Les boucs-émissaires
La Banque Centrale Européenne
Le libertarianisme
« Les questions qui restent à résoudre »
Également sur Youtube : ça se trouve ici.
*Godot est mort !*
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J’ai l’explication : https://www.francebleu.fr/emissions/circuit-bleu-cote-saveur-avec-les-toques-en-drome-ardeche/drome-ardeche/circuit-bleu-cote-saveurs-avec-les-toques-de-drome-ardeche-102
@Gaston M Y.Cochet n »a pas réussi à rendre les éco-villages désirables. La fin du travail n’enchante pas tout le monde.…
Les décomptes.. toute une histoire bien racontée ici… https://www.france24.com/fr/am%C3%A9riques/20241031-presidentielle-americaine-quand-les-resultats-seront-ils-connus-usa-election-etats-unis-kamala-harris-donald-trump Même s’il faut bien admettre que le « buzz » iconoclaste continu ‘offert’…
@ Garorock vous posez l’éternelle question pourquoi il n’y a jamais d’effet Pearl Harbor ? Pas plus après ces tragiques…
Nos soeurs du Royava qui se battent contre le patriarcat pour lutter contre le capitalisme (idée pas plus bête qu’une…
» pour enlever des trucs d’Asie de « pedophilie generalisee » » Vous pourriez développer? Please.
Là tu me parles du PS et EELV Jadot/Gluksman… Avec Faure et Le tondelier c’est un peu différent. Mais tu…
Ce sera les premières élections quantiques, le gagnant sera Trump et/ou le chaos !
Ouais, je vais corriger ! En fait, le »Prophete » m’a fait marrer car je devais regarder: « Anatomie d’une chute » ce midi…
Les quatre paradoxes de la vitesse de Jean-Louis Servan-Schreiber Comment être plus d’actualité ? https://tedxfr.com/jean-louis-servan-schreiber-paris-2011/
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446 réponses à “LE TEMPS QU’IL FAIT, LE 23 DÉCEMBRE 2011”
Monsieur Jorion, je suis assez surpris par vos propos sur « l’aristocratie » ou les « élites ». La question de savoir comment se passer d’« aristocratie » et d’« élite » ne me semble pas être la bonne question. La question primordiale qu’il faudrait d’abord poser est, selon moi : peut-on se passer d’une aristocratie ? A mon humble avis une société sans aristocratie et sans « élite » n’est pas anthropologiquement compatible. Autrement dit, une société sans aristocratie ne serait pas humaine, tant le besoin de hiérarchie, de répartition dominants/dominés est inscrit dans notre patrimoine phylogénétique. Celui qui cherche le meilleur chirurgien pour faire opérer son fils (et nous le faisons tous) et « naturellement » élitiste. Quand nous montons dans un avion nous préférons que l’équipage fasse partie de l’aristocratie des pilotes plutôt que des derniers de leur promo. L’aristocratie humaine émerge spontanément de toute situation dès qu’un groupe se forme. Prenez l’exemple de votre blog, qui est une sorte de groupe en formation. Nous distinguons bien déjà d’une part une aristocratie, composée de vous même ainsi que des gens compétents pour écrire des billets ; d’autre part une masse de lecteurs anonymes à qui l’on donne le droit de donner leur avis dans des commentaires ; enfin, je suppose, quelques « Intouchables » dont les propos sont censurés. Cela tout le monde l’accepte et il est naturel qu’il en soit ainsi.
Alors, me direz-vous peut-être, ce qui est anormal est que l’on puisse en quelque sorte « hériter » par la naissance des avantages de l’aristocratie, avantages qui auront alors tendance à se cumuler. C’est vrai, mais c’est là encore un trait spécifiquement humain. Comment voulez-vous qu’il en soit autrement ? A Noël vous offrirez un cadeau à vos enfants ou à ceux du voisin ? Le travail de votre vie vous préférez le disperser ou que votre enfant en bénéficie ? Alors vous pouvez bien sûr interdire ou limiter les héritages, les pistons et les cadeaux de Noël mais vos lois seront contournées et vous engendrerez une société totalitaire (1789 débouche sur le génocide vendéen et 1848 sur l’Empire). L’utopie engendre l’inhumain et des fleuves de sang. Vous mêmes, déjà, au nom de l’utopie parlez de « bonnes idées », « d’ennemis » et de « fascistes »… Et que fait-on d’un ennemi aux idées folles, d’autant si c’est un dangereux fasciste ? Vous le savez aussi bien que moi.
Pour conclure, il ne me semble pas que se passer d’aristocratie soit humainement possible. Cette question ne me semble pas pertinente. Il faut au contraire se demander quelle aristocratie sera la moins mauvaise aujourd’hui, sans se cacher l’évidence, à savoir qu’il faudra, tôt ou tard, la changer elle aussi.
J’ai le sentiment qu’aucune de vos affirmations n’est étayée par des faits. Vous avez des preuves ? Au moins sur une partie ?
En fait, j’avais plus le sentiment de décrire et de poser des questions que d’affirmer (toutes les sociétés humaines possèdent une « aristocratie », aboutissement d’une hiérarchie plus ou moins subtile et visible. Si vous voulez une société sans aristocratie il faudra aller la chercher dans un autre monde, celui des insectes sociaux par exemple). Sur quel point précisément voulez-vous des faits ?
Yves, vous êtes en train d’affirmer devant un anthropologue de formation que toutes les sociétés humaines possèdent une aristocratie. Vous n’avez pas peur de vous avancer un peu, là…?
Naturaliser les constructions sociales, c’est le truc rhétorique habituel des défenseurs de l’ordre établi.
@ Amsterdamois
Prééminence de monsieur Jorion et des anthropologues ? N’êtes-vous pas en train de justifier une nouvelle aristocratie ?
Plus sérieusement, je pourrais citer mille sociétés humaines de toutes cultures, de toutes époques et jusqu’aux primates qui possédent une aristocratie. M. Jorion devrait en citer une qui n’en ait pas (de grâce pas un microcosme social confidentiel perdu au fond de quelque jungle, mal connu et sur lequel on peut tout dire). Le besoin de hiérarchie me semble inscrit dans la nature humaine. Prendre le chemin de l’utopie plutôt que celui du réel ne me semble pas la bonne solution pour penser le « monde d’après ».
Bon Noël à tous
« Le besoin de hiérarchie me semble inscrit dans la nature humaine. »
« Me semble » ? Vous faites marche-arrière. Ne prenez pas vos exemples chez les gorilles : nous parlons, nous nous représentons notre mort prochaine, nous nous justifions dans des discours autobiographiques, les aristocrates justifient leur statut d’aristocrate avec de quelconques salades.
@Yves
1. Vous confondez aristocratie et hiérarchie. Or, ce n’est pas exactement la même chose.
2. L’argument de la « nature humaine », outre le fait qu’il soit une manière détournée de dire « there is no alternative », nie purement et simplement les notions de civilisation et de culture, qui ont émergé par opposition avec la condition purement animale de l’humain.
3. Le réel et l’utopie ne sont pas deux univers hermétiquement séparés. On peut citer par exemple des utopies passées, que ce soit chez Jules Vernes (voyage spatial), de De Vinci (aéronautique) ou encore le cas du tunnel sous la manche déjà envisagé au XIXème siècle, qui sont devenues d’authentiques réalités présentes. Par ce biais, on pourrait alors dire contrairement à vous que l’utopie est la façon d’envisager l’avenir la plus réaliste qui soit.
@ Paul Jorion
« Me semble » est une figure d’atténuation littéraire. Bien sûr que les aristocrates justifient leur statut par des salades. Tout pouvoir repose sur un système qui le légitime, une mythologie (le pouvoir républicain issu de 1789 compris). Révéler la mythologie c’est détruire le pouvoir. Mais immédiatement une nouvelle mythologie se met en place avec une nouvelle aristocratie qui lui correspond. C’est comme ça depuis la nuit des temps et nous n’y pouvons rien. Il faut « chevaucher le tigre » pour espérer le maitriser, pas faire comme s’il n’existait pas. Enfin, « il me semble ».
@ Dissonance
– L’aristocratie et la hiérarchie sont effectivement deux choses différentes : dans un groupe donné nous faisons partie d’une hiérarchie mais pas obligatoirement de l’aristocratie. Cependant dès que le groupe a une taille suffisante la hiérarchie produit « naturellement » une aristocratie. Le personnel d’une entreprise par exemple est hiérarchisé. Les cadre en forme en quelque sorte « l’aristocratie ». Ils auront tendance à se fréquenter entre eux, à se coopter, à faire entrer le fiston en recherche d’emploi…
– Je n’oppose pas la nature à la culture. Je pense simplement que notre culture dessine ses contours en fonction de notre nature, sous peine de verser dans la contrainte. La marge de liberté reste importante.
– Bien sûr que l’utopie est nécessaire, à condition qu’elle reste « littéraire » et qu’elle ne se mêle pas de formater le réel selon des shémas préconçus. Le destin des utopies politiques est de disparaître ou de contraindre le réel : néant ou Goulag.
@dissonance
Pas d’accord,
Pour reprendre votre propre expression, La condition purement animale de l’humain et les notions de civilisation et culture ne sont pas deux univers hermétiquement séparés. De ce fait, ils ne s’opposent absolument pas. Point de dissonance, seulement une harmonie particulièrement humaine.
@Yves
C’est une spéciale dédicace Ron Paul ? J’en ai une autre :
@Yves
Justement, vous devriez.
@Inox
Culture et civilisation sont bel et bien parmi les facteurs prépondérants qui distinguent l’humain du reste du règne animal. Aussi, si elles ne sont effectivement pas hermétiquement séparées d’avec la nature – sans quoi l’homme ne serait qu’une espèce de primates parmi tant d’autres – elles sont néanmoins en opposition, de sorte qu’on ne peut pas invoquer l’une pour justifier l’autre. En résumé, la culture est ce que l’humain a inventé pour s’extirper de sa condition naturelle.
L’aristocratie est un fait politique et en tant que tel culturel. Le présenter comme un fait naturel revient donc à en nier la dimension politique, et par la même à le rendre faussement immuable. Exemple trivial: La respiration est un fait naturel. Croyez-vous que l’aristocratie soit aussi inévitable que de s’oxygéner?
C’est LA question. Je n’ai pas la réponse. Mais,
1/ Si oui. Dans ce cas, la lutte sera sans fin et obligatoire, hors de question de se résigner à être dominé par une quelconque caste.
2/ Si non. Un grand espoir d’évolution vraiment souhaitable.
Je crois que personne encore n’a pu véritablement répondre à cette question. Tout ce dont je suis certain, c’est que notre espèce a des limites anthropologiques.
C’est un très vaste débat.
@Inox
Vous n’avez pas la réponse? Aïe, c’est pourtant une question simple. L’arrêt respiratoire entraine la mort du sujet: Si vous en êtes à considérer que l’absence d’une aristocratie dans la société pourrait avoir le même genre d’effets (à l’échelle collective donc, puisque l’aristocratie est un fait collectif), il serait plus que bienvenu d’argumenter un minimum pour le justifier, sans quoi vous risquez de passer pour un idéologue aux croyances plutôt douteuses, dans le meilleur des cas.
P.S. Quand j’ai qualifié la question de « triviale », je pensais vraiment qu’elle l’était. Force est de constater que ça ne l’est pas pour tout le monde.
@dissonance
Si vous aviez écrit « vitale » au lieu « d’inévitable », je vous aurais répondu « non » sans hésiter. Il n’y a pas que les besoins qui sont inévitables.
Et il n’y a rien de douteux dans mes propos.
@Inox
Vous considéreriez donc qu’on puisse éviter de respirer sans que ça devienne de facto un enjeu vital? Là encore, il faudrait quelques explications supplémentaires…
Mea culpa, je n’ai pas considéré le « aussi » dans la question. Je me permets donc de la reformuler pour ne pas trop s’éloigner du sujet et éviter une comparaison qui n’a pas de sens, tout en gardant à l’esprit qu’il n’est pas question de besoin. « Une aristocratie est elle inévitable dans une société humaine ? ».
@Inox
Si l’on s’en tient à la définition du mot, l’aristocratie est la détention du pouvoir par une élite sélectionnée au mérite.
Or, c’est typiquement par cette question du mérite que le bat blesse, puisque le mérite en tant qu’aspect qualitatif est difficilement mesurable de manière objective. On peut d’ailleurs estimer que cela explique à la fois la montée en puissance de l’école néoclassique en économie, qui prétendait justement pouvoir rendre mesurables et donc objectifs des éléments qualitatifs, via une économétrie poussée à l’extrême, ainsi que son échec cuisant, puisque sa dominance en politique ainsi obtenue n’a abouti qu’à la constitution de régimes ploutocratiques.
Ça ne répond pas exactement à votre question, dans la mesure où rien dans cette analyse ne dit si un tel régime est évitable ou pas. Néanmoins, tant que nous ne sommes pas en mesure de fonder un jugement qui soit assurément objectif sur le mérite (pour peu que ce soit possible), il semble dès lors évident que ce devrait être un régime à éviter.
Pour ma part, j’abonde dans le sens d’YVES et d’INOX.
Le besoin de hiérarchie résulte selon moi de la représentation du soi que l’on a dans la société, qui ramène à la notion de chiffre: un parmi la multitude. Cet « un » doit se frayer un chemin, se reconnaître et être reconnu parmi la multiude, et ainsi naît la classification, et le positionnement, le deux, le trois, le quatre…. Celui qui finalement se révèle être « le premier » fonde et légitime l’ensemble des autres. Cette révélation est purement inhérent à la capacité de puissance que cet « un » génère, c’est donc purement du déterminisme. Après, « les salades » pour édulcorer sa position et sa garde rapprochée ne sont que des façades, qui cèdent lorsque le puissant cesse d’irradier et ainsi bouscule la représentation que chacun à de soi dans la multitude.
Une fois de plus, le danger de considérer l’homme comme l’alpha et l’omega de l’existence, c’est selon moi permettre à ce « premier » et à sa garde rapprochée de laisser libre court à cette puissance pour assouvir ses pulsions. Bref, c’est laisser la bête humaine en liberté.
La supériorité de l’homme, c’est selon moi sa capacité d’imaginer au delà de ce que la raison commande, pour atténuer sa volonté destructrice.
Je m’indigne moi aussi du refus de la nomination de Dominique Tiberi à Bercy.
Qu’il y ait une élite intellectuelle, j’adhère à 100%, c’est non seulement inévitable mais naturellement souhaitable, heureusement d’ailleurs. Que cette élite, au nom de leur intellect (entre autres) , justifie leur richesse et la concentration de richesse pour des raisons obscures d’ego supérieur (je dis ego pour rester politiquement correct), là, c’est une insulte à toute l’espèce entière.
Amsterdam, 23 décembre 2011
@ tous
Il me paraît que nous arrivons, finalement, à une bifurcation dans la discussion décrite il y a quelques années par Göran Therborn, socio-économiste suédois.
Il a remarqué que de facto les cultures nordiques de l’Europe se distinguent des cultures du sud de l’Europe par l’accent mis, dans les cultures du sud, sur l’adoration de la consommation de produits de luxe et également par une certaine mystification adorante de la distinction sociale.
S.v.p. attention: j’ai utilisé le mot (vague) ‘culture’, alors sans annotation explicitement géographique.
Je m’attends après ces mots des attaques furieuses, des accusations d’emploi des généralisations façiles et des desavouements.
Alors, une simple question de reflexion.
Il y a quelqu’un qui pourrait m’expliquer la correlation solide entre la rédistribution de revenus et de capitaux fortement égale et la démocratisation approfondie en Suède d’un coté et la forte inégalité de rédistribution de revenus et de capitaux et la tendance vers le caudillisme permanent en France de l’autre coté?
Est-ce qu’il pourrait être vrai que c’est mieux de abolir chaque forme d’élitisme et d’aristocratie, aussi vu les résultats aux terrains d’innovation, de plein emploi et de solidarité internationale?
Bien à vous tous!
Johan Leestemaker
J’ai un peu de mal à saisir le lien entre aristocratie et cadeau de Noël .
Pour moi l’aristocratie , c’est le gouvernement par un petit nombre qui se définit comme plus « éclairé et pertinent » que tous les autres sur tous sujets , ou sur les sujets qu’il assure être les plus » importants » .
Selon Montesquieu , que j’apprécie encore plus que Schizosophie , ce qui n’est pas peu dire , la condition de l’aristocratie est l’Honneur ( soit en pricipe le sens de sa responsabilité jusqu’à offrir sa vie en cas d’erreur ) .
On notera qu’un temps , il y a eu des aristocrates avec de l’Honneur , et pauvres ( ou tout du moins pas riches ).
Il y a beau temps , que l’Honneur l’a cédé à l’intérêt et à la peur de mourir , et que l’Aristocratie selon Montesquieu ( que l’on a pu un temps repèrer , dans sa condition existentielle de l’honneur , chez la classe paysanne , la classe ouvrière , les instituteurs , certaines organisations scientifiques …) a disparu avec eux .
Oscar Wilde , qui disait que dans une démocratie réussie , la totalité des citoyens étaient des aristocrates , était l’un des premier à dire qu’il n’avait plus l’occasion de croiser un aristocrate depuis longtemps .
Aujourd’hui les solutions ne passent plus par les aristocraties , même éclairées ( coucou Julien Alexandre ) . Pour ne pas être le signe d’un recul , elles doivent s’appuyer par une démocratie la plus directe possible . Dossier pas simple pour qui ne veut pas être simpliste .
Et qui ne dédouane pas de penser plus large et plus iconoclaste .
@ juan nessy
Dans le tantrisme on salue Dieu en l’autre c’est encore mieux que l’ aristocratie( enfin le vrai tantrisme pas les réunions d’obsédés du c. sur une musique orientale) 🙂
Des lignages de riches ( aristocrates et bourgeois après) et aussi des lignages dans les métiers et chez les moins nantis, tout cela fondé sur » le trafic d’êtres humains, les femmes.
Héritières et donc vecteurs d’alliances pour la possession de la terre, des fiefs, de la fortune, l’accès aux corporations etc.
Concentration des biens et des honneurs grâce à des mariages dans les mêmes classes.
La puissance des Habsbourg en est un bel exemple et ils foisonnent, ce n’est pas la pauvre Anne de Bretagne qui sortira de sa tombe pour me démentir.
Les terres fusionnaient pour hériter de l’héritière.
Que de guerres de succession au cours de l’Histoire, de mariages arrangés, de dots détournées et de parvenus grâce à leur épouse !
L’idée que vous évoquez est plutôt celle d’une préférence naturelle pour la compétence, idée qui ne recouvre pas vraiment celle d’aristocratie. Cette dernière serait plutôt, historiquement, celle d’un groupe d’individus, en général assez fermé, qui s’auto-reproduit, qui perpétue dans le temps des privilèges et une ponction particulière sur les ressources collectives. Sans doute, lorsqu’il s’est formé, ce groupe jouait un rôle spécifique et disposait de compétences particulières qui légitimaient ce prélèvement. Plus tard, ce ne sont plus ces compétences qui justifient cette situation de rentier mais le monopole du pouvoir, ce qui n’est pas du tout la même chose. Une aristocratie qui se renouvèlerait sur le seul fondement de la compétence ne serait pas une aristocratie, une caste, ce serait plutôt un ordre, avec un flux d’entrants et de sortants. Certaines aristocraties peuvent être brillantissimes, attachantes, cultivées voire savantes (l’aristocratie française prérévolutionnaire, l’aristocratie russe de 1914) elles n’en finissent pas moins par être coupées de leur sociétés respectives. En réalité, on trouve des « aristocrates » dans toutes les couches de la société.
L’idée ? L’intelligence sans la sensibilité et l’intuition se transforme sous nos yeux en machine infernale. Mais sans foi ni loi ni contrat ni preuve nous disposons de la parole, celle qui se donne, celle qui se prend d’où peut naître un truc du genre Tous pour un, un pour tous, nous c’est tous. Enfin, il me semble.
@Yves :
Bon, étant donné que je fais partie de l’aristocratie du blog… (et au delà)
En tant que aristocrate assumé, fier de l’être, je décrète que votre billet ne vaut pas grand chose, et j’assume la domination que j’exerce sur vous. Merci mon cher dominé, et à bientôt ! Pouvez m’appeler maître.
J’espère que même le dernier de la promo des pilotes sait faire décoller et atterrir son aéroplane !
Vous confondez aristocratie et experts reconnus.
Il n’est pas dit ici que tout le monde se vaut, que tout le monde doit être pareil. Ca serait le communisme le plus extrême.
Mais reconnaitre que certains sont meilleurs que d’autre dans un domaine donné ne signifie pas qu’ils doivent se constituer en classe sociale, en caste auto proclamée supérieure, auto proclamée élite.
Le problème de l’aristocratie ou des élites, c’est qu’ils se considèrent meilleurs EN TOUT, en vertu de quoi ils se sentent autorisés à décider pour les autres quelques soit le sujet.
De plus si on peut être d’accord pour suivre un leader, que l’on reconnait comme meilleur que soit, le problème est qu’il n’est pas forcément reconnu de même par d’autres, que votre jugement est peut être faussé par des mensonges, ou de l’info incomplète etc.
Dire que l’on souhaite une aristocratie ou une élite pour nous gouverner, reviens au même que de désirer ou reconnaitre une dictature éclairée.
Une dictature éclairée reste une dictature, et le jour ou dans ce système, le dictateur n’est plus éclairé, il a malgré tout tous les pouvoirs pour nuire.
De plus un dictateur peut être éventuellement éclairé au début de son mandat mais le pouvoir absolu le corromps, et il n’est alors plus éclairé du tout.
Et comment le peuple pourrait reconnaitre que son dictateur est éclairé s’il est lui même trop idiot pour se gouverner seul?
C’est tous ces raisonnements qui amènent à dire des horreurs, et que certains s’octroient le droit de gouverner les autres, de leur imposer des choses contre leur volonté, car au final c’est pour leur bien.
Bref c’est tout un débat.
La compétence elle-même n’est-elle pas un « pharmakon » ?
(remède/poison)
C’est ce que m’a donné à pense le « Ce que sait la main » De Richard Sennett.
Sennett parle aussi du « Respect » dans un de ses autres ouvrages et ouvre des horizons analogues:
Ce n’est pas quelque chose dont on fait preuve naturellement. Si l’autre ne voit pas de faiblesse en vous, il aura du mal à comprendre dans quel esprit vous souhaitez respecter ses faiblesses à lui.
Je résume tant bien que mal cet état des choses humaines, dont Colette avait trouvé une parade chez les félins. Le chat des villes ou celui des champs excelle à se montrer sans trop en faire, s’approcher tout en feignant de ne pas y être trop. Etc.
Une aristocratie (au sens de Stiegler, c’est de cela, je crois que Paul fait mention dans la video), ne serait-ce pas un ensemble de gens liés par des relations maximalement réciproques ? Ce qui enlève le côté hiérarchique, voire le côté Ponzo-Madoffien, et donne aussi un fil pour relire Todd et ses vues (pas évidentes pour moi) sur le lien entre symétrisation du noyau anthropologique qu’est l’héritage (famille souche, communautaire ou nucléaire,…) et l’idéologie plus ou moins autoritaire..;
Sinon, impression sympa que donne cette vidéo péchue…
Mettez le son à fond et REGARDEZ jusqu’au bout sans rien toucher !! Désopilant
http://www.mozartgroup.org/video.htm
Merci à Imagine pour ce burlesque poème musical par procuration.
Delphin
Les Français broient du noir ? Sans doute. Tout à l’heure, je fais des courses dans un magasin de vêtements. Au détour d’une conversation, tout à trac, le vendeur me confie que nous vivons une « crise de civilisation »!.
Dec 23 (Reuters) – France leads the world as the « most pessimistic » country in terms of the economic outlook, with the lowest recorded score in more than 30 years, according to a global poll published on Friday.
http://af.reuters.com/article/commoditiesNews/idAFL6E7NM2W520111223
C’était peut être un argument de vente ….
De l’ Europe
Europe, je te voyais pleine d’Amour, de coopération, d’abondance
Et on veut faire de Toi l’arène des Peuples galériens et gladiateurs
Peuples, laisserons nous les ténèbres s’étendre de l’est à la France
Alors que notre Soleil y répand, sur le même trajet, sa chaleur
Europe, je te voyais espace de paix et phare du monde
Et on veut faire de Toi un lieu d’affrontements et d’obscurité
Peuples, laisserons nous l’Europe en dehors de la ronde
Alors que nos étoiles tournent en harmonie depuis l’éternité
Europe, je te voyais union des Peuples dans l’universalité
Et on veut faire de Toi lieu d’exploitation de tes spécificités
Laisserons nous faire de l’Europe un lieu séparé et arriéré
Alors que cet endroit a depuis si longtemps et partout rayonné
L’économiste anti-libéral Bernard Maris au conseil de la Banque de France
http://www.liberation.fr/economie/01012379423-l-economiste-anti-liberal-bernard-maris-au-conseil-de-la-banque-de-france
» Sinon M. Jorion concernant les ouvrages utopiques je ne peux que vous recommander le Roman de Bellamy Edward « Cent Ans Apres, ou l’An 2000” où l’auteur réinvente un Boston devenu libertaire. Rafraichissant pour quelque chose d’écrit en 1888 ! »
relire aussi : News From Nowhere de l utopiste socialiste Morris .
lien : http://fr.wikipedia.org/wiki/William_Morris
Je ne connais pas. Merci du conseil !
Tout le monde se souvient de Necker qui conçu le systéme de l’agiotage qui péri avec le systéme de Law. Necker surchargea la place d’effets aux porteurs qui amena l’état à la banqueroute et fut une des causes de la révolution. Napoleon qui avait de lhonneur et un mépris de l’argent a durant toute sa vie combattu les spéculateurs dont la base armée était établie à Londres. On se souvient de rothschild qui gagna beaucoup en misant sur la défaite de la France à Waterloo.
Les apparentements terribles: Necker et Law contemporains.
Dimanche, c’est Noél, ce sera du temps pour dormir.
Un bon sommeil, c’est toute la différence.
Promis, j’en parlerai à ma chatte, dès qu’elle sera rentré.
Mais elle me dira que Napoléon a surtout lutté contre la cavalerie de Saint-Georges
Etait-elle alimentée par l’agiotage ?
Je ne le crois pas. Au contraire, la guerre brit. a été financé surtout par une
hausse très importante des impôts, directs et indirects
et une gestion prudente de la part de la Banque centrale brit.
Le slogan « tous unis contre Nabo le petit papiste sanguinaire »
a bien fonctionné, au moins jusqu’ en 1812.
Et les mésaventures monétaires de la France révolutionnaire ont certainement
servies de mise en garde…
La chose s’est reproduite en 1914-18 et 1939-45,
alors que la France a « préféré » recourir à l’emprunt et aux impôts indirects…
Rien de neuf : les représentants d’une classe au pouvoir montre une aversion
à imposer ses commettants. ( En 1914, l’impot direct venait juste d’être voté, mais
encore appliqué. 100 ans de retard sur les Brits.)
Joyeuses fêtes à tous les animaux, en particulier aux oies, aux huitres et aux dindes ( surtout à celle qui est dans mon frigo, pardon réfrigirateur ).
Concernant les utopistes socialistes, existe-il des ouvrages de références sur le sujet ? Je ne fais pas trop confiance à Google/Wikipidia sur ce sujet.
plein de cadavres exquis dans le refrigerateur, rien de tel pour celebrer ensemble les fetes de fins d’année que des tables couvertes de cadavres ….
tous fils de la terre, les plus » intelligent ? » autour de la table les freres les plus faibles au milieu.
lisez des ouvrages sur les utopistes socialistes, essayez en aussi sur les utopistes vegans , ou contentez vous de faire des commentaires d’ordre economique et epargnez nous votre vision de l’alimentation et de l’ethique.
et merci a paul pour son petit clin d’oeil a nos freres terriens non humain en debut de video , juste une petite precision le fait d’etre omnivore ce que nous sommes a coup sur , nous permet de consomer de la viande, cela ne nous y oblige en rien.
bonne fetes a tous ….
la puissance de la mastication selon Dali
http://www.ina.fr/media/entretiens/video/I00008176/salvador-dali-la-puissance-de-la-mastication.fr.html
bonnes fêtes à tous
Excellent ! A diffuser à grande echelle.
Je n’ai jamais essayé d’apprivoiser un utopiste, mais un crabe, oui, il venait manger régulièrement les crevettes dans ma main. Depuis cette relation durable je suppute que nous connaissons bien mal les animaux.
Un crabe carnivore ….
J’ai lu ce dialogue imaginaire en six parties hautement éclairant (en anglais seulement, hélas) sur ce que pourrait être une société à la sauce Ron Paul. Un régal ! http://www.nakedcapitalism.com/2011/12/journey-into-a-libertarian-future-part-vi-%E2%80%93-certainty.html
Quant au niveau intellectuel de ses fans, il suffit de lire les commentaires qui accompagnent les billets de Zero Hedge pour s’en faire une (très petite) opinion…
@ L’Argentin
J’ai lu ! ……Ces » Libertariens » sont non seulement fous ( fausse science , biais de raisonnement, positivisme débilitant, négativisme féroce, etc ) ils sont pitoyablement dangereux ! brefs, de grands névrosés potentiellement criminels de masse. Rien de nouveau sous le soleil. Quelle haine les anime, dites donc ! Et quel orgueil pharaonique les fait s’agiter ainsi ….( comme des mouches qu’ils sont dans un verre de pastis ) …
Oui, à les lire, ils s’imaginent vraiment faire partie du » gratin de l’humanité » alors que si l’on en croit leur propos, ce sont de pauvre petites chaussettes puantes. On rit , certes parfois tout de même, un peu jaune au regard de leur haine féroce … tant ils semblent convaincus ( les pauvres petits chéris ) d’ être supérieurs aux communs des mortels. D’un côté les clochards, de l’autre côté les génies ! waoooooooh quelle pensée puissante ! Mais à ce stade, nous ne sommes plus dans la pensée mais bien dans l’idéologie pour le coup ! Comment ,au vu de leur tristes discours, les éclairer sur leur petitesse et leur médiocrité obtuse ? … Albert Einstein, déjà , en son temps, avait prévenu que le fascisme dans le futur, pourrait réapparaître reconstitué sous le faux nez du « Parti de la Liberté » – Quelle judicieuse anticipation !
Mais plutôt que de perdre son temps avec le psychisme malade des » Libertariens « , il me semble plus sain pour mieux comprendre une part de la réalité en cours et en accord avec le webmestre de regarder » Inside Job » ici
Nihilisme light mélange d’irréflexion et méchanceté ?
Je pense à Hannah Arendt à la « banalité du mal » (voir un génocide comme morts « administratives ») … C’est dans l’Histoire ..
La thèse de Hannah Arendt est brillante, cela ne l’a toutefois pas empêchée d’aimer un sympathisant du NSDAP d’Adolf. Comme quoi, un être humain, c’est d’un compliqué… 😉
à Poliblog : Plein aux as et en dessous de trente piges , soit vous êtes un mythomane , ou alors vous êtes Jean Sarkozy . Votre style littéraire exclu tout autre choix .
calculateurs en ligne de l’empreinte environnementale
– L’empreinte écologique
Empreinte écologique d’un français : 5,6 ha
Empreinte écologique d’un américain : 9,7 ha
Empreinte écologique d’un africain : 1,1 ha
Empreinte écologique « soutenable » : 1,8 ha
(Source : WWF)
– L’empreinte carbone
1 kg de veau représente 11,120 kg éq. carbone
1 kg de fruits et légumes représente 0,15 kg éq. carbone
Annuellement un Français émet 2,2 tonnes éq. carbone
(Source:Réseau Action Climat France)
-Empreinte de consommation d’eau
Ordre de grandeur:
1 kg de maïs = 900 litres d’eau
1 kg de viande de bœuf 16 000 litres d’eau
1 tasse de café = 140 litres d’eau
1 kg de maïs = 900 litres d’eau
1 tee-shirt en coton = 2 000 litres d’eau
1 œuf = 135 litres d’eau
– Eco-calculateur consommation
– Calculette éco-déplacements
etc…
Monsieur Jorion,
on apprécie vos propos, mais, je me répète, la pulsion de la mort, une théorie farfelue élaborée tardivement par Freud, n’existe pas. Vraiment!
Tout être vivant est fait pour survivre, trouver et défendre sa place….C’est plus fort que tout. Le suicide est un autre problème.
D’ailleurs, la psychanalyse freudienne n’est pas une science, c’est plutôt un art, ou assimilable à cela. Un divertissement pour l’upper class parisienne, par exemple. Karls Jaspers avait raison de qualifier le freudisme comme « mouvement freudien » (dans: « Psychopathologie Générale »).
Ah, la psychanalyse…
Une sorte de doctrine philosophico-religieuse sans base scientifique, partagée en de multiples chapelles et ordres, qui ne survit plus pour l’essentiel que dans le domaine francophone, du fait du penchant français pour les jongleries conceptuelles et les belles formules.
Ici aux PB, ça fait longtemps qu’on a délaissé cette pseudo-science, infirmée par les neurosciences.
La psychanalyse a révolutionné notre compréhension de nous-mêmes : c’est une phénoménologie de notre comportement. La thèse que je défends dans « Principes des systèmes intelligents » (1990) reste essentielle : c’est le savoir sur lequel reposera la création d’une machine intelligente, au sens de l’intelligence humaine.
La physique contemporaine aussi est « partagée en de multiples chapelles et ordres », cela ne retire rien à ses découvertes.
La psychanalyse une phénoménologie ? ça c’est vraiment drôle ! Husserl se retournerait dans sa tombe ! La phénoménologie (Husserl, Merleau-Ponty) est une façon de philosopher qui exclut radicalement l’inconscient….
Ce que je crois savoir et avoir compris de la psychanalyse!
Pour Pôle-Haut :
http://www.youtube.com/watch?v=kzWeN-bVDUc&feature=fvwrel
« machine intelligente, au sens de l’intelligence humaine. »
Que la psychanalyse ait quelque chose de révolutionnaire, bien d’accord ; mais sûrement pas dans la perspective d’une machine « intelligente », chose, et idée, trop mécanisée pour être dotée d’humanité. L’IA serait-elle une illusion successive à l’AIE ?
@schizosophie 24 décembre 2011 à 23:58
Ouais, j’abonde dans le même « sens » à la réserve près sur l’AIE. J’ai dû laisser quelque part un post sur le fait que l’analyse était née d’une prise en considération des laissés-pour-compte, les bévues énigmatiques produites et reçues comme erreurs, ratés, de la machine-humaine. Mais aussi que le jour où la jouissance des machines sera dans le programme, je reverrai ma position sur le sujet.
@ Amsterdamois,
Bonjour,
Les neurones miroirs, n’étant qu’une image, un reflet éclairant de cette science très « dure », n’est-il pas ?
Quand l’hôpital se fout de la charité, le fou-rire n’est jamais loin, pas plus que les règlements de contes respectifs, enfin leurs interprétations profanes et néophytesques, amha..
Des outils, de leur usage, connaissance, maniement et partage appliqués en comportements et actions ?
Au royaume d’Orange, l’armure ne se sait nul défaut, ou du moins présuppose en éminence, que nulle autre ne la vaut ?
Joyeuses fêtes Amsterdamois, vos pâtes molles, tout de même, c’est quelque chose, un credo ou un polder ?
En ouverture, alors, de votre reste, Pan dore, sur tranche leste, six troncs restent :
Neurofunk power
http://www.youtube.com/watch?v=mF3KDNQ_EmY
Le projet de création d’une machine intelligente au sens de l’intelligence humaine me semble buter sur une impossibilité. Le projet réel ne serait-il pas de créer une machine qui soit à l’image de l’homme mais sans son affect ?. Si l’on admet que l’homme et son environnement sont une même chose alors c’est ce qui définit ce tout qui servira de fondement à la création de cette machine, c’est-à-dire que l’on aura tenté de répliquer maladroitement ce qui existe déja, l’homme. Quel intérêt ? S’il s’agit de concevoir une machine non humaine mais dotée d’une intelligence humaine on verse dans l’impossibilité car le tout que formerait cette machine avec son environnement ne serait ni concevable ni même imaginable puisque l’homme d’aujourd’hui (machine humaine dotée d’une intelligence humaine) resterait se mouvoir dans sa propre dimension.
@Rosebud1871, 25 décembre 2011 à 00 h 33
Sur votre réserve. Ma question était liée à cette chronologie. Je ne crois pas que « des « connexions simples », sans relation d’inclusion, sans organisation en niveaux, « plates et larges » » soient « sans hiérarchie. » : l’émotionnel charrie de la hiérarchie dans l’horizontalité même, mes rencontres avec les indignés parisiens, par exemple, ont renforcé cette incroyance.
Je ne crois pas non plus, comme Althusser, que « l’Appareil répressif d’État « fonctionne à la violence », alors que les Appareils idéologiques d’État fonctionnent « à l’idéologie ». » Ou, plus exactement, je lis cette distinction comme tautologique et artificielle parce que je considère, d’une part, l’idéologie comme une répression langagière et la répression comme un passage à l’acte idéologique (et ce non pas « à la limite » comme le nuance Althusser pour étayer sa distinction) et que, d’autre part, l’Etat n’en est pas plus le centre que le Capital, pas moins non plus. La thèse d’Althusser selon laquelle nous sommes « en mesure de comprendre que les Appareils idéologiques d’État puissent être non seulement l’enjeu, mais aussi le lieu de la lutte des classes », me paraît fausse : ce lieu, pour non négligeable qu’il soit, n’est pas privilégié.
Donc, la succession d’illusions que je lançais comme hypothèse, pourrait se formuler ainsi : le chemin de l’affranchissement bute-t-il aujourd’hui sur une dénégation des centres comme il butait hier sur une dénégation de la marge ? Je piste les occurrences du mot et de la notion de « structure » pour m’en débrouiller. Ma question reste en suspens, au moins pour ma gouverne.
PS. La machine désirante a un passé que vous connaissez certainement.
@ schizosophie 25 décembre 2011 à 15:17
Merci pour cette lecture et cette relecture.
Drôle de lire ça en sortant de « a dangerous method » mais j’apprécie, si tant est que l’anglais « method » de Cronenberg est equi-valent au français « méthode », qu’il utilise ce terme pour la méthode freudienne dans le fil du « discours de la méthode » car c’est le bon fil.
Vous ne serez pas surpris que je partage votre incroyance sur « connexions simples » quand il est question de « comment l’intelligence émerge de connections simples entre les neurones ». Si fabriquer un lien avec un opérateur entre 2 éléments isolés semble une performance du discours scientifique, ça me semble aller avec le jacadi quant à l’effet de forclusion du sujet par ce discours là. Pour le sujet itself les liens sont multiples comme pour leur support carné neuronal askondi. Pour autant, les liens, pas simples, de Jorion entre des domaines réservés ont leur prix de coming-out du ghetto des spécialistes.
Je partage aussi vos remarques du second paragraphe. Bien sûr que l’appareil répressif n’est pas que répressif (ex la police de proximité !) et que les appareils idéologiques sont aussi répressifs (mes mauvais souvenirs d’écoles…). Althusser le savait, mais sa distinction porte sur le « travail » dominant du dit appareil. Sur « répression langagière et la répression comme un passage à l’acte idéologique » la formulation tient, mais je suis incapable d’imaginer éducation et liens sociaux sans répressions de toutes sortes, mon souci est plutôt d’en discerner le but, le mode de service, et la question du profiteur. Son ouvre boîte reste opérant quand il développe la lutte de la révolution française contre le clergé. Quand au(x) lieu(x) de la lutte des classes, oui ils sont diffus et saillants à divers endroits selon les moments. L’internet, aussi atopique soit-il, est un des lieux saillants du moment.
« le chemin de l’affranchissement bute-t-il aujourd’hui sur une dénégation des centres comme il butait hier sur une dénégation de la marge ? » C’est une question très ramassée et orientée, pour laquelle il me manque les constructions des passés qui l’ont produite.
Plutôt moulé à imaginer le corps comme bords à des organes qui le trouent, le corps sans organe et autres machines désirantes n’ont jamais attisés mon engouement.
Merci Mr Jorion pour tout ce que vous nous apportez quotidiennement, je vous souhaite ainsi qu’à vos collaborateurs et commentateurs, de passer de très bonnes fêtes de fin d’année et voici pour tous un chant de Noël qui m’émeut toujours autant qu’à l’époque de mon adolescence: http://www.youtube.com/watch?v=8cJOm72QDDA&feature=player_embedded
Bonjour,
le libertarianisme d’accord, mais après une réforme fiscale radicale, une échelle de salaire de 1 à 5, et autres petites mesures rigolotes.
Le concept de dette odieuse concernant les états, postule qu’une dette ne doit pas être remboursée une fois déclarée illégitime, à la suite d’un audit de cette dette. Un concept similaire pourrait-être pensé et qui postulerait que la fortune de l’oligarchie mondiale pourrait bien être illégitime, la réponse à cette interrogation nécessitant un audit – un par oligarque- et qu’une réponse positive impliquerait le démantèlement et la redistribution de cette fortune.
ceci me semble un concept idoine pour votre prochain livre.
Bonjour à tous,
je viens de lire cet article sur le site de OWNI, ce qu’il raconte n’a rien de rassurant :
http://owni.fr/2011/12/22/lobbying-pour-ficher-les-bons-francais/
Outre les sommes phénoménales qui vont être engagées dans la mise en place de ces outils de « sécurité » , dont l’efficacité est – pour ce que j’en ai lu – loin d’être démontrée, c’est le procédé déplorable qui consiste à nous habituer peu à peu (dès l’enfance !) à être surveillés et fichés qui me parait extrêmement désagréable.
Bonnes fêtes quand même !
A écouter votre émission, ne peut-on craindre qu’il y ait bien plus de crapules que d’honnêtes gens ici bas , au point que les meilleures institutions du monde , qui restent à inventer , ne les juguleront qu’un moment , avant que tout recommence, que les réformes s’épuisent , que les révolutions même finissent dévorées , mais cela vaut le coup de tenter de changer ce monde comme le démontre votre site ! !
En tout cas , ils s’attaquent à tout y compris au Père Noël , lui aussi rejoint par la crise ! cfer :
http://www.crayondenuit.com
Oui, le « libertarianisme » prône la liberté intégrale de faire ce que l’on veut au détriment d’autrui, c’est une idéologie pour « cow-boys » de western pour qui la seule loi qui vaille est celle du colt. (Pas étonnant que ce soit aux U.S. qu’elle soit si vivace, comme si ce pays n’avait jamais vraiment pu s’extraire de cette saga hyperindividualiste de la colonisation de l’ouest sauvage)…
L’excellent journaliste du Guardian, George Monbiot vient justement de consacrer un de ses derniers articles au libertarianisme :
http://www.monbiot.com/2011/12/19/how-freedom-became-tyranny/
Pouvoir faire toujours ce que l’on veut c’est volontairement ou involontairement faire un plus grand tort à l’humanité, à l’ame humaine, à dame nature, à sa propre culture, à sa propre histoire, à son propre pays.
La maison des dingos donnez-nous toujours autant de sceaux de peinture et des pinceaux, nous avons tant de choses à proner et à barbouiller en matière de liberté totale sur les murs. Non certains cow-boys de l’ouest avaient un peu plus d’honneur et de maîtrise de soi que ça. Une plus grande liberté totale en matière de ceci ou cela, montrerait surtout à force une plus grande bande d’escrocs, de filous, de charognards, et cela quelque soit le vocabulaire employé pour essayer de leur faire comprendre certaines choses. C’est comme la grande surenchère dans les couples
J’écris avec retard mais ce court article est remarquable et dit bien tout ce qu’il faut en dire. Notamment la conclusion sur la fonction de classe de l’idéologie libertarienne et cette observation sur la nature du terrain idéologique sur lequel se porte le débat :
« So why have we been been so slow to challenge this concept of liberty? I believe that one of the reasons is as follows. The great political conflict of our age – between neocons and the millionaires and corporations they support on one side and social justice campaigners and environmentalists on the other – has been mischaracterised as a clash between negative and positive freedoms. »
L’essai cité parait très intéressant. Merci.
How Freedom Became Tyranny
December 19, 2011
Rightwing libertarians have turned “freedom” into an excuse for greed and exploitation.
By George Monbiot, published in the Guardian 20th December 2011
Freedom: who could object? Yet this word is now used to justify a thousand forms of exploitation. Throughout the rightwing press and blogosphere, among thinktanks and governments, the word excuses every assault on the lives of the poor, every form of inequality and intrusion to which the 1% subject us. How did libertarianism, once a noble impulse, become synonymous with injustice?
In the name of freedom – freedom from regulation – the banks were permitted to wreck the economy. In the name of freedom, taxes for the super-rich are cut. In the name of freedom, companies lobby to drop the minimum wage and raise working hours. In the same cause, US insurers lobby Congress to thwart effective public healthcare; the government rips up our planning laws; big business trashes the biosphere. This is the freedom of the powerful to exploit the weak, the rich to exploit the poor.
…
Modern libertarianism is the disguise adopted by those who wish to exploit without restraint. It pretends that only the state intrudes on our liberties. It ignores the role of banks, corporations and the rich in making us less free. It denies the need for the state to curb them in order to protect the freedoms of weaker people. This bastardised, one-eyed philosophy is a con trick, whose promoters attempt to wrongfoot justice by pitching it against liberty. By this means they have turned « freedom » into an instrument of oppression.
Dit plus simplement : le renard libre dans le poulailler libre
@Paul Jorion
On peut tout à fait être libéral et même très libéral sans pour autant proclamer la loi du plus fort, il faut juste 2 mesures indispensables et même inhérente au libéralisme :
– Limiter la propriété individuel à un % du PIB ou autre valeurs(la propriété des uns s’arrête la ou commence celle des autres découlant du 1er précepte du libéralisme la liberté des uns s’arrête la ou commence celle des autres)
– Instaurer un revenue de vie suffisant pour vivre, idem nul ne peut être privé des ressources de la terre nécessaire à la vie, tout consiste en un arbitrage entre l’incitation au travail et le confort.
Ce genre de mesure ne sont pas incompatible avec le libéralisme, elle en sont l’essence même, tout les libéraux qui font ce que j’appellerais du libéralisme sélectif comme Ron Paul et bien d’autre sont tous sauf libéraux.
Mais le sens des mots change et s’inverse parfois, c’est dommage, communiquer devient un enfer.
Vous figez la distribution du patrimoine dans son état présent : le système est grippé et il reste grippé.
@ snake
Vous savez snake quand bien même le monde deviendrait 100% serpent, vous vous sentirez pas mieux à la fréquentation de certains blogs libéraux aussi bien pendant les fêtes, c’est dommage trop de marchands tue la liberté, l’échange, les braves gens, la confiance, la charpente.
Un jour dans un endroit pas toujours mieux fréquenté non plus par des serpents, un bon petit serpent que j’estimais pourtant bien, préféra plutôt me dire devant ses divers adorateurs du moment vieux réacs et compagnie. Je vous montre pas plus le tableau c’est déjà si peu paradisiaque partout, de ne pas trop marcher sur lui, d’arrêter de boire, de fumer, de planer, d’être trop ceci ou cela, de rester en fait tout le temps bien sage et crédule à tout ce qu’il pouvait me sortir en matière de communication libérale et de petit sifflement enfin vous voyez ce que je veux dire, sans trop vous montrer non plus le même irrespect.
Si si je vous assure snake ça fait vraiment peine à voir des fois, c’est comme pour tant de choses et autres. Il
me disait par exemple que c’est toujours bon à prendre le principal langage marchand sur toutes choses. tu parles, c’était surtout sa si propre conscience libérale qu’il chérissait d’abord le plus dans sa vie. Pourtant je voyais bien moi snake qu’il préférait toujours rester serpent pour les diverses personnes bien en vus, surtout pour les copains en fait, ceux qui réussissent beaucoup dans les « premières » affaires commerciales du monde, tant au niveau de ceci et cela, si si je vous assure ce n’est pas des blagues et de la mauvaise foi malhonnête de ma part.
Je me suis alors demandé quand même sans trop nuire à la bonne marche des serpents à sonnettes dans la brousse, si ce n’est plus bon et bien de marcher sur les divers petits serpents à sonnettes de la terre, mais alors où l’on peut encore marcher pieds nus ? Tant de faux prophètes de mes deux, la terre mon Dieu n’est-elle pas avant tout sacré n’y-a-t-il pas suffisamment de Marchand de sommeil sans Foi ni Loi sur toute la terre ?
Pourquoi snake faudrait-il tous que nous devenions serpents ? Oh mon Dieu depuis lors tous les petits serpents à sonnettes en veulent à ma personne, à ma mémoire, mon histoire, à la très grande pauvresse de mon langage, trop primitif je suis avec mes groles, alors forcément j’ai plus trop la cote. Alors vous comprenez depuis je n’ai plus trop bon casier ni même meilleure haleine. En fait la vie m’a souvent appris que les gens du libéralisme ne sont pas plus différents du reste des hommes. Les belles leçons de communication continuellement adressés aux êtres, fonctionnez d’abord comme nous et nous donnerons l’entière absolution du saint esprit devant le Ciel.
Oui snake quel est surtout le sens des mots que l’on préfère communiquer aux êtres ? POorquoi tant de Cains et de Judas dans les sociétés, la si belle sélection du monde tant au niveau des gènes, l’autre peut bien sur davantage crever la gueule ouverte dans la rigueur, vous n’en serez pas plus affectés dans les divers blogs libéraux.
Oh que ma détresse est grande snake, est-ce encore de ma faute si je n’arrive plus trop à boire le principal langage marchand, tant de petits serpents qui trainent içi ou là, alors forcément c’est grandement ma fète à moi si j’en écrase parfois quelqu’uns au passage.
A les écouter faudrait pas plus gober les mouches avec eux.
@Jérémie
Malheureusement je ne crois que depuis que dieu nous à expulsé du jardin d’Eden à cause du serpent Nahash, ayant gouté à l’arbre de la connaissance nous somme tous un peu des serpents, alors comme toujours il y à les bons et les mauvais serpents, comme les mauvais finissent toujours par gagner la partie autant jouer un double jeu et tenter de les modérer,car nombreux sont ceux qui ont tenté des les affronter,mais tous ont finit par échouer.
La seule consolation c’est que c’est un éternel recommencement, le serpent finissant toujours par se mordre la queue.
@ Snake
Vous savez snake je n’ai pas seulement un peu connu la vie, le monde, l’état, j’ai aussi un peu connu de près le libéralisme de certains dans la société, alors vous comprendrez pourquoi je ne recherche plus trop à gouter à l’arbre de la connaissance du bien et du mal des gens du libéralisme. Car je vois bien à force que tout le monde ne s’en porte pas mieux dans le tout commerce mondial des chose. Vous pouvez bien sur essayer de votre coté de tenter de modérer plus longtemps cela jusqu’au bout, aussi bien par le biais des meilleurs écrits du libéralisme marchand sur la terre.
« Le plus petit serpent a du venin. » Ankh-Sheshonq
« Le serpent change de peau, non de nature. » Proverbe persan
« Serpent qui change de peau est toujours serpent. »Proverbe martiniquais
« Qui a été mordu par un serpent évite les hautes herbes. » Proverbe chinois
« Quand on lui marche dessus, le serpent dit que vous avez tort. » Stéphane Collaro
« Il n’y a rien de si éloquent que la queue d’un serpent à sonnettes. » Proverbe indien
« Lorsque la tête du serpent est coupée, ça gigote encore un peu. » Proverbe bambara
« Tu as beau soigner au mieux un serpent, à sa première fureur que fera-t-il ? » A Shakour
« Quand Dieu veut se détourner définitivement d’un serpent, il le prive de la vue. » M M Diabaté
« Adam et Eve furent punis d’être végétariens. Ils auraient dû manger le serpent. » R Sabatier
« Ne brandis pas dans l’air le serpent que tu as tué, les autres te guettent. » Proverbe bantou
« Qui frappe ( avec bonne raison ) les buissons en fait sortir les serpents. » Pierrot la Grole
« Le monde n’a jamais été si près de l’abime et ça préfère rester serpent. » Blaireau Belette
« Petits enfants, méfiez-vous aussi des plus grands serpents à sonnettes de la terre. »
Justement si par exemple la propriété individuel est limité à 5 millions d’euros par exemple la distribution du patrimoine est complètement changé, et accumuler des richesses devient inutile passé un certains cap.
Ont peut également organiser un patrimoine minimum, pour avoir un range correct. (25x max)
Reste à organiser ces transferts de patrimoine.
Avec un patrimoine limité les interactions du capital avec l’économie réel seront beaucoup plus important, la corruption reculera faute de moyen suffisant, enfin c’est ce qui me semble de plus réaliste sans abattre changer totalement notre société.
Pourquoi ce seuil à 5 millions d’euros ?
Cher Monsieur Jorion,
Je suis lecteur de votre blog et j’apprécie l’effort de réflexion que celui-ci génère. (même si je ne suis pas toujours capable de comprendre tout.)
Cependant, je trouve que l’on y parle beaucoup de « problèmes financiers » et que la réflexion à ce sujet est très déconnectée de l’économie réelle et de la vie (survie?) de notre espèce.
Or j’imagine que la finance est une conséquence de l’économie, elle même dépendante des ressources de notre terre.
Le pic pétrolier est atteint, sinon dépassé.(voir le blog MANICORE de J.M. Jancovici) et les énergies alternatives ne suffiront pas à le remplacer.
Malgré de nombreuses conférences mondiales sur le CO2,la concentration de celui-ci ne casse de croître et les déreglements climatiques s’ensuivent.
Nous sommes 7.000.000.000 à vouloir nous nourrir, à consommer de plus en plus et donc à polluer de façon exponentielle.
Les ressources en métaux nobles diminuent.
Les stocks halieutiques décroissent
L’eau potable pose de plus en plus de problèmes.
La surface des terres agricoles est limitée.( la finance l’a compris et s’y intéresse)
Cette liste pourrait continuer très longtemps.
Donc,les vrais problèmes auxquels nous avons à faire face ne sont-ils pas ceux la,et la finance dévoyée n’est elle pas une conséquence.(Vouloir à tout prix continuer à créer de la richesse dans un monde fini et surexploité)
Ce que vous dites est vrai mais votre conclusion, « Donc, les vrais problèmes auxquels nous avons à faire face ne sont pas ceux là », est fausse. Et du coup, votre commentaire apparaît comme une simple diversion. Votre conclusion ne découle nullement de ce que vous dites pour commencer, relisez-vous.
Cher Paul, excusez-moi mais je trouve que vous chipotez là. Mise à part une formulation qui peut porter à confusion on comprend ce que BAL veut mettre en évidence dans son commentaire, les défis auxquels est confrontée l’économie réelle prévalent sur les défis auxquels est confrontée l’économie financière car la finance ne pourra jamais être qu’une fonction de l’économie réelle, et même si il est vrai par ailleurs qu’une paralysie de la finance devenue omnipotente peut mener tout droit à une paralysie du système tout entier.
Bonjour Paul Jorion,
Amha, il n’a pas écrit ce que vous quotez ainsi :
« Donc, les vrais problèmes auxquels nous avons à faire face ne sont pas ceux là »
Mais bien juste :
« Donc,les vrais problèmes auxquels nous avons à faire face ne sont-ils pas ceux la »
Qui est une simple question sans lien, selon moi, avec la manière affirmative dont vous avez lu son commentaire. Faut dire qu’un point d’interrogation eut été le bien venu. Moi ça m’arrive tout le temps, pas de soucis, je lis de travers à cause de mon strabisme mental. 😀
Bon Noël à tous et à vos proches.
En fait sa formulation était bonne … je devrais aussi être plus attentif !!!
BAL tragique…
« Le problème c’est que je vais mourir trop jeune Docteur ! à cause de ce foie qui résiste pas à l’alcool ! Le problème n’est pas que du coup, et foutu pour foutu, je boive encore plus d’alcools de plus en plus forts pour oublier ! Enfin merde quoi Docteur ! Occupez vous de mon foie ! Mon foie mon foie vous dis-je ! «
ce que vous dites est vrai , mais la contrainte énergétique , comme la contrainte environnementale représente l’enveloppe , les limites dans lesquels nous somme confinés . Les idées , analyses de Paul Jorion (comme tout ceux critiquant le système actuel ) concernent ce qui se passe à l’intérieur de ces limites , et ceci est tout aussi important .
Joyeux Noêl à tous
A mes yeux, les deux problèmes sont liés, il n’y a pas un plus important que l’autre.
Il suffit de regarder t’état concentrtionnaire actuel de la finance et l’état concentrationnaire actuel du système énergétique pour s’en rendre compte.
Je pense que nous avons besoin d’un
-opensource économy
http://www.readwriteweb.com/enterprise/2009/07/douglas-rushkoffs-open-source-economy.php
(Quelqu’un connais-t-il cela, je viens de tomber desus en tapant opensource économy dans un moteur de recherche)
-opensource ecology
http://opensourceecology.org/
-opensource energy
http://dandelionsalad.wordpress.com/2008/06/27/free-energy-and-the-open-source-energy-movement-part-one/
Les trois étant résolument reliés entre eux.
Il me semble que c’est vers ces réflexions que nous devons nous diriger pour sortir du cadre car je pense que le temps des constats s’épuise de plus en plus, le risque est grand de ronronner en rond sans jamais sortir du cadre.
En quelque sorte mon souhait pour 2012, la fin du monde ultralibéral industriel et le début d’un autre qu’il nous faut construire.
A tous , mes meilleurs voeux pour vous et vos proches.
Paul, je vous souhaite à votre famille et vous-mêmes les plus joyeuses fêtes possibles (« dancing on a volcano » : )
Un lecteur/visionneur discret mais assidu.
Bonjour,
Je salue le courage de Monsieur Jorion pour sa critique de fond des mécanismes de plus en plus sophistiqués du capitalisme et l’invite à lire la fin de l’essai « Le Bilan de l’intelligence » (1935), où vers la fin, Paul Valéry caractérise très durement l’époque de l’homme moderne.
Je voudrais relire ici quelque strophes de Nietzsche (sur ce qui peut ou ne pas conduire vers aucune hiérarchie de domination) :
« Regardez ces superflus ! Ils gagnent des richesses et, avec elles, se font plus pauvres. C’est puissance qu’ils veulent, et tout d’abord de la puissance le levier, beaucoup d’argent, — ces impuissants !
regardez-les grimper, ces singes prestes ! Afin de se dépasser ils grimpent les uns sur les autres, et se jettent ainsi dans la vase et le fond.
Au trône, ils veulent tous accéder ; c’est leur délire… Souvent siège la vase sur le trône, — et souvent aussi le trône sur la vase !
Des délirants, voilà ce qu’ils sont tous pour moi, et des singes grimpeurs et des suréchauffés.
Où cesse l’Etat, là seulement commence l’homme qui point n’est superflu, là seulement commence le chant du nécessaire, l’unique, l’irremplaçable mélodie.
Où cesse l’Etat, — là jetez donc votre regard ! Ne les voyez-vous, et l’arc-en-ciel et les ponts du surhomme ? »
Un premier travail consisterait peut-être à répertorier toutes les structures de domination de l’Etat égalitaire, puis de les porter au paroxysme de l’analyse critique ; bref, mettre tout sur la table.
Avec mon profond respect
Domination de » l’ Etat Egalitaire » ? Vous avez bu ou quoi ?
Regardez donc le film » Inside Job » et vous verrez que vos vues sont non seulement complétement fausses mais toutes vos catégories avec.
@Paul Jorion
Pour la ‘prise de bec’ avec politoblog, un ‘sparring partner’ poétique…
http://www.dailymotion.com/video/xzcdq_paolo-conte-sparring-partner_music
ou
http://www.youtube.com/watch?v=PzWyW0pFb4s
Le problème de Ron Paul c’est qu’il offre d’excellentes armes contre l’oligarchie américaine en place mais au prix d’autres idées complètement folles. Et si il ne semble pas animé du désir de créer un empire Américain au premier abord; il va crée l’internationale des multinationales 🙂 un peu comme dans les roman de science fiction cyberpunk, nous aurons à moyen terme, à l’échelle fédérale des sénateurs ou députés exclusivement composé de milliardaires ou de président d’une multinationale. Avec à l’intérieur l’état coca-cola, l’etat mitsubishi (et oui), etc..
C’est un peu comme le président Andrew Jackson qui le temps de son mandat ne s’est pas laissé contrôler par la banque ou la finance 🙂 mais d’un autre coté, il a crée les réserves indiennes 🙁
Comment éviter ce paradoxe de choix !?? en augmentant le choix ! mais les petits partis n’ont pas accès au médias de masse, et ne pourront jamais toucher les consciences avec leurs idées 🙁 je suis sur qu’il doit exister aux états unis un parti qui reprend ce qui a de bien dans les propositions de Ron Paul, sans le mauvais.
A quant la mise en place de contre pouvoir envers le 4eme pouvoir, le médiatique ! (l’intermédiaire entre les 3 premiers et le citoyen), pouvoir qui n’existait pas encore du temps de Montesquieu 🙂
Bonsoir Mr Jorion
Bravo, pour ce que vous faites et vous dites.
Oser dire ce que les philosophes et économistes BCBG BOBO , ne diront jamais.
et pour vous : http://www.youtube.com/watch?v=EZXlCUNm9cg&feature=related
Tous mes meilleurs voeux Mr Jorion
Amsterdam, 24 décembre 2011
A vous tous,
« Chrismas eve », alors un moment approprié pour se rendre compte une autre fois des mots de Göran Therborn de 2009.. s’il y en a besoin, je promets de faire mon mieux pour traduire ce texte..
« Les champs de bataille de l’ínégalité » (The Killing Fields of Inequality):
http://www.commondreams.org/view/2009/04/07-8
Bien à`vous tous,
JL, AMS
Les libertariens…
Les libertariens ne correspondent à aucune des catégories de l’électorat français, comme le montre cette typologie de l’électorat américain tirée de la page 12 de: http://www.people-press.org/files/legacy-pdf/Beyond-Red-vs-Blue-The-Political-Typology.pdf
Même s’ils peuvent nous paraître très proches du Tea Party, seulement 44% d’entre eux disent l’être et ils s’en distinguent en effet très nettement sur la politique étrangère et sur des opinions qui sont souvent liées à la religion.
BASIC DESCRIPTION: This Republican-oriented, predominantly male group mostly
conforms to the classic profile of the libertarian in its combination of strong economic
conservatism and relatively liberal views on social issues. Much less religious than other GOPoriented groups, Libertarians are relatively comfortable financially– nearly half (46%) say they are professional or business class, among the highest of the typology groups.
LIBERTARIANS: 9% OF ADULT POPULATION / 10% OF REGISTERED VOTERS
82% Government is almost always wasteful and inefficient (contre 55% pour l’ensemble de la populaition)
85% The government today can’t afford to do much more to help the needy (51 %)
83% Most corporations make a fair and reasonable profit (39%)
79% Stricter environmental laws and regulations cost too many jobs and hurt the economy (39%)
19% Homosexuality should be discouraged by society (33%)
53% Religion is a very important part of my life (71%)
37% The growing number of newcomers from other countries threatens traditional American customs and values (39%)
80% Most people who want to get ahead can make it if they’re willing to work hard (62%)
____________
The public has a deeply ambivalent view of the impact Wall Street has on the American
economy. Overall, 47% say Wall Street hurts the American economy more than helps it while 38% say it helps more that it hurts. Libertarians and Post-Moderns are the only groups where a majority says that Wall Street helps the economy more than it hurts.
L’information que vous citez émane du Pew Research Center, un thinktank « indépendant » financé par le J. Howard Pew Freedom Trust.
Les mêmes.
Merci à Dr Georges Clownet d’avoir constaté que Mr Jorion avait peut-être lu un peu rapidement mon petit mot. ( Etant donné la production énorme de ce blog cela me parait compréhensible)
En accord complet avec Eg O Bsolete je suis persuadé qu’ une refondation de la finance et du système capitaliste est nécessaire sous peine de « crash » ( D’accord avec Mr Jorion à propos de la complexité du système actuel et de la concentration du capital.)
Mais la réflexion visant à réformer le système ne doit-elle pas tenir compte (englober) les contraintes environnementales qui vont peser de plus en plus sur le type de société qui émergera un jour ou l’autre? ( p.ex. Quelles « olgarchies » vont émerger?)
De joyeuses fêtes à tous!
Pour résumer mon commentaire à la mode de Mr Jorion, oui, changeons le « cadre », mais aussi élargissons le »cadre »!
Vous ne semblez pas très familier de ce que je dis ou écris.
Effectivement:
Alors que faire? D’abord jeter un regard en arrière et mettre le processus à plat: examiner ce qu’il a été. Redéfinir à partir de là celui qui pourrait être.
Il y a d’un côté une planète, de l’autre notre espèce au stade qu’elle a atteint. Quel est désormais le cadre de leur compatibilité
Page 26 dans Le capitalisme à l’agonie.
On ne peut pas être plus clair en ce qui concerne un élargissement du cadre.
On ne devrait retenir que cela dans toute l’oeuvre de Paul Jorion qu’on aurait un outil suffisant pour construire une vision réaliste du futur.
@ Paul
Merci de dire enfin de vive voix que le » libertarianisme » n’a rien à voir avec « libertaire », même si les mots se ressemblent, ils représentent des idées contraires. Vous diversifiez vos sources de réflexion : il n’y a pas que Marx, il y en a eu aussi plein d’autres comme Kropotkine et même Albert Camus. Pas de pub pour les fachos, je suis bien d’accord, mais il faut bien connaître leurs idées pour les combattre.
La racine est la même car « les libéraux » américains ne pouvant pas se dire « liberals » (synonyme de gauche chez eux) ont cherchés à se différencier. Donc libertaire en FR est devenu libertarian en US. Et par ailleurs quand on vous explique que dans Libéralisme il y a le mot Liberté c’est faux : c’est le mot libéral.
Le fascisme c’est simple comme un coup de fil…
C’est du déterminisme soit racial désigné sous les vocables: hou!!! pas beau!!! méchant !!!
Soit social désigné sous les vocables: modernité, pragmatisme, je fais pas de politique ou la vie c’est pas les bisounourses
Les 2 sous entendent en réalité une subordination à une hiérarchie très forte…élite ou chef suprême.
Les 2 déterminismes utilisent des argumentaires et thématiques souvent très proches basés sur l’antagonisme :
L’espace vital, le peuple élu, les gain de productivité, la conquête de nouveaux marchés, les travailleurs qui se lèvent tôt, l’inefficience des pauvres, la fainéantise des chômeurs, les desseins civilisationnels, le nez crochu des juifs, y’a trop d’émigrés ou autre rastaquouères violeurs de femmes blanches etc…
Étonnant!!! non???