Billet invité
Les dirigeants occidentaux vont chercher à noyer l’incendie européen en déversant une masse de liquidités sur les banques et en multipliant les pare-feux afin de cantonner la crise obligataire. L’opération est planifiée pour se dérouler en deux temps.
En février d’abord, avec une nouvelle méga distribution de prêts à trois ans aux banques – une LTRO (Longer-Term Refinancing Operation) – dont il est estimé qu’elle pourrait doubler ou tripler en volume la précédente de décembre. Soit mille à mille cinq cent milliards d’euros pour la seconde vague.
Illustration par Sébastien Marcy
En avril ensuite, selon le Financial Times, qui annonce à l’occasion de l’assemblée de printemps du FMI la constitution d’un fonds de l’équivalent de 500 milliards d’euros sous les auspices de celui-ci. Il viendrait s’ajouter aux moyens qui seront maintenus du FESF et ceux à venir en juillet du MES, que les Allemands accepteraient d’additionner. Soit au total presque 1.500 milliards d’euros, si l’on tient compte des 150 milliards déjà engagés par le FESF.
Destiné à impressionner, ce second dispositif est le résultat des conciliabules tenus ces derniers temps entre Christine Lagarde, Timothy Geithner, Wolfgang Schäuble et François Baroin et vise à en finir en faisant la part du feu. Posant la question de savoir en quoi elle va consister.
C’est dans ce nouveau contexte que peut être compris la tentative allemande de mettre le gouvernement grec sous tutelle, le gouvernement allemand estimant que les Européens ont désormais les moyens de faire face, si la Grèce devait faire défaut. Ce qui explique que les voix se font entendre dans le pays pour réclamer le lâchage de la Grèce, si l’on comprend bien à titre d’exemple pour ceux qui pourraient vouloir la suivre en n’accomplissant pas leurs objectifs de réduction des déficits.
Il faut par contre à tout prix sauver le soldat Monti. Sans que l’on en distingue trop bien les raisons, les émissions obligataires italiennes continuent de recevoir un meilleur accueil du marché. Fruit sans aucun doute des efforts des banques italiennes financées par la BCE, mais aussi d’autres mains secourables non identifiées qui ont été appelées en renfort. Du temps est ainsi gagné, mais rien n’est joué.
Ce qui dans l’immédiat laisse pendants les cas très incertains du Portugal et de l’Espagne. Le premier subit de plein fouet les attaques des marchés et ne pourra tenir sans un second plan de sauvetage, s’apprêtant à suivre la Grèce sur un chemin dont on voit désormais où il peut mener. Une nouvelle opération de restructuration de dette étant impensable vu la manière dont l’actuelle se déroule. Mais le sort du Portugal et celui de l’Espagne sont intimement liés. Non seulement en raison de leurs relations économiques étroites, mais aussi de l’implication des banques espagnoles dans l’énorme dette privée portugaise.
L’Espagne, elle, se porte comme elle peut, c’est-à-dire très mal. Il est hors de question d’atteindre l’objectif de réduction du déficit public en fin d’année et la situation du système bancaire se détériore au fur et à mesure que la bulle immobilière continue de se dégonfler. Les régions sont rattrapées dans la crise, les coupes budgétaires perturbent la vie de tous les jours des Espagnols et le chômage est de plus en plus difficilement amorti par la solidarité familiale, les petits boulots informels, et le démarrage d’une nouvelle émigration.
À cela le nouveau plan européen n’apporte aucune réponse si ce n’est l’énoncé d’une discipline assortie de la promesse de sanctions pour ceux qui n’en suivraient pas la règle. Au chapitre de la relance de la croissance, qui figurait comme le principal point à l’ordre du jour du sommet européen d’hier, il faudra se contenter d’une vague déclaration de principe « Nous encouragerons les initiatives multilatérales et bilatérales visant à lever les barrières commerciales et à améliorer l’accès au marché pour les exportateurs et les investisseurs européens ». C’est plus que maigre, même si on l’accompagne des efforts de la Commission européenne qui propose de racler dans les fonds de tiroir du budget communautaire. « De l’audace, encore de l’audace ! », cette fois-ci elle consiste pour David Cameron a préconiser des accords commerciaux avec les États-Unis, afin de doper les échanges et les investissements et d’abattre « les barrières inutiles au commerce et aux services et à sabrer dans le nombre de professions réglementées en Europe ». Un visionnaire qui décidément voit loin.
Le FMI, qui a mis en garde contre une nouvelle vague de restrictions budgétaires en Espagne, cherche d’autres points d’appui. Il vient d’encourager la Chine à engager une relance budgétaire, afin de venir au secours de l’Europe qui n’en a pas les moyens. Faisant référence aux orientations du plan quinquennal 2011-2015, Anoop Singh, le directeur pour l’Asie du fonds, considère qu’elle pourrait avoir comme objectif le développement de la consommation intérieure et non pas l’investissement, grâce des aides à la consommation, l’amélioration de la protection et du logement social.
La question est en effet de savoir qui va contaminer l’autre de la Chine – dont la croissance s’essouffle – et des pays occidentaux, sous la menace de la récession, quand ils n’y sont pas déjà. Mais ces adjurations continuent de faire l’impasse sur la nature d’une croissance toujours considérée comme la cavalerie – dont on sait qu’elle arrive toujours à temps – ainsi que sur les modèles de développement économique.
Intervenant au forum social de Porto Alegre, Dilma Rousseff, la présidente brésilienne, a précisément appelé à en changer, en ouverture des débats de la conférence de l’ONU sur le développement durable de juin prochain qu’elle présidera. « Ce qui sera en jeu à Rio+20, c’est un modèle de développement qui allie croissance et création d’emplois, lutte contre la pauvreté et réduction des inégalités (…) utilisation et préservation des ressources naturelles ». Critiquant les conséquences sociales des coupes budgétaires appliquées dans les pays développés, elle a pointé que « Le chômage et l’inégalité sociale sont particulièrement cruels quand il s’agit de nations riches qui ont conquis des droits et (…) ils touchent surtout les jeunes, les femmes et les immigrants ». « La dissonance entre la voix des marchés et celle de la rue semble augmenter de plus en plus dans les pays développés et menace non seulement les conquêtes sociales mais aussi la démocratie » a-t-elle conclu.
193 réponses à “L’actualité de la crise : ILS VONT OUVRIR LES VANNES ! par François Leclerc”
On ne peut mieux dire !
L’ordo-libéralisme s’attaque à son principal obstacle : la démocratie. Profitant de la caution « scientifique » offerte par les développements des sciences économiques tels que la croissance endogène ou la nouvelle micro-économie, les tenants de l’ordo-libéralisme vont parvenir à convaincre l’opinion que certaines règles doivent être respectées pour atteindre la prospérité économique et que la démagogie des dirigeants politiques crée des distorsions qui empêchent le suivi constant de ces règles. De cette façon, ils parviennent à faire croire aux citoyens que leur vision est neutre et qu’il n’existe pas d’alternatives crédibles. Les peuples vont alors se laisser persuader de la nécessité d’inscrire dans la constitution des règles ordo-libérales qu’ils considèrent comme impartiales alors qu’elles ne le sont pas.
Dans un tel système, les élus du peuple se transforment en pantins chargés de veiller à la stricte application du système ordo-libéral. Le peuple continue à voter mais la démocratie devient virtuelle puisque quel que soit le choix des urnes, les marges de manœuvre sont trop imitées pour pouvoir agir sur la politique du pays. Il s’agit alors d’un véritable « hold-up » pour ne pas dire « coup-d’état ».
Plus de détails sur le lien suivant: http://lespoir.jimdo.com/2012/01/08/la-tiers-mondialisation-de-la-plan%C3%A8te-bernard-conte/
Amicalement
+1. Merci pour ce lien.
Merci pour l’info.
Ne connaissait pas ce bouquin, mais voilà qui a l’air sérieux!
Effectivement, toute la gauche réformiste, du PC au PS,
entend reproduire le désastre de la gauche plus rien.
Elle ignore superbement la crise du capitalisme agonisant:
ses programmes ne sortent pas du cadre capitaliste.
Merci aussi pour ce lien.
Mais en ce qui me concerne, il existera toujours la même question.
Les politiciens, « ces pantins » mis aux ordres ne lisent pas ? Ne comprennent pas le plan d’ensemble ? Ils sont si incultes et aveugles que cela ?
Leur seul avantage dans tout cela, est donc de s’enrichir, rémunérés qu’ils sont pour permettre au système de dévorer le monde au profit de leurs maîtres ?
Mais alors, il n’y en a donc pas un d’honnête ? Pas un seul ?!
Pas un, apte à comprendre ce scénario et à ramer dans le sens contraire, en prévenant les foules ?
Ca me parait si EXTRAORDINAIRE que tout le système soit tenu par les médias et politiques sans qu’aucun d’entre eux ne soulèvent le voile.
EXTRAORDINAIRE. Tellement, que je n’arrive pas à croire ce que je vois chaque jour. Au fond, je me dis qu’ils sont ignares, ne savent pas ce que nous avons appris mais qu’ils ne peuvent pas être aussi ignobles.
Mon esprit est comme tétanisé, je n’arrive pas à concevoir autant de machiavélisme.
Ce que nous vivons actuellement correspond beaucoup plus au néolibéralisme du Consensus de Washington qu’à l’ordolibéralisme qui a inspiré « l’économie sociale de marché », dans le modèle allemand d’avant Gerhard Schröder.
C’est ce qu’il me semble, je ne suis pas économiste.
Pour mémoire, voici les dix principaux éléments du néolibéralisme relevés par Williamson :
• Politique budgétaire : les déficits n’ont d’effets positifs qu’à court terme sur l’activité et le chômage, alors qu’ils seront à la charge des générations futures. À long terme, ils produisent inflation, baisse de productivité et d’activité. Il faut donc les proscrire, et n’y recourir qu’exceptionnellement lorsqu’une stabilisation l’exige ;
• Les dépenses publiques doivent se limiter à des actions d’ampleur sur des éléments clefs pour la croissance et le soutien aux plus pauvres : éducation, santé publique, infrastructures… Les autres subventions (spécialement celles dans une logique de guichet) sont nuisibles ;
• Politique fiscale : les impôts doivent avoir une assiette large et des taux marginaux faibles de manière à ne pas pénaliser l’innovation et l’efficacité ;
• Politique monétaire : les taux d’intérêts doivent être fixés par le marché ; ils doivent être positifs mais modérés ;
• Pas de taux de change fixe entre les monnaies ;
• libéralisation du commerce national et international : cela encourage la compétition et la croissance à long terme. Il faut supprimer les quotas d’import ou export, abaisser et uniformiser les droits de douanes…
• Libre circulation des capitaux pour favoriser l’investissement ;
• Privatisation des entreprises publiques, démantèlement des monopoles publics pour améliorer l’efficacité du marché et les possibilité de choix offertes aux agents économiques ;
• Dérégulation ; à l’exception des règles de sécurité, de protection de l’environnement, de protection du consommateur ou de l’investisseur, toutes les règles qui entravent la concurrence, et empêchent les nouveaux compétiteurs d’entrer sur un marché doivent être éliminées ;
• La propriété doit être légalement sécurisée ;
• Financiarisation.
C’est ça qu’ils mettent en œuvre, sur les conseils de Milton Friedman et ses ignobles prétentions dénuées de tout sens social (cf. Noam Chomsky and Co.)
@L`espoir
Merci pour ce lien ,c est clair précis simple
@ Charles A et Valérie
Il existe des économistes, des écologistes, des hommes politiques, des partis… qui proposent une radicalité concrète ; ils se sont regroupés au sein du Front de Gauche !
@ Tur
Non, les politiciens d’alternance ne proposent pas de sortir du cadre,
mais de retourner à leur râtelier de toujours.
L’humain ou le butin d’abord ?
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article123371#forum465233
+1
http://www.dailymotion.com/video/xnrsv2_leur-dette-notre-democratie-frederic-lordon_news?start=15#from=embediframe
Malaise.
Lordon se trompe et cela me gène et devrait faire de même, vous constaterez.
Nous savons (enfin … j’espère que vous l’avez constaté aussi) que l’inflation officielle est moitié moindre que l’inflation réelle.
Hors, elle est officiellement de 5 à 6 % en GB et US. Qui font tourner la planche à billets afin de remplacer les « actifs devenus subitement toxiques »
C’est long, mais tu es patient et tu lis jusqu’au bout. Et arrête ton réflexe de peur pour ta petite personne de merde. Ca changera. Et tu crèveras avec ou sans ton pactole. Et me dis pas que tu le fais pour ton gosse, car cela montrerait que tu n’as pas confiance en ses capacités.
Là, nous pouvons nous poser la question des « billets qui ne touchent pas le sol ». Car les profits sont toujours privatisés et les pertes, toujours nationalisées.
Soit, POURQUOI les deux pays qui font tourner le plus la planche à billets ont-ils le plus d’inflation..??
Soit2 (le retour style cowboys), (Chine idem, d’ailleurs..) soit donc, (arrête de piaffer, je te vois derrière ton écran), l’inflation ne serait donc pas provoquée par l’impression de billets, MAIS par la montée en puissance du secteur financier qui BENEFICIE de ces billets pour augmenter sa puissance de feu sur la spéculance.
Et cela montrerait que les Allemands se plantent car ils ne contrôlaient pas le système bancaire mondial, contrairement aux ricains maintenant.
Si les ricains ont décidé de nous demi-tuer, la situation actuelle s’explique parfaitement.
Yvan, c’est très simple : les ricains n’ont pas d’autre arme accessible que la planche à billets. Ils en sont drogués, shootés à mort. Ils s’illusionnent ainsi en faisant durer leur influence un peu plus longtemps que prévu. C’est un peu la politique de la terre brûlée, si tu préfères.
Derrière le raisonnement, il y a la notion de propriété : en achetant à bas prix (monnaie de singe) les actifs du monde entier, ils croient maintenir leur puissance. C’est sans compter les peuples qui se réveillent de leur léthargie.
Arrête Yvan, t’as perdu des cargos de choucroute et point barre. Rien ne t’autorise à doubler d’office les IPC publiés, indices qui n’ont rien à voir avec les tiens au demeurant puisque l’IPC des USA et de la GB n’ont pas été de 6% en 2011 mais respectivement de 3 et 4%…
Le prochain coup, avant de faire des paris à tour de bras, en bon spéculateur averti, couvre toi d’abord, achète des actions William Saurin. Ça t’évitera de faire appel à la grande miséricorde des contreparties ou de devoir puiser dans tes stocks de mauvaise foi de mauvais perdant et d’en appeler à la conspiration des statistichiens de la terre entière.
Cela dit tu ferais bien de t’intéresser aux 2000 milliards de dollars, 1 500 milliards d’euros que la BCE s’apprête à déverser au total en l’espace de deux mois. Ça va finir par faire tache le truc, sûr. Le litre de super, voire de gazole à 2 €, on pourrait bien le voir cette année, avec l’euro, parce que sans, alors là… investis tes dollars chez Décathlon, Campagolo ou Shimano…
@vigneron
« Le litre de super, voire de gazole à 2 €, »
Ah moi je suis pour, mais via la TIPP, une vraie taxe écolo !
Et les transporteurs routiers, cie aériennes, taxis, etc… Devraient la payer itou !
@2 Euros , le carburant serait a prix pratiquement constant depuis 12 ans :
http://forums.oleocene.org/phpBB3/viewtopic.php?f=3&t=6113&start=495
Vigneron. Tu me déçois.
J’ai indiqué au moins à deux reprises ici le comparateur de prix de la Voix du Nord. Tu l’as loupé, pourquoi pas.
Mais, comme je l’ai écrit une palanquée de fois, une info n’est fiable sur le net QUE SI ELLE VIENT DE DEUX SOURCES DISTINCTES.
Soit, ces chiffres d’inflation, j’ai pu les voir confirmer par ailleurs.
Je n’aime pas récupérer quelqu’un comme caution, mais Monsieur Leclerc SAIT AUSSI que la quasi-totalité des chiffres officiels sont faux. Et surtout sur le chômage. Notes, entre autres. BEAUCOUP d’autres.
Ce qui me déçoit de ta part, mais il faut aussi voir que des scientifiques peuvent être croyants, est que je pensai que tu avais la pertinence de distinguer la propagande.
En fait, non.
Merci d’éviter de me répondre à l’avenir, même si j’interviens de moins en moins pour cause psychologiques évidentes de réciprocité envers le Maître des Lieux, lui sait que l’antifactuel est un gain économique.
En langage courant : l’honnêteté ne paie pas. Mais … jusqu’à quel point..?
Comme dira toujours un psychologue : « le malade refusait de se faire soigner. » …
Yvan, écrase, ça vaut mieux. Tu dis « 5/6% officiels » pour 3/4% réellement officiels et tu voudrais être crédible ensuite pour ton doublement officieux pour lequel au surplus je n’ai pas besoin de vérifier pour subodorer qu’il s’agit d’indice plus liés au coût de la vie et confortant l’inflation perçue (phantasmée) qu’à un quelconque indice IPC d’inflation très grosso merdo significatif quant à son objet sur le temps long. Imagine qu’un mec comme Brachinger a calculé l’inflation perçue par la population allemande en janvier 2002 pour l’introduction de l’euro. Résultat : 11 %. Indice des prix à la consommation en Allemagne en janvier 2002 : 2 %…
Je te signale que le site de l’Insee t’offre le moyen de te fabriquer ton propre indice d’inflation en regard de tes dépenses personnelles. Après ça tu pourras causer de ton indice « Yvan », mais pour le moment compare des choses comparables. Moi qui suis à très faibles revenus, gros fumeur et gros consommateur d’énergies diverses quest-ce que je devrais dire des indices hors-tabac et hors-énergie ? Hein m’sieur l’ingénieur embrouilleur ?
Moi je te dis que l’inflation est infime en France depuis 25 ans, que je le vois clairement sur mes factures d’intrants et que je me souviens parfaitement avoir payé à ma femme en 95, avec prime jupette et compagnie plus force strangulations de vendeur, une Punto essence de base à 7 000 euros (4 briques et demie) et que tu peux avoir mieux que ça pour kif kif sans primes quasiment et sans caleçon de vendeur, today, for exemple, of course.
Ouais. Bof.
Si c’est pour se faire flinguer un commentaire sur deux en en faisant 3 par jour…
Je vous laisse entre bien-pensants.
Mais c’est le but de la manoeuvre, finalement, non.?
Un troupeau de moutons surveillé par le Pâtre. Pardon. Padre.
Les oligarchies bancaires privées (Goldman Sachs en tête) ont pris le poste de commande (BCE) et obtiennent le soutien des Droites européennes et d’une partie des Gauches. D’une part elles se servent le plus possible, d’autre part elles ont dans le collimateur les 90% de travailleurs salariés , leurs salaires directs et différés scandaleusement élevés face à la libre concurrence anti-sociale, anti-fiscale, anti-écologique asiatique et autre. Mais les différents partis de droite obtiennent encore 60% des intentions de vote ou plus. Leur propagande médiatique marche très fort.
Nous avons besoin d’une Allemagne européenne et non d’une Europe Allemande.
Nicht ein deutsches Europa! Ja, um ein europäisches Deutschland!
The fate of Europe in its hands, Germany wants other countries to be more, well, German. That, Michael Lewis discovers, means a disdain for money (and bankers), a legacy of evil, and a curious obsession with filth.
…The Germans seem to have horrible social anxiety in the presence of the French. It feels like Charlie Brown and Lucy–it’s cartoonish. The Germans are Charlie Brown facing Lucy, with the football. When you talk to the Germans about the French, they’re a little scared of them, socially speaking.
The German is the guy at the dinner table who doesn’t know what fork to use, and the Frenchman is the guy who adds three more forks just to create more confusion. (J’aime ça)
Nicht ein ?!! En cours d’allemand, M. Robin nous faisait subir la torture pour cette faute …
Dans la forme emphatique comme ici, le « nicht ein » est tout à fait correct.
En France pour l’instant le president augmente la TVA pour faire payer les consommateurs/contribuables pas encore assez taxes…
@Jean-Luc
Faut voir…Question de changement de modèle et de redistribution…
http://www.dailymotion.com/video/xgxhto_l
Ben voyons…
Le revenu de VIE, pas de base à vos calculs, a été revendiqué d’abord par le mouvement d’écologie politique initié par André Gorz, puis les mouvements de chômeurs et précaires au début des années 90, et enfin, a été ressenti comme une nécessité par les libristes de tous poils et de toutes nationalités (développeurs, graphistes, musiciens, vidéastes, etc..) dans la mouvance du Copyleft et du Mécenat Global.
Voilà, vous avez trois fourchettes de plus pour comprendre à quoi ça sert.
Quant à votre film de propagande, il a été récemment produit par les banquiers suisses allemands qui savent qu’ils ne pourront rien faire sans la communauté.
@miluz
Ce ne sont pas ‘mes’ calculs…Et cette ‘idée’ est bien plus ancienne que vous le dite, vous n’avez pas écouté jusqu’au bout…Renseignez-vous…
Et la ‘retraite’, les RMI ou RSA, c’est quoi ?!
Même si ce truc est financé par des banquiers (qu’est ce qui ne l’est pas ?), pourquoi ne pas explorer cette piste ?
Il n’y a qu’une chose dont je suis certain, ce ‘système’, notre système, est mort, cuit, fou et foutu…
Il suffit d’ouvrir les yeux…
Vous parliez du revenu de vie? Ben non, il n’est pas financé par les banquiers mais bien par tout le monde avec la TVA. Justement.
A part leur propagande, ils ne financent RIEN, comme d’hab.
Mais en plus, comme ils ont toujours plusieurs pierres par coup, ils perpétuent le modèle consumériste et productiviste.
Ce qui est l’inverse de l’idée de départ, qui est d’assurer un revenu minimum suffisant à tout le monde pour effectuer la transition, nommée pour l’instant « décroissance » vers la nouvelle société d’écologie politique qui s’impose par l’avènement de l’informatique et les dégâts sur l’environnement de l’ancien système.
Contre la « TVA antisociale », contre la fiscalisation de la Sécu
http://www.poutou2012.org/Contre-la-TVA-antisociale-contre
Même au FT, ils commencent à trouver que la nouvelle collection, modes et modèles, du capitalisme se fait attendre :
http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/01/26/le-ft-ou-la-critique-du-capitalisme-pur_1635087_3232.html
Rien de neuf
99% des humains qui dorment sans couverture
1% des humains dort sous un épais plumon douillet
Cause: Thésaurisation
laisse béton !
etat limite de service :
correspondent à des états de la structure lui causant des dommages limités ou à des conditions au-delà desquelles les exigences d’aptitude au service spécifiées pour la structure ou un élément de la structure ne sont plus satisfaites (fonctionnement de la structure ou des éléments structuraux, confort des personnes, aspect de la construction).
etat limite ultime :
concernent la sécurité des personnes, de la structure et des biens. Ils incluent éventuellement les états précédant un effondrement ou une rupture de la structure.
La limite d’élasticité est la contrainte à partir de laquelle un matériau arrête de se déformer d’une manière élastique, réversible et commence donc à se déformer de manière irréversible. (de cycles réguliers de contraintes à des hystérèses toujours oscillantes s’amplifiant jusqu’à la rupture des matériaux )
source wiki , ba-cortex
ça fait longtemps que la finance a dépassé les ELS et ELU !
Comme tous les mardis, le « super-bear » Olivier Delamarche, vient mettre les « points sur les i » sur BFM Business dans l’émission Intégrale Bourse :
http://www.dailymotion.com/video/xo7hrz_olivier-delamarche-les-banques-ne-pretent-plus-bfm-business-31-12-2012_news
Voilà un type bien, Mr. Jorion vous feriez bien de vous en inspirer.
Il dit que les banques ne prêtent pas et que l’argent ne circule pas (elles jouent sur les marchés), la preuve c’est qu’il n’y a pas d’inflation. Et c’est exactement ça et c’est pourquoi la BCE peut imprimez de l’argent parce que cela ne changera rien au fait que les banques ne prêtent pas, et donc l’argent n’arrive pas dans l’économie réelle.
Il raconte n’importe quoi.
Nous verrons bien, en tout cas selon moi il n’y aura pas d’inflation.
http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/01/30/paul-krugman-l-inflation-n-est-pas-le-probleme-c-est-la-solution_1636446_3234.html
Lui raconte n’importe quoi :
« L’inflation n’est pas le problème, c’est la solution »
Paul Krugman
Là je suis d’accord, mais ensuite :
« Cela ne risque-t-il pas de faire déraper les prix ?
L’inflation n’est pas le problème, c’est la solution.
Que voulez-vous dire ?
Pour restaurer la compétitivité en Europe, il faudrait que, disons d’ici les cinq prochaines années, les salaires baissent, dans les pays européens moins compétitifs, de 20 % par rapport à l’Allemagne. Avec un peu d’inflation, cet ajustement est plus facile à réaliser (en laissant filer les prix sans faire grimper les salaires en conséquence). »
La parenthèse notamment, c’est oublier que la demande est le principal facteur de l’inflation. Il croit que les prix peuvent « filer » sans cause, et sans ajustement de la demande ! Une complète aberration.
@ Lisztfr
Krugman raconte aussi n’importe quoi. Sa conférence à Paris aujourd’hui était affligeante. Prétendre que c’est en appauvrissant une partie de la population que l’on repart sur des bases saines, c’est à se taper la tête contre les murs.
Bref, on est pas aidés avec ces 2 là.
pourquoi il dis n’importe quoi ??
Relire le résumé de Lisztfr.
Olivier Delamarche, le vilain petit canard de la grande famille Finance.
Delphin
PS : Comme dit le vilain petit canard, l’inflation va finir par venir, mais elle prend son temps.
Julien
Selon vous, Delamarche dit n’importe quoi. Pouvez vous êtes plus précis : s’agit-il de l’inflation ou du l’action des banques ?
En ce qui concerne l’inflation, je suis d’accord avec vous : ce qu’il nous dit de façon péremptoire est assez simpliste. Les causes de l’inflation peuvent être multiples (demande excessive, augmentation du prix des matières premières, manipulation monétaires,…) et il ne semble pas que dans le contexte actuel, y compris avec des banques « ouvrant les vannes » avec l’aide de la BCE, les risques d’une forte inflation soient avérés.
En revanche, il souligne que les banques ne prêtent pas à l’économie. Dans le cadre de leur « rationnalité moutonnière » , il est hélas logique de la part des banques de resserrer les conditions d’accès au crédit. Avez vous des informations précises sur ce point ?
Quant à Krugman, je n’ai pas encore lu ses propos, mais il semble en effet que cela ne soit pas très sérieux.
Je suis toujours aussi étonné de constater la difficulté d’admettre (même pour des prix nobel) le point central (assez simple à percevoir) de cette crise qui dure et qui va durer : la pression exercée sur la demande mondiale, la pressurisation des salaires, qui , si elle perdure, rendra impossible toute reprise vertueuse de la croissance, toute transformation de l’offre (plus qualitiative, plus régionalisée) alors même que les besoins sont immenses (croissance verte, agriculture de qualité, etc,…)
@ suedehaed
Vous avez fait la question et la réponse, comme Lisztfr 😉 Je n »ai rien à ajouter ou presque.
Si ce n’est que l’inflation est bien réelle, partout, et largement sous-estimée.
3,8 % « officiellement » en Belgique. 5 à 6 % en Grande-Bretagne. Vous multipliez par deux pour approcher la réalité, et vous imaginez le résultat de la conjonction d’une stagnation des salaires et d’une inflation à 10 % soutenue pendant un certain temps.
Ca serait sympa de dézinguer Krugman avec moins de « n’importe quoi ».
On est exactement dans le cadre des inférences dialectiques et non analytiques (Aristote/Jorion, comment la vérité et la réalité etc., ) : Krugman démarre un chemin, dont la plupart des inférences sont justes, mais qui déconne quelque part vers la fin. Il a pris le plus long chemin pour ne pas se rendre compte rapidement que c’est absurde. Dont acte.
Mais on aimerait que Krugman soit contredit dans son propre cadre, ce serait encore plus convaincant. Un « acrimed » de Krugman, en somme (celui des néolibs est trop facile)
Pour lui, les salaires ont augmenté artificiellement en Europe du sud à cause d’une bulle immobilière financée par des capitaux affluents du nord de l’Europe. Est-ce ce cadre étroit qu’il faut critiquer en premier ? est-ce une conséquence du seul carcan de l’euro ? etc…
Merci à Lisztfr et JA et à tous
Autre chose Lisztfr : vous êtes toujours en amour/haine avec France Culture, n’est-ce pas ?
L’émission de 14-15 ce mardi 31 sur les dérives de la médecine hospitalière était passionante. L’intervenante (docteure hospitalière Nicole Smolski, de Lyon) était tip-top pour expliquer comment le système était subtilement pervers et comment « on » n’avait pas vu venir que c’était le système assurantiel type AXA et alii qui imposait des normes de « New Public Management » identiques aux cliniques et aux hostos, pour in fine rendre les premières plus rentables que les seconds, qu’on laissera dans un stress permanent soit la houlette des ARS, à peu près le même que celui que fait l’ANR en recherche, très grosso modo.
Bon, allez, je retrouve le lien France Culture sur l’hosto ce mardi
Y’a beaucoup de chapeau à préparer pour Big Brother !
En effet, l’inflation c’est peut-être plus compliqué qu’on le pense, normalement je pense que c’est l’écart de prix pondéré par le volume des ventes, cela qui me semble logique.
Mais si l’on considère le territoire, il est bien évident par exemple qu’en province les prix sont moins élevés, sauf exception, qu’à Paris. Donc il se peut que les variations de prix pour un même produit soient différentes selon le lieu, et donc le chiffre de l’inflation global ne reflète pas cela.
En plus parfois on le calcul hors énergie…
En gros, nous allons vers une déflation, conséquence de la paupérisation. Et lorsqu’on imprime de l’argent pour le fonctionnement de l’Etat ce n’est pas la même chose que d’augmenter les salaires, et là où Delamarche a raison et P. Jorion le dit aussi c’est que les banques ne prêtent pas parce que l’investissement n’est pas très rentable en ce moment. Donc créer de l’argent dans ce contexte, n’implique pas comme conséquence forcément l’inflation. Il n’y a qu’à voir le Japon, les banques fournissent toujours des sous et ça fonctionne, idem aux USA. Il ne faut pas être pavlovien.
J’aimerai bien que l’on efface pas mes commentaires et que quand l’on critique, que l’on argumente.
L’on peut aussi bien dire du jeune Mr Alexandre : Il raconte n’importe quoi.
Donc acte.
Le « jeune M. Alexandre » aimerait bien que les commentateurs lisent les commentaires au-dessus afin de lui éviter de répéter trois fois la même chose également. Sinon, il supprime les questions qui montrent clairement que le commentateur a ignoré les réponses déjà données 😉
Il me semble que Krugman ne dit malheureusment pas n’importe quoi, mais qu’il se dévoile en faveur de l’orthodoxie et du respect des marchés financiers.
Il se dévoile en faveur de la doxa qui a fait de l’emploi la variable d’ajustement – alors qu’un slogan de la pensée critique devrait être: « Faites du rendement aux actionnaires la variable d’ajustement. »
L’inflation n’est pas causée par la hausse des salaires ni par la demande comme l’affirme Lisztfr. Une inflation modérée, éventuellement. Mais une inflation forte le plus souvent, et l’hyper-inflation toujours, est causée par une création monétaire sauvage, sans rapport avec l’activité réelle, exercée par des Etats aux abois.
Les Etats en défaut de paiement, qui quitteraient l’euro ou en seraient exclus, seraient dans cette hypothèse de création monétaire sans contrepartie réelle pour payer leurs fonctionnaires, l’armée et les services publics – sous peine d’aventure sociale voire militaire.
Krugman plaide pour une inflation qui permettrait de réduire de facto les salaires à partir du moment où ils ne connaîtraient pas une hausse qui compense l’inflation, ce qui est facile à imaginer et à réaliser dans une période de récession-dépression.
Il veut améliorer la situation des pays en difficulté en renforçant leur compétitivité extérieure par une baisse salariale, dans un cadre inchangé de la répartition entre les revenus de la propriété et ceux du travail, qui sont reconnus sur ce blog comme la dynamique de base de l’impasse actuelle, et dont il ne dit mot.
L’inflation peut être, à un certain niveau, un facteur de ruine des créanciers titulaires de dettes en monnaie nationale, puisqu’on les rembourse avec une monnaie dévaluée, et vu que le taux d’inflation réduit d’autant le rendement des obligations ou titres d’emprunt, ou même peut dépasser le taux d’intérêt des dites créances. C’est l’euthanasie des rentiers de Keynes. Krugman connaît ça par coeur mais n’en souffle mot. Pourquoi ?
Il faut, dit-il, sauver le système par une croissance du commerce extérieur sur la base des salaires comprimés, à l’allemande… Les pays européens moins compétitifs ont acheté les produits industriels allemands. Mais quels pays achèteront dans l’hypothèse Krugman?
Ce texte d’un prix Nobel n’est qu’une illustration de plus de l’impossibilité de trouver un projet de sortie crédible de la crise des dettes européennes, publique et privée, sans remise en question réelle de cet élément significatif du cadre que sont les privilèges de la finance. Roosevelt l’avait fait, tout en sauvant le capitalisme non financier.
Or nous n’en sommes pas au degré de pourrissement suffisant pour que les élites acceptent un plan Roosevelt.
Pour y être, il faut que l’acteur populaire, dans la rue en général, fasse trembler l’édifice. En attendant, les bricolages incroyables dont François Leclerc nous décrits jour après jour l’infinie répétition vont continuer de se dérouler sous nos yeux ahuris.
Un des problèmes de la pensée économique, c’est que faire des évolutions chiffrées de l’activité économique un champ d’étude autonome, indépendant du reste de la société repose vraisemblablement sur une impossibilité logique intrinsèque: il faut prendre en compte des éléments de la dynamique sociale et historique. (C’est bien à quoi s’attache André Orléan dans son projet de « refondation » de l’économie, dont on a parlé dans ce blog.)
Le printemps arabe n’est pas le fait des intellectuels ni des blogueurs, mais de la rue. Avec ou sans facebook, avec ou sans twitter, la rue fait trembler les élites quand un certain seuil d’intolérable est atteint.
C’est sur ce point, à mon avis, que nous devrions désormais axer notre réflexion. La finance et la dette, nous avons compris. Mais sur les conditions du basculement de la dynamique sociale, nous y voyons beaucoup moins clair.
@ Leboutte
Nous sommes bien d’accord.
Tous les jours, ici et la, je lis un article sur l’augmentation de « seulement x% » d’une chose ou d’une autre – le gaz, l’essence, la TVA…etc.
Pour contrer cette inflation, il faudrait me semble t-il augmenter les salaires et geler les dividendes pour permettre le desendettement des particuliers et relancer une certaine consommation. Si croissance il doit y avoir, je ne vois pas comment affliger un peu plus les menages avec toujours plus d’inflation et de credit resoudrait quoique ce soit.
@Leboutte: « Il se dévoile en faveur de la doxa »
Houla, surprise, quel dévoilement! Les « liberals » seraient-ils libéraux?
Lisztfr ne comprend rien pour pas changer. Krugman en parfait keynésien propose une baisse des salaires réels par perte de pouvoir d’achat sans baisse nominale des salaires. En laissant filer l’inflation tout en bloquant les salaires. Inflation monétaire de 4/5% + « modération salariale » pendant 4/5 ans et le gain de compétitivité « coût du travail » de Krugman est atteint. Ça c’est la vision du rattrapage compétitif et de l’austérité à la mode Krugman…
Moi j’veux bien, il est gentil le Krugman, mais prétendre relancer l’emploi, réduire les inégalités, préserver les conditions de vie des plus pauvres, désendetter le bazar, faire accepter socialement la perte de pouvoir d’achat mécanique du truc, tenir l’inflation dans les limites dites, changer de modèle de croissance (tant qu’on y est ! ) et euthanasier les rentiers comme ça, franchement, j’y crois à peu près autant qu’à la méthode néolib en cours. Zéro quoi.
N’empêche que les peut-être € 1500 milliards de « bulle de bilan » de la BCE de décembre à février, ça pourrait bien finir par les faire les 4/5 % de Krugman, plus les baisses, nominales cette fois, du revenu disponible brut des ménages, prônées par les néolibs. Charybde et Scylla quoi.
@Julien, « il raconte n’importe quoi » ?
@Leboutte
100% d’accord, j’ai bien tenté d’expliquer ça dans mon petit ‘entourage’, mais c’est dur…
Quand au ‘soulèvement’ ?…Tant que les médias dominants…Vous savez bien….!
@vigneron
La « modération salariale » , ils appellent ça ‘la déflation interne’…Doux euphémisme !
Alors rappelons que mon commentaire concerne Olivier Delamarche, j’admets qu’au lieu d’inflation il aurait peut-être pu dire hyperinflation , mais à part cela en quoi dit-il n’importe quoi ?
Donc, jusqu’à preuve du contraire je n’ai pas vu de critiques construites des propos d’Olivier D. qui depuis de nombreux mois et jusqu’à présent me semble-t-il n’a pas fait une mauvaise analyse de la situation.
Il suffit de regarder les précédents interventions et de vérifier ses propos.
@vigneron & Leboutte
« L’inflation n’est pas causée par la hausse des salaires ni par la demande comme l’affirme Lisztfr. »
Ah, c’est sans doute causé par une baisse des salaires alors ? Ok inscrivons, « La baisse des salaire cause l’inflation. »
On ne peut pas « laisser filer » les prix (expression naturalisante). J’ai déjà expliqué qu’il y a deux sortent d’inflation :
1) L’inflation par les coûts
2) L’inflation par la demande
Or la seconde est un « mur », s’il n’y a pas d’argent chez le consommateur il ne dépensera pas, quelque soit le prix que l’on veut lui faire avaler !
L’inflation par les coûts n’ira pas plus loin que ce que peut dépenser le consommateur, l’autre inflation peut aller beaucoup plus loin.
Il faut comprendre que l’inflation est un phénomène réel et qui n’arrive pas comme ça parce qu’on imprime de l’argent, Il y a des milliards de sous qui ne correspondent à rien dans le monde et qui n’affectent pas l’économie réelle parce qu’ils ne l’atteignent pas.
L’inflation dans la majorité des cas, c’est une « surchauffe » de l’économie, qui signifie donc qu’il y a « trop » de consommation c’est ça qui crée la hausse des prix, or qui consomme ? Le consommateur, et par conséquent il doit « goûter aux fruits de la croissance ».
Il faut vérifier les chaines logiques les gars.
Ah, Leboutte cite en fin de commentaire André Orléan.
IL faut pas mal causer, ce bonhomme, en tout cas, les beaux parleurs de France Culture vers 12h–> 12h30 ce mardi essayaient de revisiter capitalisme et société avec une lorgnette Orléane.
Pour ce que j’avais pu lire d’autre commentaires, Orléan jouait le discours de « l’économie n’est pas tout, le reste est à réintroduire », mais n’avait pas charpenté l’analyse autant que Jorion. Certes cela permet aux beaux parleurs de papillonner entre neuro-sciences, rôle du travail et autres thèmes qu’on retrouve ici, mais je dis « papillonner » : c’est au mieux brownien.
Ceci dit, je reste en faveur de lignes de blog un peu plus fixe pour avoir des fils longs sur des ouvrages « cousins éloignés » et polémiques juste ce qu’il faut : ceux de Michéa, Orléan, Robert-Dufour, Moulier-Boutang, ou l’invitée ce soir du TéléphoneSonne, Valérie Charolles, Philosophe et économiste, qui a publié « Et si les chiffres ne disaient pas toute la vérité ? » (Editions Fayard) …
Alors comme ça Môôssieur Lisztfr, les 4 % d’inflation de la GB en 2011 ou les 5 % de la Grèce en 2010 c’était du à la hausse des salaires, les coûts étant les mêmes par ailleurs ? Et les 3,2 de l’Allemagne en 2007 quand la France faisait 1,5 – effet direct de la hausse de 3 points de la Tva outre-Rhin – c’était du aussi au relâchement salarial teuton de l’époque ? Bref tout ça ne serait qu’une histoire de demande ? Pffff….
« Le lâchage de la Grèce’ » « à titre d’exemple », cela rappelle étrangement Lehman Brothers.
L’expérience ne fut pas très concluante, c’est le moins que l’on puisse dire.
Pour la Grèce, ça ressemble plus à un ‘lynchage’ !?
On finira par lâcher les lâcheurs !
je veux bien que les salaires baissent, mais on est en France et les taxes elles, elles vont baisser ou pas ? les impôts sur le revenu, locaux ils vont baisser ?? l’inflation c’est une invention divine ?? le remboursement des crédits il peut être stopper ???
pour continué un peu dans ce système et ne pas braquer les gens il faut augmenté les salaires et prendre ça sur les niches et les rentes, c’est tous un art de vivre en société et l’umPPs ne sont plus très sociable.
Bien-sur ça ne marchera pas mais c’est une façon de marquer son territoire sur les terroristes aux pouvoirs et les faire dégager avant qu’il ne soit trop tard.
Regardez ce qui se passe en Grèce
http://greekcrisisnow.blogspot.com/
Le lien a déjà été donné ici. Lisez bien tous les articles, vous aurez la réponse à vos questions.
@ig
Le Portugal en léger excédent primaire ?
http://blogs.lesechos.fr/echosmarkets/pourquoi-le-portugal-n-est-pas-la-grece-a8889.html
Je n’ai pas tout compris :
Sur la LTRO , la 1ère édition s’est faite en échanges de « collatéraux » pris par la BCE, certes de qualité éventuellement moyenne.
Qu’en serait-il de la 2nde si le volume est de 1 000 milliards d’euros (voire plus)? la BCE Pense-t-elle trouver assez de collatéral, ou bien va-t-elle tout simplement faire un prêt sans garantie?
Sur les chiffres de fonds du FMI, 500 milliards d’euros, sait-on qui va l’abonder? jusqu’ici, il n’y a pas pléthore de volontaires. La situation aurait changé?
certains comme les Russes et les Brésiliens n’y seraient pas opposés, les États-Unis laissant entendre qu’ils pourraient faire un geste !
Ils vont pouvoir se servir des obligations achetées avec les crédits de la BCE du premier round ! Cela ne suffira pas, d’autres aménagements seront probablement nécessaires: des cessions d’actifs qui diminueront leurs engagements et amélioreront leur ratio de fonds propres, par exemple.
A qui vont-ils céder et en quelle monnaie ?
si comme il semble se dessiner ds vos interventions on se dirige vers une sortie de l’euro de la Grèce, Espagne, Portugal ; ces pays sortiront-ils également de l’union européenne , qu’en sera-t-il
alors des accords de Schengen et de la libre circulation des membres de la communauté européenne ???
les conditions de vie ds ces pays exclus ne vont t elles pas créer un déplacement de population vers de meilleurs cieux ; deviendront -ils les nouveaux immigrants de la nouvelle UE restreinte ????
et qu’en sera t-il des programmes des présidentiables visant à restreindre les flux migratoires !!!!
Pour la Grèce, l’émigration a déjà commencé. Des officines de conseil en émigration sont apparues depuis quelques mois.
En Grèce toujours, la potion financiaro-compatible en cours a déjà provoqué des rachats à bas prix de sociétés nationales de transport maritime et terrestre et d’infrastructures diverses, portuaires notamment, par l’étranger, Chine, Allemagne et France en tête. Une mise sous tutelle partielle du gouvernement est déjà réalisée, des milliers de fonctionnaires sont licenciés ou en cours de licenciement, les salaires publics (pas tous !) sont réduits, les taxes augmentées au-delà des moyens des contribuables, le pays mis à sac, et surtout les plus faibles, pour que Deutsche Bank, BNP Paribas (qui conseille Sarkozy) et consorts perdent le moins d’argent possible sur leurs prêts aventureux, ou, tout simplement, que d’autres fassent faillite avant elles.
Ce processus ne s’arrêtera que dans le scandale et l’excès, comme la récente demande allemande de confier un strict contrôle du budget grec à une instance européenne… La réponse du ministre grec des finances a été la suivante et d’autres pays l’ont soutenu: « Quiconque pose à un peuple un dilemme entre l’aide financière et la dignité nationale ignore des enseignements historiques fondamentaux » et « Nos partenaires savent que l’unification européenne est fondée sur l’égalité institutionnelle des Etats-membres et le respect de l’identité nationale ».
Bref, les ultras vertueux allemands et autres jouent à « jusqu’où puis-je aller trop loin? »
Donc malheureusement, si la Grèce fait défaut et sort de l’euro, elle aura déjà été au préalablement soigneusement « saignée » pour reprendre le mot de Jozef Stiglitz.
Le pays sera délabré mais, une fois sorti de l’euro, il aura des marges de manoeuvre inexistantes aujourd’hui.
L’acharnement dans l’aveuglement des politiques actuelles déploie un pouvoir de nuisance maximal, avant d’accepter de constater des pertes dans un champ de ruines.
L’exemple de l’Islande montre que rien de son programme de restauration actuel, en gros basé sur l’abandon des banques à leur faillite, et le refus des électeurs de les sauver sur fonds publics, n’aurait été possible si ce pays appartenait à l’UE et encore moins, à la zone Euro.
D’un coté 1 500 000 000 € pour les banques qui vont octroyer à leurs dirigeants des bonus de folie et mettre l’essentiel en pension à la BCE et de l’autre augmentation de la TVA, parce que les caisses sont soit-disant vide. C’est sur tout s’arrange. La dictature avance chaque jour un peu plus…
1 500 000 000 000 euros…
Désolé, c’est la honte et ça me fout encore plus en rogne envers ces gens-là…
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O
à sp
Il s’agit de 1 500 000 000 000€ pas de 1 500 000 000€ et oui on s’y perd avec tous ces 0!
Il suffit de ne pas les mettre : Après tout « Un zéro,ça compte pas! »
:p
1 500 000 000 000 € = 100 000 000 x 15 000 €
Mille cinq cent milliards d’euros … de quoi donner quinze mille euros à cent millions de foyers.
Heureusement que c’est juste pour prêter à X qui ne l’emprunte que pour le reprêter à Y qui ne l’emprunte que pour le reprêter à Z qui le laisse dans un coffre.
Quand même, Sarko, t’es bien sur, aucun risque d’inflation? (à mon avis il suffirait qu’ils en mettent juste un peu la où c’est pas vraiment prévu qu’ils en mettent.)
Comme vous dites !
Mais l’accord de libre échange entre les EUA et l’UE, n’est plus « à préconiser » il est déjà fort avancé et va nous tomber dessus sans qu’il n’y ait eu aucun débat , ni parlementaire ni public . . .
Notre démocratie « occidentale » n’est plus qu’une coque vide
Très juste, et voici le résultat, à juger sur pièces:
Liverpool. Une existence passée à compter chaque centime…
http://alencontre.org/europe/grande-bretagne/liverpool-une-existence-passee-a-compter-chaque-centime.html
Oui, mais c’est l’Europe : interdit de critiquer ou d’imaginer s’en passer, pour la refaire autrement, plus lentement et en plus petit..
Notre démocratie occidentale en effet, mais démocratie tout de même. Par quel biais cette démocratie a -t-elle accepté la mise en place de ce système alors qu’elle semble en être la victime aujourd’hui ? A t-elle eu seulement le choix ? A t-elle été dévoyée à un moment ou à un autre de son évolution (avant la bifurcation c’est bien, après c’est de plus en plus mal) ? Pourquoi les citoyens responsables et informés qui se déplacent régulièrement pour élire leurs représentants n’ont de cesse depuis les années 80 de légitimer par leurs votes soigneusement pesés cette manière particulière de faire de l’économie ? Peut-on démonter avec un esprit de système ce qui été précisément bâti avec ce même esprit ? Que de questions….
La réponse me paraît claire : nous vivons dans un monde baignant dans une propagande massive et protéiforme (je ne parle donc pas uniquement de la langue de bois des politiques, mais de la publicité commerciale et des productions hollywoodiennes -et assimilées- qui prônent un certain mode de vie -Nespresso, what else ?- donc un mode de production, et donc un régime politique correspondant).
Pour être concret : demander à un trentenaire s’il est prêt à renoncer à tout ipod, iphone, ipad en échange d’un monde plus juste, pour une vraie démocratie … (on ‘achetait’ des terres entières aux ‘sauvages’ en échange de verroterie et colifichets ; ça n’a pas changé).
Il n’y a plus qu’à ajouter un discours moralisateur sur l’amitié entre les peuples, le risque de guerre si on pratique le moindre protectionnisme etc., et le libéralisme sous toutes ses formes est inattaquable, même s’il est corrosif pour la démocratie
Aux iris, arrêtez de prendre les gens ou les électeurs, ceux de trente ans comme les autres, pour des cons.
« Il n’y a plus qu’à ajouter un discours moralisateur sur l’amitié entre les peuples »
Pendant toute la fin du XXème siècle les électeurs avaient quelques souvenirs de guerre encore bien vifs et se sentaient un peu coincés entre USA et URSS. Maintenant la guerre (nucléaire ou au loin) c’est abstrait et la Russie ne fait plus peur à mais accepter (en haussant les épaules) de laisser faire le machin de Bruxelles avec « ces salauds de boches, ces connards d’anglais et même les macaronis » c’était à l’époque pas si débile que ça!
D’accord fallait pas, puisque pour que les bretons acceptent que leurs impôts profitent aux corses (à moins que ce soit l’inverse) il fallu des siècles.
Sur le long terme il n’est même pas certain que ça ait été si débile que ça en a l’air aujourd’hui…
Faire comme si les machines n’existaient pas, c’est encore plus dur que de zapper internet et rester collé aux médias dominants. C’est vrai.
Mais les fondeurs et autres industriels qui devraient se prêter au jeu démocratique et faire en sorte qu’au moins les logiciels qui prennent en charge les machines soient libres n’ont pas le choix. Les conditions de travail dans les équipes ultra-innovantes sont les mêmes qu’ailleurs. Et comme l’acheteur de machine est obligé de se bouffer du Windows ou de l’Unix, il est normal de le revoir sur Fessebouc, Twitter and Co.
Mais même sur ces réseaux privés (dits sociaux) on parle de poser un « Mur Twitter » à l’Assemblée. Ce serait un pas vers la démocratie comme on en a jamais fait. Y compris avec des imachins.
Parce que le désir de vivre ensemble est vrai, quand les gens sont libres de tisser des liens, ils évoluent naturellement vers la démocratie.
Mon grand-père n’a détesté ni les allemands à Verdun, ni les milices françaises, ni les nazis au Vercors. Mon père n’a pas plus haï les italiens dans les Alpes, ou les nazis en camp de prisonnier. Ils ont subi la torture mentale de la propagande comme les autres, et n’ont pensé qu’à sauver leur peau. En protégeant le plus possible de gens autour d’eux. Ils ont fait ce qu’ils ont pu en attendant que le suicide collectif s’arrête.
Ils ont certainement compris que cela aboutissait à une nouvelle hiérarchie entre les gens qui l’avaient provoqué, mais pas forcément qu’on utilisait leur désir de vivre ensemble comme une arme contre eux-même. La guerre commerciale d’aujourd’hui qui consiste à mentir aux autres et à soi-même nous force à croire que l’Union Européenne n’a pas été construite par ceux qui ont forcé les peuples à s’entretuer. Faire semblant de ne pas le voir est une chose, mais sentir que la Troïka est leur nouvelle diktature en est une autre. Histoire à l’appui ou pas.
Bon ,ça y est ,les commentateurs,naïfs,exègètes et divers autres , ont ,enfin ! compris , »deviné » quels sont les requins diaboliques manoeuvrants habilement,sournoisement et sordidement,en coulisses ,sur mer et au delà des Mers…
Comment désormais,les 99 % de « Gueux » ,classe qui serait donc la nôtre, pourraient frapper ces noirs et vilains gras volatiles subaquatiques évoluant en eaux troubles ???
Pour des anthropologues ad hoc , n’y aurait-il pas matière à réflexion pour concocter un raid efficient ,préparé, et frappant l’ennemi de Notre Espèce menacée ..?
Parce qu’arrivés à ce point,quand des « experts » et autres « économistes » nous lâchent…en ne voulant rien renier de leur pseudo science,pourtant largement battue en brèche, il nous faut indéniablement voir se lever Haut et Fort,suivis d’Apôtres dévoués,des Hommes et des Femmes ,mais de ceux-ci qui n’ont pas de liens avec les « cornus ».!!!
Bénéfices du Banco Santander en 2011 (après des provisions de 3,1 Mds €): 5,3 Mds € (35 % de moins qu’en 2010)
http://www.expansion.com/2012/01/31/empresas/banca/1327995386.html?a=ea4efaa199a13d903236685f84a72818&t=1327997734
Les universités catalanes en général et la Autónoma de Barcelone en particulier (l’une des meilleures d’Espagne), au bord de la faillite.
http://www.abc.es/20120131/sociedad/abcp-universidad-catalana-pasa-excelencia-20120131.html
En Espagne il y a 11,6 millions de pauvres (25,5% de la population).
http://sociedad.elpais.com/sociedad/2012/01/30/actualidad/1327953074_500235.html
Et des villes nouvelles fantômes
http://www.abc.es/20120131/economia/abci-ciudades-fantasma-pocero-201201301456.html
Il y a entre 7 et 12 millions de pauvres dans la riche Allemagne selon les sources. Dans ce pays, plus de deux millions de travailleurs à temps plein ont un salaire inférieur à 1.000 euros (Pierre Larrouturou.)
Et 20 % des salariés outre-Rhin toucheraient moins de 10 euros par heure (Le Figaro).
Il y a 100 millions de pauvres dans l’UE. (Alternatives Economiques)
Vous voyez qui est riche dans la riche Allemagne et qui est riche dans la riche Union européenne.
Ô triomphes du capitalisme !
@Leboutte
Sans oublier les ‘one euro jobs’… Environ 300000 ‘salariés’ à 1,5 euros de l’heure avec une compensation fédérale (ou des Lander), soit 700 à 800 euros max…Bref, l’avenir !
Qu’ils sont bons ces milliards à 1% à 3 ans dans un 1° temps , dans un 2° temps ils vont définitivement tuer l’économie.
Pourquoi ?
car utilisé à court terme , surtout non investis , ils resteront dans la spéculation financière , le laxisme d’état , empécheront toute réduction de dépenses puisque l’argent sera gratuit ou presque pour les états et collectivités.
On saute 3 ans et là il faut les rendre , on ne peux pas , on prolonge et nous voilà dans le revolving.
D’autant que ces milliards c’est du faux papier , juste une signature , une dévaluation de la monnaie qui se traduit dans une perte de confiance dans la monnaie mais n’amène aucun résultat dans l’activité contrairement à une vraie dévaluation qui booste le commerce ext.
Enfin ils ne font que des conneries , c’est un drame.
RV : « Notre démocratie « occidentale » n’est plus qu’une coque vide » : http://owni.fr/2012/01/30/le-costa-concordia-psychanalise/
Un particulier ferait ça il serait en prison pour « cavalerie ». A côté de toutes ces opérations du FMI, de la BCE, ces « quantitative easing »… le schéma de Ponzi de Madoff était une aimable plaisanterie.
Ils vont finir par faire exploser le bilan de la BCE…..
Madoff = fusible …
La sortie du nucléaire évaluée à plus de 530 milliards
L’Expansion.com avec AFP – publié le 31/01/2012 à 09:45
Pour le Commissariat à l’énergie atomique, la sortie du nucléaire d’ici à 2025 équivaudrait à un surcoût de 530 à 772 milliards d’euros. Et le CEA ne recommande pas le passage à 50% du nucléaire dans le même délai.
Une sortie complète du nucléaire coûterait 530 à 772 milliards d’euros, soit environ le triple d’un scénario de statu quo dans l’électricité française, affirme le patron du Commissariat à l’Energie Atomique (CEA) Bernard Bigot dans une interview aux Echos mardi.
Le service d’évaluation économique du CEA, l’Itese, a comparé le scénario où le nucléaire reste à son niveau actuel d’envrion 74% (plus 11% d’hydraulique, 10% d’éolien, 2% de solaire et 2% de gaz) et celui d’une « sortie » d’ici 2025 vers un modèle également à faible émission de carbone (60% éolien, 12% solaire, 12% hydraulique et 16% gaz), explique-t-il au journal. Le premier scénario « représenterait un investissement de 178 milliards à 212 milliards d’euros », détaille M. Bigot, tandis que le second ressort avec un « surcoût de l’investissement compris entre 352 et 560 milliards d’euros, soit un total de 530 à 772 milliards ».
Conséquence sur le prix de l’électricité: alors que le scénario nucléaire donne un coût du mégawattheure à 62 euros en 2025, le scénario de sortie aboutit à un coût deux fois plus élevé à 124 euros, selon les chiffres du CEA, bras scientifique de l’ »équipe de France » du nucléaire (EDF, Areva…) Le CEA a également réalisé un scénario « tout gaz » (à 85%) qui violerait les engagements de la France contre le réchauffement climatique, et entraînerait une hausse du coût de l’électricité à 74 euros du mégawattheure, soit 20% de plus que dans l’hypothèse nucléaire.
Interrogé par Les Echos sur l’objectif défendu par le candidat socialiste François Hollande de ramener le nucléaire à 50% de l’électricité française d’ici à 2025, Bernard Bigot répond: « Pourquoi pas? Mais pas de manière précipitée. Ce serait trop rapide de le faire d’ici à 2025 dans le contexte budgétaire et technique ».
La Cour des Comptes rend ce mardi un rapport très attendu sur les coûts réels de la filière du nucléaire, des réacteurs en passant par le démantèlement ainsi que le traitement et le stockage des déchets radioactifs.
Tous les politiciens s’y refusent et pourtant c’est indispensable:
Sortir du nucléaire en 10 ans
http://www.npa2009.org/sites/default/files/Sortir%20du%20nucléaire-BAT.pdf
Quel que soit le coût de sortie du nucléaire, il sera toujours moindre que son maintien.
Plus nous attendrons, plus ça coûtera cher car nous nous enfonçons :
– dans l’accumulation de déchets intraitables,
– dans les problèmes à venir par vieillisement (effet catastrophique de défaut générique, il a fallu changer tous les couvercles des cuves des 900 MW),
– dans l’explosion de coût de l’explosion des normes (pression des acheteurs et des citoyens, de plus en plus refroidis),
– dans le renchérissement par les accidents à venir, pas forcément majeurs,
– dans la prise de conscience de la ringardise du système (faire bouillir l’eau d’une grosse marmite) –> obsolescence programmée,
– dans l’investissement financier phénoménal, au détriment des énergies du futur
– et d’autres mauvaises surprises.
Le nouveau rapport NEGAWATTS
Delphin
Hhmm.. Non.
J’ai travaillé à la construction de l’usine melox de Marcoule. Soit, quelque chose qui n’a JAMAIS été fait auparavant. Et, comme l’on testé les Anglais avec le demi-démantellement de leur première centrale à refroidissement par gaz, l’estimation initiale est multipliée par 2,5. Nous, on a arrêté de compter à partir de 7 milliards. Ce qui nous a pas empéché de faire la fête vu le seuil comme pour chaque milliard qui tombait dans la poche de la Coge. Vous connaissez pas la Coge..??
Cogéma. L’a venir à faire partager, L’énergie verte (de trouille). Le bio sous brevets…
Faut bien que ça rapporte.
D’ailleurs, j’ai pas été assez irradié, j’ai choppé une grippe. Pourtant, je me senté de fer.
Bon, crêve de plaisanteries, y’a personne qui a vraimlent fait un démantellement jusqu’au bout. Alors, les prévisions, hormis le taillage en pointe…
@yvan
Alors, ils ne les démantèleront pas, ils les laisseront sur place…Avec un ‘sarcophage’ façon Tchernobyl ! (quand je dis ‘sarcophage’, pas rapport avec qui vous savez !!)
Antoine a travaillé comme ouvrier de maintenance intérimaire dans le secteur nucléaire en France.
Il a pris de sacrées doses! Il en a eu marre.Aujourd’hui, il se préoccupe de l’avenir et se pose plein de questions.
http://www.antoinecitoyen.eu
J’aimerais bien savoir quelles techniques seront considérées pour estimer les coûts réels de stockage des déchets radioactifs. Parce que pour l’instant, la solution retenue, c’est de tout mettre en sous-sol en Meuse (Bure). Alors oui, ça ne coûte peut-être pas bien cher vis-à-vis des 700 milliards cités. Mais c’est une véritable honte ! Areva nous (je suis du coin) assure que la mise en route ou non sera faite par décision scientifique et non politique. Mais le lieu même de l’implantation du stockage (choix quand même important…) a été décidé de manière politique ! Areva s’est fait viré des deux autres lieux par les cultivateurs. En Meuse, il n’y a pas beaucoup de monde et les gens sont mal organisés. Résultat, c’est là qu’ils vont tout mettre. Le stockage est sensé durer pour plusieurs centaines de milliers d’années tellement les trucs qu’ils enterreront sont toxiques. On ne pourra plus retirer les déchets une fois enfuis (après 100ans). Qui payera les dégats si il y a des fuites ? Aucun assureur n’est prèt à assurer un tel truc. Résultat, c’est la population qui morflera.
C’est ça le problème avec le nucléaire ! Les dommages potentiels ne sont jamais comptabilisés car ils sont incommensurables. Si ont fait le choix « comptable », le nucléaire sort donc toujours gagnant. Mais ça pousse à prendre des énormes risques. Imaginez: tout le combustible nucléaire produit pendant 100 ans en France, enterré dans une couche de roche friable à l’eau (argilite) devant rester hermétique aux radiations et infiltrations d’eau pendant plusieurs centaines de milliers d’années…Comment le CEA et la cours des comptes peuvent-ils donner un coût à un tel truc ? S’ils étaient intègres, ils diraient que c’est impossible à quantifier et que le choix doit donc se faire de manière politique. Ces études comptables sont donc une couverture pour justifier une décision déjà prise.
Pour les déchets les plus « chauds », il est prévu de les laisser d’abord en surface 70 ans au moins, car ils feraient trop gonfler les argilites.
Source : CNE (Commission Nationale d’Evaluation)
Le site est plein d’eau autour de la mince couche d’argile, dont la célèbre nappe du Dogger, qui plonge vers la région parisienne.
Delphin
Je propose Dilma Roussef comme présidente de l’Europe ou pour remplacer merkozy.Elle me plais bien.Déja que Lula avait beaucoup fait pour son pays.Super les Brésiliens, même si tout est encore loin d’y être parfait, mais au moins ils essayent d’améliorer la vie des gens.
si le brésil réussit c’ets peut etre parce que c’ets le pays où il y a la plus forte population de japonais expatriés ..
d »ailleurs,notre responsable supreme ayant peur que son peuple ne rejoigne la cohorte des exclus
passe désormais son temps a sauver son double AA
en implorant ; au secours Angela au secours Allemagne !!!
Reportage terrible de Mermet en Inde !
Où ça ? Quand ça ?
Il s’agit de celui-ci ?
« Qui coud nos chemises ? »
« Au Bangladesh, dans l’usine de textile de Chittagong, les ouvriers sont des femmes et des enfants.
Le salaire moyen au Bangladesh est de 30 euros par mois. Trois millions et demi de femmes travaillent dans la confection. Les conditions de travail y sont aussi dérisoires que le coût de la main d’œuvre.
Nouvelle version d’un reportage de Daniel Mermet et Giv Anquetil (première diffusion en 2006). »
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2363
Hep hep hep ! Ils ont été sortis de la misère ! You can’t touch this.
l’Europe a créé le Fonds Européen de Stabilité Financière, pour soit disant aider les Etats de la zone euro en difficulté, mais là aussi, les prêts consentis sont soumis à des contraintes budgétaires et sociales dictées par la troïka et donc par les marchés. On fait donc une nouvelle fois payer les créances des plus riches par l’ensemble des populations. Pour vous donner une idée, les 50 milliardaires les plus riches de la planète pèsent plus de 700 milliards d’euro, soit d’avantage que le FESF censé défendre la zone euro contre la spéculation….
http://2ccr.unblog.fr/2012/01/31/l%E2%80%99europe-ses-dettes-et-son-avenir/
C’est dingue le nombre de gens qui ne coprennent pas. Faut supprimer la télé, là.
Ou bien la changer !?
Ou alors, faudrait retirer le droit de vote aux téléspectateurs de Tf1 et autres…
Ça serait juste, non? Vous avez le droit de vous faire votre ramollissement cérébral devant le bocal, mais en contrepartie, on vous ôte votre capacité de nuisance politique… 😀
Petite contribution.
J’ai hésiter avec l’idée d’un joueur de poker qui impime les cartes qu’il n’a pas dans son jeu. pour une autre fois, sans doute…
Quelqu’un peux m’expliquer ce qu’il y a de bon dans une politique monétaire qui va créer de l’hyper inflation puisque ce que fait la BCE n’est ni plus ni moins de l’impression de billets quand elle prête dans un premier temps presque 500 milliard aux banques et qu’elle va en prêter plus de 1000 milliard dans les jours à venir.
Mr Leclerc ou Mr Jorion pourraient-ils nous expliquer les mécanismes qui créaient de l’hyper inflation dans la monétarisation ?
On peut par exemple comparer avec le PIB de l’UE qui est de l’ordre de 16 000 milliards d’euros !
1600 milliards ajoutés, ça nous fait tout juste du 10 %.
On est pas dans l’hyperinflation !
Inflation ? Oui peut-être, encore que même là j’ai un gros doute : tout dépend où passent les 1600 milliards.
D’autant qu’à mon avis (mais ce n’est qu’un avis) l’inflation est un phénomène normal de la société marchande. Comme un équivalent de l’entropie en thermodynamique quoi.
Sont-ils dans le vrai ? Dans ces 30 mn d’interview, Ellis Martin dit pourquoi 5 très grandes banques américaines sont sur le point de faire faillite, peut-être avant une semaine . Est-ce la principale raison du renflouement hâtif de banques européennes pour éviter ou du moins retarder le départ de l’effet domino ? Qu’en pensent les spécialistes du forum ?
http://www.jsmineset.com/2012/01/30/the-impending-undeclared-default-of-5-major-us-banks/
Ma pauvre Mianne… bien mauvaises lectures… Propagande de marchand d’or d’une banalité accomplie vos élucubrations de votre Ellis Martin. Vous débutez sur le blog je suppose pour être aussi peu dessalée… Misère…
Donc aucun lien entre les deux événements. Merci .
Avez vous une idée de l’identité des « mains secourables non identifiées » que vous citez, concernant les émissions obligataires Italiennes ?
Il peut y avoir des banques centrales, des fonds souverains… au nom de petits accommodements entre amis et de prêté pour un rendu.
D’anciens potos de Goldman Sachs ?
Je serai moins politiquement correct que François. C’est la MAFIA.
Marrant , j’y pensais aussi !
Pas LA, LES !
J’ai pas de preuves ni les outils et moyens d’en obtenir, mais je suis persuadé qu’une énorme partie de l’« argent » hors circulation est, de fait, détenu par diverses mafias (drogues, armes, trafics humains, etc.)
Certes y’a aussi des « vrais » milliardaires qui ont gagné leurs sous à la sueur du front de leurs employés, mais j’ai bien peur que le principal détournement des richesses soit du côté des trafics plutôt que des capitalistes (au sens standard).
Signé : opinion.
Ou alors que les gens utilisent pour capitaliser des moyens qui avant n’existaient pas .. qui leur permettent non seulement de devenir délinquants, mais aussi d’être plus nombreux et mieux organisés.
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Pourrais-je copier votre signature?
(sans en citer l’auteur, promis) ;-D
la rigueur permet l’assainissement de la fiscalité en rabotant les niches, c’est un nivellement vers plus de justice, à moyen terme. Le temps est notre allié.
En gros le MES (FMI Européen) et le FMI deviennent de facto des « good banks » et de facto les autres des bad banks.
Ca ne change rien aux problèmes d’insolvabilité.
Mais ca doit bien arranger les petites affaires de certains …
La plus grosse bad bank de tous les temps sera dans un mois « l’intraitable » BCE. Plus de 3000 milliards de dollars d’actifs douteux auront été acquis ou pris en collatéral le 28 février depuis 2007, et autant de liquidité déversée au passif, juste 50% de plus que la FED, ça laisse de la marge à cette dernière…
Oui c’est pas faux … bad bank du point de vue des collatéraux, mais good bank du point de vue « force de frappe de recouvrement » … mais a un moment ou un autre, la contradiction devra être résolue …