Billet invité
Initialement prévu pour n’être qu’un mauvais moment à passer, le désendettement ne se déroule décidément pas bien du tout cette fois-ci. Il produit des ravages et prolonge la crise pour une longue période dont on ne voit pas la fin. Comme si la machine à produire de la dette – le système financier – avait été trop loin cette fois-ci, s’en était trouvée déséquilibrée, sans parvenir à depuis retomber sur ses pieds.
Des obstacles imprévus se dressent dans le cours du processus de désendettement, entravant les opérations de refinancement d’une dette dont la réduction n’est que progressive, quand elle ne continue pas à augmenter dans un premier temps, comme c’est le cas pour la dette publique. Phénomène redoutable, les actifs de qualité finissent par faire défaut pour venir en garantie de nouveaux emprunts la faisant rouler, en raison de l’effet additionné de deux facteurs : le volume des engagements a encore grossi et la qualité du collatéral s’effrite, conséquence de l’accroissement du risque attaché aux emprunteurs, Etats ou établissements financiers.
Le phénomène est redoutable, car cet accroissement grippe le mécanisme de garantie de la pyramide du crédit. Va-t-il falloir, après avoir constaté la mort de la titrisation – dont l’une des missions avortées était de mutualiser le risque pour le faire disparaître – enregistrer qu’une nouvelle panne a atteint la machine à faire de la dette, affectée par la pénurie du collatéral apporté en garantie ?
Un autre signal alarmant a de plus été donné lorsqu’il a été constaté que, en raison de risques supposés ou réels, le nombre de transactions successives réalisée avec un même actif apporté en collatéral aurait diminué, atteignant le rendement du système.
A l’échelle européenne, la décision de la BCE d’assouplir ses critères d’éligibilité du collatéral apporté par les banques en garantie de leur emprunt géant de 489 milliards d’euros tente de contribuer à détendre la situation. Mais elle conduit à choisir entre deux effets pervers possibles : soit la banque centrale devient une bad bank, si elle n’est pas assez regardante sur leur qualité, soit les Etats garantissent des actifs pour améliorer celle-ci, mais ils accroissent ainsi leurs engagements alors qu’ils devraient les réduire.
La qualification détaillée des fonds propres au noyau dur des établissements financiers – pris en compte dans le calcul de leur ratio d’engagement – offre un autre aperçu du fonctionnement de cette étrange machine. Celle-ci se fait attendre et porte sur l’acceptation ou non par les autorités de régulation de certaine catégories du capital hybride (ou obligations convertibles). Obtenir de la souplesse dans ce domaine continue d’être l’objectif poursuivi par de nombreuses banques, soit parce qu’elles en sont déjà largement dotées, soit parce qu’elles espèrent répondre à leurs obligations en matière de renforcement de leurs fonds propres par de nouvelles émissions de celles-ci.
Pour le moins surprenant, ce mécanisme revient donc à renforcer les fonds propres à crédit, au prétexte que la dette ainsi créée est convertible et que les obligations émises dans ces conditions seront en cas de pépin transformées en actions. Ce qui chemin faisant conduit à s’interroger, pour remonter la chaîne, sur le financement des investisseurs de ces produits, ainsi que sur les garanties qu’ils ont eux-mêmes apportées pour les obtenir. A l’empilement des dettes correspond celui des actifs financiers apportés en garantie; mais leur fragilisation menace le système tout entier. Si l’on cherche une cause au sournois risque systémique que l’on ne sait pas anticiper, elle est toute trouvée.
Une autre parade est disponible pour faire face à la pénurie de collatéral : faire garantir par les Etats les actifs de qualité médiocre apportés en garantie. Mais cela renvoie à la qualité de leur signature, qui tend à se réduire au fur et à mesure que leur notation est dégradée ou mise sous surveillance…. A force, le schéma s’apparente à l’image d’un aveugle soutenu par un paralytique.
La montagne de la dette est sacrée, ce qui ne l’empêche pas de menacer de s’écrouler, car la dynamique tumultueuse du désendettement n’est pas maîtrisée et son refinancement se heurte à l’augmentation du risque qui y est associé. Il en découle que le choix entre une restructuration imposée à chaud ou une autre ordonnée est déjà inscrit dans la situation actuelle. Mais, même ordonnée, cette dernière ne se fera pas sur un boulevard bordé de roses, car elle imposera une mise à plat du système financier, offrant l’occasion d’une remise en cause de l’intangible qui nous est faussement opposé.
191 réponses à “L’actualité de la dette : LA MONTAGNE SACRÉE DE LA DETTE, par François Leclerc”
« Pourquoi je maintiens que ce sont bien 5000 et non 500 milliards d’euros que la BCE est en train de lâcher aux banques . »
Bonjour à tous , dans le journal Atlantico texte écrit par Serge Federbusch le 23 / 12 / 2011 .
Je demande à mieux saisir le propos est-ce possible ?
Rosy à +
attention
Il est interdit de parler politique sur ce blog sinon…censure
même les voeux!
Anesthésique puissant!
il faut avoir La positive attitude, tout ceci n’est pas bien grave on va s’en sortir
croyez aux miracles de Noël.
Vous voyez tout ceci et cela, et bien je vous l’annonce leur positive attitude ne pourra pas plus faire sortir d’autres gens de la matrice de ce qui se met peu à peu en place et à l’insu des consciences.
Tant d’illusionistes, de renards et de tanières, tant de positive attitude, je vous en prie n’en soyez pas plus dupe et illusionniste de votre coté, s’il vous plaît racontez moi plutôt une autre bonne blague foireuse.
Ouvrez les yeux, n’ayez plus peur en réalité de témoigner la chose, n’est-ce pas en vérité un plus grand film d’horreur qui se prépare, et vous dites mais non, mais non vous allez voir, allons allons arrêtez de vouloir raconter des salades, qui écrit principalement l’histoire dans notre temps ? Vous simple spectateur ?
Oh mon Doux petit Jésus comme nous avons toujours fait au mieux dans les premières affaires de pingrerie sur terre. Des miracles pour Noel et bien qu’ils ne tardent pas trop quand même, car je vous raconte pas la suite tant de gens déjà bien constipés, vous vous rendez compte de l’état bien aveuglant et positive attitude du monde avant la prochaine gueule de bois au lendemain des fêtes.
Hmm faudrait tout le temps se saouler et s’enivrer constament sur la terre comme au temps de Lot et de Noé.
Effectivement, il n’y a pas d’âge pour croire au Père Noël!
ça , c’est sûr , on va en sortir . mais dans quel état ? Si on veut vivre il faut bien faire bien vivre .
peut-être aussi faut-il bien mourir ? savoir ce qu’elle est pour ne pas devoir y revenir .
ben oui, mourir, à force , c’est lassant, répétitif, très ennuyeux . quel travail …
voilà, pourquoi, on choisit un bébé pour Noël : une i-mage qui sort d’un puits .
le travail . l’accouchement d’un soleil sorti du ventre de la terre .
à vot bon coeur, m’sieur dame 🙂
Oui, on va s’en sortir audit citoyen des dettes publiques et privées :
http://www.audit-citoyen.org/
Obtenons un million de signatures à cette pétition afin d’obliger les institutions européennes à agir :
http://www.avaaz.org/fr/democracy_trumps_austerity_fr/?fp
Je ne sais pas ce qu’ils vous ont fait, mais en tous cas vous ne lachez pas le morceau comme ça remarque vous avez raison, vous êtes un peu comme moi.
Faut voir comment les animaux de laboratoire ne sont pas mieux traités pour tant de fausses crèmes à la noix et de comestiques, pour ça d’ailleurs que les femmes n’en sont pas plus satisfaites de prendre quelques années et rides de plus dans la gueule.
Vous savez quoi les premières mesures ne fonctionnant pas, ils s’acharneront à vouloir faire davantage bouillir la marmite, jusqu’au moment même où il aura beaucoup moins de faune
maritime, tant de bulles, de méthane et gaz qui remonte de plus en plus à la surface.
C’est vrai je me demande bien pourquoi tout cela sonne de plus en plus faux dans la plupart des oreilles du monde, le bien drôle de Noël de tant d’autres Scrooge de plus sur la terre.
Vous connaissez peut-être cette histoire et qui revient en fait constamment les hanter ;
Ebenezer Scrooge, le plus riche des marchands de Londres, est un vieil homme égoïste et cupide, toujours plongé dans ses livres de compte. Le vieillard déteste le jour de Noël, car il devrait dépenser et offrir des cadeaux, ce qui va à l’encontre de sa nature. Mais cette année, la nuit de la Nativité, il voit le fantôme de son ancien associé qui lui annonce la venue d’autres spectres ( lequels à votre avis ) Trois esprits représentant les Noëls passé, présent et à venir, vont lui rendre visite. Réveillant des souvenirs douloureux, des regrets …
C’est sur, sur plusieurs années de disette et de rigueur beaucoup ne pourront pas tenir le rythme, tant au niveau des corps, des ames et du reste c’est ce que nos premières élites terrestres ne semblent toujours pas bien comprendre dans leur premier confort matériel.
Car ce qui se passe dans le monde ce n’est pas seulement un empilement de dettes, de banques, de pratiques financières, de choses, de scrooges, de pingres, cela semble aussi être quelque chose qui ne permette pas plus enfin je ne vais pas trop me répéter non plus.
J’espère au moins que le petit enfant dans la crèche ne se mettra pas plus à les regarder fixement et sévèrement à ce moment là ?
Et ça mangera du caviar et ça mangera des petits fours pourvu que ça dure la pingrerie.
Où est planqué le magot ?
http://www.google.fr/imgres?q=images+de+la+voie+lact%C3%A9e&hl=fr&sa=X&biw=1280&bih=638&tbm=isch&prmd=imvns&tbnid=4oKwMh98MpV-WM:&imgrefurl=http://pages.infinit.net/pclou200/evol.htm&docid=zX9vjvxz0I6PDM&imgurl=http://pages.infinit.net/pclou200/img/galaxie.jpg&w=920&h=575&ei=Xsz0TvCdO4LH8gPCiKXCAQ&zoom=1&iact=rc&dur=265&sig=100294427776388252158&page=11&tbnh=105&tbnw=168&start=182&ndsp=18&ved=1t:429,r:12,s:182&tx=862&ty=56
Difficile à trouver, à travers tous ces signe cabalistiques…
Suis pas trop sûr que ce commentaire passera la modération, mais j’essaye quand même :
Marre d’entendre parler de la « dette » comme ça dans l’absolu !
1ère question : Qui doit quoi à qui ? (Non, non, re-réfléchissez avant de répondre !)
2ème question (sous forme d’exemple) : Est-ce que quelqu’un se rappelle combien l’Allemagne (maintenant réunifiée et donc qui n’a plus d’excuse) doit à la Grèce au titre des réparations et dommages de guerre ?
Non ? Dommage, cherchez bien.
Très juste. J’ai lu un article sur le sujet il y a quelques mois. A la chute du mur, la Grèce aurait dû être remboursée. Il me semble que l’ordre de grandeur est la dizaine de milliards d’euros.
@Léoned
Qui? : Les pauvres (Des pays riches, pauvres et émergents).
Quoi? : Du pognon, du grisbi, de l’oseille, du flouze, de l’artiche, des pépettes.
À qui?: Aux riches (Des pays riches, pauvres et émergents).
Étonnant !!! non ???
Question: Doit-on faire confiance à tous ces locdus? (pour reprendre la terminologie d’un certain politoblog)
J’avais pourtant suggéré de re-réfléchir avant de répondre !
Non.
Ce sont les « États » qui doivent au « Système financier » (banques, fonds, zinzins, etc.) les « intérêts » de ce qu’ils ont dépensé (à juste titre la plupart du temps).
Remarque : Que ce soit les pauvres des dits États qui finiront par payer, et que ce soit les riches qui finiront par empocher, est vrai, mais n’est, au bout du compte, qu’un détail.
Ho!! bin!!! Pas content!!!
J’ai droit à une autre chance?
Pour mémoire, le TARP des USA en 2008 était de 700 milliards de dollars. On en avait beaucoup parlé à l’époque. Là, la BCE lance une opération de 500 milliards d’euros et presque rien de sors dans les médias. On s’habitue à tout me direz-vous…
Rien à voir Madmax, le TARP c’était des achats de titres hypothécaires pourris ou des aides directes en capital par le Trésor US, alors qu’il s’agit là de prêts à trois ans de la BCE avec collatéraux apportés en garantie.
Hé bien cousin t’es un fameux collatéral.
OK mais est-ce vraiment si différent ? Les collatéraux apportés en garantie ressemble beaucoup aux titres pourris car plus personne n’en veut à par la BCE. Les aides directes de l’Etat US se sont réalisées par une augmentation de son endettement, elle même supportées par le quantitative easing de la FED. Quant au remboursement dans 3 ans, j’imagine qu’entre temps une autre opération leur permettra de faire rouler la dette. De plus, si il y a un nouveau cut sur les obligations d’Etat, la BCE n’aura qu’à rayer une ligne sur son bilan. J’ai l’impression qu’au bout du compte on a le même mécanisme: des créances pourries rachetées par de la création monétaire. La différence c’est que dans le cas de la BCE, l’opération est déguisée.
C’est ça Madmax, c’est pareil de prêter sur gage que d’acheter des titres.. ben voyons…
Mais l’ami, pour parler de « création monétaire » déguisée, il faudrait :
1) que les banques emprunteuses, in fine, ne remboursent pas
2) que dans ce cas là la valeur de marché des collatéraux admis par la BCE soit inférieure à leur valeur décotée correspondant au prêt adjugé par la BCE (en intégrant qui plus est les intérêts échus et versés par les banques emprnteuses)
3) que la BCE conserve les collatéraux à l’actif et ne les revendent pas ou FESF ou au MES, par exemple…
Ça en fait trois, de gros « si », non ? T’as une boule de cristal poinçonnée par Nostradamus et tes entrées au siège de la BCE à Francfort pour être si péremptoire ?
Vigneron, tu merdes, Graves. (un concurrent redoutable 😉 )
Point 1.
Les banques ne peuvent PAS rembourser. La preuve, un bankrun les tue.
Point 2.
Les collatéraux que la FED a essayé de revendre en 2009 l’ont été à 26% (vingt-six pourcent) de leur valeur valeur faciale. Et encore, c’était les MOINS POURRIS.
Point 3.
Voir point 2.
Ponzi. Ca te dit quelque chose…???
Bof, j’ai pas l’impression d’être si péremptoire, j’ai pas d’entrée à la BCE et j’ai effectivement une boule transparente mais je ne m’en sers que pour faire du jonglage contact. C’est juste que ca me semble proche d’une création monétaire. Vos « SI » ne me semblent pas si improbables. Pas la peine de me comparer à Nostradamus. Vous m’avez deja comparé à un vermiceau et je n’ai pas relevé. Gardons un ton sympatique, c’est plus agréable pour tout le monde.
La finance et la dette ne sont que, si l’on veut bien, l’aurore boréale, l’effet dont la cause est à chercher du côté de la structure comptable de l’empilement d’entreprise qu’est une société, et une économie. Oui l’effet est sans remède ! Il n’y aura pas de sortie de crise même si l’on donne les pleins pouvoirs à Brice Couturier.
Nicolas Sarkozy propose maintenant la baisse du temps de travail, ce qui est une excellente chose.
1) Le politique réussi une transition dans la douceur vers une économie sociale… ou alors..
Le Prix :
p 642, Hobsbawm : » Il était clair que cette économie devait en partie au moins reposer sur des prix, – à la fois établis par le marché et sur des prix comptables réalistes – si l’on voulait que le socialisme tînt compte des désirs des consommateurs, plutôt que de leur dire ce qui était bon pour eux. En fait, les économistes socialistes occidentaux … des années 30 … imaginaient un mélange de planification, de préférence décentralisé – et de prix.
Pas trop compris la première phrase … un prix réaliste tient compte du désir des consommateurs ? Pas du tout. Un prix du marché ne tient pas compte du désir des consommateurs, ce n’est pas sa logique.
Pour l’instant ce qu’il nous faut résoudre c’est la péréquation entre l’offre, la demande et le temps de travail. Baisser le temps de travail est un bon début, mais cela est insuffisant, si l’on n’augmente pas les salaires, et ceci ne peut se faire que si l’on sort de la concurrence internationale, et que l’on interdisent aux prix d’augmenter de façon automatique. C’est ça, ou le chaos.
Vous faites référence à Brice Couturier, vous oubliez Jean-Mars Sylvestre!
Vous avancez, nous avançons.
La compétition est forcément pipée;
à l’évidence on a plus de chance de gagner en trichant,
par exemple en sous-payant ou en détruisant l’environnement.
Quelque soit le mot – protectionisme , démondialisation etc… –
ce sera délicat et tiendra aux détails d’application.
Nous ne voudrions pas, par exemple, priver les Pékinois de la liberté
de consommer à bon prix du vin de Bordeaux authentique…
pour faire le contraste avec le commentaire, l’un des meilleurs pays d’entre nous vient de passer l’âge légal de départ à la retraite à l’infini.
http://www.lefigaro.fr/retraite/2011/12/23/05004-20111223ARTFIG00443-le-canada-supprime-l-age-legal-de-depart-a-la-retraite.php
sinon preuve que la machine consommation est en panne même les pays-bas 3éme IDH*, à voir ci baisser le nombre d’heure de la principale économie* du pays qui emploi 4% de la population va changer quelque chose.
http://www.lemonde.fr/europe/article/2011/12/13/les-pays-bas-entreraient-en-recession-en-2012_1617816_3214.html
Les Pays-bas entreraient en récession en 2012
*IDH http://fr.wikipedia.org/wiki/Classement_IDH_des_pays
*économie http://fr.wikipedia.org/wiki/Pays-Bas#.C3.89conomie
En consultant les statistiques d’Eurostat, j’ai été surpris de constater que les Pays-Bas avaient le pire déficit de la balance commerciale de toute l’U.E.
Et pourtant ils sont toujours AAA
Erreur 2013, le Canada n’est pas l’un des meilleurs pays d’entre nous mais bien «Le « plusss » meilleur pays au monde» dixit Jean Chrétien, ancien premier ministre du Canada, impliqué dans le scandale des commandites…
Deux-Montagnes Québec
@gege 24 décembre 2011 à 10:27
Simplement parce que les dépôts bancaires sont au passif des bilans des banques ; les dépôts (à vue ou à terme) sont une dette des banques envers leurs déposants
Stauss@de.fr La concurrence est trop corrélée au système capitaliste.
Il n’y a, avec la monnaie telle qu’elle est faite, à toujours exiger et à obtenir des intérêts, quand bien même elle est émise gratuitement par la banque centrale (ou presque), aucun moyen de voir la dette se réduire. Quand la dette publique reculerait (par quel miracle déjà?), cela signifierait simplement que les dettes privées croîtraient davantage et produiraient des insolvabilités en cascade.
Sans réforme de l’émission de la monnaie en émettant un SMT, rien ne sera possible.
Seule la disparition définitive de la rente du capital pourra obtenir un apaisement.
Je suis bien d’accord avec votre dernière phrase mais pas sur « Quand la dette publique reculerait (par quel miracle déjà?), cela signifierait simplement que les dettes privées croîtraient davantage ». Si on prends au plus riches pour remplir les caisses de l’Etat, on diminue leur « coussin » mais on ne créé pas de dettes privées. Il est là le buffer, et il est devenu bien trop gros.
http://www.franceinter.fr/emission-ailleurs-tent-city-une-ville-de-sans-abris-victimes-de-la-crise
Le premier paragraphe dit tout.
Le dernier est probablement trop optimiste. On ne voit pas comment ça pourra se faire de manière ordonnée, même et surtout à remettre le système à plat dans la souffrance. Ce sera à chaud. Bouillant.
Continuellement travaillé par des besoins d’argent, le gouvernement a signalé chacune de ces années par de nouveaux emprunts. ils ont éloigné toujours davantage les soulagements si souvent promis, et que tant d’intérêts sollicitent. On n’a point aggravé les impôts: mais pour quelle suite d’années ne sommes nous pas condamnés à ne calculer les ressources du plus beau des royaumes que dans leur triste rapport avec d immenses dettes à payer…
La royaume doit rembourser ces emprunts: il doit y payer les charges et sous ce rapport il est dans la dépendance absolue. C’est dans ce tourbillon ou chaque individu ne songe qu’à une fortune rapide, que les emprunts sont attendus et prévus, comme une dépouille dont il tarde à la cupidité de s’emparer. La seule ambition , celle de l’or les gens d’affaires qui ne connaissent de richesses que le numéraire et les contrats, y décident de toutes les opérations de finances et sont les seuls arbitres des interets que la nation doit payer . Serait il vrai que nous n’avons pour alléger nos charges douloureuses que leur secours intérréssés. et dans quelles circonstances
…Je sais que des flots de numéraires circulent, dit on, Mais à quoi servent-ils. Est ce à l’agriculture, sont-ce les manufactures, est ce le commerce réparateur qu’ils font prospérer
…cette bruyante richesse dont on voudrait étonné notre imagination, a -t-elle fait baisser le taux de l’interet de l’argent …c’est que les usuriers ne nous ont pas retiré leur ruineux secours, c’est qu’à mesure que la prodigalité des emprunteurs consume et dissipe, la cupidité des prêteurs s’ingénie et s’exalte ..je ne vois à la suite de cela que calamités épouvantables.
Mirabeau 1787
1787?
Encore deux ans à attendre alors…
Merci Dominique pour ce texte. Pas mieux!
texte magnifique
D’une actualité! Incroyable
Bravo dominique.
Comme quoi sur le sujet tout a déjà été dit et avec quel talent, c’en est jouissif!
1787 -> 1789 = p… 2 ans !
et en tenant compte d’internet et du HFT ?..
« Les hommes sont comme les lapins, ils s’attrapent par les oreilles ». Attribué à Mirabeau
D’une belle actualité également.
dettes à la plancha
http://www.patrimoinegestion.com/actualite/smaghi-un-qe-possible-pour-juguler-la-deflation/
Brillant billet de F Leclerc qui l’est de plus en plus, virtuose. Sauf que rien n’est dit sur comment on restructure et qui prend ses pertes, je parle de personnes physiques et non « morales ».
Il serait temps que ce problème pas mineur soit envisagé sur ce blog, sinon on ne voit pas bien à quoi ça rime, à moins de supposer que tout un chacun connait la réponse, ce qui n’est pas le cas, très certainement.
En cas de faillite bancaire celui qui prend les pertes c’est le déposant au dessus de 100.000 euro soit disant garanti.
il me semble que vous en oubliez…. Qui va payer ces 100.000 garantis ? Tous les contribuables ! y compris ceux qui n’ont déjà pas pu se constituer d’épargne.
Comme d’hab’ : c’est toudi les p’tits qu’on sprotche !
Vous parlez des déposants français, identifiables. Mais les dettes sont détenues aussi par des organismes étrangers via des sociétés écrans et autres montages en paradis fiscaux.
Purée ! ! ! J’en ai marre de ces histoires de fric, de pognon, de blé, d’oseille, de prêts, de dettes, des milliards de ceci et de cela, des banques et des Etats et des bourses fluctuantes. Marre !
Je regarde par la fenêtre – côté cuisine de pauvre – et la Basilique St. Martin est tout illuminée. Cela fait un beau et paisible paysage. On serait que des problèmes de flouze ? Rien d’autre ?
MARRE !
@L’indispensable
Bien sûr que nous ne nous réduisons pas qu’à « des problèmes de flouze », mais sur ce blog à tonalité économique le « flouze » est au centre du débat. Mais chacun est libre d’aller parler d’autre chose sur un autre blog, de poésie, de musique, de spiritualité ou de tout autre sujet . Ce n’est pas ce qui manque me semble-t-il. Ou de ne rien faire du tout d’ailleurs…
http://www.youtube.com/watch?v=ucx-ojRtG1I&feature=related
(« Ich habe genug » – Traduc. libre: « Je suis comblé. »)
Votre traduction « libre » a trop de liberté : c’est pas plutôt « mon glaive en forme de croix » ?
http://www.youtube.com/watch?v=YxBcbRK8miU
Ich will den Kreuzstab gerne tragen ===> Je viens de vérifier: « Je vais porter volontiers mon glaive en forme de croix » Vous avez une fois de plus certainement raison, Paul (Stab: bâton), dans le sens de la phrase! Ou « bâton de pélerin » (Kreuz signifiant croix)? Ce qui est bien, d’une langue à l’autre, c’est que la traduction n’est pas « mathématique », il y a des nuances plus ou moins importantes…
(nota: en prime, ayant modifié mon commentaire: « Ich habe genug » (littéralement: J’ai assez ===> j’en ai assez! Ou bien: je suis comblé – sens plus chrétien…-).
*
@Bruno
Merci de ce Bach.
Vous détenez les vertus d’un esprit concis maniant la « parole » d’à propos…
J’en suis toujours impressionnée.
R_B
*
Joyeux Noël à tous, et à vous en particulier, RED_BAKKARA!
Merci Bruno, j’adore vos goûts musicaux!
Joyeux Noël à toutes et à tous.
Pour les amatrices et amateurs (et j’arrête-là! Pour aujourd’hui…)
http://www.youtube.com/watch?v=HeAlX2S1UwM
Merci Bruno pour cette magnifique pièce de Bach, j’ai pleuré vers la mesure 100 !
« Art de la fugue » ce soir, à condition de voir ces 4 notes comme une unité mystérieuse, comme 4 couleurs ou flocons, sans trop de pathos. Il s’agit parfois pour élargir l’émotion esthétique, pour la renouveler, l’approfondir, de ne pas rester collé au lyrisme initial, même s’il est en mineur et tentant. Mais de voir une forme plus grande… ces 4 notes une à une ne sont pas la même chose que tenues ensembles. Une à une on a tendance à les marteler, ensemble elles forment une unité complexe, une harmonie à retardement, une forme en arc de cercle, qui peut faire penser au nuages gris de Liszt :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Nuages_Gris
Ich will den Kreuzstab gerne tragen (Je porterai volontiers la croix),
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ich_will_den_Kreuzstab_gerne_tragen
Kreuzstab, croix, what else …
@ RED_BAKKARA
http://www.youtube.com/watch?v=-47Fmmj1FsA
Quelques analyses de la science laique face à la montagne sacrée de la dette?
Ce qui nous attend : la très grande récession, Xavier Timbeau
http://www.ofce.sciences-po.fr/blog/?p=839
Le chômage au plus haut en Europe, OFCE
http://www.lemonde.fr/crise-financiere/article/2011/12/01/le-chomage-au-plus-haut-en-europe-affecte-d-abord-les-jeunes-et-les-seniors_1611862_1581613.html
http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2011/12/11/la-crise-de-la-dette-publique-et-ses-solutions-version-2-plus-une-page-de-notes/
Bernard Billaudot, Endettement des Etats et crise de l’euro
http://regulation.revues.org/index9448.html
Quelles alternativeséconomiques et politiques?
Agnès Labrousse, Julien Vercueil et Thomas Lamarche
Entretiens avec deux économistes atterrés, Philippe Askénazy et André Orléan. [Texte intégral]
.htmhttp://regulation.revues.org/index9053l
Je pense que vous avez un train de retard.
Les banques (celles qui survivront) ont gagné et elles vont récupérer tout les actifs qui vont se présenter et se les faire offrir par les Etats qui suceront leur contribuables jusqu’à la moelle avec des impôts et des taxes variées.
Dans votre raisonnement, vous oubliez un élément, que d’aucuns ont souhaité voir inscrit au rang des accessoires il est vrai : le consentement des peuples et le seuil d’acceptabilité avant l’écœurement.
.. ouais… Je pense que le fait de vivre la moitié de votre temps (plus ?) sur ce blog, avec le renforcement positif que ceci entraîne, vous rend beaucoup trop optimiste sur les capacités et même la volonté de résistance des peuples….
Les peuples ça fait belle lurette qu’ils auraient du bouger, ils ne bougeront pas, d’ailleurs vous voyez avec les pseudo révolutions arabes ce qu’il en est des peuples, c’est toujours une classe dominante qui en a chassé une autre dans l’histoire, c’est jamais le ras le bol des peuples qui a changé l’histoire, neither, ça c’est des comtes pour enfants, je sais bien que c’est Noël et justement je ne crois pas au petit papa et je me souviens qu’un type de 33 ans a fini en croix pour avoir voulu mettre fin au commerce quelque part en extrême orient d’après la légende !!!! ça fait déjà plus de 2000 ans et ce révolutionnaire qui fut un véritable communiste n’a pas changé le monde, ici c’est toujours des épiciers qui s’entretuent pire encore maintenant ils revendiquent le droit au gaspillage !!!!
Surtout que dans votre illusion vous avez l’air de penser que les peuples valent mieux que leurs élites, alors que c’est du pareil au même,
1% de bonne volonté de gens humains et généreux et 99% d’égoïstes et de cons, et en plus parfois ça change comme disait Montaigne au sein même de l’humain ça varie d’heure en heure, le monde est une branloire pérenne qu’il écrivait au 16 ème, donc si on fait du surplace faut pas s’étonner, c’est l’espèce humaine qui faut interdire, les paris sur les prix c’est pas suffisant !!!
S’il y avait 99% « d’égoïste », la société s’effondrerait.
Les hommes sont socialisés et peuvent de temps à autre avoir des comportements égoïstes. Définir la population comme égoïste à 99% n’est pas lui rendre justice.
Et si les peuples ont peu bougé, c’est en grande partie parce qu’ils ne voient pas de lumière.
Ils ne croient pas en une alternative et/ou en leur capacité d’imposer un changement de direction.
Je crois que ce pessimisme (que vos propos renforcent) et l’absence de grille de lecture pertinente expliquent largement l’inertie actuelle.
Par ailleurs, la révolution française (ce qui explique aussi son retentissement) a montré que les peuples pouvaient faire la révolution. Non seulement pour une autre classe, mais aussi pour les classes inférieures.
La colère monte par contre. Et la colère sans possibilité de la canaliser, c’est un cocktail explosif.
Pirouli, excusez moi, mais pouvez vous me décrire quels « actifs » – et par quels moyens miraculeux – vos « banques gagnantes survivantes » pourraient-elles bien récupérer dans l’escarcelle des États, des ménages et des entreprises, please ?
@ Julien, délicieux le lapsus « vous publiez » pour « vous oubliez »…
Le vilain correcteur automatique du iPad qui corrige même des fautes qui n’en sont pas… Ça a de l’humour ces bestioles.
Regardez ce qu’il se passe en Grèce. Tous les actifs valables (aéroports, terrains, chemins de fer) vont être achetés par les financiers pour zéro.
Les banques organisent la déflation. Les gens qui verront leur situation se détériorer seront obligé de vendre leurs biens à des prix ridiculement bas. De toute façon ils ne pourront pas les garder car ils seront assommés d’impôts.
« Les banques organisent la déflation », ah oui bien sûr, nous y voilà. Elles adorent ça la déflation, les banques, c’est bien connu. Saigner leurs débiteurs et leurs propres bilans avec pour leur voler leurs actifs, voilà le vrai secret bancaire, voilà le sens caché du merdier ! Comme ça elles peuvent se gaver de terrains, d’aéroports, de chemins de fer super rentables (enfin un jour…), et puis de baraques de pauvres grecs même pas finies pour les louer très chers à des SDF et les vendre après très cher toujours à de riches chinois…
C’est sûr, comme dit Julien, ça va passer comme une lettre de voeux à la poste le truc.
Puis-je poser une question bête?
j’ose, tant pis
c’est quoi, au juste un collatéral?
C’est un actif apporté en garantie d’un emprunt.
Savez-vous si une banque qui possède une hypothèque sur un bien immobilier, en garantie d’une dette en partie ou totalement remboursée, peut utiliser cette hypotéque pour garantir d’autres opérations sans en avertir son débiteur ? C’est d’aprés ce que j’ai compris la rehypothèque dont on parle dans la faillite MF global est ce une pratique authorisée en France ou en Belgique?
Excellente question. Je ne connais pas la réponse mais j’aimerais bien la connaître. A priori, cela me semble compliqué si cette hypothèque n’a pas été titrisée (consolidée avec de nombreuses autres pour constituer un titre unique), mais pas impossible.
vous devriez mettre la définition de « collatéral » dans votre glossaire : je lis le mot tous les jours, et j’en oublie la définition tous les jours.
Merci pour les mauvais élèves.
PHILIPEV:
En France, toute sûreté immobilière, mentionnant à qui elle profite, à l’encontre de qui elle est prise, la valeur de la garantié et sa durée, doit être inscrite au bureau des hypothèques du lieu de l’immeuble.
L’inscription au bureau des hypothèques est de la compétence de certaines autorités administratives en ce qui concerne leur décision, et du notaire pour le reste.
Donc pour le moins, si il y a changement d’affectation de la sûreté immobilière, il doit y avoir un acte authentique.
Ce changement d’affectation porte sur un élément essentiel du contrat. A mon avis, pour que cela puisse se faire, il faut que, lors de la convention pour la sûreté initiale, celui à l’encontre de qui la sûreté est prise accepte tout éventuel changement d’affectation.
@ Philippev :
.
A ma connaissance, en droit belge tout dépend du contrat d’hypothèque, et s’agissant dans votre hypothèse de généraliser entre les mêmes parties, les dettes couvertes par l’hypothèque, je ne vois pas en quoi cela devrait en passer par une titrisation (qui facilite le changement de créancier) ; toujours sous réserve de vérification, en pratique commerciale, l’hypothèque est souvent consentie à l’ouverture d’une ligne de crédit, et couvre contractuellement toutes les dettes du débiteur.
vous avez déjà en france le 1 er rang le deuxième rang ect…. donc le bien en collatéral c’est au bon vouloir de la banque si elle accepte ou pas de passer après.
Christian, tout faux, le monsieur vous parlait d’une hypothèque immo réutilisée par un créancier (banque) titulaire de cette hypothèque pour garantir un emprunt auprès d’une tierce partie. Il faisait expressément allusion à la réhypothècation dans le cas MF Global, d’où d’ailleurs la confusion entre le terme de réhypothècation et un usage multiple d’hypothèques immobilières alors qu’il s’agit lorsqu’on parle de réhypothècation dans la finance de surcollatéralisation et de la fameuse limite de 1,4 aux USA, inexistante dans le paradis britannique (et assez floue dans la zone euro…).
Comme le dit Antoine, je pense que la surcollatéralisation d’hypothèques garantissant des emprunts immobiliers est juridiquement impossible pour des banques françaises.
Comme le dit Antoine l’affectation de cette garantie à un autre objet que le prêt qui en est à l’origine est impossible en France. Cette garantie est contractuellement liée à la fois à un débiteur identifié (en principe le propriétaire) et à un emprunt identifié. De sorte que lorsque l’emprunt est remboursé la garantie cesse (les banques prennent quelques fois des garanties hypothécaires tous engagements qui perdurent tant que le débiteur doit une somme quelconque à la banque). Puisque la garantie hypothécaire fait un tout indissociable avec une ou des créances de la banque c’est le tout qu’il faut céder (le contrat de prêt) si la banque française veut utiliser cette garantie dans le cadre d’une opération de repo. La banque n’est pas propriétaire du bien (tant que le prêt se rembourse).
@ François, Paul, vigneron,
Bonjour,
Publié au J.O de l’U.E du 22/12/2011
« »DÉCISION DE LA BANQUE CENTRALE EUROPÉENNE
du 14 décembre 2011
relative à des mesures temporaires supplémentaires concernant les opérations de refinancement de l’Eurosystème et l’éligibilité des garanties » »
Les fameux collatéraux, isn’t it ?
http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2011:341:0065:0066:FR:PDF
J’ai précédemment écrit:
Dans l’ordre, ça fait: En France, toute sûreté immobilière doit être inscrite au bureau des hypothèques du lieu de l’immeuble, mentionnant à qui elle profite, à l’encontre de qui elle est prise, la valeur de la garantie et sa durée.
Par contre, pour ma part, je pense que changer l’affectation de la garantie peut toujours se faire, à condition qu’il y ait un aménagement contractuel initial à ce sujet, et que, si cela se réalise, le changement d’affectation soit acté par un notaire.
Si une hypothèque prise pour 100.000, d’une durée de 15 ans, n’a plus d’objet au bout de 10 ans car la dette est déjà remboursée, et qu’initialement, il a été convenu qu’automatiquement l’hypothèque se reporterait sur une créance de 40.000 que le débiteur devait par ailleurs au même créancier, à condition d’avoir remboursé sa dette de 100.000 avant les 15 ans, la banque a juste à faire valoir cette clause au notaire pour qu’une nouvelle inscription soit faite au bureau des hypothèques…
Merci pour la réponse
Un peu comme Jeanne, je lis le mot tous les jours, et avait fini par ne plus être sur de son sens.
Cela évoque aussi La montagne magique de Thomas Mann.
Les pensionnaires (les acteurs de la crise) souffreteux vaquent à leurs occupations favorites dans le grand établissement avec vue imprenable sur la montagne (de dettes), dans la grande salle à manger où tous les malades se réunissent c’est le spectacle permanent de tout un petit monde finalement heureux de se trouver là (les grandes messes médiatiques avec sourires et accolades) mais dans les couloirs c’est un étrange ballet d’ombres, dans la nuit dans le noire on entend des bruits inquiétants, des pensionnaires crachent le sang….
Meuhhh non Pierre-Yves, la Montagne sacrée, le film-culte de Jodorowsky. Avec Draghi-Jésus qui affronte dans la Tour le Maitre-Alchimiste-Bernanke qui le vainc puis le convainc de l’aider à offrir aux sept puissants banquiers qui se trouvent avec lui l’immortalité qu’il leur a promise. Ils doivent tous deux pour cela les faire accéder au sommet de la Montagne sacrée d’Édeth où siègent les neuf sages qui détiennent le secret de la Rente Immortelle….
Ésotérique le père François ! Expert en Art d’écrire. Atttttention ! ficelle le loulou ! Double ou triple lecture obligée ! 😉
http://fr.m.wikipedia.org/wiki/La_montagne_sacr%C3%A9e
Sur ce, je vous souhaite à tous de bonnes fêtes. Je pars dans le grand nord (lillois). A l’année prochaine ! 🙂
Mon cadeau pour les fêtes à tous ceux qui veulent comprendre,
pour rassembler les résistances, jusqu’à sortir du cadre:
Un film remarquable, accessible intégralement ici:
http://www.youtube.com/watch?v=xQNKa9m4M00&feature=player_embedded#!
A travers les réflexions et les analyses de plusieurs intellectuels de renom,
ce documentaire trace un portrait de l’idéologie néolibérale
et examine les différents mécanismes mis à l’œuvre
pour en imposer mondialement les diktats…
Témoignages de Noam Chomsky, Ignacio Ramonet, Normand Baillangeon, Susan George, Omar Aktouf
Site du film
http://encerclement.info/index2.html
Structure du film
Première partie : portrait général de l’idéologie néolibérale
Chapitre 1 : Introduction
Chapitre 2 : Origines
Chapitre 3 : Au coeur du réseau néolibéral, les think-tanks
Chapitre 4 : Petit florilège libéral — Libertarianisme et théorie des choix publics
Chapitre 5 : Critiques
Seconde partie : l’encerclement de la pensée et de la démocratie par le néolibéralisme
Chapitre 6 : Propagande et endoctrinement — l’éducation
Chapitre 7 : Propagande et endoctrinement — les médias
Chapitre 8 : Néolibéralisme ou néocolonialisme — la force d’imposition des marchés financiers
Chapitre 9 : Néolibéralisme ou néocolonialisme — la force d’imposition des institutions de Bretton Woods ou le consensus de Washington
Chapitre 10 : Néolibéralisme ou néocolonialisme — la force d’imposition de l’humanisme militaire ou « la guerre c’est la paix »
Effectivement joli cadeau pour noël !!! merci.
Dans la même lignée:
écouter serge Halimi à propos de son livre (à lire) « Le grand bon en arrière »:
http://www.youtube.com/watch?v=VK13GRuPS5U
@rahan
Oui..oui c’est dans la même lignée…j’avais assisté à une des ses conférences à la sortie de son livre « Le grand bon en arrière » j’avais été étonné par sa jeunesse.
Et j’avais aussi bcp aimé son livre « Les nouveaux chiens de garde » dans la ligne de Chomsky mais sur le système médiatique français.
Que devient il? on l’entend plus !!! Pourtant c’est le moment.
Oui j’aime aussi beaucoup la justesse de ses analyses, et sa façon très claire de les expliquer.
Serge Halimi est toujours très actif, mais pas dans les médias, car il refuse d’y participer, il est devenu directeur de la rédaction du monde diplomatique.
http://www.monde-diplomatique.fr/
il y a une émission où il intervient beaucoup, qui a lieu tous les mois pour chaque numéro du journal:
« Autour du diplo » sur la bas si j’y suis.
http://www.la-bas.org/
c’est dailleur cette émission que j’ai mis en lien au dessus.
Merci, Charles, pour cette pépite…..;
@ Charles A. 24 décembre 2011 à 01:22
Merci Charles A. Joyeux Noël!
Merci Charles A. pour votre cadeau, que j’ai déjà envoyé à tous mes amis.
Joyeux Noël.
@ Charles A.
Tu indiques ce lien :
http://encerclement.info/index2.html
Très long ce film , 2h.40 , gloses infinies , peu de choses à apprendre , en tous cas pour ceux qui suivent ce blog .
@ Taratata
Beaucoup ont découvert ce blog récemment, et y apprendront beaucoup.
Mais surtout, nous trouvons sur ce blog des analyses,
sous une forme ou une autre,
qu’il faut diffuser, chacun avec ses moyens,
le plus largement possible.
L’indignation doit maintenant conduire à une résistance massive, unie, déterminée.
Le temps presse: l’humanité s’approche de la croisée des chemins:
tyrannie du capital, organisée par l’Etat dans ses formes de plus en plus barbares,
ou émancipation imposée par la démocratie.
Je rebondis sur la partie think tank en y ajoutant un petit peu de couche fiscale.
Il ne doit pas échapper que les idées qui sont martelées à longueur de journées sont inspirées par une minorité aisée qui a le sens de ses affaires.
Exemple fictif : »la solution contre le chômage est évidemment la baisse des salaires des ouvriers et le chômage partiel car 1+1 = 2. »
Sachez que vous pouvez déduire de vos impôts cette proclamation car elle est le fruit d’une longue recherche réalisée par un think tank habilité par l’état à faire profiter ses soutiens de déductions fiscales.
A l’heure où le rabot de Mr Baroin peine à trouver les endroits où économiser 90 milliards quel est l’intérêt de l’état de subventionner des organismes qui passent leur temps à dénigrer son action et promouvoir des politiques dont le seul effet notable est d’accroître le nombre d’adhérents aux restos du coeur.
Des exemples concrets
Falaise de risque, Une double falaise de crédit, La montagne sacrée de la dette
(Lucrèce De Natura Rerum Livre 4, 1005. extrait)
lu billet ni commentaire mais titre…
donc,
comme godard ne dirait peuhh…
Les étrangers
oui en somme ,
les pseudos actifs admis en garantie sont des promesses de remboursement.
ce qui permet à certains de prétendre que la création monétaire est une légende urbaine puisque
qu’il existe un actif correspondant…
ou plutôt qu’il existera un actif
ou qu’il aurait existé un actif
si toutes choses égales par ailleurs…
si …
Joyeux noël à tous et méfiez vous du père noël qui a plus d’un tour dans sa hotte
« ce qui permet à certains de prétendre que la création monétaire est une légende urbaine »
ce qui permet à certains de CONFIRMER que la création monétaire est une légende urbaine
ce qui permet surtout de jouer sur les mots, ah le langage une belle invention !
J’assiste à cette confrontation d’idées depuis quelque temps et je m’incline devant vos explications; cela étant, les créances bancaires non remboursées ne reviennent-elles pas, tout de même, à une création monétaire pure et simple ?
J’opterai pour ma part pour le « compte » de noël plutôt que pour la légende.
Bonnes fêtes à toute l’équipe.
« les promesses n’engagent que ceux qui y croient »; y en a qui ferait mieux de faire comme Saint Thomas plutôt que de continuer à croire au père noël.
En fait puisque les états doivent garantir les banques,
peut être devraient ils absorberleurs banques nationales par un processus de nationalisation.
Bien sûr il restera à traiter le sujet de deux objets intergalactiques l’UE et la BCE
l’UE peut elle être garante de la BCE ?
l’UE peut elle absorber la BCE par un processus similaire à la nationalisation ?
Et bien il ne lui manque qu’une chose la capacité de lever l’impôt. Un détail me direz vous.
Nul doute qu’une organisation aussi performante, va s’apercevoir que les états qui la composent sont également aussi incompétents dans cette matière et qu’en vertu du traité de Lisbonne, elle doit s’approprier cette compétence.
Vive l’impôt européen … de solidarité….
car suivant la formule habituelle, il n’y a pas d’alternative
Joyeux noël
Cultivant le secret et jalouse de son indépendance la BCE publie toutefois des statistiques routinières, c’est pourquoi je vous propose le jeu des différences qui vous permettra de passer un agréable réveillon au lieu de vous coltiner le bétisier 2011 à la télé.
stat oct 2007 – stat oct 2011
Pas de commentaires, juste une remarque, faites plus attention aux échelles qu’au chat noir.
En matière bancaire, comme en météo , il est plus utile de lire les statistiques que de regarder la tenue de la présentatrice du bulletin météo.
Les contre performances passées ne présagent pas les contre-performances futures.
Joyeux Noël.
Zebulon, merci pour ces précieux documents, et joyeux Nöel à vous.
Excellent article dans Le Monde sur le démontage de l’euro. Ils expliquent bien pourquoi c’est devenu inévitable (à moins que l’Europe choisisse de sombrer) et comment techniquement nous allons revenir à une monnaie nationale.
http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/12/23/pour-un-demontage-concerte-de-l-euro_1622307_3232.html
Bonjour,
La dette ne sera jamais remboursée, c’est devenu impossible du fait que nos sociétés ne créent plus de richesse.
La richesse se crée dans l’agriculture, les mines, les industries manufacturières, en utilisant une quantité importante d’énergie.
La seule solution est le « write off » de la majeure partie de la dette ou l’inflation à plusieurs chiffres.
Bien à vous.
@André Courion
Ce que quelques données permettent de contredire aisément:
1. La surface dédiée à l’agriculture en France est en 2007 l’équivalent de 53% du territoire national.
2. La France est classée dans le top 10 mondial pour la plupart des productions agricoles courantes à l’exception de l’avoine et de la tomate.
3. La richesse produite par l’agriculture en France en 2008 représentait 3.5% du PIB.
(source: wikipédia)
Conclusions: La France est encore un géant mondial en matière d’agriculture, mais le secteur ne s’avère pas des plus rentables. Soit, comme convenu, l’inverse de ce que vous dites, à moins que vous n’entendiez autre chose sous le terme de « richesse », auquel cas, il conviendrait de le préciser.
Vous avez absolument raison, tout est dans la définition de la création de richesse.
Le PIB n’en n’est à mon avis pas la représentation car par exemple une guerre extérieure augmentera le PIB, sans augmentation de richesse, au contraire, la dette augmentera.
Pouvons nous appeler création de richesse une augmentation de la valeur des semences, des matières premières, par leur transformation agricole ou manufacturière, et non pas par la spéculation?
Quant à la faible rentabilité de l’agriculture c’est une vaste enquête pour déterminer où le profit résultant de la production agricole se cache (peut être pas chez les agriculteurs).
Bizarre votre raisonnement, Dissonance : pour contredire une thèse parlant d’agriculture, de ressources non renouvelables (énergétiques ou autres exploitations minières) et d’industrie, vous ne répondez qu’à propos de l’agriculture : votre argumentation s’autodétruit donc dans l’instant même de sa formulation. Bel exploit.
Christian B, Dissonance s’est limité à l’agriculture mais elle aurait tout aussi bien pu étendre la démonstration à l’industrie (eh oui, même en déclin, elle reste considérable et rentable – i.e productive, contrairement à l’agriculture qui n’ai jamais été « productive » ou « rentable » relativement à l’industrie monsieur Courion…), ou des services pour lesquels elle est me semble-t’il le premier exportateur européen contrairement à l’Allemagne qui est importateur net de services, voire du secteur des ressources non-renouvelables (gaz de schiste… qu’on finira bel et bien par exploiter comme les copains…).
@christian B
En quoi « s’autodétruit »-elle? Les faits que j’expose démontrent, me semble-t-il, que la France produit encore des biens qu’André désigne comme contributifs à la richesse du pays mais par ailleurs, ils démontrent que ces biens ne génèrent effectivement pas une richesse – au sens du PIB – proportionnelle à l’ampleur de la production.
Réitérer la démonstration à propos de l’industrie serait par ailleurs assez simple dans la mesure où la France conserve un taux d’emploi ouvrier parmi les plus forts d’Europe. Mais ce serait juste redondant. Je vous invite néanmoins à prendre connaissance de cet article qui traite plus ou moins de ce thème.
Pour ce qui est des ressources énergétiques et minières, admettons l’absence française de ce secteur (un peu difficile à avaler sachant que le couple EDF-Areva est un poids lourd du marché de l’électricité et que Total en fait de même pour le pétrole, mais soit).
Mais alors en quoi cela rendrait-il le reste du raisonnement caduque? Le fait est que la France demeure un très gros producteur mondial dans de nombreux secteurs, mais néanmoins le pays est suffisamment endetté pour que la question de la possibilité du remboursement se pose de manière légitime. Signe que ce n’est pas exactement au niveau de la production que le problème se pose, tout simplement.
@André Courion
Le PIB est en effet une aberration qui produit une mesure plus qu’approximative de la richesse créée même d’un strict point de vue comptable (Paul Jorion en parle mieux que je ne saurais le faire).
Sur la question de la valeur ajoutée, il me paraît difficile d’y répondre d’un bloc. Il faut à mon avis considérer les choses au cas par cas sur ce point. Si c’est la quantité de travail nécessaire à une production qui détermine sa valeur ajoutée, on peut néanmoins se demander si ce travail est effectif et quelle est son utilité.
On observe par exemple dans le domaine automobile une augmentation incessante des prix depuis son apparition par le truchement d’ajouts de fonctionnalités, d’éléments de confort et autres gadgets dont la pertinence semble parfois (souvent?) discutable, et ce au mépris des gains de productivité pourtant considérables réalisés dans ce secteur depuis plus d’un siècle.
On pourrait également évoquer l’authentique truandage des semenciers qui, par le biais de la propriété intellectuelle, se sont autorisés non seulement une croissance substantielle de leurs profits mais une véritable privatisation du vivant.
Enfin sur la question du profit en matière d’agriculture, clairement il n’est pas chez les agriculteurs (en tout cas pas chez ceux que je connais). La plupart fonctionnent uniquement à coup de prêtS (avec un grand S pour signifier leur nombre très important, sans parler des sommes engagées) et ont par ailleurs de fortes chances de vendre leur production à perte.
Et alors ?
Comme beaucoup, ici, le savent les calculs économiques qui se rapportent au PIB sont purement idéologiques, c’est-à-dire mensongers.
Que doit-on entendre par « rentable » ou « profitable » quand on parle d’activités indispensables aux humains (la production de nourriture) et d’activités indispensables au capital (la production de « richesses ») c’est-à-dire de marchandises sans usage, marchandises dont la plus « pure » est la création financière ?
@Marlowe
Cf. mon dernier commentaire, c’est exactement à cette conclusion que j’aboutis aussi. Néanmoins je fais l’effort de l’étayer par une argumentation préalable plutôt que d’asséner une affirmation gratuite du genre « tout le monde sait ».
Par ailleurs je tenais à souligner que bien qu’indispensable, l’activité agricole ne permet plus aujourd’hui d’en vivre pour de nombreux exploitants, ce qui me parait pour le moins paradoxal.
Citation Dissonance :
« Pour ce qui est des ressources énergétiques et minières, admettons l’absence française de ce secteur (un peu difficile à avaler sachant que le couple EDF-Areva est un poids lourd du marché de l’électricité et que Total en fait de même pour le pétrole, mais soit). »
———-
Pour ce qui est de ces ressources apparentes EDF-AREVA, elles sont des dettes en réalité.
Sur le long terme (générations futures), le coût écologique, industriel, social – finalement le coût économique – dépassera et de loin le bénéfice apparent actuel : Démantèlement, gestion impossible des déchets, coût faramineux du vrai risque nucléaire, service énergétique rendu fortement surestimé, explosion à venir des coûts de sûreté etc..
J’imagine qu’il en est de même pour l’agriculture pétrolifère (destruction de la biologie des sols, dopage engrais pétrole bientôt hors de prix).
L’impossibilité de rembourser la dette n’est qu’un cas particulier de l’impasse générale dans laquelle on nous a enfermés.
Amicalement,
Delphin, économiste du concret
@Delphin
Et comme à André je vous répondrais que votre approche est relative à votre propre définition du « coût ». En effet vous additionnez pêle-mêle des éléments chiffrables (coût économiques) à d’autres qui ne le sont pas (coûts social, environnemental, etc), ce qu’à titre personnel je peut admettre mais que vous ne pourriez par exemple pas faire entendre à un comptable.
Cela soulève l’épineuse question: Peut-on quantifier la qualité et si oui, comment? Le néoclassicisme s’est fondé sur la recherche d’une réponse, et les faits nous montrent qu’il s’est allègrement planté. Ainsi néanmoins, malgré toutes les objections que vous formulez (qui me paraissent tout à fait pertinentes), sur le plan strictement comptable, EDF-Areva continuent d’afficher des bénéfices.
à dissonance,
Buffon, Discours sur le style.
Pourquoi transformer mon écrit ?
Je n’ai pas écrit « tout le monde sait » mais « comme beaucoup, ici, le savent ».
Je ne m’adresse pas à tout le monde mais aux lecteurs et intervenants du blog, à propos desquels je postule qu’ils ont une connaissance minimum des idées et démonstrations de Paul Jorion.
Ma thèse est que, dans notre monde, la valeur d’échange a fini par diriger l’usage, comme l’avait pressenti Karl Marx et affirmé quelques autres à sa suite.
Il semble cependant que nous soyons, non pas sur la même longueur d’onde, mais sur des chemins parallèles.
Comme le rappelle Delphin, dans le capitalisme industriel, les vrais coûts ne sont jamais calculés.
Nouvelle citation Dissonance :
« En effet vous additionnez pêle-mêle des éléments chiffrables (coût économiques) à d’autres qui ne le sont pas (coûts social, environnemental, etc), ce qu’à titre personnel je peut admettre mais que vous ne pourriez par exemple pas faire entendre à un comptable. »
———
Dissonance,il me semble que nous sommes au coeur du problème car, et je vais peut-être vous surprendre, les coûts que vous nommez « éléments chiffrables (coûts économiques) »,n’en ont que l’apparence, l’habillage trompeur.
Dites moi, par exemple, quel est – même envisagé de façon classique – le vrai coût du KWH nucléaire ?
Personne ne peut le dire, car le calcul pour le déterminer de façon comptable, derrière un imparable et complexe calcul mathématique, est assujeti à de nombreuses affirmations de base, comme le taux actuariel choisi (valeur actuelle d’une dépense future, si je ne fais pas d’erreur).
Mieux (ou pire), le coût du stockage profond à Bure (Meuse), AREVA est incapable de le déterminer, comme l’a déploré la Commission Nationale d’Evaluation (et pour cause, ça va dépendre de techniques jamais mises en oeuvre), le coût du retraitement est sensible à la vision qu’on a du plutonium, ressource ou déchet (de plus en plus déchet depuis Fukushima et le MOX) etc.
Conclusion : Les calculs du comptable, derrière la majesté des codes de calcul, sont aussi subjectifs que les miens (coûts sociaux, environnementaux etc).
Delphin, économiste du réel le plus réel possible, contempteur des économistes faussement objectifs, qui profitent de la théorisation pour donner une apparence neutre
(remarque qui ne s’adresse pas à Dissonance, mais aux économistes en général)
(La peste soit de l’économie et des économistes !)
@André Courion, l’agriculture est l’un des seuls secteurs à pouvoir annuler sa dépense énergétique.
Historiquement les animaux de traction nécessitaient la consommation de 10% de la surface totale, à l’avenir il n’y aura pas de tracteur électrique, par conséquent il faudra inclure 10% de surface en biocarburant (voir moins si les filières sont très courte, les tracteurs ne dépensent pas d’énergie la nuit comme les animaux, mais ils ont des rendements moyens) pour assurer la production de 90% restant, c’est-à-dire, même si on arrête de construire sur les sols agricoles, on n’aura que 48% de surface destiné à l’alimentation humaine.
Après l’industrie avait les moulins à eau, alors on peut imaginer pouvoir en faire une priorité des énergies renouvelables.
Le vrai problème sera la voiture individuelle pour l’accès au travail, aux loisirs, au supermarché, c’est beaucoup d’énergie pour la consommation de richesse. Mais on raisonne à l’envers, c’est elle qui est privilégié.
Ce qu’il y a d’amusant pour l’industrie, c’est qu’il y a quelques années le président de Toyota, disait que l’usine Française était la plus rentable du groupe. Mais on est sur un secteur très robotisé, on a de bon ingénieurs (et une tradition d’ingénieur entrepreneur Michelin, Eiffel, Citroen, ceci dit sans développer sur le patriarcal) mais pour assembler des grilles pains, c’est moins utile.
A Samuel :
(« Historiquement les animaux de traction nécessitaient la consommation de 10% de la surface totale, à l’avenir il n’y aura pas de tracteur électrique, par conséquent il faudra inclure 10% de surface en biocarburant »)
———-
Les carburants massifs issus des algues (ne parlons même pas du miscanthus)sont une anticipation hasardeuse comme aime en faire la recherche appliquée (fusion nucléaire par exemple).
Delphin
à Delphin,
Il semble, mais je ne peux pas déjà en produire les preuves, que la recherche appliquée aux ordres du capitalisme industriel s’applique à nous trouver une, ou plusieurs, planète de rechange, alors que la recherche aux ordres du capitalisme financier s’est égarée.
Delphin, biocarburant simple historiquement valide: l’huile.
Le Tournesol donne 1500 litres/hectare (plus 20 tonnes de tourteaux qui ne vient plus d’argentine ou du brésil), soit pour 10 ha 15 000 litres (j’ai consomme 8000, mais je sous-traite les récoltes).
Si on souhaite l’esthétique historique dans un moulin à vent (j’en ai vu en Hollande, même si l’huile servait à l’éclairage).
Les premiers moteurs thermiques acceptaient l’huile de vidange.
Bon je l’ai fait, malheureusement, les constructeurs ne sont pas du tout dans cette optique, déjà l’amélioration du comburant par un carburateur pantone , c’est pas ça.
Alors un carburant épais, qui n’est pas adapté aux nouveaux injecteurs à mille bars, c’est hors de question, techniquement y à plein de solution (filtre pour avoir un mélange homogène avec un éthanol,, histoire d’avoir un meilleur point de combustion) mais c’est pas l’idéologie actuel.
L’idéologie actuel c’est vendre et acheter aux meilleurs prix, c’est à dire faire l’inverse de ce qu’on nous dit et malheureusement c’est plus intéressant que d’être autonome en filière courte.
Bref j’ai arrêté de pressé mon tournesol et j’achète du GNR (ce qui est mieux pour les moteurs de moins de 10 ans, mais l’entretient coute plus cher que l’annuité d’un neuf) et du tourteaux (à terme indexé sur le dollar, mais du colza local) et je vend mes graines.
Les biocarburants ne devraient pas être une solution à la voiture individuel, mais c’est une solution, parce que produire nécessite de l’énergie, même les chinois paysans mangent sur leurs jardins suspendues une partie de leurs productions.
C’est ce qui est compliqué avec le vivant et l’écologie, y à plein de solutions à des tailles adaptés, mais on fait des dogmes et des idéaux de tout.
Toute production alimentaire, qu’elle soit à l’huile de coude, aux chevaux de traits, consomme de l’aliment pour nourrir ces pécheurs (si ils vont à la rame) ou ces paysans et leurs animaux.
La seule parade des dernières décennies c’est d’utiliser le pétrole pour remplacer l’aliment qui nourrissait les hommes et les animaux, on gagne 10%, qu’il faudra ré-inclure quand il n’y aura plus de pétrole.
Merci de ces précisions réalistes (issues d’un certain réel) Samuel.
J’ajouterai qu’il faut déduire des 10% consommés par les animaux, l’engrais conséquent qu’ils apportent par leurs déjections (engrais incomparable en regard du NPK, particulièrement pour la primordiale et méconnue biologie des sols).
Ces animaux sont également indispensables à l’équilibre écologique des surfaces non cultivées (prairies, frontière bois/prairie), qui doit être énergétiquement assuré s’ils sont absents.
Les tourteaux du brésil ne sont pas à mentionner, car éviter une absurdité n’est pas élément à prendre en positif.
Il faut également avoir connaissance de la pollution générée par ce carburant primaire.
Je me demande alors si la méthanisation (gaz de fumier) n’est donc pas une solution avantageuse pour le petit tracteur de la ferme (cultures vivrières + méthane transformé en CO2 par le moteur + engrais à réensemencer biologie car produit par des bactéries sans oxygène).
Dans un monde où la nourriture, impérativement produite localement deviendra cruciale, l’éthanol végétal ou les esters diesel n’ont pas vocation à alimenter massivement les automobiles.
Amicalement,
Delphin
Le méthane sera surement la solution, car les motoristes veulent un carburant sans impureté (et vu que le moteur en v à passé le siècle, y à peu de chance qu’on raisonne autrement), y a déjà un tracteur autrichien (Steyr) qui fonctionne ainsi. C’est vrai que les engrais azotés sont réalisés avec 1/3 de gaz naturel.
Je souhaitai juste rappeler que produire consomme de l’énergie et que ça me fait bizarre, qu’on me demande des économies, pour faire de grands parking en périphérie de ville (avec des terres qu’on aura besoin demain).
Et j’ai eût la même réaction que vous, quand le gouvernement a souhaité inclure 2% de biocarburant partout, c’est illogique, l’intérêt des biocarburants c’est justement des filières courtes qui n’auront pas d’autres alternatives simples: pêche, débardage, agriculture, entretient des espaces.
Mais ce n’est pas une dilution de la bonne conscience, dans la voiture individuelle.
cette vidéo, même si elle n’est sur l’énergie irai bien dans cette file.
Elle plaira aussi à ceux, qui sont plus intéressés par la copie privé, ou le capitalisme et pourquoi pas ceux qui regarde ce monde.
http://vimeo.com/33274313
(vidéo qui m’est venu par l’apli, http://www.apli-nationale.org)
et pendant ce temps là :….
Jean Ziegler, sociologue, est invité sur RMC pour présenter son livre « Destruction Massive »
Jean Ziegler est l’invité de Bourdin pour présenter « Destruction massive », son dernier livre dans lequel il dénonce les monopoles des multinationales de l’agroalimentaire mais aussi les marchés financiers où la spéculation aggrave la famine dans les pays pauvres.
Espérons que cela réveille les consciences comme le répète plusieurs fois J.J Bourdin
http://www.agoravox.tv/actualites/international/article/jean-ziegler-sociologue-est-invite-33039
Bizarre ce jean Ziegler …
Sur le tard , après avoir participé toute sa vie à tant d’instances internationales sans jamais y trouver à redire , ses bouquins , les uns derrière les autres , nous font la comptabilité macabre des morts de faim dans le monde . Bien confortable , cet homme . Même pas capable de comprendre à quel point ses livres , si bien diffusés , ont une fonction : celle de repoussoir .
Il peut toujours appeler dans le vide à je ne sais quelle insurrection , à je ne sais quelle révolution …comme tant d’autres , c’est très tendance .
@taratata
La critique idiote, c’est très tendance aussi!
Si vous aviez fait le quart de ce que Jean Ziegler a fait pour les autres, avec les moyens dont il a disposé, ce serait déjà pas mal. Quant à moi, je n’en ai pas fait le centième.
Ceci-dit, vous trouverez chez Ziegler quelques contradictions, comme chez tout homme.
Ainsi de vous, qui salissez quelqu’un de derrière votre écran, ce qui ne vous empêche sans-doute pas d’être un brave homme par ailleurs…
Joyeux Noël à vous et à tous!
Sur le tard ?
Pas du tout!
Che Guevara a eu raison: Ziegler a toujours mené un combat pour la justice et la liberté.
Avec ses moyens, là où il se sentait et a été utile.
C’est ce que je vous souhaite, pour le bonheur de chacun et de tous !
La suite ici:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Ziegler
La BCE ne PEUT PAS être une bad bank. Au pire, si elle accepte des collatéraux de trop mauvaise qualité, ce sera l’euro qui perdra de sa valeur avec plus ou moins de retard.
L’accord récent des (27-1) est clair : nous, Etats, prenons l’engagement de respecter l’équilibre budgétaire, sanctions éventuelles des partenaires à l’appui, et en face la BCE dont les moyens de création monétaire sont infinis, s’engage à ne pas laisser une seule banque et encore moins un seul Etat, faire faillite.
Cette situation me paraît parfaitement stable si les règles sont respectées dans la durée. Et si un Etat n’est pas content de sa situation, une seule voie lui est ouverte, l’exclusion de la zone euro.
Où voyez-vous un problème ? Sauf si vous considérez qu’il est normal qu’un Etat dépense durablement plus qu’il ne récolte en impôts et autres taxes.
C’est toute la construction qui me dérange, puisqu’elle est fondée sur un déni et qu’elle a donc pour effet sinon pour but de proroger indéfiniment un processus d’appauvrissement des salariés -sauf deus ex machina d’un improbable coup de théâtre schumpétérien.
A moins que vous ne prétendiez -et j’attends sincèrement les arguments qui vous inclinent à le croire- que les dettes seront un jour -sinon payées- du moins notablement réduites (remarquez que je ne vous lance nullement le défi de nous expliquer d’ailleurs l’origine, l’histoire et la structure de la dite dette).
On peut tout de même penser qu’une partie de la dette des Etats a été affectée à des investissements et à des équipements dont les populations profitent…
Pour le reste, si l’objectif de l’équilibre budgétaire est atteint durablement, il serait injuste de payer le service d’une dette ad vetam eaternam ou de devoir la rembourser jusqu’au dernier centime. Dans ces circonstances, je pense que les Etats sauront trouver avec la BCE, une formule de création monétaire très progressive qui pourrait conduire à l’annulation de la dette sur une décennie par exemple. Une telle perspective serait d’ailleurs une puissante motivation pour que l’Etat en question se plie à la règle d’or.
Le déficit est de 100 milliards d’Euro, pour la France, pour 2011.
Quel est le montant des investissements (je n’en sais rien, même si je sais que l’essentiel du budget de l’Etat, ce sont les salaires)?
Certes, l’Etat, ce n’est pas une entreprise, ni un ménage: mais s’il est supérieur au déficit: bingo…
Parce-que le premier poste budgétaire de l’État, par exemple, soit les salaires de l’éducation nationale, c’est pas de l’investissement ? C’est réservé aux lignes de TGV hors de prix, au laser mégajoule de Cestas et autres bagatelles dans l’genre le terme investissement ? Cela dit je vous le concède sur l’éducation on est nettement dans la zone désinvestissement, les seuls au monde même qu’on serait d’après la dernière etude OFCE… En tout cas depuis 1995 on est les seule à avoir successivement baissé la part du PIB consacré à l’éducation entre 95 et 2001 puis entre 2001 et 2009. Avec pourtant et en sus une démographie que l’Eurpe entière nous envie… On voit le résultat partout, y compris sur le blog à Jorion.
Si le respect des équilibres se fait par l’austérité généralisée, il va falloir en créer de la monnaie…
@ Vigneron
Le paiement de la dette n’est-il pas le premier poste budgétaire , maintenant , devant celui de l’éducation nationale ?
Vigneron a raison,
c’est l’éducation, et le meilleur investissement, de tres loin.
Le paiement des intérêts n’est pas le premier, enfin pas encore….
@ taratata
On ne paye ni la dette ni les intérêts puisque nos budgets sont déficitaires: tout ce que nous faisons c’est en définitive nous porter caution (en reconnaissant l’augmentation de la dette) des emprunts nouveaux qui viennent remplacer les anciens (en les augmentant des intérêts et des autres soldes négatifs des budgets publics).
C’est ce qui explique les probables 1400 Milliards d’euros d’intérêts empruntés depuis les années 70′ qui ont simplement « gonflé » la dette, intérêts payés par les nouveaux détenteurs aux anciens.
Le projet de loi de finance 2012, prévoit un budget de la Défense de près de 40 milliards d’euros, en hausse de 2.4 %.
185.9 Milliards d’euros pour les années 2009-2014
Ces prévisions de dépenses militaires alourdissent un peu plus encore la dette publique.
Un équivalent-QE de 500 mds, et qui sera renouvelée, une situation parfaitement stable? Faut le dire vite, c’est que la situation des banques était dangereusement instable, justement, et qu’il n’y avait plus d’autre solution. A 1% d’intérêt les banquiers vont pouvoir spéculer à tout va. On a vu le résultat aux USA : aucune amélioration, juste un allongement de la période de crise.
Tant qu’on ne touche pas aux causes du problème on ne réglera rien.
On est rentré dans le mur, celui de la dette, et c’est lui qui a gagné. Le reste sont des péripéties et du cache-misère.
http://www.scribd.com/doc/76052170/Le-discours-de-DSK-a-Pekin
il y a quelque chose dans ce discours qui rappelle le bancor
Deux grandes banques se sont préparées à une fin de l’euro.
Deux grandes banques internationales ont contacté Swift, la firme belge qui gère les transactions financières internationales, pour préparer des systèmes de secours au cas où la zone euro exploserait.
http://www.lesoir.be/actualite/economie/2011-12-24/deux-grandes-banques-se-sont-preparees-a-une-fin-de-l-euro-886023.php