Qui est responsable de la crise ?
La même vidéo sur YouTube.
*Godot est mort !*
PJ : « Un lecteur d’aujourd’hui de mon livre Principes des systèmes intelligents » Je pense que c’est le commentateur Colignon David*…
@Juillot Pierre Est il normal que des personnes qui bossent vraiment sans compter leurs heures aux cul des vaches ou…
@Garorock C’est effectivement le choix fait par Zelensky (après avoir courageusement résisté à l’agression militaire initiale pour sauver son régime)…
@Hervey « Le principe est un concept philosophique polysémique qui désigne ou bien une source, un fondement, une vérité première d’idées…
1) On peut utiliser des bombes nucléaires pour stériliser l’entrée d’abris souterrains (au sens galeries bien bouchées, comme au sens…
On utilise pas des bombes nucléaires pour détruire des abris souterrains! Détruire des abris souterrains où seraient en fabrication des…
« Vladimir Poutine montre qu’il cherche à évoluer dans un cadre légaliste écrit normatif » Mais oui bien sûr ! Louis XIV…
C’est un missile balistique de portée intercontinentale, destinée uniquement à transporter des armes nucléaires. Qui n’a jamais été utilisée lors…
» Il va maintenant jouer sur la terreur, la perte de repères, l’identification à lui seulement, la mise en scène…
Je crois que vous confondez « prise de pouvoir » où la séduction par l’intelligence ou la perversité est un choix stratégique…
Allemagne Aristote BCE Bourse Brexit capitalisme ChatGPT Chine Confinement Coronavirus Covid-19 dette dette publique Donald Trump Emmanuel Macron Espagne Etats-Unis Europe extinction du genre humain FMI France Grands Modèles de Langage Grèce intelligence artificielle interdiction des paris sur les fluctuations de prix Italie Japon Joe Biden John Maynard Keynes Karl Marx pandémie Portugal psychanalyse robotisation Royaume-Uni Russie réchauffement climatique Réfugiés spéculation Thomas Piketty Ukraine ultralibéralisme Vladimir Poutine zone euro « Le dernier qui s'en va éteint la lumière »
91 réponses à “LE TEMPS QU’IL FAIT, LE 27 JANVIER 2012”
Sur YouTube.
Au cours Bouillon, les résistants faisaient de l’apnée.
Paul, nous parlons bien de la même chose ? De l’éducation ? Du choix de l’éducation. De changer certains programmes d’éducation. Le savoir nous l’avons, mais chacun dans son coin. Il n’est effectivement pas complet, mais suffisant pour changer de cap. Puis il faut apprendre tout en avançant. Mais pas seul. Il faut une révolution qui mêle plusieurs pays. Afin que cela se répande plus loin. Je ne le conçois pas autrement.
Il faut effectivement partager ce savoir et s’entraider. Facile à dire me diras-tu !
Ah ! L’émancipation…
Bon, courage Paul !
Papillon
La science économique ou économie politique comporte au moins deux faces très différentes.
D’un côté les économistes médiatiquement et souvent institutionnellement dominants attachés au message néolibéral. Ils profitent souvent de retombées financières et ou de spéculations d’autant plus juteuses que les sociétés s’enfoncent dans le néolibéralisme.
De l’autre la majorité des économistes qui ne répercutent pas ce message néolibéral.
Accorder l’épithète de scientifique à l’idéologie économique néolibérale permet à celle-ci de prolonger sa domination. »La science sert qui s’en sert »(S.C.Kolm)
« L’horreur n’est pas économique, elle est politique », J.Généreux
« Il faut reprendre le contrôle de la finance »
http://jacquesgenereux.fr/news/il-faut-reprendre-le-controle-de-la-finance
Depuis 1980, malgré la domination de l’idéologie et de la politique néolibérales de nombreux courants économiques hétérodoxes et institutionnalistes se développent. Ils s’appuient notamment sur les apports de Marx, Keynes, Veblen etc.
Beaucoup sont regroupés avec de nombreuses différences entre eux dans « Les économistes atterrés ». Ainsi A.Orléan, dont le livre L’empire de la valeur est important
« Pour une économie à visage humain »
http://www.atterres.org/article/pour-une-%C3%A9conomie-%C3%A0-visage-humain
On peut citer aussi son allocution en tant que président de l’Association Française d’Economie Politique
http://www.assoeconomiepolitique.org/spip.php?article35
Les courants post-keynésiens et régulationnistes sont parmi les plus productifs
R.Boyer, « Post-keynésiens et régulationnistes, une alternative à l’économie standard »
http://regulation.revues.org/index9377.html
Les hommes ne peuvent résoudre que les problèmes qu’ils affrontent. La crise financière et socio-économique actuelle se rapproche de celle de 1929 par son ampleur potentielle; mais elle s’en éloigne pour certains traits majeurs:population mondiale triplée, phases de transition démographique, taux d’emploi et de croissance diversifiés, niveaux moyens de productivité et de vie multiplié par deux à dix selon les sous-continents, internationalisation plus forte, crise écologique…
Le fondement de la crise me semble être l’inégalitarisme croissant dû au capitalisme financiarisé.
je trouve que le « peuple » est un peu méprisé : imaginons une « Constituante » créée, …une commission « économique » …les « constituants » seraient incapables d’écouter des « experts-sans-conflit d’intérêt » ?? de consulter ce qui c’est fait ailleurs dans le monde ? bien sûr cela prendra du temps : c’est un des reproches que l’on fait à la « DEMOCRATIE »
mais a écouter les interventions de Jacques Généreux, des « Economistes attérés » et de lire votre blog, entre autres, me permet en tant que CITOYEN d’avoir un avis et un droit à la parole !! et ceux qui nous ont mené au bord du gouffre : QU’IL DEGAGE !!
Le mouvement social et les citoyens critiques du capitalisme financiarisé ont ils intérêt à rejeter la science économique en général? Sur quoi peuvent-ils alors s’appuyer dans leurs critiques? Sur des opinions? L’opinion dominante sera alors celle des media et du capital financier qui les contrôle.
La voie étroite consiste à reconnaître que nous ne sommes plus du temps de Marx où la science économique était quasi-exclusivement bourgeoise. Les sciences sociales en général, la science économique en particulier sont influencées par la vision générale ou conception du monde (Weltanschauung) des chercheurs (introduction de Schumpeter dans Histoire de l’analyse économique). Des courants intellectuels hétérodoxes, non bourgeois idéologiquement, ont pu développer des recherches universitaires et autres. Ces courants sont plus puissants dans les disciplines considérées comme moins importantes du point de vue de la domination de classe: anthropologie, sociologie..C’est en économie financière que la fermeture des instances dirigeantes de la recherche reconnue et médiatisée a été la plus cadenassée depuis 1980, d’où l’expression de « pensée unique » pour l’idéologie et la politique néolibérale de 1980 à 1997 (krach asiatique). Avec la répétition et l’aggravation des krachs financiers, Internet , Attac, Stiglitz puis Krugman et beaucoup d’autres cette théorie scientifique hétérodoxe se développe à nouveau répondant aux besoins des 99%.
Les textes sur la défense de la scientificité de la sociologie par Bourdieu sont importants sur ce sujet.
http://www.larecherche.fr/content/recherche/article?id=14410
Bonjour
J’ai souvent des problèmes avec ma connexion pour lire vos vidéos. Serait-il possible de ne mettre en ligne que le son avec un lien direct vers un fichier audio à télécharger ?
Est-ce que d’autres lecteurs du blog seraient intéressés ?
oui, moi
en fait cela dépend de la qualité de la connexion du lieu où je me trouve.
qund on se déplace beaucoup c’est utile
oui, je parviens mieux à écouter sur MP3 et l’image nuit même à l’écoute pour mon cas personnel
il faut lancer la vidéo, puis mettre en « pause ». en profiter pour lire quelques commentaires. au bout d’un certain temps (comme pour le canon), revenir à la vidéo qui doit se dérouler sans arrêt. Bonne lecture!
Il y a deux choses que les études (du moins à mon époque et en dehors de celles qui sont destinées à ces fonctions) on n’apprend pas: comment gérer son patrimoine et comment être parent.
On a des cours de morale ou de religions et pas comment être en société.
Que résulte-t-il?
Simple, on apprend sur le tas, on comprend que le « copain » tire sa couverture à lui et on fait la même chose.
Est-on différent des animaux?
Eux, ils ont des instincts. Les instincts, cela vient avec le temps, sur plusieurs générations.
L’homme n’a pas le temps. Il doit réagir plus vite.
C’est ça le problème.
Ajoutant cela d’office à toutes les études.
Discussion ce matin
Hi,
Sur le site du Sydney Morning Herald
Japan warned of mass rescue in nuclear crisis January 27, 2012
TOKYO: The Japanese government’s worst-case scenario at the height of the nuclear crisis last year warned that tens of millions of people, including Tokyo residents, would need to leave their homes, according to a report obtained by the Associated Press. But fearing widespread panic, officials kept the report secret.
The recent emergence of the 15-page internal document may add to complaints in Japan that the government withheld too much information about the world’s worst nuclear accident since Chernobyl.
It also casts doubt as to whether the government was prepared to cope with what could have been an evacuation of unprecedented scale.
The report was submitted to the then prime minister Naoto Kan and his advisers on March 25, two weeks after the earthquake and tsunami devastated the Fukushima Dai-ichi nuclear power plant, causing three reactors to melt down and generating hydrogen explosions that blew away protective structures.
Emergency workers ultimately were able to bring the reactors under control, but at the time, it was unclear whether emergency measures would succeed.
Mr Kan commissioned the report, compiled by the Atomic Energy Commission of Japan, to examine what options the government had if those efforts failed. Authorities evacuated 59,000 residents within 20 kilometres of the Fukushima plant, with thousands more were evacuated from other towns later. The report said there was a chance far larger evacuations could be needed.
The report looked at several ways the crisis could escalate: explosions inside the reactors, complete meltdowns and the structural failure of cooling pools for spent nuclear fuel.
It said each contingency was possible at the time it was written and could force all workers to flee, meaning the situation at the plant would unfold on its own, unmitigated.
Using matter-of-fact language, diagrams and charts, the report said if meltdowns spiralled out of control, radiation levels could soar.
In that case, it said evacuation orders should be issued for residents within a 17 kilometre radius of the plant and »voluntary » evacuations offered for everyone living within 250 kilometres.
That area would have included Tokyo and its suburbs, with a population of 35 million, and other large cities such as Sendai, with 1 million people, and Fukushima with 290,000 people.
The report further warned contaminated areas might not be safe for »several decades ».
»We cannot rule out further developments that may lead to an unpredictable situation at Fukushima Dai-ichi nuclear plant, where there has been an accident, and this report outlines a summary of that unpredictable situation, » says the document, written by Shunsuke Kondo, head of the commission, which oversees nuclear policy.
After Mr Kan received the report, he and other Japanese officials publicly insisted there was no need to prepare for wider-scale evacuations.
The new Japanese government continues to refuse to make the document public.
The Associated Press obtained it on Wednesday through a government source, who insisted on anonymity because the document was still categorised as internal.
The cabinet minister in charge of the nuclear crisis, Goshi Hosono, implicitly acknowledged the document’s existence earlier this month, but said the government had felt no need to make it public.
»It was a scenario based on hypothesis, and even in the event of such a development, we were told that residents would have enough time to evacuate, » Mr Hosono said.
»We were concerned about the possibility of causing excessive and unnecessary worry if we went ahead and made it public. That’s why we decided not to disclose it. »
Associated Press
Read more: http://www.smh.com.au/environment/japan-warned-of-mass-rescue-in-nuclear-crisis-20120126-1qjpz.html#ixzz1ke52Ac8I
Toujours le problème de quel ‘ETALON d’échange choisir si on ne veut pas faire de TROC ?
…l’an +1 des échanges !
http://www.muckety.com/Charles-H-Dallara/194.muckety
et n’hésitez pas à cliquer…
Ceci dit quand-est-ce qu’on parle de crise épistémologique..? plus difficile, les responsables…
peut-on même parler d’ontologie de la crise ?
Du rapport individu émancipé/société humaine…
Vivre pour les autres et pour soi , vivre par les autres pour soi , vivre avec les autres pour et par les autres pour et par soi…
Depuis Salzbourg qui est Mr Dallara
Dr Charles Dallara
http://www.salzburgglobal.org/current/includes/FacultyPopUp.cfm?IDSPECIAL_EVENT=261&IDRecords=1242
La BCE, entre les mains de l’ancien de Goldman Sachs. Draghi.
Pour la Grèce , Papademos de la même écurie.
L’interlocuteur Dallara ancien de la banque Morgan, Le peuple grec est certain que ses intérêts seront bien gérés par des gens d’une parfaite indépendance d’esprit, le lobby bancaire sera tenu en laisse, n’en doutez pas.
Notons que cela ne choque personne dans la classe politique en dehors des dissidents marginalisés.
Paul Jorion a sa réponse.
Cordialement
Tout est dit …
Ce 27 janvier je suis surtout choqué par le discours de David Cameron qui tente de nous persuader que la taxation des flux financiers aurait de terribles conséquences sur le travail, avec dans ce cas des milliers d’emplois en danger.
Mr. Cameron est d’une mauvaise foi sans pareil. Même taxé à 10%, les gains des financiers de perdrait que 10% de leurs revenus déjà astronomique.
Mais visiblement cela choque Mr. Cameron de voir qu’un trader payé 500.000 euros par an, ne touchera, plus, le malheureux que 450.000 Euros.
N’est-il pas temps, comme je l’ai déjà écris sur ce site de ne plus considérer les conservateurs comme une partie respectable du jeu démocratique de la république?
N’est-il pas paradoxal de risquer de se retrouver au pénal en niant le génocide arménien, mais de ne pas s’y retrouver en encourageant la prédation de l’homme par l’homme. On condamne lourdement l’assassin ou le voleur du réel. N’est-il pas temps de condamner le voleur ou l’assassin par conséquence. N’est-ce pas en Bourse que l’on ne gagne que lorsqu’un autre perd? Du vol pure et simple.
Ce qui est de plus insupportable aussi, c’est cette tendance agressive de la droite conservatrice de se croire PROPRIETAIRE de nos nations, comme l’étaient les aristocrates avant 1789. Mais en fait, et en réfléchissant bien, il le sont. pour de bon
Mais de temps à autre, pour ne pas risquer la révolution et la perte de l’intégralité de leurs possessions, ils octroient à l’opposition les rennes de la gouvernance politique, de leur jeter quelques miettes, mais se gardent bien de partager leur pouvoir économique.
Le débat d’hier sur France 2 était symptomatique. L’élève Hollande devait démontrer au maitre Juppé, la cohérence de ses propositions. L’élève Hollande pouvait même trouver grâce aux yeux du maître, mais à condition de ne pas sortir du dogme où le riche reste riche, et le pauvre se débrouille comme il peut.
Les enfants, réveillez vous!
Je ne sais pas si il en a été fait mention sur le blog: une pétition contre l’ACTA pour stopper « la pire menace pour l’Internet libre ».
Dommage que vous n’ayez pas creusé plus Keynes : certes c’est un génie, mais il s’est appuyé sur divers auteurs passés et est une excellente porte d’entrée vers une pensée économique digne d’intérêt.
Keynes s’est notamment intéressé à Knapp, fondateur du chartalisme (une évidence, en fin de compte : l’État est l’émetteur de la monnaie, sa monnaie ne le finance pas), dans son Tract on Monetary Reform. Lorsque Warren Mosler a redécouvert sans le savoir le chartalisme de Knapp grâce à son activité de trader au cœur du fonctionnement concret de la machinerie monétaire, et il l’appela Soft Currency Economics.
D’autres personnes ont suivi à partir d’autres sources, comme Abba Lerner, parfois surnommé le prophète de Keynes, et sa finance fonctionnelle (redécouverte de l’absence de financement de l’émetteur de la monnaie, cette fois par la nécessité de financer tant la croissance que le renflouement du privé en cas de crise ; alors que le consensus keynésien précédent était de financer les déficits de crise avec les surplus budgétaire de la prospérité), ces personnes ont tendance à la nommer Modern Monetary Theory et ont fusionné avec Mosler.
Etc.
Pourquoi tout cela n’a pas percé plus vite et de manière plus pérenne, après tout, Knapp approche le siècle d’ancienneté. J’en énumère un certain nombre dans un billet. Je veux ajouter que le libéralisme sert une autre fonction que la seule explication des phénomènes économiques, et même que cette seconde fonction prend toujours plus le pas sur la première : la fonction religieuse. Le libéralisme, pour tout observateur lucide, sert aussi à expliquer l’essence du monde, ce pourquoi nous sommes là, ce que nous devons y faire, ce qui est bien, ce qui est mal, etc. Il fonctionne comme une révélation religieuse aussi parce qu’il est un au-delà de la raison, il est supposé donner ce sur quoi la raison se fonde, les « évidences » à partir desquelles la raison peut démêler le chaos de sens de la réalité immédiate ; les raisonnements des libéraux fonctionnent comme une théologie, avec pour charge de précéder l’expérience dans la découverte de la concordance entre la réalité et la révélation, de s’assurer de l’unité de la pensée, et de la préservation de la source du mystère du réel, en l’occurrence le Marché, posé grand harmonisateur des innombrables et inconnus motivations, tares, forces, des uns et des autres ; tout blasphème ne pouvant que ramener le chaos au sein de cet ordre divin.
Ici une subtilité supplémentaire est bonne à savoir : les plus purs des libéraux ne sont pas au pouvoir, ce sont les libertariens et ils sont réduits à l’état de petites sectes. En revanche, des libéraux plus pragmatiques (ou plus cyniques) mais qui tendent vers les premiers à mesure qu’ils doivent trancher leurs différends, font les compromis nécessaires avec d’autres groupes sociaux pour parvenir au pouvoir, Wall Street en tête. Même un libertarien comme Greenspan ne parvient pas à appliquer la révélation libérale, et laisse des déficits béants, mais plus le temps passe, et plus, lorsque le pouvoir lui redemande conseil, il fait avancer de fait l’état des choses vers le dogme, pour le meilleur comme pour le pire, surtout le pire. Par exemple, Milton Friedman n’a jamais nié l’existence des bulles spéculatives, même si sa foi libérale l’empêchait de les expliquer ; mais ses disciples sont passés outre, imprégnés qu’ils sont par le libéralisme comme par un liquide amniotique, et ont choisi la concordance entre la révélation et l’explication qu’ils pouvaient donner. Greenspan se tenait prudemment à un stade intermédiaire : les bulles existes mais on ne pourrait ni les anticiper ni les combattre à l’avance, mieux vaudrait laisser faire le marché et nettoyer le bazar ensuite…
Voilà, j’espère vous avoir aidé un peu,
cordialement,
Jean-Baptiste
@ JBB
« La monnaie appartient au Peuple. Elle n’appartient pas au Seigneur. »
C’est, si je me souviens bien, l’Article 1 du décret royal de 1360 portant sur la création du premier Franc.
Le chômage en Espagne à la fin 2011: 22,85%, 5 273 600 chômeurs.
http://www.eleconomista.es/economia/noticias/3701294/01/12/Espana-el-paro-sube-al-2285-en-el-cuarto-trimestre-hay-527-millones-de-desempleados.html
Il y a en Espagne 1 575 000 familles où tous ses membres sont au chômage.
http://www.expansion.com/2012/01/27/economia/1327652470.html?a=b2274f4a64d9114faec56e04c5c28871&t=1327653220
Selon Luis Garicano, professeur d’économie à la London School of Economics et très critique avec le gouvernement de Rajoy, le PIB espagnol pourrait se contracter en 2012 de 3 %, et si la chute du crédit est du 8 % comme prévu, le chômage pourrait augmenter de 500 000 ou 600 000 personnes et arriver à 26 %.
http://www.fedeablogs.net/economia/?p=17987
Bruxelles se plaint des contradictions entre les déclarations de de Guindos et Montoro, les ministres d’économie et du budget, à propos du respect du déficit espagnol pour 2012.
http://www.eleconomista.es/economia/noticias/3699975/01/12/Bruselas-se-queja-de-la-bicefalia-economica-en-Espana-Asi-se-va-al-rescate.html
Les régions espagnoles (de plus en plus proches de la faillite), doivent 6,3 Mds € à l’industrie pharmaceutique (+ 36 % en un an). Elles paient avec 525 jours de retard en moyenne (dans plusieurs Autonomies, avec plus de 800 jours).
http://www.abc.es/20120126/sociedad/abci-deuda-hospitales-201201261924.html
Le déficit de l’Andalousie ne sera pas de 1,4 % comme l’affirme son gouvernement, mais au moins du double.
http://www.libremercado.com/2012-01-26/una-consejera-pone-en-evidencia-a-grinan-el-deficit-doblara-la-cifra-prevista-1276448192/
Encore une mesure que la Droite va prendre et que la Gauche aurait dû prendre depuis longtemps: la mauvaise gestion de l’argent public sera bientôt un délit en Espagne.
http://www.expansion.com/2012/01/25/funcion-publica/1327480105.html
Et pour finir, le délire du jour: « Stéphane Guillon privé d’affichage dans le métro ».
http://www.lefigaro.fr/theatre/2012/01/26/03003-20120126ARTFIG00630-stephane-guillon-prive-d-affichage-dans-le-metro.php
» la mauvaise gestion de l’argent public sera bientôt un délit en Espagne. »
Espérons un jour une ‘legislación concreta sobre transparencia » de la gestion des ‘affaires privées’ à l’origine de la énième crise (de trop dirait Lordon) du capitalisme…
« Beaucoup de boulot en vue » dites-vous.
ça me rappelle la petite phrase que Noam Chomski lache, toujours laconiquement, dans une petite video « teaser » d’un film en chantier: Four Horsemen. On trouve derrière ce projet un collectif qui s’appelle « Renegade Economist« . Ca rappelle vaguement les atterres, sauf qu’ils sont un peu plus de « centre-gauche » apparement. Passons…
Voici la petite phrase de Chomski dans le « teaser » :
I don’t think there’s anything deeper than what’s on the surface. Intellectuals have to make it complicated; it’s part of their job.
« Beaucoup de boulot en vue » donc. Un euphémisme puisqu’il s’agit du détricotage d’au moins 40 ans d’idéologie!
Petit cours d’histoire contemporaine par Chomski
http://www.youtube.com/watch?v=NANdT8m1fDA&feature=relmfu
Sur le « Libertarianism », un terme qui revient souvent dans les propos de Jorion:
http://www.youtube.com/watch?NR=1&feature=endscreen&v=RxPUvQZ3rcQ
« Suicide à Créteil: l’homme devait des milliers d’euros aux impôts.
Un père de famille de 55 ans s’est tiré une balle dans la tête devant le centre des impôts de Créteil. Juste avant le drame, il avait remis un mot au guichet sur lequel était écrit: « Vous voulez ma peau, vous l’avez ».
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/suicide-a-creteil-l-homme-devait-des-milliers-d-euros-aux-impots_1075753.html
Une goutte d’eau supplémentaire dans le vase…
+1
Papillon
Oui, ça me fait l’effet d’un supplice chinois ce goutte à goutte, qui est en fait une averse tropicale ou encore attaché à un rocher sous les chutes du Niagara à l’échelle de la planète et de l’humanité.
Les économistes coupables?
En partie, car ils prennent leur discipline pour une science, alors que l’économie « académique », telle qu’elle est enseigné à la fac, n’est qu’un inventaire, une boite à outils pour observer et classifier des comportements économiques. Pourriez vous prédire quel temps il fera dans exactement un an? L’économie soulève la même question: il n y a pas de certitudes ni exactitudes. Il y a des statistiques, c’est tout.
C’est quand même la politique et surtout les acteurs de l’économie qui influencent le cours des évolutions. Exemple: la Grèce. L’Allemagne soutient matériellement la Grèce pour une raison précise: gagner du temps pour que d’autres pays, l’Italie et l’Espagne en particulier, puissent se réorganiser selon les souhaits des investisseurs. On craint la contagion comme le diable craint l’eau bénie. Donc on ne sauve pas la Grèce par humanisme, ni par esprit européen; les allemands veulent conserver l’euro, il leur sert.
A Davos (j’y étais, alors que j’ai horreur de la neige), on se rend compte, malgré la rubrique « comitted to improve the state of the world », à quel point les petites tractations et échanges entre le personnel politique et les décideurs économiques déterminent le climat du lieu.
Les politiques se servent des économistes (Milton Friedman par exemple) pour légitimer une politique, c’était le cas notamment de Ronald Reagan et ceux qui l’ont succédé.
Les économistes jouent dans ce cas, peut-être malgré leur volonté, le rôle de l’idiot utile.
Pas seulement l’idiot utile, le fournisseur d’auto-justification aussi et de pseudo-rationnalité. Il s’agit d’idéologie scientifique au sens ou l’entendait Canguilhem, qui n’est pas seulement instrumentalisée politiquement mais qui justifie et donc détermine authentiquement la pensée politique et donc la Politique elle même. Comme l’eugénisme d’un Galton ou d’un Alexis Carrel, prix Nobel de médecine 1912, ou l’évolutionnisme d’un Spencer, tous issus du darwinisme ont marqué politiquement le dernier siècle bien au-delà du simple « prétexte » politique mais comme une pseudo-rationnalité (racionnalité devrait-on dire ici..) idéologique politiquement agissante. La pseudo-science économique « moderne » (200 ans…) est à l’économie politique classique ce que l’eugénisme fut à la théorie de l’évolution darwinienne, un rejeton monstrueux.
Qu’est-ce que tait la « science économique » ?
Canguilhem, Idéologie et rationalité dans l’histoire des sciences de la vie, 1977
La « science économique » que l’on nous vend post-Marx est un système essentiellement auto-référent. Il n’y a pas grand-chose à en attendre.
Système auto-référent certes, et donc d’abord normatif, seulement normatif et seul normatif peut-être même, dans une société-monde en tous cas…
Michel Freitag :
http://classiques.uqac.ca/contemporains/freitag_michel/freitag_michel.html
http://www.unites.uqam.ca/aep/FREI1.html
A propos de Canguilhem, l’émission ce matin des nouveaux chemins de la connaissance: Georges Canguilhem (1904-1995) : écrits de jeunesse
@Germanicus
Bonjour la tronche du sponsor sur la boîte à outils !
Papillon
Alors ? Il n’y a pas ici, sur ce blog, de fervents résistants à la loi LRU ? M’enfin.
Papillon
Mais le travail des économistes n’a jamais été de faire des prédictions ! En France il y a une confusion entretenue il est vrai par une partie des économistes.
L’économie politique dite science économique est la science sociale la plus sensible à la lutte de classe.
Il est vital pour l’oligarchie financière de s’entourer d’une cour de médiacrates à vernis « scientifique » (diplomes, statuts, positions sociales) afin de faire avaler leur capitalisme financiarisé dégueulasse à la majorité des électeurs. Si l’on peut s’arranger pour que les contestataires du système ne votent pas et faire croire que quelques manifs vont mettre à bas le système c’est aussi tout bénéf. Le plus sûr est d’enrôler un très grand nombre de citoyens dans des croyances anti-scientifiques et anti-progressistes comme une grande partie des sectes évangélistes qui attendent la fin du monde pour dans pas longtemps comme aux USA.
Les milliers de milliards de dollars (téradollars) de l’oligarchie financière lui permettent d’en distraire un dix millième ou moins pour financer à gogo toutes ces officines réactionnaires.
@ Merl Mokeur
La science économique n’a strictement rien à voir avec ce qu’on entend dans les médias…
Le 16 janvier à la matinale de France Culture, Clémentine Autain a fait une chronique d’environ dix minutes où elle synthétisait autant qu’il est possible l’analyse que fait Frédéric Lordon de la crise de l’Euro. Si on voulait synthétiser encore plus ce qu’elle a dit, je crois que le meilleur résumé serait : il n’y a pas de crise de l’Euro mais une crise institutionnelle. Clémentine Autain finissait sa chronique en évoquant un anthropologue grec et bloggeur (Panagiotis Grigoriou) qui dénonçait la volonté de pousser le peuple grec encore plus loin de le paupérisme. La conclusion de ce bloggeur, partagée par Clémentine Autain était : « « Quelle démonstration franche sur le but et le mécanisme de la plus grande tromperie de la décennie, pour ne pas dire de l’après 45 : ni grande idée de l’Europe, ni gens ni monnaie, seulement monnaie »
Deux analyses se combinaient donc : celle de la crise comme celle d’un système (d’un mode de production) et celle de l’utilisation délibérée de cette crise pour pousser encore plus loin la logique du système en crise en menant une guerre aux peuples, en les poussant dans la voie du paupérisme.
Cette combinaison autorisait la conclusion que c’est en rendant le pouvoir au peuple qu’on pourra sortir de cette double logique. Ce que Clémentine Autain entreprit de dire de cette façon « Dans le diagnostic il y a le pouvoir de la finance, et cette question là est éludée et je suis désolée : si les remèdes ne sont pas portés sur le cœur du problème, à savoir le choc financier et le pouvoir des peuples à décider de l’économie et de la façon dont tout cela fonctionne… »
Elle a alors été violemment interrompue par le journaliste Marc Voinchet car elle touchait très exactement au cœur du problème. Son analyse allait directement au fond des choses.
Ne voyez-vous pas combien vous êtes décevant quand après avoir dit que vous partagiez certaines des analyses de Frédéric Lordon, vous vous dérobez devant leur conséquence et que, au nom de l’expertise (qui n’est jamais neutre) vous prenez position contre le fait de rendre le pouvoir économique au peuple.
Parce que vous affirmez que la crise est celle d’un système sans vouloir en tirer les conclusions, vous déviez sur la question des « responsabilités ». Cette question n’est pas une bonne question si on considère que c’est un système qui est en cause. La crise n’est pas une conséquence de l’incompétence de personnes (des économistes selon vous) mais de la logique d’un mode de production qui concentre les capitaux aux mains d’une minorité qui ne peut pas les investir productivement mais ne peut les valoriser qu’au dépend des peuples. Ce qui nous ramène encore une fois à la question du peuple, de son pouvoir et de la démocratie véritable.
Je suis d’avis qu’il serait préférable de laisser le système s’écrouler de lui-même plutôt que d’en appeler à une hypothétique prise de « conscience des masses » qui risquerait d’inviter un(e) « homme/femme providentiel(le) » dans le tableau…
Soyons clair sur le vocabulaire: c’est bien de révolution qu’il s’agit, mais au nom de la préservation du vivant essayons de ne pas en tirer des conclusions hâtives, ou zélées. C’est très bien ce que dit Lordon, j’approuve, mais tout vient à point à qui sait attendre (c’est d’ailleurs sa première « solution », entre « effondrement totale » et « soulevement populaire »).
@ Sylvain »tout vient à point à qui sait attendre »
Si on ne fait rien, ni connaissance scientifique, ni ligne politique, ni organisation, ni responsables, ni action collective, ni participation électorale etc. on risque d’attendre très longtemps.
L’objectif de l’oligarchie financière n’est pas de se suicider mais de pressurer les 95% de travailleurs un maximum, compte tenu du niveau de productivité. Leur objectif présent est de tout privatiser et dérèglementer, démanteler le salaire différé ou prestations sociales, de diminuer systématiquement le salaire direct et l’emploi comme l’exemple grec l’indique en ce moment.
La gauche peut permettre de créer un rapport de force moins défavorable et d’enrayer la spirale dépressive créée par la Droite française et européenne, ce qu’a fait Roosevelt à partir de 1933.
Parmi les candidats qui comptent les projets de Hollande et surtout Mélenchon sont les seuls qui s’attaquent à la finance.
je suis entièrement d’accord avec toi Merl Mokeur. Laisser le systeme s’effondrer ne signifie pas « ne rien faire pendant ce temps ». De meme qu’on peut faire plein de choses sans nécessairement monter des barricades.
Et comme je l’ai déjà écrit sur ce blog : on pourrait faire bien pire que voter Mélenchon!
A bon entendeur…
@Paul
J’en rajoute une petite louche sur ce que dit Lemoine, j’ai trouvé votre discours de ce vendredi, contrairement à d’habitude, pas très lumineux: après avoir souligné l’incompétence crasse des experts vous préférez tout de même, au final, ces mêmes experts pour gérer la BCE, tout en disant que le parlement ne ferait pas plus mal….., comprenne qui pourra.
Ce point rejoint ce billet, qui date de quelques jours, sur la démocratie qui était moins que glorieux, (absence d’arguments et noms d’oiseau).
Dans le plan en construction, la place et le contenu de la démocratie me semble être le point le plus fragile, il faudrait qu’on puisse en débattre plus sereinement.
Qui voulez vous éclairer exactement ? une élite citoyenne ou la multitude ? Je suis convaincu que vous jouez pour la multitude, mais sur les moyens à mettre en oeuvre, parfois,… je doute.
A propos de plan, que devient l’appel à contributions 2011 lancé par FL ?
« ’incompétence crasse des experts »
Ce n’est pas un probleme d’hommes, c’est un probleme de systeme.
Les « experts » sont rendus incompetents par l’absence de structures permettant à leur expertise d’avoir un impact ou une autorité.
Autrefois on avait le « bon-sens d’un régime paternaliste » qui garantissait grosso modo qu’on ne fasse pas trop n’impote quoi, mais avec le régime des ex-pères on est tombé dans le micro-management et la courte vue.
Et puis comme dit Lordon (encore lui..) à propos des agences de notation: supprimez-les et vous verrez leurs avatars repousser un peu plus loin. Car ce « systeme » déresponsabilisant est un systeme de croyance (on finit par suivre le choix du plus grand nombre, vice caché du concept de « concurrence »). Evidement puisqu’il n’y a plus d’autorité régulatrice, plus d’Etat souverain incarnant l’interet general d’une nation. Les hommes écoutent donc leurs experts.
Des idées peu entendues commencent à se répendre : assemblée constituante, jubilé.
Pourquoi le rôle de certains journalistes et/ou animateurs dans l’entretien de la croyance capitaliste n’est-il pas questionnable? Voici un exemple d’un individu qui anime une émission appelée Service public et qui se gave d’Euros: http://vanessa-schlouma.blogspot.com/2012/01/le-mal-que-guillaume-erner-fait-france.html
Enfin, ici l’on réfléchit mais dans les médias, pas du tout !
L’ensemble des journalistes est acquis aux thèses néo-libérales, et cela transperce à travers chacune de leurs questions et de leurs attitudes. Et ceci plombe la parole publique.
Au cas où, je fais un peu de publicité pour Acrimed :
http://www.acrimed.org/
Antoine Mercier par exemple, lorsqu’il dit que Hollande présente un programme « réaliste », plutôt qu’idéaliste, ne pense-t-il pas qu’il faudrait inverser les termes et que toute la politique économique actuelle est du pur idéalisme !
Le réalisme, se serait d’espérer sortir de la crise, dans 10 ans ? Mais c’est de la pure folie. Et il fait passer cela en une question pour du réalisme. Et tout le reste est à l’avenant, les présupposés sont toujours orientés de la sorte.
Par exemple faire une émission sur la paresse, au lieu d’en faire une sérieuse avec des éléments concrets comme FOD ici.
Ensuite une émission hier (FR C) sur le « populisme ». On a touché le fond.
La machine de la propagande tourne à fond, et rend inaudible toute vraie réflexion. On est écrasé par ce déluge de pensée niaise et préfabriquée, voire ignoble.
La parole publique est confisquée par des Ayatollah de la pensée unique, il ne leur manque que la barbe…. Et lorsqu’on veut se montrer critique, on fait un petit sujet sur la politique défavorable aux étrangers du gouvernement. C’est à quoi sert l’antiracisme, à canaliser le ressentiment contre le gouvernement sur ce point-là, uniquement. Ainsi l’on rachète sa conscience à peu de frais, l’on fait semblant de ne pas être aligné. On donne un contenu à l’indignation, qui se cherche une raison…
On aura beau faire, ils détiennent la machine de la propagande et avec elle le moyen d’immobiliser les masses, comme le Titan Phtos :
« Le voilà libre !
Non, la montagne est sur lui.
Les fers sont les anneaux de ce serpent, l’ennui ; »
Intervention passionnante et toujours aussi enrichissante à mes yeux, de la part de Paul Jorion.
Les politiques se servent des économistes (Milton Friedman), j’ai commencé à comprendre en lisant le travail, le livre de Naomi Klein : la stratégie du choc.
http://www.dailymotion.com/video/x5kffc_naomi-klein-la-strategie-du-choc_news
Nota Bene : les habitués du blog de Paul Jorion, sont très au fait de ceci j’en suis conscient.
Je suis surpris d’une chose. J’ai l’impression que les tentatives de sortir du cadre de deux lois géométriques qui divergent vers l’infini, cours de terminale (taux d’intérêt toujours plus élevé que croissance), c’est assez franco-français. Il y a Jorion (sortir du cadre), Lordon (soulèvement ou effondrement financier), peut-être Larrouturou (vraie baisse du temps de travail), et même Boutin (on paye en une fois à la naissance toutes les prestations sociales futures) et d’autres qui réfléchissent, font des diagnostics, des propositions…
Or je ne vois pas ce genre de créativité dans le monde anglo-saxon. Les blogs du monde anglo-saxon commentent la crise au jour le jour, et… ça s’arrête là. Je n’en connais qu’un qui a été un peu tout petit peu plus loin, c’est Monsieur Hellasious, suddendebt, qui a proposé d’adosser l’augmentation des quantités de monnaie au taux de pénétration des énergies renouvelables, pour stimuler LE secteur dont dépendra la survie de notre civilisation à long terme tout en créant des emplois qualifiés non délocalisables. Mais il fatigue de prêcher dans le désert et s’est arrêté de poster il y a quelques mois…
Coté allemand (je suis biculture), il me semble que c’est le même désert.
Ca me rappelle que la révolution française avait été préparée par des Montesquieu, Diderot, d’Alembert… En France, donc.
Avez vous la même impression de vide au niveau des idées côté anglo-saxon, ou bien est ce que je me trompe, et dans ce cas qui me conseillez vous d’aller visiter?
Pour partager ce site : réseau salariat
Article de ce site: A propos [du réseau salariat] par Bernard Friot 5 septembre 2011
La sortie toute prochaine du nouveau livre de Bernard Friot : « L’enjeu des salaires » de très nombreuses conférences un peu partout en France.
Bernard Friot semble en forme et vous m’en voyez ravi. Un retraité heureux qui donne plus de 200 conférences par an un peu partout en France et dans le monde, comme, à différentes échelles, des milliers de travailleurs retraités qui redécouvrent les joies du travail libéré du marché de l’emploi.
Euthanasie économique
Un article de Robert Kurtz sur l’avenir des non-rentables, disponible sur :
http://palim-psao.over-blog.fr
Charles H.Dallara parle du cadre, à Bretton woods : avril 2011 1.0, oups 10
Charles Dallara is the Managing Director of the Institute of International Finance, and a speaker at INET’s Conference at Bretton Woods on April 10, 2011
16 ‘, sous titres english good, et « google translation » beurk dispo..
http://www.youtube.com/watch?v=niQHQFuc6oY
Les 7 parties de la conférence y sont.
Pas très encourageant sur le fond, amha..ce catéchisme est bien joli, mais la messe laisse la gorge sèche..j’dis ça, j’dis rien, regard d’étranger à cette culture monétaro-financière aussi implacable dans les faits que polie et repolie dans son langage brillant..tout est-il d’or pour autant ? Gros doute..vos avis seront sûrement plus intéressants et éclairés, alors..n’hésitez pas.
J’ai entendu sur france Inter une apologie de l’euthanasie par l’invité de Pascale Clark . Mais je comprend bien des que je voit une personne souffrir je lui met une balle dans la tête . Mais comprenez mon geste libertarien je le libère de la souffrance de vivre. cela me rappelle « on, achève bien les chevaux » film magnifique de Sydney Pollack qui nous remémore l’esprit de 1930.Quel monde merveilleux.
à ploucplouc,
Vous n’avez sans doute pas lu l’article.
Il faut tout d’abord reconnaître que nous sommes tous responsables de la crise, enfin si on ne veut pas devenir des facteurs aggravants. Et cela n’empêche en rien de mettre en évidence des responsabilités particulières.
Et donc bien sûr les économistes ont une part de responsabilité significative dans la crise, particulièrement parce qu’ils font de la croissance l’objectif central alors qu’ils ne sont pas capables d’apprécier la croissance pour ce qu’elle est. Ils ne cessent de dire qu’il suffit de libérer la croissance pour qu’elle revienne. On a l’impression qu’ils perdent complètement de vue que la croissance est d’abord fonction des ressources disponibles dont tout particulièrement l’énergie nette disponible. Jusqu’à preuve du contraire quand la production pétrolière ne croît plus nos économies énergivores n’arrivent plus à croître non plus. Et c’est ce que nous connaissons depuis 2005, une vérité qui dérange tellement que ni les médias ni les politiques ni les économistes ne semblent prêts à l’aborder.
Dans ce contexte de péril énergétique seule la substitution de l’énergie qui fait défaut par une nouvelle permettrait de continuer sur notre lancée. Le problème est qu’il n’y a rien à substituer à hauteur de ce que le pétrole nous a apporté, surtout vu les quantités consommées. Plus de 13 milliards de litres de pétrole partent en fumée chaque jour pour faire fonctionner nos économies. Quand on sait qu’un litre d’essence fournit l’équivalent d’énergie de 2 hommes sur une journée, on en conclut que l’humanité a à sa disposition des milliards d’esclaves qui travaillent pour elle à plein temps. Si on remettait tous les hommes au travail manuel on ne dégagerait pas assez d’énergie que pour obtenir un soupçon de ce que les super esclaves énergétiques nous offrent. Il faut le réaliser.
Paradoxalement un monde avec de moins en moins de pétrole devrait être un monde où il y aura de plus en plus de travail, mais attention du travail qui ne pourra pas nous donner le pouvoir d’achat auquel nous avons été habitués quand nous étions à l’apogée de la civilisation des esclaves énergétiques. Combien paieriez-vous quelqu’un pour transporter 20 litres d’eau sur 50 km ? Le prix de l’essence ? Moins d’un euro ? Un repas pour l’effort ?
Non. Mal barré.
L’ écureuil dans son tourniquet.
Référez-vous à la réponse de Julien Alexandre , 27 janvier 2012 à 16:21
à votre 27 janvier 2012 à 15:30 Juste quelques mots à changer.
http://www.pauljorion.com/blog/?p=33215#comment-286814
Le pouvoir réel et le mieux suivi du citoyen, c’est sa consommation, et ses paramètres sociaux traçés, aussi décevant cela puisse-t-il être, par ailleurs.
La violence du choc appliqué au logement et au travail est loin d’avoir exprimé sa mesure et la force d’inertie enclenchée, il faut se préparer, dit Paul, doucement mais sûrement, au moins mal, à nos tailles d’individu et d’humains. Chacun à sa mesure…
Belle nuit
À lire dans le Télérama de cette semaine, avec en couverture: « En finir avec l’arrogance de la finance », l’interview décapante de Pascal Canfin à propos de son livre « Ce que les banques vous disent et pourquoi il ne faut (presque) jamais les croire » (Ed. Les Petits Matins, 5 €) qui sortira jeudi prochain.
Nuance qui ne vous aura pas échappé : « arrogance » et non « pouvoir » de la finance.
On nous apprend que le dit Pascal Canfin a « bataillé contre les bonus bancaires ». C’est bien ! mais si tous les traders travaillaient au smic, la crise serait exactement la même. Autrefois, la colonisation d’un pays était précédée d’une arrivée de missionnaires pratiquant la pauvreté volontaire et la charité chrétienne avec la plus grande abnégation. La colonisation n’en était pas moins une violence et un pillage.
On nous apprend aussi que le même Pascal Canfin a obtenu la l’interdiction des CDS à nu. Ce n’est pas pour aujourd’hui mais je crois pour la fin de l’année. L’Eglise avait obtenu au moyen âge que les guerres privées soient interrompues pour les fêtes religieuses. Nous avons aussi des traités qui interdisent certaines armes. Tant mieux ! mais cela n’empêche pas les guerres.
Aussi quand Télérama me présente ce Pascal Canfin comme quasiment un révolutionnaire, je me dis : « il ne faut presque jamais les croire ».
@ Lemoine
Fayard me demande si vous seriez partant pour écrire le « Manifeste de la résignation » ? 😉
Julien Alexandre s’attelle, avec une bien nécesssaire conviction, à l’écriture de La Foi latente.
@ Schizosophie
Latente, c’est à dire absolue, mais évidemment pas dans le système mais dans la capacité des hommes à en inventer un nouveau.
Heureusement des experts élus veillent sur notre destin.
Il faut donc les remercier, car, sans eux, ce serait pire.
C’est une citation du professeur Shadoko ? 🙂
on pourrait la rapprocher de celle-ci :
« il faut continuer à pomper, même s’il ne se passe rien, de crainte qu’il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas »…
ça fait trois ans qu’ils pompent…
à alto95,
Vous devez être nouveau ici, et totalement dénué du sens de l’ironie.
Grèce: « dix commandements » UE-FMI dévoilés dans la presse.
…ces « dix commandements », comme les schématisent plusieurs médias, qui prévoient une forte résistance sociale et politique à leur adoption, portent notamment sur des coupes dans les pensions de retraites complémentaires, une hausse des impôts immobiliers, l’adoption de mesures dérégulant le marché du travail qui pourraient déboucher sur des baisses de salaires dans le secteur privé, et des suppressions d’organismes et emplois publics.
La troïka représentant les créanciers publics du pays, qui négocie ce nouveau tour de vis à Athènes depuis la semaine dernière, réclame également selon les journaux que la recapitalisation prévue des banques grecques participant à l’opération d’effacement d’une partie de la dette souveraine se fasse via des actions préférentielles, sans droit de vote.
Le gouvernement avait jusque-là préconisé des actions ordinaires, lui garantissant un droit de regard…
http://www.lalibre.be/toutelinfo/afp/358605/grece-quotdix-commandementsquot-ue-fmi-devoiles-dans-la-presse.html
Donc ,visiblement vous avez la réponse à votre question….
la monnaie émise doit être corrélée à une production réelle de biens portée par des vecteurs scientifiques et technologiques de pointe,et garantie de manière plus ou moins souple par une réserve de métaux précieux.Le reste(càd plus de 90% de l’argent/dette émise) ne représente que des dettes illégitimes dans l’état actuel.Lorsque vous parlez des « économistes »,vous ne parlez jamais de ceux qui se sont vraiment intéressés à l’économie physique,c’est pourtant là que se trouve bien plus les réponses, vous le savez-bien.
La fraude actuelle est essentiellement d’avoir transféré des dettes de jeu spéculatif d’institutions privés aux états et autres collectivités territoriales dont nous sommes les garants par notre travail et nos impôts.Lorsque la BCE donne de l’argent à 1%(notre argent càd notre endettement)aux banques,celles-ci leurs déversent en échange leurs obligations pourries et autres papiers toxiques à une pseudo valeur nominale(càd que d’une valeur négative,on recrée artificiellement une valeur positive nominale,totale fraude),autrement dit ,nous les finançons à fond perdu sans rémission possible,il est matériellement absolument impossible de rembourser l’ensemble de ces dettes,mêmes si nous exploitions l’ensemble des planètes de notre système solaire,c’est tout .Maintenant ,il va falloir sérieusement arrêter de rembourser les dettes de ces joueurs du grand casino mondial.Pour cela ,il va falloir Nationaliser un certain nombre d’établissements financiers sans ordre de rachat mais bien sur ordre de saisie,séparer rigoureusement les activités de dépôts et de crédits, des activités « d’investissement »qui logiquement sont en faillite(ce qui revient à effacer de fait l’essentiel des dettes).Mettre sous protection d’une Banque Nationale et publique l’ensemble des banques commerciales utiles au bon fonctionnement de l’économie sociale et productive et relancer une grande politique d’équipement de l’homme et de la Nature via un système de crédit productif public.Le reste,ne me paraît être que circonvolution et autres égarements inutiles face aux enjeux et aux problèmes dont nous sommes les responsables en dernier recours.
L’excellent Lordon, dans une tribune sur les exigences allemandes, datant de 2010 déjà :
Ce n’est pas la Grèce qu’il faut exclure, c’est l’Allemagne !
@Un naïf
Oui, Lordon toujours excellent à lire mais aussi à voir et écouter, si vous en avez l’occasion, n’hésitez pas !
Ceux qui savent pas mieux compter,
Les gens qui vivent sur une autre planète,
Ceux qui ne gèrent pas mieux les petites choses,
Les êtres qui ne vivent pas suffisamment de l’usure,
Ceux qui savent pas mieux couper les pattes au monde,
Le cul-de-jatte ne pouvant plus guère s’échapper,
Ceux qui vivent trop à distance de la jet set,
Celui qui n’égare pas plus l’aveugle sur le chemin,
Celui qui ne blesse pas plus le droit de l’étranger,
Le pinpin sachant pas plus faire tourner la meule içi bas,
Celui qui ne recoit pas plus cadeaux pour mieux que ça perdure,
Ceux qui ne savent pas mieux faire fermer les yeux aux enfants,
Qui est responsable de la crise ? Le Népalais dans un village,
Faudrait toujours donner raison aux premiers de ce monde,
Vous avez de ces questions Paul !
Bonjour,
Se trouverait il des personnes sur ce site, voir Paul Jorion, pour me dire simplement si vous avez entendu parler du rachat par le Credit Mutuel du Nord des Agences de la CitiBank en Belgique ?
Cette banque française a acheté il y a quelques années BKCP autre Etablissement bancaire.
D’avance merci pour vos commentaires.
sur la nouvelle photo vous avez des faux air de Sir Alan Sugar. You’re fired!
Une fois de plus, « ça devient pathologique docteur ? », j’ai un grand accord avec tout ce que vous dites.
Je vais prendre une personne au hasard : moi. Je ne suis pas économiste. Je suis, de formation, un gros mélange de matheux, de philosophe et d’informaticien. Me suis intéressé à la « chose économique » y’a moins de 3 ans. En 6 mois, j’étais horrifié (moi aussi mes yeux devaient rouler !). Alors, j’ai commencé à mettre à profit mes autres connaissances (autodidactes pour la plupart) pour essayer de démêler l’écheveau. D’abord, l’Histoire ce que je maîtrisais le mieux. Utile mais insuffisant. Alors, me suis mis à l’Anthropologie : et là, tout d’un coup, plein de choses s’éclairaient ! C’est pour ça que souvent, ici, je cite des gens comme Godelier par exemple. M’a beaucoup éclairé.
Un autre point, sur le rôle éventuel du Parlement Européen. Moi, ce que lui demanderais, ce n’est pas de décider à la place de la BCE ! mais de contrôler son action. Style « Cour des comptes » ou « Commission des Finances » en France. Après tout, ce n’est pas à ça que devrait servir un Parlement dans une démocratie ? Le problème c’est, qu’actuellement, personne ne contrôle la BCE (ou les autres BC d’ailleurs).
Vous citez Lordon, bien rien à redire. Mais je vais rajouter (au risque de vous énerver) lisez le dernier bouquin d’Orléan. Je sais, vous avez des désaccords, n’empêche …
>ba ci
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