Billet invité
Nous vivons une crise de surproduction… de dettes. La machine à fabriquer de la dette a fonctionné à plein régime, puis s’est bloquée pour en avoir trop produit. La dette privée et publique a atteint un volume tel que simplement la réduire prend désormais les allures d’un cataclysme annoncé. Ce qui conduit à se poser deux simples questions : pourquoi a-t-elle pris une telle ampleur, et comment s’en débarrasser ?
La première question trouve sa réponse dans l’existence même d’un système financier dont le but principal est de créer de la dette, afin d’en profiter. Avec l’inégalité de la distribution de la richesse d’une part, et la diminution des ressources de l’État de l’autre, un double mécanisme a été mis en place qui crée le besoin d’un endettement croissant des particuliers et de l’État, impliquant en contrepartie la création et le fonctionnement d’une machinerie sophistiquée destinée à le financer… et à en tirer profit. La sous-capitalisation des entreprises en est le pendant. Le capitalisme financier a fondé sa raison d’être dans un déséquilibre dont il est à l’origine et auquel il prétend naturellement répondre en jouant les indispensables. On connait la suite, quand il ne parvient plus à retrouver le sien.
Comment s’en débarrasser ? Nous sommes désormais au coeur de la seconde question, constatant l’absence d’une réponse adéquate. Réduire la dette publique par l’austérité accentue la crise, installe la récession pour une longue durée, et repousse sans cesse à plus tard une hypothétique sortie de celle-ci. Au prétexte de gagner du temps, on le perd.
La croissance économique est le principal point d’appui permettant de stabiliser et de réduire la dette, mais elle fait défaut, et les mesures d’austérité en écartent encore plus le retour. Au contraire, le cocktail assemblant une importante dette dont le taux d’intérêt augmente, un déficit structurel de l’Etat qui ne peut pas être résorbé comme annoncé, ainsi qu’un taux de croissance anémique – tant qu’il reste positif – créent toutes les conditions requises pour la constitution d’une spirale économique descendante, aux conséquences sociales désastreuses. On se demandait à quoi sert la finance, va-t-on finir pas se poser la même question pour l’économie, qui est censée concourir au bien-être de la société ?
De simples calculs rapportés à l’Italie et effectués par Satyajit Das, un économiste qui va droit au but, sont très éloquents. Avec un taux d’intérêt à 4% et une dette représentant 120% de son PIB, la croissance du pays devrait atteindre 4,8% pour équilibrer son endettement. Au taux actuel de 7%, cette croissance devrait être de 8,4% pour produire le même résultat…. Pour prendre les calculs autrement, l’Italie aurait besoin de 10 ans afin de réduire sa dette à 90% de son PIB, si son taux de croissance était de 2% par an et les intérêts sur sa dette de 4%. L’alternative serait de vendre des actifs publics.
Appliqués aux autres pays de la zone euro, les mêmes calculs produisent les mêmes effets : le faible taux de croissance de l’économie, qui tend encore à diminuer, rend hypothétique la stabilisation de la dette publique, tout en promettant une longue récession.
Faire peser sur un nombre réduit de pays le poids de la dette de l’ensemble de ceux-ci accroît le risque pesant sur les premiers, les entraînant progressivement à leur tour dans la tourmente. Procéder à une réduction ordonnée de la dette implique de recapitaliser sur fonds publics le système bancaire, accroissant les déficits publics au lieu de les résorber et renvoyant au problème précédent. Le système financier européen est une machine infernale, sa présentation sous la forme d’un défaut de gouvernance économique une mauvaise farce.
Le contexte impose également de prendre en compte l’endettement privé. Non seulement parce que, dans le cas de plusieur pays il est clairement à l’origine des attaques des marchés, mais aussi parce que le processus de désendettement du système bancaire s’avère bien plus douloureux que prévu. Les marchés ne font pas le détail : tout comme les États, les banques doivent refinancer leurs gigantesques dettes et rencontrent la désaffection des investisseurs. La demande de crédit surpasse de beaucoup l’offre, ce qui conduit les banques à faire feu de tout bois… et à immanquablement faire à nouveau sortir le génie financier de sa boîte. Ainsi qu’à réduire tendanciellement l’offre de crédit, diminuant encore la croissance de l’économie et engendrant une baisse des recettes fiscales des États. La boucle est bouclée.
Il était espéré que, grâce aux liquidités à bas prix fournies par les banques centrales – qui viennent à nouveau de s’y engager spectaculairement toutes ensembles – et à l’abandon de toute mesure sérieuse de régulation financière, le système financier allait pouvoir se purger de ses mauvaises dettes. Qu’en attendant il allait se refinancer sur le marché, les États ayant fait place nette en réduisant leur endettement et leur voilure. Ce schéma ne fonctionne pas : les banques ne retrouvent pas plus leur équilibre que les États.
Dans un article sans appel, Nouriel Roubini vient de démontrer dans le Financial Times que l’Italie devrait sans attendre restructurer à son tour sa dette. Ce qui ouvrirait le chemin. Il n’y a pas d’autre solution que de combiner une restructuration globale de la dette publique et une socialisation des banques, le reste n’est qu’échappatoire sans avenir.
Mais, par ailleurs, comment créer la croissance, puisque celle-ci pourrait seule permettre une sortie par le haut ? Il est flagrant de constater que les discours qui se risquent à l’invoquer tournent court, une fois quelques généralités prudemment avancées. Les Britanniques viennent d’annoncer un programme de grands travaux, ne faisant que reprendre la recette japonaise qui a rencontré en son temps un échec retentissant. Tout projet butte sur la question de son financement, renvoyant à la disette généralisée, ainsi que sur ses points d’appui économiques introuvables, vu le stade de la globalisation économique à laquelle nous sommes parvenus.
Ils sont loin, les discours qui prétendaient conserver la production des biens de haute technologie pour ne déléguer que celle à faible valeur ajoutée. Les pays émergents ont acquis, notamment grâce à des transferts de technologie qu’il a fallu commercialement consentir, les savoir-faire qui devaient continuer à assurer la prospérité de l’économie occidentale. Le différentiel des coûts salariaux fait le reste en terme de compétitivité. Le réveil est douloureux.
Les sociétés occidentales ont néanmoins pour elles, en raison du niveau de bien-être relatif inégalement réparti qu’elles ont acquis, l’avantage de pouvoir se poser des questions qui, pour les sociétés des pays émergents, restent encore un luxe. Elles interrogent la qualité de la vie et de l’environnement. Mais nous sommes restés engagés à mi-chemin sur ce parcours, englués dans le cadre d’un système en crise, qui n’est plus en mesure de renouveler ses promesses et ses réalisations et n’offre plus que de sombres perspectives.
En d’autres termes, la croissance à laquelle peuvent désormais prétendre les sociétés occidentales est d’une autre nature que celle qui s’est évanouie. Elle doit intégrer dans son calcul d’autres paramètres et renvoyer à un fonctionnement différent de la société. Renouer avec cette réflexion trop vite oubliée est une nécessité, car ce n’est pas le reflet d’une conduite de riches, comme on le croyait, mais au contraire de pauvres !
Les chemins dans lesquels la société devrait s’engager sont connus. Ils comprennent la reconnaissance des droits liée à la subsistance ainsi que leur satisfaction sans conditions, une déconnexion partielle entre activité salariée et revenu, et un partage rationnel entre temps libre et travail, cette denrée qui devient rare. Ainsi qu’une imposition prioritaire des revenus financiers, afin de soulager la taxation des salaires, et enfin l’approfondissement et l’élargissement de la démocratie à l’économie, au lieu du renforcement de l’oligarchie.
Le réalisme est désormais du côté de ceux qui prônent ce radical changement et préconisent les transitions y conduisant. Sans phrases ronflantes ou promesses toujours déçues.
541 réponses à “L’actualité de la crise : LA MACHINE QU’IL FAUT REMISER, par François Leclerc”
Tient, on parle enfin du Front de Gauche… 😉
Tiens! La carte se prend pour le territoire… 😉
Quand la carte rencontre le territoire, on sait où l’on est et où l’on va… 😉
@ L’Argentin
Sans doute. Je n’envie pas vos certitudes mais les respecte, et vous souhaite de belles longues marches en chantant.
Les dirigeants du FdG ont toujours parlé de changer la vie depuis l’opposition,
et se sont goinfrés de caviar en servant le système une fois au gouvernement.
Leurs tractations avec le PS en font les comédiens de second role
du remake de la comédie « Gauche Plus Rien » du Théatre de l’Alternance.
Heureusement, le révolutionnaire virtuel Charles A. veille derrière son clavier pour nous sauver….
http://www.dailymotion.com/video/x1h2po_mourir-pour-des-idees_music
En tant que tel, Le FDG n’a jamais exercé le pouvoir et, jusqu’à plus ample informé, ne négocie rien avec le PS !
« Gauche caviar » est une expression qui sent mauvais.
Qui êtes-vous vraiment, Charles A ?
Les dirigeants du FdG sous Mitterrand ou Jospin, alors PC ou PS,
comme ministres, cabinets, députés et autres sinécures,
ont soutenu et même vendu le socialisme pour un plat de lentille
(caviar on dit depuis, c’est plus laîc…et « rive gauche »…)
Dès 1982, l’Union de la gauche supprimait l’échelle mobile des salaires
et ouvrait aux marchés financiers les portes de l’économie
tout en effectuant le tournant de la rigueur.
Dès 1998, la gauche plurielle entamait un programme de privatisation
y compris des entreprises publiques clés des transports et des télécommunications,
sans parler des derniers éléments publics du secteur financier.
Aucune de ces décisions politiques ne se déduisaient des programmes
affichés par le PS (en 1981) et par le PCF (en 1981 et 1997).
Le programme lui-même du FdG est en deça des précédents,
« pas révolutionnaire mais keynésien », comme confesse Mélenchon.
J’ai déjà eu l’occasion de montrer sur ce blog qu’il ne répond en rien à la crise,
seulement aux négociations avec le PS pour une nouvelle comédie d’Alternance.
Peut le recopier, mais ce n’est pas le sujet du billet.
Tractations avec le PS ? Précisez mon vieux, c’est un fantasme de votre part ou une attaque gratuite ?
Argumentez donc, au lieu de balancer des vacheries pour le plaisir …
Moi je trouve que des idées y en a pour une autre Europe que celle des marchés financiers :
Le Parlement Européen se révolte et crée une assemblée constituante et avec le peuple européen, crée une nouvelle constitution, approuvée par référendum européen :
Bien évidemment, pendant que la constituante travaille, les marchés sont FERMES !!
et enfin avec un contenu pour le peuple et par le peuple : il est la seule institution européenne élue au suffrage universel, la seule qui a encore une légitimité !
http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/11/17/elaborons-une-nouvelle-constitution_1604851_3232.html
http://www.marianne2.fr/gerardfiloche/L-Union-europeenne-liberale-dans-l-impasse_a15.html
http://www.filoche.net/
Je comprends que la cuisine électorale ne vous intéresse pas.
Elle donne mal au coeur.
Mais c’est ce qui explique l’inconsistance du programme du Flan de Gauche.
Après les tractations pour une gestion social-libérale des collectivités publiques,
ont cours en ce moment les tractations pour les députés,
et plus discrètement pour les fauteuils dans la nouvelle Gauche Plus Rien.
Le FdG a toujours refusé de prendre l’engagement de ne pas trahir avec le PS.
Cela ruine son image, déjà marquée par ses dirigeants compromis
dans les pires trahisons avec Mitterrand ou Jospin.
Mais ce n’est pas pour rien.
Priorité: la soupe locale, la soupe régionale, la soupe nationale.
2em tentatives, je précise qu’il ne s’agit d’attaque sur la personne que je ne connais pas, mais sur sa vérité a lui (qui lui appartient, ça le regarde) mais qui n’a pas valeur universelle. Les commentaires publiés vont plutôt dans mon sens. Merci
Charles A. Tes ressentiments permanents contre le FdG fatiguent.
Dans ‘’l’offre’’ actuel que proposes-tu ? Rien. Comme d’autres, nombreux, ça dégouline de jérémiades et de ‘’faudrait que ! Mais quoi a l’arrivée ? Rien, bouza ! Ah si, le parfait plus que parfait lisse sans aucune tache de quoi que soit, qui forcement ne se trompe jamais et qui va sauver le monde ! Ou mieux l’auto gouvernance d’un peuple lui aussi blanc comme neige vierge qui ne peut n’être perverti Que par ‘’tous ces politiciens forcement tous pourris’’ Ridicule !
Alors, bien évidement rien de parfait dans le FdG, mais, dans cette période de dépolitisation quasi générale, c’est de mon point de vue la meilleurs ‘’offre’’ possible. Voir le blog de JL M qui donne régulièrement de sérieux arguments.
Et si ça ne te conviens pas fait des propositions ou présente toi !!!!! Mais tu ne seras peut être pas encore satisfait (ne répond pas, je ne suivrais pas)
@ Charles A
Vous décrivez bien la réalité de la Gauche, celle de touche pas à ma place, c’est l’heure de se servir les gars !!!!
Le jour où le Front de Gauche présentera des listes indépendantes aux législatives afin d’éviter les tractations avec le PS , je considèrerai qu’il représente non seulement des valeurs de courage politique, mais aussi qu’il sera en accord avec ses idées de rupture.
Il est d’ailleurs fort possible qu’il fasse le plein de voies à gauche en étant clair, car la confiance toute relative des électeurs au PS est assise sur le fait qu’il y a peu d’alternatives pour sortir cette droite rétrograde. Il devrait communiquer sur le contre-pouvoir qu’il peut représenter à l’assemblée pour éviter que l’austérité promise par Hollande ne s’abatte sur les couches qui en souffriront le plus en préservant toujours les mêmes qui peuvent pourtant faire l’effort sans se priver de quoi que ce soit.
Oup’s lapsus! Lire voix 🙂
Comment et pourquoi employer des expressions issues de l’extrême dorite (« gauche caviar », « bankster » etc) ?
Contraction de banquier et gangster, bankster a été inventé par le sénateur américain Ferdinand Pecora, président de la commission d’enquête sur le krach de 1929. Gauche caviar est une expression dont l’usage n’est pas réservée à l’extrême-droite. Les deux sont certes utilisés par celle-ci, mais je ne vois pas pourquoi il faudrait lui en laisser l’exclusivité: elle cultive l’ambiguïté pour ratisser large.
A Charles A : Ce que vous dites est une évidence, mais dans la crise et la souffrance beaucoup ne peuvent faire autrement que nier l’évidence ; c’est plus une question de caractère que d’intelligence.
En outre Jorion l’a répété plusieurs fois, çà n’est pas le communisme ou idéologie de ce type qui pourra remplacer le capitalisme. Passons à autre chose…
Vous pourrez dire ce que vous voudrez, ça n’empêche pas
de manger ses lentilles avec une serviette sur la tête.
A Cavalier Ponzi
Il s’avère que le Front de gauche présente des candidats dans toutes les circonscriptions législatives.
Vous devez confondre avec EELV.
C’était pareil aux dernières cantonales et régionales.
Il faut se mettre à la page.
@Axel
Si le Front de gauche s’engage à présenter des listes purement FG mais ouvertes aux autres sensibilités dans chaque circonscription et qu’il s’engage également à les maintenir jusqu’au bout 2eme tour y compris sans tractation avec le PS, c’est une nouvelle que vous m’annoncez là!
Vous pourriez m’indiquer où trouver officiellement cette information dans les engagements du programme du Front de Gauche vous Axel ou un autre militant, afin de me permettre de vérifier ainsi qu’à d’autres que ce ne sont pas que des paroles?
J’attends vos liens confirmant clairement cet engagement avec impatience! 🙂
Le front de gauche en est encore à considérer que sans commerce pas de monnaie.
Alors qu’il faut penser autrement, la monnaie doit sortir de son seul rôle d’échanges commerciaux qui mènent plus ou moins à la mettre en réserve comme si elle était absente demain, elle ne repose plus depuis bien longtemps sur un métal limité en quantité, elle doit quitter l’économie où elle s’est fourvoyée pour revenir à la philosophie.
C’est la troisième voie et non jouer entre le droite gauche qui ne connait que Monnaie = Commerce. La droite comme la gauche le capitalisme comme le communisme ce sont des recettes éculées qui ne reposent que sur la production pour vendre et sur le client le camarade pas sur l’humain
Il faut penser la monnaie comme un bien commun sans toucher à la propriété comme l’a fait le communisme et qui n’a pas réussi. On ne peut pas nier que l’homme a besoin d’un territoire qui semble lui appartenir. Donc c’est une utopie dangereuse de vouloir le couper de cela.
Il faut penser le droit à créer de la monnaie face à autre chose que la dette, pour le bien être de l’homme et de la planète pour favoriser la culture et la transmission, pour financer les fins de vies comme pour financer ce qui apporte un mieux à l’existence , on peut tout faire avec un outil aussi virtuel que la monnaie tout est seulement affaire de convention pour lui garder valeur ensuite, et si le bien être remplace le PIB quel intérêt d’accumuler autant de réserves illusoires en épargne qui se lèvent pour combattre le vivant de leurs tombeaux de placements improductifs car uniquement basés sur la cupidité, sur la compétitivité, sur le combat en définitive au lieu de l’alliance vers un meilleur monde possible.
Pourquoi ne pas imaginer qu’une belle action donne lieu à mise en circulation de tant ? Dis comme ça, c’est de l’utopie mais est ce pour autant qu’il faut abandonner l’exploration de possibles de cette voie ?
N’oublions pas que les mauvaises actions les guerres trouvent toujours leurs financements et nous permettons cela, changeons la donne !
Donc je pense qu’il faut trouver de nouvelles bases de création monétaire qui ne repose pas sur le commerce, sans pour autant entraver ce dernier car l’homme est incapable de vivre du partage, car il reste une créature pleine de défauts et ce n’est pas demain qu’il sera un ange.
D’ailleurs un monde angélique est il à souhaiter étant donné que c’est en sorte porter là ,le message de la fin des temps ?
L’homme doit évoluer, l’antiquité, le moyen âge, les temps modernes il s’agit d’en sortir pour autre chose maintenant.
Il ne faut pas tomber dans l’utopie mais la troisième voie existe il reste à la définir.
Pas besoin de créer une « nouvelle monnaie » pour ça…Celle que nous utilisons peut très bien faire l’affaire : Il suffit de la faire circuler et ça s’appelle la confiance! Les gens (du moins dans les classes populaires) ne thésaurisent que par crainte du lendemain…Où parce que la chaussette est désespérément vide!
On peut même pour ça se servir de la technologie : Imaginez une usine où nous aurions * des robots d’un côté pour la productivité et le tout-venant (par exemple des « godasses » en plastique pour le jardin) et de l’autre des humains pour fabriquer les chaussures de cérémonies. Les deux (robots et humains) sont en effet indipensables : Sans humains,pas de consommation.Et sans robots, le haut de gamme devrait sortir à un prix beaucoup trop élevé. Ce sont les robots qui assurent la rentabilité de l’entreprise en payant le travail non-rentable (ou moins rentable,disons) des humains. Que l’un où l’autre des deux modes de fabrication soit absent et la « boite » n’existe plus….
Tout les humains ayant,bien sûr, les moyens d’acheter les DEUX productions selon l’humeur du moment.
Alors…Elle est pas belle la vie ? 🙂
*J’ai pas dis « j’aurions » ,hein….
« On ne peut pas nier que l’homme a besoin d’un territoire qui semble lui appartenir. »
quelle drôle d’assertion ! l’homme est capable de sublimation, et son territoire peut être un domaine de recherche, une rivière dont il connait tous les trous, une question, un jardin en location… je ne possède rien ou presque, et je crois que je pourrais encore m’alléger matériellement… (d’ailleurs ma mort de plus en plus proche s’en chargera !).
Il me semble que la propriété (le territoire) fait plutôt partie de mécanismes de défense pathologiques contre des peurs, des angoisses qu’il serait urgent de soigner plutôt que de les flatter.
invitation : réfléchir à toute phrase qui commence par « on ne peut pas nier »…
moi, j’aime bien nier… ou au moins remettre en question…
@vieille dame,
Par territoire, je n’entendais pas que des biens matériels, je pensais aussi par exemple une histoire qui lui soit propre, un amour, une trouvaille, des écrits, enfin c’était plus vaste que ce que vous y avez vu, j’ai pas du l’exprimer suffisamment mais il se trouve que l’homme se cherche toujours une propriété qui lui soit propre déjà à travers le jardin secret.
Maintenant comme je l’ai ajouté je ne vois pas l’homme en ange du partage, même si le monde s’en porterait mieux, un peu d’utopie un peu de réalisme.
@Belge. Je n’ai qu’une certitude (celle de voir des racines par le bas un de ces jours), mais quelques valeurs. Depuis mon point de vue, seul le FdG les porte aujourd’hui réellement et concrètement. Pas du blabla général et flou à la sauce hollandaise, mais de vraies mesures explicitées qui aboutiraient à un changement de paradigme dans notre société (retour à la solidarité, partage de la richesse à travers l’impôt et des services publics de qualité, démocratisation de l’Europe, refondation institutionnelle de notre actuelle république monarchique, économie mise au service de l’humain (et non l’inverse).
Naïvement, j’ose croire qu’un score important de ce parti amènerait ces valeurs positives à se diffuser ailleurs dans le spectre politique, de la même manière que le venin brunâtre s’étend actuellement avec l’essor (sondagier ?) de « la fille de ». Après tout, les principes établis par le Conseil national de la résistance transcendèrent les clivages droite-gauche durant quelques décennies, non ? Telle est mon opinion de citoyen, qui vaut ce qu’il vaut… Maintenant, il ne fait aucun doute que les partis et hommes/femmes providentiels n’existent pas. 🙂
Oui. Sans m’y rallier, je vois l’action du FdG plutôt avec sympathie. Il y a aussi une action de diffusion des savoirs et des réflexions sur l’économie qui a sa valeur et son impact. Il y a cependant, ici et là, des inflexions qui me dérangent, et une certaine tendance à caresser l’électeur dans le sens du poil à tout hasard. Il ne fait aucun doute que les partis et hommes/femmes providentiels n’existent pas : je vous rejoins pleinement. Encore une fois, aucun mépris de ma part, mais des réserves. Cordialement.
Je partage ça avec vous, L’argentin. A nous montrer maximalistes et pinailleurs, nous irons à la pêche en avril prochain (en mai, en revanche, vous ferez ce que vous voudrez); le geste ici est un pari : que le poids de ce suffrage crée une dynamique qui bouscule les positions, les amène plus loin, donc plus près de nous. Je conseille à tous la lecture des bouquins de J. Généreux, même s’ils appartiennent à un paradigme réformiste -mais pas social-démocrate!!- qui est peut-être, sans doute, en passe d’être dépassé par les évolutions récentes. Mais au moins, dans le cadre économique et politique que nous connaissons, je le reconnais, nous trouvons avec le FdG (et non, du fait de leur sépuku récurrent, avec le NPA) la possibilité d’une force politique d’affrontement avec les orientations néolibérales de la construction européenne. Bon ce ne sera pas le lait, le miel et les vierges au paradis, mais un commencement de quelque chose.
Mélanchon avait l’air d’un petit garçon face à Copé. Ya encore du boulot…
@Cora
Désolé mais Copé s’est pris une tôle contre Mélenchon et tout le monde l’a remarqué, Copé au premier chef. Je connais bien l’attitude et l’habitus du bonhomme, plutôt habile pendant les débats , mais là il a été pris et il a perdu les pédales. Il est clair que Mélenchon est parfois maladroit mais il s’améliore rapidement.
Gnnn ? on n’a pas du voir le même débat ^^
jai pensé exactement l’inverse…Copé avais trop de mal à se dépatouiller lorsque Melenchon (avec un E et pas un A) lui expliquai que la rigueur n’était pas une solution…
d’ailleurs il à botté en touche en se réfugiant vite fais sur la question – qu’il croyais – dérangeante sur le nucléaire.
je vous invite à voir le débat Melenchon contre 6 journalistes de radio comme france culture, rtl…là cétait sport.
je comprends tout ceux qui pense que le FDG ce n’est pas la panacée, mais, croyez-vous franchement que ce sont les indignés ou nous-même, en jetant nos idées sur ce blog, bien au chaud derrière nos claviers, qui vont changer quelque chose ?
sans structure politique pour soutenir nos idées, c’est brasser de l’air. il faut en débattre, les afficher sur la place publique, avoir une représentation concrète…
le FDG organise régulièrement des assemblées citoyennes ouvertes à tous, ou tout le monde peux débattre, proposer et apprendre. C’est là qu’il faut être !
il n’est pas encore venu le temps des révolutions si vous ne l’avez pas remarqué…
@seb
Il me semble que l’heure est aux Cahiers de doléances, pas à la Concorde.
Evidemment, les tentés par les gouvernements d’union nationale (et pourquoi pas d’exception tant qu’on y est) voudraient bien en être déjà à la Concorde.
Pour ce qui est du bien au chaud, libre à vous de faire distiller les idées qui vous viennent sur ce blog au sein même des organisations auxquelles vous participez. En effet, je suis bien d’accord sur la nécessité d’une organisation de nos contestations, mais par touTEs, pas par une élite.
@seb : t’es un frère mon poteau!!
Dans cette émission on a montré des photos de copé ayant les doigts dans le pot de confiture, mais c’est vrai qu’il ne s’est pas démonté le bougre…….;
Gauche Communiste du PCF :
http://www.gauche-communiste.net/Approches%20Marxistes/n-24/AM-sommaire-n-24.html
Sarko sera t–il pret à tuer la France pour sauver l’Euro? Ses négociations avec Merkel font désormais craindre le pire. Quelques indications font penser que ce qui reste de la souveraineté financière de notre pays pèsera peu face aux exigences des fanatiques de l’orthodoxie budgétaire d’outre Rhin. Par ailleurs dans le passé Sarko n’était -il pas pour le traité constitutionnel européen lors du référendum de 2005? N’a-t-il pas imposé à ses godillots de députés de l’UMP le traité de Lisbonne passant par dessus la tete des Français? Pour moi l’affaire est pliée; la France sera obligée de soumettre ses projets de budget à la Commission de Bruxelles ; la France sera condamnée par la Cour de Justice de la communauté européenne. La démocratie, c’est terminé devant le mur de l’argent.
Comment faire confiance à un homme incapable de défendre les Français à l’intérieur de la France quand le conseil d’Etat a donné raison aux actionnaires de GDF exigeant une nième hausse du gaz?
ça fait longtemps que c’est terminé la démocratie. On commence à le voir aujourd’hui au grand jour c’est tout.
En fait, elle n’a jamais existé. Le mot « démocratie » est un mensonge.
Plus précisément,
les luttes sans relâche depuis deux siècles
ont abouti à des conquêtes démocratiques.
Mais faute d’étendre la démocratie à la sphère économique,
autrement dit faute de socialiser les grands moyens de production,
nous vivons toujours sous la menace de tout perdre,
jusqu’au fascisme, à cause de la domination du capital.
je vous invite à lire le programme du FDG, et pas seulement cette citation . . .
Je vous invite à visiter le blog de Jacques Généreux
« comment gouverner face aux banques »
forum du PG du 12 juin 2010
Merci pour votre article très clair , F. Leclerc…
Le problème est donc de faire repartir la croissance et de liquider celui des dettes .
Mais sans doute il y a des intérêts divergents …
Comment faire réamorcer la croissance en Europe ? Avec quels moyens ?
Ce sont sans doute les interrogations fondamentales et nous n’avons plus le droit à l’ erreur .
Bn.
Faire repartir la croissance avec comme toile de fond une pyramide des ages differente du reste du monde (papy boom) et ne consomation d’energie fossile qui doit diminuer pour le en raison du peakoil et/ou des accords pour réduire le CO2 . Avec moins de force vives et moins d’énergie fossiles je ne vois pas vraiment comment faire. A part bien sur en mesurant la croissance en euros et en creant de l’inflation.
Le taux de crédit à 0 % !
Dans un premier temps on pourrait déjà tourner le dos à tous les plans d’austérité qui auront un effet dévastateur sur l’économie !
Dans un second temps rétablir les recettes de l’Etat pour lui permettre d’investir dans les équipements et les services sociaux dont le pays a besoin (rétablir l’Etat dans son rôle républicain)
Dans un troisième temps redonner sa valeur au travail par une augmentation des salaires et une diminution des revenus de la rente
etc.
« Comment faire réamorcer la croissance en Europe ? Avec quels moyens ? »
– Croissance insoutenable du CO2 par :
La croissance des déplacements en avion, donc des zones aéroportuaires (ND des Landes), du CO2 craché + oxydes d’azote exponentiel (hautes températures des réacteurs + contrails réchauffants.
La croissance des déplacements en voiture, l’explosion mondiales du nombre de véhicules.
lLa croissance exponentielle du transport de marchandises pour assurer le développement de la croissance
– Croissance suicidaire de l’électricité nucléaire, pour la croissance des véhicules électriques et celle, dispendieuse, d’internet.
– Croissance généralisée du mode de vie occidental, hautement prédateur.
– Croissance de la destruction de la biodiversité, des surfaces agricoles et naturelles détruites par ce qui précède.
– Croissance faramineuse des déchets mis en décharge ou croissance des dioxines et des furanes par l’incinération (et des mâchefers hyperpollués).
– Croissance de la contamination des eaux de surfaces (90% empesticidisées) et même des nappes phréatiques (50% empesticidisées).
– Croissance de l’acidification des océans par le CO2 en forte croissance.
– Croissance de l’insécurité cambriolages, qui n’est pas le problème des cambrioleurs, mais celui de l’accumulation de biens et de la déification marchandises
– Croissance du bruit (nuisance affirmée parmi les premières des français), de l’atteinte à la nuit noire (étoiles disparues), de l’impossibilité de se baigner dans ma rivière.
– Croissance mondiale de l’obésité et du grand surpoids, même dans les pays pauvres ( plus de la moitié de l’humanité est obèse ou en grand surpoids, d’après la Croix Rouge !). Les décès par malbouffe et surnutrition sont maintenant supérieurs aux décès par sous-nutrition.
– Croissance des cancers et autres, par pesticides et autres perturbateurs endocriniens.
– Croissance de la solitude et des états dépressifs, la technique permettant de se passer du voisin.
…
…Quand la notion de croissance n’est plus un élément théorique économique.
Delphin
La décroissance avec tout que cela implique sera notre avenir d’Occidentaux
Effectivement.
Sans oublier que la décroissance démographique est une très bonne chose du point de vue écologique et économique. Disons que pour une meilleure qualité de vie, la décroissance est un must. Moins de consommation, moins de polution, moins de gens c’est plus d’espace pour soi, une nature moins tyranisée, moins de stress, que du bonheur.
Une autre manière de faire de l’agriculture et même de mener sa vie.
Un passionné de la région des Pyrénées : Bernard Bertrand, écrivain paysan, fondateur des Editions du Terran.
Un utopiste ou un visionnaire ? Un paysan authentique
Il s’appuie sur les savoirs anciens et les améliore à partir de la recherche et des ethno-botanistes
Il nous explique et pratique une agriculture familiale et bio rentable :
plus productive, > à l’intensive
les solutions : BRF, orties, ….
Il remet en cause la formule MP4 azote, potasse, phosphore.
On marche sur la tête dit’il, il faut considérer l’écosystème dans sa globalité plutôt que cette dérive de l’agrochimie ou de la bio intensive.
Mauvais élève il sait pourtant tout faire avec ses mains et s’est amendé depuis pour la partie théorique.
http://www.franceculture.fr/emission-terre-a-terre-portrait-de-bernard-bertrand-2011-12-03
A compléter par son bouquin et un DVD, son site pour tout savoir (récents) :
http://www.terran.fr/auteurs/1-Bernard-Bertrand.html
« Aujourd’hui, après une longue réflexion sur son métier et les enjeux actuels, Bernard dénonce ce qui restera comme « l’une des plus grandes mystifications de l’histoire », l’agriculture industrielle, présenté par de plus en plus d’agronomes comme une agriculture mortuaire ».
à Delphin et à jicé
Si vous avez écouté le discours de Mélenchon du meeting de Talence le 1er décembre 2011, vous l’avez entendu parler de la stratégie de la relance de l’activité en l’opposant à la notion de croissance. Affirmer que le FDG a tiré les leçons de l’impasse qu’est le productivisme. Dire que relancer l’activité c’est organiser un nouveau modèle de progrès de la société fondé sur la planification écologique.
@delphin : bravo !
@ pas faire (ou seulement) repartir la croissance, mais en changer la nature (et sans doute la mesure).
L’interrogation fondamentale n’est pas de trouver les moyens de réamorcer la croissance en Europe.
La question essentielle c’est de se demander comment trouver les moyens de partager revenus et travail entre tous de façon à ce que chacun d’entre nous du premier au sept milliardième être humain ne soit plus dans le besoin.
Ce partage appelle à réfléchir sur les moyens de lutter contre le gaspillage, sur le rôle de la monnaie, la légitimité de l’hégémonie des marchés au détriment de la satisfaction des besoins humains et de l’équilibre naturel.
Or le fonctionnement de notre système financier repose sur le mécanisme d’une croissance perpétuelle. Il s’agit donc d’un système fragile et nuisible.
Ce qui signifie qu’il faut réinventer quelque chose de neuf, pour ouvrir cette troisième voie.
Par exemple en inventant une façon d’injecter de l’argent autrement que par l’emprunt. ?
« La question essentielle c’est de se demander comment trouver les moyens de partager revenus et travail entre tous de façon à ce que chacun d’entre nous du premier au sept milliardième être humain ne soit plus dans le besoin. »
C’est pas possible barak, ce n’est PAS POSSIBLE sans limitation de la natalité donc sans gouvernement mondial donc sans foutre à terre le capitalisme.
Les solutions purement économiques ne peuvent pas résoudre la crise en cours :
« Les économistes continuent de raisonner comme si les deux ressources rares étaient le travail et le capital, les ressources naturelles étant considérées depuis le début de l’économie classique comme inépuisables, et ne constituant pas, par conséquent, un facteur limitant.
Or, aujourd’hui, il y a surabondance de travail – d’où le chômage – et surabondance de capital – d’où les bulles spéculatives -, alors qu’il n’y a plus assez de ressources naturelles pour permettre la croissance « perpétuelle ». Mais comme personne ne les a inscrites dans l’équation, personne ne surveille cette variable, et « on » ne voit pas venir les crises. Or, en Europe, si nous surveillons les flux physiques et non les flux monétaires, il est clair que nous sommes déjà dans une crise de ressources, et de ressources énergétiques en particulier. Pour le moment, c’est encore une petite crise. Simplement, il est très difficile d’accepter, à quarante (rarement !), cinquante ou soixante ans, quand on dirige un pays, que le logiciel dans lequel on a été formaté n’est pas le bon. La révision prend du temps. C’est là que sont les points de blocage, bien plus que dans la technique. »
http://www.manicore.com/documentation/articles/entretiens/debat_2011.html
une piste, peut-être, la convocation d’une constituante afin d’établir une véritable démocratie, car si c’est le peuple qui s’exprime et institue les règles il y a fort à parier que le partage des richesses produites par le plus grand nombre sera plus équitable qu’aujourd’hui
Un simulateur portant sur la dette italienne : http://graphics.thomsonreuters.com/11/07/BV_ITDBT0711_VF.html (merci à ContreInfo.info pour le lien)
Vous aussi, cher François Leclerc, vous imaginez que le salut viendrait du rétablissement d’une croissance suffisante?
Pour quoi faire si ce n’est pouvoir financer la rente du capital par le biais de la croissance sans provoquer une crise sociale du fait d’une bataille de le redistribution de la part du gâteau que la rente du capital n’aurait pas accaparée!
En fait, une croissance suffisante permettrait peut-être tout juste de maintenir constante, en grandeur absolue, la part salariale du revenu.
La part rentière captera la totalité de la part de croissance, c’est tout ce qu’on obtiendrait par cette voie.
Si on ajoute que la croissance souhaitée ne relève que d’une idéologie et qu’elle ne sera pas atteinte, il est évident que la part redistribuée via les salaires diminuera nécessairement dans les années à venir.
Le capitalisme impose la contrainte de la croissance, et quand celle-ci n’est pas au rendez-vous, le capitalisme n’ pas d’autre voie que l’entame du gâteau social jusqu’aux limites de la capacité de souffrance des peuples, qui est grande, sans doute.
C’est bien pourquoi je persiste à proposer, par l’introduction d’une monnaie SMT, une économie de marché débarrassée de la contrainte capitaliste, débarrassée de la rente du capital, afin d’engager sérieusement la « lente euthanasie du rentier », chère à Keynes.
Cette mesure technique est plutôt simple à mettre en oeuvre.
Quant aux mentalités à changer, cela est beaucoup plus compliqué, manifestement.
Pour commencer, il faut penser désormais l’événement économique dans nos pays, à population constante, sans croissance, ce qui ne veut pas dire sans évolution en fonction de l’évolution technologique. Une « croissance verte » n’est concevable que si on organise effectivement une décroissance ailleurs, le nucléaire et la consommation pétrolière par exemple.
Une croissance du revenu du travail est possible si on réduit voire élimine la part rente du capital.
Un désendettement est possible si on organise la réduction et même la suppression des revenus financiers.
Une suppression des revenus financiers n’est possible que si le retrait du « capital » financier n’est plus une option possible et si on obtient que les placements financiers acceptent un rendement faible voire nul.
Et cela nous amène à nouveau vers le SMT.
Pour en savoir plus, contactez-moi au johannes.finckh@wanadoo.fr
Vous dites :
« Une « croissance verte » n’est concevable que si on organise effectivement une décroissance ailleurs, le nucléaire et la consommation pétrolière par exemple »
Sauf que croissance est augmentation du PIB, qui compte essentiellement des flux physiques consommateurs d’énergie.
Par conséquent, croissance est synonyme d’augmentation de la consommation d’énergie, incidemment, IL N’Y A PAS DE CROISSANCE VERTE.
C’est un concept inventé de toute pièces, pour permettre aux toxicomanes de la croissance de ne pas déprimer devant la tension sur les ressources.
« Organiser la décroissance » est aussi une idée audacieuse : Si il s’agit de prévoir et de s’adapter à un taux de décroissance, pourquoi pas, mais si il s’agit de laisser le pétrole dans le puit, pour imposer le taux de décroissance…., là , je ne vois pas le truc.
Je vous contacte pour en savoir plus sur le SMT….
La croissance du PIB n’est pas la croissance de la consommation d’énergie systématiquement, même si cela se retrouve souvent.
Une croissance verte: de type installation d’équipements pour les énergies renouvelables par exemple. Ce secteur a créé déjà beaucoup d’emplois. C’est en cela qu’il est en croissance.
Merci de me contacter bientôt.
La croissance verte (croissance durable ou développement durable) est un oxymore (Edgard Morin)
Delphin
Je suis d’accord, et si vous m’avez lu attentivement, vous aurez compris cela!
Je dis simplement que certains secteurs autour de l’énergie renouvelable pourront et devront crître même si d’autres secteurs, voraces en énergie fossile et nucléaire, décroitront quand on s’oriente vers l’économie durable qui, selon mon idée et après introduction du SMT fonctionnera très bien sans croissance et même en décroissance sans crises sociales majeures.
A johannes finckh,
Je vous ai lu attentivement et je suis d’accord, à condition que les énergies renouvelables concernées soient véritables énergies renouvelables et pas étiquettes trompeuses.
Les énormes supermarchés éoliennes ne sont pas vraiment énergies renouvelables, car d’énergie grise fortes (béton, cuivre etc.), d’impact écologique non négligeable (visibles de très loin, bruits si en nombre, oiseaux ?…).
Seraient possibles les éoliennes de petites tailles, du particulier (cf jolis mâts de bateaux)
Delphin
J’avoue que je ne suis un spécialiste technique de ces questions, mais j’ai l’impression que l’on dénigre les éoliennes en France à cause de l’ambiance pro-nucléaire!
Ce n’est pas votre cas, sans doute, mais il est difficile de se soustraire, en France de cette propagande!
Pour le reste, je suis d’accord, « small is beautyful », au sens où, pour moi, la chose est plus facile à maîtriser et que l’énergie serait moins liée à de grands centres concentrant aussi le pouvoir.
Par ailleurs, le renchérissement des énergies fossiles contribuera aussi au fait que l’on gaspillera moins, espérons-le.
En tout, je suis un partisan d’une sortie totale du nucléaire le vite possible!
Il y a croissance et croissance telle que calculée actuellement. Démanteler les centrales nucléaires aura un coût considérable, et, alors qu’il s’agit d’une destruction, entrera dans le PIB!
Même chose pour les instruments de guerre: chars, avions, technologies particulières du web, etc.
Un autre exemple? On revend en quantité des immeubles dont les administrations étaient propriétaires, à des sociétés qui feront du PIB ensuite par une activité de location aux mêmes administrations, alors que la situation sera exactement la même, en dehors de ce « montage », qu’initialement… Est-ce de la « vraie » croissance?
La masse salariale des fonctionnaires est comptée dans le PIB: est-ce normal, puisque cela a déjà était compté sous forme d’impôt (part des valeurs ajoutées servant à les financer)?
Je m’interroge sur le bien-fondé du terme dénommé « croissance ».
Il me semble qu’il y dans tout ces commentaires plusieurs confusions.
– confondre croissance (sous-entendu croissance « matérielle ») et PIB, et donc d’inférer que « Croissance du PIB » = le MAL
– assimiler complètement croissance matérielle et destruction de la planète
Le PIB comprend la « croissance matérielle » mais ne se limite pas à elle. L’illustration la plus criante est donnée par un commentateur : la masse salariale des fonctionnaires est comptabilisée dans le PIB. Si un candidat décrétait une société de la connaissance et doublait le nombre de professeurs, le PIB augmenterait sans pour autant aboutir à plus de confort matériel superficiel. Idem d’ailleurs pour tout les services.
D’autre part, par égalité comptable, le PIB est égal à la masse salariale d’un pays. Donc faire reculer le chômage, c’est faire augmenter le PIB. Augmenter le SMIC, c’est augmenter le PIB (sans parler bien sur de l’analyse qu’on pourrait faire des conséquences). Fermer une entreprise a faible valeur ajoutée qui fabrique des produits toxiques et ouvrir une entreprise a haute valeur ajoutée de traitement des déchets, c’est faire augmenter le PIB.
Donc le PIB ne peut pas du tout être associé stricto-sensu à la croissance matérielle, et encore moins a un quelconque aspect négatif. C’est d’ailleurs ce qu’on lui reproche : il peut dire tout et n’importe quoi.
Ensuite, il me faut prendre la défense de la croissance matérielle, qui recouvre aussi différents aspects. La croissance matérielle peut vouloir dire « avoir plus pour autant » mais également « avoir autant pour moins », et autant le premier aspect peut être critiquable, autant je pense que le deuxième est reconnu positif par une grande majorité de gens. Exemple : la lumière. On passe de la bougie et du feu (très polluants et néfastes pour la santé) a l’ampoule a incandescence (Très consommatrice d’énergie) aux ampoules basses consommation (Moins consommatrice mais plutôt polluante a fabriquer) aux ampoules a LED (Consommation ridicule, faible pollution a la production).
On pourrait donc focaliser nos critiques sur la croissance qui permet d’assouvir des besoins très secondaires a grand cout énergétique, ou bien partir de la situation actuelle en occident et dire: maintenant, a partir de ces besoins, je ne m’autorise plus que des technologie réduisant la dépense énergétique et minière. Vous en pensez quoi ?
A Reiichido
« D’autre part, par égalité comptable, le PIB est égal à la masse salariale d’un pays. »
Le PIB est la somme des valeurs ajoutées (richesses créées par l’ensemble des entreprises – françaises et étrangères -, installées dans un pays). A laquelle est ajoutée – assez arbitrairement! Un mode de calcul… – , la masse salariale des fonctionnaires.
Les salaires comptent actuellement pour environ 58% du PIB, contre 68% du PIB il y a une génération. Le reste finance les impôts (qui, avec l’emprunt, finance essentiellement le salaire des fonctionnaires), les investissements des entreprises, les dividendes…
C’est justement, par exemple (tel que le PIB est calculé), parce qu’il suffirait, par exemple, d’employer 4 millions de fonctionnaires en plus pour augmenter considérablement le PIB, que je dis qu’il y a PIB et PIB! Encore faudrait trouver les moyens de FINANCER ce montage, « de toute pièce »…
Je le répète: arbitrairement, la masse salariale des fonctionnaires est ajouté, alors qu’elle en fait déjà partie, sous forme de valeur ajoutée des entreprises, la partie qui sert à payer les impôts.
Par ailleurs, un signe de degré de développement relatif est le niveau de consommation d’énergie, d’un pays par rapport aux autres.
Quant à votre conclusion, je suis tout à fait d’accord: toujours et encore, »il y a PIB et PIB »…
Reiichido
A propos du PIB,
Si vous augmentez la masse salariale, ces personnes ne sont pas payées pour jouer à la belote, il y a donc incidemment augmentation des flux physiques (et donc de la conso d’énergie) du fait des biens et services qu’elles produisent et consomment.
Donc, pas d’accord avec votre affirmation : « Donc le PIB – (croissant) – ne peut pas du tout être associé stricto-sensu à la croissance matérielle »
Tout à fait d’accord par contre pour distinguer la part vitale de l’activité économique de la part futile : Mais c’est la guerre civile, puisque la futilité est vitale pour certains !!
@ Thomas, sur ce que dit Reiichido (merci Reiichido au passage).
Si on prend le cas de l’isolation par double vitrage, un peu comme les LEDs, on augmente le PIB au moment de l’investissement et on réduit la consommation à long terme (amortissement du coup de fab & montage du nouvel équipement).
Ce genre d’exemple me semble modérer fortement votre affirmation
Non ?
A Reiichido en particulier et à d’autres en général,
Ce qui est amusant, c’est que je crois faire la même réflexion que vous mais versus décroissance.
Décroître ne veut pas dire retourner à un hypothétique et fallacieux état de nature :
Ca veut dire :
– Aller vers l’abandon de toute technique non supportable par la nature (hommes+animaux+biotope), même si elle paraît localement momentanément viable. Exemple visible, l’agriculture industrielle triomphante, qui s’effondre si le baril de pétrole monte à 200 $ et qui « tue » la biologie des sols placés en fait sous perfusion des engrais (il faut au moins 2 t de pétrole pour faire une tonne d’engrais).
– aller vers l’abandon de tout système de production et de distribution finalement également non supportable par la nature. Exemples innombrables comme « perches du Nil », yaourts Danone, vêtements Chine etc.
– Aller vers l’amoindrissement du budget militaire (défense largement civile), quelle économie, quelles ressources dégagées pour autre !
– Aller vers une forte décroissance de l’hyperdéplacement, finalement tueur de voyage par homogénéisation générale (le voyage, c’est la recherche de différence), en plus du réchauffement et de la destruction d’espace sauvage.
Donc ça veut dire :
– Croissance de ce qui est fait soi-même, sans viser l’autarcie (commercer = se rencontrer) -mais notre système n’a eu de cesse que de mercantiliser le maximum de notre vie (salades en sachet !) – parce que ce qui est fait soi-même est normalement le moins pesant sur la nature.
-Croissance de la relocalisation (énergie, maraîchage, petits élevages pour viande par ex.), peu destructeurs et évaluables écologiquement et socialement par le consommateur car proches de lui. (laitier local, qui dépose, à la porte !, lait et yaourts échangés de contenants en verre vides = vrai progrès.)
– Croissance forte des techniques – élaborées ! – indispensables à notre belle vie :
Croissance de la construction en chanvre projeté (superbes machines pour artisans projetant et brumisant en même temps le béton de chanvre, pour épaisseurs de murs fortes séchant vite sans macération, ce qui permet des murs tout chanvre, superisolants et perspirants). Croissance de l’isolation végétale (paille, bois, ouate de cellulose, chanvre, lin ) et réaménagement des immeubles et maisons existante. Croissance de la permaculture, maraîchage bois raméo fragmenté, agroforesterie etc. Croissance des énergies locales véritablement renouvelables.
Croissance forte de tout ce qui est amélioration des aptitudes humaines : enseignement, recherche non à visée hyperprofit ainsi que sa préservation : éducateurs petite enfance, assistance maladie et vieillesse, qui ne sont, par définition, d’ailleurs pas des secteurs qui pèsent sur la nature.
Le monde privilégié prédateur de planète ne peut que mal comprendre et caricaturer cette proposition décroissance, porteuse de croissance de réenchantement et de bien-être réel, qui menace leur prédation.
Delphin
A johannes finckh,
Il y a effectivement en France un fort lobby (le milieu nucléaire n’y est manifestement pas étranger, + tendance « vieille France, beaux châteaux) pour dénigrer systématiquement l’éolien.
Malgré ses défauts – énergie de complément car intermittente, « verrues » dans le paysage … – l’éolien industriel vaut mille fois mieux que du nucléaire.
Il est remarquable que les détracteurs de l’éolien ne s’offusquent généralement pas des innombrables pylônes THT du nucléaire… ni des centrales elles mêmes.
Amicalement,
Delphin
Timiota
Sur le papier, c’est comme ça que c’est vendu, mais en fait :
– Votre maison est devenue BBC, mais vous avez profité du chantier pour augmenter sa surface..La précédente était un peu sombre, celle ci sera éclairée par des leds…comme un champ de foire !
– Votre frigo est classe A, mais il fait 30 % de volume en plus et des glaçons….
– Votre nouvelle voiture enfin, a la pastille verte, la clim en série (pour la construire, une usine s’est transformée en terrain vague en France, tandis que la nouvelle chaine de fabrication modèle s’érigeait dans une zone naturelle en Hongrie) Pour l’acheter, vous avez perçu une prime de 3000 euros (du contribuable) pour envoyer à la casse votre ancien véhicule, malgré son potentiel de 200 000 kms…
Et tout cela par ce qe chacun de nous est intrinsèquement croissant, et incapable de décider de réduire la voilure de son quotidien.
Dans le même temps, la quantité de personnes qui n’ont PAS accès à l’énergie (les pauvres pour être clair) augmente.
Qui va réaliser l’ économie d’énergie, de fait ?
Le gars qui fait « attention », ou celui qui se retrouve SDF ?
Incroyable erreur de ma part…il fallait bien sur lire « ensemble des revenus » a la place de « masse salariale ».
Bruno, peut-être que le mode de calcul du PIB devient logique si on considere au’il s’intéresse non à la structure du prix du bien ou du service mais a sa valeur ? (ca me fait un peu peur de manier ces notions sur ce blog mais enfin…). A savoir, on cherche la valeur de ce qui a été produit dans un pays, or si vélo est acheté 100 euros sa valeur est bien de 100 euros indépendemment du fait qu’une partie sert à payer un service non marchand reçu par ailleurs…
Thomas, c’est quand même une hypothèse forte de postuler que l’homme raisonne à dépense énergétique donnée, et que tout gain d’efficience énergétique disparait dans le surplus de consommation.Certes une partie est utilisé de la sorte, mais tout ? non je ne le crois pas. En suivant cette hypothèse, ca veut dire que tout scénario postulant une meilleure efficacité énergétique (ex Négawatt) serait voué à l’échec…
Delphin, que dire ? C’est une jolie direction vers laquelle se diriger. Je ne crois pas qu’on puisse l’atteindre au niveau mondial, mais ce n’est qu’un avis personnel. Localement, oui par contre, et on le constate tout les jours (par exemple en Ariège). D’ailleurs, si vous n’avez qu’un RSA pour vivre, allez en Ariège !
Reiichido
Voilà un extrait de mon mail à Johannes, sur l’aspect énergétique.
« Refuser de se pencher sur l’aspect ressources, aussi bien comme cause principal du problème, ou comme contrainte principale de la suite. C’est d’une certaine façon, croire qu’en s’organisant autrement en terme de gestion, on pourra peu ou prou, perpétuer le mode de vie. Je serais d’accord avec cela si les perspectives n’étaient pas si noires en terme de décroissance énergétique.
De mon coté, je suis certain que l’homme ne changera pas « à l’avance » son comportement pour « économiser » des ressources, ce que j’appelle « laisser le pétrole dans le puit ». Ce qui rend tout les protocoles de Kyoto complètement inutiles : Nous brulerons tout ce qu’il est possible de bruler, au rythme ou les hommes peuvent le bruler. Quand aux énergies renouvelables, en valeur absolue, à part l’hydroélectricité et le bois, c’est peanut, et ça le sera encore plus en période de dépression (je suis comme vous très opposé à la poursuite du nucléaire)
Par contre, il est assez facile de voir géologiquement ou nous allons, et partant de là, nous pouvons cesser de faire des projets basés sur des énergies qui ne seront pas au rendez-vous, arrêter de promettre la perpétuation d’un mode de vie qui est mort, car faire cela, pour différentes raisons, c’est fuir en avant vers la guerre. »
http://www.energieclimat.net/
Sur ce blog, un ingénieur a regroupé pas mal d’éléments interressants.
Pour finir, je crois que faire des efforts dans le domaine énergétique n’est pas inutile, c’est tout simplement commencer à s’adapter à des conditions nouvelles, être plus résilient comme on dit. Mais globalement, l’humanité consommera tout ce qu’elle peut.
>Reiichido
Malheureusement, c’est quelque chose qui est constaté depuis longtemps:
c’est le paradoxe de Jevons
Comme quoi, le XIXeme siècle reste une mine inépuisable d’idées.
Premier constat, la richesse d’un pays est calculée par rapport à ce qu’il dépense et non par rapport à ce qu’il engrange. Ridicule. Vous voyez vous déclarer « Je me suis enrichi cette année, j’ai claqué plus de fric que l’année dernière ? »
Second constat. La richesse d’un pays est calculée par le niveau de marchandisation de sa vie sociale. Si je rends un service ou fournis quelques œufs à mon voisin, rien. Si je les lui vends, bling, bling, richesse supposée; d’où la nécessité croissante de faire basculer dans l’économie marchande les services à la personne.
Bref, dès le départ, le compteur est faussé.
La croissance, ou en tous cas l’enrichissement d’une communauté ne peut se mesurer que par l’évaluation de l’accroissement son capital, ce qui est possédé.
Mais, là encore l’évaluation ne peut-être que théorique. Si je possède une centrale nucléaire, dois-je ou non déduire de sa valeur supposée le coût de son démantèlement et du stockage de ses déchets ? Quel est le prix d’une autoroute, celui d’une forêt ? Etc.
Renoncer à l’évaluation permanente, c’est le premier pas. Le débat n’est pas entre croissance ou décroissance, mais entre indicateurs et ressenti.
Remplacer la richesse par le bonheur.
Vaste programme.
Gilles n’est pas ingénieur, il est professeur d’Université et Astrophysicien.
@Tous:
L’émission de ce matin « Terre à terre » , sur Fr Cult:
http://www.franceculture.fr/emission-terre-a-terre-portrait-de-bernard-bertrand-2011-12-03
Sur les ed du « TERRAN » qui est en fait une ferme .A ne pas tarer .
B.Bertrand y dit une chose superbe : ses parents etait agriculteur , il est devenu « paysan » .
La difference tient a ce qu’il passe d’un metier à un mode de vie . en multipliant les activités qu’ habituellement on soustraite(rfaire sa toiture ,faire ses paniers , produire ses aliments fourragers, reparer et fabriquer ses outils ..) par manque de temps et de connaissances , il s’est aperçu qu’en fait qu’avec un « revenu » inf au smig pour 2 , il mettait de l’argent de coté ! et sur 2 hectares (de mémoire) .
C’est bien sur un exemple que certains qualifieront d’extrème …lui dirait extrèmement facile et extrèmement plaisant . cet exemple montre que les solutions passeront par une polyactivité , des circuits courts et liés aux productions essentielles .
à johannes finckh – 1 décembre 2011 à 23:59
D’après ce que j’ai pu en lire ici ou là je me suis résolu à l’opinion que la production d’énergie « intermittente », éolienne ou photovoltaïque est un vrai casse-tête pour conserver leur équilibre aux réseaux de distribution. Tant que l’on n’aura pas développé des moyens de stockage de cette production intermittente, la proportion qui pourra être utilisée dans les réseaux sera limitée. Les réseau européens à fort taux d’éolien s’appuient d’une part sur leurs voisins et d’autre part sur des centrales à flamme (très réactives en terme de démarrage et d’arrêt)
à Renard
Si j’ai une centrale à flamme, dois-je déduire de sa valeur supposée le cout « incalculable » du dérèglement climatique qu’induit sa production de CO² ?
Si le concept de « croissance verte » a quelque chose de l’oxymore, ce concept nous parle aussi.
Faire de la croissance verte et ce maintenant que nous sommes déjà rentrés dans le cycle décroissant c’est par exemple remplacer l’énergie que l’on ne peut plus se permettre (la demande dépasse l’offre et l’héritage énergétique est au début de la fin) par de l’énergie que l’on peut se permettre (le grand retour de l’énergie manuelle, des potagers, de l’artisanat et de la récup).
Mais il faut aussi avoir à l’esprit qu’aucune croissance verte ne pourra jamais combler la décroissance thermo industrielle donc il faut faire de la croissance (celle qu’on peut encore) tout en planifiant la décroissance (se séparer d’emblé de ce qui est condamné à disparaître à court moyen terme pour dégager des marges qui peuvent être réinvesties dans quelque chose qui a du sens par rapport à l’avenir).
Un bon départ serait peut-être de ne plus appeler cela CROISSANCE verte, mais truc vert, adaptation verte, mise au vert….
La « croissance » reste associée à une amélioration régulière de la situation matérielle, et il serait prudent de ne pas trop faire rêver le citoyen là-dessus, même si c’est discutable comme stratégie électorale.
Le FDG emploi la notion de « planification écologique »
En ce qui concerne les sources d’énergie durables non intermittentes on peut compter sur la géothermie profonde et sur les hydroliennes. (50% de rendement du à l’inversion de marées)
EDF est en train d’installer sa première hydolienne au large de Paimpol Bréhat.
RV
Les hydroliennes et la géothermie profonde, combien de kilowatts ?
Ce genre d’argument ne respecte pas beaucoup la rigueur de ce blog. Un peu comme Xian, vous expédiez la problématique énergétique d’une pirouette, ce n’est pas sérieux.
Avec 2 heures de coupures par an (!!!) notre réseau élec a de la marge pour se dégrader sans nous mettre en péril, le gros truc, c’est plutot le transport, et le pétrole.
à Thomas
voici une étude assez récente, 2009, sur le potentiel hydrolien,
http://www.enseignement.polytechnique.fr/mecanique/Confs/Hydroliennes_conf_Achard.pdf
Énergies renouvelables marines
– étude de cas : l’hydrolien – C.Abonnel & J-L Achard
page 7 – Potentiel hydrolien en France – ~2,5 à 3,5 GW – 5 à 14 TWh
et
personne n’a prétendu que l’hydrolien et la géothermie profonde étaient « la » solution, j’ai simplement mentionné que l’on pouvait compter sur ces sources d’énergies, renouvelables et non intermittentes.
Je ne sais pas pourquoi ce que j’ai initié a dérivé sur l’oiseux débat de savoir ce qu’est le PIB et la croissance.
Je pense aussi que ces notions dépendent de ce que l’on y met.
Toujours est-il que l’existence de surplus invendus d’un coté et un pouvoir d’achat insuffisant de l’autre est la preuve qu’une partie de la production marchande ne trouve pas preneur parce que l’argent accumulé auprès de ceux qui ont déjà trop n’est ni prêté ni dépensé pour écouler les biens, services et biens d’équipement proposés à l’échange.
Si cette accumulation même de l’argent pour l’argent était un peu plus coûteuse au lieu d’être au contraire si profitable, la donne changerait.
Au fond, si les plus riches dépensaient à hauteur de leurs revenus, il n’y aurait ni chômage ni invendus. Et s’ils ne peuvent dépenser eux-mêmes et si on pouvait obtenir qu’il prêtent gratuitement (sans intérêts) et sans pour autant perdre, le circuit économique serait bouclé sans même nécessiter aucune croissance d’aucune sorte.
Obtenir cela nécessite que l’on s’intéresse de plus près à la technique même de l’émission de la monnaie.
Au fond, ce que l’on devrait obtenir de la monnaie, c’est qu’elle circule sans relâche et sans retard pour acheminer sans relâche à tout moment les biens, services et biens d’équipement de la production à la consommation. Toute entrave de ce mouvement exerce un chantage capitaliste et profite à ceux qui entravent ce mouvement.
La monnaie actuelle, quand elle reste bloquée dans les sphères de la spéculation, est remplacée souvent par la monnaie nouvelle via les « monétisations » par la banque centrale, malgré l’opposition formelle das allemands et de la BCE: on trouvera d’autres biais pour que cela se fasse quand même, on pense au détour par un prêt de la BCE au FMI qui, lui rachète les créances pourries des états surendettés.
Nous obtiendrons dès lors tout juste davantage de monnaie destinée aux circuits très rentables de la spéculation, mais nous n’obtiendrons pas pour autant le bouclage du circuit économique.
Ce bouclage nécessaire ne peut être obtenu que si toute nouvelle monnaie émise fonctionnait selon le principe qu’elle ne puisse être stockée à son tour.
Une telle monnaie SMT règlerait sans difficultés et sans inflation tous les problèmes de financement que nous rencontrons, et cela même en pratiquant la rigueur budgétaire tout à fait nécessaire pour éviter les dérapages inflationnistes.
Johannes
La croissance dont vous parlez dans votre premier post à plusieurs reprises est littéralement il me semble une augmentation du PIB d’une année sur l’autre….pas étonnant qu’on trouve le mot de PIB dans les réponses….
RUTILY
Désolé, j’espère que Gilles ne m’en voudra pas….
>RUTILY
Un type qui met Penseunique.fr dans ces liens n’est pas sérieux. Ou alors, c’est un fan hardcore de physique nanarde.
Bonjour blob,
Je pense qu’il y a de tout dans les liens de énergie-climat pour couvrir la pallette de toutes les opinions. Sinon j’aime bien, en général, les interventions de skept et j’ai bien aimé aussi les calculs sur le Terre isotherme et la Terre isolante.
Todd interrogé par Mediapart sur Dailymotion : passionant
.dailymotion.com/video/xmndni_emmanuel-todd-mes-quatre-mesures_news
dailymotion.com/video/xmoa4a_emmanuel-todd-le-jour-ou-l-euro-tombera_news#rel-page-under-1
en version texte :
http://www.dazibaoueb.com/article.php?art=27750
(la consultation de l’interview à Médiapart est payante, http://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/301111/emmanuel-todd-le-jour-ou-leuro-tombera, elle sera gratuite demain, http://blogs.mediapart.fr/blog/la-redaction-de-mediapart/301111/le-2-decembre-mediapart-ouvre-ses-portes-numeriques)
En même temps, le tarif est très raisonnable, et je trouve que ce n’est pas cher payé pour avoir au moins UN média qui fasse autre chose que de rabacher pas le dogme…
Il faut avoir des sous ou être patient…
@mesangel, merci pour ce lien, Todd égale à lui même !
A écouter absolument !
La question est posée : quand la France aura t-elle un ‘vrai’ Président ?!
Quand elle aura de vrais citoyens informés des vrais enjeux et réalités , dotés d’une vraie empathie , pour un vrai projet non catégoriel .
Européen par exemple , ou un cran au dessus si ça perturbe trop nos concitoyens européens .
Un citoyen averti n’a nul besoin d’un président. Vivement que ce « muppet show » s’arrête !
Papillon
Comme l’affirme Todd lui-même, il n’est qu’un petit bourgeois de gauche,
tout aussi incapable que Royal qu’il a défendu, et le PS qu’il conforte,
de sortir du cadre capitaliste.
Un nostalgique romantique, dont les tirades contre Sarko sont plaisantes…
Allez, je me lance, tant pis pour la planche…
Charles A : maximaliste puritain du NPA qui cultive l’impuissance et un étrange rituel d’invocation du « mouvement social à venir » qui consiste en un saut sur place (penser surtout à serrer ses petits poings). A un long passif avec le PC (foutu pic à glace); se fâche tout-rouge-depuis-toujours avec LO. Finit de nous laisser démuni devant : le patron, le financier, le supérieur hiérarchique, les assedics et demain les flics.
C’est bien, Charles A., continuez de saboter toute possibilité d’alternance à gauche. Comme ça, on aura les fachos au pouvoir, et les rentiers contents…
L’alternance à gauche? Avec le PS? Y’en a, ils méritent vraiment de se faire entuber. C’est d’ailleurs la seule chose qui me console dans l’histoire, voir tous ces pigeons se faire plumer.
Sinon, Charles A., t’exagères un peu avec Todd. Même bourgeois (mais qui ne l’est pas un peu?), c’est une pointure intellectuelle. D’accord, sur le plan politique il est souvent à côté de la plaque mais il le dit clairement, il veut pas vraiment sortir du cadre, c’est un réformiste. Au moins, il trompe personne et on sait pourquoi il soutient le PS.
Moi
Le PS est ce qu’il est, c’est frustrant d’accord, mais de là lui faire payer toutes nos frustrations politiques, c’est me semble-t-il lui faire porter un fardeau un peu trop lourd pour sa monture, surtout que l’évolution rapide de la crise oblige les politiques à reconsidérer certaines de leurs positions initiales, dans un sens ou dans un autre.
Le PS peine à sortir du cadre, mais au moins il manifeste son intention d’en sortir, notamment en programmant une réduction du parc nucléaire ce qui n’est pas rien, je ne suis pas sûr que dans le camp adverse on en soit là, loin s’en faut. Le PS il faut le critiquer sans ménagement, mais sur des points précis, motivés. Je t’accorderais volontiers que l’exercice est difficile, comment savoir en effet quel est le bon dosage de la critique qui permettrait que le PS fasse preuve d’un peu plus d’audace. Mais de ton coté puisses-tu m’accorder que la gauche sans le PS n’a aucune chance. Ce qu’on risque c’est tout de même un nommé Sarkozy et ses acolytes de la droite populaire, tu sais, cette bande de joyeux drilles ! Cinq ans de décomplexion droitière, ça suffit !
Amsterdamois fait bien de parler d’alternance à gauche,
qui précède l’alternance à droite, laquelle précède…
C’est exactement ce manque d’alternative à la domination de la classe capitaliste
qui pousserait le peuple dans les bras des fascistes.
Dans la pire crise du capitalisme, les politiciens proposent des rustines.
L’indignation, puis la révolte et la révolution sont la seule alternative.
La majorité du peuple n’est convaincue de sa nécessité
que lorsqu’elle affronte la réalité de classe de l’Etat.
Ce n’est que face à l’intolérable barbarie que les peuples font des révolutions
contre la classe dominante, et les politiciens à son service,
peu importe l’étiquette d’alternance qu’ils se donnent.
Donc patience. C’est l’heure de rassembler, organiser,
élaborer et défendre l’alternative.
Mais laissons les politiciens d’alternance à leur lutte des places.
Voici un article plaisant de James Cockburn dans The Nation:
The Eurozone Meltdown
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article23447
@ Jicé: Vous vous trompez de blog. Celui-ci n’est pas une poubelle
pour affabulations, même plaisantes, et attaques personnelles.
Soyez assez aimable pour respecter sa fonction d’échange d’informations et analyses.
R4
@moi (comme cela personne ne se sentira offusqué)
Moi, il y a quelques noeuds en toi! Tu as l’ipséité un peu confuse : ranger dans la gamelle FdG et PS, penser que Todd roule pour le PS AVEC LE CONTENU DE SES PROPOSITIONS!! Tu veux que François se retire à Tulle, toi (pardon moi)!
1/ Tu as tout à fait le droit de penser (=je crois que) Mélenchon négociera avec le PS au second tour des législatives (c’est ce qui hérisse nos vieux marxistes-léninistes même ouverts et conviviaux à la NPA etc), tu n’as pas le droit de présumer sur la base de quel rapport de force ni de quel accord : attends le premier tour pour cela et n’hésite pas à appuyer sur le bouton si tu es intéressé.
2/ Tu as tout à fait le droit de penser a) que le projet FdG est réformiste, puisque Généreux n’appelle pas au retour du GOSPLAN; b) qu’il reste au fond productiviste, croissantiste et tutiquanti, ce sont vraisemblablement les limites du jour : mais il s’agit du programme d’un parti qui se place dans la position d’exercer le pouvoir -donc de négocier avec des tiers…- pas de se lâcher dans l’immatérialité sans résistance d’un blog. Ne prends pas les choses à leur début, prends les par leur milieu : aujourd’hui ceci, demain, c’est-à-dire dans une autre configuration, cela etc.Fais se lever la pâte (la force, tatatin)
3/ Enfin je te prierais de ne pas travailler à désarmer et à désespérer tous ceux qui ont à affronter dans le quotidien la morgue et le pouvoir de ceux qui l’ont, qui sans doute s’adouciraient, tandis que les autres se renforceraient, s’il existait une force politique identifiable de cette nature autour de 15% (c’était le potentiel aux élections passés; depuis ceux qui luttent se sont cassé les dents sur à peu près tout.)
On peut jouir très fort de se retrouver à trente dans son organisation (moi, tu vois où je regarde,non?) ou bêler son indignation trois/quatre semaines -and so what?- Cette complaisance dans l’impuissance sectaire-identitaire me débecte. Un peu d’impureté, un peu de réalité svp.
A Moi : la gauche ne s résume pas au PS, là-dessus, je suis sûr au moins que Charles A est d’accord avec moi ( mais pas avec Moi).
Pour moi, ce sera le Front de Gauche et Jean-Luc Melenchon.
>Charles A
Le NPA, combien de divisions? Avec tous les sens du mot division d’ailleurs, si j’en crois les quelques échos amusés des ex NPA que je connais…
@Charles A. Heureux quand même de vous faire sourire un peu; visiblement vous trouvez que ça pique un peu; mais à vous lire je ne vous ai pas trouvé manchot non plus. Et puis ne méprisez pas les poubelles : elles ont instruit bien des paléoanthropologues, Arrabal leur a donné dignité de personnage dans l’inoubliable Téléchat, et si je voulais balancer un peu d’ordure les forums du Figaro (ou du nouvel’obs) seraient plus appropriés.
Sur le fond : lancez le train, je monterai volontiers en première classe; mais voilà : il est toujours à quai, et -retournez-vous un chouîa sur votre histoire politique- c’est pas seulement la faute à la fatalité.
J’y comprends rien à vos jacasseries politiciennes. Je ne suis pas Français, le NPA je vois à peine ce que c’est. Par contre, le PS je vois bien, je les vois de temps en temps à la télé et puis surtout je sais ce qu’il s’est passé en France depuis quelques décennies (des faits, des faits). Et là, je vous dis messieurs que compter sur le PS pour avoir un changement de société, c’est comme espérer que Saint-Nicolas mènera les troupes révolutionnaires à l’assaut du capital parce qu’il est tout de rouge vêtu (alors que tout le monde sait qu’il se promène avec un larbin noir et qu’il n’offre des cadeaux qu’aux petits enfants riches).
@ Toi : fallait le dire tout de suite : vous y comprenez rien , vous pas parler patois du coin. On vous affranchit
LO et NPA : extrême gauche d’obédience trotskyste : courant révolutionnaire restant fidèle à la conception marxiste-léniniste (c’est pas un gros mot, c’est un concept, renseignez-vous)
PC : vous connaissez je suppose
PG : Mélenchon et ses séides, à qui je donnerai mon suffrage en avril prochain chez nous (pas comme on va à l’église ou à l’abattoir, je rassure certains). Historiquement : le courant plus à gauche du PS, une partie des noniste trahis par la suite par la direction du PS. Ont eu le courage de se barrer. Sont partisans d’un affrontement avec la ligne libérale de la commission. Ne croient plus guère au grand soir, voire pas du tout. Peuvent fédérer une dynamique anti-libérale efficace, voilà le pari.
PS : ceux qui trahissent avec constance depuis toujours, et en particulier dans les moments cruciaux, ok? (cf. la liquidation des spartakiste par les sociaux(démocrates allemands en 1919)
Ailleurs : le coté obscur de la force, le Xième cercle de l’enfer selon Dante.
Commencez-vous à comprendre qu’il eut mieux valu réfléchir à deux fois avant de proférer des âneries?
Bien à vous.
@jicé: « Commencez-vous à comprendre qu’il eut mieux valu réfléchir à deux fois avant de proférer des âneries? »
Je veux bien vous croire mais laquelle? Je ne pense avoir jusqu’ici soutenu qu’une seule et unique « thèse » sur ce fil et qui pourrait se résumer par vos propres paroles: « ceux qui trahissent avec constance depuis toujours, et en particulier dans les moments cruciaux, ok? (cf. la liquidation des spartakiste par les sociaux(démocrates allemands en 1919) »
Donc, je dis que « le PS, c’est la social-traîtrise » et vous me répondez « mais non, cessez de dire des bêtises, le PS c’est des sociaux-traîtres ». J’ai bien compris? C’est de l’humour français? (il semble pourtant proche des Monty Pythons)
jicé, bien le petit rappel, sauf que le parti de gauche de Méluche, c’est rien d’autre que du PC OPAcifié pour un usage présidentiel one shot par un mitterrandiste au petit pied, non ? Et dont on ne peut guère espérer beaucoup mieux à cette échéance qu’un score un peu peu plus honorable que les 2 % de Marie-Georges en 2007, mais mieux que les 9 % de Besancenot, plus Laguiller, plus Buffet, plus Bové, plus Schivardi, ben… c’est mal parti…
à vigneron
aux dernières élections, en France, le FDG a fait un score à 2 chiffres
et
en 2005 le oui était plébiscité par une écrasante majorité des médiats ce qui n’a pas empêché le non de l’emporter
donc, au premier tour Mélenchon et au second tour Mélenchon !
Oh ? Ça m’aura échappé… Ils avaient une candidate masquée aux élections Miss France ou quoi ?
à vigneron – 3 décembre 2011 à 23:01
http://www.ifop.com/media/pressdocument/322-1-document_file.pdf
même l’IFOP le mentionne . . .
Mouais, il est gentil Fourquet, n’empêche que le Front ne gagne guère plus d’un point par rapport au PC en 2004, sur la totalité des cantons comme sur ceux où un candidat était présenté, ne fait pas les 10 % espérés par Méluche au niveau national et Fourquet termine le paragraphe ainsi :
Conclusion : le relooking du PC avec une nouvelle grande gueule à exposer dans la vitrine, plus une (petite) colline verte sur le logo toujours rougeoyant, a stoppé l’hémorragie électorale, initié une dynamique nouvelle nenni.
@RV,Axel, Jicé et autres frontistes du point G
Partant du principe que la tromperie favorise surtout la peste brune, j’ose espérer que ce ne soit pas le cas, enlevez-nous un doute SVP!
Vous pourriez répondre à l’attitude que prévoit de prendre le FG aux législatives avec le PS, Axel nous affirme qu’il y aura des listes FG partout, mais j’aimerais avoir le précision que je demande:
Lien: http://www.pauljorion.com/blog/?p=31464#comment-266277
Vous devriez trouver un lien officiel facilement, non?
Lire « répondre et clarifier l’attitude… ». Précision: également au 2eme tour des législatives. 😉
Nous vivons également en surproduction industriel et manufacturière.
Il faut voir que le fait d’accroître nos moyens de productions, accroît en conséquence la dette qui est apposé à cette production.
Vu que notre modèle ne fonctionne qu’en croissance constante, le poids de la dette ne peu que croître de manière exponentiel en parallèle. Et là on parle de dette privé comme publique.
Notre modèle monétaire fait que 1euro possédé = 1euro de dette.(je ne parle pas de la base monétaire qui au finale est quantité négligeable)
Donc au finale à la question de comment se débarrasser de la dette. Cela aboutie tout simplement à dire qu’il faut liquidé notre monnaie. Et en corollaire tuer toute forme de production.
Ce qui vous en conviendrez est totalement absurde et autodestructeur.
Mais cela aboutie également, vite à un casse tête. Car si en macro cette notion de dette est insurmontable à terme. En micro celle-ci est totalement cohérente, et nécessaire dans les échanges.
Vu que la monnaie se substitue à une forme de troc de bien et de service. Quand on achète quelque chose c’est toujours en échange d’un autre bien ou service que l’on aura nous même fournit etc…
Par contre le vrai problème de fond de la dette sont les intérêts, et tout les phénomènes de dumping. Car il constitue finalement un phénomène captif, qui appauvrie l’économie réelle.
Qui a terme contracte l’ensemble des économies, aboutissant à une situation systémique.
Après la gueguerre entre planche à billet et défaut. Les deux solutions sont autant destructrices l’une que l’autre.
Et pourquoi pas une 3éme voies ?
Un défaut généralisé, mais celui-ci ayant la particularité de lui apposer un barème de perte maximum au créditeur. Créant dans un même temps destruction massive de monnaie, tout en créant de manière électronique une quantité suffisante pour pas tout faire exploser.
Après tout est une question de barème et d’équilibre.
Cependant le risque de cette solution, c’est que suite à une telle manipulation. On reprennent les bonne veille habitude, sans rien remettre en question …
C’est une solution que j’ai évoquée à plusieurs reprises ici et ailleurs : un défaut global, mais sélectif, accompagné par une banque centrale permettant enfin le financement direct. L’inflation resterait mesurée par les pertes sèches imposés à certains, tout en étant assez élevée pour permettre un désendettement mécanique. On s’attaque ensuite à la restructuration du secteur financier, sans laquelle une sortie de crise n’est pas possible, en le liant à la discussion d’un nouveau système monétaire, impliquant notamment la Chine au niveau de son poids économique, en contre-partie d’une aide au développement rapide de son marché intérieur. Techniquement, ça doit pouvoir être jouable. Mais politiquement…
Pas besoin d’être économiste pour savoir compter:
Pib France 1700 Md , dette 1700 Md , baisse du Pib de 3% , hausse des intérêts de 4% , chute des recettes , hausse des charges , tout s’écarte et s’écartera de plus en plus , ce n’est pas tenable.
Aucun effort ne peut compenser les chiffres.
Ceux qui veulent maintenir le AAA sont criminels.
Soutenez l’annulation , l’attribution , le défaut , la restructuration , appelez çà comme vous voulez , mais mobilisez vous d’urgence pour que intérêts et capital ne soient plus à charge.
J’aimerais ajouter qu’aucune économie vertueuse et donc aucune justice sociale durable n’est possible, si elle n’intègre pas un sincère respect de ce qui est la condition sine qua non de la subsistance elle-même: l’amélioration et de la préservation de la qualité de l’eau, de l’air et de la terre, par souci du vivant.
L’avenir sera « éconologique » ou ne sera pas.
Encore un super billet ! Alors encore merci.
La croissance, cela fait bientôt 40 ans qu’on l’attend non ? Avec des intermèdes OK.
Mes amis écolos m’affirment que le facteur 4 (diminution par 4 des émissions de gaz a effet de serre) n’est réalisable qu’avec une croissance nulle voire une légère décroissance, notamment à cause de l’augmentation de la population. Or le facteur 4 est vital, au sens strict du terme.
Mes amis économistes décroissants me disent que la question est celle de la répartition de l’€ ajouté et qu’une baisse de la consommation dans ce contexte est très envisageable au profit de la R&D par exemple.
C’est le premier point qui m’inquiète.
@Didier
Attention: « décroissance » NE VEUT PAS DIRE « croissance négative » !!!
Le petit détail anodin qui engendre une confusion qui tue (ou qui permet de caricaturer)
(p.32 de: Latouche, S., Vers une société d’abondance frugale. Contresens et controverses sur la décroissance, Mille et une nuits, 2011 – 4,50 euros)
Dimanche 27 novembre 2011, Jean-Luc Mélenchon était invité à conclure le meeting de la fête de l’Huma de Lorient, devant 3000 personnes.
http://www.placeaupeuple2012.fr/discours-jean-luc-melenchon-a-la-fete-de-lhuma-de-lorient/
partout des audits citoyens pour dénoncer les dettes « illégitimes » !!
http://www.audit-citoyen.org/
Jean-Luc Mélenchon représente désormais la seule voie « officielle » en direction de solutions un tant soit peu adaptées au contexte. Il serait encore plus légitime si Eva Joly claquait la porte du nouveau parti d’apparatchiks qu’est devenu europe-écologie et le rejoignait (le jacobinisme, c’est bon mangez en). Après, la seule alternative, c’est le grand coup de poing sur la table. Alors certes, une révolution ne met pas en place un système durable, mais c’est mieux que rien, et c’est précisément ce qui nous attend si l’on espère la venue d’un homme nouveau aussi hypothétique qu’inquiétant.
J’applaudis des deux mains et des deux pieds (s’il le faut). Eva Joly pourrait-elle fédérer toute cette frange du peuple, celle des indignés, des blogueurs de P. Jorion, Mermet, Lordon (et j’en passe…)etc ? Elle est déjà l’instigatrice des débats essentiels de cette élection présidentielle grâce aux rédactions qu’elle suscite: nucléaire, paradis fiscaux.Hélas, il y a derrière l’appareil EELV Son avantage est son image de bagarreuse et d’intégrité moins à l’emporte-pièce que Mélenchon.
Denis Robert, un fin connaisseur de toutes ces questions, n’est pas loin de partager le même avis :
« A part l’UMP, j’ai été sollicité à des degrés divers par tous les partis depuis ma
victoire; J’ai même fait une note pour Hollande. Humainement, parce que je l’ai
rencontré, j’aime bien Jean-Luc Mélenchon. Il n’est pas exclu que je vote pour lui
à la prochaine présidentielle même si je le trouve pas très bon sur cette question
de la régulation du capitalisme. Lui comme la plus part des politiques que je croise
(Hollande, Bayrou, Aubry…) sont très légers et limites opportunistes sur ces questions.
Lepage dit des choses sensées, Eva Joly aussi, même si elles restent
braquées sur les paradis fiscaux qui sont pour moi un faux problème. »
http://www.francetv.fr/manipulations/medias/111116_Chat-Denis-Robert.pdf
@Nick
Ouais et à la fin c’est Napoléon qui gagne…Non merci, déjà donné. C’est toujours dans le cadre, un peu plus au bord du cadre, mais dans le cadre. Qu’on frappe le mur à 90 degrés ou 75 degrés ne changera pas grand chose au regard de la quantité d’énergie à dissiper. Pourquoi c’est toujours les guerriers qui devraient gagner à la fin, si on changeait un coup ?
@Vincent Wallon
Le cadre c’est l’humanité et l’approche communiste nécessite un changement qui touche aux fondements de l’espèce, c’est à dire une mutation homogène. Sinon il suffira d’une poignée de réfractaires pour retomber dans le cycle de l’accumulation. Les expériences communautaires post 68 montrent que cela vient en général de l’intérieur, c’est à dire de gens convaincus et volontaires au départ. Alors sachant que c’est déjà une minorité, évaluez les chances de cette transformation spontanée. Il faut des structures et une élite porté par un mouvement populaire pour les définir et les mettre en place. Cela dure le temps de la corruption des élites et des structures. Pendant ce temps là, on peut espérer vivre ailleurs que dans une vallée de larmes et comme je ne suis pas immortel pas plus que croyant, ça me va largement…
@Nick
Je vous dit ce que je lis et vous m’expliquez où je me plante.
Oui, c’est même une transcendance pour moi. C’est une spiritualité, pas une religion.
Les fondements de l’espèce, ouch, nécessite de clarifier la notion, ça peu signifier beaucoup de choses très différentes et antagonistes.
Les mutations homogènes gagneraient aussi à ne pas venir remettre une couche pour orienter vers les cases biologistes de la pensée.
Parce que « fondement de l’espèce » suivi de « mutations », ça m’amène de suite à me dire, mais il est biologiste ou quoi ?
Ce n’est sans doute pas votre cas puisque vous vous dites communiste, mais en ce cas, je vous propose d’affiner le discours.
D’autre par « homogène » et Humanité, ça me semble pas aller bien ensemble et risque de poser des fondations totalitaires.
Ben non, s’ils sont une poignée, non, du moins si on ne laisse pas le terrain du progrès inoccupé. Les espaces politiques laissés inoccupés sont exploités par les contre-révolutionnaires, terme que je préfère à réfractaire, qui m’amène à penser à des prisons et je m’écris « Ras les murs ! »
Que peuvent bien avoir de commun les expériences communautaires des années 70 avec l’émancipation et l’anarchie ? J’ai beau cherché, je ne vois pas, à part peut-être à titre d’une expérience empirique comme un bout de silex dont une face cassée a créé pour la première fois un tranchant.
.
Pouvez-vous préciser. Je vois l’appel à un Etat Fort dirigé par une élite suprême omnisciente.
Il me semble que le Peuple (puisque vous parlez de populaire) mérite mieux que de devoir porter le fardeau d’une élite.
Exact, 100% d’accord, tant qu’il y aura corruption des élites et des structures, il faudra un Etat fort. Et si on mettait en place un système qui ne permette pas l’existence d’élite corruptibles à l’abris des structures. On éviterait d’attendre l’éternité pour voir apparaître ce Grand Soir.
Vous non plus vous n’en pouvez plus de ce monde ? Bien d’accord. Il est vraiment temps que nous trouvions comment mieux nous en sortir.
Si j’affirme qu’il frappe dans le cadre, c’est qu’il ne remet pas en cause les structures même du cadre, à savoir les processus d’accumulation (il se contente de la mesure aval de redistribution) et les processus de constitution des différentes formes d’aristocratie.
Désolé pour les fautes, l’efficacité de Julien ne m’a pas laissé le temps de relire et corriger.
Il n’est pas là !
@François
Votre efficacité n’a rien à envier à celle de Julien.
Il est en grève ? Normal, vous ne voulez pas lui faire bénéficier de notre mécénat. Exploiteurs !
Il va finir par vous crier : « A mauvaise paye, mauvais travail ! » 😉
@Vincent Wallon
Je pense que vous avez parfaitement compris ce que je voulais dire. Tant que l’homme a un corps mortel, les réflexes d’accumulation et de domination auront cours de façon générale pour assurer la meilleure transmission des gènes possibles. Heureusement, comme nous sommes des animaux sociaux, politiques, nous avons mis en place au cours de notre histoire, des structures visant à encadrer ces instincts de survie mais qui en émanent directement. Le mieux que nous puissions faire, c’est ça, les encadrer et si possible dans le bon sens, pas vers une domination collective d’un autre collectif, mais vers la solidarité et la mise en partage des compétences et des richesses. Mais de façon spontanée, cela ne peut exister en raison de ce que j’ai mentionné au début de ce paragraphe.
Cherchez bien au cours de l’Histoire, vous ne verrez aucun exemple durable et élargi de société anarchique, non hiérarchisée, non « délégative » et purement égalitaire. Les seules exceptions ont été constatées dans des tribus qui précisément ne sont jamais rentrées dans l’Histoire. Ce que j’en retiens, c’est que le mode d’organisation que vous souhaitez ne peut dépasser le cadre de la communauté restreinte et surtout isolée. Vous savez très bien qu’il suffit de quelques échanges avec l’extérieur pour briser cette belle harmonie.
Vous espérez un homme nouveau ni plus ni moins. Alors qu’au contraire j’accepte sa réalité pour mieux la transcender mais en prenant acte qu’il est quasi impossible que l’humanité dans son entier ne s’émancipe, encore une fois de façon spontanée et homogène (une sorte de psychanalyse simultanée et aboutie dont résulterait une société de la liberté et de la responsabilité, rêve libertarien s’il en est. J’ai d’ailleurs souvent souligné la proximité ce cette utopie avec celle des anarchistes) .
Je reviendrai plus tard sur les autres questions…
@Nicks
Ne m’envoyez pas les libertariens à la figure, s’il vous plaît, je ne vous ai pas balancé Staline.
J’attends la suite pour le reste.
@Vincent Wallon
Quand je parle de structures, je n’envisage pas un instant l’autoritarisme comme moyen de gouverner. Mais je constate simplement que sans structuration forte, l’inertie des comportements tend à privilégier les attitudes d’accumulation et de domination. Donc sans matrice institutionnelle et juridique forte, c’est rapidement la loi de la jungle…
Ensuite, la mise en place de ses structures doit être issue d’un consensus assez large , du moins être portée par un élan populaire massif qui délèguera à des représentants la tâche de concevoir et mettre en place ces structures, qui par l’usage modèleront la société (sur un modèle assurant l’équilibre entre les libertés publiques et la liberté individuelle). Je les envisage le plus démocratique possible, avec notamment des impossibilité de cumul de mandats et une limite temporelle stricte de la carrière politique (15 maximum par exemple), un recours fréquent à la démocratie directe pour l’échelon communal et relativement fréquent sur le plan national et sans doute un moyen de faire participer les citoyens le plus possible à la vie politique (tirage au sort pour siéger dans diverses instances, éventuellement obligation de voter avec prise en compte du vote blanc etc)
L’expérience des communautés post 68 a tout de même ceci d’éclairant qu’elles se sont désagrégées à grande vitesse et n’ont en aucun cas fait souche et encore moins tâche d’huile, pourtant l’objet était bien le même que celui que vous poursuivez…Pourquoi pensez vous qu’aujourd’hui ce serait différent ? Certes le capitalisme vit une de ses plus grandes crises, qui selon toute vraisemblance aura raison du modèle dit de démocratie de marché, on peut penser qu’il en résultera une société différente. Mais la tendance actuelle donnerait plutôt raison aux auteurs d’anticipation comme Orwell ou Huxley à qui je donne malheureusement bien davantage crédit qu’aux communistes émancipateurs quant à leur vision de l’humanité.
Alors certes, je le redis, les structures sont soumises à l’usage et elle s’usent, à mesure que les forces centrifuges s’exercent et que les représentants se corrompent. Mais c’est ainsi et je ne vois pas quel système nous en dispensera dans le sens où, encore une fois, il faudrait un saut en terme d’espèce. On peut en revanche, faire en sorte que les structures et les élites qui vont avec se délitent moins vite, notamment en provoquant le renouvellement fréquent des deuxièmes.
Hum, des structures soumises à l’usage et qui s’usent…Normal. Moi-même il semble que je m’use rapidement 🙂
Le terme « REMISER » …montre que vous avez choisi une rupture , réalisé la necessité d’une bifurcation ….L’outil économique actuel n’est pas réparable …en fait il sert a rien de le réparer ou d’améliorer son efficience puisqu’il n’est pas adapté au changement de modèle .
Nous somme passé d’un modèle « OUVERT » basé sur l’abondance et le gaspillage (au sens non péjoratif du terme , suivant G.Bataille) , a un système fermé .
Il n’est d’ailleurs pas sur qu’une espece vivante puisse survivre ds un système fermé , mais si l’on veut essayer , il est évident que l’outil ancien ne convient plus .
Hé, hé…même le père François s’y met. Le bon vieux Karl n’aurait pas mieux fait.
Or donc, le système financier à mis au point un système pour créer de la dette et asservir les individus et les Etats et en tirer profit.
Vous voulez résoudre la crise, sans trop de dégâts ,et cela pour un maximum de gens?
Très simple, »il suffit » de transformer ceux qui profitent du système financier et l’entretiennent en pâté
pour chat. Au préalable il conviendra de veillez à leur confisquer les profits indûs.
Attention tout de même vous risquez gros, vous allez transformer vos adorables « poupousses » en
de redoutables prédateurs, car dès qu’on y prend goût….
Les chats qui sont des animaux difficiles n’en voudraient pas …
Bonne analyse de F.Leclerc, malheureusement au dernier paragraphe tout dérape, car on retrouve un certain discours de gauche qui est inopérant (le partage du travail – on a vu ce que cela a donné avec les 35 heures en France ! l’élargissement de la démocratie à l’économie etc.) bref le discours d’une certaine social-démocratie qui ne veut pas reconnaitre ses erreurs -en Europe elle a soutenu toutes les mesures visant à la financiarisation de l’économie – en France sous le gouvernement Bérégovoy- et approuvé la création absurde de l’euro .
Le changement passe par un retour de la souveraineté monétaire des Etats et la reprise en main du secteur bancaire par la banque centrale comme nous l’avons connu jusqu’au début des années soixante-dix (époque où la croissance était de 5 à 6%).Feu Maurice Allais a fait en son temps un certain nombre de propositions.
Il faudra probablement socialiser momentanément les banques et rééchelonner les dettes, mais cela suppose des dirigeants politiques qui ne s’en tiennent qu’à l’intérêt national et abandonnent les chimères du type fédéralisme économique et budgétaire ou renforcement du couple franco-allemand.
« Il faudra probablement socialiser momentanément les banques et rééchelonner les dettes, mais cela suppose des dirigeants politiques qui ne s’en tiennent qu’à l’intérêt national et abandonnent les chimères du type fédéralisme économique et budgétaire ou renforcement du couple franco-allemand. »
Ce n’est visiblement pas le choix de nos dirigeants !
@Coligny
Le partage du travail est une réalité dans tout le monde occidental, seule ses modalités sont différentes d’un endroit à l’autre (anarchique en terre néolib, régulé ailleurs) ! En Allemagne, la durée de travail hebdomadaire est inférieure à celle de la France et la moyenne annuelle est également moins élevée. Partout l’emploi à temps plein est désormais impossible pour une part de plus en plus importante de la population : temps partiel (26 % pour les allemands, soit 9 % de plus que chez nous, chiffres insee), précarité etc. Il faut diminuer le temps de travail et partager les richesses, pour espérer une sortie de crise. Les erreurs, ce sont des gens comme vous qui ne les reconnaissez pas, y compris quand les faits vont tous dans le sens contraire de vos affirmations.
A propos de l’Allemagne,
j’ai trouvé la réponse à la question de plusieurs d’entre nous
sur le fait que la Bundesbank ait acheté les bons allemands
qui ne trouvaient pas acheteur auprès des marchés.
D’après Médiapart, c’est une vieille pratique de Berlin, passée inaperçue,
car jusqu’à la semaine dernière, les montants étaient très faibles…
Mais la pratique contredit bien l’article 123 du Traité de Lisbonne
Détails dans article Médiapart, avec une centaine de commentaires…
La Bundesbank s’autorise ce qu’elle refuse aux autres
http://www.mediapart.fr/journal/economie/281111/euro-la-bundesbank-sautorise-des-libertes-quelle-refuse-aux-autres
A noter dans ce contexte, les propos prêtés par le Canard à Sarko:
A Coligny,
La focalisation 35 h est volontairement trompeuse.
En 1960, mon père faisait 52 h par semaine, progressivement, avec les gains de productivité, il a terminé sa vie professionnelle à 40 h.
La décision 35 h – qui a par ailleurs pu être désorganisatrice pour les petites entrprises – s’inscrit dans la tendance réduction nécessaire du temps de travail pour continuer à fournir du travail à tout le monde malgré la productivité.
La notion de productivité est, par ailleurs, largement usurpée, mais c’est un autre problème qui ne concerne pas cet aspect du débat (un oeuf de poules batteries est-il un oeuf ?, déficience goût, caractéristiques organoleptiques, vitamines , oligo éléments).
Delphin
une poule de batterie est-elle encore une poule ?
Et la souffrance de l’animal confiné ? et le fait que cette souffrance, si on veut se faire l’avocat du diable a un impact sur le qualité de ce prétendu oeuf ?
Une piste peut-être pour « l’utopie réaliste » (sur laquelle je me penche) et comment inciter les consommateurs à prendre conscience et acheter autrement.
A hafidi jacqueline,
La souffrance animale, qui ne dérange malheureusement pas grand monde, a des répercussions étudiées sur les qualités gustatives. Le stress conduit à perturber le métabolisme.
Tout est fait par le monde mercantile pour que le consommateur ne réfléchisse pas à ces choses. Le monde scientifique spécialisé soutient « qu’un oeuf est un oeuf » et qu’il n’y a pas de différence de qualité entre un oeuf de batterie et un oeuf de « prairie ». Pourtant j’ai déja fait des tests en aveugle, la différence est aisément décelable.
Or, qui dit différence de goût et de texture, dit différence de composition, permettant justement de différencier le goût !
Amicalement,
Delphin
(La mise en évidence de perte de qualités organoleptique et d’effet néfastes sur notre santé est LE moyen de faire changer les conditions d’élevage animal, c’est pour cela que ces différences sont farouchement niées par les scientifiques apparentés du sérail. Un public conscient de ces tares de l’élevage industriel s’en détourne et accepte de payer plus cher, donc vers les meilleures conditions )
Candidat raisonnable à la servitude volontaire ? Le partage du temps de travail, c’est l’avenir de l’humanité, pour qui croit au progrès. Si vous n’êtes pas un riche rentier, alors, pour tenir ce propos, il faut que vous ayez complètement assimilé la propagande du système : le progrès est aboli et réforme est définitivement devenu synonyme de régression.
Quand je tente d’imaginer l’an 3000, je n’imagine pas les gens passant 40 heures par jour au turbin pour avoir le droit de survivre. J’imagine :
– l’enfer sur terre : soit un retour à l’esclavage de masses asservies par des oligarchies profitant des progrès techniques et des ressources naturelles restreintes, retour rendu possible grâce aux nouveaux moyens de surveillance et de répression liés aux nouvelles technologies.
– le paradis sur terre : soit une humanité travaillant quelques heures par semaines pour assurer ses besoins matériels, et consacrant le reste à la recherche, la curiosité, les arts, la vie sociale, bref à découvrir le monde, à créer de la beauté, et à essayer d’être heureux.
Je ne suis ni utopiste, ni naïf. Je sais que c’est l’enfer qui a le plus de chance d’être réalisé. À cause de gens comme vous.
Marcel Tricouillard, on ne peut parler travail, temps de travail, sans s’interroger sur le contenu de celui-ci. Dans une société qui serait par et pour les gens, faire plus de 35h ne serait pas vraiment un problème pour qui travaillerait dans son véritable domaine d’intérêt, dans un travail non stressant, enrichissant socialement et réellement utile au groupe.
Le père ou la mère jardinant, ne comptent pas leurs heures s’ils aiment et de plus nourrissent leurs enfants.
Amicalement,
Delphin (conciliateur des moins et des plus de 35h)
Je suis pour le mi temps toute la vie, c’est largement suffisant avec le progrès technique pour ne pas produire pour gaspiller et pour passer sa vie à autre chose qu’à produire de l’inutile, et on devient moins vite gâteux à avoir l’esprit occupé même sur le tard à une activité.
Je suis en un mot pour que le travail soit un plaisir et non une contrainte.
« Candidat raisonnable à la servitude volontaire ? »
‘Je ne suis ni utopiste ni naïf. »
Utopie et naïveté résonnent candeur et espièglerie. Elles ne sont pas pragmatiques ? Ouf !
Il y a un test grandeur nature qu’il ne faut pas négliger me semble-t-il pour évaluer la faisabilité du partage du travail et sa mise en application progressive : le partage du travail familial appelé autrefois tâches ménagères.
Le paquet complet est là : travail répétitif récurrent parfois dur ingrat, rapport de force distribution/attribution autoritaire, tradition héritage, élitisme compétence, rôle place reconnaissance hiérarchie, plaisir contrainte, temps libre, investissement rentabilité spéculation, prix valeur don gratuité, etc …..
le futur paradis et enfer; le passé histoire et Histoire, le présent, quotidien et actualités sont imbriqués formant une suite consécutive de jours, de pensées, de faits, d’actions, sans dispense, sauf la mort. Quels faits ont entrouvert les portes d’une indépendance mutuelle (féminine et masculine) ?
– les femmes ont disposé du droit de vote
– les femmes ont disposé d’un revenu légitime (salarié)
– Les femmes ont disposé d’une contraception efficace
– Les femmes ont disposé dune interruption volontaire de grossesse.
Les femmes (et les hommes) ont disposé de garderies et maternelles et écoles pour leurs enfants.
Le pourquoi semble évident sauf pour les indécrottables, mais le comment, en une vingtaine d’années ont-elles (et quelques ils) réussi ce tour de force ? Ma réponse est une conjonction des désirs, des besoins et des possibles (moyens techniques et médicaux voire scientifiques) pour un genre de l’espèce avec en fond de cran un magistral ça suffit, sans arme.
Vivons-nous une conjonction des désirs des besoins des possibles pour les deux genres de l’espèce ? Si oui sommes-nous capables de les nommer/énoncer simplement ?
Dans l’affirmative après les avoir négociés votés mis à disposition, sans arme, renoncerons-nous individuellement aux « avantages » de la situation antérieure pour vivre une nouvelle indépendance, sans dispense, afin d’éviter l’émergence d’une nouvelle aristocratie ?
A baleine et d’autres,
Les conquêtes progressives des femmes viennent du progrès technique, qui renvoyant aux oubliettes la force pure source première de domination de l’homme sur la femme, ont rabaissé le premier au profit de la seconde (femme camionneur !).
La guerre industrielle a beaucoup aidé, qui mit les femmes à la production pendant l’absence guerrière des hommes.
Ainsi que l’essor industriel demandeur de bras sous-payés.
Une épouse sortie de la maison est une épouse qui s’affranchit et qui prend conscience de ses possibilités.
Delphin (pas toujours contempteur de la société industrielle)
Oui, on a vu ce que ça a donné, les 35 heures. 1 000 000 d’emplois créés, c’est inadmissible. Mieux vaut en perdre 1 000 par jour, comme actuellement.
Quand va t-on comprendre la cause profonde de nos malheurs : la fin de la longue période de quatre siècles où l’Occident a dominé le monde en l’exploitant souvent sans vergogne. Cette période a commencé avec les Grandes découvertes par les Portugais suivis des autres, par la colonisation du monde entier, par le développement de l’industrialisation et enfin, dernier répit, par l’endormissement de la moitié de l’Humanité par le Communisme. Tout cela, c’est fini et nous sommes condamnés fort heureusement à la paix – cela aussi, c’est nouveau – grâce à la bombe atomique.
Donc, inévitablement, l’Occident et le reste du Monde tendent vers un niveau de vie équivalent. Évidemment surtout par l’abaissement du nôtre. En plus vient se greffer la conscience de la finitude des ressources fossiles et de l’augmentation de la population mondiale.
Alors, on peut tourner la question dans tous les sens, notre tissu économique est soumis à un « changement climatique » sévère comme certains pâturages du Sahel, la substance vitale (l’eau pour la Sahel, l’argent réel après soustraction des dettes, pour l’économie) fond comme neige au soleil. Alors pour compenser, les particuliers s’endettent, l’État réduit la fiscalité sur les Sociétés afin d’éviter pense t-il, leur migration vers des lieux plus verdoyants et tout le monde fait semblant de penser qu’il est possible de conserver les fameux « avantages acquis » que désormais, seul Dieu le Père pourrait nous garantir.
Voilà notre situation réelle et ce n’est pas la « finance » qui en est la cause première. Elle a tout au plus masqué pendant 10 ou 20 ans la survenue du constat que nous sommes de « surendettés » jusqu’à la moelle avec les servitudes afférentes.
Si nous en prenons conscience, notre situation n’est pas désespérée pour autant. Nous avons encore d’immenses atouts. La seule politique à suivre dans ce contexte, outre l’impératif de sauver l’euro, est de réduire drastiquement mais intelligemment les écarts de revenus en France et en Europe.
Au contraire, erreipg, cet « appauvrissement », qui pourrait finalement ne pas en être un si nous débrouillions bien – ce n’est pas facile du tout -, en nous fixant nos limites pourrait nous obliger à un véritable enrichissement, affectif (formation au respect de la nature, donc aussi de l’autre), développement de l’ingéniosité pour des énergies non illimitées (= devenir réfléchissants), accroissement nécessaire des relations sociales ( moins de technique = plus de liens), à de véritables innovations au service du collectif.
En fait, nous sommes faussement riches, comme le riche solitaire dans sa Rolls, se demandant si son amour et ses amis le sont par sincérité ou par calcul et phagocité par toutes les tâches continuelles nécessaires à la perpétuation de sa richesse.
Delphin
… et souvent vaguement coupable de sa prédation sur les autres (exploitation) et la planète.
Ah oui, sauver l’euro en tuant la France!!! Bref le monde de la finance n’est en rien responsable de la terrible tragédie qui se déroule en Occident!!!
@Delphin
Votre force « pure » est physique, une histoire de muscles et de masse. Un rapport de force, une force pure, une force impure. Quant aux oubliettes, 1 femme en France chaque jour meurt sous les coups d’un mec, 6 femmes sur dix victimes de violences sexuelles, sans oublier le viol arme de guerre en Europe il y a peu et toujours actif dans le grand ailleurs. Les tournantes, un manège ? Elles affichent complet vos oubliettes. Le genre féminin ne doit jamais oublier qu’il peut se transformer en proie en moins de temps qu’il en faut à une émeute, une révolte, une révolution, une pauvreté pour s’installer.
Paul dit : il faut changer le cadre sans attendre, vite et même très vite désormais, du cadre seul viendra la vertu, la raison, l’empathie, la réconciliation. Pourquoi faut-il changer de cadre ? En premier le compte à rebours à commencer, en deuxième éviter les conflits physiques, des histoires d’armes de muscles et de masses, les guerres civiles intriquées et une guerre militaire/nucléaire. En troisième puisque nous traversons une période de transition anthropologique, ne pas changer de cadre condamne nos sociétés dites organisées à la disparition, un grand nombre d’entre nous avec. Il s’agit donc bien d’un bouleversement, peut-être mutation, concernant notre espèce. Et tant qu’à être cohérente, ya intérêt à ce qu’il soit fulgurant, le bouleversement, pour aborder cet inconditionnel. Ce qui précède parle de filiations, ascendances, descendancesn d’inconditionnel aussi ; de nos enfants. Si toutes les réflexions pensées anticipations hypothèses exprimées ici sont exactes et justes dans leur ensemble, alors nos enfants sont clairement EN DANGER. Je trouve que c’est mieux en le disant explicitement – conséquence immédiate : ça suffit.
Ma réflexion était la suivante hier : l’histoire récente recèle-t-elle un bouleversement de notre espèce (et non d’une tranche ou deux de saucissonné(e) type citoyen, électeur, travailleur, consommateur, spécialiste, expert, partisan, militant, oligarque, bourgeois, peuple …), amenant un changement de cadre fulgurant et pacifique ? Ma réponse personnelle est oui, pour un des deux genres de notre espèce. A observer de près, creuser, beaucoup des actives sont encore vivantes.
La conjonction des désirs besoins possibles des femmes, sans armes, a traduit un impossible en possible grâce à une solidarité de genre presque indéfectible sourcée à l’espoir commun. Je suis persuadée que c’est elle la solidarité d’espèce, que nous devons animée.
Il me semble qu’une inflation modérée et contrôlée, associée à une réindustrialisation du pays (et donc à une forme de protectionnisme) serait un moyen simple et efficace de régler le problème de la dette en peu de temps.
Est-ce qu’il serait possible de lire une synthèse simple sur les règles , ratios et effets de la multiplication des petits pains dans le crédit pour le particulier , l’entreprise , la banque , et l’état ?
« L’argent, mode d’emploi », éditions Fayard.
Francois
encore mieux que d’habitude, votre texte est une synthèse magistrale de la situation économique
Bravo et merci !
Bonjour à tous,
C’est ma première intervention sur ce blog, après des mois de lecture silencieuse.
Tout d’abord merci pour vos billets, Mrs Jorion et Leclerc. Vous êtes devenu l’une de mes rares sources d’information qui me permettent de comprendre un peu tout ce bazar.
Mais j’interviens car je suis un peu surpris de voir que vous faîtes appel à la croissance, Mr Leclerc. Comment sortir du cadre et imaginer autre chose en restant dans ce sempiternel schéma ?
Et j’en profite pour regretter le peu de cas qu’il est fait ici de la crise énergétique à venir. C’est sans doute elle qui sonnera définitivement le glas de la sacro sainte croissance. Et qui nous permettra peut être de sortir, contraints et forcés, des vieux paradigmes.
Lisez bien François, et vous comprendrez qu’il prend bien en compte les limites de la planète:
L’Argent Mode d’Emploi, pp 50-51 :
La fortune ressentie des uns et des autres est tout simplement en train de se dégonfler… Et plutôt vendre son père et sa mère que de l’accepter.
Dans une perspective plus large, le concept de « fortune ressentie » s’applique évidemment à l’espèce humaine et à son sentiment de posséder la planète qui l’accueille, de pouvoir emprunter ses ressources à sa guise. C’est la fin d’une autre (très grosse) bulle.
Faire le constat qu’il est toujours plus avantageux de vendre que de produire . Celui qui produit reste lésé. Quelque chose de faussé dans ce qui semble normal . Le paroxysme de la réalité marchande a-t-il atteint ses limites ?
et comme par hasard, Andy Warhol et son art marchandise de l’industrie . L’art sacré avait au moins l’avantage d’offrir des niches hors de tout ces systèmes et des œuvres tissées de mains d’hommes . des iles un peu à l’écart .
Que peut-on produire de nos jours sans se vendre ? des mots ?
je me souviens, il y a au moins vingt ans, on déplorait que les créations d’entreprises ne concernaient que la distribution . p-e plus de vingt ans ?
@ Hé Las
Sur l’art sacré, je me souviens d’une belle exposition au Quai Branly sur les « Objets Blessés » en Afrique : des objets trop utiles ou précieux pour être abandonnés… et qui étaient réparés avec un grand art et un grand respect.
Effectivement, dans ce cas, l’objet n’avait pas été produit pour être vendu, distribué en série et transformé en monnaie, mais pour servir à la communauté.
« Aime ton prochain comme toi-même » s’applique aussi, pour moi, aux objets. Le rapport aux objets de la civilisation marchande occidentale est un aveu de haine de soi.
Du fabricant en série au tueur en série, la même perversion est à l’oeuvre.
question de mentalité, où tout objet est « animé » .
sans doute, ne pas voir d’âme en action nous aveugle aussi sur l’âme des hommes , dans la foulée .
remarquez, certaines actions semblent tellement brutales que parfois , on peut se poser des questions sur la capacité des hommes à s’en sortir .
la perversion ne serait-elle pas l’ambiguïté liée à la mort ? et par conséquent à l’amour , et tout ce que ce mot cache .
l’embellie fut de très courte durée : 01/XII/2011, 10H16, CAC40 – 1.04%.
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0201773239259-bourses-la-pause-apres-l-effet-banques-centrales-256810.php?google_editors_picks=true
Tout à fait. Voir le commentaire dans Zerohedge
http://www.zerohedge.com/contributed/central-banks%E2%80%99-latest-move-shows-desperation
On y parle de solution de desespoir…la liquidité sans limite. Le spectre du retour de l’inflation qui hante nos amis allemands.
Pourtant, si on situe le debut de la crise de la dette à la révolution Reaganienne dans les années 80, le retour de l’acceptation de l’inflation pourrait marquer un virage,et signer le timide possible début de la fin de cet épisode historique ?
L’inflation pourrait effacer les dettes aussi surement quelle efface les économies de nos ‘vieux’ rentiers des trentes glorieuses. Elle donnerait alors un ballon d’oxigène aux nouvelles générations par l’accés à un crédit ..’gratuit’ . Un réequilibrage en somme entre les rentiers et les producteurs.
Les grands malades, ce sont les banques.
Il faut le dire et le redire.
Les banques n’ont pas été honnêtes ni avec les investisseurs, ni avec les emprunteurs.
Elles ont vendu des crédits pourris à des gens qu’elles savaient insolvables.
Elles ont cru pouvoir éviter de prendre leurs pertes en ventilant les risques dans d’autres produits financiers, qui se sont eux-mêmes retrouvés contaminés.
Elles ont dans leurs caisses des créances douteuses, des crédits irrécouvrables, des obligations pourries.
Les banques centrales leur prêtent pour quasiment rien, et elles vendent aux entreprises, aux consommateurs et aux pays souverains des crédits à des taux stratosphériques.
Doit-on coûte que coûte continuer à vouloir sauver les banques ?
C’est ce que croient les banquiers qui se réfugient derrière le too big too fail :
« Si nos chutons, c’est le chaos généralisé, la plus grande crise économique que le monde connaîtra. A côté de ce que cela pourrait représenter, la faillite de Lehmans brothers n’est qu’une roupie de sansonnet, ce n’était en définitive qu’un avertissement. »nous disent-ils en substance.
L’éventualité d’un collapsus généralisé des banques fait tellement peur à nos dirigeants qu’ils préfèrent brader leurs bijoux de famille, la protection sociale, l’éducation de leurs enfants, les retraites, les couvertures santé, afin de rapidement recouvrer les oripeaux de la vertu budgétaire et leurs notation de parfaits petits pères la rigueur.
Et que dire du spectacle lénifiant qui voit apparaître des technocrates à la tête des gouvernements, pour mieux administrer leurs médecines dures à des peuples affolés, à des petits rentiers apeurés, car ces gens-là n’ont pas le soucis de se faire réélire, ils ont donc les mains libres pour faire leurs sales besognes.
Alors devons-nous continuer à voler au secours des banques ? car plus longues sera leurs agonies, plus difficiles en seront les conséquences à l’heure de la chute. Il vaudrait mieux pour tout le monde que les établissements bancaires les plus malades fassent défaut le plus rapidement possible, au lieu de nous entraîner plus surement chaque jour dans le trou avec eux. Ce préalable me semble nécessaire à toutes formes de transition vers un nouveau modèle de production et de consommation.
Pour parvenir à définir ce que « pourrait être » le monde de demain, il faudra s’attaquer au crédit et au circuit du capital. Cela implique à minima le retour d’un état fort, capable de faire appliquer une règlementation stricte à la finance et au capital. Et même si certains estiment qu’il est aujourd’hui possible de taxer les transactions financières, cela ne peut se faire de manière isolée mais implique une action concertée de l’ensemble des pays participants à la finance mondiale. Je crains donc que les conditions pour qu’émerge une solution de ce type à nos problèmes ne puissent aboutir avant le cataclysme, car il faudrait une telle volonté collective, un tel concert des nations, que cela me paraît tout simplement invraisemblable…pour le moment du moins.
Au contraire, il se dessine potentiellement un risque imminent de conflit entre les pays développés mais bientôt(déjà?) ruinés et les autres. Les chinois, pas plus que les russes ou les saoudiens n’ont intérêt à ce que l’Europe et les EU s’effondrent économiquement, car la mondialisation économique à ceci de nouveau qu’elle nous oblige à être solidaires les uns par rapport aux autres, car étant liés économiquement les uns aux autres, dépendants entre nous par delà nos échanges commerciaux et nos partages d’intérêts financiers et autres. C’est ainsi et c’est quelque part un peu amusant de voir que le capitalisme triomphant, en devenant planétaire, nous contraint aujourd’hui à devenir solidaire. Mais le problème se pose que personne ne veut être solidaire, ni même coopératif, car il n’y a pas de forme institutionnelle représentative de l’intérêt collectif mondial, il n’y a que des intérêts divergents d’états.
Comme il n’y a pas d’embryon d’état planétaire, ni de volonté claire pour y parvenir, il y aura nécessairement confrontations avant que sur les ruines de nos richesses passées n’apparaissent enfin une conscience humaniste et planétaire capable d’ordonner la coexistence pacifique de tous. Alors les armes disparaitrons de la surface de la terre…on peut toujours rêver.
Et puis il y a monsieur agio, le mystérieux voleur de poules.
Pas si mystérieux : je l’ai repéré 😉
Pas de confusions désobligeantes, svp. 😉
au risque de me faire taper sur les doigts je cite Jacques Généreux qui analyse quelque peu différemment la réaction de nos politiques face à la crise
http://jacquesgenereux.fr/news/gouverner-face-aux-banques
Merci à FL pour l’analyse ( à 1000 € par mois, vu le nombre et la qualité des papiers, je n’ose pas calculer le prix de la pige, sauf à considérer PJ comme un négrier; enfin, quant on aime, on ne compte pas, dit le proverbe…)
Modeste point de vue en réponse: le poids de la dette, le boulet qui bloque tout et dont on ne sait se débarrasser sauf à l’envoyer valser avec un magistral bras d’honneur!
Et si la question fondamentale n’était pas là ?
En ce qui me concerne, la question centrale, c’est d’une part l’emploi, l’emploi et toujours l’emploi, c’est à dire comment recréer de l’activité dans une Europe dépassée en terme de coûts de production, et d’autre part comment créer de la croissance qui ne soit pas vorace en énergie et en ressources naturelles mais au contraire productrice en elle même d’énergie, un processus de production à énergie positive ?
POUR CE QUI ME CONCERNE LA QUESTION CENTRALE EST LA DEMOCRATIE NON PAS LE MOT OU LA CROYANCE QUE NOUS SOMMES EN DEMOCRATIE MAIS LA DEMOCRATIE TOUS ENSEMBLE A QUAND DES DEBATS DE FONDS SUR TOUS LES SUJETS IMPORTANTS DES PROPOSITIONS ET LE VOTE DES CITOYENS…..CE N EST PAS A HOLLANDE OU EVJ DE DECIDER POUR LE NUCLEAIRE OU AUTRE CHOIX MAIS A NOUS TOUS…LA DEMOCRATIE A METTRE EN PLACE…JE PENSE LE SEUL MOYEN DE NOUS RASSEMBLER….
@ Marx prénom Groucho
Et si l’on posait la question autrement que par « l’emploi ». Être employé c’est être exploité à des degrés divers selon l’emploi. On vous demande d’offrir ce que vous avez de plus précieux, votre temps, votre vie, plus de 40 ans de votre vie, en contrepartie d’un argent qui vous donne l’illusion de vivre, pour certains à peine de survivre, et qui ne vous rendra en aucun cas ce temps perdu. Il serait temps de repenser notre relation à « l’activité », à ce qu’elle a de socialement nécessaire, à ce qu’elle a d’économiquement indispensable, dans ce temps qui nous est donné de l’exercer.
Pour réagir à votre remarque concernant les coûts de productions pénalisant l’Europe : C’est le matraquage de nos grands capitaines d’industrie qui nous fait croire ça ! Pour justifier les délocalisations qui sont essentiellement à leur (et leur actionnaires) profit. Les prix baisseront, un peu pour le principe et faire croire que c’était nécessaire, mais c’est la marge dans leurs bilans qui aura subi la plus grosse inflation avec des rémunérations stratosphériques à la clé ! Nous sommes parfaitement capables de fabriquer l’équivalent des produits d’origine asiatique à des prix publics équivalents. La question finale est : avec quels profits ? et pour qui ces profits ?
« l’élargissement de la démocratie à l’économie »
(au lieu du renforcement de l’oligarchie)
Voilà un slogan bien trouvé Mr. Leclerc
Il faut le marteler !!!
à Sergio
Le programme du FDG ne dit pas autre chose . . .
Ce n’est pas la démocratie économique,
qui exigerait l’expropriation de la classe capitaliste.
Ce n’est que de l’ « altercapitalisme », comme le reconnaissent les dirigeants du PC.
Comme dans tous les autres domaines,
la misère du mitterrandisme revendiqué.
Les riches se sont arranger pour prêter les sommes dont ils ont réussi à se faire dispenser en impôts. S’ il était institué une tranche plus élevé de prélèvement obligatoire qui pourrait être payée non en euros mais en titre d’obligation à valeur faciale. A charge pour le riche concerné de se les procurer. Est-ce que ça ferait baisser la dette, les taux d’intérêt ?
Et en matière européenne, qu’est devenue la subsidiarité qui devait empécher la commission européenne de se mêler de tout et n’importe quoi ?
C’est donc vous, François Leclerc, qui avez écrit le second discours de Toulon !
Merci pour cette exclu.
On va bientôt pouvoir vérifier !
Déception….le discours n’a, à mon avis et sous toutes réserves, pas été écrit par François Leclerc.
Il me semble aussi , mais le billet de demain sera sans doute plus circonstancié .
Pour moi , je me suis mouillé de donner un sentiment à chaud sur le blog d’Attali .
Idée générale : un discours incomplet et qui s’arrête à hauteur des intérêts défendus par NS ,/// cette fois ci l’appel aux larmes ne passera pas sans contre-partie simultanée en terme de changement significatif de système global ..
Le rendez vous syndical prévu en janvier est pour moi une négociation ou il n’y a rien à négocier de porteur d’espoir . Ce sera intéressant de voir comment les syndicats réagissent cette fois .
Ce n’est qu’un discours électoral, et pour justifier l’austérité destinée aux classes moyennes et « populaires », rien de plus.
Sarko recentre son discours sur son électorat de base, rien sur les causes structurelles de la crise, à savoir la préférence qui a été accordée à la rémunération du capital. Pas touche aux rentiers, petits et gros. Contrevérités à propos de ce qui a été fait après 2008 pour refonder le capitalisme.
C’est faire insulte à François Leclerc de dire qu’il aurait pu écrire le discours de Sarko.
Et question ironie, humour, Guaino est très loin du compte. 😉
Guaino est un tartuffe. Il sait que le problème est mondial et que le système est caduc (son interview pleine page dans Le Monde il y a quelques semaines), mais il ne peut et ne veut pas le dire explicitement dans un discours électoraliste. Alors il fait diversion en s’en prenant aux 35 heures et aux inactifs (chômeurs, étudiants et malades) pour justifier la réforme des retraites en omettant de dire que les gains de productivité n’ont pas bénéficié à tout le monde de la même façon.
Extraits significatifs du discours :
« On peut toujours déplorer qu’il ne soit pas allé assez vite ou assez loin. Mais si nous regardons d’où nous venons et ce qui a été accompli depuis 3 ans, c’est une véritable révolution qui a commencé : pour les rémunérations des traders, pour les paradis fiscaux, pour les banques, pour les marchés de matières premières, rien ne sera plus comme avant. »
« …Ce ne sont pas les banquiers qui ont été secourus. Ce ne sont pas les actionnaires des banques qui ont été protégés. »
«Et surtout, depuis trente ans, ceux qui travaillent et qui sont proportionnellement de moins en moins nombreux ont vu peser lourdement sur leurs revenus la charge de ceux, de plus en plus nombreux, qui vivent plus longtemps, de ceux qui font des études de plus en plus longues, de ceux qui sont au chômage, de ceux que les accidents de la vie ont plongé dans la détresse.»
Selon Jean-Michel Six de S&P, faire défaut c’est spolier une deuxième fois, après la colonisation, les pays émergents qui selon lui possèdent la dette US et UE.
Peut être que ceux des pays émergents qui possèdent ces dettes ne sont peut être pas les plus fauchés, mais ça, il n’en parle pas, ni ses contradicteurs, étonnant :
http://ce-soir-ou-jamais.france3.fr/?page=emission&id_rubrique=1505
La solution du défaut, une RAZ, pose la question de comment répartir, selon quels mécanismes redistribuer, la perte selon les niveaux de fortune des épargnants, sachant que certains sont modestes et d’autres beaucoup moins.
Pour nous faire payer les dettes de casino des riches,
et les revenus de la dette acquis en dormant,
les oligarques mettent en avant les petits épargnants,
alors qu’ils seront remboursé.
Six patron S&P Europe, en mal d’argument,
invente que la France doit aussi de l’argent aux chinois et aux indiens!
Là aussi, ces revenus de la dette bénéficient à son oligarchie!
J’en étais sûr! François Leclerc et Paul Jorion ne sont qu’une seule et même personne (ce que confirme ce billet) 😉
Vous vous êtes donc voté une augmentation de salaire de 50% le mois dernier c’est ça? 🙂
Blague à part, merci pour cette extraordinaire synthèse ayant en plus le mérite de répondre aux vilains trolls qui « regrettent » votre manque de propositions alternatives.
Le troll a son utilité : il évite de s’endormir 😉
Comme la presse francophone est un peu à la traîne sur le sujet (sauf Le Canard enchaîné), voici une vidéo destinée à « vendre » l’idée de l’UE, la France, les US, les Lybiens et les Turcs, de jouer en Syrie un remake de l’Afghanistan. Je ne savais pas que la chasse aux états socialistes en décomposition était une priorité de l’Euromed? Le côté clownesque de la mise en scène est tout à fait rassurant. Alors que les Egyptiens et les Tunisiens tentent de créer de vraies démocraties, on voit là toute l’aide que les situations en Lybie et en Syrie sont censées apporter. Cela s’appelle, selon Ala al Aswany et d’autres, la contre-révolution.
http://www.youtube.com/watch?v=5tC3RebQ2hc
(et pour un éclairage de fond:
http://www.atimes.com/atimes/Middle_East/ML02Ak01.html)
Deux autres articles sur les événements en cours au Proche-Orient:
– Ce chemin de Damas semé d’embûches par Pepe Escobar d’Asia Times – http://w41k.info/60589
– La Turquie et l’abîme syrien par Ramzy Baroud – The Palestine Chronicle – http://w41k.info/60588
Après les Etats-Unis, l’Arabie saoudite, Bahreïn et Qatar, le Koweit a appelé aujourd’hui ses ressortissants de quitter la Syrie (http://www.romandie.com/news/n/_Le_Koweit_appelle_ses_ressortissants_a_quitter_la_Syrie011220111312.asp)
Au même moment se déroulait une rencontre en Turquie entre le Conseil national syrien et l’Armée syrienne libre (sic) .Le CNL a reconnu l’ASL comme une réalité et l’ASL) a reconnu le CNS comme le représentant politique de l’opposition syrienne (http://www.romandie.com/news/n/_Syrie_L_opposition_et_les_rebelles_armes_s_engagent_a_coordonner_leurs_efforts_011220111312.asp)
La guerre contre la Syrie, heu pardon l’opération de protection des civils, ne va plus tarder à débuter.
Un article d’expert de la question, pour ceux que cela intéresse
La militarisation, l’intervention militaire et l’absence de stratégie
Gilbert ACHCAR
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article23524
Sur le cas Syrien, je t’envie un peu de t’être fait une opinion… Moi je cale… Autant coup tordu en Libye, que là? Et coup tordu et insurrection populaire sur fond de division civile, non? On peut pas reprocher à un camp de lutter, et de s’appuyer sur ce qu’il trouve… Les morts et les désertions, même montés en épingle, sont réels (je crois). Que l’empire y trouve son compte, qui le niera?