Billet invité
Visant tour à tour États et banques européennes, rien ne semble pouvoir interrompre la frénésie des agences de notation. Dégradation de note, maintien « avec perspective négative », ou « mise sous surveillance », le vocabulaire des graduations de peine est soudainement devenu familier. Suscitant les réactions de dirigeants politiques les critiquant comme étant « irrationnelles » et « incompréhensibles », estimant qu’elles adoptent des méthodologies liées à des « facteurs politiques », ne tenant pas compte « des fondamentaux », et que pour tout dire elles conduisent à considérer que « l’utilité des agences pour guider les investisseurs n’est plus avérée aujourd’hui ».
Tels sont en effet les mots empruntés par Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, que l’on connaît plus serein mais pas plus crédible quand il défend la solidité des banques françaises, dont il est selon lui « à la mode » de la mettre en cause.
Alors qu’il est attendu assez fiévreusement de Standard & Poor’s qu’elle dégrade ou non, et d’un seul coup de deux crans, la note de la dette souveraine française, les commentaires de son économiste en chef, Jean-Michel Six, marquent un tournant. « Une stratégie de retour à la croissance, qui doit forcément contrebalancer le redressement des finances publiques, c’est vraiment les deux jambes sur lesquelles l’Europe doit arriver à marcher » vient-il de déclarer, sans toutefois donner la recette permettant de concilier deux impératifs qui semblent dans la pratique assez contradictoires.
Cette nouvelle préconisation exprime l’inquiétude qui se répand alors que plus en plus de pays européens entrent en récession, une perspective encore présentée il y a peu par l’OCDE comme devant être légère pour l’Europe dans son entier, estimation que ne semble pas partager Standard & Poor’s qui évoque « une récession vraiment sévère ». L’austérité budgétaire soutenue et le maintien de la croissance ne font pas bon ménage, quand un resserrement du crédit bancaire se profile, atteignant l’économie. Accentuant le risque que la récession annule les efforts de réduction des déficits et de la dette ; impliquant que les créanciers soient mis à contribution si l’on veut y parvenir alors que l’on proclame le contraire.
Tout n’est que contradiction dans la situation actuelle, résultat d’une politique à laquelle les marchés croient de moins en moins, si l’on en croit les agences, qui sont à la fois leurs conseils et leurs interprètes. La nouveauté est que ce qui était prédit est en train de se concrétiser. La stratégie poursuivie a pris un nouveau coup dans l’aile, ce qui explique peut-être la virulence avec laquelle les agences de notation ont été mises en cause.
L’art de conjuguer des mesures de réduction du déficit et de relance a déjà fait l’objet de beaux assauts de rhétorique, notamment de la part de la directrice générale du FMI, qui n’ont jamais dépassé le stade des généralités. Mario Monti, le président du conseil italien, préconise que la lutte contre le déficit s’inscrive « dans une approche durable de long terme » et tente de donner corps à cette politique. Mais, sous la pression globale des marchés, dans un contexte marqué par l’échec de toutes les tentatives de créer un pare-feu financier au niveau européen, sa tentative actuelle a toutes les chances de tourner court et qu’il soit exigé de demander aux Italiens « plus de sacrifices », ce qu’il affirme vouloir éviter. L’Italie est déjà entrée en récession.
Ce n’est pas du prochain sommet européen, qui devrait se tenir début février prochain, que l’on pourra en tout cas attendre des éclaircissements. Il aura en priorité à son ordre du jour un gros morceau : le projet de traité intergouvernemental portant sur « l’union de stabilité budgétaire », dont la signature est espérée pour la fin mars. Herman van Rompuy a toutefois précisé que « dans un second temps, seront discutés les points qui n’ont pu être abordés lors du dernier sommet européen concernant l’économie, la compétitivité et l’emploi ». « En période de stagnation, de récession, il est important d’aborder ces questions » a-t-il commenté, tout en se gardant bien d’employer le terme de croissance ; celui de compétitivité étant un terme codé, qui renvoie à réforme structurelle du marché du travail. Voilà qui donne une idée de l’angle sous lequel la croissance pourrait être recherchée.
L’agence Fitch, toute aussi négative à propos de la situation actuelle, s’est exprimée sous un autre angle, en réclamant « un engagement plus actif et explicite de la BCE ». Cela a été l’occasion pour Jürgen Stark, économiste en chef démissionnaire de cette dernière, de prononcer un morceau de bravoure sur le thème « n’en demandez pas trop à la banque centrale ! », en rappelant comme si c’était un point de doctrine le mandat actuel de la BCE à propos de la stabilité des prix. Poursuivant à propos de la Grèce pour considérer qu’elle « se tire d’affaire trop facilement », car « il n’est pas acceptable de rejeter la faute sur les autres quand on a soi-même pas accompli ses devoirs ». C’est dire le niveau pénétrant d’analyse atteint par ce brillant économiste lorsqu’il s’érige en conscience morale !
On a beaucoup parlé de l’école de Chicago, de Milton Friedman et de Friedrich Hayek, et des ravages que l’application de leurs conceptions ont produit. Les économistes regroupés au sein de la place forte de la Bundesbank, et le courant de pensée qu’ils représentent, personnifié aujourd’hui par son président Jens Weidmann et hier par Alex Weber, marquent à leur tour l’époque de leur sceau. Ces doctrinaires rigides imposent leur vision en Europe et on retiendra d’eux aussi ce qu’ils auront détruit.
N’avalisant pas la politique suivie, réclamant maintenant une stratégie de retour à la croissance, les marchés semblent faire preuve d’un réalisme dont les tenants de l’école de la Bundesbank ne disposent pas, pas plus que les dirigeants européens qui ne s’en démarquent pas. Ces derniers sont pris à contre-pied !
360 réponses à “L’actualité de la crise : PRIS À CONTRE-PIED, par François Leclerc”
On ne m’otera pas de l’idée que cette impunité d’agences privées de notation cornaquant brûtalement les états est un vrai COMPLOT des offciels UE et autres…Pour mener le monde à la déroute, refaire la cerise des USA et installer partout un modèle autoritaire avec suspension ad aeternam des libertés et de la démocratie corrélative.
Nous ne sommes plus dans le moment où l’économie tentait de se plier aux configurations délicates de l’espace démocratique, mais dans un présent où l’économie – les multinationales notamment – plie les démocraties à son mauvais plaisir, dépourvu de sens, de frein et d’avenir.
C’est l’hypothèse optimiste. Je ne la partage pas.
Optimiste ? Vous avez dit optimiste ?
…
Il y a pire ?
Ce qui n’invite pas à l’optimisme c’est surtout de voir tant et tant de niaiseux se ranger dans le camp de cette hypothèse, particulièrement quand ça se manifeste bruyamment sur les fils de commentaires d’un certain blog sensément « éclairé »… Je sais, je sais effets paradoxaux de la dialectique, les tropismes contrariés et les polarités attirantes… mais kamême… Ça régresse, ça décade.
@ Vigneron
Quand on est plus de fous à chercher, plus les chances de découvrir sont grandes!!!
Enfin, c’est mon avis.
En tant que dépanneur, j’ai appris une chose, il ne faut jamais avancer des aprioris, c’est la meilleure chance de ne pas découvrir la panne.
Ce qu’il y a d’optimisme, c’est qu’il y a la persistance d’un ordre…ça pourrait très bien finir en un monde à la Mad Max…ou pire à la Ken le survivant, pour ceux qui connaissent (je sais, la comparaison ne vole pas haut…)
Oui, il ya pire…Le retour au potager en 15 jours !
@ Paco 76
Cela poussent aussi vite les légumes?
ça dépend, c’est comme les pannes…
Combien de ‘voisins’ ne ramassent jamais les fruits, pommes, cerises ou autres dans leur jardin ?
Ce qui est très curieux c’est que personne ne semble en mesure de mettre en valeur cette hypothèse optimiste, on en a pourtant bien besoin !
Le mot d’ordre serait donc le désespoir ?
« …des libertés… »
Je préfère le terme « liberté » (sans s), car en mettre un, c’est la catégoriser. Et donc extrêmement dangereux…
Optimiste parce que ca voudrait dire que la situation est sous controle, et donc, qu’elle sera régularisée sous peu, que la crise n’est que de l’esbrouffe …
Alors qu’en étant « réaliste » (ou péssimiste comparativement) on se dit que la crise n’est pas sous controle, que « la haut » ils n’y comprennent rien, il font juste semblant, et qu’au final, on ne va pas forcément s’en sortir (réaliste) ou même pas du tout (pessimiste).
Il y a pire.
Ils font juste semblant et bien qu’ils ne contrôlent rien ils font tout (et n’importe quoi) pour s’en sortir eux, sans se soucier de nous au mieux, à nos dépends plus certainement.
Bref : sauve qui peut, chacun pour soi et merde pour le reste.
La notation des états fait partie d’une logique cohérente… celle des rentiers. il n’y a pas de complot.
Et le plus savoureux c’est l’illusion de son interdiction!!!
Elle se ferait quand même sous le manteau avec surement une notation plus drastique.
Ce que les gens prennent pour des complots ne sont souvent que des opportunités.
Opportunités offertes en l’occurrence par un système radicalisé par l’effondrement en cours.
Catastrophe.
Samuel Beckett a écrit cette pièce en français en 1982. Elle est dédiée à Vaclav Havel.
Extrait :
A – (timidement).
Il ne pourrait pas… relever la tête… un instant… qu’on voie la face… rien qu’un instant ?
M – (outré).
Quelle idée ! Qu’est-ce qu’il faut entendre ! Relever la tête ! Où nous crois-tu donc ? En Patagonie ? Relever la tête ! Quelle idée ! (un temps.)
Bon. On la tient notre catastrophe. Refaire et je me sauve.
A – (à Luc).
Refaire et il se sauve.
ce que dit patrick est juste, c’est la classe de gens les plus avides qui sont au pouvoir, comme le dit un proverbe tibétain « il est difficile de retirer la nourriture de la bouche du lion » or ces gens couchent avec les banquiers ont a leur disposition l’arsenal législatif et la force publique.
Difficile de leur reprendre leur bout de viande sans un électrochoc populaire comme celui qui s’est plus ou moins passé dans les pays arabes lequel a commencé quand un plus grand nombre a eu faim. Si l’on applique la pyramide de maslow quand le besoin le plus fondamental a été atteint.
J’ai beaucoup aimé l’intervention de paul jorion a HEC vu sur la toile qui parlait de la compétition inhérente a l’espèce et facteur d’adaptation, fonctionnant en parallèle avec la solidarité. On est dans une société qui pense essentiellement à la compétition, il suffit de voir les émissions grand public pour constater ce phénomène.
Mais il est non moins vrai que la solidarité peut aussi être bien plus grande dans les périodes de crise. Et peut être sommes nous plus nombreux qu’on ne le croit a vouloir un monde meilleur.
En tout cas bravo pour votre blog et les échanges qu’il propose.
cdt
Le Renard et les Raisins:
« Poussé par la faim, un renard convoitait les raisins
d’une vigne haute, sautant de toutes ses forces.
Mais il ne put les atteindre, et dit en s’éloignant :
« Ils ne sont pas encore mûrs, je ne veux pas manger des raisins acides ».
Ceux qui rabaissent en paroles ce qu’ils ne peuvent faire
devront prendre note de cet exemple ».
Au stade avancé de la dissonance cognitive, nos élites à œillères, singes capucins d’expérimentation, sont sur le mode « réduction de la dissonance ».
Un thème très (trop) humain a creuser par les maitres de ce blog.
Dites, tout de même :
Christian NOYER, Christine LAGARDE, Jürgen STARK, Milton FRIEDMAN… On dirait que les noms ont été choisis exprès ?
A quand un(e) ministre de l’économie nommé Gaston TRUAND, Julie BOBARDS, un gouverneur de la BCE baptisé Carlo DISGRAZIATO… ?
Et François LECLERC, et Paul J’ORION (ou J’HORIONS) dans tout ça ? Hein ?
Et voilà un trilliard de dollars de plus dans les budgets fédéraux que le système USA va devoir financer :
http://www.boursorama.com/actualites/etats-unis-le-senat-vote-1-000-milliards-de-depenses-evite-la-paralysie-de-l-etat-c2f6ecb9e650d14bd559bb404477c91d
http://www.lesechos.fr/economie-politique/infos-generales/monde/afp_00409524-etats-unis-la-chambre-vote-915-milliards-de-depenses-evite-la-paralysie-de-l-etat-264527.php
On a déjà allègrement passé les 15 trilliards de dettes là bas :
http://www.treasurydirect.gov/NP/BPDLogin?application=np
Mais pourquoi se gêner, allez hop 1 petit trilliard et fermez les yeux svp car notre banque centrale garantie le remboursement de ces propres dettes en les refinancement elle même et en y rajoutant au passage 1500 milliards de déficit budgétaire annuel !
Et c’est évidemment sur la zone euro que vont continuer à se concentrer les attaques des agences de notation…
Quel beau système.
Trillards? Sympa! c’est comme les disques durs, il faudra imposer les termes de Gigamilliards, Mégamilliard, puis Terramilliards et quand les USA en seront aux Galaxmilliards alors il restera les Blackholemilliards!!!
Téléphone
ARGENT TROP CHER
Prenez un enfant et faites-en un roi
Couvrez-le d’or et de diamants
Cachez vous en attendant
Vous n’attendrez pas longtemps
Les vautours tournent autour de l’enfant
Le blé a les dents acérés
Et les hyènes vont le dévorer
Le même deviendra banquier
Ou le môme sera lessivé, lessivé, lessivé
Je dis argent trop cher, trop grand
La vie n’a pas de prix
Argent trop cher, trop grand
La vie n’a pas de prix, pas de prix!
Prends ton meilleur ami fais-en un ennemi
Je t’achète et je te vends
Vautré dans le comma du commun des mortels
Mon pote, t’es comme un rat
T’es commun, c’est mortel
Les vautours tournent autour, toujours
Criez NON à l’esclavage
Payez-leur de nouvelles cages
Faites installer des péages
Là où commence la rage, la rage, la rage!
Argent trop cher, trop grand
La vie n’a pas de prix
Je dis argent trop cher, trop grand
La vie n’a pas de prix, non
Un compte bloqué, l’autre a découvert
Maintenant, banque!
Les vautours tournent autour de nous
Maintenant
Tu en as, tu n’en a pas
Tu n’as pas vraiment le choix
Un mur de briques devant toi
On est temps, dépense-toi, dépense-toi, dépense-toi!
Je dis argent trop cher, trop grand, la vie n’a pas de prix
Je dis argent trop cher, trop grand, la vie n’a pas de prix
Argent trop cher, trop grand, la vie n’a pas de prix
Argent trop cher, trop grand, la vie n’a pas de prix
Pas de prix
Pas de prix
Pas de prix
Trop cher, trop grand
Trop cher, trop grand
Trop cher, trop grand
Trop cher
La vie n’a pas de prix, pas de prix
http://www.dailymotion.com/video/x5t0wk_telephone-argent-trop-cher_music#rel-page-5
Serge, s’il vous plaît, attention au franglais (énième preuve de la contamination culturelle anglo-saxonne) :
– 1 trilliard, c’est mille trillions, soit mille fois un milliard de milliards, soit mille fois un million de millions de millions !
– 1000 milliards, c’est un billion, en bon français, mais aussi dans la plupart des pays du monde sauf quelques pays anglophones… donc le Sénat US a voté une rallonge d’un billion de dollars.
– la dette publique US a donc passé le cap des 15 billions de dollars ; ça suffit bien, c’est déjà incommensurable (+20% de l’ensemble des PIB du monde), c’est déjà l’arrêt de mort : les USA sont une économie-zombie… un « petit » choc (cf. surfusion) va cristalliser ce cadavre géopolitique mais qui a encore des desseins animés (leçon faite à l’Euroland, menaces de guerre sur l’Iran ou le Pakistan, risible projet de libre-échange en zone Pacifique excluant la Chine, etc.) … comme petit choc, je vois bien (et ne suis pas le seul), les immenses frustrations et révoltes nées d’une énième élection présidentielle truquée (choix entre la folie GOP ou la marionnette Obama, jouet de Wall Street).
Bonjour,
Si une partie de la solution consiste à interdire la spéculation sur la dette des états et les matières premières qui n’est pas bénéfique à la société et ne produit aucune richesse réelle,
quel organisme actuel peut mettre en place ceci?
Des lois, abrogées à la fin du XIXème siècle sous la pression du lobby financier, interdisaient cette spéculation (cf. conférence HEC du Dr. Jorion).
Mais maintenant, peuvent elles s’établir à l’intérieur d’un seul état, au sein d’une communauté comme l’UE ou forcément à un niveau mondial?
Que se passerait il si un pays choisissait de réintroduire une telle loi sans l’accord du reste de la communauté? Signerait il sa mort économique?
François
@ leo
@michel lambotte
@jeanpaulmichel
A la double peine rallongement de la durée du travail (pour ceux qui en ont) et/ou baisse du salaire réel (buts affichés: diminution dette publique provenant des régimes de retraite et compétitivité pour l’export) s’ajoute la précarisation massive de la jeunesse qui ne trouve plus d’emploi stable avant 25-30 ans.
On assiste donc à un véritable glissement en âge de la période d’activité professionnelle vécu au sein des familles(loin des analyses simplistes anti babyboomers voulant opposer les générations entre elles).
Dans le modèle capitaliste actuel , avec ses contraintes de compétitivité, l’emploi justement rémunéré, en terme de besoins, devient une rareté.
Le discours dominant ne reconnait pas cette situation globale de surproduction potentielle qui crée le chômage ou l’exclusion.
Il y a contradiction entre le constat global et les directions imposées par la compétitivité.
Les jeunes de HEC ont écouté attentivement Paul Jorion sans quitter la salle.
Il en aurait été peut-être autrement il y a quelques années.
Voudront-ils essayer de changer les règles du jeu, ou viennent-ils sentir le sens du vent?
Je parie sur l’existence des deux attitudes car 38 ans de carrière m’ont , depuis le début et jusqu’à maintenant, fait côtoyer les deux types de personnages.
Le problème est que ce sont les opportunistes qui prennent les commandes.
Hhmm. Non.
On entre en HEC comme en religion ou en psychologie. Pour gagner.
Comme dans une conversation, Yvan.
Tout dépend par quel bout on prend cette opportunité.
Effectivement, les deux types de personnages existent
Bien sûr. Les maîtres auront toujours besoin de laquais. C’est comme à l’ecole: le meilleur élève n’est pas nécessairement une preuve de génie, bien au contraire – plutôt de conformisme. Ou bien on est prêt à supporter des supplices. Jacques Delors disait un jour: « en politique, il faut parfois bouffer de la me…. »
Une courte pour l’Occident en général :
« Biens mal acquis, ne profitent jamais. »
c’est ce genre d’idée, bien générale comme vous le dites, qui n’aidera pas a avancer demain.
Quand je lis ça, je me dis qu’on est pas prêts d’être sortis de la merde.
Peut-être auriez vous préférez lire : « biens mal acquis profitent toujours »…Et bien non, d’ailleurs un autre dicton plus ancien :
« Ce qui est à toi reste avec toi, ce qui n’est pas à toi ne reste pas avec toi »…Ne me demandez pas de qui, je l’ignore.
Vous pouvez aussi réécouter Le temps qu’il fait par Paul Jorion du 17 juin 2011,
il explique très bien et de façon très drôle les choses.
Et aussi : « Homme par l’altruisme, retrouves ton âme, cultive la comme une rose, ou un Lotus, et tu retrouveras les tiens, l’univers et les Dieux. »
@ proverbe ancestral et Idle
Non je n’aurai pas préféré lire « bien mal acquis profitent toujours », je constate juste que Echos de l‘Orient dédie une phrase a l’Occident……. ça me fait penser que si j’avais du perpétuer les dires de mes grands parents…. j’appellerai ma copine Anthu qui est allemande » sale schleu » …sauf qu’elle n’était pour rien dans l’affaire, pas plus que moi. Alors je dirai que je ne suis pas certaine que le smicard occidental possède un bien mal acquis de l’Orient et/ou quand bien même ‘il le sache.
Et je me refuse a généraliser ainsi ….genre « les allemands nous foutent dans la merde » ou « les anglais sont des voleurs » et en resterai aux décisions de la seule Angéla, ses ministres et ses banquiers allemand et viserai Wall street, Cameron et ses pourceaux mais pas tous les allemands et tous les anglais qui la sentent passer aussi bien que nous la bonne crise. Est ce plus clair ?
Que des méchants sur cette terre !!
sauf maman
Changer le cadre !
http://www.youtube.com/watch_popup?v=XVTga6GmbGw&vq=medium#t=74
Rions un peu avec l’humoriste baudoin prot
http://www.lalibre.be/actu/international/article/707554/le-patron-de-bnp-paris-bas-la-crise-renforcera-l-euro.html
Forcément que la BCE garde la tête froide, pour l’instant tout va bien en Europe, les pays du sud détruites par le chômage sent sort bien car ils n’ont pas succombés au charme du discourt libérale » ta 30 ans tu vie encore chez tes parents » tu es une honte pour la société que ta offerte l’Europe féodale de 1998 permise par le crédit facile, on va voir en 2012 si l’Europe ne commence pas à fliper avec le déclin des pays « phare ». Et faire aussi rapide pour s’en sortir que la FED en déroulant des milliards en quelques secondes. tic tac tic tac
http://fr.news.yahoo.com/etats-unis-train-mesures-à-1000-milliards-dollars-171728638.html
Est-ce qu’il va y avoir une seule personne qui va prendre les problèmes à bras-le-corps sur terre? Je suis désespéré quand j’entends les « Hollandais » ce soir… Et une seule personne qui pose un diagnostic correct ?
Plus nous avons écrits de livres et plus il n’y a véritablement que des idiots.
Glucksman et maintenant Jean-Marc Ayrault, il y a de quoi se suicider. Je ne sais pas si le PS vit sur terre ou… dans les limbes. Et Eva Joly même si j’admire son intransigeance, se fourvoie totalement avec ses emplois verts à 1 million.
Le PS est totalement débile, encore pire que ce qu’on a reproché à LO. Maintenant il veulent relancer la croissance.
Rien à voir, mais je sais que les auteurs (et les lecteurs) de ce blog sont intéressés par le drame de Fukushima, et l’info qu’on en a en France est des plus rassurante, mais n’est pas comme on peut s’en douter, très représentative de la situation sur place, ou les morts pourraient déjà se compter par dizaines ou centaines et puis disparaissent… ICI
Rien n’a changé dans les médias….Faut sauver le soldat Areva et les actionnaires EDF…c’est tout. Tant qu’on ne dira pas STOP, c’est comme avec les enfants…Poser les limites sinon, on pousse le bouchon le plus loin possible, c’est tout.
Pourquoi avec tout le matériel nucléaire, n’y a-t-il pas eu une sorte de Hiroshima ? comment ces réactions se maintiennent elles stables ?
http://fichier-pps.fr/2011/07/01/hiroshima-ou-detroit/
Cliquer sur le lien rouge en milieu de page pour telecharger et regarder le diaporama édifiant !!
@Lisztfr
Vous auriez profit à vous renseigner sur ce qu’est une bombe nucléaire de type Hiroshima, par rapport à une centrale à énergie nucléaire.
Cela n’a strictement rien à voir, même si dans les deux cas le danger est mortel.
@Imagine,
Lorsque vous postez sur ce blog, vous faites de la politique.
La politique n’est plus confinée dans des espaces physiques, réservée à des professionnels. Ce temps est révolu malgré leurs gesticulations, leurs menaces et les lois qu’ils votent à l’arrache depuis 2001 dans tout l’Occident.. Comme au Japon… comme ailleurs (le PDG de Tepco ne peut plus sortir de chez lui tant que 100% des centrales ne sont pas définitivement arrêtées).
Il faut restructurer la dette!
alors pour cela ne faut-il pas en monétiser une partie, tous les ans, et faire défaut sur une autre partie?
Où va l’argent des intérêts des dettes ?
Quelqu’un le sait il et ose le dire ?
il va particulièrement dans les fonds de pention pour payer la rente des retraites de ceux qui nous ont mis dedans.
Ou plus simplement
Faire défaut sur la dette. (=effondrement mondial du système financier et monétaire)
Réquisitionner les entreprises du cac40 et les banques (c’est pas coûteux et ça permet de gonfler l’actif public)
Fermer la bourse.
Reprise en main de la création monétaire (en attente de négociation d’une zone monétaire ou d’une monnaie supra nationale)
Financement des entreprises par les banques publiques
Mise en application des garanties bancaires par le bas. (on écrêtes les gros patrimoines et on laisse intacte la majorité des actifs qui font l’économie réelle)
Cela impliquera surement une perte d’activité et un peu d’inflation, mais cela sera probablement largement compensé par la
libération de la charge de la rente.
Qui pour faire cela?
un homme politique?
Le marché
Le marché
cette entité informelle, protéiforme, qui peut tout et rien, objet de toutes les convoitises et de tout les maux va si je vous en croie:
-Faire défaut sur la dette??????????
-Réquisitionner les entreprises du cac 40 et les banques???????????
-Fermer la bourse??????????????
-reprendre en mais la création monétaire???????????
…..etc…etc…
si c’est à Georges que vous pensiez, il y longtemps qu’il nous a quitté.
Le marché pour faire défaut sur la dette. Le reste se fera par obligation
Le coté sympa du rentier c’est qu’il ne supporte pas que son voisin, rentier lui aussi, puisse se faire plus d’oseilles.
Donc les 2 affreux se tirent la bourre et cherchent à « optimiser » toujours plus leurs ressources, empêchant toute régulation salvatrice…
C’est ce que l’on appelle « le marché ».
tsss !! tsss!!! Et ça c’est vraiment pas sérieux.
Votre citation « …..une stratégie de retour à la croissance… » (Jean Michel Six)
Il a de l’humour, ce monsieur. Avec les perspectives qui sont devant nous, cela me paraît une mission aussi impossible que d’aller cultiver des oranges en Alaska.
Ce qui a aggravé la situation: la menace (initiale) d’obliger les investisseurs de participer aux coûts de la crise les a fait fuir. La menace s’est éloignée, mais la confiance est difficile à rétablir une fois perdue.
Quant à la BCE, elle ne dispose que des moyens techniques et qui sont limités par son statut. Heureusement. Ce qui n’empêche pas un directeur de la BCE, Monsieur Lorenzo Bini Smagi par exemple, de prôner une Europe encore davantage néolibérale et dérégulatrice, notamment en ce qui concerne l’emploi et les charges de l’état.
Moi, je vote pour le premier (e) qui supprime les dettes d’ici fin mars 2012 et qui instaure le revenu universel mensuel renouvelable, mais non cumulable, compris entre 1,5 fois et 2 fois le coût de la vie du pays le plus cher du monde et du moment.
Sinon, je me prépare à la guerre..
Et contre qui ?
La BCE est le seul acteur pan-européen de cette crise
Non il ne s’agit pas d’une doctrine : seule la BCE a un intérêt direct dans l’integration fiscale, alors que tous les autres acteurs, France comprise, défendent avant tout des intérêts nationaux bien compris. Si aujourd’hui les positions de la BCE et de l’Allemagne sont proches, elles ne le resteront pas si l’Allemagne bascule elle aussi dans la crise ou cherche d’ici quelques trimestres à réintroduire un « euro-Mark » a coté de l’euro actuel. Entre rigueur budgétaire et relance de la croissance, il n’y a peut-être déjà plus de place pour une solution viable et c’est ce que constatent les agences de notation … Le « seuil de douleur » n’est pas encore atteint mais il le sera bientôt lorsque les taux français passeront à leur tour le seuil des 5% et les européens devront alors choisir le moindre mal : la monétisation de l’euro ou la sortie de l’Allemagne de l’euro dans sa forme actuelle. Alors seulement la BCE assurera toutes les émissions souveraines en euro durant quelques trimestres et sera forcée a la monétisation, pas avant.
Belle similitude d’images aujourd’hui ,les Américains se retirent d’Irak. Belle déconfiture de l’ intervention Américaine , . Ces images sont les mêmes que celle de l’Union Soviétique se retirant de l’Afganistan , une grande tristesse; On sait ce qu’il est advenu de l’URSS , est ce bientôt le tour de l’Amérique, la question est posée
Bien vu!!!
Il est à craindre que ce « retrait » soit surtout la mise en place d’une préparation, psychologique et militaire, à des opérations dirigées contre d’autres pays, dont en premier lieu l’Iran….
L’ »ogre Pentagonal » ne sera jamais rassasié, jusqu’à son dernier souffle.
Les soldats américains se retirent, certes.
http://www.scribd.com/doc/71474547/Contractor-Support-Of-USCENTCOM-AOR-4th-Quarter-FY-2011
http://www.franceculture.fr/emission-hors-champs-bernard-stiegler-2011-12-12
– Adler : Vous citez Husserl : La façon exclusive dans la vision globale du monde qui est celle de l’homme moderne s’est laissée dans la 2nd moitié du 19e s, déterminée et aveuglée par les sciences positives, et par la « prospérité » qu’on leur devait, signifiait que l’on se détournait avec indifférence des questions qui pour une Humanité authentique sont les questions décisives. De simples sciences de faits forment une simple Humanité de faits.
– Vous commentez : Lorsqu’Husserl écrit ces lignes, Hitler est chancelier depuis 2 ans, etc et plébiscité par 92 % des électeurs allemands. Quand vous faites de la philosophie vous la situez toujours historiquement…politiquement. (…)
Stiegler : Hegel disait la philosophie vient toujours trop tard… pour moi la question c’est comment on fait de ce trop tard une avance (..) intempestivité de la philo, question du temps, il y a un temps philosophique. Par rapport au monde naturel. Dans l’ouvrage cité je me réfère à ce texte de Husserl que je mets en relation avec un texte de Freud, le malaise dans la culture, et à 2 textes de P Valéry, 1919, et la baisse de la valeur esprit. Je crois qu’à partir de 1919, pour la première fois (…) des hommes, des penseurs prennent conscience d’une situation que j’appelle après Derrida, – pharmacologique. Ni Derrida ni Platon n’ont parlé de situation pharmacologique mais ils ont soulevé la question du pharmacon, c’est à dire du remède qui devient poison, et réciproquement.
Je pense qu’aujourd’hui nous sommes confrontés à la découverte massive, planétaire, par des milliards de gens, non pas par quelques intellectuels et artistes, (…) il y avait quelque dizaines de personnes qui étaient sensibles à ce changement dans la culture et l’espirt que tout-à-coup P Valéry pouvait dire en 1919, – Tant d’horreur, de centaines de villes anéanties, rasées, de champs inexploitables famille ruinés etc n’auraient pas été possibles sans tant de vertu, c’est à dire les progrès des mathématiques, de la chimie, vertu morale aussi, le courage mis au service de l’anéantissement, et P Valéry pose le problème de ce qui nous avait toujours paru comme constituant la valeur par excellence, que Kant rapportait au suprasensible, comme au service de la destruction. (…)
Freud plus tard va parler de la pulsion de destruction et, en 1929 il va interroger le destin de la civilisation occidentale, dans un contexte où un profond malaise dit-il s’installe dans la civilisation, qui est lié à l’ambivalence radicale de ce qu’on appelait progrès (linéaire).
Husserl en fait le coeur de la phénoménologie, dans la crise des sciences européennes, et ce qui m’importe ici, et je passe par Derrida, qui m’a aidé (…) qui a commenté l’origine de la géométrie de Husserl, qu’il a traduit en français, et introduit en 1961, célébrissime, où Husserl était un transcendantaliste radical qui refusait de prendre en compte quoique ce soit de l’expérience, pour fonder une philo fondée sur le sujet transcendantal, à priori, eh bien Husserl en 1936, c’est contemporain du texte que vous avez cité, donne une conférence sur l’origine de la géométrie, c’est un coup de théâtre inoui : » En fin de compte, la géométrie n’est pas possible sans l’écriture, et sans le lissage des surfaces, l’arpentage et autres techniques constitutives de la civilisation occidentale. L’écriture qui est une technique, devient une condition de possibilité du transcendantal, et ça c’est un changement radical de point de vue, (…) qui va être la base du raisonnement de Derrida, qui pose que le pharmacon, ce que platon dans le dialogue Phèdre appelle le pharmacon à savoir l’écriture, est la condition de possibilité du savoir même, et Derrida dira, du coup la condition d’impossibilité du savoir même, parce que si c’est un pharmacon c’est ambiguë. Et si c’est ambigue, ça a pour conséquences ce que dit P Valéry, ce qui est de l’ordre de la puissance ou pureté du savoir peut se renverser en une impureté ou désintégration absolue, que Valéry voit à la fin de la 1 GM, etc…
Si j’ai écrit ce livre c’est dans un contexte de situation pharmacologique qui est aujourd’hui ressenti par tout le monde, les gens de la rue, c’est aussi moi, et c’est extrêmement dangereux. Ca signifie aussi que en ce moment, nous sommes en train d’entrer dans une crise économique absolument colossale, ou l’Europe est fondamentalement menacée, voire de disparaître, sans être anéantie, elle est déjà anéantie sur le plan économique, (…) si aujourd’hui nous ne négocions par une paix économique, il n’y a pas d’issue à cette situation catastrophique qui a été provoquée par une guerre déclenchée par R Regan et Thatcher, dont je pense que les pouvoirs politiques et intellectuels n’ont pas du tout aujourd’hui tiré les conséquences.
Film à grand succès, « Inside job », je cite ce film consacré à la finance, énorme succès, primé à Cannes, montage incroyable, sur le casse mondial fait par la finance internationale … ce qu’il met en évidence c’est que les économistes des universités américaines, Colombia, Harward, Berkeley, etc, de très nombreuse universités, ont été très profondément impliquées dans cette évolution de l’économie, et Sorros dit si les université ne l’avait pas accrédité ça n’aurait pas pu se faire. Alors ça m’amène à interroger le rôle de l’université aujourd’hui et non pas de mettre en accusation les économistes parce que ça ne suffit pas (N’est ce pas ce qu je dis ici depuis longtemps ?) , je pense qu depuis 40 ans une situation s’est installée, vous parliez de post-modernité tout à l’heure, qui a consisté à dire, finalement on ne peut rien faire. Et là dessus, mes amis, et moi même, nous avons pris une position qui passe par la modernité, la déconstruction, ce qu’on appelle le post-structuralisme, y compris la critique de l’Etat par M Foucault, etc, qui a consisté à dire, finalement tout ces vielles lunes modernes qui consistaient à affirmer la souveraineté de l’Etat, avec la possibilité de construire une philo du sujet, ça ne tient plus debout, après Heidegger après Nietzsche, Freud etc, tout ça doit être mis à bas. Je ne suis pas ne train de mettre en accusation les penseurs qui on engagé tout cela, enchaînant sur Barthes, Lacan etc, mais je pense que ce travail c’est arrêté au milieu du gué, et à laissé aujourd’hui les gens qui sont dans des mouvements à Frankfort, Wallstreet, etc, mvt de rejets, démunis et désarmés conceptuellement et politiquement. JE PENSE QUE DANS CETTE SIUTATION l’UNIVERSITE A UNE RESPONSABILITE HISTORIQUE. Quand je dis responsabilité ce n’est pas culpabilité, il ne s’agit pas de juger, ce qui s’est passé, mais de dire ce qui s’est passé.
Le ronron déconstructionniste ne déconstruit plus rien du tout et c’est devenu un constructionnisme et ça c’est extrêmement dangereux. – Les jeunes Deleuziens sont dans une espèce de répétition d’une pensée qui se désincarne de plus ne plus qui est née dans un contexte bien précis, alors que depuis beaucoup de choses se sont passées il ne suffit plus de rabâcher Foucault / Derrida, non pas en oubliant Foucault comme le préconisait Baudrillard, mais en réarmant la pensée : Il est très important d’affirmer aujourd’hui le projet d’une pharmacologie positive… c’est à dire que Derrida, la pharmacie de Platon, où il met en évidence ce que Platon soulevait contre les sophistes, ça détruisait l’anamnésis, en manipulant l’écriture, l’hypomnésis… il ne font que rabâcher. La bêtise de Mr Homais.
Derrida montre qu’il faut du pharamcon, de la négativité technique si je puis dire, ce que lui appelle le supplément, pourqu’une anamnésis soit possible…
Or il fut une pharmacologie positive, une critique de la pharm. pour permettre à la société de mettre en place une thérapeutique… non pas comme Platon à Syracuse, c’est dangereux. Les philosophes ne doivent jamais prescrire de la positivité, c’est la société, la politeia. Mais les philosophes doivent permettre à la communauté de se ressaisir positivement de la situation…
Nous vivons une généralisation d’une technologie industrielle qui s’applique à absolument toutes les dimensions de la vie humaine, des relations sociales, familiales, politiques de savoir tout cela est pénétré par des technologie numériques etc, le vivant est intégralement soumis à la technologie, les biotechnologie sont une sorte de grammatologie, les nanotechnologies consistent à discrétiser au niveau quantique, l’activité atomique.. bref.
Tout cela se déploie d’une manière totalement sauvage en ruinant le monde humain, mais je pense que cela peut se renverser.. et doit se renverser.
Le supplément qui va du silex taillé aux prothèses ultramodernes, la condition technique de l’être humain, il est impossible d’en sortir, en revanche aujourd’hui, il est possible de rebâtir un projet économique et politique à partir des questions de cette pharmacologie..(27 mn)
La perte de savoir introduite par le « supplément », c’est notre prolétarisation, Marx la machine outil, Platon l’écriture, qui peut atrophier l’activité de la mémoire, et c’est vrai…
Marx et Engels en 1848 annonçaient que toutes les couches de la population seraient prolétarisées, toutes y compris la grande bourgeoisie, c’est l’extériorisation du savoir dans les machines, c’est ce que NOUS vivons, aujourd’hui.
Mais si c’est un pharmacon alors cela peut être renversé.
Mais nous n’avons pas de point de vue politique, etc, sur nos smartphones..
La prolétarisation (laissée tomber par le post-structuralisme) est passée à la trappe, lorsque finalement le marxisme s’est effondré,
Voilà…
En fait sa pharmacologie n’est qu’une version n de la dialectique.. tout ça pour ça. Le bien et le mal, la dialectique entre les deux…thèse, synthèse. De plus il ne va pas au bout de la métaphore, car le pharmacon est une question de dosage, bref… il faudrait jouer sur le paramètre de la quantité uniquement pour être fidèle au concept. Voilà
Question de doses, mais pas seulement.
Mode d’administration, forme galénique, fractionnement de dose, chronologie d’administration, administration simultanée ou décalée d’adjuvants, de médicaments synergiques et d’antagonistes d’effets secondaires inhérents au mode d’action etc..
Esprit très érudit qui questionne la possibilité d’une réfection de l’Europe.
L’africaine est en quête d’un certain universalisme, sinon, rien.
Mr Lisztfr
Pour vous faire une opinion, vous devriez le lire un peu sérieusement (bosser un chouïa, quoi, surtout qu’il est aussi enthousiasmant qu’emmerdant à lire); ça vous éviterait d’écrire des âneries (la dialectique, le bien le mal et autre chose hors de propos).
Sincèrement et en toutes amitiés (j’ai souvent plaisir à vous lire).
« Il n’y a aucune économie dans le monde, que ce soit les pays à bas revenus, les marchés émergents, les pays à revenu moyen ou les économies les plus avancées, qui sera immunisée contre la crise que nous voyons non seulement s’étendre mais prendre de l’ampleur » (Lagarde, FMI)
Christine Lagarde, celle qui disait, jusqu’en Mai 2011, que la crise était terminée?…
C’est bien la même personne que vous citez là, chez Paul Jorion?
Ce n’est pas Ch. Lagarde la question. C’est le FMI
Et si le FMI commence à reconnaître que Carthago (capitalisme financier, au minimun?) delenda est … la thèse du « meilleur des mondes » ….
Et si cela réjoint (c’est vrai, tradivement) M. Paul Jorion, il faut plutôt le constater, je pense.
Les mesures à prendre ne seront pas les mêmes. Toutefois la realité et les números d’une impayable dette sont là, pour M. et Mme Tout le Monde.
Intéressant, pris chez Jean Quatremer, blog coulisses de Bruxelles.
Suite à la dégradation quasi totale de la zone Euro :
« L’urgence absolue, désormais, est de sortir des textes prudentiels l’ensemble des références aux notes des agences afin de ne pas déclencher des ordres de vente en cascade. L’urgence absolue est là. »
Faut voir.
Si les banques vendent en masse, le prix des obligations s’écroule et les états rachetent une partie de leur dette à pas cher via la BCE second marché?
Si les banques peuvent de nouveau inclure les dettes souveraines dans leurs fonds propres, elles prêtent à nouveau aux états et les taux se détendent?
La question est ce que « urgence absolue » signifie dans le tempo européen.
« Alléger les règles prudentielles » ! Tu parles ! On alourdit les ratios de solvabilité d’un côté et on allège les règles prudentielles de l’autre ? Y’a longtemps qu’on sait :
– que la BCE accepte bien moins que du triple A en collatéral, d’autant mieux s’il n’y a plus du tout de Triple A en euro dans les actifs bancaires
– que les réhaussements d’actifs via les CDS ne valent pas un fifrelin, d’autant que les banques européennes détentrices du risque souverain sont aussi en position vendeuse nette sur les CDS souverains zone euro…
– que la dégradation de la note des T bonds n’a en rien affecté leur valeur ni leur liquidité
– que le Mark to Model européen appliqué au portefeuille de titres souverains détenus jusqu’au terme est tellement sincère qu’on doit désormais les passer au crible des stress-tests tous les six mois…
– qu’on imagine mal les banques de la zone euro brader leurs Bunds ou leurs OAT pour se ruer sur les dernières obligations encore notées triple A par S&P pour consolider « prudentiellement » leurs bilans (soit des titres scandinaves, suisses ou du Liechtenstein, voire « mieux » encore de GB ou du Commonwealth type Hong-Kong, Singapour, Australie, Canada, Nouvelle-Zélande, Jersey ou Ile de Man…)
Bref, je crois qu’il s’agit surtout de déminer un terrain politique que de grands matamores nommés Sarkozy ou Merkel ont copieusement et « imprudentiellement » truffé de bombes à retardement en proclamant ad nauseam depuis deux ans que leur seul et unique combat, leur « lutte à mort » de dévoués chevaliers templier et teutonique de la zone euro-héroïque, tenait en trois lettres, ou plutôt en une seule, dite trois fois, comme il se doit, comme AhAnAnt, comme hArAssAnt, comme AcAblAnt, comme AnéAntissAnt. Tout ça mute en psalmodie trAcAssAnte, en litanie bAvAssAnte, puis en pitrerie jAcAssAnte pour finir dans un petit éclat de rire, Ahahah, en cri de chute dans l’escalier de notre couple de Croisés du triple A, du triple menton et du gras double : Ah ah ah…
Heureusement que t’es là, vigneron. Je milite pour un français moins AcAcAdémique. 😉
Draghi warns on eurozone break-up
ECB president breaks taboo while playing down market expectations about bank’s role in fighting crisis
http://link.ft.com/r/19JYUU/C4JULP/XG6L5/PFU0J7/EXRG50/MQ/h?a1=2011&a2=12&a3=18
Nous sommes tous des dissidents !
Lorsque j’écoute les hommages à Havel c’est ce que ça m’inspire.
« Ce sont des logocraties…. » ce ne sont pas seulement quelques apparatchik en haut entourés de militaires..
Cacher les vérités voilà l’obligation des acteurs financiers.
C’est pourquoi aucun systeme monétaire nouveau ne verra le jour avant une guerre destructrice.
C’est pourquoi l’augmentation des dettes va aller de l’avant.
C’est pourquoi la BCE va intervenir massivement.
C’est pourquoi les états européens seront bientôt endettés à 200 %
C’est pourquoi vos valeurs ne valent rien , elles sont suspendues à la dette , qui est elle même suspendue au bout du revolving avant qu’il ne se transforme en revolver.
Ces acteurs attendent votre mort pour rafler vos mises et se mettre à jour .
« Et voilà pourquoi votre fille est muette »…
Juste une boutade, que François Leclerc voudra bien me pardonner, si elle parvient à ses yeux (ou juste un œil quand il s’endort à moitié)
FRANCOIS LECLERC
Un caractère
Ce supposé «bon vivant» par l’auteure de ces lignes offre au voyeur d’images et de textes tout d’abord un visage rond agrémenté d’une barbe poivre et sel et de lunettes confortables qui semblent tempérer la redoutable sagacité bien affûtée du personnage.
François Leclerc le bien nommé par prénom et nom plonge quotidiennement ses instruments de chirurgie ou de cuisine dans le cœur fondu des événements, qu’ils soient une centrale atomique ébranlée ou le système monétaire international.
Il avoue y repaître sa consommation de faits destinés à nourrir à la fois la réalité et son analyse de notre environnement et ce avec un discernement gourmet. Il sait y extraire pour nous parfois les morceaux les plus goûteux, mais le plus souvent les plus en voie de décomposition grâce à son style plaisamment érudit.
Ce piocheur expert des salmigondis financiers nous invite, en même temps que son hôte blogueur, à tenter de comprendre et qui sait réenchanter le monde qui, combien de temps encore, nous tolère pour une courte vie.
François Leclerc signale plusieurs fois le « réalisme des marchés ».
A mon avis, c’est d’abord attribuer à ces derniers une cohérence et une action concertée.
Hors, nous avons pour la grande majorité affaire à des individus, entités qui ne se concentrent que sur leur profit. Elle ne semblent coordonnées que par l’effet moutonnier bien connu qui les invite à aller où va la majorité d’entre eux, c’est-à-dire vers la gamelle désignée par un ou deux zinzins connus ou la presse de bourse, ou les rumeurs…Ils sont de toute façon prêt à se jouer les uns les autres pour gagner chacun seul et tant pis pour les autres.
C’est, nolens volens, continuer l’idéologie libérale qui veut le Marché comme une entité, une force politique organisée. Alors, que nous avons à faire à la plus belle collection d’égoïsmes insoucieux de tout sauf de leur appétit.
Par ailleurs, l’inclination vers laquelle penche « le Marché », et qui sanctionnerait les politiques de l’UE, n’est en réalité pas du tout connecté au Merkozy ou autre inventions de journalistes,
Comment peut-on penser que les spéculateurs ne salueraient pas l’arrivée permanente de bonnes grosses reconnaissances de dettes que se bousculent pour signer nos « responsables » de l’intérêt général ?
Leur intérêt, où plutôt l’inquiétude qui les tord tous est que les banques, que la dette privée des banques et autres détenteurs de junk bonds devient de plus en plus insoutenable, car se rapproche le moment où il faudra payer ou faire faillite. Et ils ont bien conscience que la dette publique n’est que de la dette privée reformatée, reproduite dans un autre contexte, ou pas reproduite si le volume financier d’origine est vicié…
Mais il évidemment plus simple, plus « incarné », et moins dangereux de dauber encore et toujours sur la dette publique.
Dit non sans distance !
Je ne sais pas si cette vidéo a déjà circulé ici :
http://www.youtube.com/watch?v=TFKzAAd_1W8&feature=player_embedded#!
Heiner Flassbeck y parle de la stratégie menée par « l’école de la Bundesbank » et démonte leurs croyances, aboutissant à parler des choses comme elles sont : une lutte entre le capital et le travail.
Une très belle synthèse de 20 minutes.
++
david
Merci David, cette vidéo est un vrai régal pour les oreilles, je la fais circuler sur ma page face-book, (suis pas très connue, mais, c’est pour mes neveux et nièces.)
Reconnaissons à cette Crise le mérite de reposer toutes les questions, du genre kantiennes, d’où venons nous, où allons nous, et que pouvons nous espérer. Et bien cela est resté de l’ordre de l’abstrait pour des générations d’étudiants, mais maintenant, la question, elle devient cruciale.
Ca me rappelle le film sur les arachnoides, lorsque les jets de plasma détruise le vaisseau devant la jeune pilote.. bénin et sans conséquences ! mais comment nos stratèges ont-il pu se planter à ce point ?
Chaque soir je m’endors avec l’idée que tout est foutu… du singulier à l’universel, question de temps, à court terme, long terme, moyen terme… c’est gai. Dans certains lieux du social, on ne s’en fait pas trop.. pourtant.
Patience dans l’Azur infini…… juste une question de semaines avant que les jets de plasma « atomiques » de Chris Bout 1 ne détruisent le vaisseau Elysée2012 du Captain Sarko Nik….http://www.europe1.fr/MediaCenter/Emissions/L-interview-de-Bruce-Toussaint/Videos/Boutin-je-suis-entree-en-resistance-869465/
http://www.youtube.com/watch?v=J__-WfOgseA&feature=related
Minute 8 mn : Someone made a big goddam mistake !
DELADIER
This isn’t random or light.
Someone made amistake…!
ZANDER
That’s it, we’re empty ma’am !
Out the front screens, a blast from below hits George Marshall amidships
and it reels into Yamamoto. Both starships begin to burn.
DELADIER
Someone made a big goddam mistake !
Get us out of here, Number 1 !
Carmen dodges past burning ships, avoids collision with Dauntless,
and then KA-WHAM ! they’re hit. Carmen flies out of her
station and into CAMERA hard.
http://www.imsdb.com/scripts/Starship-Troopers.html
Lundi 19 décembre 2011 :
L’ex-chef du FMI, le Français Dominique Strauss-Kahn a effectué lundi à Pékin son retour à la vie publique dans un forum économique au cours duquel il a comparé la zone euro à un « radeau sur le point de sombrer », en refusant de commenter ses propres déboires.
« Nous voyons les pays européens passer d’un plan de sauvetage à un autre, d’un sommet de la dernière chance à un autre, toujours sans admettre les pertes, toujours sans permettre une reprise de la croissance et toujours en échouant à restaurer la confiance », a déclaré M. Strauss-Kahn.
« Avec la récente tempête, le radeau semble ne plus être assez résistant », a-t-il affirmé en parlant de l’eurozone. « Le fait que l’euro soit encore au milieu de la rivière et que l’union budgétaire ne soit pas réalisée le rend très très vulnérable, et le radeau semble sur le point de sombrer ».
http://www.boursorama.com/actualites/dsk-pessimiste-sur-l-eurozone-fait-a-pekin-son-retour-a-la-vie-publique-dc1c556eafb10727a2fe4cff12ed896b
Remerciez son agence de com, qui a organisé l’ensemble.
Ce type me dégoute, définitivement.
Plus loin de chez vous il n’y a plus meilleur tombeur que moi,
La bien folle union budgétaire qui ne donne pas plus meilleur profilage,
Un plus grand tombeur peut-il vraiment bien restaurer la confiance des dames ?
Les bons conseils de tombeurs alors que je ne sais pas mieux marcher sur les eaux.
« Qui n’a jamais voulu se faire une bonne devant un autre beau derrière ? »
Après la bonne femme de l’année sur les magazines.
Comparer les dirigeants de l’euro à des « capitaines de radeau » n’est pas très gentils.
entre radeau et pédalo, va falloir choisir autre chose!