58ème CONGRÈS DU CNER, 15 septembre 2011 : transcription du débat avec Guy Sorman

58^ème CONGRÈS DU CNER, 15 septembre 2011 : transcription du débat avec Guy Sorman

14 décembre 2011 0h47

Le 15 septembre dernier, j’étais invité à débattre avec Guy Sorman lors du 58^ème congrès du CNER (Conseil national des économies régionales) qui se déroulait à Conques dans l’Aveyron.

La transcription de cette séance liminaire portant sur la place du local dans l’économie d’après-crise est maintenant disponible.

Economie

CNER, Guy Sorman

18 réponses à “58^ème CONGRÈS DU CNER, 15 septembre 2011 : transcription du débat avec Guy Sorman”

Cyberpipas

14 décembre 2011 8h19

Le travail, trop souvent facteur d’ajustement

Chaaaaargeons! SVP! M. Jorion, vous qui avez la possibilité de rallier l’intérieur de ces congrès, il serait bon que sur place vous fassiez avancer l’idée d’une allocation universelle. Et au delà si possible!

De mon côté grenoblois j’ai chiffré l’ineptie du culte du plein-emploi:

Isère. 2010. Site du Conseil Général.
Le plan départemental d’insertion révèle 557.858 âmes dans la population active.
69.900 sont demandeuses d’emploi.
52.785 bénéficiaires du RSA.
Toutes subissent les injonctions obsessionnelles de mobilisation pour l’emploi.
Les offres collectées mensuellement par Pôle Emploi s’élèvent en moyenne à… 4500.
Plus de 50% de ces offres concernent des durées inférieures à 6 mois.

Structurellement, le culte du plein-emploi est une ineptie!
Kercoz

14 décembre 2011 9h23

Si on persiste a user du terme « Crise » , il faudra qd meme admettre que la situation post-crise apaisée (stabilisée) ne pourra etre que basée sur une relocalisation des productions de biens et de services …le modèle autoproduction des besoins de base servant de socle, il est aussi probable que le modèle d’un seul salaire pour la famille sera recherché …ce qui de facto devra passer par des loyers et de l’ immobilier plus accessibles …et de factobis , des exigences moindres sur le modernisme et le règlementaire .
timiota

14 décembre 2011 9h23

Texte de première importance mettant en ligne de mire une Constitution économique.
A défaut de morale, le préambule pourrait reprendre les points évoqués dans le billet écrit qui est lu avant les conclusions.
Cela suffirait aux âmes honnêtes…
Bossuet

14 décembre 2011 9h55

Hi,

Les dirigeants de Sciences-Po touchent des superbonus.

Les directeurs de Sciences-Po ont gagné en moyenne 142.391 euros cette année! Tandis qu’est annoncée une réforme des admissions à l’école, Mediapart en révèle les coulisses dorées. Des primes de plusieurs centaines de milliers d’euros par an aux cadres dirigeants, et une gestion des bonus des salariés des plus opaques… Richard Descoings entame son quatrième mandat à la tête d’une institution plus bling bling que jamais.

http://www.mediapart.fr/
FL

14 décembre 2011 9h55

Monsieur Guy Sorman n’est ni dans la réflexion ni dans l’analyse, contrairement à Paul Jorion, il est tout entier dans l’affirmation idéologique et propagandiste.
La préservation du patrimoine et l’adulation de « l’entrepreneur », notion très vague dans ce cas, est son antienne…Nous le savions depuis longtemps.
Pour résumer Guy Sorman : le système actuel est le seul qui ait apporté richesses et progrès (à qui?) aucun autre n’est possible, ceci vaut démonstration.
pierrot123

14 décembre 2011 9h58

Guy Sorman, et l’hélice de Mr Ratier, « par la faute duquel, depuis mille ans, l’économie va de crise en crise.. ».
Pour moi la crise telle que vue par Mr Sorman, est un crise…de rire!
1. vigneron
  
  14 décembre 2011 18h54
  
  Ratier à Figeac, mon bled de naissance, tu parles si je connais ! Me rappelle bien, minot, des pièces du Concorde qu’on me montrait, qui étaient exposées comme des trophées, accrochées au mur dans les bureaux.. « 50 000 francs le prix de cette pièce » qu’il me disait mon oncle, une lueur dans un oeil, une ombre dans l’autre, celui de directeur financier de la boite…
  Tellement bien qu’au plus noir des années 80, quand Dewavrin avait débarqué à la tête de la maison Ratier pour la sauver de la fermeture (ouais le Dewavrin de l’UIMM, de Luchaire et le fils du Colonel Passy), et qu’il avait négocié en binome avec mon oncle les restructurations, les licenciement et les plans massifs de mise en préretraite (c’etait l’bon temps…), ben dans le deal c’était mon oncle qui devait se montrer solidaire et se mettre dans le wagon des préretraités…
  Z’ont sauvé la boite qui a réembauché et s’est agrandie ensuite et Dewavrin est parti vers d’autres cieux…
  C’est pas un ingénieur génial qu’a sauvé Ratier de la faillite dans les années 80, ni leurs brevets ou leur savoir-faire, c’est l’effort européen et franco-allemand autour d’Airbus (et l’A 320), la solidarité nationale qu’a payé les dégâts sociaux du sauvetage et deux mecs qui négociaent intelligemment avec des syndicats qui faisaient de même. C’est de la Politique qui a sauvé Ratier, monsieur Sorman. Et les guerres de 14 et 40 avaient bien aidé à son développement… toujours de la Politique… Et Hamlton-Standard qu’a ramassé la mise en 90… Encore de la politique, avec un petit p cette fois.
  http://fr.m.wikipedia.org/wiki/Daniel_Dewavrin
  http://fr.m.wikipedia.org/wiki/Ratier_(constructeur)#cite_note-12
  1. pascal b eisenstein
    
    14 décembre 2011 21h04
    
    D’ailleurs Ratier fabriquait d’excellentes pièces pour les Allemands en 40.
hema

14 décembre 2011 12h06

Débat très marrant.
@Paul
SORMAN qu’on présente généralement comme « le » penseur du libéralisme Français, est, sans arrêt, soit à la ramasse, à réciter son préchi-précha habituel à base d’exemple à portée « forcément » universelle, soit sur la défensive, en vous citant à chacune de ses interventions sans jamais pouvoir sortir un argument convaincant (il vous tourne autour sans frapper une seule fois).
A l’inverse, vous ne citez pas une seule fois le nom de Guy SORMAN et vous assenez votre discours tranquillement pendant que l’autre se réfugie dans les cordes.

On avance pas beaucoup dans la réflexion quand on vous connais déjà, mais pour un débat grand public, M. SORMAN est un excellent faire-valoir et perso, ça fait passer un bon moment, à double titre:
D’une part, on se marre
D’autre part, on espère,.. un peu
Merci donc pour ça.
1. gruau
  
  14 décembre 2011 17h47
  
  J’ai vraiment l’impression que vous êtes aveuglé par la jorionphilie : Sorman, pour un béotien est très convaincant et je trouve tout à fait regrettable que Jorion n’ait pas tenté de ‘démonter son argumentation’. Un peu comme à France-Culture, Jorion ne semble pas aimer vraiment le dialogue avec des opposants et se réfugier dans le solipsisme. Cela n’est sans doute pas de nature à convaincre, et je trouve cela dommage.
  1. hema
    
    14 décembre 2011 20h36
    
    @gruau
    Ah bon , vous l’avez trouvé convaincant, SORMAN,? sur quel sujet ?
  2. Pierre-Yves D.
    
    14 décembre 2011 22h36
    
    gruau,
    
    Je ne sais pas ce qu’il vous faut, Paul a montré la supériorité de son niveau de réflexion en supposant une autre réalité possible, chose que ne fait jamais Sorman qui raisonne comme si nous vivions dans le meilleur des mondes possibles, c’est à dire le monde capitaliste.
    Dit autrement, Paul a une démarche de type scientifique. Il pose des hypothèses, dans lesquelles le monde empirique pourrait être autre qu’ll n’est. Sorman fait dans la tautologie : si le système a quelques ennuis c’est parce qu’il n’est pas assez lui-même, en l’occurrence les entrepreneurs n’ont pas assez les mains libres.
    Pour Sorman le capitalisme est à l’origine du développement économique depuis quelques siècles. Paul Jorion réfute : si le capitalisme n’avait pas existé un autre système aurait pu permette le développement. On ne peut pas le prouver mais il y a des raisons de le penser parce qu’il y avait d’immenses territoires vierges à coloniser et exploiter. Rien ne permet de dire que seul le système capitaliste en est capable, cette hypothèse ne peut donc être écartée ou même carréement ignorée comme le fait Sorman. Sorman a une démarche purement inductive : il rabat tous les aspects du développement économique sur un seul système, le système existant capitaliste. Jorion l’explique, ce système, en faisant intervenir des variables indépendantes, notamment les variables sociales et techniques, parce que pour lui le capitalisme est un phénomène social et historique et non pas le produit d’une une loi économique naturelle.
  3. Heirem
    
    07 février 2012 16h53
    
    Citation : « si le capitalisme n’avait pas existé un autre système aurait pu permette le développement. On ne peut pas le prouver mais il y a des raisons de le penser parce qu’il y avait d’immenses territoires vierges à coloniser et exploiter. Rien ne permet de dire que seul le système capitaliste en est capable ».
    
    S’il vous plait, veuillez analyser cet argument !! Je ne suis pas un expert en économie, mais ce que j’en sais me permet de dire que cette rhétorique n’amène à rien de concret. Cela ne veut rien dire et ne peut en aucun cas être considéré comme un argument !
Claude Animo

14 décembre 2011 14h49

Plutôt que les scouts intégristes, qui déambulent dans Conques de jour comme de nuit d’ailleurs, mais c’est surtout en été qu’elles s’agitent ces petites bêtes là, contemplez, quelque soit la saison, les vitraux de Soulages. Ils sanctifient, eux, l’immobilité (ne pas confondre avec l’immobilisme).
gruau

14 décembre 2011 15h28

Je le trouve bien intéressant ce Sorman, et au fond très raisonnable, rien d’un excité extrémiste. Il serait intéressant de relever systématiquement ses positions et de placer en regard les positions de Jorion. Cela pourrait être une bonne base de réflexion, il me semble.
1. Renou
  
  14 décembre 2011 17h36
  
  « Je commence a avoir l’âge où l’on a vécu plusieurs crises, et très franchement, je pense que celle-ci est saine, dans la mesure où elle va obliger la classe politique a réfléchir à son propre rôle, et sur sa relation avec l’entrepreneur. » Guy Sorman
  « Le coeur est fondu. » Paul Jorion
  1. Monsieur HR
    
    14 décembre 2011 18h15
    
    Monsieur Sorman évoque avec pompe l’ »entrepreneur »: funèbre ?
tchoo

15 décembre 2011 14h46

M Sorman, n’imagine que comme cause de la crise la soi-disante gabegie des états.
C’est tout, c’est court, et passablement faux.
Le bonhomme est dépassé, et ne semblait pas vraiment comprendre les propos de Paul Jorion!
Rien qu’à lire c’est pathétique, l’écoute ne devait pas être mieux.
On pouvait attendre d’un tel intellectuel un peu plus d’élévation, mais visiblement il ne comprends plus rien à son époque!