Lorsque Margaret Thatcher prononça son fameux TINA : « There is no alternative ! », son propos avait au moins pour lui une certaine plausibilité : la social-démocratie avait pris ses aises et une bureaucratie satisfaite régnait sur une économie que tout dynamisme avait fui. Le TINA thatchérien, rapidement rejoint par son cousin reaganien, entendait signaler la résurrection de l’initiative individuelle, le retour triomphal de l’« entrepreneur » et du rentier, qui annonçaient ensemble des lendemains qui chantent.
On sait ce qu’il en advint : privatisations et dérégulation, et surtout, part toujours croissante ponctionnée sur les gains de productivité par les dividendes des actionnaires, et par les salaires, bonus et stock-options extravagants des dirigeants des grandes entreprises. Pour les autres, des salaires dont la stagnation s’accompagnait, pour cacher la décote sur le pouvoir d’achat, d’une montée en puissance du crédit personnel, les salaires à venir devant, contre toute logique, compenser l’insuffisance de ceux d’aujourd’hui ; le résultat est connu : un système financier qui se fragilise d’être sillonné de longues chaînes de créance, où le défaut d’une seule suffit à entraîner dans sa chute toutes celles qui lui sont subordonnées.
TINA nous promettait un avenir meilleur et cet espoir lui assurait sa légitimité. De manière absurde, TINA est à nouveau invoqué mais pour justifier cette fois le cauchemar qui accompagne l’échec cuisant du même programme néo-libéral. Il n’existait paraît-il aucune alternative à celui-ci dans sa phase triomphante, et il n’existerait aucune alternative à sa déconfiture dans sa phase actuelle d’effondrement : austérité, rigueur et éradication de l’État-providence devraient être accueillies avec les mêmes hourrahs qui avaient salué le retour sur le podium de l’entrepreneur et du rentier.
Proclamer comme on le fait que la médiocrité et l’échec présents reflètent fidèlement la nature profonde de notre espèce est une insulte. Faut-il admettre la nécessité de ces gouvernements d’unité nationale dirigés par des techniciens, auxquels la Grèce et l’Italie sont aujourd’hui contraintes, la classe politique ayant fui, sachant qu’elle serait balayée bientôt par la colère des électeurs si elle persistait à étaler son indécente impuissance ?
L’Histoire a montré que notre espèce peut faire mieux. C’est Aristote qui louait la philia : le sentiment spontané qui nous pousse à œuvrer au bien commun. Il dénonçait au contraire l’intérêt égoïste, « maladie professionnelle » des marchands, nous avertissant des ravages que celle-ci peut causer.
Les années récentes nous ont montré où nous entraîne la « philosophie spontanée » des marchands et le temps est venu de rendre la parole aux philosophes authentiques. C’est Hegel qui nous rappelait dans La Phénoménologie de l’Esprit que
« … l’esprit qui se forme mûrit lentement et silencieusement jusqu’à sa nouvelle figure, désintègre fragment par fragment l’édifice de son monde précédent ; l’ébranlement de ce monde est seulement indiqué par des symptômes sporadiques ; la frivolité et l’ennui qui envahissent ce qui subsiste encore, le pressentiment vague d’un inconnu sont les signes annonciateurs de quelque chose d’autre qui est en marche. Cet émiettement continu qui n’altérait pas la physionomie du tout est brusquement interrompu par le lever du soleil, qui, dans un éclair, dessine en une fois la forme du nouveau monde ».
L’espèce a montré au fil des âges qu’elle est bien de cette trempe !
101 réponses à “LE MONDE – ÉCONOMIE : Il y a une alternative, lundi 28 – mardi 29 novembre 2011”
sur le blog d’ Il n’y a pas d’alternative, de Bertrand Rothé
http://www.marianne2.fr/BertrandRothe/Comment-la-finance-controle-le-debat-economique_a26.html
Cuisine de fosse du phare d’ Agoria – Stereo Love
http://www.youtube.com/watch?v=cgSVB–pBiI&feature=related
La seule alternative que nous ayons encore est de provoquer cette crise, nous méme.
Cela permettra de déstabiliser le programme de destruction massive des sociétés occidentales actuellement en cours .
Achetons en masse du sucre, du riz,du thé, du chocolat, du café, bref toutes denrées stockables afin de créer une pénurie sur les stocks alimentaires.
Une crise chasse l’autre, et celle que nous pouvons provoquer est nettement moins suicidaire que celle qu’on veut nous imposer.
Ce que j’écris a l’air idiot et pourtant, c’est tout ce qu’il nous reste comme action pour entraver ce mouvement suicidaire qui nous est imposé par des gens qui n’ont plus aucun contact avec notre réalité !
Bravo, kalon, se revendiquer ouvertement comme membre-semi-actif et total-velléitaire du Groupement Révolutionnaire d’Action Insurrectionnelle des Stockeurs Spéculatifs Épiciers, le terrible GRAISSE, fallait oser, vous l’avez fait. Admirable. Un vrai Résistant. Que dis-je morbleu (de Bresse et d’Auvergne ! ) ! Mieux que ça ! Un Graissistant !
Vive le Grècistan libre !
sur la pointe des pieds, je dirais qu’il faut au contraire se passer de tous ces produits toxiques , jeuner des choses dont on connait les effets néfastes , et là, on verra bien si ceux qui spéculent sur les marchandises cèdent du terrain .
mais il y a un revers , c’est du côté des producteurs , que le système marchand tient en otage.
le paroxysme d’un système marchand est la transaction d’argent .
se passer d’argent , devenir solidaire où l’on peut .
Comment la finance contrôle le débat économique, un bel article d’ACRIMED pour ceux qui confondraient encore « expertise » et propagande.
Souvent bienvenues, les analyses d’Acrimed. A suivre…
TINA sur le site http://econokoi.org/TINA-there-is-no-alternative
il semble dire, je cite
Ce slogan, inutile de le dire, n’est qu’une supercherie. CHOMSKY Noam, (2004), Sur le contrôle de nos vies, Allia, Paris.
Un bon bouquin sur le sujet :
Il n’y a pas d’alternative – Trente ans de propagande économique par Gérard Mordillat et Bertrand Rothé.
Interview ici.
Ode musicale à TINA : http://vincent.knobil.free.fr/vkm/?p=930
De la manière dont ils veulent absolument imposer la même intransigeance de conduite au monde, ils en finiront bien à force par imposer un plus grand statu quo aux peuples et cela avant la prochaine, quelle belle cuisson pour Méphisto.
Montrons leur surtout de quoi nous sommes les plus cuits, quelle grande cocotte minute.
Sans doute que je ne dois pas être le seul à m’en apercevoir, mauvaise TINA.
http://www.npa2009.org/content/la-guerre-des-graines
Ce système est dément. il s’attaque ici à l’essentiel, à nos propres racines.
Aujourd’hui les graines végétales, demain les graines humaines.
Ce genre d’info me prend aux tripes.
TINA?
« There Is No Alternative »
A propos je me suis promené tout récemment en Belgique. J’ai rencontré sur le bord des routes d’immenses panneaux publicitaires pour les semences JORION.
Notre hôte aura peut-être des infos en direct du front?
J’ai eu le même appel sur le réseau associatif qui m’est propre ( et que je préfère aux partis qui n’en sont pas tout en souhaitant l’être ) , et je regrette bien de ne plus avoir la force d’être aux côtés de celles et ceux qui manisfesteront ce jour là , pour nous épargner cette saloperie .
LEAD 2-L’autorisation de la culture du maïs OGM rétablie en France (« sous pression » de la Cour de justice européenne)
http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRL5E7MS3N020111128
la crise creuse notre tombe (tient, ça sonne comme Marlowe). Retour en force TINA, sans mode d’emploi d’y croire: c’est plug&play ou crève.
Dans mon rétro reste Oneohtrix Point Never – Replica
http://www.youtube.com/watch?v=hiwi7d0f91Y
http://www.sudouest.fr/2011/11/28/un-retour-a-la-feodalite-564803-4720.php
Incroyables ces industriels de l’agroalimentaire qui prétendent s’approprier les bénéfices de 10000 ans de travail des agriculteurs ( amélioration par sélection et échange de semences des espèces sauvages jusqu’à obtention des espèces cultivées aujourd’hui ) . Ce travail a permis de produire et maintenir la diversité des espèces cultivées, diversité génétique qui garantit des alternatives en cas de problème sur une variété. Ils s’imaginent qu’en apposant leur marque il en deviennent inventeurs et propriétaires; c’est tout simplement du racket.
Je croyais le sénat à « gauche » ! …… On dirait que le gouvernement cherche des affrontements , pour les durcir et bénéficier d’une baiine de vote sARKO … pareil pour lesOgm : on interdit et zooro arrive !
Je vien de lire ds un book que les premieres voitures etaient pesées aux octroies des villes et payaient une taxe sur le carburant enbarqué..il existait des cartes qui permettait d’éviter ces localités .
http://www.alimentons2012.fr/index.php/actualites
Il faudra décidément dessouder quelques députés .
Tous lles achats de semences , de graines seront donc taxés, après avoir obligé les agriculteurs à ne plus produire eux-mêmes leurs propres semences ?
C’était bien là le but des OGM, la propagation de plantes résistantes rendues volontairement infertiles et qui se répandent partout, rendant infertiles ttoutes les plantes ide leur espèce , au risque de les voir disparaître définitivement, pour obliger les agriculteurs à ne plus récolter leurs propres semences et à faire la fortune des marchands de semences.
J’avais déjà répondu vertement à un malheureux jeune chômeur qui faisait remplir un questionnaire de propagande sur les pseudo-avantages de raisins , de pommes et de poires sans ces encombrants pépins, de pêches, d’abricots et de cerises sans ces encombrants noyaux etc . Ils n’avaient pas encore pensé à interdire les boutures
ça, c’est du teaser de compet ^^
Cher Monsieur Jorion,
Le temps est venu pour TATA (There are thousands of alternatives, comme l’a dit Susan George) d’infliger une sérieuse claque à TINA. L’actualité et les événements qui courent s’en occupent, fort heureusement.
Bien à vous, Renaud Bouchard
L’alternative, c’est la démocratie réelle, enfin!
Elle commence par l’expropriation de la classe capitaliste.
Gérer sans profits pour la ploutocratie est possible.
Les coopératives en ont fait la démonstration.
Lire cette étude détaillée sur Mondragon, groupe coopératif de 85 000 personnes.
Avec les inévitables contradictions liées au fonctionnement dans une économie capitaliste
elle démontre que
Des dizaines de milliers de travailleurs qui dirigent et coordonnent leurs entreprises :
ça marche !
http://www.autogestion.asso.fr/wp-content/uploads/2011/08/Mondragon-20101121.pdf
Sur les coopérative et l’autogestion en général,
vous trouverez ici bien des questions que vous vous posez…
et sans aucun doute quelques réponses:
http://www.autogestion.asso.fr
Tout à fait d’accord avec Charles A. Un œil est jeté en dehors du cadre. Reste à faire passer le reste du corps…
Papillon
@ Charles « Des dizaines de milliers de travailleurs qui dirigent et coordonnent leurs entreprises :
Clair ! »
J’ai pour exemple Ramsès, le studio parisien avec lequel nous travaillions…( c’était, je pense vers 2004)
Un matin, mon collègue Parisien affolé m’explique que le studio est en faillite…Mais que cependant les employés ont décidé de continuer à nous servir… Quelques semaines plus tard, tombe la bonne nouvelle, ils entrent en SCOP (chacun mettra ce qu’il peut de sa poche )
La SCOP est une société coopérative de type SARL ou SA, dont les associés majoritaires sont les salariés. Les décisions sont prises collectivement selon le principe coopératif « une personne = une voix », indépendamment du montant de capital détenu.
Réunis autour d’un même projet économique et des mêmes valeurs, ils s’impliquent totalement dans l’entreprise.
Les SCOP peuvent être créées dans tous les secteurs d’activités : commerce, industrie, artisanat, services, multimédia et mêmes certaines professions libérales réglementées (architectes, géomètres-experts).
La SCOP se constitue un patrimoine propre (réserves financières impartageables). L’impartageabilité de ces réserves (c’est-à-dire l’impossibilité de les incorporer dans le capital social ou de les distribuer) préserve la SCOP d’une prise de contrôle majoritaire par les investisseurs extérieurs et garantit ainsi son indépendance et sa pérennité.
Et la bonne nouvelle est qu’à ce jour, ils sont toujours là ;-))
http://ramses2.fr/
Gérer sans profits pour la ploutocratie est possible.
Surtout qu’a bien y regarder, ce ne sont plus les salariés qui coutent le plus cher aux entreprises, ce sont les actionnaires. Débarrassons nous d’eux et nous pourrons vivre proprement .
L’article en référence concernant Mondragon est bien équilibré il met en évidence les succès et les limites du modèle.
Perso, j’ai travaillé comme sous-traitant du groupe Mondragon en Ingénierie, et je peux certifier qu’il ne se comporte pas autrement qu’un donneur d’ordre de l’automobile Français (qui font partie des pires):
-conditions d’achats et de paiement léonines
-très peu d’honnêteté intellectuelle dans la réalisation du contrat
-usage fréquent de la mauvaise foi associée au rapport de force
Les auteurs de l’article mettent en avant le fait qu’il sont en économie de marché, pour « excuser » certaines pratiques (sous entendu; si ils ne l’était pas, en économie de marché, ça serait super)
Peut-être, mais je pense aussi à un problème de taille, au delà d’un certaine taille, on ne peut se passer d’un système démocratique sophistiqué, et plus important encore, comme le souligne l’auteur de l’article, Mondragon ne réfléchit pas plus que ses concurrents au sens de ce qu’il produit.
C’est certainement une des briques, mais je ne pense pas que le système productiviste « coopératif » (pas plus que le communiste ou capitaliste) soit, en soi, la fondation du système futur, faut encore chercher.
@ hema
Effectivement, l’article démontre très bien la problématique:
la coopérative, surtout à partir d’une certaine taille,
dans un environnement dominée par le capitalisme,
est prisonnière de la dynamique du marché concurrentiel,
ce n’est pas une alternative généralisable
en dehors d’une révolution abolissant le capitalisme.
« Sortir tout le corps du cadre » comme le suggère plus haut Papillon…
L’alternative impose de se débarrasser de la domination du capitalisme,
et d’une planification générale, et non pas d’une entreprise,
en fonction des besoins, et dans le respect de la planète.
Mais l’important de la coopérative, c’est qu’elle démontre déjà
ce que Coluche avait bien compris:
« Les ouvriers savent comment travailler, le patron sait pourquoi »
Passionnant ! Excellent article et expérience fascinante. Le tout au pays basque, sous l’emprise du Franquisme !
C’est déjà une première libération – mathématique – que d’exprimer les chiffres économiques en mois ou année de salaire d’ouvrier. Ainsi, le « capital social » nécessaire n’est plus x millions d’euros, mais de 14 000 euros par salariés, soit 10 mois de salaire moyen, et ce montant peut être financé par prélèvement sur 3 à 6 ans.
Le raisonnement économique reprend échelle humaine.
J’ai un autre exemple d’une petite société suisse qui fonctionne sur un système non hiérarchique avec égalité de salaire entre les différents employés . Cette société vend dans le monde entier des appareils de haute technologie, à forte valeur ajoutée, basés sur la résonance magnétique nucléaire.
Au moment de partir à la retraite, les trois fondateurs , dont l’un est un ami de longue date, de cette petite société suisse, ont décidé de tout faire pour que leur douzaine d’employés prenne la suite et qu’ils deviennent propriétaires de l’entreprise . Le gérant et les deux ingénieurs ont donc assuré la formation des employés qui les remplaceraient et ont signé un contrat par lequel les employés leur rachetaient l’entreprise par mensualités sur une trentaine d’années.
Comme l’entreprise exporte bien, tout le monde y trouve son compte . Les bénéfices assurent à chaque sociétaire, copropriétaire-salarié, un excellent revenu après la déduction de la mensualité de rachat . Les décisions sont prises en commun par l’équipe dont tous les membres , de la câbleuse à l’ingénieur ou au gérant, s’entraident et se partagent les bénéfices à égalité pendant que les trois fondateurs retraités vivent confortablement, améliorant considérablement leur retraite mensuelle par la rente versée .
Pour les fondateurs, vendre l’entreprise à un acheteur extérieur leur aurait permis de disposer immédiatement d’ une somme considérable mais n’aurait pas fait le bonheur de leurs employés , ceux qui ont permis à l’entreprise de réussir , ni assuré la sécurité de leur emploi. Ce contrat est basé sur la confiance entre des personnes intelligentes et de bonne volonté.
Peut-être est-il plus difficile de mettre en place un tel système dans une grosse entreprise .
Crise: les mauvaises nouvelles génèrent angoisse et risques de dérives.
http://www.lalibre.be/toutelinfo/afp/351161/crise-les-mauvaises-nouvelles-generent-angoisse-et-risques-de-derives.html
Fin de l’euro: un scénario qui n’est plus tabou
AFP
http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/703034/fin-de-l-euro-un-scenario-qui-n-est-plus-tabou.html
Cela ne devrait plus me surprendre, mais voir s’envoler de 4% la bourse aujourd’hui sur de simples rumeurs venant du FMI alors même que Moody’s fait planer la menace d’une dégradation globale ( et aussi récession quasi officielle annoncée par l’OCDE ), je ne sais pas s’il faut en rire ou en pleurer.
On reproche souvent aux marchés de paniquer pour un rien, mais là pour le coup je dirais qu’ils sont désespérément optimistes. Ou bien alors il faudrait penser à (re)définir la notion de délit d’initié…
Franchement, moi, ça me fait marrer ! Je sais, j’ai tort, c’est plus sinistre que drôle, mais bon …
Ça fait quelques semaines que je suis au quotidien les fluctuations du CAC40 : résultat, je ne me suis trompé dans mon pronostic qu’une fois sur six en moyenne.
Qu’ajouter : « sont cons ! » (= réagissent comme prévisible)
Monsieur Jorion,
J’aime beaucoup l’expression
car elle est totalement justifiée. Ces gens ont avalé 16 trillions de dollars sans que cela ne laisse de traces visibles dans l’économie. J’en déduis que ce système va au moins aussi mal que vous le dites. Ces gens ont beaucoup plus de dettes que ce qu’ils sont prêts à admettre. J’en déduis que ces gens considèrent les dettes comme de l’argent et que ça pose un problème maintenant. J’en déduis que l’inflation n’est vraiment pas une menace quand ces gens sont au pouvoir. J’en déduis aussi que ces 16 trillions de dollars n’ont pas du tout suffit à combler les trous.
Je trouve d’une injustice crasse que ces gens reçoivent de l’argent et que nous recevions la rigueur pour leur payer l’argent qui, je l’admets, leur revient légalement. Mais à ce niveau d’injustice, la légalité peut être modifiée ou la loi n’a plus de sens.
Les banques décollent, ils ont fabriqué des coupures pendant le week-end.
Bruxelles ne veut pas d’une zone euro à deux vitesses
http://www.latribune.fr/accueil/a-la-une.html
Il manque toujours le présupposé jamais exprimé du TINA thatcherien:
There is no alternative if we want to …..
L’absence ou l’existence d’alternatives dépend de ce qui est VOULU in fine.
AHHHH Ca on aime mieux , de l’espoir , de la vie , le petit matin qui envoie la solution.
Chaque soir j’attends le lendemain matin pour découvrir mes solutions.
Entre deux contradictoires il n’y a pas d’alternative (i.e. en dehors des deux);
entre deux contraires il y a toujours une alternative (i.e. en dehors des deux);
entre trois contraires il peut, ou pas, y avoir d’alternative (i.e. en dehors des trois);
entre « n » contraires il peut, ou pas, y avoir d’alternative (i.e. en dehors des « n »).
Il est donc important de comprendre si les termes d’une alternative concrète donnée sont contradictoires ou contraires (souvent ils sont contraires: c’est un rapport de similitude-différence bien plus naturel que la contradiction, ou négation logique) et, dans ce cas, s’ils appartiennent à un contexte bien défini de n-contrariété (i.e. si le « n » est définitif ou approximatif, i.e. quel est le statut du n-ième terme, terme précis ou terme fourre-tout: décider cela est parfois facile, parfois difficile).
La géométrie oppositionnelle (ou: « théorie de la n-opposition ») est, en un sens, la science mathématique des « alternatives ».
Est-ce à dire que c’est une science « thatchérienne »? Je dirais plutôt que c’est une science « platonicienne », de par la jungle infinie (fractale) de ses développements (qui pointent, notamment, en direction d’une « dynamique des oppositions »). Mais aussi, en un sens, que c’est une science « aristotélicienne », dans son intuition simple, de bon sens, fondamentale (qui dit: « être contraire diffère significativement d’être contradictoire »).
De ce fait ça peut être une arme conceptuelle non-triviale pour penser de manière non résignée (ni dissimulatrice-dominatrice, à la TINA) le réel et ses possibles (voire nécessaires) mutations ou transformations (donc peut-être une science « jorioniste » … ?).
ça y est, Monsieur Moretti ! cela allait un peu mieux …et, vous m’avez proprement cassé le moral, avec vos termes abscons …pas mieux que notre ministère des finances, et ses joyeux drilles ! on n’est pas sorti de l’auberge !
Ôtez- moi d’un doute : déclarez-vous votre flamme de cette façon ? elle est polaire …et vous n’êtes guère latin …
Je préfère Nanni ! ( il en faut pour tous les goûts )
@M
Avez-vous lu Paul Jorion? (vous voyez qui: ce théoricien de l’économie trop peu écouté par les décideurs et les médias – et peut-être trop peu compris par ses partisans mêmes?…).
La différence, que ce dernier discute au coeur de son oeuvre théorique, entre « proportion parallèle » et « proportion diagonale » vous dit-elle quelque chose? (Jorion, Le prix, éditions du croquant, 2010, pp. 74-82) Bien. Le doute m’avait assailli un instant (je m’en trouve confus) que – peut-être – vous ne connaissiez pas ce texte « assez important ». Regardez donc maintenant ce machin abscons (et tout aussi millénaire et grec) qui s’appelle carré des oppositions, ou « carré logique » (et dont la – pardon pour le souffle polaire anti-sexy qui vous emporte soudain 🙂 – géométrie oppositionnelle est l’exploration mathématique contemporaine): remarquez-vous quelque chose de vaguement semblable avec ces histoires jorionniennes, qui ont fait perdre son latin à Schumpeter (pp.69-71), de proportions (eudoxiennes utilisées par Aristote)?
Je vous aide: Jorion (qui endosse ici sa casquette d’ancien expert d’intelligence artificielle) dit que ce schéma de proportion eudoxienne (arithmétique ou géométrique), qui est la structure de l’ « analogie », est crucial pour la raison humaine de par
J’ai donc le culot de dire deux choses:
(1) le carré (lui aussi aristotélicien), qui appartient à la théorie de l’opposition, incarne un cas particulier de proportion (ou d’analogie): regardez ses flèches verticales, asymétriques, reliées par les diagonales, symétriques
(a/b=c/d chez les proportions, « A->B=>nonB->nonA » chez les oppositions);
(2) cette proximité théorique analogie-opposition, sinon déjà claire, est intrigante (= je pense qu’il y a quelque chose à gratter d’important – certes, à un niveau théorique: pardon d’en parler dans ce blog);
(3) de même que ne pas comprendre (= Schumpeter, et avec lui toute l’économie néo-classique) l’usage aristotélicien d’une proportion diagonale pour formuler une théorie des prix (que Jorion – via K. Polanyi – fait sienne, y voyant une radicalisation même par rapport à Marx [cf. Jorion, Le capitalisme à l’agonie, Fayard, p.236]) peut avoir des conséquences dramatiques politiquement parlant (= théorie platonicienne de la valeur objective, dont le prix ne serait que l’image: d’après Jorion la porte ouverte au mirage néfaste de la « science économique »), il se pourrait (= là c’est moi qui parle, en persistant et en signant) que la mécompréhension de la « toute petite » différence entre « contraire » et « contradictoire », qui a été découverte par Aristote (et occultée au 20ème siècle par la « philosophie analytique », entre autres pour cause de guerre froide et de volonté d’en découdre avec la légitimité des « pensées dialectiques ») soit porteuse de catastrophes conceptuelles (= nous y sommes, c’est le paradigme binaire computationnel), également riches en conséquences néfastes politiques (= nous y sommes: c’est le TINA ainsi que la grande difficulté qu’ont les TATA à se structurer de manière conceptuellement crédible et audible). Pardon d’être encore une fois long. Oui, je suis beaucoup moins sexy que Nanni! Et à défaut d’être latin, je suis un peu étrusque.
Fear is spreading through the financial markets as investors pull their money out of the crisis-stricken euro-zone countries. With Chancellor Angela Merkel opposed to using the ECB’s firepower to solve the crisis, the monetary union appears increasingly in danger of breaking apart. Some economists are even arguing for Germany to reintroduce the deutsche mark.
http://www.spiegel.de/international/europe/0,1518,800285,00.html
Une illustration tragicomique de la situation et de l’absurde!
http://www.leboncoin.fr/ventes_immobilieres/257645846.htm?ca=12_s
Rhoo ! On a encore repoussé les limites de la connerie humaine ? Pas possible, c’est un « fake » ! ;-)))
Flute j’arrive trop tard, le lien a été désactivé !!!
Un blogueur a enregistré l’annonce ici:
http://www.tuxboard.com/studette-neuve-avec-wc-coulissant-a-meudon/
Pertinence de l’idée, clarté du propos ! Bravo..
L’époque de Margaret Thatcher a été aussi une période faste pour la création musicale.
Comme à cette époque, on pourrait aujourd’hui fonder un collectif pour chanter un tube.
Les profits de la vente iraient par exemple au FESF.
J’ai écrit un petit texte, reste à trouver la musique.
We are Europe, we are the children
We are the ones who make a brighter day
So let’s start giving
There’s a choice we’re making
We’re saving our own lives
It’s true we’ll make a better day
Just you and me
A Noël, ça peut faire un malheur et contribuer à relancer la croissance.
La version World Company par les guignols (VO s.t français) 😉
http://www.youtube.com/watch?v=0U-R7k1yes4
T(h)anks !
Merci!!
Le Monde de l’Economie
Un dossier de plusieurs pages pour illustrer une partie de ce qui se dit sur ce Blog :
Un noeud de 147 société au coeur de l’économie mondiale
Les gérands de fonds qui pèsent lourd au capital des entreprises….
Les Etats qui ne possèdent pas une information suffisante…
Les performances RSE des grands entreprises…
(…)
pas possible ! lol
les états sont au service des possédants ; ils ont toute l’information necessaire
L’essentiel se prépare dans l’invisible intérieur
Et apparait soudain, manifesté !!
Du Bourgeon à la Rose
http://www.youtube.com/watch?v=ohp2rzz7jdo
http://www.youtube.com/watch?v=_ooisOKA4lc&feature=related
De la Chenille au Papillon
http://www.youtube.com/watch?v=Zv3nhN4qEyg&feature=related
http://www.youtube.com/watch?v=o7ncj_kJN6o&feature=related
Seul le partage confortable, égalitaire, renouvelable mais non cumulable sauvera l’humain
et la sortie de la dualité est un chemin qui ne peut être qu’individuel !!
Un peu de fraicheur. Cela fait du bien!
Merci
Au fameux TINA, »There is no alternative » de Margaret Thatcher, il faut aussi se remémorer une autre de ses déclarations; quelque chose comme « There is nothing such a society »: donc la société n’existe pas, il n’y a que des individus, seuls responsables de leur bonheur.
Et pourtant, ce cadre-là, rend loufoque l’idée même de la démocratie, non?
En ce sens, c’est sûr qu’il faut changer le cadre, et le mur qui le supporte s’il le faut.
« La société ? Je ne connais pas. Je ne ne connais que des individus et leurs familles.» (Cité ici par exemple.)
Margaret Thatcher avait un sens très sûr des intérêts de sa caste, et en corollaire une formidable étroitesse d’esprit.
Un des fonds de la pensée néo-libérale est de nier la société, et de ne postuler que des individus, responsables de tous leurs malheurs ou de leur pauvreté (donc, ils n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes), et méritants pour tous leurs succès s’il en ont (donc, l’enrichissement est la réponse normale et légitime à l’exercice de leurs talents). Ne dit-on pas de quelqu’un qui s’est enrichi qu’il est un « malin » ? L’idéologie du mérite aussi est bâtie sur ce fond-là, même si des gens de gauche s’en emparent.
Par un tour inexplicable, le psychisme de ces individus coupés de tout ensemble qui les dépasse serait (ou, du moins, est supposé) miraculeusement conforme à celui que postulent les intérêts de la classe dominante: acceptation de la guerre de tous contre tous, en particulier des pauvres entre eux, utilitarisme envahissant, égoïsme foncier et naturel, recherche prioritaire de la satisfaction personnelle.
Théorie utile ! On traque les pauvres, pas la pauvreté !
On psychologise la conduite du chômeur, qui bien entendu va créer son emploi s’il devient un bon soldat de la guerre économique, battant et dynamique, debout au garde à vous, tôt, très tôt, chaque matin de sa journée sans emploi.
On pense en termes individuels et psychologiques à l’immigré, en disant par exemple: « Moi, si je m’installe dans un pays, je respecte ses usages et j’en apprends la langue », en niant par là les aspects méta-individuels ou sociaux des mouvements migratoires, et en demandant à l’immigré de base de se comporter comme le professionnel de haut niveau qui fait une carrière internationale.
La destruction la plus exhaustive de cette idéologie sur le plan de sa vérité (pas sur le plan de sa légitimité) est sans doute le très beau livre de Jacques Généreux, La Dissociété.
« La société ? Je ne connais pas. Je ne ne connais que des individus et leurs familles.»Est ce très loin de ce que peuvent dire certains sur ce blog (notamment quand il s’agit de « sauver sa peau » et celle « des nôtres » )? Le néolibéralisme n’est pas qu’à droite.
Margaret Thatcher, celle qui se faisait un sang d’encre pour le retard minime de Mark, son playboy de fils, au Paris-Dakar, alors qu’elle laissait mourir en prison sans état d’âme le jeune député irlandais Bobby Sands qui, de par son statut de député, y était détenu illégalement ?
La mamy zinzin de chez les grenouilles a fini de nuire, cette fois, c’est son mari qu’elle a oublié ;-)))
http://www.elle.fr/Societe/News/La-memoire-perdue-de-Margaret-Thatcher-699397
A propose d’alternative, selon « La Repubblica », quotidien italien de centre gauche, l’Allemagne a mis au point son plan de sortie de l’Euro….http://video.repubblica.it/dossier/crisi-italia-2011/la-germania-ha-un-piano-per-uscire-dall-euro/81741?video=&ref=HREA-1
sinon, pour mme. Tatcher, rien ne vaut la chanson de Renaud, à réécouter avec plaisir pour le superbe costar qu’il lui taille:
http://www.youtube.com/watch?v=UjfNs7vhUgo&feature=related
Grand emprunt: « la société belge pourrait se préserver de la spéculation ».
« La société belge pourrait se préserver de la spéculation » en souscrivant directement à un grand emprunt l’an prochain, qui permettrait à l’Etat de couvrir ses besoins de financement à moyen et long terme, selon le ministre des Finances, Didier Reynders. M. Reynders s’est félicité lundi que la Belgique ait placé sur les marchés plus de 2 milliards d’euros d’obligations linéaires à des taux légèrement inférieurs à ceux du marché secondaire, ainsi que des quelque 700 millions d’euros déjà empruntés par la voie des bons d’Etats. « Cela me conforte dans l’idée d’émettre non pas des bons d’Etat comme on le fait chaque trimestre, mais un grand emprunt d’Etat » qui mettrait la Belgique à l’abri de la spéculation, a-t-il dit à l’agence Belga. La Belgique a prévu de se refinancer l’an prochain à hauteur d’environ 80 milliards d’euros, pour moitié à court terme et pour moitié à plus longue échéance. Selon M. Reynders, vu le niveau élevé de l’épargne nationale, il est tout à fait envisageable de lever 40 milliards d’euros à moyen et long terme directement auprès des Belges. « Cela ne représente qu’une toute petite partie de l’épargne totale », qui s’élève à 1.500 milliards d’euros, explique-t-il. Les Belges détiennent 220 milliards rien que sur les carnets d’épargne. A l’heure actuelle, une partie de cette épargne est déjà placée dans la dette belge par l’intermédiaire des banques. « Mais autant que le Belge bénéficie directement des taux plus élevés », estime-t-il, notant que « certaines grandes entreprises belges offrent des taux inférieurs à ceux de l’Etat ». (PVO)
http://www.lalibre.be/toutelinfo/belga/160830/grand-emprunt-la-societe-belge-pourrait-se-preserver-de-la-speculation.html
1,2 milliards aujourd’hui, alors qu’il reste jusqu’à la fin de la semaine. Je rappelle qu’ils espéraient 200 millions…
Evidemment qu’il faut faire appel à l’épargne des belges, plutôt que d’aller jouer à se faire arnaquer sur les marchés. Didjé abandonnerait-il brutalement ses crédos néo-libéraux ?
Ouais.
N’oublions pas que la conduite des finances de l’Etat telle qu’elle est (payer une location annuelle d’un neuvième du prix qu’on a vendu le bâtiment de l’administration des finances, à une société dont le siège se trouve dans le Delaware…) permettra ainsi de ruiner l’épargnant belge avec l’Etat…
Reynders et les autres ministres solidaires en ont fait assez pour être convaincus de dilapidation de fonds publics et de vol en réunion, si l’on en croit Marco Van Hees et quelques autres.
Ceux qu’on appelle « épargnants », appartiennent essentiellement à la classe moyenne supérieure et au-dessus. S’il y a un peu d’épargne populaire, elle se trouve dans les carnets d’épargne. Et mener campagne pour qu’elle se place dans la dette d’Etat, ça a tout pour être la prochaine arnaque patriotique anti-pauvres.
une question :
les sommes englouties , ou soit-disant englouties, ont bien servi à bâtir des tours ou toutes sortes de travaux , de constructions en tous genres , d’achats de terres, de sous-marins etc., ou quelque chose comme ça , non ?
des rollex, des banquets, des stocks options, des rentes a vie, des chauffeurs, des retraites a vie, des vacances de luxe, des sourires chez fauchon, un jet des lingots.. ou quelque chose comme ça oui
c’était juste pour savoir si ce n’était pas perdu pour tout le monde
Et sans oublier que toute dépense militaire, si elle se répartit en salaires et profits, c’est pour fabriquer des objets qui n’habillent personne, ne nourrissent personne, ne chauffent personne, mais qui au contraire sont destinés pour une grande part à être détruits (les carburants, les munitions) tout en détruisant. Une pure victoire de la brute humaine.
Comme le répètent sans cesse Chomsky, JK Galbraith et tous les penseurs américains critiques, l’Etat est supposé, par l’idéologie libérale, incapable dans tous les domaines, sauf dans le domaine militaire. Contradiction inexplicable, mais on s’en fiche, bien sûr. Les néo-cons, pas toujours tout seuls d’ailleurs, veulent réduire toutes les dépenses publiques, sauf les militaires.
Belgique renationalisation de la dette pour contrer les spéculateurs et ça marche.
Bons d’Etat : le milliard d’euros est atteint.
Yves Leterme, qui visait le milliard pour la fin de la semaine, peut se féliciter : 1,208 milliard d’euros ont déjà été récoltés en trois jours.
http://www.lesoir.be/actualite/economie/2011-11-28/bons-d-etat-le-milliard-d-euros-est-atteint-879945.php
Les salaires des ministres bruxellois vont aussi baisser de 5%.
http://www.lanouvellegazette.be/regions/bruxelles/2011-11-28/les-salaires-des-ministres-bruxellois-vont-aussi-baisser-de-5-920852.shtml
Travailler plus et gagner plus qu’il disait…
Le chômage atteint un nouveau record en octobre.
Le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité (catégorie A) a atteint 2 814 900 à la fin du mois d’octobre, a annoncé le ministère du travail, lundi 28 novembre. Ce chiffre est en hausse de 1,2 % par rapport à fin septembre, soit 34 400 inscrits en plus à Pôle emploi. Sur un an, la hausse est de 4,9 %. Il faut remonter à décembre 1999 pour trouver un nombre de chômeurs de catégorie A supérieur (2 823 400).
En ajoutant les personnes exerçant une activité réduite (catégories B et C), le nombre de demandeurs d’emploi est en progression de 0,4 %, soit 17 200 personnes de plus en un mois, pour atteindre 4 193 000. En rythme annuel, la hausse pour ces trois catégories confondues s’inscrit à 5,2 %.
Bravo Sarko…
http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/11/28/le-chomage-augmente-de-1-2-en-octobre_1610396_3234.html#ens_id=1115932
le chomage des seniors a augmenté de 15%
…… ouf le plan fonctionne : ils vont pouvoir verser des retraites de misère