Billet invité
Qualifié de sugar rush (bouffée d’énergie après avoir mangé un aliment sucré) par les analystes financiers anglo-saxons, le prêt de 489 milliards d’euros de la BCE n’a pas longtemps enthousiasmé les marchés. Après une brève envolée, il s’est produit le contraire de ce qu’il était espéré : l’ampleur même de l’opération et des besoins qu’elle a révélée a amplifié les craintes des investisseurs, sur le thème “nous en sommes donc là ?”.
Deux constatations découlent de cette opération, l’une évidente et l’autre plus masquée. La première est que le système bancaire européen – puisque l’attention est focalisée sur lui – est devenu un zombie : une créature ayant seulement l’apparence de la vie. Une aide permanente lui est devenue nécessaire, en substitut des mécanismes de marché qui lui permettaient auparavant de fonctionner. Induisant une question qui n’est pas encore posée et qui ne devrait pas tarder à l’être : qu’en sera-t-il à l’échéance de trois ans du prêt de la BCE ? Devra-t-il être renouvelé et entrerons-nous ainsi dans une nouvelle phase du capitalisme, le capitalisme assisté ?
La seconde remarque est que la BCE est devenue la bad bank de la zone euro, acceptant en garantie des actifs (le collatéral) en étant de moins en moins regardante sur leur qualité, tout en mettant en avant la décote qu’elle opère pour se prémunir de tout risque en les accueillant, sans faire preuve à cet égard d’une quelconque transparence. La finance a décidément besoin de zones d’ombre : il y a sa face visible et sa face cachée. Le parler allusif des banquiers centraux et l’obscurité voulue de leurs bilans sont sur la tranche.
Le tour de passe-passe qui vient d’être opéré sous nos yeux est donc la création – non revendiquée – d’une bad bank pour toute la zone, qui vient suppléer celles qui ont déjà été crées en plus modeste en Irlande et en Allemagne, imprimant une trajectoire que le gouvernement espagnol aimerait bien suivre pour sa part.
Le nombre des établissements ayant demandé à bénéficier de ce prêt est connu – 523 banques – mais leur identité ne l’est pas. On croit toutefois savoir que les banques italiennes ont été particulièrement bien servies. Selon Reuters Thomson, une douzaine d’entre elles, dont les plus importantes, auraient demandé et obtenu 116 milliards d’euros à elles seules, soit plus du quart de l’ensemble des prêts accordés. Mais il est intéressant de noter, selon ces informations, que les banques auraient beaucoup utilisé du collatéral garanti par l’État. Ce qui signifie deux choses : qu’il est de mauvaise qualité, puisqu’une telle garantie s’impose, et que c’est en dernière instance l’État qui prend le risque. Ni vu, ni connu : la bad bank est adossée aux États, comme il se doit.
On sait déjà également que le prêt net qui a été consenti est de l’ordre de 200 milliards d’euros, si l’on prend en compte les opérations à plus court terme auprès de la BCE qui n’ont pas été renouvelées par les banques. Et l’on attend déjà la prochaine opération à trois ans, annoncée pour février prochain, car un tel montant est très inférieur aux besoins de refinancement des banques pour la seule année 2012.
Dans ces conditions, annoncer que ces fonds vont être utilisés pour procéder à des achats sur le marché de la dette souveraine, comme l’a publiquement fait savoir Nicolas Sarkozy, n’a pas faire preuve d’une particulière clairvoyance et reflète – s’il en est besoin – l’incompréhension manifeste dont font preuve les dirigeants européens face à cette crise qu’ils ne maitrisent en rien, acharné en ce qui le concerne plus particulièrement à défendre les banques comme un dernier rempart.
La BCE vient de magistralement délivrer deux leçons. La première est que le système bancaire dont elle a la charge est garanti une fois pour toute de toute faillite. Le spectre de Lehman Brothers s’est à nouveau manifesté et la banque centrale a répondu “plus jamais cela !”. Sans s’interroger outre mesure sur les conséquences de sa protection, ou bien sur les conclusions que vont en tirer les banques, désormais certaines de ne pas être abandonnées à leur triste sort, toutes indistinctement pourvues d’un label “Too big to fail” (trop importantes pour faire banqueroute) que l’on croyait réservé aux plus importantes, en vertu du risque systémique.
Nous entrons décidément dans un nouveau stade d’assistanat du capitalisme financier, où se révèle un étrange paradoxe : le rôle attribué à l’État est d’une main restreint, afin d’étendre le terrain de jeu de la finance, mais son apport est sollicité de l’autre main afin de conforter le système financier, via les garanties qu’il accorde et les facilités de la BCE. Il en découle que le rôle parasitaire de la finance s’accroît, si l’on considère son prélèvement accru sur des budgets publics diminués.
Deuxième leçon, la BCE est placée dans une étrange situation, nous jouant un rôle de composition. Drapée dans son refus intransigeant de financer les États, réfugiée derrière la défense de sa vertu et de son acte de baptême, la BCE pratique en réalité déjà une création monétaire déguisée. Jean-Claude Trichet avait pour la faire passer inventé la fiction d’achats sur le marché secondaire destinés à permettre le fonctionnement de sa politique monétaire, en les assortissant d’opérations d’assèchement de liquidités pour des montants correspondants dont le détail n’est pas connu ; que va bien pouvoir trouver Mario Draghi, qui sort de son coffre près d’un demi millier de milliards de dollars comme si de rien n’était ? Si ce n’est pas de la création monétaire, cela n’en est pas loin, car rien n’interdira de renouveler dans trois ans cette opération, pour permettre le roulement de cette nouvelle dette destinée à refinancer les précédentes…
Nous en sommes là !
231 réponses à “L’actualité de la crise : LE CAPITALISME ASSISTÉ, par François Leclerc”
Question d’un élève un peu dur de la comprenette : ces 489 milliards, c’est un juste un chiffre qui a été changé, dans la base de données… (espérons qu’ils ne la perdent pas!)
sinon d’où viennent-ils ? Vous semblez dire que cela s’apparente à une création monétaire déguisée. un QE à l’européenne?
2ième question : cela va t-il générer de l’inflation ?
Sauf que cela n’est en rien déguisé, mais clairement dit!
Oui, quelque chose comme cela !
Tout pourrait dépendre, en ce qui concerne la seconde question, de l’utilisation des prêts. S’ils sont prioritairement consacrés au refinancement des opérations bancaires en cours, cela semble fort improbable.
Auquel cas quand peut-on s’attendre à un effet boomerang et à l’arrivée de l'(hyper)inflation?
Et n’oubliez pas que ce n’est qu’un premier round. Un autre est prévu.
Le risque majeur c’est les collatéraux laissés à la BCE. Quelle décote ? Est-ce que ça va pas finir au FESF et au (« what a ») MES pour solde de tout compte ?
Un délire rapide…
Au final on aurait :
– des banques refinancées à bon compte pour trois ans avec une prise de pertes au passage (décote sur les titres mis en pension).
– une création monétaire authentique correspondant à l’ecart entre le montant prêté et la valeur de reprise par les FESF et MES.
– une jolie bad-bank FESF/MES
– pas de restructuration ni défaut « officiels » sur les x centaines de milliards d’€ de titres de dettes européens pourris repris dans la bad-bank.
je reviens sur les 142 milliards prêtés par la BCE à 73 banques hier pour la durée d’un jour!!
j’en profite pour faire mes excuses aux contributeurs pour l’effort collectif déclenché suite à mon oubli de la virgule décimale entrainant la confusion habituelle entre millions et milliards dans la traduction du système anglo-saxon »..
Du coup je n’ai pas eu de réponse satisfaisante sur le pourquoi plausible d’un tel prêt « au jour le jour »…
FL? PJ?des suppositions peut-être?
http://www.ecb.int/mopo/implement/omo/html/index.en.html
pour suivre les opérations en cours :o)
Ce type d’opération est classique, son montant illustre le grippage du marché interbancaire.
Non, pas d’inflation.
Le capitalisme est entré dans sa phase d’étoile à neutron: Il s’effondre sur lui meme en concentrant les richesses. Toute indroduction de monnaie disparait dans le néant…
Cela ne sert à rien. Sauf a détruire les états.
Seule remede: Le défaut et laisser ces gens s’écrouler.
Ce sont des has-been, des dinosaures.
Nous faisons partie d’un autre monde.
en attendant, les dinosaures nous marchent dessus, voire dansent la rumba sur les futurs cadavres de millions de gens. Ca ne me console que très moyennement de savoir qu’ils ne nous survivront pas très longtemps…
@Izarn
Sauf, comme dit Rototo, que ces dinosaures nous entraînent avec eux. Tout l’argent refilé à ces pourris de banquiers va manquer à l’Etat pour financer les services publics, les énergies nouvelles et le filet social. A titre d’exemple, je te signale qu’on vient de retoquer la formule de calcul des allocations logement réduisant encore celles-ci, alors qu’elles avaient déjà été fortement réduites, il y a quelques mois. Pareil pour le reste.
Par simple souci de justice, je n’ai pas envie de laisser ces canailles faire leur sale tambouille. Mais encore plus par volonté de conservation. Il faut hâter la fin des banques et des bourses, de tout ce capitalisme parasite bien plus meurtrier que le stalinisme et en train de virer au nazisme, par la conception de l’homme qu’il montre et les mesures dictatoriales qu’il prend, notamment aux USA.
Supernova comme nom de bank, c’est bon.
Il y a création monétaire et création monétaire. Si la BCE a effectivement créé de la monnaie en octroyant hier des prêts aux banques, cela ne signifie pas nécessairement que la quantité globale de monnaie en circulation ait augmenté. Vous indiquez d’ailleurs que les banques ont diminué leurs emprunts à court terme en prévision de cette opération à 3 ans.
Dans le même ordre d’idées, un refinancement direct de la dette publique par la banque centrale n’implique pas en tant que tel une augmentation de la quantité de monnaie en circulation (et un risque inflationniste). Si au lieu de rouler la dette existante à 5 % sur les marchés, les Etats pouvaient la rouler à 1 % auprès de la banque centrale, ils dégageraient immédiatement des marges qui pourraient être affectées au désendettement, spécialement dans des pays comme l’Italie où le solde primaire du budget est positif ..
Tu l’as dit, bouffi, la masse circulante n’augmente pas, car tout va à la trappe!
Le désendettement des états par la création monétaire directe?
Peut-être, mais cela ne signifie aucun désendettement général, car le désendettement des états signifierait la croissance de la dette ailleurs, tout simplement parce que les remboursements supposés des dettes inciteront les « remboursés » à effectuer de nouveaux placements rentiers où, s’il n’y en a pas, de mettre ces sommes à la trappe et/ de spéculer avec.
@johannes finckh
On ne peut être plus clair , a quand les cures de désintoxication pour les spéculateurs car à ce niveau c’est de la pathologie.
Non, je ne suis pas d’accord : quand un crédit est remboursé, il n’y en a pas nécessairement un autre qui est accordé. Cela peut se produire, mais ce n’est pas une conséquence obligatoire et nécessaire du remboursement du premier crédit. D’ailleurs, sauf erreur de compréhension de ma part, il y a moyen d’éviter que l’encours global des crédits ne se maintienne, par exemple en augmentant réglementairement le ratio de fonds propres des banques. Non ?
La BCE pourrait augmenter le taux des réserves obligatoires, qu’elle vient de diminuer, mais le compte n’y serait pas, car il a été calculé que sa baisse correspondait à 100 milliards d’euros !
réserves obligatoires, c’était ce que je cherchais…
Eh oui, il y a erreur de compréhension de votre part!
Les états et les entreprises et les ménages peuvent bien se désendetter, mais, à supposer que tous se désendettent en même temps, cela implique aussi un recul d’autant des sommes épargnées, donc des placements financiers.
Or, cela n’est pas possible avec une monnaie qui génère toujours un intérêt positif.
Car quand le placement rapporte, cela veut dire que la somme est prêtée.
Quand le placement ne rapporte pas, il n’est pas prêté, et les banques retourneront les excès de liquidités aux banques centrales, histoire de ne pas payer même les 1% que cela leur coûterait.
Dès qu’il y a épargne, il y a sous-consommation de la part des épargnants, et celle-ci nécessite que les sommes épargnées soient prêtées à ceux qui veulent investir ou consommer plus qu’ils produisent, sinon, nous assisterons à des stocks invendus et une évolution déflationniste.
Une désendettement général n’est possible que si on cesse de payer des intérêts pour le capital placé. Cela est mathématique.
Comprenez-vous un peu mieux, ou dois-je recommencer?
La meilleure façon de « désintoxiquer » les spéculateurs et autres picsous, ce serait de rendre les billets « fondants ». Un moment donné, j’ai pensé que l’on pourrait fabriquer des billets radioactifs et cancérigènes, mais cela serait un peu « méchant » .
Non, je ne comprends pas. Vous indiquez que les sommes épargnées doivent être prêtées. Jusque là, je comprends bien. Mais on sait que les sommes prêtées par une banque excèdent de loin les sommes épargnées qu’elle a en dépôt. Si elle a 10 d’épargne déposée, elle prête par exemple 100. Le jour où le prêt de 100 est remboursé, elle peut très bien ne plus prêter que 80 sur base de mêmes 10 qu’elle a en dépôt.
« Mais on sait que les sommes prêtées par une banque excèdent de loin les sommes épargnées qu’elle a en dépôt. »
Non, on ne le sait pas : c’est une légende urbaine. Vous trouverez dans mon L’argent, mode d’emploi (Fayard 2009), une explication des mécanismes de la monnaie. L’argent, mode d’emploi a été rédigé ici sur le blog comme fruit d’un effort collectif de plusieurs mois.
N’importe quoi de Potter; prenez par exemple le total des dettes souveraines en euros, dollars, yens et livres, soit, à la louche 40 ou 50 000 milliards de $, en face vous avez 40 ou 50 000 milliards de créances constituées d’épargnants ou d’investisseurs (fonds de pension, fonds sociaux, réserves techniques d’assurances, Opcvm…), de réserves monétaires de pays exportateurs, et d’un peu de monétisation banque centrale (surtout BoE et FED, mais aussi BoJ et BCE) mais qui ne représente encore que, max,10 % du total.
@ johannes finckh
Je lis ce blog depuis deux ans environ et je poste depuis un an. J’admire votre constance à défendre votre monnaie fondante.
La monnaie symbolise la confiance entre des contractants. Dans certaines sociétés un mot suffit « tope-la » . Dans d’autres le symbole est un coquillage. Etc.
Aussi comme monnaie fondante je suggère que vous utilisiez la glace. Pour moi ce sera « sorbet cassis ».
OK Vigneron, je comprends le point, pas besoin d’être rude. L’argent prêté aux Etats est donc l’argent déposé, point à la ligne. Mais l’argent prêté par la BCE, elle le trouve où, puisqu’elle n’a qu’un capital de quelques dizaines de milliards ?
Je confirme ce qu’écrit Paul!
Les banques ne prêtent que ce que l’on leur prête, pas un centime de plus, plutôt un peu moins du fait des réserves prudentielles!
Le gigantesques encours de crédit sont le pendant strict des gigantesques dépôts bancaires.
La BCE en rajoute quelques gouttes (même 500 milliards, c’est rien comparés aux 50 000 milliards d’encours de crédit!)
@ J F et al.: Désolé d’avoir embrouillé les choses
Bonjour,
Sur la création monétaire, il devient très difficile de suivre tant on n’entend des choses très différentes.
http://alternatives-economiques.fr/blogs/harribey/2011/12/12/de-la-creation-monetaire-et-des-decisions-arretees-lors-du-sommet-europeen-des-8-9-decembre-2011/#more-247
Extrait de l’article de Harribey :
« Mais la banque pratique le crédit bien au-delà des dépôts et c’est ici qu’intervient le processus de création monétaire (toujours sous forme scripturale par les banques[2]), lorsque des liquidités qui ne circulaient pas jusqu’alors sont injectées. Ainsi, bien que d’un point de vue comptable on ne puisse savoir dans l’instant s’il y a eu création véritable, dès qu’un nouveau crédit est accordé par le système bancaire à un agent économique, il fonctionne pour l’agent concerné comme une création de monnaie nette, même si dans le même temps il y a eu ailleurs dans le circuit un remboursement d’un montant équivalent. »
« Mihi a docto Doctore
Domandatur causam et rationem, quare
Opium facit dormire?
À quoi respondeo,
Quia est in eo
Virtus dormitiva.
Cujus est natura
Sensus assoupire. »
Le Malade imaginaire, Troisième intermède
C’est tout de même triste de lire sous la plume d’Harribey une explication correcte et de le voir recourir inutilement au terme de création quand dans le même temps il écrit lui-même que le crédit fonctionne « comme une création de monnaie nette, même si dans le même temps il y a eu ailleurs dans le circuit un remboursement d’un montant équivalent ».
Ceci est une voiture. Bon en fait elle n’a ni roues, ni moteur, et en l’état c’est un cheval, mais continuons à appeler ça une voiture puisque tous les autres font de même…
La création monétaire ou non est très bien expliquée par Harribey et sur ce point, il n’y a pas de désaccord me semble-t-il.
Mais sur le processus de financement de l’économie par les banques, ici il est soutenu que l’argent prêté correspond aux dépôts et M. Harribey dit qu’il n’y a pas de lien ou qu’il s’agit juste d’un filet de sécurité en prenant l’image du trapéziste.
Alors quelles sont les limites règlementaires ? ou limites permettant d’obtenir une légitimité sur les marchés, à la masse de crédit accordée par les banques ?
Le graphique dans la version pdf de l’article montre bien qu’il s’agit là d’un facteur important du problème. 6 à 12% de croissance de la masse monétaire de 2000 à 2007 pour aujourd’hui être à 0%.
Merci. Je voudrai bien comprendre.
@Louis de Potter
C’est bien ce que je comprends, il n’y a création monétaire que si une banque centrale ajoute de l’argent dans le pot sans qu’il soit remboursable (augmentation de la masse M3).
Si par contre, la BC effectue (comme la BDF le faisait avant 1973) des avances au trésor **remboursables**, alors il n’y a pas création monétaire puisque à terme ces sommes sont remboursées.
Le pb peut provenir du fait que l’état emprunte sans cesse et fait augmenter la dette jusqu’à un point où elle deviendrait subjectivement impossible à rembourser.
Après en effet, ce qui nous plombe ce sont les taux d’intérêts car même à 3%, les agios finissent par représenter des sommes colossales : 50 Milliards environ pour une dette de 1800 Milliards, alors qu’à 0,2% (frais de gestion de la banque), ces 50 Milliards pourraient servir à rembourser de la dette.
Il y a une faille dans ce que je dis ?
Le problème? Que la masse monétaire augmente plus rapidement que l’évolution de la création de richesse (ce dernier terme peut d’ailleurs légitimement porter à discussion).
Nota: l’inflation n’a pas attendu 1973 pour exister (par exemple, l’augmentation importante du SMIG en 68 par Pompidou, Ministre des finances, a entraîné une inflation par les coûts).
Vidéo : Phase actuelle de la crise de la dette en Europe
par Eric Toussaint
http://www.cadtm.org/Video-Phase-actuelle-de-la-crise
Pourtant
150md de $ de richesse produite par jour
1500md de $ de transaction financière/jour
3700 md de $ d’échange de produits dérivés/jours
Un billet admirable de compréhension, de ce qui est en train de se passer, sur un sujet par forcément évident à tous (dont je fait partie): un grand MERCI, pour votre travail!
Mon commentaire ne va surement pas être des plus constructifs mais comme dit un collègue :
« C’est beauu » .
Je ne vois pas quoi dire d’autre…
Sinon merci à François Leclerc, Paul Jorion et tous les autres contributeurs du blog.
Merci M.Leclerc
si vous permettez la construction de cetet phrase n’est pas limpide
« Nicolas Sarkozy, n’est pas faire preuve d’une particulière clairvoyance et reflète – s’il en est besoin – l’incompréhension manifeste dont font preuve les dirigeants européens face à cette crise qu’ils ne maitrisent en rien, acharné en ce qui »
Pourrais-je vous suggérer de nous faire un papier synthétique qui comparerait les actions de la FED qui rachète directement du bon du Trésor étasunien et de la BCE qui alimente le circuit à 1% pour les banques, lequel risque de revenir à 4% ou plus pour les États, avec estimation des mille milliards de dollars en question depuis 2008.
Nous aurions un destin d’ensemble des flux et de leur trapping éventuel.
« un nouveau stade d’assistanat du capitalisme financier »
le capitalisme a toujours usé de l’assistance des États, pour preuve minimale, la maréchaussée à pied, à cheval en drones réprime les grèves et manifestations populaires.
Merci encore
C’était « n’a pas fait preuve »… La Fed au aussi engrangé une quantité phénoménale d’actifs hypothécaires pourris !
Bonjour
d’après Toussaint (CADTM) les banques empruntent à 3 mois à la FED et à la BCE respectivement à 0.25% et à 1% et prêtent aux Etats à 10 ans à des taux variant suivant les pays entre 3 et plus de 10 %. Ce qu’il appelle un enrichissement « abusif »
Je serais curieux de savoir si c’est compatible avec les scénarios ici développés
Excellent billet.
Son titre a de l’avenir .
Pas beaucoup de temps pendant la pause midi, mais en lisant Hobsbawm l’âge des extrême, on redécouvre vers la fin du livre, un passage sur Mao qui n’est pas entièrement négatif en ce sens qu’il conservait l’idée en gros de la révolution permanente de Marx, la révolution sans fin, en disant que les conflits étaient le moteur de la société, de l’avancement…. Une fin de l’Histoire sans fin, finalement.
Aujourd’hui je suis désespéré, Jésus c’est le minimum de ce qu’on voudrais être, je dois être fatigué. Aucune idée nouvelle, j’ai lu tous les livres, même pas envie de cadeaux de Noël.
Quant à Mao, son bilan socio- économique malgré les dégâts, s’avère positif, en termes d’espérance de vie, d’alphabétisation et de ration alimentaire, entre 49 et 69 . Et j’aime bien l’idée d’envoyer les intellectuels aux travaux des champs pour les « régénérer ». C’est une très bonne idée. Mais n’oublions pas les légions de maoïstes français, n’est-ce pas. Cela ne plaide pas en sa faveur.
Comment peut-on avoir été maoiste, puis Glucksman… puis BHL… argghhh. Ou trotskyste puis Jospin.
Lisztfr écrit:
– Quant à Mao, son bilan socio- économique malgré les dégâts, s’avère positif, en termes d’espérance de vie, d’alphabétisation et de ration alimentaire, entre 49 et 69 . Et j’aime bien l’idée d’envoyer les intellectuels aux travaux des champs pour les « régénérer ». C’est une très bonne idée. –
Attention!!!
Pour l’espérance de vie à la Mao, on ne sait pas exactement le nombre de milions de morts victimes de la « révolution culturelle »… De même, les propos ci-dessus sont le genre d’attitude qui déboucha sur le régime des Khmers-rouges. Soit, entre 800 000 et 1,5 millions de morts et dans des conditions indicibles. Ce n’est pas il y a plus de 66 ans comme le nazisme (1945), mais il y a plus de 32 ans (1979), plus de 10% de la population Cambodgienne exterminées non pas pour la lutte des races cette fois, mais pour la lutte des classes. Sauf que:
Lisztfr écrit ensuite:
– Mais n’oublions pas les légions de maoïstes français, n’est-ce pas. Cela ne plaide pas en sa faveur.
Comment peut-on avoir été maoiste, puis Glucksman… puis BHL… argghhh. Ou trotskyste puis Jospin. –
Mais précisément! C’est là un échantillon de la « crème » des idéologies nées durant le siècle des « lumières » dans les salons parisiens. Cette « crème » est toujours très confortablement installée dans les salons parisiens. Ceux qui composent cette « crème » s’adorent le nombril (on appelle ça l’omphalolâtrie) et continuent à distribuer – leurs – bons ou – leurs – mauvais points, des points bien à eux, et à vouloir nous crétiniser de leurs égarements et de leurs idéologies séduidantes assasines et belligènes. Nous sommes en plein dans ce pétrin !
Le mot d’ordre de la Révo Cul était : « feu sur le quartier général ! « . Quel détenteur du pouvoir se le permettrait aujourd’hui ?
Eh bien un autre exemple, le feu sur le quartier général de Chirac par Sarkozy : dans les deux cas il s’agissait d’une vulgaire lutte pour le pouvoir, menée dans le cas de Mao avec des méthodes abominables. L’Histoire ne vous a donc rien appris ?
le millions de morts a déjà été dépassé in Irak en seulement 10 ans depuis que l’OTAN y a mis son nez et ça n’a pas l’air de choquer tout le monde.
Bonne remarque de @penelopa !
On peut même aller plus loin dans le ‘raisonnement’, comme dit Bernard Stiegler, le modèle d’exploitation capitaliste , avec ses ‘bienfaits’ et ses ‘méfaits’ , a provoqué plus de morts depuis 60 ans que les deux guerres mondiales réunies…
Alors quel ‘modèle’ ?
Je ne sais pas, mais après lecture du ‘petit livre’ (pas rouge !) de Hessel & Morin, « le chemin de l’espérance », je me dit que ça pourrait être un bon début de ‘changement’…
De tout temps, le projet d’émancipation, chez ceux qui ont le choix du moins,
peut laisser la place au renoncement et à la politique professionnelle.
Mais cette trajectoire ne concerne qu’une minorité,
en tout cas dans une période d’agonie du capital.
La preuve en cinq interview sur France Culture récemment:
http://www.franceculture.fr/emission-a-voix-nue-alain-krivine-15-2011-12-12
@francois
si j’ai bien compris le marché interbancaire est toujours gelé et par conséquent la BCE reçoit tous les fonds des banques n’osant pas se prêter entre elles.
Dans les 489 Mds mis à la disposition des banques par la BCE il faut soustraire le montant des fonds évoqués ci-dessus qui ne sont pas de la création monétaire.Donc les 489 Mds ne sont pas que de la création monétaire.
La BCE vient d’en remettre une louche de 200 milliards d’euros !
Comment la BCE justifie-t-elle alors qu’elle est sensée être le préteur en dernier ressort (et à un taux punitif par rapport au marché) le fait de distribuer des candy à 1%, donc à un taux inférieur à celui du marché (Euribor 1 an 2% si je ne m’abuse)… Il n’y a rien dans ses règlements qui lui interdit de faire ce genre de connerie ?
Ils avaient oublié de compter les bonus et les dividendes sans doute.
@ François Leclerc
Je me trompe peut-être mais ce que fait Mario Draghi, ça ne ressemble pas furieusement au TARP et aux opérations d’accès aux liquidités ( 7000 milliards de $ je crois… oh, je ne sais plus! ) opérés par la FED et l’administration Bush, après la chute de Lehman Brothers?
@ Tano
C’est effectivement de même nature: des liquidités sont massivement injectées dans un système qui ne parvient plus à les faire circuler. Mais cela ne règle en rien la capitalisation insuffisante du système bancaire en regard de ses engagements, qui crée des risques d’insolvabilité additionnée à ses problèmes de liquidité.
Des louches dans des passoires !?
Elémentaire, mon cher François Leclerc, nous en sommes là!
Où vont tous ces milliards non disponibles pour des crédits à l »conomie?
Cela confirme très largement ce que j’ai toujours avancé:
Tout cela va à la trappe!
Vive la thésaurisation dans les coffres, bientôt, les milliardaires pourront aménager des piscines remplies de billets en se baigner dedans!
C’est sans doute à cela que cela sert.
Ils pourront alors ouvrir ces piscines – payantes, évidemment – au grand public pour qu’il puisse se baigner dedans – pour toucher de l’argent sans le prendre, évidemment!
C’est chouette, non?
Plus clairement, cela ne réduit en rien la dette et la rente qui lui est attachée, et nous assisterons à une baisse continue du revenu distribué comme maintenant, et comme au Japon.
Une crise systémique et une déflation massive sont ainsi sans doute évitées, mais, la stagnation est certaine.
Autre amusement prévu pour les nantis: les bulles spéculatives vont se donner à coeur joie.
Tout cela parce que ce beau monde ne veut pas comprendre que la monnaie ne sert de monnaie que si elle achète et se déplace de main en main en irriguant toute l’économie, pas seulement les plus riches.
Une solution: organiser une opération de refinancement avec une monnaie SMT, et je peux vous garantir qu’une telle mesure, tout en conservant les piscines de monnaie traditionnelle, aurait un effet de réduction des dettes instantané et un effet de redistribution efficace.
Il suffirait de cesser d’émettre des billets sans date limite.
La recherche dans cette direction me paraît aussi très pertinente (sans doute largement pas suffisante à elle seule pour assainir les processus économiques déficients, mais toutefois nécessaire).
Deux concepts sont à distinguer :
– La monnaie SMT (Signe monétaire Marqué par le Temps), perdant régulièrement un peu de sa valeur ; il s’agit d’une usure progressive de l’argent – concept de Sylvio Gesell
– La monnaie SMT dont la durée de vie est limitée et remplacée par de nouvelles émissions de monnaie. L’émission et la circulation de monnaie devant constamment trouver sa contre-partie dans l’existence de moyens de production en mesure de produire des biens et services échangés contre de l’argent – concept de Rudolf Steiner.
Pour une clarification et une distinction de ces deux concepts, voir notamment le lien suivant :
http://www.triarticulation.org/essays/2003-04-001.html
Ravi d’apprendre que vous connaissez un peu le problème!
Il me semble, qu’en pratique, les deux concepts recouvrent complètement, car le fait de réactualiser les billets est précisément la réponse au fait que le billet « vieillit ».
Puisque vous connaissez la question, contactez-moi: johannes.finckh@wanadoo.fr, et je vous enverrai ce que j’ai rédigé et édité sous la forme d’un petit livre: cadeau de Noël!
Bonsoir johannes finckh.
« Une solution: organiser une opération de refinancement avec une monnaie SMT, et je peux vous garantir qu’une telle mesure, tout en conservant les piscines de monnaie traditionnelle, aurait un effet de réduction des dettes instantané et un effet de redistribution efficace.
Il suffirait de cesser d’émettre des billets sans date limite. »
Vous faites quoi des anciennes dettes? Le problème est là. Nous sommes déjà allés trop loin avec l’endettement des états et le blanc-seing qui vient d’être donné aux banques aura pour conséquence à plus court terme qu’on le pense de voir à la tête de chaque état européen un « digne » représentant du système banquaire. Après tout , c’est peut être cela l’Europe prévue et voulue pour demain.
Que comptez-vous obtenir avec une monnaie SMT qui ne soit pas déjà d’actualité, l’inflation joue déjà ce rôle et même en plaçant votre argent à la caisse d’épargne, votre capital se dévalorise car le rendement obtenu ne couvre pas sa dépréciation. La monnaie que vous utilisez est déjà une monnaie SMT.
Mon sentiment est qu’il n’y a plus de solution raisonnable, tout le monde se perd en propositions diverses, ressortant les vieilles idées du passé, les présentant comme la panacée pour essayer de réformer un système qui ne veut pas être réformé, qui ne veut pas crever et qui est prêt à tout même au pire pour se maintenir, qu’on se le tienne pour dit.
Le vol (au sens de la morale) est légal pour les banques et la finance et échapper à l’impôt pour les grosses sociétés et les grandes fortunes est parfaitement légal aussi en suivant certains circuits auxquels vous et moi n’avons pas accès. En attendant de pouvoir liquider cette vermine,à eux la monnaie SMT positive et à nous la négative.
@ marc riva
La mise en place d’une monnaie SMT concerne l’avenir à mon avis, et pas la dette passée : éviter à l’avenir les phénomènes de croissance exponentielle de dette, destructeurs d’un point de vue économique, financier, social, humain…
Le processus d’inflation est comparable à la fièvre dans l’organisme humain : certes la fièvre contribue à assainir l’organisme malade, mais elle peut s’avérer chaotisante, échapper à tout contrôle humain, voire destructrice (mortelle) arrivé à une certaine intensité.
De toutes façons, l’organisme enfiévré est un organisme « diminué » dans ses capacités d’action, dans sa créativité…
Plutôt que d’attendre qu’une fièvre inflationniste (ou tout autre processus destructeur de valeurs économiques, telle que la guerre, par exemple) parvienne éventuellement (!) à rétablir l’équilibre au sein de l’organisme social et économique global qui est malade, il est nettement préférable, à mon avis, d’opter pour la mise en place de processus permanents d’ajustement de la quantité des valeurs monétaires émises et circulantes, contrôlés par la raison et la conscience des êtres humains s’associant dans ce sens. Tel est un des vrais buts des monnaies SMT (à noter toutefois que selon le type de mise en oeuvre d’une monnaie SMT, il est possible d’obtenir des effets diamétralement opposés – Donc cela ne doit pas se faire n’importe comment).
Concernant l’amassement insoutenable des dettes accumulées dans le passé, la « meilleure » solution, à mon avis, à appliquer à court terme, n’est en effet pas la mise en oeuvre immédiate d’une monnaie SMT à l’échelle mondiale. Cela prendrait beaucoup trop de temps pour « dégonfler » la dette accumulée dans le passé. Ce qui est nécessaire, c’est une remise de dettes généralisée et immédiate, si pas totale, au moins partielle, sur certaines catégories de dettes inscrites au passif et de créances inscrites à l’actif du bilan des débiteurs privés et publics, y compris les particuliers.
À moins de se laisser envahir par des processus chaotiques économiques et financiers extrêmement destructeurs, on en arrive forcément à conclure de cette façon. C’est d’ailleurs ce qui a du être nécessairement envisagé en novembre dans le cas de la Grèce, dont il a fallut accepter qu’une partie des dettes seront « remises », c’est-à-dire jamais remboursées. Ce même raisonnement devrait dorénavant s’appliquer à l’échelle mondiale, au niveau de la plupart des entités économiques que comporte le monde.
Je ne pense pas qu’il soit nécessaire que toute la planète soit d’accord avec cette idée pour qu’elle soit applicable. Il suffit que dans une région du monde la population locale décide (décrète) qu’il en soit ainsi, pour que l’effet de cette décision, dont les formes doivent être mûrement réfléchies, se propage partout dans le monde. Il faut qu’un Etat ou une région, commence quelque part.
Bon papier.
Non seulement nos dirigeants/politiques/financiers sont improductifs, mais ils coûtent de plus en plus cher.
Assisté également par… quelques hommes de main.
http://www.youtube.com/watch?v=5z7H_qq8TBg&feature=player_detailpage
C’est du A. Jones mais la courte liste donnée à la fin reste intéressante. Elle donne le « ton ».
Il faudrait d’ailleurs y ajouter:
http://www.zerohedge.com/article/fraudclosure-sunny-sheu-murdered-judicial-corruption-activist-dead-weeks-after-posting-video
Je crains que nous n’y arriverons pas par voie pacifique, si un énième parti dit « de gouvernement » parvient au pouvoir en 2012. Le progressisme a des limites, qui sont justement celles-ci. Ou bien l’armée et les services se chargent/sont chargés du nettoyage et de « l’assainissement »(avec des méthodes digne sde celles de Hassan II), ou bien il faudra que le peuple s’en occupe lui-même.
@ Clown Vert : une info A. Jones que l’on peut recouper avec cette info AFP livrée par Le Monde :
http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/12/21/mf-global-les-autorites-s-interessent-a-un-transfert-sur-un-compte-chez-jp-morgan_1621266_3234.html
La maffia s’énerve, me semble t-il…
@Clown Vert
En écoutant la video j’ai cru comprendre que les banques du Royaume-Uni n’ont pas de dépôt de garantie (réserve fractionnaire) )à avoir, that’s right ?…
Comment ça se fait ? Même si le RU est indépendant de l’UE, on aurait pu penser que les banques françaises, allemandes et autres…Ah, suis-je bête, elles ont leur filiales au RU qui joue le jeu, naturellement…A Rome fait comme les romains..
Quand je demande des infos, des articles sur la corruption des élites, tant UE que bancaires, seul le silence me répond, comme je délirais.
Je vois que tout le monde n’est pas de cet avis. Mais, j’en vois déjà certains qui lâchent « Alex Jones, juste un complotiste… » Il est évidemment plus confortable de rester dans les cercles de la « raison »…
Un billet lumineux, merci François.
Alors les soins palliatifs pour le Capitalisme, afin d’amortir et d’organiser la chute.
Nous avons vécu au dessus de nos moyens disent-ils.
Eh bien, oui, nous n’avons plus les moyens de payer la rente. Ce prélèvement sur de l’hypothétique valeur future qui sera peut-être créée un jour si tout va bien (remplacez par « si Dieu le veut », « Inch’Allah », « si les experts ont (des) raison(s que la raison ignore) », …. suivant votre sensibilité).
Surtout quand on sait que la notion même de valeur peut faire l’objet de discussions fort intéressantes ma fois sur ce blog et ailleurs. Organisons la transition et faisons en sorte que les discussions puissent durer longtemps avant qu’il ne nous prenne l’envie de voter par une majorité étriquée arrachée à grand coup de joute médiatico-politicarde ou de renoncer à tout droit de vote au profit d’un tyran quelconque ou d’un gouvernement de soi disant « union nationale ».
Amen !
« Dans ces conditions, annoncer que ces fonds vont être utilisés pour procéder à des achats sur le marché de la dette souveraine, comme l’a publiquement fait savoir Nicolas Sarkozy, n’est pas faire preuve d’une particulière clairvoyance et reflète – s’il en est besoin – l’incompréhension manifeste dont font preuve les dirigeants européens face à cette crise qu’ils ne maitrisent en rien, acharné en ce qui le concerne plus particulièrement à défendre les banques comme un dernier rempart. »
Les européens ont des pudeurs. La Fed non plus ne peut acheter des TBonds directement mais elle passe par des primary dealers comme entre autres GS et JPMorgan, et basta. Au moins on sait qu’elle va les acheter. Sarko est en plein wishful thinking si ce n’est pas plutôt du foutage de gueule de première.
A part ça impeccable Mr Leclerc, comme d’hab.
Il semble bien que le jeu soit celui d’une devaluation monetaire globale
Sommes dues aux banques internationales par la Grece
Sommes dues aux banques internationales par l’Italie
Sommes dues aux banques internationales par le Royaume-Uni
Sommes dues aux banques internationales par les USA
Pourquoi ne relevez vous pas également le taux du prêt de 1% qui est 1,25% en dessous du taux du marché à trois ans ce qui présente un joli cadeau de noel pour les banques?
Cordialement.
BV
Parce que cela me semblait tout simplement acquis.
Comme quoi, un espace du type « qu’est-ce qu’on sait, ou croit savoir » sur le blog pourrait peut-être être utile. Faudrait que ça reste factuel pour éviter des dérives et aussi sourcé par les nombreux débats menés ici.
Pour ceux qui prennent le train en marche, ça pourrait aider.
Z’avez du remarquer qu’il va de plus en plus vite le train, comme tout le reste.
Je trouve le format forum genre http://www.discutons.org/. Plus pratique que le blog.
L’avantage du forum, c’est que pour certains utilisateur sérieux et identifiés il ne faut plus passer par le modérateur c’est moins de travail de gestion et finalement plus fluide pour discuter.
@Philippev
Suis allé voir et voilà sur le genre de truc que je trouve : discutons.org – Evolution des entreprises dans le temps
extrait:
On lui dit ou pas que pour ce qui du classement des dates, il a tout bon, 1930 est bien avant 1960 et 1980 ensuite… Pour le reste…discutons…ou alors, on le propose à la tête de l’EPAD le gars…
Je ne parle pas du contenu mais du format forum. L’interface forum simplifie le travail des moderateurs mais aussi facilite les discutions sur le long terme.
Sur un blog l’auteur cree un article qui est commenté. Puis l’actualité pousse l’article et les commentaires se font sur les nouveaux articles. Dans un forum, les discutions restent activent plus longtemps et permettent probablement d’approfondir un sujet
un grand merci pour la dernière série d’article, que j’ai trouvée fort intéressante. Ce sont des articles AAA (c’est simplement une opinion, évidemment :))
Encore une usine à gaz !
L’achat de Temps est de plus en plus onéreux !
Mais l’heure ne va pas tarder à sonner !
http://www.youtube.com/watch?v=MUt7qmSvxLI
…..
So you run and you run to catch up with the sun but it’s sinking
Racing around to come up behind you again.
The sun is the same in a relative way but you’re older,
Shorter of breath and one day closer to death.
Every year is getting shorter never seem to find the time.
Plans that either come to naught or half a page of scribbled lines
Hanging on in quiet desperation is the English way
The time is gone, the song is over,
Thought I’d something more to say.
……
Le mandat de la BCE n’est pas de faire du profit mais de faire fonctioner l’euro.
En acceptant des reconnaissances de dettes des états membres comme collatéral pour preter à 1 % sur trois ans c’est dire aux marchés : j’estime que le risque que à la fois la banque à laquelle je prête et l’ état servant de collatéral fasse défault est de une chance sur cent par an.
N’est ce pas de nature a calmer le jeu ?
Que ce passe il si par exemple les défaults des débiteurs état/banque sont de 5 % par an? Est-ce la faillite de la BCE ou juste une dévaluation de l’euro ?
Mais vous n’avez pas compris ce que c’est que la construction européenne:
Elle est faite pour le début pour les capitalistes, et dirigée de loin par les USA.
La BCE est une banque privée, qui n’a rien à cirer des natiions. Elle le fric du capitalisme international.
Faut arreter de rever et d’etre une eurpéiste Béat…
A mon avis la BCE mérite un missile de croisière bien placé.
Le mandat de la BCE n’est pas de prêter à des joueurs invétérés (les banques) de l’argent à 1°/° sans conditions Là est le gros problème. Les banques sont sensées se provisionner grâce à ce prêt. Pensez vous qu’elles ne vont pas aller au Casino, puisqu’il n’y a aucune condition?
dans l’HUMA de ce jour : jeudi 22 décembre
Publication du document en préparation, qui vise à mettre en place un pilotage de tous les choix budgétaires et économiques des Etats. Devant la gravité de son contenu, l’HUMA publie l’INTEGRALITE DE CE DOCUMENT : VERS LA DICTATURE FINANCIERE
Message aux investisseurs:
L’inquiètude, le stress, le doute tuent plus sûrement qu’une piqûre de cobra..
Vous savez quoi j’ai plus trop envie de m’en secouer la rate.
Pas bon je trouve pour l’organisme, j’ai plutôt la dale en ce moment. Je vais donc quitter la pièce sur la pointe des pieds, et aller voir la petite serveuse à l’entrée de la salle, car elle a un beau petit derrière je trouve.
En dérangeant donc quelques braves personnes bien habillés au passage. Pardon, pardon Monsieur, oh pardon excusez-moi Mme je vois plus trop où je mets les pieds. Je sais, je sais c’est pas trop intelligent de ma part de quitter le moment le plus bouleversant de la pièce. Tu parles d’une tragique représentation, on m’avait pourtant bien dit dans mon jeune age que cela se terminerait toujours très bien en matière de ceci et cela pour les corps et les estomacs.
Hmm Shakespeare avait pourtant bien écrit quelques pièces, vous vous rendez compte du tableau pour le prochain entracte. Plus je coupe d’un coté et plus cela leur permet d’allonger de l’autre, c’est la technique, ils font beaucoup ça dans le métro, bien sur les gens se font grandement avoir et cela à tous les degrés.
Sur ce ne comptez pas trop quand même sur moi pour leur souffler le restant de la pièce. Quelle grande comédie humaine, marchande, que voulez-vous on fait ce qu’on peut en matière d’éthique, et puis dans un tel contexte pas toujours évident d’y voir des portes de sortie. Tant pour soi que pour autrui peut-être par là on verra bien, quelle grande nuit le temps des lumières, des vaines étoiles marchandes du monde contemporain.
Oh pardon Madame je vous avais pas bien vu avec mes deux petites mimines indélicates, ah tiens j’y vois déjà une petite loupiotte là bas. Pourvu quand même que la petite serveuse ne me fasse pas plus la grimaçe, tu parles d’un monde quand on y réfléchit quelque peu, et puis le jj qui ne s’arrange pas mieux dans le même temps.
Faudrait pas porter plainte en justice envers les plus grands marchands de sable. Tant de marchands de sommeil et de choses, faudrait pas plus marcher sur les divers petits serpents à sonnettes en les écoutant bien crédulement vous faire la leçon de communication, si si ce n’est vraiment pas des blagues de comptoir à deux balles.
Mon Dieu, mon Dieu quel grand merdier planétaire.
Il n’est pas planétaire, Lehman Brothers n’est plus, savez vous?
Et on s’en contrefout. Si Goldman Sachs fait faillite, ça nous fera bien rigoler…
Il se passera quoi?
Rien.
Virtuel, propagande…
Bon, je téléphone au futur Président..
Dès qu’il a pris les rênes, il supprime l’euro et le remplace par un carnet de 2000 neweuros sous forme de timbres de 100, 50, 20, 10, 5 et 1 neweuros, nominatifs et d’une validité mensuelle, que chaque citoyen ira chercher en début de mois dans sa mairie pour contourner les banques (éventuellement on pourra directement l’imprimer à partir d’internet).. Les prix des produits et services seront évidemment payés avec cette nouvelle monnaie..
Les euros existants serviront éventuellement à allumer le feu ou seront recyclés en papier wc ..
Xian, est-ce vous ?
Xian a été banni semble t’il !! Il m’a passé le relais en pleurant.
@F. Leclerc
Je suppose que la BCE a fait cette distribution d’argent aux Banques pour éviter le « Credit crunch » mais alors on va revoir la distribution des bonus parcequ’avec ce fric ils ne vont pas se contenter de prêter aux PME mais ils vont surtout spéculer avec.? Et que va faire la BCE lorsqu’elle va s’apercevoir que les « Collatéraux » donnés en gage sont des « actifs pourris ».?
Rien, c’est prévu !
C’est pas le credit crunch que la BCE veut éviter, lui on l’aura, c’est garanti sur facture, on l’a déjà d’ailleurs. C’est la faillite d’un certain nombre des banques qui ont emprunté hier qu’elle a évitée, enfin évitée… à court terme.
Exactement comme en juin 2009 lorsqu’elle avait fait la même opération mais à un an. Elles étaient plus du double, les banques, à s’être rué au guichet, 1100 je crois… Là hier il leur fallait trouver 230 milliard pour renouveler leurs lignes de crédit rien que sur le premier trimestre, l’opération d’hier doit pas être loin de faire le joint (un peu moins de 200 milliards d’encours net supplémentaire auprès de la BCE – faudrait connaître aussi et oter de cet encours nouveau le montant des prêts déjà réalisés par les banques des piigs auprès de leurs banques centrales nationales, dits prêts ELA, qui ont été roulés sur le nouveau prêt BCE, d’après Barclays ça ferait quand même 50 à 100 milliards…).
Pour le pognon à réinjecter dans l’Economie, on verra au mois de février… peut-être…
Pour la spéculation pour compte propre, amha, oubliez, elles ont plus les moyens.
« Et que va faire la BCE lorsqu’elle va s’apercevoir que les « Collatéraux » donnés en gage sont des « actifs pourris ».? »
Elle ne va pas s’en apercevoir, elle le savait a l’avance.
Et bien, elle va dire que ses actifs ne sont pas pourris.
Ca vous suffit pas?
Vous devez la croire.
Sinon vous etes un communiste!
Votre titre me semble inexact : « le capitalisme assisté »… je ne vois rien de capitaliste à prêter de l’argent à 1% hors du marché usuel des capitaux… D’ailleurs je ne sais même pas quel nom donner à ce qui est en train de se passer (le pillage peut-être)… En effet un des principes essentiel du capitalisme est la régulation par le marché… Là on a la régulation par des cranes d’oeuf au profit d’escrocs notoire.
« extorsion de crédit monétaire » ?
La régulation par le marché est un des principes essentiels du libéralisme (et encore, l’état est souvent convié à la partie pour au moins organiser la chose voir intervenir afin de corriger les « dysfonctionnements »).
Pas du capitalisme qui n’a d’autres principes que la reproduction et l’accumulation du capital.
A t-on des exemples historiques d’économies ayant fonctionné en mode libéral mais sans capitalisme ?
A-t-on des exemples d’économies capitalistes non libérale? (au hasard, Chine)
Le libéralisme économique est une doctrine du capitalisme mais n’est pas le capitalisme.
De même qu’un carré est un quadrilatère mais tout les quadrilatères ne sont pas des carrés.
Serait-il possible d’avoir le point de vue de Paul ou de François sur la proposition suivante de réforme du système monétaire? Peut-être cela mérite t-il carrément un billet?
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3134
Je vais lire le texte de Jean-Claude Werrebrouck.
merci ^^’
Je comprends les intentions de Jean-Claude Werrebrouck, ainsi que l’architecture financière qu’il propose, mais je ne prends pas les choses par ce bout-là.
Ce à quoi la finance doit servir me semble être le fil rouge qu’il faut tirer. Pour identifier ce qui ne participe pas de cette mission et le proscrire (en l’occurrence, tout ce qui est de l’ordre d’un pari sur les fluctuations des prix). Et, ce ménage étant fait, pour collectivement inventer un nouveau cadre de développement de la société, un objectif plus ambitieux mais bien plus réaliste, au sein duquel une réflexion sur le rôle de la monnaie pourra être menée à bien.
Je ne crois donc pas qu’une réforme monétaire soit la bonne approche, aussi bien intentionnée soit-elle. Elle me paraît réductrice, d’autant qu’elle s’inscrit en l’espèce dans le cadre des Etats-Nations, alors qu’il faut selon moi se situer à la seule échelle désormais possible : l’échelle planétaire.
« Elle me paraît réductrice, d’autant qu’elle s’inscrit en l’espèce dans le cadre des Etats-Nations, alors qu’il faut selon moi se situer à la seule échelle désormais possible : l’échelle planétaire. »
J’ai beaucoup de respect pour ce point de vue très « attalien » mais la réflexion juridique vient tout de suite freiner toute ardeur en ce sens. L’Etat-nation démocratique est le cadre juridique officiel (obtenu après quelques guerres et révolutions, rappelons-le) dans lequel les peuples parviennent à exprimer leurs volontés de façon formelle (la Loi). La Loi est votée, c’est-à-dire qu’elle passe par un média représentatif désigné après élection. Ces peuples organisés démocratiquement, au travers du média précité, peuvent évidemment décider de concéder une part de leurs prérogatives législatives à un organisme supranational ou transnational. L’UE en est un exemple, qui revêt tantôt un habit fédéraliste (avec norme juridique contraignante), tantôt un habit confédéraliste (par la mise en commun limitée de ressources), tantôt encore un habit simplement d’organisation internationale (le cadre de négociation). Toutefois, pour maintenir la garantie démocratique du processus décisionnel, les peuples ont créé des médias représentatifs au niveau supra ou transnational, c’est-à-dire au niveau des entités créées au-dessus des Etats-nations. Ce besoin est vital : la dilution potentielle, chez le citoyen, du sentiment de participation à l’élaboration de la norme est délétère pour l’organisation supra ou transnationale. Elle lui retire sa légitimité par le désintérêt, les peuples préférant se concentrer naturellement sur la démocratie de proximité. L’Etat-nation (au sens large) reprend alors vigueur et devient même un refuge en cas de crise. L’exemple typique est le suivant : au cours des années 70, les jurisprudences européennes ont reconnus la supériorité de la norme international sur les droits nationaux pour autant que certaines conditions fussent réunies. On parlait alors « d’application immédiate » de la norme internationale : elle n’avait pas besoin d’être traduite dans l’arsenal législatif de l’Etat-nation pour être invoquée par le citoyen devant un juge. C’était un progrès énorme dans le transfert d’une certaine souveraineté juridique, impensable quelques décénnies auparavant. Or que constate-t-on à l’heure actuelle ? Que cela n’est plus aussi évident, même en Europe. Ainsi, pourquoi la « régle d’or » (même si personnellement, je n’y suis pas favorable) devrait-elle être transcrite dans les Constitutions nationales pour être d’application dans les Etats membres ? La régle des 3 % du traité de Maastricht a-t-elle si peu de valeur aux yeux des systèmes juridiques des Etats membres ? Ce processus de détricotage est dangereux : il est la bretelle de l’autoroute qui mène au repli des peuples sur eux-mêmes. Tout ceci pour dire quoi ? M. Leclerc, j’aime tellement vos chroniques et je vous félicite pour tout le travail accompli (et à accomplir). Mais vous me permettrez de ne pas être optimiste sur l’intégration des systèmes juridiques nationaux en un grand salmigondis dont le cadre est inconnu (ONU ?) et dont le corps de normes qu’il édictera ressemblera comme deux gouttes d’eau à la volonté de ceux qui ont le plus de fusils pour le faire respecter.
Les obstacles et les dangers sont ce qu’ils sont, mais comment régler les problèmes de toute nature qui eux se posent à l’échelle de la planète, si l’on ne hisse pas à son échelle du double point de vue de la réflexion et de l’action ? La constitution des Nations a indéniablement joué un grand rôle historique, mais nous sommes de facto passés à l’étape suivante. Le principal danger, si l’on veut se situer sur ce terrain, est précisément de laisser le champ libre à des pouvoirs incontrôlés, qui ne sont pourvus d’aucune autre légitimité que celle de l’argent.
« Le principal danger, si l’on veut se situer sur ce terrain, est précisément de laisser le champ libre à des pouvoirs incontrôlés, qui ne sont pourvus d’aucune autre légitimité que celle de l’argent. »
En cela, je vous rejoins pleinement. Pierre Larroutouroux était l’invité de Matin Première ce matin (RTBF) et il ne disait rien d’autre (je n’ai pas trouvé le Podcast). Pour le reste, l’ordre juridique mondial n’existera qu’en même temps qu’un sentiment de fraternité intangible entre les hommes, où chacun se voit lui-même dans son prochain. Tiens, c’est de circonstance ! Ca me permet donc d’enchainer : je vous souhaite de Joyeuses fêtes à vous, François, et à toute l’équipe ! 😉
Moi je l’aime bien ce texte ! Je trouve assez logique d’envisager la création monétaire directe par la banque centrale et la nationalisation des banques en association avec une règle d’or budgétaire. Seulement les gouvernements actuels ne proposent que la seconde partie de la solution, qui devient du coup un problème…
Les producteurs et les décideurs ne sont plus les mêmes : ce n’est plus le système bancaire qui vend la monnaie, mais l’Etat.
C’était le cas sous la défunte Union soviétique. Mais pourquoi pas si des garde-fous efficaces sont possibles. Mais dans ces conditions qu’en est-il de la fixation des prix ? Enfin, pourquoi faut-il que la rente subsiste ? Si la monnaie est un bien public répondant à une nécessité publique pourquoi autoriser le prêt à intérêts (puisque le rapport de force a disparu) ?.
Bonjour François Leclerc,
pourrait-on en savoir plus sur « l’assouplissement des règles de la banque centrale » ? Qu’est ce qui permet d’avoir un collatéral dégradé dans les textes ?
Merci d’avance
La BCE publie une liste parfaitement indigeste : http://www.ecb.int/paym/coll/assets/html/list.en.html
Argh, merci beaucoup!
Comment ça se lit ? Comment on peut savoir s’ils ont accepté des obligations grecques ?
Et il faudrait savoir avec quel haircut ils acceptent les obligations grecques en collateral.
Si c’est avec un faible hair cut cela veut dire qu’il y a solidarite budgetaire, non ?
…ce n’est pas par méfiance, c’est pour étayer mes dires par des faits lors de dicussions.
Si la taille des fichiers a un sens procyclique …
L’Allemagne a un gros fichier. Pour la France, c’est pas mal non plus. Et l’Irlande est tirée d’affaire.
Si vous voulez vous y plonger, vous allez être servi !
http://www.ecb.int/press/pr/date/2010/html/sp090728_1annex.en.pdf
@ François,
Bonsoir,
Comme l’impression surréaliste de voir la liste des éléments décrits par J.Attali dans son petit bouquin sur la crise défiler.. » La crise, et après ? », non ?
Monsieur, si c’est un collatéral, il n’est point dégradé. Et par qui je vous prie?
Si vous ne voulez pas l’acheter c’est votre affaire. Vous etes libre.
Nous, on achete. Et alors ça vous gène?
Mario Draghi
président de la BCE.
Il faut décompresser!
489 milliards d’Euros.
Ca ferait 7523 Euros environ par personne en France (65 000 000), et pour mon foyer, ça représenterait 37615 Euros. Mais heureusement il y a l’Europe, alors c’est seulement 1830 Euros par personne (300 000 000) et 8150 Euros pour mon foyer. Ouf ! Merci l’Europe.
Je suis très heureux de faire ce cadeau, seulement je ne sais pas à qui je le fais (je m’en doute un peu quand même, mais j’aimerais bien avoir des noms) et personne ne viendra nous dire merci.
Et après tout c’est Noël. Bonnes fêtes à tous.
Ce qui frappe c’est que la BCE vient lourdement aider les banques pour honorer leurs dettes.
Dettes qui paraissent tout à fait naturelles pour tout le monde.
Quand à côté les dettes des états sont considérées comme honteuses, et ne méritent même pas d’être aidés.
Pourquoi ne dit on pas que les banques vivent au dessus de leurs moyens?
Oh ! Quelle horreur ! Modérateur, mon vieux, vous roupillez ou quoi ?
Mauvais Patron laisse donc ton malheureux ouvrier tranquille,
Pauvre julien je peux comprendre alors qu’il devienne un peu plus socialiste sur les bords,
Mauvais Patrons arrêtez de changer de personnel, de battre les gens avec coup de baton et rigueur de plus, car je vois bien que cela ne rend pas mieux service à l’économie, n’apporte pas mieux meilleure éthique au monde.
Mauvais Patrons commencez donc par payer moins pingrement les gens, pourquoi tant de malheur dans les sociétés ?
La finance pédale dans la choucroute donc…
En effet la Fed et la BCE sont indépendantes. Donc forcement dépendantes du privé.
Ben oui, faut etre logique. Elle ne dépendent pas du Petit Jésus. Qui va naitre bientot!
Joyeux Noel!
Donc les banques font de la monnaie. Normal, elles ont ce droit qui a disparu des USA et de l’Europe.
Bon, les gars, quand est-ce qu’on se met au Bancor?
Parceque pour acheter le champagne du premier de l’an il ne faut plus trop tarder…
Le capitalisme privatise à tour de bras et, dans le même temps, se fait assister les états qu’il tente de démanteler.
« Hydre absolue, ivre de ta chair bleue,. Qui te remords l’étincelante queue. » disait le poète.
J’ai oublié un « par » qq part (ou un « des » à la place d’un « les »).
J’ai surtout oublié de glisser ma remarque favorite: après l’effondrement du communisme, mangé par le capitalisme, ledit capitalisme s’est retrouvé seul face à lui-même. Il est en train de se manger lui-même, il est sa propre proie. Or cette phrase « le prédateur est sa propre proie », de nature translogique, est, selon René Thom, à la base de l’embryologie animale.
J’en ai tiré argument pour construire une utopie(que j’espère) réaliste: cf. la file du même nom.
Nb: je fais un peu de prosélytisme. J’espère pas pire que johannès…