Un débat entre Élie Cohen et moi sur l’avenir de la zone euro.
La capitalisme à l’agonie (Fayard 2011), en rupture de stock à la suite de l’émission. Amazon.fr indique : « Actuellement indisponible. Nous ne savons pas quand cet article sera de nouveau approvisionné ni s’il le sera. » Je vous rassure : il le sera.
320 réponses à “BFM TV, Bourdin 2012, vendredi 30 décembre à 8h35”
super!un peu d’intelligence en perspective
bon courage Paul
Mr Jorion,
Si on se contente d’une approche déterministe de l’évolution de la situation économique et financière mondiale en 2012 et que l’on souhaite être pragmatique… sur quel support de confiance peut on placer ces économies en 2012 ??
merci de votre réponse
@ Gabin
Le placement le plus sûr est assurément un investissement sous forme de mécénat citoyen à l’attention du blog de Paul Jorion.
Dans l’or mais bien planquée et surtout pas à la banque car elles risquent d’être pillée et les coffres vidés par les émeutiers.
Allez, je vous donne un tuyau mais ne le répétez pas. Voici un moyen d’évasion fiscale et de préservation du patrimoire que même le fisc n’a pas envisagé jusqu’alors.
Ma grand-mère s’est faite poser une prothése du genou récemment.
Nous avons demandé au chirurgien de bien vouloir modifier la nature du métal implanté.
Au lieu de lui implanter une basique prothèse métallique, il lui en a implanté une en or, l’or provenant de nos Nalopéon que nous avions fait fondre pour l’occasion.
La prochaine intervention début 2012 devrait porter sur la hanche et nous espérons y placer la valeur de 2 lingots.
Le grand-père devrait suivre à compter de l’été.
Bien naturellement en cas de décès, notre patrimoine sera mis en sécurité au cimetière de Zurich, les places étant déjà réservée.
Allée 23, troisième rangée, 16 ème tombe.
Mais surtout ne le répétez pas.
@ Gabin,
Il n’y a plus de support de confiance.
Mieux vaut avoir des amis, du terrain, des semences, et un certain gout de l’effort physique.
Eh oui Gabin, le soussou ne va plus rapporter tout seul ! D’un autre coté c’est aussi ce qui a foutu un tel bordel que de vouloir une multiplication du soussou sans rien foutre. Mieux valait être cigale désargentée et a voir plein d’ami au final peut être ! allez savoir !
@ Jeanpaulmichel
merci pour mon éclat de rire
Un grand feu de joie ça ne vous dit pas ?
Ma grand mère quand j’étais enfant m’avait montré des emprunts russes, il ne reste plus qu’à en faire de même….
@Gabin. De manière pragmatique et compte tenu de la situation mondiale, le meilleur investissement semble être la kalachinov, Car dans la débâcle il semble certain que nous vous pillerons : nous vous pillerons tous, jusqu’à l’os ; il ne restera rien de vos économies, ni du reste… Soyez pragmatique : protégez-vous des pauvres.
Acheter une île déserte, pour aller jouer au Robinson, peut être une excellente occupation.
Seule certitude : éviter les rendements à 30%…
http://www.leparisien.fr/une/madoff-de-touraine-sa-maison-en-partie-detruite-par-un-incendie-30-12-2011-1789437.php
@ gabin
je vous invite à investir dans le cierge… une valeur sûre !
Face à la demande d’encore du gain sans effort de Gabin, je lis des réponses qui, une fois de plus hélas, sont de l’ordre de l’espérance de l’Apocalypse. L’Apocalypse n’est jamais venue malgré 2.723 annonces de la certitude de son arrivée par des prophètes plus éclairés (j’allais écrire illuminés) les uns que les autres. Par contre ce qui est très souvent arrivé ce sont les gros reculs de civilisation où les petits meurent ou survivent à peine et où les gros s’en sortent plus ou moins bien (et plutôt bien pour les plus crapuleux d’entre eux).
Alors, de grâce, ne plaçons pas nos espoirs dans des scénarios survivialistes. Nous ne savons même pas vous servir d’un kalash ou couper le cou à un poulet. Alors, dans la guerre de tous contre tous, nous serons les premiers à périr!
@ Alain A
Je pense que le changement vient à la marge, comme une vague qui vient de loin et qui supplante la présédente.
Contrairement à beaucoup, je ne suis pas péssimiste mais radical, si nous voulons avancer dans une perspective positive nous devons remettre les choses à plat, voir d’où on vient et examiner quels sont aujourtd’hui les tenants et les aboutissants de notre manière de vivre.
C’est évident que ne nous sommes pas dans une crise de la dette mais bien une crise de la rente qui n’est plus payable car nous avons atteint les limites planétaires des ressources qui nous permettaient cette croissance rentière.
Fini les sous sous qui viennent tout seul, il va falloir bosser et pas à n’importe quoi pour faire du chiffre, mais à une autre manière de vivre avec une activité relocalisée où chacun sera responsable de ses actions et devra rendre des comptes à la communauté à la quelle il appartient.
Comme l’a expliqué Paul Jorion, quand un miroir tombe et se brise, nulle créature ne peut prévoir la forme des morceaux. Si tout s’écroule, il y aura la famine, que voulez-vous préparer ? Si vous voulez vous rassurer, ayez quelques pièces certifiées en or, argent et platine (achetées en Belgique ou en Suisse anonymement, n’en parlez pas, ne vous en vantez pas), des bijoux, des francs suisses, faites connaissance avec les paysans des environs. Ne convertissez qu’une partie de vos économies. Et priez pour que ces précautions ne servent à rien.
Investissez dans l’engagement pour un monde meilleure pour tous.
Au final, c’est l’investissement le plus sain et le plus profitable.
Ne pas oublier de réviser ses tables de multiplication quand on est invité chez Bourdin. Surtout quand il est question d’économie.
Surtout privilégier le Social issu du coeur..
Sans social , pas de civilisation.
Merci
Mes prévisions 2012 = Crédit Agricole français et BNP : faillite , Tva à 25 % , faillite de Grêce et Espagne , chomeurs français 8 millions, création de 2 types d’ euros , l’euro des riches et l’euro des pauvres.
Chute des prix immo 30 % , chute des crédits bancaires 45 % , 20 millions de manifestants dans la rue.
Et si nous échappons à la guerre contre l’Iran.
Bon courage.
Prévisions 2012 :
Nationalisation du système bancaire européen.
Sortie de quelques pays de l’Euro avec mise en place d’un serpent monétaire européen pour les exclus (leur monnaie sera fixé à l’euro en quelque sorte). Ça concernera la Grèce, l’Espagne, le Portugal et l’Irlande.
Décote des dettes souveraines européennes (entre 30% et 70%). Réflexion accrue sur la dette.
Démembrement de l’UMP. S’ouvre à la gauche française une perspective historique si elle sait faire face aux échéances : gouverner pendant 30 ans sans discontinuité face à un FN devenu premier parti d’opposition mais isolé et peinant à dépasser les 30%. Sarkozy devra s’exiler.
Pour faire bonne figure et calmer l’opinion publique, on annonce l’ouverture de grands procès contre les « responsables de la crise » .
Obama réélu face à Ron Paul. Radicalisation de l’opinion américaine. Haine de Wall Street aiguisée. Confrontation entre Obama et Wall Street identique à celle entre Gorbatchev et l’armée rouge.
Contraction du PIB au moins aussi forte qu’en 2009. Remise en cause profonde des finalités de la croissance et a fortiori des fondements de la comptabilité nationale.
Pas de guerre contre l’Iran. Néanmoins, l’Iran, L’Arabie Saoudite, l’Algérie et la Russie subiront des soubresauts.
Début de la baisse de l’immobilier. Les états prendront conscience que l’immobilier doit être un marché régulé. Peut-être une loi des maximums concernant l’immobilier.
Crise en Chine. Le PCC est fragilisé. Crise en GB, avec augmentation des velléités indépendantistes écossaises et galloises.
Comme il doit se passer quelque chose le 21 décembre 2012, apparition d’un deuxième soleil dû à l’explosion en supernova de Bételgeuse. Espérons juste que ça ne soit pas dangereux pour l’homme ! Je me contenterais alors d’une deuxième lune…
une deuxième lune de miel ?
@ l’albatros
Détendez vous !… 21 décembre 2012 avec une précision de 100.000 ans et à 640 années-lumière, ça laisse de la marge non ?
Par contre, regardez l’univers politico-économico-financier et vous aurez une idée du niveau cosmique que peut atteindre la bêtise.
@Maxfriend
je n’ignore pas le manque de précision quant au moment où son explosion nous parviendra…ma prophétie a donc une probabilité nulle de se réaliser…c’est pour ça que je commence ma pseudo-prophétie par « comme il doit… »
Sur quoi « reposent » vos prévisions de faillite du CA et de PNP P? Pourquoi pas d’autres banques comme la SG, par exemple ou le CM ?
On ne voit pas pourquoi dans le cadre catastrophique annoncé il y aurait « 2 types d’€ ». On pourrait plus imaginer un retour aux monnaies nationales voir un …passage généralisé au $ US … Non ?
Prévision 2012-2013: création d’une monnaie mondiale…
Mes prévisions 2012 = petite année tranquille tant que les banques tiennent bien-sur
très rapidement troisièmes plan de ri-lance taxe plus value immo sur les résidences principales, tva social ( lol )pour le salarié et le consommateur, une petite taxe nouvelle ou hausse des dernières taxe crée, augmentation de l’age de la retraite et à effet immédiat, dé-remboursement médical.
C’est la crise gauche ou droite pillage des bijoux de famille, augmentation critique du chômage pour soulagé les entreprises c’est la crise.
que va dire M Cohen = on n’a plus les moyens de nos salaires, prestation social enfin pour les autres pas pour moi.
Prévision 2012 = première phase d’un effondrement US jamais vu (bien pire que 29) après le désenchantement des présidentielles les plus absurdes des 3 derniers siècles réunis et la mise en résonance des crises : crise du budget, crise du roulement de la dette publique, défaut sur beaucoup de dettes privées ou publiques/locales, dégringolade des marchés et de l’immobilier, crise existentielle du dollar, crises politico-militaires : financement du Pentagone, révoltes ou guerres locales., crises sociales : violence, explosion du chômage, occupations-révoltes-émeutes, etc. … Cette « perfect storm » frappant à plein le coeur de l’Empire provoquera un découplement accéléré des zones dollar, euro, yen… promesse de recombinaisons ? (fédération européenne Fr-All+ ? banque centrale asiatique ? remise en cause ouverte du statu-quo géostratégique : rôle et composition de l’ONU, Israël/ Palestine…).
Bon, j’ai ratissé large, y’aura ben queq’chose qu’jorion vu juste ! 😉
Prévisions 2012
Crise de l’immobilier commercial US (cf PJ).
Le reste en découle : QE massif, nationalisations bancaires, chute dollar, insolvabilités États, tensions internationales (repli sur zones géographiques).
Début grande récession mondiale.
Colère du peuple, tentations totalitaires et guerrières.
Le Nouvel obs réalisera ses meilleures ventes avec « Le mal de dos enfin vaincu ? », l’Express avec « Immobilier, les prix ville par ville » et le Point avec « Le vrai pouvoir des francs-maçons ».
immo -60%…..
2012年是龙年
Enfin, ca va appuyer le discours d’olivier delamarche.
en effet les prix de l’immo aux states sont revenus à 1995….imaginez cela en france!oulalala!…….amen.
LE MOMENT EST VENU ! Message du Mouvement « Occupy Wall Street » à l’Humanité
http://www.dailymotion.com/video/xnaf72_le-moment-est-venu-message-du-mouvement-occupy-wall-street-a-l-humanite_news
Sauf que le moment n’est pas venu. L’establishment politico-financier ne s’est pas encore suffisamment désagrégé pour qu’une alternative voit le jour. Enfin, je transfère sur mon blog, ça fait toujours un peu d’agit-prop.
Parlerez-vous lors de ce débat, qui s’annonce très prometteur, du CV de Monsieur Elie Cohen grand économiste devant l’eternel-Média qui est Professeur à Sciences Po, administrateur chez Orange et grand partisan de l’orthodoxie ambiante.
Le même qui a déclaré sur LCI le 02.06.98 « Je pense qu’en matière de privatisation et de retrait de l’Etat de la tutelle des entreprises, et notamment des entreprises concurrentielles, Lionel Jospin accélère l’allure et réalise ce qui n’a pas été réalisé par le gouvernement précédent.«
@ Sylvain
Peut-être BEAUCOUP plus intéressant pour P.J. d’insérer de la pub , mine de rien , pour le « paquet » de liens suivant…..étrangement resté vâââguement dans l’anonymat depuis leur post , dans CE MEME blog…………
…………………………………………. encore certainement plus intéressant pour P.J. et tous les « désireux d’action concrète coordonnée » de s’y précipiter le 15 janvier pour mettre en place une logistique efficace de RASSEMBLEMENT des personnalités les plus marquantes dont la présence active est annoncée ….voire IDEALEMENT de profiter des deux tribunes pour CONVOQUER (et , peut-être , FORCER ) à l’action les personnages publics SEULS susceptibles de jouer un VRAI rôle potentiellement efficace dans le premier trimestre 2012…….qui verra la concomitance la campagne présidentielle française et de la plus que probable « forte agitation sociale » belge en réaction aux nombreuses mesures d’ »avancées significatives » dans la régression sociale mises en place par le nouveau et tant attendu gouvernement de coalition présidé par l’ex-président du P.S. belge…….à savoir les sieurs HOLLANDE-MELENCHON-DiRUPO-THIBAUT&consorts-DEMELENNE&consorts…..liste non limitative…. :
======================================== et
Bîîîn………
…………….c’est raté…………!
Elie Cohen était administrateur de la Société Générale entre 2003 et 2008. Il a participé au fameux conseil d’administration lorsque Daniel Bouton a annoncé 2 choses :
1/ les pertes suite à la liquidation des positions de Jérôme Kerviel : 4,82 milliards d’euros
2/ dépréciations d’actifs (CDO) dues à la crise des subprimes : 2,1 milliards d’euros
soit 7 milliards d’euros en tout. 14 millions de billets de 500 euros ou 1 milliard 400 millions de billets de 5 euros qui sont partis en fumée.
NON
Il faut vérifier sur le site de l’université Paris-Dauphine, car il s’agit d’un homonyme. Celui que vous évoquez est mort le 24 novembre 2008.
Il
Par contre celui dont il est question dans l’échange ci-dessus, est né en 1950 est un économiste socialiste démoncrate proche de DSK, recruté au Conseil Analyse Economique depuis 1997 par Lionel Jospin, il a prêché la bonne parole de l’endettement et des déficits publics, enseignent à l’ENA, IEP, l’Ecole des mines, l’IEP, Harvard et ailleurs, il devrait arrêter de proférer ses “bons conseils“. Cela fait 30 ans qu’il publie des ouvrages et des études sur l’économie et l’industrie et 14 ans qu’il conseille les différents gouvernements Jospin, Raffarin, Villepin et Fillon, rien que ça et cela n’a jamais marché. On ne corrige pas les erreurs passées avec les mêmes qui les ont faites. Elie Cohen ne va pas se bonifier maintenant, avec toutes ses certitudes, il a 61 ans et a suffisamment nui à la France jusqu’à présent, qu’il parte maintenant.
Le débat dure jusqu’à 9h ou 9h30 ?
9h
A Paul JORION : Il faudrait ( peut être ) aussi profiter de cette tribune pour inviter ( en termes choisis de cette diplomatie dont vous savez faire montre ) les Français à bien user, prochainement, de leur bulletin de vote pour mettre, enfin, hors de nuire, la bande de crétins qui nous gouverne depuis 30 ans et plus et qui aura beaucoup oeuvré pour nous faire basculer dans le marasme financier, économique, social et moral à venir en 2012 !
Surtout que nous dsions; notre main, notre bras, notre tête, etc..
Donc distincts de notre propriété.
@ DUCASSE : un « non bultin » serait en soit interessant si le vote était obligatoire 🙂
Pas d’accord, Mathieu: le vote n’étant pas obligatoire (en France; en Belgique, il l’est), c’est justement pour ça que le vote blanc est intéressant (vous vous rendez compte: se déplacer pour simplement exprimer le fait qu’aucun des candidats qui se présente, ne vous convient…).
C’est peut-être d’ailleurs pour cela qu’il n’en est pas tenu compte, lors du décompte final…
http://vote-blanc.org/
Un vote blanc fait indirectement le jeu de la majorité. Y a pas plus bête !!!
@Sergio
Ah bon?
Pour moi, un vote blanc formalise le fait qu’aucun des candidats ne vous convient.
Et de l’exprimer, ce qui de toute manière est plus démocratique que de rester chez soi…
Encore faudrait-il que le vote blanc soit reconnu.
Le top du top serait que les votes blancs permettent d’élire des politiques TIRÉS AU SORT parmi le corps électoral.
40% de vote blanc ? 40% de députés tirés au sort (comme les jurés d’assise).
Le vote blanc revient à la même chose que l’abstention: carte blanche pour les politiques au pouvoir. Dans l’esprit de ceux qui le choisissent, cela peut exprimer aussi le rejet de l’offre politique mais cela n’a aucun effet pratique.
Le vote blanc est-il utile ?
info parue sur la canard enchainé du 28/12:
Bernard lacoste, maire de Saint-Magne dans les Landes Girondines (1000 hab) organise un referendum pour ou contre le déménagement de la mairie….
résultats: 140 « non », 119 « oui », 421 « abstentions » soit 61,5 % des inscrits.
analyse des résultats: étant donné que 4 électeur sur 5 ne se sont pas opposés au projet , le maire propose de l’adopter . Imparable!!!! Belle démocratie !!
@tous les intervenants sur la question du vote blanc.
Vous nous offrez ici un petit chef d’œuvre de dialogue de sourds. Les uns parlent de la légitimité du vote blanc tandis que les autres s’agrippent de toutes leurs forces à sa légalité, les deux camps pouvant ainsi se renvoyer la balle ad vitam aeternam sans qu’aucune conclusion ne puisse jamais apparaître.
En d’autres termes, certains parlent de ce qui est, tandis que les autres parlent de ce qui devrait être et se faisant chacun ayant raison dans son domaine respectif, peut en toute bonne conscience considérer le point de vue adverse comme invalide.
Le défi qui pourrait être intéressant pour vous – peut-être même pour nous – ce serait que les uns envisagent ne serait-ce que brièvement l’approche des autres, et forment ainsi ensemble une base commune de discussion.
@Ours blond
Ce serait se retrouver – en partie: pour la part des votant blanc – d’un seul coup à Athènes, en utilisant le système démocratique tel qu’il a été inventé, il y a quelques millénaires: dans l’esprit, bien vu…
Que l’on se comprenne bien: mon interrogation est de savoir s’il est normal qu’un vote blanc (cas de figure possible, ayant dans l’absolu autant de valeur qu’un bulletin de vote classique, puisque aussi exprimé), ne soit pas comptabilisé lors du décompte.
A bruno, le vote blan n’étant pas comptablisé ni conservé par le Conseil constitutionnel, ce dernier ne conservant que les bulletins portant une inscription, en vue des études sociologiques ultérieures, vous pouvez dessiner et aussi écrire ce que j’écris sur mon bulletin de vote:
QU’ILS S’EN AILLENT TOUS – MELENCHON COMPRIS. Quand des millions de votants expimeront ce désir de les voir tous se remettre en cause, alors peut-être rentrerons nous en démoncratie. Car actuellmeent il y a la classe parlante et nous la classe des spectacteurs qui ne sommes utiles qu’à payer les âneries. Car comment savent-ils ce qui peut convenir à 65 millions de personnes toutes différentes et dire qu’ils vont représenter tous les Français. Voilà le premier des mensonges, les autres suivent.
Hi, petit rappel :
Elie Cohen, Nicolas Baverez, Jacques Attali
par Frédéric Lordon, novembre 2008
http://www.monde-diplomatique.fr/2008/11/LORDON/16500
Les disqualifiés
« Après le krach boursier, la faillite intellectuelle : au nombre des victimes collatérales du naufrage financier figurent la poignée d’économistes qui dispensent la bonne parole dans les médias. Libéralisation, déréglementation, privatisation : leur credo tenait en trois mots. Quand bien même une pendule arrêtée donne l’heure juste deux fois par jour, ces « spécialistes » ont étalé leur constance dans l’erreur. En détailler le menu évite que leur ardoise se trouve subitement effacée, à l’instar de celle des banquiers.
Si c’était une attraction de la Fête à Neu-Neu, pour y faire venir des intellectuels, on l’appellerait « le trombinoscope giratoire » – et pour les plus petits « le manège aux cornichons ». A la télévision, à la radio, dans la presse écrite, qui pour commenter l’effondrement du capitalisme financier ? Les mêmes, bien sûr ! Tous, experts, éditorialistes, politiques, qui nous ont bassinés pendant deux décennies à chanter les louanges du système qui est en train de s’écrouler : ils sont là, fidèles au poste, et leur joyeuse farandole ne donne aucun signe d’essoufflement. Tout juste se partagent-ils entre ceux-ci qui, sans le moindre scrupule, ont retourné leur veste et ceux-là qui, un peu assommés par le choc, tentent néanmoins de poursuivre comme ils le peuvent leur route à défendre l’indéfendable au milieu des ruines.
Parmi eux, Nicolas Baverez est visiblement sonné et cherche son chemin parmi les gravats. L’effet de souffle a dû être violent car le propos est un peu à l’état de compote : « La mondialisation conserve des aspects positifs (1) », maintient-il contre vents et marée, non sans faire penser à Georges Marchais. Pourtant, lâche-t-il dans un souffle, c’est bien le « capitalisme mondialisé qui est entré en crise (2) », et « l’autorégulation des marchés est un mythe (3) ». Il n’empêche : « Le libéralisme est le remède à la crise (4) . » Or qu’est-ce que le libéralisme, sinon la forme d’organisation économique déduite du postulat de l’autorégulation des marchés ? Peut-être, mais Baverez décide qu’il ne reculera plus d’un pouce là-dessus et qu’il faudra faire avec les complexités de sa pensée : « Le libéralisme n’est donc pas la cause de la crise », quoique par autorégulation interposée il soit le problème… dont il est cependant « la solution (5) » – comprenne qui pourra.
D’autres sont moins désarçonnés et font connaître avec plus d’aisance que, si les temps ont changé, eux aussi sont prêts à en faire autant. « Cette bulle idéologique, la religion du marché tout-puissant, a de grandes ressemblances avec ce que fut l’idéologie du communisme (…). Le rouleau compresseur idéologique libéral a tout balayé sur son passage. Un grand nombre de chefs d’entreprise, d’universitaires, d’éditorialistes, de responsables politiques ne juraient plus que par le souverain marché (6). »
Celui qui, telle la Belle au bois dormant, se serait endormi avant l’été pour se réveiller et lire ces lignes aujourd’hui croirait sans doute avoir affaire une fois de plus à ces habituels fâcheux d’Attac ou bien de L’Humanité. C’est pourtant Favilla, l’éditorialiste masqué des Echos, qui libère enfin toute cette colère contenue depuis tant d’années. Car on ne le sait pas assez, Les Echos sont en lutte : trop d’injustices, trop de censures, trop d’impostures intellectuelles. N’a-t-on pas étouffé la « vérité » même : « Toute voix dissonante, fût-elle timidement sociale-démocrate, en rappelant les vertus d’un minimum de régulation publique, passait pour rescapée de Jurassic Park. Et voici que tout à coup la vérité apparaît. L’autorégulation du marché est un mythe idéologique. » Prolongeant les tendances présentes, on peut donc d’ores et déjà anticiper qu’un sonnant « Il faut que ça pète ! » donnera bientôt son titre à un prochain éditorial d’un Favilla déchaîné.
Prophètes diplômés
Décidément Blanche-Neige aurait du mal à reconnaître ses nains. Laurent Joffrin, qui il y a quelques mois encore aidait Bertrand Delanoë à pousser son cri d’amour pour le libéralisme et fustigeait la « gauche Bécassine (7) », celle qui n’a pas compris les bienfaits du marché, a visiblement mangé de la mauvaise pomme – en fait la même que Favilla : « Depuis plus d’une décennie, les talibans du divin marché financier ont rejeté tous les avertissements, méprisé tous les contradicteurs et récusé toute tentative de régulation (8). » On en était resté au moment où les talibans faisaient cause commune avec les critiques de la mondialisation. Se peut-il que les enturbannés aient si brutalement changé de camp, en fait depuis si longtemps, et sans même qu’on s’en soit aperçu ?
A leur décharge, ces pauvres éditorialistes ne faisaient qu’ânonner ce que leur avaient seriné pendant tant d’années leurs répétiteurs experts. Or, de ce côté, l’hécatombe est impressionnante également. Elie Cohen, qui a beaucoup donné de sa personne pour avertir de l’effrayante aberration en quoi consiste l’intervention publique, et soutenu la privatisation de tout ce qu’il y avait à privatiser, est maintenant d’avis qu’il faut nationaliser – on imagine sa tête si on lui en avait soumis l’idée il y a deux mois. Comme elle semble loin l’époque où il enjoignait encore les socialistes de rompre avec le « discours d’ultragauche fondé sur le déni de la réalité (9) » et regrettait beaucoup qu’ils soient « devenus altermondialistes par peur d’une mondialisation qu’ils ne comprenaient pas et dans laquelle ils ne voyaient que les manifestations de multinationales assoiffées de profits, les dérives d’une finance débridée et les inéquités d’une régulation au service des puissants ».
Il n’est pas un mot de cette adresse qui n’impressionne par sa lucidité puisque, comme chacun sait, non seulement le Parti socialiste est un repaire d’altermondialistes, mais il faut en effet ne rien comprendre à la mondialisation pour en donner pareil portrait que la réalité infirme chaque jour davantage. Il est vrai qu’en matière de « réalité » Cohen est un expert : « Dans quelques semaines, le marché se reformera et les affaires reprendront comme auparavant », écrit-il le 17 août 2007 (10), avant de livrer sa philosophie (presque) définitive des crises financières : « Il faut s’habituer à l’idée qu’elles ne constituent pas des cataclysmes mais des méthodes de régulation d’une économie mondiale qu’on n’arrive pas vraiment à encadrer par des lois ou des politiques (11). »
Des gens malintentionnés iront sans doute suggérer que Cohen n’est pas le type même de l’économiste académique et que, avec le temps qu’il passe sur les plateaux, on se demande s’il a jamais pu faire effectuer le moindre progrès à une science autre que celle de sa propre notoriété. Sans même trancher sur le fond cette épineuse question, disons tout de suite qu’il y a quelque chose de très injuste dans cette insinuation : les économistes les mieux certifiés font tout aussi bonne figure que lui sous le rapport qui nous intéresse. David Thesmar et Augustin Landier étaient formels dès l’été 2007 : sous le titre prophétique « Le mégakrach n’aura pas lieu (12) », le meilleur jeune économiste de France (Prix 2007 du Cercle des économistes, qui sait reconnaître les siens) et son acolyte sont formels : « Disons-le tout net : [la correction] sera limitée et surtout sans effet sur l’économie réelle. » Le fait est que c’est dit assez « net » et, d’ailleurs, conclu de même : « Le danger d’une explosion financière, et donc le besoin de régulation, n’est peut-être pas si grand qu’on le pense. »
Il y a pourtant mieux que les clairvoyants ; il y a les prophètes. « Dans son rapport commandé par l’Elysée, l’économiste prévenait déjà des dangers de la spéculation financière. » C’est sur cet hommage aux capacités extralucides de Jacques Attali et de son fameux rapport que s’ouvre la double page signée Renaud Dély et offerte (par mégarde ?) par Marianne à l’un des produits multimédias les plus célèbres de France. Mais Dély, qui recueille les oracles d’Attali, a-t-il seulement lu une ligne du rapport qu’il encense ? La question se pose car, faut-il le dire, non seulement le rapport Attali ne compte pas la moindre remarque sérieuse quant aux dangers de la déréglementation financière, mais il n’est qu’une longue ode aux prodiges des marchés de capitaux – et une exhortation à s’y rallier plus complètement encore.
Dès la page 7, le modèle qui réussit est indiqué à l’imitation de la France : c’est le Royaume-Uni, qui « s’est engagé durablement dans la valorisation de son industrie financière » – n’est-ce pas là une idée que son excellence range évidemment dans la catégorie du prophétique ? Il y a ainsi « des révolutions à ne pas manquer », celle des « secteurs porteurs » (p. 54) ; parmi eux, « la finance » (id.). C’est pourquoi « faire de Paris une place financière majeure » est l’« objectif » qui préside à la dégelée des propositions 96 à 104.
Décision 97 : « Harmoniser les réglementations financières et boursières avec celles applicables au Royaume-Uni pour ne pas handicaper les acteurs européens par rapport à leurs concurrents internationaux. » Décision 101 : « Multiplier les initiatives communes entre les enseignements supérieurs et les institutions financières dans le financement de chaires dédiées aux recherches sur la modélisation financière », car si l’université doit être condamnée par l’attrition des budgets publics, rien n’est trop beau pour les formations des futures élites de la classe parasitaire. Pour la fin, la meilleure, la décision 103 : « Modifier la composition des commissions et des collèges de régulateurs, pour que les champions de la finance puissent s’exprimer et influencer la position du haut comité de place. »
A ce stade, on rêve d’interviewer l’intervieweur : « Au 10 octobre 2008, quel effet vous fait l’expression “champions de la finance” et plus encore l’idée de leur confier la régulation des marchés ? Pensez-vous que l’auteur de ce genre de propositions, pourtant formulées après plus de six mois de crise financière ouverte (13), entre plutôt dans la catégorie des prophètes ou dans celle des cuistres ? Pensez-vous persister dans le journalisme ou envisagez vous une reconversion dans le microcrédit ? »
Il faudra sans doute laisser à Dély un peu de temps pour mûrir sa réponse et aussi pour déguster la fin du rapport, qui n’est pas moins goûteuse que le commencement puisque la décision 305 lâche enfin le morceau en suggérant de « réorienter massivement le régime fiscal de l’assurance-vie et du plan d’épargne en actions vers l’épargne longue investie en actions (à coupler avec les fonds de pension) ».
Nous y voilà. On ne sait trop si Attali a tout prévu de la crise autrement que sur le mode de l’hallucination rétrospective, mais, en janvier 2008 en tout cas, il est d’avis de propulser toute l’épargne des Français sur les marchés financiers – se peut-il que ce soient les mêmes marchés à propos desquels il dit si bien « tsunami » à la télévision ?
Le rapport Attali plaide donc ouvertement pour le passage à la capitalisation – « la montée en puissance de l’épargne- retraite individuelle ou collective est donc nécessaire » (p. 213) – au moment précis où les ménages américains, du fait de la crise, voient leurs pensions partir en fumée et quand l’extrême détresse où ils se trouvent ne les a pas déjà forcés à puiser dans leurs comptes-retraite. Quel heureux sens de l’histoire de pousser à la capitalisation en une période où l’on ne tardera pas à voir apparaître les premiers vieux miséreux sur les trottoirs des villes américaines !
Et, puisque le message de ce rapport est de soumettre toute la société française à la logique de la finance, qui démontre si spectaculairement ses vertus, on n’oubliera pas de mentionner la décision 22, qui vise à faire monter en puissance le rôle des fondations privées dans le financement des universités avec, on s’en doute, retrait équivalent des financements publics. Mais comment fonctionnent au juste ces fondations ? Elles placent leurs capitaux sur les marchés et vivent à l’année avec « les petits » (les intérêts). Dans les conditions d’effondrement de tous les secteurs de la finance que le prophète a anticipées de longue date, il se pourrait donc que les universités américaines se préparent quelques années au pain sec et à l’eau. N’est-ce pas le modèle qu’il nous faut absolument imiter ?
De tout cela finalement, qui se soucie ? Les girouettes tournent folles mais empêchées par rien. A de rarissimes exceptions près, tous ces gens que Favilla, dans son éditorial bizarrement éclairé, nomme « chefs d’entreprise, universitaires, éditorialistes, responsables politiques » ont organisé leurs débats entre eux et sans que la moindre contradiction sérieuse ne s’y immisce. Il faudrait bien de la naïveté, dans ces conditions, pour s’étonner qu’il n’y ait nulle part dans le système la moindre force de rappel, pas même un commencement de régulation de la décence, la plus petite possibilité de sanction pour de si formidables contradictions, ni de ridicule pour de si gigantesques bouffonneries, dès lors que tous en sont convaincus et choisissent logiquement de s’en absoudre collectivement.
Et contradictoirement pourtant, ayant dit cela que la lucidité impose de toute manière, il faut bien de la tempérance pour ne pas s’ahurir de l’état de cette chose si dégradée qu’ils persistent, par une ironie sans doute involontaire, à appeler « la démocratie », et pour résister à la violente impulsion de leur demander ce que la dignité leur commanderait, s’ils en avaient deux sous : prendre des vacances. Et peut-être même disparaître. »
BRAVO !! Quel soulagement que ces choses là soient dites !!
Et si bien dites !
Sacré Lordon !
Attali, brillant, mais fumeux ?
Feu de paille alors ?
Foin de la finance et de tout cet argent ! 😉
Vivent les gens !
Merci pour avoir diffusé ce texte de mr Frédéric Lordon !
Elie Cohen : quel grand gourou , il est ( était ? ). Partout avec toujours les mêmes refrains , mais ce ne sont pas les girouettes qui tournent , c’est le vent !
Jacques Attila ( non , ce n’est pas une erreur de frappe ) : quelle clairvoyance ! Lui qui s’est laissé poussé la barbe depuis quelque temps ( pour donner l’impression qu’il est devenu un autre ?? ) .
Je pense qu’effectivement , ça va »péter » .
Et comme le même traitement a été appliqué à la planète , ça commence à craquer fortement dans beaucoup de pays .
Ce que j’espère , c’est que les USA ( à l’origine de cette dictature de la finance ) ne déclencheront pas un cataclysme guerrier de niveau mondial , car eux aussi sont en grandes convulsions internes .
La bourgeoisie sent tellement que l’indignation monte,
et que la colère menace,
qu’elle met à l’affiche partout le « produisons français »,
entonnné par tous les politiciens professionnels sous contrat,
de droite comme de gauche,
histoire de détourner la luttes des classes vers les guerres commerciales,
et si cela ne suffit pas, les guerres tout cours.
Danger, ce « produisons français » est l’antichambre du nationalisme,
et comme les peuples préfèrent l’original à la copie, du fascisme.
Un merci de plus pour cette reproduction de texte (hmm, attention quand même à pas vous faire radier par le webmaster du monde).
J’ai bien ri et bien appris…
Merci je commençais à le chercher ds La Crise de Trop
A propos le dernier article de Lordon ds le Diplo vaut tout autant le détour
http://www.monde-diplomatique.fr/2011/12/LORDON/47026
« Des peuples ou du néo-libéralisme, s’il ne doit en rester qu’un autant que ce soit celui-ci… »
Elie Cohen a écrit un remarquable ouvrage Penser la crise, dont je vous recommande la lecture.
http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20111229trib000674390/zone-euro-nous-vivons-une-tentative-de-coup-d-etat-larve.html
Bien pensé à lire.
ahah, oui oui, le problème c’est qu’il y a trop d’état, c’est ça 🙂
c’est l’administration et l’Euro qui ruinent les pays (à se demander pourquoi les anglais ou américains sont aussi ruinés que nous tiens…)
et les modèles à suivre sont donc Tatcher pour la gouvernance, et la Chine pour le modèle social,
comment peut on écrire de telles âneries en 20.. presque 12 !
don’t feed the troll !
Vous pouvez dégoiser et jalouser ce que vous voulez sur le monsieur , sa fonction , ses actions financières , il à dit une chose très vraie: les états unis ont pu se fédérer car ils parlent la même langue et ne se sont jamais fait la guerre , ce qui n’est pas du tout le cas des pays zone euro , c’est pourquoi l’europe économique et son euro ne survivront pas , ils ne voudront jamais se fédérer et se répartir les bénéfices des riches aux pauvres , au moins pas dans le terme court de la crise actuelle , sauf à trouver devant une crise agravée les arguments pour changer les esprits.
Preuve en est que même préter (pas donner) aux grecs leur semble risqué.
@ Bertrand
Les Etats-Unis ne se sont jamais fait la guerre ??? Et la guerre de Sécession, c’était un péplum hollywoodien peut-être ?
Les Etats-Unis sont le fruit, pour un part majeure,
de la guerre contre les Etats du Sud, puis contre le Mexique.
A la louche, territoires des Etats du Sud et territoires arrachés au Mexique doivent faire 30 % et 20 % du territoire des USA.
Sans compter, bien sûr, que 100 % est une conquête guerrière sur les Amérindiens …
@ bertrand
puisque vous nous encouragez à dégoiser sur ce gus :
Il représente, modèle réduit, le pire de la finance, ceux qui sont prêts à tout pour gratter le moindre sou avant que le système s’écroule sous le poids de leurs égoïsmes accumulés. Que dis-je, il est de ceux qui accélèrent la chute en espérant en gratter davantage : Schumpeter rend fous ceux qu’il veut perdre.
En fait, il représente ce contre quoi ce blog s’est bâti, le chacun pour soi et même pas Dieu pour les autres. Ses pronostications ne sont destinées qu’à ramener dans ses filets les rentiers affolés par les sirènes frontistes.
A tout prendre, parmi les europhobes, je préfèrerais encore choisir ceux qui prônent un retour à l’État nation que ceux qui, de Hong Kong, fustigent l’État providence et prônent la délocalisation.
Non d’ailleurs. C’est cette étrange alliance entre la City et la régression nationaliste qui m’inquiète le plus.
Quant à la répartition des bénéfices (?) entre riches et pauvres, ce n’est pas une question d’Europe, c’est une question de choix politique et de système. Grave en est l’illustration parfaite.
@ bertrand
Désagréable individu. École Friedman. Auteur, source Wiki, de l’inénarrable affirmation :
« La seule forme de pensée économique qui soit conforme aux Évangiles, c’est le libéralisme ! »
Ses conseils d’investissements :
– Il faut vendre tout ce qui a prospéré en s’appuyant sur des analyses keynésiennes ou Marxistes et qui bénéficiât de la croissance ininterrompue d’un Etat obèse.
– Il faut vendre tout ce qui touche de prés où de loin à Malthus (trop de Chinois, pas assez de pétrole) puisque nous rentrons dans une période ou il va y avoir trop de pétrole et pas assez d’Européens qui pourront l’acheter.
– Il faut acheter Schumpeter, c’est dire toutes les sociétés à forte valeur ajoutées intellectuelles, l’endroit où elles sont cotées important peu.
– Il faut acheter Ricardo, c’est-à-dire les valeurs qui participeront aux investissements d’infrastructure au Brésil, en Chine, en Inde, etc.., la encore l’endroit ou elles sont cotées n’ayant aucun intérêt encore une fois.Il faut avoir son cash en dollars et ses obligations en monnaies asiatiques.
Bref un marchand de petits radeaux pour classe moyenne.
C’est à mon avis ce que les Chinois ont compris…
Un exemple? Des chercheurs, formés en France, s’expatriant en Chine, les moyens -professionnels-, de développement, leurs étant fournis sans soucis, au-delà des simples moyens d’existence, à la hauteur.
Vous devriez le lire avant de le critiquer en vous fondant sur … Wikipédia (Seigneur quelle source !!).
Propos sans intérêt et tendancieux émanant d’un ultralibéral pur jus, qui passe son temps à voir la poutre dans l’oeil de l’État mais jamais dans le sien. Gave nous gave.
..et se gave grave.
En fait à la lecture de la première phrase, comme beaucoup ici, je ferme l’onglet pour préserver ma santé
« A 69 ans, Charles Gave a créé plusieurs sociétés financières dont la dernière, GaveKal, basée à Hong Kong… »
Nous n’avons plus les moyens d’écouter ces conneries : si je lis ça, je vais exploser l’ordi contre le mur et développer un ulcère
je confirme.
Tout est dans le look,
Pour gagner il vous faut une permanente aussi belle que celle de l’adversaire!!
Consultez un coiffeur paysagiste !!
Une barbe fleurie , peut être…
Une toge…un peu d’imagination que diable !!!
Que ce soit « à lire » je n’ai pas d’opinion là dessus mais de là à dire que c’est bien pensé j’aimerai qu’on m’explique…
» Pour faire des réformes, il faut faire comme Madame Thatcher : être un gouvernement de conviction et pas de consensus. »
On aurait pu tout aussi bien dire …
» Pour faire des réformes il faut faire comme Madame Tatcher, refuser les discussion avec les syndicats, mépriser les travailleurs et la démocratie »
« Ces cinq ans ont été un échec total, à part la réforme de l’université. »
C’est sur que cette réforme est un succès, les industriels seront plus proches des universités, on apprendra plein de choses utiles, on fera du problem solving, et ce genre de chose on risque simplement de ne plus apprendre à réfléchir mais il faut dire que ce n’est pas très rentable.. »
» Les impôts ont augmenté , les déficits et le poids de l’État aussi. »
Les impôts ont pourtant diminué pour toute une partie de la population, les riches en particuliers, et ceux qui possèdent des restaurants par exemple ce qui a entre autre entraîné d’alourdir le déficit, tout comme la crise financière précédente à laquelle la société de ce monsieur a peut être participé…
» Il n’y a pas eu de réformes »
Les gens qui sont allé dans la rue pour les retraites, la santé, l’école publique, la justice n’ont donc rien compris. Et les sans papiers expulsés depuis plusieurs années n’ayant plus accès à la tribune ils n’auront sans doute pas le loisir de contredire ce monsieur…
Bien pensé… sans le moindre doute…
Oui ce monsieur, Charles Gave, s’exprime très bien mais sa ligne de conduite c’est l’ultra-libéralisme. Ses conseils sont purement financiers ce qui ne correspond en aucun cas au capitalisme d’entrepreneurs. Sa grande idée est qu’il faut dégonfler l’Etat, … d’ailleurs c’est le nom de son blog (la faillite de l’Etat), sans doute pour mieux spéculer, c’est tout dire … Pour moi, cette politique n’est pas la bonne. La Grande-Bretagne a déjà donné avec Madame Thatcher et les USA avec Ronald Reagan. Mais pour Ch. Gave, selon ses derniers articles, les USA vont repartir grâce aux gaz de schiste (bonjour la planète) et à la recherche qui va faire fonctionner désormais des usines avec seulement 10 à 15 personnes (bonjour le chômage). Je ne sais plus qu’en penser !!
Charles Gave et Frédéric Lordon, qui ne sont pas à première vue du même bord politique, ont un point commun: ils voient tous deux la sortie de l’Allemagne de la zone Euro.
2012, l’année du dragon.
Vous connaissez l’expression « au delà il y a des dragons ». Sur les cartes du moyen âge, on dessinait des dragons dans les mers inconnues…
2012 Terra Incognita.
Pas mal !
…mais en Extrême-Orient, le dragon est le plus positif, en tout cas, le plus énergique-énergisant des animaux du cycle astrologique chinois. Dragon auspicieux !
Ici, un exemple de plafond-caisse de résonance pour la salle des Sermons proférés par un maître zen desservant de temple. Et toujours dans le Trésor du Myôshin-ji, temple kyotoïte de l’obédience zen Rinzaï : ce paravent.
Merci pour ces explications et les photos. Et bonne année pour le Japon !! Pour l’archipel, qu’elle soit meilleure que celle qui se termine.
http://www.liberation.fr/economie/01012380205-pekin-cherche-a-detroner-le-dollar
En 2012 moi aussi j’achète en YUAN , les zeuro c’est nul.
a chaque fois que je lis le nom d’elie Cohen, je manque d’étouffer de rire en repensant à une celebre prestation chez Yves Calvi, ou lui aussi manquait de s’étouffer…de rage quand je ne sais plus quel syndicaliste l’a traité de porteur d’eau des marchés financiers et en a profité pour rappeler ses différents jetons d’administration de sociétés qu’il appelait précédemment à privatiser.
Un bien brave soldat 🙂
http://www.youtube.com/watch?v=zoDi3qwFtms&feature=related
Quelle argumentation !! Ces attaques ad hominem n’ont aucun intérêt ! Si vous continuiez sur cette voie quelqu’un pourrait vous répondre que Paul Jorion lui-même a travaillé pour le Monstre après tout !
Bourdin erreur sur l’invité, voici le profil du vrai et bon personnage à interviewer pour votre sujet :
Pierre Sarton du Jonchay
Consultant, Le Monde Après
Membre depuis le 12 décembre 2011
Pierre Sarton du Jonchay est consultant en économie de la décision et en organisation financière.
Diplômé de l’École Supérieure des Sciences Économiques et Commerciales, il a mené depuis 1987 une carrière bancaire et financière en France. Il a travaillé sur l’analyse du risque financier souverain, la comptabilité financière, le contrôle des risques financiers, la négociation de la liquidité de marché, l’organisation et l’information financières, la prévention des conflits d’intérêt et la réglementation financière.
Il a fait de la formation professionnelle sur l’ensemble de ces sujets. Son expérience a débouché sur une recherche fondamentale sur les causes et les issues de la crise financière en cours. Il propose une reformulation de la théorie politique de l’économie, de la finance et du prix sur le modèle aristotélicien actualisé de la valeur.
La thèse est exposée dans un ouvrage paru en février 2011, Capital, crédit et monnaie dans la mondialisation, économie de vérité, L’Harmattan, Paris.
Paul Jorion, je suis impatient de connaître votre position sur le thème de France Culture d’aujourd’hui (animé par votre grand complice) sur les prédictions de Nouriel Roubini concernant la chine : bref, l’éclatement d’une bulle immobilière, plus un sacré tas d’emmerdes associés (crédit, corruption, pollution…) qui seraient imminents ?
Je suis d’ailleurs surpris que vous épargniez sensiblement de vos commentaires circonspects les pays émergents… ils constituent pourtant à mon avis ce qu’il se fait de pire dans le capitalisme.
On ne peut pas être à la foire et au moulin ! 😉
Trop de crédit (trop d’argent pas à l’endroit où il devrait être) fragilise une économie. Les Chinois sont en train de le découvrir avec un peu de retard sur les autres. Ceci dit, il y a quelques erreurs qu’ils semblent capables d’éviter, comme leur accord avec les Japonais, pour contourner le dollar dans leurs rapports commerciaux réciproques. Mais les choses n’ont pas l’air de s’arranger dans les provinces où l’indignation monte en raison de la corruption au sein des autorités locales encadrées par le parti communiste.
Vous avez peut-être noté comment on m’oppose dans mes récents débats, la Chine, comme contrexemple à la thèse que le capitalisme serait à l’agonie. Tu parles d’un capitalisme : le mariage du communisme soviétique et du capitalisme sauvage ! Les amants maudits. Ça durera ce que ça pourra mais c’est dire où l’on en est, que ce soit ça l’exemple qu’on me propose de la vigueur du capitalisme. Espérons que cela n’apporte pas à la Chine la même malchance qu’aux pays qu’on me citait comme contrexemples en 2008 ou 2009 : l’Europe par rapport aux États-Unis, la France par rapport au reste de l’Europe, etc.
Si je me souviens bien, la Chine, encore faible, n’avait pas favorablement répondu à la proposition japonaise, en 1997, d’instituer un Fonds Monétaire Asiatique pour court-circuiter le FMI, tenu par les pays de la zone pour l’un des responsables de la crise financière et de la crise des monnaies de la zone en 97-98 (velléité d’indépendance géostratégique à laquelle les USA avaient, de toute façon mis très vite le holà). Maintenant que la Chine est la 2e puissance mondiale et que le Japon en est la 3e, tout en étant à quia (220% PIB de dette souveraine ; coût de la reconstruction + Fukushima), qui sait si l’année 2012 ne verra pas les prémices d’un rapprochement majeur (projet de Banque Centrale Asiatique ?) pour constituer une zone économique et financière autonome avec serpent (ou dragon !) monétaire asiatique ? …il faudrait que la Chine passe sur ses ressentiments historiques et modère son excitation expansionniste (îles Spratley et autres Paracels ou Senkaku)… pas gagné avec les dinosaures du PCC !
Pourtant, il en va de l’intérêt bien compris du Japon, de la Chine, des deux Corées et de l’ASEAN (mais quel travail alors pour faire converger et même s’agréger ce bric-à-brac de capitalismes hétérodoxes, sans compter la liquidation des deux formes de communisme dynastique/impérial !).
D’après ce que j’ai compris, en Chine environ 80% des dirigeants sont ingénieurs quand en Occident la même proportion est plutôt juriste ou énarque (donc littéraire).
Est-ce que cela n’a pas un effet important sur la capacité à prendre en compte le réel?
Même si cela induit probablement d’autres biais, évidemment.
Je note qu’une réponse – comme un contre-feu- à vos arguments soit en train d’être médiatisée;
ici un article d’Alain Beitone, professeur de Sciences économiques et sociales Lycée Thiers Marseille, pourquoi pas…
http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/12/29/la-loi-pompidou-giscard-rothschild-votee-en-1973-empecherait-l-etat-de-battre-monnaie_1623299_3232.html
là au Matins de France Culture vous répondant explicitement le très brillant et très convaincant Lionel Zinsou
http://www.franceculture.fr/emission-les-matins-les-banques-sont-elles-en-crise-ou-font-elles-la-crise-2011-12-22
et encore dans Le Monde ceci
http://www.lemonde.fr/crise-financiere/article/2011/12/29/oui-l-eventuelle-perte-du-triple-a-de-la-france-serait-une-catastrophe-par-thomas-chalumeau_1624018_1581613.html
Vous noterez comme moi que cette offensive ne vient pas de l’UMP…
Face à cette attaque il faudrait que vous puissiez vous démultiplier à travers des hommes d’action, pas des gens assis velours contre velours dans leurs fauteuils, comme vous l’êtes et ce n’est pas une insulte, c’est la position du penseur: pierre contre pierre, et l’homme d’action est celui qui maigrit sur les chemins (j’admets que ça ne fait pas penser à beaucoup des hommes politiques, même Churchill…). Lâchez vos chiens!
Il faut se battre: pour quoi et contre qui? Il faut se battre contre le PS et pour la réforme.
Faire bouger les lignes comme dirait l’autre.
Lien,
Il me semble surtout qu’ils sortent depuis pas mal de temps des Écoles du Parti, non ? Nuance. Quoi qu’on en dise, l’ENA n’est pas exactement une « École du Parti ».
Amusant d’ailleurs que le chef du Parti / chef militaire / Président Hu Jintao ait reçu une formation initiale en hydro-électricité (avant d’intégrer bien sûr une école du Parti) et que son règne ait accompagné la mise en service du barrage des Trois-Gorges, comme la réaffirmation de l’autorité de Pékin sur le Tibet, dont il fut un efficace « gouverneur-pacificateur ». Un grand spécialiste des « barrages » l’ingénieur Hu Jintao, quoi…
Et puis ma foi, celui qui l’a aidé à grimper jusqu’au sommet, le grand « libéralisateur » Deng Xiaoping – comme d’ailleurs les illustres fondateurs du PC chinois tels Chou En-Lai – ne fut-il pas longtemps étudiant en France et francophone – comme Pol Pot après eux (tiens, encore un « ingénieur » électrique, « français » ce coup ci ! École Française d’Électricité…, mais attention, pas d’exclusive, son pote Verges était bien avocat, lui) ?
Hmmm yabon les « ingénieurs » !
Concernant la Chine, voici des informations utiles sur les luttes et révoltes sociales en cours, de très loin les plus importantes qu’aient eu à affronter patrons et bureaucrates à leur service:
Par China Labour Bulletin
http://alencontre.org/video/chine-greve-a-lusine-de-lg-nanjing.html
Très juste ! La lutte des classes fait rage dans le premier centre industriel du monde, contre la corruption, mais aussi l’exploitation.
Lire par exemple à ce propos le China Labour Bulletin, qui permet d’appréhender quelques aspects des «luttes sociales» à l’œuvre en Chine:
http://alencontre.org/video/chine-greve-a-lusine-de-lg-nanjing.html
Vous énoncez un fait évident en écrivant que la Chine est « le mariage du communisme soviétique et du capitalisme sauvage ». Je repense ici aux idées de Michea sur ces deux visions du monde. Il met le socialisme à la remorque du capitalisme. Marx saluait dans un premier temps le capitalisme comme un progrès de l’humanité et qu’ensuite il fallait introduire le socialisme pour en corriger les effets délétères. Je crois que c’est Deng Xiao Ping qui a introduit le capitalisme sauvage en Chine. Son slogan était quelque chose du genre « qu’importe le piège tant qu’il attrape le lapin ». Lénine disait aussi quelque chose comme « Camarades. Ne vous inquiétez pas, si tout va mal, les capitalistes vous vendront la corde pour les pendre ». C’est congruent avec Marx. C’est aussi congruent avec Michea. Ces deux visions du monde ne sont pas si antagonistes. Le communisme dépend du capitalisme pour son succès. Sans lui, il s’effondre. La Chine nous montre une tentative très pragmatique de relancer le communisme en autorisant le retour du capitalisme. Est-ce que ça va réussir ?
Selon le point de vue que je prends ici, le socialisme est à la traine du capitalisme, l’effondrement des pays de l’est se retrouvent dû à une sérieuse baisse de régime dans nos pays capitalistes. Les socialistes seraient aussi totalement désemparés par la crise actuelle du capitalisme. La déclaration des capitalistes selon laquelle on peut être social seulement si les caisses sont pleines devient également sensée. Le passage de ténors du parti socialiste dans les ministères de Sarkozy devient compréhensible. La cohabitation sous Mitterand et Chirac deviennent des ancêtres de ce passage extraordinaire. La volonté de Zapateros de faire plaisir aux marchés s’explique aussi par ce point de vue. Je me limite ici aux effets économiques de cette position de « vient ensuite ». Michea va très loin dans les conséquences sociales.
Je pense que notre capitalisme a triomphé totalement. La société entière est appelée à se soumettre pour créer un homme nouveau. C’est une contradiction extrêmement grave du capitalisme. Il est né de l’idée qu’il fallait renoncer à créer un tel homme comme les religions le demandaient (cf Michea). Cette contradiction se voit très bien dans les lois économiques. Elles sont supposées prendre les hommes comme ils sont et pas comme ils devraient être. Quand ces lois ne marchent pas, c’est attribué au fait que les hommes ne se comportent pas comme ils sont vraiment. Alors des mesures « incitatives » sont prises pour nous aider à être ce que nous sommes. C’est du normatif de type religion dans le pire sens du terme. L’amusant est que la science économique et la religion ont à ce moment le même discours. Elles font ça pour libérer les hommes même contre leur volonté. Tout le monde est libéral à ce niveau.
Le capitalisme a triomphé. Son triomphe l’a jeté dans une contradiction sans issue (à ma connaissance). Il n’offre à la majorité aucun avenir radieux, juste une vie de plus en plus dure, de plus en plus injuste, dans un monde de plus en plus ossifié (entre autres par la science économique) pour une affirmation selon laquelle « Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes ». Aujourd’hui, ça se prononce un peu comme « Les Marchés tendent naturellement à l’équilibre. À cet équilibre les biens et les services sont répartis de la meilleure façon possible ». Voltaire a très bien ridiculisé cette idée dans Candide. Elle nous est resservie.
Mon pari est que l’aventure chinoise va très mal finir. La casse associée me fait peur.
Une conséquence amusante de ce lien entre la gauche et la droite est que si le PS arrive a recoller les morceaux, il sera attaqué par la droite pour son immobilisme.
Si le lien PS – UMP est dénié, il devient possible de crier à la société totalement socialiste à droite et totalement libérale à gauche. Si le lien est invisible, toutes les histoires de collaboration de classe, de pensée unique, de traîtrise à la cause deviennent possibles. Tout ce qui justifie ces cris devient logique et relève de faits observables. Ce déni est assez facile à réaliser. Il suffit de poser la droite et la gauche ennemies.
Tout cela repose, entre autres, sur une idée de la science qui s’appliquerait aux hommes comme à la matière. Cette idée rend les esprits humains totalement soumis à la matière. Elle néglige les histoires que nous pouvons nous raconter et que nous racontons. Elles ne sont pas toutes vraies et parfois je vous laisse me dire pourquoi un truc est vrai ou faux. Les informations en temps de guerre sont un très joli exemple de ce problème. Ce problème n’existe pas avec la physique.
il faut impérativement une diffusion sur le blog pour ceux qui bossent à cette heure matinale ! merci (seul un vigneron peut se mettre devant sa TV à cet horaire) 😉
Toutes les vidéos des interviews de Bourdin sont disponibles rapidement sur le site de BFM Tv. On mettra le lien.
http://www.bfmtv.com/#!bourdin-2012-elie-cohen-et-paul-jorion-actu21191.html
Le lien : ici
Élie Cohen est sympa, mais il n’est pas trés clairvoyant. Il passe souvent dans C dans l’air, et je me souvient de lui en 2010, disant qu’on etait en train de sortir de la crise, et cela me faisait bondir. A l’epoque je surfais deja sur des sites comme le votre, ou encore LEAP, et vous etiez beaucoup moins optmiste. D’ailleur, a ce sujet, je trouve les resumés des deux derniers bulletin du site LEAP tres interessant. Bref, M. Cohen est beaucoup trop complaisant et ses analyses manquent cruellement de profondeur. C’est bien dommage pour un monsieur dont c’est le metier de voir venir les problemes…
@ Dennis
Elie Cohen ne voit rien venir ! Il devrait donc quitter le métier.
Ou plutôt non ! On devrait le débarquer des ondes médiatiques !
C ce que je pense aussi. Il est parfait pour TF1 qui dit que la bourse monte alors qu’elle est fermée, mais ses analyse sont absolument pas objectives. Mais bon, à force de raconter n’importe quoi, les gens voient qu’il se plante systématiquement et il se discrédite lui-même.
Elie Cohen n’est il pas aussi conseiller économique du premier ministre François Fillon ?
Non, il est dans l’équipe de François Hollande.
Aie aie aie… Elie Cohen, pas Daniel ! Daniel qui n’est pas conseiller de Fillon mais membre du Conseil d’Analyse Économique auprès de Matignon, et membre du staff Aubry pendant les primaires. Ce qui lui valut quelques remarques senties du hollandais Jouyet sur ses fonctions, bien réelles pour le coup, de conseiller de la Grèce via ses fonctions d’économiste dans la « banquette » de son copain « d’observation » du Monde, le post-punk Mathieu Pigasse… Tout suivi ? Voyez avec les mauvaises langues de Marianne pour compter les douilles de 9 mm…
http://m.marianne2.fr/Crise-grecque-Jean-Pierre-Jouyet-balance-un-scud-a%C3%82%C2%A0Daniel-Cohen_a210315.html
et Parisot se dit Rocardienne .
bientôt le Medef appellera à voter mélanchon Ou Krivine
Elie Cohen est aussi membre du conseil d’analyse économique. Organisme rattaché aux services du premier ministre. Il mange à tous les râteliers !!!
Cohen, de sont propre aveu, est un exterminateur de « pensées auto-réalisatrices »….
Sa pensée unique est l’ennemi juré de la pensée unitaire..
« Les hommes qui pensent en rond ont les idées courbes ».
Cet homme est trop « carré » pour être honnête.
Ben voyons, nommé en 97 lors de la création du CAE, il aurait dû laisser sa place à un économiste de banque ou banquier tout court, voire à une huile ultralib extra vierge première pression à froid, pour faire plaisir à gerlub(rifiant), of course.
http://fr.m.wikipedia.org/wiki/Conseil_d%E2%80%99analyse_%C3%A9conomique
http://www.cae.gouv.fr/
Tout cela est la confirmation faite depuis Mitterrand, la cohabitation,
et la « gauche » qui privatise plus que la droite,
que les politiciens professionnels sont tous au service de la République bourgeoise,
qui les rémunère grassement pour leurs prestations au Théatre de l’Alternance.
@ François Leclerc
Je crois que le COHEN de l’équipe Hollande est « Daniel », prof à l’ENS. C’est une autre pointure que « Elie » !
Pol, non, Daniel était dans l’équipe Aubry, je ne pense pas qu’il ait pris du galon dans l’équipe Hollande d’après les primaires. Elie a toujours été dans l’équipe Hollande, comme l’a dit François, avec les Lorenzi, Aghion, Fitoussi, Romain Rancière, André Sapir, etc.
Elie a lui aussi été prof à l’ENS Ulm, ça ne signifie rien quant aux pointures. Par contre si Élie est plutôt un « pur chercheur-conseiller-rapporteur », Daniel ne dédaigne pas jouer les conseillers privés, comme auprès de Papandreou et du gvt grec via son poste de senior advisor à la banque Lazard…
(Figaro, Juillet 2011)
Début septembre, j’ai écrit à C dans l’air pour leur dire que j’avais beaucoup apprécié leurs émissions du mois d’août mais qu’ils devraient élargir le panel de leurs invités. Ai reçu en retour un mail très poli, mais j’ai ensuite constaté que rien n’avait changé. Depuis j’ai quasi arrêté de regarder.
Lisez donc son livre très intéressant Pensez la crise avant de parler d’analyses qui manquent de profondeur….
http://www.youtube.com/watch?v=HQUFf_PMgDI
http://lecercle.lesechos.fr/economie-societe/international/autres/221141682/crise-mondiale-heure-verite-a-sonne
En attendant, il est bien le dernier billet d’Attali
Oui, il est très bien, mais complètement à côté de mes pompes.
Dans les pays riches, la plupart des gens qui vivent sous le seuil de pauvreté votent pour des partis dont le programme est contraire à leur intérêt, ou ne votent pas, librement. Dans les pays pauvres, la plupart ne votent pas du tout, ou pas librement. Donc, qui va décider de mettre en oeuvre généreusement un tel programme ? Les riches ? Jacques Attali, une fois nommé dictateur éclairé de la planète ?
(rires)
Obama a perdu son temps ( et celui des autres) a cherché un consensus bipartisan. Les républicains sont tirés vers l’extrémisme (Tea Party, Ron Paul…). Si Obama est réélu, et s’il mène la bonne politique, les républicains tenteront tout ce qu’ils peuvent pour le contrer, comme lors des quatre dernières années. Après tout, c’est un communiste et un fasciste, n’est-ce pas ?
Il y a longtemps que je pense qu’un marché commun entre économies semblables devrait être créé en Afrique et, notamment, protégé des agricultures subventionnées du nord. C’est le protectionnisme raisonnable, comme dit Emmanuel Todd. Jacques Attali appelle-t-il à voter pour Montebourg (un peu tard) ou pour Mélenchon ?
Du reste, des guerres civiles en RDC ou au Nigéria sont bien plus probables.
Pour ce que je peux en juger en observant autour de moi, l’Europe telle qu’elle existe a tué toute confiance dans le projet européen auprès des peuples. L’Europe, ça sert à se faire empapahuter, les citoyens la refuseront. Et, une fois tous les états dégradés par les agences de notation, les eurobonds n’auront pas plus d’attraits que les emprunts nationaux auprès des marchés.
Bref, Attali divague. Mieux vaut écouter Peace and tranquillity to earth, c’est tout aussi sympathique et plus joli et ça dit la même chose que le billet d’Attali.
Les eurobons trouverons toujours les acheteurs européens qui ainsi européaniseront la dette.
Ouais, doit être amoureux.
Les Nouveaux chiens de garde
Sortie le 11/1/12: http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=194641.html
Tant qu’il y aura des niches fiscales il y aura des chiens pour les garder.
Oui, mieux vaut être un chien au chaud qu’un homme refroidi.
L’analogie de contexte est interpellante, Paul Nizan 1932, -3 = crach de ’29, + ce qui suit…
Serge Halimi 1997 et maintenant ce film, une prolifération canine si imposante qu’il devient impossible de faire semblant.
Té, c’est pas tous les jours qu’on se marre et, surtout, qu’on en trouve des plus comiques que Nerima-qu’un, payez vous en une bonne avec Super-Hugo…
http://www.youtube.com/watch?v=0pt_h7FNBJI&feature=player_embedded
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique/chavez-accuse-les-etats-unis-d-inoculer-le-cancer_1066256.html
@vigneron
Rien de plus simple…Question de dosage !
Remember Alexandre Litvinenko, ‘posologie’ excessive mais efficace…
http://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_Litvinenko
http://www.liberation.fr/monde/010114261-le-polonium-poison-ideal
T’as raison Gaston, alors le moyen le plus efficace pour foutre au pouvoir le mec qu’on veut éliminer…
Heureusement que vous avez pu parler sur la fin car Elie Cohen ne vous laissait pas parler au début. J’ai eu l’impression que Elie Cohen était à fond dans la mouvance du gouvernement, est-ce le cas ?
Oui, bof !
Débat à la française , chronométré , avec plus de publicité que de temps de parole laissé aux intervenants , avec E. Cohen largement favorisé .
D’ailleurs Bourdin était davantage tourné vers M.Cohen pour lui laisser , comme à l’habitude ,débiter son discours que l’ on connait par coeur …
J’espère au moins que P.J se fait rétribuer pour son intervention, sinon c’est une pure arnaque , au prix de la publicité capté par BFM …. .
Elie Cohen, une fois lancé, a un côté bulldozer…
Heureusement que vous avez appris à débiter votre discours quand le journaliste vous repasse enfin la parole.
Heureusement surtout que chacune de vos phrases pèse autant que dix de cet « expert financier », ancien champion du libéralisme à tout va….
Ce matin, lors de l’interview, le journaliste disait qu’il y a des rumeurs comme quoi les banques centrales seraient en train d’imprimer à nouveau des monnaies nationales pour se préparer à la fin de l’euro…. Paul, confirmez-vous cette rumeur ?
Vous êtes journaliste ?
Lien pour écouter cet interwiew :
http://www.rmc.fr/podcast/podcast.php?id=38