Une photo par Pierre-Oscar Lévy de mon débat avec Bernard Stiegler.
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*Godot est mort !*
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5 réponses à “AU THÉÂTRE DE LA COLLINE, samedi 10 décembre 2011”
Très bonne photo. Le cadre, les proportions, l’attitude et l’expression des personnages,
le petit bazar des divers objets sur la table, tout semble animé.
Le rectangle flou de l’écran bleu, deux points rouges, une section oblique et brillante
au premier plan. Vous êtes filmés.
Et tout autour, le noir tellement profond.
La vie est faite de petits détails. 3 bouteilles d’eau Évian : misère de misère. Peuvent pas vous servir une carafe d’eau avec les verres, entre gens civilisés ? 😉
Sur le fond, je trouve difficile d’en faire un résumé.
Il y a eu quelques échanges de vues intéressants, sans toutefois qu’une polémique (au sens positif) permette de chercher un dépassement, sauf, si je ne suis pas injuste, sur la fin, et au fond autour de la « philia », en expliquant que la logique du prix doit fonctionner DANS un cadre social.
Peut être ai-je raté la profondeur de la remarque de PJ à la fin, comme quoi, si la borne inférieure dans le prix est lié à la subsistance (l’acheteur en position de force ne veut pas « tuer » le vendeur), la borne sup est au fond celle de l’acheteur et de ce côté social qui doit être le sien.
C’était grosso modo en réponse à l’intervention longue de Franck Cormerais, à la recherche (incertaine…) des modalités d’introduction d’une « logique contributive » dans le prix.
Je pense qu’il y avait de la place pour N autres inter-fécondations, si la journée avait eu 240 heures. La compréhension qui ne remonte pas, la structure par en haut, la psychologie par en bas.
Sur Virilio aussi qui a été évoqué (« vitesse et politique ») . Peut être que l’analyse de Jorion est potentiellement moins « prophète de l’apolcalypse » que celle de Ars Industrialis, paradoxalement. Là où la lutte contre la désublimation par le « contributif » (l’amatorat, les otium, la déprolétarisation…) risque d’être prise de vitesse, car le temps de la contribution est long, même si son foisonnement (logiciel libre, wikixx) est fécond, autant, donc, l’analyse de Paul Jorion, en terme d’une complexité qui doit, via des « théories » transmissibles, passer des barrières (si je ne déforme pas outrageusement) laisse un espoir que la vitesse ne soit pas un mal irrémédiable, car il « suffirait que « la contre-vitesse » de la compréhension de la complexité soit suffisante. Quelle « puissance logicielle » de « système associé », cette percolation de l’information pertinente cela nécessite-t-il ?
Ma propre expérience en science me laisse ici un peu sceptique sur la facilité de cette percolation. D’un côté, la capacité de brassage et d’analyse de données n’a jamais été aussi grande (cf. les articles de Battiston-Stiglitz sur les structures de contrôles des multinationales, que j’ai traduit ici il y a qqs semaines). En même temps, les informations surnuméraires sont peu ou prou des « poisons » qui corrodent ce qu’on a acquis comme connaissance, quand on n’a pas remis cette connaissance sur le métier jour et nuit pour la garder affutée.
D’où nécessité d’une « praxis », d’un savoir faire (« Ce que sait la Main » de Sennett est très parlant pour moi) , et d’un système associé assez fort pour « percoler », sans hégémonie non plus, en générant et tolérant les « mavericks », (les Stiegler et les Jorion compris !).
Pour finir, ai eu qqs échange intéressants avec PSDJ…plutôt pour l’éloigner, fut-ce tangentiellement et par souci d’enrichissement, de la formalisation à la façon d’Aristote.
une vidéo disponible ?
merci d’avance 🙂
BIS à cette requête, je n’ai pas pu venir…