Billet invité
Il y a désormais deux casseroles sur le feu, et c’est à celle qui va déborder la première.
L’obstruction déterminée du gouvernement allemand à toute émission d’euro-obligations ou intervention musclée de la BCE ne laisse aucune chance à ce qu’une détente significative intervienne sur le marché obligataire, accentuant le risque qu’inexorablement l’Italie et l’Espagne finissent par atteindre le cœur de la zone des tempêtes ; sous la menace persistante des énormes pertes qui en résulteraient pour les banques, et de la dévalorisation de leurs actifs en raison de la récession qui s’annonce, le système financier européen est profondément déséquilibré, en dépit de la réduction de voilure qu’il opère dans la précipitation, alors qu’il lui est demandé d’augmenter ses fonds propres. Par voie de conséquence, le spectre d’un credit crunch hante l’Europe, où les entreprises sont très dépendantes des banques pour leur financement, les collectivités locales françaises ayant déjà tiré la sonnette d’alarme.
Les tenailles se resserrent, tandis que les dirigeants poursuivent une course d’obstacle dont le but est de concrétiser un plan à nouveau dépassé par les événements. Emberlificotés dans l’adoption d’un futur accord inter-gouvernemental impliquant les institutions de l’Union européenne sans l’agrément de tous ses membres, trébuchant à propos du tout aussi invraisemblable montage du financement du FMI, comptant enfin leurs sous pour financer le capital de 80 milliards d’euros du futur MES (Mécanisme européen de stabilité).
Sous l’œil attentif du régulateur britannique, le FSA, la City dresse des plans pour se protéger d’un éclatement de la zone euro. Après avoir organisé des stress tests spéciaux des banques américaines, la Fed en fait autant aux Etats-Unis, tandis que les fonds monétaires US continuent de se retirer du marché européen, laissant les banques totalement dépendantes de la BCE pour assurer leur refinancement en dollars, ainsi qu’en euros pour une partie de plus en plus importante d’entre elles. La possibilité d’un retour à la parité entre le dollar et l’euro est désormais évoquée.
La perspective d’une activation par l’ISDA (International Swap and Derivatives Association) des CDS sur les Etats européens est par contre éloignée par tous les moyens, car elle finirait un travail déjà bien engagé, étant donné l’exposition des banques européennes qui en ont vendus en quantité. Quel sens a désormais de s’acheter une protection qui ne joue jamais ? Cela n’incite pas a acheter des obligations d’État, s’il n’est plus possible de s’assurer contre les défauts. En Grèce, les négociations entre le gouvernement et l’Institute of International Finance (IIF) à propos de la décote de 50% des obligations souveraines continuent de piétiner, en dépit de déclarations apaisantes. Leur conclusion est pourtant vitale, afin de refermer au plus vite le dossier et de crédibiliser la décision du sommet européen de ne pas engager à nouveau un tel processus, une mesure désormais considérée comme ayant été une erreur. Les gouvernements des prochains pays sur la liste ont quant à eux reçu le message : ils devront seuls assumer l’intégralité de l’effort, si d’aventure ils tombent demain dans le trou.
Christian Noyer, le gouverneur de la Banque de France, est à son tour intervenu pour préparer les esprits à une proche dégradation de la note de la France, en attaquant bille en tête des agences de notation « franchement incompréhensibles et irrationnelles », et en mettant en cause « leur utilité pour guider les investisseurs ». La cause semble entendue, à entendre François Fillon qui annonce depuis le Brésil « d’autres secousses », mais les répercussions en sont impossibles à mesurer. Seule certitude : les schémas de sauvetage européens mis sur pied – qui tous reposent sur des emprunts et la note AAA du coeur de la zone euro – comme d’ailleurs en feraient l’émission d’euro-obligations, perdront leur assise, réduisant encore plus les marges de manoeuvre des dirigeants européens. Leur stratégie continue de progressivement s’effriter, sans qu’ils soient en mesure d’en élaborer une autre de rechange.
Qu’observe-t-on ? Que les banques disposent de filets de sécurité qui leur permettent de provisoirement tenir, mais pas de se renforcer, les laissant toujours vulnérables, et que les Etats perdent le peu des instruments qu’ils étaient parvenus à rendre opérationnels pour sauver ceux d’entre eux qui perdent pied. Le système financier fonctionne dorénavant hors marché en s’appuyant sur la BCE, probablement pour une longue durée, mais aucun dispositif substantiel équivalent ne peut être mis en place pour les Etats, déséquilibrant l’ensemble. La BCE joue tout son rôle, mais rien que son rôle, laissant comme seule issue soit l’éclatement de la zone euro, soit une intervention de sa part à grande échelle, au tout dernier moment, dont la perspective s’éloigne.
Les parallèles historiques n’ont pas manqué ces derniers temps. Se référant à l’esprit de Münich, ou bien à la crainte qui s’avère fondée que la Grèce joue aujourd’hui le rôle de laboratoire que l’Espagne avait joué à la veille de la seconde guerre mondiale. Celle-ci hante l’Europe, réanimant de vieux antagonismes historiques éteints, devant la montée impétueuse d’une nouvelle conflagration d’un type nouveau. En attendant, les effets économiques et sociaux ravageurs des coupes budgétaires atteignent en profondeur les pays les plus visés, dans des proportions ignorées par ceux qui ne les subissent pas encore et espèrent y échapper. Mais la dynamique de la crise est plus forte que tout.
329 réponses à “L’actualité de la crise : UNE DYNAMIQUE PLUS FORTE QUE TOUT, par François Leclerc”
On ne parle jammais des etats unis et de la city . A mon sens c est bien pire . VOTRE AVIS MERCI
C’est vrai, il n’est plus beaucoup parlé de Wall Street et de la City, car la crise est particulièrement aiguë au sien de la zone euro. La question de la maitrise du déficit américain rebondit à Washington et ne va cesser de le faire. La détérioration de la situation britannique se poursuit, mais la City pense avoir gagné une bataille grâce à David Cameron.
La city ? Il me semblent plutôt paniqués qu’autre chose… C’est du moins l’impression qu’on en a en lisant ce que vômit la presse à la solde de la City et de WS.
Quant au peuplesdu Royaume Uni, ils en sont plus à penser cessession qu’autre chose ! (cf pays de galles et écosse)
La France est à nouveau en récession
dans le nouveau GEAB n°60 de LEAP2020
Monsieur Biancheri se fait de plus en plus haineux… C’est de plus en plus tendance, la haine…
C’est une caractéristique de l’humain..
Quand tout va bien, tous se sourient, se congratulent.
Quand ça va mal, tous se tapent les uns les autres.
Merci pour le lien.
Hors sujet,
« US units exiting Iraq deployed in Jordan to forestall Syrian attack »
Ne changera-t-on jamais ?
Alea jacta est 😉
@Atchoum
L’Homme est encore un peu jeune, il croit encore au laconique ‘veni, vidi… ‘
Vichy ?
Ce qui coince quand tout va mal de chez mal, c’est qu’au sommet de la hiérarchie la réponse est toujours la même :j’veux pas le savoir. Qui n’a pas vu le film Ouragan sur le Caine ?
Bonjour Mr Leclerc,
Merci pour vos analyse quotidiennes, détaillées et argumentées. Dans l’imbroglio actuel, je cherche comme tout le monde des explications et analyses me permettant de décrypter les moments historiques que nous vivons. Lordon, Todd et vous même composant l’essentiel de mes lectures, je suis néanmoins tombé sur un think tank que l’on pourrait qualifier de pro Europe, qui a une vision qui dénote quelque peu tant elle semble finalement optimiste quand a l’avenir de l’Euroland. Ce think tank voit en effet l’Euroland sortant renforcé de la crise actuelle.
http://www.leap2020.eu/GEAB-est-disponible-Crise-systemique-globale-USA-2012-2016-Un-pays-insolvable-et-ingouvernable_a8454.html
Cela me laisse perplexe, en quelques mots qu’en pensez-vous ?
Leap me rend mal à l’aise et je n’y suis pas abonné. En raison de ses présupposés et de son ton.
Monsieur Leclerc,
J’aimerais voir cette question un peu approfondie car je la trouve importante.
Les discours sur cette crise, inédite, sont très nombreux et divergent. Ainsi, à moins d’adhérer aux présupposés de celui qui s’exprime, il est très difficile de se rallier à une analyse ou un oracle. ne croyez-vous pas que la plupart des mouvances disposent d’arguments, d’outils, d’analyses pertinents mais ne détiennent qu’une part, au mieux, de la vérité ?
L’honnêteté intellectuelle ne consisterait-elle pas a afficher clairement ses présupposés ?
Concrètement, quels sont les présupposés du Leap qui vous dérange ? Quels sont les vôtres ?
Merci pour votre avis là-dessus. Merci aussi et surtout pour votre travail, vos analyses, votre obstination, votre temps, votre clarté, votre pédagogie.
Parfaitement dit. Il y a là la voix de quelqu’un qui veut se faire passer pour une source de certitudes. En deux mots, un faux prophète, séduisant mais avide de reconnaissance et de pouvoir. Et auquel sont tentées de se rallier les brebis perdues et les enfants déroutés…
Combien je préfère le « Je ne sais pas » de Paul Jorion un de ces matins sur France Culture…
Si précieux, si rare, ce « je ne sais pas » !
@ Bianca
Il y a aussi la bonne vieille boule de cristal de Mme Irma. Toujours une valeur sure.
Bianca
Le Leap a pour le moins un préjugé favorable pour les décideurs politiques qui président à la destinée de l’Union, les USA jouant le rôle du sous-marin désireux de torpiller l’Euro.
Cette façon de voir les choses est erronée car des deux cotés de l’Atlantique il y a une même absence de volonté politique pour mettre au pas la finance, or c’est tout de même le système financier et sa structure qui sont à l’origine du problème.
Ce qui les distingue c’est seulement les moyens employés pour se défausser. Chez l’Oncle Sam l’assouplissement quantitatif (planche à billet) avec la Fed, micro relance, chez nous un refinancement indirect et couteux, plus l’austérité posé comme préambule nécessaire et suffisant pour contrer les marchés ! Bref, on est assez loin du diagnostic et des préconisations faites ici sur le blog par Paul et François. Le Leap ne trouve rien à redire que ce soit l’Euroland qui dirige désormais les affaires européennes, la démocratie est passée par pertes et profits.
D’autre part, il faut savoir que le LEAP facture une lettre d’information à des abonnés, par conséquent une partie de ces abonnés au moins doit être composée d’ investisseurs en mal de conseils pour gérer au mieux leur rente. Pas vraiment un gage d’indépendance.
@ Bianca
Je ne fais pas mystère de mes convictions, nous en serons d’accord ! La grille d’analyse de Leap ne me semble pas éclairante: les bons européens contre les méchants américains, c’est un peu court !
Par ailleurs, je constate comment le gouvernement français déploie depuis deux jours un discours critique envers les Britanniques et renoue avec de vieilles ficelles manipulatoires.
Pierre-Yves, ouais des « abonnés » payants du GEAB bien sûr… Mais n’oublie pas à propos du LEAP de Biancheri – si j’ai bien saisi – que c’est à la fois :
– Un think-tank « d’experts et chercheurs » dont six « permanents » diffusant largement ses « anticipations autorisées » sur à peu près tout et n’importe quoi concernant de près ou de loin l’UE, à l’exception,hélas, de l’Euromillion et des paris sur la Championsleague UEFA…
– Un cabinet de consulting pour politiques et technocrates européens avec séminaires et patin-couffin
– Un institut européen de formation à « l’anticipation politique » (sic)
– Un parti politique « transeuropéen », « Newseuropeans », 2500 voix en France, 15 000 en Allemagne, 20 000 aux Pays-Bas en 2009 lors du scrutin européen.
http://fr.m.wikipedia.org/wiki/Newropeans
Je comprends la gêne de François Leclerc, ce ton et ces présupposés sont révélateurs de ce que tout n’est pas aussi « technique » que la vision de la crise offerte sur ce blog. Je veux dire que, peu importe que ses prédictions soient vraies ou fausses, le leap est révélateur de ce qu’il y a des conflits d’intérêts au niveau des Etats et que ces Etats utilisent la finance dans leurs intérêts. Ici, nous ne voyons que l’aspect « finance incontrôlée face à des Etats désemparés ». Or cette explication a aussi ses limites et ne permet pas de comprendre pourquoi des mesures radicales n’ont pas été prises pour juguler cette crise. Le leap l’explique clairement: les USA et la GB vivent de la finance internationale, c’est le socle de leur puissance (tout comme Florence et Venise au XIVè). Dire « les marchés » ou « les agences de notation » ou même « le capitalisme », cela revient à dire « les anglo-saxons, les Etats US + GB » (même si tous les composants du marché ne sont pas anglo-saxons, les structures financières sont contrôlées par les anglo-saxons). « Les marchés », c’est un peu la même novlangue que « la communauté internationale » (qui décide souvent de bombarder des pays qui ont emmerdé les USA).
De manière générale, autant ce blog est précieux pour comprendre les mécanismes financiers d’un point de vue technique, autant je le trouve parfois à la ramasse sur le plan politique, c’est-à-dire sur les conflits d’intérêts autour du contrôle de ces mécanismes financiers. Ici c’est souvent taxé de « complotisme ». Ex: lorsqu’on dit que les agences de notation obéissent aux intérêts de l’Etat US, ce qui est une évidence pour presque tout le monde (les chinois ont créé la leur et les européens veulent le faire), on nous dit ici que « ce sont des entreprises privées qui sont uniquement motivées par l’appat du gain, qu’il faut pas chercher plus loin, qu’elles sont apatrides de fait, largement incompétentes, etc ».
Voir le post de Pierre-Yves ci-dessus pour l’illustration de mon propos: « Cette façon de voir les choses est erronée car des deux cotés de l’Atlantique il y a une même absence de volonté politique pour mettre au pas la finance, or c’est tout de même le système financier et sa structure qui sont à l’origine du problème. » « Volonté politique de mettre au pas la finance », cela suppose le monde politique d’un côté, le monde de la finance de l’autre. Mais dans le capitalisme, le pouvoir politique c’est la finance. Et il se trouve que ce pouvoir politico-financier contrôle l’Etat le plus puissant de la planète (USA) et un autre parmi les plus puissants (GB). Que signifie donc pour les USA « vouloir mettre au pas la finance »? Les USA n’ont qu’un but, un seul intérêt: remettre au plus vite le système financier en bon état. Il en va de sa puissance. Ils feront tout dans ce but.
Après cogitation sur l’impression que me laisse Leap, je dirais qu’il évacue le politique et ramène tout à de la stratégie. Avec une meme vision de l’être humain, de l’entreprise, d’un Etat…tout n’est que calcul, prédictibilité. Cette vision même qui est fondamentalement le terreau de la crise.
En fait, c’est ce même malaise que je peux ressentir en lisant certaines études de sciences politiques ou de sociologie: cette prétention à la science qui a comme objet d’analyse un être unidimensionnel, prévisible.
A Pierre-Yves: je ne sais pas pourquoi ça me fait penser à ce que dit François Jullien de « la pensée » chinoise, avec cette idée de stratégie basée sur l’étude de processus, l’infime amorce…avec calcul de probabilité en plus, bien loin des idéaux nés dans notre bonne vieille Europe.
Maintenant, je lui reconnais un acharnement à défendre une communauté (« d’interets »?) de peuples (l’Europe), meme si en meme temps, il nie les fondements et les conditions fondamentales d’une telle communauté. On ne fait pas société juste avec de la stratégie.
@ Moi,
Je suis entièrement en accord avec votre post.
J’y repensais en écoutant PJ dans son temps qu’il fait (pourri, n’est-il pas?) renouveler son appel à un ordre économique mondial. Et je me disais que l’assèchement des ressources de Wall Street et de la City en était le préalable (en commençant sans doute par leurs succursales sur le continent).
Sinon quel intérêt auraient-elles à partager ce qu’elles possèdent ou croient pouvoir capter ?
@Renard: « pourri, n’est-il pas? »
De saison. 🙂
La crise actuelle, et le récent sommet européen, ont au moins eu un mérite : les ennemis (ou les responsables) ont été nommément montrés du doigt et écartés, ENFIN. C’est déjà un grand progrès.
Je ne préjugerai pas des résultats, mais ce que je vois c’est qu’en Europe il y a de l’imagination, du mouvement, de la réactivité malgré tout, ce qui n’est pas le cas ailleurs (suivez mon regard p.ex. vers le récent blocage sur le déficit US)..
Merci à ceux qui ont répondu. Je regrette que monsieur Leclerc ne réagisse pas.
Je retiens en fait deux passages qui répondent un peu à mon interrogation.
Certains vantent les doutes de Paul Jorion. Comme j’aimerais que les commentateurs qui composent finalement la masse rédactionnelle du blog observent la même modestie au lieu d’étaler sans réserve leurs vérités et leurs convictions, semant la peur, la panique et le cynisme.
Je maintiens qu’il est important dans tout débat que chacun prenne conscience de ses propres « présupposés » et les exprime. J’en dirai volontiers un peu plus, mais je serais censuré…
Bonne journée
Pardonnez-moi, j’étais sorti un petit instant acheter du pain frais !
Moi,
Je ne suis pas d’accord.
Il n’y a pas identité complète entre capitalisme et pouvoir politique. Il y a simplement une démission du politique.
Les acteurs du système capitaliste exercent une grande influence sur le pouvoir politique, au point même que la finance fasse à l’occasion un putch comme cela vient de se produire dans l’Union mais cela n’implique pas que les politique ne peuvent jouer aucun rôle. Roosvelt l’avait fait, pourtant il vivait dans un monde capitaliste.
Lorsque j’évoque une volonté politique, c’est celle que leur confère en puissance les citoyens européens. Or d’une part ces citoyens n’ont pas élu des représentants désireux de mettre la finance au pas, et d’autre part ces représentants n’usent pas de leurs prérogatives qui leur permettraient effectivement de mettre au pas la finance s’ils en avaient la volonté.
Je n’ai pas le sentiment que cela en prenne le chemin. Si vous avez indices donnant à penser que c’est le cas, donnez-les nous.
Je vois plutôt la Chine dans ce rôle, car elle est réellement désireuse d’un autre système monétaire international.
Laisse tomber PYD, le cas est désespéré, et s’aggrave hélas…
@Pierre-Yves: « Il n’y a pas identité complète entre capitalisme et pouvoir politique. »
Par définition, le capitalisme est le système où les capitalistes ont le pouvoir politique, c’est-à-dire sont les plus puissants dans le jeu de forces politiques. Si par contre, vous voulez dire que l’ensemble des forces politiques ne s’identifient pas au capitalisme, c’est de l’enfonçage de porte ouverte.
« Les acteurs du système capitaliste exercent une grande influence sur le pouvoir politique, au point même que la finance fasse à l’occasion un putch comme cela vient de se produire dans l’Union mais cela n’implique pas que les politique ne peuvent jouer aucun rôle. »
Cela ne signifie rien « les politques ne peuvent jouer aucun rôle ». Ils jouent un rôle, de fait. La question est « quel rôle jouent-ils? ». Défendent-ils uniquement les intérêts des capitalistes? De quels capitalistes? Existe-t-il des divisions nationales au sein des capitalistes?
Je ne connais pas les réponses. La seule chose dont je suis à peu près sûr c’est de la synergie complète entre les capitalistes et les hommes politiques aux USA, et ça ne vient pas d’aujourd’hui. Alors, certes il y a eu Roosevelt, mais cela ne signifie pas que les capitalistes ont perdu le pouvoir avec ce président. Ils ont juste fait en sorte de sauver leur système face à des systèmes concurrents (fascisme et communisme). Considérez-vous que les trente glorieuses ou le new deal, c’est sortir du capitalisme? Je ne pense pas. Les structures de pouvoir sont restées les mêmes aux USA.
« ces représentants n’usent pas de leurs prérogatives qui leur permettraient effectivement de mettre au pas la finance s’ils en avaient la volonté »
Si vous parlez des représentants européens, vous devez aussi tenir compte du fait que les pays européens sont vassaux des USA. Pour ces représentants éventuels, aller contre les capitalistes, ce n’est pas seulement se faire des ennemis intérieurs, c’est aussi se mettre à dos la première puissance mondiale. Il ne s’agit pas que d’une question de volonté.
« Je n’ai pas le sentiment que cela en prenne le chemin. »
Moi non plus. Je dis juste que Wall Street = USA et que demander aux USA d’aller contre Wall Street c’est comme leur demander de couler eux-mêmes leurs porte-avions. Ils vont tout faire pour essayer de maintenir leur puissance, c’est-à-dire sauver Wall Street. Je ne dis pas qu’ils y arriveront.
« Je vois plutôt la Chine dans ce rôle, car elle est réellement désireuse d’un autre système monétaire international. »
En clair, ils veulent reprendre le contrôle de la finance internationale qui appartient pour le moment aux USA ou au minimum faire perdre ce contrôle aux USA. Mais ils veulent tous ça, les chinois, les européens (hors G-B), les russes, etc.
Bonsoir,
Je suis les publications du GEAB depuis un an.
Ils ont des analyses souvent clairvoyantes.
Je vois chez eux, malgré tout et de manière constante, un point (peut être faudrait-il dire « zone ») aveugle ; ils sont très centrés sur la critique justifiée du monde anglo-saxon, mais les difficultés multiples et réelles de nombre de pays européens sont minorées, voire escamotées.
Ils ont beau jeu de souligner la tiers-mondialisation des Usa. On attend leurs commentaires sur la Grèce, l’Espagne, le Portugal, …
Ils parlent de la déliquescence des institutions américaines, mais quid de ce que d’aucuns appellent « coups d’état financiers » en Grèce et Italie?
Ils glorifient la prise d’indépendance de l’euroland par rapport à le finance anglo-saxonne, mais qu’en est-il de la nomination des Monti, Papadémos, Draghi, issus de cette même finance?
Etc… Etc…
Ce point aveugle, dont je parle, ne révèle-t-il pas en creux une partialité certaine équivoque?
Cette partialité se résume-t-elle à ce que on peut en tirer en première analyse (eurobéatitude, bien contradictoire avec l’acuité de leurs analyses par ailleurs)?
Les choses sont peut-être plus complexes que cela.
Cordialement.
@ Klaki
Oui oui. Moi aussi j’ai beaucoup lu et je lis encore les camarades du LEAP.
Pour moi, le GEAB est une machine de guerre, et rien d’autre.
Bianchérie a du talent, sans doute, un regard volontiers inattendu, mais une idée fixe, rigide, martelée sans répit… Vous en penseriez quoi, vous, de quelqu’un qui ne s’adresserait à vous qu’au futur simple toute la journée, pratiquement sans respirer ? Moi, j’hésiterais à conclure qu’il parle en mon nom et pour mon bien.
Le blog de PJ & FL, c’est tout autre chose : un processus créatif à l’oeuvre dans une structure qui évolue, et où l’inconnu et l’incertain ont leur part au grand jour.
Mais bon, si on rêve d’un homme fort, Bianchérie reste un paranoïaque compétent. C’est d’ailleurs intéressant, cette génération de self made prophets : Assange, Biancheri, Jobs, …
Vous ne trouvez pas ?
Bonsoir,
@ Un belge
Je pense que nous nous comprenons, même à demi-mot…
Cordialement
Pour le LEAP, Vision très euphorique des choses en Europe : la Grèce se met au pas -il n’est que temps- et… :
« Ainsi, l’Italie est enfin parvenu à se débarrasser d’un leader typique du monde d’avant la crise caractérisé par son « bling-bling », son affairisme, son rapport sans scrupules à l’argent, son autosatisfaction tout aussi récurrente qu’infondée, sa main-mise médiatique, son eurocriticisme récurrent et son nationalisme de pacotille (12), et bien entendu sa libido débordante. Les scènes de joie dans les rues italiennes montrent qu’il n’y a pas que du mauvais dans la crise systémique globale ! Comme nous l’indiquions dans le GEAB précédent, nous considérons même que 2012 sera pour l’Euroland l’année de transition permettant d’entamer la construction du monde d’après … et non pas seulement de subir la déconfiture du monde d’avant la crise. »(n° 59)
TOUT VA BIEN !
http://www.youtube.com/watch?v=-4kA_cbO-Lo&feature=related
Pas un mot en anglais ou en français sur internet !!! 🙂
Et il y a le choix: italien, portugais, grec, espagnol, flamand, japonais, allemand,…
http://www.youtube.com/watch?v=oShUPZmI4nM
HAHAHA ! Joe Dassin en allemand !.. Je voulais dire : pas un mot sur Doina Badea en anglais ou français sur internet. Je désirais juste en savoir un peu plus sur une si belle voix..
Calmons le jeu. Faisons le point.
1°) Les dirigeants de la zone euro ont conclu qu’il était aussi utile de quitter la monnaie commune que de sauter sans parachute d’un avion qui risque de s’écraser.
2°) Les partisans d’une « harmonisation » budgétaire et fiscale, qu’on leur refuse depuis plus de dix ans, ont le vent en poupe car soutenus par l’Allemagne qui tient ces temps ci les cordons de la bourse.
3°) Le conseil, où chaque pays est représenté par son exécutif est pour quelques mois encore d’une belle couleur bleu horizon presque sans tache, une belle droite fière d’elle-même. Le PPE domine également le parlement. La commission est du même métal.
4°) Ils ont décidé de remettre dans le rang et la finance anglo-saxonne qui a vraiment trop charrié et ce peuple qui se la coule trop douce à rien ramer.
5°) Ils doivent en parallèle recapitaliser leurs banques et désendetter leurs États (en conservant le pouvoir si possible, mais ça n’est pas l’urgence; si d’autres arrivent, on leur expliquera).
6°) Pour la finance, on procède par petites touches venant soit du parlement, soit de la commission, soit bientôt du conseil. En 2013, 2014 mais petit à petit la longe raccourcit.
7°) Le peuple n’est pas vraiment un problème, on le ballade, on le divise, on le culpabilise, on l’occupe. On lui lâchera des broquilles là où il pourrait devenir trop méchant. Comme d’hab. Au besoin, pour lui faire plaisir, on exécutera un ou deux riches, pour l’exemple.
8°) Les banques vont êtres soumises à de nouvelles règles comptables et à une recapitalisation obligatoire. On leur fournit à volonté des liquidités pour qu’elles puissent y arriver. Puis nouvelles normes, etc.
9°) Les États vont se désendetter au prix d’un récession forte de plusieurs années qui ne posera de problème qu’à leur peuple (voir 7°). On lâchera ponctuellement des prêts financiers pour faire baisser les taux en fonction des « progrès accomplis ». Rien de très original (sauf la taille du mammouth), c’est ce qui a été fait en Amérique latine et en Asie.
10°) Tout cela doit être verrouillé par traité avant que l’Allemagne, et quelques autres, se décident à laisser filer un peu de pognon, huile dans les rouages.
11°) On utilise les tentatives anglo-saxonnes pour essayer de garder le contrôle d’une zone qui commence à s’autonomiser comme menace extérieure pour renforcer la cohésion interne (vilains les marchés, méchantes zagences, …).
12°) S’il le faut on fera un petit hair cut ou deux sur les dettes, avec accord des créanciers, que sinon on fait jouer les CDS et exploser tout le bazar.
Un joli petit V. Trois à cinq ans pour la descente, plus pour la remontée.
Je suis sur qu’ils y croient.
Valsons!…
Dans la solitude glacée des calculs égoïstes, il faut bien se ménager un petit coin de ciel bleu pour se réchauffer…
Il vaut mieux être à l’arrière de la pirogue qu’à l’avant du crocodile.
(Proverbe Gomangani)
Le problème? Ce n’est pas tenable.
Essayons quand même..
http://www.youtube.com/watch?v=0B7sH5QLyXY
L’Europe est une belle idée.
C’est comme la démocratie : ce n’est pas parfait, mais le monde étant ce qu’il est, c’est mieux que le reste. Qui veut du capitalisme comme régime politique, façon ultralibéral UK-US ou à la sauce capitalo-communiste chinoise ? L’Europe a un rôle à jouer, elle doit s’imposer..
C’est mon avis, je soutiens ceux qui la font avancer. Et ceux qui la trahissent devront rendre des comptes, quand tout aura échoué… De toute façon, cela n’aura plus d’importance, tout recommencera alors comme avant, à partir de la cellule eucaryote s’il le faut…
@ Renard
Je pense que l’analyse est correcte, elle correspond à ce qu’on observe aujourd’hui en tout cas. Ce que je voudrais souligner c’est que cela ressemble quand même à une stratégie, à un cap donné pour une action concertée. La zone euro n’est donc pas une coquille de noix sans gouvernail comme certains (les US-UK surtout) veulent le faire croire. Il y a du politique à la barre, ce qui est déjà du luxe à l’heure actuelle, il y a donc un (petit) espoir pour que des mesures efficaces puissent être prises ou que des marges de manœuvres étroites soient dégagées. Les belges savent faire ça..
Je ne dis pas que cela sera suffisant face à la tempête qui est sur le point de nous tomber dessus, mais il y a eu des résultats concrets : baisse des taux obligataires, neutralisation des oppositions à une action plus efficace, intégration européenne plus poussée…
Intégrer, gagner du temps : gérer l’après-implosion. Intégrer, gagner du temps : gérer l’après-implosion.
C’est une guerre qui a lieu pour le moment, une guerre économique, avec ses victimes, ses morts et ses dégâts sur la vie des gens (attendons la dévaluation du yuan pour voir.. ce n’est que le début). Pour la gagner, ou au moins ne pas être laminé, je pense qu’il vaut mieux être à plusieurs que tout seul. Sinon autant se suicider tout de suite..
Pour ceux qui attendent le grand soir, après le petit frisson de satisfaction, aaahh, mmmh c’est bon, je demande : que pensent-ils pouvoir reconstruire sur l’immense détresse qui suivra, seuls dans un champ de ruines, esclaves des vainqueurs, soumis aux violences des « hommes providentiels » qui s’imposeront parmi eux… ?? Et en combien de siècles ? Ils sont bien optimistes, je trouve.
C’est vrai que ce n’est pas l’Europe qu’on espérait, ça c’est sûr, mais faut-il la détruire, espérer sa disparition, ou l’utiliser dans ce combat et la transformer ensuite ? Dans le monde globalisé actuel, qu’est-ce qui sera le plus efficace ?
Je suis convaincu que Paul a raison, que le capitalisme non régulé porte en lui sa propre destruction et qu’il est condamné. Mais l’idée d’Europe au départ ce n’est pas cela. Elle a intégré cette doctrine économique avec tous ses excès, mais cela vient de l’extérieur. J’ai la conviction qu’elle peut survivre en gardant des idéaux humanistes et en renouvelant, inventant un autre modèle économique qui lui permettre de fonctionner.
Je n’accepte pas le désespoir. Je lance donc un appel vibrant aux hommes politiques actuels pour ne pas nous trahir à nouveau. Je leur demande d’être prêts à se sacrifier, eux et leurs ambitions, et d’écouter avec la plus grande attention les aspirations profondes de leurs peuples.
L’essentiel est dit! Je me joins à votre appel, si vous le permettez.
Mais sera-ce suffisant?…
Je lance donc un appel vibrant aux hommes politiques actuels pour ne pas nous trahir à nouveau. Je leur demande d’être prêts à se sacrifier, eux et leurs ambitions, et d’écouter avec la plus grande attention les aspirations profondes de leurs peuples.
Heu…………c’est vraiment beau et j’aimerai pouvoir penser cela……sauf qu’ils (les z’hommes politiques) ont depuis longtemps rallier le veau d’or ! ne le voyez vous pas ?? Vous n’êtes rien pour eux contre une retraite a vie, des relations, des vacances de luxe etc…….. vous n’êtes qu’un élément de leur fourmilière….. si les banques leur disent qu’à présent le must c’est l’élevage de perce oreilles, ils mettront sans états d’âme un coup de pied dans la fourmilière qu’ils détenaient /supervisaient pour aller vers de meilleures mangeoires, abreuvoirs et avoirs.
@ ERIX
déclare PJ (14-12-11 19:00 HEC).
J’ai fait le lien avec cet article de Quatremer où il décrit l’élaboration de l’euro au travers des petits calculs à court terme.
Faire en sorte( pour ceux qui en ont les moyens) ou simplement espérer que sur la crête où ils se trouvent les dirigeants aient intérêt à court terme à basculer du coté du renforcement de l’Union plutôt que de sa dislocation, transformer leur sacrifice en simple gambit qui leur laisse l’espoir d’en tirer, tôt ou tard, avantage, c’est donc la fréquence de vibration que doit prendre cet appel.
Et j’ai du mal à souhaiter un maintien ou retour des dirigeants européens actuels.
C’est pourquoi, je suis prêt à me joindre à vous, mais mes glapissements s’adresseront en priorité à ceux amenés à les remplacer.
http://www.youtube.com/watch?v=pQsoO46ufew
Talk of ‘nuclear default’ sums up Left’s anger at EU dictates
Tempers are fraying in austerity-racked Portugal. A top socialist politician was taped at a party dinner calling for diplomatic warfare against the EU’s northern powers and issuing threats of debt default.
http://www.telegraph.co.uk/finance/financialcrisis/8959687/Talk-of-nuclear-default-sums-up-Lefts-anger-at-EU-dictates.html
Like much of what passes as agreed policy in Europe these days, the deal announced only last weekend to address the eurozone’s gathering debt storm is fast unravelling.
http://www.telegraph.co.uk/finance/comment/jeremy-warner/8959533/The-sad-death-of-multi-lateralism-makes-way-for-a-more-sinister-trend.html
GEAB N°60 est disponible! Crise systémique globale – USA 2012/2016 : Un pays insolvable et ingouvernable
La spirale économique infernale US: récession/dépression/inflation (extrait)
En effet, les Etats-Unis terminent l’année 2011 dans un état de faiblesse sans équivalent depuis la Guerre de Sécession. Ils n’exercent plus aucun leadership significatif au niveau international. La confrontation entre blocs géopolitiques s’aiguise et ils se trouvent confrontés à presque tous les grands acteurs du monde : Chine, Russie, Brésil (et plus généralement quasiment toute l’Amérique du Sud) et désormais l’Euroland (30). Parallèlement, ils n’arrivent pas à maîtriser un chômage dont le taux réel stagne autour de 20% sur fond d’une réduction continue et sans précédent de la population active (qui est tombée désormais à son niveau de 2001 (31)).
L’immobilier, fondement de la richesse des ménages US avec la Bourse, continue à voir ses prix chuter année après année malgré les tentatives désespérées de la Fed (32) de faciliter les prêts à l’économie via son taux zéro. La Bourse a repris sa baisse interrompue artificiellement par les deux Quantitative Easing de 2009 et 2010. Les banques américaines, dont les bilans sont beaucoup plus chargés en produits financiers dérivés que leurs homologues européennes, s’approchent dangereusement d’une nouvelle série de faillites dont MF Global est un signe avant-coureur, démontrant l’inexistence des procédures de contrôle ou d’alerte trois ans après l’effondrement de Wall Street en 2008 (33).
La pauvreté s’étend chaque jour un peu plus dans le pays où un Américain sur six dépend désormais des bons d’alimentation (34) et où un enfant sur cinq connaît des épisodes de vie dans la rue (35). Les services publics (éducation, social, police, voirie, …) ont été considérablement réduits dans tout le pays pour éviter les faillites de villes, comtés ou Etats. Le succès rencontré par la révolte des classes moyennes et des jeunes (TP et OWS) s’explique par ces évolutions objectives. Et les années à venir vont voir ces tendances s’aggraver.
L’état de faiblesse de l’économie et de la société US de 2011 est paradoxalement le résultat des tentatives de « sauvetage » conduites en 2009/2010 (plans de stimulation, QE, …) et de la dégradation d’une situation « normale » pré-2008. 2012 va marquer la première année de dégradation à partir d’une situation déjà très détériorée (36).
Les PME, les ménages, les collectivités locales (37), les services publics, … n’ont plus de « matelas » pour atténuer le choc de la récession dans laquelle le pays est à nouveau tombé (38). Nous avons anticipé que l’année 2012 allait voir une baisse de 30% du Dollar US par rapport aux principales devises mondiales. Dans cette économie qui importe l’essentiel de ses biens de consommation, cela se traduira par une baisse quasiment équivalente du pouvoir d’achat des ménages US sur fond d’inflation à deux chiffres.
TP et OWS ont donc de beaux jours devant eux car la colère de 2011 va devenir de la rage en 2012/2013…
À lire ici :
http://m.leap2020.eu/GEAB-est-disponible-Crise-systemique-globale-USA-2012-2016-Un-pays-insolvable-et-ingouvernable_a8454.html
Par contre, essayez la prochaine fois de lire ce qui a déjà été posté, ça nous éviterait d’avoir une dizaine de liens vers le Leap. A moins que le Leap fasse de l’entrisme ici! va savoir!
http://www.youtube.com/watch?v=B1NT9mCpKIQ
Merci Julien de ne pas le passer comme d’hab !! 😉
Remarque, il avait peut-être pas tort…
bon j’essaye aussi , une vidéo d’une innovation ardéchoise que j’ai mise au point ,une forme de décroissance informatique
http://www.dailymotion.com/video/xn0t6u_photo-septembre-287_tech
La crise peut être combattue par l’humour
« L’obstruction déterminée du gouvernement allemand à toute émission d’euro-obligations ». D’accord. Mais vous avez déjà souligné ici cette observation qui me paraît pertinente : les euro-obligations ne peuvent constituer une réponse appropriée au surendettement généralisé. Alors pourquoi regretter que ne soit pas adopté un expédient qui ne pourrait, au mieux, que retarder le blocage du système ?
Je ne regrette pas, je constate !
Un article passionnant :
Il y a dix ans, l’abîme s’ouvrait sous les pieds des Argentins.
« Beaucoup ont survécu à la dépression en allant à la rencontre d’initiatives novatrices comme le troc ou les assemblées de quartier », relève Monica Arredondo.
Seule une centaine de centres de troc est encore en fonctionnement, mais des épargnants se battent encore pour récupérer leurs avoirs gelés en 2001.
« En 2008, j’ai obtenu un jugement favorable, mais la banque a fait appel ! », raconte à l’AFP Luis Tellechea, 63 ans, lors d’une réunion hebdomadaire d’épargnants.
« J’ai perdu ma maison, j’ai perdu mes obligations, la confiance dans les banques, mais je n’ai pas perdu la mémoire », dit Ana Maiorana, 60 ans.
http://www.boursorama.com/actualites/il-y-a-dix-ans-l-abime-s-ouvrait-sous-les-pieds-des-argentins-c154c32cccb020a2e90f273c3525a9c2
à voir en dvd: mémoire d’un saccage, les années Menem, et » the take » sur les coopératives ouvrière argentines après la crise. Soit dit en passant, j’ai été en Argentine 6 ans après la crise, ce que nous vivons en ce moment est très très doux ….pour l’instant! J’ai vu ce que donnait le « progrès » version furio-libérale, c’est sinistre.
Alors notre solidarité de quartier avec l’aide spontanée , les apéros-discussions, les prêts sans intérêts, le troc, la récupération-réparation et la mutualisation du gros électro-ménager, des outils et des ustensiles conviviaux qui ne servent pas tous les jours ( services à fondue, à râclette …) a le vent en poupe pour survivre à la dépression comme en Argentine .
A ce propos, il me semble que la ville de Roubaix avait testé le concept « d’outillothèque », où on pouvait emprunté pour pas cher des outils et autres ustensiles. Mais je crois que ça ne marchait pas fort. Les gens sont encore attachés à la propriété materielle, quitte à faire un pret à la consommation, pour acquérir le dernier cri de la machine à raclette, meme si c’est pour la sortir une fois l’an.
Sinon, il y a des freecycle un peu partout je crois.
@ lou
Je crois que notre système de mutualisation de l’outillage, du gros électroménager, des ustensiles conviviaux de fête, d’échangesde services, d’entraide ( garde ponctuelle d’enfants, de malades, de personnes âgées le temps d’une soirée, d’un week-end ) et de prêts sans intérêts ne peut fonctionner qu’au niveau d’un pâté de maisons ou d’un immeuble . C’est plus difficile au niveau d’une municipalité à cause du nombre d’objets nécessaires et de leur éloignement géographique de celui qui en a besoin .
Il faut que tout soit chez des voisins pour ne pas perdre de temps
On a la liste des objets avec les noms et n°d’appartement ou de maison des voisins .qui les ont achetés et qui les mettent à la disposition de tous .
Les deux lave-linge de récupération sont dans une pièce fermée à clef du sous-sol de l’immeuble ou dans un garage ou encore simplement dans la cabane de jardin d’un voisin , également fermée à clef . On sait chez qui récupérer la clef et la rapporter . Le nom de l’emprunteur est inscrit sur un registre . C’est indispensable pour que chacun prenne soin du matériel.
Je crois que notre dependance vis-a-vis de notre systeme et de nos outils est excellemment bien decrite dans ce court dessin.
La loi de L’ ATTENTION
La plante sur laquelle nous portons notre douce attention, s’épanouit.
Sans attention, elle dépérit.
Et comme il pleut toujours où c’est mouillé, soyons optimistes et positifs.
et la fin est faite pour faire peur ici, venant de boursorama, pas étonnant.
pourtant le hair cut est la seule solution, ça fait mal un bon coup, mais après on peut repartir au lieu de trainer sa douleur des années et des années, pour un résultat aléatoire (cf grèce)
Amsterdam, 16 décembre 2011
Chèr et très estimé prof. Leclerc,
Avec « La Neige en Deuil » autour de nous tous ici dans l’Europe Nordique, et vous écrivant ces mots dès l’entreprise de mon frère tombée en faillite la semaine passée, malgré des commissions signées pour une valeur de 3 mio Euro contre une dette de 3 cents mille Euro, mais avec une banque commerciale qui lui dit: « arrêtez, il n’y a aucune espoir, il y aura une nouvelle guerre mondiale, ça ne vaut pas la peine de continuer » (je vous avoue que je n’ai pas cru mes oreilles.. imaginez vous… de la part d’une banque énorme aux Pays-Bas, d’où venait Wim Duisenberg.. alors.. devinez quelle banque…), quelques idées qui viennent de l’autre coté de l’océan (« l’étang d’harengs », comme le disent les têtes de fromages ici.. 😉 ).
Bill Domhoff nous enseigne que dans les années 1930 c’étaient les membres illuminés de l’élite qui ont poussé les programmes fiscaux de FDR (Roosevelt, d’origine d’une famille zéelandaise, les vrais durs des Pays-Bas..).
Cerneau, comme nous a dit déjà à plusieurs reprises le prof Jorion, la fiscalité sur les capitaux mêmes, pas seulement pesant sur leurs dividendes.
Conclusion: dans une stratégie de changement, il nous faut bien inclure les agents de changement appartenant à l’élite même.
Une autre raison pour continuer avec le style hautement raffiné de vos interventions ici au BLOG, et de ne jamais indulger au niveau bas des médias.
Voir aussi:
http://www2.ucsc.edu/whorulesamerica/change/
http://www2.ucsc.edu/whorulesamerica/power/social_security.html
Alors, pour lancer une proposition audace: je suis préparé à mobiliser mes ami(e)s de l’élite ici aux Pays-Bas pour un congrès.
Vous pourriez faire la même chose en France et en Belgique?
On se verra où?
Compiègne?
Bien à vous tous!
Johan Leestemaker, leestem@ision.nl
Cher Monsieur Leestemaker,
Vous pourriez le répéter ?
Je ne parviens pas à le croire ….
Ca fait un bout de temps que Paul en parle…
http://www.pauljorion.com/blog/?p=31381
Amsterdam, 16 Décembre 2011
Chèr Dimezzano,
Merci pour votre question. Je me rends compte du poids de mes mots, et je vous assure que vous êtes le très bien venu ici pour vérifier et valider la qualité du contenu de mes mots.
Bien entendu, il y a des circonstances personnelles du banquier mentionné qui provoquent le début d’une crise dépressive chez lui (son épouse est très malade entre autres), mais, quand même, il me paraît très indicatif que sous pression personnelle, ce monsieur banquier a utilisé des mots vis à vis mon frère, et cela pas par pour la première fois, qui, noblesse oblige, me laissent réagir ici à votre quesion ainsi:
« [mais], arrêtez [ton business alors], [parceque] il n’y a aucune espoir, il y aura une nouvelle guerre mondiale, ça ne vaut pas la peine de continuer [ton business] ».
Pour être plus complet: ce monsieur banquier fait aussi partie de la « réserve nationale des forces armées », où il est sous-officier de l’artillerie.
Probablement c’est une bonne idée de l’inviter à notre Congrès de Compiègne!
🙂
Bien à vous tous!
Johan Leestemaker, Amsterdam
Bien réfléchi ,l’immense spéculation financière et immobilière lancée depuis 10 ans doit restée cachée , on ne doit pas l’enlever à ceux qui ont spéculé.
Comment faire ?
En appuyant sur la tête des pauvres en leur montrant un désastre pour qu’ils se sentent responsables.
S’ils se révoltent alors on leur met une guerre en face pour les faire trembler.
Bon si je comprends bien pas d’espoir d’échapper à une déflagration mondiale pour que le système « reparte », d’ailleurs repartira-t-il avec la puissance destructrice contenue dans les arsenaux contemporains.
J’ai bien pensé à bricoler un engin spatial pour quitter cette planète d’alien-és avant qu’il ne soit trop tard, mais c’est pas à la portée du premier venu et puis où aller ? Il n’y a pas encore de guide du routard interstellaire…
Je dois dire que j’ai été inspiré pour écrire les lignes précédentes par la vidéo suivante:
http://www.dailymotion.com/video/xlwfsl_jean-michel-quatrepoint-la-3eme-guerre-mondiale-en-question-conference-ihedn-10-10-2011_news
mais si, il existe un « Guide du routard galactique »… une célèbre trilogie en 5 volumes (si, si), et je vous conseille de la lire, par ces temps, cela ne peut que vous faire du bien :
http://www.amazon.fr/Guide-routard-galactique-Douglas-Adams/dp/2207503402
Vous aurez la réponse à l’ultime question.
🙂
OK merci, mais reste le problème du moyen de locomotion et ça c’est une autre histoire… 😉
L’Europe mère nourricière :
http://www.elmundo.es/elmundo/2011/12/15/andalucia/1323946109.html?a=3f7b3b319a20274a88dcbfa0a15e4f5f&t=1324030991&numero
Quelques chiffres permettent de comprendre sans passer par le traducteur:
Barbate : 24.000 habitants
Taux de chômage: 40%, soit 4.800 personnes
Secteur économique le plus représentatif et traditionnel : la pêche
Conséquence en termes d’emploi de la décision de Bruxelles cette semaine de ne pas prolonger l’accord de pêche avec le Maroc : 800 personnes perdent leur emploi, soit un taux de chômage porté à 48% et 5.600 personnes sur le carreau.
Alternatives offertes en compensation : aucune
On fait comment pour sortir de la merde avec un tableau comme celui là?
@ Lazarillo de Tormes
C’est plutôt le Maroc qui a décidé de ne pas renouveler l’accord avec Bruxelles et qui a viré en 24:00 tous les bateaux européens croisant dans ses eaux..
Ces méchants technocrates avaient osé suggérer que les Saharaouis pourraient bénéficier un peu plus des sommes versées par l’Europe au Maroc pour le droit de pêche au large de leurs côtes…
On croit rêver. Observez et ressentez -avec votre coeur, en vous mettant à la place d’un « Barbatien » -si vous le pouvez- la magnitude des chiffres ci-dessus et demandez-vous quelles doivent être les priorités de l’Europe AUJOURD’HUI.
Paul Jorion dit dans sa vidéo d’AUJOURD’HUI: « on ne peut pas créer de l’argent sans créer de la richesse en proportion ». Tout le monde est d’accord pour admettre que le problème vient d’une finance déconnectée de l’économie réelle or on continue de vouloir apporter des solutions exclusivement financières et alambiquées. C’est le sujet de la note de François Leclerc que nous commentons.
Ce qui arrive à ces pêcheurs obéit à la même tendance que ce qui est arrivé aux agriculteurs ou aux ouvriers de l’industrie lourde: un abandon en règle des politiques de reconversion (fallait-il d’ailleurs reconvertir, la question mérite d’être posée) susceptibles d’ offrir une perspective à ces laissés pour compte.
Vous ne trouvez pas que la taille de la poutre dans notre oeil mérite qu’on s’en occupe sérieusement avant de vouloir jouer les justiciers dans le monde entier? Car, je vous le dis, tout ceci ne peut qu’avoir des conséquences gravissimes.
Jetez un coup d’oeil au sondage IFOP de jour et extrapolez…
@ Lazarillo de Tormes
La seule chose que j’ai dite, c’est qu’il ne s’agissait pas d’une décision de Bruxelles, contrairement à ce que vous affirmiez.
Après, jusqu’à quel point il faut accepter de manger son chapeau pour faire des affaires, il est évident que l’exemple tibétain aurait du amener à réfléchir.
Peut-être ont ils réfléchi et décidé de le dire quand même.
Ce qui n’a rien à voir avec une décision « financière ou alambiquée. »
Chacun voit midi à sa porte et du côté marocain on pointe la responsabilité sur Bruxelles: http://www.lematin.ma/journal/Accord-de-peche_Le-Maroc-repond-fermement–au-vote-defavorable-du-Parlement-europeen/160135.html
A ce petit jeu on en sort pas, le résultat brutal il est là:
Barbate, taux de chômage 48% soit 5.600 personnes convaincues que Bruxelles les laisse tomber.
Vous savez qui rendait visite aux pêcheurs de Boulogne à 5 heures du mat’ la semaine dernière pour leur apporter son soutien? Celle-là même qui fait un bond dans le sondage IFOP.
@ Lazarillo de Torres
Amsterdam, 16 decembre 2011
Estimado Sr. De Torres,
Ce qui m’étonne quand même dans votre contribution, c’est que vous ne mentionnez pas du tout ce qui est dit en plus dans l’article publié dans El Mundo.
C’est à dire, l’automatisme avec lequel les acteurs dans ce village se sont rendu dehors les cadres de leur propre secteur, se transformant en délinquants. Je trouve aussi la réaction del Senor Alcalde, le Maire du village plus que choquant… disant qu’il comprend la fuite vers la crime.
Contribuer à un autre monde implique, à mon avis modeste et si vous me permettez, aussi connaître son secteur, connaître aussi les thèmes cross-sectoraux, par exemple la durabilité, ou le respect des lois de la nature. Lire par exemple les très belles contributions de la part du prof. Jorion quant au plancton.
Un autre thème pourrait être, se lier aux efforts d’assistance technique internationale, pour contribuer au développement du secteur ailleurs d’une façon durable (je le répète pour éviter les critiques que j’entends déjà virtuellement dans ma tête..), ou, très important aussi, pour lutter contre les pillages dans le secteur de pêche du coté des multinationaux de pêche au Japon, aux Pays-Bas et ailleurs.
Sur cette même page que vous citez dans El Mundo, c’est frappant aussi de voir comment cette communauté a contribué à la lutte contre les forces progressistes.
Alors, on pourrait se demander où on se trouve ici dans le carrousel des trois identités fondamentales du psyche humain… 1. Acteur, 2. Victime, 3 Sauveur.
Effectivement, un ‘pars pro toto’ du drame humain sous conditions capitalistes.
Bien à vous tous,
Johan Leestemaker
Geachte Mijnheer Leestemaker,
Merci pour votre vision des choses.
Le lien vers l’article, qui comporte beaucoup d’informations, interprétables sous diverses perspectives est là pour être consulté par chacun. Et chacun est bien sûr libre d’approfondir dans tel ou tel autre aspect.
En ce qui me concerne, je me suis un instant transporté par l’imagination en me demandant qu’est-ce que je ressentirais si j’habitais dans cette ville démembrée, ou à Athènes, ou à Lisbonne. Cela m’a inquiété.
Je ne suis pas sûr de comprendre ce que vous entendez par les forces progressistes. Il se trouve qu’à tous les niveaux politiques opérationnels: mairie, région et état central c’est le PSOE qui est aux manettes. Mais bon, les partis socialistes européens ne sont plus vraiment des forces progressistes.
Effectivement, je me demande où se situe l’Europe (mère nourricière?) dans le carrousel des trois identités fondamentales du psyche humain… 1. Acteur, 2. Victime, 3 Sauveur?
Au rythme où vont les choses le pars tend vers le toto, le 99%-1% tellement à la mode, et nous tous vers le mur.
Bien à vous.
@ Johan
Je trouve aussi la réaction del Senor Alcalde, le Maire du village plus que choquant… disant qu’il comprend la fuite vers la crime.
Ce n’est pas tout à fait ce que dit le maire, c’est beaucoup plus nuancé:
El alcalde no quiere ni oír hablar de esa situación, pero sin salidas laborales y sin posibilidad de crecimiento, « están condenando a los jóvenes a ser delincuentes ». No es justo, « porque en Barbate nuestros jóvenes estudian, se forman y quieren trabajar, buscan un salida, un futuro ».
En fait il déplore, il ne comprend pas et en aucun cas il excuse.
En complément.
http://www.elpais.com/articulo/espana/Bruselas/hunde/Barbate/desolacion/elpepiesp/20111216elpepinac_13/Tes
@ argeles 39
@ Lazarillo de Tormes
Amsterdam, 16 décembre 2011
Chèrs co-blogistes,
1. Un grand merci pour vos réactions bien réfléchies.
2. Je suis d’accord avec Argeles qu’il me faut de la précision en ce qui concerne les mots du maire de ce pauvre village. Vraiment pauvre? Je ne suis pas complètement convaincu..
Je cite encore une phrase d’El Mundo que vous ne mentionnez pas:
« A su juicio, poca o ninguna salida les queda a los jóvenes de la localidad. »
« A son opinion, les jeunes du village ont peu de / ou aucune sortie ».
Alors, on peut dire maintenant: le maire fait un constat. Il ne juge pas, il constate.
Mais pour moi, si vous me permettez, un politicien dans une telle situation dispose de quelques possibilités.
Par exemple, il se montre un représentant passif des villageois et des jeunes et il constate ce qu’eux/ils (je ne sais pas quoi écrire, pardonnez moi) constatent aussi.
Mais, il pourrait aussi aller plus loin que le constat, il pourrait présenter une analyse de la situation et venir avec un plan.
Mais, lisant les mots de Sr. De Tormes, il n’y aucun plan, il n’y a que misère.
Mais, quoi qu’il en soit, il y a bien sûr un aspect criminel, et pas petit!
(Les trois lignes bien fameuses: 1. héroine, Singapore-Nigéria-Sahel-Mauritanie-Espagne. 2. Hashis: Afrique du Nord – Espagne. 3. Cocaïne, Brésil Afrique de l’Ouest Espagne).
Pensez aussi à mes collègues qui travaillent dur en Sierra Leone pour desarmer les enfants soldats de 8 – 15 ans et pour les rehabiliter.
Mr. le Maire constate… ne dit rien plus. C’est ça qu’il faut attendre d’un homme politique responsable?
Ou c’est un monsieur qui est là pour bien défendre le cadre du capitalisme contemporain, dont les drogues sont un élément indispensable?
Je ne le sais pas, je pose des questions.
3. Je suis reconnaissant à Sr. de Tormes pour me poser la question sur les forces progressistes.
A mon avis les progressistes sont toutes ces gens, comme vous et comme Argeles, qui veulent la paix, qui veulent l’honnêté et qui veulent le bonheur pour tout le monde.
C’est à dire, à mon avis, toutes les gens qui veulent « buen vivir ».
Bien à vous tous!
Johan Leestemaker
Le maire en à gros sur la patate justement parce que toutes les initiatives de diversification sont entravées. Cette ville est cadenassée entre la mer, un parc naturel et un terrain d’exercices militaires et des considérations écologiques et politiques rendent toute diversification virtuellement impossible:
En ce qui concerne la responsabilité des hommes politiques, vous prêchez un convaincu, mais l’exemple qui devrait venir d’en-haut permet difficilement de lui jeter la pierre, à lui seul.
Merci par vos arguments de faire écho à mon propos initial qui est que les politiques qui nous dirigent y compris ceux à Strasbourg et Bruxelles ne sont pas à la hauteur des défis qui se posent et nous y mènent tout droit.
Amsterdam, 16 décembre 2011
Estimado Sr. De Tormes,
Votre position quant aux opportunités de diversification socio-économique à Barbate m’étonne de plus en plus.
J’ai cherché les positions diverses du département, de la région et des universités concernées et je ne trouve que de très beaux arguments pour une petite ville qui a toute possibilité pour développer, par exemple, un tourisme de très haut niveau, sans voitures, sans bruit, écologique et durable.
Voir par exemple une étude un peu datée mais quand même très intéressante:
http://www.juntadeandalucia.es/medioambiente/web/Bloques_Tematicos/Patrimonio_Natural._Uso_Y_Gestion/Espacios_Protegidos/PDS/PDS_la_Brena_y_Marismas_del_Barbate/parte1.pdf
Je répète alors ma question.
Qu’est-ce que fait ce monsieur Alcalde/Maire là-bas, vivant dans un paradis écologique ravisante, parmi les plus beaux ‘remnants’ de la culture Méditerranée, mais apparemment sans « empuje de mercado »? Pourquoi « todas estas quejas »?
Je connais pas mal de situations en Afrique et en Amérique Latine où on fait beaucoup mieux, et où on est tres content d’être « limité » par des parcs naturels et autres.
Qui, qui, alors a un intérêt à un manque d’initiative tellement prominent?
Pourquoi je n’arrive pas à vous comprendre?
Bien à vous tous,
Johan Leestemaker
@ Monsieur Leestemaker,
Pour plus d’ efficacité, je vous suggère de faire vos recommandations directement à la personne concernée: http://www.barbate.es/barbate/opencms/aytobarbate/ayuntamiento/telefonosyDirecciones/
Pour le reste, nul besoin de se comprendre pour s’apprécier, n’est-ce-pas?
Bon week-end
« L’accord de pêche qui lie le Maroc à l’UE depuis juillet 2005, reconduit à titre provisoire depuis février dernier, porte sur pas moins de 119 bateaux de pêche européens dont une centaine venant d’Espagne qui opèrent dans les eaux marocaines. La contrepartie financière se limite à 36 millions d’euros par an, somme que les spécialistes qualifient de dérisoire.
Conformément à l’accord de pêche, les bateaux européens peuvent prendre dans leurs filets jusqu’à 60.000 tonnes de poisson par an. »
Une subvention Européenne de 0,6 € / kilo donc si je compte bien.
Vous connaissez le prix de la sardine à la criée ?
Tous les prédateurs de protéines et pourchasseurs de quotas du monde le connaissent.
J’ai souvent vu dans les années 70 80, des bateaux Espagnoles ou Portugais revenir à La Rochelle escortés d’un bateau gris, avec des impacts de rafales de mitrailleuse sur la coque et parfois même jusque sur la passerelle….
Jamais de « chalutiers » Russes. 🙂
Puis ils se sont partagé le monde……
Ce jours là la France double sa surface économique.
Qui le sait ? Qui fête ça ?
« Homme libre, tu chériras la mer » qu’ils disaient……
La 3ème conférence des Nations unies sur le Droit de la mer s’est réunie pour la première fois à New York en décembre 1973. Ses travaux se sont achevés en 1982 par la signature le 10 décembre 1982 à la signature à Montego Bay (Jamaïque) de la Convention des Nations unies sur le Droit de la Mer (CNUDM)[1].
Cette convention est entrée en vigueur le 16 novembre 1994, après ratification du 60° État. La Communauté européenne ratifie la Convention en 1998. Les États-unis n’ont pas ratifié la Convention[2].
La Convention précise un certain nombre de notions apparues dans le droit coutumier, comme
* la mer territoriale,
* la zone économique exclusive,
* le plateau continental,
Elle définit en outre les principes généraux de l’exploitation des ressources de la mer (ressources vivantes, ressources du sol et du sous-sol).
Elle a aussi créé le Tribunal international du droit de la mer, « compétent pour connaitre les différends relatifs aux droit de la mer », mais non exclusivement en charge de régler ces différends[3].
L’application de la CNDUM est suivie par des réunions périodiques des États parties à la Convention ; la XVIIe réunion s’est tenue à New-York en juin 2007.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Droit_de_la_mer
Vendredi 16 décembre 2011 :
L’économie de l’Irlande s’est contractée de 1,9 % au troisième trimestre, un chiffre nettement plus mauvais qu’attendu, qui pourrait compromettre les objectifs de déficit et de dette fixés par l’accord avec l’Union européenne et le FMI.
Les analystes tablaient sur une baisse de 0,5 % du produit intérieur brut (PIB) sur la période juillet-septembre en données corrigées des variations saisonnières.
Les chiffres trimestriels de l’économie irlandaise sont souvent volatils en raison du poids des résultats financiers des entreprises multinationales basées en Irlande.
Le produit national brut (PNB), considéré par certains économistes comme plus représentatif de l’état de l’économie irlandaise car il exclut ces résultats, ressort en baisse de 2,2 % sur juillet-septembre. Un chiffre lui aussi décevant puisque le consensus donnait un PNB inchangé.
http://www.lesechos.fr/investisseurs/actualites-boursieres/reuters_00409340-l-economie-irlandaise-s-est-contractee-de-1-9-au-3e-trimestre-264313.php
@ BA
C’est un peu comme aux infos. Autrefois quand il y avait un tremblement de terre en Asie, ça faisait quatre ligne dans les journaux. Aujourd’hui, avec la circulation des infos et des images, ça fait la une du 20 heures. Une journée sans cata, c’est l’audimat qui chute.
Avec quelques 200 pays dans le monde dont 27 en UE et 17 en zone euro, si vous n’arrivez pas à trouver un truc qui flanche (PNB, croissance, taux, bourse, emploi, …) c’est que vous n’êtes vraiment pas doué.
Mais trop d’infos tuent l’info. La BNP a été donegradée ? Elle monte en bourse. La France devrait l’être ce ouikènede, le CAC est stable et les taux baissent.
A un moment, saturation : les mauvaises nouvelles, vraies ou fausses, tout le monde s’en tape.
@Renard
Cette nouvelle est intéressante car elle montre que l’austérité ne fonctionne nulle part en période de crise économique, contrairement à ce que veulent nous faire avaler les tenants de la saine rigueur budgétaire…
Et tout le monde a tort de s’en taper.
Pendant des années, on nous a montré l’Irlande en nous expliquant que c’était le modèle à suivre.
Pendant des années, on nous a présenté le soi-disant « Tigre celtique » comme étant le modèle à suivre.
Pendant des années, on nous a explique que l’Irlande, elle, avait tout compris au capitalisme financier.
Aujourd’hui, le soi-disant « Tigre celtique » est devenu un pauvre chat castré et amaigri.
@ Nicks
Ce dont je parlais, ce n’était pas de cette nouvelle en particulier, mais d’en rechercher des mauvaises systématiquement.
En l’occurrence l’austérité en Irlande n’est pas un but en soi mais une conséquence. Le pays a cru aux sirènes du libéralisme pour un développement accéléré et il s’est planté, il a remboursé l’intégralité des dettes de ses banques alors qu’il n’en avait pas les moyens.
Un jour, il faudra revenir sur l’usage qui a été fait des subventions européennes, qui ont permis en Grèce une non-économie basée sur l’emprunt, en Espagne un délire immobilier, en Irlande une sous-taxation des entreprises. Trois bulles, trois faillites.
Il est évident que la solution Irlandaise sera, tôt ou tard, un défaut sur ses dettes. Ou des eurobonds. Comme les deux hypothèses ont été définitivement écartées, elles n’auront pas lieu avant un an ou deux…
Christine Lagarde’s blood-curdling warning of a 1930s style depression is all very well as far as it goes, but she fails to provide anything in the way of solutions. After a brief interlude in which the multilateral response to the initial banking crisis seemed to be working, it is now manifestly failing.
http://blogs.telegraph.co.uk/finance/jeremywarner/100013834/imf-chief-offers-nothing-but-platitudes/
L’objectif des euros obligations me semble être de faire gonfler davantage la bulle. C’est esquiver la réalité mathématique implacable suivante : les dettes des uns sont égales aux créances (à l’épargne) des autres.
Il faut d’urgence majorer les impôts des riches (revenus, ISF) pour passer à un budget excédentaire et rembourser la dette. En France, passer de 100 milliards de déficit à 100 milliards d’excédents pendant 20 ans.
C’est l’État qui doit assurer le plein emploi grâce à l’impôt. Au lieu de financer une consommation individuelle néfaste, il financera l’écologie, le social, des biens non marchands essentiels.
Il nous faut remettre en cause le principe même du capitalisme, à savoir que le capital rapporte, ainsi que la publicité, support de la croissance du gâchis.
Ces idées sont développées sur le site Lumière sur l’abîme. Elles ne sont pas utopiques : c’est la continuation du passé qui est impossible !
Trouver 200 milliards (10% du PIB) n’est pas une mince affaire…il est trop tard pour rembourser la dette…une décote est indispensable pour soulager tous les états européens. Ensuite, il faut veiller à ne pas avoir de déficit, éviter de passer par le marché obligataire, éviter de faire appel à la banque centrale (ou de façon très ponctuelle).
C’est quand même bien l’histoire de la poubelle…
Ça fait réfléchir l’histoire de la poubelle...
Ça rend commode le préfet cette histoire, et pourquoi un Préfet serait-il commode en affaires qui introduiraient le jet, comme communément…
Fut interdit le jet de nains! si pour bourgeois, jet de nain, jets de vilains….
…un jour, j’en ai eu un peu marre de mettre en poubelle les deux-tiers de ce que la dogmatique concurrence libre et non faussée, réclamait comme subsides alimentant la preuve de son évidence efficace!
Et ce n’est vraiment pas pour meilleure causalité de déchets…., c’est parce que chaque concurrent concoure à la même chose, conçoit ainsi que cette chose se jette entre amis.
Ainsi, quiconque comme je l’ai pu être étant jeune, fut-il heureux de jeter….
Jeter fait partie du tout!
Arrive un moment quand on se demande pour qui on jette, surtout quand certaines préfectures sont saisies depuis quelques communes, à l’idée que de glaner en place de marché, c’est passible d’amende!!!
…et je serais extrêmement étonné qu’il ne fussent, en bourgeoisie plan-plan, que deux catégories…
Une bouteille, de klein, dans un océan de mal entenduS ?
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bouteille_de_Klein
Ah!
Le plongement!
Merci ce lien, …de Klein, …Y’a pas de quoi, etc…
L’englobé par magie, reçoit séduction!
Tandis que les figures mathématiquement intéressantes peinent souvent à relier l’intérêt commun.
Merci bien Jérôme!
@ Zenblabla,
Bonjour,
Et d’un coup, parfait hakatake, de katana mental, cette étrange bouteille à la mer, se scinde en une paire moëbiale de rubans, comme deux lèvres redésunies autour d’un baiser intemporel…
Le hakatake, coup de sabre légendaire dans le combat épique de miyamoto musashi, au sommet de la butte-piège adverse, sous le pin parasol témoin, technique de combat à deux sabres et de longueurs différentes, course en spirale inverse de la périphérie au centre..
Une représentation, où l’ennemi finalement séparé en deux parties égales et quasi symétriques, au détail de la géographie interne organique..me souvient plus si il s’agit de « la pierre et le sabre », ou « la voie de la parfaite lumière ».
Quid de la vertu pédagogique affective et projective d’induction des contes et histoires, à l’étoffe des modèles, se distille, par touches, l’intégration de l’un au tout, et vice de versailles, la taille subjective fractale se surmontant par simple recoloration de l’inter-entendement..
Loin du bruit, hors l’objet égotique, flotte partout, comme une musique géométrique, de sensibilité faite, où les mots balbutient à forme fidèle rendre, il n’est qu’humble dit, au royaume de l’un formé .
La lumière, bruit-barrière-porte du supra-luminique en infra luminique dit physique, des échelles, et des sens..que le goût agrège, et desagrège, dans le bruit et la musique..
Pour ces « raisons », l’amour est ineffable, et hors les mots, nous ne sommes que des vagues, douces et dures multiplications, deux lettres..
Key to The Universe – Om Mandala Paintings
http://www.youtube.com/watch?v=Lo0NuuGfXFw&feature=related
La notion de « dynamique de la crise » est super intéressante .
Tentant de suivre ce blog pour compléter la lecture des ouvrages de l’illustre hôte de ces lieux ,
je me raccroche , pour comprendre l’économie, à de possibles parallèles entre une science fort étrange et les rapports humains .
D’un point vue humain donc , on peut dire que tout problème non résolu s’amplifie .
Et que bien souvent , pour les crises comme pour les trains, un problème peut en cacher un autre .
Pour exemple, quand, sur un blog, on accepte la systématique d’attaques personnelles, on rentre dans une dynamique de crise .
Dynamique, dont on peut attendre moults commentaires, mais dont les conclusion ne sont évidement pas au niveau des questions posées : ainsi seraient riches ceux qui ne sont pas pauvres…
Pourtant la question » qu’est ce que la richesse » est une bonne question, et 70000 euros de revenus par an, c’est pas forcément grand chose.
Tout personne capable de gérer un budget aura compris que l’essentiel est de comparer les « entrées » au sorties » .
Pour en revenir à la crise économique , et sa dynamique , on peut , en suivant l’actualité, cerner ce qui s’amplifie .
Mais , justement parce qu’un problème peut en cacher un autre, il me semble qu’il sera plutôt difficile d’en cerner ce qui en fait la dynamique .
Mon soupçon étant : » ne peut on profiter d’une crise pour faire passer ce qui ne serait jamais passer en temps normal ?
En fait de dynamique, je vois pour la marguerite une remarquable dynamique dite « en vrille », du genre chute libre, pédoncule, étamines et pistil sans parachute, gynécée et androcée déplumés, going down down down, compteur de pétales à sec, coincé sur « pas du tout ».
…. …. …. ….. ….
Projection .
Merci pour cet exemple concret du ô combien courant : « un problème peut en cacher un autre . »
@ vigneron
j’ai lu ce que tu as écris : » 70 000 € de retraite annuelle contre 7 000 € de revenu agricole » .
Ce qui voudrait dire, très clairement, que t’es dans la merde financièrement parlant , ou que tu ment sur tes revenus réels.
Chacun son truc, toi c’est le pinard et la prose lyrique , moi c’est le commerce .
Je te propose de vendre ici , à tes fans, une cuvée spéciale Vigneron .
Cuvée à laquelle tu trouveras un nom qui, j’en suis certain, les enchantera .
Pour ma part, je t’en achèterai …pour peu que je sois sûr que tu n’es pas pissé dedans .
Allez, faut te bouger garçon, 7000 … c’est trop juste .
Vigneron est invendable, achetable j’en doute, mais les « deux balles » sont dans sa poche, sans qu’il ait vidées celles de Julien, c’est le profit furet…il court son cours.
je ne sais pas …
Le revenu moyen d’un viticulteur est de 55 000 euros .
Plutôt inquiétant s’il ne sort que 7000 .
Soit , pour comprendre sa situation, il manque quelques données essentielles, soit c’est un affabulateur .
Mystère .
Des qui gagnent sept mille, y’en a des wagons.
Mais on ne peut pas les appeler « garcon »…., ce serait cachotier!
Et s’ils ne sont pas dans les wagons qui poussent, sont peut-être dans les wagons tirés.
Faut se méfier des commerçants qui, le plus souvent, prennent les wagons pour des locos!
Préjugé.
Ce qui manque avec vigneron, c’est de le connaitre .
On a vite fait d’appliquer une étiquette sur la tronche ( faut pas dire « tronche , non plus?) sur tout un chacun . »Garçon » fait parti de mon vocabulaire, de ma culture , et quand on veut dialoguer, le mieux serait d’accepter les différences.
Donc, je notai juste qu’il y a un paradoxe entre prétendre gagner 7000 euros de revenus agricoles seulement , et passer son temps sur le net à refaire le monde économique . C’est étonnant , c’est tout .
Ceci dit , juger à travers un commentaire posté est absurde , tout comme affirmer qu’il faut se méfier des commerçants en général . Les a -priori et les préjugés sont des freins à la compréhension .
Ceci dit , cette idée « d’utopie réaliste » lu sur ton blog ( faut pas dire « tu »?) concernant le logement est formidablement intéressante .
Le revenu moyen ne veut pas dire que tous touchent ce revenu !!!
Soient 2 vignerons touchant chacun 55000 €, le revenu moyen de ces deux là est de 55000 €.
Soient 2 vignerons l’un gagne 100000 € le second 10000 €, le revenu moyen de ces deux ci est aussi de 55000 € !!!
Comment pouvez vous croire que je serai aussi ignorant du principe des moyennes?
Parce que j’ai choisi « cancre » pour pseudo ?
au cancre pas si cancre,
Chiche, on photocopie tous nos feuilles d’impôt et on les poste sur le blog. 😉
Plus sérieusement, sans rien connaître du cas de vigneron, il ne me semble pas si étonnant que ça qu’un individu disposant de faibles revenus puisse consacrer beaucoup de son temps sur un blog.
Quand on a le goût d’écrire, d’échanger, de se confronter « sur la place publique » avec des personnes qui elles-mêmes y mettent toute leur passion et leur intelligence (même si vigneron me contredira sur ce point ;)), quand on a le désir chevillé au corps d’un monde plus juste, parce que l’existant nous semble intolérable, parce que sur le blog les mots que l’on écrit participent d’un projet d’émancipation collective, il y a me semble-t-il des raisons nécessaires et suffisantes pour passer du temps ici.
@ Pierre -Yves D
Autant vigneron projette de sa « révolte » ( moi, je perçois surtout dans ces propos la haine sélective qui l’habite et le détruit) , autant vous projetez de votre gentillesse.
Un « projet d’émancipation collective » qui ne respecterait pas le droit au respect de CHAQUE individu dans ce qu’il a de particulier n’a pas de sens .Tenter de briser les personnalités est un exercice destructeur .Ce qui a été dit par vigneron à Marlowe et à bien d’autres relève du mobbing .
Si vigneron vit une situation difficile , y’a pas de honte à le dire et à en expliquer le pourquoi .
On se relève des difficultés en regardant la réalité en face .
Ce n’est pas la haine des riches qui sortira les pauvres de la misère.
A tous,et pour en finir.
Puisque je continue d’être cité, que je sois attaqué ou défendu, je voudrais préciser, une bonne fois pour toutes, quelques vérités.
Après avoir raconté une histoire bancaire (celle que relate le pseudo « vigneron ») que Julien n’a pas cru, j’ai proposé d’en donner des preuves pour la bonne raison que je n’aime pas que ma parole soit mise en doute.
Je voulais, à partir d’un exemple concret et incontestable, parler de l’économie réelle et des manières dont les gouvernements successifs traitent, en France, les électeurs, mais aussi les responsables de TPE (très petite entreprise) et de PME (petite et moyenne entreprise) qui sont censées faire la « richesse » de nos pays dans « l’économie réelle » et non financiarisée.
Je suis, avec mon épouse, un de ces responsables (actionnaire, patron sans salarié et donc réellement actif) de TPE, et en même temps je suis considéré comme un de ces membres de la « classe moyenne », si ce mot a un sens, c’est-à-dire que je suis un cadre de l’économie.
Mon métier est agent commercial, c’est-à-dire que je mets en relation des entreprises qui produisent des biens, en l’occurrence qui fabrique des livres et des donneurs d’ordres qui sont donc des éditeurs.
le chiffre d’affaire de notre Sarl est d’environ 150.000 euros et les charges, principalement des frais de déplacement et des frais de représenattion (restaurants, cadeaux d’affaires, déplacements, etc.) représentent environ 35 % du chiffre d’affaire.
L’Etat français a instauré une taxe sur les véhicules de société sur lesquels l’amortissement est limité et la TVA non récupérable, contrairement à ce qui se fait en Allemagne pour donner un exemple. Par ailleurs quand le gouvernement en place a baissé la TVA dans la restauration à 5,5% au lieu de 19,6 %, les restaurateurs n’ont pas baissé leurs tarifs ce qui occasionne pour une entreprise comme la nôtre un sur-coût non négligeable, alors que c’est le moment historique où les restaurateurs se sont mis massivement à revendre de la nourriture industrielle, surgelée ou « sous vide » avec une marge brute de 500 % (pour ceux qui ne me croient pas, allez donc voir le site Brake.fr, par exemple)
Ma thèse est que les propriétaires de l’Etat français favorisent fiscalement les cadres, tous théoriquement électeurs, au détriment des petites entreprises qui sont par ailleurs dans leur grande majorité des sous-traitants des groupes et/ou de la « grande distribution ».
Par ailleurs, dans ces années là (2007 à 2010), j’ai envisagé de créer un emploi pour trouver un successeur et j’ai appris que les exonérations de charge sont réservées aux emplois mal payés(Smig + 20 %, à la louche) alors que je voulais embaucher et former un cadre.
J’ai donc renoncé à cette création d’emploi qui aurait mis mon entreprise en difficulté et décidé de vendre.
A dater du 1/01/2012, j’aurai donc comme revenu ma retraite, soit 20.000 euros par an et mon épouse aura un petit revenu.
Il est vrai que nous serons propriétaires d’une maison neuve, classée BBC (bâtiment basse consommation)
Est-ce une faute ?
J’affirme que tout ceci peut être prouvé et que toute affirmation contraire serait diffamatoire.
Par ailleurs, je pense que cette histoire doit cesser de nourrir les fantasmes de certains.
Nous avons à recontruire un monde vivable pour la majorité, ce qui n’est pas une mince affaire.
Pour Julien,
Mon adresse de courrier électronique est connue de tous, et je n’ai pas besoin de celles de ceux qui ne me contactent pas de leur plein gré.
marlowe@orange.fr
Pour sortir de l’économie virtuelle, je pense que cela va vous intéresser : Les dettes publiques : dans la série « on ne vous dit pas tout »… et c’est quoi la pensée virtuelle ?
Comment hiérarchisez vous les réformes que vous proposez ?
Votre blog se veut il simplement un carnet de bonnes idées comme le tenait léonard de vinci ?
Ou , pour rester dans ce sujet évoquant la « dynamique de crise » , la gestion du chaos n’implique t’elle pas de cerner des priorités ( aller à l’essentiel pour ne pas se perdre dans les détails)?