Billet invité
Que retenir de l’avalanche de commentaires, dont beaucoup frisent la désinvolture à force d’afficher la sérénité, que continuent de susciter les dégradations en rafale de la notation de la dette des pays européens par Standard & Poor’s ?
Ils sont pour la grande majorité consternants, en ce sens qu’ils n’en tirent aucune conséquence ! Comme si leurs auteurs ne s’étaient pas préparés à ce qui était pourtant annoncé, ne voulant pas l’envisager pour s’être réfugiés depuis si longtemps dans le déni. Ne faisant qu’exprimer ce que l’on savait déjà : les dirigeants européens n’ont pas de stratégie alternative et n’envisagent que de poursuivre sur la voie qu’ils ont empruntée, en la modulant au gré des circonstances et des opportunités. Mariano Rajoy, le premier ministre espagnol, l’a exprimé crânement à la veille d’une tournée européenne qui va succéder à celle de Mario Monti : “Le gouvernement que je préside sait parfaitement quoi faire pour améliorer la réputation de l’Espagne, pour assurer la croissance et créer de l’emploi”.
Les responsables ne veulent pas écouter les marchés, qui viennent de faire savoir par agence de notation interposée que leur politique ne mène nulle part ; jugée sur pièce, elle n’est pas crédible au vu de ses résultats. Ils continuent de louvoyer, craignant les conséquences d’une application trop brutale du programme des réformes structurelles qu’il leur est demandé d’accélérer.
Mais plutôt que de commenter les commentaires, il est plus instructif de prendre connaissance des attendus des décisions de Standard & Poor’s. L’agence considère insuffisant le pacte budgétaire en phase de finalisation et d’adoption, auquel Angela Merkel se raccroche, car “il ne constitue pas une avancée d’envergure pour pouvoir pleinement répondre aux problèmes financiers de la zone euro”, étant donné que ceux-ci “résultent tout autant des déséquilibres macroéconomiques que des écarts de compétitivité”. En d’autres termes, la rigueur n’est pas la solution si la croissance n’est pas au rendez-vous.
L’impasse dans laquelle se trouve la négociation de la restructuration de la dette grecque est le parfait symbole de la situation. Les mégabanques ont suspendu spectaculairement celle-ci et s’interrogent sur “les bénéfices d’une approche volontaire”, ce qui décodé signifie qu’elles ne veulent pas accepter de décote supplémentaire de la dette, tandis que les hedge funds jouent les minorités de blocage en spéculant sur le défaut de la Grèce en mars prochain. Comme si les acteurs du monde financier venaient de décider que cela en était assez, et que les dirigeants politiques devaient prendre leurs responsabilités en faisant leur affaire des nouveaux sacrifices qui leur étaient demandés. Hier ce n’était pas leur jour, décidément !
Les alarmes retentissent mais semblent ne rien déclencher ! Angela Merkel l’exprime splendidement, en tirant comme leçon qu’il reste encore “un long chemin avant que la confiance des investisseurs soit rétablie”, comme si elle avait tout le temps devant elle. “Je ne crois pas que les dégradations ont de quelque manière que ce soit comme conséquence que l’Allemagne doive faire plus par rapport aux autres », a-t-elle ajouté, mettant à profit ses meilleures capacités d’analyse.
Quant aux conséquences pour le Fonds européen de stabilité financière (FESF) de la dégradation de la France (“AA+ n’est pas vraiment une mauvaise notation”, a-t-elle dit), elle les a laconiquement commentées en prétendant n’avoir jamais pensé que la notation AAA était indispensable pour le FESF. Ce qui a dû faire bien plaisir à Jean-Claude Juncker, chef de file de l’Eurogroupe, qui déclarait dans l’urgence hier soir que “les pays qui apportent leur garantie au FESF affirment leur détermination à explorer les options pour maintenir son triple A”…
A ce propos, Standard & Poor’s qui avait également placé le FESF “sous surveillance”, vient de faire savoir qu’elle allait “prochainement” rendre son verdict. En attendant, Moritz Kraemer, chargé de la notation des États Européens de l’agence de notation, a apporté son grain de sel en déclarant que “l’environnement politique dans la zone euro n’a pas été à la hauteur des défis croissants engendrés par la crise”.
L’édifice européen sort extrêmement fragilisé de ce nouvel épisode. Mais ce qui est en cause n’est pas seulement l’euro, ou même l’avenir d’une région destinée à connaître une longue récession : l’Europe s’est révélée simplement le maillon le plus faible du système financier, permettant d’occulter momentanément la poursuite d’une implosion réduite à une crise de la dette publique.
Au jeu de la patate chaude, les marchés viennent de marquer un nouveau point, réduisant la marge de manœuvre des États sans se rendre compte qu’ils se tirent par la même occasion une balle dans le pied, car ce qui leur est demandé n’est pas à leur portée. La machine infernale s’alimente d’elle-même.
316 réponses à “L’actualité de la crise : ILS NE NOUS MÉRITENT PAS ! par François Leclerc”
L’homme qui en quelque sorte a fait perdre son AAA à la France.
Mais à ce jeu-là, qui va-t-il encore avoir envie d’injecter de la liquidité et où ?
Bah… un serpent qui se mord la queue depuis des lustres arrive forcément à un moment où il mange sa propre tête et c’est ce qui est en train de se passer. Alors qu’il ne s’en rende pas compte où qu’il ne veuille pas le voir, cela ressort d’une continuation de la négation de la réalité qu’ils nient déjà depuis fort longtemps… jusqu’à se retrouver un jour confrontés de manière extrêmement réelle à cette réalité 🙂
Nous n’en sommes pas encore là, en ce qui les concerne. Mais, c’est le cycle de la vie, on ne peut construire sur des ruines, il faut d’abord les déblayer, reste à attendre les ruines de tous, même des plus nantis, pour pouvoir reconstruire. Bientôt.
Mais quel gâchis…
Ce ne sont pas ceux qui n’ont rien qui en souffriront le plus, ils n’ont déjà rien. Ce ne sont pas ceux qui avaient encore un minimum, celui-ci a disparu. Ce qui reste, c’est ceux qui ont peur de perdre ce qu’ils ont mal acquis.
Et les chinois arriveront en envahiront le monde parce qu’ils sont trop nombreux au mètre carré et qu’ils sont… beaucoup mieux organisés et endoctrinés.
Un bien, un mal ? Je dirais, une expérience nécessaire. Qui se reproduira encore dans quelques millénaires parce que les humains sont cons comme des balais sans manche et qu’ils reproduiront ad lib les mêmes erreurs. C’est juste les moyens de destruction qui changent.
Ce n’est finalement triste que pour ceux, une minorité, qui avaient une vision préalable de tout ceci et se sentent impuissants devant ce désastre. C’est probablement la raison de ce blog tant qu’il vit. Laisser une parole aux impuissants.
Ce matin j’ai ouvert mes fenêtres. Toujours rien à l’horizon. Vous vous énervez pour bien peu, quelques lettres. Vous avez vu les soldes ? Des bouchons en zone commerciale, purée des bouchons comme jamais. Mes observations valent largement celles de S&P. Non mais !
Ce qui compte réellement c’est ce qui se passe sous vos fenêtres. Alors, vu qu’on est plus de 450 000 à fréquenter ce blog, une simple question. Que voyez vous de véritablement inquiétant de vos fenêtres ? Pour le moment ici, RAS. Cynique ? Allons bon ! Et vous autres franchement, vous voyez quoi donc qui vous empêche de dormir ou de manger ? Hein pas un truc philosophico idéalogico politico analysico de derrière les fagots, parfois vachement bien tourné et argumenté, non, non, non, rien d’aussi intelligent, juste un coup d’oeil. Lorsque ce coup d’oeil vous donnera le tournis ou la gerbe, on saura. Avant, béh c’est juste quelque connexions dans vos cervelles grâce à quelques mots. L’odeur, la vision, le toucher, les palpitations, la peur, les tripes, l’envie d’uriner, de chier, la sueur, ça c’est du tangible. Non ? Comment ça non ? Vantards !
Le bonjour chez vous.
Cher Docteur,
La fonction d’avocat du diable que vous occupez ici depuis plusieurs mois, vous va très bien. Ce qui la déforce, ce sont ses incohérences. Vous vous êtes attribué le rôle machiavélique de poil-à-gratter, probablement en vue de susciter l’exaspération – que vous jugez sans doute salutaire (mes remarques, reprenant celles de Michéa, sur le nécessité d’atteindre l’écoeurement avant que les choses ne changent), mais l’obligation dans laquelle cela vous met de dire systématiquement « le contraire » de ce qui se dit et s’écrit ici, finit par vous enfermer dans vos contradictions.
PS : 450.000 visites = 150.000 visiteurs uniques par mois
Tout est dans le pseudo de ce » Docteur », de ce clown….Qui semble penser guère plus loin que son…( là : au choix !…)
Poil à gratter ? Anonner « what else » à longueur de temps serait la forme ultime de « l’humour moderne » ?
Ah non je ne dis pas le contraire de ce que vous écrivez, pas du tout, pensez donc. Je suis entièrement en accord avec vos analyses, que je ne comprends pas toujours dans leur technicité, et c’est toujours avec un vrai délice que je lis vos papiers comme ceux de François Leclerc et des autres.
Les commentaires aussi, de quelques intervenants réguliers sont pour le coup de vrais poils à gratter, très instructifs et rondement bien écrit. Tout ça, vous le savez si vous avez accès au temps de « présence » sur le blog. Je passe trop de temps chez vous d’ailleurs !
Bref. Simplement, admettez que l’on puisse être exaspéré donc exaspérant de voir combien tout ça va si lentement, combien les espoirs de véritables changements sont si souvent détruits, bafoués, écrasés, enfumés. Combien quand on regarde par la fenêtre, il apparaît démoralisant de constater que tout va nulle part. En fait, ce n’était pas adressé à vous mais à la masse globale des gens.
Quelques états d’âmes quoi, une petite crise, quelques coups de colères, rien de bien neuf en quelques sorte, ne vous formalisez pas, et comme vous venez de le faire, donner un peu d’existence par réaction, fait toujours chaud au coeur. C’est gratos et ça va au but, que demander de plus ? Pour la contradiction, j’attends avec envie et espoir le nouveau cadre, dans celui-ci malheureusement j’ai bien peur de devoir la supporter encore longtemps.
PS : 150 000 fenêtres c’est pas mal du tout, elles deviennent grises et ternes comme quelques uns plus haut ou plus bas l’ont signifié, oui, je le vois bien, mais je ne pensais pas à ça avec ma rengaine idiote. Je pensais au fait d’apercevoir un bout du nouveau cadre, pas à la détérioration de celui qui est en place. On s’exprime toujours mal , enfin, moi surtout.
Bonne journée !
Ce que vous dites serait peut être spirituel, a la rigueur et encore mais seulement,
– si le chômage n’augmentait pas,
– si de tas de petites boites ne fermaient pas, sans bruit, dans un silence tragique,
– si nombre de gens pouvaient vendre leur pavillon toujours à crédit, devenu invendable pour cause de fermeture de deux ou trois grosses boites et aller chercher un improbable travail ailleurs,
– si les jeunes trouvaient autre chose qu’un CDD mi-temps payé façon stage,
– si les femmes seules avec les mômes qui attende 20h30 le retour de maman, trouvaient de l’aide,
– si pour beaucoup, les arbitrages entre se soigner, manger, se chauffer etc. n’étaient pas la règle
– si mettre l’essence dans la caisse pour aller bosser ne carbonisait pas 20% du salaire
– si…bon j’arrête c’est sans fin,
Et si vous regardiez, vous, au bon endroit par votre fenêtre?
Vous verriez que pour énormément et de plus en plus de gens le tangible c’est pas d’aller chier.
Docteur Clownet : puisque vous parlez de coup d’oeil, jetez en un sur les vêtements des gens dans la rue, c’est très instructif la qualité des vêtements, des chaussures en particulier. C’est presque imperceptible – invisible pour celui qui ne veut pas voir ! – mais c’est là.Ce n’est pas l’horizon à votre fenêtre qu’il faut regarder, c’est votre voisin, de près.
Quant aux personnes qui peuvent encore se payer des chaussures dites de qualité (dont je fais encore partie) nombreuses sont celles qui les font ressemeler … Ce que je fais régulièrement depuis quelques années …
Pour 30 euros, c’est reparti pour un an !
Le cuir du dessus est propre mais la paire de chaussures a déjà été ressemelée à deux reprises.
Un ressemelage cela ne se voit pas.
Samedi matin mon cordonnier était débordé, il a embauché un apprenti …
Il y a quelques années la presse mainstream (Le Monde par ex, proatlantiste et fidèle serviteur des « marchés », ou Libération, réputé à gauche) présentaient les petites économies baltes ou celtiques dérégulées comme des modèles à suivre. JP Fitoussi de l’OFCE rappelait alors avec raison que des taux de croissance élevés réalisés par de toutes petites économies n’étaient en rien comparables à ceux de grandes économies (France, Allemagne, etc…). C’est le même principe ici. Les conséquences macroéconomiques et sociales sur ces grandes économies sont évidemment plus longues à se manifester (l’effet d’inertie du « paquebot » long à changer sa route). Les facteurs de récession sont bel et bien enclenchés. Mais ce n’est pas en contemplant votre carré de ciel bleu que vous y verrez quelque chose. Si vous pouvez vous abstraire de la contingence vous êtes un bienheureux, sauf à vous soumettre au test du réel: le serez vous encore sans emploi et avec 500 E par mois ?.
De notre fenêtre en Grèce voilà ce qui se passe :
http://greekcrisisnow.blogspot.com/
Merci Jacoti…
Je recommande aussi la lecture de ce blog…
Combien de mois avant d’en arriver là ici aussi ?
@ Jacoti ; c’ est moi qui ai conseillé l’ autre jour sur ce blog (celui vers lequel le lien renvoie) que des auteurs (du dit blog), viennent poster ici (ou ailleurs) ; il faut que les gens soient solidaires, se rendent compte. Je trouve ça primordial ; c’ est faire le jeu des dirigeants de penser que c’ est ailleurs, loin, à Athènes, etc.
Or c’ est pourtant la même politique qui est en jeu partout ; les financiers n’ ont pas de frontières.
Nous devrions arrêter d’ en avoir également, au moins pour l’ intérêt ou la solidarité.
Docteur, je ne peux m’empêcher de vous dire quelques mots également. A mon sens les inerties en jeux sont beaucoup trop importantes pour se limiter à un jugement visuel. Le jour ou vous observerez la misère à vos fenêtres, il se pourrait très bien qu’il soit trop tard. Trop tard pour éviter des solutions disons, drastiques ou violentes. Un conseil, dans certains domaines, ne jugez jamais avec vos yeux, c’est beaucoup trop inefficace.
Je sais pas ce qu’il voit par sa fenêtre le Dr Clowney, mais il doit pas bosser chez Groupama. J’sais pas vous, mais moi quand il m’arrive de voir passer la naguère appétissante Cerise par la lucarne, j’lui trouve de plus en plus une mine d’anorexique, de déterrée, de zombie, de noyau d’cerise quoi, sans même la queue pour l’infusion.
Ben Cerise n’ouvre plus son agence ici ….elle est passée de 3 à un seul jour par semaine ! Et le panneau « fermé…réouverture le … » et de plus en plus souvent affiché. Pour ce qui est de son apparence de bonne santé ….je vous rejoins… c’est plus du tout ça….insomnie, rides et papier mâché
La pauvrette !
Ouaip, c’est ben triste. C’est Cerise sur le gâteux, « il suffit de passer un A et c’est tout de suite l’aventure…
Bonjour à tous
Connaître son ennemi est une nécessité si l’on veut pouvoir s’en défendre. Donc à tous ceux qui en ont après les marchés, je conseille la lecture du dernier billet de John Mauldin sur Business insider. Il y expose un modèle simple – faux donc – mais explicite.
Je conseille aussi le dernier billet de JC Werrebroucke sur ce qu’il pense des banques centrales.
A ceux qui pensent que plus d’intégration européenne c’est moins de démocratie, je voudrais dire que j’estime qu’ils pensent en « statique » et que demeurer en l’état, càd semblables aux pays restes de l’ancien empire Songhaï ne peut mener , dans le monde qui se dessine – qu’on l’aime ou pas- qu’à la totale défaite de la démocratie dans nos pays!
les dernières lois sur la sécurité aux US sont assez inquiètantes sur l’évolution de leur mentalité, rester divisés et faibles ne pourrait en aucun cas nous en protéger, non plus que de la mainmise par d’autres pays. L’esclavage par la dette! Y échapper demande une taille minimum!
Kong Fu Zi – alias Confucius- l’a pourtant bien spécifié: « Un voyage de 10 000 li commence, ici et maintenant, par un pas! »
Sous entendu: non pas par le pas idéal du facteur Cheval, ou celui du champion des 50 km marche, ou par l’immarcessible pas de l’Apollon du Belvédère, ou par le pas du citoyen théorisé par Rousseau, Voltaire, Hegel ou BHL si vous étudiez la philo dans Voici, mais par celui que vous pouvez faire dans l’état ou vous êtes!
Cordialement.
Pour rester sur l’exemple européen, sa construction, en cours, est de moins en moins démocratique, pas la peine de chercher des exemples aux EUA
Des dirigeants élus sont « remplacés » au pieds levé suite à une injonction des « marchés » !
Peut-on vraiment croire que c’est en bafouant la souveraineté des peuples que l’on va promouvoir des instances démocratiques supranationales ?
Le jour où vous rétablirez la souveraineté des peuples dans les Etats Nations, (par exemple avec la convocation d’une Constituante en France pour une VI République) alors seulement, les peuples pourront décider démocratiquement si ils ont besoin ou pas d’instances supranationales
C’est bien intéressant tout ça mais est-ce qu’on décide de commencer à s’en passer des marchés, puisqu’ils se moquent de nous ? Donc une question est : peut-on se financer autrement ? Au niveau européen, oui si les mécanismes de solidarité voulaient bien un jour casser la coque de leur oeuf et si la BCE voulait bien se montrer un peu plus palpitante à faire vivre son bébé, mais pour le moment cela ne semble pas très bien parti… On préfère même faire appel au FMI, allez-savoir pourquoi. Au final, mis à part faire appel à l’épargne nationale…
Spirale9, pas attendrie la BCE ? Gonflement du bilan de la FED depuis 2007 : 2100 milliards $. Gonflement du bilan de la BCE depuis 2007 : 2000 milliards $. Et le 28 février arrive…
Serais pas surpris que ça représentait pas loin du cumul des déficits budgétaires des pays de la zone euro depuis 2007 dis donc…
Merci de votre réponse, mais est-ce que cela peut empêcher la survenue de défauts de paiement des Etats ?
@Spirale9
Le problème c’est que les liquidités que la FED et la BCE (sous le manteau) déversent, elles le font en direction du secteur financier, qui lui, prête à des taux usuraires aux Etats (bien complices depuis 30 ans), en contribuant donc à alourdir les dettes. Il faudrait faire en sorte que le chemin soit plus direct et c’est là qu’on attend la BCE. Il faut légèrement revoir les traités pour cela. C’était une partie des griefs du non de gauche en 2005 que cette indépendance de la banque centrale envers les états (uniquement des états ) qui interdit le financement direct et fait donc de la dette un produit spéculatif (article 123 ) . Pour éviter les dérives possibles en cas de dirigeants politiques enclins à se servir de la banque centrale à tort et à travers, reproche quel ‘on fait en premier lieu quand il s’agit de défendre l’orthodoxie ordo-libérale et monétariste dont le gouvernement allemand actuel est le fer de lance, Frédéric Lordon a proposé la socialisation du crédit.
http://blog.mondediplo.net/2009-01-05-Pour-un-systeme-socialise-du-credit
Oui, ce que je voulais dire, c’est que la BCE devrait racheter de la dette afin de nous protéger des marchés financiers.
Je ne comprends pas que la thésaurisation puisse exister dès lors que chacun n’est que locataire pour un bref séjour de 100 ans sur cette Terre !!
Il faudrait peut être commencer par là, non ??
Bien moins que 100 ans, prenez les Somaliens…!
Vous oubliez que le droit de propriété est prolongé par le droit successoral.
Réformer, voire abolir le droit de propriété, sera le socle des nouvelles constitutions.
Echéance?
Après les « grands soirs ».
quelques pistes historiques . . .
http://www.marxists.org/francais/lafargue/works/1890/propriete/5.htm
LA PROPRIÉTÉ – ORIGINE ET ÉVOLUTION – Paul Lafargue
Justice !
Un véritable scandale judiciaire est en train de se dérouler sous nos yeux et nous ne disons rien !
Je veux parlé du capitaine du Concordia, qui, après avoir piloté imprudemment le superbe navire qu’on lui avait confié, l’a précipité sur des récifs et l’a coulé, causant ainsi la mort de plusieurs dizaines de passagers. Rien là que de très normal.
Et bien, vous savez quoi ? On ose l’inculper d’homicides multiples et d’abandon de navire ! On ose l’incarcérer !
J’attire l’attention de tous les lecteurs de ce blog sur les fâcheuses conséquences que porte en lui ce déni de justice.
Si on laisse faire, nous risquons de voir rétablir la notion de responsabilité. En particulier celle des dirigeants d’entreprise qui après en avoir pillé les fonds propres, les quittent avec un parachute doré, laissant à l’abandon des salariés impuissants. Et celle des dirigeants politiques qui, après avoir dépouillé et endetté systématiquement leur pays, prennent conscience que la solution sur laquelle ils comptaient pour sortir leur pays de la mouise où ils l’avaient fourré (faire payer les pauvres) risque de ne pas marcher.
Il faut faire éclater la vérité. Seuls sont coupables les passagers qui ont stupidement embarqué sur un bateau qu’ils ne connaissaient pas et fait confiance à un équipage dont ils ignoraient tout.
Impunité pour les timoniers ! Liberté pour le capitaine du Concordia !
Excellent!
j’abonderai le propos, mais en a t-il besoin? par différentes évidences:
A/ Les passagers, retraités profitant de leurs plantureuses assurances vies défiscalisées, salariés jouissant de leurs RTT en totale impunité, employés liquidant leurs innombrables congés payés acquis grâce aux 35h. scélérates n’auraient alors que ce qu’ils méritent: bien mal acquis ne profite jamais! surtout que c’est à prix cassé hors période de pointe, avec des promos pour les gosses!
B/ S’embarquer sur un bateau que l’on ne connait pas et faire confiance à l’équipage dont on ignore tout, ça me fait penser à mon conseiller financier me fourguant du NATIXIS à la belle époque, à 22 €: c’est de l’insubmersible, mon bon monsieur!
C/ Le capitaine du rafiot planté sur les récifs et qui prend la poudre d’escampette n’est pas du tout comparable aux élites qui nous ont conduit au naufrage: ils s’accrochent comme des moules à leur rocher! multiplient les gesticulations, les réunions au sommet de la dernière chance, nous font croire qu’ils sont indispensables! au moins, quitter le navire à l’anglaise, ça a le mérite de la franchise: « bon; les carottes sont cuites, je me casse, démerdez vous mais faites gaffe, elle est un peu fraiche… »
Renard a raison: faut monter un comité de soutien!
PS: quand on veut faire une petite croisière, mieux vaut s’adresser à un armateur de confiance, qui vous prête son yacht pour vous ressourcer en famille avant de ré-attaquer le boulot ( un certain VB en 2007 ? )je l’ai toujours dit: les meilleurs bateaux de plaisance sont ceux des copains!
La métaphore est rusée maître Goupil.
100 ans (à 3 mois près) après le nauvrage du Titanic on aurait pu penser que les mastodontes des mers tout à fait submersibles ne reprendraient pas du service ! Que nenni. La preuve vient d’être faite avec le Concordia qu’un bateau de croisière avec plusieurs milliers de passagers prendre l’eau et la tangente en quelques minutes. Mais s’agit-il d’un véritable navire ? Je vois surtout un hôtel avec de nombreux étages dont la flottabilité n’est qu’un élément tout à fait accessoire. Rentabilité oblige !
La finance c’est pareil. On attribue des triple A aux prétendus plus beaux fleurons de l’économie pour que les « bonnes affaires » continuent mais en réalité c’est le risque systémique qui guette !
Si je peux me permettre.
vous nous expliquez que le monde va mal , qu’il est au bord du gouffre , pareceque les finances, le capitalisme,ect…
Lorsque le regarde le tele, mon impression est tout autre , le monde va mal , a cause de Dieu…
Dieu fait que tout le monde s’entretue en permanence.
alors je ne sais pas si le capitalisme est a l’agonie , mais Dieu il est en pleine forme ,
et il faudrait mieux que cela ne dure pas
Vous ne croyez que c’est plutôt l’idée que l’homme se fait de Dieu qui est en cause .
Car Dieu n’a jamais demandé aux hommes de s’entretuer il me semble.
Après, que Dieu serve de justificatif pour légitimer certaines guerres , et que Dieu serve de faire valoir facile … ça , c’est certain…
Dieu est enterré à Jarnac.
@ François Leclerc 15 janvier 2012 à 00:21
Je ne vois pas ce qui vous surprend dans la déclaration de Valérie Pécresse.
C’est le déficit commercial bien plus que le déficit budgétaire qui pose problème. Le déficit commercial, c’est la marque de l’appauvrissement d’un pays. Quand ce pays s’est vidé de ses richesses naturelles, comme en France (énergies fossiles & métaux), il ne peut compter que sur ce qu’il est capable d’extraire de sa valeur ajoutée dans la transformation de ce qu’il importe, pour stopper son appauvrissement. Vu les temps de mise en œuvre et de réponse nécessaires, il est trop tard pour miser sur l’investissement, d’ailleurs, nous sommes déjà trop endettés (le grand emprunt « voué » à de l’investissement, était déjà intervenu trop tard).
Le seul facteur de production sur lequel il est possible d’agir est le travail qu’il convient de rendre plus compétitif et la consommation qu’il convient de réduire.
Les possibilités sont de :
-réduire le coût du travail, en réduisant sa progression (ce qu’a fait G. Schröder il y a 10 ans)
-réduire les charges pesant sur le travail en les faisant porter sur la consommation qui appauvrit un pays, plutôt que sur le travail et l’épargne qui l’enrichissent.
-augmenter le nombre d’heures travaillées, par exemple en faisant travailler de leurs mains certaines personnes au lieu de faire travailler de l’énergie importée (balayage au balai de brande nationale au lieu de l’utilisation de souffleurs thermiques qui réduisent des emplois et accroissent les importations, par exemple)
– réduire la consommation en augmentant la TVA, c’est ce qu’a fait l’Allemagne il y a 5 ans en l’augmentant de 3 points d’un coup. Cela freine l’appauvrissement général du pays. La TVA sociale est une très bonne idée.
Il y a de nombreuses possibilités d’action à envisager pour éviter l’appauvrissement du pays lorsqu’on aborde ce sujet sans tabous et sans approches dogmatiques. C’est ce qui espérons–le, sera fait lors du rendez-vous social du 18 janvier.
C’est là aussi que l’on va mesurer la maturité économique du monde syndical français comparée à celle des Allemands.
Surpris n’est pas exactement le mot que j’emploierai pour qualifier ma réaction à la déclaration de Valérie Pécresse !
Votre vision du coût du travail – et de la diminution de la consommation intérieure corrélative – comme variable d’ajustement afin d’améliorer la compétitivité renvoie à la curieuse idée que tous les pays pourraient être exportateurs net, si vous y réfléchissez ! Sous son aspect trivial, votre propos n’est pas cohérent.
Mais moi je suis totalement d’accord avec dame pécresse , il faut réduire le cout du travail partout ou c’est possible !
Ainsi , elle , aprés ses brillants résultats , on pourrait diminuer son salaire de 50% , elle serait la seule a s en aperçevoir et serait toujours bien loin de la pauvreté, et ensuite réinjecter l argent ainsi économisé , dans l’économie réelle !
Que pensez vous de ma suggestion ??
Et ce n est qu’un début , diminuont d’autant le salaire , des banquiers , des fonctionnaires européens ,des politiciens et des cadres superieurs ( bref de ceux qui ne produisent RIEN et coutent énormément ) pour augmenter les émoluement des VRAIS travailleurs , voila un moyen qu’il est bon pour faire repartir l’économie sur des bases saines !
@ François Leclerc 15 janvier 2012 à 11:31
D’accord, j’aurais certainement pu m’appuyer sur un terme moins neutre que la surprise pour introduire mon commentaire. Mais faute de mieux, il vous a amené à réagir. C’est déjà positif et cela m’autorise à poursuivre l’échange.
D’abord merci pour tout ce que vous faites au profit du blog en décryptant ce qui se passe dans le monde de la finance. Ça éclaire les uns et les autres, y compris ceux qui, comme moi, n’ont que des connaissances très approximatives dans ce domaine.
Mais l’économie, et le processus de base du capitalisme, sont vieux comme le monde, ils existaient avant même que les monnaies et la finance prennent naissance dans le domaine de l’immatériel, tellement favorable aux illusions et manipulations trompeuses. En conséquence, je pense qu’on a souvent intérêt à simplifier les choses et à les ramener à leurs fondamentaux.
Aussi je suis gêné quand vous semblez sous entendre que c’est absurde de rechercher la compétitivité au prétexte que tous les pays ne peuvent pas être exportateurs nets.
D’abord, parce que vous évacuez le cas optimum où il y a équilibre entre ce qui rentre et ce qui sort d’une entité économique, une famille, une entreprise, un pays, une région économique, voire même une planète entière au titre de l’exigence écologique à laquelle personne ne peut se soustraire.
Ensuite la compétitivité s’impose quand on est contraint d’importer auprès des autres, ce qui est le cas en France notamment pour les métaux et les énergies fossiles. Si vous n’êtes pas compétitifs, les exportateurs ont tout intérêt à commercer avec plus compétitifs que vous pour gagner d’avantage dans leurs échanges.
Mais de plus, la vie n’étant pas faite que de présent, il ne me semble ni déraisonnable ni immoral de faire en sorte que les entités économiques pensent aussi au futur, à ce qu’il peut comporter d’aléas et de charges imprévues. Réduire son train de vie en cours et constituer des réserves (épargner=s’enrichir) afin que ses descendants puissent mieux y faire face, oblige à être également performant en interne, ce qui permet ainsi de disposer d’une réserve de compétitivité vis-à-vis des besoins d’échanges externes.
Enfin, et ça n’est pas la moindre raison pour les gens de ma génération et de mes origines sociales, nourries aux mêmes valeurs morales, il est bon tout autant pour les autres que pour soi-même, de tout faire pour ne pas inspirer la pitié et éviter ainsi de les obliger moralement à vous porter assistance.
Avec ces compléments, considérez-vous toujours mon propos incohérent ? Si oui en quoi ?
à zizifridolin
Disons 360.000 € max par an de revenu, et un salaire maximum de 1 à 20 dans l’entreprise : catégorie C du ministère des finances : 1200 €, donc max 24.000 € par mois pour le ministre, et c’est déjà beaucoup… 12.000 € seraient bien mieux, n’est-ce pas ?
Vous dites Valérie Pécresse???
Ah oui!…Cette dame, ministre du budget (parait-il), et qui ne connait même pas le taux de TVA pratiqué en Allemagne…(voir une certaine et très récente émission). Quelle Honte!
Non, vraiement là, faut arrêter avec le soi-disant « Modèle Allemand »!
Vous confondez avec Nadine Morano .
Je suis frappé de ce que, dans votre présentation de ce qu’est la richesse d’un pays, vous mentionnez l’énergie fossile, les métaux, la valeur ajoutée dans la transformation de ce qui est importé, mais vous ne dites rien des hommes!
Votre conception de l’économie est aveugle à l’essentiel : l’économie, c’est l’interaction des hommes entre eux, avec médiation de biens ou de services. Ou même sans, si l’on accepte de donner à « économie » un sens universel, fondé, à mon avis, mais qui sera sans doute source de malentendus.
Dans tous les cas, c’est beaucoup plus que ce que vous suggérez, et, en conséquence, on n’est pas riche ou pauvre comme vous le pensez.
@ Marc Peltier 15 janvier 2012 à 12:25
Vous avez raison, je n’ai pas cité explicitement les hommes, mais dans mon esprit, ils y figuraient cachés derrière le terme « valeur ajoutée ». http://fr.wikipedia.org/wiki/Valeur_ajout%C3%A9e
Très souvent sur le blog, on a abordé la question de la valeur. C’est une donnée relative qui, dans le domaine économique, dépend d’une part de la capacité d’acquisition de l’acheteur des biens ou services en vue de satisfaire à ses besoins, identifiés ou non, et d’autre part, de la capacité de la chaîne « concepteur- producteur-distributeur » à y répondre avec des produits et services adaptés. Très souvent, pour les produits les plus courants, la valeur recherchée s’entend au meilleur coût de possession. Par contre, quand il s’agit de produits ou services de luxe, un prix élevé peut faire partie du besoin d’affichage d’un certain niveau de train de vie.
Dans l’industrie, la valeur, tout comme la qualité qui en est une composante, font l’objet d’une grande attention. Elles s’analysent méthodiquement et font l’objet de travaux d’investissement parfois considérables au sein des entreprises, notamment en vue de réduire les coûts.
Ce que vous dites si doctement est tout à fait juste. Hélas, ce mode d’expression qui classe son homme chez ceux qui, comme l’évoque parfois Paul Jorion, parlent de « cette fausse science économique », n’est pas suffisamment explicite pour aider ceux qui, au lieu d’en parler, doivent la dominer pour vivre ou survivre.
Or, l’économie est vieille comme le monde. Nos ancêtres en avaient dominé les mécanismes de base depuis les temps les plus anciens, ce qui a largement contribué au développement de l’humanité. Mes propres parents, simples servante et commis agricoles dès l’âge de 13-14 ans m’ont fait part de ce qu’ils avaient appris de leurs parents qui eux-mêmes l’avaient appris des leurs, sous une forme présentant une grande valeur, parce que condensée et explicite : « Pour être moins pauvre et donc s’enrichir, il faut travailler beaucoup et bien, tout en consommant le moins possible »
La valeur ajoutée qui transforme un ensemble de produits ou services entrants en un produit ou service livré au client avec le meilleur niveau de qualité, au meilleur coût du marché est un produit de valeur, un produit qui se classe une bonne place dans la compétition qui règle le marché.
C’est un produit compétitif.
Le développement industriel, sans remettre en cause le slogan de mes parents, bien au contraire, a amené le développement de techniques appropriées pour réaliser des progrès dans l’économie, notamment par l’introduction de l’analyse de la valeur
Dans l’industrie, la valeur, tout comme la qualité qui en est une composante, font l’objet d’une grande attention. Elles s’analysent méthodiquement et font l’objet de travaux d’investissement parfois considérables au sein de certaines entreprises, notamment en vue de réduire les coûts. Elles donnent lieu à des normes.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Analyse_de_la_valeur
En analyse de la valeur, dans l’industrie, on fait apparaître la valeur comme étant le résultat d’un quotient. Valeur= satisfaction des besoins / coût d’obtention. Cette formule montre qu’en général, à service rendu égal, la valeur croît quand on réduit le coût. Pour cela il faut rechercher l’efficacité partout.
C’est votre avis, mais ça n’est pas celui qui résulte de mon expérience.
Comme je me félicite d’avoir suivi ces recommandations économiques très bénéfiques, je les rediffuse sans complexe à ceux qui voudraient les tester pour leur propre compte, voire même pour le compte de leurs communautés d’appartenance. Il faut, pour cela, qu’ils réussissent à se libérer des discoureurs défaitistes qui s’expriment de plus en plus de nos jours dans notre pays.
Ils prétendent que, s’ils échouent c’est forcément de la faute des autres, les riches qu’il faut exécrer et ne surtout pas imiter car ils sont tous pourris. Comme jamais il ne leur vient à l’idée de se remettre en cause, ils sont à peu près assurés de ne pas progresser. Ils ignorent la valeur ajoutée humaine, pas seulement celle qui fait la loi au plan économique.
Bien évidemment si vous-même n’êtes pas directement soumis ou n’avez jamais été soumis aux dures lois du marché, je comprends que nous ne soyons pas en phase sur l’économie. Pour ma part, j’ai fait la moitié de ma carrière professionnelle dans des établissements d’Etat, l’autre dans le secteur privé concurrentiel, au niveau mondial, ce qui m’a amené à apprécier la différence d’état d’esprit qui règne entre ces deux milieux. Mais des différences d’expérience n’empêchent pas d’échanger, au contraire.
Bien cordialement.
Merci de votre longue réponse. J’imagine que mes quelques lignes vous ont interpellé!
En résumé, vous opposez à mon recadrage anthropologique la dure réalité économique, qui se vit sur un mode plus terre-à-terre : celui de la compétition. Vous m’en supposez exclus, mais vous vous trompez entièrement. J’ai mené toute ma vie ma frêle petite barque autonome, au contact des paquebots et des cuirassés, et n’ai connu que quelques mois de travail salarié, pendant mes études. Que la réalité économique soit dure, je le sais! Mais peu importe.
Proclamer l’économie vieille comme le monde, ça ne dit pas grand chose. En revanche, il est très significatif d’en inférer
Si vous avez cru que c’était la recette immémoriale pour s’enrichir, vous vous êtes trompé, car ce que vous dites là est la recette pour rester indéfiniment le dindon de la farce, et je me réjouis de pouvoir vous donner la bonne recette : pour s’enrichir, il faut s’assurer d’emblée une position sociale qui vous permettra d’exercer une forme ou une autre de rapport de force, et ça n’a rien à voir ni avec le travail, ni avec la parcimonie! 😉
Je dis en boutade ce que je disais autrement ci-dessus : l’économie, c’est d’abord une affaire de relations des humains entre eux.
Voir dans l’économie la relation des choses entre elles, avec des humains qui ne peuvent que subir leur logique, et s’y adapter, c’est le paradigme actuel. Je crois qu’il rend très mal compte de ce qui se passe. Les choses ont leur logique, certes, et pèsent. Mais l’essentiel n’est pas là. Et les hommes ne sont pas « cachés derrière la valeur ajoutée »!
Puisque vous utilisez le concept de valeur, je vous soumets cette formule de Spinoza, si j’en crois Frédéric Lordon qui la rapporte :
En conclusion, je persiste : on n’est pas riche ou pauvre comme vous le pensez!
@ Marc Peltier 16 janvier 2012 à 19:54
Même si vous l’exprimez en forme de boutade, ce précepte d’action se trouve aller à l’opposé de celui qui m’a guidé. Pas étonnant dans ces conditions, que vous contestiez les conclusions que j’ai tirées d’une vie construite sur des bases inverses à celles que vous suggérez.
La bonne volonté, l’engagement participatif, l’apport en contribution et en association, bien plus que l’obtention de résultats par la force et la ruse, amènent à un autre type de relation entre les acteurs économiques. Une forme d’action s’apparente au viol, à la prédation, à l’asservissement. L’autre relève plutôt de la recherche d’ententes, d’accords, d’intérêts partagés qui font que le « dominant » est reconnu par le « dominé » comme quelqu’un de bon , d’humain, de juste, de respectueux des faibles. En conséquence le « dominant » est admis comme un partenaire qui, s’il est efficace dans la collaboration, sera reconnu comme leader naturel plus que vainqueur à l’issue d’un rapport de force.
Dès qu’on invoque le rapport de force, j’entrevois tout de suite la lutte, l’opposition, entre le fort et le faible et je ne peux m’empêcher de penser aux déperditions d’énergie que cela entraîne de manière stérile à l’intérieur de l’entité économique (la cellule familiale, l’entreprise, le pays, la communauté économique, etc….).
Quand vous dites que « le travail et la consommation la plus réduite que possible » n’ont rien à voir avec l’enrichissement, vous révélez par la même que vous êtes resté à la surface des choses, sans chercher à les approfondir pour accéder aux bases de l’économie et au-delà aux fondements physiques et physiologiques qui pourtant jouent un rôle majeur dans l’existence et la survie des hommes, comme de tous les organismes vivants.
Puisque vous dites exercez une profession libérale, vous devez bien constater, par exemple lors de votre bilan de fin d’année, si vos débours se sont révélés plus importants que vos recettes. Dans ce cas, toutes choses égales par ailleurs, vous vous êtes appauvri, par exemple, l’année où par suite d’un accident ou d’une maladie grave vous avez moins travaillé. Cette année là votre entreprise a dépensé plus d’énergie qu’elle en a collecté, parce que votre travail qui s’exprime en € peut aussi s’exprimer en quantité d’énergie (souvenez-vous de vos cours de physique).
En conséquence, la déclaration que j’ai rappelée en tête du présent post, nécessite que vous la justifiiez en l’argumentant et la développant, si vous voulez qu’elle soit prise au sérieux et valable pour tout individu au sein d’une communauté d’appartenance
@jducac
Ne confondez pas la lucidité sur le monde réel ( celui-là même qui était censé fonder votre vision de l’économie 😉 ), et un choix éthique personnel.
Je le dis maintenant sans ironie : dans le monde réel auquel vous vous référez, les cas de véritable enrichissement par le seul travail personnel, sans mobilisation du travail des autres, sont plutôt rares. Et encore, on ne va pas bien loin comme ça.
Les véritables fortunes se construisent par le jeu social, dans lequel le principal moteur est le rapport de force. Ce rapport de force a de multiples aspects, dont certains sont subtils. Faire s’agreger à son profit les efforts des autres, par exemple, sans même qu’ils ne s’en aperçoivent.
La forme la plus courante du rapport de force est la spéculation sur la faiblesse d’autrui : c’est ce que tout un chacun appelle « faire de bonnes affaires », en oubliant que de l’autre côté de la bonne affaire, au bout d’une chaîne économique plus ou moins longue, il y a, presque toujours, un perdant. Dans le monde réel, le « win-win » est très rare, en vérité! On peut parfois penser que deux partenaires économiques ont créé entre eux un rapport gagnant/gagnant, mais c’est parce ce qu’ils ont trouvé le moyen de découper, dans la chaîne des interdépendances qui relient tous les hommes, la partie qui donne avantage à ces deux-là. Presque toujours, cet avantage, tous les autres le portent, mais ça ne se voit pas…
Rassurez-vous, ce que je décris, ce n’est pas ce que je prône! Constatant que je n’étais pas très enclin à ce jeu social, j’essaie d’être riche autrement.
@ Marc Peltier 18 janvier 2012 à 13:33
En s’expliquant davantage on peut trouver un accord. Je partage maintenant votre avis. En général pour s’enrichir, il faut en arriver à faire travailler les autres, sauf à avoir des dons particuliers.
Cela conduit à s’approprier une partie de leur valeur ajoutée propre grâce à votre propre valeur ajoutée, d’innovation dans leur organisation, leurs méthodes et moyens de travail, et à votre propre capacité à les entraîner, à les motiver à les associer à l’atteinte de votre objectif de telle sorte qu’il soit aussi le leur.
Quand on arrive à cela, les rapports de force s’estompent et l’efficacité globale y gagne. Ainsi la communauté d’action concernée se trouve en meilleure position pour affronter ses homologues dans la compétition qui s’exerce maintenant au niveau mondial.
C’est ce qu’a compris un pays comme l’Allemagne et en général les pays de nord de l’Europe. C’est ce que n’ont pas compris les partenaires sociaux en France alors que les diverses strates du management, dans les grandes entreprises était déjà incité il y a plus de 40 ans à adopter une telle démarche. Il semble que la dureté des temps ait fait dériver les modes d’action vers la recherche de rapports de forces, ce qui amène à régresser et d’une certaine façon à s’engager dans une voie suicidaire.
Soit, si j’ai réagi à votre intervention, c’est bien parce que je pense qu’on ne rend pas service à ses congénères ni à sa communauté d’appartenance, en tenant un discours tendant à discréditer systématiquement les riches, où ceux qui cherchent à améliorer leur condition sociale « en travaillant beaucoup et bien, tout en consommant le moins possible ».
C’est ce que personnellement je prône pour ceux qui démarre dans la vie avec peu de moyens ou pour ceux qui connaissent un déclassement au plan individuel ou collectif, au niveau d’un pays entier par exemple.
Et vous que prônez-vous dans ces cas là ?
Votre bonne nature vous pousse à trouver que, finalement, nous sommes d’accord.
Hélas, ma mauvaise nature, à moi, me fait penser que ce n’est pas le cas.
J’entends depuis 30 ans un discours bien focalisé qui veut me convaincre que les riches ont raison d’être riches et que, quand ils le sont, ils le méritent. Or, pour les raisons que j’ai dites, je sais qu’il y a très peu de chances pour qu’ils méritent d’en être là, selon des critères que je puisse associer à ce que je considère, moi, comme du mérite.
Je vous avais lu trop vite, j’avais zappé cette perle :
Je regrette maintenant d’avoir discuté avec vous sur un mode si accomodant…
@ Marc Peltier 19 janvier 2012 à 00:50
N’ayez aucun regret. Notre court échange m’a permis de découvrir un type de personnalité rare.
Entendre dire, comme vous l’avez fait le 18 janvier 2012 à 13:33
« Rassurez-vous, ce que je décris, ce n’est pas ce que je prône! »
Et vous voir fuir en rase campagne, lorsqu’on vous pose la question :
« Et vous, que prônez-vous dans ces cas là ? »
C’est très parlant. Merci de vous être fait connaître ! C’est toujours enrichissant d’échanger, même avec quelqu’un qui ne se livre pas.
C’est bien, c’est formidable ce que vous dites!, on dirait du Fillon ou du Parisot.
En somme, après trente ans de réduction de coût du travail, aucun progrès n’ayant été constaté, aussi minime soit-il, au contraire la dégradation est constante sur la période, il convient de poursuivre dans le même sens mais en beaucoup plus fort.
Le remède de cheval n’ayant pas été suffisant, appliquons le remède d’éléphant à la sourie (et il reste toujours l’option remède de baleine).
Dans le même esprit mais en plus subtil, je propose de réduire les coûts de production à zéro. Alors les biens et les services ne coûtant plus riens, les bénéfices sont maximums et par conséquent ont peut rémunérer au mieux les producteurs, C.Q.F.D.
Ou bien, on peut (certain banquiers le pensent en tous cas), mais c’est radicale et à ce titre discutable, ne plus rien produire. Cela évacue absolument le problème du prix de revient et de sont impacte sur le prix de vente.
Il en reste plus alors qu’à éliminer les acheteurs.
Réfléchissez vous verrez que ça simplifie beaucoup le problème.
.
Et des souffleurs thermiques respectueux de l’environnement et de brande nationale? Tout le monde et chacun devra faire preuve de maturité et de créativité, et pas forcément qu’économique, y compris vous et moi. Pour cela il faut commencer par abandonner les
Quant à l’Allemagne qui entrera en récession tout comme ses clients, on en reparle dans deux ans. Il y quatre ans les PIGS (l’Irlande tigre gaélique, l’Espagne miroir du monde) étaient la mode du moment dans le même registre.
Pour ma part, je préconise la suppression de la rente du capital, et le pays se relèvera instantanément et payera aisément toutes ses dettes. Mais pour ce faire, il faudrait une monnaie qui circule réellement, de type SMT (monnaie fondante). Sans contrainte de croissance et autres artifices, le seul fait de produire selon des critères rationnels suffira.
@ Jducac
Alors, sous un autre angle : c’est quoi, la compétitivité ? On parle d’un produit compétitif lorsqu’il est innovant, de qualité et d’un coût de revient en adéquation avec son marché. Le coût du travail est donc loin d’être le seul paramètre, et tout ramener à celui-ci pour en faire la variable d’ajustement est non seulement réducteur mais également erroné dans la plupart des cas. Non compte-tenu que cela est susceptible de restreindre le marché même du produit en question.
Contre exemple qui appuie François le prix ne fait pas tout, Hermès avait baissé le prix de ses carrés de soie, il n’en vendait presque plus, il a remonté ce dernier et ça se revend comme des petits pains ou presque.
@ François Leclerc 15 janvier 2012 à 21:37
En répondant ci-dessus à Marc Peltier, j’ai déjà un peu traité des points que vous évoquez. Cela n’empêche pas d’ajouter d’autres commentaires pour mieux être compris.
Ce que vous dites est juste, mais l’innovation et la qualité ne tombent pas du ciel toutes cuites. On les obtient grâce au travail d’hommes (femmes) de tous niveaux qu’il faut payer, ce qui ajouté au coût des produits et services incorporés, se retrouve dans les coûts du produit ou du service mis sur le marché.
Or, pour travailler, il faut mettre en jeu des travailleurs et du capital qui, les uns comme l’autre apportent un coût dans le produit, ils se trouvent donc les uns et l’autre en compétition avec ceux des autres régions économiques.
Même les fonctionnaires qui se croient protégés et hors de la compétition des marchés le sont aussi sans qu’ils s’en rendent compte, tant la culture de base en économie est indigente dans notre pays et parfois même, au regard de certaines déclarations sur ce blog, pourtant classé au top des blogs économiques. Je trouve que cette compréhension de base en économie a régressé, parce que les mécanismes de base possédés par les générations d’avant guerre n’ont pas été transmis, alors que pourtant nous consacrons beaucoup plus à l’enseignement.
Sur ce plan comme sur beaucoup d’autres nous avons perdu en compétitivité et ça n’est pas anormal que les prêteurs aient moins confiance en nous aujourd’hui que par le passé.
@ liervol 16 janvier 2012 à 11:10
En répondant à Marc Peltier, j’ai traité le sujet du luxe. En fait dans ce domaine nous vendons la marque France et ceux qui en vivent, par leur travail ou par leur capital au lieu se s’en prendre aux riches doivent se féliciter de ce qu’il y en ait encore.
Il y en a beaucoup qui viennent de Russie, du Brésil, de Chine, de Corée du Sud, du Japon ou autres pays pour faire du tourisme en France. C’est quand-même appréciable la richesse et l’ouverture aux autres quand on sait prendre un peu de hauteur pour juger les choses de la vie sans trop de sectarisme.
Le seul facteur de production sur lequel il est possible d’agir est le travail
Pas vraiment, il faut tenir compte de la qualité du produit : un coût de travail élevé pour des produits à valeur ajoutée ( BMW, Mercedes la qualité allemande, ou IPAD l’innovation USA) n’est pas gênante et pleinement justifiée par le prix de vente du produit.
Un coût du travail élevé pour des produits moyen de gamme ( renault, peugeot) ou bas de gamme ( dacia) n’est par contre pas soutenable dans la durée.
Le facteur de production sur lequel il faut agir c’est donc aussi la montée en gamme de la production.
@ hytte 16 janvier 2012 à 18:38
Je suis d’accord avec vous. Il n’empêche que le coût du travail compte. Il vient en réduction de la valeur ajoutée. C’est d’ailleurs pour cela que l’Allemagne externalise une partie de ses productions automobiles dans les pays de l’Est.
Quant aux USA avec L’IPAD, ils font travailler le groupe Taïwanais FOXCONN dans l’Est de la Chine qui s’est distingué par une augmentation des salaires de 70% en les portant à ……..245€…… ça n’est quand même pas ce qu’on peut appeler « un coût de travail élevé » pour reprendre vos termes.
Ainsi que je l’ai signalé en réponse à Marc Peltier, la valeur est une donnée relative qui dépend à la fois
-de ce que l’émetteur du besoin exprimé ou supposé, est prêt à dépenser pour le satisfaire
-et de ce que la chaîne « concepteur-producteur-distributeur » peut obtenir en terme de coût
D’où les travaux d’analyse de la valeur réalisés de manière courante dans l’industrie.
On peut supposer qu’un processus de dégradation généralisé va conduire à rapprocher progressivement les taux auxquels emprunte le FESF des taux imposés aux Etats lourdement endettés. Si c’est le cas alors aucune solution n’aura été apportée au problème et tout restera à faire.
Merci pour l’article !
Voici une comparaison entre la France et les USA
http://www.rtbf.be/info/monde/dossier/europe-crise—actualit%C3%A9/detail_pour-standard-and-poor-s-la-situation-budgetaire-des-etats-unis-et-de-la-france-est-similaire?id=7390033
Le portrait est flatteur pour la France (comme de bien entendu), pas un mot sur la dette privée dans les deux états, pas un mot sur le fait que le dollars soit la monnaie mondiale.
De plus, la ponction des administrations publiques sur le PIB n’est pas du tout la même: la marge de manoeuvre est bien supérieure pour les USA…
@Bruno
Oui, la marge de manoeuvre de leur flotte militaire !
Je parlais de marge de manoeuvre financière, et de niveau d’intervention de l’Etat.
Sauf erreur de ma part, en poids, le secteur public représente de l’ordre de 55% du PIB en France, contre de l’ordre de 35% aux USA… A ce niveau, il y a de la marge de manoeuvre, pour les Américains! Et pas pour la France
Malgrè le coût de leur marine…
@Bruno
J’avais bien compris, mais faut bien rire un peu…
Je suis incapable de vous dire si ces chiffres sont exacts ou pas.
Je constate simplement que cette ‘crise’ est celle de la finance privée, et qu’elle a commencée aux USA (the Big One dirait Michael Moore), le crédit remplaçant le salaire dans des proportions folles, et que dans la décomposition, ‘l’empire américain’ n’est pas en retard sur l’Europe…
Et je ne m’en réjouit pas !
Vous ne tenez pas compte que les 3/4 du système santé aux USA sont mutualistes, alors qu’il est compté « dépense publique » en France… ce qui n’empêche pas qu’ils dépensent 17 % de leur PIB pour la santé (avec un résultat faible, 48e pays de ce point de vue) alors que la France en dépense 11 % et pourrait faire mieux si elle cessait de permettre au privé de se gaver (hôpitaux privés, labos, médicaments, matériel médical importé à prix d’or, etc.).
Ces trucages de chiffres c’est gonflant à la longue.
L’argent est un outil de pouvoir. Ce pouvoir a trois piliers; La loi, la confiance et le risque.
– La confiance est perdue.
– Le risque est devenu un produit dont il s’agit d’accroître la valeur.
– Quant à la loi, elle aussi devenu un produit, son accès est protégé par l’argent.
Une actualité chasse l’autre et de la perte par la France de son Triple A on est passé à la perte par Costa Croisières de son Concordia.
A vrai dire ces deux « faits divers », procèdent de la même nature, dans les 2 cas le commandant et son board ont navigué trop près des récifs (rocheux ou financiers), avec les dommageables conséquences que l’on découvre dûes (pour une part non négligeable) à l’impréparation des mesures de secours adéquates..
Pour autant il y a une grande différence : le commandant du Concordia et son second sont sous les verrous, de l’autre le Président et son premier Ministre s’apprêtent à faire campagne.
Un nouveau naufrage en perspective…?
Comme quoi il vaut mieux être un grand voleur en col blanc qu’un petit voleur à la tire !
Au début de l’humanité, le plus fort et le plus malin était le chef.
Un peu après, cette force et cette intelligence lui ont permis d’avoir de la terre, c’est à dire le contrôle de la nourriture, seule richesse vraie.
Encore après, les propriétaires ont contrôlé les moyens de production, les entreprises.
Et quand le contrôle des entreprise n’est plus devenu suffisant, ils ont pris le contrôle de la dette des états, une nation devenant l’entreprise ultime, à l’échelle des pays.
Quand ce ne fut plus suffisant, les prêteurs voulurent prendre le contrôle des continents.
Quand ils eurent pris le contrôle du monde entier, la planète ne produisait plus rien, les gens mourraient de maladie issues de la chimie et les plantes résistaient à tous les désherbant et les limaces résistantes à tout pesticide dévoraient les récoltes.
Quand je vois déjà comment les gens se comportent sur un blog (petite guéguerre), le jour où tout s’écroulera, les comportements sauvages ressurgiront (ça promet !)… Peut-être que l’on finira comme dans le film « La Route »….
… On finira peut-être enfermés dans la cave …
Et si nous commencions par sortir les brevets nous permetant de fonctionner sans pétrole ou presque ?
Ce qui a marché pendant la guerre 39-45 : le gazogène, les moteurs polycombustibles.
Les brevets existant sont tous tombés dans le domaine public.
Il me semble stérile de vouloir opposer les gouvernements aux agences de notation qui seraient la voix des « marchés ». Comme le montre G Geuens dans « La finance imaginaire », ces 2 mondes + celui des hauts fonctionnaires, sont de + en + imbriqués. Les uns et les autres agissent pour nous faire subir une stratégie de régression sociale généralisé.
Quant au jugement porté par SP, pourquoi ne pas exposer la contradiction qu’il recèle : impasse des solutions budgétaires mais encouragement à persévérer dans cette voie pour le gouvernement Français.
Par ailleurs, observons que la note de la GB n’est pas dégradée et que les USA ont vu leur note dégradée cet été sans que celà ne les ai fait trembler.
Notons enfin que les commentaires du candidat PS, loin d’illustrer « le vrai changement » qu’il prétend incarner, le situe clairement dans le camp de ceux qui acceptent la dictature des « marchés » et qu’il y ait de gros risques que si il était élu (perspective il est vrai de – en – probable) son objectif prioritaire ne deveinne la reconquête du AAA.
Une solution « à l’Islandaise » est elle transposable en france et en europe :
Laisser les banques faire faillite sans les renflouer
Laisser tomber les entreprises financières et bancaires
Dévaluer l’euro
Mettre en examen les premiers ministres pour une non mise en oeuvre de solutions et pour incompétence notoire
http://www.metrofrance.com/info/grimsson-l-exemple-islandais-donne-quelques-lecons/plad!BOz@AU3kf6n1t0jMvWRlrg/
La solution retenue par l’Islande sembler porter ses fruits.
Je trouve que cela devrait faire l’objet d’un billet ici afin que chacun puisse discuter de la situation Islandaise. Il y a surement beaucoup à apprendre.
Mr Jorion, svp ?
L’Islande, c’est 320.000 habitants, entre Nice (341.000, N°5) et Nantes (282.000, N°6). C’est intéressant mais… extrapolable à une plus vaste échelle ? Let me think…
http://www.youtube.com/watch?v=qE41YPdPuis&feature=related
Ressortir Small is beautiful des tiroirs? Ces Islandais vivant à la dure sur leur morceau de lave depuis des siècles ont une capacité de rebond qui donne espoir.
http://portal.eqentia.com/opendata/permalink/81406530-Iceland-to-Open-Data-Center-Powered-by-Renewable-Resources
D’accord avec demobilier, vivement un billet!
à Monsieur HR
Rien de plus à ajouter. C’est l’argumentation de JL Mélenchon qui me convient tout à fait.
Bien vu, Monsieur HR.
http://www.les-crises.fr/les-experts-paris/
Moi je garde mon triple A et personne ne me l’enlèvera à « l’insu de mon plein gré »…Na! . Attristée par tant de bêtises…Affligée par tant de condescendance et enfin Accablée par toute cette messe nauséabonde…
Et quand je vois qu’en Egypte où la situation économique devient dramatique…les gens ont faim, 10% d’inflation rien qu’en Décembre….et les agences qui dégrade encore leur note ! Alors qu’ils sont obligés d’importer 90% de leurs denrées alimentaires ! Je suis écoeurée par ces logiques « court- termistes » et suicidaires.
Poser un triple A à la naissance de chaque individu par l’intermédiaire d’un code barre dans le cou ou mieux sur le front, qu’il soit bien visible. Faire évoluer cette notation en fonction de ses résultats lorsqu’il rentre sur le marché. Si il ne correspond pas au critère de rentabilité exigé, abaisser cette note, lui couper les vivres, voir le résultat. Recommencer si nécessaire.
Il faut aller voir le dernier film de Pierre Scholler « L’exercice de l’Etat », sorti à l’automne 2011. Une tranche de vie d’un exécutif aujourd’hui dans un pays qui ressemble à la France. Le Président y est appelé le « Père » par ses ministres et rien, jamais, n’est décidé de longuement mûri, ou avec le recul nécessaire. Ce qui prime sur tout le reste c’est la com, la promotion des dernières lubies à la mode diffusées par quelques faiseurs de cour (Minc ? BHL ?, Guaino ?…), et bien sûr l’électoralisme. Une scène croquignolesque, celle où le ministre, assis sur son trône (sans doute constipé), légèrement courbé, reçoit un coup de fil du secrétaire général de l’Elysée lui proposant un autre portefeuille ministériel. Le ministre se redresse alors de toute sa hauteur pour donner sa réponse : « c’est totalement oui ». Il est étonnant d’y voir les similitudes de fonctionnement entre un exécutif français d’aujourd’hui et le conseil d’administration d’un grand groupe (le combat des egos en particulier). L’un des protagonistes s’y plaint que si l’Etat a gardé le monopole du pouvoir il a perdu celui de la puissance et, de ce fait, devient davantage le relais d’intérêts qui ne sont plus tout à fait ceux de l’ensemble de la collectivité mais ceux d’intérêts particuliers. Bref, l’Etat ne semble plus être le lieu de la compétence, mais simplement l’endroit qui produit de la narrative, jouet de forces réelles plus profondes (celles de la société lorsqu’elle regimbe, les lobbies).
http://www.marianne2.fr/L-exercice-de-l-Etat-a-le-vent-en-poupe-au-cinema_a211913.html
Standard & Poor’s aurait sanctionné les politiques d’austérité infligées aux pays européens.
A bien y réfléchir, c’est logique. Les créanciers veulent être remboursés, les politiques d’austérité risque de plonger l’UE dans la récession, voire la dépression. Donc les Etats risques de ne pas honorer leurs dettes et les créanciers ne sont pas contents (cqfd).
Crise financière et pic pétrolier en toile de fond.
Je souscris en particulier à ce paragraphe:
La montée des sociétés de consommation depuis la révolution industrielle n’a été possible qu’en raison de l’abondance des combustibles fossiles bon marché – plus particulièrement, du pétrole – et le maintien des sociétés de consommation dépend de la permanence de cet approvisionnement. A titre d’exemple, en l’absence de pétrole, l’australien moyen devrait mobiliser environ 130 « esclaves énergétiques », travaillant huit heures par jour, pour maintenir son style de vie. Les implications de ce du pic pétrolier imminent indiquent que les consommateurs du monde entier devraient commencer à se préparer à une forte révision à la baisse de ces styles de vie si intensifs en énergie et ressources qui sont largement prisés aujourd’hui.
Mais le pétrole va devenir cher bien après que le système se sera cassé la figure. Il ne faut pas attendre que le pétrole mette un coup d’arrêt au développement.
Je ne sais pas si vous êtes bien conscients du chaos total qui nous menace, d’ici un nombre d’années qui se comptent sur les doigts d’une main.
Il ne faut jamais exclure non plus que nos dirigeants trouvent une astuce non conventionnelle pour perpétuer le système.
Justement, la BCE et la FED comme les banques japonaises peuvent continuer à financer les Etats longtemps, sans aucun risque d’inflation car seuls l’augmentation des salaires ou de l’investissement peuvent générer de l’inflation, à condition ensuite de maquiller les chiffres de l’endettement, enfin même de financer les Etat par mallettes (virtuelles) comme la mafia, de l’argent qui circule hors bilans, etc.
A condition de faire passer tout ce qui gène du genre bilans etc dans le flou, cela pourrait durer encore un peu.
Je pense aussi qu’on fonce vers la déflation.
a moins d’une augmentation générale des revenus (salaires).
Bonjour à tous,
je me permets de réagir à ce sujet du pétrole. Je suis largement d’accord avec le fait que les affres actuels du système financier sont un risque bien plus aigu à court terme que le pic pétrolier, qui lui-même n’est pas à mon sens le plus à craindre parmi les pics de ressources qui se profilent. Mais la nature hautement financiarisée de l’exploitation et de la mise sur le marché des pétroles bruts + produits raffinés fait que si une catastrophe financière se produit plus tôt que l’amorce de la déplétion pétrolière proprement dite, on risque de descendre une sacrée marche.
En effet, il semble admis que les hauts prix du pétrole constatés sont décorrélés des stricts mécanismes d’offre/demande. Le maintien des produits pétroliers à un prix élevé sont nécessaires à la mise en service de « nouveaux procédés » d’extraction (fracking horizontal, technique connue depuis longtemps, mais seulement « rentable » depuis peu à grande échelle). Si l’économie se casse vraiment la figure à cause de la métastase finance, pas sûr que le niveau de prix nécessaire au maintien de la production actuelle puisse le permettre longtemps. C’est la notion de pic économique du pétrole, qui risque de se produire beaucoup plus tôt que le pic géologique, et qui me semble étroitement liée à l’évolution en cours du système financier. Et si on doit déduire du total de production mondiale ce qui est dû aux sables bitumineux et compagnie, on risque d’avoir un aperçu un peu en avance du pic pétrolier. Si l’Europe n’utilise pas directement ces produits récents (plutôt réservés au marché nord-américain), elle devra par contrecoup payer plus cher son brut classique. Enfin, ça reste très spéculatif de ma part.
@Macarel
Assez d’accord, je pense que le ‘pic de Hubbert’ a déjà été dépassé…
Fillon a proposé à Hollande de soumettre son programme à STANDARD and POOR : décidément les politicards se couchent devant les puissances de l’argent ; quand la politique d’un Etat comme la Grèce ou l’Italie est dictée par les banquiers et leurs cliques et exécutée par des larbins au pouvoir on peut se dire qu’on n’est plus en démocratie mais bien sous la tyrannie de la ploutocratie. Il est quasiment certain que l’UE n’est plus qu’une vaste zone gouvernée par la ploutocratie, directement comme en Grèce ou en Italie et indirectement comme en France par SP
Il faudrait trouver un autre mot que démocratie pour le type de gouvernement auquel nous sommes soumis. En fait les riches sponsorisent les candidats qui leurs conviennent, et en général c’est parmi ceux-là qu’est élu celui qui nous gouvernera. En effet les campagnes coûtent cher, et celui qui a le plus gros budget de campagne a un avantage sur les autres.
Une fois désigné par nous, l’heureux élu se sent davantage redevable envers ses sponsors, qu’envers les électeurs. Donc même s’il avait de bonnes intentions au départ, il finit toujours par faire la politique qui plaît aux riches et puissants.
Alors faute de mieux on peut appeler ce régime ploutocratie.
pigeoncratie ? didoncratie ? couilloncratie ?
Oui, osons le terme de ploutocratie, il n’y en a pas d’autre d’aussi adéquat (voir ici, fil 24).
@-kun
Osons plutôt le juste mot. C’est vrai ça, plus on est riche plus l’argent coûte moins cher, la jalousie est bonne conseillère : vivement le temps où tout le monde sera riche !
Avez-vous remarqué, il n’y a que 2 possibilités soit vous choississez le programme STANDARD
soit vous choississez le programme POOR.
Cette entreprise ne fait pas de programme RICH.
Maintenant on sait à quoi s’en tenir…
…naruhodô …bon sang, mais c’est bien sûr !
La méga-bulle immobilière en Chine est un des prochains effondrements inévitables, par Pierre Larrouturou, sur Radio Nova le 9 décembre. La Chine ne sauvera donc pas l’euro.
Il ajoute que la panne brésilienne, avec son 0,0% de croissance officiellement annoncé, ne sauvera pas davantage.
les clients de la chine et brésil n’ont plus le sou!
au brésil, le salaire comprend un coupon alimentaire. fête organisée le week end, samba, grillade et excès, puis retour à la semaine.
Le prix des biens est affiché en mensualité (sur 12 ou 36 mois en général). Une remise de 5 à 10 % pour paiement intégral.
Fichier « noir » style banque de France ici en plus dur. Rien de possible tant que pas tout remboursé, agios et pénalisations/amendes éventuelles incluses, nouveau compte, chéquier, cartes interdits, et « nom sali » socialement. .
L’armée involontaire du crédit, de la propriété et de la rente ?(source: un copain d’école qui tient une boutique là-bàs, valeur : aujourd’hui).
Attendez encore.
Attendez que les Agences de notations commencent à noter non plus les pays, mais les régions.
Là cela va encore plus saigner.
Je crois qu’il faudra aller jusqu’à ZZ+
Pas uniquement en Europe d’ailleurs.
Mais je pense qu’il le font deja , en belgique , ils me semble avoir lu quelque part qu’ils avaient noté la flandre , généreusement d’ailleurs !!
C’est déjà le cas pauvre enfoiré. Et vu le crash Dexia et l’empressement bancaire à se désengager, c’est la grande mode des obligations territoriales en France, comme pour les obligations corporates d’ailleurs, la moitié du marché zone euro pour les grandes sociétés françaises…. Du grain à moudre pour moulins à notes.
Putain y’a un truc qui me turlupine, on a parmis les plus grosses big banques de la zone euro voire du monde occidental, et ces banques ne financent ou ne veulent/peuvent plus financer ni l’État français, ni les entreprises françaises, ni les collectivités territoriales… bordel de dieu mais à quoi elles servent ?
ça ramasseur de raisins je te le fais pas dire voir les communes de France avec des emprunts structurés JP Morgan et Morgan Stanley vendu par l’intermédaire Dexia avec sans doute ????commissions occultes aux élus au Luxembourg, c’est pas possible autrement ???? on a beaucoup parlé de Clearstream, mais c’était peut être l’arbre qui cachait la forêt, la corruption mon bon monsieur vous avez dit la corruption quand c’est toujours les mêmes pendant tellement d’années qui se partagent les réseaux comme les pouvoirs, c’est si facile de se servir sur la bête.
Les agences notent depuis longtemps les régions puisque c’est obligatoire lorsquelles empruntent. Idem pour le collectivités locales.
Si seulement les régions et autres collectivités locales envoyaient paître les agences de notation comme l’a fait, et en quels termes, Montebourg !
Mr Leclerc, je trouve votre phrase de conclusion peu claire, pour ne pas dire confuse :
« l’Europe s’est révélée simplement le maillon le plus faible du système financier, permettant d’occulter momentanément la poursuite d’une implosion réduite à une crise de la dette publique. »
L’Europe serait le maillon faible du système, parce qu’elle permet d’occulter l’implosion de ce même système?!
Qu’elle soit le maillon faible du système, je veux bien le croire.
Que la crise de la dette publique Européenne masque la poursuite du processus d’implosion du système financier tout entier, nous sommes tous d’accord.
Mais c’est ce lien de conséquence impliqué par ce ‘permettant’ qui ne va pas.
Me permettrez-vous de suggérer cette autre tournure?
« L’Europe, QUI s’est révélée être le maillon le plus faible du système financier, occulte momentanément, par sa crise de la dette publique, la poursuite de l’implosion dudit système en son entier. »
L’Europe est le maillon faible parce qu’elle n’existe pas : il n’y a pas de nation européenne pas d’armée européenne mais une copropriété incapable de se mettre d’accord qui appelle toujours en dernier ressort comme si elle était sous tutelle l’oncle Sam pour prendre les décisions à sa place comme elle a gentiment pris part à l’Otan. L’Europe c’est une couillonnade pour les peuples et une manière d’éliminer le surplus de monnaie sans collatéraux créait par WS sur ces bons pigeons que sont les européens pour ne pas dire ces bons dindons, c’est Thank giving pour les Highlanders de WS et de la City et c’est là que le permettant prend toute sa dimension, c’est parce que l’Europe n’existe pas que Wall Street et la City se permettent ce qui arrivent actuellement avec la dette des états, dette des états qui a été demandé et alimenté en grosse partie par le dollar à tout va qui ne savait plus où se placer, il faut savoir une chose importante que beaucoup oublie, il y a peu d’actifs en comparaison des milliards de milliards de dollars en circulation et l’équilibre est précaire, alors supprimer un actif comme les dettes publics, comme cela se passe actuellement c’est pas la solution car où poser le pognon, partout où on se tourne c’est échanger le Typhus contre le Choléra…car c’est encore une fois jouer l’équilibre rompu….
Vous pinaillez! Tout le monde avait compris, même moi.
Non Amsterdamned, le sous-système financier européen révèle son caractère de maillon faible du système financier mondial en ne permettant plus à ce dernier d’occulter son implosion depuis cinq ans derrière une simple crise de dettes publiques.
La rupture des négos sur la dette grecque est significative, i.e le système financier privé européen ne peut pas encaisser les 65 ou 70 % de décote volontaire exigée par le FMI pour arriver au moins à 100 milliards d’hair-cut (compte tenu de la détention majoritaire de la dette grecque par des institutions financières publiques, FMI, FESF, BCE etc, non concernées par l’abandon volontaire de créances).
Le hic majeur de vendredi il est là, l’annonce de S&P n’est pas une nouvelle en soi.
+1
Je mettrais peut-être un bémol, non pas sur la France mais sur le fait que pratiquement tous les pays ont été concernés et que l’Italie l’a été de deux crans, le tout en perspective négative.
Mais sinon, oui. A se demander, si on était complotiste, si l’annonce n’avait pas été faite pour couvrir cette rupture de négociation ..
MOUGEON je suis, MOUGEON je reste…………….
définition : le mougeon 50% mouton, 50% pigeon…..100% français
Racontez lui n’importe quoi, dépouillez le, le mougeons gobe tout et se fait tondre sans broncher.
Le mougeons, partenaire officiel de la République Française.
Il est sponsorisé par : Vaseline, Durex et Prozac…………………………………………………………………………
Comment n’ètes vous pas Mougeon, vous, c’est ça qui est interressant !
un Mougeon noir ???
Je reviens ici, un peu aux fondamentaux tels qu’ils sont abordés dans « L’Argent mode d’emploi ».
Lorsqu’une banque Alpha prête à Monsieur Bêta une somme X sur N années à un taux Y, elle ouvre une ligne de crédit pour Monsieur Bêta dans ses comptes. Monsieur Bêta utilise cette ligne de crédit pour acquérir un logement par exemple.
Ce faisant la banque fait le pari que Monsieur Bêta aura tout au long de ces N années une activité suffisamment rémunératrice pour lui payer les intérêts et rembourser le capital. On peut aussi dire que Monsieur Bêta peut jouir tout de suite d’une richesse virtuelle, qui ne deviendra réelle que lorsqu’ après avoir sué sang et eau pendant N années il aura tout remboursé à sa banque.
Au final la banque aura gagné des intérêts, Monsieur Bêta sera propriétaire de son domicile et la ligne de crédit aura disparu des comptes de la banques.
Dans un autre scénario Monsieur Escroc, aurait pu emprunter à la banque, et utiliser cette ligne de crédits pour jouer dans l’économie casino. Si tout se passe bien pour lui, il remboursera à la banque et la banque n’y trouvera rien à redire. Par contre si Monsieur Escroc n’est pas heureux au jeu, il fera faillite et la banque perdra.
Heureusement pour les banques il y a nettement plus de Messieurs Bêta, que de Messieurs Escrocs. Heureusement pas tout à fait, car les Messieurs Escrocs, certes moins nombreux, ont acquis une puissance financière telle qu’ils ont perverti tout le système et que l’économie réelle s’en est trouvée cul par dessus tête. Les Messieurs Bêta, se sont retrouvés sans travail ou avec du travail mal rémunéré, et donc incapables d’honorer leurs dettes, quant aux Messieurs Escrocs ils ont plus d’un tour dans leur sac pour tirer leur épingle du jeu ( Pour un Madoff, combien qui passent entre les gouttes).
Voilà donc les banques en grandes difficultés, et elles appellent les Etats au secours, c’est à dire nous, l’ensemble des Bêta. Les Etats ou plutôt ceux qui nous représentent à la tête des Etats, ne peuvent refuser de sauver les banques, ils taxent donc leurs citoyens – les Bêta -, leurs imposent des politiques d’austérité qui vont mécaniquement encore augmenter le nombre de sans emplois, donc la perspective pour les banques de se faire rembourser s’éloigne encore plus. C’est le cercle infernal, et c’est sans doute pour cela que les grands manitous des agences nous « fitchent » une mauvaise note. Ce qui soit dit en passant va encore aggraver la situation. God help us !!! Ils sont devenus fous.
Alors que la solution, ce serait de s’en prendre une bonne fois pour toute aux Escrocs, à faire rentrer le diable de la finance spéculative folle dans sa boîte et à rediriger les flux financier vers l’économie réelle, investir pour notre avenir, celui de nos enfants et au delà.
C’est tellement simple que personne ne le fait. Pourquoi? Parce que trop d’escrocs fréquentes librement les allées des différents pouvoirs de par le monde et font infléchir les politiques menées, dans leurs intérêts et non dans celui des peuples.
Parce que vos escrocs, ce sont pas les emprunteurs subprimes mais tout le capitalisme qui faute de clients a été cherché les insolvables pour continuer sa croissance, c’est tout.
Le capitalisme c’est sans doute interdit de le dire, mais c’est du madof pur, c’est de la cavalerie, parce que c’est de la fuite en avant, vous savez la fameuse croissance à tout prix qui est là uniquement parce qu’il y a des intérêts à payer et qu’il faut que l’année N +1 votre CA soit supérieur à l’année N sinon rien ne va plus comme au casino.
Le capitalisme américain c’est comme l’état en france avec le crédit conso, ça l’arrangeait bien ces insolvables à venir, ça faisait de la croissance en attendant que cela pête.
Peanuts le crédit conso en France, liervol, tu le sais bien. Va voir les chiffres des number one, de très loin, les pauvres canadiens…
Et c’est plus le problème, aujourd’hui c’est les employés de Cofinoga à Bordeaux qui passent à la caisse pour la dernière fiche de paye. Et j’suis pas sûr que leur ancien employeur se fendra d’un crédit conso à 21 % dans un an ou deux pour les aider à finir le mois…
voir http://www.sudouest.fr/2012/01/12/les-rumeurs-source-de-sinistrose-et-d-angoisse-602236-3001.php
Merci jeansaurat, on dirait que «le recours» Juju, il va falloir qu’il délaisse un p’tit peu l’aura internationale de bon aloi pour tremper un doigt dans le camboui localo-bordeluche. Un p’tit coup d’téléphone à Prot ou Pébereau par exemple, histoire d’attendre un peu pour reparler lettres de licenciement, quatre ou cinq mois par exemple…
peanuts pas tant que ça c’est sûr aucune comparaison avec les usa. mais j’ai vu des fonctionnaires avec 66KE ou 100KE de crédit conso en révolving en plus en 2006
http://www.agefi.fr/articles/Cofinoga-victime-limpact-crise-menages-1072378.html
Fin de Mediatis, reste que Cofinoga
Philippe Lemoine, président de la société Laser (détenue à 50% par par les Galeries Lafayette et 50% par BNP) a déclaré dans les échos il y a quelques jours la fin de Mediatis, la filiale de Cofinoga pour les crédits en direct. La société Lasez n’aura donc plus qu’une seule et unique marque vous vendre du crédit, ce sera Cofinoga.
La crise financière et la nouvelle loi sur les crédits à la consommation sont apriori ce qui ont poussé Philippe Lemoine à effectuer cette restructuration. La société va donc se diriger vers les crédits amortissables qui sont des emprunts à à moindre marge et laisser tomber la vente de credit revolving qui étaient jusque là vendus en direct par la société de crédit Médiatis.
La fin de Médiatis, n’est pas forcement un bonne nouvelle, car cela fait un acteur du crédit en moins sur le marché de l’emprunt d’argent, et si la situation économique de son remplaçant Cofinoga ne se voit pas positive, il est dort possible que le groupe Laser ne se retrouve qu’avec qu’une seule société de crédit: Cetelem qui est pour rappel détenue par BNP Paribas Personal Finance.
@liervol
Oui, « mes escrocs » ce sont entre autre ceux qui ont proposé des crédits subprimes à des insolvables.
http://www.pauljorion.com/blog/?p=3
5 ans de pessimisme et rien de nouveau sous le soleil sauf votre notoriété Monsieur Jorion: nul procès en Europe contre les escrocs de là bas, au contraire on achève bien les peuples pour ne pas déplaire au capitalisme financier.
Cessez de rire
Charmante Elvire,
Les loups regardent vers Paris
Certains les voient venir plus tôt que d’autres, et certains les prennent pour de gentils toutous.
Plus généralement :
http://www.youtube.com/watch?v=QDZoAxm9cjQ