Billet invité
Que retenir de l’avalanche de commentaires, dont beaucoup frisent la désinvolture à force d’afficher la sérénité, que continuent de susciter les dégradations en rafale de la notation de la dette des pays européens par Standard & Poor’s ?
Ils sont pour la grande majorité consternants, en ce sens qu’ils n’en tirent aucune conséquence ! Comme si leurs auteurs ne s’étaient pas préparés à ce qui était pourtant annoncé, ne voulant pas l’envisager pour s’être réfugiés depuis si longtemps dans le déni. Ne faisant qu’exprimer ce que l’on savait déjà : les dirigeants européens n’ont pas de stratégie alternative et n’envisagent que de poursuivre sur la voie qu’ils ont empruntée, en la modulant au gré des circonstances et des opportunités. Mariano Rajoy, le premier ministre espagnol, l’a exprimé crânement à la veille d’une tournée européenne qui va succéder à celle de Mario Monti : “Le gouvernement que je préside sait parfaitement quoi faire pour améliorer la réputation de l’Espagne, pour assurer la croissance et créer de l’emploi”.
Les responsables ne veulent pas écouter les marchés, qui viennent de faire savoir par agence de notation interposée que leur politique ne mène nulle part ; jugée sur pièce, elle n’est pas crédible au vu de ses résultats. Ils continuent de louvoyer, craignant les conséquences d’une application trop brutale du programme des réformes structurelles qu’il leur est demandé d’accélérer.
Mais plutôt que de commenter les commentaires, il est plus instructif de prendre connaissance des attendus des décisions de Standard & Poor’s. L’agence considère insuffisant le pacte budgétaire en phase de finalisation et d’adoption, auquel Angela Merkel se raccroche, car “il ne constitue pas une avancée d’envergure pour pouvoir pleinement répondre aux problèmes financiers de la zone euro”, étant donné que ceux-ci “résultent tout autant des déséquilibres macroéconomiques que des écarts de compétitivité”. En d’autres termes, la rigueur n’est pas la solution si la croissance n’est pas au rendez-vous.
L’impasse dans laquelle se trouve la négociation de la restructuration de la dette grecque est le parfait symbole de la situation. Les mégabanques ont suspendu spectaculairement celle-ci et s’interrogent sur “les bénéfices d’une approche volontaire”, ce qui décodé signifie qu’elles ne veulent pas accepter de décote supplémentaire de la dette, tandis que les hedge funds jouent les minorités de blocage en spéculant sur le défaut de la Grèce en mars prochain. Comme si les acteurs du monde financier venaient de décider que cela en était assez, et que les dirigeants politiques devaient prendre leurs responsabilités en faisant leur affaire des nouveaux sacrifices qui leur étaient demandés. Hier ce n’était pas leur jour, décidément !
Les alarmes retentissent mais semblent ne rien déclencher ! Angela Merkel l’exprime splendidement, en tirant comme leçon qu’il reste encore “un long chemin avant que la confiance des investisseurs soit rétablie”, comme si elle avait tout le temps devant elle. “Je ne crois pas que les dégradations ont de quelque manière que ce soit comme conséquence que l’Allemagne doive faire plus par rapport aux autres », a-t-elle ajouté, mettant à profit ses meilleures capacités d’analyse.
Quant aux conséquences pour le Fonds européen de stabilité financière (FESF) de la dégradation de la France (“AA+ n’est pas vraiment une mauvaise notation”, a-t-elle dit), elle les a laconiquement commentées en prétendant n’avoir jamais pensé que la notation AAA était indispensable pour le FESF. Ce qui a dû faire bien plaisir à Jean-Claude Juncker, chef de file de l’Eurogroupe, qui déclarait dans l’urgence hier soir que “les pays qui apportent leur garantie au FESF affirment leur détermination à explorer les options pour maintenir son triple A”…
A ce propos, Standard & Poor’s qui avait également placé le FESF “sous surveillance”, vient de faire savoir qu’elle allait “prochainement” rendre son verdict. En attendant, Moritz Kraemer, chargé de la notation des États Européens de l’agence de notation, a apporté son grain de sel en déclarant que “l’environnement politique dans la zone euro n’a pas été à la hauteur des défis croissants engendrés par la crise”.
L’édifice européen sort extrêmement fragilisé de ce nouvel épisode. Mais ce qui est en cause n’est pas seulement l’euro, ou même l’avenir d’une région destinée à connaître une longue récession : l’Europe s’est révélée simplement le maillon le plus faible du système financier, permettant d’occulter momentanément la poursuite d’une implosion réduite à une crise de la dette publique.
Au jeu de la patate chaude, les marchés viennent de marquer un nouveau point, réduisant la marge de manœuvre des États sans se rendre compte qu’ils se tirent par la même occasion une balle dans le pied, car ce qui leur est demandé n’est pas à leur portée. La machine infernale s’alimente d’elle-même.
316 réponses à “L’actualité de la crise : ILS NE NOUS MÉRITENT PAS ! par François Leclerc”
« L’agence considère insuffisant le pacte budgétaire en phase de finalisation et d’adoption, auquel Angela Merkel se raccroche, car “il ne constitue pas une avancée d’envergure pour pouvoir pleinement répondre aux problèmes financiers de la zone euro”, étant donné que ceux-ci “résultent tout autant des déséquilibres macroéconomiques que des écarts de compétitivité”. En d’autres termes, la rigueur n’est pas la solution si la croissance n’est pas au rendez-vous. »
–> Mais pourquoi l’Allemagne n’est-elle pas alors elle aussi dégradée ou au minimum affublée d’une perspective négative en tant que prêteur en dernier ressort d’un goufre qui ne cesse de s’élargir ?
Et pourtant non.
Tout cela n’a décidement aucune cohérence, ni queue ni tête.
@Ken Avo
Pour l’Allemagne, patience, ça va venir…
C’est ce qui se dit, néanmoins…
Je me sentais cuit en 2007, P Jorion peut être aussi, d’où des échanges dont je garde le souvenir.
P Jorion a fait bonne route, à ma modeste mesure, moi aussi via l’aventure de l’est :
« En fait, ma carrière réelle a été celle d’un mathématicien appliqué, aspiré, selon les époques et là où existait – parfois de manière éphémère – une demande pour ce genre de talent, mais sans jamais que le capital culturel accumulé entre–temps ait le moindre impact sur le déroulement global de la carrière. »
http://www.pauljorion.com/blog/?p=206
A fnur et à Paul Jorion indirectement (je suis allé consciencieusement lire la page 206)
Citation P. Jorion tirée de la page 206 :
« Pierre Bourdieu parlait de la capacité du capital culturel de se concrétiser en capital économique. Comme on vient de le voir, ma propre histoire se lit sans doute comme un contre–exemple de sa thèse. »
Ca y est ,c’est fait (tout vient à point…).
Bourdieu aurait dû écrire « capital culturel »+ »conformisme d’esprit ». C’est cette deuxième partie de la somme qui faisait défaut.
Le non conformisme, ou plutôt la non conformité,est un puissant frein à une ascension sociale,
puisque ce que cherche également une société derrière les satisfecits (diplômes) qu’elle délivre, c’est la conformité à sa conception.
Ou alors, il faut se faire artiste – reconnu – donc monnayable, donc conforme.
Amicalement,
Delphin
J’ai aussi un peu le même problème, d’être un atypique comme le disait une femme d’obédience lacanienne, une amie me disant de cultiver ma différence, une autre me disant que je suis « différent »,
une autre me disant que je suis un martien, une autre un extra terrestre etc…
A chaque fois, je me suis dit « Ah bon ? » et à force qu’on me le dise, je me suis dit « Ah ben oui… », j’ai compris des trucs, il me semble.
Au moins un, c’est celui de la notion de conformisme qui rassure, cf « Le singe nu » de
Desmond Morris, ou plutôt à poil.
http://www.protectionanimalerevuepresse.com/article-l-homme-ce-singe-nu-et-sur-deux-pattes-94374313.html
Pourtant, j’ai fait des efforts pour rentrer dans le moule, j’ai acheté un appart fin 2006, la première fois que j’achetais un logement, bien que la hausse des prix immobiliers me paraissaient sulfureux.
En 2007, je découvre les analyses de P Jorion qui confirmaient et argumentaient mon impression initiale, à peine un an dans l’appart et j’étais déjà ailleurs. J’aurai mieux fait d’acheter un mobile home, version moderne des chariots :
http://www.youtube.com/watch?v=rMgKxGQpyQY
Car le but des spéculateurs est clair.. Isoler la France en ménageant les pays alentours (sauf ceux déjà dans la mouise), afin qu’ils ne bougent pas pendant qu’on détruit le système social français.. La stratégie des ténébreux est toujours la même, isoler, attaquer, détruire, puis passer à un autre pays.. Il faut donc utiliser la force publique et envoyer les chars contre les spéculateurs.
La République est UNE et INDIVISIBLE et toute entité y portant atteinte doit être neutralisée
http://www.aix-mrs.iufm.fr/formations/filieres/ecjs/productionaixprem/republique.html
@ imagine
les speculateurs comme disait francois leclerc » opacité » mais a part cela qui est tout de meme import
Pib français 1700 +- équivalent à la dette 1700 = chiffre d’affaire des français tout confondu.
Chiffre d’affaire de l’état 200 milliards = dette 8 fois sa recette.
Lorsqu’une entreprise déclare une dette de la moitié de son chiffe d’affaire on s’empresse de la liquider et de ne jamais payer les préteurs et fournisseurs.
Qu’attend le monde pour faire de même avec les états endettés voyoux.
Circulez on ne vous doit plus ni intérêts , ni capital , vous vous êtes suffisamment goinfrés sur notre dos et vous êtes responsable d’avoir prété au delà du raisonnable.
Seule solution actuelle.
Qu’est ce que ça veut dire « chiffre d’affaire de l’état » ???
C’est inepte!
tout à fait d’accord avec toi ! arrêtons de payer nos impôts !
« Lorsqu’une entreprise déclare une dette de la moitié de son chiffe d’affaire on s’empresse de la liquider et de ne jamais payer les préteurs et fournisseurs. »
le CA n’a rien a voir avec les capacités de remboursement de la dette d’une entreprise. Ce qui compte c’est la valeur ajoutée et c’est ce chiffre qui devrait être pris en compte pour le calcul d’endettement d’un état.
Vous pouvez gonfler énormément un chiffre d’affaire, sans pour autant, améliorer la valeur ajoutée, d’où l’ineptie de ne prendre en compte que le PIB.
Au niveau d’un pays, je ne sais pas comment on évalue la valeur ajoutée, mais au moins, ne pas avoir de déficit budgétaire serait un pas en avant pour montrer sa solvabilité, pas besoin d’une règle d’or qui mélange torchons et serviettes pour comprendre ça. Quelque soit la dette, si on enfile d’année en année les déficits budgétaires, c’est mauvais signe et ne favorise pas la capacité d’endettement, ni le besoin de fond de roulement.
Après, se pose le problème de la dette privée d’un pays, et sur ce point la règle d’or est muette.
C’est dommage, car c’est de là qu’est partie la crise, aux US.
L’austérité générale est une impasse économique et fiscale. Il faudra bien un jour inverser la vapeur et faire contribuer les gros patrimoines, qui ne servent à rien. Ca a déjà été fait dans le passé avec des résultats pas si mauvais. Mais les néolibéraux sont tellement nunuches qu’ils ne voient pas ce qui crève les yeux.
Bien sûr fnu’rr que la dette privée remplace la dette publique ou s’y surajoute. Et que l’endettement public d’un pays ne doit être comparé avec un autre endettement public relativement plus faible qu’en intégrant la hausse de l’endettement privé qui l’a autorisé, les exemples irlandais, espagnols, canadiens, anglais sont assez parlants. Mais ce qui me vient à l’esprit, c’est que, sans pouvoir le dire expressément bien sûr, l’idée des néolibs serait de nous faire entendre que par son poids énorme, par ses implications politiques et monétaires, les dettes étatiques présenteraient le pire des pires des risques systemiques pour le système financier et monétaire mondial (et politique et donc militaire)… et ce message subliminal, malgré les subprimes qui prouvent exactement le contraire (sans parler de 29 ! ), il est en train de percoler tranquillement en Europe et ailleurs depuis un an et demi. Finalement dans ce cadre idéologique là, les arguments avancés par S&P sont plutôt hétérodoxes, sauf que l’effet politique et médiatique de l’annonce elle-même renforce nettement les partisans de l’anti-statisme (les antistatiques ! 😉 ).
Le PIB n’est pas analogue au chiffre d’affaires mais à la valeur ajoutée.
PIB = somme des valeurs ajoutées (faites par chacune des entreprises = somme des « richesses » créées), à laquelle on ajoute la masse salariale des fonctionnaires.
Cela n’a l’air d’ailleurs de ne gèner que moi! (en effet, la masse salariale des fonctionnaires a déjà été comptée, dans la somme des valeurs ajoutées = avec quoi paye-t-on les fonctionnaires? Des impôts, payés par quoi? Une partie de la valeur ajoutée, créée par les entreprises. Sous une forme ou sous une autre…).
C’est avec sa trésorerie qu’une entité, quelle soit privée ou publique, rembourse sa dette, excepté le cas assez rare du troc (qui existe en France), certainement pas avec sa valeur ajoutée, qui n’est qu’un solde de gestion. L’intérêt essentiel de la VA est de nature politique, à savoir sa répartition entre l’Etat, la masse salariale et l’entreprise (les actionnaires).
@Bruno
La valeur ajoutée se calcule avant la masse salariale.
@Ando
Dans le mode de calcul: la masse salariale des fonctionnaires – et non du privé! -, comme « valorisation de leur travail », est ajoutée à la somme des valeurs ajoutées des entreprises.
Ce qui me paraît absurde, pour la raison que j’ai expliquée (doublon).
les coupons de la dette ne sont-ils pas de 7 ans en moyenne ?
alors pourquoi comparer les recettes de l’année avec une dépense étalée sur 7 ans ?
ne serait-ce pas succomber à l’enfumage libéral qui instrumentalise la dette ?
Pib = somme des VA des nationaux. VA = un solde de gestion (chiffre d’affaires moins achats, càd la marge brute, moins consommations intermédiaires). Seule une petite partie de cette VA se traduira par l’apparition d’une trésorerie effectivement disponible, disons A. Dette (amortissable sur x années): pour une année, seule une petite partie de ce stock de dette se traduira par une obligation de décaissement pour l’emprunteur, disons B. C’est A qu’il faut comparer à B et non pas bien sûr la dette au pib (si on choisit ces repères). Infaisable en compta nationale. Enfin, la dette est un stock (de 2 ans à 25 ans), le Pib est un flux (12 mois), deux notions qui n’ont rien à voir. Pour comparer la dette à un Pib il faudrait ne comparer au Pib que la partie temporelle de dette qui lui correspond, soit la partie du stock de dette qui doit être remboursée à 12 mois.
Invités de la veillée funèbre d’hier soir sur france 5,BFM TV,I télé,LCI etc…. DE BEAUX ET LUCIDES analystes de la situation à savir JP GAILLARD,JM SYLVESTRE, l’omniprésent et omniscient P DESSERTINE(à croire que c’est lui leministre des finances et surement pour contrebalancer l’aspect néolibéral voire néo cons du débat le mage A MADELIN qui ne dit que des conneries depuis 15 ans.Teneur du propos : c’est pas grave,on s’en fout d’ailleurs les autres aussi sont dégradés; il faut juste serrer la ceinture des gueux de quelques crans supplémentaires. ANALYSE DE FOND:NULLE. Remise en cause des politiques menés jusqu’ici: NULLE si ce n’est la vieille antienne libérale annonée les dogts sur le chapelet PRRIVATISATION,FLEXIBILITE,ALLEGEMENT D’IMPOT.MEME les pieds dans la fiente ils chantent encore face aux journalistes soumis et belants C’EST CONSTERNANT ET IL Y EN A PLUS QU’ASSEZ ,C’EST INSUPPORTABLE cette insulte permanente à l’intelligence.Merci à vous François et Paul de nous montrer la duplicité de ce discours.
Analyse nulle, je m’en doute mais de plus je crains qu’ils vont nous formater la campagne électorale de la même manière…
« mais de plus ils ONT formaté la campagne électorale de la même manière … »
Une sainte colère !
vous auriez manipulé la télécommande de la tv avec dexter-ité, vous vous seriez épargné d’avaler une einieme fois ce plateau infame !
Sans tv, c’est plus simple…mais avec les enfants, ça n’est pas possible…ah..ah…ah…
Tout à fait d’accord avec vous cher Bob Dexter.
Mais à l’instar du vieux Marx qui disais:
« Les philosophes n’ont fait qu’interpréter diversement le monde : il s’agit maintenant de le transformer. », je dirais que les analystes / les économistes, n’ont fait que diagnostiquer / décortiquer / interpréter les causes profondes du capitalisme et de l’argent (merci Paul Jorion et autres Lordon, Généreux, Sapir, Todd… ), mais il s’agit maintenant de passer à la phase politique.
Coup de chance, il y a des élections dans moins de 100 jours.
Que vont faire les français de leur bulletin de vote ? A votre avis ?
Le vrai problème ce n’est pas une pseudo opposition droite-gauche, le vrai choix c’est souveraineté nationale, monétaire, budgétaire, industrielle, écologique, républicaine et laïque, ou; remise des clefs de la boutique aux banquiers de Bruxelles et Francfort, façon Bourgeois de Calais.
Là, on y voit un peu plus clair.
Mais, de ce coté-ci (souverainistes, appelons-les comme cela), il y a, c’est le moins qu’on puisse dire, hétérogénéité (Le Pen, Mélenchon, Montebourg, Dupont Aignan, Chevènement, Ségolène ?, Poutou…)
Cela a fonctionné en 2005 sur une question européenne fourre-tout, mais cela risque de faire pschitt en 2012 sur une question nationale, ou il faut bien le dire, un vote vraiment anti-capitaliste (Mélenchon au hasard), c’est surement la solution, mais c’est le grand saut dans l’inconnu, genre révolution de 1789, avec coalition mondiale contre les französisches et Chavez comme allié.
Les français sont-ils prêts à cela ou faudra attendre de descendre tous les degrés que vont nous imposer les rentiers-banquiers, attendre que la classe moyenne soit laminée ?
Et pourquoi pas Jean-Claude Trichet en 2015 ?
« … passer à la phase politique… »
Voter, est-ce vraiment (encore) « passer à la phase politique » ? That is the question I suppose…
Réponse à Paul Jorion
Quels choix a-t-on ?
Le vote, la gentille lettre à son député, la colère de la rue, internet, la grève de la faim, attendre la fin du monde ???
Attendre que tout aille vraiment mal, que ça pète ?
Que les consciences s’éveillent, changer les mentalités (vieux rêve communiste) ?
Perso, je reste assez c… pour aller voter …, sans illusions
Oui, au moins la petite phase. Celle de la repartition des souffrances dans ce tunnel que vous évoquiez il y a quelque temps.
@MerlinII
« un vote vraiment anti-capitaliste (Mélenchon au hasard), c’est surement la solution, mais c’est le grand saut dans l’inconnu, genre révolution de 1789 »
Restons un peu zen… Méluche, ça fait 30 ans qu’il est parlementaire, et son staff c’est pas la bande à Bonnot…Peut-être qu’avec Poutou ou Arthaud ça serait plus éruptif, et encore. Ce sont des partis inscrits dans le jeu des institutions démocratiques.
Mais tu as raison dans le sens ou si on veut changer les choses, on ne peut se contenter de s’occuper d’un seul fil de la pelote.
C’est bien pour ça que je (re)répète qu’il aurait été bien plus simple que la France (je dis la France mais ça aurait pu être n’importe quelle autre nation) rachète entièrement il y a un an (voire seulement 6 mois) la dette grecque.
Ça aurait fait tomber son triple A : ben bof de toute façon c’est fait.
Sauf que ça aurait arrêté l’effet domino (comme on dit).
Je ne dis pas que ça aurait supprimé le problème de fond, je dis juste que ça aurait arrêté le déroulement catastrophique qu’il est en train de prendre.
Bougres d’ânes
Oh et puis après tout je poursuis :
Le but du jeu c’est de détruire les États et/ou le politique, pour ne laisser que le « marché ».
Lesdits États se sont laissés faire à force de tergiversations et « attendez, vous allez voir ce que vous allez voir ». Résultat : on commence à tuer les États. Z’ont gagné !
Tant qu’au moins un État ne s’affirmera pas comme supérieur au « marché », ça ne ne fera que continuer. Et quand je dis État, j’eus préféré que ce fut l’Europe.
Mais non !
Les Etats ont conservé tout leur pouvoir
Ils le mettent simplement au service d’une oligarchie
Pourquoi donc assurent-ils à tout bout de champ vouloir rassurer les marchés ?
Est-ce leur rôle ?
Les Etats se servent de la crise pour aggraver leur politique libérale.
Demain, vous votez pour le FDG et vous verrez que le pouvoir de l’Etat peut être mis au service du plus grand nombre
En démocratie ce devrait être son unique rôle
Gros naïf !
Le but de Mélanchon, c’est quelques maroquins ministériels. C’est un nouveau Marchais, sans URSS à l’horizon.
« Les Etats ont conservé tout leur pouvoir
Ils le mettent simplement au service d’une oligarchie »
Ou l’oligarchie a imposé à la tète des états des hommes acquis à leur cause, par le biais du contrôle de « l’inconscient collectif ». (école, normes sociales, représentation sociale, médias financés par des groupes industriels et financiers, diktat de l’image, consumérisme, pub, média trash, concepts de rentabilité, financement des partis politiques, réseaux d’influences, lobbying etc…)
@Didier
Le but de Mélenchon? Comme tous, c’est de faire plus de 5% des voix au premier tour (en dessous, il n’y a pas d’indemnisation de l’Etat / nombre de voix ayant voté pour soi…).
« Standard & Poor’s croit qu’il y a 40% de possibilités que la zone euro entre en récession en 2012 ».
http://www.abc.es/20120114/economia/abci-standard-recesion-eurozona-201201141707.html
Sont optimistes, les bougres, après ce qu’ils viennent de faire …
Rien qu’à son nom cette agence devrait nous inspirer de la méfiance. Elle est spécialiste en prophéties auto-réalisatrices. Prophéties qui lorsqu’elles se réalisent font gagner beaucoup d’argent à une poignée de spéculateurs et rendent tous les autres Poor.
Des nouvelles du front?
Mais il y a eu des fuites sur internet, provoquant l’arrivée d’un certain nombre de citoyens en colère, lesquels ont tout cassé dans le bar, adressant yaourts, oeufs et autres projectiles sur les députés tétanisés.
Eh bien, je ne sais pas si la solution est là, néanmoins je ne vois pourquoi on devrait laisser vivre ceux qui nous mettent dans cette mouise, comme s’ il ne s’ était jamais rien passé.
J’ aime beaucoup ce blog et parierais, qui sait, que les Grecs, gagneront peut-être quelque chose au change dans cette crise ; un peu d’ humanité, chose que ne permet ni l’ argent, ni le consumérisme, ni l’ individualisme qui est le résultat des deux .
Je leur souhaite en tout cas.
En complet accord avec vos propos
Histoire de dette:
Milieu de la nuit,Paul ne peut pas dormir,sa femme lui demande ce qu’il a?
Paul: « Je ne peux pas dormir parce que j’ai une dette avec Pierre que je ne vais pas pouvoir rembourser demain »
Sa femme se lève,ouvre la fenêtre et les volets et crie dans la nuit: « Eh Pierre! Paul ne pourra pas te rembourser demain! »
Elle referme les volets et la fenêtre, retourne se coucher et dit a son mari:
« Tu peux dormir maintenant,c’est lui qui ne va pas dormir »
Bonne nuit!
Bonsoir
Ou est le bouton « j’aime »?
Pour revenir sur le sujet, ce qui m’impressionne (mais peut-être ai-je tort, ou suis-je parano, ou les deux), c’est le fleuve d’articles dans la presse sur cette dégradation entre l’annonce « officielle » (puisque la dégradation a été annoncée officieusement quelques heures avant) et la publication des dits articles, presque immédiatement…je ne sais pas pourquoi, un sentiment « conspirationiste » peut-être, mais…je trouve ça drôlement bien « orchestré »…ce n’est peut-être qu’un détail.
D’un autre coté, si notre objectif est de changer « de » système, c’est une bonne opportunité de faire un pas en avant…le mauvais coté, c’est qu’une partie des bonnes solutions sont, très malheureusement, exprimées/présentées médiatiquement par des franges extrêmes du paysage politique européen. Sachant qu’il est à peu près certain qu’au moins une de ces franges n’appliquera jamais ce qu’elle préconise pour le bien de tous, j’ai vraiment le sentiment que nous nous approchons dangereusement d’une période très sombre pour l’histoire de l’humanité. Sincèrement, je me « raccroche » au fait que ces bonnes solutions ne sont pas exprimées que par des extrêmes…c’est cependant inquiétant de voir que l’espace médiatique ne laisse pas de place pour ces « non-extrême »…
« L’espace médiatique » comme vous dites est la propriété de quelques grands groupes
ne cherchez pas plus loin !
@atanguy
excellent !!!
‘La machine infernale s’alimente elle-même…’
Serge Latouche a appelé ça ‘la mégamachine’, livre de 1995 peut-être encore dispo aux éditions ‘La découverte/MAUSS.
Austère au premier abord, ça se lit en fait assez bien, j’ai plus ou moins réussi à comprendre, alors les adeptes de ce blog le pourront sans problème !
Réjouissons-nous: la fin de l’Euro est proche!
Le défaut grec en entraînera celui d’autres pays de la zone euro:
On pourrait jouer au tiercé?
1)Grèce, 2)Portugal, 3) Italie, 4)Espagne, 5)Irlande, 6)France, …
Le défaut … et après, on s’en fout un peu, il suffit de suspendre le paiement de la dette pendant deux ans et d’émettre une monnaie nouvelle dans chaque pays et la croissance reviendra comme par enchantement, et, deux ans après, les paiements d’une partie de la dette reprendra tranquillement;
On sait faire!
Par contre, une peu de rigueur et une meilleure justice et discipline fiscale seront de toute façon nécessaires.
Si la monnaie nouvelle était le SMT, on pourrait même sauver l’euro, mais puisqu’il n’en est pas question, il faudra l’abandonner!
Bon débarras!
L’euro nous a entravé pendant au moins dix ans déjà!
Et même avant, quand on n’avait pas fait une vraie « convergence », on était déjà bien en peine.
Il n’y aura pas de sortie de la Crise avec une « monnaie », quel qu’elle soit.
Marre, marre et marre !
Croire que la fin de l’euro est une issue, c’est stupide. Point.
Ça donnera(it) juste l’opportunité à une autre monnaie de faire mine d’être souveraine. Pour combien de temps ?
L’euro ne nous a pas entravé pendant 10 ans, il nous a sauvé la peau.
C’est les politiques qui ont eu cru pouvoir s’en contenter sous sa forme insuffisante qui nous ont foutus dedans.
Je redis ce que j’ai dit ailleurs : si l’euro s’effondre, on aura soit le dollar (minable), soit plus probablement le yuan (ou renminbi pour les « puristes ») et ce sera pire.
Tiens je vais vous dire, mon rêve totalement utopique, serait que les USA demandent à adhérer à la zone euro. Là on aurait une chance.
NB : Pour Lisztfr : se passer de monnaie dans l’état actuel est de l’utopie pure et simple.
la croissance reviendra ?
non, la « croissance », tel quelle est définit actuellement, ne doit pas revenir !
Il faut être fou ou économiste pour croire en une croissance infinie sur une planète fini ….
Changeons de modèle économique et travaillons 20h par semaine, c’est plus raisonnable pour nos enfants et petits enfants !
L’euro a eu un effet artificiel: il a permis – grâce au poids de l’Allemagne -, à la France des taux bas. C’est ce qu’elle y a gagné.
Je reconnais là l’idéologie S. Latouche… (anticap24=
———
Travailler moins pour détruire moins.
Partir des possibilités offertes par la planète sans lui porter atteinte, travailler le moins possible mais le plus utile possible (estime de soi remise en place, délinquance fortement diminuée), produire peu mais bien, c’est à dire du véritable enrichissement :
Pourquoi se fatiguer à « produire » (?!) de la viande, si les légumes nous nourrissent (+ un peu de viande blanche).
Pourquoi produire de la « nourriture » en masse, si plus de la moitié de la planète est en surpoids ( source Croix Rouge).
Pourquoi mettre en place un dense réseau ombilical mondialisé ultravulnérable de gaz, pétrole, si les maisons hyperisolées végétal ne demandent presque pas de chauffage.
Pourquoi faire des véhicules à tour de bras, si « trop de déplacement tue le déplacement » par uniformisation de la planète (fin de l’ailleurs)…
Parce que ça rapporte beaucoup à certains (Un Rockefeller sillonna la Chine, pour offrir des lampes à pétrole en masse, y lançant ainsi le besoin pétrole – source libérale Christian St Etienne)
Delphin
S’obstiner c’est stupide aussi. L’Europe allait très bien avant la création de l’euro 😉
Le moins que je puisse dire, c’est que j’ai déclenché quelques réactions.
l’argument qu’il serait « stupide » d’abandonner l’euro est pour le moins insuffisant, voire stupide!
Voici quelques arguments qui exposent pourquoi, avec ou sans croissance, l’euro était une stupidité incommensurable:
1) L’euro est une monnaie trop faible pour un pays aussi puissamment exportateur que l’Allemagne. En effet, cela a aggravé les déséquilibres qui existaient déjà du temps du Deutsche Mark, et la faiblesse des autres pays avait maintenu l’euro si bas que les avantages de l’industrie allemande se sont nettement accrus.
Il est sans doute insuffisant de mettre tout sur le dos de la monnaie, car l’Allemagne avait déjà une monnaie à la hausse, avant, mais si la monnaie avait continué à s’apprécier en Allemagne, les autres pays européens, y compris la France, auraient pu rester bien plus compétitifs.
2)L’euro avait permis des taux bas aux pays du Sud, et ceci avait abouti à des évolutions très spécualtives dans ces pays, l’Espagne et la Grèce par exemple, notamment au niveau des prix immobiliers et de la construction. Ceci était très mauvais pour les espagnols qui souffraient de prix immiobilier si élevés qu’ils font maintenant très largement faillite. La construction BTP en Espagne avaient des allures délirantes, avec des mises en chantier supérieurs au reste de l’Europe réunis. Les conséquences sont là!
3)C’est exact que les structures fédérales manquaient, et les dirigents n’avaient pas les moyens de faire les convergences nécessaires. En disant cela, on dit bien qu’il ne fallait pas faire la monnaie unique.
4) Les pays restés en dehors de la zone euro s’en sortent tous mieux, Pologne en tête!
Il y a encore bien d’autres arguments « pas stupides » à avancer, mais ce sera pour plus tard.
Quant à l’adhésion des USA à l’euro, cela produirait un grave problème de dettes US impossible à résoudre, alors que le dollar, monnaie « faible », est bien plus efficace que l’euro, trop « fort », sauf pour l’Allemagne (trop « faible »).
Du reste, qu’une monnaie soit « faible » n’est pas un désavantage.
Si l’euro s’effondre, pourquoi aurions-nous alors le dollar ou le yuan (pourquoi pas d’ailleurs?)?
Non, dès lors que nos banques centrales émettent leur monnaie nationale officicielle.
Je vous suggère de réfléchir ce qu’est la monnaie, vous ne semblez pas savoir que les billets sont faits d’encre et de papier!
La Fed le prouve tout aussi bien que toutes les autres banques centrales: elle font la monnaie.
Or, la monnaie telle qu’elle est fichue est thésaurisable, ce qui veut dire qu’elle est retirée du circuit par qui veut, et c’est pourquoi cela ne marche pas bien.
Quant à lma croissance:
Elle est indispensable avec la monnaie mal fichue que nous avons. En régime « monnaie fondante » (ou SMT), nous pourrions organiser une économie en plein rendement sans croissance, sans chômage et sans rente capitaliste.
@ (surtout) Johannes Finckh (qui lui au moins argumente)
Point 1) C’est le contraire. L’euro est (et a été) une monnaie trop forte ! (Par rapport au dollar au yuan et au yen essentiellement). C’est ce qui a permis la croissance de l’Allemagne (croissance toute relative d’ailleurs quand on voit son endettement) : elle a pu faire travailler l’ouvrier polonais ou slovène à bas coût, et empocher les bénefs.
Point 2) La spéculation immobilière en Espagne n’a rien à voir avec l’euro. C’est juste son retour à la démocratie qui l’a permis. Que ça ait provoqué une « bulle », c’est entendu, mais il s’agit là d’un phénomène standard du capitalisme marchand.
Point 3) On est d’accord : il manquait une structure fédérale. C’est même ça qui m’a fait hésiter lors de Maastricht (où j’ai voté oui) et renâcler lors de la « constitution » européenne (où j’ai voté non). Sauf que, si structure fédérale = directoire allemand au sens de la clique de Merckel, j’en veux pas non plus.
Point 4) Illusion : S’ils [les pays hors euros] s’en sortent mieux, c’est que les pays « riches » (et en premier l’Allemagne) y délocalisent leur production. D’ailleurs demandez à un Polonais s’ils se trouve si heureux que ça. Même un plombier.
Point 5) Si les USA adhéraient à la zone euro, il n’y aurait plus de dette ! Ou presque. 90% (je dis ça au pif) des créances sont détenues par les paradis fiscaux (et les mafias) que protègent les dits USA.
Point 6) Croire que si l’euro s’effondre, nos banques centrales nationales pourraient de nouveau émettre (pardon créer) la monnaie, c’est dater de plus de 40 ans. Elles n’en ont pas le droit ! (Enfin si, la FED justement, grâce à Clinton)
Point 7) Que la monnaie soit thésaurisable, n’est pas un problème « en soi », c’est qu’elle ne soit pas recyclée qui en est un. Et justement, il est actuellement plus avantageux de planquer son fric dans tel ou tel paradis que de le réinvestir !
Point 8 ) La croissance : tout dépend de ce qu’on met sous ce mot. Si c’est plus de prédation de l’existant, OK c’est nocif, si c’est plus d’efficacité dans l’utilisation des ressources, c’est bien (content Anticap24 ?)
Addendum : le coup de la monnaie fondante j’y ai pensé aussi (style Le cave se rebiffe), y’aurait une solution extrême en ce moment : démonétiser en un mois tous les euros et les remplacer par une nouvelle monnaie commune avec un délai TRÈS court de conversion. Mais bon là je rêve.
@anticap24
« la croissance reviendra ?
non, la « croissance », tel quelle est définit actuellement, ne doit pas revenir !
Il faut être fou ou économiste pour croire en une croissance infinie sur une planète fini »
Tout à fait !!!
Et une économie à croissance zéro ou négative est impossible avec une économie financée par le secteur privé (Attente de retour sur investissement).
Mais cela ne pose aucun problème avec une économie à financement public (mutualisation du financement, des ressources et du fruit des investissements).
La réponse au capitalisme est tellement simple !!!!
Le seul problème …. le capitalisme lui même. Mais « l’efficience » du marché et la dette peuvent être une solution 😉
Les bras m’en tombent face à une telle réplique qui se veut honnête mais qui est bourrée de contre vérités et qui manque de toute nuance!
Vous écrivez:
15 janvier 2012 à 16:54
@ (surtout) Johannes Finckh (qui lui au moins argumente)
Point 1) C’est le contraire. L’euro est (et a été) une monnaie trop forte ! (Par rapport au dollar au yuan et au yen essentiellement). C’est ce qui a permis la croissance de l’Allemagne (croissance toute relative d’ailleurs quand on voit son endettement) : elle a pu faire travailler l’ouvrier polonais ou slovène à bas coût, et empocher les bénefs.
jf: je maintiens, par rapport aux exportation énormes de l’Allemagne, la monnaie du pays aurait dû s’apprécier vigoureusement. Mais la monnaie unique, comprenant les autres pays moins compétitifs ont empêché l’appréciation de la monnaie allemande comme précédemment le Mark. Cela avait aggravé les déséquilibres préexistants au lieu de les réduire! Il n’est pas contestable que l’euro est trop faible pur l’Allemagne et trop fort pour les autres pays, y compris la France!
Point 2) La spéculation immobilière en Espagne n’a rien à voir avec l’euro. C’est juste son retour à la démocratie qui l’a permis. Que ça ait provoqué une « bulle », c’est entendu, mais il s’agit là d’un phénomène standard du capitalisme marchand.
jf: La spéculation immobilière espagnole est un pur effet de l’euro, permettant des investissements à faible coût en Espagne, mais les rendement n’y était plus du fait de l’énorme bulle créée. Une monnaie espagnole maintenue n’aurait en aucun cas permis de telles dérives, démocratie ou pas! Apprenez donc à raisonner « monnaie ».
Point 3) On est d’accord : il manquait une structure fédérale. C’est même ça qui m’a fait hésiter lors de Maastricht (où j’ai voté oui) et renâcler lors de la « constitution » européenne (où j’ai voté non). Sauf que, si structure fédérale = directoire allemand au sens de la clique de Merckel, j’en veux pas non plus.
jf: ce sont des inepties. Je ne défend as Merkel, je m’en fous, mais il reste que l’Allemagne a fermé les yeux, comme les autres gouvernements, quand les critères de convergence n’étaient pas respectés. Quant au fédéralisme, c’est le contraire du directoire, évidemment, mais l’Allemagne n’est pas plus en cause que la Grande NATION!
Point 4) Illusion : S’ils [les pays hors euros] s’en sortent mieux, c’est que les pays « riches » (et en premier l’Allemagne) y délocalisent leur production. D’ailleurs demandez à un Polonais s’ils se trouve si heureux que ça. Même un plombier.
jf: Si l’Allemagne délocalisait autant que vous dites pourquoi de tels excédents commerciaux?
Sans doute qu’elle délocalise, mais elle reste puissamment compétitive et produit beaucoup plus qu’elle ne consomme, contrairement aux autres pays.
Point 5) Si les USA adhéraient à la zone euro, il n’y aurait plus de dette ! Ou presque. 90% (je dis ça au pif) des créances sont détenues par les paradis fiscaux (et les mafias) que protègent les dits USA.
jf: foutaises, comme si les USA n’étaient pas endettés!
Point 6) Croire que si l’euro s’effondre, nos banques centrales nationales pourraient de nouveau émettre (pardon créer) la monnaie, c’est dater de plus de 40 ans. Elles n’en ont pas le droit ! (Enfin si, la FED justement, grâce à Clinton)
jf: droit ou pas droit, la destruction de l’euro nécessitera des décisions nationales, simple affaire de survie! on ne peut pas raisonner sans l’euro tout en maintenant les traités qui seraient immédiatement caducs!
Point 7) Que la monnaie soit thésaurisable, n’est pas un problème « en soi », c’est qu’elle ne soit pas recyclée qui en est un. Et justement, il est actuellement plus avantageux de planquer son fric dans tel ou tel paradis que de le réinvestir !
Le fric n’est pas investi dans les paradis fiscaux, tout au plus les capitaux. La monnaie, elle reste valable dans l’espace de son émission, et si je place l’argent en dehors de la zone, je me sépare des euros.
je maintiens 90% des 900 milliards d’euros émis par la BCE sont thésaurisés. C’est l’estimation de la BCE elle-même!
Point 8 ) La croissance : tout dépend de ce qu’on met sous ce mot. Si c’est plus de prédation de l’existant, OK c’est nocif, si c’est plus d’efficacité dans l’utilisation des ressources, c’est bien (content Anticap24 ?)
Addendum : le coup de la monnaie fondante j’y ai pensé aussi (style Le cave se rebiffe), y’aurait une solution extrême en ce moment : démonétiser en un mois tous les euros et les remplacer par une nouvelle monnaie commune avec un délai TRÈS court de conversion. Mais bon là je rêve.
jf: Il suffit d’émettre des billets nouveaux (fondants) sans même retirer les anciens qui se retirent tous seuls car ils seraient thésaurisés ou retournés à la BCE. La transition serait facile en quelques mois.
Quelles seraient les conséquences si les états ciblés par les marchés déclaraient un moratoire sur leur dette publique dès lors qu’ils veulent l’analyser pour en déterminer les parties « odieuses » ou « illégitimes » ?
Est ce une voie réaliste, envisageable politiquement ou une option utopique ?
Les deux, mon Commandant !
Ce serait un comportement sain. Mais nous sommes dans un monde de perverti. Le plus important, c’est que l’autre tombe malade avant soi. Typiquement, le contre-feu que Noyer et Baroin avait allumé il y a quelques semaines sur la GB…
Je vois au moins un type de détention odieux : quand les obligations sont détenues par des résidents ou des banques localisés dans des paradis fiscaux. Il ne faut en aucun cas rembourser ces prêteurs.
@L’Albatros
Ce qui me gène, dans votre proposition: l’emprunteur est (au moins) aussi responsable que le prêteur (quel qu’il soit…), de la situation.
Autrement dit, c’est un peu facile, en tant que politiques, de se disculper à bon compte, de la situation du moment, sur d’autres. De plus, sur une certaine catégorie d’autres…
A côté de ça, ce n’est pas pour ça que tout le monde a joué le jeu, au niveau de l’emploi en particulier: les « industriels » (et pas simplement les expatriés…), de la finance ou d’autres choses, par exemple, en contre-partie des avantages fiscaux, qui leurs a été accordés, depuis quelques années. Mais cela ne date pas d’aujourd’hui, et était parfaitement prévisible…
Il faudra changer les gouvernements et les règles du jeu en invoquant la rupture avec le passé.
On a emprunté à des individus localisés dans des paradis fiscaux. Je croyais que dans le monde de l’après Lehman Brothers, il fallait éradiquer les paradis fiscaux. Qu’attendent les hommes politiques ?
C’est ma foi une bonne idée, ça : tout créancier basé dans un paradis fiscal est, de fait, illégitime, s’agissant d’une dette publique dont il s’est désolidarisé en s’expatriant fiscalement. Lui doit-on quelque chose, puisque lui-même a estimé qu’il ne devait rien à la communauté?
Je serais curieux de connaître le pourcentage de la créance publique détenue par des entités basées dans des paradis fiscaux (dont la City, le Luxembourg, etc…)?
En fait, ne pas rembourser les créanciers revient à confisquer l’épargne du citoyen!
En substance, tout ce que les individus mettent en banque est utilisé par les banques pour acheter des obligations, autrement dit accorder des crédits. La banque prête ce que l’on lui prête, doit le faire, c’est son métier et c’est ainsi qu’elle vit et rémunère l’épargne.
Le refinancement central (même à 500 ou 1000 millirds d’euros) ne représente qu’un part infime des sommes empruntées par les banques auprès des déposants: ces sommes sont de l’ordre de 10000 milliards d’euros pour un pays comme la France.
Et si ces obligations (ces 10000 milliards empruntés) ne valent plus rien, cela veut dire que les banques et assurances ne pourront plus rembourser les investisseurs, ne pourront plus payer les retraites et autres échéances.
C’est pourquoi le défaut pose tant de problèmes.
Cela n’est « faisable » que si on réussit à protéger les épargnants les plus faibles, ceux qui juste un livret A par exemple.
Il faudrait protéger les dépôts jusqu’à 15 000 euros par exemple, et tout ce qui est au-dessus risque d’être confisqué, au moins pendant deux ans et sans intérêts.
Un telle mesure radicale pourrait nous menacer en cas de défaut, et il faut être prêt à cela;
Rassurons-nous, on s’en remet, car, après un moratoire de deux ans par exemple, l’économie désendettée aura créé suffisamment de richesses pour restituer une partie des sommes « confisquées » (provisoirement) aux épargnants.
De telles politiques avaient été pratiquées entre 1948 et 1955 en Allemagne de l’Ouest qui s’est parfaitement relevée de cela. Il suffit de le faire.
Est il possible de savoir qui va payer les indemnités en cas d’activation des CDS ?
Les concepts de dette illégitime et de dette odieuse sont définis en droit. Il n’est pas possible de dire n’importe quoi ou d’inventer des solutions qui n’en sont pas.
Les spécialistes qui ont déjà fait ce travail dans certains pays et qui est en cours dans d’autres sont accessibles là. entre autres documents.
Finckh, 10 000 milliards le montant emprunté par les banque françaises à leurs déposants ??? Non mais ça va pas bien ? 2 231 milliards de dette envers la clientèle dans le bilan consolidé agrégé (c’est mieux qu’un Capes !) des 7 premiers établissements bancaires fin décembre 2010, dixit les probablement branleurs de comptables de la Banque de France. Vous voyez décidément des soussous partout Finckh, non seulement thésaurisés mais encore plein les comptes en banque !
Si vous ajoutez les placements dans les assurances et autres banques d’investissement, vous approcherez le chiffre que j’ai avancé. Je veux bien admettre qu’il est un peu haut et donc faux, mais il s’agit d’un ordre de grandeur.
Je fais amende honorable.
@ PAA
C’est même la chose la plus courante:
plus de 200 cas de répudiation de dette dans l’histoire moderne.
Voir dans ces tableaux, l’histoire des répudiations de dette, sur plusieurs siècles !
http://www.les-crises.fr/etats-font-jamais-defaut/
Incompréhensible que le PC, le PG et le PS, encore une fois,
comme pendant la Gauche plus Rien, se couche à nouveau devant le capital,
en refusant la répudiation.
Un bon argumentaire ici
http://www.npa2009.org/sites/default/files/4PDette.pdf
Vous me faites rire !
Vous pensez que le Capital comme vous dites , est désarmé comme un péquin qui aurait quelques économies sur son livret A ?
Vous pensez que les interventions militaires ne se font que pour des raisons humanitaires ?
Le Capital a des ramifications partout supranationales et infranationales .Il tient tous les leviers de commande .Politiques, militaires et autre .
Quand la Russie a fait sa révolution et décidé de ne faire défaut sur ses dettes , et de s’approprier les outils de production , tous les pays occidentaux lui ont fait la guerre pendant des années .
ce qui a permis entre autre à Staline de se construire une petite notoriété .
Faut peut être arrêter de rêver et de penser qu’il suffit de dire « non je ne rembourse pas » pour que les choses s’arrêtent là .
Bn.
à Boson,
Et la logique de la marchandise, autrement dit le Capital, a colonisé les esprits en transformant les individus en propriétaires et en spéculateurs narcissiques, pour ne pas parler des psychopathes qui ne sont pas près d’accepter que les dettes soient répudiées.
« Vous pensez que les interventions militaires ne se font que pour des raisons humanitaires ? »
Lire à ce sujet dans « Manière de voir » N° 120 du Monde diplomatique. Encore en vente dans les kiosques.
« Ces guerres qu’on dit humanitaires »
(Kosovo,Irak, Libye).
Dans le même registre,ce soir le second volet de « Trente ans de guerre au nom de dieu. »
http://www.france5.fr/programmes/index-fr.php?affnum=008909&prgnum=1&numcase=64&date=08-01-2012&plage=1900-2400
2e partie :1989 – 2009. La fin de l’Union soviétique ne met pas fin aux conflits qui ravagent le Moyen-Orient. ils vont même redoubler d’intensité et emporter le monde dans un nouveau cycle de violence. Combattants, soldats et politiciens sont prêts à se livrer bataille, non plus au nom des idéologies, mais au nom de Dieu. On parle de djihads contre croisades, de guerres saintes tournées comme jadis vers Jérusalem. Les deux guerres du Golfe, le conflit israélo-palestinien, la montée des terrorismes, les enjeux contemporains du printemps arabe rendent incertaines les perspectives…
« Et la logique de la marchandise, autrement dit le Capital, a colonisé les esprits en transformant les individus en propriétaires et en spéculateurs narcissiques, pour ne pas parler des psychopathes qui ne sont pas près d’accepter que les dettes soient répudiées. »
Le monde marchand, qui a pris le pouvoir, exacerbe nos pulsions négatives de possession, de compétition, de peur du manque, de replis sur soi, de peur de l’autre… Parce que ça fait vendre.
Les dominants du Moyen Age s’appuyaient sur l’opportunité du moment « ignorance profonde » pour stimuler la peur du Diable, des Esprits, de la famine…
Nous n’avons pas tellement progressé. Notre aliénation à nous est de modernité technologique, comme ces combats à l’épée laser de la « Guerre des étoiles », apparence modernisante d’actions archaïques (se battre à l’épée).
Delphin
Vous avez tout à fait raison.
Le capital a toujours usé de la menace de la canonnière pour piller la planète.
Ses gouvernements de « gauche » et de droite,
et ses armées sont faites pour cela.
C’est bien pourquoi la répudiation d’un pays ne sera pas suffisante.
Il faut une chaine de répudiation, immédiatement paralyser l’Etat,
et ôter toute capacité d’acheter et corrompre au capital par son expropriation.
Evidemment, les politiciens Gauche plus Rien
embobinent avec la « révolution par les urnes »,
mais dans la crise réelle qui vient,
les illusions tomberont vite.
Charles, je crains que vous ne soyez mal informé des propositions du FDG.
http://www.jean-luc-melenchon.fr/arguments/resolution-du-parti-de-gauche-sur-l%E2%80%99euro/
Comme d’habitude le sectarisme de Charles A. l’aveugle !
N’en croyez rien, le Front de gauche réclame un audit citoyen de la dette et ce n’est pas dans l’objectif de la payer si elle n’est pas démontrablement légitime.. Son candidat l’a encore redit à Nantes samedi soir… Il suffit d’écouter.
@ RV
Si vous saviez à quel point je suis informé…
et désolé que le PC, PG et PS ne visent que de refaire
la Gauche plus Rien…
Je ne cite pas les discours, où les politiciens professionnels,
c’est leur métier, peuvent dire tout et son contraire, en fonction du public d’électeurs…
On ne peut se référer qu’au programme officiel, sanctionné par le vote.
La question de la dette y est mentionnée deux fois.
Il s’agit d’une restructuration , pas d’une repudiation:
“Nous voulons libérer les finances publiques des griffes des marches financiers. Notre stratégie se décline en quatre axes : reprise du contrôle des mouvements de capitaux aux frontières de l’Union Européenne, possibilité que les banques centrales contribuent directement au financement des biens et des services publics, obligation de détention de titres de la dette publique par les institutions financières, abrogation du pacte de stabilité et du pacte euro-plus” (page 4).
Et plus loin “Nous agirons pour le réaménagement négocié des dettes publiques, l’échelonnement des remboursements, la baisse des tauxd’intérêts les concernant et leur annulation partielle.” (page 10).
Comme toujours avec les politiciens du système,
il ne s’agit pas de sortir du cadre, mais de tenter de l’aménager,
en amadouant le capital.
Les résultats des mêmes, de 1981 à 2002 parlent d’eux-mêmes.
@ JeanNimes
Vous vous trompez de blog. Celui-ci vaut mieux que la pratique du dénigrement des personnes.
Pour les choses sérieuses, voir ma réponse plus haut.
Charles A.
C’est vous qui vous trompez de blog, votre participation à Bellaciao est plus appropriée.
Je ne dénigre pas les personnes, je qualifie leurs énoncés. S’ils sont sectaires, je le dis et cela n’enlève rien à la qualité du débat.
Je redis que le Front de gauche soutient l’organisation d’un audit citoyen de la dette publique (cf. discours de JL Mélenchon à Nantes ce samedi) et pour ma part, j’estime qu’il faut faire le même audit sur les dettes des collectivités locales, des organismes sociaux et de santé ainsi que sur les prêts privés à la consommation dont certains sont illégitimes (usuraires ou accordés sciemment à des personnes qui ne pourront les rembourser).
Et pour que la discussion sur la lettre du programme du Front de gauche soit fructueuse, je rappelle qu’il est ouvert à la critique et qu’il sera complété par les propositions que les citoyens sont en train d’élaborer. Comme il se doit en démocratie active. C’est ce que j’appelle une démarche non sectaire.
pour toute information sur le sujet: http://www.audit-citoyen.org/
Evidemment, si on pense que l’on faire payer les grecs en leur envoyant la Bundeswehr, il faut qu’on m’explique!
Une telle menace ne fait pas sens, et, par le passé, si les pays ruinés avaient pu payés une fois vaincus militairement, cela se serait su.
Alors, il me semble que le « grand capital » n’a qu’à avaler quelques couleuvres, et le tour est joué.
je ne pense pas, du reste, que cela empêche les riches de rester riches, tellement ils sont riches.
Même le danger que l’on prêterait « plus jamais » à un pays ayant fait défaut dans le passé ne se vérifie pas historiquement.
Il suffit qu’un pays franchisse le rubicon pour que les créanciers se calment!
Après le défaut islandais, les anglais et le néerlandais n’éataient pas contents, c’est tout!
Ils n’ont pas envoyé les soldats à Reyjkjavic, pour quoi faire, d’ailleurs?
prendre l’eau chaude des sources?
On ne peut pas piller un pays ruiné!
De plus, puisque les dettes sont en réalité payées par les travailleurs des pays non ruinés (dits riches et démocratiques), il suffit d’une majorité (de gauche?) pour dénoncer le fait que les refinancements des dettes en défaut sont toujours imputés à d’autres pauvres, jamais aux rentiers.
Depuis quand devient-il « judicieux » de continuer à refinancer une dette d’un surendetté au lieu d’organiser une faillite ordonnée?
Refinancer la dette grecque coûte des centaines de milliards sans aucune résultat sauf à générer encore davantage de coûts, alors qu’une faillite ordonnée (comme un dossier de surendettement ou le Chapter eleven) arrête l’hémorragie et permet de trouver des solutions adaptées.
Oh ! Il n’y aura pas que les Allemands à se rendre en Grèce : « «des techniciens français de la task force (sic), vont se rendre en Grèce prochainement, afin d’évaluer les 800000 agents du public, et ainsi préparer le terrain des licenciements» (www.in.gr 12/01/2012) » cf. le témoignage d’un grec sur place
« Les alarmes retentissent mais semblent ne rien déclencher »
Merci d’avoir exprimé dans une phrase simple ce que je conscientisais sans pouvoir le formuler clairement.
Si ca déclenche des choses, beaucoup d’explications….
On nous explique qu’il ne faut pas se fier au tableau de bord, après nous avoir expliqué pendant longtemps que seul le tableau de bord était fiable….
Peut-on espérer que l »Allemagne tire les conséquences des conclusions de S&P sur les déséquilibres macro-économiques , et accepte d’enclencher un processus de transferts Nord-Sud dans la zone € en soutenant sa demande intérieure au profit d’une production dans les pays du sud de la zone?
L’espoir fait vivre. C’est déjà ça.
Formulé autrement: est-ce que l’Allemagne va tout d’un coût décider de financer la c… des autres?
La réponse est non. Sauf peut-être avec contrepartie, politique. Mais laquelle?
à Christian hytte,
Si je comprends bien vous voulez que chaque Allemand achète une AUDI, une BMW et une MERCEDES pour sauver l’Europe.
Ne serait-il pas temps de considérer non plus l’échange, mais l’usage ?
@marlowe
Non je pense à une production des pays du Sud pour réduire leur déficit extérieur et créer des emplois dans ces pays
Si l’Allemagne affiche de »bons résultats » c’est qu’elle est déjà passée à l’étape supérieure. Les employés sont étouffés par les impôts, bien plus qu’en France, pas de coefficient familial. Et ceux-ci sont payés à la source, donc reversés par l’employeur aux impôts en votre nom. Si l’employeur fait défaut, l’employé doit repayer ses impôts! les fonctionnaires eux sont assez gâtés, bons salaires et sécurité sociale privée pour les motiver et je suppose pour les désolidariser. Les petits retraités doivent prendre un minijob à 400 eur par mois pour assurer l’ordinaire. Les retraités allemand et les chômeurs sont parmis les moins bien indemnisés d’Europe. Je ne vois pas vraiment où vous voyez la marge de manoeuvre. Les chiffres du chômage sont bas, mais les salaires aussi. A moins que vous ne vouliez encore et toujours le sempiternel « l’Allemagne paiera » du déjà vu qui nous a mené où vous savez.
A la longue, on fatigue un peu. Ça part dans tous les sens, on ne sait plus à quels Saints se vouer. Ce qui est clair, c’est qu’on n’est pas sorti de l’auberge – Espagnole ou autre – et que plus c’est simple et plus ça se complique… les petits citoyens, retraités, comme moi, sans le sou ou presque, sont dans l’attente… de quoi ? Un gros « BOUM » pour en finir ? Et puis après ? Quelles armes sont VRAIMENT en notre possession ? A part ce lieu où DIRE. ?
« Pouf pouf » disait l’autre…
Quelles armes? Le boycott!
Certes, un peu spartiate pour certains, mais bon, c’est une question d’habitudes…
« les petits citoyens, retraités, comme moi, sans le sou ou presque, sont dans l’attente… de quoi ? »
Samuel Beckett, En attendant Godot
« Quelles armes sont VRAIMENT en notre possession ? »
C’est une équation à plusieurs inconnues, vot’ truc, là.
‘armes’ :
« Tout ce qui est susceptible de servir à l’attaque ou à la défense. »
Ce qui supposerait de savoir si l’on attaque ou si l’on se défend. Et surtout ‘qui’. Et de définir le ‘tout’ (s’agirait pas de se tromper et de se retrouver armé d’un rouleau à pâtisserie face à un char d’assaut …). Bref, la première équation est celle des trois qui semble la plus fournie en inconnu.
‘vraiment’ :
« D’une manière conforme à la vérité; sans rien dissimuler, sans chercher à mentir. »
La question n’est pas tant celle de la vérité mais sans doute celle de la réalité : où ai-je pu planquer ces foutues armes … (en supposant que je puisse me rappeler ce à quoi fait référence le terme ‘armes’ pour pouvoir me le remémorer) ?
‘possession’ :
« Fait d’avoir à soi, de disposer en maître de (quelque chose) et pouvoir en tirer profit et jouissance. »
En supposant donc qu’au préalable, nous ayons pu identifier le type de besoin (attaque/défense), le type d’ennemi (qui), la réalité de ces armes, nous devrions aussi alors nous poser la question de savoir si nous en sommes les maîtres et si nous pouvons en abuser (tiens … ?).
Ce qui, vous le conviendrez, fait beaucoup d’inconnues pour résoudre cette équation.
Mais je sens qu’on progresse : l’équation est au moins posée.
Et la résistance.
Auto allumage du moteur à essence. Décalaminer les bougies à la brosse métallique ou les changer par des bougies Bosch et vérifier l’avance à l’allumage ainsi que le réglage des cames, selon la revue technique automobile.
Avec les processeurs actuels, c’est changer le processeur.
Mais, je crois que la première méthode est plus adaptée au moteur européen qui a au moins vingt ans d’âge, presque bon pour la casse, et sans prime, y a plus de sous.
Ca rapelle une histoire de raisins verts, non?
???? Trop verts et bons pour des goujats, peut-être ? Fit-il pas mieux que de se plaindre ?
La mascarade continue ! Quand vous dites « Les responsables ne veulent pas écouter les marchés, qui viennent de faire savoir par agence de notation interposée que leur politique ne mène nulle part ; jugée sur pièce, elle n’est pas crédible au vu de ses résultats. Ils continuent de louvoyer, craignant les conséquences d’une application trop brutale du programme des réformes structurelles qu’il leur est demandé d’accélérer. », mais les responsables ne font que ça, d’écouter les marchés, et c’est bien ça le problème ! Les responsables et leur politique néoliberale sont les bras armés des marchés (Merkel, Rajoy, Draghi, Papademos, Trichet, Monti et tous les autres…) ils n’ont même plus besoin d’élection ! Et les agences de notations, qui sont-elles et au service de qui ? Pas des peuples en tout cas… mais elles servent de prétexte à appliquer cette peur, cette culpabilité, bref cette « politique de rigueur » qui en fait consiste à goinfrer les fameux du 1% tant que ça marche encore -après moi le déluge !-
Alors, oui il y a peut-être un poil d’affolement à l’Elysée, mais l’unique raison est que dans 100 jours Sarko et sa clique risquent de payer leur politique néo-libérale ! Dans son ivresse de pouvoir, Sarko à peur de perdre sa place… mais nul ne doute qu’il sera recasé quelque-part co-opté par ses amis de l’oligarchie dont il est issu (j’vais faire du fric, c’est la belle vita !). Et son remplaçant continuera le travail… à moins que ça pète entre temps !
Naïf, vous avez bien lu le billet ? Séance de rattrapage : la phrase clef de François Leclerc :
surtout le maillon le plus divisé, une union en division, sacré concept l’Europe des marchands. On commence à se marrer sur le blog !
Bonjour à tous,
Je lis avec beaucoup d’intérêt le blog depuis quelque temps sans intervenir, mais le commentaire de NaÏf me fait réagir aujourd’hui. A mon avis,Sarko sait qu’il va perdre sa place, d’où le ballet de reclassement des ministres et autres conseillers et le retard apporté à l’annonce de sa candidature. Il ne sera pas candidat mais annoncera le plus tard possible la candidature d’un autre, qui ne suscite pas la même détestation et pourra appliquer le même programme avec une équipe ‘neuve’. Il coupe ainsi l’herbe sous le pied de tous ses adversaires, qui font l’erreur de se concentrer plus sur lui que sur sa politique.
Une hypothèse parmi d’autres.
C’est vrai que certains feraient mieux d’aller cultiver leur jardin.
Une raison de plus pour lire le blog de Jorion !
à Mina ,….. je vous cite : « A mon avis, Sarko sait qu’il va perdre sa place … »
Quand on est déjà plusieurs à le penser , c’est que la vérité commence peut être à monter vers la Lumière ! Hier, sur un blog de M2 que je ne croyais pas aussi frileux, j’ai écrit, avec ma plume de chansonnier, ce qui suit et qui a disparu peu après :
« Voici un scénario possible, tellement il y a de casseroles en tous genres qui tintinnabulent, jour et nuit, aux murs du Château :
Car enfin, voilà notre guère brillant chef désarmé et dans tous ses états! Le vendredi 13 ne lui aura pas porté chance : en perdant un A, lui qui aurait dit – il y a peu – à
ses Godillots de service : » Si je perds le triple A, je suis mort » …(politiquement s’entend !), le voilà qui depuis hier a perdu de sa morgue habituelle, de sa vantardise quotidienne, et de son orgueil sans limites.
Carlita s’en serait fort inquiétée à ce que l’on sait. Voici ce qui a été entendu et enregistré pour les archives :
« Chouchou, tu devrais laisser tomber la politique? Regarde donc tous ces juges qui tournent en rond autour du Château, vois tous ces journalistes qui te descendent en flammes, pense à tous tes copains qui ricanent maintenant ouvertement de toi, dénombre enfin tous ces électeurs qui te trahissent jour après jour. Et puis, au train ou ta cote de popularité s’effrite, c’est pas la Walkyrie d’Outre-Rhin qui va continuer longtemps à te prendre pour Wotan!… Chouchou….tu ne dis rien ? »
« Si, Carlita, tu es de bons conseils : je crois que je vais me faire porter pâle du côté d’un possible et prochain AVC.Les toubibs du Val de Grâce vont m’boutiquer un certificat médical tout ce qu’il y a de bien et je pourrai alors laisser la baraque aux mains crochues de Fillon et Jupé qui vont s’entredéchirer illico. Et puis, je quitte aussi l’union magouille et profit! »
« Mon chouchou…viens….! »
_______________ Au théâtre des Deux Ânes, cela aurait fait rire !!!!!!!!!
A Mina,
Je pense que le candidat par défaut est Mr Juppé…omniprésent dans les médias…S’il est toujours « droit dans ses bottes » alors la résistance commence…
La réalité est que les agences de notation US cherchent à favoriser à tout prix le maintien de la prédominance du $.
La dégradation de la note des Etats d’Europe participe à cette stratégie de l’acroissement du besoin d’intervention du FMI.
@Fred
Je ne crois pas que cela soit aussi ‘simple’…
On peut même se demander qui a encore une ‘stratégie’, et si il y a vraiment une ‘solution’ viable !
C’est vrai Fred, c’est pour ça f’ailleurs qu’ils avaient d’abord fait perdre aux États-Unis d’Amérique le triple A qu’ils possédaient, juste, depuis 1917.
Enfin un peu de clarté pour éclairer ce blog, qui parfois me laisse pantois.
Tout est fait pour les USA, les protéger, autant que faire se peut, par de agences étatsuniennes pour une monnaie qu’ils veulent universelle face à la montée de la Chine sur la scène mondiale.
et 100% de chance qu’on le soit déjà.
+Encore un « sommet » pour rien le 30 janvier ?
C’est désolant !
Le 18ième de la « dernière chance » si mon addition est bonne…
Peut -on espérer que l’Allemagne tire les conséquences des conclusions de S&P sur les déséquilibres macroéconomiques de la zone € et enclenche une politique de transfert vers les pays du Sud de la zone en orientant sa demande intérieure au profit de la production de pays du sud de la zone?
On devrait être en droit de l’espérer, faudrait le demander au peuple allemand. Un référendum du genre « Acceptez vous de faire un effort substanciel de consommation pour ramener à l’équilibre la balance commerciale entre l’Allemagne et les autres pays de l’UE moyennant un rattrapage de pouvoir d’achat ?’ »… 🙂 On peut rêver, c’est pas interdit par S&P. Mais j’ai peur que ce soit et trop tard et de toutes façons très insuffisant. Et puis quoi, ils font des efforts quand même, voyez, cette année 2011, kolossal événement ! L’Allemagne a gagné 50 000 habitants ! Wunderbar non ? Ils importent des polonais.
Pas de référendum pour le peuple allemand. 🙂
sur les échos j’ai lu que les abattoirs porcins français étaient en difficulté notamment parce que les abattoirs porcins allemands utilisent des polonais en les rétribuant à leurs tarifs…est ce du dumping salarial….?
Pauvres allemands, sommés de tirer les conséquences du grand n’importe quoi !
Transférer des olives et du fromage blanc à la grecque ?
Que donne, au plan gastrique allemand , une surconsommation des ces
deux produits d’exportation grecs ?
moins d’obèse et de bedonnant qu’à la bière…. en fait on pourrait même leur vendre comme politique de santé publique
Toujours le même problème : les transferts nord-sud ! Que ce soit au niveau mondial, régional (ue) ou même national (Belgique). Eh quoi ! J’ai l’impression que même chez les Lapons, y a un problème de transfert nord-sud !!! Quelqu’un a un exemple ou un sud richissime taillerait des croupières à un nord en guenilles ? Histoire de se faire un peu de bien…
En fait, on ne demande pas aux allemands de consommer grec… On leur demande simplement d’arrêter de se serrer la ceinture chez eux dans le but pour conquérir les marchés à l’exportation. Si les allemands laissaient leur compétitivité se détériorer, ils allègeraient d’autant l’effort des pays du Sud à qui il est demandé de revenir à des niveaux comparables à ceux de l’Allemagne…
Quand il fait beau dehors on est moins enclin à aller à l’usine vous ne croyez pas bien que la Russie n’a jamais été un pays compétitif et que la Corée du sud est un contre exemple?
Je n’aime pas ce genre de conseils aux Allemands, comme s’ils étaient responsables de tout. Personne n’a empêché Fiat ou PSA de faire des voitures du même type que BM ou Mercedes pour pouvoir les vendre non ?
Je rappelle ici que la base de l’analyse de la crise du système, c’est la concentration du capital, la non-redistribution des richesses, bref un système a bout de souffle. Les Allemands y ont leur part de responsabilité mais arrêtons de les montrer du doigt comme ça.
La concentration du capital au niveau macroéconomique se mesure par l’excédent commercial, ce qui est le cas de l’Allemagne, le transfert Nord-Sud serait une réponse macroéconomique à la non re-distribution de richesses au sein de la zone €
La question n’est pas ce que doivent donner les Allemands !
Si on établissait l’euro comme un bancor, avec une chambre de compensation commerciale entre les pays européens, nous retrouverions aussitôt un équilibre en Europe qui serait acceptable par tous, parce que ne bénéficiant/pénalisant pas toujours aux/les mêmes.
Ce système aurait l’avantage de démontrer qu’il fonctionne et qu’il pourrait être étendu encore plus largement, à ceux qui le veulent.
@JeanNîmes
C’est d’ailleurs peut-être ce qu’on en tête les hautes sphères internationales, et qui redonnerait un certain dynamisme…
Entre autres, la Chine serait pour (le bancor). Mais les Etats-Unis?
Et quand est-ce que cela se formaliserait?
Aprés avoir contribué à allumer l’incendie des subprimes – en leur attribuant des notes fantaisistes – et avoir maintenu le AAA de Lehman Brothers jusqu’à deux jours avant sa faillite, les agences se piquent, à présent, de dicter leur politique aux gouvernants…
Nous sommes donc potentiellement en faillite dés demain.
Fillon ne sera « qu’à moitié surpris » vu que nous l’étions déjà hier …..il y a cinq ans….. 🙂
Bonjour Pierre,
La question est de savoir combien de temps il reste avant que les anesthésistes qui veillent sur notre sommeil ne soient plus en mesure de maintenir les peuples endormis.
On centralise nos chèques pour les impôts. on les débloque quand on pourra discuter de leurs utilisations.
Là, vous parlez des pauvres.
Les riches ne paient pas d’impôts.
Remarquez, ils sont probablement peu nombreux en ces lieux.
P’têt pas nombreux, mais en tous cas y’a Bernard James dedans.
L’Europe se détricote , la Grèce est nue, les agences de notation plantent les aiguilles , les banques font des provisions pour l’hiver , bientôt ce sera le chacun pour soi !
Tentative d’illustration : http://www.crayondenuit.com
Ce n’est plus Noël et pourtant, ça sent de plus en plus le sapin.
En tout cas, j’ai retrouvé une belle décoration pour fêter la Nouvelle Année !
J’ai vu et ça fout les jetons!
Le « noteur » de Standard & poor’s l’a dit en clair : ce qu’il attend, c’est une meilleure intégration européenne, la mutualisation des dettes, une meilleure compétitivité des entreprises.
Par « meilleure intégration européenne » il faut entendre un nouveau recul de la démocratie.
« mutualisation des dettes » veut dire création d’Eurobonds c’est-à-dire d’un nouvel instrument de spéculation et de mainmise du capital financier sur l’Europe.
« meilleure compétitivité » signifie réduction des salaires.
Il ne faut rien de faire de cela mais couper définitivement l’herbe sous le pied à tous ces trafiquants en nationalisant intégralement notre système bancaire : sans indemnité pour les noyaux durs (ceux qui détiennent plus de 15% du capital). Les personnes physiques qui se jugeraient spoliées par cette mesure auront à se faire connaître. Si leur situation l’exige, il leur sera alloué une indemnité sous la forme d’une allocation mensuelle équivalente à trois fois le smic versée jusqu’à la fin de leurs jours. La République est généreuse.
Elle m’avait invité dans la cuisine prendre le café, et je voyais là 3 personnes, ses enfants et elle, condamné à vivre avec 4,30 e par jour…
Ce qu’il faut voir c’est qu’on est au delà « La misère du monde » de Bourdieu qui dénonce la souffrance au travail, et il faut arrêter de parler de statistiques. Ce sont des femmes seules, enfin avec des enfants enfin personne n’a mérité cette vie comme ça. Avant l’on pouvait se récrier et dire qu’il n’y en avait pas assez pour tous, c’était l’économie de la pénurie, la récolte mauvaise, etc.
Il faut voir ce que l’on fait vivre au peuple depuis 1 siècle.. et aujourd’hui, moi je fais partie des pauvres, et je rencontre des pauvres également eh bien ils/elles n’ont pas mérité ça. Toutes ces personnes ne sont pas venues sur terre pour vivre ça.
Et ce n’est pas l’innovation Mr Attali qui va changer quoique ce soit !
On nous prépare encore une des ces campagnes présidentielle… je veux dire comment ces gens peuvent-ils se regarder en face…
Dante n’avait exploré que 9 cercles de l’enfer mais ce dernier paraît insondable car il y a toujours plus bas : voir ces photos, ce reportage d’avant-séisme mais d’après-cyclones, ce témoignage d’après-séisme (à la conclusion …originale).
…qu’est-ce qu’on fait ? 🙁
Votre constat et votre question sont pertinents.
Cela me rappelle JL Mélenchon demandant « Comment faites-vous pour vivre avec 1000 € par mois ? Expliquez-nous ça ! »
Et le programme soutenu par le Front de gauche essaie d’y répondre, peut-être pas parfaitement, mais il faut le discuter, plutôt que de faire comme s’il n’existait pas et comme si personne ne le soutenait.
je vote pour la proposition de LEMOINE
Mélanchon est doté d’un capacité supérieure en terme de bla-bla et de dramaturgie, ce qui lui permet d’avoir trouvé une position sociale à plus de 1000E/mois…lol
Oui ! C’est exactement ce que JL MélEnchon a répondu ce matin sur LCI aux lecteurs de Metro qui l’interrogeaient…
Ce n’est pas parce qu’on a une place sociale personnelle protégée que pour autant on est incapable d’aider ceux qui ne l’ont pas à obtenir une plus grande sécurité dans leur vie.
Pourquoi faudrait-il croire davantage Mme Parisot du Medef quand elle dit que tout est insécurité dans la vie ?
Et pendant ce temps là les enfants jouent dans la cuisine: http://www.youtube.com/watch?v=WaATRpkm-ws&feature=player_embedded
Si on se souvient d’un certain printemps…
Un soleil vert ? oui merci !
Pourquoi des marchés « rationnels » seraient-ils capables de demander à des Etats ce qu’ils ne sont pas en mesure de leur donner ? Comment les marchés pourraient ne pas savoir ce que vous pouvez, vous, savoir (que la situation va empirer) ?
Quel est le calcul qui permet aux marchés de croire ou de ne pas croire (c’est incroyable de toujours devoir employer les termes du registre de la confiance en « science économique » !) à la solvabilité d’un Etat ? la fluctuation des taux d’intérêt engendre-t-elle la note ou est-ce la note qui engendre le taux d’intérêt ?
Les marchés veulent-ils faire sombrer l’Europe ou en prendre le contrôle direct ?
nos gouvernants ont-ils décidé de ruiner leur peuple ou désirent-ils le pousser à la révolte ?
Sont ils fous ou stupides ?
qui contrôle qui, qui décide en définitive de notre sort à tous : les marchés, le « système », les dirigeants, les peuples ?
Les spéculateurs, anglo-saxons en particulier, ont trouvé un os à ronger avec les dettes publiques européennes et ils le rongeront jusqu’à la moëlle. Du moment qu’il y a du pognon à se faire sur le malheur des autres, ces gens là sont toujours présents. Ils parient sur l’implosion de la zone euro depuis plus d’un an et ils gagnent beaucoup d’argent, pourquoi s’arrêteraient-ils en si bon chemin. D’autant plus que les dirigeants européens font tout pour leur faciliter la tâche.
La finance est en guerre contre les peuples européens, les dirigeants sont complices, seuls les peuples pourront secouer le joug.
Et pourtant » Libération » embraye dans les détails en » dénonçant » le » système « ……
http://www.liberation.fr/politiques/01012383486-la-saison-des-tempetes-vient-d-eclater-sur-la-france
Les marchés ne sont ni fous ni stupides.
Ils ne veulent pas prendre le contrôle de l’Europe, mais en extraire la richesse. Cette extraction se terminera quand on ne verra pas de différence entre un européen et un bengladais moyens.
Nos gouvernants ne font que faire en sorte que cette extraction de richesse se passe le plus calmement possible de manière à éviter tout « gaspillage ».
Bien à vous.
j’aime beaucoup votre remarque: le schéma est simple et la mise en oeuvre implacable.
à Caleb Irri
Et bien disons que les dirigeants politiques élus sont en train de construire depuis une trentaine d’années un système basé sur la dérégulation, ou le néo-libéralisme, appelez le comme vous voulez.. Ce qui revient à favoriser l’enrichissement du plus petit nombre au détriment du plus grand nombre.
Et, symétriquement, d’autres dirigeants politiques élus, pourraient dans un avenir proche, du moins en France, construire un système basé sur la redistribution.
Dans les deux cas, la richesse est produite par le plus grand nombre et elle est bien là aujourd’hui, 2000 milliard de PIB, mais elle est accaparée par une très petite minorité.
analyse critique de S&P, source, Le Figaro:
« L’agence de notation estime que les chefs d’Etat ont mal analysé la crise, se concentrant trop sur les déficits budgétaires au lieu de réduire les écarts de compétitivité. Une règle d’or n’y changerait rien, selon elle.
Standard and Poor’s n’a pas attendu lundi matin pour s’expliquer. Vingt heures seulement après avoir allumé un incendie dans l’ensemble de la zone euro, en abaissant la note de 9 pays sur 16 dont quatre (Espagne, Italie, Chypre et Portugal) directement de deux crans, l’agence de notation a tenu une conférence téléphonique, samedi après-midi, pour motiver sa décision.
Au-delà des raisons propres à chaque pays, il ressort de façon globale que l’agence est clairement déçue par les résultats du sommet européen du 9 décembre qui devait mettre un terme à la crise de l’euro. «Les dirigeants européens n’ont pas réussi à trouver les solutions adaptées à l’ampleur de la crise qui touche la zone euro», résume Moritz Kraemer, le responsable de la notation des états souverains européens.
Plus important, et plus inquiétant, «les chefs d’Etat n’ont pas forcément établi le bon diagnostic sur les raisons profondes de cette crise». Ce qui, selon S&P, les empêche d’y apporter les bonnes réponses. «Tous les pays se concentrent essentiellement sur des remèdes budgétaires en réduisant leurs déficits excessifs, en particulier dans les pays périphériques, mais la crise de la zone euro s’explique surtout par un écart de compétitivité qui n’a cessé de se creuser entre certains pays européens depuis le lancement de la monnaie unique», estime Moritz Kraemer.
La France n’arrive plus à compenser son déficit commercial
En termes économiques, cet écart de compétitivité a abouti au creusement, dans certains pays, de la balance des paiements et ce creusement a été trop longtemps ignoré par les responsables européens.
Depuis plusieurs années, S&P fait de cette balance des paiements l’un des critères majeurs de sa notation, au côté des chiffres plus usuels des déficits publics. De fait, ce sont les pays comme l’Irlande, l’Espagne ou le Portugal, dont les balances des paiements se sont lourdement creusées, qui ont été les plus dégradées ces dernières années. Dans une certaine mesure c’est aussi ce déficit -plus encore que ses déficits budgétaires- qui a fini par affecter la note de la France. Encore bénéficiaire en 2004, cette balance des paiements ne cesse de se dégrader depuis lors, au point de s’élever en moyenne à 6 ou 7 milliards de déficit par mois. C’est le signe que la France n’arrive plus à compenser son déficit commercial par suffisamment d’entrées de capitaux étrangers sur son territoire.
Vu sous cet angle, les solutions proposées par les différents sommets européens, notamment le durcissement de la discipline budgétaire, sont largement insuffisantes pour résoudre tous les problèmes de l’euro. «Si il y avait eu une règle d’or budgétaire dans les pays auparavant, il n’est pas certain que la crise aurait été évitée», explique Moritz Kraemer. «Pour preuve, avant 2007, les Allemands avaient un déficit budgétaire bien plus élevé que les Espagnols, qui étaient presque à l’équilibre». Mais la compétitivité de l’économie allemande lui a permis de mieux résister au choc, ce qui n’a pas été le cas de l’Espagne. »
Commentaires ?
Je serais curieux de savoir comment est mesuré cet écart de compétitivité et comment il pourrait être selon S&P comblé…
je pense qu’il s’agit de la balance des paiements et le déficit du commerce extérieur en découlant;
pour les solutions, à part importer moins et exporter plus, ou alors jouer sur une politique protectionniste, je ne vois pas.
@ François :
C’est dans la liaison syntaxique qu’on peut l’identifier.
« La France n’arrive plus à compenser son déficit commercial.
En termes économiques, cet écart de compétitivité a abouti au creusement, dans certains pays, de la balance des paiements et ce creusement a été trop longtemps ignoré par les responsables européens. »
Le ‘cet’ fait renvoi à ‘son déficit commercial’.
De sorte que pour S&P, la mesure de l’écart de compétitivité est clairement celle du déficit commercial et in fine, à la balance des paiements entre pays.
En clair, S&P est tout simplement une agence keynésienne : il suffirait de mettre en place un bancor européen, qui permettrait de combler ces écarts de compétitivité créés par les déficits des balances commerciales en Europe, soit en les limitant, soit en les compensant au niveau européen !!
C’est évidemment délirant comme explication mais si on suit leur ‘raisonnement’ sur la base de ce qu’ils en disent, on ne peut aboutir logiquement qu’à cette proposition, puisque les déficits de balances commerciales en Europe se font essentiellement … entre pays européens.
Ou alors, S&P imagine qu’aux importations allemandes, la France doit substituer d’autres importations, dont la ‘valeur’ monétaire inférieure (on pense à la Chine par exemple) permettra de rétablir l’écart de compétitivité, au risque de faire imploser l’Europe sous l’effet de ce type de réduction d’écarts.
Non, décidément, François, je ne vois que cela : S&P veut la mise en oeuvre d’un bancor européen.
Quand je vois l’expression déficit de compétitivité, je me demande toujours ce qu’elle cache, tellement elle est le refuge de tant de mauvaises intentions !
Valérie Pécresse, ministre française du budget, n’a pas hésité aujourd’hui a parler de la nécessité d’améliorer « la compétitivité des entreprises », en précisant qu’il s’agissait de maîtriser le coût du travail.
@ Marx prénom Groucho :
Mauvaise réponse !!!
Encore un effort …
(la réponse est sur ce blog)
D’accord effectivement avec les critères objectifs des déficits des balances courante et commerciale. (Mais pourquoi s’en apercevoir maintenant précisément et pas il y a un an ou remettre cette découverte à l’an prochain ?!)
Ce qui est très curieux me semble-t-il est le joyeux mélange de ces critères objectifs avec ces appréciations toutes subjectives du dernier sommet européen. S&P est déçu ? Bon très bien, prenons donc acte que S&P est déçu ! (moi aussi je suis très déçu au fait, on est tous déçus. Déçus déçus déçus…)
Groucho, j’veux bien pour le critère balance commerciale et balance des paiements pour « compétitivité » dans le cadre orthodoxe de l’analyse « impeccable » de S&P, plus la convergence. Mais le protectionnisme comme solution au problème de compétitivité tel qu’entendu par Kraemer, à quelque niveau que soient mises les barrières, j’ai comme un doute là…
Zeb, j’suis pas allé voir le Figaro, faut pas pousser, mais je crains la méprise dans ton raisonnement « syntaxique »… Amha la phrase « La France n’arrive plus à compenser son déficit commercial » est un inter-titre de paragraphe du figaro et tu dois donc relier le « cet » à l’écart de compétitivité du paragraphe précédent. De rien. Ah oui tant que j’y pense, pas plus de verbe pallier à que de pallier b ou c, juste pallier une insuffisance.
@ François :
‘écart’, pas ‘déficit’, non ? (l’écart pouvant être positif)
Concernant Pécresse, et sa défense de la TVA sociale, on sait d’où elle vient : du MEDEF.
Grand classique du MEDEF, sur le ‘coût du travail en France’.
Que l’on allège allègrement depuis 30 ans, à coût de plus de 30 milliards d’euros d’allègements annuels, rien qu’en cotisations sociales. Au plus grand bénéfice des entreprises, puisque cela n’est évidemment pas utilisé pour augmenter les salaires (cela se saurait).
Bref, on passe à la phase II de la stratégie de ‘valorisation’ de crise : on démantèle le coeur du système social, à savoir les cotisations sociales, mais cette fois en passant à la vitesse supérieure (les exonérations de cotisations, quasiment intégralement compensées par le budget de l’Etat, ‘ont permis’ d’augmenter pendant 30 ans et surtout depuis 1993, de faire exploser le déficit public).
Un effet de levier en quelque sorte, sur lequel le patronat français peut maintenant s’appuyer, toujours selon la même tactique : créer un précédent qui permettra ensuite de créer un autre précédent …
Lent, mais on progresse ainsi.
Mais arrivé à un certain stade, la vitesse de progression devient exponentielle.
1993, c’est aussi une date clef, dans le démantèlement des retraites par répartition.
La proposition de TVA sociale s’inscrit donc dans cette lignée, celle du ‘coût du travail’ et le patronat français pense pouvoir conforter sa place au sein de la grande oligarchie mondiale se faisant, en ‘améliorant la compétitivité’ du capital français par le démantèlement du système social français dans la concurrence internationale du capital mondial.
On pourrait ainsi dire que le patronat actuel se situe dans la lignée d’une partie du patronat français qui détestait 36 plus que tout et qui a vu dans le national-socialisme une possibilité non seulement d’écraser le bolchevisme mais aussi ces ‘partageux’ qui leur avait imposé des choses inouïes quelques années auparavant et dont ils s’étaient juré ‘plus jamais ça’.
Las pour eux, la guerre et les lois de 45 en ont décidé autrement mais c’est bien le programme tout entier du CNR qui est attaqué aujourd’hui et Denis Kessler ne disait rien d’autre dès 2007.
Ce faisant, cette partie du patronat la plus réactionnaire, qui n’a pas non plus digéré mai 68 et les accords de Grenelle fait là encore comme en 40 le mauvais choix : outre l’impasse éthique et politique, cette fraction (de plus en plus importante au sein du patronat français) pense ainsi négocier avec les vainqueurs une place au sein de l’oligarchie du ‘nouvel ordre mondial’, prééminente, voir une place d’égal, quand ils n’auront, comme leurs prédécesseurs en 40, qu’une place de subalternes, faute d’avoir compris que non content que leur stratégie soit une faute, elle se double aussi d’être une erreur sur la nature de ce ‘nouvel ordre mondial’.
Et faute de l’avoir compris encore une fois, ils seront encore une fois au banc des accusés pour ‘collaboration avec l’ennemi’ le moment venu.
Une bonne partie du patronat français est ‘génétiquement’ idiot, de surcroît que d’être aussi réactionnaire. ‘Génétiquement’ car malgré l’enseignement du passé, il n’apprend pas ou peu et ses ‘gênes’ historiques refont alors surface.
Abaisser le coût du travail, c’est bien tout ce dont la France n’a surtout pas besoin en ce moment.
L’Allemagne l’a fait par la déflation salariale il y a 10 ans.
L’Irlande aussi indirectement, par la déflation fiscale.
La France, pour des raisons historiques, se refuse à suivre ‘l’exemple’ de l’Irlande.
Et pour ces mêmes raisons historiques, se refuse aussi à entrer en compétition pour l’hégémonie européenne avec l’Allemagne (ce qui est par ailleurs par trop tard pour se faire).
Le patronat français, dans son rêve de puissance inassouvi d’une société salariale enfin vaincue et aux ordres, suit donc, à en croire Emmanuel Todd, la voie ‘germanophile’.
L’abaissement du coût du travail, c’est le vieux rêve patronal français d’enfin dominer ce même travail, par sa mise en concurrence sans limites.
On n’ira nul part ainsi à suivre cette voie déjà empruntée.
Sarko a presque terminé son job avant de repartir les poches garnies vers de nouveaux horizons en compagnie de ses copains. Sa dernière mission est de terminer le démantèlement du code du travail.
Dernier tour de passe passe pour améliorer le quotidien de ses amis patrons. Démantèlement qui après lui sera jugé encore insuffisant…et on nous enverra un autre de ces sauveurs et redresseur de chez Goldman Sachs. La France c’est fait …..au suivant !
On remarque bien les mêmes déclarations significatives quant à la politique d’austérité – pour qui ? – qui va être menée en Europe et particulièrement en France. Mais qui ose passer concrètement à la subversion ?
Ils veulent la mesurer avec comme base la sacro-sainte compétitivité allemande, comparée bien sûr à la compétitivité chinoise et ses sous-traitants vietnamiens ou du Laos.
D’où l’étude récente de Rexecode (proche du Medef) qui dit que les français sont mauvais car ils ne travaillent pas assez.
Quand on lit dans leurs pensées, on peut y déceler des « feignants de français, des cossards de grecs, des larbins d’italiens, des ramollis d’espagnols… » Le Club-Med, voyons…
S’ils sont suffisamment fous, vous allez voir qu’ils vont nous le ressortir ce slogan venu d’outre-tombe: Arbeit macht frei.
(NDLA: Ils me dégoutent tous, à force ! J’enrage)
Compétitivité : çà n’existe pas.
c’est un ensemble de moyens et de résultats
Un peu de protection , un peu de baisse des couts , un peu d’intelligence , un peu de refus de vendre , un peu d’esclavage , un peu de manipulation de la monnaie , un peu d’accords non respectés , un peu de report à plus tard , beaucoup de finesse , une volonté permanente des groupes , une mobilisation des esprits etc……… une vraie guerre quoi…..c’est pas du niveau des imbéciles qui gouvernent , c’est dans les entreprises et c’est un virage qui interdit le nombrilisme.
Le nombrilisme c’est les emplois de service (les employés qui se caressent les uns les autres) la consommation interne , c’est tout sur les productifs et rien sur les improductifs , c’est aussi la fin des pertes taxées du double des bénéfices , aussi la déspéculation , la révision à la baisse des prix par secteurs , etc,etc….
à zébu et à tous,
Pourquoi parler le langage de l’ennemi ?
Ce projet doit être nommé TVA asociale ou antisociale.
Zeb. Sur la « compétitivité », voir ce qu’en disait Krugmam en 1994 déjà à propos de l’UE, de Delors ou de Clinton. Tu ne parles que de la compétitivité-prix ou coût et pas de la compétitivité hors-prix, celle qui fait que les US sont en tête de tous les classements mondiaux sur la compétitivité… et pourtant démunis de leur triple A et hyper-puissamment déficitaires.
Comment expliquer que la France dans l’UE soit le premier exportateur net dans les services et le premier importateur net de biens ? Au point que le déficit commercial de la zone euro soit systématiquement inférieur ou égal au déficit commercial du premier importateur net de la zone, la France. Pourquoi ce pays est-il passé d’une position presque « structurellement » exportatrice pendant 10 ans entre 93 et 2003 à une situation devenue « insupportablement » importatrice (selon S&P) ?
Pour un joli résumé comparatif des écarts de « compétitivité » et des politiques divergentes et/ou convergentes menées par la France et l’Allemagne depuis 45, va voir par là : http://www.humandee.org/spip.php?article114
Krugman, 1994, « La compétitivité, une obsession dangereuse » : http://m.foreignaffairs.com/articles/49684/paul-krugman/competitiveness-a-dangerous-obsession
La seule alternative offerte par le cadre de l’orthodoxie par le truchement du concept de compétitivité c’est augmenter le taux de marge des entreprises par la déflation salariale (Allemagne années 2000 et France années 80/90) ou en allant chercher la marge sur les salaires à l’étranger (politique des grands groupes français promue par les gvts francais). Intenable dans les deux cas.
@ Vigneron :
N’ayant point la même prévalence que toi (rapport à mes origines petit bourgeois sans doute), je te cite le paragraphe précédent en question :
« «Tous les pays se concentrent essentiellement sur des remèdes budgétaires en réduisant leurs déficits excessifs, en particulier dans les pays périphériques, mais la crise de la zone euro s’explique surtout par un écart de compétitivité qui n’a cessé de se creuser entre certains pays européens depuis le lancement de la monnaie unique», estime Moritz Kraemer. »
De sorte que la solution pour S&P ne peut être budgétaire. Elle est à rechercher dans la réduction de ces écarts de compétitivité … par la réduction du coût du travail (comme l’Allemagne). Sauf que si tout le monde fait comme l’Allemagne, personne n’est compétitif (relativement). Vu que les échanges commerciaux se font essentiellement en intrazone UE.
Bref, à part le bancor européen, je vois pas, ce que pourrait vouloir dire S&P …
🙂
Et c’est un vieux pays, la France, un vieux continent comme le mien, l’Europe, qui vous le dit aujourd’hui, qui a connu la V république, ses présidents, sa corruption. Un pays qui n’oublie pas et qui sait tout ce qu’il doit aux vieux rentiers, à l’oligarchie local, et d’ailleurs. Et qui pourtant n’a cessé de se tenir son peuples en esclavage moderne face à l’Histoire et devant les hommes. Fidèles à ses lobby, il veut agir résolument avec tous les membres de la communauté internationale. Il croit en notre capacité au déclin de tous pour une minorité. »
2013, joli ! Dominique Marie François René Galouzeau bis.
Le problème, c’est que la compétitivité de l’Allemagne se place sur les facteurs du hors prix.
Une forme de positionnement illustrée par le contre exemple de la DS5, un fiasco en perspective, chômage un peu plus, et on dira
» Ach, ces saloupiaux d’allemands ! » :
http://leblogdugarage.blogspot.com/2012/01/limpossible-percee-du-haut-de-gamme.html
Je me demande d’où sortent ceux du marketing de Citroen, de HEC ?
C’est l’inconvénient de copier, quand on copie mal.
Il n’y a pas de « modèle » allemand, analytiquement il n’y a que des choses qui marchent et d’autres pas, y compris en Allemagne.
Exact Fnur, structurellement, conjoncturelement depuis la déflation salariale des années 2000 l’Allemagne a pris en plus un avantage compétitif coût sur la France (de +12 % à -12% sur le coût du travail par rapport à la France mais « avantage » compensé par une moindre productivité). Au total, prosaïquement, i.e dans les comptes d’exploitation, ça fait une marge des entreprises de 40% en Allemagne contre 33% en France. L’avantage compétitif hors-prix, l’avance structurelle prise par l’industrie allemande datent de l’immédiat après-guerre, des années 50/60, les acquis structurels se sont faits là.
Exemple. C’était quoi le top du top de l’industrie automobile haut de gamme dans les années 30 ? Delahaye, Bugatti, Hispano-Suiza, Delage… les voitures anciennes parmis les plus chères du monde aujourd’hui. L’innovation automobile dans ces années là en Europe ? Citroën, Renault…
L’Allemagne s’est trop bien sortie de la guerre pour la France, industriellement en tous cas…
Les salaires allemands étaient très supérieurs aux français, ils sont à peu près équivalents maintenant, sauf que le pouvoir d’achat allemand est supérieur pour diverses raisons comme le prix de l’immobilier bien plus accessible.
Ce qui est cocasse, c’est que les allemands ont copié, assez bien, la France qui fut à une époque un peu visionnaire, ses autos, les conceptions de de Gaulle dans le domaine militaire etc…
Ceci dit l’Allemagne a des pauvres, difficile de dire si ils sont plus ou moins pauvres qu’en France, mais il faudra bien résoudre ce problème, répartir mieux la richesse, nécessité que les néolibéraux ont décidé de refouler par tous les moyens, tellement obnubilés par le narcissisme de la réussite personnelle qui fait partie du jeu mais n’est en aucun cas le premier pivot fonctionnel.
@fnur
Je suis d’accord avec votre raisonnement, il n’y a pas de ‘modèle’ allemand, il n’a pas de modèle du tout d’ailleurs, en tout cas, il n’y en a plus…
J’ai travaillé 18 ans comme technicien (en France) pour une société allemande (Göttingen), et j’ai pu constater les changements (mauvais) dans la gestion (management comme ils disent) et l’inexorable évolution vers le dictat ‘libéral’ du chiffre, du chiffre…Pour se terminer par des restructurations ‘stratégiques’…Comme presque partout aujourd’hui !
Dans ce système devenu fou, je me demande si il y a encore quelque chose qui ‘marche’ encore correctement, et pour l’instant, cette avis personnel inhibe totalement mes recherches et même mes envies !
Paco76
Il ne faut pas trop se focaliser sur les discours du management qui sont souvent des caches misère.
Tout n’est pas faux dans ces discours, mais tout n’est pas vrai non plus.
Quand la messe est dite, chacun rentre chez soi et avant n’était pas mieux.
Voici un avis plus que divergeant : http://www.autogazette.de/citroen/ds5/fahrbericht/Citroen-DS5-Vorlaeufige-Kroenung/339331
L’auteur me dit que c’est pour lui la voiture N°2 de l’année
T’es ridicule là Zeb. Ton lien syntaxique avec ton « cet » est fautif. Tu t’en sers pour détourner le diagnostic de S&P vers un bancor qu’on ne peut légitimement directement inférer du texte. Syntaxe de flibustier, interprétation de contrebande. L’axe de Kraemer c’est divergences compétitives nationales croissantes dans la zone euro –> acroissement des divergences des balances de paiements entre les pays de la zone depuis l’instauration de l’€ –> dégradations de note divergentes entre pays –> dégradation globale de la « compétitivité » de la zone euro –> dégradation globale de l’eurozone. Facteur aggravant selon Kraemer : focalisation politique sur les déficits et divergences budgétaires, non prise en compte politique de la croissance des divergences de compétitivité intra-zone depuis 10 ans.
@ Vigneron :
[mode ironie off]
Merci pour les liens, vais essayer de les lire.