Billet invité
Par touches successives, un nouveau paysage se dessine. Les incertitudes propres à la Grèce s’élargissent progressivement au Portugal, à l’Espagne et à l’Italie. Chacun d’entre eux empruntant à son rythme son propre chemin pour en définitive aboutir à une même impasse.
Vu sa proche échéance, le sort de la Grèce domine. Il continue d’être problématique en raison des négociations tendues sur la restructuration de sa dette qui vont reprendre demain, ainsi que d’un nouveau round de discussions avec la troïka, à peine engagé aujourd’hui. Ce dernier doit aboutir à un cocktail de nouvelles mesures d’austérité et de réformes structurelles, en vue de débloquer un prêt de 130 milliards d’euros, à condition toutefois que la restructuration fasse préalablement l’objet d’un accord. Fillipos Petsalnikos, le président du Parlement grec, vient de déclarer attendre de la troïka de la « compréhension” : c’est dire sous quels auspices délicats elles s’engagent également.
À en croire la Banque d’Italie, le pays est condamné à connaître en 2012 et 2013 une récession, dont l’ampleur dépendra de l’évolution du taux auquel elle empruntera. Au mieux, l’Italie pourrait selon ses hypothèses prétendre retrouver une croissance nulle en 2013. Comme si elle était tombée dans un piège, dont elle ne pouvait que très hypothétiquement sortir. L’objectif de réduction de sa dette étant exprimé en pourcentage du PIB, une telle situation rend en effet infernale sa diminution. Faute de croissance, ou d’une diminution des taux auquel le pays doit emprunter pour refinancer sa dette, la question de sa restructuration ne pourra pas être très longtemps éludée.
La même question pourrait se trouver plus rapidement posée au Portugal, dont la note a été reléguée à la catégorie investissement spéculatif. Ce qui entraîne la vente des titres portugais par de nombreux établissements financiers et contribue à augmenter les taux en diminuant leur valeur (ils se négocient à 50% de leur valeur nominale, et le taux à 10 ans est aujourd’hui de 14,40%). Sur le marché des CDS, la possibilité que le Portugal fasse défaut dans les cinq prochaines années est désormais de 65%.
Le scénario portugais annonce une montée progressive des taux sur la dette, même si une émission à court terme a aujourd’hui enregistré leur baisse, comme cela a été le cas hier pour l’Espagne et l’Italie. Cela a comme conséquence que, refinancée de plus en plus fréquemment, la charge des intérêts de la dette est alors plus sensible à une éventuelle hausse des taux.
Un même phénomène est d’ailleurs en cours pour le FESF, qui emprunte par précaution à court terme afin de remplir ses engagements vis à vis des pays bénéficiant d’un “plan de sauvetage”. Le marché obligataire répond de moins en moins bien à l’émission de titres à maturité longue par de nombreux pays, diminuant la maturité moyenne de la dette souveraine européenne globale en les incitant à privilégier les maturités courtes. La réussite des émissions de ces titres ne doit quant à elle pas être cherchée très loin: les banques se procurent ainsi du collatéral en vue de la prochaine injection de liquidités à trois ans de la BCE, prévue fin février et annoncée comme devant une nouvelle fois être massive, considérant que, s’il y a risque de défaut, celui-ci n’interviendra qu’une fois leur remboursement intervenu.
Pour d’autres raisons, l’Espagne n’est pas mieux lotie. Le gouvernement vient de se trouver dans l’obligation de soutenir les régions en leur ouvrant des lignes de crédit auprès de l’Institut de crédit officiel (ICO), afin qu’elles puissent payer leurs factures… et effectuer leurs versements réguliers à l’administration centrale afin de ne pas accroître leur dette à son égard ! Il leur est également accordé cinq années supplémentaires pour rembourser celle-ci, qui s’est accumulée. De nombreuses régions espagnoles sont effet coupées du marché, tandis que leurs recettes déclinent en raison de la récession.
Par ailleurs, le prix de l’immobilier continue de chuter, augmentant le taux des défauts enregistrés par les banques. Vu son pic antérieur de 2008, le marché immobilier est appelé à continuer de descendre la pente, la baisse enregistrée n’étant encore que de 20% ! Le gouvernement ne s’est pas engagé comme il le prévoyait dans la création d’une bad bank, mais ce n’est probablement que partie remise, avec comme conséquence de reporter la charge d’une partie au moins de la dette privée sur l’État. Comment celle-ci pourra-t-elle être dans ces conditions réduite, entre le sauvetage des régions et celui des banques ?
Publique ou privée, la dette se révèle progressivement insoutenable. Les agences de notation ne font finalement que le constater, en dépit des procès en sorcellerie qui leur sont faits.
La situation de l’Irlande ne doit pas être passée sous silence pour parachever ce tableau. Au nom de la convergence fiscale européenne, les Allemands et les Français étudient actuellement un train de mesures, dont certaines auraient pour conséquence d’obliger l’Irlande à s’aligner sur le taux d’imposition des bénéfices des entreprises du continent. Faisant perdre au pays son avantage concurrentiel et son attrait pour les entreprises transnationales qui l’utilisent comme tête de pont pour l’Europe, avec à la clé leur retrait possible ainsi que la baisse des rentrées fiscales de l’État. Tous les chemins, décidément, mènent à l’impasse…
Mario Monti se confirme être à l’offensive vis à vis de ses collègues européens et notamment allemands, demandant à être soulagé de la pression que les marchés exercent sur l’Italie, afin que puisse être donné aux Italiens un premier signal que leurs efforts ne sont pas inutiles… et permettre d’en demander d’autres. Il cherche à obtenir l’émission d’euro-obligations qui donneraient accès au marché à des conditions moins défavorables, car les taux actuels ne seront pas tenables très longtemps.
Les gouverneurs de la BCE semblent pour leur part engagés dans un début de réflexion. Non pas à propos de l’achat d’obligations souveraines lors de leur émission – une zone interdite – mais de celui d’autres obligations, par exemple émises par les grandes entreprises. Car un nouveau sujet d’inquiétude a grandi, avec la nouvelle rafale de dégradations de la note opérée par Standard & Poor’s, cette fois-ci de 13 entreprises européennes, alors que d’autres encore sont annoncées pour dans quatre semaines. Une quarantaine d’entreprises, 85 groupes bancaires et 15 assureurs ont été en effet placés sous surveillance depuis début décembre. La crise de la dette prendra alors toute sa dimension si de nouvelles dégradations sont opérées, ramenant le discours sur la dette publique à ce qu’il est : une opération de diversion.
Si cette double perspective se concrétisait, la BCE serait une nouvelle fois à la manœuvre, devant élargir son filet de sécurité des banques aux grandes entreprises en se substituant toujours plus au marché. Elle s’engagerait encore plus clairement dans la voie de la création monétaire, qu’elle ne reconnait pas emprunter mais qu’elle pratique déjà, au prétexte qu’elle est indispensable au bon fonctionnement de ses instruments monétaires… Ses prêts à trois ans, quant à eux, ne s’y apparentent certes pas formellement, mais ils sont très bord cadre. On peut parler à leur sujet de quasi création monétaire.
Que restera-t-il d’autre de disponible comme levier pour agir ? Le FMI, bien entendu ! Christine Lagarde vient d’annoncer que son conseil d’administration l’a très opportunément autorisée à “examiner” les moyens d’augmenter les ressources du fonds. En réalité, elle n’avait pas attendu cette décision formelle avant de multiplier les contacts exploratoires, sans grand succès. Le sommet de décembre avait annoncé qu’il était envisagé un apport européen de 150 milliards d’euros (192 milliards de dollars), afin qu’en retour le FMI puisse accorder des prêts de précaution aux pays qui en auraient besoin, sans qu’il soit nécessaire de suivre la lourde procédure des plans de sauvetage.
Selon l’AFP, le FMI pourrait chercher à augmenter ses ressources de 600 milliards de dollars. Il ne dispose actuellement que de 385 milliards de dollars et voudrait être en mesure de prêter jusqu’à 885 milliards de dollars, le solde en étant conservé en réserve. Manqueraient à l’appel, si les Européens concrétisaient leur engagement, 308 milliards de dollars, les Américains ayant fait savoir qu’il ne fallait pas compter sur eux.
On attend donc la concrétisation de la décision britannique, qui ne sera pas sans contrepartie, notamment sur le dossier de la régulation financière… Hors Europe, à l’exception du Japon qui contribue symboliquement aux émissions du FESF et le fait savoir, les états membres du FMI ne se bousculent pas. L’ambiance est à considérer que les Européens doivent se sauver eux-mêmes et qu’il est prioritaire d’établir un cordon sanitaire autour de l’Europe, ou de réserver les munitions pour d’autres pays.
Les dernières prévisions de la Banque Mondiale retirent toute crédibilité au concept de cordon sanitaire. “Les pays en développement doivent se préparer à de nouveaux risques de détérioration, alors que la crise de la dette dans la zone euro et l’affaiblissement de la croissance dans plusieurs grandes économies émergentes assombrissent les prévisions de croissance dans le monde”. En d’autres termes, on assiste à l’inverse de ce qui était prédit, qui prévoyait que la croissance des pays émergents allait tirer celle des pays occidentaux. Les deux se révèlent se contaminer mutuellement, posant avec encore plus d’acuité une nouvelle question qui ne va plus pouvoir être éludée sur les fondements de la croissance et de son calcul…
Décidément, le cadre craque de partout.
Enfin, pour ce qui touche à la Grèce, la négociation à propos de la restructuration de sa dette porte sur le partage de la charge qui en résulte et illustre la difficulté de l’exercice. Une fois enregistré que les hedge funds font la mauvaise tête et réduisent le volume de la dette restructurée en ne participant pas à l’accord volontaire, il est nécessaire de réduire le taux des nouvelles obligations qui vont être émises en échange des actuelles, au détriment alors des banques qui y participent, expliquant qu’elles y renâclent. Sinon, il faut soit impliquer la BCE dans l’échange, soit augmenter le prêt de 130 milliards d’euros, ou bien encore accroître encore l’ampleur des mesures exigées du gouvernement grec. Il n’y a donc que des mauvaises solutions, car chacune d’entre elles rebondira en créant d’autres problèmes.
179 réponses à “L’actualité de la crise : LE CADRE CRAQUE DE PARTOUT, par François Leclerc”
« L’Allemagne a placé 3,44 milliards d’euros de papier à deux ans à 0,25%, servant un taux de rendement inférieur à celui qu’elle avait consenti lors d’une précédente adjudication. »
http://fr.reuters.com/article/businessNews/idFRPAE80H0AP20120118
Bonne nouvelle, mais pas pour l’UE.
Tout ça est ennuyeux, dans le genre je t’aime moi non plus.
Le cadre craque effectivement de vraiment partout.
http://www.podcast.tv/video-episodes/la-fin-du-monde-avec-vincent-devictor-10866338.html
Voila.
Moi aussi je commence à en avoir ma claque de n’entendre parler que de gros sous. Nous fonçons vers l’extinction des feux, tout en nous comportant comme des petits lapins dans les phares d’un semi-remorque, subjugués par la crise « systémique globale ».
Sempiternel instinct de mort…
@ JT
Apparemment ils se sont passés le mot.
http://www.lesoir.be/actualite/economie/2012-01-17/et-si-les-politiques-d-austerite-menaient-l-europe-au-desastre-890887.php
Un truc qui ne semble gèner personne , qui moi me choque :
On a remplacé « travail partiel » par « chomage partiel » . Ce glissement sémantique me gène. I smell a rat ! …. ça pue le transfert de fond public vers les poches privées et le travail forcé …
« 430 millions d’euros injectés, c’est presque dix fois moins que le financement des heures supplémentaires défiscalisées, que le gouvernement ne veut pas toucher »
http://www.liberation.fr/politiques/01012384233-lipietz-du-cosmetique-pour-l-emploi
Des sous pour les heures sublémentaires ! Hips ! Patron, un mètre Ricard !
L’UE finance bien les banques ou le FMI pour qu’elles la financent.
Vous me conjuguerez 10 fois financer à l’imparfait, au subjonctif et au conditionnel.
encore du gaspillage d’argent public, une honte, mais taxer à la source à l’importation ça non libre échange oblige.
Slovénie : le président propose un banquier comme Premier ministre.
LJUBLJANA – Le président slovène Danilo Türk a proposé mercredi de manière informelle un banquier, Marko Voljc, comme Premier ministre à la suite de l’échec de Zoran Jankovic, vainqueur des élections législatives, à obtenir une majorité au Parlement.
Prenant acte du rejet par le Parlement de la nomination du maire centre-gauche de Ljubljana, le millionnaire Zoran Jankovic, le président Danilo Türk a cette fois mis en avant un technocrate, le banquier Marko Voljc.
Agé de 62 ans, M. Voljc a dirigé la plus importante banque slovène, Nova Ljubljanska banka (NLB) entre 1992 et 2004. Il est aujourd’hui directeur pour l’Europe de l’est et l’Europe centrale du groupe belge de bancassurance KBC. Il a également travaillé de 1979 à 1992 pour la Banque mondiale, dont il a dirigé la représentation en Amérique centrale.
http://www.romandie.com/news/n/_Slovenie_le_president_propose_un_banquier_comme_Premier_ministre180120122201.asp
Apparemment, la Slovénie a une grosse tradition bancaire.
Des collègues qui sont souvent à Trieste et s’étonnaient un jour d’escapade à Ljubljana de voir la forêt si dense et le sol fort peu exploité se firent expliquer que la spécialisation bancaire permettait aux Slovènes cet état de chose.
Je ne sais pas s’il s’agit des banques liés historiquement aux vénitiens, (aux Fugger ?)… aah sans wiki…
je suis passée vite fait à Ljubljana, mais j’ai surtout senti la corruption et la Slovénie était plus chère que l’autriche
Bonsoir,
merci pour l’article
ce qui me gêne, c’est qu’aucun d’entre-nous, ou si peu, ne se remet en cause : si les boites du CAC vont si bien, c’est aussi parce le peuple y consomme l’essentiel de son « bonheur » – qui, ici, dépense plus de 66% de son revenu net disponible en produits d’occase et en produits artisanaux, tous besoins confondus (voiture, alimentation, habillement etc) ? qui n’a pas de crédit, tout produit confondu y compris immobiliers ?
qui regarde la composition de chaque produit alimentaire pour éliminer ceux qui contiennent des saloperies (comme le faux sucre à base de maïs, le glucose ou encore l’huile de palme) ?
qui n’a pas de portable ici ? qui s’est donné les moyens de cultiver un p’tit lopin de terre ? qui interdit le mc do à ses gosses ? qui passe une heure chaque jour avec eux pour leur expliquer qu’il faut partager et non pas être toujours le meilleur, etc etc ?
tant que les moutons moutonneront, ils se feront tondre.
quand la grande baisse arrivera sur les marchés, si elle arrive, il faudra vendre à découvert pour prendre de l’argent au système et l’utiliser pour le grand changement durable, mais qui le fera, vous en serez cap ? car dans la douceur, les minorités qui ont l’argent et le pouvoir ne feront rien pour que cela change …
la peur domine, les habitudes dominent, et la pensée unique aussi …
bonne année 2012, dans la bonne humeur et avec humour sinon on va tous au suicide !
je voterai extrême gauche pour la première fois de ma vie en mai, et sans honte j’irai au front : allez Mélenchon 🙂 comme il ne sera pas au second tour sauf miracle, je voterai nul ou je n’irai pas puisque les votes blancs et nuls ne sont plus comptés depuis belle lurette en démonarchie …
Juste deux exemples qui me viennent:
Les amap de la banlieue parisienne refusent du monde, et ont un mal fou à trouver des producteurs, pas des adhérents…
Les gens achètent principalement des produits d’occasion pour leurs loisirs (voir par exemple ebay, le bon coin, le marché des instruments et équipements de musique sur audiofanzine…).
Trentenaire, je ne me sert pas du portable que ma boite a mis à ma disposition, je circule en vélo, je m’amuse avec un minuscule potager, on habille nos deux gamins dans les vides-greniers. Pas de télé pour les gamins,… J’ai juste là ??? j’ai gagné un bon point ??
Une part des trentenaires des classes moyennes ou supérieures, souvent de formation technique ou scientifique, très intégrés, qui bossent, qui gagnent correctement leur vie et élèvent leurs enfants sont déjà dans l’après.
Ils savent que le changement est là. Ils sont raisonnablement informés sur le Peak Oil et ses conséquence et ils s’y préparent de manière très consciente et réfléchie.
Ce sont eux qui montent les amap et les jardins collectifs, qui les gèrent, qui se battent dans les associations de parents d’élèves pour le maintien du RASED…
Ce sont eux qui organiseront la vie ensemble au niveau local, en cas de pépin grave… pas l’état, pas les politiciens, pas ceux qui se plaindront en disant que c’était mieux avant, pas les vieux épuisés et surtout, surtout pas ceux qui traiteront les autres de moutons ou chercheront des boucs émissaires.
Et par pitié, ils ne veulent surtout pas de bons points ou qu’on leur disent que c’est bien, ils agissent, c’est tout.
La peur, elle domine dans votre tête à vous, pas dans la mienne …
eryard, ok sur le refus des boucs émissaires, mais j’ai un souci avec votre vision idyllique de la citoyenneté des « classes moyennes » et supérieures « conscientes, responsables et agissantes ».
Comment un rSiste ou même un smicard peuvent-ils se payer pour 15 ou 20 € de paniers de primeurs par semaine (sachant que d’après l’INSEE le budget moyen fruits et légumes, produits importés et patates compris, c’est 1,5 % du budget moyen des ménages français…) ? Comment vous achetez très éthiquement d’occasion si un autre blaireau n’a pas acheté neuf auparavant ? Qu’est-ce qu’ils peuvent offrir d’autre à leurs enfants, « les autres », comme loisirs ou accès à la « culture » qui sera moins cher que la télé ?
Le pauvre con, il est pas éthique, il est pas responsable et citoyen, il achète ses patates chez Mutant, ses hardes chez Tati, Gemo, la Halle et il laisse la télé regarder les niards, biscotte il a pas trop le choix. Le pire c’est qu’il est plus décroissant et impacte moins le climat que le sociétaire lambda d’Amap (qu’il faut encourager bien sûr mais qui ne regleront rien sur le fond).
@Olivier Nt
Mélenchon, ce n’est pas l’extrême gauche, c’est la gauche jacobine et républicaine. Alors, c’est sûr, c’est plus à gauche que le Ps actuel, mais c’est tout juste si le Modem n’est pas lui aussi plus à gauche (non en fait, c’est le Ps qui est plus à droite).
@vigneron
Globalement d’accord que les décroissants le sont d’abord contre leur gré mails quelques précisions:
1-les amap ne règlent rien sur le fond, c’est vrai, mais elles permettent à quelques jeunes de s’installer et d’investir et c’est déjà pas mal. Quant les prix agricoles reviendront enfin à ce qu’ils devraient être, celui qui aura eu sa camionnette d’occaz payée en partie par une amap livrera mieux ces clients, amap ou autres.
2- La surproduction est massive, le mal est déjà fait, le « blaireau » a déjà acheté neuf. Les stocks d’objets très peu usés ou à réparer détenus par les particuliers faramineux. Alors on jette ou on achète d’occaze ?
3- Piscines, bibliothèque ou ludothèque très souvent gratuites dans les grandes villes pour les « autres », balades au champignons pas encore payantes, foot en bas de l’immeuble, tout est mieux que la télé, il suffit de l’éteindre.
Je n’ai bien sûr pas une vision idyllique de ma classe. J’écrit « une part », j’aurait du écrire « une faible minorité »…
Mais ce mouvement existe et grandit lentement, les réseaux s’établissent, les gens se connaissent et ça pourrait peut être faire une petite base sur laquelle construire ou re-construire.
Et surtout, même quant on bricole et qu’on « ne règle rien sur le fond », on voit des gens, on se parle, on boit des coups, on vit, quoi !
@eryard
C’est très bien ce que vous dites, on peut difficilement être contre jusqu’au moment où vous allez dire que ces fameux réseaux vont tout bien organiser et qu’on peut se passer de l’Etat, tout ça. Et là je pense à la big society de Cameron (tiens, un ultra libéral) et à une émission de télé en Angleterre qui a justement simulée pendant deux semaines une vie de quartier sans service public. Bizarrement les participants à l’émission n’étaient plus très chaud pour la big society après. Les enjeux en cas d’effondrement économique dépasseront de loin l’achat d’occasion d’une télé et ce n’est pas de la fausse solidarité individualiste façon ong qui règlera le problème en créant quelques ilots de chanceux débrouillards, vites submergés parc ceux qui n’auront ni le temps, ni les ressources pour être « inventifs »…
Les amap, la récup, les économies d’énergie, tout cela, cela va dans le bon sens. Mais sans structure pour lier le tout et le faire tenir debout, on arrivera vite à des situations de survie ordinaire…
eryard, 100 % ok pour la dernière phrase et c’est bien en cela que je situe l’intérêt principal des amap. Mais comme tu dis des solutions réellement durables prendront des formes nécessairement d’une toute autre dimension que le bricolage local ou individuel.
@ vigneron et eryard
Pour moi, ne plus bricoler veut dire : refonte complète de l’économie ; pour la transformer en économie écologique ; dans laquelle les Lois de la Physique sont respectées.
C’est-à-dire, ne plus faire de la richesse par consommation d’énergie fossile !
Mais faire de la richesse par économie d’énergie fossile, captation de l’énergie solaire sous toutes ses formes, à petite échelle en considérant le réel rendement énergétique de toutes choses (il n’est pas question de faire des grandes éoliennes partout et tous les autres trucs débile du DévDur.
Va dans ce sens, la reconstruction des paysages pour qu’ils soient « biofonctionnels » avec plantation de haies et restauration des zones humides, utilisation des anciens moulins, tranformation de l’habitat actuel en habitat passif, commerce local, agroécologie, jardinage, éducation, …
Et pour financer ce monde de OUI-OUI dans lequel on pourrait enfin vivre, on prend le flouze à ceux qui dans le monde de NON-NON n’ont cessé de nous flouer et qui continuent à dire : « Non et Non ! il n’y a rien à réformer. Et circulez ! Il y a encore du pétrole. »
« Greece is insolvent and probably won’t be able to honor a bond payment in March »
(‘Greece Is Insolvent, Will Default on Its Debt, Fitch Says‘)
20 mars.
Tic-tac …
« Ses prêts à trois ans, quant à eux, ne s’y apparentent certes pas formellement, mais ils sont très bord cadre. On peut parler à leur sujet de quasi création monétaire. »
Comment peut on en parler ainsi ? Comment se comparent les LTRO au QE américain ? Et comment le quantitative easing se compare-t-il lui même à de la création monétaire ?
Quelles sont les différences et quelles influences ont elles sur le système monétaire ?
Une seule différence ça reste en haut ça ne profite qu’aux banques qui se renflouent ainsi de leurs pertes, n’oublions pas que la BCE a remboursé aux banques leurs emprunts d’états qui ne valent plus le nominal au prix du nominal, c’est donc une forme de création monétaire, c’est comme si vous demain je vous change 10 francs contre 20 euros, viendrez vous me dire que je n’ai pas fait de création monétaire ???
Les bons du trésor – jusqu’alors réputés sans risques – sont utilisés sur les marchés monétaires interbancaires comme garantie déposée en gage (collatéral) pour sécuriser un prêt. Dans la période d’incertitude actuelle sur la dette des Etats, seuls les bons allemands – et dans une désormais moindre mesure, français – sont jugés vraiment sûrs. Mais ils sont en quantités largment insuffisante pour servir de couverture à l’ensemble des refinancments qui s’effectuent quotidiennement entre établissements bancaires.
Cette absence de collatéraux de qualité en quantité suffisante menace donc la liquidité du système et peut dégénerer en crise systémique semblable à celle de 2008.
Cependant, la BCE continue bien évidemment d’accepter ces titres lors de ses opérations de refinancement des établissements bancaires.
C’est ce qui explique que l’émission espagnole du jour a rapporté 6 milliards au lieu des 3 prévus : les banques ont acheté ce qui leur permettra d’obtenir des fonds de la BCE.
Cette situation a donc pour effet de provoquer une reconversion massive des dettes interbancaires en dettes envers la BCE, qui en échange accumule les bons du trésor dont le privé ne veut plus.
Ironiqument, elle aboutit également à ce que la BCE déclare vouloir éviter mordicus : un refinancement des Etats via le rachat (indirect en l’occurrence) de leur dette. Contre Info
Mario Draghi s’inquiète de la pénurie de collatéraux qui commence à paralyser le système bancaire (via FT Alphaville)
ECB’S DRAGHI SAYS SHORTAGES OF COLLATERAL ARE BEGINNING TO EMERGE IN SOME SEGMENTS OF THE FINANCIAL SYSTEM ESPECIALLY FOR THE SMALL AND MEDIUM SIZED BANKS 11:50 15Dec11
RTRS-ECB’S DRAGHI SAYS INTENSIFIED FINANCIAL MARKET TENSIONS CONTINUE TO DAMPEN ECONOMIC ACTIVITY IN THE EURO AREA …
(JPG)
Graphique : La pénurie mondiale d’actifs utilisables en collatéraux – Source Crédit suisse via FT Alphaville)
http://contreinfo.info/rubrique.php3?id_rubrique=50
Voila comment je vois les choses:
creation monetaire : la banque centrale créer et donne de l’argent a l’Etat directement sans rien demander en échange
QE : la banque centrale prete de l’argent à l’Etat et celui-ci devra rembourser plus tard. S’il le rembourse en empruntant de nouveau il repousse simplement l’échéance. Il commence à rembourser quand sa dette diminue. Si il ne rembourse jamais, c’est équivalent à la création monétaire.
LTRO: la banque centrale prete de l’argent aux banques. Celles-ci peuvent a leur tour prêter de l’argent aux Etat (avec un petit + bien sûr !). Si elles rembourses la banque centrale en empruntant de nouveau elles repoussent simplement l’échéance. Si l’Etat rembouse les banques en empruntant de nouveau il repousse simplement l’échéance. Si l’etat ne rembourse jamais, et donc les banques ne remboursent jamais, c’est équivalent à la création monétaire.
Les différences sont donc dans l’hypothèse que l’argent soit un jour remboursé. S’il ne l’est pas, la différence provient juste d’une longueur de chaine de crédit différente mais les influences sont les mêmes. Création monétaire -> inflation.
Je vois deux suites possibles à la situation actuelle de la zone euro:
1) très forte voir hyper-inflation par création monétaire (on rembourse en monnaie de singe) + mutualisation des dettes, homogénéisation de la fiscalité et des avantages sociaux.
2) moratoire général sur les dettes, nationalisation des banques, retour aux monnaies nationales ou en groupe (les AAA ensemble, les autres se débrouillent).
Bonsoir,
La Stiftung Marktwirtschaft a établi un ranking de » durabilité financière » des 12 pays de la zone euro. Pour ce faire elle a additionné la « dette publique explicite »(la dette officielle) à « la dette publique implicite » (la dette « cachée », résultant des dépenses supplémentaires publiques à venir, dues notamment au surcoût du vieillissement d’une population: retraites, santé, soins etc) .
Le résultat est stupéfiant : l’Italie obtient alors la meilleur note avec « seulement » 146% de dettes/ PIB et.les 3 plus mauvaises places se partagent la Grèce (1016,9%), le Luxembourg (1115,6%) et l’Irlande (1497,2 %)
Question : Cette façon de voir est elle valable? Les agences de notations prennent-elles toujours en compte la dette implicite ?
Hoax ?
http://www.stiftung-marktwirtschaft.de/
http://www.wort.lu/wort/web/letzebuerg/artikel/2012/01/173200/italien-hui-luxemburg-pfui.php
Dette implicite, bêtise explicite :
http://www.marianne2.fr/hervenathan/Allemagne-dette-implicite-betise-explicite_a132.html
Ah les chiffres on dit que la mathématique est une science exacte, sauf qu’on fait dire ce qu’on veut aux chiffres selon comment on décide de les observer.
Ces chiffres reflètent tout de même la magnitude des réformes à prendre dans certains pays, non?
Sinon, lundi dernier était l’anniversaire du discours sur l’état de l’Union du 11 janvier 1944 de Roosevelt (merci contre-info), dans lequel il fait part de sa volonté d’inclure dans le Bill of Rights des droits économiques et sociaux.
Deux petites phrases que j’ai retenu :
« People who are hungry and out of a job are the stuff of which dictatorships are made. »
« Indeed, if such reaction should develop–if history were to repeat itself and we were to return to the so-called « normalcy » of the 1920’s–then it is certain that even though we shall have conquered our enemies on the battlefields abroad, we shall have yielded to the spirit of Fascism here at home. »
Depuis 2009, c’est effectivement ‘a return to normalcy’, par tous les moyens.
Cette ‘normalité’ qui prépara la dépression des années trente après la crise de 1929 …
on va quand même pas chipoter pour 1000 milliards !
(pour commencer)
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/01/18/04016-20120118ARTFIG00618-le-fmi-cherche-500-milliards-de-dollars-pour-la-zone-euro.php
le problème, ce n’est pas de créer cet argent qui n’existe pas,
c’est de faire croire qu’il faudra le rembourser
Je suis reconnaissant à François Leclerc de poursuivre concrètement l’historique de cette « crise » et de la dépression qui débute en dehors des discours de diversion qui les accompagnent (ceux sur la « dette publique » et sur le « soutien des pays émergents » en particulier). Je formulerai la même remarque sur les euphémismes les plus en vue à propos de l’ICO, du FESF et des risques aberrants que font peser certains hedge funds sur les créances de pays exsangues de la zone euro, en lien direct avec le marché des CDS et quelques opérateurs sans aucun scrupule.
En revanche, comme le pratique Paul Jorion et d’autres analystes, il convient à mon sens d’historiciser davantage les mouvements financiers et les tendances socio-économiques de ces derniers mois dans le cadre, peut-être plus général, des conflits internationaux. D’après de multiples informations de bonne source, l’économie de guerre est explicitement envisagée par plusieurs instances de premier rang. On dit d’ailleurs des télégrammes diplomatiques, en coulisse, que plus ils sont courts, plus ils sont clairs.
Les 186 000 « Ultra-Riches » du monde possèdent au total 25 000 milliards de dollars
13 janvier 2012
Le cabinet Wealth-X a publié fin 2011 une enquête sur les grandes fortunes de la planète. Ensemble, ces 185 795 Ultra Riches détiennent un patrimoine estimé à 25 000 milliards de dollars. Pour donner un ordre de grandeur, cette somme équivaut à 40% du PIB mondial en 2010, soit 63 000 milliards de dollars.
Par Contre Info, 13 janvier 2012
Wealth-X définit les Ultra Riches comme des individus détenant un patrimoine net d’au moins 30 millions de dollars américains.
Données principales :
• Wealth-X a dénombré dans le monde un total de 185 795 individus Ultra Riches, qui détiennent un patrimoine total de 25 trillions (milliers de milliards) de dollars US.
• L’Amérique du Nord abrite 62 960 Ultra Riches, et constitue la plus grande concentration de richesse dans le monde. Cette région représente près de 33% du total de 25 trillions.
• L’Europe arrive en deuxième position avec 54 325 Ultra Riches, détenant collectivement une fortune de 6,8 trillions de dollars.
• Wealth-X prévoit que la population des Ultra Riches en Asie-Pacifique devrait dépasser celle de l’Europe en 2024 et dépasser celui des États-Unis en 2032.
• L’Asie-Pacifique, avec ses 42 525 Ultra Riches détient 6,2 trillions de dollars.
• Les Ultra Riches d’Amérique latine sont 15 100, avec un patrimoine de 2,3 trillions, qui représente environ un tiers de la richesse asiatique.
• Wealth-X estime qu’il ya 1 235 milliardaires dans le monde, détenant au total un patrimoine net de 4,18 trillions de dollars.
• 2,5% de l’ensemble des Ultra Riches ont des fortunes de 500 millions et plus, et détiennent un quart de la richesse totale des grandes fortunes mondiales.
Sur le web :
Wealth-X Launches the First World Ultra Wealth Repor
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3166
Moi je comprend pas,avec tous ces genies economiques et tous ces dirigeants hors pairs, comment cela peut t il aller si mal???
C’est surement de notre faute a nous les chomeurs , les minimexés et les petits salaires !
Egoistes que nous sommes a vivre au dessus des moyens de nos bienfaiteurs !!
Un exemple ce sont tous les mêmes :
Mr Richard, le fondateur de DEXIA à partir du CLF et d’une banque belge du même type, était X-Ponts et il a probablement cherché à créer sa propre entité car il n’était pas ENA-Inspection des Finances et, donc ne pouvait aspirer à la Direction de la CdC dont il dépendait à l’époque. Cela lui permettait ainsi d’en remontrer aux membres de ce Corps qui ne brille pas par sa modestie…. On voit le résultat ici de ce fonctionnement « à la française ». Nul besoin d’expérience bancaire, de connaissances approfondies, de véritable culture du risque. Un parchemin montrant que vous avez ingurgité beaucoup de connaissances, que vous savez les utiliser dans des dissertations élégamment présentées et avoir de la répartie au « grand oral », suffit à vous qualifier pour diriger des entreprises où chaque opération comporte des risques et nécessite une vision à long terme du métier. Il y a là un véritable scandale dont la prestation de Mr Haberer au Crédit Lyonnais nous avait déjà donné un avant-goût.
*
La déroute Dexia représente en somme un symptôme de toutes les faiblesses de notre système financier : instabilité foncière liée à son propre mode de fonctionnement, impuissance des autorités de contrôle, comportement moutonnier et incompétent des dirigeants, caractère explosif et dramatique des erreurs de ces derniers pour l’ensemble de la collectivité. En bref, DEXIA est le nième exemple de la nocivité de ce système et de la nécessité d’en changer.
Ch. Gomez
Sophie Coignard : « L’oligarchie des incapables » http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3156
@ liervol
Je l’ai déjà dit ici , il est idiot , ce titre ! Ils ne sont pas » incapables » ces gens qui se goinfrent puisqu’ils se goinfrent ! Ils me semblent au contraire tout-à-fait capables !
A quoi sert ce livre ? un de plus parmi ceux qui pullulent à propos de la grenouille qui veut se faire plus grosse que le boeuf , une position morale ( Sarko , » la moralisation du capitalisme » ) ; je me suis souvent demandé si ce genre de gens ( les auteurs , en l’occurrence ) n’étaient pas eux-mêmes fascinés par l’argent voire envieux pour s’attacher ainsi à de tels sujets .
M’enfin … » la chétive pécore s’enfla si bien qu’elle creva » comme P. Jorion le théorise sur ce blog .
mais franchement qui en France a compris ce qui arrivait à Dexia?
vous en avez vu vous des journaux en faire des titres,( j’allais dire des gorges chaudes)?
c’est l’évènement majeur pour les collectivités locales et donc pour nous de la fin 2011, ou on a pris les gens pour des cons comme d’hab: la Belgique s’est fendue de 4 milliards d’euros, nous évidemment ZERO Euros mais on nous apprends aujourd’hui qu’il faudrait prévoir 2 milliards d’euros quand même dans le cadre du règlement de son démantèlement….
@ Quelqu’un
Et le renflouement des banques privées avec l’argent public, ils en parlent de cet argent jeté par les fenêtres ou dans le tonneau des Danaïdes ? Le renflouement des banques avec l’argent public – passé, présent et à venir – qu »est-ce qu’il en disent ?
Ils le chiffre tous ce gâchis ?
Dire que la retraite de mémé qui a cotisé toute sa vie pour se la payer, est « une dette « , c’est soi se tromper soit croire qu’Auschwitz est un camp de vacances.
Bonsoir.
Si je me fie à Paul Jorion, à Olivier Berruyer, à Frédéric Lordon et même à Olivier Delamarche ou Paul Dontigny, les dettes (souveraines et autres) ne pourront pas être payées. Alors pourquoi tout simplement ne pas les payer ? « Le cadre craque de partout », il est temps de tout remettre à plat avant qu’on en arrive à un effondrement, puis à un grand chaos ou à une prise du pouvoir par des méchants pas gentils…
UN MONDE MALADE DE LA DETTE PRIVEE
L’obsession actuelle sur la dette publique méconnait l’essentiel : nous avons assisté à un « supercycle » d’endettement du privé, qui a fait passer la dette des ménages et des entreprises à 300% du PIB dans les pays du G7, note M. Carney, Gouverneur de la Banque du Canada.
L’endettement public actuel n’est que second. C’est le résultat du déclenchement des bouées de sauvetage lors de l’éclatement de la bulle du crédit.
Comprendre la situation, c’est garder en tête trois déterminants majeurs :
I – la croissance nourrie à l’endettement du privé est terminée.
II – après les excès de la période précédente, le secteur privé est entré dans une longue phase de désendettement, c’est à dire de réduction de ses dépenses, donc de l’activité.
III – la phase de transition devant accompagner ce processus de liquidation de la dette requiert un pilotage politique macro-économique sur plusieurs fronts : restructuration des dettes (et donc du secteur bancaire), inflation, dépenses publiques qui sont seules à pouvoir soutenir l’activité durant la période.
Contrairement à ce que prétendent certains politiques qui confondent macro-économie et café du commerce, non, le budget d’un Etat n’est pas comparable à celui d’un ménage. Et ce pour une raison fort simple : un ménage ne produit pas la monnaie qu’il utilise. Un Etat, si.
Cette vérité d’évidence est aujourd’hui frappée d’un tabou en Europe, alors qu’elle se traduit en acte aux USA, en Grande Bretagne et au Japon, où les banques nationales facilitent le financement du budget de l’Etat, interdisant de fait les attaques spéculatives sur la dette.
Pourtant, l’alternative est claire : faute de faire sauter cet interdit, l’Europe affaiblie va sombrer.
Mark Carney : Des économies malades de la dette privée
autre exemple :
12 octobre 2011
ÉDITOS-ACTUALITÉS : COMMERCE INTERNATIONAL
LES VOTES DU CONGRÈS AMÉRICAIN SUR LES QUESTIONS COMMERCIALES:
BEAUCOUP DE POLITIQUE INTERNE, MAIS PAS DE STRATÉGIE RÉELLE
Les votes récents du Congrès sur des traités commerciaux entre les Etats-Unis et trois pays : Panama, Colombie et Corée (seul le troisième pays est bien sûr significatif) et le vote du Sénat sur une « bill » visant les pays qui sous-évaluent leur monnaie, c’est-à-dire, dans l’esprit des sénateurs, essentiellement la Chine, m’ont inspiré quelques réflexions. La première chronique sera consacrée au Traité Corée-Etats-Unis.
LE TRAITÉ COMMERCIAL ETATS-UNIS-CORÉE
Il se trouve que , dans les derniers jours, je lisais le livre de Clyde Prestowitz, « The Betrayal of American Prosperity (Free Press, 2010), spécialiste des questions de commerce international[1], qui consacre près d’une page aux négociations préparatoires à ce traité qui se sont étalées sur plus de 5 ans. Il y montre comment les deux parties s’y prennent en général pour mener ces pourparlers et pourquoi l’une des parties est nécessairement perdante.
Du côté Coréen, le Gouvernement a une vision de l’avenir du pays et une claire idée des intérêts nationaux à défendre, ce qui lui permet de discuter avec les différentes parties concernées (d’abord, les grands « Chaebols ») pour obtenir des résultats stratégiques clairs et précis concernant les secteurs où ils veulent pouvoir faire des progrès sur le marché américain pour poursuivre leur expansion sur les marchés et asseoir si possible leur domination : rechercher des baisses de droits de douane en priorité sur certains produits en faisant éventuellement des concessions sur d’autres, moins stratégiques, protection des entreprises coréennes contre des poursuites éventuelles concernant la propriété intellectuelle et les brevets (je cite Prestowitz)…..
Du côté américain, il s’agit d’abord d’une démarche idéologique vague et imprécise visant à faire progresser le « free market », c’est à dire le libre-échange. Bien sûr, les négociateurs disposent d’une « wish List » adressée par les industriels et les membres du Congrès sur la base de laquelle ils vont essayer de défendre les intérêts américains. Mais, leur souci primordial est de ne pas mécontenter les parties les plus influentes politiquement et celles qui exercent le plus de pression avec tous les moyens à leur disposition (celles qui crient le plus fort en fait). Et l’auteur de citer, comme exemple, le cas des exportations de bœuf considérées comme une priorité nationale par la partie américaine car l’homme qui défend les intérêts des éleveurs est (je cite) le Sénateur Max Baucus, représentant de l’Etat du Montana (état grand producteur de viande comme l’on peut s’en douter), mais surtout, Chairman de la Commission des Finances du Sénat….
La conséquence de la signature de ce traité est simple à prévoir : Le déficit Etats-Unis-Corée va continuer à se creuser en défaveur des Etats-Unis, avec des automobiles coréennes de plus en plus compétitives qui vont tailler des croupières à des producteurs américains sauvés de la faillite à grands frais par les contribuables américains et une industrie des semi-conducteurs qui va accroitre sa domination sur un secteur aussi stratégique pour les industries de la Défense. Du côté américain, peut-être quelques morceaux de viande en plus dans les « Korean Barbecues »…..
En fait, c’est toujours la même histoire qui recommence : la défense aveugle d’une simple idéologie[2], le « laisser-fairisme » échangiste comme disait Maurice Allais, face à des pays qui défendent leurs intérêts nationaux au nom d’une certaine vision de leur développement, conduit les économies occidentales au déclin et des catégories de la population de plus en plus nombreuses au désespoir. Mais, nous reviendrons sur toutes ces questions……
Christian Gomez
@ François Leclerc
Apparemment si les hedges funds renaclent à opérer un haircut (défaut partiel) sur la dette grecque, c’est parce les atermoiements qui durent depuis 2 ans sur le problème grec leur ont donner le temps d’opérer des manoeuvres de couverture, via des CDS mais aussi par des opérations de gré à gré dans les dark pools. Tant et si bien que, non seulement les hedges funds n’ont pas intérêt à un défaut partiel, mais en fait ils seraient gagnants à ce qu’il y ait un défaut total de la Grèce.
En clair, ils auraient parier sur le défaut du pays.
Bon, ça me paraît vraisemblable. Pour autant je n’arrive pas pour le moment à trouver quelque indice ou élément corroborant ce qui ne semble être qu’une rumeur, pour l’instant.
Qu’en pensez-vous M. Leclerc?
C’est bien ce que j’ai compris aussi, ils veulent gagner au loto du CDS, donc ils veulent le défaut ‘et non un arrangement, c’est dingue non, peut importe le sang et les larmes pourvu qu’ils touchent le jackpot, c’est beau la finance !!!
Comme expliqué, les hedges funds jouent gagnant sur tous les tableaux: soit ils sont remboursés au pair de leurs titres, un défaut constaté et les CDS dont ils sont munis activés, soit ils le sont par la Grèce, étant restés hors du deal en cours de négociation. Le danger pour eux est que le gouvernement grec exécute sa menace de faire voter une clause d’action collective les soumettant à la loi de la majorité et les obligeant à accepter le deal. Mais les émetteurs de CDS – c’est à dire les banques – n’en veulent pas, et la menace des Grecs est tout autant dirigée vers elles afin qu’ils acceptent des conditions plus favorables dans le cadre du deal….
Tu m’étonnes qu’il n’y ait rien pour « corroborer » la rumeur. Vous savez combien ça coûte un Cds sur du junk bond comme les obligs grecques ? Au mois de juin fallait raquer 200 $ pour assurer 1000 $ sur du 5 ans. Avec un risque majeur de voir ces primes (le plus souvent payées aux market-makers, i.e les Big banques) payées pour rien si pas de défaut ou haircut volontaire. Pour moins cher que ça vaut encore mieux se payer la dette sous-jacente et trouver un pigeon pour lui vendre du Cds bidon. Et ramasser les coupons payés par le Fesf et le Fmi…
Et les hedge-funds et fonds souverains détenteurs de protection et de dettes grecque et qui n’étaient pas dans le deal du « défaut volontaire » (ils représenteraient près de 80 milliards €), d’après Cauvin, ils seraient bien tenus par la décision de l’ISDA de ne pas déclencher les protections, ne serait-ce que parce que leurs contrats contiennent le plus souvent une clause les soumettant aux décisions de l’ISDA. Le vrai problème c’est qu’un défaut grec auquel on contraindrait ces hedge-funds et fonds souverains (menace du gvt grec) impacterait directement les Big banques puisque ce sont elles qui ont prêté à ces derniers pour qu’ils spéculent sur la dette grecque. C’est pas « l’anti-marché des Cds », comme dit Jouyet, qui pose problème mais toujours de savoir qui doit encaisser les pertes sur les titres grecs. Pour les Big banques, c’est clair : FESF, FMI, BCE.
Et au fait, elle est à combien l’exposition nette totale des Cds sur dette grecque ? En juin elle était à moins de 3 % du notionnel brut, lui même égal à moins d’un tiers de la dette grecque : $ 2,7 milliards sur 95 milliards…
Les Cds grecs ont fait leur oeuvre, soit arranger les bilans des entités détentrices de dette grecque et spéculer à moindre coût sur le défaut grec. C’est fait, restent des bouts de chiffons.
Ps : et rappellons que l’interdiction des Cds souverains à nu votée par le Parlement Européen et en application en novembre de cette année ne s’appliquera pas aux « primary dealers », i.e aux Big banques qui interviennent lors des émissions d’obligs souveraines. Le marché des dettes souveraines est de fait « co-administré » par les Trésors émetteurs, les primary dealers, le Fesf, la BCE et le FMI.
@Tano
Article sur un blog des « Echos » évoquant le sujet, et contenant quelques éléments précis :
http://blogs.lesechos.fr/echosmarkets/grece-le-jeu-trouble-des-hedge-funds-a8609.html
@ François Le Sombre
Merci pour l’article !
Youpi, on peut faire tourner la plancha :
Au niveau mondial, le niveau moyen d’émission monétaire se situe à 24 % du PIB. Or, la zone euro est, elle, à 12 % ! Elle peut donc, via la BCE, émettre encore 1000 milliards d’euros à un taux de 1,25 % ou inférieur (pour mémoire, le taux américain est actuellement de 0,2 %) sans cesser d’être dans la moyenne mondiale.
Lu ici http://www.atlantico.fr/decryptage/crise-dette-europe-croissance-investissement-intervention-bce-contre-endettement-jean-luc-schaffhauser-241894.html
@ la m… 19 janvier 2012 à 04:18
Êtes-vous bien certain qu’il soit judicieux de piloter l’émission monétaire d’une banque centrale en se référant au PIB de la zone économique qu’elle est sensée irriguer? N’est-ce pas aussi stupide que de vouloir conduire l’économie d’un pays en prenant comme seuls indicateurs de pilotage un ratio entre la dette et le PIB ou le déficit et le PIB
Il me semble qu’un billet émis par une banque centrale, témoigne d’un pari fait par l’émetteur sur les capacités de l’économie en cause, à dégager des richesses pour le montant de sa valeur. Selon les performances de cette économie, il faudra plus ou moins de temps pour dégager les richesses correspondantes à la quantité de monnaie émise.
Le PIB est une donnée qui renseigne sur le passé, alors que la quantité de monnaie émise est une donnée qui traduit une prévision (un pari sur le futur) laquelle dépend de l’efficacité économique à venir.
Qui est le mieux placé pour faire cette prévision? Ceux qui s’efforcent de voir loin peut-être, et cela fait 40 ans qu’ils s’en préoccupent.
http://storage.canalblog.com/52/19/338284/34742826.pdf
La neige noire de Novembre
Sur une presqu’île pour enfant
Qui disparait à marée haute,
Au pied d’un cap pris sur la côte,
Sont face au vent, les goélands.
Comme font les peuples qu’on assiège
Ils se concentrent en îlots blancs
Et ils regardent en tremblotant
Venir de loin les premières neiges.
Le ciel est sale comme leur plumage
Et l’air est froid et affamé
Des pans de vie sont condamnés
Au vaste silence de l’hivernage.
Si le but recherché est d’assainir la dette euroéenne (zone euro), d’en maintenir le montant à un niveau raisonnable et adapté à chaque économie membre (sans intrusion supranationale et surtout supradémocratique) et finalement d’arrêter de subventionner ad nauseam les banques pirvées; pourquoi ne pas instituer la règle suivante ?
Les organismes publics de la zone euro (y inclus les pays membres bien sûr) peuvent emprunter qu’auprès de la BCE, rien que auprès de la BCE.
Interdiction absolue de se financer ailleurs…
parce que le but c’est pas ça, le but c’est de ne pas toucher aux avantages de la finance privés même si elle est par terre à cause de son excès donc tout est fait pour la sauver et que cela reparte comme avant, quitte à saigner les peuples pour ça.
Quelques liens importants qui n’ont peut-être pas encore été donnés :
1) sur l’hypertrophie morbide et même mortifère du secteur financier, surtout aux US of A (dernière chronique de Berruyer)
2) élégante chronique de Richard Koo, le célèbre analyste de Nomura, via Zerohedge (bilan 2011 et prospective 2012 ; l’absurdité des soi-disant thermomètres que sont les agences de notation ; comment le Japon fit bien de les ignorer – elles qui l’avaient porté au rang du Botswana – pour se sortir du pire de la récession-déflation ; comment l’UE, la BCE, l’Allemagne aggravent la crise, on savait mais c’est bien synthétisé ; etc.)
3) forte baisse des réserves de titres du Trésor US détenus par les étrangers (Chine et Russie, particulièrement ; pas le protectorat japonais, bien sûr) ; leur vente accélérée !
Quel sera donc le petit choc-catalyseur qui va totalement gripper la pyramide de Ponzi US (telle une surfusion) et faire de 2012 l’An I de l’implosion de l’empire ? …les paris sont ouverts !
Seule solution à tout çà : LA DESPECULATION , LA BAISSE DES PRIX et VALEURS EN CASCADE.
C’est ce qui est en train de se faire en Grêce ou les salaires des fonctionnaires ont baissé de 30 % et bientôt pour le privé.
Sauf que il faudrait à la suite baisser toutes les valeurs et pas seulement les salaires.
Baisser l’immo , le pain , la viande tout en cascade ,les fabrications.
La déspéculation du dernier porteur de crédit sur ces prédécésseurs pour soulager préteur et emprunteur.
Et vous verriez revenir les commandes.
A la lecture de votre article Mr. Leclerc, j’ai le sentiment que nous avons dépassé le stade de la crise. Car dire qu’il y a crise, c’est sous-entendre qu’il y a des solutions à cette crise, une « sortie de crise » (même dans 10 ans, ça maintient l’espoir de retrouver un état économique semblable à celui d’avant la crise). Or, je constate depuis bientôt 4 ans en lisant les différents articles ici et là qu’il n’ y a aucune solution, juste des choix faisant apparaitre de nouveaux problèmes. Et si solutions il y a, les personnes qui les ont nous malheureusement pas le pouvoir de les appliquer. Si bien que nous ne sommes plus dans la crise de la dette mais, comme le dit Mr. Jorion, dans une « lente » agonie.
Peut-être pourrions-nous avancer le concept de « crise permanente », comme a existé celui de « révolution permanente » (elle se poursuit tant qu’elle n’a pas atteint ses objectifs) ?
hi, hi ! Quelle ironie. Je ne sais pas pourquoi mais à vous lire, je ris de votre bon mot, mais j’en suis glacé ….
Voici l’image du concept.
La crise a, bien que permanente, plusieurs étages (comme le gaz).
Ceux qui se font coiffer risquent néanmoins le haircut …
Je pense qu’il y a un gros malentendu sur ce terme de crise et j’en ai marre, à vrai dire d’entendre ça… Si il y a crise, c’est la crise de la démocratie, crise des gens opprimés par ce système néolibéral qui n’en fini plus de rincer la population au profit de l’oligarchie en place, qui a organisé, oui organisé LE CASSE DU SIÈCLE. Pour eux, la crise, c’est du pipo pour faire peur aux gens !!
Il me semble que c’ est Liszt.fr qui écrivait que la transition était un état à par entière aussi bien dans le domaine musical, que dans le domaine de la peinture.
Dans le domaine informatique la transition continue est appelée le morphing.
Nous vivons une transition, et cet état mérite une étude à part entière.
comme conceptualisé ici : http://fcorpet.free.fr/Pascal/morphe/
Oui, oui, c’était là : un drôle de bordel.
Le concept du morphing est décrit là :
http://fcorpet.free.fr/Pascal/morphe/
« Le principe de base est, à partir de deux images source similaires, de pouvoir créer une série d’images intermédiaires qui passe progressivement de la première image source à la seconde. Si on contente de faire un fondu de la première vers la seconde et que les zones similaires ne se recouvrent pas parfaitement, on arrive à distinguer les deux images (par exemple s’il s’agit de visages, on peut reconnaître le nez ou les yeux des deux modèles de base). L’idée est donc de les déformer pour que les zones similaires se recouvrent parfaitement. Pour cela, l’utilisateur identifie des zones similaires en indiquant des points caractéristiques qu’il place sur les deux images. »
On peut supposer que la grenouille n’ acceptera pas de bouillir si les repères caractéristiques de son environnement (les noeuds) changent trop brutalement.
Cela rappelle des histoires de choux fleurs qui se transforment, de nuages et d’ Augustes clowns.
L’ ébullition de l’ eau est une transition de phase de l’ etat liquide à gazeux.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Transition_de_phase
On pourrait dire que pour que tout puisse changer à l’ insu du plein gré de la bête qui sinon paniquerait , il faut que « rien » ne change pour elle qui crôa que la représentation qu’ elle se fait de son environnement « est réellement » celui ci.
Elle confond la carte et le territoire, et c’ est probablement pour cela qu’ on pourrait la cuire sans qu’ elle n’ active ses réflexes habituels de conservation.
Il faut préciser que les réflexes de conservation ne sont pas toujours salutaires dans les phénomènes de foule chez les animaux : troupeau de bisons effrayés qui se jette dans un précipice.
Chez nous autres humains aussi malheureusement lorsqu’ une catastrophe survient :
http://www.lexpress.fr/actualites/1/actualite/naufrage-du-costa-concordia-les-sauveteurs-decouvrent-un-sixieme-corps-le-capitaine-mis-en-cause_1071549.html
« Dans un couloir, nous avons cassé une vitre et avons pris des gilets de sauvetage mais comme il n’y en avait pas beaucoup, on se les volait entre nous », a raconté aux journaux italiens Antonietta Simboli de Latina, près de Rome. »
Autre sujet à connaître, l’ALENA. Depuis l’entrée en vigueur de l’Accord de libre échange nord-américain (ALENA) en janvier 1994, trois millions de petits paysans ont rejoint les bidonvilles de Mexico ou tenté leur chance clandestinement de l’autre côté du Rio Grande:
http://www.m2rfilms.com/crbst_8.html?utm_source=M2R+Films+Newsletter&utm_campaign=da14b0bf02-les_dports_du_libre_change1_17_2012&utm_medium=email
@F Leclerc
Si la BCE prête aux entreprises comme elle le fait déjà aux banques, cela pourrait déclencher de l’inflation, me semble t’il.
En effet, les banques prennent les liquidités pour régler leurs engagements, mais diminuent la taille de leurs bilans (baissent le niveau de leurs nouveaux engagements).
La création monétaire reste bloquée à leurs niveaux.
Mais les entreprises risquent d’alimenter l’économie avec la création monétaire, non?
Dans ce cas là, l’inflation tant souhaitée pourrait peut être s’enclencher.
Il y a t’il des exemples semblables : A t’on un exemple sur ce qui s’est passé au japon?
Entendu ce matin sur France Inter , une salariée de Lejaby qui ne comprenait pas son licenciement « j’ai trente ans d’ancienneté , et cela faisait trente ans que j’avais quelqu’un dans mon dos qui me chronométré » .Pourquoi pendant plus de 20 ans seule les Normes ISO , où l’accréditeur était le roi qui donnait les bons points sans tenir compte du bien être des salariés , a quand une gestion de la qualité ,avec l’humain au centre .Simple vote secret des salariés sur leur entreprise et le management ,un produit de qualité ne peut être fait que par des gens content de leur travail , j’ai encore cette image de la visite d’un ministre Français d’une usine de fabrication de valise il y a quelques années où un salarié frappait avec un marteau pour faire des tests de solidité (certification ISO,je pouf), avec ce ministre qui faisait signe de satisfaction .Aujourd’hui cette usine en France est fermée l’enseigne conserve 3 usines en propre en Belgique, en Hongrie et en Inde . « 70% des bagages rigides vendus en Europe sont fabriqués dans ces usines ». Le reste de la gamme, moins stratégique, est fabriqué par des usines asiatiques.
On va pleurer…
Chez Goldman Sachs, le bénéfice chute davantage que les rémunérations et bonus divers
http://www.lemonde.fr/crise-financiere/article/2012/01/19/chez-goldman-sachs-le-benefice-chute-davantage-que-les-remunerations-et-bonus-divers_1631443_1581613.html
Tout va pour le mieux…
La revanche des drones: la semaine dernière, le chef du mouvement des talibans au Pakistan aurait été tué par un drone américain qui survolait le pays, selon plusieurs sources sécuritaires d’Islamabad. L’événement confirme la place prise par ces avions sans pilote armés, téléguidés à plusieurs milliers de kilomètres de distance, pour mener des campagnes d’assassinats à très haute altitude.
http://owni.fr/2012/01/19/revanche-drones-afghanistan-al-qaida/