Karim Bitar m’a demandé un bilan de l’année dernière pour L’ENA hors-les-murs, la revue qu’il dirige avec talent. Voici ce bilan (N° 417 : 32-33).
Plaignons parmi les politiques, les fonctionnaires et les financiers, ceux qui sont convaincus de s’être donnés sans mesure, d’avoir consacré le meilleur d’eux-mêmes à changer la face du monde en 2011 : leurs efforts n’ont abouti à rien. Pire encore : c’est comme s’ils n’avaient jamais été consentis.
Le délitement de la finance s’est en effet poursuivi de manière inexorable pendant l’année écoulée, suivant la pente d’une longue et pénible détérioration telle qu’elle était déjà prévisible en 2010, voire même en 2008 au lendemain de la déconfiture de la banque d’investissement américaine Lehman Brothers, dont l’hémorragie qu’elle suscita coûta plus d’un « trillion » de dollars à arrêter. Chacun des combattants a si bien traîné les pieds – espérant follement pour certains que les choses s’arrangeraient d’elles-mêmes – que chacune des batailles financières et économiques en 2011 a eu lieu en retard d’une guerre.
La présence d’authentiques hommes ou femmes d’État sur la scène de l’histoire – tel un Franklin D. Roosevelt dans les années 1930 – aurait-elle pu faire la différence ? Il est difficile de se prononcer avec certitude : on ne peut exclure que la personnalité falote de la plupart des hommes et des femmes à la tête des affaires en 2011 n’était pas en soi pertinente : peut-être était-il trop tard de toute manière, peut-être n’était-il plus dans le pouvoir de quiconque de renverser le cours des événements. Ce sera là a posteriori notre seule consolation.
Le système de partage de la richesse créée dans nos sociétés est biaisé : il est dans sa logique que le capitaliste, le détenteur du capital, soit servi en premier, le dirigeant d’une grande entreprise venant en second et l’invention des stock-options ayant permis de faire de celui-ci pratiquement un premier ex-aequo, les salariés devant se satisfaire eux de ce qui reste.
Comme ces derniers étaient les parents pauvres dans la redistribution, le pouvoir d’achat stagna, alors qu’en face, les dividendes attribués aux actionnaires et la rémunération (salaires, bonus et stock options) des dirigeants des grandes entreprises croissaient eux à la mesure – et davantage – des gains de productivité dus à l’informatisation et à l’automation. On comptait aux États-Unis en 2011 que 80 % de la richesse créée durant les trois années précédentes s‘étaient retrouvés aux mains du 1 % le plus riche de la nation, détenteur déjà en début de période de près d’un tiers du patrimoine. « Nous sommes les 99 % ! », scandaient à l’automne 2011 les manifestants du mouvement « Occupy Wall Street », à l’exemple de celui de la place Tahrir au Caire ou celui des Indignados de la Puerta del Sol à Madrid, qui l’avaient précédé dans l’année.
Si le crédit s’était développé autant qu’il l’avait fait, c’était précisément pour masquer le fait que le pouvoir d’achat stagnait alors que le volume des marchandises à vendre ne cessait lui de grossir. Des chaînes de créances de plus en plus longues et de plus en plus ramifiées s’étaient ainsi créées, entraînant une fragilisation grandissante de nos appareils financier et économique.
Le manque de ressources là où elles sont normalement requises donne lieu au versement d’intérêts, encourageant encore la concentration des richesses. Laquelle a atteint des sommets aux Etats-Unis une première fois en 1929 et une seconde, en 2007. La machine économique s’est grippée dans les deux cas parce que la mobilisation de toute somme pour la production ou la consommation donnant lieu à versement d’intérêts, le nombre de mains dans lesquelles la richesse se retrouve, n’en finit pas de se restreindre.
Du fait de la baisse du pouvoir d’achat, une grande part des capitaux disponibles n’arrivaient plus à s’investir dans la production, puisque celle-ci aurait alors excédé la demande, et n’avaient d’autre exutoire que les activités spéculatives, facteur de déséquilibre des marchés puisque celles-ci encouragent les variations de prix, soit à la hausse, soit à la baisse, selon la direction dans laquelle se développe ponctuellement une tendance.
Quoi qu’il puisse arriver désormais, le risque systémique gangrénait toujours davantage l’appareil financier dans son ensemble.
Marx avait donc raison, aux yeux de qui les faiblesses du capitalisme étaient patentes, et conduiraient inéluctablement à sa fin. Même si l’effondrement ne devait pas prendre la forme exacte qu’il avait prévue, d’une baisse tendancielle du taux de profit.
Pourquoi la chute de la zone euro sembla-t-elle suivre en 2011 un cours aussi inexorable ? D’une part parce qu’elle avait été inscrite dans sa construction-même, le fédéralisme fiscal nécessaire au fonctionnement d’une monnaie associée à une zone économique ayant été considéré comme quantité négligeable par ses fondateurs. D’autre part parce que les quelques mesures qui furent prises à partir de 2008 n’endiguèrent pas la décomposition mais la précipitèrent au contraire, pour la raison très simple qu’elles n’étaient pas véritablement destinées à être correctives mais visaient en réalité à achever à marche forcée la mise en place du programme ultralibéral qui avait été initié dans les années 1970, alors que son présupposé fondateur, l’autorégulation (justifiant la dérégulation et les privatisations), avait vu son existence démentie par les faits dès les tout premiers jours de la crise en 2007.
Au départ de l’expédition, la cordée euro se composait de dix-sept nations. Quand l’année 2011 débuta, deux de ses membres, la Grèce et l’Irlande, pendaient déjà dans le vide. Le Portugal rejoignit rapidement leurs rangs. Il en restait quatorze à s’arc-bouter pour soutenir le poids des trois autres. Au fil des mois, les agences de notation firent patiemment le décompte des forces déclinantes de ceux qui n’avaient pas encore perdu pied. À la fin de l’année, ce furent l’Italie et l’Espagne dont les taux réclamés par des prêteurs éventuels pour des obligations de maturité dix ans, dépassèrent le niveau insoutenable des 6,5 %. Si ces deux-là devaient tomber c’en serait fini de la zone euro, la force conjuguée des membres restants de la cordée étant bien insuffisante à soutenir ceux qui avaient déjà chu.
Dégradation lente et inexorable de la zone euro d’une part, dette publique américaine de l’autre, dont le plafond dut être rehaussé, ayant atteint son seuil légal, le débat sur la question soulignant une polarisation inédite du monde politique, et débouchant sur un ralliement inattendu de Barack Obama à certaines thèses les plus extrêmes du parti républicain : celles défendues par son courant Tea Party, ralliement qui devait démoraliser une part substantielle de l’électorat du président américain. L’accord passé de justesse avant l’échéance initiale du 2 août consistait essentiellement à reporter la solution des problèmes à la fin du mois de novembre, époque où une solution ne put davantage être trouvée, ce qui déclencha la mise en application mécanique d’un certain nombre de mesures prévues par défaut en août et qui impacteront essentiellement à partir de 2013 l’industrie de l’armement, les compagnies pharmaceutiques et le secteur hospitalier privé.
Les remèdes connus à la concentration des richesses sont peu nombreux. Le plus raisonnable : celui d’une redistribution pacifique du patrimoine trop concentré, est certainement le moins pratiqué à l’échelle de l’histoire. La révolution confisque et exproprie pour redistribuer ; pourtant, faute de s’en prendre aux véritables causes de la concentration des richesses, elle tend à remplacer rapidement l’ancienne aristocratie par une autre, fondée sur un nouveau principe : l’argent au lieu de la terre, pour prendre un exemple. Enfin, la guerre qui détruit tout, redistribue provisoirement le patrimoine par un grand nivellement par le bas. C’est elle qui offre la solution la plus commode puisqu’elle n’exige d’autocritique de la part de personne et permet au contraire à chacun de s’exonérer de ses propres fautes en désignant un coupable se trouvant de manière très pratique dans un autre endroit. Syrie, Iran, Pakistan ? Les candidats pour 2012 ne manquent pas à l’appel.
L’homme de l’année fut sans conteste le premier ministre grec Georges Papandréou qui, après avoir obtenu de ses partenaires au sein de la zone euro un accord relatif à la restructuration de la dette de son pays à l’issue d’un interminable marathon, leur rappelait les principes démocratiques en décidant cinq jours plus tard que le peuple grec entérinerait cet accord par voie de référendum. Tant de nouvelles contradictoires jetaient le désarroi au sein des capitales européennes. Papandréou dut cependant faire rapidement machine-arrière. Le marché des capitaux dirigeait désormais le monde et les velléités de courage politique ne firent pas long feu en 2011 devant son cruel réalisme.
218 réponses à “2011 : CHRONIQUE D’UN DÉSASTRE ANNONCÉ”
Ça fait plusieurs fois que je lis ici que la « guerre » détruit le patrimoine. Sous votre plume en particulier. Sauf que non : ça ne le détruit pas : ça le déplace.
OK, y’a de la casse et de la perte, mais justement c’est ça qui fait le déplacement ! (Demander aux entreprises de BTP ce qu’elles en pensent).
Une guerre permettrait d’enrichir démesurément certains (en laissant les autres dans la plus noire des misères), mais ne redistribuerait rien.
Pire : ça conforterait les détourneurs actuels de la richesse.
Pas tout à fait vrai, Léoneud.
L’effort de reconstruction demande des bras et si suffisamment de bras ont été détruits, les salaires sont bons car le chômage est bas.
Honneur aux morts qui profitent aux vivants.
Bonsoir Yvan.
Sauf que dans ce cas là, on fait venir de la main d’oeuvre de l’étranger pour ne pas augmenter les salaires, revoyez votre histoire. On le fait déjà en temps de paix.
Ensuite on se permet une fois l’effort de reconstruction achevé de traîter tous ces gens de polak, de bougnoule, de rital, d’espingouin, de portos et jen passe et de vouloir les foutre dehors.
http://www.francaislibres.net/pages/sujet.php?id=francelibre&su=94
2e guerre mondiale, histoire, moins connue, de la 1ere DFL..
« Comment la vérité et la réalité sont inventées » ?
Ne soyez pas en retard d’une guerre! la prochaine détruira absolument TOUT et TOUT LE MONDE au cas ou vous seriez pas au courant on a commencé la dernière à la mitrailleuse et terminée à la bombe A. Celle là on vas la commencer à la bombe H quand à la finir…..
Non seulement on aura pas besoin de se le reprocher mais il n’y aura plus personne pour se le reprocher. Excusez le réalisme mais faut vivre avec son temps….
à Dup,
Dans la pensée commune et pour nombre de nos contemporains qui ont été marqués par les Lumières, le progrès, comme idée et comme réalité, était synonyme de mieux-être.
Comme l’a fait remarquer Gunther Anders, avec la mort industrielle dans les camps nazis et la bombe atomique maniée par des fonctionnaires, le progrès est devenu synonyme d’un malheur que les générations précédentes jugeaient impensable.
La croyance dans le progrès et l’autorégulation des sociétés est le fondement des problèmes de notre époque.
La mort atomique rode dans nos sociétés sous la double forme de l’arme nucléaire et de la production de l’électricité indispensable au progrès.
Le progrès peut ainsi devenir la solution finale.
Qu’appelez-vous la dernière guerre ou plutôt les dernières guerres ? Elles se sont faites à l’uranium appauvri en Afghanistan et en Irak et je ne connais pas la composition des missiles envoyés sur la Lybie ni de ceux qu’Israël envoie sur ses voisins . Nous sommes depuis 1991 dans un état de guerre permanente , un pays après l’autre et notre retour dans l’OTAN nous a embarqués dans des occupations et des interventions douteuses. La prochaine, nous y sommes déjà.
Oui, la France est en guerre. La droite fait de l’extrême droite (super facile à faire). La gauche plurielle (plus rien) revient avec un pack 2.0 de nouveaux champions du blabla (facile à faire) et l’extrême gauche balance entre chanter pour la paix (pas facile car il faut sortir dehors), la gréve générale (c’est dur, il faut se bouger et ça coûte au porte-monnaie) ou prendre les armes (quasiment impossible, le lundi y a piscine).
En gros, la majorité est dans l’expectative ! Le père noël viendra t-il ! Non.
Papillon
Tiens ! Personne ne réagit aux diatribes du léger Papillon ?
Tous pourris ! C’est le fin mot de l’analyse politique ?
Salut JeanNîmes ! Du Flanc de gauche…
« Tiens ! Personne ne réagit aux diatribes du léger Papillon ? »
Flap ! Flap !
« Tous pourris ! C’est le fin mot de l’analyse politique ? »
Oui, tous les politiciens « pro » sont pourris. Faudrait être aveugle et sourd pour ne pas s’en rendre compte, et encore ! Mais l’analyse n’est pas terminée, pas tant que cela ne pètera pas. Ils en font tellement des bêtises qu’ils mériteraient tous une bonne punition, non ?
Cela va péter ? Oui, JeanNîmes, cela va péter.
Le peuple devra prendre la parole, c’est inéluctable !
Papillon
@ Papillon ! je me demandais aussi !! si y’a piscine le lundi ça explique effectivement !
Papillon, je te souhaites longue vie…
Mais tu retardes un peu, quitte ton clavier et tu verras que le peuple a déjà commencé à prendre la parole.
Bien sûr à la TV et dans les « grands journaux » ils n’ont encore rien vu.
Les centaines d’assemblées citoyennes qui se sont tenus depuis novembre, ils ne veulent pas en parler : rappelles-toi 2005 ! Tous ne voyaient que le OUI. Jusqu’au dernier jour.
Réveilles-toi après la lampée de nectar ! Faire la sieste en ce moment, ce n’est pas bon !
C’est très bien de faire ainsi un bilan de temps en temps, sinon on perd le fil (rouge)…
Vous avez encore un peu tort comme tout psychologue qui SE respecte. Un Roosevelt n’est pas encore trop tard, car, dans la suite de votre texte, vous reconnaissez que les « pieds trainés » ont été des mesures de report de l’effondrement tels les QE…
Paul,
vous connaissez surement les analyses du LEAP 2020.
Ils partagent de nombreux constats faits en ces lieux mais divergent (parfois) sur les conclusions. Leur dernière livraison est beaucoup plus optimiste pour 2012 que votre billet sur 2011 le laisse entrevoir. Une lecture intéressante en tout cas.
http://www.leap2020.eu/Le-GEAB-N-61-est-disponible–Crise-systemique-globale-2012-L-annee-du-grand-basculement-geopolitique-mondial_a8756.html
Cdt,
CA
Pierre qui roule (pour quelqu’un) n’amasse pas mousse. Ou bien, si ?
A priori vous dites que Leap (Biancheri) roule pour l’UE.. soit.
Que « cette » UE soit inaboutie, non désirable en l’état, et vouée (on le voit) au naufrage, d’accord.
Par contre la mousse amassée tient peut-être au fait que le système européen qui survivra, ou renaîtra, s’appuiera sans doute sur un socle plus intégré d’état-nations, mais peut-être pas celui qu’on pense (bloc sud/bloc nord?).
Quel est votre avis sur ce sujet?
Biancheri roule pour l’UE ?
Dernière nouvelle !
Moi je le recommande à mes amis petits porteurs, pour éviter qu’ils ne se pendent. 😉
Je ne suis pas sûr de comprendre votre remarque. Pourriez-vous être plus explicite (qui roule pour qui ?)
Cdt,
CA
PS tout le monde parle « de quelque part ».. après ça n’empêche pas les uns ou les autres de dire des choses justes, et finalement c’est cela qui importe, non ?
LEAP est un think tank européen qui réunit en son sein un certain nombre de fonctionnaires européens. Le LEAP publie des communiqués mensuels qui permettent notamment de connaître l’état des élites européennes. Apparemment, ils ont toujours le moral et croient toujours en la réussite de l’Euroland qui s’identifierait dans un futur proche à l’UE.
Après, je ne sais pas s’ils mesurent bien le moral des troupes. Lucides sur certains points : ils avaient très vite compris que cette crise et la cure d’austérité imposée mèneraient à des émeutes et des révoltes.
« LEAP est un think tank européen qui réunit en son sein un certain nombre de fonctionnaires européens. Le LEAP publie des communiqués mensuels qui permettent notamment de connaître l’état des élites européennes. »
Vous êtes sûr ?
Ma petite entreprise…
Et donc, pour qui il roule, alors ??
Mr Jorion, à lire vos réponses on se demande si vous n’avez pas du sang normand…
On ne connaitra donc pas votre avis sur la question du devenir européen tel que présenté par LEAP, dommage
roll over the rôle …
Non, ça reste de l’intime conviction pour le moment. Mais comme un certain nombre de ses publications s’adressent exclusivement à eux, comment pourrait-il en être autrement ?
Mais avez-vous d’autres supputations ? Je ne vois pas l’intérêt de défendre à cor et à cri la construction européenne et l’Euro, avec autant d’aplomb. Ou peut-être est-il fou ?
Y’a un joli mot dans les dictionnaires – un peu gros aussi certes mais c’est le cas pour beaucoup de mots un peu justes – et qui va comme un gant de soie (ou de crin, c’est selon…) à la petite entreprise de Biancheri, c’est OFFICINE…
« Et le grand basculement, c’est aussi l’arrivée à maturité des BRICS qui, après cinq années à se chercher et à prendre leurs marques, vont en 2012 commencer à peser fortement et pro-activement sur les décisions internationales (13). Or, ils constituent sans aucun doute possible l’un des acteurs essentiels pour l’émergence du monde d’après la crise ; et un acteur qui, au contraire des Etats-Unis et du Royaume-Uni, sait que son intérêt est d’aider l’Euroland à traverser cette crise (14).
Avec un Euroland stabilisé et doté d’une gouvernance solide, la fin 2012 se présentera donc comme une première opportunité de fonder les bases d’un monde dont les racines ne plongeront plus dans l’après Seconde Guerre Mondiale. Ironiquement, c’est probablement le sommet du G20 de Moscou en 2013, le premier à se tenir hors du camp occidental, qui concrétisera les promesses de la seconde moitié de 2012. »
Extrait du GEAB – N- 61
Vous y croyez vous à un Euroland stabilisé … ou est-ce du foutage de gueule?
Il faut m’expliquer ce qu’on va faire des dettes souveraines.
De toute façon 2012 sera le tournant de la crise : ou bien on plonge dans un chaos difficilement réversible (je n’utilise pas « irréversible » par optimisme) ou bien la naissance d’un nouveau monde sera actée…
On ne peut pas continuer ainsi, à voguer entre le mauvais et le pire, à coup de rafistolages qui n’épatent que des hauts fonctionnaires en manque de sensation.
Pardon, mais je suis épatée aussi…
quels culots !
C’est ça qui nous manque.
Les culots
Le LEAP dit confronter ses prévisions à ce qui se passe ensuite et obtenir environ 80% de justesse, extrait de leur communiqué GEAB N°61:
La démarche mérite d’être saluée et les critères d’évaluation discutés.
Mise en perspective historique du capitalisme : http://yoananda.wordpress.com/2012/01/13/prive-de-propriete/
a travers l’évolution de la notion de propriété au cours des ages, et comment elle pourrait bientôt connaître une nouvelle évolution (déjà entamée dans les faits).
Ce qui replace l’analyse sur 2011 dans un contexte plus vaste.
J’en rajoute une couche, tiens.
Ce que vous (je parle ici de tout le monde pas de Jorion en particulier) ne voyez pas, c’est que vers quoi on va c’est un 2ème tour Mélenchon vs LePen.
Vous votez quoi ? Hein ?
Encore une fois : agissez maintenant, dans un mois il sera trop tard.
Mélenchon !!!!! « l’Humain d’abord »
Melenchon pas les torchons et les serviettes!
Excellent !
Melenchon pas les torchons et les serviettes!
elle est bonne !! licence libre j’espère !!….. je l’exporte…..
Plantu ?
Très bonne question.
Mais commencons d’abord par un petit inventaire de ce que pourraient proposer nos candidats vis s vis de cette redistribution des richesses qui est, comme le souligne Paul dans ce billet, l’un des grands enjeux politique a venir:
_ reforme de l’impot sur le revenu pour le rendre plus distributif …. OK, propose par Melanchon, Bayrou, Holland, …
_ taxer autant le capital que le travail … que Melanchon
_ suppression des stocks options … PERSONNE NE LE PROPOSE
_ instaurer un ratio limite entre le plus haut et le plus bas salaire d’une entreprise … PERSONNE NE LE PROPOSE
nb: me semblait l’avoir vu dans le programme des verts, mais je ne retrouve plus l’info
_ repudier, de facon concertee, une partie de la dette publique (car il est impensable que quelque pays occidental que se soit puisse un jour rembourser sa dette) … PERSONNE NE LE PROPOSE
remarquez qu’avec tout ça, on est encore très loin de la doctrine communiste … bref, on est pas sorti de l’auberge
Merci de compléter et/ou me corriger.
Bonjour, en ce qui concerne « un ratio limite entre le plus haut et le plus bas salaire d’une entreprise », Melenchon propose un ratio de 1/20, vieille revendication syndicale..
Je crois que méluche propose un ratio x20 sur les salaires vu qu’il prend 100% d’impots à partir de 360000 soit à peu prés 20 smics. Ceci dit rêvez pas si le pen doit être au deuxième tour ce sera forcément face à sarko parceque l’électorat de gauche se sera réparti entre Hollande, Bayrou et Mélenchon : 28 + 12 + 7 = 45 /3 =15 cqfd.
le « ratio limite entre plus haut et plus bas salaire » est proposé par mélenchon: il penche pour 6 mais propose 20 pour faire consensus (c’est la proposition des syndicats européens).
« répudier de façon concertée une partie de la dette » est proposé par mélenchon (audit de la dette).
pour les stocks options je sais pas mais je crois pas qu’il faudrait le pousser beaucoup…
merci a vous
Il semblerait que j’ai sous-estime le père Melanchon.
@ fred: a mon avis, proposer un audit de la dette est une chose mais assumer les conséquences d’un (partiel) défaut de paiement qui logiquement s’ensuivrait (par exemple nationalisation des banques mises en difficulté … chère a F. Lordon) en est une autre …. et ça je ne l’ai jamais entendu l’évoquer.
De plus Mélenchon a déjà répeté plusieurs fois qu’il y aura un audit citoyen de la dette et que tout ne va pas être remboursé. C’est d’ailleurs le seul, tous les autres veulent la payer. Sinon écoutez les interventions de Généreux, économiste au PG, il explique le programme économique du parti de manière très claire.
Ratio limite … Si … la limitation à 20 fois le smic pour les plus hauts salaires par une taxation à 100% de l’excédent –> Mélenchon
Sur le programme Flan de Gauche du PS, voir:
L’humain ou le butin d’abord ?
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article123371#forum465233
Les seuls projets qui vont au delà d’aménager le capitalisme,
autrement dit de sortir du cadre, en expropriant le capital,
condition numéro un d’une démocratie réelle,
sont ceux des candidats Nathalie Artaud et Philippe Poutou.
Mais ils n’auront que peu de voix en ce début de crise.
Normal et peu importe.Chaque chose en son temps.
La masse des travailleurs et des jeunes ne se décidera à sortir du cadre
que lorsqu’il sera évident que la crise conduit à la barbarie.
Il faudra encore des mois ou petites années.
Cher Romain, il me semble qu’il serait intéressant d’ajouter à votre liste l’interdiction des OPA hostiles et des rachats d’entreprise par LBO ( pour la plupart, ces opérations renforcent la spéculation et créent des milliers de chômeurs), ainsi, bien sûr, que l’interdiction des paris boursiers sur les fluctuations de prix…
» ratio entre le + haut et le + bas salaire : Mélenchon.
» répudier une partie de la dette »: Mélenchon.( en commençant en France avec l’espoir que de faire
tache d’huile.
Au fait, ça s’écrit avec un e.
C’est drôle, avec Charles A., on a l’impression que l’ennemi du peuple, c’est Mélanchon et le Front de Gauche…
Pour une fois qu’on a un candidat sérieux d’alternance au système UMPS…
Voui, bon, la tenancière de l’entreprise familiale est aussi une sérieuse alternative pour qui veut voter contre ce système inique. Sérieuse au sens de : capable de ratisser large.
Mais bon sang, quelle horreur! Y a des sectaires IRRESPONSABLES qui, en tirant à boulets rouges sur le seul candidat ayant le potentiel de représenter l’alternance à gauche, jouent les idiots utiles de l’extrême-droite, qui peut ainsi se poser en seule alternative à la mélasse UMPS…
Oui, Charles A., même si l’on peut vous donner raison sur bien des points [votre critique du système], vous êtes irresponsable. Vous vous comportez comme une sorte d’ayatollah, de fondamentaliste qui ne se satisfait pas d’une avancée dans la bonne direction. A trop exiger, vous nous ferez tout perdre, car c’est le fascisme qui empochera la mise! Avez-vous oublié comment la République de Weimar a fini?!
L’ultra-gauche reste fidèle à sa nature profonde, celle du panier de crabes.
Mélenchon?
Comment voyez-vous ça ?
volià le comparatif des programmes de 4 candidats
http://simplyleft.wordpress.com/2012-comparez-les-programmes/
Ce qui dans une configuration comparable à 2002 verrait la victoire de Mélenchon ce qui permettrait de sortir de ce scénario de connivence ump/ps écrit d’avance et trop souvent rejoué.
Dans ce « Vous votez quoi ? Hein ? » je sens comme un manque de sympathie pour le parti de gauche. Son candidat est pourtant le seul à vouloir nous sortir (au moins partiellement) du « cadre » (au moins au niveau national). Cela me parait être la moins pire des solutions.
Que proposez-vous dans votre « agissez maintenant » ?
Un économiste impartial qui lirait ce commentaire pourrait-il valider les chiffres du programme du parti de gauche ?
Non. Désolé.
@Leoned
C’est un peu court tout de même. Je veux bien admettre que le programme économique du Front de Gauche présente quelques approximations, mais en quoi est-il moins valide que l’austérité à tous les étages proposés par les autres candidats et qui mèneront directement à lé dépression ? Cela en agace peut-être certains, mais pour l’heure c’est bien ce parti qui est le plus proche d’une alternative, dans le cadre électoral actuel s’entend. S’il s’avérait que ça ne suffit pas alors il faudrait passer à d’autres moyens d’action, mais qu’a t’on à perdre à tenter ce vote ?
Vais essayer de répondre à tout le monde en même temps, pas simple.
Mélenchon (m’)est très sympa, mais faut pas rêver ce qu’il propose c’est des conneries impraticables.
Réforme fiscale : oui bien sûr, nécessaire et urgente. Trop tardive si on attend Mai. (sans compter les délais parlementaires). Et est-on bien sûr qu’aussi bien Mélenchon que Hollande en soit partisans ?
Taxer autant le travail que le capital : utopique. Voir les billets de Cédric Mas récents.
Ratio des salaires : utopique là encore. Les PDG (ou les actionnaires) se off-shoront.
Répudier la dette : oui. Mais la seule manière est celle que je décrivais dans mon scénario-fiction : UN pays prend en charge tout. Et les prêteurs l’ont dans le baba.
Remarque supplémentaire : la dette n’est pas qu’occidentale !
Stock-options : indéboulonnables. Relire les bouquins de Jorion.
Enfin pourquoi je vois un duel Mélenchon/LePen : parce que la perte du AAA décrédibilise les deux candidats « naturels » . Et rend tous leurs espoirs aux extrêmes.
J’insiste pour que des gens comme Jorion et quelque autres (je ne citerais encore une fois aucun nom pour ne pas froisser) se réunissent et disent à un candidat quoi faire. C’est urgent !
Je lis de certains d’entre nous que ce que propose Mélenchon n’est que fadaises (pour être poli) irréalistes.
Que penser des solutions avancées par notre Génie de la Putza , alors?
Il n’y a qu’un mot pour résumer ce système soutenu par nos élites, ce système qui fait vendre nos autoroutes à Vinci « pour une bouchée de pain » (dixit Zacharias son ex-PDG), ce système qui autorise l’Etat à acheter en leasing (loyer pour 30 ans!) des prisons , des hôpitaux, un Pentagone parisien à des grands groupes du BTP. Un système qui contraint l’état à prêter de l’argent à des banques pour le leur ré-emprunter plus cher. Un système qui nous oblige à emprunter notre pouvoir d’achat. Ce mot nous vient d’outre-atlantique: RACKET.
Taxer le travail: Je n’ai jamais rien compris à ce non sens.
Ca n’existe pas, ce n’est qu’une vision comptable , un argumentaire patronal. Un alibi syndical pour faire croire que les syndicats luttent et ne sont pas soudoyés ou complices.
Ce qui existe c’est le cout du travail. Pour une entreprise, le cout du salarié c’est la totalité des « charges sociales » plus le salaire net. Point barre.
Sur le fond le cout du travail c’est le salaire réel.
Le reste la répartition des « charges sociales » entre patron et salariés c’est du pipeau total. De fait ce sont les salariés qui paient 100% de ses charges.
Personne n’a jamais vu un patron augmenter les salaires après une baisse de ses soi-disant charges sociales.
On voit trés bien a quoi servent la pseudo répartition des « charges sociales »:
A faire du chantage à la baisse des salaires, car le patronat, vous savez, est si généreux avec ces salariés…
C’est plus simple de hurler contre les « charges sociales » que de vouloir tout simplement baisser les salaires.
Tous les partis jouent de cette hypocrisie, alors la taxe du travail= taxe du capital n’est pas une utopie c’est du n’importe quoi comptable. Un faux problème, une illusion.
Et puis il faut en finir avec cette ineptie: les charges sociales ne sont pas une taxe, mais des assurances que paient eux même les salariés à 100%.
Cet énorme mensonge qui fait croire que le patronat paient des charges sociales, leur permet de participer et de contrôler indirectement les assurance sociales, alors qu’ils devraient en etre exclus totalement. Et faire du chantage pour baisser les salaires. Un discours honteux et hilarant du MEDEF, ces guignols de syndicalistes bidons, culs et chemises avec le Capital depuis belle lurette, depuis le Comité des Forges des années 1920.
C’est ça la vraie révolution: Elle implique des prises de pouvoirs et s’attaquer à de fausses vérités défendues par des syndicalistes crétins et complices.
Le patronat n’a rien à faire dans la gestion des assurances sociales. C’est introduire le loup dans la bergerie, introduire Goldman Sachs chez Lehman Brothers, introduire Boeing chez EADS…
Nous ne lui devons absolument rien.
@izarn
On pourrait même préférer parler de « prix » du travail plutôt que de « coût ». Comme l’a justement défini Bernard Friot, les charges sociales sont en fait un salaire différé. Ce ne sont pas des taxes sur le travail mais des retenues destinées exclusivement au salarié pour un usage ultérieur: Sans ce système de salaire différé, le prix du travail ne devrait pas baisser d’un centime, il devrait au contraire être intégralement versé au salarié directement sur sa fiche de paye. Charge ensuite à ce dernier d’en répartir la gestion entre consommation et épargne pour couvrir ses périodes d’inactivité et ses soins.
Parler des charges sociales comme d’un surcout est effectivement une fumisterie: C’est un du incompressible au salarié au même titre que le salaire lui-même. Ceux qui prétendent le contraire sont effectivement des charlatans, dans le meilleur des cas.
A ce stade là, nous sommes enfin arrivé au bout du chemin.
Nous avons le choix du meilleur pour tous (les 99%), Mélenchon, le dernier président et la 6è république pour une constituante, ou LE PIRE (comme en 33), le pen (sans majuscules).
Belle synthèse !
Pour en rajouter une petite couche :
1/ quel que soit le résultat de la présidentielle, il faudra élire des députés décidés à changer les choses, c’est-à-dire à changer de cadre ;
2/ quel que soit le résultat des élections législatives, il faudra lutter pour que continue le processus de révolution citoyenne que le Front de gauche a enclenché en décembre 2008.
La droite et l’oligarchie ne lâcheront rien sans une pression populaire et citoyenne extrêmement forte et continue.
La merluche pour moi … sinon rien!!! bien que, Canto,, Eva, Poutou pas mal zosi.
Même si la merluche est populiste c’est surtout dans la forme et nettement moins sur le fond. (Effectivement il surjoue le Mélanchonisme)
Et aujourd’hui c’est un sacré contre feu face au F HAINE, il devient incontournable dans le jeu politique en fixant à gauche des voix populaires qui basculeraient à l’extrême droite et ainsi il peut éventuellement éviter le syndrome Haider de l’Autriche en 1999. (Basculement à l’extrême droite par écœurement du bipartisme institutionnel de fait).
Le programme de FdG, de l’aveu même des dirigeants du PCF,
est parfaitement « altercapitaliste »,
donc fait pour que les mêmes, comme toujours,
aillent servir le capital dans une nouvelle « gauche plus rien ».
Cette fois-ci, dans la crise, le remake de la même comédie d’alternance
fera le boulevard du fascisme.
Mais l’alternative se construit, en France et ailleurs.
Le seul espoir, c’est l’indignation, la révolte et une grève générale,
ou autre forme d’affrontement par la force et le nombre,
qui permette de « changer de cadre », exproprier le capital,
et mettre à la retraite tous les vieux politiciens de retour.
(cette perspective de grève générale combattue par Mélenchon
et autres politiciens qui on mené sciemment la lutte retraite à la défaite
pour en tirer les marrons et le beurre dans les urnes).
@Charles A
« Mais l’alternative se construit, en France et ailleurs.
Le seul espoir, c’est l’indignation, la révolte et une grève générale,
ou autre forme d’affrontement par la force et le nombre »
Malheureusement je crois que ce qu’il y a de plus révolutionnaire potentiellement, n’est pas tant l’indignation légitime ou le désir de justice que le déclassement social et je suis convaincu que l’on est dans ce cas là.
C’est juste un rapport de force qui se met en place…. Le problème c’est de savoir quel type de révolution à la clef… rouge ou brune?????
à j’en rajoute une couche,
Front contre front, attention aux bosses et aux dégats avec la technique du coup de boule !
Bonjour,
A ce jour il faudrait être imbécile pour ne pas souscrire à vos analyses, seul les décideurs politiques ne délivrent pas votre message et pour cause :
vous parlez de guerre, en fait nous sommes en Guerre et personne (personnel politique) ne veut en prononcer le nom. Ce n’est pas une guerre contre un pays, ou contre un dictateur, ou que sais-je encore, c’est la guerre des 185 795 Ultra Riches qui détiennent un patrimoine estimé à 25 000 milliards de dollars. Le cabinet Wealth-X a publié fin 2011 une enquête sur les grandes fortunes de la planète. Pour donner un ordre de grandeur, cette somme équivaut à 40% du PIB mondial en 2010, soit 63 000 milliards de dollars..
Les agences de notation ( Moodys, Standard and Poor ‘s…)détenues par les banquiers-Barclays, Goldmann Sachs -Deutsche Bank ou financiers existent en fait pour maintenir la propriété de ces 25 000 milliards de dollars entre les mêmes mains contre vents et marées.
Elles sont devenues le bras armé non plus défendre un quarteron de privilégiés, mais pour attaquer et soumettre les nations à leurs règles.
Il faut le dire clairement M.Jorion, nous sommes en guerre et nous peuples français, européens ou américains, nous n’avons pas déclenchés cette guerre et nous en sommes les victimes.
Tant que les acteurs sociaux, culturels, journalistiques et politiques n’auront pas prononcé le nom et les faits, personne ne comprendra rien à rien.
Et l’état de guerre appelle à la résistance.
http://blog.slateafrique.com/nouvelles-du-caire/2012/01/10/les-vrais-menteurs-cest-eux/
Sous le soleil des pyramides..
C’ est plus compliqué que cela.
Tant que vous n’ essayez pas de remettre en question tout le système avec vous dedans, vous pencherez toujours vers le mythe le plus vraissemblable d’ une minorité de vilains extérieurs à vous qui affament tout le monde.
Mais les fonds de retraite, les nôtres (pas que les fonds US) , les universités , pariaient il n’ y a pas si longtemps sur le prix des matières premières pour dégager du 5 à 7 % si ce n’ est pas plus.
Pour ce simple exemple, Si on s’ occupait de nos vieux , il n’ y aurait pas besoin de ce système inique. Il y a d’ autres exemples ou le crédit facile à permis de s’ exonérer de nos responsabilités.
C’ est trop facile de désigner des boucs émissaires pour s’ exonérer de nos responsabilités.
C’ est le système et ses souteneurs plus ou moins conscients qu’ il faut bousculer.
25000 milliard de dollards de patrimoine certes mais investit en quoi???
Des bons du trésor Ah,Ah,Ah ? De l’immobilier Prime, ou d’entreprise ? des CDS souscrits auprés d’assureurs insolvable? Que des reconnaissances de dettes en somme soit pas un radis si le système s’écroule. Vitres protégées par les flics, flics protégés par la crainte….
La Grasse Matinée
Jacques Prévert
Il est terrible
le petit bruit de l’œuf dur cassé sur un comptoir d’étain
il est terrible ce bruit
quand il remue dans la mémoire de l’homme qui a faim
elle est terrible aussi la tête de l’homme
la tête de l’homme qui a faim
quand il se regarde à six heures du matin
dans la glâce du grand magasin
une tête couleur de poussière
ce n’est pas sa tête pourtant qu’il regarde
dans la vitrine de chez Potin
il s’en fout de sa tête l’homme
il n’y pense pas
il songe
il imagine une autre tête
une tête de veau par exemple
avec une sauce de vinaigre
ou une tête de n’importe quoi qui se mange
et il remue doucement la mâchoire
doucement
et il grince des dents doucement
car le monde se paye sa tête
et il ne peut rien contre ce monde
et il compte sur ses doigts un deux trois
un deux trois
cela fait trois jours qu’il n’a pas mangé
et il a beau se répéter depuis trois jours
Ça ne peut pas durer
ça dure
trois jours
trois nuits
sans manger
et derri ère ces vitres
ces pâtés ces bouteilles ces conserves
poissons morts protégés par les boîtes
boîtes protégées par les vitres
vitres protégés par les flics
flics protégés par la crainte
que de barricades pour six malheureuses sardines…
Un peu plus loin le bistro
café-crème et croissants chauds
l’homme titube
et dans l’intérieur de sa tête
un brouillard de mots
un brouillard de mots
sardines à manger
œuf dur café-crème
café arrosé rhum
café-crème
café-crème
café-crime arrosé sang!…
Un homme très estimé dans son quartier
a été égorgé en plein jour
l’assassin le vagabond lui a volé
deux francs
soit un café arrosé
zéro franc soixante-dix
deux tartines beurrées
et vingt-cinq centimes pour le pourboire du garçon.
Il est terrible
le petit bruit de l’œuf dur cassé sur un comptoir d’étain
il est terrible ce bruit
quand il remue dans la mémoire de l’homme qui a faim.
J’ai entendu ce poème pour la première fois quand j’avais une dizaine d’années et il m’a glacé les sangs. On est beaucoup plus tard et il me fait toujours le même effet.
Je l’ai découvert vers 14/15 ans : même effet. La rythmique des premiers vers est tout simplement géniale, on entend vraiment les petits coups secs sur le comptoir ; résultat on entre directement dans le bistrot et on vit l’histoire.
Marianne Oswald – La grasse matinée , de Prévert
http://www.youtube.com/watch?v=4pdoOT4w_-0
Marlène Jobert – La grasse matinée , de Prévert
http://www.youtube.com/watch?v=safJZoD6hZ8
Joli poème, mais la réalité c’est que les occidentaux mangent trop, et çà leur fera pas de mal de se serrer un peu la ceinture non ? çà va même les sauver !
A « pascal b eisenstein »:
ce poème n’est pas « joli », il est terrible, comme le dit M. Jorion; par ailleurs, on ne doit pas fréquenter les mêmes personnes. « Les occidentaux », c’est une généralité qui, comme toutes les généralités, ne veut rien dire. En occident, il existe aussi des gens qui ont faim. Ouvrez les yeux.
@ Christian br Bonjour,
Permettez moi de rebondir sur cette phrase : « nous sommes en guerre et nous peuples français, européens ou américains, nous n’avons pas déclenchés cette guerre et nous en sommes les victimes. »
Des victimes…eh ben tiens, c’est une blague…
Vous en êtes responsable de cette crise, tout comme moi et comme chaque personnes sur cette planète.
Responsable ne veux pas dire coupable.
Si il y le feu et que vous êtes en train de bruler, vous ne chercher pas qui a bouter feu, vous agissez.
salutations
complètement d’accord avec vous sur le constat que nous sommes en guerre contre cette maudite caste!
Le problème pour notre plus grand malheur c’est qu’eux le savent et même le proclament (cf. W. Buffet) mais en face, chez nous, rien: on cause, on analyse on débat et pendant ce temps… le temps passe…. et on est un peu plus dans la mouise.
Qu’on le veuille ou non il faudra bien se dresser un beau jour contre cet étau qui nous enserre avant qu’il nous broie définitivement et pas seulement avec des mots je le crains à moins de renoncer à tout ce qui nous définit en tant que citoyens et dans ce cas nous passerions de l’état de sujet à celui d’objet, joli progrès.
Sans rapport de force pas de solution envisageable. C’est mon opinion et je la partage!
Pensez-vous que ça m’amuse d’aller me battre? Mais le meilleur des mondes sauce Goldman Sachs ça me glace le sang. Si on accepte cela, la destruction écologique, le démantèlement progressif de tous les acquis sociaux et culturels que nos parents et grands parents nous ont légué souvent au prix de leur sang et qu’on s’est avéré incapables de conserver intacts encore moins d’en conquérir de nouveaux et pour finir incapables de les transmettre à nos enfants! Tout ça contre de la consommation à crédit, du plaisir à la petite semaine. Comme des junks! Il n’y a pas que dans la « haute » que sévit la corruption. Rentrer dans cette combine revient à nourrir la bête. Après le chantage à l’emploi et au crédit sont plus efficaces. C’est sûr que ça calme le travailleur.
« Tien mon fils, je te lègue un avenir prometteur: tu vivras sur une poubelle, tu t’échineras à survivre comme un loup en gagnant 3 queues de cerises, tu auras faim, soif mais faut voir le côté positif, tu pourras jouer au loto et regarder vieillir Pujadas et Pernaud avec émotion…elle est pas belle la vie???? »
Comment se regarder encore dans une glace après ça?
Je déteste cette caste cependant je n’oublie jamais qu’elle ne fait qu’occuper le vide laissé par ceux qui ont pour tâche de faire vivre les démocraties à savoir, nous, les citoyens. Je pense que les peuples occidentaux dans une grande majorité de leur composante paient aujourd’hui leur laisser-aller depuis trente ans et surtout depuis la chute du bloc soviétique, morts d’une overdose de matière plastique. En tout cas comme disait l’autre « tous n’étaient pas morts mais tous étaient touchés ». Je ne suis pas coco, mais un PC fort présentait l’avantage évident de faire peur à cette société de parvenus en rolex ou en patek-philip pour les plus « raffinés ». Maintenant on est dans le royaume du n’importe quoi, nos pays sont dirigés par des représentants de commerce virés à leur tour par leurs employeurs (et non leur mandants) remplacés par des banquiers qui s’assoient joyeusement sur les droits les plus élémentaires en démocratie, Pourquoi se gêner hein?
La démocratie?
M. Jorion parle de révolution moi je pense peut être à tort qu’une révolution c’est un changement radical de système politique suite à un rapport de force politique souvent violent. Par exemple faire s’effondrer un système monarchique pour le remplacer par un système républicain. Ce fut le cas chez nous en 1789, ce fut le cas chez les Russes en Février 1917 mais pas en Octobre 1917 car là il s’agit d’un coup d’état suivi d’une guerre civile et de l’établissement d’une dictature bolchévique.
Un coup d’état n’est pas une Révolution et il mène toujours à la dictature.
En Chine même topo, révolution en 1912, coup d’état militaire en 1916 je crois, guerre civile puis dictature. Peut être que mon analyse paraîtra trop simpliste aux super-intellos mais c’est le bilan que je tire en très gros de tout cela.
Pourquoi faire une révolution chez nous puisse que nous sommes en démocratie, en principe?
A mon sens, notre problème est de se débarrasser définitivement d’une idéologie répugnante, née avec le mercantilisme anglais du XVIè S. puis explosant avec la Révolution industrielle. Une idéologie portée par une bande de parvenus qui empêchent la démocratie de fonctionner car ce serait à leur détriment et qui ne lâchera pas le morceau sans qu’on l’y contraigne plus que fermement et je pèse mes mots.
Chez nous en France, il me semble que cette caste s’est épanouie sous la Révolution mais maintenue en laisse par les Jacobins elle dut attendre la chute de Robespierre pour trouver l’Epée dont elle avait besoin en la personne de Bonaparte pour gouverner à son aise. Soutien de la Restauration elle sut manipuler un peuple encore mal éduqué sur le plan politique, pauvre afin de confisquer à son seul profit les acquis de 1830 et 1848. Elle s’appuya ensuite sur le modèle préféré de notre cher Nicolas: Napoléon III. Et ce fut Sedan, le reniement de Bonaparte l’alliance avec l’Armée pour détruire la tentative communaliste des Parisiens en 1871: bilan des dizaines de milliers de parisiens fusillés, déportés… Pour sauver les apparences établissement d’une république autoritaire qui devra apprendre à négocier avec une Gauche désormais organisée, prête à se battre pour les droits fondamentaux et portant UN PROJET DE SOCIÉTÉ alternatif …. Toutes ces conquêtes sur la bourgeoisie affairiste finiront-elles dans la poubelle de l’Histoire? La sociale-démocratie est corrompue par l’idéologie libérale et ne nous mènera pas bien loin, je le crains.
C’est pourquoi je pense qu’il faut mettre un grand coup de pied dans cette fourmilière sans quoi pas de résultat. Comment? J’en sais rien car nous manquons cruellement de projets excitants, d’utopie, de fantaisie et de volonté. Je trouve d’ailleurs qu’en Europe on charrie un brin car que voit-on depuis 1 an: des peuples que l’on jugeait hier encore incapables de se prendre en charge et qui se sont débarrassés presque à mains nues de leurs dictateurs au prix de nombreux morts et ça continue en Syrie, au Yémen, sous nos yeux, alors qu’ici pour l’instant bien qu’on soit loin d’avoir à faire à des dictateurs on bouge mollement et traînant les pieds c’est à dire rien ou presque compte tenu de l’enjeu. Ah oui il y a les Indignés. Mais où sont ils aujourd’hui? Et puis, est-ce vraiment le début d’un processus?
On commente, on analyse, on soupèse, on critique, on économise, on s’économise mais on est pas dans la rue chaque jour à faire la pression et pourtant les flics ne tirent pas encore à balles réelles.
On compte les réunions au sommet, on se gausse des technocrates et des politiciens, on poste sur le net, on forume mais au bout du compte on se fait baiser en long en large, en travers et en 3D sans réagir. Si on continue d’accepter de jouer cette partie avec les règles de l’adversaire, c’est cuit. Personne ne veut commencer, bien sûr, personne veut être le détonateur c’est dangereux on le sait bien alors ce seront les événements qui décideront pour nous et il nous faudra prendre le train de l’Histoire en marche avec un temps de retard (un coup de retard en stratégie ça peut être fatal) ou rester sur le quai comme des veaux.
En tout cas si ça doit claquer je verrais plutôt une guerre civile qu’une révolution. Ça risque de faire du monde dans le chaudron.
Pardon, j’ai été un peu long.
Bonne nuit
C’est aussi mon analyse .
A ce propos , j’aimerais pour qui mr Paul Jorion voterait à la prochaine présidentielle françaises ?
Les nouveaux maîtres du monde sont en réalité des sangsues qui se nourrissent du travail et de la richesse créée par l’humanité toute entière. Comptabilisée en argent et volée à ses producteurs celle-ci leur est revendue sous forme de dette qui fait grossir jusqu’à l’apoplexie cette engeance de profiteurs.
Nous devons arriver à proclamer l’illégitimité de la dette et refuser de la payer: Cette première mesure de salut public est de nature à reprendre des forces contre le cancer généralisé de la finance.
100 % d’accord ! ( cette exigence du peuple circule sur le net , et à ce jour 50 000 français ont demandé cet audit citoyen )
http://www.audit-citoyen.org/
Dans tous les pays , cet audit devrait être exigé !
Je suis bien d’accord avec vous, mais il y a un truc que je ne comprend pas : si les 99% sont bien conscients qu’ils sont 99%, et que donc ils sont conscient d’être plus nombreux et plus fort, et ceci depuis longtemps, qu’attendent-ils ?
Le hic c’est que seulement 1% des 99% en sont reelement conscient. Par contre 99% des 99% ont conscience que c’est les soldes …. #smh
Votre question, pascal b eisenstein, est pertinente et mérite plus qu’un ricanement de dépit.
Oui, le problème est que ceux qui ont intérêt au changement démocratique d’une révolution citoyenne, prenant en compte d’abord les besoins avant de regarder son portefeuille, n’en ont pas conscience pour de multiples raisons qu’il faut lever patiemment une à une.
Par exemple, tel ouvrier qui dit : pourquoi faire une coopérative ? Que le patron fasse son boulot, je ne suis pas patron ! (citation d’un débat récent)
Par exemple : si on baisse les salaires des patrons, ils partiront ! Bon vent. Je suis prêt à diriger une entreprise pour moins de 3000 € par mois (je l’ai fait pendant 25 ans, je peux continuer !) et je ne suis pas seul dans ce cas, compétent et pas cher !
Par exemple… mais je vous laisse le soin de compléter la liste. S’il vous manque des idées, participez aux assemblées citoyennes du Front de gauche de votre ville, les citoyens vous en donneront. C’est cela le processus qui est enclenché. Et le débat commence sur ce blog comme sur des milliers d’autres. On peut espérer qu’il prendra la profondeur nécessaire à l’ampleur des questions à traiter. Les ricanements de certains, sûrs de leur science « économique » qui nous a mis dans le mur de l’austérité comme solution de la crise provoquée par l’austérité, devraient réviser leurs jugements péremptoires. A commencer par l’idée qu’un Etat doit être géré comme un ménage ou comme une entreprise.
Les candidats sont des personnes avec leurs qualités et leurs défauts, comme partout, la question c’est de savoir quelles sont les institutions qu’on met en place pour équilibrer les pouvoirs de ceux à qui on les confie. Un monarque quinquennal en France ça suffit et un monarque institutionnel (la BCE) en Europe, aussi !
C’est très simple, les gens ne veulent pas perdre leurs acquis, ils se disent que pour le moment ils ont plus à perdre en faisant une « révolution » qu’à gagner, ils ne bougent donc pas, c’est d’ailleurs pour cette raison que le renflouement de GM, des banques….ont pu passer facilement, on a fait miroiter que tout allait s’arranger grâce au fric du gouvernement donc du citoyen et le citoyen qui lui ne veut surtout pas que son mode de vie change à accepté, il a troqué de la sécurité contre un peu de sa liberté comme disait Benjamin Franklin… et il n’aura ni l’un ni l’autre.
Le citoyen est dépendant d’un mode de vie car aucune alternative n’a été permis (nomadisme, vivre sans argent, dans les bois), il est donc coincé comme un rat et il réagira quand ses pertes (incluant sa vie) seront moins importantes que ses gains futurs, en un sens le RSA et une bonne chose pour que chacun reste chez soi et ne fasse pas la révolution.
Dommage car dans notre cas l’action sera toujours supérieur au bla bla bla, à cette l’action inhibée je ne peux donc pas m’empêcher de citer Coluche: La dictature c’est « Ferme ta gueule ! » et la démocratie c’est « Cause toujours ! »
Toto
C’est qui « le citoyen » ? Bettencourt ? Sarkozy ? les ouvriers privés d’emploi de Conti ou de Fralib ? celui qui acheté une maison qu’il va payer deux fois sur 25 ans ? celui qui a une action d’EDF et se croit « actionnaire » ?
Pour commencer à se repérer dans la situation, il est nécessaire d’abandonner les grandes catégories qui ne veulent rien dire et aboutissent souvent à faire dire le contraire de ce qu’on souhaite (c’est d’ailleurs pour ça quelles sont répétées jusqu’à la nausée par les « importants » dans les médias).
Bonjour christian-BR,
Merci pour ces infos.
En revanche,vous écrivez: »Il faut le dire clairement M.Jorion, nous sommes en guerre et nous peuples français, européens ou américains, nous n’avons pas déclenchés cette guerre et nous en sommes les victimes. » … Et tous les Autres Peuples ? Les quelques autres 80 % de l’espèce Homo Sapiens sapiens ,ils s’égayent aimablement butinant allègrement de fleur en fleur ,vaquant insouciants dans l’Eden réinventé ????
Assez d’occidentalocentrisme,notre planète s’est rétrécie ces derniers siècles….
… ce qui, il me semble, autorisa Papandréou à sortir du jeu « la tête haute »…
bon : preum’s à commenter 😉
excelllllllllent billet de PJ, comme d’habitude.. même si, au fil du texte, on sent un récit passer du purement descriptif récent (ça s’est passé l’année dernière…) à une espèce d’histoire racontée dans très longtemps (j’me souviens, c’était en 2011..).. process stylistique voulu par PJ sans doute… vous ne trouvez pas ?
salutations
C.
On parle de CRISE
mais c’est d’un véritable HOLD UP qu’il s’agit …
difficile de ne pas finir par croire
que tout cela est soigneusement organisé pour un
Retour à l’ancien régime …
Planète malade en sus.
Pas un seul jour sans une info-mensonge balancée comme une balle à distraire.
Quel mot d’ordre général et pacifique pourrait mettre fin à cette folie?
Quelle résistance adopter ?
Ne plus consommer ?
Retirer son salaire de la banque?
Refuser de payer ses impôts ?
Refuser de payer EDF, les assurances obligatoires, le téléphone internet …
avant de se voir tout cela supprimé d’office par la « crise » ?
Un début de bidonville se voit à l’entrée de Paris à droite de l’autoroute du sud A.
je suis sûre qu’il n’est pas le seul.
Des enfants vivent là?
Mais qu’est devenu ce pays
en quelques années ?
@ALCB
Combien de bidonvilles ? Combien de bidonvilliers ? Les agents recenseurs , souvent de jeunes étudiantes , n’iront évidemment jamais dans cette jungle des bois qui environnent les zones industrielles ou les zones périphériques boisées des petites cités. M’y aventurant , en sortant simplement des sentiers battus , je suis effaré en revanche par la prolifération des petits campements . Les grosses unités qui s’organisent sont facilement localisables , connues et repérées uniquement de l’extérieur par la gendarmerie car elles sont devenues des forteresses de non droit . Combien ? Saint Vincent de Paul n’a plus trop de bénévoles. Et pour ces exclus éparpillés dans nos jungles , il n’y a qu’une violente angoisse qui ne se mesure pas pour en parler un peu si jamais il y a le choc des rencontres . Alors combien ? Promenez vous dans les bois , les loups y sont , ils sont bien comme des loups .
Les loups les plus féroces ils sont dans les ministères, ils détiennent les pouvoirs et n’ont aucun état d’âme.
@Brigitte
« justement parce que l’homme est naturellement un loup pour l’homme, il est dans la nécessité de créer un État qui ne transformera peut-être pas sa nature, mais qui du moins la neutralisera, et qui l’empêchera de se comporter comme un «loup».
Peut-on prendre RV avec « le 1% » des détenteurs de la richesse mondiale ? Pour expliquer qu’on va leur faire la guerre avant qu’ils ne la déclenchent eux-mêmes !
Des adresses, des noms !!!
A votre avis en 1914 qui l’a faite leur guerre ? Eux …ou les populations paysannes et ouvrières d’Europe ?
Ces populations lobotomisées par la presse d’époque et jetées les unes contre les autres sous de fallacieux prétextes, puis exterminées en masse ? Franchement, pensez-vous que les populations d’aujourd’hui sont plus éduquées en ce qui concerne les enfumages médiatiques et les décryptages idéologiques sous-jacents ? Bof , personnellement, j’en doute. Surtout quand on sait que les principaux propriétaires des médias industriels de masse, sont pour la plupart des marchands d’armes. Vous voyez comme déjà la machinerie est en place…
Pas pour rien non plus que l’internet libre est aussi la proie des polices des États dits
» Libéraux » et donnent appétit aux mêmes marchands d’armes. Il faut verrouiller les portes afin que personne ne puisse s’enfuir !
Un peu d’humour sinon … ? , une pincée d’ironie et, ajouterais-je une forte proportion de réalisme m’ont fait écrire ces 2 lignes …
Dans le paysage actuel, je pense que Paul nous renseigne, et nous éduque.
Mes questions : Que faire ? Comment ? Qui ?
Je pense comme vous. Que faire ? Eduquer en masse. Je ne parle pas de 150000 visites uniques par mois (résultat très encourageant pourtant), mais 100 fois plus. Qui ? Nos hôtes de ce blog, F.Lordon par exemple et bien d’autres. Des experts capables de déstabiliser « les chiens de garde » en direct devant des millions d’auditeurs. Des communicants capables de nous expliquer comme si nous avions 5 ans les rouages de ce système. Comment ? Bonne question.
bonjour, juste une typo
» présupposé fondateur : l’autorégulation »
il manque pas un mot ? du syle: « présupposé principe fondateur : l’autorégulation »
ou » présupposé axiome fondateur : l’autorégulation «
Petite remarque liminaire.
Selon les statistiques mondiales dès qu’on se situe autour des 24 000 Euros de revenu annuel on fait partie des 1%. Au niveau terrestre s’entend. Ce chiffre nous en dit beaucoup sur le basculement global.
En gros les retraités qui coûtent cher sont au nord, les jeunes sans thunes, au sud.
@mike
En très, très, très gros alors. Rien qu’en France, pas moins de 2 millions de foyers (soit une personne ou plus) touchaient le RSA en 2011 (source), ce qui les place loin (très loin) du seuil de 24 000 euros que vous indiquez.
Par ailleurs, le smic brut se situait pour sa part à 9 euros/heure, soit un peu moins de 1400 euros bruts mensuels (source), pas encore au delà de ce seuil, et concernait pas moins de 10% de la population active occupée (source) soit à la louche, 4 millions d’individus.
J’arrête là, ayant déjà démontré qu’au minimum, 10% de la population française ne répond pas à votre description en gros. Enfin tout de même, une remarque sur le mythe du retraité ventripotent: Selon l’INSEE, le montant moyen de la retraite en 2008 était évalué à 1588 euros mensuels pour les hommes et 1102 euros pour les femmes… Encore une fois, des montants inférieurs au seuil de 24 000 euros annuels…
Loin de vouloir dissoner plus loin avec notre cher b9, c’était juste pour ramener ma fraise sur un chiffre qui laisse la France où elle est In Ze Global Map. Vous aurez saisi que le binz dans lequel nous entrons n’était pas circonscrit à l’hexagone.
Il y a même des pays, certes peu nombreux, où avec 24 000 Euros l’an, on est dans la galère, ou pas loin.
Tous les bénéficiaires du RSA ne sont pas des miséreux. J’habite très loin de France et dans mon voisinage, j’ai croisé une personne vivant là depuis trois ans, chez son copain, avec pour argent de poche le RSA (merci le contribuable!). Pour compléter, elle est intermittente du spectacle au noir (heureusement que le contribuable subventionne les spectacles ou paie pour venir les voir!). À plus de 30 ans, elle n’a encore jamais payé d’impôts et elle n’a pas l’intention de commencer. Je suppose que ses parents sont complices et vont à sa place chez l’assistante sociale en prétendant que la pauvre chérie est trop déprimée pour se déplacer. Pour peu que la famille connaisse un médecin sympa qui délivre un certificat médical, le tour est joué. Malheureusement, des exemples comparables, j’en ai à la pelle. Quand je dis que c’est du vol, soit je me fais traiter de fasciste ou de lepéniste, soit on me dit que je suis puérile ou égoïste. C’est trop facile de dire que les fraudeurs ne sont pas si nombreux au final et qu’ils nous coûtent moins cher que les requins de la finance. Si on vous cambriole ou qu’on vole votre portefeuille, vous portez plainte, mais si on vole l’argent de vos impôts de manière systématique, ça ne fait rien parce que ça ne se voit pas?
Avez-vous déjà vécu avec un RSA??
@A
La question n’est pas tant de savoir si la fraude au RSA est un vol, mais plutôt comment vivre sans frauder lorsqu’on est au RSA. Le calcul est simple dans la plupart des cas: Vous additionnez les postes budgétaires nourriture et logement, et vous pouvez être à peu près certain que la totalité de votre RSA est consommé au 15 du mois. Reste encore tous les autres postes budgétaires à couvrir.
Par ailleurs, on peut très bien travailler et toucher légalement le RSA. C’est là précisément l’évolution du dispositif par rapport au RMI. Les personnes sans aucun revenu bénéficient du RSA socle dont le montant est forfaitaire et fonction de la composition de leur foyer. Les personnes ayant une activité professionnelle régulière touchent pour leur part un RSA calculé selon les modalités indiquées ici. En outre, je répète que ce calcul n’est effectué qu’en cas d’activité régulière: Pour en avoir discuté avec un employé de la CAF, une activité professionnelle intermittente s’interrompant avant le dernier jour du mois donne également lieu au versement intégral du RSA socle – forfaitaire.
Ainsi je serais tenté de penser que si vous n’êtes ni fasciste ni égoïste, vous êtes au minimum très mal renseigné.
Ceux qui hurlent contre le RSA sont ceux qui ne participent pas du tout à son financement.
Le patronat ne paie en fait aucune charge sociale, ce n’est qu’une vision de l’esprit.
Le cout réel du salarié c’est le salaire réel d’un point de vue financier, le seul qui interesse les banques et les actionnaires, les marchés et Standard & Poor’s.
Ce mensonge permet d’avoir ce genre de discours…
En plus ceux qui sont au RSA payent un impot, souvent très important: La TVA!
La TVA « sociale » est l’ineptie la plus somptueuse depuis 60 ans.
La TVA et l’impot sur le revenu, sont les seules et uniques taxes sur le travail!
Augmenter la TVA c’est en toute logique, sauf chez les mongoliens, augmenter la taxe sur le travail. Et faire payer les plus démunis! Un comble!
Ensuite il s’avere, ce qui aussi scandaleux, que 80% de la fraude est d’origine patronale: Je simplifie, ces patrons volent le salaire légal de leurs employés!
Et l’employé, benet qui sirote du Sarko ou du Lepen ne s’en rend meme pas compte!
Ou sont les voleurs?
Oui, oh oui, c’est si facile de regarder le RSAiste d’à côté pour lui tomber dessus… 456 € mensuels, un pactole au Bengladesh n’est-ce pas, de quoi se plaint-on vraiment !
Oui, oh oui que c’est difficile de regarder la « dépense fiscale » (toutes les exonérations, niches fiscales, réductions d’impôt pour les riches, etc.) chiffrée pour 2009 par la Cour des comptes à 150 G€ (150 milliards d’euros, 150.000.000.000 d’euros, soit environ un peu plus de 7 millions de SMIC annuels à 1700 €, curieux, c’est ce qu’il manque pour presque éradiquer la pauvreté en France). Soit la moitié du budget de la France, quand même !.
Sans parler de la fraude fiscale et des paradis fiscaux. Que c’est difficile, parce que c’est loin et que ces gens sont si importants ! On les voient tous les jours à la TV et s’ils n’y étaient plus on se sentiraient orphelins certainement !
Sans compter que 1,6 millions de personnes qui ont droit à des aides (allocation logement et RSA) ne les demande pas.
Plus les contrats aidé à 900 ou 700 € par mois.
bonjour M. Jorion. Je suis serveur dans un hôtel et aujourd’hui dimanche, jour du seigneur, je travaillais. Les clients de l’établissement ont à disposition des écrans tv qui passent en boucle la chaine i-télé. Car aujourd’hui le seigneur est un grand patron… C’est ainsi que j’ai pu écouter des bribes de l’émission de Jean Marc Sylvestre. Evidemment, je n’appartiens pas, et de très loin, à l’élite média-culte de mon pays et par là même occasion je fait partie des profiteurs qui vivent au dessus de leurs moyens et qui drainent l’argent productif des belles et grandes entreprises vers les caniveaux de l’état providentiel…C’est donc avec intérêt que j’ai assisté à son enterrement par les prêtes du grand capital que sont Serge Dassault et Thierry Breton, flanqué d’un économiste de la même gnose. Eh oui, il fallait y penser, la Crise, c’est de notre faute, nous les gueux, coupables de ne pas accepter toujours moins…Je vous remercie M.Jorion pour avoir entrouvert les portes de l’Eglise et d’y amener l’hérésie. Quitte à finir sur le bucher, autant savoir pourquoi…
@Pascal
Laissons-les parler, ils n’y croient pas eux mêmes…
Veulent simplement ne pas payer la ‘casse’ inévitable du système…
Tiens, ça me rappelle ce que j’ai lu hier :
http://fr.news.yahoo.com/aide-gouvernement-%C3%A0-trouver-excuse-perte-triple-102759210.html
Dans la série « Toi aussi, aide le gouvernement à trouver une excuse pour la perte du triple A », j’avoue un faible pour celle-ci :
Cher Pascal
Je traîne beaucoup dans les cafés, pas trop dans les hôtels; j’aimerais bien vous avoir pour serveur dans ceux que je fréquente… vous devez vous sentir bien seul…au vu de ce que l’entends tous les jours.
A+
J’ai convaincu ma mère de vite zapper pour regarder TF1, pas bon pour son coeur 😉
Jean-François Coppé sur Radion France Politique tout à l’heure…
Les mecs comme Coppé nous préparent le Grand Soir dérégulé et le déboulonnage en règle de lois sociales acquises au prix de luttes centenaires, sans bien sur (« c’est évident »..) revoir les cadeaux fiscaux aux fortunés de France.
Coppé est toujours pour travailler plus seulement ce n’est pas lui qui s’y colle. Il est courageux par procuration, comme toutes cette « élite » qui ne manque pas d’air ! Coppé est particulièrement pénible.
Pas grave, on s’organise !
Ils se retranchent déjà par eux -même à Neuilly, ce sera facile du coup de les arrêter puisqu’on sait où ils se concentrent entre eux, incestueusement parlant.Désolé, hein ! mais à croire que M. Coppé fait décidément tout pour qu’on pète un câble !
A croire que c’est un agent provocateur de Marine Le Pen, ce type ! Une voiture balaie. Avec M. Accoyer comme chauffeur qui crie à » la guerre civile » si l’opposition combative avait la bonne idée de passer en 2012. Comme quoi il n’aime que la guerre qu’il pratique lui- même avec sa clique contre le peuple français et flippe dès qu’ il y a un retournement de l’Histoire.
En tous les cas, lui comme nous, sommes au courant que la guerre est déjà là. On se souvient aussi des personnes qui nous l’ont déclaré. Outre ses propres défenses, le peuple a une mémoire d’éléphant.
Nos analyses convergent complètement.
Reste le remède, refusé obstinément par tous: la monnaie fondante ou SMT, seul moyen de faire circuler la monnaie réellement et efficacement, le seul moyen aussi d’en finir avec la concentration accélérée des richesses, le seul moyen de stabiliser l’économie sans chômage et en dehors de toute inflation.
J’ai largement exposé son fonctionnement, et nul ne peut véritablement le réfuter.
Pourtant, presque tous le refusent, préférant la guerre et la misère à une sortie possible et paisible du capitalisme abject.
Si Marx a raison en disant que les contradictions internes finiront par détruire le capitalisme, il n’a cependant pas convenablement analysé la mécanique monétaire qui en est la véritable cause.
Pourquoi pas de la monnaie toxique, les pauvres se retrouveraient plein aux as en 2 temps 3 mouvements 😉
La remarque est juste, et puisque personne ne tient à rester « pleins aux as », en tout cas en monnaie liquide, nous aurions alors une monnaie-mistigri parfaitement efficace.
C’est tout à fait l’effet recherché.
Pour être économiquement efficace, il faut considérer uniquement l’instant où la monnaie change de main.
Réunir des capitaux n’a alors de sens que si on veut investir dans autre chose, et la rente monétaire aura disparu.
Nous rechercherons les fomentateurs de guerre partout sur la planète pour les punir.. Soyez en sûrs …
Leur faire la guerre?
johannes j’admire votre persévérance en quoi vous êtes admirable 😉
oui, je sais, merci!
Léon Blum proposait de la faire fondre sur deux générations
(voir le billet de Jorion deux billets avant celui-ci, les interventions de Wielgus et les miennes).
La SMT serait une des façons de rendre inintéressant les paris sur les variations des prix?
absolument, oui.
Le SMT est la monnaie antispéculation par excellence.
Car toute spéculation suppose des allers-retours monnaie-objet spéculé monnaie, et quand on a reçu des SMT, on est bien confronté au problème de ne pas les garder, donc de les offrir à nouveau, et rapidement.
Et puisque tous sont confronté à cette prssion sous peine de perdre via la « fonte », les spéculateurs prendraient enfin autant de risques que les autres acteurs économiques.
Dès lors, je maintiens que le SMT est le meilleur moyen de réaliser le souhait de Paul Jorion.
Pour en savoir plus: écrivez-moi: johannes.finckh@wanadoo.fr, et je vous en dirai plus ou vous ferai parvenir mon petit livre
« nul ne peut véritablement le réfuter » : c’est exact.
Nul ne peut véritablement réfuter le fait que vous avez largement exposé son fonctionnement.
Merci de le reconnaître
@ johannes faut pas les rendre moins intéressants: FAUT LES INTERDIRE! capito?
Lu: « Les immenses profits des activités de détail des banques montrent que cette activité est un oligopole non concurrentiel qui vit, telle une sangsue, sur le dos de l’économie réelle et de ses clients ». L’auteur ne sait manifestement pas de quoi il parle. La banque de détail (celle qui vit de ses clients) est peu rentable en France. C’est la banque de marché qui fait le plus gros du produit net bancaire.
Bonsoir Ando.
Et alors, déjà la banque de détail est de trop, c’est à l’état c’est à dire à nous que devrait appartenir cette activité et s’il y a bénéfice, c’est dans les caisses de l’état et non dans les poches d’actionnaires parfois étrangers que le produit de cette activité devrait aller.
Le minimum pour qu’un pays puisse tenir le coup en cas de crise c’est qu’il possède au moins (nationalisé a 100%) : une banque, 1 réseau de moyens de transport de chaque sorte (camion, train, avion, bateau), un réseau d’hopitaux, un réseau de courrier et de télécommunications, un réseau de distribution de carburant, une police et une armée. Rien n’empêche que ces secteurs soient ouvert au privés mais en aucun cas l’état ne doit se défaire d’un seul de ces élément sans quoi il s’expose à la paralysie totale en cas de crise aigu.
Vous voyez l’Etat gérer les moyens de paiement ? (chèques, virements, cartes…).
@ Cédric et d’autres:
L’inflation a toutes ses chances si les gouvernants continuent à s’acharner dans des opérations cosmétiques visant pour l’essentiel à sauver la finance. (C’est bien de cela qu’il s’agit, de la collusion entre la politique et la finance, de l’asservissement des politiques aux intérêts de la finance.)
Dans ce scénario, qui est en gros celui auquel nous assistons, entre entretien de la rente financière et récession de l’ « économie réelle », ainsi que nous sommes désormais obligés de nous exprimer, les défauts souverains seront inévitables.
Comment les Etats paieront-ils leurs militaires et leurs policiers, et accessoirement leurs autres fonctionnaires, enseignants, services publics essentiels, retraités, lorsque les royalties qu’ils offrent à la finance auront asséché leurs capacités de paiement?
La seule voie sera le réarmement des banques centrales et la ré-émission d’une monnaie nationale, « euro impur » ou autre. Une planche à billets « souveraine », ou nationale, pour une faillite nationale, ou « souveraine ».
Toujours dans l’hypothèse que le sauve-qui-peut restera aux commandes dans des cerveaux asservis au sauvetage de l’inégalité, il n’y aurait pas de relance à la Roosevelt ou autre, et là nous aurions tout ce qu’il faut pour l’inflation et l’hyper-inflation. Autriche et Allemagne dans les années 1920, Zaïre de Mobutu, Argentine à la fin du XXème siècle…
Il est certes très hasardeux de faire des prévisions.
Cependant, on peut affirmer ceci: les prévisions fondées sur une hypothèse d’obstination dans l’aveuglement ont un grand avantage sur les autres.
Je pense que l’inflation est intégrée dans les cours des matières premières. Elle est déjà rampante. C’est comme la perte du triple A, elle était déjà effective depuis… tiens… depuis le bouquin de De Closets le compte à rebours qui date de 98…
Et cette année De Closets a eu « l’outrecuidance » de sortir un bouquin titré l’échéance, qui ne nous laisse plus qu’un choix restreint, la révolution ou le chaos.
En flash, la vision de ce qui nous attend dans le courant 2012 dans ce naufrage de Titanic moderne: le capitaine et l’équipage rendus incompétents par l’ampleur du sinistre, l’incroyable coque éventrée… La panique totale, les gens finissant par se jeter à l’eau et se bagarrant entre eux pour sauver leur peau.
Les agences de notation font leur travail bête et méchant de sismographe. Elles ont relevé un énorme tremblement de terre. Un Tsunami approche. La mer se retire calmement. La perte du triple A, c’est l’oeil du cyclone d’Attali. Bien sûr que ce n’est pas grâââve… Ils disent toujours cela. « La situation est sous contrôle, non, non, vous n’avez pas besoin de gilet de sauvetage », dit le stewart qui s’empresse d’enfiler le sien (C’est la profusion de boutiques vendez votre or) Bientôt une première vague. Elle semblera gigantesque. Mais elle se retirera calmement. La seconde détruira tout et emportera le peu de survivants à la mer.
Aux dernières nouvelles: « Tout va bien puisqu’on a encore le triple A du FESF. »
Si le triple A du FESF se perd cinq pays pourraient-ils quitter la zone euro? On pourrait toujours parler de zone de libre échange, mais leur monnaie serait la drachme (300 pour 1 euro en 2001, 1500 en 2012), la lire, la peseta, l’escudo… vous avez devinez de qui il était question… des euros latins. Les euros saxons sortiraient-ils victorieux?
Ils aiguillonnent les cochons pigs « euros cathos » grâce aux piques des agences de notations. Les « euros protestants » sont tout simplement épargnés, il y a une lecture rigolote à faire de la débâcle actuelle, qui semble prendre la forme d’une guerre de religion…
Tout se rassemble pour former une seule et même vague:
Crise du nucléaire Iranien, Dette américaine (une majuscule pour le plafond de 15000 milliards quand même), éclatement de la zone euro,
Dire que LEAP annonce le futur rôle majeur sur la scène internationale des BRICS, une meute de pays quasi totalitaires… car ils sont qui des protecteurs des anciens nazis, qui des promoteurs de l’apartheid, qui des dictatures communistes, qui des mafieux à l’aplomb de salopards sincères.
Triste époque pour faire des gosses… Ce sont pourtant eux qui nous feront ce monde merveilleux dont nous rêvons. Nous, on a failli.
Une catastrophe décidément parfaitement raccord…
http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2012/01/17/naufrage-quand-jean-luc-godard-filmait-la-fin-du-monde-sur-le-costa-concordia/
Aux dernières nouvelles le triple A du FESF a sauté. On avance. Quelle est la prochaine panique qui n’a pas encore été enregistrée (intégrée) dans les cours et qui est capable de surprendre tous les participants du marché? Le prochain cygne noir sera-t’il (encore) causé par une panique sur ces infâmes produits dérivés? En tout cas il faudra bien quelquechose d’énorme pour que le CAC enfonce le support des 2000 points en 2012 (coucou « optimiste »).
En ce qui concerne l’Europe:
L’euro ent tant que monnaie artificielle de devrait pas exister, il est le fruit de circonstances inattendues.
Pendant les tractations suite à la chute du mur à Berlin, où Mitterand exigeait de l’Allemagne un certain nombre de choses, le chancelier Kohl disait au ministre américain James Baker, qu’il soutiendra l’union monétaire, bien qu’elle ne corresponde pas aux intérêts allemands (!).
On connaît la suite: dans la cadre de la réunification de l’Allemagne, celle-ci a reformulée l’article 23 de sa constituion; cet article oblige l’Allemagne à participer activement à la construction européenne.
Mais le peuple allemand ne voulait pas de cette monnaire « esperanto », elle voulait garder sa monnaie.
Par conséquence, quelque soient les traits de personnalité des leaders, en politique ne comptent que les criconstances.
Alors faisons en sorte que les circonstances nouvelles soient en adéquation avec le choix de nos hommes politiques…à élire. Nous n’avons plus beaucoup de marges de manœuvre si j’en crois M. Jorion avant liquidation totale. Il faudrait que l’ Utopie rejoigne le Réalisme. Ce qui fait une sacrée convergence des temps…. Diantre…alors que faire ?
Sortir de la crise de la dette par Michel Husson
Réfléchir a d’autres monnaies, des augmentations de taux de ceci ou baisse de ceux la, des règles d’or avec de sévères sanctions pour ceux qui les contournent, des euros bonds basés sur du vent, etc ,etc ….
Tout cela arrive bien trop tardivement.
La dette est là et elle ne disparaitra pas d’un coup de baguette magique.
La seule solution est de taxer en une seule fois de 20% à 30% tout les biens mobiliers et immobiliers des français.
Biens accumulés pour la plupart depuis des années grâce au crédit et à l’argent facile.
Nous devons bien ca aux prochaines générations.
Et a ceux qui me traiteront d’odieux ‘gauchiste’ qui préfère prendre l’argent des honnêtes gens. Je leur répondrais que j’ai surement plus de biens qu’ils n’en auront jamais dans toute leur carrière.
Mais je serais prêt à faire cet effort a condition qu’ensuite nous soyons dirigé par des gens responsables qui ne nous remettent pas dans cette situation 10 ans plus tard.
Pour le moment il est encore trop tôt. Mais cette solution s’imposera. Parce que vous pouvez bien tourner le problème dans tous les sens. Il n’y en a pas d’autres.
Crédit et argent facile ? Vous parlez sans doute pour les plus riches qui avaient déjà un dépôt initial ou de riches parents pour se porter caution ! Pensez aux autres .
Je viens juste de me sortir de mon prêt « subprime à la Française » qui m’a plongée dans le surendettement en 1986, prêt dit « aidé » PAP , le seul qui était accessible aux salariés aux bas salaires sans caution ni dépôt initial. Les taux de cette période de forte inflation étaient entre 10 et 14% par an , avec des mensualités qui commençaient comme un loyer mais qui augmentaient de 4% chaque année . Ce n’était pas inquiétant car les salaires n’avaient cessé d »‘augmenter depuis la fin de la guerre et augmentaient alors d’entre 5 et 8 % par an . Et c’est 6 mois plus tard que le gouvernement décida brutalement de geler les salaires, précipitant les emprunteurs PAP dans le surendettement car, même après la baisse des taux, ces prêts étaient les seuls que l’on ne nous permettait pas de renégocier comme les riches car nous avions eu la « chance » de bénéficier d’un prêt « aidé » .
Après 10 ans de surendettement et de sacrifices , on nous a enfin permis de renégocier le prêt à un taux de 6% avec une légère pénalité
Si vous me taxez de 30% ma petite maison enfin payée, cela m’oblige à la vendre pour trouver cet argent (il y a déjà des quantités de logements qui ne trouvent pas preneurs dans le coin) , à rechercher une location pas chère . Si personne ne l’achète, impossible de payer, le cauchemar déjà vécu du surendettement sans solution recommencera pour ma fin de vie .
Avant de proposer ce genre de choses, pensez aux conséquences !
Il y a eu quantité de réformes plongeant des familles au fond du gouffre et poussant des individus au suicide , réformes qui furent proposées de bonne foi par des personnes qui n’ont jamais connu la pauvreté , des personnes qui semblent vivre sur une autre planète .
En pensant aux prochaines générations et en respectant le logement de tous, Pourquoi ne proposez-vous pas, pour rembourser la dette, que l’on taxe à 100% les biens immobiliers et mobiliers de chaque Français au-dessus d’un plafond lui permettant d’acquérir de quoi loger correctement sa famille ( une chambre par personne ) ?
En effet, la taxe sur les biens immobiliers ne servirait en plus en rien: La majorité du capital qui a créé la crise ne se trouve pas la. Malentendu.
On pourrait taxer par contre la plus value en cas de vente…Plus-value prenant en compte l’inflation, pour éviter la spéculation sur l’immobilier, qui est à l’origine de la crise des subprimes, de la dette espagnole, Irlandaise, etc…Basée sur la hausse future et soi-disant inéluctable de l’immobilier qui ne faisait soi-disant courir aucun risque aux banques…
Ce n’est quand meme pas l’emprunteur particulier qui a créé la Crise, c’est un comble…S’il avait été mieux payé…
Le fait de ne plus vouloir financer des logements locatifs est une hérésie qui fait augmenter la valeur du parc immobilier et profite à cette spéculation. De plus cela consacre l’immobilisme des salariés, empèche un logement décent et bon marché pour les jeunes et les actifs. Qui de fait consomment moins, pour payer les banquiers et « simplement » se loger! Absurde.
La maison indiviuelle à tout prix est aussi une hérésie car elle augmente les charges des communes, par le mitage imposé. Dans la ville ou il ne faut qu’un camion ramasse ordure il en faut désormais 3, qui passent 50% de leur temps à circuler et consommer de l’essence!
Adduction d’eau, électricité, voiries qui voient leurs kilomètrages multiplié par 10, sans compter les dégats à l’environnement…
La Crise ne vient pas simplement des banquiers, mais de l’inanité non assumée de notre civilisation consumériste.
« Je leur répondrais que j’ai surement plus de biens qu’ils n’en auront jamais dans toute leur carrière. »
Dans ce cas, même taxé vous savez qu’il vous en restera. Vous dites quoi a tous ceux qui de ce fait se retrouveront obligé de vendre…. et comme ça ne se vend pas… sdf ?? vous hébergez tout le monde ? Lâchez donc la grappe aux petites gens, laissez les petits vieux chez eux finir leur vie tranquilles, pensez a ceux qui n’ont que le minimum vieillesse au bout d’une vie de labeur car ayant commencé a bosser a 14/15 ans ils n’étaient pas a l’époque déclarés par leur riches patrons (pratique courante déjà, c’était ça où pas de boulot en milieu rural) !
Réfléchissez encore et trouvez une meilleure solution…… les riches passeraient encore au travers par un tour de passe-passe genre sci exonérée ou que sais je encore !
Prenons l’exemple des agriculteurs de l’Ile de Ré qui cultivent sur du terrain à bâtir dont la valeur les assujetti à l’ISF alors qu’ils n’ont pas les moyens de le payer.
Et bien il sera prélevé 20% sur ces terrains au moment de leur vente ou de leur transmission.
C’est facile à mettre en place.
Mais a voir les réactions. Je comprend qu’il soit plus facile de taper sur « les marchés » que d’essayer de régler le situation en défendant son petit pré carré.
C’était une proposition honnête et surtout pacifique qui soldait le conflit des générations.
Apparemment, elle ne sera pas retenue démocratiquement. Elle se mettra donc en place dans la violence.
Je ne défends pas mon petit pré carré. Je ne recevrais rien par voie de transmission ou d’héritage. Juste je pense aux personnes agées.
« Biens accumulés pour la plupart depuis des années grâce au crédit et à l’argent facile. »
vous parlez d’une chose que beaucoup n’ont pas connu : l’argent facile. Vous pensez sincérement remettre a flot l’économie grâce a l’Ile de Ré ?? Je pense que le bas de l’échelle trinque assez comme ça, au lieu de demander aux pauvres de partager, je pense que l’exemple doit venir de ceux qui ont trop. Si cette action est enregistrée, elle ondoiera jusqu’en bas de l’échelle. Pour le moment a être en bas, on ne reçoit que la merde des hauts perchoirs !
Et si l’homme de l’année 2012 était Jean-Luc Mélenchon ?
C’est pour moi le seul qui appelle concrètement le peuple à la résistance, et il le fait avec passion, et ça redonne espoir… parce que c’est de ça qu’on crève, d’un manque réel d’alternative.
Il était à Nantes samedi… voyez vous-mêmes :
http://www.placeaupeuple2012.fr/discours-de-jean-luc-melenchon-au-zenith-de-nantes/
+1
C’est vrai qu’il commence à bouger beaucoup, beaucoup de monde…
Et quelle qualité du discours !…
Ce n’est pas « oh! un de plus », vous avez raison, c’est LA SOLUTION !
Rien de nouveau, sauf pour les perdreaux et éternels tondus…
C’est comme pendant plus de 20 ans (1981 – 2002)
toujours le même rateau tenu par un mitterrandolâtre,
pour le Flan de Gauche de l’alternance,
condition du maintien de la tyrannie du capital.
Merci, Louise M. La solution de Mélenchon, le prêt forcé à 1% du montant de sa dette nationale que chaque état peut imposer à ses banques qui, elles, ont le droit de se refinancer à 1% auprès de la BCE est LA SOLUTION .
Pas de taux usuraires ( 18% pour la Grèce) pratiqués par les banques avec la complicité des agences de notation ( évaluées et contrôlées par qui, au fait ?) mais un remboursement sans douleur à 1% de la dette nationale en 7 à 8 ans .
Pas besoin de plans d’austérité pour les peuples, seulement boucler le budget annuel sans dette par une meilleure répartition des gains et des impôts
Tant pis pour les spéculateurs et les agences de notation devenues inutiles .
Papandreou …
Et qu’est-il devenu, depuis ?
Il a démissionné de la direction du PASOK et ne se représentera ‘plus jamais’ au poste de premier ministre.
‘Capri, c’est fini’ …
http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRL6E8C42U820120104
J’ai beau me forcer mais je n’arrive pas à l’imaginer comme forcé de partir.
Soulagé, sans doute.
Il me rappelle une chanson de Brel, celle de Jacky :
« Être une heure une heure seulement
Être une heure une heure quelquefois
Être une heure rien qu’une heure durant
Beau beau beau et con à la fois »
Papandreou, quand il sera parti, se rappellera certainement cette chanson et de ces quelques jours où il fut l’homme de la situation, sinon de l’année.
Et nous même de notre espérance transie, comme sortie du lit où elle se préparait au long sommeil : belle belle belle et conne à la fois.
Rétablir la vignette auto: c’était un impot volontaire, progressif et écologique. Les vélos ne payait rien , les 4/4 un maximum . Que peut-on trouver de mieux? Elle a été supprimé par l’odieux Fabius, ministre des finances de Jospin, par pure démagogie.
On parle plutôt depuis longtemps ici de surtaxation des grandes fortunes. Pas d’impôts sur la petite fortune.
Il faut en finir avec les ristournes d’impôts aux amis des amis, qui financent en retour grassement les campagnes présidentielles avec des enveloppes de billets.
Une pensée à tous ceux qui ont fait un chèque aux impôts cette année, qui leur est resté en travers…
La vignette auto? Passez votre chemin.
Vous avez sans doute un 4/4? Vous faites sans aucun doute parti des 5% les plus riches. Ne vous cachez pas derrière les petits. vendez votre 4/4 (ou votre Maserati) et prenez un vélo.
Acta est fabula!
http://www.brillig.com/debt_clock/
Les « vœux de Jaurès pour 2012 », dans ce texte de 1903 sur « le courage » qui m’est parvenu via Jean Gadrey qui le tenait de Patrick Viveret qui le tenait de Catherine Dolto…
Quel bel appel à la liberté!
On fait comment, collectivement pour consolider ce courage? Il s’agit ici d’évaluer ce qu’on fait, savoir si le résultat de nos actions sont en phases avec nos intentions, s’il faut revoir les intentions, bref instaurer solidement les mécanismes de Feedback. C’est à mes yeux, le point fort de l’organisation sociocratique d’Endenburg, de l’art de l’évaluation d’Esther Duflo et sans doute de quelques autres qui mériteraient d’être mieux connus afin de réduire la loi commune du délire idéologique.
« Iinstaurer solidement les mécanismes de Feedback » ?
« Le courage c’est d’agir et de se donner aux grandes causes sans savoir quelle récompense réserve à notre effort l’univers profond, ni s’il lui réserve une récompense. »
Les soutanes des hussards noirs de la république ….. « soulevées par la beauté sacrée des formes et des rythmes », nous suggèrent qu’ils sont en fait de grands et lumineux croyants en « l’univers profond »…
Si la musique du temps est la nourriture de l’Amour et du Courage, alors sorts ton instrument et viens ! 🙂
Tiens Pierre, comme tu es un des rares à avoir montré un intérêt pour cette question d’évaluation et de Feedback pour réduire les dégâts des bonnes intentions et des délires idéologiques (prendre ses désirs pour des réalités), est-ce que tu as d’autres sources comme G. Endenburg ou E.Duflo les mettant à l’honneur (évaluation et feedback).
@Michel Martin
Je ne connais ni l’un ni l’autre…. 🙁
Me voilà « nourri en retour » ! Merci pour ce « renvoie d’ascenseur » façon « retour de bâton »….. 🙂
Je n’avais aucun Feedback…. La sociocratie une « Grande Cause » ?
« G. Endenburg se base sur les idées pédagogiques de Kees Boeke et ses connaissances
d’ingénieur en électrotechnique, ses recherches dans les domaines de la cybernétique
et de la théorie des systèmes. Une connaissance de Paul Jorion donc….
Sans bouleverser les structures existantes, cette approche pragmatique,
appelée aussi gouvernance dynamique aux Etats Unis, permet de dynamiser
les organisations et d’optimiser l’intelligence collective.
Elle contribue à améliorer le climat social, la structure de communication
ainsi que la qualité et la mise en œuvre des décisions.
Elle engage une collaboration responsable, alliant efficacité,
épanouissement individuel et collectif et comportement éthique. »
En gros Jaco Van Dormael avait plutôt bien vu la situation en ce point de basculement. (Toto le héros) bonjour (ou bye) la basse-cour.
Ben tiens EMI a déjà réagi: le clip a déjà a été bloqué dans certains pays. Alors que plus de la moitié du clip c’est le générique de fin. Ils sont fous, aveugles, sourds.
Par conséquent, je vais être très méchant: je mets ce clip vidéo hors ligne mais je fournis gratos une copie du film entier à ceux qui me le demandent. Ca va mieux comme ça EMI ????? 😉
Jaco … tu ne leur tirerais pas les oreilles ?
Accélérations: ça chauffe en Roumanie
Et les socialistes flamands (au gouvernement) ont la lâche trouille:
Le vent qui tourne???
En fait, il reste un élément à mon sens (qui n’est pas aussi avisé, ni fondé, que le votre) que vous n’abordez pas parce que peut-être vous le pensez secondaire: la part de l’addiction à la gabegie de ceux que l’on peut qualifier au minimum de nantis: ils sont si riches qu’ils ne pourront à priori jamais dépenser leur argent et pourtant , un ami trader (plutôt banquier, mais j’aime l’appeler ainsi) m’avouait que s’il devait revoir ses émoluments à la baisse (contraint par la populace), il se trouverait vite en faillite personnelle tant il vivait grand train, et même à crédit pour pouvoir faire plus encore. Résultat, il est fermement décidé à se battre bec et ongles pour préserver ce qui nous apparait comme des privilèges excessifs, vains et même futiles. Les rois les plus fastueux n’étaient-ils pas en fait les plus endettés et prêts à tuer pour continuer…..Et cela me fait penser à quelque chose de très anachronique : l’agriculture industrielle avec ses agriculteurs addictés au crédit pour faire marcher leur fourbis industriels et continuer d’avoir le droit de vivre en esclaves attachés à leurs machines, pour le grand bonheur des grands groupes agro-alimentaire. Ils se vivent en permanence comme étant devant la dernière marche avant le précipice et se mettent à défendre avec la dernière énergie le système qui les tue , comme dans un syndrome de Stockholm. Et je me suis toujours dit que pour les sauver et les ramener à une agriculture biologique ou raisonnée, il faudrait budgétiser un somme folle juste pour les désendetter ; non pas désendetter le système comme on veut le faire, mais les gens eux-même pour qu’ils retrouvent une capacité à penser, à redevenir raisonnables et sereins: seule condition pour se mettre à changer le système .
J’ai discuté aujourd’hui avec un cadre de chez Lactalis, l’énorme fabricant de produits laitiers, fromages et yaourts de toutes les grandes marques dont Président, Lactel, La Laitière etc … qui a racheté les actions de l’Italien Parmalat, devenant en juin dernier le N°1 mondial des produits laitiers.
Il m’a dit que le patron commence par « sortir l’entreprise de la Bourse » car « il n’aime pas la Bourse », que l’entreprise est florissante et qu’il ne veut pas se laisser em ……er par des vautours.
Profane dans le domaine financier, cette réflexion m’a surprise . Ainsi, alors qu’une entreprise cotée en Bourse est à la merci de rumeurs et de manoeuvres de prédateurs, une grosse entreprise qui sortirait de la Bourse pourrait poursuivre son bonhomme de chemin en toute liberté.
Est-ce possible et souhaitable ? Et si ça l’est, pourquoi ne sortent-elles pas toutes de la Bourse ?
Est-ce possible et souhaitable ? Et si ça l’est, pourquoi ne sortent-elles pas toutes de la Bourse ?
C’est une question de fortune accumulée par les prédécesseurs du dirigeant bien doté et transmise à ses successeurs capables…
Il est long de monter en fonds propres par les résultats après impôts. c’est un jeu de patience nécessaire pour diminuer les emprunts de l’entreprise. Le faire sans actionnaires extérieurs (bourse) est encore plus long, cela exige un bel héritage au départ et ou une vie d’épargne sage. C’est le rêve de monsieur tout le monde d’être le plus fort et de se passer d’emprunts et d’actionnaires extérieurs.
Pour un commerce ou une PME c’est jouable, pour une grosse entreprise cela exige un capital reçu par héritage important, même avec une forte rentabilité. On ne peut grimper totalement par endettement et autofinancement. Donc le besoin de capital risque est omniprésent. c’est donc la lutte pour la vie pour tout le monde.
Cordialement
D’après les dires de ce cadre, son PDG, le discret Emmanuel Besnier au train de vie peu ostentatoire, serait apprécié par ses employés qu’il paye correctement, du cadre au chauffeur routier et au petit agent chargé du nettoyage des cuves .
Si un entrepreneur construit un immeuble en falsifiant ses fondations, on dira que c’est un criminel.
Si un entrepreneur construit une prothèse en falsifiant ses matériaux, on dira que c’est un criminel.
Si un politique construit une monnaie en falsifiant son économie, on dira que c’est un bienfaiteur.
Les exemples sont nombeux. Prenez les braves ingénieurs qui ont inventé, au 19e siècle, des moyens pour purifier l’eau, afin d’éviter des épidémies. Aucun monument, même pas des noms inscrits quelque part pour mettre en relief leur mérite. Par contre, vous pouvez consulter des tonnes d’ouvrages publiés sur Hitler, Stalin et d’autres personnages peu recommendables.