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Une bataille importante dans la guerre numérique
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Les Diversions avec des grands « D »
Focaliser nos efforts sur le mécanisme de la concentration de le richesse et le remplacement d’une aristocratie par une autre
Le minimalisme « suprématiste » de Casimir Malevitch
195 réponses à “LE TEMPS QU’IL FAIT, LE 9 DÉCEMBRE 2011”
Dans quelque temps nous auront la famille Sarkosy, Nicolas à la planche à savon, Jean au banjo et Carla fera la beuglante!
Aristocratie.
Charlie Chaplin a, paraît-il, fait un jour la remarque suivante à Albert Einstein:
» Les gens m’applaudissent parce qu’ils me comprennent alors qu’ils vous applaudissent parce qu’ils ne vous comprennent pas ».
Cette anecdote me titille. Il me semble qu’il y a en effet aussi une aristocratie de la complexité, indissociable du « progrès » technologique. La complexité technologique ne serait-elle pas une entrave à une démocratie « naturelle » et ne conduirait-elle pas au contraire systémiquement à une démocratie « formelle » dont parlait Nadj Popi dans son dernier billet?
Cela dépendrait de la qualité universaliste de sa programmation et du caractère démocratique réel tolérant d’une vision suprématiste accessible pour tous, non?
On choisirait nos héros, et nos chemins et réalisation suprême par goût et volonté partagée induite vachement mieux, avec un cadre bienveillant ? Style divin, immatériel (programme auto accomplissant sa démarche qualitative et redistributrice à tous de chances d’éducation/satisfaction/réalisation) et réel, au total ?
Pitain, vite, un programmeur autiste, on fait une secte ? lol..
Belles intuitions ce matin partout, y’a de l’amour dans l’air, hé hé…
Alain Souchon – Foule sentimentale (clip officiel)
http://www.youtube.com/watch?v=V_SNDGwwGFM
Je dois commencer à devenir croyant – sic – même si je sais pas trop en quoiquoi, tout m’a tellement déçu, moi aussi d’ailleurs !
Salut les gens, on est des bien, tout de même ?
Les sciences et les technologies sont complexes par nature donc réservées à des spécialistes. Il est donc nécessaire que des groupes de contrôle constitués de personnes indépendantes (scientifiques, citoyen lambda, ancien escroc, juriste, …) puissent vérifier toutes les technologies impactant sur la population. Un jour peut-être :).
Ceci dit il y a des domaines, comme le droit, qui devrait être plus accessible à l’intuition de tout un chacun et pourtant la complexité y est très importante. La complexité un outil de pouvoir ?
Nature humaine quand tu nous tiens. 🙂
Lisez des journaux de vulgarisation scientifiques, vous verrez qu’il n’y a que la science économique qui est incompréhensible.
@Olivier
Mon bac+2 en physique-chimie me sert au moins à comprendre que les journaux de vulgarisation scientifiques sont au mieux des journaux … de vulgarisation, pas plus. 🙂
@ Olivier
Je me demande si vous n’avez pas oublié un « pas » quelque part dans votre phrase. Autrement dit je ne sais pas à quel degré il faut la lire.
René Thom a consacré sa vie de philosophe à une quête de l’intelligible.
Voir par exemple » la philosophie naturelle, une quête de l’intelligible ».
A ce propos je n’ai jamais compris pourquoi les écologistes ne citaient quasiment jamais Thom.
Pour moi Thom est fondamentalement, structurellement écologiste.
Et la sociologie…
La démocratie naturelle a historiquement existé dans de petites communautés. Elle peine à exister dans les grands ensembles humains. Une technostructure développée ne suffit pas à constituer un obstacle à la démocratie. Il s’agit avant tout de demander leur avis aux gens. Pour cela, il faut bien qu’il leur soit proposé différentes options. Il n’y a pas vraiment de démocratie aux Etats-Unis, car il n’y a pas là bas de réelle opposition. Aristocratie et démocratie peuvent aller ensemble comme le rappelait le comte de Lampedusa dans Le guépard. La démocratie est un facteur d’équilibre, elle est parmi d’autres facteurs, ce qui contribue à apaiser une société, à rendre son développement possible. La mairie de Moscou, dirigée par un proche de Vladimir (notoirement corrompu), vient d’y autoriser la tenue d’une manifestation de 30.000 personnes pour demain. La démocratie russe a un caractère plébiscitaire très marqué. L’ »offre » politique, même non institutionnelle, y est aussi autrement plus diversifiée que sous nos contrées (les oppositions y vont de l’extrême droite à l’extrême gauche en passant par les nationalistes, monarchistes, libéraux, religieux). La popularité de Vladimir est incontestable (ce qui effectivement perturbe les régimes antirusses du jeu géopolitique). C’est une conséquence de l’histoire politique du pays marquée par une forte concentration, centralisation, du pouvoir (force supposée du pouvoir avec comme contrepartie une faiblesse de l’Etat au contraire des vieilles démocraties de l’Ouest). L’écart actuel de l’échelle des rémunérations en Russie (qui définit une aristocratie et une captation exagérée des ressources collectives) ne peut manquer d’avoir un jour ou l’autre des conséquences politiques assez violentes. L’Etat russe commence certes à redistribuer mais on est loin encore des volumes redistribués à l’ouest du continent. Il le fera de plus en plus.
Bo…C’est pas si compliqué que ça…
Le drone capturé était un peu basique. Télécommandé. Sinon, comment en prendre le controle? Les russes ont du décripter les ordres de commande.
Sinon on peut faire plus complexe: Un drone qui remplit sa mission tout seul, doté d’une sorte d’intelligence artificielle et doté d’ordres complexes: Va au point B. Explore la zone. Si tu trouves ceci, fait cela, sinon fait ceci..Etc….Comme si on donnait des ordres à des soldats.
Ce genre de drones seraient très difficiles à brouiller…
Visiblement ils n’existent pas encore, ou ils sont hors de portée des iraniens…
@ Izarn
La sociologie n’est pas mon truc (du moins pas ma formation).
Il y a ici http://jeanzin.fr/ecorevo/philo/pretapen/thom.htm un recueil de citations de Thom. Celles concernant la sociologie sont vers la fin (paragraphe e). J’y pige pas grand chose.
Einstein n’est pas toujours incompréhensible par le commun des mortels.
Voici son texte
Pourquoi le socialisme ?
Extremement pertinent, jusque dans sa conclusion:
http://www.socialisme.be/marxismeorg/1949einstein.html
@ Paul,
Bonjour,
Et BRAVO !
Mon interprétation sensible, reformulation enrichie ou apauvrissante à l’art des choix d’en rire en compréhension :
– Vous saluez cet évènement comme symbole du triophe de l’intelligence de l’homme (ici par le software sur la hard war « automatisée); Accord personnel complet.
– Réequilibrage, au moins d’apparence discrète, des forces excessives qui marche aveuglément vers l’affrontement total;
– Etant donné les deux conflits cités (zone Inde pakistan aussi), on a une résonance implicite sur des « choses multiples », touchant au coeur profond et profondément différenciées en apparence (solution guerre – sic-), les croyances, les religions, enfin bref, le terreau des cultures. Ces pièces maîtresses, discrètes et plus ou moins visible de l’éducation et des motivation des hommes, reflétées dans la croissance et la forme de leurs structures;
Ces faits culturels, qui en sont rendu au pied de guerre et de la guerre, indifféremment des responsabilités et res raisons ou torts individuels, ulcèrent les bons peuples du monde qui en sus de la misère et du manque de perspectives n’ont pas forcément l’envie profonde de passer leur rage pour des motifs aussi compliqués et distants.
– Paradoxe « amusant », ce qui anime la pointe de la flèche paraît donc bien détendre la corde de l’arc, comme si l’archer avait dans un geste artistique accompli son geste parfait, satori, hommage peut être trop distrait aux affres du peuples japonais, au purgatoire infernal du réel !
Un peu comme si l’investissement militaire se déjustifiait par captation d’esprit en forme de détournement d’intelligence interactive. Si ça continue je vais acheter des cierges !!
Un peu aussi comme si la recherche à caractère militaire de l’avantage concurrentiel économique et technologique se faisait tout seul un bras d’honneur !! Providence ?
J’invite les hauts dignitaires des castes-groupes-idéologies du fait dit religieux à profond-dément méditer tout cela, Paul, quel brio réactionnel !
WOW !
Paul Jorion parle de focaliser les efforts sur le mécanisme de la concentration de le richesse et le remplacement d’une aristocratie par une autre.
Je tiens deux efforts en cours dans l’histoire que nous vivons. Le premier vise l’hégémonie, en agissant rationnellement au sein d’un cadre doctrinal démentiel et menace la survie.
Le second veut croire qu’un autre monde est possible ; il conteste le système idéologique en vigueur et cherche à créer, sur les plans de la réflexion, de l’action et des institutions, des alternatives constructives et surtout durables.
Lequel l’emportera ? Nul ne peut le prédire. Nonobstant, c’est une situation que l’histoire a souvent connue, mais il y a aujourd’hui une différence cruciale : l’enjeu est bien plus élevé.
Je tiens pour létal ce niveau élevé d’enjeu et mortel pour la paix mondiale.
Après bien des âges où la Terre a produit d’inoffensifs trilobites et papillons, l’évolution a progressé jusqu’à engendrer des Nérons, des Gengis Khans, des Hitlers. Mais il s’agit, je crois, d’un cauchemar passager ; avec le temps, la Terre reviendra incapable de nourrir la vie et la paix reviendra.
Cette prévision de Bertrand Russel est sans nul doute exacte à un certain niveau qui nous dépasse. L’important est de savoir si nous parviendront à nous réveiller du cauchemar avant qu’il n’engloutisse tout, et à donner un peu de paix, de justice et d’espoir au monde, ce qui, aujourd’hui même, est à portée de nos moyens d’actions et de notre volonté.
@ flamonline
« Je tiens pour létal ce niveau élevé d’enjeu et mortel pour la paix mondiale. »
« Je ne sais pas comment sera la troisième guerre mondiale, mais je sais qu’il n’y aura plus beaucoup de monde pour voir la quatrième. » Albert Einstein
Je ne vois pas ou sont les forces qui veulent changer le système.
Ce blog est bien sympa, mais j’ai des doutes sur son efficacité.
Si le sytème s’agite, il le fait en réactio n à son effondrement, mais c’est toujours lui qui est aux commandes, et nous sommes toujours manipulés par lui.
Et surtout n’allez pas croire qu’il se passera quelquechose avec les sois-disant socialistes, style Papandreou, Zapatero (Disparus) ou Hollande (Pré-vaincu d’avance)
Il avait fallut Lénine et Mao, Castro et la guerre du Viet-Nam…Et ils n’ont pas réussi…
Empecher le système de nuire, ne serait déja pas si mal…
Car le sytéme est en train, de nous nuire, vous n’avez pas remarqué?
Moi non plus je ne les vois pas ces forces.
Autour de moi il n’y a personne, PERSONNE, qui veut discuter de ce qui est débattu ici.
Personne ne veut entendre, ni ouvrir les yeux.
J’ai essayé et j’essaye encore mais la seule réaction c’est toujours: « Tu m’as détruit le moral » quand ce n’est pas un gros soupir avant de changer de conversation.
Ma femme a été encore plus claire: « tu me parles de la crise mais nous ne sommes pas touché , en plus nous ne pouvons rien y faire alors pourquoi se prendre la tête ?… »
Et là ça me cloue le bec… que peut on faire ???
Manifester ? Aucun syndicats (Vous savez ces gars qui détournent l’argent des CE) ne se fait entendre sauf pour protester contre les nouveaux horaires de la SNCF 🙁
En parler ? Personne ne veut entendre, personne ne veut rien voir
Je me rend bien compte que ce n’est pas très constructif comme commentaire mais j’ai besoin de l’exprimer.
@ Izarn et Christophe
Deux grenouilles gourmandes avisent un pot de crème, plongent dedans et se régalent.
Une fois leur festin terminé elles cherchent à en sortir. Mais il reste encore beaucoup de crème dans le pot et les parois sont glissantes. La première grenouille est très cultivée , elle connaît toutes les lois de la physique. Elle arrive rapidement à la conclusion que la situation est désespérée et se laisse mourir. La seconde ne connaît rien à tout ça, elle se débat tant qu’elle peut, tant qu’elle peut, jusqu’au moment où la crème se solidifie en beurre. Et elle s’échappe.
Les grenouilles se débattent. Nous débattons. Ce blog est notre pot de crème.
@ Izarn
Les forces existent puisque tu es là !
@ Christophe
Je t’entends et je suis éveillé et sois assuré de la valeur de ton commentaire.
@ la femme de Christophe
Serre bien dans tes bras Christophe.
@ BasicRabbit
Je suis une grenouille !
Au moment de la capitulation en 40, les forces étaient rares…
Même les communistes restaient prisonniers de l’accord germano-soviétique.
Mais la crise s’est étendue, avec sa barbarie.
Malgré toutes les différences, il faut reconnaitre que du point de vue de la résistance,
nous sommes seulement en France à une phase de l’indignation.
La barbarie est annoncée par le capital, sur le plan social comme écologique,
sur le plan politique comme guerrier.
L’indifférence cède déjà la place à l’indignation,
qui en quelques années générera les révoltes et les révolutions.
La seconde guerre mondiale était déjà numérique, grâce à Alan Turing.
Cette image suprématiste de El Lissitzky semble tout à fait adaptée au sujet.
@ Casimir,
Bonjour,
Ce matin froid et mutin, me v’la r’devnu gosse, j’regarde ta toile, et j’y vois comme des creux en bosse
Une certaine idée d’idéal, une sorte de bateau-homme à multi-échelles voguant sur/dans une page blanche de neige en forme de farce éternelle.
Dieu est victime d’un fou-rire, ça expliquerait son indisponibilité relative ? Mazette !
Olé pour ça que « le monde » nous brise de tristesse à larme de joie en méthodique doute de bonne foi ? Bé merdouille crotte de bique zalors.
Vite un martien, pour me calmer: Un martien, et ça repart..LOOOL
le reverse engeenering en electronique est grandement facilité par le fait que les usines de production sont situées quasiment toutes au m^me endroit ,
(figurez vous qu’il n’y a plus qu’un seul fondeur electronique européen par exemple ) ,
les brevets logiciels , les blocs de « propriété intellectuelle » ne sont que des barrieres symboliques ,cela n’arrete ni les spéculateurs ni l’espionnage industriel !
c’est la magie du capitalisme !
une guerre informatique peut encore avoir lieu : il se passerait quoi si jp morgan chase ,standard&poors etaient piratés ou s’organisaient une faillite à fin d’aider les usa ?
Les tendances au pouvoir et à la possession sont innées, et spontanément sans limite chez l’homme. On les retrouve partout et de tous temps. Mais l’éducation et la société les modifient fortement. Ce peut être en bien ou en mal. Il serait de notre intérêt collectif que ce soit en bien, par la sublimation ou l’interdit, qui en limitent le potentiel destructeur.
Mais ce n’est pas suffisant. Il faut un cadre social contraignant législatif et institutionnel qui permette d’être vertueux. Un PDG vertueux ça n’existe pas, car un PDG vertueux est un PDG viré (par le conseil d’administration qui veut un profit maximal) ou par la concurrence qui rachète l’entreprise. Idem pour un banquier vertueux. Un cadre de concurrence effrénée et de profit maximal favorise les requins qui seuls sont adaptés à un tel cadre. Il faut changer de système politico-économique, car dans un tel système les efforts individuels sont (presque) vains.
Un problème irrésolu !
La tendance humaine au pouvoir et à la possession conduit aux désastres sociaux (l’exploitation, la misère du grand nombre, les guerres). Ces tendances innées seront toujours présentes chez l’homme et la seule solution est de mettre en place des institutions qui en empêchent le réalisation. C’est ce qui a échoué jusqu’à présent. Les révolutions, comme le remarque Paul Jorion, ont été suivies de la reconstitution de nouvelles aristocraties.
J’attends avec gourmandise les commentaires des anthropologues et des Laborit-lologues au sujet de votre assertion selon laquelle
@ Juignet, Au delà de la sublimation et de l’interdit, il y a un tertium, mais pff…
Je vous remercie toutefois de votre intervention car, je viens de m’en trouver une qui m’amuse :
« Laissons donc foncer notre paléoencephale comme une Ferrari en le dirigeant comme deux manches de brouette ».
Et d’un 🙂
La solution est dans l’éducation et le conditionnement environnemental, la difficulté étant de ne pas tomber dans d’autres travers.
« Il faut un cadre social contraignant législatif et institutionnel qui permette d’être vertueux. »
Vous etes completement malade! C’est l’inverse de la démocratie!
Tiens, on se croirait au « Politburo » ou chez Mao!
En démocratie, on ne demande pas aux gens d’etre vertueux, mais on essaie de les empecher de nuire.
La police servirait à rendre les gens vertueux?
L’armée sert à rendre les états pacifiques?
C’est un non-sens total!
Il est bien plus facile de définir le crime que de définir la vertu.
@Patrick Juignet :
/// Les tendances au pouvoir et à la possession sont innées, et spontanément sans limite chez l’homme. ////
Mon point de vue : ce qui est inné (mais culturel) , c’est l’agressivité hierarchisante …pas forcément la domination totale ….. la soumission est aussi évidente qd l’individu se heurte a une valeur supérieure .
Mais ce modèle est le modèle archaique originel -naturel ….ds un groupe restreint . Il est freiné par l’affect et le fait que les individus se connaissent.
Ds un groupe dé-naturé (trop grand) , ce caractère n’est plus régulé et est perverti . De structurant , il devient socialement traumatisant . Il est probable que la taille du groupe et de ce fait l’incertitude sécuritaire pousse l’individu a individualiser cette sécurité par le stockage puisqu’il n’est plus confiant ds le secours d’autrui.
Encore une fois …le problème n’est pas idéologique , mais structurel.
Vous attachez beaucoup d’importance à la taille critique, c’est une possibilité mais alors il faudrait analyser ce phénomène.
Ne pensez vous pas que nous soyons programmés pour l’insécurité, qui est notre lot naturel et que pour une raison ( culturelle ? ) que j’ignore nous compensons exagérément la recherche de stabilité et de sécurité ?
Les dieux sont tombés sur la tête
Trop optimiste Paul Jorion ? Je ne crois pas que ceux qui possèdent le patrimoine soient enchantés à l’idée de le voir détruire dans une guerre. Et pourtant ce sont eux qui ont le pouvoir… donc les vertus économiques d’une guerre… à l’évidence pour le lobby miliataro industriel, etc.
Il est possible aussi que certains possédants préfèreraient voir la destruction de leur patrimoine (comptant sur le fait qu’il leur en restera de toute façon suffisamment pour ne pas tomber dans l’indigence la plus complète) plutôt que d’être contraints de le partager avec les gueux.
Un patrimoine obsolète est toujours bon pour la destruction.
Une bonne guerre permet de s’en débarrasser à bon marché en vendant des armes payées par le contribuable. Ensuite il faut reconstruire, ce qui fait marcher les affaires…
On pourrait juste m’expliquer comment bombarder l’Iran va remettre en cause le patrimoine de nos bons gros bourgeois locaux ?
Combien ont rapporté les « guerres d’indépendance coloniales » ?
Les collusions avec les nouvelles aristocraties qui ont remplacé les colonisateurs, les éléphants blancs (usines inutiles etc. ) la dette et les intérêts de la dette, des pays en développement, les limousines, les palais somptueux, les trafics de diamants, de drogues, d’armes, de coltan.
Tout cela payé par la souffrance des populations, épidémies, misère, guerres régionales, enfants soldats, femmes violées, paysans massacrés et famines, j’arrête, j’ai la nausée.
Mais ceci existe aussi:
Le prix Nobel de la paix remis à un trio féminin historique
http://mediatheque.lesoir.be/v/en_images/9641356_24H_385378-01-08_jpg_0LVZND8H.JPG.html
dans le genre page 17… « l’Arabie Saoudite songe à se doter de l’arme atomique ».. c’est pas mal non plus… !
http://www.lemonde.fr/international/article/2011/12/05/l-arabie-saoudite-songe-a-se-doter-de-l-arme-atomique_1613571_3210.html
La concentration de la richesse ou captation de la richesse par quelques uns comme clé de compréhension des mécanismes en oeuvre renvoie à la « nature humaine » et ici changer le cadre , c’est aller très loin , c’est quasi une convertion collective , ou une mise en adéquation dans les lois et dans les faits de grands principes qui sont jusqu’ à aujourd’hui restés dans les tiroirs ou exibés en faire valoir.
A cette concentration et avidité correspond le piège de la concentration énergétique qui concentre et donne un effet multiplicateur inimaginable à notre capacité de produire et concentrer la richesse . A notre capacité de destruction.
Aux limites économique et sociales correspondent les limites écologiques.
Nous sommes à un moment où les logiques arrivent au bout du bout ; le temps , l’histoire , agissant comme liberté provisoire et « factice » de nous parfaire , c’est à dire d’organiser des sociétés justes et durables.
Le principe du temps étant de continuer , les ruptures et rééquilibrages se feront sur notre dos : à trop tirer sur la corde à un moment elle se casse.
On peut sans doute prévoir encore un ou des rebattage des cartes , la guerre étant le plus efficace, mais les limites physiques du monde et le changement climatique qui sont intimement reliés comme effet colatéraux de la logique concentrationaire , nous mettrons « bientôt » tous d’accord , très douloureusement .
Jusqu’à ce jour, ce sont les fauves qui ont mis les peuples en cage. A maturité, les peuples comprendront-ils qu’il faut mettre les fauves en cage ?
@juignet « A maturité » : il arrache, votre moteur de Mazerati !
Le tigre est donc déjà dans le moteur avant que d’être en cage
« Oui, glacer les gens d’effroi, les attirer dans le mal à force de le leur faire craindre, c’est impressionnant , c’est une prouesse, mais c’est un drame sans lendemain. Il faut aussi que le mal vive, comprenez-vous, il faut que la maladie travaille dans la profondeur, lentement, sans fin, qu’elle ait le temps de transformer ce qu’elle touche, qu’elle fasse de chacun une tombe et que cette tombe reste ouverte . Il le faut ! C’est ainsi que s’infecte l’histoire. »
Maurice Blanchot ; le Très -Haut .
Si je cite ça, c’est plus comme une réminiscence que pour prouver quelque chose de bien défini.
mais voilà à quoi cela me donne à penser :
On peut ne pas se laisser impressionner par le mal, qui a fait son œuvre. et sortir du tombeau . se relever vivant .
alors, pour compéter le tableau : un logion de Thomas.
16. Jésus a dit :
« Les hommes croient peut-être que je suis venu dans le monde pour apporter la paix. Mais ils ne savent pas que je suis venu apporter des divisions sur terre : le feu, l’épée, la guerre. Dans une maison de cinq, trois seront contre deux et deux contre trois. Le père sera contre le fils et le fils contre le père. Ils se lèveront et seront l’Unique. »
à la lecture des autres logions et de ses apparentes contradictions, cela mérite réflexion .
Please u tube if you want us to see you
Thank you
Vos désirs sont des ordres, mon cher.
La version audio que vous offriez la fois précédente était bien utile pour les petites connections comme la mienne…
On arrive bientôt à l’heure de vérité, et l’on peut comprendre maintenant aisément le jeu des anglo-saxons qui nous tordent le bras pour un QE de la BCE qui ne fera que leur profiter, ou plutôt les sauver, car la conséquence attendue sera le transfert de nos richesses.
Et pendant ce temps après avoir stimulé la germanophobie qui se développe car les Allemands on parfaitement compris la manœuvre, Sarko, étant le cul entre 2 chaises, le cheval de Troie Anglais de la City finit par se dévoiler ne pouvant plus masquer son jeu, tel le cancer de l’Europe avec ses métastases dont la Pologne et d’autres. (NB/ il ne s’agit aucunement des peuples).
Il est temps que la France et l’Allemagne mettent au pied du mur nos autres partenaires des 27 et les somment de choisir un camp, il faut faire éclater le carcan pour trouver de véritables solutions, la dislocation doit amener à une nouvelle Europe, la Russie peut être le Joker coté Est, sinon nous allons finir par être anéantis sous les bombardements de la finance anglo-saxonne qui cherche à sauver un bloc sur le dos de l’autre, afin de retrouver un refuge sûr pour ses investissements.
Voilà pourquoi il n’y a que des bricolages et pas de solutions, faut que ça pète dans un sens ou dans l’autre.
http://www.boursorama.com/actualites/sommet-de-bruxelles-clash-avec-la-grande-bretagne-sur-la-revision-des-traites-0d5eecd2504aabd35fd739fc1b5d7fe5
@Cavalier Ponzi
Je crois que Merkel n’a rien compris du tout et agit essentiellement en fonction de critères de politiques intérieure. Il est évident que la finance veut un QE façon Etats-Unis pour se sauver. Mais il est également totalement nécessaire que la BCE intervienne et devienne un prêteur en dernier ressort car, sans cet outil, il est impensable d’organiser le défaut, or un défaut dans l’urgence, c’est le chaos et dictature et/ ou guerre assez rapidement.
Là où je suis d’accord, c’est qu’il faut impérativement s’éloigner du bloc anglo-saxon et mettre au pas le secteur financier. Mais nous avons pour cela besoin de l’euro et de la BCE.
Je ne pense pas qu’on en soit encore uniquement à cette dimension, mais qu’il s’agit de s’émanciper de ceux qui ont besoin de refaire leurs finances pour continuer leurs guerres de colonisation et ainsi conserver leur hégémonie.
N’oubliez pas Nicks, que les grandes fortunes anglaises de l’époque sont toujours représentées bien plus qu’on ne le croit dans le pouvoir Us, les liens le démontrent, la colonisation américaine a simplement pris une autre forme, les oligarques de l’époque se sont entendus, les objectifs étant de démultiplier l’empire sous une autre bannière, l’EZ n’étant qu’une filiale endettée (beaucoup chez les émergents), juste un autre clan qui composait depuis 45 tant qu’il acceptait la suprématie du $ et que cela lui profitait aussi.
Ce qui se passe en Europe, c’est un LBO prédateur par les liquidités en $ dont la BCE doit assurer la tréso, avec appropriation lorsque l’euro sera grillé et fortement dévalué, des actifs durs transférés ni plus ni moins à la Holding qui elle n’a plus de trésorerie. C’est sur notre dos qu’ils veulent financer leurs nouvelles conquêtes et perpétuer leur système, nous serons dans cette situation complètement asservis, et moins concurrents sur le marché des matières 1eres.
Le « malheur » des uns fait toujours le bonheur des autres! 🙂
@Cavalier Ponzi
Vous n’avez pas évoqué mon second point. Si l’euro se désagrège, croyez vous qu’un seul état pourra combattre seul la finance mondialisée ? Si la réponse est non alors nous avons besoin de la BCE.
Hormis l’épreuve de force, nous avons épuisé toutes sortes de tentatives de régulation de la finance globale qui est dominée par Wall Street et la City, vous savez ces 2 « partenaires » qui refusent contre vents et marées même d’entrevoir une solution différente tant au niveau des monnaies que d’un jubilé possible des dettes. La seule manière de préserver la BCE et l’euro, c’est de ne pas céder, de faire le gros dos: ou tout le monde s’écrase économiquement, on fait tous défaut ou bien on entrevoit d’autres solutions, sinon nous allons nous écraser tous seuls et serons bouffés par les vautours urubus. 🙂
Chez eux aussi ça va chauffer s’ils n’ont pas les moyens de relancer une économie de guerre, que le $ ne sera plus « la monnaie », et ils savent que les Brics seront plus enclins dans ce cas à se rapprocher des européens quand il faudra reconstruire.
Foutus pour foutus, faut se laisser des chances de survivre. Tout cela était prévisible!
Ces considérations européennes on s’en tape.
La seule chose c’est les dettes d’état et des banques.
L’europe y à longtemps qu’on s’en balance.
Que les états meurent tant mieux.
Le drame est dans les banques qui ne vont plus prêter.
Il faut d’urgence finir de tuer l’europe et les états endettés , ainsi que les banques actuelles.
Retirer son argent des banques pour créer de nouvelles entitées de préteurs non endettées.
Fermer la parole à tous ces politiques qui empêchent la confiance.
@Bertrand
Anarcho-capitaliste ?
Pas d’état, pas de justice, pas de police, pas de loi, juste la féodalité.
@ wildleech et nicks.
Combien vous coutent vos états , justice , police , loi ???????????
Combien çà vous à réellement rapporté dans le passé ??????
Vous êtes surement dépendants du systeme.
Vive l’anarchie qui n’est pas sans organisation , loi , règles , regardez bien ce qu’est l’anarchie.
C’est la gestion du peuple par le peuple.
Cameron ne peut pas faire autrement que de refuser la « règle d’or ». Car il n’arréte pas comme la Fed, de faire du QE. Si les britanniques adoptent la « regle d’or »(Du Rhin…), ils sont morts.
C’est dire le degré de cynisme de Merksoy, qui savaient à l’avance que Cameron ne pourrait pas accepter.
On voit trés bien que l’Europe se délamine, se fragilise. On est trés loin du temps ou Blair voulait integrer la zone euro!
Désormais c’est totalement impensable. Soit on accepte de rester dans la zone germanique, et on obéit à leur « discipline » (Et pour sauver quoi?) soit on en sort.
Vous avez vraiment une drôle d’idée de ce que la féodalité a été: pas d’état, dites-vous, pas de police, ni de justice. Oh! c’est une autre féodalité que celle réellement existante, c’est l’idée bourgeoise de la féodalité, et encore, tellement poussée qu’elle ne rend compte de rien d’autre sinon de votre inculture crasse.
Pour l’idéologie bourgeoise qui vous habite il est clair que l’homme c’est le bourgeois, la civilisation est la civilisation bourgeoise, le progrès est bourgeois, et le reste, l’avant-bourgeoisie ne saurait être qu’obscurantisme et violence brutale. Certes, les bourgeois aiment bien les grandes civilisations, surtout la Gréco-Romaine, ce qui leur offre une filiation fantasmée très présente dans l’impérialisme à partir des Révolutions bourgeoises, cf. Napoléon Bonaparte.
Mais s’ils aiment bien la légende démocratique avec la Grèce comme berceau, Rome et ses Césars, ils ont la féodalité en horreur, peut-être parce qu’ils ont eu à s’y coltiner, les Grecs et les Romains c’est joli et très inspirant, et aussi c’est loin, très.
Donc contrairement à ce que vous affirmez à tort et à travers, dans ce que vous appelez « féodalité » existaient l’état, les lois, la police et la justice. La bourgeoisie n’a rien inventé -en tout cas de ce côté là- elle a repris (d’ailleurs regardez combien de nations sont encore des royautés, regardez comment le cérémonial républicain se calque sur la monarchie, spécialement visible en France, regardez aussi le fait que les « parlements » existaient en période « féodale », etc…- non la bourgeoisie n’a pas inventé les lois (avez-vous entendu parler du droit romain, et des contrats en vigueur sur la tenure du sol pendant l’époque médiévale ?etc…). La bourgeoisie, comme classe a inventé ce que le monde est devenu au cours des XIX et XXèmes siècles, le XXI est trop jeune encore pour être compris, l’exploitation généralisée et rationalisée, naturalisée et plus ou moins démocratique, selon son intérêt. C’est l’exploitation, l’invention qui relie la bourgeoisie aux autres classes synchroniquement, et diachroniquement; synchronique: la lutte des classes spécifique du mode de production capitaliste, diachronique: la bourgeoisie hérite d’une société de classes et continue à sa façon spécifique de produire une société de classes.
Merci pour la toile de Malevitch !
http://www.google.fr/search?q=El+Lissitzky&hl=fr&rls=com.microsoft:fr:IE-SearchBox&rlz=1I7ACAW&prmd=imvnsb&tbm=isch&tbo=u&source=univ&sa=X&ei=JdLhTr7fDorR8gOX5tCMBA&ved=0CDwQsAQ&biw=857&bih=371
Concernant la capture du drône américain,le « gain pour la paix », dont vous parlez, me ressemble un peu à « lipstick for the girls ». Une couche de verni pour les hackers au service des gouvernements des états iraniens, pakistanais et russes lancés dans une course paranoïaque.
Lorsqu’on est menacé il faudrait selon vous faire l’autruche d’autant plus que les menaces sont agrémentées de faits, ne serait-ce pas plutôt la parano du dominant qui contamine ses cibles?
Si vous pensez que la matière grise n’est pas un élément important en matière informatique en la réduisant à un verni, vous niez par là l’universalité de la capacité de créativité de certaines cultures, pour un amateur d’art, c’est un comble!
Bonsoir Cavalier Ponzi.
En parlant de matière grise, que les iraniens fassent bien attention de ne pas être tombés sur un cheval de troie. Il me paraît improbable qu’un appareil de ce type ne soit pas muni d’un systême de destruction automatique ou à distance en cas de capture ou d’avarie ne permettant pas d’être certain qu’il ne tombe pas dans des mains ennemies.
Ce truc ne sent pas bon, la mariée est trop belle.
@ RIVA MARC
Je suis d’accord avec vous, je pense que cette éventualité évidente est prise en compte tout comme nous le faisons.
le drone de Kasimir
http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Jean_Tinguely_-_Heureka_-_Detailansicht_1_-_Z%C3%BCrich_2011.jpg
Il y a une vie après le suprématisme mais ça clapote, ça tapote, ça tripote, ça cahote et il n’y a même pas de cagnotte.
jorion, la guerre redistribue généralement les richesses de la petite et moyenne bourgeoisie vers ce qui reste, après conflit, de prolétaires… elle ne touche pas fondamentalement le grand capital, qui sort plus puissant et plus concentré après chaque conflit majeur… il y a peu des ces aristocrates de l’argent qui vont risquer leur peau sur le front, au contraire ils auraient plutôt tendance à équiper/financer l’ensemble des belligérants…
merci pour cette mise au point « historique »
j’adhère !
Vous l’avez-vous-même suffisamment répété : la complexité croissante crée des risques exponentiels. Et au bout du compte, la chienlit 🙂
@ JJJ,
Bonjour,
Beau coup de plume haut vole sur votre blog !
Belle journée au sommet
Ca n’est pas une raison, la complexité, vous avez 100 milliards de neurones et ça marche très bien.
@Lisztfr : La preuve !
Dans une de ses interventions d’il y a quelques jours, Leboutte, nous donnait un panorama fort convaincant sur le risque de guerre, faible. J’ajoute ne pas très bien comprendre comment les conditions de guerre actuelle pourraient aider à redistribuer les cartes de la richesse. Pour que l’accélération de la division des héritages fonctionne à plein, et que se réalise en quelque années massivement et d’un coup ce qu’il faut, point par point, de deux à trois générations pour dissoudre une fortune ( sauf les très grosses), il faut beaucoup de morts . De même, pour qu’une classe d’entrepreneur au sang neuf, fasse fortune partie de rien , il faut un champ de ruines. Les guerres consolident les très grosses fortunes, lesquelles jouent les deux camps à la fois (ce dernier point , ici, est accessoire).
L’impasse de la guerre des drones ne gomme pas l’idéologie de la guerre zéro mort ; les Étatsuniens et les Européens, les Russes, les Chinois (entre eux et selon de toute les figures possibles ne vont pas se ravager physiquement pour donner de l’air à l’avenir )
Par contre, l’affaire du RQ-170, pourrait bien s’annoncer comme prodrome d’une neo guerre-froide. À l’Est comme à l’Ouest, il convient de tenir les peuples en sidération, le programme antimissile ALTBMD de l’OTAN est relancé , je crois avoir lu que les Hollandais s’équipent à grands frais … et sur, qu’il y a la encore, pour quelqu’un, un fromage à se faire.
Ce RQ-170 , rappelle celle de l’U2, (1960) pour l’histoire duquel il est n’est pas très intéressant de débattre des réécritures successives, comme de déterminer si Gary Power fut négligeant au point de joindre sa carte d’identité au kit de survie réglementaire pour ce genre de mission secrête ( 7500 roubles et des bijoux pour les dames) et si oui ou non la camera stratégique avait été démontée pour ce vol.
Par contre, il semble possible de s’inspirer des Paris Match des années soixante, pour tenter de comprendre comment les images de l’U2 furent exploitées. Nikita montrant dans un premier temps les débris, provoquant le mensonge d’Eisenhower, puis dans un second temps de sa poche ; le pilote et l’avion en à peu près bon état.
Voyons comment les images du drone sont montées en spectacle afin de détourner, pour les biaiser, notre représentation des rapports sociaux dans la traversée de la crise : évitons les solutions simples, il ne faudrait pas que quelqu’un ait l’idée saugrenue de réinjecter l’argent coincé dans la spéculation vers un circuit dans lequel les salaires seraient augmentés tout partout !
+1 Je suis d’accord, la guerre froide est une sorte d’économie qui favorise la réindustrialisation locale, mais qui va payer? Il n’y a plus que la BCE, la FED ne peut plus sans risquer la position du $ dans le timing immédiat d’un tel scénario.
@ Ponzi . Voudriez-vous m’excuser ne pas avoir été clair ? je suis désolé .
Je lis parfois très mal!
J’ai en effet rebondi hors du contexte sur ce que vous avez mis en gras « Par contre, l’affaire du RQ-170, pourrait bien s’annoncer comme prodrome d’une neo guerre-froide », ce qui semble se profiler comme palliatif bien provisoire au problème de fond, la ruine du système économique.
Par contre, j’ai effectivement un peu de mal à vous suivre, le contexte étant aujourd’hui très différent des années 60, mais comme je vous l’ai dit, je lis ou comprends parfois mal, suis parfois trop basique ou pas assez « armé » pour saisir certains raisonnements trop intellectuels. 🙂
@ Ponzi . Je vous comprends, nul n’est censé avoir lu Guy Debord, mais voyez-vous, sur ce blog, je prends le pli de chausser ses lunettes (en changeant la dioptrie quand je juge que c’est mieux).
La guerre froide était une mise en scène coûteuse et dangereuse.
Dans « le monde tel qu’il est » , il y a également du théâtre, certes il n’y a qu’une feuille de papier à cigarette entre la guerre froide et la guerre, plus poétiquement, un vol de canards ou de cigognes (je ne sais lequel de ces deux volatiles ont failli nous mettre dedans en paniquant les radars). La question est de savoir s’il faut en être sidéré et quand.
J’ai écrit quelques trucs à ce sujet, là
La guerre froide correspondait à ce que Debord nommait le spectaculaire intégré, avant il y avait eu le spectaculaire diffus (l’american way of life du Hollywood d’avant-guerre) et le spectaculaire centralisé (les mises en scène de masse d’Hitler et de Staline), ces deux formes ayant fusionné en spectaculaire intégré. Je crains que nous ne soyons passés au spectaculaire autoréférentiel ; pas d’inquiétude s’il y a quelque chose qui cloche là-dedans, je vais m’y remettre immédiatement 🙂
Jean-Luce Morlie, le 9 décembre 2011 à 20 h 18
« concentré » pas « centralisé », ce spectaculaire, et pas tant les mises en scène que le type de rapport social entre les personnes qu’elles contribuent à médiatiser. (thèse 4)
@schizosophie, Remerciez votre inconscient de ma part,(1) Debord utilise l’expression spectaculaire intégré, joli ! Quant à votre seconde correction, vous précisez, le nombre de fois que je l’ai précisée dans ce blog, je ne vous dis pas…
Voyez :
http://www.pauljorion.com/blog/?p=10677#comment-73104
.
.
.
http://www.pauljorion.com/blog/?p=29775
1 Vous n’êtes pas le seul, voyez Martine
Ceci dit, je tente de démêler un petit truc sur la position de la wertkritik relative à Paul Jorion, ça tient en deux phrases mais là, je n’ai pas le temps ( je veux dire que les deux phrases vont me sortir mais je ne sais pas quand) ; quand ce sera fait je me permettrai de vous accrocher au passage, si vous le voulez-bien, et je vous demanderai sincèrement de m’éclairer sur la question posée.
@Jean-Luce Morlie, le 9 décembre 2011 à 21 h 50
(Avertissement pour la troisième édition française de La Société du spectacle, 30 juin 1992)
Je n’ai pas compris ce que vous faisiez dire à mon inconscient. Etait-ce que vous nommiez déjà spectaculaire « centralisé » le spectaculaire concentré ?
Sur la Wertkritik, je lirai votre accroche avec intérêt, mais je ne promets pas d’éclairer. Je recevrai volontiers la question, mais je m’attends à du boulot. Le mieux que j’en ai lu est de Postone et le pire de Jappe.
@ Cavalier P.
Une nouvelle partition de type « guerre froide » est pourtant la solution la plus évidente et la moins onéreuse du système global pour se stabiliser . Le système est basé sur un modèle « ouvert » parce que conflictuel. il ne « sait pas faire » , n’ a pas les outils pour géré un modèle fermé qui l’ obligerait a s’auto-phagociter pour integrer son instinct conflictuel .
Il semble que chaque étape centralisatrice augmente , outre l’aliénation de l’individu, l’instabilité du modèle global. Et que cet accroissement ne soit pas linéaire …ce qui fait que la derniere étape , la mondialisation (qui tente de s’effectuer par domaine ….d’ou l’usage de termes comme « gouvernance », sensés désaffecter le concept……, cette derniere etape soit moins accessible que la précédente .
Le modèle « guerre froide » serait un échappatoire (le moins traumatisant) pour un retour a une économie mathématiquement plus fiable ou du moins , moins pervertie .
@Jean-Luce & Kercoz
Merci de vos explications, je comprends mieux ce que vous « disséquez » avec recul et sous différents angles de vue, enfin je l’espère. Mon analyse est plus terre à terre
Les données qui me semblent différentes aujourd’hui comparé aux années soixante, c’est que le « Spectacle » précédent a déjà abouti à la ruine de ses acteurs/producteurs, en deux temps séparés de quelques années en raison de l’inertie. Cela, en entrainant aujourd’hui, une désillusion du public tant pour les certitudes qu’il pensait immuablement projetables à long terme, que pour la réalité de l’effondrement qu’il commence à entrevoir matériellement au quotidien.
Les richesses réelles à l’époque abondantes, peu coûteuses à extraire et suffisantes, majorées par le travail fourni pendant les décennies de la reconstruction d’après 45 permettaient confortablement la mise en scène possible de la guerre froide. Ces richesses supposées sont aujourd’hui fictives car composées de dettes irrécouvrables, la valeur des actifs tangibles ou l’argent bloqué de la spéculation relève du même raisonnement: de la dette matérialisée sous forme de surévaluation artificielle des monnaies et valeurs.
Le public va donc difficilement adhérer et s’identifier à la représentation de la pièce s’il ne bénéficie plus du confortable fauteuil de velours que ces industries militaro-industrielles fournissaient, ne serait-ce qu’en tenant compte de la productivité incomparable en terme de retombées sur l’emploi comparé au siècle dernier.
Un tel scénario n’a donc à mon sens que peu de chance de créer l’illusion supplémentaire bien longtemps, nous sommes donc dans la même logique du statu quo que nous observons pour la perpétuation illusoire du système de capitalisme financier existant. Nous aboutirons quoi qu’il en soit à constater la persistance la même faillite inéluctable qui a déjà eu lieu.
Cette néo- guerre froide ne peut tout simplement pas être financée contrairement à la première, sans qu’elle finisse par se réaliser, avec le résultat incertain auquel cela pourrait aboutir, l’accès aux ressources limitées maintenant, étant cette fois-ci vitales à court terme pour les autres blocs émergents qui eux observent une stratégie défensive. Il n’y aura pas de statu quo bien longtemps.
Et pour vous suivre sur le « Spectacle », c’est bien le confort relatif et la confiance au système de valeur qui crée le sentiment d’appartenance et donc de subjugation des individus à la mise en scène qui cette fois-ci aura bien du mal à faire adhérer cette génération depuis longtemps blasée et saturée d’images et d’informations, consciente de la trahison de ses élites, d’autant que les besoins primaires du « public » ne pourront cette fois-ci pas être nécessairement assurés à la hauteur des besoins innombrables qui ont été créés sans une frustration relative.
Pour finir ce que je voulais dire plus haut, j’ai l’intime conviction que tout cela n’est que la suite de la fuite en avant du dernier bloc hégémonique déjà ruiné que sont les anglo-saxons, n’ayant plus les moyens d’assurer ce levier, ils tentent de nous entrainer par une monétisation de la dette possible par la BCE vers des solutions militaires qu’ils ne peuvent plus assumer et qui ne feront que favoriser encore un temps l’agonie de la bête par un acharnement thérapeutique, plutôt que d’envisager une transformation profonde et nécessaire du cadre global par un modèle différent.
D’ailleurs, notre petit coq de combat n’a convaincu que peu de monde avec son « Spectacle » sur la Lybie, mais le public a bien été conscient des coûts de la production tout en sachant qu’il ne verra jamais la couleur d’un fifrelin des bénéfices escomptés, la production « Syrie » est donc mal barrée.
Le public a également constaté que l’aigle allemand, plus économe dans la crise, n’a pas été aussi belliqueux.
J’espère que je reste lisible ou compréhensible, et ne me suis pas trop « planté ». 🙂
Jean-Luce, un conseil
Surtout, il ne faut pas être trop intellectuel, ce qui traduit en langage accessible à tous, signifie ne pas parler de celui que beaucoup ont choisi d’ignorer.
Du reste le Spectacle, personne n’a prouvé son existence et d’ailleurs, la marchandise accompagnée de son fétichisme, existe-t-elle ou est-ce seulement une invention de Marx ?
@Marlowe, Là je ne comprends pas « personne n’a prouvé son existence« ,l’odeur de l’encre de la revue l’Union Soviétique format a3 en couleur était bien réelle, et les images de Staline tenant dans ses bras des Maroussias (jolies à en mourir) de 10 ans,mon âge à l’époque, ont méchamment transformé mes rapports sociaux quand j’ai pris la cour de récréation sur la gueule pour défendre ce sale type. La quotidienneté que décrivait H. Levèbvre est bien réelle aussi, les visages du père et de la mère et des enfants tournés vers l’écran de TV, chaque soir, ça vous change les relations dans la famille. Autant que le slip « Rasurel » transforme les navettes en métro. La « séparation », ce sont des troubles relationnels, psychologiques avec des effets neurologiques etc.
A+
à Jean-luce,
La réussite la plus étonnante du Spectacle est de prouver sa non-existence.
Pour le reste je plaisantais.
La guerre numérique….
Préfère la musique
C’est quoi qui fait exploser les martiens dans Mars Attacks déjà ?
C’est ça :
http://www.youtube.com/watch?v=EIQ2aWfZ1nQ&feature=related
Ah ! Merci !
@jean luce morlie
Vous avez plutôt intérêt à vous y remettre parce que tout ce que vous affirmez là est faux, absolument, monsieur Morlie. Bien que cela soit de très peu d’importance à présent, les thèses de Debord sont très difficiles à saisir dans leur profondeur ou extension. Ce que Debord nomme « spectacle intégré » prend place à partir de la chute des systèmes bureaucratiques socialistes, en fait il s’agit pour moi de « capital restructuré » après la crise révolutionnaire des 60-70…
Je pense que vous avez raison, mais quelle importance maintenant ?
La seule vraie question n’est-elle pas : à quoi peut servir Debord pour la critique radicale contemporaine ?
@Marlowe, le 9 décembre 2011 à 22 h 37
« à quoi peut servir Debord pour la critique radicale contemporaine ? »
Ben alors, James, quelle question ! après avoir tant cité le Guy sur ce blog. Vous êtes victime de michéacisation subite, ou bien ? Voici donc la réponse, la sienne :
Ce que l’on appelle « les idées situationnistes » ne sont rien d’autre que les premières idées de la période de réapparition du mouvement révolutionnaire moderne. Ce qui, en elles, est radicalement nouveau correspond précisément aux caractères nouveaux de la société de classes, au développement réel de ses réussites passagères, de ses contradictions, de son oppression. Pour tout le reste, c’est évidemment la pensée révolutionnaire née dans les deux derniers siècles, la pensée de l’histoire, revenue dans les conditions présentes comme chez elle ; non pas « révisée » à partir de ses propres positions anciennes léguées comme un problème aux idéologues, mais transformée par l’histoire actuelle. L’I.S. a réussi simplement en ceci qu’elle a exprimé « le mouvement réel qui supprime les conditions existantes » et qu’elle a su l’exprimer : c’est-à-dire qu’elle a su commencer à faire entendre à la partie subjectivement négative du processus, à son « mauvais côté », sa propre théorie inconnue*, celle que ce côté de la pratique sociale crée, et que d’abord il ne connaît pas. L’I.S. appartenait elle-même à ce « mauvais côté ». Finalement, il ne s’agit donc pas d’une théorie de l’I.S., mais de la théorie du prolétariat.
(in La véritable scission dans l’internationale, 3. paru en 1972) Titre qui en évoque de plus anciennes dites « prétendues ».
à schizosophie,
Vous pensez sûrement que je connais ce texte de Debord écrit en 1972.
Etes-vous certain qu’il a écrit la même chose vingt ans plus tard ?
Et nous que devons-nous écrire ce jour ? Qu’est-ce que la théorie du prolétariat ? Qu’est-ce que le prolétariat ?
Par ailleurs, je recherche, avec d’autres, des pistes pour définir une stratégie et c’est pour cela que je pose des questions.
Mais il ne m’intéresse pas de correspondre durablement avec des masques.
marlowe@orange.fr
@ Marlowe, le 10 décembre 2011 à 09 h 02
Vingt ans plus tard, après la parution : « Partout se posera la même redoutable question, celle qui hante le monde depuis deux siècles : comment faire travailler les pauvres, là où l’illusion a déçu, et où la force s’est défaite ? » De quoi ne pas ringardiser trop vite. Je ne vous situe pas l’extrait bibliographiquement puisque je sais que vous connaissez aussi, pour les intéressés qui n’ont pas croisé cette source, elle se trouve facilement sur Internet.
J’avais retenu vos trois ou quatre précédentes sollicitations avenantes à mon endroit ainsi que quelques autres envers d’autres commentateurs. Vous et moi n’usons du blog à Jorion de la même manière. Un signe en est que vous avez repris votre pseudo après vos brefs coming out identitaires, dans la mesure où cela m’apparaît contradictoire avec vos efforts, certainement généreux, de recrutement.
Dans mon ignorance volontaire quant à vos affaires, je souhaiterais bonne chance à votre petit groupe si l’évolution michéaïsante de vos interventions dans ce blog ne m’inquiétait pas.
@schizo.
Hola! Pour ma part je n’ai pas le moins du monde l’intention de « ringardiser » Debord. Je note que celui-ci fait partie, pour le meilleur, et aussi pour le pire,( comme facilement constable sur ce blog même, sans aller chercher trop loin), des références radicales ou supposées telles. Il est vrai que ce théoricien du prolétariat, une fois suicidé et refroidi, fait partie du panthéon national qu’il peut-être loisible d’avoir lu ou pour le moins entendu parler. Debord fait vendre, madame en sait quelque chose. Mais Debord et les Situationnistes ont été un moment essentiel dans le « basculement » entre « tout le pouvoir aux conseils ouvriers » et « Ne travaillez jamais ».
@sophe
Simplement ceci « tout ce qui est dépassé pourrit, tout ce qui pourrit incite au dépassement ».
La théorie du prolétariat ne s’est pas arrêté à G. Debord, ni au Situ, tout bonnement, aussi étrange que cela puisse sembler, les luttes de sont transformés, la société comme on dit aussi.
La critique est impitoyable.
@Destruens
« ringardiser » s’adressait à la première question de marlowe. La bascule dure avec le problème historique qui n’était nullement de comprendre ce que les ouvriers « étaient », – hier ils n’étaient que des ouvriers – mais ce qu’ils allaient devenir, et ne sont pas encore devenus.
@Construens
Ce que j’ai lu de la littérature que évoquez ne m’apparaît pas du tout comme un dépassement, mais comme un ressassement, malgré certains accords du côté de l’analyse et quant à certaines mises à jour, mais où le synchronique s’impose impérieusement au diachronique comme il sied à la modernité (reproche que j’ai fait aussi à Jorion, d’une autre manière, évidemment et sans imaginer d’accord profond entre cette analyse et la sienne), et dont les dés sont en fait lancés, théoriquement, déjà depuis longtemps, comme vous savez précisément s’agissant de la « subsomption » réelle, laquelle est plus instructive dans sa continuité que dans sa discontinuité.
Il en va pire, selon moi, du côté de la synthèse, dans cette littérature qui porte les thèmes de l’intervention et de l’écart. Elle m’apparaît là comme une régression dangereuse (voire comme un pari) qui plus est, aimantée par un forme de pragmatisme et trop souvent exprimée sur un ton comminatoire, que je déteste. En un mot, la rupture ne s’anticipe pas. Je me méfie de quiconque pense avoir un coup d’avance, quelle que soit sa position.
Vous serez d’accord pour ne pas préciser plus avant ici et maintenant. Le temps viendra de ces discussions, et pas entre personnes séparées et assujetties à la publicité virtuelle : il faut savoir attendre. (C’est moi qui met l’italique) Simplement ceci : incitation n’est pas raison.
Nous voilà donc au net et quittes.
Bonjour,
VU sur le blog et ailleurs, cette info :
Plusieurs des internautes d’Arrêt sur images, abonnés aux services de l’agence Standard & Poors, nous font parvenir ce jeudi matin ce communiqué de l’agence, diffusé par erreur dans la nuit entre 3h17 et 3h19, heure européenne. Même s’il s’agit évidemment d’une erreur de manipulation de l’agence, immédiatement rectifiée, il en dit long : le seul fait que ce texte existe est de nature à accroître l’inquiétude sur les perspectives de l’économie mondiale.
Francfort, 8 décembre. Le services de notation de Standard and Poor’s ont décidé de placer aujourd’hui sous surveillance négative les dettes souveraines de l’ensemble des pays du monde, avec risque de dégradation dans les trois mois.
Cette décision vaut également pour l’ensemble des institutions bancaires, publiques ou privées, des pays concernés, l’ensemble de leurs compagnies d’assurance, de leurs collectivités locales comptant plus de cinq mille habitants, l’ensemble des entreprises, l’ensemble des institutions sociales. Les commerces de détail sont également concernés, à l’exception des commerces de bouche de première nécessité, des débits de tabac et de boissons, et du secteur pharmaceutique des neuroleptiques, considérés comme ayant des perspectives de croissance exceptionnellement favorables.
Nous pensons en effet que le monde est entré dans une phase de risque collectif aigu, les pays débiteurs étant menacés de faire défaut, et les pays créanciers menacés de graves difficultés dès lors que les pays débiteurs feront défaut.
Nous devons noter avec regret que les responsables politiques de la zone concernée se montrent collectivement d’une incompétence rare, et manifestent une absence totale de conscience de la gravité de la situation. x
Nous plaçons l’agence elle-même sous surveillance négative
A leur décharge, nous devons bien constater que notre agence, dans la situation actuelle, n’est en mesure de proposer aucune solution efficace, les pistes que nous avons proposées dans le passé ayant eu pour effet d’aggraver la crise.
Dans cet esprit, conscients des possibles implications potentiellement négatives de notre décision, qui pourrait aggraver encore la récession mondiale, et du rôle joué par notre agence dans la dégradation de la situation, facteurs qui pourraient affecter sa crédibilité et sa profitabilité, nous la plaçons elle-même, bien évidemment, sous surveillance négative.
Avec l’impartialité qui nous caractérise, nous serons particulièrement vigilants dans cette surveillance-là. Nous remercions tous nos clients de leur confiance.
Que pensez-vous de cela ? Une mauvaise blague, de l’auto-dérision ? ou alors une vraie bombe et un aveu de faiblesse pouvant créer une panique ?
Merci d’avance pour vos analyses.
Personnellement, je pense qu’il s’agit d’un canular de votre propre facture. Mais cela n’engage que moi. Bien entendu.
@pample
Ce n’est pas une info mais une chronique fiction de Daniel Schneidermann publiée cette semaine sur @si.
Pample, c’est bien de donner ses sources de temps en temps, merci.
http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=4529
C’est bien entendu une attaque ironique de Daniel S. contre les agences de notation, comme il en fait souvent dans ses billets du matin (un peu a l’image de sa fausse interview avec Sarkozy).
Un peu de sens critique que diable.
Bonjour Paul Jorion
Vous dite vers la fin de ce reportage que l’Iran se doterait de l’arme nucléaire a titre défensif !! , je ne suis pas sur que vous ayez raison, si Israël était éradiquer par une attaque de l’Iran cela serait un symbole de la grandeur et de la force des pays islamistes radicaux !
Ce n’est même pas sur que les usa bougerons, car il ne s’attendrait pas a ce genre de réplique plutôt Kamikaze !!
La capture de ce drone en est la preuve, pourquoi ??… En stratégie militaire lorsque l’on a un tel avantage sur un ennemi, on ne le met pas dans la presse, mais on en garde bien secret !
La symbolique est très importante dans leur mode de pensée, ne pas perdre la face et montre au monde leur puissance.
C’est une autre vision que la vôtre
mais oui, bien sur… il s’agit d’un mode de pensée où « ces gens là » seraient prêts à se faire vitrifier collectivement pour montrer au monde entier leur grandeur et leur force…
effectivement, vous avez là une vision des choses, comment dire… hum différente…
juste une question ; vous ne croyez pas qu’une attaque iranienne serait détectée dans la seconde et déclencherait une riposte nucléaire immédiate de la part d’israel ?
israel qui possède l’arme nucléaire de façon tout aussi illégale que la supposée bombe iranienne et sans que ça déclenche la moindre critique nulle part soit dit en passant…
petite réponse pour troglo vv et izram
Les gens n’aiment pas se faire vitrifier c’est les gouvernements qui choisissent a leur place !!
Je ne voudrais en aucun cas stigmatiser Iran d’horrible monstre a décapité d’urgence, je me pose juste la question , il y a tant d’hommes de femmes et même d’enfant kamikazes, qui se sont fait sauter pour leur croyance que tout est possible, on ne peut pas mettre le facteur humain dans une équation, et le chiffre !
L’humain est imprévisible et la doctrine enfoncer dans son esprit est capable de le transformer en monstre
L’histoire a bien montré , la doctrine nazie de la 2em guerre, les croisades, etc …
Je ne veux pas « charger » l’Iran de tous les maux de la terre !
L’homme est capable de tout, et surtout du pire !!
L’attaque nucléaire peut être faite autrement que par un missile !!
N’oubliez pas ce qu’est une guerre ; c’est des braves gens qui ne se connaissent pas et qui vont s’entretuer pour le compte d’un petit groupe de gens qui ce connaissent et qui ne s’entretuerons pas LOL
le fait est que le gouvernement iranien n’a aucun intérêt stratégique a lancer une attaque sur israel… donc si vous pensez qu’ils souhaiterait le faire c’est parce que vous considérez que c’est des gens complètement irresponsables et sanguinaires… du genre à manger les enfants pour le fun puis a rire bruyamment en se tenant les côtes…
sinon, l’hypothèse d’un vélo iranien piégé avec une charge nucléaire à tel aviv… bon… vous devriez postuler pour travailler auprès de guy millière (drzz !!! c’est l’heure de prendre vos cachets monsieur !)…
Quelle clairvoyance ! Vraiment votre finesse d’analyse me laisse pantois…tout dans la mesure.
Remarquable vraiment…vous oubliez juste de dire que les iraniens mangent des enfants, sinon excellent commentaire.
nan mais les mecs ils lisent trop Arutz Sheva / Debka files / Rotter et autres blog-pq hystériques et ils oublient que l’énorme majorité des lecteurs qui fréquentent le blog de PJ disposent d’un sens critique un poil plus large, et que même en ayant des opinion suffisamment divergentes, ça permet de les différencier des Lemming spammeurs abonnés à megaphone/Giyus…
Il faut faire croire que les iraniens sont trés dangereux.
C’est le coup classique de la guerre du Golfe et de ses armes de destructions massives bidons.
J’ai meme du mal à imaginer que les américains ne cryptent pas correctement les telecommandes de leurs drones.
La guerre numérique est une sorte de bluf inventé par les américains.
Aucun missile de croisière n’est télécommandé, et jamais on peut les brouiller.
C’est « tire et oublie »….
C’est en plus leur avantage principal…
Cher troglo faudrait pas trop fumer de champignons hallucinogènes !
Je n’ai jamais dit qu’ils étaient irresponsables , sanguinaires , toutes les dictatures le sont !!!
Et surtout, ne dites pas que c’est un pays libre et démocratique
Un vélo pièges ! restons sérieux !!!, vous n’avez pas entendu parler des bombes sales
Un intérêt stratégique , ils ont déjà dit plusieurs fois qu’il rayerait Israël de la carte !
Si c’est pour raconter vos conneries « du genre à manger les enfants pour le fun puis a rire bruyamment en se tenant les côtes… »
Alors vous n’êtes pas sur le bon blog
Aux dernières nouvelles, ce n’est pas vous qui décidez qui est à sa place ici ou pas. Il ne vous a manifestement pas non plus effleuré que si un certain nombre de commentateurs ici a perçu un aspect grotesque dans vos propos (moi inclus même si je n’ai pas jugé utile d’en remettre une couche jusqu’ici), c’est peut-etre que vous y étiez pour quelque chose.
Il se trouve que les lecteurs du blog de PJ disposent dans leur ensemble d’un sens critique qui leur permet de les différencier des lemming, et par conséquent d’etre capable d’estimer par eux-mêmes la situation d’un pays/de ses dirigeants. sans qu’on ait besoin de leur repeter les memes incantations fatiguées, et l’Iran si peu démocratique qu’il soit, n’a jamais eu la moindre tendance suicidaire C’est autant valable pour Ahmadinejad / Khameini que pour n’importe quelle Mme Michu iranienne. En outre, ca fait des années que les drones US survolent le territoire iranien a la recherche d’un debut de queue de cerise de preuve d’une activité nucleaire militaire, et ils n’ont toujours RIEN. Ce qui est pas vraiment une suprise, le dit programme ayant été stoppé en 2003. Alors oui ils font des simulations et ils preparent l’avenir pour pouvoir s’equiper a moyen terme, mais vu qu’on les menace en boucle depuis bientot 20 ans, ça peut se comprendre, puisque c’est la seule arme de dissuasion massive existante (demandez aux nord-coreens)
Quant a la fable ‘rayer israel de la carte » , manifestement personne n’a pensé a vous informer que c’était un bobard (traductions bidons en cascade) , je pars du principe que vous repetez cette stupidité en toute bonne foi. Ahmadinejad tout facho qu’il puisse etre n’a cessé depuis de mettre les points sur les i, par exemple, et texto :
« In a September 2008 interview Ahmadinejad was asked: « If the Palestinian leaders agree to a two-state solution, could Iran live with an Israeli state? » He replied:
If they [the Palestinians] want to keep the Zionists, they can stay … Whatever the people decide, we will respect it. I mean, it’s very much in correspondence with our proposal to allow Palestinian
people to decide through free referendums. »
Vous mesurez le grand ecart avec « rayer israel de la carte » ? 😀
details complets ici :
http://en.wikipedia.org/wiki/Mahmoud_Ahmadinejad_and_Israel
une derniere pour rire : qui a dit il y a une semaine « I think Ahmadinejad is a sophisticated individual, but his audience is not an Israeli or western one. The Iranians are sophisticated, quite wise, and we should not make the mistake of dismissing them. »
reponse : Meir Dagan, ex-chef du Mossad, qu’on peut difficilement accuser d’être un « islamo-fasciste » ou autre insulte générique.
http://www.richardsilverstein.com/tikun_olam/2011/12/02/dagans-first-tv-interview/
Tempête dans un verre d’eau
Oui ROTOTO je me suis amusé pour en remettre une couche, ce n’est pas gentil
Étant plutôt pacifiste que guerrier , votre analyse de paix est surement la bonne
« Il se trouve que les lecteurs du blog de PJ disposent dans leur ensemble d’un sens critique qui leur permet de les différencier des lemmings, et par conséquent d’être capable d’estimer par eux-mêmes la situation d’un pays/de ses dirigeants. Sans qu’on ait besoin de leur répéter les mêmes incantations fatiguées, »
Là aussi vous avez raison, hélas il arrive parfois que les dirigeants de ce monde fassent des conneries comme les guerres.
Ayons une pensée de compassion pour les lemmings, car c’est eux qui en cas de conflit meurent les premiers
Décisive ? Il reste encore les avions avec un pilote…
Je ne l’ai pas lu mais je donne la référence pour ceux que cela pourrait intéresser.
Histoire & Stratégie n°6 – La guerre aérienne en 2030. Prospective des systèmes de force
« Conclusion : De la puissance et de son contournement »
http://www.dsi-presse.com/?p=3269
Le système qui a été utilisé contre ce drone fonctionne aussi contre les avions avec pilotes, les missiles (à se demander s’il ne fait pas aussi le café)
Cf. http://defense-update.com/20111205_kvant-1l222-avtobaza-electronic-intelligence-elint-system.html
En ajoutant le fameux système antiaérien russe http://defense-update.com/20070103_favorit.html
il na va pas rester grand chose dans les airs
On peut aussi ajouter les défenses anti-navire chinois et russe (placés actuellement sur les côtes de la Syrie, du Liban et de l’Iran), il va pas non plus rester beaucoup de bateaux sur mer.
Comme dit Paul Jorion , cela laisse une place à la paix
« Malheureusement » une bonne billet.
Curieux quand même cette « drône » d’histoire ! Je m’explique : quand une fusée échappe à la conduite de trajectoire du centre de lancement…on la détruit en vol. Or, voilà que ce drône qui aurait eu une panne irrémédiable de navigation n’a pas été détruit en vol tandis qu’une intrusion du chef de X… dans ses systèmes ( donc encore actifs ) a été possible pour le faire atterrir dans un état permettant maintenant son dépeçage.
Curieux, non ?
L’oncle SAM se ferait-il vieux ?
Oui, bien sûr, dégradation irrémédiable des systèmes d’armes et de surveillance US : invraisemblable Osprey, F-15 et F-16 en total bout de course, F-22 inadapté et condamné, F-35, immense désastre technologique (l’avion volera-t-il jamais en mission ? ..et à quel prix ?), navette spatiale, bouclier anti-missile, DARPA-HTV-2, avions risiblement « furtifs » comme le F-117 NightHawk, détection IED et MRAPs comme le Stryker ou les Humvee, fusils d’assaut XM29 OICW, M-4, M-16 et descendants, M-27, etc., leaks et Wikileaks, connexion des agences de surveillance et exploitation de leurs données, wargames démontrant l’extrême vulnérabilité de la douzaine de porte-avions US géants aux missiles chinois Dong Feng, aux Sunburn russes ou même à l’Iran, à ses vedettes rapides, à ses torpilles à supercavitation, à ses drones, à ses missiles ballistiques, etc. …la liste est ouverte… please, you name it !
(personnellement, j’y ajoute, sur le plan civil, tout Mi-Croc-Soft, en grand et en détail : tous les logiciels de la famille, etc.).
Cher Paul Jorion, je suis votre blog et vos interventions depuis de nombreux mois maintenant, et je vous remercie ô combien pour la qualité, le niveau de l’information, des analyses et de la pédagogie dont vous faites preuve quotidiennement, et surtout pour l’élargissement que cela a opéré sur mon « champ du possible ».
En furetant sur le web j’ai trouvé une petite video (assez courte… 4min) montrant deux interlocuteurs chinois sur un plateau de télévision chinoise (enfin me semble t-il, puisque je ne lis ni ne parle chinois, l’émission étant sous-titrée en français cela m’a beaucoup facilité la tâche… le logo de la chaîne est « CCTV »). L’un étant présenté comme un chercheur pointu en économique politique, reconnu comme un spécialiste de la France (« …vénérable professeur MehlangChang… »), l’autre un interviewer de la chaîne CCTV. Ce dernier lui demandait de décrire brièvement et simplement le « déclin de la france » (je cite la traduction) sur lequel il a écrit un livre: » La patrie des droits de l’homme en déclin ».
Je ne sais pas trop si ça ce fait, mais je vous mets ici le lien:
http://www.youtube.com/watch?v=mSSuaz3imXg
Je vous ai entendu parlé brièvement de la chine et de la manière dont vous observez son rôle dans la crise actuelle, mais en des termes différents de ce qu’on a l’habitude d’entendre, alors j’aurais aimé avoir votre éclairage, même plus largement sur ce sujet là, d’autant plus que, sans aucune corrélation, j’ai aussi lu récemment certains article sur le site « aujourd’hui la chine » où il parlaient des commandes à Dassault et de manoeuvres de la marine chinoise…
Que somme nous en train de les aider à faire? Contre qui (quoi) se préparent-ils? Des sources sérieuses d’informations sont elles accessibles?… tellement d’autres questions…
Merci encore et d’avance pour votre précieux travail à tous.
@ Arno
Cette vidéo est un faux grossier, nous en avons parlé longuement il y a un peu plus d’un an.
C’est même un fake breton: le professeur chinois en question s’appelle Kouign Amann!
Merci pour la promptitude de la réponse. sans vouloir abuser, pouvez vous mettre le lien du post ou com ou article qui en parle… je ne trouve pas … suis confu(cius… pour la blague)s.
Merci encore.
Certes c’est une potacherie bien frenchouillarde où le professeur Melhang Chang sonne comme Mélenchon(gueux) 🙂
Mais pour les dialogues, PJ aurait pu les écrire..
arno
Je confirme, les sous-titres en français sont faux. C’est donc une vidéo chinoise qui a été falsifiée.
J’avais fait une traduction rapide de cette vidéo dont il existe par ailleurs sur le net une version sous-titrée en idéogrammes chinois. Je tiens cette traduction à votre disposition si vous y tenez vraiment, mais je vous préviens, ce n’est pas passionnant. Elle doit se trouver quelque part noyée dans la masse des commentaires du blog.
La vidéo est issue d’une émission de la télévision chinoise CCTV.
Il s’agit d’une interview de Monsieur Wu Jianmin le 1 janvier 2010, interrogé par Yan Song.
Dans cette vidéo il est question de l’exposition universelle de Shanghai et de sa signification eu égard à la politique commerciale de la Chine.
Wu Jianmin a été successivement ambassadeur de Chine à Genève, aux Pays-Bas et en France. Il est actuellement président du bureau international des expositions et président de l’Université chinoise de la diplomatie. Il est membre de la conférence consultative du peuple chinois.
Le premier monochrome de l’histoire de la peinture en 1918, « carré blanc sur fond blanc », c’est lui, Malevitch !
« L’art, libéré de toute dépendance (de tout « réalisme », mais aussi, et surtout, de tout critère extérieur devant légitimer la forme), devient le coeur de l’humanité, un coeur qui battra plus haut et plus fort que les mouvements des comètes sur leurs trajectoires. Mais la volonté, dans ce battement, n’a plus alors d’autre but que la liberté, c’est à dire l’absence de volonté. »
« Moi aussi, une sorte de réserve poussée jusqu’à l’angoisse m’emplit, lorsqu’il s’agit de quitter le monde de la volonté et de la représentation où j’avais vécu et crée, et à la factualité duquel j’avais cru.
Mais le sentiment bienheureux de l’inobjectivité libératrice m’entraîna violemment vers le désert où n’est factuelle que l’Empfndung (la sensation comme émotion) … et ainsi l’Empfindung devint la teneur de ma vie. » in Malevitch et la philosophie, cité et traduit par E. Martineau.
Plus de 90 ans après la Révolution russe, et plus de 20 après l’effondrement du régime soviétique
l’image que nous avons de cette révolution est extrêmement négative, pourtant, on l’oublie trop souvent, les premières années de cette révolution fut sur le plan artistique une période d’une prodigieuse inventivité, de même qu’une période d’engagement enthousiaste des artistes dans un mouvement populaire d’éducation qui était tout sauf doctrinaire et auquel participèrent notamment Malevitch, Kandinsky et Rodtchenko.
Kandinsky pour ne parler que du plus connu d’entre eux, avait jusqu’à la révolution mené une vie extrêmement aisée qu’il abandonna sans état d’âme pour se consacrer à l’organisation de l’enseignement artistique dans la nouvelle société, le froid et la faim ne l’épargnant guère, y perdant même un fils en bas age.
Quand le climat politique s’assombrit, Malevitch, qui ne s’exila pas, sera accusé de subjectivisme par les autorités soviétiques, emprisonné et torturé, son oeuvre ne sera redécouverte que dans les années 70.
Severinovitch
C’est-à-dire aussi : Voilà pourquoi le système du capitalisme, qui ne mène qu’à lui même, etc…
Si vous vous penchiez sur le contenu du mouvement ouvrier socialiste et « communiste », sous y découvririez, peut-être, que ce qui est perdu aujourd’hui c’est la possibilité de réorganiser la société sur la base du travail. Cette réorganisation socialiste a constitué la victoire à la Pyrrhus du mouvement ouvrier et s’est soldé par la liquidation de l’identité ouvrière, d’une part suite à la pression même des mouvements ouvriers des années 60-70 et corollairement face à la « mondialisation » des années qui ont suivi. La restructuration des année 80, la charpente financière, le « néo-libéralisme » définissent un nouveau rapport de classes, et celui-ci, en crise profonde actuellement ouvre un nouveau cycle de luttes de classes dont le contenu diffère du précédent.
Le contenu actuel de la luttes de classes est défini par la paupérisation massive, relative et/ou absolue, et par la pression capitaliste visant à réduire les salaires, directs et indirects. Cette configuration engendre une impossibilité pour la classe exploitée de s’affirmer en tant que pôle réorganisateur, et entraîne une crise de la reproduction des classes.
Cette crise de reproduction des classes est en train de produire son propre dépassement conflictuel dans l’abolition des classes et de toutes les catégories du capital par la tournure de la luttes des classes. Actuellement la limite de la lutte est la dynamique de l’impossibilité pour la classe exploitée de se défendre EN TANT que classe exploitée. L’annonce du dépassement est illustré par le caractère défensif, suicidaires, ou destructeur des luttes de cette période. Le contenu limite s’exprime dans l’émeute.
Salutations
La grande erreur des politiques en art consiste à considérer qu’il existe un art bourgeois et un art pour le peuple. L’art est un et chacun fait son miel de ce qui l’arrange. Le véritable art bourgeois est l’art commercial. J’ai dit.
Sinon le véritable art populaire c’est la pub qui doit plaire au plus grand nombre de bourgeois et de prolétaires.
L’art roman était un art populaire (sublime), les vitraux aussi – par leurs jeux de lumière et non par l’imagerie- donc l’aspect qualitatif ne départage pas les destinataires.
Une fois de plus, je suis parfaitement d’accord avec vous, M. Jorion, sur l’analyse de cet « incident » comme défaite. Mais je suis beaucoup moins optimiste que vous sur les conséquences de cette défaite.
Juste avant la guerre de 1870, les Prussiens avaient testé en vraie grandeur leur nouveau modèle de fusil et avec succès. Toutes les chancelleries étaient au courant. Ça n’a pas empêché la France de déclarer la guerre à l’Allemagne en sachant son armement insuffisant.
Même chose ou presque en 1914 (canons), même chose ou presque en 1939 (aviation + chars), etc.
Vous trouverez toujours, près de l’État-major, un militaire imbécile mais beau parleur qui arrivera à convaincre le politique qui croit décider que « mais si, mais si, notre arme est invincible ».
Au mieux nous avons gagné quelques mois (semaines ?), le temps qu’un « petit génie » propose un nouvel anti-virus.
Accord aussi sur le « ce qui nous attend ». Je ne vois aucun espoir actuellement d’échapper à, comme vous le dites, soit une révolution, soit une guerre. Je dis ça à mon entourage depuis des mois, on me regarde comme un grand dépressif, mais je ne vois rien venir (au contraire) pour me contredire.
L’influence de blogs comme le votre et autres outils semblables sur la situation est trop faible. Nous mourrons informés et conscients, mais nous mourrons.
Je peux vous confirmer que vous et moi mourront .
Pour ma part , j’espère que la nature , bonne mère, me rendra suffisamment inconscient à temps pour ne pas en être informé .
Gregory et sa BD annoncée tranchera .
Léoned, hélas, les chars anglais et surtout français (Somua et autres B1) étaient meilleurs que la grande majorité des chars allemands, plus lourds, mieux blindés et armés ; les avions anglais surclassaient les meilleurs avions allemands (Spitfire et même Hurricane), certains avions français les égalaient (Dewoitine D-520 et quelques Bloch MB150+).
Côté Alliés, deux fois plus de canons, un peu plus de divisions, presque deux fois plus de chars mais presque deux fois moins d’avions. Une ligne Maginot efficace, contrairement à ce qu’on a dit, mais qui aurait dû être continuée jusqu’à la Mer du Nord (financièrement impossible) !
C’est donc encore pire : totale faillite de la stratégie et des tactiques, des transmissions, des états-majors, etc. devant la furia nazie (tactique du schwerpunkt).
« Vous trouverez toujours, près de l’État-major, un militaire imbécile mais beau parleur qui arrivera à convaincre le politique qui croit décider que « mais si, mais si, notre arme est invincible » », dites-vous ; dans le genre, on ne fera jamais mieux que Gamelin.
J’ai voulu résumer ! Mais je suis parfaitement d’accord avec vous, tant sur les faits que sur leurs (sinistres) conséquences.
Effectivement, il y a un fétichisme technologique, des exemples nombreux avant et après la 2WW montrent que le matériel n’est pas déterminant à lui seul, mais aussi la stratégie employée.
L’armée française était surtout mal organisée avec une logistique défaillante.
Alors qu’Austerlitz a montré que sur un sol étranger et avec une armée inférieure ça n’était pas pour autant joué d’avance.
@ Paul Jorion
Le fait que, de l’oeuvre de Malevitch, vous n’avez pas choisi de nous offrir « carré blanc sur fond blanc » suggère-t-il que vous avez encore quelques lueurs d’espoir ?
Sans doute que le choix d’El Lissitsky aurait mieux convenu avec ses espaces PROUN (Projet pour l’affirmation du Nouveau)…
Malévitch – carré noir sur fond blanc – 1915 – 79,5×79,5cm
http://aasavina.free.fr/spip.php?article80&id_document=779
Et pourquoi pas La charge de la cavalerie rouge ?
ou encore:
http://www.art-wallpaper.com/2474/Bruegel+Pieter/The+Dulle+Griet+(The+great+Grete)?Width=1600&Height=1200
Le drone américain RQ-170 aurait été soustrait au contrôle de ses pilotes par une « unité de guerre électronique » des Gardiens de la Révolution, après être « tombé dans le piège », a affirmé à Téhéran le brigadier général Amir-Ali Hajizadeh.
Son contrôle aurait été pris alors qu’il évoluait dans l’espace aérien iranien, après y avoir pénétré de 250 km, et il a été possible de le faire atterrir « en l’abîmant le moins possible », confirmant l’hypothèse que son train d’atterrissage, masqué lors de sa présentation à la télévision, pourrait avoir été détérioré.
Le brigadier général a confirmé que les iraniens étaient « très conscients de la valeur inestimable des données technologiques » qui allaient pouvoir être recueillies.
Oui mais il se pourrait que ce soit un faux, de toute façon je n’y crois pas. Les américains ne sont pas stupides au point de se faire voler un drône, il suffit d’encrypter toutes les communications en dehors et à l’intérieur de l’engin, le « durcir » etc. Et ces engins doivent pouvoir s’auto détruire c’est le b-a ba.
L
Peut-être bien que si, ils n’ont pas toujours une bonne alimentation équilibrée là bas.
Peut-etre qu’ils ont fait exprés de mal crypter les télécommandes.
Aprés tout, les plans de ce drone doivent etre déja connus des russes…
Ca nous fait croire que les iraniens sont dangereux…
Ben si, justement.
Les évènements de ces 10 dernières années le montre. 🙂
jamming = « obstruction/brouillage »
pas grand chose à voir avec une « guerre numérique » donc, dès l’invention de la radio les militaires ont inventé des techniques de brouillage radio!
la « prise de controle » est simplement ridicule sauf à dire que les iraniens peuvent casser la crypto « military grade » et donc par extension, toute la crypto qui existe, diplomatique, économique etc…
En fait les commandes des drones ne sont pas encryptées: Voir lien ci-dessous datant de 2009…
cqfd en Farsi ou en Russe 😉
Je serais curieux de savoir comment on brouille le signal de commande US sans brouiller le signal de commande iranien qui aurait fait atterrir en douceur le drone.
Les signaux RF doivent être identiques, donc tous les deux vulnérables au brouillage RF.
Une différence de puissance pourrait expliquer la manip, moyennant quoi les US aurait pu tout de même le prévoir dans leurs algorithmes de détection de tentative de piratage déclenchant la destruction du bidule volant. On en saura plus plus tard…
Ou alors cette histoire est un leurre, ce qui est le quotidien des confrontations.
Béotienne
Alors, fin de l’histoire de l’art ?
Dans le sens où l’on pourrait plus lui reconnaître une direction, tout au moins d’une façon rétrospective, l’option pour une forme d’art déjà connue restant le seul choix possible
La situation est, il me semble, assez inédite pour les artistes d’aujourd’hui.
Ils continuent de créer, sans trop se demander d’ailleurs s’il leur faut prendre telle ou telle option (je fais référence ici aux artistes qui ne sont pas d’emblée dans un type de démarche où la composante commerciale fait partie intégrante du processus de création.) et sans constituer des vrais mouvements artistiques revendiqués comme tels. A vrai dire ils connaissent un assez grand isolement, voire une grande solitude.
La situation du monde de l’art est de ce point vue presque en retard sur l’évolution globale du monde où émergent tout de même des courants de pensée dissidents. En art la notion d’avant-garde n’existe plus.
Peut-être faut-il voir là la principale « nouveauté » de l’art d’aujourd’hui (je ne dis pas contemporain,le terme est trop restrictif, connoté, car il est devenu lui-même une option.) que de se replier, ou mieux, recentrer, farouchement, dans une subjectivité à une époque où l’humain est partout réduit à une chose sans qualité(s). L’éclatement du monde de l’art est peut-être finalement la meilleure forme de résistance qu’il ait trouvé pour ne pas être englouti par le mouvement d’uniformisation du monde.
Ceci n’est qu’une hypothèse. Peut-être, dans quelques temps une autre figure, caractérisée de ce qu’a été l’art d’aujourd’hui, apparaîtra-t-elle dans toute son évidence.
@ Pierre-Yves D.
Actuellement, ce sont les nouveaux matériaux et les nouvelles technologies qui inspirent les artistes.
http://arts-numeriques.net/spip.php?mot108
De plus plus beaucoup pratiquent l’art environnemental.
http://www.silent-city.net/
http://uk.linkedin.com/pub/nicolas-mar%C3%A9chal/3/a12/69a
Voilà, l’histoire continue mais dans une diversité qui exclut les étiquettes.
exact
http://defense-update.com/20111205_kvant-1l222-avtobaza-electronic-intelligence-elint-system.html
p.s. je suis en retard de lecture 🙂
Ce Malevitch, c’est à peine moins flippant que du Pollock…
Le monochromisme étant une forme de suicide pictural, il y a de quoi flipper, oui.
Non, il n’avait rien de flippant, sauf bien entendu pour les esprits conservateurs de l’époque et lorsque cela devient un procédé répétitif, voire purement commercial.
« Carré blanc sur fond blanc », c’était juste un moment — nécessaire et unique — dans la démarche artistique de Malevitch pour se dégager complètement de l’idée pluri séculaire selon laquelle l’art doit re-présenter quelque chose (la mimésis).
L’art pour Malevitch ne re-présente rien, il exprime seulement la sensation, l’excitation — c’est le mot utilisé par lui — inhérente au fait de vivre, au moyen d’un modèle formateur étranger au support, ce qu’il appelle l’élément additionnel. Il prolonge jusqu’au paroxysme le mouvement initié par les impressionnistes puis par Cézanne qui abandonnèrent les contours précis pour la puissance propre de la couleur, laquelle en retour informait les figures, Malévitch abandonnant les figures familières pour les formes purement géométriques et colorées. Entre parenthèses, le blanc est la synthèse additive de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel.
Malevitch est on ne peut plus actuel, il rejoint sur le plan artistique une préoccupation majeure du blog, à savoir la nécessaire sortie du cadre. Quand il n’y a plus rien de représenté à l’intérieur du tableau, il reste le cadre, qu’il faut alors prendre pour ce qu’il est : ce qui définit un lieu de vie.
Il nous invite à faire ce saut dans l’inconnu qui passe par l’idée que la figure du monde de demain ne peut émerger que de l’informe, d’une phase de chaos, celle qui est propre justement à l’état d’abandon dans lequel se trouve l’artiste lorsqu’il crée.
Et je vous invite à voir ses dernières œuvres, voir comment le retour à la figure s’est effectué… Pour ceux que la peinture dite monochrome se résumerait au monochrome de Whitman d’un film des inconnus, je les invite à lire l’ouvrage de Denys Riout sur le sujet et si le sarcasme persiste comme disait Claude rich dans « les tonton flingueurs » , à « utiliser leur conception de l’art comme suppositoire, et encore pour enfant ».
@Pierre-Yves D.
Bon, je suis un conservateur d’époque, ça fleure bon le buffet grand-mère…
Je ne sais pas si tu composé ou copié l’explication approfondie que tu me donnes, mais elle ne fait pas vraiment changer d’avis.
Je ne vois guère que ma subjectivité pour décider de ce qui me plaît, et pas d’autre rigueur de jugement que celui de mon for intérieur pour évaluer une œuvre d’art. Peut-être le nombre d’individus de qualité à apprécier une même œuvre peut, parfois, la poser légitimement sur un piédestal.
Rien n’est moins sûr, en ces temps ou sévit la marchandisation et la guerre du faux…
Bref, dans la ligne de Cézanne ou pas, ces couleurs ternes enfouies dans une géométrisation qui évoque la fracture, l’éclatement ne m’émeuvent nullement, ne me donnent aucun vertige esthétique ou mystique. Nulle grandeur n’en émane ni même une quelconque étrangeté.
Je sais bien qu’Onfray, par exemple, s’amusait à détailler les règles internes et les rapports à la société présents dans certains tableaux, mais pour moi cela donne idée de la qualité technique et de l’intelligence de tel peintre. Pas de la « beauté » de son tableau, si je peux employer ce mot pour définir les contours malaisés du sentiment esthétique.
Mais bon, libre à toi d’apprécier…;)
@ Pierres-Yves D.
Toutafait !
Y a pas de quoi flipper ?
Cela dit j’aime beaucoup Malevitch 😉
Contempteur,
Dans ce cas chaque subjectivité renvoie à sa seule subjectivité, et il n’y a plus rien à dire, à échanger.
C’est une position qui a sa logique. Je soutiens quant à moi que le fameux jugement en son for intérieur relève certes de la subjectivité puisqu’effectivement c’est avec sa sensibilité qu’un sujet juge, mais que ce sujet s’inscrit dans une société dont les formes artistiques particulières à chaque époque, à chaque lieu sont ce à partir de quoi le sujet donne une signification à son sentiment. Il n’y a donc pas de pur jugement de goût comme le pensait Kant.
J’admets tout à fait qu’on ne puisse pas aimer telle ou telle oeuvre, ou tel peintre, il n’y a pas de critère esthétique absolu, laissons cela à l’académisme. Mais si il n’y a pas de critère absolu c’est justement en vertu de la dimension historique de l’art que j’évoquais plus haut, dimension historique qu’il appartient à chacun d’apprécier selon une certaine vision du monde, laquelle n’existe pas hors du temps mais est toujours relative et détermine une position, qui peut d’ailleurs évoluer chez chacun précisément en vertu du fait que l’art est par définition un processus de transformation. N’oublions pas que les artistes sont aussi des êtres sociaux, que la communication des jugements esthétiques est une façon d’établir des liens avec d’autres humains, et parfois même une manière de transformer la société, en jouant sur les formes de la sensibilité.
Arkao,
Pour éviter tout malentendu, je précise que je n’évoquais pas le chaos social avec ses effets délétères, mais le doute, l’indécidable, le remue-méninges, les figures informes qui traversent et agitent l’esprit, bref tout ce qui permet de sauter d’un ancien paradigme à un nouveau. C’est le rôle perturbateur des affects.
Sortir du cadre ?
En peinture, c’est possible par une mise en abyme
http://www.yannis-grammaticopoulos.com/83.htm
Contempteur, vous déblatérez sur Malevitch, vous n’aimez pas, fort bien. Mais avez-vous seulement vu ce tableau pour être si définitif, non pas sur sa « qualité artistique », sa « beauté » ou juste son « intérêt », mais simplement sur votre avis ?
Quand je parle de le « voir », je parle de le voir vraiment, comme l’objet unique, tableau de 80/70cm peint en 1916, qu’il est, avec vos yeux devant son huile et si possible inclus dans une série des oeuvres du même Malevitch.
Vous jugeriez une femme ou un homme sur photo vous ?
Contempteur,
Je comprends ce que vous dites à propos de Cézanne, de la géométrisation. Moi-même je ne pourrais me focaliser sur un artiste unique ou un courant artistique unique à l’exclusivité d’un autre, parce qu’il me semble que serait s’enfermer dans une vision obtuse de l’art, alors que l’art a pour capacité d’ouvrir sur l’inconnu, qu’une oeuvre en appelle une autre, que chaque oeuvre nous apprend, nous incite à regarder d’autres oeuvres, d’autres artistes.
Comme je disais plus haut l’art est un processus de transformation par définition, il n’existe que par la transformation, et c’est pourquoi il a un effet sur la sensibilité : il transporte, transforme, incite dit même l’esthétique chinoise « classique ».
Mon propos initial à propos de l’oeuvre « carré blanc sur fond blanc » de Malevitch portait moins sur sa réception actuelle, ou par vous-même, que la signification que lui attribuait Malevitch en son époque, une époque à propos de laquelle il avait un sentiment et qui ne pouvait s’exprimer qu’en transformant un certain état de l’art avec ce que celui-ci comportait comme formes et procédés artistiques légués par l’histoire.
Vigneron
Dans « l’ancien temps » cela se faisait pour présenter les futurs mariés.
Mais, bon tu me diras, quand on avait vu la photo il était souvent déjà trop tard.
Aujourd’hui, on juge essentiellement sur photo dans les sites de rencontres. 😉
Sinon, tout à fait d’accord avec toi à propos de la peinture.
Léonard de Vinci dans son traité sur la peinture avait déjà noté que le propre de la peinture à l’huile est d’être à exemplaire unique et non reproductible.
Peut-être un argument d’ailleurs pour te réconcilier avec Debord qui s’insurgeait contre l’accumulation des marchandises, le « culturel » comme on dirait aujourd’hui, qui n’est que l’art réduit à un produit de consommation.
Ceci dit, comme souvent, les choses ne sont pas si simples.
Les reproductions d’oeuvres artistiques circulaient dans les milieux artistiques, sous forme de gravures le plus souvent, on n’avait donc pas devant soi les oeuvres singulières, et pourtant c’était un élément important de l’éducation artistique et de la formation du goût.
@Béotienne
Je n’ai pas perçu la mise en abyme, mais j’aime bien celui 28/10.
@Pierre-Yves D.
« Dans ce cas chaque subjectivité renvoie à sa seule subjectivité, et il n’y a plus rien à dire, à échanger. »
Mais si, c’est justement là que tout commence. Comparer les grammaires de nos émotions, il n’y a pas d’échange plus profonds, d’autant qu’elles sont nourries comme tu le dis de notre inscription dans une époque. Ce qui rejoint la démarche de l’artiste. Artiste qui ne cherche pas à faire passer un message, mais refléter sa course avec et à côté du monde pour voir si d’autres s’y retrouvent.
@Vigneron
Je ne « déblatère » pas, je donne mon opinion. Si monsieur le permet…
Ceci posé, tu me dis la même chose que Pierre-Yves et je te réponds les mêmes choses que tu as jugées « définitives » parce que ça te gêne qu’on ne puisse prendre un regard éloigné, comme tu es un homme cultivé, pas prêt à bêtifier « c’est beau, ah! » comme ces benêts devant une de ces peintures industrielles qu’on fourgue dans les foires à tout.,
Mais là tu te fourvoies, tu fourches ta langue dans le godet de trop. On engage tout avec notre subjectivité. Pascal et Descartes, Levi-Srauss et Jim Ballard et l’Auguste, aussi bien. C’est pas clore le débat que d’affirmer qu’il n’y a pas un seul critère indestructible de jugement en art si ce n’est la subjectivité, c’est l’ouvrir. Ça n’a rien de contradictoire à penser également qu’il y a autour des effets de système et de structure.
@ Contempteur
-1° degré de lecture:
De la couleur ou du trait sur une surface (espace) plane.
-2° degré de lecture, le peintre garde le plan plat ou y introduit un nouvel espace.
Statique ou dynamique ( rythme ) basé sur la perspective ou sur une contruction multi espaces, ou sur le symbolisme, ou sur sa subjectivité, ex: faire chanter la couleur dans l’option monochrome. La couleur compose aussi l’espace, en plan ou en profondeur.
– Dans cet espace il organise une composition harmonieuse ou dissonnante.
– Ensuite organisation des plages colorées en donnant la prédominance au trait ou à la surface avec des « passages ».
– La peinture occidentale qui se regarde fréquemment de gauche à droite (chemin de l’oeil) est habituellement élaborée à partir d’un centre qui n’est pas souvent le centre du cadre; tandis que dans la peinture chinoise le centre est partout.
– 3 °La modulation de la lumière structure aussi l’espace et à cet égard Georges De La Tour vaut bien Vermeer:
http://eduscol.education.fr/louvre/ecriture/char1.htm
-4° L’histoire, l’anecdote.
Par exemple le guide qui fait admirer le rendu des poils d’une jambe, 😉
-5° Une oeuvre entre en résonnance avec la sensibilité du spectateur ou pas, le peintre propose, le spectateur dispose.
P.S. Pour la mise en abyme, il s’agit du cadre dans le cadre et le flux qui déborde.
Contempteur,
C’est là que tout commence, et je n’ai pas dit le contraire.
Seulement en tant qu’il y a verbalisation du sentiment le jugement est universel, c’est à dire qu’en principe il doit pouvoir être appréhendé par tous et selon les cas plus ou moins bien compris.
C’est mon ressenti, ma sensation, mais pour que ce ressenti à travers sa verbalisation, sa description, son commentaire, puisse faire sens chez l’autre il faut bien supposer que la signification qu’elle prend aussi bien pour moi que pour l’autre n’est plus la sensation en tant que telle, à l’état brut, qui elle n’est pas communicable, mais ce qu’on en dit, ce qui précisément donne sa dimension sociale à l’art. Je précise qu’elle n’en est pas pour autant arbitraire car au départ c’est bien la sensation qui a motivé le jugement qui se fait à propos d’une oeuvre qui est celle qui existe à l’époque où on l’évoque.
Pour l’artiste je suis d’accord avec toi, il ne cherche pas à faire passer un message ou alors il faut prendre le mot « message » pour le discours qui accompagne la création artistique avec laquelle il ne se confond pas.
Contempteur, tu me « lis » comme tu « vois » Malevitch : sans avoir jamais fait ni l’un ni l’autre.
Le minimum exigible de ta « subjectivité » me semble être de la ravaler tant soit peu à l’epreuve des sens et du sens.
Et je réitère : tu déblatères sur Malevitch à partir d’une minable reproduction sur ton écran. Et ton opinion de Malevitch n’en est pas même seulement une, sincère comme insincère; la meilleure preuve en étant que tu te permets d’en dire successivement, impayable contradiction, que c’est « flippant » puis que « ces couleurs et ces lignes ne m’émeuvent pas ». Ou alors devrait-on comprendre, pour résumer et rendre cohérence à ton « opinion », que Malevitch, presqu’autant que Pollock, serait flippant de ne point t’émouvoir ? Contrairement bien sûr aux « autres », à ces » ‘individus de qualité » qui placeraient « en nombre » sur un piédestal des oeuvres de pissotiéres, émus à tort dans un monde et « des temps où sévissent la marchandisation et la guerre du faux ». Et vient alors la conclusion logique et triste comme un jour sans vin à tirer de ton prétendu « jugement esthétique » de Malevitch, de ta prétendue souveraine « subjectivité », de l’impudique révélation de ton « for intérieur » : « comme c’est flippant tous ces connards à genoux devant les croûtes de Pollock ou Malevitch. Comme il est doux d’être le glorieux Contempteur de cette armée de lombrics. »
Et oui ma chouquette, délicieux sucre d’orge contempteur, tu pourras faire toutes les contorsions ou simagrées que tu voudras, c’est toute la substance qu’on peut tirer de ta prose,.
Ps : nota bene que je n’ai pas donné d’avis sur l’oeuvre de Malevitch, ne la connaissant pas jusque là et guère plus après. Tout au plus ai-je modestement envie de m’y intéresser un peu et peut-être un peu plus encore étant donné son statut d’artiste contempté par la statue du Contempteur… Merci pour lui, merci pour moi et bonjour chez vous, là-haut…
J’entre ici dans le fil de la discussion pour dire qu’il faut peut-être encadrer (sans ironie) le fait de comparer la « sortie du cadre » chez les peintres (sans oublier musiciens et poètes) du début du XX avec notre XXI débutant.
Il faut rappeler que ce soit en Russie ou en Europe, les années 1905-1920 sont pleines de bruits et de fureurs. Là, dans cet époque, on peut dire que le cadre a explosé. C’est la guerre, la famine, la misère. Chez les russes, dans ces périodes, il faut voir les vies de Maïkovski, Khlebnikov, Essenine ou d’une autre manière celle de Tsvetaïva pour avoir une idée de l’état du monde en perdition dans lequel ils étaient.
Suis d’accord avec Pierre-Yves D, les peintres russes ont (hélas pour eux) une « avance » sur les mouvements vers l’abstraction de leurs homologues français allemands ou italiens, mais il faut bien comprendre que c’est de la désintégration de la société qu’est née cette poésie, musique, peinture nouvelle. Cette primauté est donc aussi et surtout une exposition au malheur. Il convient de bien faire une différence entre sortir du cadre tel qu’on veut bien le concevoir aujourd’hui et se trouver dans un environnement social dont le cadre a explosé (révolutions, assassinats, meurtres, guerres, famines).
Vigneron a raison aussi de re-cadrer la peinture à ce qu’elle doit être : lire à ce propos « l’unique trait de pinceau » de Shitao, peintre chinois du XVII pour bien saisir cette vérité de l’art. Probablement la meilleure analyse sous sa forme poético-didactique. Un ouvrage pour peintre.
Sur notre perception des choses et nos habitudes toujours dans le fil de la discussion sur la peinture, une anecdote amusante concernant Picasso.
Un industriel demandait à Picasso de lui faire le portrait de sa femme d’après une photo, mais ne voulant pas d’un portrait « déformé » et plaisantant lourdement sur le sujet. Le peintre acquiesçant, l’homme tira de son portefeuille une photo.
« Votre femme ? » demanda le peintre.
« Oui, c’est elle »
« Mais c’est une naine ! »
Je ne connais pas la fin de l’histoire.
Il ne sert à rien de comparer, me direz-vous, et je reconnais le talent de Malevitch, sa vision affirmée. Mais je trouve qu’il est un peu un second couteau par rapport à Kandinsky, père de l’art moderne, spiritualiste, humaniste, symboliste, animiste aussi (cf. sa fascination pour le cavalier, totem de l’artiste comme des peuplades finnoises du district de Vologda),… une grande âme russe, qui fut aussi allemande et finalement française. Et l’on prétend qu’il n’y aura jamais de purs Européens !
Kandinsky, Malevitch mais aussi Marc et Macke, ces deux derniers fauchés par la Grande Guerre, tant d’autres encore, comme les compositeurs Scriabine, Stravinsky, Prokofiev, Rachmaninov ou Schönberg, ces Russes, ces Allemands (ou Autrichiens) sont les premiers vrais Européens modernes qui nous permettent de ne pas désespérer de l’idée européenne, de ne pas douter de la fraternité de nos peuples assiégés par le nihilisme financier.
L’Europe, cette péninsule de l’Asie, offre continûment son européanité aux non-Européens.
Nérima-Kun
Je pense surtout que l’oeuvre de Kandinsky est mieux connue que celle de Malevitch, aussi bien pour les oeuvres que pour les écrits dont beaucoup n’ont pas été traduits. A noter qu’une partie des oeuvres suprématistes a été perdue lors du séjour de Malevitch en Allemagne.
Je ne placerais pas l’un en dessous de l’autre, ils participent d’un même mouvement historique vers l’abstraction chacun avec ses moyens, motivations et justifications propres. Kandinsky (que j’aime beaucoup aussi) a eu la chance de revenir à l’ouest lorsque la révolution russe devint pour lui un obstacle à sa création. Ses talents d’organisateur — il avait obtenu un doctorat en droit et économie en Russie — ainsi que sa fortune personnelle lui ont facilité ce contact avec l’étranger, si bien qu’il s’est retrouvé placé au centre du foyer artistique qui allait depuis l’ Allemagne rayonner dans une grande partie de l’Europe, avec le mouvement du Cavalier bleu puis le Bahaus. Pour la petite histoire, Alexandre Kojève philosophe connu pour avoir renouvelé l’étude de Hegel en France et auquel se réfère souvent Paul, était le neveu de Kandinsky. Kojève est un des premiers, sinon le premier à avoir défini précisément l’art abstrait.
@ Nerima-kun
A propos des conséquences de la Première Guerre mondiale sur les mouvements artistiques européens, je vous conseille le livre passionnant de Philippe Dagen: Le silence des peintres, les artistes face à la Grande Guerre, Paris, Fayard, 1996.
Ci-dessous en lien la recension de cet ouvrage sur le site du CRID 14-18
http://crid1418.org/bibliographie/commentaires/dagen_marty.htm
OK, merci de ces compléments !
L’Europe est caractérisée par une histoire commune de la représentation du concept de l’espace.
Plat, Byzantins, mocelé ( Moyen-âge) inspiré du théâtre ou symbolique (Roman ) , perspective dérivé des sciences, ensuite espace basé sur les nouvelles connaissance de la lumière (Impressionnisme qui a dilué le trait de contour) et puis retour à l’espace réel d’une toile plane, la peinture abstraite en passant par le cubisme (objet déconstruit et vu de plusieurs point de vue en même temps.
Maintenant retour à l’illusion de l’espace réel (hyperréalisme).
Actuellement toutes les options sont utilisées.
Béotienne
Je me suis trompé de file, le commentaire que je vous ai adressé se trouve un peu plus haut dans la file du commentaire 28.
Hello
Bon, « l’arme et le bouclier » est une histoire sans fin puisque la population mondiale est constituée à 95% de guerriers.. Il faut plus de poètes, d’artistes, de missionnaires, etc.
Quand à l’entasssement des richesses par cupidité ou peur du lendemain, quand mettons nous en place le revenu universel, versé en début de mois sur le compte bancaire de chacun, compte remis à zéro en fin de mois, avec pour seul moyen de paiement la carte genre bancaire ??
Reste plus qu’à se bouger pour mettre ça en place, car la vie c’est avant tout le mouvement allant vers la sagesse..
Cordialement vôtre
Les artistes , poètes et missionnaires , nouvelle aristocratie ?
Non, de grands sensitifs ( un autre processus d’approche du monde donné) .
L’art est un langage c’est tout.
@Béotienne
L’art est une nécessité.
Un langage, non pas du tout.
C’est pourtant un Art-istocrate , dandy anglais , qui a écrit :
» L’art ne doit jamais essayer d’être populaire , c’est le public qui doit essayer de devenir artiste »
Ou :
» Une oeuvre d’art est toujours réussie . C’est son public qui ne l’est pas toujours. »