Billet invité
Une partie de poker menteur au résultat incertain se poursuit à Athènes, le gouvernement menaçant de faire adopter une loi promulguant rétroactivement une clause d’action collective qui permettrait d’imposer à tous ses créanciers de participer à l’effort de restructuration, jusqu’à maintenant qualifié de volontaire ; l’Institute of International Finance faisant de son côté mine de réfléchir si un défaut ne serait pas tout bien pesé préférable à une décote, tandis que le gouvernement allemand réclame que celle-ci soit encore augmentée, au-delà de ce que demandait le FMI, afin de rendre crédible de son point de vue le nouveau sauvetage de la Grèce.
L’âpreté des négociations illustre combien les enjeux sont élevés et mettent à nu les contradictions d’intérêt entre les protagonistes. Par voie de conséquence, les commentateurs les plus avisés se refusent à tout pari sur leur issue, celles-ci pouvant tout aussi bien se conclure par un compromis de dernière minute que ne pas y parvenir. Dans l’immédiat, la crainte du défaut enfle.
Alors que les dirigeants européens expriment avec éloquence qu’ils ne savent pas quoi faire, leurs propos partant en tous les sens et n’ayant en commun que le flou de leurs intentions, le cas du pare feu que représente le FESF devient lui aussi emblématique. Standard & Poor’s l’ayant à son tour dégradé, les uns affectant de n’y accorder que peu d’importance, les autres au contraire s’en alarmant. Les responsables allemands, et par la force des choses les Français, se rangeant dans la première catégorie, tandis que le président de la BCE trouvait une place de choix dans la seconde. Ceux qui veulent que la fenêtre soit fermée ayant toujours gain de cause, le renflouement du FESF n’est donc pas au programme, créant un autre sujet d’incertitude, pour l’instant plus rampant.
Or le Fonds doit continuer à financer les plans de sauvetage en cours, notamment la part européenne du nouveau plan grec de 130 milliards d’euros au total. Il était également prévu qu’il puisse le cas échéant aider les banques dans le besoin à se recapitaliser; d’ici la fin juin au plus tard, a demandé le régulateur. Dans quelle conditions pourra-t-il désormais remplir ses missions ?
La mise en service du MES qui doit lui succéder à cette même échéance s’apparente à une course d’obstacles mouvementée, une fois un accord préalablement intervenu sur son financement. Il devra recevoir un double baptême, des 17 de l’eurozone et des 27 de l’Union européenne, puisqu’un amendement au Traité de Lisbonne est nécessaire. Tenir un calendrier si serré ressort par avance de l’exploit, vu la multiplicité des étapes qui vont devoir être franchies.
Ce contexte explique la nervosité manifestée par Mariano Rajoy et Mario Monti, les nouveaux patrons de l’Espagne et de l’Italie, qui constatent qu’ils sont sans filet. A nouveau, le président du conseil italien n’a pas caché qu’il est favorable à l’émission d’euro-obligations et au renforcement des pare-feu, ainsi qu’à une intervention accrue de la BCE sur le marché obligataire. Au fil de ses voyages et de ses rencontres, il tente avec opiniâtreté de promouvoir un assouplissement de la position allemande sur ces sujets, tout en jouant vis à vis d’eux les bons élèves de la classe. Il en parle donc de manière détournée, arguant que c’est seulement ainsi, en respectant l’indépendance de la BCE, qu’il y a des chances pour qu’elle prenne les bonnes décisions sans avoir l’air d’agir sous la pression… Que de subtilités florentines !
La situation de l’Italie s’inscrit dans une logique à laquelle il ne va pas être possible de pouvoir échapper. Dans un premier temps, elle va tenter de se refinancer en dépit des taux élevés qu’elle doit consentir, pour se retrouver dans un deuxième temps avec une telle charge sur le dos que seule une restructuration de sa dette pourra lui permettre de s’en sortir. C’est de ce piège que cherche à sortir Mario Monti.
Quand une lueur néanmoins surgit, vers laquelle il serait possible de se diriger, elle éclaire le même sempiternel programme de réformes structurelles, présentées comme susceptibles de relancer la croissance et d’encourager l’emploi sans accroître les déficits. Tous s’y agrippent comme à une planche de salut; tous ne s’y engagent qu’avec prudence. Pas toujours mécontents d’avoir trouvé un excellent prétexte pour les faire avancer. Pierre Lellouche, secrétaire d’État français au commerce extérieur, voit ainsi dans la situation actuelle un “choc salutaire”, car “ce que nous payons aujourd’hui, c’est trente années de facilité dans laquelle on a maintenu un système social et on a distribué de l’argent qu’on n’avait pas”.
Mais il y a finalement de l’innocence dans leur conduite, en dépit de leurs mauvaises intentions. Celle de croire qu’ils pourront arriver à leur fin en s’appuyant sur la peur, le chantage et la résignation. Quant à leur opposition de gauche – conservatrice au sens propre – elle voit ses marges de manœuvre se rétrécir tous les jours et recule à chaque fois devant l’obstacle, enfermée dans un cadre qui la condamne tôt ou tard à l’échec.
Il a fallu que ce soit David Lipton, le numéro 2 du FMI, qui sonne le tocsin en utilisant l’image de la “spirale négative” dans laquelle s’enfonce l’Europe, qui pourrait conduire l’économie mondiale à la catastrophe. “Au lieu d’être paralysés par le pessimisme, il est temps de se concentrer sur des choses un peu plus positives, comme trouver les moyens pour sortir de la crise” a-t-il exhorté. Sans lui non plus apporter de réponse.
214 réponses à “L’actualité de la crise : LES CONTRADICTIONS D’EN HAUT, par François Leclerc”
Selon Radovan Ivsic « ce monde dort ,mais ne reve plus » cessons d’etre incantatoires,et formulons des propositions conduisant à changer ce monde travesti,sachant par avance que ce qui viendrait au monde pour ne rien troubler ne mériterait ni égards ,ni patience…faut il se tourner vers les économistes atterrés
Non, les économistes atterrés sont surtout atterrants.
Il faut se tourner vers soi-même, car seul vous et moi savons ce qu’il faut faire, et quelques un ici le savent. Toute personne qui ne prend autorité que d’elle même et qui regarde en son for intérieur le sait, et n’attendez rien d’au dehors.
PS : J’aime bien Jorion mais je préfère la vérité 🙂
(mais il en est très proche)
N’attendez pas les consignes !
JLM à son dernier meeting . . .
On dirait bien que tout se met en place pour que soit créee une zone restreinte avec un euro fort que l’Allemagne va défendre, et laisser se constituer de facto une zone avec un euro faible, laquelle risquerait fort de rejoindre la Grèce et de revenir aux monnaies nationales. Autrement dit l’Allemagne ne devrait pas tarder à décider de limiter sa perte pour rester en mesure de l’absorber, comme elle a absorbé la réunification avec l’ex RDA. Je crois que ce qui la retient encore, c’est la montée des troubles sociaux, avec en parallèle, celle de la germanophobie.
@BBC_Joe_Lynam
Joe Lynam BBC Biz
Italy to contract by between 1.2 – 1.5% this year depending on borrowing costs. Govt had forecast -0.4%
Gloupsssssss!
« le gouvernement menaçant de faire adopter une loi promulguant rétroactivement une clause d’action collective qui permettrait d’imposer à tous ses créanciers de participer à l’effort de restructuration, jusqu’à maintenant qualifié de volontaire »
Parce que dans la situation dramatique des grecs, la contribution des incendiaires pompiers n’était pas obligatoire !…Hallucinant.
Et l’armée grecque, quand va-t-elle contribuer ? Et le gouvernement grec, va-t-il cesser de dépenser des milliards d’euros pour moderniser son armement alors que ses compatriote en sont à abandonner leurs enfants qu’ils ne peuvent nourrir ? Et l’Église, quand va-t-elle cesser de glorifier la bonté divine pour s’essayer à juste la pratiquer ?…
En mai 2010, après la visite d’Erdogan en Grèce, une désescalade conjointe de la course aux armements entre la Grèce et la Turquie était évoquée ; qu’est-ce que c’est devenu ? …il semble bien que ce soit les pays européens fournisseurs (Allemagne, France…) qui ne l’entendent pas de cette oreille … ignoble (pour ne pas dire dégueulasse) !
Il faut le défaut de la Grèce ET le pret direct de la BCE à la Grece à taux réduit.
TINA.
Sinon plus d’Europe.
Tout le reste c’est que baratin moraliste bourgeois, cul bénit, rentiers à l’agonie, banquiers profiteurs à la ruine…
Basta.
Ils dégagent.
Le témoignage de la vie actuelle des grecs…Edifiant! http://greekcrisisnow.blogspot.com/
Merci. Ce pays fait penser au lapin mécanique qui titube de plus en plus lentement, ses piles rendant l’âme.
Merci beaucoup !
Je crois inutile de vous donner des nouvelle de la FRance contemporaine ; anecdotique et superficielle dans toutes ses conversations publiques ou privées – jusqu’au délire. Celle-ci ne sait toujours pas comment elle va faire pour conserver ses maquereaux en boîte !
Mais, pour vous rafraîchir un peu :
Ta langue le poisson rouge dans le bocal de ta voix.
G. Apollinaire
C’est presque un haïku !
Oubliant que du rouge
Fleurissait ma bouche,
J’ai bu à la pureté de la source
(poétesse Chiyo-Ni, 1701 – 1775)
Vois,
Sur la tête des carpes
Rebondir l’averse
(Shiki, 1867 – 1902)
Sur l’Enfant Jésus
De la crèche, de la neige
Et du césium
(Laurent Mabesoone)
…et pour d’autres haïkus radio-actifs, c’est ici.
@Octobre et Nerima-kun
Ce ne seraient pas des nouvelles de France mais d’une espèce d’univers parallèle où les règles et les valeurs communes, fondamentalement vouées la concorde et à la paix, ne sont prises en compte.
J’aime les haïkus également. Tenter d’en écrire est une leçon d’humilité devant la langue et d’émerveillement devant la vie.
Si le monde s’enfonce inexorablement dans quelque chose de bien plus gluant, c’est peut-être parce que l’humanité a grandement chuté dans le principal vocabulaire commercial des nations, comme celui du plus grande nombre dans le seul souci d’avoir de l’argent, pour survivre, pour exister, pour écraser ou faire vendre davantage son frère aux plus iniques de la terre.
A quoi bon crier davantage dans l’oreille des sourds et des malentendants, ça n’inspire pas plus le ciel de crier. A quoi bon lever davantage la voix comme tant d’autres qui préfèrent aller vers les extrèmes, passer de nouveau pour de la chair à canon à la prochaine. Si vous saviez comme cela me ferait grandement c……. de faire des discours sur les places, sur des tribunes, dans la rue. Je n’ai jamais recherché non plus à briser le roseau qui fléchit, ni pas plus recherché à éteindre la lampe qui faiblit, et cela strictement partout dans les sociétés surtout en ce moment.
La raison de leur comportement principalement animalier dans le monde ? Naturellement cela n’augure rien de bon pour l’espèce humaine, c’est en réalité la grande chute commerciale du monde vers l’abîme, évidemment depuis Adam ça ne s’est vraiment pas arrangé, c’est progressif, déjà de nombreuses espèces animales et végétales en voie de disparition.
Et après on viendra me dire que ce n’est pas du tout ce qu’il fallait montrer aux gens de mon temps. Vivement quand même le jugement dernier à l’égard des pauvres veuves et orphelins de plus, après bien sur ils auront bonne mine.
Car tout ce qu’ils auront voulus principalement dire et faire en leur propre temps, n’y changera strictement rien vous verrez lorsque vous n’entendrez plus guère ma petite voix.
Tant de judas, tant de gens de bureau et de marché, et après on recherchera encore à faire croire que le prophète d’hier n’a pas plus existé, n’a pas plus fait le même constat des choses en son propre temps.
Putain mais qu’est-ce que le monde devient de plus en plus craignos mon Dieu.
Canfin sur France inter, qualifié d’utopiste.
Débat pathétique à 19h, les auditeurs ont l’air plus lucides que les « spécialistes ».
« Les dessous du marchandage pour effacer la dette grecque. »
http://lexpansion.lexpress.fr/economie/les-dessous-du-marchandage-pour-effacer-la-dette-grecque_278992.html
$10 TRILLION Liquidity Injection Coming? Credit Suisse Hunkers Down Ahead Of The European Endgame.
http://www.zerohedge.com/news/10-trillion-ltro-coming-credit-suisse-hunkers-down-ahead-european-endgame
BDI:1053. Comme en Janvier 2002. 10 ans de nullité…
http://www.investmenttools.com/futures/bdi_baltic_dry_index.htm
Les trillons de dollars n’ont servi qu’a renflouer la foutaise du crédit…
Monétiser la dette des états est ridicule face à ma monétisation de la dette privée, qui a déja eu lieu!
Pour la FED on sait: 16000 milliards de dollars. Officiel.
BCE? Mystère…Pas loin….A coup de 500 milliards tous les mois…De quoi faire tordre de rire sur la dette grecque.
Poudre au yeux que la faillite de l’Etat providence, cache misère du Capital en faillite…
Inflation? Hahahaha! On accusera l’Etat providence!
Elle est bien bonne!
Hold-Up! Arnaque du siècle!
izarn akki ?
Aurel :
Offrande aux dieux
Samedi 14 Janvier 2012 sur France Inter, à 14 h l’émission « CO2 mon amour » sur France Inter intitulée « Quel sens écologique pour demain ? »
Patrick Viveret y fait preuve d’un esprit de synthèse remarquable en exposant les enjeux, les dangers et les possibles de notre époque. Ce, d’une façon clairement accessible au plus grand nombre…
Bien des similitudes avec Paul Jorion et consorts…
Merci à lui…
Émission réécoutable en archive et podcastable pendant une semaine.
Émission sans doute déjà signalée je suppose…
non non.
Delphin
Tout est dit là:
« Une partie de poker menteur au résultat incertain se poursuit à Athènes, le gouvernement menaçant de faire adopter une loi promulguant rétroactivement une clause d’action collective qui permettrait d’imposer à tous ses créanciers de participer à l’effort de restructuration, jusqu’à maintenant qualifié de volontaire ; l’Institute of International Finance faisant de son côté mine de réfléchir si un défaut ne serait pas tout bien pesé préférable à une décote, tandis que le gouvernement allemand réclame que celle-ci soit encore augmentée, au-delà de ce que demandait le FMI, afin de rendre crédible de son point de vue le nouveau sauvetage de la Grèce. »
N’est-il pas évident que cela est la seule façon de sauver ce qui peut l’être?
Depuis quand un débiteur ruiné peut-il se redresser quand, du fait de la récession (en Grèce), les recettes fiscales doivent chuter et quand la charge de la dette continue de croître?
Il me semble que tous les savent très bien.
En attendant, la faiblesse relative de l’euro continuera à stimuler les exportations allemandes.
Jusqu’à quand?
Jusqu’à la rupture inévitable liée aux défauts survenant encore ce trimestre en générant un effet domino pour la quasi-totalité des pays d’Europe.
Dans ce cas, nécessité faisant loi, un retour aux monnaie nationales surviendra, et l’Europe se redressera en deux ans.
Et les créanciers et autres épargnants?
Ils auront payé cher cette déroute, mais, s’agissant de la partie la plus riche de la population, ils s’en remettront sans trop de soucis.
Bonsoir
J’ai cessé » d’imaginer » ,je constate…
Les manipulations et usages de ma vie par médias,je confirme
J’ai appris,beaucoup. La violence aussi.L’homme est illimité dans la recherche,du meilleur et du pire.
Dire aux proches que les ondes vous parlent,couper le courant,ne plus se servir du téléphone,toujours regarder dans le rétro,je l’ai fait,et encore aujourd’hui.Chercher,chercher toujours .J’assume et paie lourdement la bêtise de certains.J’ai appris,je suis vide.
Mais au delà de ce que j’ai appris,bien au-delà est une Vérité.
Je sais.
…aussi : au delà et en deçà de ce que j’ai appris, bien en-deçà est une Vérité.
Monsieur Leclerc,
Que pensez vous de O.Delamarche
Il est excellent sur BFM TV
http://www.platinium-gestion.com/fr/espace-media/bfm-business
En expliquant qu’il n’y a plus de titres de la dette sans risque, il soulève un lièvre sans en tirer toutes les conséquences, car ces titres étaient (et restent pour certains) des points d’appui indispensables au système financier.
Ouais, le lièvre en question ya plus vraiment de quoi en faire un civet, encore moins un lièvre à la Royale (Bank of Scotland), y tient d’ailleurs plus du Bugs Bunny myxomateux que du lièvre tularémque le rongeur à Delamarche.
J’sais plus où j’ai lu que la dette US était la quille du paquebot (Costa croiXières) de la Dette, et quand la quille bouge, et elle a bien bougé, au dessus ça.. ben ça.. comment dire… enfin ça craint quoi.
Crise de la dette, ou crise du crédit ? Crise de confiance, crise de confiance en l’avenir ?
C’est pour cela que l’argent s’investit dans une débauche de spéculation financière, et non dans des investissements préparant l’avenir. C’est chacun pour soi et Dieu pour tous!
No future! Donc gavons nous avant le désastre final et après nous le déluge.
Nous ne croyons plus au progrès, en tout cas plus au progrès social. Et ceci alors que paradoxalement il n’y a jamais eu autant de richesses produites de par le monde. Nous semblons fatigués de notre civilisation, qui n’a plus de projet autre que produire et consommer.
Une civilisation qui au nom de l’efficacité, produit toujours plus de déshumanisation, l’humain est une espèce menacée…
Olivier Delamarche du jour avec les nouveaux chiffres de participation des états dans le FESF depuis la dégradation… 🙂 http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=yC8iDHMjZjo
A ceux qui souhaitent la monétisation de la dette ou les eurobonds , allez faire un tour en 1970 1980 lorsque les taux des obligation étaient à 18 % , une inflation de 15 % , mais sans dette d’état .
C’est ce qui se passerait.
Seule méthode attribution de la dette aux détenteurs , défaut , répudiation ……
Vous forcez un peu le trait, l’inflation de la période oscillait plutôt entre 5 et 8% par an. Cela nuit à votre raisonnement d’exagérer.
Mais sur le fond, vous avez raison, la dette était négligeable et c’est bien ce qui embête les banquiers. Il faut créer une dette inextinguible pour que la haute banque prenne le pouvoir sur les Etats, pas simplement le pouvoir financier mais l’intégralité des pouvoirs .
On peut répudier et monétiser pour en sortir. les 1700 milliards d’euros environ de dettes de la France peuvent être répudiées en partie. En gros 1400 milliards d’euros d’intérêts ont été versés depuis 1973, c’est un argument de négociations. Je doute que les candidats cooptés par le système bougent le petit doigt sur ce sujet qui fâche, nous irons donc au conflit sans eux.
Pour cela il faut être souverain, même si c’est un gros mot pour l’oligarchie prédatrice.
On voit bien que le système a favorisé les abandons de souveraineté pour des raisons inavouables et diabolisé les adversaires de cette politique.
Les faits sont explosifs et l’agonie du capitalisme prédateur inéluctable.
La monétisation ne fera que réduire « le pouvoir d’achat’ de votre dette passée notamment celle de l’année passée en cas d’inflation à deux chiffres. Mais si vous continuez à vous endetter auprès des marchés (surtout si c’est au même niveau), ça ne changera rien à votre situation.
Il est vrai qu’avec une inflation à 15% par an et des emprunts à la banque de France à taux zéro, vous pouvez faire une très bonne affaire.
@bertrand :
En 1984 mon livret A était à 7%, donc l’inflation devait être inférieure à cette valeur.
La période que nous traversons actuellement est une période clef au sens historique du terme. En effet, la ,mauvaise gestion de la crise de 29 par les autorités politiques et économiques avait généré des conséquences désastreuses pour les démocraties occidentales. L’article suivant s’interroge sur la fait de savoir si ce sont les dérives du libéralisme économique qui ont porté Adolf Hitler au pouvoir:
http://lespoir.jimdo.com/2011/10/31/le-lib%C3%A9ralisme-%C3%A9conomique-a-t-il-enfant%C3%A9-hitler/
Cordialement
Le fascisme, hitlérien comme les autres,
est l’outil de la bourgeoisie pour écraser le mouvement ouvrier
lorsqu’il menace d’en finir avec la tyrannie du capital.
Dans la crise en cours, les oppositions entre le capital et le travail ne feront que croitre.
Seules des mobilisations massives, la force et le nombre,
parviendra cette-fois ci à échapper à la barbarie,
loin des illusions mortifères sur la « révolution par les urnes ».
Les autruches mettent la tête dans le sable,
quand elles devraient affûter leurs serrres.
@ Charles A
…….loin des illusions mortifères sur la « révolution par les urnes ».
Ce n’est pas la première fois que tu martèles ce discours, permets-moi amicalement de te dire que tu te trompes de cible.
Si nous ne sommes pas capables de changer les choses par les urnes, de façon démocratique, on y arrivera encore moins par la force et la violence (ou la rue si tu préfères). Avec une base démocratique il est très difficile de déposséder l’oligarchie (car au delà des discours c’est bien de cela qu’il s’agit si on veut changer de cadre), mais sans cette base c’est impossible.
Les urnes c’est un sondage grandeur nature, une façon de se compter avant la bataille du changement de cadre, une journée d’action sans perte de salaire comme on disait autrefois à la CGT.
L’oligarchie ne s’y trompe pas, elle ne fait jamais l’impasse sur les urnes.
Exactement, c’est l’arme de l’oligarchie, pour détourner les travailleurs
du terrain où les partis ne peuvent pas les tromper,
leur action de classe indépendante.
Jamais, nulle part,
aucune classe dominante n’a laissé la place devant une urne.
Les bureaucrates et politiciens professionnels
les ont toujours utilisées contre le camp du travail:
en 68 pour casser la grève générale,
ou les mêmes partis du système mitterrandien (PC et PS) récemment contre nos retraites:
Mélenchon et autre nomenclatures ont dénoncé le projet de grève générale
et balancé un croche pied en défendant à la place un référendum.
Je ne me trompe pas de cible.
Je tire les enseignement de tout ce que j’ai vécu,
en France et ailleurs, depuis des dizaines d’années,
au moins depuis que j’ai vu le PC préférer les promesses de places de Mitterrand,
à la lutte des classes, en 1965…
Complétement d’accord et historiquement implacable jamais le capital ne s’effacera par les urnes. La bouffonnerie des élections n’est là que pour faire croire au peuple qu’il a un choix véritable, mais est surtout fait pour qu’il donne son pouvoir à une oligarchie interchangeable. Quant à Mélenchon il est en mission commandé par le P »S » pour ratisser un peu plus à gauche que lui (pas difficile!) en vue du second tour.
A chaque fois, les nomenclature du PC et du PS ont promis
qu’ils avaient tiré les leçons du passé,
que Guy Mollet, ou ceux qui avaient voté les pleins pouvoirs à Pétain,
c’étaient des traitres, c’était fini.
En fait, aucun des dirigeants FdG n’est traitre.
Ce sont des politiciens professionnels dans le système et du système.
Ils se réclament même ouvertement de Mitterrand…
Tout le monde devrait savoir que les promesses électorales n’engagent
que ceux qui les croient.
Mercredi 18 janvier 2012 :
Le risque caché : si la Grèce sort de l’euro, c’est l’Allemagne qui explose en premier !
Le débat fait rage chez les économistes allemands. La Bundesbank, qui possède 465 milliards d’euros de créances sur l’Eurosystème, est de plus en plus exposée à l’éclatement de la zone euro.
http://www.atlantico.fr/decryptage/risque-sortie-grece-euro-explosion-bundesbank-dette-allemande-eurosysteme-philippe-herlin-269086.html
L’Allemagne créera une nouvelle monnaie dans ce cas et décrétera que certains actifs et passifs ne sont pas convertibles ?
Au sujet du PIB:
Petite démo ludique hier soir a la TV , lors de la rediffusion du « 5e élément » . Le « méchant » pour montrer que sa démarche est aussi productive que celle du « gentil » …casse un verre …que s’empressent de nettoyer , transporter , remplacer , remplir , moult robots ….dt les conceptions, fabrications , entretiens etc …font tourner l’économie .et gonfler le « PIB »
Ouais c’est vrai ça Kercoz ! Faudrait pas compter dans l’pib tous ceusses dont l’boulot fait que réparer ou changer ce qu’existe déjà koi. Comme les vitriers, les réparateurs auto, les restaurateurs d’oeuvres artistiques ou les chirurgiens. Pis pareil pour ceux qui produisent rien hein ? Comme ceusses qui font que recycler des vieilleries, comme, encore ! , les chirurgiens en transplantation diverses, les antiquaires, les brocs, ferraillous, chiffonniers, bouquinistes….
@Vignerond :
Donc si je t’essuie , FUKU va booster le PIB Japan .
J’en sais rien et je m’en fous. Et tes tomates au brf, et tes bouquins vendus sur EBay, ça le booste le PIB ?
Abjection votre horreur ! Ebay j’ y mets pas les pieds ..j’ai une réputation a ne pas échouer sur ce récif .
Contre Info · info
Les infos absentes des prompteurs de JT
Mis à Jour le : 16 janvier 2012 11:33
Grèce : chroniques d’un naufrage imposé, par Grigoriou Panagiotis
« Un jour de mai 2010, le Fond Monétaire International, l’œil de l’Union Européenne et la Banque centrale Européenne ont fait irruption dans notre vie quotidienne. La Troïka et les « Troïkans » modifient nos existences et nos comportements. Il y a un avant et un après. Comme lors d’une entrée en guerre ou d’une occupation. Un vent mauvais, un poison ambiant, une mise à mort de nos petites et grandes habitudes une mutation collective rapide, suspendue à la perte de nos repères. Désormais on plonge, y compris dans les quartiers chics … dans les poubelles » écrit l’anthropologue Grigoriou Panagiotis qui tient la chronique ordinaire de l’agonie d’une société sacrifiée au nom des règles comptables.
Par Grigoriou Panagiotis, 12 janvier 2012
Nous vivons en prime time le premier vrai renversement en Europe occidentale, parmi les pays de cette Union Européenne, relevant de sa vieille numismatique. Car cette fameuse construction, jamais adoptée réellement par les peuples, se résume et finira par l’euro. Euro barbe à … Papadémos que nous haïssons davantage, jour après jour.
C’est aussi cela le renversement, l’effacement des opinions politiques, les idéologues faciles de tout bord ne sont plus au petit lait mais à la cigüe. La coupure est « entre eux, et nous » comme on entend dire partout. Ceux qui en ont et ceux qui finiront par mourir. Donc, au fil des semaines, tout débat politique devient vite anachronique, « ils auront notre peau ou sinon, nous allons les exécuter ».
Nous sommes déjà dans l’utopie, le non lieu. Tout reste à faire. Les supposées grandes mesures et autres mesurettes ou petites phrases des campagnes électorales nous semblent dépassées. Elles appartiennent au monde théâtral d’hier, une scénographie qui dissimule tant bien que mal sa seule fonction, tenir fermés les stores de la démocratie, ainsi que les paupières des citoyens.
J’ai retrouvé hier mon ami Th. Journaliste, au chômage depuis 377 jours, ses allocations Assedic ont duré juste le temps d’une année calendaire. Et quelle année terrible ! En tout cas, nous étions au chaud dans un café des quartiers nord de la ville. Pour toutes les tables, consommation minimaliste et sociabilité au sommet. Un café simple à 1,6 euros, c’est encore trop mais pour être bien au chaud, c’est rentable. « Chez moi il fait froid je n’allume plus le chauffage, rester deux heures ici cela va nous requinquer un peu » explique cet ami. Nous nous sommes alors dit, que même les révoltés de 1968 en Europe occidentale ne sortaient pas tant du cadre, y compris pour les adeptes du messianisme prolétarien. On voulait tout et on avait déjà pas mal en ce temps.
En 2012 désormais, la messe est dite. On en finira bientôt avec les élections et autres opérettes, pour consolider le pouvoir direct de la grande main si visible. Les partis institutionnalises, y compris à gauche ont du mal déjà, à faire admettre leur légitimité à travers la mascarade parlementaire. Les tranchées de l’avenir sont déjà remplies de toutes les munitions possibles et imaginables. Bancocratie du dernier capitalisme réel, guerre de Cent Ans, chaos ou sinon, réorganisation et réorientation des affaires humaines vers un autre topos ? Plus sage ?
Puis, nous savons que les papadémiens et les papandroïdes veulent faire de notre planète Europe, pays par pays, un nouveau Tiers-Monde, dirigeants bancocrates, allemands et français en tête. Il y en a même chez nous qui œuvrent pareillement, moins autonomes et plus dociles, mais tout autant néfastes pour les peuples. Nous nous interrogeons par contre sur la faisabilité de ce … grand projet. En Grèce par exemple, le déclassement des couches moyennes s’accélère, mais l’habitat ne suit pas l’aménagement du territoire propre à la ghettoïsation, et ceci malgré les efforts de la Troïka. D’où sans doute la volonté de briser également la petite propriété dans le foncier, si rependue ici.
Donc, il faut accélérer les « reformes ». Lucas Papadémos vient de monter ses dents. Soit les syndicats (« vendus » depuis des années comme on le sait), cèdent sur l’ultime démantèlement des conventions collectives restantes au sein du privé (diminution des salaires), et sur le licenciement d’un grand nombre de fonctionnaires, soit le gouvernement va légiférer, et vite.
Pour arrondir les ongles des vautours, « des techniciens français de la task force (sic), vont se rendre en Grèce prochainement, afin d’évaluer les 800 000 agents du public, et ainsi préparer le terrain des licenciements » (www.in.gr 12/01/2012). Après la BCI allemande et Siemens, après les potentiels prenants américains des hydrocarbures au sud de la Crête et le FMI, c’est à dire Goldman Sachs, voilà sans doute la participation amicale de la Présidence Sarkozy, merci pour le film ! Le comble serait que le P.S. français nous prépare alors la seconde bobine, Achtung. Au secours alors, français, italiens, allemands et autres peuples …. de la métastase de l’euro, passons à autre chose enfin, la méthadone de la social-démocratie a fait son temps.
Papadémos, « le banquier des escrocs internationaux » selon certains chroniqueurs chez nous, a même osé s’adresser au très bas peuple en anglais pour ainsi faire passer son business plan, en répétant cette maxime connue de tous, extraite du discours d’investiture de John Fitzgerald Kennedy (20 Janvier 1961) : « Ne demande pas ce que ton pays peut faire pour toi, demande ce que tu peux faire pour ton pays ». En grec d’abord et ensuite en anglais. Certains éditorialistes, pour ne pas évoquer les réactions dans la rue, ont été écœurés.
Tel Giorgos Trangas, toujours populaire et populiste dans ses papiers radiophoniques sur Real-fm (12/01/2012) : « Cette espèce de porc (sic) Lukas Papadémos, le collabo des banques qui s’adresse au peuple en anglais, sa vraie langue … ce que nous pouvons faire alors, eh bien c’est de te donner des coups de pieds si on te retrouve, tous les jours, la violence est produite, exercée sur onze millions de Grecs, [par] cette espèce de banquier pourri, car les familles qui meurent de faim sont les victimes des patrons de Papadémos, ce valet de Goldman Sachs et des autres banques. Mais c’est terminé vous ne pouvez plus tromper le peuple et raconter des bobards, il n’y a plus rien, ni démocratie ni parlement, un jour le peuple vous détruira… Eh Papadémos, je te préviens, je te prie, il ne faut pas t’adresser au peuple ainsi… ». Propos très violents mais qui ne surprennent plus personne chez nous, on les profère et on les entend tous les jours, les amabilités habituelles du débat (pseudo)démocratique deviennent alors inutiles, une fois le téléchargement du virus des banques terminé.
Je n’ai aucun souvenir de telles propos radiophoniques avant la Troïka. Jamais. Effarants quelque part et au fond tragiques. En Grèce et au Portugal nous sommes au stade du premier fonctionnement du logiciel malicieux, les Italiens ont tout juste achevé l’installation, et les autres banconautes de la zone euro commencent tout juste le téléchargement. J’ose même prédire au risque de me tromper légèrement que le téléchargement vers la console française durera jusqu’aux élections, rapide non, finalement ?
Chez nous, la console fonctionne déjà après installation. Malgré les bugs. Bytecode financier. Nous enregistrons en effet deux suicides tous les trois jours et dans la presse on prétend que déjà 70.000 jeunes grecs, tous anciens joueurs de la console, se sont installés aux États-Unis, sans doute pour se …consoler ou pour trouver un patch (chiffres fournies par le correspondant du quotidien Proto Thema à New York, 12/01/2012). Je n’arrive pas à croire à ces chiffres et les autorités grecques n’en fournissent guère.
Entre temps une dame, très élégante a ouvert la porte du café où nous nous étions installés. Il neigeotait dehors et un vieux labrador hésitait devant l’établissement. Ce pauvre chien n’a pas osé entrer finalement, mais les clients ont vite réagi : « Fermez la porte madame, ne la tenez pas si longtemps ouverte, vous le voyez, ce pauvre chien ne veut pas entrer et nous, nous avons également froid ».
Mon ami Th. a utilisé son dernier argent pour se nourrir. Il ne paiera plus taxes, impôts et autres obligations ex-citoyennes, ni chauffage, à part quelques bûches. « Je ne peux plus. Terminé. Je vais liquider mon assurance vie, au mieux onze mille euros de m…. Je changerai tout en dollars, je vivrai ainsi durant un an au moins ».
La dame, si élégante, elle est partie visiblement étonnée. Appartenant davantage à l’ancien monde que nous, elle ne comprenait pas notre insistance sur cette fermeture de la porte. Mais l’échange fut poli et sans agressivité, c’est le principal.
Pourtant, notre nouveau monde nous apporte également autre chose. Tout n’est pas misère et chute libre. Une personne dirigeant une structure semi-étatique dans le domaine des lettres est venue rencontrer mon ami Th. dans ce même café. Georgia, une amie de son épouse. Th. espérait trouver une piste pour travailler, même pour deux mois. En vain. Georgia ne reçoit plus son salaire depuis Août. Mais, elle nous a raconté les derniers épisodes de la métachronologie de notre condition humaine. « Traducteurs, universitaires et écrivains, souvent connus, se mettent à cohabiter car, pour certains, s’occuper d’un appartement dont ils sont même les propriétaires devient intenable.
D’autres, se font saisir leurs maisons par les banques. Les universitaires se retrouvent avec le tiers de leurs revenus d’il y a deux ans. Ils se demandent pour quelles raisons se rendent-ils encore à l’université. Mais déjà, deux traductrices connues, la cinquantaine passée qui cohabitent, retrouvent un autre sens à attribuer à leur vie. Nous vivons ayant peu, mais ensemble, soudés. Qui sait, à force de se retrouver, on finira par inventer autre chose pour se débarrasser des partis politiques et des banques… Ce qui inquiète par contre davantage, c’est la suppression de notre budget de fonctionnement par l’État. Tout ce travail, toutes ces années, les livres, les idées, les belles histoires … ».
Lettres mortes ?
Publication originale Grigoriou Panagiotis reprise en accord avec l’auteur.
La route de la servitude revisitée, ou comment Hayek et ses disciples ont conduit les peuples à devenir esclaves de la finance.
Mercredi 18 janvier 2012 :
Le FMI estime qu’il doit lever 600 milliards de dollars.
Le Fonds monétaire international estime qu’il a besoin de lever 600 milliards de dollars (468 milliards d’euros) pour pouvoir prêter aux pays souffrant des retombées de la crise de la dette dans la zone euro, apprend-on mercredi.
Sur ce total, le FMI estime que 500 milliards de dollars seront consacrés aux prêts aux Etats membres et que les 100 milliards restants seront utilisés comme un « matelas de protection », explique-t-on.
Les personnes interrogées étaient présentes lors d’une réunion du conseil du FMI mardi.
Le FMI estime aussi qu’il y aura 1.000 milliards de dollars à trouver sur les deux prochaines années si les conditions économiques venaient à se détériorer fortement dans le monde, ajoute-t-on.
(Dépêche Reuters)
http://www.20minutes.fr/ledirect/862236/fmi-estime-doit-lever-600-milliards-dollars
Mercredi 18 janvier 2012 :
Grèce : les banques françaises devraient prendre plus de provisions.
L’Autorité de contrôle prudentiel (ACP), que préside le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer, s’apprête à demander à l’ensemble des banques françaises d’augmenter leurs provisions sur leur stock de dette souveraine grecque, écrit « Le Monde » dans son édition datée de jeudi.
Selon le quotidien, qui ne cite pas de source, l’ACP devrait demander aux dirigeants des grandes banques – dont BNP Paribas , le Crédit agricole, la Société générale et le groupe BPCE – de relever à 70 % voire 75 % leur taux de provisionnement de la dette grecque, contre 60 % jusqu’à présent.
L’ACP veut ainsi « prémunir le secteur bancaire français, très exposé à la Grèce, contre le risque d’un abandon de créances massif sur ce pays, voire, dans une hypothèse extrême, contre un défaut de paiement », écrit Le Monde.
http://www.20minutes.fr/ledirect/862242/grece-banques-francaises-devraient-prendre-plus-provisions
Ce n’est pas aux Etats qu’il faut donner de l’argent mais directement aux citoyens !
Des « éléments de langage » sur la perte du triple A ont été recommandés par le Quai d’Orsay aux diplomates français en poste à l’étranger.
LA PERTE DU TRIPLE AAA
La perte de la Triple A sanctionne davantage la gouvernance de la zone euro que la situation budgétaire de la France :
 S&P motive sa décision par la situation de la zone euro, et non par des éléments spécifiques à la France, dont l’économie est solide, diversifiée et résistante.
 S&P a souligné la qualité des réformes mises en œuvre par le gouvernement, et la bonne stratégie de réduction du déficit et de la dette.
 La France conserve une excellente notation : en passant de AAA à AA+, la France est maintenant notée 20 sur 21.
 Nous conservons notre triple A auprès des deux autres agences (Moody’s et Fitch).
Ce n’est pas une bonne nouvelle, mais elle est surmontable :
 C’est une demi-surprise : la France était sous surveillance depuis plusieurs semaines et la décision de S and P était attendue.
 La France reste une valeur sûre pour les investisseurs : il n’y a aucun doute sur sa capacité à rembourser. Elle continue à emprunter à des taux historiquement bas.
 La réaction des marchés après l’annonce de la dégradation a été modérée.
Notre stratégie ne changera pas : désendettement et compétitivité :
 Le gouvernement n’a pas attendu les agences de notation pour engager les réformes structurelles nécessaires à la réduction des déficits : le non-remplacement d’un fonctionnaire sur
 Lorsque la conjoncture l’a exigé en 2011, le gouvernement a immédiatement réagi et le Parlement a voté dans un esprit de responsabilité deux plans anti-déficits pour consolider notre trajectoire budgétaire.
 Notre stratégie économique ne changera pas : c’est le désendettement, le renforcement de la compétitivité de nos entreprises et l’emploi qui seront au cœur du Sommet du 18 janvier avec les partenaires sociaux.
Pourquoi la France perd-elle son triple A et non l’Allemagne ?
 L’Allemagne a pris de l’avance dans la mise en œuvre des réformes sur la plupart de ses partenaires. Des réformes importantes il y a plusieurs années sous le Chancelier Schroeder pendant que les socialistes faisaient les 35 heures.
 Il est nécessaire que la convergence franco-allemande se poursuive. Nous devons nous inspirer de l’Allemagne.
Y aura-t-il un troisième plan de rigueur ?
 Il n’y aura pas de plan de rigueur, car la perte de la Triple A sanctionne la gouvernance de la zone euro et non la situation budgétaire de la France.
 Le gouvernement a été réactif et a déjà pris les mesures adéquates.
La perte du Triple A aura-t-elle des conséquences sur l’économie française et sur la vie des Français ?
 La France est un pays solide, c’est la 5eme économie du monde, la dette publique et notre déficit sont inférieurs à ceux d’autres pays notés AAA et nous menons les réformes nécessaires pour renforcer la croissance et la compétitivité.
 Cette force de l’économie française est reconnue par les investisseurs : nous empruntons à des taux très bas.
 Poursuivre les réformes, réduire les déficits, renforcer notre compétitivité, c’est la meilleure façon de protéger les Français.
La perte de la Triple A sanctionne davantage la gouvernance de la zone euro que la situation budgétaire de la France :
 S&P motive sa décision par la situation de la zone euro, et non par des éléments spécifiques à la France, dont l’économie est solide, diversifiée et résistante.
 S&P a souligné la qualité des réformes mises en œuvre par le gouvernement, et la bonne stratégie de réduction du déficit et de la dette.
 La France conserve une excellente notation : en passant de AAA à AA+, la France est maintenant notée 20 sur 21.
 Nous conservons notre triple A auprès des deux autres agences (Moody’s et Fitch).
Ce n’est pas une bonne nouvelle, mais elle est surmontable :
 C’est une demi-surprise : la France était sous surveillance depuis plusieurs semaines et la décision de S and P était attendue.
 La France reste une valeur sûre pour les investisseurs : il n’y a aucun doute sur sa capacité à rembourser. Elle continue à emprunter à des taux historiquement bas.
 La réaction des marchés après l’annonce de la dégradation a été modérée.
Notre stratégie ne changera pas : désendettement et compétitivité :
 Le gouvernement n’a pas attendu les agences de notation pour engager les réformes structurelles nécessaires à la réduction des déficits : le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux, la réforme des retraites….
 Lorsque la conjoncture l’a exigé en 2011, le gouvernement a immédiatement réagi et le Parlement a voté dans un esprit de responsabilité deux plans anti-déficits pour consolider notre trajectoire budgétaire.
 Notre stratégie économique ne changera pas : c’est le désendettement, le renforcement de la compétitivité de nos entreprises et l’emploi qui seront au cœur du Sommet du 18 janvier avec les partenaires sociaux.
Monsieur Leclerc.
Je pense que vous pensez ce que je pense qu’ils pensent. Et là, voilà, en artificier qui se respecte, l’amorce :
http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/01/18/le-fmi-va-demander-500-milliards-de-dollars-supplementaires-face-a-la-crise_1631271_3234.html
Je ne sais plus quel riche ou politique avait constaté que les Anglais s’étaient délicatement couchés sur un lit de nitro-glycérine avec leur budget de rigueur-Lagarde, mais, là, nous y sommes.
Sommes. In-con-sidérées ou dés-risoires.
Faut-il que le match bêtise contre hasard puisse élever le moindre humain sur la planète.
Un doute m’habite. Ou le contraire.
http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/01/18/le-fmi-va-demander-500-milliards-de-dollars-supplementaires-face-a-la-crise_1631271_3234.html
Puissiez-vous lire ce commentaire qui vous est adressé avant que d’autres ne le détruisent…
à Ivan : 1/ vous êtes sur de vos liens ? 2/ ne faites pas attention à ceux qui font la police des commentaires ici, çà vole pas haut
Hier Attali nous disait que la perte du triple A pourrait être une excellente nouvelle; aujourd’hui Minc nous explique que tout finira bien puisque l’euro « ne peut pas mourir » et que de cette crise l’Europe « sortira renforcée ».
Puisque deux visionnaires pareils nous les disent, nous pouvons dormir tranquilles…
http://www.lexpress.fr/actualite/economie/alain-minc-l-euro-ne-peut-pas-mourir_1072755.html
En effet, mais la démocratie peut mourir, elle. L’ Allemagne l’a tristement montré dans les années 30.
@Macarel
La démocratie ?
Elle est déjà à l’agonie, elle aussi, non !?