Billet invité
Le bilan est sans nuance : il ne reste plus que cinq réacteurs nucléaires en activité sur les 54 du parc japonais. Quatre unités supplémentaires doivent être stoppées d’ici mai prochain, la totalité d’entre elles pourrait même être arrêtée l’été prochain, période de pic de la consommation en raison de la climatisation des locaux et habitations.
Les autorités japonaises reconnaissent ne pas avoir de plan de remise en service des réacteurs, stoppés par précaution ou par des opérations de maintenance. Car leur redémarrage est soumis à la réalisation préalable de tests de résistance et doit être approuvé par les autorités locales, qui n’y sont pas favorables. Elles-mêmes sont sous la pression d’une opinion publique qui ne s’exprime que peu ouvertement mais n’en pense pas moins : le choc créé par la catastrophe de Fukushima est plus profond que n’en laisse paraître l’absence de réaction.
A l’arrivée, le Japon est en passe de réaliser une sortie inédite de l’électro-nucléaire, en dépit des résistances très fortes du lobby de cette industrie, une grande première à observer de près. Celle-ci sera provisoire ou définitive, suivant l’évolution du rapport de force, et pourra impliquer, si elle se confirme, une redéfinition des modèles de consommation et de production énergétique.
Dans l’immédiat, les conséquences de la catastrophe de Fukushima se révèlent dans toute leur étendue.
Sur le site même de la centrale, la situation n’est stabilisée qu’en apparence. L’opérateur contrôle celle-ci du bout des doigts et avec des moyens de fortune. Le système de refroidissement des réacteurs et des piscines est précaire et les structures des installations sont fragilisées, la menace que représenterait un nouveau puissant séisme est en conséquence toujours présente.
Fukushima-Daïchi est devenu une machine à fabriquer de l’eau contaminée en énorme quantités, dont l’évacuation et le stockage posent de tels problèmes que Tepco, l’opérateur, a cherché à en déverser à nouveau dans la mer. Les installations fuient de partout et l’eau contaminée a envahi les sous-sols techniques et ruisselle dans les sols et très probablement dans la mer. Il n’est pas donné d’information sur la cadence à laquelle l’eau est décontaminée, comparée au rythme de sa production.
Plus problématique, la situation des trois coriums reste une inconnue. La tentative de commencer à la déterminer de visu grâce à un endoscope a tourné court. Le réacteur numéro 2 avait été choisi, car le niveau des radiations y est inférieur, mais ce dernier a néanmoins perturbé les observations en raison des artefacts visuels qu’il a provoqués. La méthode n’a pas fonctionné. Faute d’évaluation précise de l’état interne des réacteurs et de la situation des coriums, il n’est pas possible de concevoir les technologies qui permettront un jour – dans dix ans est-il prévu – de les extraire, dans le cadre des opérations de démantèlement actuellement estimées durer 40 ans.
L’évaluation des effets de la contamination radioactive créée par la catastrophe ainsi que les problèmes liés à la décontamination sont passés au premier plan. En premier lieu en raison de la découverte de pollutions alarmantes qui se renouvellent, montrant que le danger peut être partout. Cela a en premier lieu été dans l’alimentation, dont la chaîne n’était pas strictement contrôlée, ou bien à l’occasion de la découverte de plaques géographiques, voire de lieux restreints, où elle est concentrée. Des bêtes envoyées à l’abattoir ont été contaminées par du fourrage provenant de la zone interdite. Un immeuble de logement a été récemment construit avec du béton radioactif utilisant du gravier prélevé dans celle-ci un mois après la catastrophe. Il en ressort que la dissémination de la contamination n’est pas 100% contrôlable quand elle a atteint une telle échelle. Créant un sentiment d’insécurité permanent.
Elle l’est d’autant moins que les conditions dans lesquelles la décontamination est effectuée sont problématiques. Les aspersions d’eau sur les façades ou les trottoirs ou les arasions de terre et de revêtement des sols ne font souvent que déplacer le problème, l’eau contaminée ruisselant dans les égouts et vers les nappes phréatiques, la terre et les débris étant stockés dans des excavations creusés dans le sol et exposés aux intempéries, donc aux ruissellements.
C’est semble-t-il le prix à payer pour que tout rentre en apparence et rapidement dans l’ordre. Dans la même intention, le gouvernement voudrait symboliquement favoriser le retour prochain d’une partie des 80.000 réfugiés dénombrés dans les lieux de la zone interdite, où la contamination est estimée la moins élevée.
Mais l’impact d’une décision prise par le gouvernement au début de la catastrophe trouve actuellement un nouvel éclairage. Celui-ci a alors promulgué un relèvement de la zone admissible d’exposition aux radiations, augmenté à 20 millisieverts par an, avec pour intention de limiter les évacuations de population et de minimiser ses conséquences.
Un rapport de l’Académie des sciences américaine vient de mettre en cause l’idée selon laquelle l’exposition à de faibles doses de radiations serait sans effet. Il montre comment, à la longue, celle-ci pourrait avoir des effets importants, tout spécialement sur les enfants et les femmes (et donc plus particulièrement les jeunes filles). Nous rappelant que les données utilisées pour mesurer la dangerosité d’une exposition aux faibles doses reposent sur une exposition concentrée dans le temps (une explosion atomique par exemple) et non à la longue et donc cumulée.
Enfin, le moment des décisions est arrivé en ce qui concerne le volet économique et financier. En dépit de ses résistances, l’opérateur privé Tepco devrait être nationalisé, ne pouvant faire face aux conséquences de la catastrophe qu’il doit assumer aux titres de l’indemnisation des victimes et du démantèlement de la centrale. Il est question d’une nationalisation provisoire pendant dix ans, qui s’apparenterait à la prise en charge par l’Etat de ces opérations avant que l’entreprise soit reprivatisée dans des conditions qui ne sont pas précisées.
Faisant suite à d’autres aides financières, un fonds auquel participe l’Etat et des opérateurs privés de l’électro-nucléaire doit prochainement injecter l’équivalent de 10,3 milliards d’euros dans Tepco, nationalisant l’entreprise dans l’immédiat, mais seulement de fait. Celle-ci a cherché à emprunter sur le marché, mais les banques auraient posé comme condition, selon la presse, une augmentation de 10% des tarifs d’électricité et le redémarrage du parc des réacteurs nucléaires !
Essentiellement centré concernant le Japon sur le tremblement de terre et le tsunami qui ont ravagé des régions entières, le rapport sur les « risques globaux » rédigé dans le cadre du prochain Forum économique mondial de Davos pratique l’art de l’escamotage. Il y décèle prioritairement une interrogation sur « le rôle du leadership, un défi à la communication en cet âge de l’information et la nécessaire conception de modèles économiques résilients en réponse aux crises de grandeur imprévue. »
242 réponses à “L’OMBRE DE FUKUSHIMA S’ALLONGE, par François Leclerc”
… » mais les banques auraient posé comme condition, selon la presse, une augmentation de 10% des tarifs d’électricité et le redémarrage du parc des réacteurs nucléaires ! »
Les banques , je les ferme et les banquiers je les enferme , comme disait l’autre…
SOULEVEMENT ET SAISIE DES BANQUES , NOM DE DIEU ! ! ! ! ! !
Il faudra aussi s’occuper de leurs dirigeants…voilà ce qu’on peut lire sur le site : rtbf.be
Malgré l’année catastrophique, le soutien de l’Etat et une perte probable de 10 milliards d’euros, le personnel belge de Dexia SA s’est vu octroyer un bonus au titre de l’année 2011, selon l’Echo et De Tijd. Des cadres supérieurs ont reçu jusqu’à 45 000 euros bruts.
ça me rappelle les fermiers généraux de l’ancien régime… pour le peu que je sais sur ce sujet
On appelle cela de la novlangue…
Ou encore « foutage de gueule intégral »…
De façon cynique, le texte cité peut s’interpréter
leadership : position dominante dans les rapports de forces
rôle du leadership : comment le puissant doit se comporter pour rester puissant. Ici ce n’est qu’une question de discours.
communication : art de faire penser ce que le leader veut
défi à la communication : il est devenu plus difficile de faire penser ce que le leader veut
âge de l’information : la vérité parvient à surmonter la communication
résilience : capacité de supporter un choc
modèle économique résilient : modèle économique capable de ne pas être remis en cause par les catastrophes qu’il provoque
conception de modèles économiques résilients : conception d’un discours permettant au modèle de survivre à la catastrophe qu’il provoque.
crise de grandeur imprévue : ce qui sort du modèle est imprévu et la grandeur de ce qui en sort est imprévue.
Le tout consiste à créer un modèle pouvant prendre en compte tous les cas de figure possibles. Si l’incomplétude de Gödel est vraie, c’est impossible. Sinon, c’est possible.
Ce n’est pas du foutage de gueule. C’est l’application de la morale du modèle économique. Vous le respectez vous êtes un être bon et généreux. Vous en sortez (pour n’importe quel motif), vous êtes un connard, un salopard, un abuseur, etc…
Insulter les gens qui y adhèrent nous rendent au mieux incompréhensibles. Au pire, nous sortons du modèle.
Le simple fait d’écrire « modèle économique » me dit que la sortie du cadre n’est pas faite par ces gens. Le cadre posé ne peut absolument pas prendre en compte la pollution radio-active, les malformations congénitales, les cancers et toutes ces horreurs associées au nucléaire. Alors si l’une d’elles influence un humain, ce dernier sort du modèle. Il devient le salaud de pauvre de Gabin dans « La Traversée de Paris ». Dans ce modèle, les banquiers ont raison de demander les 10% de hausse. Il y a ce « détail » à deux pattes avant préhensiles et deux pattes arrières pour la mobilité. Ce truc n’entre absolument pas dans le modèle. S’y référer fait de vous un populiste et c’est devenu une insulte.
Un libertarien ne peut absolument pas prendre en considération les effets de la pollution radio-active. Pour lui, chaque individu est totalement capable de faire face à cette pollution. S’il n’y arrive pas, c’est regrettable mais il s’est montré incompétent face à la réalité. Ce crime est puni de mort.
Le politique vient derrière le financier et prend en compte des choses que le financier ne peut même pas imaginer. Comme il prime, le politique est à la peine. En plus, le politique est de plus en plus complètement acheté par l’économique (cf la course à la présidence des USA et ce n’est qu’un exemple).
Un libertarien ne peut absolument pas prendre en considération les effets de la pollution radio-active.
Non. Aucun libertarien ne soutient ça. Faut pas exagérer hein…
Ces gens là ne sont pas libertariens, parce-qu’ils n’ont tout simplement pas de principes (même si nous sommes en désaccord avec nombre de principes/solutions libertariennes, il faut leur reconnaître un certain souci de cohérence, même si la logique poussée à l’absurde les amène parfois au bord de la folie).
Ces gens là, au contraire, adoptent simplement le principe qiui les arrange le mieux en fonction des circonstances. C’est très différent.
L’expression « modèle économique » dans le corps du texte ne veut effectivement rien dire. « Modèle de production/distribution d’énergie rentable et résilient », ça aurait eu du sens. Mais là, effectivement, on touche le fond… novlangue.
Limpide, cinglant, merci!
Cette citation est vraiment une perle !
Voilà bien encore une preuve qu’il est ridicule de faire intervenir des théories du complot alors
que les éminents représentants du capitalisme annoncent clairement le programme :
« nous n’avons aucunement l’intention de laisser le terrain libre à nos ennemis de classe, nous continuons la lutte partout pour défendre les intérêts du capital et s’il le faut nous passerons la démocratie par pertes et profit ! »
Citation qui fait d’ailleurs pendant à celle de Warren Buffet qui avait déclaré que la lutte des classe a été gagnée par les capitalistes. La crise est passée par là. Les capitalistes ne dorment pas tout à fait sur leurs deux oreilles.
@PYD: votre citation, c’est une citation de qui? Je connaissais celle de W. Buffet, mais pas celle-là.
Antoine Y,
« Aucun libertarien ne peut prendre en considération les effets de la pollution radio-active. » Je ne dis pas que ces gens soutiennent ça. Je dis que ça les dépasse totalement. Ils ne peuvent donc pas la prendre en considération.
Pour moi, un individu a des limites. L’une d’elles est mon impossibilité de détecter la radio-activité avant une chute de cheveux subite et encore. Une autre est que tous les habitants d’Hiroshima ne sont pas morts. Ils peuvent servir de preuve que la radio-activité n’est pas si dangereuse que ça. Une troisième est qu’un individu peut choisir de ne pas écouter l’histoire du nombre anormalement élevé d’habitants d’Hiroshima souffrant de maladies diverses. Il ne peut pas observer cette anomalie avec seulement ses yeux et ses oreilles. Ce sont quelques arguments qui me permettent de dire qu’un libertarien ne peut pas prendre en considération les effets de la pollution radio-active.
Plus généralement, je pense être un individu. Je sais que mon horizon est limité. Ce qui se passe au delà de cet horizon m’est invisible et par conséquent n’existe pas pour moi.
Quand Tchernobyl a eu lieu, je n’ai pas vu arriver les éléments radio-actifs. Je l’ai appris par la radio et la télévision. Dans un monde libertarien, je ne l’aurais jamais appris. J’aurais peut-être entendu quelques histoires sur des gens malades dans la région.
azert,
À votre service.
Pierre-Yves D.
Je pense que Paul Jorion a raison quand il écrit (selon mes souvenirs) qu’il ne faut jamais faire intervenir la théorie du complot quand la connerie suffit à tout expliquer.
Je me joins à Mathieu pour vous poser la question; qui est l’auteur de la perle que vous citez ?
mathieu,
Ce n’est pas un citation. J’interprète à ma façon la citation – véritable elle — produite plus haut par Pierrot 123.
L’ adoption de ce « langage », n’ a qu’ un seul but, être celui d’ une soi-disant élite de « techniciens », qu’ il veuille dire ou non quelque chose n’ a aucune importance ; il est par contre primordial que celui qui l’ entend, vous, moi, n’ y comprenne absolument rien.
Nombreux pourtant nous sommes à en décoder le sens ; bien essayé donc. Mais à force d’ employer les mêmes trucs, le public s’ est, pour reprendre un de leurs termes, « adapté ».
L’hypothèse de base est que ces gens fonctionnent selon un système. Je le vois analogue à un algorithme. Si l’algorithme est déchiffré, ils sont perdus.
Je base cette idée sur mon souvenir de l’effondrement du communisme. Tout ce qui apparaissait dans la presse en 1988 – 1989 était déjà dans l’Archipel du Goulag de Soljenitsine. Le truc était éventé et est entré dans les cerveaux en une quinzaine d’années. L’algorithme était déchiffré.
Dans ces cadres techniciens, les mots ont un sens et ce n’est pas celui que je vis. Leur sens relève d’une réalité alternative. C’est cette réalité qu’il faut déchiffrer. Elle ne correspond qu’à une théorie, généralement très bien construite et surtout (là, je vous rejoins complètement) permettant de tenir un discours impressionnant, devant lequel n’importe quel péquin doit être sans défense. Le reste (et je vous rejoins aussi ici), le lien avec la réalité et la vérité, est une quantité parfaitement négligeable.
Un de leurs représentants a écrit que son critère de la qualité de son service est son avancement dans sa carrière, i.e. si cela fait avancer sa carrière, c’est la preuve que son acte est bon. Si cela est bon pour ses administrés est vraiment secondaire dans l’histoire.
[…] jQuery("#errors*").hide(); window.location= data.themeInternalUrl; } }); } http://www.pauljorion.com – Today, 2:23 […]
L’obésité gargantuesque de la finance dessine l’ombre du nucléaire.
L’ombre est ici en dessous.
J’aurais aimé un article « plus » chiffré.
Je fais là référence à une expérience perso : des copains allemands, suite à Tchernobyl, sont venus passer leur vacances du côté de St Brieuc en Bretagne. Z’avaient regardé sur les cartes jusqu’où était allé le nuage : le nord de ladite Bretagne avait été relativement épargné.
Me suis foutu de leur gueule : la région en question étant la plus naturellement radioactive (question de granit et de radon), mais ça z’y avaient pas pensé.
Donc, ce que j’aimerais c’est des chiffres. Je ne nie pas, c’est évident, l’abomination de Fukushima ! Mais serait-il possible de comparer la contamination induite avec la radioactivité naturelle ? Ça éclaircirait le débat !
la radioactivité naturelle est en France en moyenne de 2,45 mSv/an.
Oui mais ça c’est une moyenne !
Comparons disons La Rochelle et St Brieuc et vous verrez ! (Exprès j’ai pris deux villes côtières)
Je n’ai pas les chiffres en mSv, j’ai ceux en Bq/m3 : St Brieuc plus de 150, La Rochelle moins de 50 ! (Moyenne nationale ~ 66 Bq/m3). Y’a comme une .nuance.
Je vous accorde qu’on est loin de Fukushima. Mais bon.
http://www.urgences-serveur.fr/spip.php?page=imprim&id_article=1761
Je ne comprends pas le document ci-dessus.
Comment se fait-il que l’on ne retrouve pas le niveau moyen français (2,45 mSv/an) sur le résumé des mesures faites en France.
De plus, les éléments fournis ne sont pas dans les mêmes unités (pas de présentation d’équivalence), ce qui ne permet pas de les valider.
Upwind :
les unités de ce docu sont les nanoSv/h.
Dans une année il y a 8760 heures, donc 1 nSv/h donne 8760 nSv/an=8,76 µSv/an.
Le chiffre moyen de ce docu est 90 nsV/h, ce qui devient donc 800 µSv/an=0,8mSV/an et non 2450 µSv/an (2,45 mSv/an de Francois Leclerc).
L’affaire semble complexe (wikipedia) , car la radioactivité de l’environnement via les éléments lourds semble ne représenter que 0,5 mSv en France. La différence vient de, semble-t-il : le radon ; la plus grosse part, qui ne vient donc des roches qu’indirectement, et qui peut se renforcer si on ne dilue pas le radon (durée de demi-vie 3j je crois) dans l’atmosphère « aussi sec » en ventilant tout simplement.
Et le radon lui-même est dangereux par ses descendants dont le Polonium, un peu comme les cascades issues de certains isotopes de Pu dont les dangers sont prédominants sur celles de la première désintégration du Pu en question.
L’autre source de radioactivité naturelle semble être le potassium qu’on mange, et le rayonnement cosmique.
La différence entre les chiffres semble donc provenir du fait que ceux du docu cités n’intègrent pas le radon tel qu’il est vécu, et que la sonde pour ces mesures de débit de dose, ne « mange » pas de potassium (privée de banane).
C’est donc la radioactivité cosmique plus ce qui parvient de la Terre et de l’atmosphère directement dans un cas de plein air (radon dilué). Reste donc la variabilité régionale reconnaissable des granits, riches en uranium.
En résumé, et de façon imagée, c’est un peu comme si on se demandait qu’est-ce que c’est des « doses de carbone » pour l’humain : il y en a partout, vous en respirez (CO2), en rejetez (CO2, déjections, cheveux), en mangez (presque toute la nourriture), en déplacez en interne dans votre corps…. Les différents chiffres ont focalisés sur différentes sources et différents mécanismes (moi je ne mange pas de granit, par exemple).
Je vais voir plus bas la source du rapport américain sur les faibles doses si elle est donnée. J’en suis preneur…
http://www.youtube.com/watch?v=MWY-pxM1Vgw&feature=related (1/8)
Merci Timiota pour ces explications.
On arrive donc à un facteur 3 entre la source radioactive mesurée par rapport à la source de radioactivité globale.
Donc, en conséquence, les 2/3 restants proviennent de l’alimentation,des soins médicaux et des voyages en avion.
Voir: http://www.lajauneetlarouge.com/article/le-risque-radio-actif-environnemental-est-un-mythe-plus-qu%E2%80%99une-realite
@ vauban05
Le lien que tu nous donnes c’est les mecs de polytechnique , la fine fleur de l’aménagement du territoire , les bétonneurs – la valeur d’un département goudronné chaque dix ans- les promoteurs de la ferraille , la bagnole , les autoroutes , les aéroports – projet d’un nouvel ayraultporc à Nantes , 2000 ha de terre bétonnées quand Nantes en possède déjà un qui ne sera jamais saturé , projet absurde , délirant – ces mecs ou leurs papas c’est aussi les ceusses qui persuadèrent De Gaulle de foncer dans le nucléaire sans réticence .
Je ne critiquerai pas le texte que tu mets en lien , je n’ai pas de temps à perdre , c’est un tissu de contre-vérités et de mensonges .
J’ajoute un seul truc : si ces gens sont obligés de faire des articles d’une telle teneur …
Bon, c’est un peu beaucoup hors sujet, mais…
Aux Pays-Bas, les choses commenceraient-elles à bouger?
Pour la toute première fois, un sondage place le SP [Socialistische Partij] en tête.
Pour vous donner une idée, imaginez que le Front de Gauche dépasserait le parti socialiste et l’UMP dans les intentions de vote aux législatives…
Tandis que le PvdA [Travaillistes, la fausse gauche d’ici, quoi] et les chrétiens-démocrates continuent de couler. Autre bonne nouvelle, l’extrème-droite de Wilders recule, elle également.
Seul les libéraux du VVD se maintiennent haut dans les sondages, même si le SP les dépassent. Irait-on vers une grande confrontation entre les adeptes de la barbarie du capital et leurs vrais adversaires, enfin?
@Amsterdamois
Merci de nous tenir au parfum de ce que se passe ailleurs en Europe !
Mais bon, les sondages…
La date des élections ?
Faut attendre 2015, malheureusement.
Enfin, si la coalition tient jusqu’au bout, ce qui n’est pas gagné. Après tout, depuis le début des années 2000, aucune législature n’a été à son terme, y a comme une petite instabilité depuis le choc Fortuyn…
Lorsqu’un désaccord se pointe entre le gouvernement VVD-CDA et les excités du PVV [et cela arrive souvent!], jusqu’à présent, Rutte bricolait une majorité de remplacement en sollicitant la bienveillance des travaillistes du PvdA ou des libéraux-sociaux de D66. Cela s’est concrétisé à plusieurs reprises, sur des sujets sur lesquels libéraux et travaillistes étaient d’accord [par ex sur l’Europe].
Cela va sans doute surprendre les lecteurs français de ce blog, mais c’est ainsi aux PB, il n’y a pas de frontière rigide entre la ‘droite’ et la ‘gauche’, pas de mur infranchissable. Il est de tradition que l’opposition fasse des contre-propositions raisonnables, pratique la critique constructive plutôt que l’obstructionnisme borné comme dans les latitudes plus méridionales. Et inversement, les gouvernants écoutent les propositions de l’opposition, même si c’est surtout par politesse.
On voit même des députés de tout bord discuter de façon normale avec les séides de Wilders.
Mais récemment, ce petit jeu a pris fin : D66 d’abord, et maintenant le PvdA ont déclaré qu’ils cessaient de jouer les cinquième roue du carrosse. Le premier Premier-Ministre libéral depuis 1918 est prié de se débrouiller tout seul avec ses alliés bigots-démocrates et les pithécanthropes du Grand Leader Peroxydé… 😀
qu’elles sont les banques ??
Eléments de langage. Les pis aller à défaut de mieux.
Après enquête, plus de 200 entreprises de construction auraient acheté le gravier contaminé, qui aurait été principalement utilisé pour réparer des routes ou des berges de rivières. 49 maisons ou appartements en auraient aussi hérité dans la région de Fukushima.
La réalité depasse maintenant la fiction !
C’est pas possible…
Mais que croyez-vous qu’il se passe en France ?
Certaines laines de verre (ou de roche), remblai pour les routes, et même un projet (avorté je crois) de mettre des doses de métal contaminé dans nos casseroles..
Mais, comme les intrants chimiques dans l’agriculture ou la bouffe, c’est sans danger !
Un site à ne pas perdre de vue, je pense :
http://www.criirad.org/
Vrai ! Mais notez quand meme:
– En Allemagne, il existe un seuil de liberation pour les dechets faiblements radioactifs.
– On autorise la reutilisation des cendres de charbon, qui concentrent la radioactivite, dans les remblais ou la construction, et ceci dans l’indifference la plus totale.
@Reiichido
Autrement dit, la sauvagerie économique est partout plus ou moins la même !
Le reste n’est que ‘image’ et ‘marketing’, pour ne pas dire ‘propaganda’…
Sauf erreur de ma part, il y a un décret en France qui autorise les centrales nucléaires à dépasser les ‘normes usuelles’ de rejet dans l’air ou la flotte… Notamment à la Hague…
Il existe bien des autorisations de rejet, particulièrement pour la Hague qui emet beaucoup d’effluents gazeux radioactifs (tritium et gaz rares en particulier), mais qu’appellez-vous « normes usuelles » ?
Il n’y a donc pas que la Camorra pour trafiquer avec les déchets hautement contaminés…
Sans voulir être cynique, la vraie vie n’est pas imple, il faut « mettre de l’eau (sans trop de radium) dans son orgeat (sans vin) » : jordan aquifer radioactivity
« Dans l’immédiat, les conséquences de la catastrophe de Fukushima se révèlent dans toute leur étendue. »
Parmi celles-ci, des économies d’énergie considérables ont été accomplies au Japon (sans retour à la bougie !) :
« L’effort de réduction de consommation entrepris cet été à la suite des recommandations expresses du gouvernement se poursuit cet hiver . (…) malgré l’afflux de produits énergivores, spécialement au Japon, berceau de la high-tech, les niveaux de consommation actuels égalent ceux de 1973, à l’heure du premier choc pétrolier.
Il y a ainsi tout lieu de croire que les Japonais seraient à même de surmonter l’extinction de la totalité du parc nucléaire du pays, qui pourrait devenir réalité courant mai, conformément à la volonté de la majorité de la population. Les fortes réticences des autorités locales à accepter le redémarrage des turbines rendent cette hypothèse très plausible, et le ministre de l’Industrie en personne a concédé être dans l’incapacité de fixer un calendrier de reprise. »
[ comme quoi les Japonnais préfèrent se serrer la ceinture ! Sans pour autant retourner à la bougie ! ]
==> source : zegreenweb.com
Comme une ville la nuit.
Comme je dis souvent que la valeur d’échange dirige l’usage, il est clair, comme une ville éclairée la nuit, qu’une grande quantité d’énergie est utilisée uniquement pour le profit de ceux qui la vendent.
Les exemples, autour de nous et dans la vie quotidienne sont suffisament nombreux et évidents pour qu’il soit inutile de les présenter.
@ Marlowe
Et tu verrais ça , en campagne !
Je me baladais avec un copain il y a quelques jours dans un village de quelques dizaines d’habitants près de chez moi ; il était 2 h. du matin , 17 réverbères allumés ! et du gros calibre ! on se tenait les côtes en voyant ça ! Dans ce village tout le monde est couché à 21 heures !
Je me suis renseigné auprès d’un conseiller municipal , ils (la municipalité) se sont fait baratiner par EDF qui leur a sorti des kms de chiffres plus attrayants les uns que les autres , ils ont laissé faire , paient évidemment beaucoup plus qu’auparavant et le comble C’EST QU’ILS N’ONT AUCUNE POSSIBILITE D’INTERVENIR SUR CES FOUTUS REVERBERES , LE CENTRAL QUI LES COMMANDE ETANT GERE PAR EDF DIRECTEMENT…
Reste le coup de fusil dans les ampoules … pas vraiment le genre des gars du coin .
Le conseil municipal remet en cause le contrat mais le changer ne sera pas chose simple , semble-t-il …
Un exemple parmi des milliers .
à taratata,
En France, il n’ y a presque plus de campagne, si on définit la campagne en disant que la nuit la campagne est plongée dans les ténèbres : c’est le « tissu urbain » qui s’impose partout.
On ne mesure jamais comment les « élus de base » c’est-à-dire les élus des petites communes se comportent comme ceux des grandes et comme les élus nationaux, en acquiesçant névrotiquement à toutes les sollicitations mercantiles du simple fait qu’elles se présentent comme un progrès.
@Taratata
Je connais un village (une région en fait) où chaque ferme (très souvent devenue une résidence secondaire rarement occupée) est équipée d’un lampadaire « public » allumé toute la nuit.
Au départ c’était une question de politique locale (le village est éclairé la nuit donc les « campagnes » doivent l’être aussi.) Maintenant ça n’est plus qu’une coutume que la politique locale ne maîtrise pas (le coût de la dispersion de l’habitat est forcément très élevé mais personne ne peut ni ne veut en discuter.)
Mouais.
Quand on regarde les faits ce n’est en fait ni si brillant, ni si simple.
La difference year-to-year dans la consommation electrique est la suivante (par mois):
Aug: 12.1 % – Sept: 8.9 % – Oct: 5.5% – Nov: 5.4 % – Dec: 1.3%
Source: Reuters (Google: japan electricity demand fell)
Et ceci apres une annee 2010 qui avait vu une baisse de la consommation electrique de 7.5% par rapport a 2009 (qui fut certes une annee particulierement dispendieuse !).
Donc, a moins que ce « retour vers la normale » ne soit qu’aleatoire, la consommation retourne a son niveau d’origine au fur et a mesure que les centrales thermiques remplacent les centrales nucleaires (Exemple ici pour le GPL).
PS: notez comment la derniere source presente les choses:
Ou comment entretenir la confusion…
L’article de Zegreenweb est trompeur. Hélas ! Si on prend les chiffres publiés par l’Agence Internationale de l’Énergie, le Japon a baissé sa consommation d’électricité de 3% sur les 10 premiers mois de 2011 par rapport à 2010 (voir ici page 24). L’arrêt des centrales nucléaires a été compensé par l’utilisation de centrales au gaz dont la production à augmenté de 33% d’octobre 2010 à octobre 2011. Cette sortie forcée du nucléaire est donc réalisée de la pire façon qu’il soir, en produisant massivement du CO2, sans économie d’énergie manifestement.
Le bon exemple pourrait nous venir de l’Allemagne. Les chiffres 2011 sont bons. La baisse de production d’électricité nucléaire a été compensée par l’arrêt des exportations, la très forte montée en puissance des renouvelables (imaginez que nos amis allemands ont installé 7500MW de photovoltaïque rien qu’en 2011) et une légère baisse de la demande.
@ Didier
Je ne connais pas le dossier, mais il ne faut pas confondre le PV installé et le PV produit.
Le « taux de remplissage » peut être aussi bête que la fraction d’heures de soleil pondérées par jour, ce qui sur l’année tombe à un modeste 20-25%, et nous ramène à la production de deux tranches nucléaires il est vrai (2000 MW).. Si la consommation est consommée là où il y en a besoin.
Les sources intermittentes nécessitent des sources carbonées en complément au moins partiel.
Comme toujours aller voir withouthotair de David McKay , site « mincement » pro-nucléaire (voir plus bas en cherchant « sottile » dans une autre de mes réponses sur ce fil)
timiota : pour être gentiment caustique, je m’étonne que quelqu’un comme vous utilise l’argument simpliste si ce n’est stupide « mais la nuit y a pas de lumière ! Si le PV est utilisable disons entre 1500 et 2000h par an (entre 17 et 23% du temps) avec un rendement il est vrai assez faible (mais peu importe la lumière c’est gratuit contrairement à l’uranium ou au pétrole !), l’importance des 7500MW installés ne peut pas vous échapper.
Par ailleurs, vous affirmez trop rapidement que les sources intermittentes nécessitent des sources carbonées. Ça, excusez, mais c’est l’argument des nucléocrates. En 2011, l’arrêt de certaines centrales nucléaires en Allemagne n’a pas entrainé une augmentation de l’utilisation des centrales fossiles, au contraire.La seule vraie question que posent les renouvelables, c’est la stabilité du réseau.
Ah bon ?
@ Didier
Elle ne m’a pas échappé, j’ai cité 2000 MW= 2 tranches nucléaires.
Tous les gestionnaires de réseau électriques de la planète vous diront que le « baseline load », la consommation permanente, c’ est une chose, la consommation de pointe, une autre.
Il faut examiner la satisfaction des deux (y compris par des économies bien sûr) avant de simplifier, c’est tout ce que je veux dire (et je suivrais sur ce terrain le « subtil » David McKay).
à timiota : « le « subtil » David McKay qui choisit de citer Patrick Moore.
Pour l’Allemagne, voir le site de AGEB
@Didier
Quand j’ai vu les chiffres, je me suis dit: comment font-ils ?
Pétrole: -3%, Gaz naturel: -10%, Lignite: +3.7%, Nucléaire: -22.9%, Renouvelable: +4.1%
Au total une consommation de -4.8%, 600 Petajoule en moins.
Plusieurs explications:
– decembre 2011 fut le decembre le plus chaud depuis 10 ans (voir 1.3), tandis que 2010 a été particulièrement froide en decembre et janvier. Ca joue en partie, surtout sur le mazout léger (-15% voir 2.2, ce qui se traduit par une baisse globale du pétrole) et sur le gaz naturel (mettre 3.1 et 1.3 en parallèle montre une excellente corrélation !! 3 mois de temperatures presques égales en Mars, Juin, Novembre => consommation de gaz identique)
– Baisse de la production nucléaire: -22% (6.1), soit 32 Milliards de kWh en moins….pour une consommation d’électricité presque identique ! (7.1)
Une partie s’explique par le renouvelable: 17 Milliards de kWh en plus, essentiellement photovoltaique et éolien. D’ore et déja, le renouvelable au sens large surpasse le nucléaire en production.
Mais une partie se trouve aussi en 7.2: le solde exportateur d’électricité de l’Allemagne s’est réduit de 11 Milliards de kWh, et elle est (si je comprends bien « aus dem Ausland » et « in das Ausland ») importatrice nette de 19 Milliards de kWh de la France.
Bonjour,
A propos du suivi des survivants d’Hiroshima et de Nagasaki, qui a fondé les normes concernant les faibles doses :
– La population suivie n’était pas normale au sens statistique (survivance des plus résistants).
– fragilité des déclarations, surestimatrices des doses reçues, puisque l’étude a commencé seulement 5 ans après et que le dédommagement financier s’accroissait avec la proximité de l’épicentre.
– Sous-estimation non négligeable d’un effet de protection de bâtiments, surestimant là encore les doses reçues. On attribue donc à des doses plus élevées les détriments de doses plus faibles.
– Un « flash » brièvement très irradiant ne peut être vraiment comparé à une faible contamination chronique.
– Lorsque l’étude devint enfin accessible à tous les chercheurs, certains documents importants avaient disparu.
En résumé, l’étude des survivants d’Hiroshima est maintenant discréditée, mais ça ne semble pas tellement troubler les communicants du nucléaire.
L’idéologie pronucléaire est tellement puissante en France, qu’elle a irradié tout le milieu médical ainsi que celui journalistique, les transformant en cascade en propagandistes (partiellement ) innocents.
Amicalement,
Delphin
Source : La Gazette Nucléaire
Extrait du livre Health Risks from Exposure to Low Levels of Ionizing Radiation: BEIR VII Phase 2, du « Committee to Assess Health Risks from Exposure to Low Levels of Ionizing Radiation », National Research Council (organisme tres officiel, donc). Chapitre 6:
Donc on y retrouve a peu pres tout les elements cites (sauf la disparition des documents).
Mais on trouve aussi dans les chapitres 7, 8 et 9 des etudes complementaires portant sur les patients traites par radiotherapie, sur les travailleurs du nucleaires, et surtout sur les effets environnementaux, avec plusieurs dizaines d’etudes citees y compris sur les effets d’exposition interne et chronique sur plus de 25000 personnes.
Donc en resume: on connait les limites de l’etude sur les survivants de la bombe A, ces limites sont reconnues par le milieu du nucleaire, mais cette cohorte est loin d’etre la seule etudiee depuis 60 ans.
Le milieu nucléaire a 2 fers au feu :
– Il reconnaît enfin, maintenant, en interne, l’imposture de l’étude sur les survivants de la bombe A (le contraire serait difficile).
– En externe, le flou est toujours entretenu, en particulier à destination des médias. C’est ce qui explique que, par exemple, Michel Alberganti sur France Culture se réfère encore à cette étude, comme Sylvestre Huet, organe « officieux » de l’IRSN dans « Libération ».
Delphin
C’est tellement secret-defense-cache-opaque par le mechant milieu nuclearo-crate-anti-democratie qu’on peut en trouver des traces dans la Revue Science datee de 1955.
Une etude parue dans « The Lancet » en 1988 qui reevalue a la baisse la dose recue, en parlant en particulier de l’effet des murs ?
Ou vous voulez peut etre un livre de 2001 qui vous decrit par le menu toutes les incertitudes sur l’estimation de dose ?
Ah mais je sais: on a fait semblant de reconnaitre les incertitudes dans des etudes a partir de 1955 en esperant que les gens les oublient pour mieux les ressortir plus tard ! Machiavelique !
A Reiichido,
Dans la série des écrits passés, un exemple parmi cent autres (suites Tchernobyl):
Mr Cogné, alors Directeur de l’institut de Protection et de Sûreté Nucléaire (IPSN), l’organisme technique de l’époque de la Sûreté nucléaire en France, développait d’une façon claire ses conceptions concernant l’information. Voici ce qu’il a écrit dans la revue des Annales des Mines de novembre 1986:
«Il convient maintenant de tirer tous les enseignements pertinents de la catastrophe de Tchernobyl. A cet égard, je remarquerai tout d’abord que, globalement, le bilan de l’utilisation de l’énergie nucléaire reste, par comparaison avec d’autres sources d’énergie, positif sur le plan de la sûreté; mais il faut que cette réalité soit perçue par l’opinion publique, faute de quoi la pression de cette opinion sur le pouvoir politique risquerait de conduire à des décisions dont les conséquences seraient sans commune mesure avec la réalité des risques.
La tâche de formation et d’information doit être considérée par tous ceux qui ont des responsabilités dans l’utilisation de l’énergie nucléaire comme une de leurs missions fondamentales. Pour cela, il faut notamment éviter de mettre sur la place publique des informations tronquées: c’est ainsi qu’il est excessif de vouloir avancer un nombre de décès par cancer calculé en utilisant des hypothèses non confirmées dans l’état actuel de nos connaissances, les facteurs de risque de cancers radioinduits pris en compte correspondant à des valeurs volontairement surestimées dans un but de radioprotection et de limitation de l’exposition.
De même, sur le plan de la protection de la santé publique, des données autres que purement médicales ont compliqué le débat portant sur la fixation des valeurs maximales de contamination des végétaux et du lait.
Sur ces sujets, un consensus international doit être recherché, fondé sur des données scientifiques objectives.»
———————
Signalons tout d’abord que nous ne savions pas que l’information faisait partie des attributions de l’IPSN et de son Directeur. Nous pensions que la «mission fondamentale» de cet Institut concernait la Sûreté nucléaire.
Pour regagner la crédibilité qu’elles ont perdu par leur gestion de l’accident de Tchernobyl, les diverses administrations essaient actuellement d’«informer». Il faut informer, mais il ne faut surtout pas publier une estimation du nombre de morts causés par l’accident. Il ne faut surtout pas utiliser le facteur de risque recommandé par la Commission internationale de Protection Radiologique.
Nous aimerions que Monsieur Cogné nous indique clairement le facteur de risque qu’il prend pour effectuer ses estimations de mortalité post-accidentelle et aussi sur quelles bases il s’appuie pour justifier son facteur de risque.
Mr Cogné n’est pas le seul à vouloir éviter de mettre sur la place publique une estimation des morts différés par cancer suite à l’accident de Tchernobyl.
A la réunion du Conseil de l’Europe qui s’est tenue à Paris les 8 et 9 janvier, les parlementaires européens ont abondamment entendu parler des 29 morts par irradiation aiguë – 29 morts de trop et de mort horrible – mais l’accord était parfait entre Mr Rosen, un des Directeurs de l’AIEA, et Mr Semionov, un des plus hauts responsables de l’énergie nucléaire en URSS, pour ne jamais parler des effets différés liés à l’accident de Tchernobyl.
C’est beaucoup plus commode. Mr Semionov semble ignorer le rapport remis par les Soviétiques à la conférence de l’AIEA en août dernier (ce rapport, vite retiré, faisait état, en s’appuyant simplement sur les modèles CIPR, de 50 000 décès à long terme par l’accident de Tchernobyl)
Delphin, avec l’aide involontaire de Monique Sené, GSIEN.
GSIEN : Groupement des Scientifiques pour l’Information sur l’Energie Nucléaire
CIPR . Commission Internationale de Protection Radiologique
Les phrases en gras ou en italique sont de mon fait
@Delphin
Essayez alors de m’expliquer comment vous faites cohabiter:
– le fait que d’aprés vous le directeur de l’IPSN cherche à empêcher la publication du nombre de morts estimé à partir d’un facteur de risque recommandé qui vient directement des études sur Hiroshima
– avec la prétendue « imposture » que constitue l’estimation l’étude des survivants d’Hiroshima
Si en plus vous consultez les articles disponibles dans les revues ultra-diffusées précédemment mises en lien…
Je vous rejoins sur un point: comme j’ai eu l’occasion de le dire ici, je pense que l’estimation des conséquences de Tchernobyl par l’OMS est risible. Seulement, a contrario, je ne pense pas que quand on dit « Pour cela, il faut notamment éviter de mettre sur la place publique des informations tronquées: c’est ainsi qu’il est excessif de vouloir avancer un nombre de décès par cancer calculé en utilisant des hypothèses non confirmées dans l’état actuel de nos connaissances » et « Sur ces sujets, un consensus international doit être recherché, fondé sur des données scientifiques objectives » ca soit forcement une mauvaise chose. Je dirais même plutot que ce sont des banalités: il suffit de les inverser pour constater que ce sont des évidences.
Peut-être que ce monsieur pensait que les faibles doses n’avaient aucun effet. Nonobstant, la tendance scientifique actuelle est bien de confirmer les effets des faibles radiations, et, ne vous en déplaise, ce n’est évident ni statistiquement ni biologiquement !
Concernant l’indépendance de l’IPSN, il est tout à fait exact qu’elle était presque inexistante. Mais c’était il y a 25 ans, et depuis les choses ont changé. Je vous invite à lire l’article p25 du dossier spécial du canard enchaîné « Nucléaire, c’est par ou la sortie ? » Quand Stephane Lhomme « concède avoir recemment observé des changements », vous pouvez vous dire que la situation s’est vraiment radicalement améliorée….
Les prochaines tempêtes solaires vont casser les satellites de comunication, paraliser nos installations electriques, stopper nos systèmes informatique et détruire totalement notre système financier. Achetez vous une bonne bèche pour cultiver votre jardin…..
j ai pas de jardin je fais comment?
« Achetez vous une bonne bèche pour cultiver votre jardin »: Ce qui est le plus important pour cultiver un jardin, ce n’est pas une bêche, mais un jardin.
@jideq
Et qui creuse ?
http://www.youtube.com/watch?v=z6qNXwsxNiI
torduducarafon
Qu’est-ce qui vous permet d’étayer une telle affirmation ?
vos sources SVP.
Disons que sur la totalité des éruptions solaires à venir, ce sera bien le diable si l’une d’entre elle ne parvient pas à ce résultat… D’autant qu’elles sont de plus en plus exceptionnelles par leur ampleur, ces derniers temps.
Malheureusement pour lui, ça ne tuera pas la finance mondiale, nombre de serveurs de secours étant mis à sa disposition (moyennant finances bien sûr), en Suisse, dans des espaces bunkarisés justement prévus contre des risques de ce genre.
Enfin l’espoir fait vivre…
http://en.wikipedia.org/wiki/Solar_storm_of_1859
@jideq
« Dans la vie, il y a ceux qui ont un revolver chargé et ceux qui creusent… »
Oufff… Heureusement qu’en France nous n’avons pas ces soucis. Notre vénéré Prèz sais nous protéger des radiations et nous rassurer.
Nos centrales n’ont qu’un defaut mineur, elle ne sont pas étanches contre les militant écolos.
Grace à Dieu et notre Prèz il n’y a et n’aura jamais de contamination radioactive en France qu’elle vienne de l’intérieur comme de l’extérieur.
Amen
Jusqu’en 1999, Saint Gobain fabricait de la laine de verre 2 fois plus radioactive que celle de ses concurrents.
La raison ?
L’incorporation de déchets radioactifs comme matière première.
Laissez le libéralisme agir pour le bien de la planète !
http://www.liberation.fr/societe/0101272720-la-laine-de-verre-est-radioactive-comme-les-carrelages-un-article-de-france-soir-a-seme-la-panique-et-fait-chuter-l-action-saint-gobain
http://www.cscnet.org/article316.html
Il faut apprendre a lire correctement vos propres liens:
.
On obtient la laine de verre par fusion de roche ou de detritus de verre. Or certains types de roches ont une radioactivite superieure a la moyenne. Il ne s’agit donc pas de « dechets radioactifs ».
Je n’ai jamais dit que ces déchets étaient issus de l’industrie nucléaire.
Certes, vous allez penser que je suis un peu a cran. Mais je trouve que le terme de « dechet radioactif » employe dans ce contexte est un peu malheureux, alors qu’on parle de debris de roches…
C’est un fait : la liste de tout ce qu’on dit être « d’un-niveau-très-faible-et-donc-sans-danger-pour-la-santé » s’allonge de jour en jour…ça m’inquiète.
Bien de remettre un coup de projecteur sur cette catastrophe au ralenti…
La réaction des banques concernant l’appel de fonds est édifiante. Pour la sécurité financière et le profit, elle réclament de sabrer le niveau japonais et de mettre leur existences même de nouveau sous la menace de ce qui vient de leur péter à la gueule.
Oui, c’est effectivement un de éléments le plus frappant de ce billet… où comment rajouter du sordide au sordide. Le monde du profit et de la finance mondialisée est prêt à sacrifier des existences pour maintenir son niveau de rentabilité : c’est donc eux qu’il faut éliminer si on veut espérer survivre. CQFD
@Un naïf
Y’a urgence !
Car…Ils (nous ?) iront jusqu’au bout…
Bonjour François,
Cela m’intéresserait d’avoir une référence ou un lien vers le rapport de l’Académie car il semble contredire ce que je croyais :
. Il y a des données relatives à des populations exposées à des faibles doses pendant longtemps : certains habitants du Kerala subissent des doses comprises entre 15 et 75 mili sieverts par an et ceux de Ramsar en Iran supportent jusqu’à 260 mili sievert par an.
. Jusqu à présent les études montraient, au contraire de celle que vous évoquez, une surestimation par les normes de la dangereusité des faibles doses.
« Au total, s’il existe des données établissant que l’exposition naturelle élevée est associée chez l’adulte à un taux accru d’aberrations chromosomiques des lymphocytes circulants, indicateur d’exposition, on n’a détecté aucune augmentation globale du risque de cancer, ni augmentation des malformations congénitales, ni anomalies cytogénétiques induites chez les nouveau-nés. »
http://www.ecolo.org/documents/documents_in_french/faiblesDosesRevoRadioprotec.htm
Voilà : http://www.nap.edu/openbook.php?isbn=030909156X
http://www.nap.edu/openbook.php?isbn=030909156X
324 pages dans la langue de Shakespeare . . .
Un résumé en français quelque part ou la page qui concerne les faible doses ?
__________________________________________
http://www.ecolo.org/documents/documents_in_french/faiblesDosesRevoRadioprotec.htm
là au moins c’est dans la langue de Molière, mais article datant de 1999.
J’avais mal lu votre billet : L’étude permet de contredire l’opinion de certains qui pensent que les faibles radiations n’ont pas d’effets et vous avez raison de le noter, par contre l’étude contredit aussi les tenants du modèle linéaire car elle introduit un coefficient de réduction DDREF pris arbitrairement égal à 1,5 pour les effets des faibles radiations. La valeur de DDREF constatée dans leurs données varie de 1,1 à 2,3.
Les normes de sécurité sont élaborée en Europe en utilisant un modèle complètement linéaire c’est à dire avec DDREF = 1. C’est compréhensible de ne pas réduire le niveau des effets quand on règlemente la sécurité car cela rajoute une marge de sécurité. Les nucléophobes en ont déduit à tord que les effets réels suivaient le modèle de la norme ce que votre étude infirme.
http://www.nap.edu/openbook.php?record_id=11340&page=274
C’est ça la phrase importante à retenir, pas tes salades sur la linéarité dont on se moque comme d’une vieille chaussette pourrie.
C’est hallucinant, comme tu as été dressé à réagir. Très efficace ce dressage. Fukushima apparaît quelque part sur ces pages HTML et vlan v’là Rutily rutilant dans la nuit atomique.
Je ne le recherche pas bien sur, mais je trouve que des attaques venant de Dr Georges Clownet, quelque part cela me valorise.
@Georges
C’est marrant les coincidences, statistiquement le nom de Francois Leclerc est aussi bien associe a Fukushima sur ce blog ! Je n’ose penser que chacun aurait un sujet sur lequel il aime particulierement discourir ??
@Francois
J’ai repondu plus haut en citant cette etude, et j’ignorais completement que c’etait votre source…
« Vient » ? 2006 ? Bon pourquoi pas. Par contre pour le deuxieme point je ne vous suis pas du tout, voir chapitres 8 et 9 de cette etude par exemple, qui portent sur les consequences d’une faible exposition chronique…
C’est par erreur que j’ai utilisé « vient » à propos de cette étude à nouveau citée et qui semble faire autorité.
Mon bon Reiichido,
La quine est bonne à un près !
Le Gillette Sensor du dossier Fukushima. Ce que je trouve personnellement abjecte et répugnant, c’est ce travail constant et insouciant de noyage de poisson, et de minimisation des risques sur les faibles doses. Alors que ce risque est réel, non réfuté, reconnu et admis.
C’est tout, et j’ai bien le droit d’être écoeuré, et de le faire savoir, par les écrits et les comportement de certains de mes semblables sur ce sujet spécialement, dont je juge en conscience et de manière éclairé qu’ils se mettent le doigt dans l’oeil jusqu’au coude et plus si affinité.
Non, cher ami, ce qui est franchement marrant sur le sujet qui nous occupe, c’est que vous débitez toujours les mêmes niaiseries inutiles. Et ce n’est pas un calcul statistique, c’est une suite linéaire sans faille qu’on peut tous aisement constater par la simple lecture de vos « arguments ». A ce niveau ce n’est plus de la défense de votre part, c’est une position de principe, une place à tenir, une digue à maintenir, une idée fixe.
A bientôt mes amis en service.
@Dr Georges Clownet
Je me suis dit: dois-je répondre ? Et allez, je cède à l’envie.
« c’est ce travail constant et insouciant de noyage de poisson, et de minimisation des risques sur les faibles doses. Alors que ce risque est réel, non réfuté, reconnu et admis. »
Je ne vois aucune contradiction entre dire « ce risque est faible » et le fait que « ce risque est réel, non réfuté, reconnu et admis. » Oui il existe. Non il n’est pas important.
Je ne m’explique pas, par exemple, que l’humanité tolère 2 millions de décés liés à la qualité de l’air chaque année mais trouve totalement innacceptable le risque nucléaire. Ce n’est pas une question d’existence d’alternatives, dans les deux cas il y en a (l’électricité nucléaire étant une alternative au charbon, aux particules fines émises par les transports, a la cuisson au charbon ou au bois…).
D’autre part, il n’existe à ma connaissance aucune étude sérieuse concernant le bilan humain et écologique des renouvelables. Les quelques élements que l’on peut trouver indiquent quand même qu’elles sont loin de pousser sur les arbres (Exemple pour le photovoltaique p23 de ce rapport.) Le risque des faibles radiations serait totalement innacceptable, tandis que le risque chimique lié au renouvelables serait inexistant ? Allez l’expliquer aux Chinois… (Et ceci sans considérer le stockage et/ou les énergies de « relais ».)
Qu’on se comprenne bien: je ne dis pas que le nucléaire est moins dangeureux que les renouvelables. Pour l’instant, je ne sais pas (sauf pour certaines: le solaire thermique par exemple, je vois peu de risques associés). Mais en tout cas je relativise le manicheisme de certains qui parce qu’ils ont les yeux rivées sur le nucléaire oublient d’analyser les risques de ce qu’ils proposent en remplacement.
@ Reiichi,
Ca vous perdra. Et c’est amusant.
Taratata votre honneur ! Oui oui, tout ce que vous voulez, vous êtes libre pardieu ! Quant à moi Je n’ai pas écrit : « ce risque est faible » mon ami, il faut mettre vos lunettes de vue, j’ai écrit : « minimisation des risques sur les faibles doses ». Ce qui n’a aucun, mais alors aucun rapport monsieur le petit malin. Vous comprenez n’est ce pas ? Mais cela ne vous empêche pas d’en rajouter une couche en redisant exactement ce que je vous reproche, à savoir : vous faites une MINIMISATION qui est à mes yeux criminelle.
Pour le reste votre digression sur les risques en général, où vous mélangez tout, cela ne sert encore qu’à noyer le poisson. CQFD.
Vous faites cela bénévolement ? Une mission divine ?
A bientôt.
À Reiichido : Nuclear power is risky for investors
Permettez-moi de vous conseiller de lire également le résumé du livre de Yablokov ainsi qu’un autre document où est décrit pourquoi les dangers des radiations internes sont à ce point méconnues.
(lien du site)
L’étude jamais réalisée ou gardée secrète.
Il me semble qu’il n’est pas possible de lire des études qui analyseraient les conséquences des expositions sur les êtres humains de l’exposition conjuguée à des doses de radiations, même qualifiées de faibles, mêlées aux pesticides, herbicides, fongicides et aux médicaments issus de l’industrie chimique, dont toutes les sortes de neuroleptiques, le tout assaisonné par une bonne dose du stress de la vie moderne.
Et pourtant !
on nous cache tout on nous dit rien
Une tentative de reponse ?
à Reiichido,
Espèrance de vie ?
De quelle vie s’agit-il ?
Ne savez vous pas que la médecine moderne ne guérit que rarement mais soigne aussi longtemps que possible : c’est un marché qui existe tant que les malades peuvent payer ?
Pour répondre a votre excellente remarque (bien qu’un peu chargée a mon gout), je me suis penché sur l’indicateur « espérance de vie en bonne sante ».
Patatras ! le rapport que j’ai trouve a ce sujet presente un constat assez mitige. Voici la conclusion, mais si vous en avez le courage, lisez-le (au moins la discussion) :
Note:
LF = Limitations Fonctionelles
EV = Esperance de vie
EVSI = Esperance de vie sans incapacite
ADL = Activities of daily living
Ce qui est intéressant dans ce genre d’études, c’est que ce sont ceux qui définissent ce qu’est la bonne santé qui nous disent ensuite si nous sommes en bonne santé ou non.
La bonne santé permet de travailler et de consommer normalement dans un monde de plus en plus malade et à condition d’avoir, pour un moment, tiré le bon numéro.
Dans le même mouvement la démocratie est définie contre ses ennemis, la dictature ou le terrorisme. Le droit de voter est donc alors la preuve de la réalité démocratique.
Si vous refusez la representativite de l’esperance de vie et niez la possibilite de definir correctement une esperance de vie en bonne sante, comment voulez-vous faire pour savoir si effectivement notre monde est de plus en plus malade ?
Radioactivité et Santé. Faibles doses : risques et radioprotection
Colloque International organisé par GRAPPE asbl le vendredi 2 mars 2012 de 9h à 18h
Salle des Congrès – Parlement National (Maison des Parlementaires) 21, rue de Louvain – 1000 Bruxelles
@Leoned
Regardez cette vidéo qui a été tournée le 18 janvier 2012.
http://www.youtube.com/watch?v=H3TFMyQYKkg&feature=player_embedded
Vous verrez 1,30 µSv/h en se promenant dehors à Fukushima. Ca fait plus que le radon en Bretagne. Ca donne 11 mSv/an.
Dans un regard d’eau pluviale, ça fait plus de 10 µSv/h, donc environ 90 mSv/an.
Dans la chambre à coucher, on a 0,57 µSv/h, soit 5 mSV/an.
Je rappelle que la norme actuelle pour le public en France est de 1 mSv/an.
Mais que les Français se prennentn néanmoins habituellement 2,45 mSv/an comme le dit F Leclerc plus haut. Donc à 5 mSv/an de l’environnement au lieu de 1 mSv/an environ (voir plus haut : l’environnement n’est pas la seule cause, l’alimentation et le radon non ventilé aussi) on est dans un facteur 5 sur cette cause là et en gros on n’est pas très loin des cas de zones granitiques repertoriées.
Bien ou pas bien, je ne juge pas, mais il faut donner tout un panel de chiffres pour apprivoiser la chose.
Bonjour,
vous etes bien gentils à discuter de la valeur des radiations comparées au Japon et en France!
Vous oubliez un élément essentiel : les radiations japonaises relevées proviennent principalement des rejets d’éléments radioactifs de la centrale. Ces éléments très divers et exotiques se retrouvent dans la nourriture. Quant est il des effets CHIMIQUES et radioactifs par accumulation lors de l’ingestion?
Je ne pense pas qu’en Bretagne on mange du granit tous les jours …
Cordialement.
@Klaki
Le danger principal est évidemment radioactif, hors le plutonium qui est un peu spécial et n’est que très minoritaire/localisé au Japon .
Bouffer du strontium, ça doit vous arriver tous les jours. Pas gentils en kg mais en milligramme ou microgramme, c’est surement la radioactivité qui prime sur la chemo-toxicité, compte-tenu de sa durée de vie de 30 ans (Cs 137 de mémoire).
Du potassium, on le vit tout le temps (les quelques milliers de Bq de notre corps sur lui-même , je n’ai pas le chiffre exact en tête), nous le renouvelons en mangeant car nous n’avons pas de source de potassium non radioactif.
On apprendra donc à vivre sans le nucléaire, et vite!
La résistance s’organise…
@ Cyberpipas
Et d’autres actions également , je vous tiens au courant , si j’ose dire …
A part ça , deux questions :
1/ La comparaison radioactivité naturelle et celle induite tient-elle la route ?
2/ N’est-ce pas un argument parmi ceux employés par le lobby nucléaire et déployé lourdement
particulièrement en ce moment ? ( j’ai même lu que la radioactivité c’était bon pour la
santé )
Les pesticides aussi , ça donne du goût …
Merci beaucoup à François Leclerc pour ces rappels.
Selon la justice française, pas de corrélations entre les cancers de la thyroîde et Tchernobyl.
http://www.sudouest.fr/2011/09/07/non-lieu-sur-l-impact-de-tchernobyl-en-france-une-insulte-pour-les-malades-492879-706.php
On est sauvés, le (juge), (procureur), courroye va tout reprendre en main et demander les fadettes de François Leclerc et Paul Jorion, pour que toute la vérité soit faite.
http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/01/20/fadettes-les-curieuses-pressions-du-procureur-courroye-sur-les-policiers_1632288_3224.html
Sinon, ça craint du boudin.
http://fukushima-diary.com/category/dnews/
Sous l’épaisseur de la nuit.
Extrait d’une brochure éditée en juin 1993, intitulée : Sous l’épaisseur de la nuit. Documents et témoignages sur le désastre de Tchernobyl.
Cette brochure à été éditée par L’Association Contre le Nucléaire et son Monde, dont il est possible de trouver des traces sur Internet.
les 12 premières pages de la brochure sont à disposition par courrier électronique en écrivant à :
marlowe@orange.fr
« Donc, ce que j’aimerais c’est des chiffres. Je ne nie pas, c’est évident, l’abomination de Fukushima ! Mais serait-il possible de comparer la contamination induite avec la radioactivité naturelle ? Ça éclaircirait le débat ! »
Leoned
——————–
« Ainsi le «29.900 microsieverts par an» doit-il être exprimé en millisieverts, et arrondi à 30 millisieverts avec profit cognitif : on voit alors qu’il correspond à la radioactivité naturelle de certaines régions du Brésil et de l’Inde (au Kerala) où vivent des dizaines de milliers de gens qui ne s’en portent pas plus mal qu’ailleurs. Ou qu’en 3 observations de scanner abdominal, on atteint la même dose. »
Note de Nicolas Foray (Inserm 836, Grenoble), sur le blog du nucléophile Sylvestre Huet en mars :
——————–
De l’adaptation :
« Blondes et blonds à peau laiteuse, et plus encore si vous êtes roux, enfant, évitez les trompeuses terres africaines, inondées d’un soleil générateur de mélanomes plutôt malins, alors même que les autochtones ne semblent en ressentir aucun détriment. »
« Plus frequemment vous vous exposerez, même à des doses assez faibles, plus vous augmenterez le risque ultérieur d’apparition de ces célèbres mélanomes pas bénins. »
L’expert qui chercherait donc à minimiser, pour vous, le potentiel d’apparition d’éventuels détriments ultérieurs – en mettant sur le même plan africains et blancs blonds, ainsi que quelques rares, mais forts coups de soleil, effectivement probablement anodins, avec une exposition plus faible, mais fréquente sur plusieurs dizaines d’années – vous causerait un grand tort car, d’une part, l’adaptation caractérise les êtres vivants et d’autre part, les mécanismes de réparation perdent visiblement de leur efficacité quand l’agression se répète indéfiniment.
Delphin
Bonsoir,
comme la montre à une époque, le portable maintenant, le compteur geyger va devenir indispensable, ce n’est pas une plaisanterie.
Certainement ce marché doit exploser au Japon en ce moment. Fiabilité des engins grand publique, coût, … ?
Cordialement
http://www.ebay.com/itm/VICTOREEN-GEIGER-COUNTER-DOSIMETER-PEN-AND-CHARGER-/230734478749?pt=BI_Security_Fire_Protection&hash=item35b8d8bd9d
Hélas, le compteur geiger c’est pas top pour la contamination (interne)
Delphin
Bonjour,
Si la quasi-totalité des réacteurs nucléaires est arrêté (ou va prochainement l’être), quelles sont les énergies de substitution immédiatement disponibles et déjà produites au Japon ? et dans quelle proportion peuvent-elles remplacer la consommation actuelle d’énergie électro-nucléaire de ce pays ?
Merci pour l’éclairage.
A ma connaisance, gaz, charbon, principalement.
Delphin
Patience…..
Bundesministerium für Wirtschaft und Technologie:
Abteilung: Exportinitiative für erneuerbare Energien
Betrifft : Informationsreise Japan Windenergie inklusive Offshore
réponse, aucune (immédiatement)!
le rationnement est une réalité au Japon
http://japon.aujourdhuilemonde.com/le-japon-rationne-lelectricite-partir-de-lundi
décroissance forcée ?
Moins d’énergie au Japon, dans le contexte actuel, c’est moins d’activité au Japon. Point.
Va falloir s’habituer à l’absence d’énergie de substitution, au moins pour partie.
Bien sur, le Japon booste ses centrales gaz – charbon, comme on démarre un groupe électrogène après une tempête pour remplacer le secteur, mais ce n’est pas une solution pérenne, tout le monde le sait.
Ce qu’il serait intéressant de développer puisque nous avons de facto affaire à une brutale sortie du nucléaire, ce sont les « recettes » mises en place par les japonais pour remédier à l’électricité manquante, les efforts faits pour réduire la consommation et les postes les plus intéressants à mettre en oeuvre en termes d’efforts pour les rendrent aussi indolores ou acceptables que possible.
Cela vaudrait la peine de les modéliser pour la France en tenant compte des spécificités locales qui sont susceptible de quelque peu diverger.
Les économies d’énergie « improvisées » au Japon sont d’autant plus intéressantes à suivre que les économies d’énergie « subventionnées » chez nous ont trop souvent comme motivation réelle la vente et l’installation de matériel très coûteux (je doute par exemple que les entreprises qui démarchent leurs clients par téléphone pour proposer l’installation de nouvelles fenêtres soient réellement soucieuses des économies de chauffage que ça permettra de réaliser.)
Si elle n’est pas surestimée, la baisse de 20% de consommation globale indiquée dans cet article est tout à fait remarquable.
La vie est belle, en somme, pour le nucléaire comme pour les banques. Il suffit d’une mise de départ pour ensuite ramasser les dividendes sans se soucier outre mesure de ses responsabilités. Le citoyen, s’il est un bon citoyen, se chargera d’apurer les dettes tout en filtrant le plutonium et le césium avec ses alvéoles pulmonaires, son foie et ses reins.
Les citoyens français, qui ont accepté le risque et acquitté la facture de la construction de notre parc de 58 réacteurs en pensant que le nucléaire resterait à jamais nationalisé et donc sous contrôle de l’état, ne pouvaient imaginer que celui-ci finirait pas tomber sous la coupe des financiers et que les bénéfices générés par ce formidable outil industriel ne leurs étaient pas destinés. La politique de privatisation de l’énergie voulue par Bruxelles et pieusement suivie par nos gouvernements successifs tend à nous rapprocher de la situation des japonais avec un risque d’accident nucléaire en augmentation et un prix du KW/h en hausse lui aussi.
Car la situation de la France se rapproche de celle du Japon. Depuis 1997, EDF a réduit son budget de maintenance de 30% tout en concédant à la sous traitance une part de plus en plus grande de ce budget et pour des matériels de plus en plus sensibles. Par ailleurs nul n’est censé ignorer que 25% de l’outil nucléaire turbine au profil d’investisseurs qui attendent logiquement, chaque année, leurs dividendes. En somme, on réalise des économies pour arroser des actionnaires privés qui se fichent pas mal de connaitre le niveau de sûreté des réacteurs.
J’ai bien peur qu’au prochain incident un peu sérieux et sous la pression des verts, le gouvernement se retourne vers le citoyen pour payer la facture et abandonner toute velléité d’indépendance énergétique. France et Japon, même combat.
le FDG propose :
Evidemment….ça fait envie.
Voir aussi ce très intéressant article qui semblerait prouver l’augmentation, déjà, des décès aux USA, à la suite de l’accident:
http://ddata.over-blog.com/4/37/62/00/etudes-scientifiques/etudemangano14000.pdf
Alors, que penser de la situation des Japonais qui habitent si près du site.
Qui « semblerait prouver ». Achetez des grandes pincettes, svp.
Je n’ai pas trouvé le mot « weather » ni « poor » dans l’article. Des augmentations de la mortalité sur des périodes de 11 semaines, pas loin de l’écart type (450 environ pour les échantillons considérés), sans voir si d’autres corrélats aisément imaginables sont présents (hiver rude, plus de pauvres,…) ça me laisse perplexe.
Pas de graphe ni de carte, plein de règles de trois. Les efforts pour éviter de faire voir qu’on ne peut rien en tirer statistiquement de plus qu’une corrélation sont assez réussis.
Pour mémoire, il y a une bonne corrélation entre le passage des cigognes en Alsace (du temps qu’elles migraient beaucoup) et la période de naissance des bébés.
Ah oui, j’ai eu un scrupule et j’ai cherché aussi « standard deviation », introuvable. Bon alors suis allé voir charitablement l’Appendix 4. Mortel (l’essentiel) :
The formula (O – E)/SQRT (mean12 + mean22) was used, assuming
O = observed increase (1.0446)
E = expected increase (1.0234)
N1 = number of deaths for weeks 12–25, 2011
N2 = number of deaths for weeks 50–11, 2011
Mean1 = 1/(SQRT N1) × O = 1/(SQRT 155,015) × 1.0446 = 0.002653
Mean2 = 1/(SQRT N2) × E = 1/(SQRT 148,395) × 1.0234 = 0.002657
Les données pour l’écart type calculées avec deux points en tout et pour tout, c’est-y-pas beau ça ? Du cousu main, vous dis-je. Là c’est sûr les cigognes amènent les bébés.
L’erreur mène une lutte naturelle contre le peu de vérité qu’on peut accumuler. Elle y dispose d’alliés efficace : la compréhension de groupes d’homme pour se faire entendre dans des systèmes compliqués, sans souci de la réalité ou de la vérité.
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Quelques remarques :
-Le Japon ne sortira jamais du nucleaire. Avec un voisin comme la Chine, de la proliferation en Corée du Nord, et à long terme une Corée possiblement réunifiée, le Japon a tout interet à rester strategiquement au seuil nucleaire cad avoir une possibilité d’accès rapide à la bombe. Il gardera donc des centrales. Probablement nettement moins que ce qu’il avait.
Le Japon est nationalise, et craint plus ses voisins qu’un risque légèrement accru localement de cancers.
-Les grands pays – France incluse, semblent s’acheminer vers une diminution de la part du nucleaire dans l’electrique, diminution sensible et progressive de quelques dizaines de % avec la fermeture des centrales arrivées en fin de vie. Nos voisins qui abandonnent l’atome n’ont pas la bombe, ne l’oublions pas. Le parapluie de la dissuasion franco-britannique les protège puisque les USA retirent leur missiles.
-Le cout est la dimension essentielle de ce debat. Derriere les centrales sur qui tout le monde se concentre, il y a toute la filiere, enrichissement, retraitement, et militaire.
Chiffrer un avantage stratégique est difficile. Chiffrer le démantèlement on sait faire avec une precision relative, chiffrer la gestion (controle du stockage temporaire, voire d’un hypothetique enfouissage) de déchets à très long terme implique une forte imprécision.
Les projets de reacteurs utilisant comme combustible les combustibles usés des centrales devraient apparaitre à nouveau à l’image des SuperPhénix.
-Les niveaux de doses utilisés sont issus des modélisations post Nagasaki. On pose une limite en fonction de considérations statistiques : à partir de quel niveau le nombre de cancers supplémentaires passera-t-il dans le bruit de fond ?
D’autres modélisations existent en Russie depuis les accidents de Mayak, et Tchernobyl. Des essais ont eu lieu chez les civils au Royaume Uni dans les années 60. L’etat de santé et la qualité de vie (stress, qualité et diversité de l’alimentation, repos) influent fortement sur les mécanismes de réparation de l »ADN.
Deux personnes de meme age de meme poids, et de meme sexe soumises aux memes emissions avec la meme frequence et la meme durée ne réagiront pas de la meme maniere avec leur ADN.
-Je pense que les japonais ne sont pas politiquement suicidaires. Chez les adultes il y aura une faible augmentation du nombre de cancers dans la zone contaminée.
Chez les enfants l’augmentation devrait etre plus sensible (quelques 10 à 40% dans les zones chaudes ?).
-L’inquietude vient du long terme : les sols sont fortement contaminés dans les villages alentours, l’eau contaminée en quantité astronomique et stockée qui sera difficile à traiter, mais combien contamine la mer ? Les Coriums arrosés en permanence dans des enceintes percées contaminent en continu. S’il faut 10 ans pour accéder au Corium avec une enceinte étanchéifiée, on aura déversé pendant 10 ans du combustible dans l’ocean.
Quels seront les effets ?
-Une derniere chose il n’y a pas un nucleaire, mais plusieurs. Des filieres peu connues du grand public pourraient apporter des reponses à nos problemes energetiques. Si la fission de l’uranium ou du plutionium présente des risques et des couts actuellement accrus, il y a d’autres matières fissiles produisant des déchets moins toxiques qui mériteraient probablement que l’on mette le paquet dessus.
-Le cout du kwh va fortement augmenter. Pour construire quelques centrales, pour installer des eoliennes qui sont des produits financiers plus que des moulins à vent, pour prolonger les actuelles centrales par tranche de 10 ans et les mettre aux normes post-Fukushima, et pour démanteler celles arrivées en fin de vie.
Dans 10 ans peut etre le consommateur se rendra compte que le kwh français est bien plus cher que celui des italiens par exemple et à ce moment les politiques changeront de paradigme énergétique.
Modération énergétique et baisse drastique du cout des renouvelables, c’est ce que les politique attendent.
Permettez une remarque.
Ce n’est pas que le Japon ne sortira jamais du nucléaire, c’est plutôt que le nucléaire ne sortira jamais du Japon, dans lequel il est entré, la première fois, à grands fracas.
Le nucléaire n’est par ailleurs pas sur le point de sortir de chez nous…
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