L’avenir de la zone euro
BFM TV, Bourdin 2012, vendredi 30 décembre à 8h35
Dithering at the Top Turned EU Crisis to Global Threat, Charles Forelle et Marcus Walker, Wall Street Journal, 29 décembre 2011
Deepening Crisis Over Euro Pits Leader Against Leader, Marcus Walker, Charles Forelle et Stacy Meichtry, Wall Street Journal, 30 décembre 2011
* Quand je dis « IMF », c’est un anglicisme bien entendu, je voulais dire « FMI », Fonds Monétaire International.
Version YouTube, dans les commentaires et aussi ici.
297 réponses à “LE TEMPS QU’IL FAIT, LE 31 DÉCEMBRE 2011”
Version YouTube
Pour télécharger la vidéo via le logiciel eMule (ou dérivé) :
ed2k://|file|Paul_Jorion_le_temps_qu_il_fait_31_12_2011.ogv|55665848|5C489CD58B6DB561AED6BA8189C2C6D3|/|sources,178.192.113.10:4662|/
Si qqun sait comment faire un torrent…
@igor milhit
Télécharger et installer « Maketorrent »
Suivre les instruction
Je viens d’installer Shareaza et de lancer le téléchargement de la vidéo.
Une fois récupérée je pourrais sans doute en faire un torrent, mais je risque d’être une mauvaise source (seed) tellement ma connexion est lente.
En tous cas merci pour le lien, entrer « Jorion » dans l’outil de recherche de Shareaza donne beaucoup de résultats mais je ne suis pas sûr que ce soient les bons…
Le webmestre de ce blog pourrait-il donc créer quelque part une liste des liens e2k et/ou torrent pertinents de façon à ce qu’ils soient plus faciles à retrouver?
Oui, M. Jorion, SI on veut sauver ce système capitaliste il faut répartir équitablement les richesses créées.
Mais peut-on créer de nouvelles richesses à partager chaque jour, ad vitam aeternam telle est la question !
Les brimborions à deux sous qui envahissent les vitrines sont-ils de la richesse ?
Ce cadre là sera le plus difficile à faire sauter !
Bonne année !
La richesse totale représente combien ?
Combien nous sommes ?
Pour vous aider a calculé
http://www.inegalites.fr/spip.php?article1393
Moi je trouve
Moins de 3000 $ par terrien
Donc quelque soit le système de partage ca fait pas grand-chose
Ce qui vous démontre que vous etes exploité…
En ne distribuant pas, la richesse se réduit….
La concentration des richesses est une sorte de trou noir…
Les riches s’enrichissent en diminuant la richesse totale.
Parceque sinon l’accumulation capitaliste est impossible.
C’est du post-marxisme, cette loi je l’invente.
Elle est parfaitement exacte, et sa mise en oeuvre prévoit l’effondrement du systéme néolibéral.
C’est la loi du XXI-ieme siècle…
@Louise
Les 2 cadres se renforcent l’un l’autre, l’autre est comme l’envers de l’un. On a construit le bling-bling (bas de gamme) pour tous afin d’avoir le super bling-bling pour quelques uns.
On peut commencer par affaiblir le 1° cadre (pardon, réguler le capitalisme à la sauce Toulon) le reste suivra. J’ai d’ailleurs l’impression que tout le monde le sait, et que c’est pour ça qu’on avance pas sur la régulation.
On peut aussi regarder dans quel des(ordre) tout ça va commencer à s’effondrer et sans attendre la fin des temps, agir concrètement pour construire autre chose, ici, sur ce blog, et surtout ailleurs, là ou on vit.
Les brimborions à deux sous nous évitent de nous ruiner chez Hermès .
Pas quand il faut les racheter ou en changer après quelques mois parce que c’est de la camelote.
En oubliant le coût social, environnemental, le transport etc…
Non ?
Chez Hermès à Monaco la dernière fois en février, il y avait à la vente un blouson gris genre boomer on aurait dit du plastique, il était lisse mais c’était du crocodile teinté, j’ai regardé l’étiquette :
le prix était de 95 000 euros et on aurait dit du made in China,
derrière il y en avait un modèle parka intérieur castor, je suppose que nous étions au delà de
100 000 euros, il était un peu plus beau.
Sinon ça fait un an aujourd’hui que j’ai arrêté de fumer, et je me demande si je ne prive pas l’état de ma contribution vu la tonne de taxes qu’il met sur le tabac, c’est sûr je suis un mauvais contribuable responsable de la dette…mdr
La répartition des richesses est-elle possible dans le cadre capitaliste ?
La crise, c’est le moment de la purge du capital excédentaire,
indispensable pour faire redémarrer l’accumulation.
Cette purge qui entre dans sa phase la plus active implique une récession,
donc chômage, baisse des salaires réels, destruction de services publics.
La seule réponse des peuples possible, c’est:
« Nous ne paierons pas votre crise », « Répartition des richesses ».
Mais en fait, la répartition des richesses ne permet pas de refonder le capitalisme.
Elle permettrait de ré-équilibrer l’offre et la demande,
mais elle aurait une seconde conséquence : faire chuter le taux de profit,
donc d’investissement et de capacité concurrentielle des entreprises.
Or dans la concurrence intrinsèque au capitalisme,
aucune classe capitaliste, ni aucun gouvernement ne prendra cette décision.
Ce que pourrait arracher les travailleurs accroîtrait la crise du système
et serait donc repris par le capital à plus ou moins court terme,
à moins d’en finir avec sa dictature.
Le choix n’est pas entre refonder le capitalisme ou en sortir, mais entre
– une purge de celui-ci conduisant à la barbarie
(régression sociale et dictature politique) et
– sortir du cadre, mettant la production au service des besoins,
pas de l’accumulation capitaliste.
» faire chuter le taux de profit, donc d’investissement et de capacité concurrentielle des entreprises »
taux de profit=investissement=capacité concurrentielle est une thèse très hardie, passablement ubuesque et néolibérale.
Comme voulez vous sortir de ce cadre avec de tels arguments?
En règle générale les entreprises innovantes ont des taux de profits nuls, beaucoup de dettes, ce qui parfois fait des entreprises concurrentielles…
Etonnant non?
On n’arrete pas le progrés….
@ Izarn
Oui, le monde capitaliste est ubuesque et néolibéral.
Les profits ne font pas nécessairement l’investissement,
mais ils sont indispensables et même la raison d’être du capital.
Et dans la concurrence, comme on le voit tous les jours,
c’est même la condition de survie du capital.
Le camp du capital est à l’agonie, mais rationnel.
Le camp du travail, dans la crise historique en cours,
et jusqu’à l’éclatement d’une crise pré-révolutionnaire,
sera bercé d’illusions par les bonimenteurs réformistes.
L’heure est à une révolution sociale, à condition que le camp du travail
devienne aussi rationnel que celui du capital,
autrement dit affûte ses serres, puis s’en serve pour se défendre,
au lieu de mettre la tête dans le sable.
@louise
La réponse à votre question est bien sûr non. Par contre, si vous analysez objectivement les résultats issus des grands programmes ambitieux soutenus par les états, qu’ils soient technologiques, sociaux ou culturels, vous devez admettre qu’au delà de leur simples effets immédiats sur l’économie, en termes d’emploi notamment, des retombées induites inpriment une dynamique considérable au réseau des entreprises et du marché.
L’histoire nous démontre également que le vrai capital risqueur des grands programmes est toujours l’état qui fournit, bien sûr, la source du capital mais aussi les infrastructures et fait éclore les talents. La droite la plus dure d’Europe, celle de Bismarck a mis en place le système de l’état social. Il y avait et il y a toujours une bonne raison à celà.
La réponse et bien sûr oui. On peut même considérer que le développement durable est une forme de richesse mais elle n’est, bien sûr, pas la seule.
Washington arme l’Arabie saoudite face à l’Iran
La TribunePar latribune.fr | La Tribune – il y a 9 heures
Les Etats-Unis et l’Arabie saoudite ont signé un contrat d’une valeur de 30 milliards de dollars portant notamment sur la fourniture de 84 F-15.
Le contrat est énorme pour Boeing. Ce jeudi, la Maison-Blanche a annoncé la signature d’un contrat avec l’Arabie saoudite dans la défense d’une valeur de 29,4 milliards de dollars. Il porte sur la fourniture à l’armée de l’air saoudienne de 84 avions de combat F-15SA construits par Boeing, mais aussi sur la modernisation de 70 F-15 actuellement dans sa flotte, la fourniture de munitions, la maintenance et la logistique des avions ainsi que la formation des pilotes. Présenté au Congrès en 2010, ce dernier l’avait déjà approuvé. Les deux pays entretiennent en effet des relations solides. Selon Josh Earnest, porte-parole adjoint de Barack Obama, ce contrat aura des conséquences positives pour l’économie américaine, avec 50.000 emplois ainsi soutenus aux Etats-Unis. Des chiffres qui seront évidemment utilisés dans la campagne présidentielle en 2012.Alors que l’Iran menace de fermer le détroit d’Ormuz, par où transite près de 40% du trafic pétrolier mondial, le message est fort que Washington est attaché à la sécurité dans le Golfe , a indiqué Andrew Shapiro, un responsable du département d’Etat américain. Ce contrat va améliorer les capacités de l’Arabie saoudite de dissuasion et de défense contre des menaces extérieures à sa souveraineté, a t-il ajouté. Le dernier contrat d’armes d’envergure passé par Ryad aux Etats-Unis remonte à 1992, avec l’achat de 72 F-15, d’une valeur de 9 milliards de dollars. L’Arabie saoudite est également très liée avec le Royaume-Uni. En 2007, Ryad avait commandé 72 Eurofighter fabriqués par BAE Systems, EADS et Finmeccanica. Un commande dans la droite ligne du contrat d’armement Al Yamamah signé en 1985 par l’Arabie saoudite et BAE Systems.
Vu la militarisation outrancière de la zone, cela reste raisonnable.
Pourquoi ils achètent de vieux coucous?
Le F-15 est dépassé depuis longtemps, meme un Sukoi 33 lui est largement supérieur.
Les USA en sont au « Raptor » F-22 et les russes au Sukoi T50…
http://dai.ly/d5qHC3
Le Sukoi T-50 a déja été commandé par l’Inde.
Le saoudiens sont à moitié gateux….
On ne sait jamais…
Si des fois un copain de Sarkozy lui envoyait cette vidéo pour lui fêter la nouvelle année !
S’il voulait être réélu (par hasard) il saurait où sont les choix, surtout qu’il n’y en a pas 36.
Bonne et lucide année à tous !
Pourtant un bon moyen de rentrer dans l’Histoire. Mais certains préfèrent gérer leur pouvoir durement acquis à la petite semaine, faire plaisir à leurs amis, bref des lèches-bottes à plat ventre devant ceux qui ont le vrai pouvoir, celui de l’argent (fabrication ex-nihilo, une convention pour rappel). Des minables destinés aux poubelles de cette même histoire.
Pourtant la vie est courte : quelle opportunité ce serait !! Et mourir assassiné ? Peuh, quel destin : devenir un martyr immortel, rien de moins ! Non, le luxe, la lâcheté, le mépris pour les plus faibles c’est plus confortable.
Je comprends..
Bonne année 2012 !
Non mais Sarkozy c’est le gamin qui a déjà crié au loup 100 fois.
Il changerait véritablement d’avis qu’il serait impossible d’y croire.
Il aime le pouvoir… mais aussi, il aime l’idée, (en bon gamin), d’être le sauveur du monde (carrément !), en servant le pays comme personne. Des fois qu’il passerait un premier janvier désespéré… en cessant de croire à sa maîtrise de la situation par son remuage de mistral… Ajoutons à cela le fait qu’il n’est pas du tout sur d’être réélu…
Le hasard des intérêts changeants : l’argent ou l’estime des autres ou… que sais-je ? Tout est tellement embrouillé et indécodable dans la partie qui se joue.
Coire au discours de Toulon c’est comme croire Obama…
Tiens, Jorion parlait de Lacan…
Le miroir: Leur habileté c’est de nous renvoyer notre propre discours…
Mais ils se moquent totalement du fond.
Pour eux, ce ne sont que des mots de propagande.
Jorion fait le naif, faut bien etre optimiste en début d’année!
plus que Lacan , c’est du côté de Sandra Laugier qu’il faudrait chercher mais bon la philosophie morale et les theses sur « la désobéissance civile » sont moins utile que L’art de de la guerre de Sun Tzu in these days …
Merci le YouTube!
Le discours de Toulon°1:( 2008 Dailymotion)
Entendre à 12’10 »:applaudissements.
Mes meilleurs vœux, c’est mini!!!
Les actionnaires ne sont pas propriétaires de l’entreprise. On privatise mais il n’y a pas de propriétaire. Quel confusion dans tout cela ! Il y a bien dans les entreprises une majorité de contrôle dont le système assure l’anonymat mais qui n’en existe pas moins. Une étude récente des mathématiciens de l’institut technologique de Zurich démontre que l’ensemble de la richesse mondiale est contrôlée par 50 grands groupes principalement bancaires. Ces groupes ont des actionnaires et des majorités de contrôle qui les possèdent.Il y a bien une propriété privée et des personnes physiques qui contrôlent le capital. Sa diffusion à travers des fonds spéculatifs et des fonds de pension brouille sans doute cela mais ne l’efface pas. Ce qui définit le capitalisme c’est la propriété privée du capital et à travers elle des moyens de production.
Sur la solution : quelle misère ! Selon vous elle est dans le discours de Toulon ! Mais évidemment si on occulte le fait que le capital est propriété d’êtres en chair et en os, alors il on ne peut pas remettre en question cette propriété. On moralise mais sans rien régler sur le fond puisque la suraccumulation du capital est toujours. La sous consommation et son corolaire la surproduction sont toujours là. Et donc la crise est toujours là et la nécessité de boucler le cycle du capital par le crédit est toujours là.
Vous ne sortirez de la crise quoi que vous en disiez qu’en acceptant l’idée qu’il faut remettre en question la propriété privée du capital et donc l’actionnariat qui est sa forme actuelle.
« Vous ne sortirez de la crise quoi que vous en disiez qu’en acceptant l’idée qu’il faut remettre en question la propriété privée du capital et donc l’actionnariat qui est sa forme actuelle. »
Absolument
Même si PJ est dans l’expectative…je serais surpris qu’il n’y adhère pas au fond….
P’etre que les non-dits participent aussi à la construction d’une critique crédible qui se veut non iconoclaste?
Il y a des choses qui sont effectivement dans l’implicite et que P. Jorion ne peut pas encore dire dans les circonstances actuelles, comme vous l’évoquez :
Un jour viendra, au moins je l’espère, où il démontrera les conséquences de ses options, par exemple le jour où on commencera à les concrétiser. Les partis radicaux, genre FG, voire NPA et LO, claironnent le nécessaire changement de paradigme (= cadre) et cela fait peur, ne donne donc pas de majorité parlementaire. Mais ils jouent un rôle, nécessaire, de formation populaire en matière de politique.
Si le PS arrive au pouvoir, il aura alors une très grande responsabilité, car il aura les moyens de changer le cadre, s’il en a le courage.
Il faudra le lui faire savoir.
@LEMOINE
On n’a pas du tout entendu la même chose, apparemment.
Pour ma part, ce que j’ai entendu, c’est que Paul Jorion proposait 2 grandes orientations pour sortir de la crise: L’une à l’intérieur du cadre, dans laquelle on cherche à remettre sur pieds le capitalisme, celle du discours de Toulon (ce qu’on assimilerait à la posture B ou C de Granier).
L’autre à l’extérieur du cadre, dont la définition est plus floue parce que presque tout reste à inventer non seulement sur ce qu’il y a à faire mais surtout sur les moyens de mise en œuvre, ce qui correspond plutôt à la posture C ou D.
Il me semble par ailleurs qu’entre ces deux orientations, Jorion ne fait pas grand mystère de son pronostic personnel en faveur de la seconde au cours de la vidéo. J’ai du mal à croire que ça ait pu vous échapper à moins d’avoir un solide a priori négatif contre lui qui vous fait entendre autre chose que ce qui est dit.
Affirmatif : c’est ce que je me suis entendu dire, moi aussi !
Laisser penser (une grande orientation parmi 2) que l’on pourrait sortir de la crise en conservant le « cadre » autrement dit : « refonder le capitalisme » en mettant en œuvre les solutions exposées dans le « discours de Toulon » me semble incongru :
– d’une part parce qu’il suffit de lire le discours de Toulon (cf 1 ci-dessous) pour voir qu’il reste dans le cadre : plus de rigueur (réduire les déficits par …le travail et l’effort) , moins d’effectifs dans la fonction publique, réformer le financement de notre modèle social (trop de charges sans doute)
et que même il le renforce : Plus d’UE, un nouveau traité européen, la BCE indépendante quoi qu’il arrive
-d’autre part parce qu’il faut être bien naïf pour imaginer que ce ceux qui profitent du cadre (les fameux 1%) vont le réformer gentiment.
Un peu d’histoire serait vraiment nécessaire. (et sans se limiter à Saint Just et la révolution française où « le cadre » n’était pas le même).
Etudions la période 1929/1939.
Les théories de Keynes ont-elles permis de refonder « le cadre » en profondeur ? Quel rôle a joué la guerre ? Comment se sont comportés les 1% de l’époque, par exemple en Allemagne, lorsque le cadre risquait d’être remis en cause ?
Voilà des idée pour un bon livre non ?
Je crains fort que tout ça se termine dans la sueur, le sang et les larmes et que notre génération (celle qui a grandi durant les 30 glorieuses) n’y soit pas préparée. Cf le blog ci-dessous en 2/ sur la situation sociale en Grèce.
Mais l’histoire à venir n’est pas écrite. Tout reste possible !
1/ http://www.20minutes.fr/economie/834576-live-revivez-integralite-grand-discours-nicolas-sarkozy-toulon
Les grandes phrases du débat:
C’est la peur pour la France de perdre son destin. La vérité c’est que la crise n’est pas finie. Nier la crise, s’est s’interdire toute perspective d’avenir.
– Nous n’allons pas imputer aux Français les conséquences de ce que nous vivons.
– Il faut répondre à la crise par le travail et par l’effort. C’est un ajustement par le haut qui préservera votre niveau de vie.
– Nous devons continuer à réduire les effectifs de la fonction publique.
– Il faut réduire nos déficits en supprimant nos mauvaises dépenses.
– La réforme du financement de notre modèle social est devenu une urgence absolue.
– Ce n’est pas en boudant l’énergie nucléaire que la France valorisera au mieux ses atouts.
– L’isolement n’est pas une solution. Il serait mortel pour notre pays.
– L’immigration est féconde si elle est contrôlée.
– Il faut davantage de décisions prises à la majorité qualifiée.
– Schengen doit être repensé et refondé.
– La BCE a un rôle fondamental à jouer. La BCE restera indépendante.
– L’Europe n’est plus un choix, c’est une nécessité.
– La France et l’Allemagne militent pour un nouveau traité européen.
2/ Voir le blog http://greekcrisisnow.blogspot.com/2011/11/papadimos-uber-alles.html
Merci Michel pour le blog sur la Grèce. J’y ai remarqué cet article:
http://greekcrisisnow.blogspot.com/2011/12/le-52-et-le-dollar-de-thesee.html
Extrait: « Ces derniers jours, toute une série d’éditos, dévoilent un (supposé) nouveau plan de «sauvetage» du pays, (Epikaira 2/12/2011, en premier). Le rédacteur en économie Kalarrytis et l’économiste Vatikiotis qui signent cet article, se disent informés des intentions du gouvernement des États-Unis et de la FED (Federal Reserve), d’instaurer de façon directe, la liaison («pegging»), des nouvelles monnaies nationales en Europe avec le dollar étasunien:
«Ayant diagnostiqué le choc des nations européennes face à la perspective d’une Europe unie sous l’impulsion de l’Allemagne, de l’autre côté de l’Atlantique, après avoir lancé des appels à l’action pour remédier à la crise, on se dit qu’il faut désormais préparer des projets de pénétration dans la zone euro par dollar lui-même. L’entrée au FMI pour «sauver» l’euro par la crise grecque a été une première étape importante. La prochaine tentative, sera le remplacement pur et simple de l’euro par le dollar, ce dernier devenant alors monnaie nationale pour les États membres qui pourraient sortir de la zone euro, désormais en état d’effondrement. Et comme pour l’entrée du FMI dans les affaires de la zone euro, on commencera encore une fois par la Grèce. Les éléments sur lesquels se base ce projet sont pertinents; car il s’agit d’un projet élaboré par un groupe de travail des chercheurs en économie qui l’a développé, le mettant ensuite à la disposition du Département de la politique monétaire et de la Banque centrale américaine (FED). La taille du projet atteint 74000 mots, et il a été préparé par diverses universités et instituts de l’économie aux États-Unis » (Epikaira). «
Pour mémoire : Peut-il y avoir trop de propriété ? (c’est plus développé dans Le capitalisme à l’agonie)
Un texte confus de Hegel qui voudrait prouver qu’on ne peut pas venir à bout de la pauvreté. Contrairement au présupposé de Hegel, ce sont les pauvres qui soutiennent les riches et les font riches. En posant pour base l’inverse Hegel s’embrouille lui-même l’esprit. Il n’aide en rien à comprendre le mode de fonctionnement du capitalisme et comment la propriété privée du capital ne permet pas qu’il soit alloué raisonnablement selon les besoins définis comme prioritaires par la société.
J’ai bien compris que Paul Jorion avait deux réponses au problème de sortie de la crise. Mais j’observe qu’il se dérobe devant la seule réponse qui suit logiquement ses prémisses (que la concentration du capital aux mains des 1% qui est la cause de crise). Il se refuse à en dire un mot. Cela lui avait pourtant valu quelques difficultés sur France Culture.
Il est vrai que la prudence est de mise ici si on veut exister. On voit que ceux qui proposent une sortie du capitalisme ont à faire face à un boycott total des médias. Leur nom même n’est jamais cité. Ils sont effacés du présent comme tout ce qu’ils représentent est effacé de l’histoire.
Heureusement que vous êtes là pour aider ce pauvre Hegel à sortir de la confusion. Il n’est hélas plus là pour vous remercier aussi chaleureusement qu’il aimerait le faire s’il était encore parmi nous. Quant à moi, vous êtes apparemment prêt à m’aider à vaincre ma lâcheté naturelle. J’ai l’avantage sur Hegel d’être encore en vie et je peux m’écrier : « Merci ami sincère ! Merci ! Infiniment merci ! »
Les raisons fondamentales de la crise sont de fait bien plus grave que celle du capitalisme : Typiquement le fait que l’on est confronté aujourd’hui directement aux limites ressources naturelles, et cela particulièrement pour le pétrole mais pas uniquement.
Après de fait le capitalisme a été très efficace dans l’accélération de la consommation de ressources naturelles depuis le début de la révolution industrielle (même si le communisme se débrouillait aussi très bien dans ce domaine et en particulier en URSS, où le gaspillage énergétique par exemple était monstrueux).
Et d’ailleurs si il fallait donner une définition de la « science économique » surtout actuelle ce ne pourrait être que quelque chose comme « étude de comment détruire le monde le plus rapidement possible ».
Personnellement les « solutions » devraient à mon avis se décliner autour de :
– Taxes importantes au volume sur les matières premières (en particulier carburants fossiles), manière certainement la plus efficace pour pousser produit et modes de vie vers moins de conso énergie fossile et autres matières premières.
– Augmentation de la redistribution des revenus, et de ceux du capital en particulier
– Maintien d’important services public (donc appartenant à l’état/citoyens)
– décomplexification du système financier (limitation du nombre de produit en particulier, plus de dérivés de dérivés etc)
Par contre revoir de fond en comble la propriété privé et libre entreprise, je n’y crois pas vraiment, en particulier dans l’aspect étouffement des nouvelles idées que cela peut amener.
« Par contre revoir de fond en comble la propriété privé et libre entreprise, je n’y crois pas vraiment, en particulier dans l’aspect étouffement des nouvelles idées que cela peut amener. »
Le concept de propriété privée est un débat à lui tout seul…
Le débat s’axant, à mon avis, autour de sa retransmission, et de son exponentialitée.
Mais je pense que cela ne remet pas en cause la libre entreprise, mais uniquement:
-Son encadrement, face aux besoins de gestion des ressources et aux problèmes écolo.
-Sa fonction, compatible avec « l’intérêt général » et répondant aux enjeux sociaux.
-Son financement (Financement public permettant la remise en cause de la propriété privée).
Parfois je me demande, M. Paul Jorion, si vous êtes un utopiste naïf… Les riches s’en foutent totalement des pauvres, et ils éprouvent même une certaine jouissance à les voir crever, pendant que eux prospèrent sur leur tas d’or. Et le plus terrible est que, certains qui sont en bas de l’échelle, espère un jour arriver au sommet comme eux. Donc non, M. Paul Jorion, rien ne changera, la situation s’aggravera de plus en plus, et ça explosera comme vous le dîtes si bien. Je ne sais plus si c’est dans le documentaire « Let’s make money » ou dans « Paysages manufacturiers » que l’on voit un chef d’entreprise en visite dans une de ses usines dans un pays sous-développé avec une main d’oeuvre bon marché, et où il parle des employés comme si c’étaient des esclaves, de la chair à presser, à humilier, etc…
Pour ma part, j’attends de voir avec quelle rapidité tout va s’effondrer…
Mais je vous souhaite une très bonne année, et prendrai le même plaisir à vous lire en 2012 🙂
« Tous pourris… même les pauvres ! » C’est ça votre message de bonne année ?
Non, bien sûr ;-). Mais malheureusement il suffit d’une toute petite minorité pour renverser le monde, malheureusement… Bon réveillon à vous 🙂
Non! C’est tout simplement que l’état de pauvreté ou le fait que l’on soit d’origine modeste n’implique pas forcément que l’on soit bon, pas plus que l’inverse bien évidemment.
D’ailleurs les nouveaux riches ou promus dans le haut de la pyramide sont souvent plus insupportables que les anciens…
J’en veux pour preuve que de célèbres humanistes et/ou révolutionnaires étaient d’extraction aristocratique, ou bourgeoise: Mirabeau,Victor-Hugo Lénine, Marx etc…
Par contre Hitler, Mussolini étaient d’extraction modeste…
Effectivement le « Lumpenproletariat » réagit comme vous dites… c’est ça le danger, les casseurs de grèves etc. Bien c’est aussi l’extrême droite… c’est tout le flou entretenu par le FN, en fait au service du petit artisanat. Des gens contre le système mais qui n’en comprennent que la moitié, pour mieux le reconduire. Or cela ne marchera pas non plus.
@ Liszt
Je sens le lumpenprolétaire en toi , grave !
@taratata
Liszt, c’est plutôt lumpeine, le doulos de la douloureuse ou de la douleur.
@taratata :
Tiens, vous me donner l’occasion de proroger le fil de l’autre jour sur Freud, quoiqu’en débordant le sujet, en ajoutant que Bourdieu préconisait de faire ce qu’il appelait une socio-analyse (pour le sociologue) . Mais de là on en vient vite à l’auto-critique, de base, car entre l’analyse et la justification, et la culpabilité ensuite il n’y a qu’un pas… car expliquer, c’est trouver un coupable : Moi, vous, eux, (si ce n’est toi…) ou alors Ève, le serpent… d’où les prothèses trafiquées ensuite.
Bonne année tout d’abord.
J’ai déjà hâte de lire vos joutes héroïques dont je suis un fervent lecteur.
Juste une remarque abstraite : le lumpenproletariat ne lit et ne lira jamais – ou presque – ce qui se dit ici concernant les bonnes décisions qu’il aurait à prendre et qu’on imagine pour lui ici.
Ainsi, combien de lumpen à votre avis a déjà lu Bourdieu dans le texte et en a déjà tiré de conclusions sur son propre sort ?
Allons, ne rêvons pas, croyez-vous que lorsque le lumpen se réveillera, ce sera pour philosopher ou débattre gentiment comme ici ? Les réveils risquent d’être moins glamour.
J’ai encore en mémoire une photo de Jean Edern Hallier à Billancourt en 68, debout sur sa porche, en train de haranguer les ouvriers et de jeter des billets de 500 F pour leur montrer que ce n’est rien en soi que de l’argent.
Bonne année.
Une fois de plus, vidéo très pertinente, Mr Jorion ! Notamment sur le rapport « salariat / vivre à crédit ». Prêter de l’argent aux simples ouvriers/employés/techniciens, c’est les engager à fournir du travail sur plusieurs décennies à venir (difficilement écologiquement-compatible pour bien des secteurs d’activité) et, en bonus, garantir à ceux qui les dirige (actionnaires, cadres supérieurs, dirigeants d’entreprise, …) des revenus croissants et totalement ahurissants. Et c’est implicitement laisser transparaître que les salaires sont trop faibles… d’environ 30%, je dirais, puisque c’est un taux d’endettement couramment répandu auprès des ménages…
Alors, supprimer (ou baisser massivement) les taux d’intérêts ? Relever massivement les salaires ? Les deux ?
* Relever les bas salaires bas, plafonner les hauts salaires
* Interdire les stock options
* Ne pas imposer le travail, uniquement le capital
* Prêt à la consommation = service public = prêt sans intérêt
* Plafonner la part des dividendes par rapport aux bénéfices
* Fixing quotidien pour le prix des actions
Etc.
« Prêt à la consommation = service public = prêt sans intérêt »
oui… et les investissements?
Pourquoi ne pas mettre le financement privé en concurrence avec le financement public?
@toutouadi
C’est un peu court comme objection, puisqu’il y a un implicite: La notion qu’un investissement doive nécessairement générer un bénéfice, lequel sera ensuite éventuellement alloué à des investissements supplémentaires – ce qui n’est pertinent que si le besoin en investissements supplémentaires existe – ou pas, auquel cas il sera réparti entre actionnaires, dirigeants et salariés, selon un mode de répartition dont on ne dira rien par soucis de neutralité.
Par ailleurs, en quoi les prêts à la consommation (spécifiquement eux) devraient-ils financer cette croissance de capacité d’investissement des prêteurs? Ces derniers ne disposent-ils pas d’autres moyens de dégager des bénéfices?
>Paul Jorion
Mais?! Mais alors?! Vous votez Front de Gauche vous aussi maintenant?!!
Bonjour,
Merci des voeux.
1 – Dans le gruyère, je vois le trou TVA, impôt immensément injuste, à transformer d’urgence. Par ex., par mois : baguette à 1,35 euros x 30 = 40, 50 euros, ou loyer de 500 euros, ou la carte navigo, versus un revenu de 465 euros ou 15 000 euros de ressources ?
2 – Et l’aberration des parts variables sur objectifs (les objectifs au moyen d’entretiens d’évaluation annuel -que même pas d’accord, nombre de salariés sont forcés de signer-), dits bonus pour certains métiers. Qui défigurent les contrats de travail, enracinent des inégalités salariales et entérinent des manipulations.
Les objectifs sont pour tous, les primes également, ouvertes, tous salaires négociés à la Négociation Annuelle Obligatoire, c’est tout. Et non pas, en tractation privée, ou les copains se distribuent les intéressements qui devraient aller à tous.
Santé & prospérité. Et bonne fondue.
OUi pourquoi pas créer des boucles de régulation revaloriser le salaire mini en fonction du taux d’endettement, le problème ensuite c’est de trouver des entreprises qui embauchent pour ces salaires même si on peut penser qu’une meilleure redistribution peut créer plus de richesses,
il y a aussi la délocalisation a prendre en compte, en Espagne si on revalorise les salaires en fonction de l’endettement des ménages on risque d’augmenter encore le chômage.
Il y a comme un larsen dans le système actuel, :
A prendre en compte:
– augmentation de la productivité
-délocalisation
-inflation
-raréfaction des ressources (facteur aggravant)
-pyramide des âges
-concentration des capitaux (facteur aggravant)
– concentration de l’endettement
Le système est il modélisable rien qu’avec ces facteurs?
Augmenter les salaires ne ferait qu’induire de l’inflation sans créer de richesse
peut être même de la destruction d’emplois et amplifie la délocalisation si l’écart de revenus a l’ international augmente,
la solution sera mondiale ou ne sera pas
Pour changer le système il faudrait déjà être prêt a l’améliorer
(petite remarque Nicolas Sarkozy dans le discours de Toulon veut généraliser les stocks options) Pour réellement changer le système il faudrait que les chiches renoncent a leur pouvoir et ce pouvoir est lié au capital qu’ils possèdent sauf erreur de ma part
il faudrait qu’ils renoncent a leur capital je ne vois pas vraiment comment réformer
un système quand les acteurs principaux sont ceux qui profitent du système
l’argent fait la loi je ne vous apprend rien
A première vue sans être devin
ça se finira dans le sang
avec des têtes de banquiers et de financiers en haut d’une pique
c’est juste une question de temps
Maintenant j’admire beaucoup Gandhi et les mouvements pacifistes qui s’organisent a travers le monde peuvent constituer une alternative a l’apocalypse
Etc.? Baisser le coût de l’immobilier (achat et location, les 2 vont ensemble: classiquement, valeur d’un bien immobilier = 144 loyers – 12 années de loyers -), poste principal d’un budget, pour la plupart des gens: ce serait déjà une excellente chose (sauf peut-être pour le PIB: encore un artifice?…).
Ceci – coût du logement -, les Allemands l’ont parfaitement compris (en souvenir de l’ avant-guerre? Où il y avait des « marchands de sommeil » en quantité; et face à la conséquence prévisible…). La part consacrée au logement y est bien moindre (je n’ai plus les chiffres en têtes), et ce n’est pas pour ça que les Allemands sont moins bien logés…
@Dissonance
Ce n’était pas une objection… juste un encouragement à étendre la logique du financement public.
Il me semble, en tant que béotien dans le domaine économico-financier, que seul un financement public est à même de structurer une économie à taux de croissance variable (voir négative) en contrôlant les deux manettes, celle de l’offre par les investissements adéquats (taux d’intérêt variable selon la pertinence du secteur) et de la demande par la redistribution soit salariale soit sociale.
On peut ainsi sortir d’une économie se structurant autour du profit et développer une économie qui se structure autour des besoins. Le tout en s’appuyant sur l’entrepreneuriat public et privé.
Mais bien sur c’est une réflexion de profane.
Aucun risque il me semble..
Paul est belge et a exprimé souvent ce qu’il pense des ambitions des politiciens…
Mais surtout, le FdG propose encore moins de « sortir du cadre »
que les 110 propositons de Mitterrand en 81.
Décryptage rapide du programme FdG trouvé sur autre site:
L’humain ou le butin d’abord ?
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article123371#forum465233
@Paul Jorion :
M. Jorion, parmi les éléments que vous citez, l’un me semble réellement poser question :
Bien sûr vous avez résumé votre pensée, donc mon interprétation est probablement faussée. Cependant, lorsque vous parlez « d’imposer », faites-vous bien allusion seulement à ce qu’en Belgique on appelle le « précompte professionnel » à savoir l’impôt sur le revenu du travail (perçu à la source chez nous) ? ou alors englobez-vous également dans cette notion les cotisations sociales (aussi bien celles dites « part salarié » et celles dites ABUSIVEMENT « part patronale » – qui correspondent bien au salaire de la personne employée mais à une partie versée directement par l’employeur et non prélevée au départ du « salaire brut ») ?
Si vous ne parlez que de l’impôt, je n’ai pas de question, mais si vous englobez dans cette notion les cotisations sociales, alors là j’ai une série d’interrogations à lever – peut-être pas d’application en France, mais en tout cas en Belgique certainement. Je m’explique :
[d’avance mes excuses pour les erreurs et/ou imprécisions historiques]
A la fin de la 2ème guerre, lorsque politique, patronat et organisations « ouvrières » (syndicats) se sont mis d’accord pour refonder un système social et reconstruire le pays, toutes les institutions de sécurité sociale ont été créées selon un modèle de gestion paritaire : gestion à force égale par le patronat, et les syndicats, qui ont ainsi commencé à gérer l’assurance maladie invalidité, l’assurance chômage, etc.
Ceci permettait à tous les salariés de garder la main sur la gestion des « caisses de la sécu » via leurs organisations syndicales – je rappelle à toutes fins utiles que le taux de syndicalisation en Belgique, que ce soit dans le public ou le privé, n’a rien à voir avec celui connu en France. Le mécanisme qui permettait de justifier la présence des syndicats et du patronat dans la gestion commune des caisses de la sécu était – et est toujours même si l’on tente de plus en plus de le détruire via les emplois subsidiés, pire erreur jamais commise mais ceci est une autre histoire – celui de la cotisation sociale perçue sur le salaire de l’ouvrier/employé/cadre/fonctionnaire. Cette cotisation sociale était – et est encore – payée de deux manières : une part dite « part travailleur » qui est prélevée du salaire brut (13,07% je ne compte pas les cotisations spéciales de crises et autres artifices) et une part dite TROMPEUSEMENT « part patronale » qui correspond environ à 30% du salaire brut et est « versée par l’employeur ». Ceci explique la formule que j’ai déjà je pense explicitée sur ce blog :
SALAIRE TOTAL = SALAIRE BRUT + COTISATION SOCIALE PART PATRONALE
où :
– COTISATION SOCIALE PART PATRONALE = 30% SALAIRE BRUT (environ, hein)
– SALAIRE BRUT = SALAIRE NET + COTISATION SOCIALE PART TRAVAILLEUR + PRECOMPTE PROFESSIONNEL
– COTISATION SOCIALE PART TRAVAILLEUR = 13,07% SALAIRE BRUT
– PRECOMPTE PROFESSIONNEL = impôt sur le revenu du travail prélevé à la source et dépendant de la composition du ménage.
Mais bon, je reviens à mon mouton, qui n’est valable que si vous englobez la notion de cotisation sociale dans ce que vous appelez « imposer le travail » : si jamais un jour les cotisations sociales n’existaient plus, il n’y aurait plus aucune justification à la position des organisations syndicales au sein des organes de gestion des institutions de la sécurité sociale. Or la présence des organisations syndicales au sein de ces institutions et leur position de gestionnaire sont indispensables, parce que non seulement les organisations syndicales continuent envers et contre tout – et parfois envers et contre elles-mêmes – à être liées aux réalités du terrain (chômage, triche à l’obtention de subside par des employeurs dénoncée par les délégués d’entreprises et remontées dans les comités mixtes d’attribution de subsides venant des caisses de la sécu, etc.) mais aussi et surtout il s’agit pour les travailleurs de conserver un pouvoir et un contrôle direct de ce que l’on fait avec l’argent résultant de leurs cotisations. Ce fut une immense victoire pour les travailleurs à l’époque.
Supprimer cette gestion mixte patronat/syndicats (qui n’est pas parfaite, par exemple l’arbitrage est encore laissé au ministre de tutelle pour certaines matières) impliquerait donc de confier l’entierté de la gestion à des technocrates…fonctionnaires publics au mieux. Ce serait, à mon sens, extrêmement dangereux et la porte ouverte à dérives, « réformes » de théoriciens qui ne veulent surtout pas savoir ce qu’est un chômeur ou la réalité d’une entreprise qui demande un subside pour des formations qui n’en sont pas, etc.
Peut-être peut-on concevoir des garde-fous à ce que je décris, mais il me semble de toute façon que la gestion par les organisations syndicales – donc par les travailleurs eux-mêmes (hé oui, cela veut dire se syndiquer, s’impliquer, aller aux réunions, ouvrir son klaxon, pas seulement se contenter de la solution de facilité qui est de cracher et râler que tout est pourri, hé oui…) des institutions qui fondent la sécu est et doit rester un objectif majeur pour le futur.
Maintenant, si je vous ai mal compris et que vous ne parlez que d’impôt sur le revenu sans englober la cotisation sociale, alors j’ai fait beaucoup de bla-bla pour pas grand chose… Et dans ce cas, désolée de vous avoir fait perdre du temps de lecture alors que les préparatifs du réveillon doivent aller bon train ! 😉
C’est gentil mais ça ne va pas « pisser bien loin » Mr Jorion. (Excuser l’expression)
Là où Rémi pose la question de « relever massivement les salaires », vous proposez de relever les « bas salaires » . Chacun peut saisir la nuance.
Pourtant votre propre diagnostic : accumulation des richesses d’un coté et baisse généralisée des salaires de l’autre, aurait pu laisser penser que vous seriez plus audacieux (je pense à Danton puisque vous citez Saint just dans un de vos livre) dans vos propositions.
Dommage car si vous aviez proposé de « relever massivement les salaires » (au fait en restant dans « le cadre » je suppose) nous aurait amener à discuter de la baisse tendancielle du taux de profit.
C’est bien gentil de me lire aujourd’hui pour la première fois, mais si vous essayez de me faire dire le contraire de ce que j’affirme ici depuis des années, vous allez vous faire massacrer par les lecteurs de plus longue date. Je dis ça comme ça, en ami, pour vous prévenir de ce qui va vous arriver dans les minutes qui viennent.
Paul,
Décidément vous ne comprendrez jamais. en lisant ceci
http://www.pauljorion.com/blog/?p=32353#comment-276793
Lisez vos mails aussi. Un conseil d’ami, aussi
Je précise à l’intention de ceux d’entre vous qui imagineraient que le mail auquel L’enfoiré fait allusion, est un mail de menaces, qu’il s’agit au contraire d’un message très aimable attirant l’attention sur nos nombreux points d’accord.
Hououji Fuu,
Oui, Paul est belge, même s’il l’oublie quelques fois. 🙂
La Belgique est un des pays du monde qui taxe le plus.
Pour le travail, il est perçu à la source.
Je me demande si les « dons citoyens » qui entrent en caisse ici, sont-ils taxés?
Ma pension de retraite belge est moins élevée que ce qu’on lit ici. Elle est taxée, elle.
En plus en fin d’année, elle entre avec les autres revenus qui sont globalisés pour permettre les ajustements de taxes.
Les taxes sur les successions sont aussi parmi les plus élevées.
Il n’y a pas d’imprécisions historiques ici, elles sont parfaitement actuelles et vérifiables.
Je ne pisse pas dans le violon.
Nous avons pourtant un des plus hauts taux de grèves. Pourquoi? Parce que nous avons le plus à perdre dans le le contexte libéral.
Nous sommes avec l’Espagne le seul pays en Europe à avoir conservé l’indexation automatique des salaires.
Pourtant, c’est bizarre, on vient par ici à partir de la France.
Eh oui, pas de miracle : les « dons citoyens » sont à la fois imposés (impôt sur le revenu) et soumis à cotisation sociale (URSSAF). Pas de privilège à regretter par rapport à votre pension belge moins élevée que ce qu’on lit ici.
PS : J’oublie que je suis Belge ? Vous m’avez donné envie d’aller voir ce qu’en dit Wikipedia. Voici ce que je viens d’y trouver :
Je ne suis donc pas le seul à nager dans la confusion.
Je confirme ce que dit Paul.
Je le dis et le répète nous avons des divergences de vue, mais dans l’ensemble, je suis d’accord sur la finalité.
Comme nous avons à peu près le même âge mais sur des rails différents, cela veut dire qu’il y a de l’expérience pour en arriver où nous en sommes.
Nous avons connu des années bien plus réjouissantes dans le passé.
La belle époque, cela n’a jamais existé, mais c’est psychologique, on ne retient que les bons moments.
@ Michel (entre autres) : C’était tellement sous-entendu (pour moi) que j’ai perdu un morceau de la cargaison au passage car je voulais bel et bien écrire « relever massivement les bas salaires ». Cela m’apprendra à ne pas être suffisamment précis et à vouloir aller trop vite. Il faudra que je reste sur mes gardes lors de mes prochaines interventions. 😉
Je suis ce blog depuis maintenant 3 ans et je regrette qu’il n’y ait pas un endroit où se résume les principales propositions de Mr Jorion comme ci-dessus. Dans le dédale de post, avec tous les commentaires et la diversité des sujets, il est difficile de retrouver les points les plus importants tant sur: comment résoudre la crise actuelle à un temps T ( réactualisé) que sur un nouveau système qui engloberait certaines propositions incontournables, ou enfin sur les erreurs commises durant toutes les années précédent les crises.
Mais c’est peut-être un travail supplémentaire trop important. En tout cas, ça manque cruellement à ce blog autant pour les novices (comme moi) qui oublient ce qui a été dit et ou cela a été écrit, que pour les nouveaux arrivants.
Observer le cadre autrement;
http://www.les-crises.fr/les-vraies-cigales/
Je relaye sur mon blog, car il me semble que c’est ce qu’il y a à dire de plus pertinent de cette fin 2011: l’alternative entre sauver le système économique et le laisser s’effondrer. Mais pour le sauver, il faudrait changer sérieusement, ce qui est peu probable de la part de ceux qui sont inféodés à l’ultra libéralisme. Quant à son effondrement, il n’ira pas sans tentatives désespérées des bénéficiaires pour faire durer leur pouvoir, y compris fâchisantes. Je ne suis pas optimiste.
Sympa le blog… très accessible et pédagogique.
Merci
Plus que sympa, pertinent !
Voici un autre article pertinent:
La prochaine crise bancaire
http://alencontre.org/europe/la-prochaine-crise-bancaire.html
Monsieur Jorion. J’aimerai bien que vous fassiez un brin de conduite sur ce que je considère comme une incohérence (ou une incompréhension de ma part) dans votre discours.
Le moteur principal de cette montée des intérêts est conditionné par des fonds de pensions qui, vu l’augmentation de la durée de vie et des coûts de la santé de leurs pensionnés, se sont trouvés embringués dans une course – certes perdue d’avance – à l’augmentation de la masse de l’argent disponible pour financer leurs promesses.
Question très pragmatique : avez-vous une idée des taux de couverture de bcp de fonds de pensions occcidentaux.
Suivi de cette deuxième : vous faites comment pour que ce financement tienne la route sur la durée, même à court terme ?
« Le moteur principal de cette montée des intérêts est conditionné par des fonds de pensions… »
Vous pourriez expliquer le mécanisme en quelques mots ? Ce serait gentil parce que je ne vois pas.
Eh ben oui, le pouvoir du capital. Mais le capital des petits…. qui pousse très fort pour prospérer
Depuis longtemps maintenant les gérants de fonds de pensions (pas que ricains) considèrent que le rendement d’un capital de retraite, parfois aussi appelé « taux de conversion » doit être d’environ 6 à 8 % par année pour être tenable. (Ce qui, au vu de la pyramide des âges, est déjà une considérable ânerie, y’a qu’à voir l’état des taux de couvertures partout) mais bref ça marche comme ça jusqu’ici.
Et comme le consensus des spécialistes estime qu’environ la moitié des milliers de milliards de fonds qui qui se promènent dans les obligs, parfois les hedges, mais et bien souvent, pour des raisons légales, dans du matos étiquetés AA… sont constitués par ces caisses de retraites….
On a de la peine à imaginer, un redressement… que la confiance puisse revenir.
Pour résumer fort : les vieux coûtent toujours plus chers, vivent plus longtemps.. et ne semblent pas trop d’accords de régresser dans leur niveau de vie. Et il se trouve que le monde entier voudrait vivre selon ce standard. Sur une planète où les ressources diminuent….
Mais je m’égare. Restons dans les 2 premiers paragraphes. Cette histoire d’argent géré et redistribué ne me semble pas tenir la flotte deux secondes.
Mike n’ayant pas encore répondu à l’heure où je lis votre blog, voici my two cents.
L’augmentation de l’espérance de vie entraîne mécaniquement une augmentation des dépenses de retraites et de soins de santé, et, parallèlement, les rentrées directes ne progressent pas suffisamment, en raison de la diminution du taux d’activité et de la proportion des revenus allant au travail. Cela déstabilise les régimes par répartition, mais également les régimes par capitalisation ; ainsi, les gestionnaires sont contraints, soit à réduire les prestations (augmentation de l’âge de la retraite ou réduction des pensions), soit à rechercher des rendements de plus en plus élevés pour pouvoir assurer les versements à leurs cotisants (l’un n’étant pas exclusif de l’autre).
Maintenant, quelle est l’importance de ce phénomène par rapport à tout ce qui concourt à la déstabilisation du système ? J’avoue ne pas avoir de réponse précise à cette question, mais mon sentiment est qu’elle n’est pas mineure.
Merci Ligérien. Pas plus bête de le présenter ainsi.
Et certainement plus majeur que mineur comme « moteur » du monde financier.
Mécanisme qu’on pourrait résumer par cet axiome ricain : « Faire du pognon avec du pognon ».
Emergence du capitalisme libéral avancé, qui semble vouloir confondre la notion de travail avec celle de « tripotage de fric sans souci des gens derrière » ?
Immoral, irréaliste, stupide, suicidaire, ennuyeux, égoïste.. and so on…
« … les gestionnaires sont contraints, soit à réduire les prestations (augmentation de l’âge de la retraite ou réduction des pensions), soit à rechercher des rendements de plus en plus élevés pour pouvoir assurer les versements à leurs cotisants… »
Le mécanisme de la montée des taux, c’est donc le suivant : les gestionnaires sont contraints de rechercher des taux plus élevés et donc ils créent des taux plus élevés, et du coup, les taux sont plus élevés. On peut savoir qui a l’obligeance – en face – de fournir l’argent nécessaire ? Je veux dire qui permettra d’assurer les versements à leurs cotisants ?
« Le moteur principal de cette montée des intérêts est conditionné par des fonds de pensions qui, vu l’augmentation de la durée de vie et des coûts de la santé de leurs pensionnés, se sont trouvés embringués dans une course – certes perdue d’avance – à l’augmentation de la masse de l’argent disponible pour financer leurs promesses. »
Non : les taux ne montent pas parce que des fonds de pension ont besoin de taux élevés. Je sais : il se passe des choses bizarres en finance, mais la magie n’y fonctionne pas plus qu’ailleurs.
Merci de répondre mais j’ai l’impression que nous ne sommes pas vraiment sur la même longueur…
Mais n’est-ce pas ce qui se passe, qui est en train de se faire tondre ?… via des astuces comptables et des taux surévalués, pour que la machine continue.
Je n’ai pas évoqué de magie il me semble, ni de mécanisme démontré quand à une corrélation précise des taux et des besoin de rendements. Mais juste ce fait que le besoin de meilleurs rendements du capital est tout bonnement nécessaire pour la survie du système. Un système pour une grande part constitué par la capitalisation des retraites. D’où, à mon sens, une obligation des manager financiers à dépasser certaines limites dans leurs magouilles, de manière à tenir vaille que vaille le cap… en s’organisant pour que les taux rapportent coûte que coûte, et que les bilans tiennent… sur le papier
Dès lors je me sens fondé à vous réitérer ma question :
Vous faites comment pour que ce financement des retraites, au niveau global, tienne la route sur la durée, même à court terme ?
Sachant qu’une moité de ces fonds sont (et seront) supposés financer les retraites d’un immense nombre d’occidentaux. Ce que je ne crois plus possible… et de loin.
Les fonds, banques, etc. avaient acheté des titres (dette) subprime parce qu’ils étaient associés à des taux très élevés. Mais ces taux n’avaient aucun rapport avec les taux de marché « sans risque » (= dette souveraine en ces temps bénis !), c’était précisément la part « prime de risque » de ces taux (qui s’ajoute à la partie « sans risque » du taux) qui faisait qu’ils étaient élevés : la prime de risque reflétait le risque élevé de non-remboursement. Ceux qui achetaient des titres subprime ignoraient ce risque, rassurés par le fait qu’ils avaient le plus souvent des notations « AAA » ou « AA ». Ces notations élevées reflétaient la confiance qu’avaient les agences dans le système interne de rehaussement du crédit de ces titres. Mais dès que le prix de l’immobilier a stagné, les emprunteurs subprime ont fait défaut en masse et ce système de rehaussement interne du crédit a implosé.
@PJ,
Mais qui vous à dit que Ligérien parlait de taux d’emprunt ?
Il me semble qu’il faisait référence de manière générale aux taux de rendements « exigés » par les fonds de pension dans leurs placements, et typiquement en tant qu’actionnaire (ou propriétaires directs) de sociétés, moteur en effet certainement non négligeable, et de loin, dans l’hyper financiarisation et aussi court termisme de l’industrie.
« les gestionnaires sont contraints de rechercher des taux plus élevés et donc ils créent des taux plus élevés, et du coup, les taux sont plus élevés ». Non, bien sûr, les fonds de pension ne créent pas directement des taux plus élevés ! Ils se contentent de mettre la pression sur les entreprises qu’ils financent pour avoir un retour plus rapide sur investissement. Ce ne sont pas les seuls à avoir agi ainsi, mais ils ont largement participé à la réduction des revenus du travail au profit des revenus financiers, et ainsi au déclenchement de la spirale infernale des dettes qui en découle.
@mike
Si les retraites par capitalisation s’écroulent, je ne vois que deux solutions : soit on laisse les gens se débrouiller par eux-mêmes, soit c’est la collectivité qui les prend en charge ; dans cette dernière hypothèse, on se rapprocherait, quel que soit le nom qu’on lui donnerait alors, d’un système par répartition (la honte !).
La boucle serait bouclée !
Bon, je vous suis fort bien. Mais vous me parlez de ce qu’il s’est passé – et que j’ai l’impression de comprendre. Peut-être que ma question a-t’elle déjà sa réponse dans les propositions que vous formulez ça et là dans vos ouvrages. Changement de cadre, régulation, prêt sans intérêt, imposition du capital et pas du travail, usw…
Reste que je suis infoutu de me représenter comment on va concilier le financement des retraites, l’épuisement des ressources, une relance intelligente de l’économie via des mesures écologico-industrielles, etc.. Parce qu’il y a une lame de fond, incontrolée, de la course au profit financier, à la virtualisation de l’argent, et bien sûr, une prise de pouvoir affermie par les marchés financiers…
J’aimerai bien qu’on me parle de demain, avec des pistes séduisantes… et celles que vous proposez si elles ne me convainquent pas nécessairement, ont le mérite d’exister.
Tous mes voeux pour l’année de la fin du monde ! ^_^
Mike sachez une chose : ils s’en tapent de leurs retraités les gestionnaires de ces fonds, comme ils s’en tapent du futur, vous leur prêtez des intentions qu’ils n’ont pas et qu’ils n’auront jamais, ils ne gèrent qu’une chose leurs revenus et le très très court terme, le reste c’est une vision totalement fausse du système que vous avez.
de plus vous savez financer les retraites il suffit de le vouloir, n’oubliez pas par exemple que la répartition a démarré avec zéro.
Mike, te mets pas martel en tête, les retraites par capitalisation, fonds de pension, mutualité, tontine, assur-vie, etc, on sait très bien comment ça finit. Toujours. Le XXe l’a amplement démontré : comme un noisetier en fleur sous une bombe de 500 kilos. Par la guerre quoi. Au mieux par l’hyperinflation ou les grandes crises boursières, mais c’est plus rare…
T’as qu’à voir : en France en 41, c’est Pétain soi-même avec Belin qu’a achevé le truc en requisitionnant les avoirs (20 milliards de francs, Liervol « pour démarrer »…) et en imposant la repartition… Pétain !
Intéressant ces réponses…
Perso y’a des jours où je crois plus ou moins à une prise sur le réel du politique.. ça varie beaucoup..
Si je suis dans mon habit mental germain j’ai tendance à y croire… une fois sapé latino j’y vois beaucoup de dérisoire…
Un peu à l’image de l’Europe.
Génial comme chaque langue/culture peut voir le monde différemment
@mike
Vous faites monter les vieux en haut d’un cocotier et vous secouez !
Vigneron, Macarel,
La retraite, connait pas.
La mobilisation n’est pas la guerre.
Allez, à la bonne votre et rentrons ça avant qu’il ne pleuve.
Le bon lien pour le WSJ du 30/12 c’est celui-ci : http://online.wsj.com/article/SB10001424052970203391104577124480046463576.html
Un caractère estropié. Corrigé ! Merci !
De l’étymologie du mot finance:
Le latin disait solvere pour payer. De ce verbe, l’ancien français fit soudre avec le même sens. Pourquoi ce verbe, qui satisfaisait au besoin de rendre une idée essentielle, ne devint-il pas d’un usage commun, et laissa-t-il à la langue l’occasion de chercher à détourner de leur acception effective des mots qui ne songeaient guère, qu’on me permette de le dire, à leur nouvel office ? C’est ce qui n’est pas expliqué et rentre dans ce que j’appelle pathologie verbale. D’un côté, l’imagination populaire se porta sur le verbe latin pacare, appaiser, pour lui imposer le sens de payer ; et, en effet, un payement est un appaisement entre le créancier et le débiteur. En même temps, l’ancienne langue prenait le verbe finer, qui signifie finir, et s’en servait pour dire : payer une somme d’argent ; en effet, effectuer un payement c’est finir une affaire. Du participe présent de ce verbe finer, aujourd’hui inusité, vient le substantif finance, qui avait aussi dans l’ancienne langue le sens primitif de terminaison. En se détériorant de la sorte, c’est-à-dire en prenant une acception très détournée, tout en laissant tomber hors de l’usage l’acception naturelle, les mots deviennent des signes purement algébriques qui ne rappellent plus à l’esprit rien de concret et d’imagé. Si finance signifiant terminaison était resté à côté de finance signifiant argent, on aurait été constamment invité à se demander quel était le lien entre les deux idées ; mais, l’un étant effacé, l’autre n’est plus qu’un signe arbitraire pour tout autre que l’étymologiste, qui fouille et interprète le passé des mots.
Passionnant! On dirait du Alain Rey (qui intervenait à mon grand plaisir jadis à 8h55 sur France Inter).
Il y a donc un renversement complet du sens du mot finance si l’on accepte l’idée (pas saugrenue dans une société où l’emprunt est roi) que pour échanger des biens et des services il faut d’abord les financer. Après tout c’est peut-être bien ça le problème: la finance est actuellement partout, au début, au milieu, à la fin, sans queue ni tête.
@Paul Jorion
Si les entreprises n’appartiennent pas à leurs actionnaires: à qui appartiennent-elle?
@Bruno
A l’Etat, aux salariés, aux sociétaires
@ Pol
Jésus-Marie-Joseph… 😉 Encore l’esprit de la rente qui passe par là!
Ne serait-ce pas plutôt à leurs clients? Qui leurs permettent de (sur)vivre, sauf boycott!
Pourquoi prononcer un discours(de Toulon) prônant des solutions que l’on sait ne pas vouloir appliquer!
Quelle est la finalité d’une telle démarche?S’affirmer comme un menteur et espérer être réélu pour le bien-être de sa nation?
Un moment d’affolement + le désir de plaire (récurrent chez lui)+ un peu de travail de Henri Guaino dont je soupçonne que l’un des inspirateurs a été (trop brièvement) le tenancier de ce blog.
Ou peut-être simplement communiquer en utilisant les arguments de ses adversaires, pour les vider finalement de toute substance tout en permettant de brouiller les cartes.
Pas vouloir ou pas pouvoir ? Il manque le mode d’emploi.
C’est avec le boniment des réformes
que les policitiens professionnels se mettent sur les rangs pour la soupe.
Ce qui les séparent, c’est que certains,
dont une partie se classe à gauche, croient encore en leur faisabilité,
malgré l’agonie du capitalisme.
Votre discours me paraît de plus en plus limpide. Il me semble aussi qu’un certain ressentiment a disparu, laissant la place à une rayonnante objectivité, beaucoup plus efficace.
Merci beaucoup pour votre action et excellente nouvelle année.
La ministre du travail italienne fond en larmes (remarqué ici )
Certes, cela fait un peu pathos…
non, ce n’est pas du pathos. Une femme visualise intuitivement les conséquences concrètes d’une baisse considérable de pouvoir d’achat pour son peuple ! D’ici quelques mois ou semaines, les distributeurs automatiques de billets seront fermés. Lorsqu’il faudra effectuer une demande en 3 exemplaires à sa banque pour retirer 30,00 euros par semaine. Des files d’attente inimaginables : des mamans énervées avec leurs enfants pleurant, des personnes âgées, des handicapés, des sans domicile fixe, des jeunes ouvriers obligés de quitter leur poste. La police voire l’armée à proximité, les insultes, les coups de bâton, les cris, les pleurs, les crises de nerfs. Lorsque les magasins quasiment vides, il faudra aussi attendre. Et, ensuite, il faudra bien tenir votre sac à provision, votre porte-monnaie car vous risquerez à tous moments d’être agressés. Devinez le pourquoi de ces atermoiements et discours creux ?
– Quand est – elle virée ??? ( ou poussé à la démission) ?
Bien que je pense qu’elle sera, au minimum, étrange,
je nous souhaite tout de même une bonne année 2012.
« Nul ne peut se sentir, à la fois, responsable et désespéré »,
comme écrivait Saint-Exupéry…
Oui comme vous le dites très bien dans la volonté sociale des pauvres a devenir riche (selon les bourgeois) un seul salue le crédit. Au delà de la capacité de chacun a produire une soit disante richesse , je poserai cette question êtes vous certain que cette soit disante richesse venu du crédit fabrique des riches depuis 40 ans? il faudrait même en donner une définition bien plus précise si devenir riche c’est mettre en esclavage les autre très peut pour moi. Pour moi richesse est humaine certainement pas matériel et comptable.Aujourd’hui cette réponse est absolument non. Et cette crise en ait l ‘expression.Vous le dites et vous le constater et malgres cela vous continuez a défendre ce système absurde ?
Bonne année 2012 Mister Jorion
je viens de re-écouter le discours de Toulon I°2008.
http://www.dailymotion.com/video/x6vmsz_nicolas-sarkozy-discours-toulon-25_news
NS en analyse, dans la première partie du discours, il décrit.
Il révèle!
NS en conclusion, à la fin du discours, il lit,
… il s’ennuie lui-même faire croire à la suprématie des États, leur capacité de réguler par la puissance » révélée négociée » de l’État…
Il instille du doute alors, il dit ce qu’il faudrait faire en précisant qu’il ne pourra pas, le faire!
Faut aider….
@Oui Zenblabla ! Tout juste !
– Une farce, ce discours ou l’on joue l’indigné … alors que l’on sait que tout est plié … Soumission à la volonté profonde de certains…., et manipulation !!!
– L’application que l’auteur de ce blog, à relater ce discours, pourrait être une porte de sortie réaliste, raisonnable, de liberté … Il n’en est rien !!! Tout son contraire, montrer du doigt … et les abrutis regardent le doigt !!!
PS : Comme pour Yvan, acceptez mon miroir, vous et vos lieutenants !!!
PS : Pour être précis , le Discours de TOULON fait partie du Plan, de la direction définie et imposée aux dirigeants politiques ( d’accord ou pas !!!) .
– Mr JORION : moins insister sur les longues heures passées par ses politiciens, à chercher ET PROPOSER une solution faussée biaisée, car dans le cadre de ce système ! Ca ne marche plus … et ca devient trop voyant !!!
@ Tomate
J’adore quand les commentateurs commencent à écrire « le Plan » avec une majuscule ! C’est en général juste avant de partir dans le décor… ça ne rate jamais 😉
Oui mais un Plant de tomate dans le décor, cépapareil, cépourfairjoli.
Sortir du cadre!
Paul, vous pourriez montrer l’exemple pour 2012, la video du vendredi à la fenêtre ou dans le jardin. Leur faire un dessin quoi…
Mr Jorion , je voudrais tout d’abord vous remercier .
Vos remercier parce que vous accepter de mettre vôtre notoriété et vos compétences , via ce blog , au service de mr »tout le monde » ( dont je suis )
Vous êtes belge , et je retrouve dans vôtre façon d’être , le comportement que j’apprécie beaucoup chez les belges que je connais ( ma maman était belge , de Wallonie ; et je ne dis pas cela pour m’opposer aux flamands que j’apprécie tout autant , les ayant côtoyés aussi , grâce à ma 50 % de
» belgitude » , mon père étant français )
Mais revenons à ce que vous dites aujourd’hui , en substance , et en partie :
» les salaires on été remplacés par un accès au crédit » : oui , et c’est fait volontairement pour museler les peuples ! Je vous trouve extrêmement gentil ( il me semble que c’est vôtre propre »nature » ) , quand vous dites à propos de ces mêmes personnes , les »décideurs » ( pour moi , ceux qui nous ont mis dans cette merde ) : »ils » travaillent beaucoup actuellement pour essayer de sauver la situation »
Mais ceux sont eux qui nous y ont mis de force ! Dans toute entreprise bien gérée ,, ils auraient été virés depuis longtemps ! Un peu comme mr Elie Cohen aurait dû l’être depuis longtemps aussi ( mais c’est un autre sujet )
Itou pour les politiques qui leur ont donné les clefs de la démocratie ( pour moi : du débat démocratique ) !
Un des derniers exemples récent de la forfaiture de nos »gouvernants » est le vote au parlement français , il y a moins d’un mois , sur l’interdiction qui est faite aux agriculteurs de re-semer leur propres semences , ceci afin de donner toute liberté d’action aux maisons de semences ( Monsento en tête de gondole , via les OGM ) . La privatisation du vivant est bien en marche !
Et je me rappelle d’une réponse qu’avait fait à mon père un commercial du crédit agricole ( il y a plus de 40 ans ) , souscrivant un prêt pour l’achat d’un tracteur , avec une certaine réticence :
» monsieur , on dort mieux avec des dettes qu’avec des puces » : les dettes sont là pour vous faire marner et travailler à vil prix , c’est ça la réalité . Il ne s’agit pas d’une erreur , mais d’un choix délibéré !!!
Aucun système ne peut être durable s’il n’accepte pas de contradiction ( constructive ) permanente !
Or le système ultra libéral est dans ce cas ( d’ailleurs , je trouve que »ultra » et »libéral » ne vont pas ensemble , car pour moi , »libéralisme » n’est pas un gros mot . et il est même profitable à la société , que si ce système accepte quelques »contraintes » , quelques règles .
A un moment , vous employer le terme » privatiser à mort » , règles qui a été imposée depuis 40 ans environ , à tous nos gouvernants , lesquels y ont complaisamment souscrit , pour leurs propre conforts !
» A mort » , c’est bien le mot qui convient aujourd’hui .
Que pensez vous de débats avec un (ou plusieurs ) » économiste altéré » , avec mr Jacques généreux ( engagé auprès du front de gauche )
Meilleurs vœux 2012 !
Monsieur Jorion,
Je suis trés satifsfait de votre préstation pédagogique d’aujourd’hui, peut être la meilleure de l’année qui vient s’écouler.
La liste « Forbes » de 2011 compte 1.210 milliardaires, 200 plus que l’année 2010, leur richesse a augmentée de 20 pourcent.
Le monde n’a jamais été aussi riche en tout, sauf en justice sociale.
En revanche, je ne crois pas à un changement par voie politique. Il ne faut pas oublier que Merkel, Sarkozy et les autres se sont engouffrés dans un piège. Autrement dit: ils n’ont qu’un seul objectif: maintenir le système actuel en espérant que les citoyens se taisent, avalent des couleuvres, jouent le jeu sordide du dèsendettement. Merkel l’a clairement dit: le chemin sera long et pavé d’embûches. Sortir du système actuel leur paraît impossible, d’autant plus qu’un grand nombre de personnes et groupes en profite, ils profitent de l’euro, du système néocapitaliste, de la patience de la population et de son ignorance en matière économique.
Et il y a la crainte d’un éffondrement, qui mettra aussi en cause l’ensemble de la classe politique actuelle. Trois échéances électorales approchent. On assistera à un lent mais inévitable pourissement de la situation.
On vivra donc en 2012 « the same procedure as every year », pour citer une phrase dans un scetch célèbre.
Franchement, quand vous avez dit « ça va péter », j’ai sursauté puis j’ai regardé s’il n’y avait pas une bombe sous mon tabouret… bon tout va bien, jusque là tout va bien….
Incroyable ascension populaire de paul Jorion en 2011 :
Dans la barre de requête automatique google,Paul Jorion apparait désormais devant Paul Mac Cartney,et va bientôt dépasser la Paupiette de veau.
Cela mérite d’être signalé.
« Notre amour ne serait pas si beau,si je n’aimais pas les paupiettes de veau… »
…Et au repas du réveillon, sa belle mère: « Mon Dieu, Paul! mais vous êtes belge! et vous ne me l’aviez pas dit! »
Et pour animer la conversation dans le genre « tout fout le camp » même l’or,http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/12/31/vingt-lingots-d-or-decouverts-dans-une-rame-du-rer-b_1624566_3224.html
A noter que Bing est plus « large » dans ses propositions et propose tout d’abord le regretté Paul le Poulpe en premier choix, Paul Jorion n’arrivant toujours qu’en 3eme position ^^
On trouve aussi Paul Valery et Paul Eluard dans les choix proposés fissa, bing semble moins impitoyable que Google en termes de popularité, ce qui n’est pas forcément un mal dans ce cas 😉
@Horizon
Signalé et remarqué, Paul bientôt devant la paupiette, chapeau bas.
Les politiques ont tendance à se concentrer trop fortement sur le partage de la valeur ajoutée mais cette analyse peut facilement être biaisée (http://lespoir.jimdo.com/2011/10/25/le-partage-de-la-valeur-ajout%C3%A9e/)
Il est cependant vrai que l’on ne peut pas espérer sortir de la crise avec des politiques d’austérité visant essentiellement la richesse créée par les classes moyennes et populaires et en compressant les dépenses c’est à dire en affaiblissant nos services publiques qui font partie intégrante de notre bon niveau de vie.
Bonjour Paul.
Bonne année à vous ainsi qu’à toute l’équipe qui vous accompagne.
Paul, le poisson est ferré, c’est trop tard.
Le capitalisme serait de Mars et Paul Jorion de Vénus ?
« Changer le cadre » du nerf de la guerre ferait qu’il n’aurait plus d’odeur ?
Capitalisme, colonialisme, impérialisme et guerre sont consanguins.
« Le capitalisme porte en lui la guerre, comme la nuée porte l’orage … »
Cadre ou pas, ça sent le gaz chez les petits épiciers du champs d’horreur.
, Voltaire plutôt enthousiasmé, soulignait déjà en son temps que les marchands étaient plus utiles à la puissance de leur pays que les nobles :
En 1913, Rosa Luxemburg explique dans l’Accumulation du capital, que la reproduction du système capitaliste nécessite l’ouverture continuelle de nouveaux débouchés et son implantation dans les régions géographiques dont il est encore absent. Ainsi selon Rosa Luxemburg, l’impérialisme mène inévitablement à la guerre.
Illustrant l’importance économique des colonies, où plutôt reflétant l’importance qu’on leur attribuait à l’époque peut-être à tort, Jules Ferry déclara à la Chambre que « la politique coloniale est fille de la politique industrielle ». En effet, au fur et à mesure de son développement et de l’émergence économique de nouveaux pays, l’accès au marché et le partage des débouchés deviennent de plus en plus problématiques. Mais la constitution de marchés coloniaux exclusifs est limitée par la taille finie de la planète. Le temps du monde fini commence (selon l’expression du poète Paul Valéry et les antagonismes entre les grandes puissances économiques ne peuvent s’en trouver qu’exacerbées
En 1916, Lénine explique dans l’Impérialisme, stade suprême du capitalisme, que la concentration du capital mène à un stade de l’histoire du capitalisme marqué par les positions de monopoles des grandes firmes industrielles et financières. Confrontées à la baisse tendancielle du taux de profit (théorie marxiste qui estime que les taux de profits du capitalisme tendent à baisser naturellement sur le long terme), les grandes firmes tentent d’investir sur les marchés étrangers afin de retrouver de forts niveaux de profit. Les grandes firmes nationales s’entendent alors pour se partager le monde. Lénine prend par exemple le cas d’AEG (Allemagne) et de General Electric (États-Unis) dans le domaine de l’électricité.
En 2008, le Stockholm International Peace Research Institute indique que 1 464 milliards de dollars américains ont été dépensés dans la défense, soit 2,4 % du PNB mondial.
Toujours selon le Stockholm International Peace Research Institute, 1 531 milliards de dollars américains auraient été dépensés dans les budgets militaires en 2009. Cela représente une augmentation de près de 5,9 % par rapport à 2008 et de 49 % par rapport à l’an 2000
En 2010, 1 630 milliards de dollars américains.….
De plus, selon l’ONU , le trafic d’armes est l’une des quatre activités illégales les plus lucratives avec le trafic de drogues, le trafic de médicament et la prostitution. Le marché international du trafic d’armes est évalué à 1 200 milliards de dollars par an[. On estimait, en 2004, à 500 millions le nombre d’armes légères en circulation dans le monde], armes qui ne font l’objet d’aucun traité international[ – dont plus de 100 millions en Afrique, soit une arme pour 12 personne
..
Les capitaux en jeu sont considérés comme si importants que seul le système financier international permet de les légitimer ; les circuits de recyclage traditionnel (casinos, bars, commerces, etc.) seraient trop vite saturés.
Tant que l’argent n’est pas blanchi, les profits du trafiquant sont virtuels.
Le prix élevé payé par le consommateur final correspond à la différence entre gains réels et gains virtuels ; le consommateur final paye un coût réel qui inclut notamment les taxes de blanchiment. Ces taxes de blanchiment sont évaluées autour de 50 %
Voilà pour le tableau. A nous de vouloir, à défaut de pouvoir l’encadrer…….
Bonne année 2012 à tous.
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En guise d’illustration de ce billet, à voir ou revoir :
Petite leçon d’Europe par Jean Gabin dans « Le président »
Un monumental Jean Gabin dans le film « Le président » qui expose à l’assemblée nationale sa vision de l’Europe , des conflit d’intérêts , des connivences , les banques et le pétrole tout y passe…
http://www.youtube.com/watch?v=Dq8CyzMJNWY&feature=player_embedded
Cela se passe de commentaires…
Bonne année 2012 à tous