Billet invité. Le blog de l’auteur se trouve ici.
Tout le monde le reconnaît : les décisions européennes ont un impact toujours plus important sur l’économie, les lois, la vie quotidienne. La tendance est devenue évidente avec la crise de l’euro, qui amène les Etats à mettre en commun d’importantes compétences souveraines. Les citoyens et même leurs représentants élus continuent pourtant à ne s’intéresser que de loin, ou plutôt trop tard, à la politique européenne. Dans les parlements des pays membres, beaucoup de députés ne se sont pas encore remis des prérogatives qu’ils ont perdues avec l’entrée en vigueur d’un « semestre européen » et d’une législation dite « six-pack » (carton de 6 bières) : obligation pour chaque pays de présenter son budget à la Commission européenne dans un calendrier serré et sanctions à gogo pour les déficits, dettes et même déséquilibres jugés excessifs.
Mais, alors que l’encre de ces accords n’est pas encore sèche, beaucoup ne voient pas qu’un nouveau durcissement des règles est, déjà, sur le point d’être adopté.
- Un traité de discipline budgétaire, négocié au pas de charge sous pression de l’Allemagne, sera discuté au sommet européen de ce lundi 30 janvier.
- Un second traité instituant un Mécanisme européen de stabilité, sorte de fonds monétaire européen vient d’être finalisé (mais il doit encore être ratifié)
- De nouvelles propositions (déjà rebaptisées « two-pack » en jargon eurobruxellois) visent à accentuer encore la surveillance des comptes nationaux par la Commission
Plutôt que de critiquer le nouveau cadre une fois qu’il sera adopté, comme il est de coutume dans les affaires européennes, les élus et citoyens, seraient bien inspirés de peser sur la négociation alors qu’elle est encore en cours. A cet égard, l’exemple de l’Allemagne devrait inspirer les autres pays. À Berlin, la chancelière débat des enjeux européens au Bundestag avant les sommets. Elle se rend donc à Bruxelles forte d’un mandat clair de son parlement.
En guise de contribution à ce débat, je voudrais, dans ce billet, donner quelques éclaircissements sur le nouveau tour de vis en préparation.
Le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance dans l’Union économique et monétaire – plus souvent appelé traité de discipline budgétaire (dernière version du texte ici) – est celui qui risque de faire couler le plus d’encre. Le texte a été négocié au cours des dernières semaines par des experts des Etats membres (à l’exception des Britanniques, qui ont refusé d’y participer). Son objectif ? Graver dans le marbre d’un traité l’obligation d’avoir un budget équilibré (une obligation qui existe pourtant déjà dans de nombreux autres textes européens). Sa vraie raison d’être ? Offrir à la chancelière allemande Angela Merkel un trophée en échange des milliards déboursés pour aider la Grèce et les autres. L’électoral allemand est en effet très majoritairement réticent à la solidarité avec des pays vus comme des cigales. Le problème ? Le reste de l’Europe est opposé à cette rigueur toute luthérienne mais n’ose pas s’opposer à celle qui se pose désormais, après des mois de tergiversations dans la crise de l’euro, en véritable dame de fer continentale.
Pour ceux qui veulent en savoir plus, voici un bref résumé des principaux articles du traité, dont la dernière version est accessible ici. Les Etats signataires s’engagent à intégrer dans leur législation interne, « de préférence au niveau constitutionnel » des règles « contraignantes et permanentes » interdisant les déficits structurels supérieurs à 0,5 % du PIB (article 3). La Commission européenne ou un autre État membre peuvent traîner devant la Cour de Justice un pays qui ne se serait pas acquitté de son obligation (article 8, qui ne manquera pas de créer une bonne ambiance entre pays).
L’article 7 est particulièrement aberrant : les pays signataires s’engagent à approuver toute proposition de la Commission quand celle-ci engagera une procédure en déficit excessif. Autrement dit, les États s’engagent à abandonner leur jugement politique au profit d’une application automatique de sanctions contre un pays “déviant”.
Comme tous les traités, celui-ci devra être ratifié. Les négociateurs semblent avoir anticipé son impopularité, puisqu’ils ont prévu qu’il entrerait en application dès que 12 pays l’auront ratifié. Pas question, donc, que l’Irlande puisse entraver le processus en organisant un référendum.
Le Traité instituant un Mécanisme européen de stabilité (MES) (dernière version du texte ici) sera moins controversé. Il crée une version permanente de la facilité FESF, qui a prêté des centaines de milliards au Portugal et à l’Irlande en échange de programmes d’assainissement drastiques. Pour bien faire comprendre aux « cigales » qu’il ne s’agissait plus de chanter tout l’été, l’Allemagne a fait inscrire que le MES ne serait accessible qu’aux pays ayant ratifié le traité de discipline dont j’ai fait état un peu plus haut.
Le MES, qui incarne la (toute relative) solidarité entre les Européens, compte néanmoins quelques opposants. La protection du staff contre les poursuites judiciaires et son financement jugé peu démocratique sont critiqués.
Enfin, plus discrètement, mais tout aussi efficacement, deux règlements renforceront le contrôle de la Commission sur les comptes nationaux. En particulier, le règlement relatif au renforcement de la surveillance économique et budgétaire des États membres connaissant ou risquant de connaître de sérieuses difficultés du point de vue de leur stabilité financière au sein de la zone euro (texte ici) permet à la Commission de placer, sans aucune autre forme de contrôle démocratique, un Etat sous surveillance renforcée. Ce pays est tenu d’adopter « des mesures visant à remédier aux causes ou aux causes potentielles de ses difficultés » (article 3).
La volonté de laisser des finances assainies aux générations futures est louable. On ne peut que partager la volonté des dirigeants européens d’éviter une répétition de la crise actuelle. Mais l’arsenal législatif qui est mis en place ne va-t-il pas trop loin ? Il pose en tout cas de nombreuses questions essentielles, aussi bien démocratiques qu’économiques. Adopter ces réformes au pas de charge, sans débat démocratique, n’est pas la voie à suivre, n’en déplaise à Angela Merkel.
49 réponses à “TOUT SUR LE DERNIER TOUR DE VIS EUROPÉEN, par Éric Walravens”
Voilà déjà un bout de temps que l’Europe capitaliste a été rejetée en masse, puis imposée en douce, et aujourd’hui en force: mais tous ses sbires ont bien raison de s’inquiéter. Ça ne passera pas, avec ou sans lubrifiant, avec ou sans tonfa, leur rêve de voir inscrites dans le marbre les lois fondamentales du royaume des marchés n’est qu’un vilain cauchemar, nous allons nous pincer un peu plus fort et une fois réveillés tout ira mieux.
Quant aux solutions connues pour l’assainissement des finances, entre fléchage, inflation, dévaluation, confiscation et défaut nous n’avons que l’embarras du choix…
« Voilà déjà un bout de temps que l’Europe capitaliste a été rejetée en masse »
Faux: en démocratie les électeurs qui votent décident, (dés)informés par les media majoritairement contrôlés par la Finance. La Droite financière est dans tous les centres essentiels aux commandes: Berlin(CDU Merkel); Paris(UMP); Rome(Berlusconi puis ancien de Goldman Sachs);Madrid (victoire de la Droite); BCE Frankfurt (ancien de G.S.); commission de Bruxelles (droite Barroso); Cour de Justice Luxembourg? juges nommés majoritairement par la Droite; Parlement de Strasbourg: forte majorité de droite.
Un autre article intéressant sur la question
Projet n°326, Gael Giraud, « Dette: que nous réserve 2012 »
http://www.ceras-projet.org/index.php?id=5661
Oui, entre inflation, dévaluation, confiscation et défaut, on peut envisager de nombreuses manières de résorber les déséquilibres financiers et sociaux. Vous ne mentionnez pas dans votre menu une vraie réforme fiscale, assortie d’une coopération internationale, avec des transferts de richesses entre pays et catégories sociales. Une évolution, plutôt qu’une révolution. A mes yeux la manière la plus juste et la moins violente d’assurer une redistribution des cartes. Mais sans doute n’est-il pas possible de changer le système sans un choc.
.
Précisément, l’Allemagne a vu sa cour constitutionnelle remettre l’Europe au pas, et réaffirmer la nécessité pour le droit européen d’être conforme à sa propre constitution.
Le contraire-même des abandons de souveraineté que les Europhiles prônent sans cesse.
L’Europe est devenue un piège, elle est le cercueil de la démocratie et l’outil privilégié des puissances de l’argent sur les peuples.
Votre blog, Monsieur Walravens, est dédié aux soutènements fiscaux et techniques des débats politiques actuels ; précisément, la plupart des dispositions anti-abus que les Etats incorporent dans leur législation fiscale sont sous le coup de critiques systématiques, au nom de la libre circulation des capitaux.
De fait, par épuisement des Etats (seuls garants de droit sociaux, qui cependant nécessitent des moyens financiers sensés apportés notamment par la fiscalité), une Europe sociale et fiscale ‘a minima’ se fait automatiquement et insensiblement, au nez et à la barbe de ceux qui l’attendent encore.
Il serait bon de pouvoir (sans être diabolisé) rouvrir (si tant est qu’elle ait jamais été vraiment ouverte) la question de l’opportunité d’une Europe telle qu’elle est (dans ses textes et dans sa composition, les deux étant liés tant le nombre de pays membres et leur hétérogénéité culturelle et économique rendent vain tout espoir d’améliorer ces textes).
@ Osiris
Pour mémoire, dans le choix électoral qui nous est proposé, ceux qui voudraient nous faire quitter l’Europe, de la démocratie aimeraient bien construire eux-même le tombeau !
(Tout le monde peut faire dans le pompier funèbre, na !)
c’est à dire ?
On tente de résister, Vercors ?
A propos de l’Union Européenne :
http://yetiblog.org/index.php?post/lordon-soulevement-ou-table-rase
Bonsoir,
http://dai.ly/wwuZ3m
Un chauffeur de taxi…
@ Arvella,
Excellente vidéo.
Oui, excellent.
@ Arvella
Existe-t-il UN journaliste en France capable de parler avec une aussi froide colère ?
Cette vidéo éclaire la veulerie des journalistes français . (Quelques exemples dans le récent film de Balbastre » les nouveaux chiens de garde » )
Cette vidéo est extraordinaire.
La question est légitime. La réponse donnée ne vaut rien..
La cocotte minute commence à bouillir. Les peuples sont lents, mais quand ils se rendent compte qu’ils ont été trahis, il est difficile de les arrêter et de les calmer.
C’est un peu pitoyable d’assister à de telles circonvolutions pour éviter de répondre à une question.
Et accessoirement on aimerait quand même bien avoir la réponse.. !
Lu aujourd’hui :
http://www.presseurop.eu/fr/content/article/1379271-la-libre-concurrence-des-idees
Qui s’oppose à la Volcker Rule, qui empêchera les banques américaines de spéculer avec l’argent de leurs clients, les forçant à le faire uniquement sur leurs fonds propres ?
Les hedge funds, Goldman Sachs, Ron Paul ?
Vous n’y êtes pas du tout : l’Union européenne. Oui : nos dirigeants, et en notre nom.
EU Plans Formal Complaint on ‘Volcker Rule’
DAVOS, Switzerland–The European Commission will complain to Treasury Secretary Timothy Geithner that proposed U.S. regulations will discourage banks from trading European sovereign bonds, potentially increasing funding costs for the continent’s governments.
Michel Barnier, the European commissioner for the internal market, said in an interview that he will raise objections with Mr. Geithner next month about the potential impact of the planned « Volcker rule, » which is aimed at restricting banks from trading with their own capital.
The commission, the executive body of the European Union, is worried that the planned rule would hamper U.S. banks’ ability to buy and sell European sovereign bonds on behalf of customers, reducing liquidity in those markets, according to officials.
…
« nos dirigeants, et en notre nom »
.. réponse elliptique, voire pétition de principe si vous visez là les ‘responsables’ européens dont précisément, toute la question est de savoir si les structures juridiques de l’Europe garantissent qu’ils représentent l’intérêt général.
Quant aux efforts auxquels votre citation en anglais fait allusion, je ne vois pas en quoi ils vont nous faire ‘changer de cadre’ pour reprendre une de vos expressions, que j’aime beaucoup au demeurant ni en quoi leurs effets positifs éventuels seront ensuite répartis entre tous les citoyens de nos pays..
Comprenons-nous Monsieur Jorion : j’aime beaucoup ce que vous faites, mais je trouve tout de même une certaine contradiction entre votre démarche de pur diagnosticien, votre refus (assez logique, en conséquence) de suggérer une thérapie précise (à cet égard, je lis parfois sur ce blog des critiques injustes), votre pronostic de possible insurrection, vos appels à sortir du cadre et votre hostilité aux Etats-nations.
En Belgique, il y a une semaine, Monsieur Magnette a fait sensation jusque dans ses propres rangs, en soulignant le caractère incompatible des dictats européens avec une vision sociale de nos sociétés : il est clair que le libre-échange et le laisser-passer généralisés au niveau de 28 pays rend impossible toute politique économique et fiscale susceptible de laisser une marge de manœuvre à gauche : la concurrence libre et non faussée ne s’arrêtera pas de circuler avant que le moindre travailleur n’ait pas vu son salaire tomber au niveau du plus pauvre de tous.
Dans votre livre ‘Le prix’ vous avez de fort belles phrases qui dénoncent fort justement la propension que les adeptes d’une théorie peuvent avoir, de critiquer les faits qui ne ‘collent’ pas avec ses conclusions, plutôt que de la remettre en cause. Je pense que la condamnation actuelle du protectionnisme, la défense de l’Euro et d’une Europe à 28 relève de ce mécanisme.
Amicalement, sinon trollement,
@ Osiris
Apprenez que Paul Jorion oublie souvent les smiley 😉
En l’occurence, j’ai compris : Michel Barnier, le perroquet des lobby bancaires…
LI-QUI-DI-TÉ, j’écris ton nom !
Cette règle VOLKER est le fruit d’un compromis (choses dues) entre ceux qui voulaient revenir à la séparation entre banque de dépôt et banque d’investissement exigée par le Glass-Steagall Act de 1933, disposition qui avait été abrogée par le Gramm-Leach-Bliley Act Financial Services Modernization Act de 1999, et ceux qui affirmaient que cela allait nuire à la compétitivité du secteur bancaire américain vis-à-vis de leurs homologues européens, autorisés à cumuler ces activités…..
Moi je passe plus le pont de Khel!
Bientôt j’y mettrai des pancartes:
« Achetez Français!!! » avec multe dérivatifs en sourires…
N’empêche, depuis six mois, je ne passe plus en Allemagne pour acheter moins cher…
« Angela » qui fait moins cher, je m’en fiche:
Il y a plus de 4×4 allemands en France qu’en Allemagne…
Angela a presque tout faux, elle qui vit sur les pourcentages des 4×4.
Faut qu’elle passe aux 4×2!
Tandis qu’ici, ma Paroisse nouvellement propriétaire, nouvellement m’expulse.
(Demain, il fera chaud!)
Incroyable!!!
Au moins le totalitarisme financier affiche maintenant clairement la couleur.
Comme le disait Lordon dans une recente video sur le site des atterrés, ça sera soit l’effondrement du système financier dans son ensemble, soit le soulèvement populaire. La deuxième option commence à faire son chemin…
@ Sylvain
« … soit l’effondrement du système financier dans son ensemble,soit le soulèvement populaire. La deuxième option commence à faire son chemin… »
Nouvelles de Grèce aujourd’hui / Ce qui nous attend demain :
» Que ce soit dans les bars ou les universités, les places occupées par les chômeurs ou les appartements loués en collocation ; que ce soit dans les discussions animées dans les bus ou les supermarchés ; dans un ton mêlant fierté et angoisse, détermination joueuse et incertitude, défi et épuisement, la tension est palpable, la population dans sa grande majorité réalise que le régime capitaliste est non en phase de désintégration, et avec lui la démocratie représentative, mais qu’il devient à nouveau ce qu’il a toujours été fondamentalement : un régime de terreur sociale et militaro-policier.
La situation sociale en Grèce est actuellement en phase terminale de décomposition généralisée. Depuis trois ans de mesures antisociales et plans de rigueur forcés imposés par la force des matraques dans la rue et le sang des manifestants, nous sommes désormais arrivés à un point de fracture et de rupture généralisée. Pour l’heure, cette fracture s’ancre progressivement et principalement dans les consciences, où tous savent avec une patience déterminée et une voix sûre que l’embrasement irréversible surgira dans les prochains mois, mais sans pour autant savoir de quel côté proviendra cet embrasement, d’une junte militaro-capitaliste ou du soulèvement populaire. Outre les innombrables taxes et augmentations terribles des prix de denrées alimentaires et de loyers, le problème crucial qui sévit en ce moment est la généralisation progressive et sans marche arrière du non paiement des salaires. Les dernières privatisations et étapes de casse sociale sont quasiment atteintes et totales, et survient désormais la phase critique de l’annulation stricte de toute rémunération. »
Telle est la suite logique des violentes attaques du Capital et la seule manière pour la bourgeoisie de sauvegarder sa capacité de stabilité marchande et de gouvernabilité étatique : le strict esclavage pour tous les secteurs vitaux de production et de distribution où les travailleurs ne sont tout bonnement plus du tout rémunérés, avec l’appel gouvernemental à accepter le diktat afin de « sauver » le pays en travaillant gratuitement pour la bourgeoisie ; et le chômage forcé et généralisé pour le reste de la population. »
Article dans » Le Jura Libertaire » aujourd’hui 26 janvier 2012 . Extrait .
Et bien quand les grecs vont connaitre les nouvelles mesures d’austeritees que la troika exige, dans le cadre du nouveau « plan de sauvetage de la Grèce » ça va peut être bouger!…………..D’un autre cote, c’est ce que je me dis a chaque fois, et il ne se passe rien! Mais bon l’espoir fait vivre!
pas de révolution dans les pays de vieux. El le club med est un club de vieux. L’espagne avec 25% de chômage, 50% chez les jeunes, ne bouge pas. Ah pardon, je me trompe : dernière manifestation à Madrid des moins de 25 ans : contre la fermeture de Megaupload. La seule solution pour les jeunes: se tirer.
« Les Etats signataires s’engagent à intégrer dans leur législation interne, « de préférence au niveau constitutionnel » des règles « contraignantes et permanentes » interdisant les déficits structurels supérieurs à 0,5% du PIB (article 3). La Commission européenne ou un autre Etat membre peuvent traîner devant la Cour de Justice un pays qui ne se serait pas acquitté de son obligation (article 8, qui ne manquera pas de créer une bonne ambiance entre pays). »
Mais l’Allemagne est-elle dans dans ‘ces clous’ actuellement ?
Car, si je me souviens bien, l’Allemagne n’a pas respecté les ‘critères de Maastricht’ durant plusieurs années… ?
Alors ? Encore des règles ‘bidons’ ?
L’Allemagne devrait enregistrer un déficit de 1% du PIB cette année. Elle a déjà adopté une règle d’or constitutionnelle sur l’équilibre budgétaire. Mais c’est vrai que c’est elle, sous Schroeder en 2004, qui a violé le pacte de stabilité (=les critères de Maastricht) avec la France, avant de faire adopter en 2005 un assouplissement des règles. La même Allemagne exige aujourd’hui leur durcissement.
Merci pour ces éclaircissements !
Ben moi, je ne suis pas si pessimiste… regardez plutôt… une porte s’ouvre… je cite
« Ce pays est tenu d’adopter « des mesures visant à remédier aux causes ou aux causes potentielles de ses difficultés » (article 3)…. »
Il est bien cet article…. On les connait les causes….
Trop d’argent va à la spéculation et pas assez au travail….
Grâce à cette article, les pays vont pouvoir taxer les plus riches à 95%… relever les salaires… quoi d’autre…? …. Ah oui… Il va peut-être y avoir de grands chantiers européens… On va peut-être également prêter aux pays en difficulté à un taux germanique plutôt qu’hellénique…
Alors, je vous l’accorde… reste à savoir ce qu’ils entendent par… « causes ou (aux) causes potentielles de ses difficultés »
Là, ça risque de saigner….
« Tout ça, c’est à cause des pauvres… »
« Mais non, c’est à cause des vieux… »
« C’est la faute des grecs et des irlandais… »….. Et Paf!!! Une troisième guerre mondiale…
Non, en fait, vous avez raison… Il est nul cet article 3….
Moi, ce que je me demande, c’est… Qui est derrière Angela Merkel …? Qui tire les ficelles…?
C’est dans l’intérêt de personne que l’Europe s’enfonce… non…?
Ben quoi ?
Sur le « pas de charge » : PJ ne cesse de rappeler que l’Europe a toujours réagi trop lentement. Et vous vous dites qu’elle va trop vite. Et pour mémoire, c’est pas Merkel qu’est pressée de lâcher le pognon de ses électeurs, c’est les autres, ceux qui disent qu’elle en lâche pas assez, pour qui ça urge de toucher l’argent de la vieille.
Sur le débat démocratique : avez-vous remarqué que la France est actuellement lancée dans son débat démocratique quinquennal et que les trois seuls candidats susceptible de l’emporter sont favorables à l’U.E. et à une réduction des déficits accélérée (à gauche, pour s’en tenir aux intentions de vote actuelles, Hollande fait trois Mélenchons ; à droite, Le Pen ne fait qu’un demi Sarko+Bayrou). Il a lieu, ce débat.
Simplement vous mélangez tout. Ce n’est pas l’Europe qui est en cause, ce sont les choix politiques et économiques de ses (nos) dirigeants. A la fois de ceux qui on fait mine de croire que les emprunts d’aujourd’hui font la croissance de demain et qu’après-demain ça se remboursera tout seul; et de ceux qui y ont trouvé un moyen de baisser les impôts des plus fortunés sans que ça se remarque. Et parfois c’étaient les-mêmes.
Les choix aujourd’hui de ceux qui n’osent pas (se ?) dire que cette dette impayable, un de ces jours ne sera pas payée.
Bonsoir PAUL
« La volonté de laisser des finances assainies aux générations futures est louable. »
Ce n’est pas de cela dont il s’agit, le véritable but est d’avoir pour la finance internationale une Europe totalement et solidairement assujettie. Mme MERKEL n’a rien compris, pour sauver les petits sous et l’égo de son pays, elle oeuvre pour vendre l’Europe aux charognards. Son pays en sera aussi victime. C’est la pire des saloperies qui pouvait nous tomber sur le coin du nez. Ce ne sera même plus la peine d’organiser une quelconque élection mis à part miss France à titre de consolation. Hitler n’en aurait pas espéré tant!
Mieux vaut la guerre que la continuité de ce vieux monde de rentiers dégénérés pour laisser aux générations futures un avenir « peut être » meilleur. Dieu! Que les humains sont cons!
« La volonté de laisser des finances assainies aux générations futures est louable. »
Amen.
Non « La volonté de laisser des finances assainies aux générations futures n’est pas louable. » si elle aboutit à laisser à nos enfants et petits enfants, des services éducatifs délabrés et manquant d’enseignants, des services de santé devenus pires que ceux existant actuellement dans les pays du tiers monde, manquant eux aussi de personnels qualifiés, des infrastructures de communication inadaptées en voie d’effondrement.
Les générations futures n’auront peut-être pas de dette financière à rembourser, mais devront reconstruire les équipements et former des professionnels de l’enseignement et de la santé, mais avec quels formateurs puisque les politiques de restriction budgétaires les auront éliminés, faute d’investissements suffisants aujourd’hui. La reconstruction des équipements matériels risque même d’être très difficile sans professionnels du bâtiment formés par manque d’établissement de formation.
En revanche il va être quasiment impossible à un seul état de contrecarrer cette évolution désastreuse, les états voisins se précipiteraient pour piller les restes, tels des vautours maléfiques.
Comme je l’ai déjà dit une politique massive d’investissements publics dans l’éducation, la santé et les infrastructures dont beaucoup ont grandement besoin d’être modernisées, ne pourra se faire qu’au niveau européen et je dirais même au niveau du tant critiqué G20. Faute de quoi on assistera au pillages mutuel des états dont j’ai parlé plus haut.
Malheureusement je pense que les dirigeants ont abandonné le navire en train de couler, tout comme le capitaine du navire de Costa croisières.
Il y a pire que ça… Je pense que les dirigeants n’ont plus aucune vision à moyen et long terme et sont en « mode réactif » fonctionnant par soubresauts à très court terme. Voir les déclarations d’Angéla Merkel, lors du sommet de Davos. Mais elle n’est pas la seule…
Au risque de décevoir celles et ceux qui voient derrière tout ça un complot capitaliste, je pense que s’il existait réellement ce serait moins inquiétant que ce que nous voyons se dérouler. Dans un complot capitaliste il y aurait au moins une certaine rationalité économique, or nous assistons depuis quelques années à la déliquescence de la rationalité en général. Les capitalistes entre autre, n’étant même plus capables de protéger leurs propre système en train de couler.
Je ne cherche pas à renvoyer droite et gauche dos à dos, mais le manque de profondeur des pensées alternatives au moins au niveau politique est désespérant, mais là aussi je pense que l’état d’incertitude croissante, lié d’un côté à une évolution technologique non maitrisée et semblerait-il non maitrisable, et de l’autre côté à la déstabilisation géopolitique qui a suivi la chute de l’empire soviétique.
Même, et dirais-je surtout, les marchés sont incapables de sauver la situation, pas plus la situation des capitalistes que celle des maintenant fameux 99% de la population. Mais on n’a pas vu sortir de politiques alternatives entre autre néo-keynésienne capable de résoudre ce problème non plus.
Je reviens sur une analyse que j’avais proposée sur ce blog : qu’il s’agisse du capitalisme de marché ou des économies planifiées, ces deux systèmes sont incapables de réagir dans un environnement instable et la disparition du système soviétique et celle annoncée du système capitaliste peuvent être attribuées aux mêmes causes: des organisations socioéconomiques devenues trop complexes et donc trop imprévisibles..Dans les deux situations, des organisation Tayloriennes, hiérarchisées de manière verticale, ont été dans le cas du système soviétique et sont encore pour le capitalisme, à l’origine de leur incapacité à s’adapter à un monde où les interactions transversales ont rapidement pris le dessus… L’information parvenant directement aux niveaux les plus bas des hiérarchies, en éliminant le besoin d’échelons intermédiaires et par ailleurs le développement de réseaux où des individus n’étaient plus obligés d’en référer à leurs supérieurs hiérarchiques dans leur branche pour communiquer avec des individus situés dans une autre branche hiérarchique.
Petite parenthèse : c’est ça l’économie réelle, celle qui existe dans les entreprises et les administrations, celle que ne voient pas les modèles comptables de financiers.
Qu’attendons nous pour mettre en commun nos intelligences et nos savoir faire divers pour élaborer des pistes de travail mettant toutes les technologies et les énergies au services de l’humanité et donc aussi en préservant notre planète.
Paul T.
Très pertinent. J’adhère totalement. Notre civilisation a besoin d’objectifs, d’idées, de renouveau idéologique.
Quelle affaire l’austérité constitutionnalisée, mon Dieu ! Tu parles ! Juste une nouvelle couche de Ripolin pour toujours les mêmes incantations formelles depuis Maastricht, 20 ans d’inconvergences convergeantes, d’inconvenances convenues, d’inconstance constante. Rien de plus. Des soubresauts, des spasmes, des râles agoniques, des mantras de mourants, les épitaphes d’une pensée morte. Le tout à grand peine agrémenté d’un code disciplinaire à la manière d’une Europe FMIesque et FMIsée old school. Du flan pseudo-imprécatoire imbibé de gélatine idéologique d’avant-hier dont le plus efflanqué des vautours subtropicaux ne voudrait plus pour ses pires jours de disette.
Rien de neuf, rien d’important en fait, rien qui n’ait plus force de Loi que les articles tutellaires, comminatoires et officiellement obsolètes des Traités précédents, pourtant sacrés s’il en fut, aux accents budgétaires quasi martiaux déjà.
0,5 % de déficit structurel maxi ? Oh my God ! 10 milliards pour la France. Plus 50 milliards au service de la dette. Au total 60 milliards « autorisés » soit 3 % du pib. Comme d’hab quoi.
On nous repasse des plats avariés en forçant sur les épices, rapport à l’odeur. Mais personne n’en veut plus de ce rata à ratage, ni les peuples, ni les « agents économiques », ni même les marchés, même plus les agences ni le FMI…
Tout le monde s’en branle de la rengaine à Merkel, elle la première sans doute d’ailleurs… Des spasmes, des soubresauts, des râles d’outre-tombe.
Vous dites (mais avec beaucoup plus de style) ce que beaucoup d’autres disent: ce traité ne sert à rien, c’est un gadget électoral pour Merkel. Je ne suis pas loin de partager votre avis. Mais quand même, la constution, ce n’est pas rien. Y inscrire une règle d’or budgétaire, cela mérite un vrai débat.
Images étonnantes du parlement polonais
Même si les mauvaises langues parlent d’un simple coup de promo à pas cher ça fait du bien…
Depuis quelques mois, Patrick Le Hyaric (député européen, PCF) dénonce le Pacte des Rapaces, en fait les pactes des rapaces car tous les documents, traités, accords, directives vont dans le même sens (MES, FESF, Euro+ et la série de directives récemment votée par la droite et le parti socialiste européen).
Si vous voulez lire ces textes, commentés, ils sont dans ce livre.
Les informations qui sont données dans le billet sont justes, mais très en deçà des intentions et des conséquences qu’ont et qu’auront ces textes.
Il faut en empêcher la ratification par tous les moyens : promulgués, ce sera la fin de toute démocratie en Europe. Les décisions politiques seront remplacées par des robots contrôlés par les juges de la Cour européenne de justice.
pas besoin de chercher bien loin ou ils ont trouvés l’inspiration.
http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2011/11/17/la-dette-publique-americaine-depasse-les-15-000-milliards-de-dollars_1604817_3222.html
Euthanasie économique .
Je recommande cet article de Robert Kurtz, sur l’avenir des non-rentables, disponible sur :
http://palim-psao.over-blog.fr
Extrêmement intérresssant, voire perturbant:
« Comme tous les traités, celui-ci devra être ratifié. Les négociateurs semblent avoir anticipé son impopularité, puisqu’ils ont prévu qu’il entrerait en application dès que 12 pays l’auront ratifié. Pas question, donc, que l’Irlande puisse entraver le processus en organisant un référendum ».
Est-ce à dire que si demain, un nouveau traité est proposé et ratifié par 12 pays, des sujets aussi saugrenus que le siège de la France au Conseil de Sécurité de l’ONU, le choix du nucléaire électrique français, l’existence de vecteurs nucléaires sur le sol européen pourraient être remis en questions? … ???
Cette Europe ne cesse de me plonger dans des abîmes de perplexité. M’enfin, je vois que les nouvelles équipes diplomatiques de Miss machin nous ont permis de mieux anticiper, gérer, peser dans les actions en cours aux Maghreb et Machrek.
Pourquoi les taux des obligations en Espagne et en Italie baissent alors que ça va de mal en pis ?
http://www.boursorama.com/actualites/obligations-le-taux-a-10-ans-espagnol-sous-5-une-premiere-depuis-octobre-54fc2caaf3536e17c82bf0354df06963
Une suggestion par rapport à ce que pense l’électorat allemand :
diffuser de façon massive l’article récent intitulé « Le travail, un modèle à repenser » en Allemagne.
Le problème ce ne sont pas les Allemands en tant que personnes ou en tant que peuple, le problème c’est qu’on leur fait subir une propagande encore pire que celle que nous on vit ici en France. Alors, faut pas s’étonner s’ils votent bizarre.
Cette Europe ne cesse de me plonger dans des abîmes de perplexité.
Elle me désespère aussi même si je reste un européen convaincu, mais pas de cette Europe là.
Il en existe une autre, dont malheureusement les médias ne parlent pratiquement jamais: une Europe des citoyens réunis en réseaux associatifs, au de là des frontières nationales.
A l’initiative de plusieurs de ces réseaux européens une grande organisation a pris naissance appelée « Spring alliance » jeu de mot avec le mot « Spring » qui en anglais veut dire printemps et aussi « ressort »
Faites un tour sur le site web de cette organisation ça vous donnera une idée de l’existence possible d’une autre Europe que celle des marchands. Sont membres de cette alliance des associations représentatives de différents domaines: du domaine social, du domaine des syndicats et du domaine de l’environnement.
cette organisation porte dans son sous-titre toute sa philosophie:
Pour une Europe qui place les personnes et la planète au premier rang de ses priorités
Une manif est prévue au Parlement Européen pour protester contre les derniers projets européens de Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance dans l’Union économique et monétaire.
Voici directement le manifeste de cette organisation:
http://cms.horus.be/files/99907/MediaArchive/Policies/Lisbon_Strategy/090807%20Spring%20Alliance%20Manifesto_%20FR.pdf
A lire,
Voir aussi
http://www.forum-civil-society.org/
avec outre le débat une déclaration tout aussi valable que celle de la « Spring Alliance »
http://www.forum-civil-society.org/spip.php?article101
A lire, Mais surtout à prendre en considération. Faisons aussi entendre notre voix au niveau européen. Parler entre français c’est sympa, mais les solutions au niveau d’un seul pays sont sans espoir face à la jungles actuelle d’une Europe des gouvernements égoïstes et des marchés.
Disons le nous aussi et joignons nos forces pour affirmer que nous voulons une Europe des peuples, vivant dans la solidarité, sans exclusion ni discrimination, (quelles qu’en soient les causes) et avec des politiques sociales appropriées et conséquentes, de telle manière que tous les citoyens Européens puissent bénéficier de la prospérité dont disposent encore même et malgré la crise,les pays Européens mais que beaucoup de citoyens européens ne partagent pas dans les conditions d’une Europe des marchés dont les bénéfices vont aux principalement vers plus riches.
Cher Paul Jorion comment ce blog que vous gérez pourrait il prendre une dimension européenne?
Il y a déjà une version en anglais de votre blog, puis-je la faire connaître à ces réseaux européens qui défendent une autre Europe?
Bien cordialement
Paul T.
Cher Monsieur,
« l’Europe » restera une idée séduisante et douceâtre, mais irréalisable, fantasque. C’est la raison pour laquelle les marchands et argentiers ont occupé le terrain européen, l’argent et les marchandises ne parlent pas de langues, ne sont pas porteurs d’une culture, donc ne gênent pas et ne rencontrent pas de barrière.
On compare la construction européene à la Suisse. Oui mais la Suisse est un petit pays, géographiquement parlant, et surtout: elle est régie à partir de Zürich; sans le pouvoir économique de la Suisse allémanique, point de confédération helvétique.
Idem, les Etats-Unis d’Amérique et son histoire ne sont pas comparable avec l’Europe. Ce sont deux évolutions historiques totalement différentes.
Quand j’étais étudiant, j’étais pro-européen. Avec de l’expérience, ayant voyagé et travaillé dans de nombreux pays européens, entre autres, je suis arrivé à la conclusion que les Etats Unis d’Europe n’existeront jamais, et je ne le regrette pas. L’Europe n’est qu’ une histoire d’argent – on le voit bien.
Ne laissons pas l’Europe aux mains de rapaces qui prétendent la diriger.
Paul T.
L’Allemagne se goinfre sur le dos de ses partenaires européens 80 % des excédents de la Balance des paiements allemandes proviennent de ses partenaires européens. On entend souvent oui mais l’Allemagne s’est serrée la ceinture ce que ses partenaires n’ont pas fait mais bien des décisions prises par l’Allemagne sur le plan économique ont été prises contre l’intérêt des partenaires. En plus deux pays peuvent défendre l’Europe en cas de conflits : La France et l’Angleterre. Ces deux pays ont dépensé beaucoup d’argent pour cela. Mais pas les autres européens et bien sûr pas l’Allemagne. Alors un peu plus de compréhension de leur part serait la bienvenue. de plus ils sont contre tout ce qui aménerait de la croissance en Europe, une croissance essentielle pour l’UE. Ils sont toujours aussi adversaire d’une baisse de l’Euro. Dans ce cas il faut quitter la zone Euro et vite.
C’est l’Europe de la base qui doit réagir, car comme vous le dites les états ou du moins les chefs d’états et de gouvernements réagissent en fonction de ce qu’ils croient être les désirs de leurs peuples, rien que pour pouvoir être réélus en faisant des campagnes honteuses s’adressant uniquement à leurs électeurs de base, dans le cas présent aux classes aisées et riches de leurs pays…
Je dis encore que ce qu’il faudrait arriver à organiser une grève européenne coordonnée au niveau de la date et des principaux messages, cela avec l’aide de la confédération européenne des syndicats (ETUC) et d’autres grandes organisation regroupant les forces vives de la société civile, entre autre « The Spring Alliance » dont j’ai parlé par ailleurs.
Paul T.
[…] Blog de Paul Jorion » TOUT SUR LE DERNIER TOUR DE VIS EUROPÉEN, par Éric Walravens Un second traité instituant un Mécanisme européen de stabilité, sorte de fonds monétaire européen vient d’être finalisé (mais il doit encore être ratifié) De nouvelles propositions (déjà rebaptisées « two-pack » en jargon eurobruxellois) visent à accentuer encore la surveillance des comptes nationaux par la Commission Un traité de discipline budgétaire, négocié au pas de charge sous pression de l’Allemagne, sera discuté au sommet européen de ce lundi 30 janvier. Plutôt que de critiquer le nouveau cadre une fois qu’il sera adopté, comme il est de coutume dans les affaires européennes, les élus et citoyens, seraient bien inspirés de peser sur la négociation alors qu’elle est encore en cours. […]