L’actualité de la crise : DUR MÉTIER ! par François Leclerc

Billet invité

La mise sous surveillance des États de la zone euro a déjà fait couler beaucoup d’encre, tous les commentaires ayant dans un premier temps pour but de dévier le coup et en minorer l’importance, avant de trouver l’argument massue : cela justifie encore plus d’appliquer le plan proposé.

Dans un premier temps, on a eu droit à des considérations se voulant savantes de la part du gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, sur l’évolution de la méthodologie de Standard & Poor’s, « liée à des facteurs politiques » (donc suspects) et ne prenant pas en compte les fondamentaux, bien entendu excellents. Il a aussi été remarqué que cette décision avait été prise à contretemps, avant l’annonce de l’accord entre Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, qui changeait tout. Alain Juppé, ministre français des affaires étrangères, a ainsi été « frappé » par ce « décalage ». Sur le même registre, d’autres ont parlé de « contretemps ».

Outre-Rhin, il a été beaucoup vu dans cette affaire la trace d’un complot américain, fruit d’une opération de diversion destinée à masquer l’incapacité des États-Unis à résoudre le problème de leur propre dette. Le personnel politique et la presse allemande ont été particulièrement cueillis à froid, ne pouvant accepter que, dans son excellence, l’Allemagne puisse être également menacée, et les réactions ont été vives en conséquence.

« Je ne suis pas partisan des théories du complot mais quelquefois il est difficile de se défaire de l’impression que certaines agences de notation et certains gestionnaires de fonds américains travaillent contre la zone euro », a tonné Rainer Brüderle, dirigeant du parti libéral FDP et ex-ministre de l’économie. « Exagérée et injuste », cette annonce « ne peut pas être une coïncidence » a aussi déclaré le Luxembourgeois Jean-Claude Junker, sombrant dans l’affectif et la suspicion.

Il a fallu attendre plusieurs heures avant l’apparition d’une argumentation satisfaisante. Ainsi, la décision de S&P serait la meilleure incitation possible pour assurer le succès du prochain sommet européen, puisqu’elle implique de restaurer la confiance en serrant les rangs. C’est Wolfgang Schäuble, ministre allemand des finances, à qui la paternité du meilleur commentaire peut être attribué, qui a aussi ajouté « Je ne peux rien imaginer de plus efficace. »

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151 réponses à “L’actualité de la crise : DUR MÉTIER ! par François Leclerc”

  1. Avatar de Coligny
    Coligny

    Naturellement, on tire à vue sur les agences de notation et on crie au complot. Amusant ce sont les mêmes qui d’ordinaire en croient pas aux complots et vouent aux gémonies ceux qui y croient.
    Les agences de notation n’ont pas cru aux entreprises d’enfumage du couple infernal Merkozy. C’est aussi simple que cela.

    1. Avatar de Marlowe
      Marlowe

      Personne ne peut croire au baratin des politiques et des médiatiques.
      Du reste, toutes ces balivernes ne sont pas présentées, et longuement discutées, sur les tréteaux pour être crues mais simplement pour occuper le terrain et que la vérité ne puisse apparaître sur la scène.

  2. Avatar de Turquie 35
    Turquie 35

    Pour ceux que cela intéresse et qui peuvent apporter un éventuel décryptage, le texte intégral du traité instituant le MECANISME EUROPEEN DE STABILITE

    http://www.les-crises.fr/mes-3/

  3. Avatar de Alain 93
    Alain 93

    sauf que les taux italiens sont retombés à 5,89%…

  4. Avatar de Tano
    Tano

    Il y a de bonnes infos sur le MES qui devrait remplacer le FESF, sur le blog d’Olivier Crottaz (blog.crottaz-finance.ch)

    Via Olivier Berruyer, on a aussi sur ce même site des infos sur le fonctionnement de ce machin, le FESF. (infos reprises en partie par Olivier Delamarche dans une de ses interventions sur BFM Bussines Radio)

    Je vous invite à y faire un tour.

  5. Avatar de vigneron
    vigneron

    Bravo à Schauble. Qu’on soit d’accord ou pas avec ses positions, il me paraît de plus en plus évident que ce mec a plus qu’un fauteuil à roulettes en commun avec un certain FDR, la ténacité, la lucidité et l’envergure, entre autres.
    Notre Schauble à nous du moment, Michou Baragouin, a lui un bel et grave organe. Et de belles jambes. Ça nous en fait une belle.
    Pour le reste de l’aréopage européen, ils grognent les chéris, pas joisses, on les comprend, c’est très désagréable les coups de règle sur les doigts, comme les fessées cul-nu en public d’ailleurs… Noyer se noie, Junker nous la joue aristocrate propriétaire terrien prussien outragé et crie à l’infamie, Barroso (aux abonnés absents depuis lurette comme toute la Commission) mutique, au bar ou au zoo sûrement… Manque que la réaction de notre Président Van Rompuy, pourra pas être pire que les autres peintres…

    1. Avatar de zébu
      zébu

      @ Vigneron :
      Envergure, sans doute, ténacité, rien de plus vraisemblable mais question lucidité, le Schauble en question se pose là : « Je ne peux rien imaginer de plus efficace. »
      Ou l’imagination au pouvoir …
      Sauf à croire que l’efficacité susnommée aurait pour finalité la création d’un grand espace germano-européen d’austérité pluridécennale.
      Question lucidité, y a mieux.
      En tout cas, sur ce point, c’est clair, rien à voir, hormis le fauteuil, avec un FDR.

  6. Avatar de fnur
    fnur

    Réquisitoire sans appel :

    « Les changements que veulent Merkozy ne sont que négatifs. Il n’y a pas une once d’espoir pour les populations européennes. Les seuls à se réjouir sont les banquiers. »

    La messe est dite.

    http://alternatives-economiques.fr/blogs/chavagneux/2011/12/06/europe-merkozy-m%E2%80%99a-tuer%E2%80%A6/

  7. Avatar de Roland
    Roland

    Exemple de rigueur qui pourrait rapporter 18 milliards d’économie (le déficit de la sécu « de l’intérieur », pour nous autres alsaciens):

    http://www.dna.fr/actualite/2011/12/06/secu-excedentaire-le-regime-local-alsace-moselle-baisse-son-taux-de-cotisation

    Sécu: excédentaire, le régime local Alsace-Moselle baisse son taux de cotisation
    Le régime local d’assurance maladie d’Alsace-Moselle, une nouvelle fois excédentaire en 2011, a indiqué aujourd’hui qu’il allait baisser le taux de cotisation de ses affiliés en 2012.

    Ce taux de cotisation passera ainsi de 1,6% à 1,5% pour les salariés et retraités dépendant de ce régime particulier, qui fonctionne comme une complémentaire santé obligatoire en Alsace-Moselle.
    Moyennant une cotisation qui s’ajoute à celle versée comme ailleurs au régime général, ce régime local permet de bénéficier notamment d’un taux de remboursement de 90% pour les honoraires médicaux (contre 70% au régime général) ou encore d’une prise en charge du forfait journalier hospitalier, non pris en charge ailleurs.
    Déjà excédentaire en 2010, le régime local aura une nouvelle fois des recettes supérieures à ses dépenses en 2011, avec un excédent de 5,5 millions d’euros, selon les perspectives présentées mardi par ses responsables. Des produits financiers d’environ 18 millions d’euros s’y ajoutent.
    Pour 2012, un léger déficit devrait être compensé par des produits financiers évalués à 9 millions d’euros, selon les prévisions. Au total, sur les deux exercices 2011 et 2012, à taux de cotisation inchangé, le résultat global du régime serait excédentaire de près de 31 millions d’euros.
    Le conseil d’administration du régime local, uniquement financé par les cotisations, a donc décidé une baisse de 0,1 point du taux de cotisation, dont le coût est évalué à environ 30 millions d’euros.
    Héritage de l’annexion de l’Alsace-Moselle à l’empire allemand en 1871, le régime local est géré régionalement et de manière autonome depuis 1995 par un conseil d’administration où siègent les syndicats de salariés.

    1. Avatar de Efarista
      Efarista

      salariés qui n’ont bien évidemment pas piochés dans leur propres caisses. Ceci expliquant cela.

    2. Avatar de Genetais
      Genetais

      Attention, la Sécu d’Alsace lorraine n’a pas les mêmes obligations que la Sécu Nationale : CPAM, CAF, CNAV, URSSAF…. C’est plutôt une grosse mutuelle santé.

      1. Avatar de Roland
        Roland

        Non, en effet, elle en a plus.
        (lisez bien tout l’article)

    3. Avatar de florian
      florian

      Elsass uber ales !

  8. Avatar de Louis XIV
    Louis XIV

    Les allemands n’ont vraiment pas de bol. Après s’être acheté une position dominante en Europe par la triche économique, au prix d’un martyr inouï de leur population (salaires laminés, pauvreté en augmentation exponentielle)et en avoir profité pour dispenser des leçons de morale économique à toute l’europe, les voilà renvoyés dans le même club que la Grèce. La honte.

    Tout ça, pour ça. Y’ a pas de justice, c’est vraiment trop injuste.

    Et moi, je me marre.

    1. Avatar de Lisztfr
      Lisztfr

      Oui moi aussi, et ce n’est que le début !

    2. Avatar de octobre
      octobre

      Et moi, Y’en a marre.

      Monsieur Einstein loin des canons
      Croyant travailler pour lui seul
      A découvert des équations
      Qui vont nous tomber sur la gueule…

  9. Avatar de beaufou
    beaufou

    Cette annonce accompagne Tim Geithner qui fait le tour des capitales europeennes cette semaine; une coincidence ou un avertissement?
    On connait la chanson, Geithner vient pour demander a la BCE d’imprimer.

  10. Avatar de baillergeau
    baillergeau

    Il ne faudrait pas lire ou relire la presse quotidienne de la juste avant-guerre de 39/45, nous risquerions d’y trouver des similitudes inquiétantes.
    Reste à chacun de se préparer à dire ou à faire ce qu’il faudra entreprendre quand la tourmente sera venue.

  11. Avatar de Philémon
    Philémon

    Les agences de notation ne sont que des marionnettes. Ce sont les marionnettistes qui tirent les ficelles: elles sont tellement grosses qu’on peut se faire du souci sur ce qu’ils nous réservent pour demain.

  12. Avatar de justebienlibre
    justebienlibre

    Bonjour ,
    Olivier Delamarche (http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=kdRzH_5d1l8) est tellement réaliste qu’ils n’arrêtent pas de lui dire qu’il est “pessimiste”.
    Pourquoi faut il attendre que le peuple aie faim, pour rêver à un vrais changement au minimum éthique.
    En espérant que nous ne soyons pas entouré que de moutons et d’autruches …
    Merci encore pour ce blog !( je contribuerais financierement quand j’aurais remboursé ma dette d’état.)
    Je réponds peu car quoi dire? à part ils sont tous fous (ogm, nucléaire, nanotechno et j’en passe) sciences sans conscience, n’est que ruine de l’humanité
    Non seulement ils continuent à nous imposer leur nouvel ordre mondial et en plus ils se moquent de nous et ne se cachent plus . Disons qu’avec 80 années d’avance sur nous , la règle des 80 /20 a bien était appliqué et ce quelque soit le domaine.
    Donc je fais parti des vingt qui constate en vain.
    Va boirre un coup de vin tiens !

  13. Avatar de Genetais
    Genetais

    Dette – défaut – surendettement

    Le rapprochement de la situation des Etats peut se faire avec celle de l’endettement d’un ménage ceci d’autant plus qu’il est fortement incité à consommer du crédit.

    La particularité de nos différents pays de l’Union européenne, c’est qu’il existe une réglementation très différente d’un pays à l’autre pour traiter du surendettement.

    Compte tenu du nombre de personnes qui s’y retrouvent, il est impossible que ceux qui prennent les décisions dans les banques ne connaissent pas ce dispositif.
    En France il est organisé par le Code de la consommation et son Article L331-6
    Modifié par LOI n°2010-737 du 1er juillet 2010 – art. 42

    Autrement dit, lorsqu’un menage ne peut plus payer et bien la Banque de France explique aux banquiers qu’ils vont devoir abandonner les intérêts et que à concurrence du revenu d’une part et d’autre part des dépenses incompressibles (le reste à vivre) ceci que pendant huit ans il ne seront que partiellement remboursés et, terminé (sauf retour à meilleure fortune durant ce laps de temps). Qui plus est, depuis la République de Weimar en Alsace Lorraine il y avait la faillite personnelle et depuis 2004 pour tout le monde en France, ce qui veut dire la possibilité d’effacer les dettes et de repartir à zéro.

    Les sommes ne sont certes pas les mêmes, mais quand même, les banquiers et surtout ceux qui placent des crédits renouvelables ont appris à se calmer. Avec plusieurs millions de personnes en plan de redressement, les banquiers apprennent à devenir sérieux avec l’incitation à la consommation du crédit.

    La situation faite par Dexia aux collectivités locales et territoriales est elle très différente ?

    La situation faite par les banquiers aux Grecs pour les Jeux Olympiques ?

    La situation faite aux Irlandais pour installer des usines US sur un porte bécanes ancré aux portes de l’Europe ?

    Dans le cas de la consommation, les banquiers savent bien qu’à contraindre plusieurs millions de consommateurs aux dépenses strictement indispensables c’est autant de clients et de profits en moins.

    Le réalisme il commence quand ??

  14. Avatar de dissy
    dissy

    Conséquences étonnantes de la crise de l’Euro:

    Metallica’s manager, Cliff Burnstein, has pulled an upcoming world tour forwards to 2012 from 2013 because he fears that the euro will go under, taking concert profits with it.

    « Look, I’m not an economist, but I have a degree, so it helps, » Burnstein told The Wall Street Journal.

    He also manages the Red Hot Chilli Peppers (who he claims make 75pc of their income from playing live), who have also brought forward a European tour…

    http://www.telegraph.co.uk/finance/debt-crisis-live/8937334/Debt-crisis-live.html

  15. Avatar de Lisztfr
    Lisztfr

    http://economicedge.blogspot.com/2011/12/bill-still-republican-presidential.html

    Bill Still & the Republican Presidential Debate

    Bill produced an excellent video where he hits directly on target, right on the root issue of WHO it is that produces our money! Way to go, Bill!

  16. Avatar de sebastien T.
    sebastien T.

    Au dela du commentaire, éniéme, que nous faisons tous. Il est intéressant de constaté ceci:

    L’institution rattrape l’humain.

    De jorion à Lordon, et d’autres à travers le monde, rappels quotidiennement la négation par les néo-libéraux et leurs séides par cupidité ou réciprocité, nos chers politiques, mais pas que, une part importante de la population; de l’importance de la structure social, et que l’être humain en temps que citoyen est libre au sein de cette structure. (raccourci rapide, hein, pas tapper).

    S&POORS va encore se faire taper dessus, mais la structure des institutions en jeux font que les dirigeants n’ont pas d’autre choix: sur ce même blog, les explications de pourquoi les risques de réussites sont inférieures à ceux de pertes ont été suffisamment expliqué. Il est presque étonnant que les notes, y compris de l’Allemagne ne l’aient pas deja été.

    Tout le monde présent un moment d’histoire, un de ces moments où les choix ne sont pas possibles mais nécessaires. S’imposant aux citoyens, à fortiori aux politiques.

    Peut être qu’a l’image de l’Ancien Régime français, ils mettront une dizaine d’année à chuté, mais il y’aura un événement de bascule, quel sera la version moderne de « la fuite à Varenne ».

    Les structures mises en place par ceux qui nient publiquement leur capacité à façonner la société, vont devoir ce plier eux même à leurs créations, j’ai une certaine hâte à entendre A.Meinc, A.Madelin et les autres relais tenter vainement le contre-feu intellectuel, quand au M.Fiorentino, J.P.Gaillard, et autres expert du marché, il y’a comme qui dirait des traces de leurs acharnements, qui dépasse le pathétique.

  17. Avatar de papiper
    papiper

    Parcourant (hativement, j’en conviens) blogs et actus j’ai retenu que le « brain trust » européen s’était attelé vite fait , ce jour, à la recherche de toutes les « combines » aptes à accélérer la ratification du plan Markosy sans recours aux parlements . Je sens que les peuples vont adhérer à la Nouvelle Europe issue de la stratégie du choc!

  18. Avatar de dissy
    dissy

    La dictature facho EU RSS en marche, surtout éviter à tout prix vote ou un référendum populaire:

    Eurozone To Avoid Any Popular Vote In Treaty Change.

    EU to avoid any votes – parliamentary or popular on treaty change – via obscure Lisbon Treaty ‘passerelle’ clause, Art. 126 (14) via protocol 12. « This decision does not require ratification at national level. This procedure could therefore lead to rapid and significant changes, » says confidential Van Rompuy text. Funnily enough, only Britain will have to have a parliamentary vote under the Tories recent Sovereignty Act even though it is eurozone only changes.

    http://www.zerohedge.com/news/eurozone-avoid-any-popular-vote-treaty-change

    1. Avatar de Kohaagen
      Kohaagen

      @dissy. Plus que les discours catastrophés des catastrophistes sur le « Grand Crash de c’est pour bientôt », ce qui me révulse ad nauseam, c’est cette recherche revendiquée du contournement de la norme par les autorités des États occidentaux dits « de droit ». On nous présente ça comme un bienfait : ils (nos gouvernants) ont trouvé l’astuce pour se passer d’un vote ! Ils ont pu contourner toutes ces infâmes procédures inutiles prévues dans les textes !!! Quels héros ! Regardez, citoyens, admirez vos représentants ! Et louez leur inventivité : ils « savent » ce qui est bon pour vous. Voilà donc ce qui manquait tellement à la démocratie : une bonne dose d’anomie, pardi ! Misère…

  19. Avatar de izarn
    izarn

    Je disais que les USA n’ont pas intéret a ce que l’euro devienne une réference.
    C’est évident. Bien sur!
    D’ou l’attaque INJUSTFIEE contre l’Italie.
    Les USA sont plus endettés ainsi que le Japon.
    A bon entendeur, salut!

  20. Avatar de yvan
    yvan

    Les Allemands commencent à réaliser que la religion de l’argent a dépassé la religion de tout autre dieu.
    La chandelière « démocrate »- chrétienne a du souci à se faire.

  21. Avatar de Sali
    Sali

    Que pensez-vous de la vente de Bon d’état en Belgique ayant permis à l’état de récupérer 5 milliard d’euros. Poudre aux yeux ou réel utilité ?

    http://www.lesoir.be/actualite/economie/2011-12-02/bons-d-etat-plus-de-5-milliards-recoltes-881129.php

    merci

    1. Avatar de François Leclerc
      François Leclerc

      Au regard des besoins financiers de la Belgique, c’est peu, donc symbolique politiquement. La même opération a été montée en Italie, avec moins de succès. Les analystes divergent sur les raisons de sa réussite en Belgique, il doit y avoir un faisceau de raisons, certainement. Je crois que la principale raison est que la dette belge est, relativement à bien d’autres placements, un refuge !

      1. Avatar de Cora
        Cora

        Non, ce n’est pas peu.
        5 milliards pour la Belgique représente plus de 1% de leur dette publique. Ce qui veut dire qu’en moins d’une semaine la Belgique a sécurisé auprès des particuliers une partie non négligeable de sa dette alors que l’objectif était de quelques dizaines de millions.
        On est au delà du symbole. La Belgique doit lever un peu moins de 100 milliards l’an prochain et il se pourrait bien que le succès très surprenant de cette opération en face réfléchir plus d’un.

      2. Avatar de Cora
        Cora

        fasse – face… aie

  22. Avatar de BA
    BA

    Mardi 6 décembre 2011 :

    Standard and Poor’s place sous surveillance négative le fonds de secours européen.

    Le FESF est un instrument financier qui lève de l’argent sur les marchés avec une garantie apportée par les Etats de la zone euro, proportionnellement à leur participation dans le capital de la Banque centrale européenne (BCE).

    Il bénéficie actuellement d’une note triple A qui lui permet théoriquement d’emprunter à des taux avantageux sur les marchés. L’argent qu’il lève est ensuite reversé à des pays en difficulté (Portugal, Irlande) à des taux moindres que ceux qu’ils devraient payer sur les marchés.

    Mais le FESF a été récemment rattrapé par la crise de la dette et a dû payer des taux d’intérêt élevés lors de sa dernière émission de dette en novembre.

    Il avait alors réussi à lever trois milliards d’euros d’obligations à dix ans, mais les acheteurs ne s’étaient pas bousculés, et les taux étaient ressortis en nette hausse par rapport à ses précédentes émissions.

    http://www.boursorama.com/actualites/standard-and-poor-s-place-sous-surveillance-negative-le-fonds-de-secours-europeen-1873d1d1f8a2fd5c31c7d2eff741ac92

    Maintenant, il va falloir surveiller les prochains emprunts du FESF.

    La prochaine fois que le FESF va lancer un emprunt, quel taux d’intéret devra-t-il payer ?

    Il va falloir surveiller ça.

    1. Avatar de Pierre-Yves D.
      Pierre-Yves D.

      Si le FESF est menacé de couler avant de réunir les introuvables 1000 milliards qui étaient annoncés (j’espère que j’ai pas oublié un zéro 😉 ), où va-t-on ?

      1. Avatar de François Leclerc
        François Leclerc

        On continue au sein du royaume de la bricole. Un peu de FESF qui pourrait perdurer, un peu de MES dont on va avancer la mise sur pied et un zeste de FMI en soutien. Rien de bien convaincant.

      2. Avatar de Tano
        Tano

        @ François Leclerc

        Je signale à nouveau qu’il y a d’intéressants articles d’Olivier Berruyer sur le FESF et le MES sur le Blog suisse de M. Crottaz (blog.crottaz-finance.ch)
        On y apprend entre autres qu’avec ses règles de fonctionnement, là où le FESF passe la démocratie ne repousse plus.

    2. Avatar de RIOU René
      RIOU René

      Il va falloir inscrire le FESF sur la liste des portés disparus. Mais voilà que le MESF s’élance toutes voiles dehors suivit de près par la SNSM car tout le monde sait qu’il n’ira pas loin. Pour Groupama c’est fini il revient à la remorque de la Caisse des Dépôts. La Grèce, le Portugal, l’Espagne et l’Italie rejoignent Jonas dans le ventre du monstre qui les a englouties. Et les US aveuglent les voies d’eau avec du papier imprimé. Signalons la croissance qui ralenti en vue des côtes du Brésil.

      E la nave va ….et le Grand Duc autrichien se pose des questions..où vas t’on ?…pourquoi cette croisière absurde ?

  23. Avatar de Pierre-Yves D.
    Pierre-Yves D.

    Fitoussi rejette catégoriquement la politique d’austérité menée par Sarkozy et Merkel.
    Ce que l’on vit est de l’ordre de la tragédie

    1. Avatar de liervol
      liervol

      Uncle sam ‘s china children with Disney soft propaganda and after it is buy buy t bonds china people we love you.

  24. Avatar de liervol
    liervol

    Médiapart – 28 novembre 2011 | Par Martine Orange

    Quand la Bundesbank s’autorise ce qu’elle refuse aux autres.

    C’est un petit détail qui est passé inaperçu lors de l’échec de la dernière émission obligataire allemande. Lorsque le Trésor allemand a lancé, mercredi dernier, une adjudication de 6 milliards d’euros au taux très bas de 1,98%, il n’a pu en placer que 3,6 milliards, soit à peine 60%. Jamais le gouvernement allemand n’avait essuyé un tel revers. Cela n’aura pourtant eu aucune conséquence sur les finances allemandes : les 2,4 milliards d’euros qui n’ont pas été placés sur les marchés ont été repris directement par la Bundesbank, en attendant de meilleures conditions de placement.

    Comment une telle opération, qui revient ni plus ni moins à donner à la banque centrale allemande un rôle de prêteur en dernier ressort, sur le marché primaire des émissions publiques, est-elle possible ? Car c’est précisément le rôle que l’Allemagne refuse de voir jouer à la BCE, en dépit des demandes pressantes des autres gouvernements européens. Et c’est cette question qui est au cœur de la crise de la zone euro.

    Pour Berlin, il convient de s’en tenir fermement au respect du traité de Lisbonne. Et l’article 123 est très précis en ce domaine : « Il est interdit à la Banque centrale européenne et aux banques centrales des États membres, ci-après dénommées « banques centrales nationales », d’accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions, organes ou organismes de l’Union, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres; l’acquisition directe, auprès d’eux, par la Banque centrale européenne ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite.»

    Même le rachat de titres sur les marchés secondaires pour soutenir les obligations des pays malmenés est vu par Berlin comme une déviance inacceptable. L’ancien président de la Bundesbank, Alex Weber, qui devait succéder à Jean-Claude Trichet à la tête de la BCE, a même démissionné du directoire de la banque centrale européenne, en signe de protestation contre ce laxisme monétaire intolérable.

    Pourquoi cette rigueur affichée est-elle valable pour tous sauf pour la Bundesbank ? « Cela relève des usages », explique un ancien membre de l’agence France Trésor, l’organisme chargé de financer la dette publique française sur les marchés. « Les Allemands ne procèdent pas de la même façon que nous. En fonction des conditions de marché, nous ajustons les sommes que nous souhaitons emprunter. L’Allemagne fait autrement. Elle fixe un montant et elle s’y tient. Si elle ne trouve pas preneur, c’est la Bundesbank qui prend la différence », dit-il.

    Discrètement, le gouvernement allemand aurait mis à profit cette latitude à plusieurs reprises, notamment en 1999, 2002 et 2008, au moment où il rencontrait des difficultés passagères pour se financer sur les marchés. « Mais à l’époque, cela n’a jamais atteint de tels montants », se souvient ce haut fonctionnaire.
    Simple mesure technique

    Jens Weidmann, président de la Bundesbank et Jean-Claude Trichet
    Jens Weidmann, président de la Bundesbank et Jean-Claude Trichet© DR

    Mais, selon le gouvernement allemand, ces méthodes ne contreviennent ni à l’esprit ni à la lettre des traités. « Ils ont toujours justifié le recours à la Bundesbank par des arguments techniques », s’étonne un autre membre de l’agence France Trésor. « Les responsables allemands expliquent qu’ils n’ont pas de banques teneurs de compte, comme dans les autres pays. C’est la Bundesbank qui assume ce rôle et donc donne les garanties de placement. Son intervention ne peut donc être analysée comme une aide, selon Berlin, mais comme une mesure technique pour stabiliser le marché », raconte cet expert des marchés obligataires.

    « La preuve qu’ils mettent en avant pour prouver qu’il ne s’agit pas d’un soutien : c’est qu’ils replacent les titres sur les marchés, dès que les conditions de marché le permettent », ajoute-t-il, un peu dubitatif, face à l’argumentaire assez spécieux de l’Allemagne.

    Aucun autre pays de la zone euro ne bénéficie de tels privilèges. Tous sont priés de se soumettre à la dure loi du marché, quel qu’en soit le coût. Si certains gouvernements avaient pu recourir, même momentanément comme le fait l’Allemagne, à leur banque centrale lors d’opérations de refinancement compliquées pour les garantir, la crise de la zone euro aurait peut-être pris une autre tournure. Des dispositifs auraient pu être imaginés pour revendre les titres dans des conditions de marché plus favorables. Mais l’Allemagne y a mis son veto. La moindre des choses serait de lui demander de se mettre en conformité avec ses principes affichés et de renoncer aux libertés qu’elle prend et qu’elle refuse aux autres.

    http://democratie-reelle-nimes.over-blog.com/article-quand-la-bundesbank-s-autorise-des-libertes-qu-elle-refuse-aux-autres-90313793.html

    1. Avatar de Marc Peltier
      Marc Peltier

      Merci de souligner ce que, m’estimant non compétent, j’avais remarqué comme une pratique technique étrange, sans m’autoriser à y voir une contradiction politique.

      Je m’attends à ce que cette liberté auto-contradictoire que s’est donnée l’Allemagne lui revienne bientôt comme un boomerang… « Quand on veut monter au cocotier, il faut avoir les fesses propres! »

  25. Avatar de dissy
    dissy

    Bank run des non résidents en France.

    Bank of France debts jump tenfold on capital flight.
    The Bank of France faces surging debts to Germany’s Bundesbank and fellow central banks in the EMU system as foreign investors pull large sums out of French accounts.

    http://www.telegraph.co.uk/finance/financialcrisis/8939146/Bank-of-France-debts-jump-tenfold-on-capital-flight.html

    1. Avatar de liervol
      liervol

      A la fin ça va manquer de dettes de états pour placer tout ce fric

    2. Avatar de florian
      florian

      La plupart des articles de ce genre qui ne font qu’attiser le feu sinon creer la panique proviennent assez systematiquement de journaux british et US. Deseperement ,le hasard s’acharne de facon tres selective, c’est bien connu…

  26. Avatar de liervol
    liervol

    le 4 décembre 2011

    Contrairement à la perception outre-Atlantique, les banques américaines sont en train de traverser une longue suite de poursuites judiciaires. Celles-ci visent quatre comportements qui ont, collectivement, été à l’origine de la crise financière de 2008 mais continuent encore à se produire.

    L’absence de transparence dans les conditions de crédit : il s’agit d’une série d’offres qui ont appâté les emprunteurs hypothécaires en leur proposant deux années de taux d’intérêt alléchants, qui allaient, à partir de 2007, hausser en fonction de conditions de marché sur lesquelles l’emprunteur n’avait aucun éclairage ou visibilité. Ce sont ces prêts subprime qui font l’objet de poursuites judiciaires soit par les autorités de contrôle, soit par les emprunteurs eux-mêmes.
    Une fois le drame exposé, la manière dont les banques sont entrées en possession des actifs immobiliers était irrégulière : elles ont engagé des signataires d’ordres de repossession qui ne lisaient pas les documents, obtenaient le soutien d’avocats véreux payés à la repossession, qui obtenaient de juges négligents des arrêtés de foreclosure , le tout au mépris du droit des débiteurs et d’une manière irrégulière. La semaine passée, c’est le Procureur de l’Etat du Massachussetts qui a entamé une série de poursuites auprès des grandes banques américaines pour avoir adopté des comportements « trompeurs et illégaux ».
    Les crédits subprime ont ensuite été rassemblés dans des obligations auxquelles les agences de notation octroyaient négligemment une note AAA qu’elles ont diminuée d’une dizaine de crans après l’explosion de la crise subprime. Diverses actions ont été entreprises par les détenteurs de ces obligations et plusieurs de ces groupes ont obtenu des dédommagements atteignant des centaines de millions de dollars. La semaine dernière, le juge Jed Raskoff, qui s’était fait connaître pour avoir déjà forcé la SEC à augmenter une amende contre Bank of America Merrill Lynch de 30 a 100 millions de dollars, s’en est pris à la Citibank. Cette dernière avait obtenu un settlement (accord à l’amiable sans reconnaissance de responsabilité) de 285 millions de dollars : le juge a accusé la SEC d’avoir accordé une amende trop favorable a la Citi, qualifiée de « récidiviste » par le juge.
    Enfin, l’affaire Citi s’ajoute à celle du fonds de Goldman Sachs Abacus qui lui a couté 550 millions de dollars:il s’agit de cas où la banque vend des produits structurés à ses clients en se positionnant à la baisse de ces instruments.La banque transfère à une structure de trust des crédits foireux, les vend à ses clients, et puis vend elle-même ces titres à découvert. Ce faisant, elle parie contre ses clients sur base de sa connaissance de la qualité pourrie des actifs concernés.

    Il s’agit incontestablement d’une tendance lourde qui continuera, et qui amène les banques américaines à prendre des précautions supplémentaires.

    Tout cela serait très bien si le patron de MF Global, Jon S. Corzine, ancien président de Goldman Sachs, Sénateur et Gouverneur de l’Etat du New Jersey, n’avait pas commis le crime suprême qu’un broker puisse commettre: prétendre aux régulateurs que sa situation de fonds propres est correcte en « transférant » (en clair : volant) les actifs des comptes de ses clients qui doivent absolument etre séparés des fonds du broker. Tout cela pour cacher un manque de fonds propres provenant de spéculations, notamment sur la dette grecque.

    Il pourrait se retrouver en prison tout comme l’ancien patron de Mc Kinsey, Rajat Gupta, qui avait confié à un ami gestionnaire de hedge fund, Galleon, des informations confidentielles obtenues en tant qu’administrateur de Goldman Sachs et Procter & Gamble. Ces délits d’initiés valent à Mr. Rajaratnam, le gestionnaire du fonds Galleon, de croupir en prison pour 14 ans.

    Les pratiques de Wall Street ne semblent pas avoir fondamentalement évolué : ce qui change cependant, c’est qu’elles ne sont plus impunies. Cela devrait assagir certains dirigeants peu désireux de se retrouver en prison.

    http://democratie-reelle-nimes.over-blog.com/article-banques-americaines-l-etau-se-resserre-sur-les-fraudes-91325761.html

  27. Avatar de dissy
    dissy

    Les détails de leur dernière tentative de coup d’Etat via l’idiot utile de libé à bxl soit j Quatremer porte parole officiel de l’UE(auto proclamé).

    Ils sont prêts à tout y compris vendre père et mère pour sauver leur job d’Or par la règle d’Or pour les autres.

    http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:C:2008:115:0001:01:fr:HTML protocole 12

    http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2011/12/r%C3%A9forme-des-trait%C3%A9s-mode-demploi.html

    Radical eurozone shakeup could see Brussels get austerity powers.

    Confidential paper from council president Herman Van Rompuy proposes empowering the commission to impose austerity.

    http://www.guardian.co.uk/business/2011/dec/06/eurozone-shakeup-voting-rights-confidential-paper

    1. Avatar de Nicks
      Nicks

      @Dissy

      Non mais là, c’est le syndrome du musicien du Titanic. Il n’y a pas une seule mention aux décisions de Standard and Poor’s, qui dans l’absolu n’ont aucune valeur, mais dans le contexte de domination de la finance, veulent tout dire, à savoir que la discipline budgétaire pour la calendes grecques, ça ne va pas suffire…

  28. Avatar de Ken Avo
    Ken Avo

    @François Leclerc

    Où l’on apprend par exemple sur le blog de monsieur Quatremer ceci:

    « …..respecter le règlement intérieur de la zone euro qui limite les déficits publics à 3 % du PIB et l’endettement à 60 % du PIB »

    http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2011/12/vers-une-union-budg%C3%A9taire-europ%C3%A9enne.html

    –> Or si je me souviens bien de mémoire l’endettement de la France et de l’Allemagne est aujourd’hui autour de 85% du PIB et sûrement beaucoup plus encore. (on n’est pas une vache près)

    J’aimerais qu’on m’explique par quel genre de miracle, ces deux pays comptent pouvoir revenir à 60% d’ici que cette fausse nouvelle réforme entre en vigueur ?

    Comme je doute que notre honorable correspondant à Bruxelles daigne publier ma question dont je m’étonne que personne semble plus se la poser que ce soit chez nos doxa-politologues habituels, nos doxa-pseudo-économistes bien connus ou autres doxa-journalistes sans même parler de l’opposition doxa-« socialiste » de ces deux pays, j’aimerais savoir ce que vous inspire cette réflexion toute simple ?!
    Comme je ne peux croire que cette réaffirmation haut et fort des 60% de dette dissimulerait en fait l’aveu d’un défaut partiel dans les même proportions à venir pour ceux qui ne sauraient déchiffrer les non-dits, alors quoi ?!

    @Paul Jorion, en sa qualité de sociologue ma question subsidiaire:
    Tout ce petit-monde serait-il devenu définitivement complêtement crétin en ces premiers jours de l’Ave/ant d’avoir perdu à ce point le plus élémentaire bon-sens et la capacité à faire une soustraction digne d’un écolier du Cours-Préparatoire ?

    En m’excusant de vous faire partager une légère pointe d’agacement dans le ton – je n’arrive pas à me retenir – auquel vous Paul Jorion et François Leclerc n’êtes vraiment pour rien.

    Là, moi pour ma part, je bogue en toute modestie. 85 – 60 = ?! je sais plus ni combien ça fait et surtout ni ce que signifient ces chiffres dans le monde réel (réel au sens pour mémoire – de profundis – d’un rapport quelconque avec la REALITE de ce qui EXISTE)

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  1. Dans ce cas, effectivement, c’est plus délicat.

  2. nb : j’ai écrit imaginer et non croire.

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