications qui sont diffusées ce jour dans Atlantico ?

    Je les trouve plutôt convaincantes bien qu’assez creuses et un peu moisies.
    Tout juste ont-elles le mérite d’être limpides comme 5 slides (les gens qui n’y comprennent rien mais qui décident adorent).

    Ce sont surtout ses conclusions qui me semblent pure élucubration.
    Evidemment, il ne remet absolument pas en cause le système, seulement ses dérives.
    Aussi, ne propose-t-il qu’un correctif mécanique (encore faut-il qu’il fonctionne) à ces dérives, à savoir l’organisation conjointe de l’inflation monétaire et de la déflation salariale.

    Cela me semble un peu court et porteur de révoltes sociales lourdes.

    On le paye pour ça ?

    1. Avatar de Mathieu
      Mathieu

      Krugman est en tout cas le premier à dénoncer la politique des bas salaires en Allemagne comme cause d’une partie des problèmes européens. Maintenant faut-il relever les salaires allemands ou diminuer les salaires espagnols pour rééquilibrer la balance commerciale? C’est sans doute là que les avis divergent.

      Je pense perso que Krugman est quand même un peu brainwashé par le discours ambiant qu’on entend aux US. Même pas besoin de la payer.

  7. Avatar de karluss
    karluss

    l’inflation ? ben, c’est bien ainsi que se résume la situation actuelle, la conjoncture. La poussée inflationniste régulière (sans parler des actifs immobiliers) est en marche avec plus d’aplomb que le bruit des pas des indignés que nous sommes.

  8. Avatar de bertrand
    bertrand

    et pendant ce temps là , les gens meurent dans la rue , les prix ont doublé et vont encore augmenter de 30 %.
    http://www.lepoint.fr/societe/mal-logement-l-accablant-rapport-de-la-fondation-abbe-pierre-01-02-2012-1426048_23.php

  9. Avatar de béber

    Le rubhe affecte les fagultés intellectduelles …

    Ne faut il pas comprendre plutôt « les gens de gauche » que  » les gens de droite recourent en fait à ce genre d’explications »?

    1. Avatar de Marlowe
      Marlowe

      Les gens de droite.

      Il faut bien comprendre qu’une part de ceux qui veulent continuer d’appauvrir les populations qu’elles soient au travail, au chômage ou à la retraite, le veulent pour que le système continue à fonctionner en faveur des plus riches : ce sont les gens de droite.
      Ceux qui veulent la même chose mais pour que la situation ne se transforme pas en chaos, le veulent pour le bien des plus pauvres : ce sont les gens de gauche, ceux qui veulent le bien de leurs semblables.
      Comme disait Coluche la droite c’est l’exploitation de l’homme par l’homme, la gauche c’est le contraire.

      1. Avatar de lou
        lou

        @ Marlowe: vous avez oublié aussi que les gens de gauche pensent que ceux qui disent que gauche et droite c’est la même chose, ce sont des gens de droite.

      2. Avatar de Marlowe
        Marlowe

        à lou,

        Non, je n’ai pas oublié.
        Cela pourrait signifier que le clivage n’est plus depuis longtemps entre les gens de droite et de gauche, mais entre entre ceux qui veulent toujours du capitalisme, sous une forme ou une autre, et ceux qui n’en veulent plus, sous quelque forme que ce soit.

      3. Avatar de béber

        En tout cas, le clivage primordial qui nous pend au nez , c’est celui entre ceux qui sont qui sont rejetés par le système et ceux qui en tirent encore profit .

        Certains voudront modifier sans tout casser , alors que d’autres seront tentés par des solutions extrêmes , puisque dans leurs cas , ils auront l’impression de n’avoir rien à perdre .

        Malheureusement, quand on a le sentiment de n’avoir rien, on peut encore perdre le peu que l’on avait .
        La limite qui fait passer d’un camp à l’autre , celle qui nourrit le besoin de révolution deviendra : « est ce que la vie dans ces conditions vaut encore le coup ? »
        .
        extrait :
        « 30 % de l’emploi industriel a disparu en France depuis la création de l’euro. La part du secteur dans le Produit

        intérieur brut (PIB) a fondu de 24 à 14 % en 10 ans. La production de voitures a presque diminué de moitié entre 2005 et 2009. La France ne représente plus que 3,5 % du commerce mondial contre 9 % en faveur de l’Allemagne. Le bilan est absolument épouvantable car, dans l’industrie, les emplois sont qualifiés et beaucoup mieux payés que dans le secteur des services. »
        source
        http://www.lagazettedescommunes.com/95118/patrick-artus-economiste-%C2%AB-le-bon-echelon-contre-la-desindustrialisation-c%E2%80%99est-la-region-%C2%BB/

  10. […] même un prix nobel d’économie ne garantie pas d’avoir une opinion éclairée sur l’économie : Paul Krugman déçoit […]

  11. Avatar de Ardéchoix
    Ardéchoix

    Houaa super diminution des charges sociales de 2%, histoire d’être plus compétitif , les Très Petites Entreprises devront changer la réduction forfaitaire d’assiette sur la CSG et la CRDS passer de 1.75% au lieu de 3%, cela revient à porter l’assiette à 98.25% du salaire brute au lieu de 97% auparavant . Dernière minute! la sécurité sociale , vient de publier une circulaire, précisant les contours de cette réforme . Circulaire Interministérielle DSS/5B/2011/495 .Voilà j’espère que je ne vous embête pas trop avec tout cela ,mais une TPE c’est mini un à deux jours pour arriver a faire ces fiches de payes avec mise à jour du programme informatique car la loi a été publiée fin décembre pour mise en application janvier , et tous les programmes EBP, CIEL etc ne sont pas forcément mis à jour. J’ai démarré mon activité dans les années 1987 ,fiches de payes environ de deux a quatre lignes , aujourd’hui une, voir deux page format A4. Encore un effort et cela deviendra un livre .Pour histoire une entreprise de 19 salariés qui oublierait la loi sur l’embauche d’une personne handicapé à partir de 20 salariés se verra contrainte de payer une amende de 1500 fois le smic horaire soit 13830€ . Donc la diminution des charges sociales de 2%, histoire d’être plus compétitif , j’en ai rien à faire ,d’autant plus qu’elle crée un trouble dans la vie de l’entreprise ,puisque pas mal de salariés croient que c’est 2% de plus dans la poche du pdg, et ils ont peut être pas tord.Donc un conseil pour ceux qui ont quelques sous ,faite les fructifier en placement , si comme moi vous êtes fou alors mettez vous à votre compte , c’est que du bonheur , mais la folie vous protégera !!!!

    1. Avatar de la m...
      la m…

      Je travaille à mon compte sous forme micro-société (franchise en base) donc je paye la TVA comme tout le monde mais je ne la facture pas à mon client (en fait c’est compris dans mon prix de vente le but est de simplifier les procédures et ne pas avoir à reverser la TVA perçue).

      N’ayant pas de salarié, je ne suis pas concerné par la baisse de charge.

      Je vais juste devoir vendre plus cher et être moins compétitif ou baisser mes revenus alors que c’est déjà dur.

      Et m…

      1. Avatar de Ardéchoix
        Ardéchoix

        @la m…
        Nos hommes politiques en ce qui concerne la gestion d’une pme ou la création d’entreprise sont comme des patron d’auto école qui n’auraient pas le permis , la seule chose qui me semble importante c’est de prendre plaisir dans son travail , le reste doit en découler .Bonne chance à vous et soyez fou !!!

      2. Avatar de la m...
        la m…

        Quand au moniteur, il vient d’appuyer sur le frein tout en siphonnant l’essence alors que je viens à peine de sortir du parking, ça promet!

        Mais chuis pas là (que) pour pleurer, merci et bon courage à vous aussi, pour la folie je dois être pas mal servi puisque je continue à prendre du plaisir dans ce que je fais malgré les vilains nuages qui grondent au loin…

  12. Avatar de yoananda

    Merci beaucoup Paul.
    Ca confirme mes soupçons sur l’incompétence en haut lieu … non pas incompétence en valeur absolue, mais relativement à la crise.
    Incompétence confirmée par le monde au sujet de Bernake qui n’a même pas vu venir la crise des subprimes : http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/01/31/en-2006-pour-la-fed-rien-a-signaler_1636895_3234.html

    sans compter plein d’autres facteurs du genre « tête dans le guidon ».

    1. Avatar de ThomBilabong
      ThomBilabong

      Effarant, Yoannanda !

      A quand les débats internes de la BCE diffusés comme ceux de la FED ?

  13. Avatar de freddy
    freddy

    Merci Monsieur Jorion de votre intervention à la RTBF la semaine dernière. Ce n’était pas de la langue de bois; à la question « comment voyez-vous la fin de la crise »… …
    On voudrait bien que les choses s’arrangent, mais ce n’est pas le chemin que les choses prennent.
    Vive la presse libre, si rare de nos jours.
    bien à vous
    Un belge.

    1. Avatar de Jérémie
      Jérémie

      On voudrait bien que les choses s’arrangent, mais ce n’est pas le chemin que les choses prennent.

      C’est bien ce que je dis tout bas, à chacun sa propre forme pour l’exprimer, naturellement en leur propre temps ils rechercheront constamment à vous la faire aux premières places de ce monde. Mais la crise du monde se révélera en fait pas du tout passagère, superficielle, utopique, imaginée, comme quelque chose en réalité qui deviendrait de moins en moins évident à faire cacher. Comme si la plus grande civilisation commerciale de l’histoire humaine se révélait en fait de plus en plus invivable et intenable pour le genre humain, en commençant par certains pays puis peu à peu le reste de la planète, comme si quoique nous leur faisions remarquer les choses ne pourraient plus s’arranger avec les premiers de ce monde à l’image.

      « comment voyez-vous la fin de la crise »

      Vaudrait mieux ne pas vouloir connaître la fin de tous ceux et toutes celles qui préfèrent davantage jouer et expérimenter autre chose de plus sur l’humanité, car les gens n’en trouveraient pas mieux le sommeil. Quel est le premier sens de la vie humaine dans un tel monde de marchands, de politiciens, de bureaucrates, de nouvelles choses produites ? Comment rechercheront-ils toujours à conserver la face ? Le pouvoir ? La domination ? Les premières positions ? N’oubliez pas que pour beaucoup de gogos nous vivons bien encore dans le meilleur des mondes ?

      1. Avatar de freddy
        freddy

        Et que beaucoup s’imaginent que eux sont  » des âmes bien nées, dont la valeur (de leur portefeuille) n’attend pas le nombres des années » stupide car tous nous sommes « une brume qui apparaît pour peu de temps et puis disparaît »
        Jacques 4 : 14.

  14. Avatar de ThomBilabong
    ThomBilabong

    Au fait, tant qu’on est à parler des élites en paille,
    a-t-on pu enfin établir une biographie crédible de M DALLARA à la suite de la proposition de Paul ?

    Qu’en est-il au-delà du très sibyllin article en ébauche de Wikipedia ?

    A en croire les fuites de la presse, aujourd’hui devrait marquer une date dans sa biographie puisque la Grèce devrait annoncer la conclusion d’un accord avec ses créanciers privés dont il est l’illustre représentant….

      1. Avatar de ThomBilabong
        ThomBilabong

        Merci, Monsieur Leclerc.

        Ça n’augure rien de bon pour les grecs, les portugais, les italiens, les espagnols,… et puis nous !

        Quand je pense qu’on traite de terroriste avec intention de passer à l’acte n’importe quel barbu maghrébin en train de lire un livre non religieux, on ferait bien de relativiser. Les terroristes ce sont les DELARRA en train de ruiner les peuples. Et même pas élu avec ça !

  15. Avatar de DidierF
    DidierF

    Monsieur Jorion,

    Est-ce que vous pensez que le CRA est la cause de la crise des subprimes ?

    1. Avatar de Paul Jorion

      Je crois me souvenir avoir écrit un livre sur la cause de la crise des subprimes : La crise du capitalisme américain (2007 ; 2009).

      1. Avatar de vigneron
        vigneron

        Ok Paul, mais est-ce que l’autre Paul ne parlait pas justement de ceux, bien de droite ceux-là, qui s’en prennent aux mesures, bien de gauche celles- là, comme le Community Reinvestment Act de Carter pour expliquer la crise lorsqu’il parle de ces « explications des seuls gens de droite » ?

  16. Avatar de clemence
    clemence

    Bravo à paul Krugman et à monsieur Jorion, la rigueur est contre productive.
    La troika ose demander à la grèce exangue de baisser le smic de 20%
    je n’imagine pas une telle mesure en France, il y aurait de sérieuses émeutes (toutes générations confondues).

    1. Avatar de sp
      sp

      Ou est le problème ? Merkel l’a bien dit, les grecs ne sont qu’un ramassis de feignasses en comparaison des besogneux travailleurs allemands !
      Et si l’on veut (la « Troïka », pas les grecs, on s’en fout de leur avis) que la Grèce soit compétitive par rapport à l’Empire du Milieu il faudra diviser ce SMIC encore par quatre. Allez, encore un petit effort, on y est presque… et puis avec tout le matériel militaire que l’Allemagne (et la France) continue à leur vendre, le maintien de l’ordre ultra-libéral ne devrait pas poser de soucis, non ?
      Bon j’arrête, j’ai la nausée là…

    2. Avatar de vanishing point
      vanishing point

      pas sur…lol

  17. Avatar de Pablo75
    Pablo75

    Comme quoi, le Prix Nobel d’économie est comme celui de littérature: au moins à 50 % du n’importe quoi.

    1. Avatar de vigneron
      vigneron

      Sauf que Krugman fait probablement partie des rares exemplaires parmi ces oiseaux là qui ne soient pas encore à jeter sans vérifications d’usage aux orties.
      Post scriptum à l’animal triste : Tes posts par contre, monsieur 75, s’approchent très dangereusement du seuil des 100 %, sans plus de vérifications.

      1. Avatar de Pablo75
        Pablo75

        @u Grand Vérificateur en chef Vigneron

        Tu devrais réfléchir un peu plus avant de répondre (c’est ton gros point faible, avec de celui de parler des thèmes dont tu ne connais rien avec un ton d’expert auprès des tribunaux – genre les mormons ou Bernanos dernièrement): avant de reprocher à quelqu’un de jeter des gens aux orties sans vérification (ce qui est, d’ailleurs, ton sport préféré ici) essaie au moins d’être sûr de ce que tu affirmes. Je constate que tu es d’une prudence de sioux en jugeant Krugman: « fait probablement, « pas encore », « sans vérifications d’usage »… Quelqu’un qui sait de quoi il parle aurait écrit: « Sauf que Krugman fait partie des rares exemplaires parmi ces oiseaux là qui ne soient pas à jeter ». Point. Mais j’ai l’impression que la pensée économique de Krugman t’es aussi familière que la classification de Bouchet & Rocroi des gastéropodes pour moi.

        Donc, avant de dire aux autres de vérifier ce qu’ils écrivent, commence par vérifier toi-même si ce que tu écris est valable (je sais, tu n’as pas le temps, tellement tu affirmes des choses ici chaque jour – souvent dans un style très ambigu, d’ailleurs, comme pour dissimuler tes propres doutes sur ce que tu dis, et plus souvent encore mélangé à des insultes – comme pour te convaincre toi-même que tu as raison).

        La seul chose que tu peux me reprocher dans cette affaire c’est de me fier au jugement de Jorion (la lecture de son texte sur Krugman m’a rappelé mes lectures des prix Nobel de littérature nuls – genre Echegaray ou Gabriela Mistral). Mais je te signale que je vérifie souvent ici depuis presque trois ans qu’il connaît l’économie.

        Quant à mes posts, je ne sais pas si tu as remarqué, mais ils ont toujours sous eux une ligne en rouge sur laquelle on peut cliquer. Ça sert à vérifier que ton affirmation selon laquelle ils « s’approchent très dangereusement du seuil des 100 %, sans plus de vérifications » est idiote.

      2. Avatar de vigneron
        vigneron

        Le parigot numérisé, ça fait un bail que tu fais, d’éminence, partie des ceusses pour lesquels la réflexion ne m’est plus requise, à contrario de la transversalité de la lecture. Je n’ai nullement besoin de vérifier si j’ai raison puisque le simple fait de m’opposer à ton avis me place systématiquement du coté du vrai. C’en est d’un lassant ma chère ! T’es mon sud pour trouver le nord si par malheur ou distraction je viens à le perdre.
        Sur Krugman, j’ai juste trois ans et demi de consultation plus ou moins régulières de ses chroniques du NYT et de son blog, beaucoup moins depuis un an, plus la lecture de Conscience of a liberal. Sur les mormons c’était quelques heures de discussions avec un… mormon.. Et sur le coup t’as été, ben, nul, fat, presomptueux et creux, juste comme d’hab.
        Que je te reconfirme également, le néo-modo Jeannot ayant classé verticalement ma réponse d’alors, que Bernanos est bien mort Drumontien, que j’ai bien lu son « Sous le Soleil de Satan » il y a perpet et feuilleté, un peu comme tes posts, son pamphlet hommage à Drumont il y a peu chez un mien frangin, pas loin de ta crèche d’ailleurs, la gerbe. Et enfin et surtout cher amiii, je vous merde.

      3. Avatar de Moi
        Moi

        @Pablo75: « Je constate que tu es d’une prudence de sioux en jugeant Krugman »

        Ben ouais, ils sont du même camp: la gôche libérale.

      4. Avatar de Paco76
        Paco76

        @Pablo75 @ vigneron
        Bon c’est fini Bouvard et Pécuchet ?!

      5. Avatar de vigneron
        vigneron

        Prof-associé à la Georgetown University de Washington, administrateur à 200 000 $ annuels de la NewsCorp du grand Mogol Rupert, doit être coupée de Hereford la vache espagnole Aznar…

      6. Avatar de béber

        Ceci est juste la 253 425 ème agressions verbales de vigneron .
        Quelqu’un pourrait lui expliquer que son vin, faut juste le produire et pas le boire ?

      7. Avatar de béber

        « parigot numérisé »,  » Et enfin et surtout cher amiii, je vous merde » etc…

        La modération est elle aveugle ?

        Je ne vous souhaite pas de devoir compter sur autre chose que l’indifférence , mais c’est une leçon de vie à laquelle vous vous exposer .

      8. Avatar de Delphin
        Delphin

        « « parigot numérisé », » Et enfin et surtout cher amiii, je vous merde » etc… »
        ——————–
        C’est de l’amour (bien) dissimulé, sur un mode rustique, mode qu’affectionne l’oiseau.

        Coluche référence : « J y parle friçais aussi bien que toi et je t’y merde !
        -« parigot, tête de veau ».

        Remarquons que Vigneron s’est démarqué par le vouvoiement.

        Delphin, pacificateur né

      9. Avatar de béber

        @ Delphin

        Ne pas confondre pacifié et pas s’y fié.

    2. Avatar de ThomBilabong
      ThomBilabong

      A noter la distinction – importante – que fait Paul (Jorion) dans le premier § de ce papier : Paul (Krugman) n’est pas un prix Nobel, il est titulaire prix de la banque de Suède à la mémoire d’Alfred Nobel pour les sciences économiques en 2008.

      C’est une nuance, mais de taille.

      1. Avatar de Hououji Fuu

        Euh… ouais, c’est cela même…

        Content de l’effet ? Genre : « Paul J. fit pipi plus loin que Paul K. » ? On n’a pas autre chose à faire, franchement ?

        Mais bon, puisqu’on joue à ça sur ce blog, maintenant, récapitulons et citons nos sources :
        Wikipedia : Paul Robin Krugman, né le 28 février 1953 à Long Island dans l’État de New York, est un économiste américain qui a obtenu le « prix Nobel d’économie » 2008
        Et le site officiel des Nobel ! Allez donc voir la liste des lauréats, vous y retrouverez Krugman, et, notoirement, ce cher Milton Friedman…

        Hé oui, ah, que c’est triste, le Nobel d’Economie EST « The Sveriges Riksbank Prize in Economic Sciences in Memory of Alfred Nobel » – ou, si vous préférez, il n’y a pas de Prix Nobel d’Economie stricto sensu, il y a ce « Prix en mémoire d’Alfred Nobel ». Bref, il eût sans doute mieux valu vérifier vos sources avant de poster, ou ne pas interpréter rapidement à la manière qui vous convenait.

        C’est tout de même dommage que ce soit moi qui doive corriger…

    3. Avatar de Paul Jorion

      Si chacun dans cette discussion baissait d’un ton, voire d’une octave, on s’entendrait beaucoup mieux.

      1. Avatar de Dr Georges Clownet
        Dr Georges Clownet

        Exact ! On frôle vol au dessus d’un nid de coucou. Remarquez qu’à la réflexion c’est singulier et passionnant. Mais bon. Sur un autre thème y a Yvan qui se met à fumer. Ben en fait ça devient génial et j’oserai dire nécessaire, salutaire, fécond ! Mais ce n’est que mon avis, et il ne vaut que ce que je suis prêt à y mettre moi même dessus. C’est déjà pas si mal !

    1. Avatar de Paco76
      Paco76

      @Bruno
      +1
      Elle aurait surtout beaucoup de taf !

  18. Avatar de Germanicus
    Germanicus

    Je me demande quelque fois si un américain, même en sa qualité d’économiste, soit qualifié de porter un jugement sur l’Europe. Il s’agit de deux mentalités et donc deux approches différentes: d’un côté l’individualisme américain. Exemple: les Hedge Fonds. Leur principe consiste à dégager du profit, les questions morales, éthiques, le devenir ou le déstin d’un pays ne les intéressent pas du tout, ce n’est pas leur problème. Leur rôle consiste à accumuler un maixmum de profit pour le compte de leurs clients.
    La mentalité européene traditionelle prend davantage en compte la collectivité, le devenir de la « tribu »……
    Le problème c’est que l’on nous raconte qu’il faut adopter la version américaine, ou du moins en grande partie, pour conserver et développer nos richesses; c’est que Merkel et ses compagnons nous font comprendre. Personnellement, je suis hostile à cette idée. Je crois au bien-fondé de la diversité des peuples et de leurs modus vivendi. Il y a un aspect totalitaire dans l’approche US-américaine.

    1. Avatar de Jérémie
      Jérémie

      Sage pensée, sage propos, mais vous savez c’est parfois pas évident de le faire comprendre aux premières élites de notre temps, lorsqu’ils ont par exemple souvent la tête dans le guidon, enfin vous savez ce que c’est lorsqu’ils se sentent souvent entraînés par les chiffres, le nombre et le grand trip du monde, pour l’appétit du gain et tous ces experts en toutes choses, bien sur à force ça ne les arrange pas plus. Pour la Merkel je préfère même plus vous en causer au sujet de son piètre régime, pauvres gens de l’Allemagne. Par contre je préfère bien plus vous reparler de la chose suivante, c’est-à-dire du grand Mythe de la tour de Babel ( Genèse, chapitre 11, versets 1 à 9 ) que vous semblez un peu nous décrire dans votre propos du moment, la grande utopie financière et commerciale du monde.

      Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. Comme ils étaient partis de l’orient, ils trouvèrent une plaine au pays de Chmunter, et ils y habitèrent. Ils se dirent l’un à l’autre : Allons ! Faisons des briques, et cuisons-les au feu. Et la brique leur servit de pierre, et le bitume leur servit de ciment. Ils dirent encore : Allons, allons partout ! Bâtissons-nous une ville, et une plus grande ville encore, et une tour, et une plus grande tour encore dont le sommet touche au ciel, et faisons-nous un nom, afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de toute la terre. Et cela afin même qu’une plus grande connerie humaine puisse toujours bien se transmettre de génération en génération.

      L’Éternel descendit alors pour voir la ville et la tour que bâtissaient les fils des hommes. Et l’Éternel dit : Voici, ils forment un seul peuple et ont tous une même langue, et c’est là ce qu’ils ont entrepris ; maintenant rien ne les empêcherait de faire tout ce qu’ils auraient projetés. Allons ! descendons, et là confondons leur langage, afin qu’ils n’entendent plus la langue, les uns des autres. Et l’Éternel les dispersa loin de là sur la face de toute la terre ; et ils cessèrent de bâtir la Ville. C’est pourquoi on l’appela du nom de Babel, car c’est là que l’Éternel confondit le langage de toute la terre, et c’est de là que l’Éternel les dispersa sur la face de toute la terre.

      Vous comprenez pourquoi alors l’Éternel n’est plus très bien vu et compris dans le coeur des hommes, si vous voulez même en savoir plus je vous invite à relire la chose suivante : http://fr.wikipedia.org/wiki/Tour_de_Babel

      Faut bien que de temps en temps je cause de l’éternel à mon prochain, sinon comment pourrais-je me faire passer pour un bon prophète à la noix, à vrai dire Jérémie n’est pas du tout mon second prénom c’est bien plus celui de Samuel,
      autre prophète de la Bible tout aussi craignos je crois.

  19. Avatar de Rosebud1871
    Rosebud1871

    À 560 € la matinée, heureusement que c’était pris en charge par le dispositif de la formation permanente. J’imagine que l’invitation a permis à l’animateur Eric Laurent de désigner au public avec son patronyme Paul Jorion. L’usage dans ce genre d’endroit fait qu’on décline son identité parfois sa fonction. Si Krugman est un économiste réputé, Paul Jorion est un réputé économiste, mais Krugman savait-il identifier son interlocuteur ? Car évidemment si le questionneur est inconnu, il faut bien s’en tenir à la textualité de la question, a contrario la question est prise dans la réputation, et ne subit pas le même traitement.

  20. Avatar de Pablo75
    Pablo75

    L’endettement européen augmente de 1,8 Mds € par jour. Entre janvier et septembre 2011 la dette espagnole a augmenté à un rythme de 10 %, le double que celui de la dette européenne.
    http://www.cincodias.com/articulo/economia/ritmo-emision-deuda-publica-espana-duplica-ue/20120201cdscdieco_1/

    La dette du très bordélique (à cause des 17 Autonomies) système sanitaire espagnol: 15 Mds €
    http://www.libertaddigital.com/sociedad/2012-02-01/mato-avanza-en-el-congreso-un-plan-personalizado-contra-la-violencia-de-genero-1276448732/

    Le niveau intellectuel des politiciens espagnols: les 3 derniers présidents du gouvernement, Aznar, Zapatero et Rajoy, ne parlent pas anglais.
    http://www.eleconomista.es/empresas-finanzas/noticias/3712694/02/12/Perdono-a-Rajoy-que-no-sepa-ingles-si-preside-bien.html

    « Le foot européen est en faillite ».
    http://www.abc.es/20120201/deportes-futbol/abci-futbol-europeo-quiebra-201202010811.html

    « Mal-logement : l’accablant rapport de la Fondation Abbé Pierre. L’association recense plus de 3,6 millions de mal-logés ou de sans-abri en France. »
    http://www.lepoint.fr/societe/mal-logement-l-accablant-rapport-de-la-fondation-abbe-pierre-01-02-2012-1426048_23.php

    « Les immatriculations de voitures neuves dégringolent en janvier. La baisse dépasse les 20 %. Les constructeurs français sont particulièrement touchés. »
    http://www.lepoint.fr/economie/les-immatriculations-de-voitures-neuves-degringolent-en-janvier-01-02-2012-1426131_28.php

    Et pour finir une attaque en règle à « l’Association des participants dans le blog de Jorion » (présidée par Vigneron);-)

    « Appartenir à un groupe rend bête. […] Rejoindre un groupe de réflexion pourrait bien être la dernière chose à faire pour manifester son intelligence.  »
    http://www.lepoint.fr/science/appartenir-a-un-groupe-rend-bete-26-01-2012-1425873_25.php

    1. Avatar de Moi
      Moi

      « les 3 derniers présidents du gouvernement, Aznar, Zapatero et Rajoy, ne parlent pas anglais. »

      Alors que Aznar est pote avec Bush?
      Et ici, il parle en latin?

      http://www.youtube.com/watch?v=RrHGkRFwXXU

      1. Avatar de Pablo75
        Pablo75

        @ Moi

        À mon avis il lit un prompteur (ou il récite), et, comme tu peux te rendre compte, avec une facilité confondante… (tu as vu que c’est un Anglais qui affirme qu’il ne parle pas l’anglais?).

        (C’est comme les intéllos espagnols avec le français : tous ils dissent le lire et le parler et quand tu regardes de près tu te rends compte qu’ils ne comprennent même pas les titres des journaux).

      2. Avatar de Moi
        Moi

        @Pablo75: voyons le bon côté, il y a eu progrès: http://www.youtube.com/watch?v=-w1Bo7GfeJI&feature=related

    2. Avatar de Paco76
      Paco76

      @Pablo 75
      « Les immatriculations de voitures neuves dégringolent en janvier. La baisse dépasse les 20 %. »
      C’est un ‘constat’; une bonne ou une mauvaise nouvelle ?
      C’est là ou je me demande ce qu’est l’économie, la ‘création de richesse’; plus de bagnoles, de bitume et de bouchons, où plus de transports en commun…?

      1. Avatar de Delphin
        Delphin

        Cest une mauvaise nouvelle dans un cadre : l’économie telle qu’actuelle.

        C’est une très bonne nouvelle dans un autre, plus grand et qui l’englobe : la réalité planète et réchauffement.

        C’est d’abord pour cette raison (planète empêcheuse d’économiser en rond) que beaucoup préfèrent nier le réchauffement climatique.

        Delphin 75 et 76

  21. Avatar de Kaiel

    Ou le prix Nobel de la paix décerné à Barack Obama en 2009 ! Un choix très discutable.

  22. Avatar de thomas.35000
    thomas.35000

    Séries de questions sans queue ni tête pour une situation sans queue ni tête avec des dirigeants sans queue ni tête :

    Quelqu’un pourra-t-il me dire où va tout cet argent, ces milliards de milliards de milliards de dollars et d’euros ? C’est dingue, on fabrique de l’argent en veux-tu en voila. Et je n’en vois pas la couleur. Et surtout, cela sert à quoi ? Concrètement ? Je pensais qu’avec de l’argent on pouvait s’acheter quelque chose, un truc, une voiture, une télé, un homme politique. Là, à part, faire de l’argent pour faire de l’argent, je vois pas. Serait-ce de la monnaie de singe sans valeur ? Serais-ce de la poudre aux yeux ? Dans ces cas, ne ferait-on pas mieux de me donner un peu de cet argent, de me le mettre sur mon compte ? Ainsi je pourrais m’acheter quelque chose : un nouveau salon par exemple. Ou alors ne pourrait-on pas le donner directement à l’Etat grec qui rembourserait ses dettes aux banques en monnaie de singe mais qui éviterait aux grecs d’être saigner comme des animaux qu’on envoie à l’abattoir. Mais on préfère le donner aux système financier qui en fait quoi ? Il le fait circuler… mais au final pour rien, il s’échange de la monnaie de singe…

    Je pourrais continuer comme cela pendant des heures et des heures mais on va finir pas me prendre pour un fou qui n’y comprends rien à une situation sans queue ni tête…

    PS : Quand allons nous enfin dire que le roi est nu ?

  23. Avatar de Charles F
    Charles F

    Un grand débat se prépare :
    http://debat16fev.com/
    Vu la qualité des intervenants, nous avons l’équivalent d’une bande de producteurs d’héroïne qui débattent du problème de la narco-dépendance. Les amateurs d’ironie y trouveront peut-être quelque chose à se mettre sous la dent.

  24. Avatar de Arnaud
    Arnaud

    D’après sa bio wikipedia, Krugman a étudié les disparités de revenus et la destruction de l’état providence sous Reagan. Ses réponses semblent incohérentes par rapport à ses analyses. Est ce qu’il n’a pas répondu aussi en mode automatique et enrhumé en présupposant une idéologie « de droite » votre part?
    Est ce que ça ne valait pas la peine de discuter en tête à tête autour d’une triple aspirine et de quelques ferreros rochers? un peu comme ces politiques et banquiers qui en Off vous disent le contraire de ce qu’ils affirment en public.

    1. Avatar de Paul Jorion

      On peut imaginer en effet qu’il se sentait hostile à l’environnement où il se trouvait et répondait du coup systématiquement le contraire de ce qu’il pensait…

    2. Avatar de vigneron
      vigneron

      Arnaud, Krugman est 1) militant liberal-dem acharné 2) keynésien indécrottable 3) en guerre idéologique permanente avec des représentants de la droite économiste comme politique d’un tout autre calibre et autrement clivante que nos « socialist Merkozy ».
      Bref ils voit des ennemis partout et y perd même le bénéfice de ses excellents travaux sur les inégalités des ères reaganiennes et bushiennes (20 ans au total depuis 1980 quand même). Il est vrai que les motifs éminemment politiques de son boulot sur le sujet des inégalités (montrer que les politiques fiscales Reagan1,2 et Bush1,2,3 n’avaient profité qu’aux 15 % à plus de 75 000 $ annuels, avaient été neutres pour les 25 % entre 50 et 75 000 et avaient impacté les 60 % en dessous de 50 000 mais que ces 60 % de ricains ne représentaient que 40 % des votants because travailleurs étrangers, abstention et privations de droits civiques…) ont peut-être obscurci sa vision sur les dérégulations Clinton ainsi que sur les implications économiques et financières évidentes du gap entre entre hauts et bas revenus.
      Bref, je crois qu’il est grillé le keynésien Krugman, et sur les dents…

      1. Avatar de timiota
        timiota

        Krugman cite volontiers l’étude de Piketty (et Saez ? 2005 ?) sur la répartition inégale de l’impôt aux US.
        Il s’attache aussi volontiers aux effets de clusters régionaux (comme l’Italie du Nord ou la région des Grands Lacs).
        C’est un peu râlant de voir quelqu’un qui couvre rapidement un grand nombre de données, etc. mais qui finit donc, comment dire, par suggérer qu’on change la déco de l’ascenseur des riches, pour que ce soit sympa d’apparence pour les pauvres qui regardent dedans sans pouvoir y monter.

        Ca n’enleverait pas l’intérêt d’un sur-commentaire de ses slides, par exemple, en disant, « certes il y a telle causalité ou telle corrélation, mais cela fait croire que … (« dans le cadre ») alors que (au-delà de ce cadre) c’est ceci ou cela qui est manquant/bloqué… ».
        Ne serait-ce pas pédagogique ?

    3. Avatar de Arnaud
      Arnaud

      Paul vous aviez déjà dit tout le bien relatif que vous pensiez de Krugman dans des allusions précédentes.
      Paris vaut bien une messe, convaincre Krugman en OFF ne vaudrait il pas un gros rhume?

      1. Avatar de Paul Jorion

        J’ai quand même eu l’occasion donc de l’écouter hier pendant plusieurs heures d’affilée. C’est une expérience très différente de celle qui consiste à lire ses chroniques une par une sur une longue période. Je l’ai entendu faire des allusions à Keynes, puis dire le contraire de ce que disait Keynes, je l’ai vu tirer son chapeau à Hyman Minsky, puis dire l’exact contraire de ce que disait Minsky. Il a parlé avec tendresse de Larry Summers, dont il a dit – je cite de mémoire : « Nous avons un parcours commun, nous nous connaissons depuis que nous sommes tout jeunes… » et je n’ai pas pu m’empêcher de penser : « Ce gars-là n’arrivera jamais à penser hors du cadre : le bord est beaucoup trop haut pour lui ! »

      2. Avatar de Paco76
        Paco76

        Et pourtant, L. Summers est catalogué ‘économiste keynésien’, non ?!

        1. Avatar de Paul Jorion

          Le nombre d’économistes catalogués « keynésiens » sans la moindre justification est proprement sidérant !

      3. Avatar de Paco76
        Paco76

        Bref, l’habit ne fait pas le moine !
        Des loups dans la bergerie !?

      4. Avatar de Arnaud
        Arnaud

        Ok, merci d’avoir pris le temps de me répondre.
        Alors excusez ma remarque, parfois je me prends bêtement à espérer que toute situation n’est pas désespérée moyennant dialogue.

  25. Avatar de LEMOINE
    LEMOINE

    Il y a une façon simple claire d’exprimer les choses : c’est de parler d’économistes « bourgeois ». Elle est très mal vue et même considérée comme de la dernière grossièreté ; pourtant c’est la plus exacte.
    Nous avons aussi en France des économistes « bourgeois ». Nous en avons même de deux sortes : certains sont liés ( comme salariés ou comme gérants) aux entreprises financières, d’autres sont de l’Université mais ils ont la tête collée au monde de la finance et ne savent penser qu’en son nom.

  26. Avatar de Garorock
    Garorock

    … Il n’est pas exclu (c’est en tout cas ce que croyait savoir le New York Times) que les Européens trouvent un subterfuge pour que la BCE participe à l’allègement du fardeau de la dette grecque sans que cela apparaisse comme l’acceptation d’une perte. Mettre au point un produit financier de type « swap » pour y parvenir, c’est quelque chose que l’on apprend à faire chez Goldman Sachs, où Mario Draghi a fait ses classes de banquier d’affaires.

    En s’opposant à Lisbonne à Jean-Claude Trichet et à « l’écrasante majorité » de ses collègues du conseil des gouverneurs de la BCE, Axel Weber, alors président de la Bundesbank, a sacrifié, apparemment sans état d’âme, ses chances d’accéder à la tête de l’institut d’émission. Mais chaque jour qui passe justifie ses mises en garde contre une aventure dont l’issue reste imprévisible. Avec Draghi, le petit trot de Jean-Claude Trichet est devenu un galop endiablé. Gare à la chute !

    Depuis le début de la crise financière à l’été 2007, bien avant donc la faillite de Lehman et les tensions sur les dettes souveraines en zone euro, le comportement erratique des gouvernants européens a été dicté par leur incapacité à affronter la question de l’état de santé (globalement calamiteux) du système bancaire européen. Au lieu de procéder vite et bien à des opérations chirurgicales, on (c’est-à-dire essentiellement “Merkozy”) a préféré les compresses froides et les tisanes. La BCE étant conviée, à l’insu de son plein gré, à tenir la chandelle au pied du lit du malade.

    C’est le fil rouge qui traverse toute la crise dite grecque. Et ce qui a commencé comme une petite boule de neige se transforme en avalanche. Selon le Financial Times, lors de la nouvelle opération illimitée de refinancement à long terme (trois ans) que la BCE va offrir aux banques en février, celles-ci devraient demander deux à trois fois les montants empruntés en décembre, soit de mille à 1.500 milliards d’euros. Du “hedge fund” à la “bad bank”.

    Extrait d’un article de Philippe Ries publié dans Médiapart aujourd’hui.

    1. Avatar de vigneron
      vigneron

      Garorock de Marmande, quand c’est bon surtout, comme le petit billet de Philippe Ries, on le met en

      blockquote

      et on met le lien… à plus forte raison si c’est payant…
      http://www.mediapart.fr/journal/economie/010212/le-piege-se-referme-sur-la-bce

      1. Avatar de Garorock
        Garorock

        Vigneron patapon, chaque fois que je l’ai fait, me suis fait engueuler because personne pouvait ouvrir le lien parce que soi-disant faut être abonné pour pouvoir le faire!
        Sans quoi tu penses bien que j’y avais pensé surtout quand c’est si bon, comme tu dis…

  27. Avatar de G L
    G L

    Est-ce que Krugman n’est un peu dans la même situation que la gauche française du temps de l’empire français: plutôt embarrassé d’avoir à dire que le système est inéquitable et que ça finira mal alors qu’une majorité des gens de son pays espère continuer, au moins encore un peu, à profiter de la situation ?

    Pendant longtemps l’ascenseur social américain a fonctionné – non sans de multiples à-coups et de criantes inégalités – parce qu’il y avait beaucoup de richesses inexploitées et d’investissements fructueux à faire dans un vaste pays peu peuplé. Quand les investissement dans les pays non développés sont devenus plus intéressants l ’ascenseur social s’est mis à descendre. Les pauvres et les jeunes semblent en avoir pris conscience, les riches et les plus âgés prétendent toujours (du moins 50% des électeurs le disent selon un sondage) qu’il suffit d’être entreprenant pour réussir aux Etats-Unis.

    Krugman sait bien qu’il sera difficile de faire repartir l’ascenseur vers le haut en redressant l’économie réelle mais ce n’est pas quelque chose de facile à dire quand on soutient un candidat à l’élection présidentielle (de même qu’en France ceux qui souhaitaient se faire élire étaient peu portés à traiter des questions coloniales…)

    A part ça, si les économistes ne peuvent tirer de conclusions valables qu’à partir de données non trafiquées il va falloir se résigner à ne plus les écouter !

    1. Avatar de Paul Jorion

      Excellente analyse : l’inconfort d’être assis entre deux chaises !

    2. Avatar de lou
      lou

      Une camarade a eu l’autre jour un choc existentiel en découvrant que les délégations de service public n’étaient pas forcément la meilleure solutions. Pire: qu’elles pouvaient être facteur d’inégalité dans l’accès au dit service. Je ne sais pas si son choc a duré longtemps, mais sur le coup, la terre a vacillé. je me moque, mais je ne fais pas mieux, car contrairement à cette camarade, je n’ai aucune illusion. Du coup, j’ai trouvé un alibi pour ma bonne conscience: la loyauté. Pas facile d’être au PS.

  28. Avatar de Pablo75
    Pablo75

    Un volontaire dans la salle pour expliquer à Sarko la crise financière?

    « Le chef de l’Etat était ce mercredi en visite au 19e salon des entrepreneurs. « Nous avons les banques les plus importantes d’Europe, et quand il faut prêter de l’argent aux PME, c’est l’Etat qui doit créer Oseo » y a-t-il déploré. « On se demande à qui les banques commerciales prêtent de l’argent! » Nicolas Sarkozy s’est livré mercredi à une violente charge contre les banques, qu’il a accusées de ne pas jouer leur rôle de financement de l’économie. »

    http://www.lexpress.fr/actualite/politique/nicolas-sarkozy-charge-a-son-tour-la-finance_1077956.html

    1. Avatar de Paco76
      Paco76

      Sais pas, mais ‘Sarko’ a déjà son agenda secret…
      http://david.desgouilles.fr/

    2. Avatar de AntoineY
      AntoineY

      De ce que j’ai entendu, la PIRE des banques pour aider les PME-PMI. Un entrepreneur m’a même parlé de « racket ».

Contact

Contactez Paul Jorion

Commentaires récents

  1. @ Hervey Et nous, que venons-nous cultiver ici, à l’ombre de notre hôte qui entre dans le vieil âge ?

  2. @Hervey « Le principe est un concept philosophique polysémique qui désigne ou bien une source, un fondement, une vérité première d’idées…

Articles récents

Catégories

Archives

Tags

Allemagne Aristote BCE Bourse Brexit capitalisme ChatGPT Chine Confinement Coronavirus Covid-19 dette dette publique Donald Trump Emmanuel Macron Espagne Etats-Unis Europe extinction du genre humain FMI France Grands Modèles de Langage Grèce intelligence artificielle interdiction des paris sur les fluctuations de prix Italie Japon Joe Biden John Maynard Keynes Karl Marx pandémie Portugal psychanalyse robotisation Royaume-Uni Russie réchauffement climatique Réfugiés spéculation Thomas Piketty Ukraine ultralibéralisme Vladimir Poutine zone euro « Le dernier qui s'en va éteint la lumière »

Meta