Ce texte est un « article presslib’ » (*)
Si vous avez jamais eu la malchance de vivre dans une famille fauchée, les discussions à l’infini vous sont familières sur « qu’est-ce qu’on pourrait bien faire pour arranger un peu nos affaires ? ».
Ça n’avance pas, ça tourne en rond, puisque le plus souvent, la solution n’est même pas du ressort de ceux qui la recherchent désespérément, mais dans un monde extérieur qui devrait retrouver sa santé pour que les choses puissent enfin un peu s’arranger.
La seule chose qu’on parvienne à faire dans ces ruminations vaines de la raison, c’est tuer le couple, puis la famille toute entière. Léo Ferré (*), qui trouvait toujours des mots simples pour tout, nous parlait de
Cette fameuse fin du mois
Qui depuis qu’on est toi et moi,
Nous revient sept fois par semaine
Et nos soirées sans cinéma,
Et mon succès qui ne vient pas,
Et notre pitance incertaine.
Tu vois je n’ai rien oublié
Dans ce bilan triste à pleurer
Qui constate notre faillite.
L’Europe en est là : on tourne en rond, on s’engueule comme entre Allemands et Grecs : « Feignasse ! » – « Tu t’es déjà regardé ? Grippe-sous ! » et on ne parle que d’une seule chose en réalité : on ne parle que du fait d’être fauché. Comme dans les familles, on se blâme l’un l’autre, plutôt que de se rebeller contre un système injuste qui nous tient prisonnier, contre ce cadre global qui, avec la régularité du pendule, concentre la richesse – jusqu’à ce que la machine économique soit complètement grippée, et laisse aux 99% perdants, le soin de se débattre avec le trou de l’argent qui manque à sa place.
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(*) Léo Ferré et Francis Claude.
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction numérique en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
146 réponses à “LA MOUISE”
Oh, comme c’est bien dit !!!!
Je prends une option sur le copyright
et m’en vais de ce pas publier ce papier cinglant sur mes pages perso.
Bonsoir.
PS: le cadre est tout de même en train de se déformer un peu ces temps-ci, on dirait. Voire en train de craquer de ci, de là. Du moins je l’espère.
Pas de copyright sur le blog c’est du copyleft presslib 🙂
Comme disait Coluche, les fins de mois sont difficiles, surtout les trente derniers jours.
Les paroles de la Vie d’Artiste ont été écrites par Francis Claude…
Merci de la précision. J’en prends bonne note.
Léo, Georges, Jacques…..vivaient-ils à une époque moins « asseptisée » ou leurs personnalités et leurs paroles auraient-elles pu (à notre époque) transpercer le coton « libéral » qui obstrue nos larynx et nos tympans…
Ah cher Léo, tu nous manques. Ta grande gueule et ton verbe sans compromis. Oui, les fin de mois difficile et ce succès qui ne viendra jamais….
« >aux 99% perdants, le soin de se débattre avec le trou de l’argent qui manque à sa place »
Nous aurons alors tout le temps de composer un nouvel hymne : « l’ode aux rats »
« C’est que pour se rebeller, il faut avoir les moyens »
ou se les donner !
J’aime vraiment cette métaphore …
Si l’on voulait casser la machine à broyer 99% de perdants ( dont nous sommes tous autour du blog de PJ ), il semblerait que ce serait vraiment justice – en retour – de la part de ces 99% d’élire en 2012 quelqu’un ( sinon quelqu’une ) qui s’engagerait à faire un bras d’honneur aux tenants du système tout en leur disant que les dettes sont désormais effacées! Finita la comédia ! O €… O Fr !
Qu’est-ce qui se passerait concrètement alors ?
ça ne suffira pas,
Première étape, il faut supprimer les devises mondiales actuelles et les remplacer par des bons publics nominatifs momentannés de consommation, distribués par les mairies pour passer outre aux banques.. Les magasins et entreprises de service ayant l’ordre de n’accepter que ces bons de manière à neutraliser immédiatement les rapaces qui s’attaquent aux pays, voir aux continents !!
Ensuite s’assurer q’ils sont humains..
Les banques sont ruinées, les actionnaires aussi.
L’état saisit les banques pour rien.
je ne sais pas.
mais UN pays sortant du système financier mondial devrait pour celà pouvoir se suffire à lui même, et étant occupé à son organisation, se ferait envahir avant d’avoir pu savourer son autonomie.
D’autre part, remplacer la crainte de l’incertitude que le soleil se lèvera bien demain par de la bonne volonté collective, c’est perdu d’avance.
Quand on voit que les forces qui se partagent la planète sont prêtes à sacrifier les masses jusqu’à une guerre mondiale s’il le faut pour rester dans le top 5, aimer son prochain c’est le canon dans la bouche qu’il faudra pour leur en expliquer l’avantage.
D’abord, on va bien tous goutter à l’abîme, ne te fait pas d’illusion.
je vote pour ! mettons en place quelque chose qui fonctionne et qu’on arrète de se foutre de notre g…e !
Quatre mesures d’urgence contre la crise
http://www.npa2009.org/content/quatre-mesures-d%E2%80%99urgence-contre-la-crise%E2%80%89
Félix Guattari à la télé grecque (1992)
Extrait :
« De la Grèce
F. G.: La Grèce c’est le mauvais élève de l’Europe. C’est toute sa qualité. Heureusement qu’il y a des mauvais élèves comme la Grèce qui portent de la complexité. Qui portent un refus d’une certaine normalisation germanico-française, etc. Alors continuez d’être des mauvais élèves et nous resterons de bons amis… »
… … … …
http://deterritorium.wordpress.com/2011/09/22/felix-guattari-a-la-tele-grecque-1992/
C’ est un fait que les gens doués sont souvent mauvais élèves, vu ce qu’ on « apprend à l’ école », ces gens y dépérissent souvent d’ ennui. Je ne dis pas que les Grecs sont des gens doués, je dis que je préférerai toujours la chaleur du sud à la froideur du nord.
Autre chose à laquelle je pense souvent, rien à voir avec la première ; nous faisons la part belle à ceux-la qui prétendent nous gouverner en formulant ce qu’ ils veulent qu’ on pense.
De l’Europe
F. G.: Il y a eu une prise de pouvoir d’une pseudo normalité. Contrôle de l’université par les tenants du savoir… Le triomphe, apparent, du néo-libéralisme, la religion du marché… Comme si la rentrée dans le marché économique devait résoudre comme par miracle tous les problèmes… Donc beaucoup d’illusions, beaucoup de fascination. Notamment de la part des pays de l’Est à l’égard des modèles occidentaux. Et puis, ils s’aperçoivent à l’arrivée que c’était plus compliqué que ce qu’ils croyaient. Alors, donc, il y a une sorte à la fois de ce que j’ai appelé, de glaciation, d’entrée dans les années d’hiver dont on se demande quand est-ce qu’on va s’en sortir… Avec des théories, comme ça, très cyniques, comme le post-modernisme, qui dit que c’est comme ça parce que ça ne peut pas être autrement, « il faut s’adapter », etc. Mais tout ça… ça correspond à une sorte de tabula rasa par rapport à beaucoup d’idées, beaucoup d’illusions. A partir de laquelle devant nous se trouve la question… Je dirais la question de la question… Un nouveau questionnement. Une nouvelle invention de perspectives, de propositions, de pratiques. Donc, je crois que l’on est dans une espèce de mixte entre une démoralisation collective que l’on ressent beaucoup un peu partout en Europe. Et puis, en même temps avec un espoir de reconstruire quelque chose. Il n’y a pas grand-chose de manifeste dans ce domaine, encore que dans le domaine de l’écologie, il y a des gens qui commencent à réagir et à intervenir. Tout ça est devant nous… Tout un futur qui est en train de s’élaborer.
http://deterritorium.wordpress.com/2011/09/22/felix-guattari-a-la-tele-grecque-1992/
Situation en Grèce, en Sardaigne…
Ecoutez la voix des Peuples
http://www.la-bas.org/mot.php3?id_mot=253
A Paul.
http://www.youtube.com/watch?v=MzIUvptU-8I&feature=related
Guzmán de Alfarache :
http://www.youtube.com/watch?v=px0jpB8BoTk&feature=related
pôle bas : http://www.youtube.com/watch?v=m5K0HgWBjng
Ah cher Paul… J’ai connu. Je connais encore. En un peu moins grave. Mais ces questions sont encore là…
« Putain ! .. mais comment on va faire ! ! ! ?
Merci Paul pour votre Blog, instructif, mais les raisons de la pauvreté (pauvreté net d’une famille, une entreprise ou pays, car on peut être riche de ses dettes, c’est à dire bien pauvre, comme tous, la France la première) ne sont il lié, a votre avis, qu’au cadre, ou pourrait être lié aux prix des énergies?
Que vous inspire cet interview de Jean Mark Jancovici, qui tiens aussi des propos limpide et logique : http://www.youtube.com/watch?v=Jpa-cnUm4Sg (à partir de la minute 9 pour les pressé)
Finalement, ce cadre ne devait il jamais être découvert (car non douloureux, ou invisible, tant que l’énergie était « donné »), mais l’a été car la rareté des ressources a été sous estimé?
L’un n’empêche pas l’autre … (cadre inadapté + énergie chère).
Les choses empirent en effet depuis le premier choc pétrolier.
L’humour vaincra.
Avec lui la vie vaincra…
Il existe une profession qui a l’obligation de faire usage de faux.
Pour toutes les autres catégories concernées qui font usage de faux ( en normes comptables , en jeux financiers , en jeux d’écriture , en désinformation etc etc l’usage de faux ,très répandu donc, est prohibé.)
ça tombe excellemment bien car il y a une morale dans cette crise multiforme.
L’exercice de l’usage généralisé du faux est sanctionné.
Crise vient du Grec qui signifie jugement.
Le jugement est sans appel, car l’exercice généralisé du faux et de l’usage du faux est sanctionné.. par le devenir historique en cours.
Nous sommes donc fauchés.
Il faut le prendre comme une excellente nouvelle, car cela va déciller les yeux de bien des athées , agnostiques ou matérialistes.
L’Esprit est omni- présent pour qui sait le lire à l’oeuvre.
Lacan a effleuré le sujet dont l’objet est le génie du langage.
Cette entité est réelle et agissante dans toutes les langues du monde.
La Psychanalyse a aussi entrouvert aussi une porte en relevant l’acuité des lapsus.
Résultat de la devinette selon laquelle l’usage de faux est non seulement recommandé mais quelquefois obligatoire dans certaines contrées du monde:
Le paysan est celui qui tient dans ses mains l’avenir de l’humanité , en cas de crise gravissime.
Ceux qui sont capables de ne pas manger ni de boire comme Prahlad Jani sont très très peu nombreux dans le monde, car le génie du pranisme (sanskrit Prana) n’est accessible qu’à certaines individualités…
Nous avons presque tous besoin de manger.
Nous allons très bientôt porter de l’attention et du respect à ceux qui vont avoir entre leurs mains la clef de notre futur, si la crise devait s’aggraver à l’extrême.
Je vous ai présenté l’usage de faux de nos paysans .
Il ne s’agit pas d’humour noir, quoique la mort saisissant la vie de bien des humains au cours de cette année 2011, ne manque pas d’acuité.
Merci au modérateur de laisser passer ce post car il a pour fonction de sortir aussi de la désespérance .
Nous avons en nous une énorme puissance (fides et plus encore)qui peut être libérée en cas de danger extrême, pour autant que la relation au monde spirituel soit fermement établie.
@ George,
Bonsoir,
Je me sens en accord total avec le fond, la forme, l’intention et l’état de vos mots.
Sensiblement.
J’ose proclamer sans vous connaître que ces quelques mots nous ont rendus amis et frères.
Merci Georges, si quelque chose-être de Brassens il subsiste, ce qui est indiscutable, n’est-il pas, nous sommes certains que cela anime maintenant notre coeur et notre sourire, Léo et Francis Claude inclus, parmi tant d’autres porteurs d’espoir à fleur de vie.
GEORGES BRASSENS – SUPPLIQUE POUR ÊTRE ENTERRÉ À LA PLAGE DE SÈTE + LYRICS
http://www.youtube.com/watch?v=SmyyHZHa1Cg
Belle soirée
Putain, on va le faire et ça va le faire, et pis c’est tout..lol
Sans prétendre au pranisme, il est possible de manger très peu et juste l’essentiel pour vivre en plutôt meilleure santé que les autres en faisant de l’exercice physique normal et cela jusqu’à un âge avancé. Pas d’alcool pas de tabac et pas de viande d’aucune sorte…
En se faisant tartir cher, aussi.
Je vous la fais« hard » et avec un sous-texte ?
Vous arrivez bien tard, George, la place est prise, mon bon Monsieur, car voyez- vous, pour ceux qui en profitent, le mieux (saisissez la nuance), l’important est de se battre : il faut un ennemi pour montrer sa valeur et recevoir du peuple la couronne ! Hélas, le capitalisme n’a plus d’ennemi avec lequel, de connivence, mettre en scène la guerre froide. Elle fut pourtant un beau prétexte pour enchaîner les hommes et les femmes aux machines, de part et d’autre, sans que de trop s’engueuler en vain, ils ne finissent poser des questions.
Et tant de fins sourires convenus, lorsqu’ils croient nous voir venir, raplatis qu’ils sont, sur le mauvais côté de la courroie de transmission (sommes jamais été nombreux à comprendre le jeu des courroies emmêlées). Une mise en scène de cette envergure ça coûte cher , certes, mais les machines tournent, les sous rentrent. De l’autre côté du rideau, les limousines partent en tournée d’inspection accompagnée par les filles, avec quelques risques, il est vrai : le vol des oies sauvage au-dessus de Thulé, rappelez le-vous.
Après la fin du simulacre est-ouest, le capitalisme n’a plus d’extérieur ; la théorie économique néolibérale dont la fonction était de masquer la domination, fait tourner ses équations en roue libre, lesquelles montrent alors leur incohérence. Allons-y, puisque ça marche sur le papier, à ce niveau quand il n’y a plus d’externalité pour justifier quand ça coince, c’est piégeux !
Là, tout de suite, ce masque est près de montrer la corde dont il est tissé. Dès lors, il ne lui reste que de puiser en lui-même le renouvellement de son ennemi, tant il est vrai que l’intelligence des anciens ennemis fait défaut. La gauche mouille dans l’attente de retrouver une petite place bien au chaud, tandis que les extrêmes gauches promeuvent les stratégies du siècle dernier, et, par leur rodomontades tente de masquer, (elles aussi, tout le monde s’y met, cf.infra), qu’elles ne comprennent rien au coups qui se jouent ; je leur accorde leur farouche espoir de se resservir, une dernière fois la soupe.
Devant la crise, ceux qui profitent le mieux-nuance- cherche à reconduisent leur position de domination dans l’économie spectaculaire (une moue condescendante serait bien venue- merci -) en se désignant un nouvel ennemi à combattre pour se renouveler la valeur qu’il sont en train de perdre.
Les détenteurs avisés des manettes de fabrication des masques capitalistes, liquident déjà la « finance glamour » en collant des affiches(Soros et Buffet) . Il n’y a pas de pas de calcul derrière l’affiche, il suffit de la laisser aller à son mouvement naturel , sans plus. L’entéléchie de ce truc n’est que de garder le contrôle du spectacle et donc, de produire à grands frais, réels, le spectacle d’un affrontement.
La gestion naturelle de la situation, de bric et de broc, par tranches d’effondrement, la tactique de sparadraps en sparadraps offrira bien des opportunités. Par exemple, pour la Grèce, nous allons assister à un cirque qui va faire mal. La Grèce se réorganisera par les Maffias, bulgare russe turque, chinoise, c’est évident ; elles sont déjà sur place depuis très longtemps (Il y a quelques articles sur ces « maffias » , Mediapart, Courier international… depuis le temps que je rame dans les nuages, j’ai la flemme) puis, les bonnes âmes, genre Soros, enverront une task force… – économie de guerre organiser la contrebande de cigarettes pour monnayer le débarquement Italie !
Dans la mécanique du spectaculaire, il y a tout tas de gens, dont nous sommes, qui travaillent à renouveller des masques qui, pour eux ne cachent rien : écosociétalime, distributisme, convivialisme, état social contributif, c’est du pareil au même: penser à autre chose que l’évidence : augmenter les salaires en faisant circuler l’argent qui s’accumule dans la spéculation.
Voyez-vous, George, vous arrivez bien tard, avec vos poses indiennes compliquées, car le truc mon bon monsieur, le truc c’est d’avoir une excuse pour justifier que l’on s’engueule avec sa femme, et puis il n’y en qu’un sur dix milles des vieux couples de vieux, jamais riche , plutôt toujours pauvre – ils mettent la nappe, offrent les gaufres le café, une liqueur, et quand on évoque leur sourire, ils répondent – oui, nous n’avons pas eu grand-chose , c’était dur, il nous a fallu toujours compter, mais nous deux au moins on avait ça, encore maintenant . Leurs mains se trouvent en glissant le côté du sucrier, leur doigt se croisent, se mêlent et s’enserrent. À travers leur respiration, si calme, transparaissent les ondulations qui, depuis tant de si bonnes années, les emportent dans la joie chaude où nous ne sommes pas (souvent).
le dernier paragraphe est magnifique !
Merci pépé morlie (très affectueux)
J approuve le reste, sauf la critique de forme de l’invité, on est survoltés, décidés, et calmes et résolus même et surtout par misères à être les grands pères du changement naturel juste et tranquille
voilà voilà Jean Luce, porte ouverte, sourire franc, main tendue, y’a pas grand chose mais c’est à partager, mon pote, motivation émulatrice incluse.
à Jean-Luce Morlie, philosophe et poète
Tous reconnaissent l’existence du capitalisme.
Certains pensent même que son essence est divine et ne se trompent pas vraiment tant est puissant le fétichisme de la marchandise.
Mais le Spectacle, mon bon monsieur, qu’avez-vous comme preuves de sa réalité ? quelques écrits ? une légende que quelques fous racontent le soir au coin du feu ? quoi d’autre ?
Le grand Brel :
« Faut pas jouer les riches
Quand on n’a pas le sou
Faut vous dire Monsieur
Que chez ces gens-lÃ
On ne vit pas Monsieur
On ne vit pas on triche »
Mais est-ce que tout cela n’est pas comme un radeau ? la majorité est d’un côté, une toute petite minorité de l’autre : alors le radeau tangue, se retrouve de plus en plus à la verticale quand enfin, zou ! tout le monde tombe à l’eau. Tout le monde !
C’est que l’oligarchie n’est plus guère habituée à travailler, et si ses domestiques venaient à disparaitre, je ne la vois pas survivre bien longtemps. Qui, parmi les représentants de notre merveilleuse élite, nettoie soi-même la cuvette de ses WC ? voire même se souvient l’avoir fait, ne fût-ce qu’une fois ?
La majorité des 99% s’apprêtent à réélire les mêmes politiques qui ont accompagné ou organisé le merdier actuel. Comment se fait-ce ?
serions nous moutons ou veaux?
Car parmi les 99%, énormément choisissent la pilule bleu.
Heureusement sur le même disque, après « La Vie d’Artiste » il y a « On s’aimera »… qui rallume une lueur d’espoir?
Une des plus belles chansons d’amour. Je me la passais en boucle, quand j’étais ado.
….« Feignasse ! » – TROP DROLE ! Chez moi, outre le ménage, le repassage, les courses, la bouffe pour tout le monde, ET mon job à 3/4 temps c’était : « Tu bosses juste ….Pour payer tes chewing gum et tes clopes « ….Et, un jour, à force….Comme disait Brel, « c’est la rupture bête et brutale » ;-)))
Clopes ET chewing gum!!! Il faut dire que vous dépassiez la mesure.
Bienvenue au club.
Jolie métaphore.
J’ai passé mon repas de midi à tenter de faire comprendre à un collègue tout le mal que je pensais de son discours composé de « on a trop dépensé », « les Allemands ont bien fait les choses », « le protectionnisme c’est la guerre » et autres « à un moment donné, il faut accepter de voir la réalité ». Une entreprise qui s’est malheureusement soldée par un cinglant échec – même si les tables autour de nous semblaient intéressées par notre conversation, seul petit plaisir de la pause. D’après lui, je revenais « avec de vieilles idées », par le simple fait de remettre en question l’ordre actuel des choses.
Je dois cependant dire que je peine avec le slogan des « 99% vs 1% ». Je crains que, bien que sur le papier il se révèle très fédérateur et parlant, il ne nous mène en réalité pas très loin.
Pointer un arbitraire « 1% » cache la responsabilité qui repose sur la quasi-totalité de la société qui accepte les règles du jeu des plus diverses manières, que cela soit en travaillant de près où de loin avec des entreprises contrôlées par le « 1% », en acceptant de voir leur retraites jouées à la bourse, alimentant le système, ou, tout simplement, – comme mon collègue – en refoulant ( volontairement ou pas, cela reste un mystère pour moi), les faits qui indiquent de plus en plus clairement que nous arrivons à la fin d’un cycle.
J’estime que l’on ne peut pas faire l’impasse sur les comportements individuels et individualistes qui font notre monde et contre lesquels je lutte, en premier lieu avec moi-même.
Mon seul espoir repose sur une évolution rapide des mentalités, une prise de conscience rapide à partir d’un certain seuil de dégénérescence sociétale.
C’est la conclusion de beaucoup : ce qui peut nous sauver est un grand retour de la raison engendrant une forte prise de conscience.
Je ne sais pas si nous y arriverons. La plupart des individus sont dans un état intellectuel et psychique déplorable.
å¤§è³›æˆ ! …je suis tout à fait d’accord !
La vraie révolution ne peut être qu’intérieure, il faut faire retour à soi (au Soi) avant de prétendre aider les autres. Car « au royaume des aveugles… ».
Je connais une dame japonaise, ancienne titulaire d’une bourse Fullbright, excellente enseignante d’anglais, et qui – vivant au Japon – avait pourtant mis l’essentiel de sa retraite dans un plan US de type 401 K (ne me demandez pas les détails).
Bref, elle en a perdu près des deux tiers, paraît-il, et, à plus de 70 ans, doit quémander des petits cours ici ou là pour, si j’ose dire, améliorer sa retraite. Elle ne se plaint pas, on ne se plaint pas au Japon.
Au pire, on lâche un : » 残念ã§ã™ã, c’est dommage, n’est-ce pas ? »
Alors victime ou coupable ? En tout cas, elle agit en responsable, dans tous les sens du terme.
Faites attention, allez-y doucement, votre collègue pourrait finir par se montrer violent !
http://fr.wikipedia.org/wiki/All%C3%A9gorie_de_la_caverne
A Ch(A)rg « à un moment donné, il faut accepter de voir la réalité »: C’est justement comme vous le dites, ce que refuse de voir votre collègue. Tout est là. Je me heurte au même problème. Le réalisme est de notre coté, alors qu’on nous traite au contraire d’utopiste, d’irréaliste, de « ce n’est pas le moment de penser à la rupture avec le capitalisme, parce que la réalité ce sont des gens qui souffrent » (dits de la part d’élus locaux, bien au chaud le ventre plein).
Montrez lui comment c’est lui qui est utopiste, qui croit aux contes de fée du capitalisme, qui ne comprend pas que renvoyer chacun et chacune (pays compris) à sa responsabilité, c’est exactement le ressort du capitalisme (idéologie du mérite)…Car finalement, c’est plus facile de battre sa coulpe (on se sert la ceinture en attendant un mieux, car avec le capitalisme, il y a forcément un mieux…pour celui qui sait saisir sa chance…) que de se revolter.
Je dis ça, je suis derrière mon ordi, et ne m’expose pas à grand chose.
Et la planche à billets pour les familles!
http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=4527
La pierre philosophale quand je dis que les USA l’exploite depuis longtemps alors qu’ici on nous dit qu’il faut creuser des mines pour trouver de l’or, et que faut d’avoir des mines c’est l’austérité et la récession et qui rachète et qui implante des boutiques de chaines, qui ??? sinon le pays du marketing et de la pierre philosophale celui là même qui a réussit à faire travailler comme esclaves 99% des chinois
Le pire je trouve ce sont les résignés et les obéissants. Dans mon entourage je ne les supporte pas, me pompent l’air les cons !
Bravo pour ce billet qui va à l’essentiel et reconstruit tout de suite derrière la vie, sa richesse, sa tristesse et l’espoir qu’on peut y mettre ; et franchement ce sont de bien pauvres mots que les miens.
Terrible ! Derrière,j ‘ai vécu la même situation, je me suis retrouvée face à certains de mes amis qui me vendaient » que les chinois allaient nous bouffer »…Et j’ai du leur expliquer, qu’en chine, non seulement, les ouvriers travaillaient 45 heures semaine en dormant sur place, en gagnant des cacahouètes, mais que pire ( lu sur ce site) les deux plus grandes sociétés chinoises, insatisfaites de leur « return »…Envisageaient de mettre des robots à la place de leur esclaves….Et j’ai donc expliqué que dans cette optique, nous étions déjà tous morts….Et vous savez quoi,? « Ils » ne veulent pas le croire et….Me proposent de me faire soigner….Oui, en finale, nous allons récolter grave ce que nous avons semé…C’est -y pas Bouddha ….qui parlait d’ignorance ???
Martine,
Lorsque vos « amis-qui-vous-veulent-du-bien » apprendront sur TF1 que leur banque a coulé, que leur CB ne vaut plus que le plastique, que leur boîte a mis les clés sous le paillasson, ils repenseront à vous…ça ne devrait pas tarder. Maigre consolation n’est ce pas ? Il faut, pour certains, leur retirer le matelas pour qu’ils rendent compte que le sol est dur.
@Martine-Bxl
Gardez espoir, la popularité grandissante de ce blog et de la prise de conscience qu’il véhicule est quelque chose de déjà très positif. De plus la démission du monde politique et la fuite en avant délirante du 1% accélèrent le phénomène. Hélas il y a fort à parier que le dénouement sera violent.
Sun Tzu version actuelle ?
http://www.dpstream.net/film-chine-usa-une-guerre-sans-limite–en-streaming-92010.html
Quelquefois il y avait encore la solution de la génération montante . Allez petit , va vite faire les commissions et n’oublies pas de faire marquer …
Visiblement c’est du vécu et moi aussi je me rappelle l’avoir fait.
C’était au milieu-fin des années 70, j’avais peut-être dix-douze ans.
Une liste de course avec que du nécessaire, l’épicière qui te regarde de travers dès l’entrée, te sert comme un chien et que devant tout le monde et bien fort te dis qu’elle veux voir ta mère bientôt, que c’est la dernière fois, qu’elle doit tant etc.
Le pire c’était quand au début du mois et après avoir payé nos dettes , pour faire de nous des enfants vigoureux et sains c’est ce qu’elle pensait en tout cas ma mère achetait du steak.
Mais bon c’était le moins cher et forcément on lui refilait de la vieille carne qui virait au gris dès que tu la mettais à cuire.
On mâchonnait ce truc imbouffable plein de nerfs pendant des plombes, et après on avait 2 choix
1° Avaler tout rond (c’est le moins pire MAIS IL FAUT UNE BONNE GLOTTE).
Mais des fois ça loupe et un morceau de nerf non-identifié reliait deux trucs entre-eux avec le conflit que vous imaginez quand c’est entre la gorge et la bouche que ça se passe.
2°Recracher direct.
Ma mère, ça la rendait folle. Oh pas après le commerçant qui vendait cette m…, mais après nous qui ne pouvions pas avaler ce truc.
Alors on se faisait engueuler, toute désolée qu’elle était de voir son peu de fric ainsi foutu en l’air, c’est pas possible des gosses comme çà elle disait, qu’est-ce que j’ai fais au Bon Dieu etc.
Forcément ça marque.
Un truc que j’adorais on appelais ça de la tétine jamais su ce que c’était vraiment.
La tétine, si vous la mangiez, c’est la mamelle de la vache et c’est très bon!
Le mou c’est les poumons et il n’y a pas que les chats qui en mange!!
Dans la grande tradition des commentaires qui passent pour parler de telle ou telle nouvelle sans rapport avec le (néanmoins excellent) billet, je viens signaler le résultat de l’enquête de bloomberg sur les revenus que les banques ont tiré sur les prêts exceptionnels à taux nul de la FED entre auût 2007 et avril 2010. Sûrment quelqu’un en a-t-il parlé ici mais comme ça ne fait pour l’instant pas un billet à part entière ni même la une, dans le doute, je met ma couche.
http://www.bloomberg.com/news/2011-11-28/secret-fed-loans-undisclosed-to-congress-gave-banks-13-billion-in-income.html
Si vous avez lu l’URL, ça fait.
13
mille
milliards
de dollars.
J’ai dépassé le stade du sourire incrédule qui m’accompagne tandis que je suis depuis quelques années l’actualité de la crise. J’en ai le souffle coupé. J’ai littéralement du mal à respirer. Je ne connais pas grand chose, mais il me semble soudain qu’un tel montant change la donne.
D’abord parce que si la FED a pu sortir les dizaines de milliers de millards de dollars correspondant empruntés par ces banques, il n’est nul déficit US qu’elle n’épenchera.
Ensuite et surtout parce qu’un tel montant d’emprunt et de marge correspondante, ce n’est plus un trou ou une crise économique, c’est une ruée sur un plan faramineux à des fins de hold ups du siècle. C’est l’équivalent financier d’une guerre mondiale éclaire contre l’humanité avec le pillage qui va avec. Une telle somme, c’est l’équivalent de quoi ? Une dizaine d’année d’esclavage intégral de la population française pour payer des intérêts à ces banques sur un argent permettant de les renflouer ?
Le calcul de bloomberg est il juste ? Les trous peuvent ils être aussi grand ? Qu’est il advenu, concrètement, de cette pile hallucinante de fric ?
Elle a été atténué par la vente des dettes européennes pour compenser cela, on disait que la FED allait ensuite neutraliser ses injections en reprenant, et si c’était cela qui c’était passé puisque ce sont les déficits américains qui alimentent le monde ce sont aussi eux qui achètent les dettes des états mine de rien ça fait rire jaune non c’est de la dette qui permet d’acheter de la dette, c’est ça la pierre philosophale dont je parlais plus haut, parce que comme des cons ici on est tenu par le dollar il y en a partout dans les esprits dans les discours dans le monde de vie dans tout……………propagande avec coca cola pour commencer la suite on connait …
les 1% se la sont partagée sans même penser a vous ! c’est là qu’est l’os. D’un autre coté, nous n’étions pas non plus sensé l’apprendre, nous, on nous demande juste de la raquer cette grosse liasse qui est portée pâle.
…je crois que c’est Ralph Nader, qui a déclaré que c’était « the biggest swindle known in human history », « la plus grande arnaque de mémoire d’homme »… mais il parlait des malheureux 700 milliards de dollars du premier TARP !!! …dans les derniers mois de la présidence simiesque de W, quand le prédécesseur de Geithner, Paulson, un ancien de Goldmann Sachs naturellement, s’était jeté aux genoux de Nancy Pelosi, la Speaker (-ine ? héhé) de la Chambre des Représentants, pour lui demander de voter ce sauvetage d’urgence. A l’époque, ces malheureux 700 milliards paraissaient tellement monstrueux à tout le monde !
Je suis sûr qu’il y a encore des gens qui n’en sont pas revenus…
Et voilà le retours du Faux-Ami-de-L-Enfer: One Billion= Un milliard.
Ça reste beaucoup.
@ blob
Saperlipopette : l’erreur a été commise par Dan Israël, d’@si, et je l’ai reproduite sans ciller alors que je lisais l’article original. DI a d’ailleurs changé son titre depuis hier.
Bon évidemment, d’un coup c’est de nouveau business as usual.
C’est pas possible: c’est des prêts revolving, des prêts, des remboursements, des prêts, des remboursements, encore des prêts, etc. qui font votre total de 13 trilliards. Ceci étant tous ces prêts par la FED aux banques à taux pratiquement zéro, lesquelles reprêtent aux états et autres entre 2 et… 30% (Grèce) avec un levier d’au moins 8, tout ça, ça doit finir par faire quelques centaines de milliards tout de même. C’est la machine à rincer les 99% pour que les 1% fassent des cauchemards (que faire de tout cet argent, que faire?).
quelqu’un s’y connait en imprimerie de biftons ?
faut combien de temps pour imprimer autant de biftons ?
décimer combien d’hectares de forêt ?
fabriquer combien de litre de colorants en tout genre ?
dimanche : la bréjaude de la grand mère !
hummm… j’ai déjà l’odeur dans les narines !
« la bréjaude », ça réconforte l’estomac, garantie
» les mots des pauvres gens:
ne rentre pas trop tard,surtout ne prend pas froid »
LEO FERRE
Quelques mots sur un scandale qui risque de rester dans l’ombre, celui de GROUPAMA.
Une Mutuelle, loi du 04 juillet 1900 (un homme = une voix, pas de capital à rémunérer) dont la technostructure a profité de l’inculture économique de ses élus pour donner libre cours à ses plus folles ambitions capitalistiques qui l’ont conduit au désastre. Les syndicats salariaux n’ont rien vu ou rien voulu voir, les élus se sont laissés étourdir.
Ce statut, loi du 04 juillet 1900, est aussi celui du Crédit Agricole et des Coopératives Agricoles qui subissent des dérives différentes mais aussi fatales.
Aucun investigateur sérieux n’a planché sur ces dossiers, la gauche pensant qu’ils sont automatiquement vertueux – Ils n’y ont pas regardé de près !
http://legueduyabboq.blog.lemonde.fr
La réalité du terrain :
http://www.lepoint.fr/monde/un-millier-de-manifestants-pres-de-la-maison-blanche-pour-l-emploi-07-12-2011-1404990_24.php
Et voyez la température en ce lieu.
Bien loin des psychologues bien au chaud.
Le printemps sera plus fertile que le 1% peut l’imaginer.
Eh oui, Monsieur Jorion, quand l’argent va, tout va. Des problèmes financiers peuvent provoquer la ruptures d’un couple, surtout si ce type de problème devient chronique.
Une communauté dont lien est basé sur l’argent, comme c’est le cas de l’Europe, peut rencontrer la même épreuve.
J’assisté cet après-midi à une discussion concernant l’Europe, émaillée d’experts. On ne parlait que de l’argent. On doit présumer que l’Europe est essentiellement une histoire d’argent. Personne ne parlait des citoyens, pourtant les premiers concernés, ni de phénomènes concrètes, comme par exemple de la compétitivité des pays du sud. Ce qui obsède notamment les allemands: l’argent.
Je pensais à un roman d’Emile Zolà: L’Argent.
L’Argent, Le Bonheur des dames ou Le Ventre de Paris préfigurent et résument bien mieux notre époque, 130 ans après, que Germinal ou L’Assommoir.
Si on considére que les Allemands ont échangé un mark de l’ouest contre un mark de l’est il n’y a pas si longtemps au moment de la réunification, au lieu de 3 mark de l’est contre un mark de l’ouest minimum, ça laisse entrevoir ce qu’on pourrait dire ou faire.