Billet invité
Permanente, la grande perdition est également éclatée et ne s’exprime pas de manière similaire aux États-Unis, en Europe ou au Japon. Elle se manifeste aussi bien dans le secteur privé que public et affecte les établissements financiers comme les États. Mais l’Europe conserve pour l’instant le privilège d’être le lieu d’excellence de son observation, un peu comme ces failles de l’écorce terrestre apparentes à la surface du globe.
Signe on ne peut plus éloquent qu’il y est attendu de nouveaux rebondissements, les débats se poursuivent à propos de deux mécanismes pare-feux. L’un concerne le MES, successeur de l’actuel FESF ainsi que le cumul éventuel de leurs moyens financiers respectifs; l’autre porte sur le renforcement de ceux du FMI par ses États membres, afin qu’il soit en mesure d’intervenir pour sauver la région. Le tout avec l’espoir qu’il en résultera un effet dissuasif, rendant au bout du compte inutile l’activation de ces dispositifs.
“Aide-toi, le ciel t’aidera !” est le leitmotiv des tractations qui n’en finissent pas, chacun attendant que l’autre fasse le premier l’effort, donnant l’impression d’assister à une course de lenteur et faisant craindre que l’ensemble ne soit bouclé qu’après la bataille. Récapitulons : chaque pays est prioritairement censé accomplir l’exploit de réduire son déficit budgétaire en dépit d’une récession que ses mesures accroissent ; ce qui lui ouvre alors droit à bénéficier d’un plan de sauvetage, dont le financement des dispositifs n’est pas bouclé. Les pays non-européens qui pourraient y pourvoir appliquent le même raisonnement, exigeant des Européens qu’ils montrent d’abord la couleur de leur argent. Dernières déclarations en date sur ce thème, celle des Américains et des Britanniques, qui tentent de faire évoluer les Allemands…
Dès lundi, un nouveau sommet européen va être l’occasion d’un affichage politique autour de l’adoption du pacte budgétaire, ce remède miracle destiné à faire mourir guéri. Pour que la “règle d’or” soit gravée dans le marbre et intangible, il est fait appel à rien de moins qu’aux Constitutions des États membres ainsi qu’à la Cour de justice européenne… L’une des dernières brillantes inventions en date étant de prétendre mettre sous tutelle le pays européen peut-être le plus encore historiquement marqué par le nationalisme, c’est à dire la Grèce !
Au chapitre de la relance, dont tout le monde parle mais que personne n’est proche de voir, un nouvel épisode se prépare à être écrit. Mais ses auteurs sont Britanniques et Américains ! Leurs banques centrales respectives – la Bank of England et la Fed – sont toutes proches de relancer leurs programmes non conventionnels d’achats de titres et d’assouplissement quantitatif. “Le doigt est sur la gâchette”, est-il observé. Au dire de la réflexion fulgurante de leurs dirigeants, les Européens ne peuvent pour leur part compter que sur l’amélioration de leur compétitivité provenant des effets de l’abaissement du coût du travail.
A leur manière plus douce, les banques européennes sont également à la tâche. Non pas pour développer leur offre de crédit et contribuer au rebond espéré de l’économie, mais pour renforcer leurs fonds propres en attendant le prochain choc, elles aussi. Selon la BCE, le crédit a en effet continué de ralentir dans la zone euro à la fin 2011, car c’est la manière la plus facile pour elles d’améliorer leur ratio engagements/capitaux propres, ce qui ne va pas contribuer à la la relance.
Elles se délestent également d’actifs comme elles le peuvent, tel BNP Paribas qui vient de mettre en vente 11 milliards d’euros de prêts à des entreprises du secteur de l’énergie ; en dernier choix, elles augmentent leurs fonds propres en bradant la valeur de leur action, ainsi que l’a fait Unicredit qui a accordé aux investisseurs une décote de 43%.
La peine leur est autant que possible adoucie. Parmi les conditions mises par le FMI à sa participation au second plan de sauvetage de la Grèce figure ainsi l’obligation que les banques grecques seront recapitalisées par le gouvernement en utilisant des actions participatives, c’est à dire sans droit de vote. Michel Barnier, le commissaire européen, a annoncé sursoir à l’adoption d’une mesure qui obligerait les créanciers senior d’une banque à accepter une décote de leurs titres en cas de malheur, afin de les inciter à souscrire aux émissions des banques destinées à les renforcer.
Renouant avec les grandes heures de la droite espagnole, le gouvernement de Mariano Rajoy serre le garrot, tout comme les britannique, portugais, grec et irlandais. David Cameron sent lui aussi son moment venu. Chantre de toujours du libéralisme et qualifiant à Davos de “folie” le projet de taxe sur les transactions financières, le premier ministre conservateur britannique a appelé l’Union européenne à faire preuve “d’audace”. L’audace de demander aux autres des sacrifices, veut-il dire.
Il estime montrer l’exemple, car “en prenant des décisions audacieuses pour en finir avec sa dette, la Grande-Bretagne a démontré qu’il était possible de regagner de la crédibilité auprès des marchés”. “Je ne prétends pas que ce soit facile – a-t-il remarqué – ce sont des étapes radicales, des mesures difficiles pour chaque pays”. Sous assistance financière de sa banque centrale – méthode dont il préconise l’adoption pour la zone euro, tout comme le gouvernement américain – son pays s’enfonce néanmoins dans la crise économique et sociale. Le prix qu’il faut payer pour que le drapeau de la City flotte au vent aux couleurs de l’Union Jack.
Ce n’est pas le moindre paradoxe de cette crise que de contempler un système financier prétendant à tous les privilèges, quitte à continuer de saper les bases sur lesquelles il repose en dernière instance.
Alors que Nicolas Sarkozy affirmait aux Français que « la crise financière s’apaise », que « l’Europe n’est plus au bord du gouffre » et que « les éléments d’une stabilité financière du monde et de l’Europe sont posés », Tim Geithner, secrétaire américain au Trésor, déclarait aux Américains : « Il va falloir encore beaucoup de temps pour réparer pleinement les dégâts causés par la crise, en particulier en termes d’emploi ». Poursuivant son analyse de l’économie américaine, il a relevé que « la rentabilité des entreprises est très très élevée, les bénéfices sont supérieurs à avant la crise », pour en conclure que « la santé fondamentale des entreprises américaines est bien meilleure que personne ne l’aurait pensé au sommet de la crise… » De ces deux visions du monde que les hommes politiques se font désormais un devoir de nous faire partager, laquelle est la plus vraisemblable ?
Si ce devait être la seconde, cela signifierait que prospérité des grosses affaires et chômage élevé ne sont pas incompatibles, et que c’est ainsi que désormais le monde va !
204 réponses à “L’actualité de la crise : L’EXPÉDITIVE THÉORIE DU GARROT, par François Leclerc”
Lundi 30 janvier 2012 :
Pendant que tout le monde regarde la Grèce, le Portugal agonise.
Les investisseurs internationaux n’ont plus aucune confiance dans la capacité du Portugal à rembourser sa dette.
Les taux des obligations du Portugal atteignent des niveaux insoutenables.
Portugal : taux des obligations à 2 ans : 20,386 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT2YR:IND
Portugal : taux des obligations à 5 ans : 22,495 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT5YR:IND
Portugal : taux des obligations à 10 ans : 16,798 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:IND
D’après le patronat portugais, il va falloir trouver une deuxième aide d’urgence pour sauver le Portugal … et pour sauver les banques privées : il va falloir trouver 30 milliards d’euros supplémentaires.
Où que les portugais se mettent en mouvement !
Barroso Président !! il va finir quand son mandat à la commission ??
Il vise la présidence… du Portugal, la succession de Anibal Cavaco Silva.
On y est !
Le BDIY est au même point qu’en 2008, au plus fort de la crise !
http://www.bloomberg.com/quote/BDIY:IND/chart
J’ai lu ceci également, j’aimerais savoir où consulter tous ces indices économiques
http://www.zerohedge.com/news/shanghai-new-home-prices-tumble-41-past-week
Shanghai New Home Prices Tumble 41% In Past Week
Pire que la crise de l’Euro, la manière dont elle aura été géré , comme les médecins de Molière qui vous achevaient au lieu de guérir .
Ca fait un mois que la Banque de France ne met plus à jour le cours de l’euro avec les autres monnaies du monde. Je leur ai envoyé un mail il y a quinze jours pour en connaître les raisons, pas de réponse…. Etrange…
http://www.banque-france.fr/nc/economie-et-statistiques/changes-et-taux/les-taux-de-change-salle-des-marches/parites-quotidiennes.html
… il me semble que vous vous trompez. Le dernier cours date du 27 janvier 2012!
je vois les cours du 27 janvier 2012.
Exemple:
23/01/2012 24/01/2012 25/01/2012 26/01/2012 27/01/2012
Dollar des Etats-Unis USD 1,30170 1,30030 1,29420 1,31450 1,31450
Yen japonais JPY 100,10000 100,89000 101,02000 101,98000 101,18000
Couronne danoise DKK 7,43580 7,43520 7,43430 7,43430 7,43350
Livre sterling GBP 0,83625 0,83460 0,83205 0,83800 0,83685
Couronne suédoise SEK 8,77910 8,79400 8,85060 8,87750 8,89660
Franc suisse CHF 1,20610 1,20650 1,20750 1,20710 1,20780
Leaked EU draft treaty in full.(scribd)
http://www.telegraph.co.uk/finance/financialcrisis/9049257/Leaked-EU-draft-treaty-in-full.html
TREATY ON STABILITY, COORDINATION AND GOVERNANCE IN THE ECONOMIC AND MONETARY UNION
Merkel veut la souveraineté totale de la Grèce ou plus un centime.
As Angela Merkel sits down at the EU summit, lawmakers from her own party are warning that Greece will be denied aid if it can’t keep its promises on reducing debt and refuses to give up control over its budget. Michael Fuchs, the head economic spokesman for the Christian Democratic Union, said:
Quote The free lunch is over: no external controls, no money. I can’t look my constituents in the eye and say anything different.
Norbert Barthle, the CDU’s budget spokesman, added:
Quote While we will do our utmost to keep Greece in the euro, it’s difficult to see a way forward if it keeps missing its targets. Aid is tied to strict conditions, and you pass or you fail.
daily telegraph live feed
Plutôt que de renflouer directement les banques, ce qui revenait à remettre de l’argent là où il avait été perdu dans de opérations spéculatives au lieu de financer des projets de l’économie réelle; il aurait mieux valu renflouer les banque indirectement en relançant l’économie réelle. L’Europe en avait en partie les moyens au travers du « Fond Social Européen » dont c’est un des buts et si l’argent distribué directement aux aux banques était passé par le FSE l’Europe n’en serait pas là.
Mais ici comme dans d’autres circonstances les FONDAMENTALISTES de l’économie de marché, en particuliers ceux qui résident au sein de la Direction Générale « Marché intérieur et concurrence » à la Commission Européenne, ont empêche toute stratégie d’aide directe aux économies, par pure idéologie.
Au lieu de cela ils ont favorisé l’intervention monétariste. Les tractations diverses sensées apporter une aide aux pays en difficulté ont abouti à un nouvel instrument Européen : Le FESF, incapable de résoudre les problèmes maintenant ou plus tard. Le Mécanisme Européen de Stabilité. (MES) ne peut que rendre pire la situation des pays.
Le problème du Fond Social Européen (FSE) dont j’ai parlé plus haut, est que son financement ne peut passer que par le bon vouloir des états membres de l’UNION Européenne (UE)
Ce qu’il faudrait au FSE serait un mode de financement autonome pour permettre une stratégie Européenne et non soumise aux égoïsmes des gouvernants des états membres de l’UE.
Ce financement pourrait être pris en faisant remonter l’impôt sur les dividendes des entreprises au niveau de celui pratiqué aux USA les entreprises américaines paient environ 40% d’impôts sur les dividendes alors qu’en moyenne en Europe les entreprises ne payent que 25% Les 15% de différences pourraient être versés directement au niveau Européen pour financer par la suite des programmes d’investissements publics et sociaux au travers du Fond social Européen
Cela éviterait au moins en partie en outre la concurrence entre états, concurrence qui se fait à coup de dumping fiscal et social. Celle là même qui a conduit les états Européens à baisser les impôts sur les dividendes des sociétés.
J’ai emprunté ces idées à Pierre Larrouturou, dans son livre « Pour éviter le Krach Ultime »
Voici un lien avec des solutions plus rapides:
http://www.larrouturou.net/2011/12/on-peut-preter-aux-etats-europeens-a-002-sans-changer-les-traites-rtbf/
Je laisse les spécialistes de la finance apprécier, je n’en suis pas un et j’aimerais bien savoir si ces idées sont fondées et dans ce cas comment agir pour qu’elles soient mises en pratique.
Paul T.
« L’inflation n’est pas le problème, c’est la solution ».
Paul Krugman, Prix Nobel d’économie
http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/01/30/paul-krugman-l-inflation-n-est-pas-le-probleme-c-est-la-solution_1636446_3234.html#ens_id=1170028
Et cette « bonne nouvelle » pour les pays du Sud: « Pour restaurer la compétitivité en Europe, il faudrait que, disons d’ici les cinq prochaines années, les salaires baissent, dans les pays européens moins compétitifs, de 20 % par rapport à l’Allemagne. »
«Pour restaurer la compétitivité en Europe, il faudrait que, disons d’ici les cinq prochaines années, les salaires baissent, dans les pays européens moins compétitifs, de 20 % par rapport à l’Allemagne».
La mise en forme du texte par le Monde ne rend pas justice aux propos de Krugman… Selon lui, depuis l’entrée en vigueur de l’euro, les économies européennes ont connu des évolutions divergentes. Les pays du Sud ont vu leur compétitivité se dégrader par rapport à celle de l’Allemagne. Les écarts sont de l’ordre de 20 %.
A partir de ce constat, il constate qu’il y a divers angles d’attaque du problème :
– prier les pays du Sud de se serrer la ceinture pour « revenir dans les clous » allemands.
– prier les Allemands de se laisser aller, de laisser leur compétitivité se dégrader (par des augmentations salariales, etc…)
– laisser les pays du Sud dévaluer leur monnaie.
A l’heure actuelle, la dévaluation est exclue du fait de l’existence de la monnaie unique; quant à l’Allemagne, elle continue son petit jeu de compression des salaires.
Résultat, la totalité de l’effort repose sur pays du Sud. Le problème, selon Krugman, est que cet effort est démesuré et ne peut aboutir. C’est pour cela qu’il parle d’inflation comme solution : ce qu’il a en tête, c’est l’inflation en Allemagne, dégradant la compétitivité de l’Allemagne et réduisant d’autant l’ampleur de l’ajustement demandé au Sud…
à Pablo75,
Et si les salaires augmentent de 20 % en Allemagne, est-ce que cela pourrait marcher ?
Une inflation contenue en deçà de 5%, est favorable à l’économie… C’était ce qu’on nous enseignait aux environs de 1968-1970. ça et que l’interventionnisme d’état de type Keynésien rendait impossible toute nouvelle crise économique majeure…
Mais depuis il y a eu la résurrection de la pensée libérale et de l’économie de marché comme crédo quasi fondamentaliste.
L’inflation était favorable dans des économies où les luttes sociales avaient obtenu l’instauration d’augmentations générales des salaires. On consommait aujourd’hui de crainte que ça coûte plus cher demain. On empruntait en se disant que les mensualités de remboursement sembleraient moins élevées. Et la charge des impôts sur les revenus de l’année passée, paraissait moins lourde avec l’augmentation programmée des salaires.
Mais le Néolibéralisme est passé par là parlant des salaires minimum réévalués comme des freins à l’emploi.
Ce n’est pas l’inflation en elle même qui est la solution mais éventuellement une inflation assortie d’augmentations régulières et générales des salaires. Lesquelles sont de très normales redistributions des gains de productivité.
Paul T.
http://www.monde-diplomatique.fr/2012/01/STREECK/47162
L’industrie v€t€rinair€ annonce la venue d’un nouveau viru$:
Le virus de Schmallenberg identifié dans le nord-est de la France sur des ovins
La présence du virus de Schmallenberg vient d’être détectée sur des agneaux dans treize exploitations situées dans 6 départements du Nord de la France (52, 54, 57, 62, 76, 80).
Ce virus de la famille des orthobunyavirus, qui n’affecte que les ruminants, a été identifié pour la première fois au Pays-Bas et en Allemagne en novembre dernier. D’autres foyers ont depuis été recensés en Belgique et plus récemment au Royaume-Uni.
Il s’agit d’une maladie d’élevage qui peut se manifester par de la fièvre, une chute de production ou des malformations à la naissance, en particulier chez les ovins. Le virus n’est pas contagieux d’un animal à l’autre mais est transmis par des insectes vecteurs.
Dès l’apparition du virus, la DGAL avait activé une surveillance spécifique, au travers de la plate-forme nationale d’épidémiosurveillance en santé animale, pour détecter le plus précocement possible l’arrivée de la maladie en France. Les animaux malades des élevages concernés ont été pris en charge par le vétérinaire de l’exploitation et les services départementaux.
S’agissant d’une maladie d’élevage pour laquelle l’ensemble des solutions techniques n’est pas encore disponible, les experts scientifiques, les vétérinaires et les laboratoires pharmaceutiques du Réseau français pour la santé animale (RFSA) ont été chargés de mettre au point dans les meilleurs délais un test sérologique et un vaccin adapté.
D’ores et déjà le laboratoire de santé animale de l’Anses à Maisons-Alfort est en capacité de réaliser le diagnostic.
Il est conseillé aux éleveurs de ruminants dont les animaux présentent des symptômes, de maintenir les animaux malades à l’intérieur du bâtiment d’élevage et de contacter leur vétérinaire dans le cadre de la surveillance clinique mise en place.
autre référence : http://www.zeit.de/wissen/2012-01/schmallenberg-virus-tiere
…Mais que fait MLP contre l’invasion d’un virus étranger ? Schmallenberg, c’est pas français comme nom! d’autant que les bêtes à cornes et autres moutons sont la spécialité de notre vétérinaire BBR ( un remède de cheval…)
Nous avons eu un bel exemple de ce discours hier soir. La nécessaire « compétitivité » nous a été assenée jusqu’à la nausée et reprise jusqu’à plus soif par tous les chiens de garde.
D’apparition récente dans le discours politique (le Petit Robert l’aurait inclus dans son dictionnaire pour le 1ère fois en 1979), la compétitivité signe une volonté de ne rien changer au modèle actuel et une préférence affichée pour la guerre économique tous azimuts. Toutes les déclarations de bonne foi qui dénonceraient cette vision des choses ne sont que pure rhétorique et – excusez-moi du terme – « foutage de gueule ».
Le mot « compétitivité » – et j’espère que cela ne trompe personne – est un leurre sémantique qui cache celui d’austérité salariale. Il est devenu le maître mot des gouvernants, maître-mot dont la seule finalité est de paupériser un peu plus les salariés pour le plus grand profit des rentiers. Il est devenu l’arme ultime contre le droit du travail et apparaît comme un phénomène naturel, et donc biologique et inexorable, sous ses couleurs empruntées à un darwinisme tronqué, et par extension à son rejeton social : sauvage et barbare.
La solution n’est pas dans la compétitivité, doux euphémisme de la compétition à mort, préconisée par nos élites, mais dans une coopération tendant à la régulation des échanges. Alors même que chacun peut se rendre compte des ravages de la dérégulation qui favorisera toujours le plus fort et continuera indéfiniment à créer des inégalités et à générer de la pauvreté, nos élites persistent et signent à proroger un système délétère dont les peuples font les frais. Une fois encore, la stratégie du choc se trouve confirmée, la crise servant de prétexte pour aliéner et exploiter un peu plus ceux qui n’en sont pas responsables, et tout cela, au nom d’une supposée croissance dont on ne sait plus à quoi elle sert, sinon à détruire notre planète à petit feu. L’attaque en règle contre les 35 heures qui devront faire l’objet d’un accord dans chaque entreprise et qui aura force de loi, non seulement signe une dérégulation forcée du droit du travail, mais confirme aussi le bien-fondé de cette stratégie.
Il y a quelques temps, Paul Jorion insistait sur l’urgence d’un nouveau Bretton Woods. De la même façon, je pense qu’il est urgent, en parallèle, de mettre en place un Bretton Woods des échanges internationaux, premier pas sur la voie d’une saine régulation de la concurrence et d’un jeu « gagnant-gagnant », et non pas d’un jeu à somme nulle « gagnant-perdant » comme celui que l’on continue à nous vendre en dépit de toutes les preuves de son échec et qui face aux risques climatiques se transformera inéluctablement en jeu « perdant-perdant ».
Faudra t-il attendre que nous soyons au bord du gouffre pour enfin comprendre que la solution n’est pas dans la seule concurrence, mais passe aussi par la coopérativité ?
autre solution: Il faudrait d’abord remettre les gosses de 12 ans au travail; là nous serions compétitifs avec les salaires chinois, et ensuite envisager l’abolition de l’interdiction de l’esclavage, cette mesure inique, avec les congés payés de 36 et les 35 h étant la cause de tous nos malheurs!
Mais nous ne sommes plus au bord du gouffre…(dixit Sarkozy)
Nous sommes tombés dedans ! (dixit moi-même !)
🙂
Et on creuse encore!!!
Fod,
Plus que difficile d’échanger quand un type (homme ou femme) s’affirme comme plus compétitif que vous. Point. Laissez-les donc patauger dans leur merde quotidienne tous ces petits coqs. Rien de bien réjouissant pour eux, puisqu’au niveau des innombrables liens ou possibilités avec le monde – i.e. une réalité autrement plus riche, et sans point fixe – ils ne savent pas formuler autre chose selon une vie remplie de culpabilité superposée de souffrances, et le vivent comme un cas d’espèce. Petites choses victimes d’une époque.
Evident, encore faut-il mettre tout cela en musique.
Les propositions seront perçues comme hostiles par l’autre « partie ».
Il faut s’attendre à une confrontation …
Il y faut un ou une chef de file, quelqu’un capable de redonner la prééminence au politique
et capable de manoeuvrer.
Qui ?
http://stephanemontabert.blog.24heures.ch/archive/2012/01/28/grece-la-tutelle-ou-la-porte.html
Bonjour,
Dans l’article ci-dessus une idée que je n’ai pas lue ailleurs, le but serait de pousser la Grèce à sortir d’elle-même de l’Euro.
C’est exactement ce que je ressens. Si l’Allemagne (bon, on se comprend, une grande partie des Allemands, ceux qui ont des économies, ceux qui ne veulent pas payer pour les cigales du Sud, les Pays, Bas, la Suède, etc… ) voulaient obtenir un véritable effort, quelque chose de crédible, une transformation radicale de la société grecque (c’est de cela qu’il s’agit), ils seraient plus didactique avec la population. On essaierait de leur faire comprendre, il y aurait une stratégie, on pourrait promettre du concret genre eurobonds dans certaines limites, faire miroiter une Europe idéale et unie face au reste du monde, solidaire entre les pays etc…
Or, rien de tout cela : ce sont des ultimatums à répétition, du mépris et une absence de dialogue (avec le chef d’état oui, mais pas avec la population, qui les détestent déjà).
C’est plié : les Allemands n’attendent que la première occasion pour larguer le poids mort…. Tout ce qui les retient encore, c’est la peur des conséquences, l’enchaînement qui suivra. Mais au fond d’eux-mêmes la décision est prise, rien ne les fera reculer. Ils savent bien que le temps est compté, que les grecs ne changeront pas en quelques mois, et ils ne peuvent pas cautionner un tel laxisme : donner leur argent pour des gens qui n’ont pas les vertus qu’ils s’attribuent (sérieux, gestion rigoureuse etc), c’est au-dessus de leurs forces, question de culture.. En plus ils savent que cela ne servira à rien, que tout sera à recommencer dans pas longtemps… Non, trop c’est trop. Unmöglich.. Es tut mir Leid, aber fertig !
Ceci n’est qu’une opinion, je n’ai pas de sources..
Apparemment Jacques Sapir semble penser la même chose que vous.
http://www.marianne2.fr/Crise-de-l-euro-le-dilemme-d-Angela-Merkel_a215101.html
Grand succès de la grève générale en Belgique, aussi bien dans le privé que dans le public.
Les trois principaux syndicats belges considèrent la grève comme un succès. Ils exigent désormais une reprise rapide des négociations. « Nos alternatives sont crédibles » a commenté Anne Demelenne, secrétaire générale de la FGTB.
http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2012-01-30/di-rupo-il-faut-preserver-la-concertation-sociale-893782.php
nb: plus de 80 pcts des travailleurs et chômeurs Belges sont syndiqués.
La Belgique est en grande partie à l’arrêt lundi, en raison du mouvement de grève générale lancé par le front commun syndical contre les mesures d’austérité du gouvernement Di Rupo.
http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/716521/greve-generale-la-belgique-a-l-arret.html
80 p.c. ?
vous êtes sûr du chiffre ? les statistiques OCDE sur le taux de syndicalisation parlent de 52 % (ce qui, au regard des autres pays, sauf Scandinavie – environ 70 p.c. – est un chiffre très élevé – France, 7,7 p.c.)
Syndicalisation
Ces chiffres dont tout le monde se gargarise ne veulent rien dire parce qu’ils recouvrent des réalités et des situations très différentes.
Dans certains pays la syndicalisation permet l’accès à des services qui sont souvent des concessions de services publics gérées par les syndicats, dans d’autres des services particuliers, etc…
Dans un colloque récent, Jacques Julliard disait qu’en France les salariés préfèrent investir leur sueur à militer que leur argent, ils ont aussi parfois su verser leur sang. En fait en France comme dans la plupart des pays latins, le syndicalisme s’est construit au XIX ème comme une avant garde du mouvement ouvrier, il n’est pas besoin de faire masse pour faire une avant garde.
En France les syndicats ont construit un droit du travail qui est un tissu contractuel qui s’appuie sur une législation protectrice des droits acquis, des négociateurs, et du système de démocratie syndicale.
Les syndicats essaient depuis un siècle en France d’avoir plus d’adhérents. Toutefois aux élections professionnelles, les scores de participation sont largement supérieurs aux taux de participation des élections politiques signe s’il en est que les salariés accordent à leurs élus une véritable légitimité.
Les statisticiens de l’OCDE feraient bien de ne pas faire de copier-coller des études antérieures et de se distinguer par des propos pertinents.
Promotions au sarkoshop:
http://bistrobarblog.blogspot.com/2012/01/le-comble-du-cynisme-les-crise-box.html
Jérôme Cahuzac : «La TVA Sarkozy, formidable cadeau aux banques»
Le président socialiste de la commission des Finances de l’Assemblée, chargé des finances au sein de l’équipe de campagne de François Hollande, estime que l’effet sur la compétitivité de la hausse de TVA sera marginal. Il condamne aussi le projet de hausse de CSG sur les revenus du capital.
http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/interview/0201870966235-jerome-cahuzac-la-tva-sarkozy-formidable-cadeau-aux-banques-281851.php?xtor=AL-4003-%5BChoix_de_la_redaction%5D-%5BJ%C3%A9r%C3%B4me+Cahuzac%C2%A0%3A+%C2%ABLa+TVA+Sarkozy%2C+formidable+cadeau+aux+banques%C2%BB
Selon W.Munchau dans le Financial Times, l’Espagne, à cause de sa politique d’excessive austérité, pourrait suivre le chemin de la Grèce et provoquer la fin de l’euro.
Même son de cloche chez Richard Koo, chef économiste de Nomura.
http://www.eleconomista.es/economia/noticias/3707331/01/12/El-FT-advierte-Espana-sigue-el-camino-de-Grecia-y-podria-provocar-el-fin-del-euro.html
à Pablo75,
Je crois que le slogan « plutôt une fin dans l’effroi qu’un effroi sans fin » est d’origine espagnole.
Il me semble très adapté à la situation actuelle, pour nos amis espagnols et pour tous les peuples.
Cet effroi sans fin ne serait-il pas devenu un style de gouvernement, c’est-à-dire le nouveau mode de la domination ?
Il est inutile de se faire aimer quand on peut faire peur. (en gros) machiavel, le prince.
« Bachar al-Assad a-t-il tenté de fuir de Syrie vers Moscou ? »
http://tempsreel.nouvelobs.com/la-revolte-syrienne/20120130.OBS0123/bachar-al-assad-a-t-il-tente-de-fuir-de-syrie-vers-moscou.html
La négo qui se complique en Grèce, le Pib US arghh, la taxe boursière réintroduite par Sarkozy, les bancaires plongent de plus de 6,5% aujourd’hui, BNP de plus de 7…
Et le sémillant Pierre Antoine Dussolier, Président trés mal embouché de Saxo Banque milite haut et fort contre la peine de mort…
http://www.latribune.fr/bourse/actualite/20120125trib000680335/la-taxe-tobin-equivaudrait-a-une-injection-letale-pour-les-marches-financiers.html
@vigneron
Une ‘vulgaire’ courtier en ligne…
Il nous ferait pleurer Pierre Antoine !
C’est « Dusoulier » qu’il s’appelle…Pas difficile à se rappeler: il a le moral dans les chaussettes….
Plus l’on serre les garrots et moins le sang circule dans les membres déjà bien paralysés,
et c’est alors que le monde devient de plus en plus verdâtre, décomposé, vampirisé.
C’est une méthode dite de compression à distance, car la pose du garrot se révèle bien moins génante lorsqu’on préfère d’abord la faire subir à autrui, pour ça que cela paraît toujours plus efficace à première vue sur les Gamma, Delta et Epsilon.
En plus à plus forte dose, les serrages de garrots n’amène pas mieux le système immunitaire à mieux lutter efficacement contre les premiers agents pathogènes et bien plus infectieux, d’où ce climat de plus en plus malsain, délétaire et mortifère dans les sociétés.
On peut bien sur vouloir continuellement s’entêter à garroter et mutiler les autres membres, à partir par exemple d’un plus grand procédé, hélas à la longue ça n’amène pas mieux la grande famille humaine à se sentir plus rassurée, moins conduite vers le bas, bref dans la grosse cocote minute en cours.
C’est pas beau tout ça, tiens ils viennent encore de décorer un autre con sur une radio, pourvu quand même que cela touche pas intégralement l’humanité, enfin vous voyez le truc pour vos propres enfants qui n’y échapperont pas plus.
Faudrait suivre tout le temps en fait les premiers de ce monde, il est vrai que les meilleures positions terrestres à l’image ne feront jamais plus grand mal aux êtres, aux choses, à toute la création.
« ….prosérité des grosses affaires et chômage élevé ne sont pas incompatibles »
C’est malheuresement la vérité.
Mais supposons qu il y aurait prochainement, par miracle inattendu, une forte croissance, une croissance dans une bulle (c’est la seule facon pour générer une croissance dans le système actuel), les recrutements se porteront sur des profils spécifiques, comme c’était le cas lors de la bulle internet et la bulle de l’immobilier. C’est la raison pour laquelle le socle du chômage de masse de diminue pas. Et c’est la raison pour laquelle même des gens de formation supérieure ont du mal à se caser, les diplômés des grandes écoles (ENA, HEC….) commencent à s’en rendre compte.
On dit que l’Allemagne manque de maind’oeuvre, dû à un phénomène démographique, la société vieillit. Il y a néanmoins presque trois millions de chômeurs dans les statistiques officielles. C’est « normal », puisque le pays profite en ce moment de l’export. Un technicien ou commercial à profil export, agé de 25 à 35 ans, trouvera assez facilement un emploi. C’est beaucoup moins facile pour le reste. Donc la croissance peut être bénéfique pour les uns, et frustrante pour les autres. Elle ne fera pas diminuer le chômage.
A gauche ils sont en retard d’une manche avec la lutte des classes, ça fait longtemps que le clan de l’argent l’a gagné la lutte des classes. Ce clan l’a gagné le jour où la finance lui a permis de stocker l’argent comme jamais. Avant il y avait peu de produits financiers et un risque de déséquilibre à jouer l’un avec aucune rentabilité à la clef dans ce cas maintenant il y en a à l’infini tous tirés de produits dérivés de l’économie réelle mais dupliqués combinés mélangés x fois sous x possibilité donc plus de limite pour stocker l’argent et pour en attendre une rémunération . Ainsi aujourd’hui l’argent peut se stocker et jouer à l’infini engendrer de la monnaie sans avoir besoin de la classe laborieuse et de son travail. La finance se paye en commissions pour élaborer et vendre ces produits, c’est comme ça qu’elle est devenue infiniment riche et monstrueuse surtout WS et la City, riche pauvre elle s’en fou, elle joue avec tous, certain gagnent la majorité perd, même les riches car elle fabrique à partir de rien de la monnaie comme un système pyramidale sans avoir besoin que d’elle même et à partir de l’économie réelle sauf que dans son virtuel à elle il y a xxxxxxxxxxxx fois plus de monnaie en circulation que dans la réalité et ça marche ça tient quand ça coule c’est too big too fail c’est renfloué par les contribuables et c’est la rigueur pour eux tous, si vous voulez changer le monde il faut réduire la voilure de la finance, il est là le véritable enjeu la forcer à avoir besoin de l’économie réelle pour fabriquer des profits, aujourd’hui elle n’en a plus besoin d’où aucun investissement pourquoi investir si le virtuel rapporte plus ??? pourquoi avoir des ouvriers des usines et des cadres quand à partir d’un produit réels je peux fabriquer x produits dérivés financiers que je peux vendre et sur lequel je peux greffer un revenu pour celui qui achète revenu que je m’empresse vite de replacer comme autant de cavaleries. Toute cette monnaie que la finance a crée à partir de rien juste à partir de son imagination elle est comptabilisé au même titre que la monnaie du travail sauf qu’elle est xxxxxxx fois plus importante et plus liquide plus rapide à s’engendrer comme une génération spontanée, et elle a le monde comme terrain de jeu, pas un département comme la France. Voilà pourquoi la lutte des classes n’est pas à jour du tout sur son temps, regardez Inside Job. vous comprendrez votre décalage. A l’époque de Jaurès il n’y avait pas d’ordinateurs et la monnaie avait une limite l’or. Paul Jorion a raison de demander l’interdiction des paris mais pourquoi aucun politique ne l’écoute, pourquoi sont ils à protéger une finance qu’ils disent combattre, si on réduit le nombre de produits financiers qu’elle peut utiliser on la force à avoir de nouveau besoin de la réalité pour fabriquer des profits. L’enjeu est de réduire la voilure de la finance car c’est comme ça qu’elle a aspiré la richesse vers une minorité aléatoire mais riche au sommet de la pyramide comme dans un bon vieux Ponzi.
Liervol un martien ?
Ecrire : « A gauche ils sont en retard d’une manche avec la lutte des classes, ça fait longtemps que le clan de l’argent l’a gagné la lutte des classes »
C’est soit être en plein dedans le système, soit complètement ailleurs, sur une autre planète mais alors à quoi ça sert de regarder celle ci sans s’y impliquer ??
Plutôt d’accord avec liervol. Sur une autre planète il est toujours possible de croire, de rêver et de recommencer les mêmes combats qui mènent nulle part sauf au découragement des troupes encore et encore. Un peu de lucidité peut aider à appréhender le problème ( la suprématie de l’oligarchie ) sous un autre angle.
La Terre serait-elle l’enfer d’une autre planète ?
« ça fait longtemps que le clan de l’argent l’a gagné la lutte des classes » c’est le milliardaire américain Warren Buffet qui le proclame :
« There’s class warfare, all right, but it’s my class, the rich class, that’s making war, and we’re winning ». New York Times, November 26, 2006
Et construire des barrages pour leurs électrons criminels ?
Quesaco la « lutte des classes » ? C’est tiré de l’oeuvre monumentale de Louis Pergaud, La guerre des boutons ? c’est ça ? j’ai bon Liervol ?
Tain ! Les ricains y sont pas si incultes qu’on dit, hein ? Même le Warren Buffet (ou Vaisselier j’me rappelle jamais) il a lu Pergaud… et pourtant il doit avoir autre chose à foutre le bougre..
Ce soir une fine couche de neige vient de tomber. Je trouve ça tout simplement magnifique. Le poêle à bois marche bien (bon tirage). Merci.
Les souvenirs d’enfance tiennent chaud.
Le gouvernement Belge poussé au dialogue suite à la grève générale:
« La poursuite de la concertation sociale est la priorité »
Dans son communiqué Elio Di Rupo a expliqué avoir constaté « avec satisfaction que la grève et le Conseil européen des chefs d’Etat et de Gouvernement se sont déroulés sans grands problèmes. Chacun a pris ses responsabilités dans des circonstances difficiles. »
Le premier ministre est revenu sur les causes de la grève. Il tient à remettre le dialogue social à l’ordre du jour. « Le Gouvernement comprend l’inquiétude exprimée aujourd’hui par une partie de la population. La poursuite de la concertation sociale entre syndicats et organisations patronales est la priorité. Le Premier Ministre s’engage avec le Gouvernement pour soutenir ce dialogue social dans l’espoir de le faire réussir. »
http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2012-01-30/la-poursuite-de-la-concertation-sociale-est-la-priorite-893858.php
Visiblement les idées de Sarkozy sur le logement sont rejetées par le …secteur du logement, un comble.
Logement : la fausse bonne idée de Nicolas Sarkozy
En tant qu’architecte, urbaniste et ancien maire adjoint à l’urbanisme de la ville de Vanves, je suis en colère contre la décision annoncée dimanche 29 janvier par le Président de la République, vraisemblable candidat à l’élection présidentielle. Pour résoudre le problème du logement, il propose d’augmenter de 30% la capacité de construction de tous les terrains de France.
http://lecercle.lesechos.fr/economie-societe/immobilier/221142818/logement-fausse-bonne-idee-nicolas-sarkozy
Jérôme Cahuzac : «La TVA Sarkozy, formidable cadeau aux banques»
Le président socialiste de la commission des Finances de l’Assemblée, chargé des finances au sein de l’équipe de campagne de François Hollande, estime que l’effet sur la compétitivité de la hausse de TVA sera marginal. Il condamne aussi le projet de hausse de CSG sur les revenus du capital.
http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/interview/0201870966235-jerome-cahuzac-la-tva-sarkozy-formidable-cadeau-aux-banques-281851.php?xtor=AL-4003-%5BChoix_de_la_redaction%5D-%5BJ%C3%A9r%C3%B4me+Cahuzac%C2%A0%3A+%C2%ABLa+TVA+Sarkozy%2C+formidable+cadeau+aux+banques%C2%BB
Solution de droite ou de gauche : Qui détient des terrains à batir dans des zones à forte densité de population ? (ce serait interessant de le savoir). Qui va pouvoir augmenter les prix de vente de ces terrains d’au moins 30 % ? Surcoût qui se retrouvera inévitablement dans le prix des logements et par conséquent ces derniers n’auront rien de « sociaux ».
Encore une idée fumeuse de Sarko et de ses copains.
Au contraire la solution Hollande me semble beaucoup plus judicieuse. En offrant des terrains gratuitement ou presque aux collectivités, non seulement il assure véritablement la construction de logements sociaux et en plus il augmente l’offre: les prix des terrains devraient logiquement baisser ou au moins ne pas augmenter.
lien youtube : https://www.youtube.com/watch?v=N4zBGmX-f94&feature=related
Le chômage a une histoire 1981 2001
Le Bernard Tapie Belge relance un parti politique en vue des élections de 2014.
Le flamboyant homme d’affaires Jean-Pierre Van Rossem qui s’était fait connaître en politique mais aussi pour ses démêlés judiciaires au début des années ‘90 veut faire renaître de ses cendres la formation R.O.S.S.E.M. qu’il dirigeait. Son objectif : la présenter aux électeurs en 2014, forte d’un programme économique pur jus qu’il présentera à travers le pays, à partir du mois de mai. Les politiciens professionnels ne devraient pas figurer sur la future liste électorale, mais les macro-économistes peuvent toujours se présenter, a-t-il fait savoir lundi soir. « Nous avons décidé entre quelques personnes, en ce jour de grève générale, que cela suffisait. C’en est assez du bricolage politique de nos mandataires, des BANQUES qui nous imposent des assainissements et des efforts avec leurs intrigues », a-t-il affirmé lundi soir dans un communiqué.
http://www.lesoir.be/actualite/le_fil_info/2012-01-30/jean-pierre-van-rossem-relancera-r-o-s-s-e-m-pour-les-elections-de-2014-893872.php
Discipline budgétaire
25 pays ont adopté un nouveau traité. Reste à le faire ratifier dans chacun des pays !!
Non ça ne se passe pas à Athènes, mais à Oakland (à côté de San Francisco) le week-end dernier !
Oakland.
J’ai entendu parler depuis plusieurs semaines d’une agitation sociale permanente sur la côte Ouest (je ne parle pas de la Bretagne, mais de la côte Ouest des USA)
Quelqu’un aurait-il des informations disponibles dans la langue de Molière, ou quelque chose d’approchant ?
@ Plouf!
30 janvier 2012 à 16:13
<>
J’ai souvent parlé de cette idée qui a été développée en détail et même chiffrée dans le livre de Martin Ford « The Lights in the Tunnel » disponible gratuitement au format PDF.
http://www.thelightsinthetunnel.com/
En raccourci, Martin Ford propose un système de taxation des machines en proportion du nombre d’emplois qu’elles suppriment, et de*’utiliser les sommes ainsi dégagées pour verser un revenu décent à tous. Ensuite pour favoriser une participation sociale mais sur la base du volontariat, .il propose des revenus complémentaires d’incitation à de telles activités.
Il pense que les freins à cette approche viendront plus des « bien pensants » disant « on ne va pas payer des gens à rien faire » , que des capitalistes, lesquels ont besoin d’une demande finale pour faire tourner leurs machines et vendre leurs produits.
Le livre n’est pas traduit en Français, dommage… Y a-t-il des volontaires pour travailler à une traduction, je veux bien participer…
Pour information Martin Ford n’est pas un utopiste, c’est un chef d’entreprise dans les hautes technologies en Californie.
Paul T.
Estimé M. Tréhin,
Qu’est ce que vous pensez de l’alternative Suédoise et Estonienne, de supprimer (un part du) le taxe sur le bénéfice d’une entreprise, à condition que ce bénéfice sera réinvestit complètement dans la même entreprise, ou dans un autre secteur de la même économie?
Ni les Suédois, ni les Estoniens ont des problèmes financiers comme en France ou ailleurs..
Pensons aussi et toujours à la critique fondamentale du prof Jorion en ce qui concerne la définition qualitative du concept de « la dette » (une relation entre recettes et sorties fiscales, au lieu d’une relation entre sorties fiscales et PIB).
Bien à vous!
Johan L.
Aide à l’investissement.
Attention, l’investissement pour augmenter la productivité supprime du temps de travail.
Cet investissement doit donc être accompagné de réductions de temps de travail, sinon il est pernicieux.
@Marlowe
Amsterdam, 31 janvier 2012
Tout à fait d’accord.
Améliorer sur une base permanente, la qualité de travail, doit être le coeur et l’objectif du processus de l’investissement, impliquant l’augmentation de la participation active aux prises des décisions, la rédistribution forte des revenus et des capitaux, l’impact positif sur l’environnement, et, je suis d’accord avec vous, l’augmentation permanente du temps libre, ouvrant les fenêtres pour la diversification des activités d’éducation permanente, l’art, la musique, la poésie, la litérature, les sports et les activités sociales etc.
Alors: bien vivre, comme disent nos ami(e)s Brésilien(ne)s.
Bien à vous tous!
JL
attention aux fausses bonnes idées:
On reprochait beaucoup de choses à la taxe professionnelle car au début les entreprises payaient une taxe proportionnelle calculée sur les salaires, sur les investissements et sur la valeur ajoutée. Après bien des années, la taxation sur les salaires fut enfin abandonnée. Mais la taxation sur les investissements perdura, ce qui freina beaucoup leur renouvellement. Vu l’état de nos industries aujourd’hui, la justification de telles taxes n’est pas évident.
Une entreprise qui, pour éviter la taxation sur ses machines, s’obligerait à préférer une augmentation de ses salariés, verrait sa compétitivité (mot à la mode) décroitre rapidement.
Pour éviter les malentendus, je tiens à préciser, et je pourrais donner des exemples, que l’amélioration de la compétitivité ne passe pas ou très peu par le coût salarial mais bien plus par l’innovation, la qualité, et la mise en valeur des produits.
Amsterdam, 31 janvier 2012
Estimé Gilles,
J’aimerais ajouter à votre commentaire, que ce processus permanent de pousser l’innovation, la qualité et la mise en valeur des produits, dépend beaucoup aussi de l’augmentation permanente du pouvoir d’achat, non seulement quant à la consommation privée, mais aussi, et quant à moi surtour, quant à la consommation publique.
L’éducation, la santé, le transport public, l’environnement, et, trop souvent oublié, l’amélioration impérative de la qualité du travail, y compris le temps libre, et l’éducation permanente.
Je vous rappelle que, par exemple, le grand innovateur Albert Winsemius, est parti des Pays-Bas dans les années 1950, se refugiant de la politique desastreuse de la social-démocratie autoritaire des Pays-Bas et du comportement également partenaliste des syndicats, qui n’arrêtaient pas de prêcher et de la mise en pratique autoritaire de l’évangile des salaires modérés.
(Albert Winsemius est devenu le sorcier de Singapore, où il pouvait réaliser beaucoup de son programme interdit aux Pays-Bas.)
Les salaires opprimés: ainsi provoquant la bêtise des travailleurs aux Pays-Bas, ainsi créant, par l’intégration horizontale de l’industrie, un problème environmental jusqu’à nos jours, et ainsi créant le chomage massif aux Pays-Bas des années 1970 et 1980, se terminant seulement par la continuité de l’estupidité pendant le néolibéralisme avec la « flexibilisation » des marchés de travail, lire le souspaiement massif des travailleurs, et le chomage caché QUALITATIF, parceque non pris en compte par la méthode de régistration, par les heures maigres de travail par semaine.
Les conséquences politiques sont là… une société en desarroie, avec un système antidémocratique royal, et, même selon les rapports de la CIA, la société plus controlée et Orwellienne du monde.
Bien venu au pays des gens bêtes!
En avant pour une augmentation impressionante des salaires, en avant pour une rédistribution forte des revenus et des capitaux et en avant pour la croissance accellérée de la participation active aux prises des décisions!
Bien à vous tous,
JL
@Paul Tréhin
30 janvier 2012 à 22:20
Il y aura grosse bataille c’est sûr.
Mais imaginer faire plier le capitalisme à l’avantage des peuples grâce aux robots, voilà une idée qui me réjouit.
Parce que le travail vidé de son humanité sous la pression de la dictature de la compétitivité pour le bénéfice des actionnaires, ce n’est pas compatible avec ce qu’il y a d’humain en nous.
A Paul Tréhin,
(taxer les robots générateurs de chômage)
Tant qu’à faire de rester toujours dans le cadre croissance, ce ne sont pas les robots qu’il faut taxer, mais la richesse produite par l’entreprise.
Peu importe le flacon, c’est l’ivresse qui compte.
Comment faites-vous, si les robots se révèlent finalement moins productifs que prévus ? (cas d’une entreprise concurrencée par de plus efficaces robots de l’entreprise concurrente de même secteur par exemple, ou de mauvaise anticipation de marché, ou de machines finalement pas si efficientes que ça…).
Mais foin de ce casse tête, car la croissance n’est pas la solution de nos ennuis, mais le problème.
Amicalement,
Delphin
La City a-t-elle un drapeau?
Je crois que l’Union Jack a toujours été le sien, depuis les grandes invasions imperiales non?
Elle est la suite de la précédente.
[C’est] le prix qu’il faut payer pour que le drapeau de la City flotte au vent aux couleurs de l’Union Jack.
Bonsoir,
les ajustements nécessaires ne seraient-ils pas plus faciles si l’Allemagne voulait bien quitter la zone euro?
Odilon Redon / Portrait of Genevieve de Gonet as a Child.