Ce texte est un « article presslib’ » (*)
Si vous êtes Français, vous avez entendu parler de HADOPI, la Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet, une loi qui vise, en principe, à protéger le droit des créateurs en empêchant le téléchargement gratuit des œuvres couvertes par le droit d’auteur. En France, HADOPI a été adopté en 2009 dans une espèce d’indifférence générale, seul le Conseil Constitutionnel s’étant montré quelque peu sourcilleux sur certaines implications. Ceux qui téléchargent à l’œil des choses qui valent de l’argent, seront cloués au pilori, et pire encore – pour autant qu’on les pince.
Il est question en ce moment d’introduire aux États-Unis, l’équivalent d’une HADOPI, sous le nom de Stop Online Piracy Act (SOPA), et les Américains qui, comme chacun le sait, ont bien davantage la tête près du bonnet que les Français, crient au meurtre et à l’assassin. C’est une levée de boucliers quasi unanime, où l’on trouve réunis, excusez du peu : Google, Facebook, Yahoo, Twitter, eBay, AOL et Wikipedia.
Vous connaissez l’histoire de la grenouille dans la marmite, qui se laisse cuire sans broncher, pour autant que la température monte insensiblement ? Eh bien, les Américains sont de moins bonnes grenouilles à ce point de vue que les Français – ce qui est tout à fait logique si l’on pense que les Français sont appelés Froggies (grenouilles) par les Américains.
C’est au point que Wikipedia (version anglaise) lance la grève générale demain pour toute la journée pour protester contre l’atteinte aux libertés. Si vous voulez savoir (en anglais) qui est Franklin D. Roosevelt, vous avez tout intérêt à vous informer ce soir avant minuit (heure de Washington), parce qu’après, ce sera trop tard pour vingt-quatre heures.
Jimmy Wales, le patron de Wikipedia, a déclaré : « L’une des choses que nous avons apprises récemment durant le printemps arabe est que l’internet est un instrument puissant et efficace permettant à l’opinion publique de s’organiser et de faire entendre sa voix ». Comme c’est bien dit ! Go Jimmy ! Go, go, go !
Il peut paraître paradoxal que les marchands aient pu prendre le pouvoir sur l’internet sans coup férir en France, alors qu’aux États-Unis ils s’apprêtent à prendre au contraire une volée de bois vert dans les jours qui viennent, mais que voulez-vous, on vit une époque curieuse où le paradoxe est au pouvoir !
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction numérique en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
245 réponses à “SOPA : LES AMÉRICAINS NE RIGOLENT PAS AVEC LA LIBERTÉ !”
A lire tous vos commentaires je me sens bien seul.
Lorsque je considère qu’un produit est trop cher, je le vole ?
Il y a des artistes qui font peu de concerts, des réalisateurs qui passent peu ou pas en salle, des écrivains qui font de tous petits tirages … comment feraient-ils si il n’y avait pas quelques lois pour protéger leurs oeuvres ?
A l’heure des liseuses vous trouveriez normal que l’ensemble des bouquins de Paul soient disponibles en téléchargement gratuit sur de nombreux sites ? Ah, oui bien sûr il en restera quelques uns qui préfèreront la version papier – industriel. Suffisant pour en vivre ?
Et dans 10 ans, pour tout ce qui est roman, essais, … si les liseuses sont devenu la norme ?
Plus d’auteurs ? Que des bénévoles ? Quid de la qualité ?
Fotolia et consorts (grande braderie) sont en train d’achever la photographie d’illustration. Prenez les magazines qui utilisent leur images en nombre et comparez avec les parutions de 2000, bien que la qualité des boîtiers soit croissante celle des images est en chute libre.
Vous voulez du gratuit, vous aurez du gratuit : de la m.erde !
@Athene
Je crois que personne n’a dit que le gratuit devait être la norme. Mais l’accès aux oeuvres et aux diverses productions doit être juste et ouvert à tout le monde quelles que soient les ressources financières. Encore une fois, il s’agit de faire en sorte que la rentabilité indue soit découragée…
@ Nicks 18 janvier 2012 à 09:25
A juste titre, vous reconnaissez que « le gratuit ne peut pas être la norme ».
Parce que, probablement, vous partez du principe que tout travail mérite salaire, y compris quand il s’agit de création littéraire et similaire. Ces créations n’ont nécessité au départ que du travail intellectuel généré au sein de cerveaux supportés par des hommes (femmes) lesquels consomment très peu d’énergie sous forme d’aliments, mais énormément plus sous d’autres formes. Ils la consomment au titre de l’entretien de leur niveau de vie, au travers de la foultitude de services et biens qu’ils obtiennent auprès d’autres travailleurs.
Or, ces services, tout comme des œuvres littéraires ou autres, ne tombent pas tout cuits du ciel. Il en est de même de la rentabilité qui se crée à force de travaux d’imagination, de recherche, d’investissements souvent lourds et risqués qui sont engagés dans l’espoir d’être rentabilisés. Lorsque la rentabilité arrive, à partir de quand devient-elle « indue et doit-elle être découragée » ?
La réponse est donnée par la concurrence que fait naître la compétition libre et non faussée.
Elle permet l’arrivée de nouveaux compétiteurs qui, en fournissant une nouvelle salve de nouveaux travaux de création à caractère industriel, vont faire baisser les coûts des services délivrés et supplanter les compétiteurs les moins performants en les éliminant, avec les emplois qu’ils avaient créés, pour en créer d’autres, en général en moins grand nombre.
C’est le processus de destruction créatrice qui existe depuis toujours, bien avant que Schumpeter n’en parle. C’est un des processus de base du capitalisme. Un de ceux qui l’ont amené à triompher.
Si l’on considère que certaines « oeuvres » sont inaccessibles à tous alors qu’elles devraient l’être, il est d’autres moyens que de les voler. D’autant que l’immense majorité de ces « oeuvres » ne sont rien d’autres que des produits commerciaux, du divertissement, il ne s’agit ni de se nourrir , ni de se loger.
Il existe les vide-greniers, les bibliothèques, les médiathèques, les prêts, les musées, les radios, … tout le monde a donc accès à la culture en France.
Si le billet de cinéma et le dvd sont trop chers, et bien on achète pas ! Les prix baisseront mécaniquement.
@Jducac
Mais oui, mais oui. la La concurrence libre et non faussée, c’est moi qui vous rencontre, et qui, par l’avantage physique vous met une bonne rouste, soit gratuitement (hé oui, ça existe), soit pour vous voler, ou pour x raison. J’aurai utilisé mon avantage comparatif, vous n’aurez pas su vous adapter. Vous n’aurez rien à dire…Vous agréez ?
Le capitalisme, c’est la violence faite loi, attendu que le plus fort gagne. En ce qui me concerne, je veux utiliser la loi pour diminuer la violence, afin d’harmoniser le rapport de force.
@Athene
Trop simple et élitiste. Regardez en arrière, pour l’accès à l’art (qui n’est pas qu’un loisir) et devant pour constater les ravages de la marchandisation sans limites. En outre, n’importe quel artiste digne de ce nom, tant qu’à vivre chichement, préfèrera que son oeuvre se diffuse et soit appréciée. L’idéal serait de pouvoir donner libre cours à ses activités créatrices sans se soucier outre mesure de combien ça va rapporter, ce qui nous amène au revenu minimum d’existence.
@ Nicks 18 janvier 2012 à 13:55
Vous manquez d’objectivité. La compétition n’est pas la spécificité du capitalisme. A force de caricaturer et de falsifier la réalité, vous vous décrédibilisez. La compétition est un dispositif de sélection qui existe dans de nombreux domaines, sans qu’il y ait violence.
-le sport
-l’amour
-la politique y compris au sein des partis avec le système des primaires
-la démocratie avec les élections
-sélection par concours les plus divers
-sélection naturelle des espèces par l’adaptation à l’évolution de leur milieu
-l’économie qui est une sélection du même type
Pour le communisme et la violence, voyez ce qui s’est passé avec Staline
@ Nicks 18 janvier 2012 à 13:55
J’ai oublié un exemple de première grandeur que je ne me pardonnerais pas de ne pas rajouter à la liste
-classement dans la compétition des blogs économiques où celui de Paul Jorion est pratiquement toujours classé premier
@Jducac
Je ne suis pas communiste. Pas plus que darwiniste social. Sur ce dernier point, on ne peut pas en dire autant de vous. En revanche, et contrairement aux communistes de ce blog (les libertaires), je vois l’homme comme il est et je constate que ce sont les structures qui permettent de pondérer les mécanismes de compétition pour qu’ils soient vivables du mieux possibles par toutes les catégories de population.
@Jducac:
//// falsifier la réalité, vous vous décrédibilisez. La compétition est un dispositif de sélection qui existe dans de nombreux domaines, sans qu’il y ait violence. ////
Je me permets de vous faire remarquer , que vous falsifiez aussi ….puisque en ayant raison sur la sélection structurante hierarchisante qui utilise rite et agressivité sans violence physique , vous « oubliez » de dire que ce modèle idéalisé ne fonctionne que sur celui de son moule ….c’est a dire le modèle archaique tribal , le groupe restreint ou la proximité et la connaissance des interacteurs peut faire jouer l’ affect .
Là ou vous etes en échec et ne pouvez revendiquer la vertu de ce concept -modèle , c’est que pour exister , le capitalisme a besoin d’un gain de productivité incompatible avec le modèle du groupe restreint , puisqu’il minimise la spécialisation nécessaire a ce gain .
Réutiliser les concepts et rites hierarchisants APRES avoir destructuré le groupe initial est une arnaque manipulatoire basée sur le squatt de conditionnements culturels dévoyés a l’ insu du plein gré de l’individu et permet de l’exploiter .
Un auteur a-t-il le droit de vivre de son travail? Qu’il soit un génie ou un créateur mineur, le seul moyen dont il dispose pour survivre est son oeuvre. Lorsqu’il a terminé un travail (tableau, livre, poème, texte ou mélodie d’une chanson, bande dessinée, illustration, traitement d’une photo, poterie, sculpture, théâtre, danse…), il dispose d’une valeur à échanger. Comme tout autre travailleur qui dispose de compétences qu’il loue à un employeur.
Le droit d’auteur s’exerce lorsque l’oeuvre unique est transformée en un élément matériel multiplié et diffusé. Un pourcentage du prix de vente est attribué à l’auteur. L’auteur a vendu un droit d’utilisation précis de son oeuvre à un diffuseur-marchand, mais il garde -en principe- la propriété de son travail, ce qui est la grande victoire de l’artiste français du 19e siècle contre le marchand, et ce n’est pas le cas dans le monde anglo-saxon.
Une musique entendue dans un magasin va normalement lui procurer une « royaltie-droit d’auteur ». Un livre acheté chez un bouquiniste ne rapporte rien à l’auteur, mais bien au bouquiniste. Une BD prêtée à un copain ne permet pas à l’auteur de nourrir sa famille. Et la copie est inévitablement un fardeau pour la plupart des créateurs, que le manque de revenus le condamne à trouver d’autres moyens de subsistance.
Le progrès technique a permis la copie facile. Le système du droit d’auteur qui était une protection des auteurs contre les marchands sans scrupules, contre l’autorité et la censure des édiles, n’obtient plus de résultats satisfaisants dans plusieurs domaines d’activité.
La copie de musique et de films, d’extraits de livres, bientôt de livres entiers aura un effet certain: moins de qualité, une plus grande rotation de créateurs qui survivent, un appauvrissement généralisé de la création, donc de la culture. Et moins de choix.
Chaque civilisation a ce qu’elle mérite. Croire que le « gratuit » est l’avenir, c’est permettre aux marchands de livrer ce gratuit en échange de quelque chose qui lui ne sera pas gratuit. Et sans d’autre choix. Imaginer que ceux qui fabriquent vos moyens de distractions doivent brader leur travail c’est comme d’accepter qu’ils travaillent plus pour gagner moins.
@Athene: « Je vole » veut dire qu’une personne prend quelque chose à une autre personne. Au début, Nicolas avait un stylo et Jean lui vole. Résultat : Jean à un stylo et Nicolas n’en a plus. Dans le cas du « piratage », c’est de la copie. Les deux ont donc le même produit, ce n’est pas un vol.
La protection des œuvres n’a RIEN à voir avec le fait de télécharger. Le droit d’auteur a été créé afin d’éviter que les imprimeurs gagnent de l’argent sur le dos d’auteurs. Qu’on ne puisse pas GAGNER de l’argent en vendant la création (ou une partie) d’une autre personne. En aucun cas, il s’agit de sanctionner le peuple car il partage une œuvre sans gagner d’argent. D’ailleurs il n’y a aucune enquête indépendante qui tant à prouver que le téléchargement est mauvais pour le porte-feuille d’un artiste. Au contraire, le partage (gratuit) permet aux artistes de se faire connaitre et ensuite de monétiser leurs talents (concerts, expositions, conférences, publicités, dons, …). D’ailleurs rien ne dit que dans le futur, les gens auront à payer pour une œuvre tant le panel des recettes possibles est immense. Outre les recettes déjà évoquées, on peut ajouter le placement de produit, la séparation professionnels(payant)/particuliers(gratuit), les subventions ou encore la vente de produit dérivés. Pour les livres, les marchands feront comme tout le monde, ils s’adapteront.
J’ajouterais en outre que l’industrie (quel vilain mot !) culturelle est complètement débile puisqu’elle dénonce un manque à gagner et, dans le même temps, dit que des sites internet (du type megaupload) gagnent de l’argent avec les mêmes produits. C’est un peu le libéral qui se moque de la libre entreprise quand même !
Pour conclure, il est important de comprendre la différence de consommation entre le matériel et le dématérialisé. Une musique ou un film regardé « illégalement » ne veut en rien dire une vente en moins. La personne n’aurait surement jamais consommée ce produit si elle avait dû le payer.
Cette protestation est conforme à l’esprit du premier amendement de la constitution des Etats Unis et me semble correspondre à une tradition bien établie de défense de la liberté de parole.
Le premier amendement ayant été voté il y a plus de deux siècle et dans un contexte historique très différent il ne peut être respecté que dans la mesure où il y a suffisamment de gens pour le défendre.
@octobre
Alain Brossat, Le grand dégoût culturel, 2008
ici.
Dans le monde de l’informatique et de la communication ça a gueulé pas mal, quand même; mais le grand public a joué l’ignorant.
Cependant j’ai une explication sur la différence de comportement. 🙂
L’étasunien 🙂 est légaliste et a tendance à respecter la loi.
Le français emmerde la loi si elle l’emmerde et a confiance en lui pour trouver le moyen de tricher si ça lui chante.
De fait La Dopie peut dire ce qu’elle veut. Le max des « délinquants » s’en fout… 🙂
Et à moins de faire dans totalitaire techniquement (ce qui n’est pas encore dit), cette loi ne sert à rien…
Dans la communication, qui?
Quelques journaux papier mainstream qui ont un site et des blogs, peut-être.. 3 ou 4, je n’ai pas vérifié. Et uniquement à la page 36bis pour éviter de passer pour ce qu’ils sont. Mais dans la quasi-totalité des médias et collectifs qui s’adressent à la société civile, se disant « alternatifs », aucun.
Peut-être éventuellement Mediapart, et Arts Industrialis, sinon, silence radio. La seule asso qui a participé (et non pas parlé de), c’est la fondation Copernic.
Mais on peut toujours courir pour que les Mermet, Lordon et autres Atterrés, Attac, écolos, décroissants et autres personnalités ou formations politiques qui parlent d’André Gorz, qui proposent de « sortir du cadre », si prompts à soutenir les grèves de salariés et autres indignés, aient une seule fois pensé à la Communauté du Libre et au modèle économique et culturel proposé par les défenseurs des licences Libres et CC.
Eva Joly est la seule à avoir fait la connaissance de rms, et à avoir un discours et une attitude cohérente. La seule aussi, avec Denis Robert, à s’occuper de délinquance financière. Personne ne parle des paradis fiscaux dans la campagne, vous avez remarqué? Mais c’est une femme vous comprenez… en France, sa chance sans Cohn-Bendit est de 0,00001%.
Ils REFUSENT, et c’est ce que je crois pour avoir insisté auprès d’eux tous les jours depuis 5 ans, de parler de révolution informatique.
Que ce soit pour expliquer l’évasion fiscale, la dérive financière, la crise économique, le chômage, l’éveil des consciences et les mouvements sociaux devenus planétaires.. Quedalle.
Personne pour défendre Wikipedia ou Wikileaks, autrement qu’en faisant passer les informaticiens du Libre pour des bidouilleurs de hacklab, et du bout des lèvres.
André Gorz est mort en 91, à la naissance du noyau Linux. Ils oublient tout de notre organisation depuis, comme de notre combat politique en Europe et partout ailleurs. Qu’il s’agisse des dissidents blogueurs, des attaques ddos ou des hackers, des hacktivists ou de la communauté internationale des centaines de milliers d’entreprises et des millions d’informaticiens et utilisateurs du Libre aujourd’hui… Quand ce n’est pas pour se foutre de nous ouvertement.
S’ils pensent à un soulèvement populaire, il ne peut être que violent et dans la rue contre les CRS comme au bon vieux temps. Ils ne parlent QUE de plein emploi, de réduction du temps de travail. Sans jamais admettre qu’il n’y a plus de travail, et qu’il existe autre chose que le travail salarié.
Autrement dit, pour le revenu de vie, on va pouvoir attendre. Et se bouffer du revenu de base et de la TVA sociale pour longtemps.
C’est quoi le grand public, à part celui qui regarde encore la télé? 90- 95% des gens qui sont, de plus, sous Windows. Si personne ne leur dit rien, ils ne peuvent qu’ETRE ignorants. Mais ils n’en pensent pas moins. Et comme tu dis, ils désobéissent de manière culturelle. C’est notre chance en France. La seule.
______________
PS : à ce propos, au point où en en est, à écouter jusqu’au bout même si ça fait mal : http://rim953.fr/?p=1407
Oui… La liberté à l’américaine.
Comment reliez-vous ce « Les Américains ne rigolent pas avec la liberté » avec votre « Dans certains pays, les gens réagissent en fonction de leur degré de souffrance : ils manifestent un peu quand ils souffrent un peu, et davantage s’ils souffrent plus… Mais en France, on n’a pas cette tradition. On encaisse jusqu’à un certain seuil, et puis ça explose. » (Le Progrès le 4 janvier, et sur le blog ici.)
« Il peut paraître paradoxal que les marchands aient pu prendre le pouvoir sur l’internet sans coup férir en France, alors qu’aux États-Unis ils s’apprêtent à prendre au contraire une volée de bois vert dans les jours qui viennent »
« Les » marchands…?
Il n’y a pas de marchands parmi « Google, Facebook, Yahoo, Twitter, eBay, AOL et Wikipedia« ?
Seul Wikipedia échappe pour le moment à cette qualification.
Il y a, dans la confusion étasunienne, que les marchands n’hésitent pas à lever le drapeau de la liberté, sans sombrer dans le ridicule.
Non ? 🙂
(Je réagis aux mêmes passages que RV ci-dessus, http://www.pauljorion.com/blog/?p=32823#comment-283590 )
A propos des Etats Unis, avez vous vu l’histoire des chauve-souris dans cette région.
En fait, Paul, cette bronca n’est pas complètement injustifiée : ceux qui ne connaissent pas Franklin Roosevelt méritent peut-être de payer pour obtenir la doc 🙂
Un sujet « hors » crise..(économique) voilà qui nous fait du bien
Je partage un peu l’opinion de Mr Jorion quand il parle ‘d’indifférence générale’ -pour hadopi-
C’est l’indifférence de la majorité qui souvent ne s’interresse pas beaucoup à la politique, qui ne lit même pas les programmes des différents partis,
cette indifférence qui conduit à l’abandon de pans entiers de la démocratie
Parfois ce n’est pas l’indifférence mais la peur. La peur de l’autre, du grand méchant terroriste et cela conduit aux lois liberticides, à l’incarcération sans motif, à la torture et à la justification de multiples guerres qui en fait ne servent qu’aux intérêts des consortiums pétroliers
Merci à tous pour vos commentaires, vos lectures que vous nous faite partager
Voir à ce sujet la page suivante;
http://www.dedefensa.org/article-_internet_on_strike__18_01_2012.html
J’en remet une couche après lecture des 28 commentaires précédent.
Pas l’ombre d’une explication de texte sur ce qu’a bien voulu dire l’hôte de ces lieux
et
Comment doit-on comprendre que dans un cas les « marchands » prennent le pouvoir et dans l’autre participent de la levée de bouclier ?
Soit le terme marchand est inapproprié (trop général ?) soit l’HADOPI n’est pas la sœur jumelle de le loi étatsunienne
Un début d’explications ?
une piste ?
On compte sur votre sagacité !
vous bottez en touche ?
éclairez un béotien !
Désolé Paul, mais sur ce coup là vous êtes à coté de la plaque:
– Dire que la Hadopi est passé sans vague en France est assez sidérant.
– Dire que les yankees sont des grands amoureux de la liberté quelques jours après que soit passé une loi autorisant les forces armées US à arrêter et détenir hors de tout contrôle civil et judiciaire tout citoyen américain soupçonné de terrorisme sans qu’on voit la queue d’une manif ou d’une protestation est un peu gonflé.
-Dans ce cas, ce n’est pas la liberté qui a gagné contre les marchands. Ce sont simplement les marchants du numeriques qui se sont montrés plus fort que les marchands de soupe l’audiovisuelle. A noter que la totalité des acteurs du numerique sont américains….
Inquiétant manque de lucidité.
Ah ! vous êtes de retour ? La subtilité reste votre spécialité apparemment.
A propos des acteurs du numérique et de ceux qui vendent aussi des livres papier, il semblerait que chez Amazon, on se soit aperçu d’une « erreur de prix » sur un de vos titres…
Gogol le pilleur de bibliothéques et d’espace publique América on line la bien nommée, face de bouc, Wikipédia, tout un monde de subtilité…….
Pour l’instant « les marchants du numeriques qui se sont montrés plus fort que les marchands de soupe de l’audiovisuelle. »
Le gratuit a « gagné la guerre » contre le payant. ?
Bon, Que se passe-t-il quand le gratuit devient payant ?
Qui prend le temps de lire les conditions générale d’utilisation de tout ces généreux « services » ?
Tout ce temps libre transmuté en travaille gratuit……
+1
À nuancer toutefois: en attendant la diffusion massive de PirateBox; nous verrons une synergie US/UE, où l’internationale flibustière et numérique sabordera la toile adverse!!!
Merci Cyberpipas.
A propos des droits d’auteur, J’extrais ceci de la page proposée, concept que je trouve correct: « Sans être juriste, on peut se rappeler ce que disait le sociologue Marcel Mauss il y a près d’un siècle : toute société, à commencer par celles traditionnelles non régies par l’argent roi, fonctionne sur le principe du don et du contre-don. Le fait d’avoir toujours une obligation de réciprocité, fut-elle symbolique (reconnaissance, soutien, participation), permet d’équilibrer les rapports sociaux et rend possible davantage d’égalité. Ce que fait l’autre est à la fois un don et un dû dès lors que je m’inscris dans la même logique d’échange.
Cf Donnation, partageware, etc
Excellent aussi: « le principe du copyleft, double jeu de mot par rapport au copyright. Parmi les grands axes de celui-ci, copying in not theft !6. En d’autres termes, un auteur peut autoriser la copie, la diffusion, l’utilisation et la modification de son œuvre par des tiers.
@ Kerjean, 18 janvier 2012 à 08:51
Bien d’accord avec vous !
Wikipedia France n’a mis aucun bandeau…pfff
En y pensant, le président AA+ aurait concocté quelques mesures « anti-crise » qu’il devrait dévoiler d’ici peu :
-fin de la cinquième semaine des congés payés
-fin des RTT
-possibilité de baisser les salaires via des négociations dans chaque branche
etc.
Dossier à suivre…
un peu si :
http://blog.wikimedia.fr/en-quoi-sopa-nuira-a-la-liberte-du-web-et-de-wikipedia-4165
LES FRANÇAIS NON PLUS !
Le parlement (français) se déchire pour ficher les gens honnêtes :
http://owni.fr/2012/01/17/le-fichier-des-gens-honnetes-sera-policier/
Le projet de ficher 60 millions de « gens honnêtes » oppose sénateurs et députés. Depuis le 12 janvier dernier, ces derniers veulent en faire un fichier policier aux possibilités infinies. Un rien inquiétantes. Des sénateurs, y compris de la majorité, redoutent une dangereuse dérive liberticide.
Quelle est la généalogie de la dérive liberticide ?
L’idée d’un fichier des »gens honnêtes » ne me déplait pas: Enfin un fichier où je suis sur de ne pas figurer !
Guerre de religion numérique: la Missionary Church of Kopimism donne le coup d’envoi.
c’est vrai qu’en France nous subissons une forme de dictature molle avec certaines institutions. On peut noter malgré tout, concernant Hadopi, que cette loi ne semble pas interrompre les téléchargements sans péage.
Source : Wikipédia
Source : Wikipedia
Il y a quand même une différence fondamentale entre les deux non ?
D’un côté on tape sur les « sites-entreprises », de l’autre sur « l’internaute-individu ».
Généralement, les entreprises, qu’elles soient américaines, françaises ou d’une toute autre nationalité savent bien mieux défendre leurs intérêts que l’individu isolé, qu’il soit américain, français ou d’une toute autre nationalité.
Source : Wikipédia
Source : Wikipedia
Source : Ebay
Les marchands ont bien pris le contrôle d’internet et le semblant de guéguerre qui se déroule avec S.O.P.A outre-atlantique est une guerre entre marchands.(C’est l’industrie américaine du cinéma et de la musique qui est à l’origine de l’HADOPI et de la SOPA)
merci pour ces éclaircissements
Salut,
En parlant d’Internet, de liberte et d’economie, quelqu’un connait-il les « bitcoins » ? J’ai decouvert ca au Chaos Computer Club (CCC) de Berlin cet hivers. C’est vraiment exotique comme idee ! On sort tellement du cadre que j’ai du mal a en cerner le tenants et les aboutissants. Je trouve ca theoriquement beau et en meme temps dangereux en pratique. C’est une monnaie virtuelle qui repose sur 3 piliers:
1) creation monetaire base sur la resolution d’un algorithme dont la solution est cherchee collectivement. Quand l’algorithme est resolu, une masse de monnaie est repartie entre les gens qui ont participe avec leurs ordinateurs a la resolution de l’algorithme. Apres on recommence avec un probleme un peu plus dur.
2) chacun controle la bonne conduite des transactions, en gros « que les transactions sont a somme nulle » grace a un genre de reseau P2P.
3) Il n’y a pas de noms associe aux comptes mais seulement un mot de passe que le deteneur connait.
C’est donc un peu comme une banque Suisse (comptes anonymes) qui gere en reseau P2P les transactions effectuees sur de l’ »or » numerique. Je dis Or car la quantite de monnaie ne peut augmenter que par la resolution de l’algorithme (ce qui theoriquement empeche de tricher).
Pour plus d’infos, voici un lien:
http://bitcoin.org/
Cette monnaie est conçue de telle façon qu’elle ne puisse être utilisée qu’une seule fois et anonymement par ceux qui en détiennent (comme c’est le cas pour un billet de banque qui ne peut pas être dupliqué et qui ne garde aucune trace de ceux qui l’ont utilisé) et sans qu’il n’existe de site Internet chargé de vérifier les transactions (pas de banque centrale, indépendance totale par rapport aux états, ce qui est techniquement difficile.) La validation des transactions est effectuée à l’aide d’une base de donnée distribuée, répartie sur les ordinateurs des utilisateurs. C’est le contraire d’une monnaie fondante puisque sa production devient de plus en plus difficile et que le montant total ne pourra dépasser une limite qui a été fixée dès le départ.
Techniquement ça a l’air de fonctionner (quoique…) mais la spéculation, les forces obscures du marché, le commerce de la drogue et les petits malins semblent avoir ruiné l’idée : http://www.wired.com/magazine/2011/11/mf_bitcoin/all/1
Aujourd’hui est une journée d’action, apprend-t-on sur Indymédia.
Fou rire à l’Assemblée Nationale lors de l’ Hadopi 2
A bien y réfléchir: est-ce si amusant? Je n’en suis pas certain…
À bien y réfléchir, ils ne savent pas ce qu’ils font ni pourquoi, mais le fait qu’ils le font quand même les fait rire et l’effet de groupe à ce plus haut niveau du pouvoir (assemblée nationale) leur donnent en plus l’illusion d’être à l’abri de toute responsabilité, ce qui renforce l’absurdité et renforce le rire…à en pleurer.
Ils sont humains que voulez-vous. Ils sont des responsabilités ET ils rient AUSSI.
le sujet est grave mais c’est bien là la démocratie en action. Et au nom de quoi devrait-on être toujours sérieux dans les propos même si le sujet traité est sérieux ?
@Bruno
Ils avaient un ou deux verres de trop dans nez, c’est tout…
Hips !
Rien que ça?
Ne faites pas semblant de ne pas comprendre. Une femme à la présidence et trois autres qui se mettent à glousser comme des dindes. Ca ne vous dit rien? Allez, un petit effort messieurs. Vous savez nous faire rire quand vous voulez.. rien de mieux que de nous confier les dossiers chauds pour faire ce que vous voulez.
Mis à part le cameraman qui le décrypte en temps réel, il n’y a que Frédéric qui semble débarquer avec mam, mais ça c’est normal.
Comment peut-on s’étonner qu’après cinquante ans de déstructuration, le peuple, les citoyens et les indidus soient effectivement déstructurés ?
En France, Aristote est moribond, et les sophistes ont gagné.
Ces américains, quels démocrates !!!!!!
Publié par « rue 89 »
« Barack Obama avait fait planer la menace d’un veto sur une proposition loi très controversée, qui fait partie de la série annuelle des lois sur le financement de la Défense. Finalement, il signera bien ce texte qui comporte un article permettant à l’armée américaine d’arrêter n’importe quel citoyen soupçonné de terrorisme et de le détenir, en dehors de tout processus judiciaire et pour une durée indéterminée.
L’opposition à cette loi ne manquait pas de voix prestigieuses : David Petraeus (chef de la CIA), le secrétaire à la Défense Leon Panetta, James Clapper (directeur du renseignement national) et Robert Mueller (directeur du FBI) se sont tous prononcés contre son adoption. »
Obama est même attaqué en justice par un prix Pullitzer pour la nouvelle loi de détention indéfinie de citoyens américains.
En effet, le président Barack Obama est la cible de poursuites judiciaires suite à une plainte déposée par le journaliste Chris Hedges (le gagnant du prix Pullitzer 2002), en réponse à la signature le 31 Décembre 2011 du National Defense Authorization Act (NDAA), une loi qui permet la détention militaire pour une durée indéfinie de tout citoyen américain.
Dans un éditorial publié lundi sur TruthDig.com, Hedges explique ses efforts pour amener Obama devant une cour de justice et indique que son équipe d’avocat défiera le Président sur la légalité de l’autorisation de l’emploi de la force brute militaire prévu par le NDAA.
Dans son explication, Hedges dit que la signature de cette loi est « une gifle monumentale et catastrophique aux libertés civiles ».
« J’ai passé pas mal d’années dans des pays où l’armée avait le pouvoir d’arrêter et de détenir des citoyens sans accusations », écrit Hedges. « J’ai été dans certaines de ces prisons. J’ai des amis et de collègues qui ont disparus dans les goulags militaires. Je connais les conséquences de donner l’autorisation d’exercer le maintien de l’ordre, et la politique de sécurité interne, à l’armée de quelque nation que cela soit. Et même si ma démarche peut sembler être une bataille à la Don Quichotte, elle se doit néanmoins d’être ménée si nous devons garder l’espoir d’extirper ce pays du fascisme corporatiste dans lequel il a sombré. »
Comme d’autres opposants au NDAA, Hedges s’attaque dans ses explications au verbiage creux et vague qui aide à créer un scenario sans fin pour que le gouvernement soit capable de se saisir de quiconque aux Etats-Unis et de le mettre derrière des barreaux. En tant que correspondant international et journaliste de renommée mondiale, Hedges a voyagé aux quatre coins du monde et dit qu’il a été dans des situations quelque peu difficiles voire dangereuses. Sous la loi du NDAA, il pourrait très bien être considéré comme un criminel de guerre aux yeux de l’Amérique ; l’armée peut désormais placer en détention indéfinie « quiconque a fait partie ou a soutenu substantiellement Al Qaïda, les Talibans ou les forces associées et qui est engagé dans des hostilités contre les Etats-Unis. »
Comme Hedges et d’autres le font remarquer, les termes tels que « forces associées » et « soutien substantiel » ne sont jamais définis.
« J’ai mangé un nombre incalculable de fois avec des gens de pays classifiés comme terroristes », écrit Hedges ; « mais cela ne fait pas de moi un terroriste ». Quoi qu’il en soit, toute affiliation avec de tels groupes, ou ayant ce label, peut amener les autorités à sauter sur les conclusions.
Quelles que soient les intentions du Président à faire du NDAA une loi, a écrit le directeur exécutif de l’Americain Civil Liberties Union (ACLU) Anthony Romero, « l’action d’Obama est une tâche sur son héritage, car il sera à jamais connu comme le Président qui a signé en loi la détention indéfinie sans autre forme de procès. »
Hedges croit savoir quelles sont les intentions réelles de cette loi :
« Je suspecte que le but réel de cette loi est de museler les mouvements internes qui menacent l’état corporatiste », dit Hedges, « La définition d’un terroriste est déjà tellement polymorphe sous le Patriot Act, que cela qualifie sûrement plusieurs millions de citoyens américains à être sujets à une enquête, si pas de facto détenus ». Lorsque la nouvelle législation NDAA sera mise en commun avec le Patriot Act, le résultat pourrait être catastrophique.
« Je suspecte que cela a été voté à cause de la grosse industrie, qui voyant les troubles sociaux dans les rues et sachant que cela va devenir bien pire, s’inquiète que le mouvement d’occupation ne s’étende et ne croit plus en la police pour la protéger. » Conclut Hedges. « Ils veulent être en mesure de faire appel à l’armée et maintenant… ils le peuvent. »
La législation NDAA est clairement une Loi d’exception, les temps sont durs… Et pas d’article 16 à la française dans la Constit US. Par contre, il parait qu’un certain article favorise grandement la prolifération de tromblons pas spécialement adaptés aux grives ou aux canards sauvages. Pis 4 présidents dézingués sur 44, veulent sans doute rester en dessous des 10 % de coulure…
Et la rétention de sûreté chez nous, c’est pas de l’enfermement à vie sans jugement? Qui va l’abroger? Depuis quand l’exception n’est plus la règle?
http://www.franceculture.fr/theme/tags-libres-culture-academie/roberto-nigro
Dommage que le mp3 ait disparu du streaming.
« Le coup d’État désigne aujourd’hui une entreprise violente par laquelle un individu ou un groupe s’empare du pouvoir ou encore une mesure par laquelle un gouvernement change, violemment et dans l’irrespect des lois, une constitution. Au XVIIe siècle, on appelait coup d’État une action décisive faite pour le bien de l’État et du prince ; un coup d’État était une opération extraordinaire et salutaire auquel un gouvernement avait recours lorsque les circonstances l’exigeaient. Acte de violence transgressant les lois, le coup d’État n’était pas pour autant en rupture avec la raison d’État. Il s’agissait au contraire d’une forme particulière d’art de gouverner, pratiquée lorsque la raison d’État ne pouvait plus se servir des lois. Un coup d’État éclatait lorsqu’un événement grave et pressant nécessitait qu’on s’affranchisse des lois au nom du salut de l’État. Avec les révolutions de la fin du XVIIIe et du XIXe siècle, le coup d’État acquiert une signification nouvelle : il devient une action politique subversive, initiée à l’extérieur du lieu d’autorité légitime. Ainsi redéfini, un coup d’État change la personne des gouvernants sans nécessairement modifier l’identité politique de l’État. La pensée moderne rend le coup d’État classique obsolète tout en le couvrant d’une étiquette d’illégitimité. Faut-il cependant croire que celui-ci ait complètement disparu de l’horizon de pensée et de la pratique politique moderne ? Ne pourrions-nous pas voir en lui un pouvoir constituant agissant de l’intérieur même de la pratique gouvernementale pour la tirer au-delà de ses propres limites ? Si tel est le cas, y aurait-il lieu de repenser le concept et la pratique moderne de la révolution à la lumière d’une généalogie du concept politique de coup d’État ? Peut-on interpréter le fonctionnement normal et régulier du pouvoir comme résidant dans l’exception ? Quel rôle joue la décision (notion-clé dans la pratique du coup d’État) dans les mécanismes de transformation politique ? »
non, non, il y est encore (presser la petite flèche noire après le titre « L’exception et la règle dans les arts de gouverner modernes. Coups d’État et révolutions »
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C’est le dernier jour, avant juin prochain. La conférence a lieu de 18h30-20h30, Salle 1, Centre Parisien d’Études Critiques, 37 bis rue du Sentier, 75002. Je ne sais pas s’ils vont l’enregistrer.
http://www.internetactu.net/2012/01/12/usages-mesusages/
« »
La consommation collaborative paraît altruiste. Elle est capable de produire des effets vertueux (moins de produits, plus de partage), mais pas uniquement. Plus qu’une cartographie des services, il faudrait dresser une taxonomie de leurs conséquences. Il y a une différence fondamentale entre le fait qu’un particulier loue sa voiture et le fait que la puissance publique ou qu’un acteur privé propose un service de location de voiture. Et cette conséquence, c’est la transformation des rapports sociaux que la différence induit. Il faut donc distinguer la consommation collaborative des services de partage. En voyant bien que l’un comme l’autre peuvent être ambigües. Le partage de fichiers en P2P profite depuis longtemps à des entrepreneurs qui n’ont parfois rien d’altruistes non plus et qui génèrent d’énormes revenus sur la publicité qu’ils introduisent dans les rapports de dons entre internautes (voir par exemple les revenus générés par les créateurs d’Emule-Paradise rapportés par leMonde.fr). Les actions de groupes (consistant à se rassembler pour consommer moins cher) peuvent également générer leurs aberrations, à l’image de Groupon. « »
http://ecologie.blog.lemonde.fr/2012/01/18/a-t-on-atteint-un-pic-des-objets/
Les Piliers du cadre essaient d’adapter leur image, mais restent assujettis à l’idée de leur fonction, ayant choisi le tout dynamique, et pensant rester statique et/ou inamovible (image subjective) .
Similitude troublante, les extrêmes des pôles politiques se ressemblant jusqu’à la caricature quand la roue de l’échec des partis d’usage traditionnels les met au pinacle de la visibilité populaire et médiatique, les piliers architecturaux/structurels des systèmes civilisationnels/sociaux (Etats/groupes d’Etats/Institutions « supra-étatiques », mais aussi architectures monétaire, bancaire, assurantielle et financière, intriquées jusqu’à la collusion par complexité) paraissent épouser dans les faits moribonds, bien qu’en présentation rappelant les polices en vidéo inverse, la masse fourmillière « du bas » affichée comme la raison d’être de ces constructions transgénérationnelles, chambre d’écho entre le dur et le mou, réfléchissant à la dissonnance un air dont les musiciens sont de longtemps disparus, alors les grands comme les petits se plient aux statues.
Un jugement à caractère moral n’est pas entièrement pertinent, bien qu’absolument indispensable, paraît être le cri factuel européen et occidental, « structurel » comme « vivant ».
Le moindre des paradoxe n’est pas la coexistence d’un secteur lucratif et non-lucratif au sein d’une même identité comptable et monétaire, les rapports « d’argent » entre ces deux secteurs idéologiquement disjoints par nature, ne pouvant que donner lieu à des caricatures posturales, avec des statuts du n.l présentants des attraits fonctionnels de préservation de la propriété thésaurisée à titre privé derrière des simili simulâcres à faire jouir en pourcentages -fiscaux entre autres- comparatifs une entité même affublée du statut de personne morale en tout cynisme drapé de bien-pensance, mais ne choquons pas le brave coeur de nos ménagères, fer de stigmatisation reconnu d’utilité politique.
Le droit est une propriété, objet malléable et travaillable down top, une maladie de la chose démocratique, sans remède autre que sacrificiel et/ou violent précisent les faits pratiques généraux.
La propriété est un objet artificiel, qui atteint son pic civilisationnel..Bien entendu, rien de tout cela ne fait sens en aucun cas.
http://www.internetactu.net/2012/01/18/pourquoi-devons-nous-arreter-la-sopa-et-la-pipa/
C’est sur, avec 1 personne sur 200 en prison, la liberté n’est pas un sujet de plaisanterie outre atlantique….
Ces géants de l’Internet commercial ont fait moins de bruit lors du vote de la prolongation du Patriot Act le Le 26 mai 2011.
Je suis contre l’Hadopi ou toute autre atteinte aux libertés du Net mais entre la SOPA et le Patiot Act, il y a 2 facteurs d’échelles….
[…] Les sites Wikipedia, WordPress et bien d’autres encore sont en blackout aujourd’hui en signe de protestation. Une petite explication est disponible sur le site OWNI: http://owni.fr/2012/01/18/black-out-sopa-pipa-wikipedia-internet-americain/, aisni que sur le blog de Paul Jorion: http://www.pauljorion.com/blog/?p=32823 […]
…Guantanamo…
Les lois comme HADOPI ou le projet de loi SOPA ne prennent apparemment en compte que le point de vue négatif du sujet:: n’envisageant que les « pillages de créations sur le WEB », oubliant qu’une partie très importante du contenu du web vient d’internautes passionnés qui apportent au lieu de piller, n’hésitent pas à partager leurs connaissances ou leurs créations gratuitement quand bien même cela leur a souvent demandé de faire des efforts et de passer beaucoup de temps pour concevoir puis mettre ce contenu en ligne.
Quelques pour-cents seulement des internautes créateurs individuels, le font à titre marchand, cela constitue parfois pour elles et eux une source de revenu que les entreprises publiques ou privées ne leur apporte pas sous forme d’un emploi rémunéré.
Une autre partie du contenu est fourni par des professionnels des médias tels que les chaines de télé ou de radio, les éditeurs de livres et de revues, lesquels cherchent à faire du « business » sur internet en vendant des documents divers. Il est clair que ces derniers ne veulent pas perdre leurs sources de revenus: n’oublions pas que derrière ces entreprises de médias il y a des salariés à tous les niveaux de la hiérarchie, On peut regretter que des articles scientifiques ou culturels ne puissent être accessibles gratuitement à tous les internautes.
On peut également regretter que ces vendeurs ne tiennent pas assez compte de la différence de coûts liée à l’impression et au port, dans le calcul du prix des documents téléchargeables. Certaines revues scientifiques demandent des prix exorbitants pour l’achat en ligne d’un article, prix supérieur au prix d’un livre papier envoyé par la poste…
Pour les créateurs indépendants qui utilisent internet pour se faire connaître sans avoir à passer à la « moulinette » des éditeurs et autres décideurs en matière de production créative, Peut-être devrait-on demander aux principaux bénéficiaires de l’abondance de contenu sur le web, c’est à dire les « Google, Facebook, Yahoo, Twitter, eBay, AOL et autres gros acteurs du web » de rémunérer » les fournisseurs de contenu au vu du nombre d’accès à ces créations par les internautes y accédant.
Bien sur nombreuses et nombreux sont les internautes qui apportent du contenu pour le plaisir de partager… Mais ces derniers ne sont pas directement concernés par ces lois HADOPI et SOPA ou du moins ne devraient pas l’être.
Cependant le contenu qu’elles et ils mettent sur internet, entre dans l’ensemble des contenus qui permettent aux « Google, Facebook, Yahoo, Twitter, eBay, AOL et autres gros acteurs du web » de proposer un éventail si riche aux autres internautes.
Y a-t-il des réponses cohérentes et raisonnables à cette nouvelle situation crée par la mise en ligne de documents téléchargeables?
Le polémiste américain Henri Louis Mencken disait : « A chaque problème il y a une solution simple claire et fausse »
Paul T.
Absolument !! Hic (oh, pardon).
http://geektionnerd.net/blackout.php
Je ne crois pas qu’hadopi fut adopté dans une certaine indifférence générale en France.
Beaucoup d’internautes et de blogs ont manifesté leur désapprobation et de nombreux documents ont circulé sur le net pour expliquer les différentes manières de contourner ce « problème ».
Que les médias mainstreams n’aient pas relayés, ni condamnés n’a rien de particulier à Hadopi et cette attitude se retrouve dans la plupart des dossiers importants : économie, guerre en Lybie, …
Pas de relais de grands groupes informatique en France ? Encore faudrait-il qu’il en existât.
Ensuite il y a les lois, leurs portées et leurs applications.
Il me semble que le projet américain est beaucoup plus liberticide que celui d’hadopi.
Ensuite, culturellement, si on regarde l’histoire, les anglo-saxons ainsi que les allemands sont beaucoup plus efficaces en matière de répression.
Ainsi la surveillance du téléchargement illégale en France est très limitée il me semble.
A confirmer.