Billet invité
On n’aura jamais autant parlé de solutions à la crise de la dette européenne et aussi peu agi simultanément. Les rumeurs se multiplient, les démentis catégoriques de même : le FMI serait en train d’étudier un prêt de plusieurs centaines de milliards de dollars à l’Italie, en s’adossant à la BCE faute d’en avoir les moyens ; réunis autour de l’Allemagne, le cœur de la zone euro dotée de la note AAA étudierait l’émission d’obligations d’élite, afin de venir via le FESF au secours des pays attaqués. De fortes attentes sont exprimées, mais rien n’est pour l’instant sur le tapis.
En Belgique et en Italie, des emprunts d’État destinés aux particuliers ont été symboliquement lancés. Dérisoires cagnottes en dépit de leur succès, comparées aux besoins financiers, ridicules remparts comme l’ont été la semaine dernière les quelques 8 milliards d’euros d’achats obligataires de la BCE.
Venant confirmer que l’achat de la dette européenne n’est pas leur priorité, les dirigeants du fonds souverain chinois CIC ont précisé leur intention d’investir dans les infrastructures américaines et européennes, y compris pour en devenir les opérateurs, un secteur où les besoins sont importants et les rentabilités à long terme prometteuses.
Les modalités techniques de multiplication des moyens financiers du FESF vont être demain mardi adoptées par les ministres des finances européens, mais les déclarations imprécises se sont succédées à propos de son fameux effet levier, si bien que l’on ne sait plus qui il faut croire : le Klaus Regling (son directeur général) qui évoquait il y a trois jours un coefficient 2, voir 3 dans le meilleur des cas, ou celui qui parle aujourd’hui devant une autre tribune d’un coefficient entre 3 et 4 !
Dans ces conditions, les pays les plus proches de l’Allemagne flanchent, la Finlande à propos d’une intervention de la BCE, désormais de circonstance, ou l’Autriche en ce qui concerne l’émission d’euro-obligations. Les Polonais appellent les Allemands à agir, devant « les conséquences apocalyptiques » de la fin de l’euro. L’OCDE se met de la partie et craint « un événement négatif majeur », qui pourrait avoir des conséquences dévastatrices pour l’économie mondiale, et estime que « les décideurs doivent se préparer au pire ». « Seul instrument efficace pour faire barrage à la récession », la BCE doit « agir maintenant ».
Les marchés, eux, sont euphoriques comme si de rien n’était, se raccrochant aux rumeurs et ne voulant pas croire aux démentis, dopés par l’espoir d’un accord politique franco-allemand en faveur d’un pacte de stabilité musclé. Celui-ci est pour l’instant à géométrie variable, sa présentation adaptée aux circonstances et aux aléas des débats politiques nationaux. Les pays qu’il pourrait concerner sont tout aussi indéfinis que ses modalités, allant de l’ensemble de l’Union européenne à un groupe restreint des membres de la zone euro, ce qui désignerait aussitôt à la vindicte des marchés ceux qui ne l’auraient pas rejoint.
Pour sans nul doute tout clarifier, des discours de Nicolas Sarkozy et d’Angela Merkel qualifiés d’importants sont annoncés pour jeudi et vendredi prochains, avant la tenue d’un sempiternel sommet européen, les 8 et 9 décembre ! Afin de poursuivre la chronique des grands de ce monde, Barack Obama a rencontré à Washington José Manuel Barroso et Herman van Rompuy, toujours dans l’attente d’un plan européen crédible aux yeux des marchés, après que Moody’s a annoncé dimanche qu’au rythme où vont les choses, la note de tous les pays européens, même les plus solides, était menacée. La rencontre devait être à l’origine consacrée à la situation dans le monde arabe, mais un autre ordre du jour s’est imposé. Utilisant une formulation inédite, Barack Obama a affirmé que les États-Unis étaient prêts « à faire leur part » pour aider l’Union européenne, sans préciser en quoi cela pourrait consister.
Les prévisions de l’OCDE font désormais dans le genre apocalyptique, analysant différents scénarios intitulés « du pire », et estimant les effets domino d’un défaut désordonné d’un État sur sa dette, via le système bancaire et le marché obligataire. Il en résulterait de nouvelles hausses sur ce dernier marché, qui impliqueraient des mesures renouvelées de rigueur, inhibant la croissance et créant un cercle vicieux. La diminution de l’offre de crédit des banques y contribuerait, en raison de l’approfondissement de leur propre crise. Il en découlerait une déstabilisation du système bancaire et de nouveaux défauts d’États. Il a fallu de très nombreux mois pour que ce schéma soit reconnu…
L’ampleur de ces phénomènes en série dépendrait de la taille du ou des pays faisant défaut à l’origine. Une sortie de la zone euro serait toute aussi dévastatrice, induisant une profonde dépression atteignant l’économie mondiale dans son ensemble. En attendant que de telles prédictions se réalisent, l’OCDE estime que la contagion est « entrée dans une nouvelle phase », et que la zone euro, qui connait une « légère récession », est appelée à stagner l’année prochaine. Toute la zone OCDE est dans le même cas selon elle, du Japon à l’Europe et aux États-Unis, même les pays émergents pouvant en subir le contre-coup. Si les États-Unis entraient à leur tour en récession, l’organisation ne voit pas comment elle pourrait en sortir, même avec les moyens monétaires de la Fed.
N’ayant pas l’honneur de faire les manchettes de l’actualité, qu’elle ne revendique surtout pas, la crise de l’endettement des banques européennes s’accentue dans la discrétion, parallèlement à celle de la dette publique. Celles-ci n’ont vendu cette année que pour 413 milliards de dollars d’obligations, alors qu’elles doivent rembourser 654 milliards de dollars, selon le Financial Times. Cette situation inédite laisse 241 milliards de dollars de trou. 720 milliards de dettes devront être refinancées l’année prochaine, arrivant à maturité.
Les banques doivent également augmenter leurs fonds propres, à un niveau inférieur pour l’instant aux 200 milliards de dollars que le FMI avait estimé nécessaire et, comme déjà évoqué, les investisseurs ne se pressent pas à leurs portes. Ni pour acheter des actions, ni pour en faire autant des obligations. Les banques s’engagent donc dans des opérations de conversion d’obligations en actions, d’échanges d’actifs et dans une réduction de leurs engagements en s’en délestant comme elles peuvent. Tous les moyens sont bons, comme lorsque l’on doit alléger d’urgence la charge d’un bateau qui menace de couler, y compris en réduisant leurs opérations de crédit.
On a aussi vu comment pouvaient être opérés des bidouillages sur les pondérations de risque des actifs. Mais la grande inconnue est l’impact sur le crédit et ses répercussions sur l’économie. Le rétablissement des banques a un coût, qu’elles vont faire payer aux entreprises (les PME en priorité), aux collectivités et aux particuliers.
La conjonction des deux crises de l’endettement privé et public va lourdement peser sur l’économie et entraîner tous les pays occidentaux dans une récession de longue durée, avec son cortège de misères. Cependant, aucune réponse n’est à l’heure actuelle apportée à cette tendance lourde, car cela impliquerait des reconsidérations peu orthodoxes chez les bien-pensants.
340 réponses à “L’actualité de la crise : LES DEUX FACES DU DÉSENDETTEMENT, par François Leclerc”
Le FMI s’adossant à la BCE pour prêter des centaines de milliards ? Ca ne s’appellerait pas une monétisation déguisée par hasard, histoire de sauver les apparences ? Quant à l’effort américain, ne serait-ce pas la possibilité de donner plus de poids financier au FMI en ajournant son veto ?
Lundi 28 novembre 2011 :
1- Première étape : on apprenait que le FMI pouvait prêter 300 milliards d’euros maximum.
« La capacité de prêt totale du FMI est actuellement de l’ordre de 400 milliards de dollars, soit environ 300 milliards d’euros. »
http://www.tdg.ch/actu/economie/fmi-preparerait-pret-600-milliards-euros-italie-2011-11-28
2- Deuxième étape : on apprenait que le FMI allait prêter … 600 milliards d’euros à l’Italie !
3- Troisième étape : les investisseurs internationaux ont été rassurés par cette rumeur !
4- Quatrième étape : demain mardi, les investisseurs internationaux vont se rendre compte que cette rumeur était en réalité … une rumeur !
5- Cinquième étape : le FMI a démenti : il n’a jamais été question de prêter 600 milliards d’euros à l’Italie !
6- Sixième étape : le naufrage de l’Italie continue.
Et pourtant ce n’est pas faute d’y réfléchir :
la reforme du fmi et ses objectifs en 2002
ça au moins ça doit faire bien rire DSK , quand on pense qu’on a pu y nommer Lagarde, c’est dire ce que vaut la réalité de cet organisme,
http://www.lenouveleconomiste.fr/dsk-ce-que-je-sais-de-lui-12962/?mid=53
Faire marcher l’euro, c’est faire marcher toute l’Eurozone d’un même pas, donc renoncer à de nombreux éléments de souveraineté nationale. Nos dirigeants sont au bord du plongeoir, l’eau est à 50 m en-dessous et très froide : il ne sauteront qu’à la dernière seconde, quand il sentiront le boulet arriver dans leur dos.
Il reste encore de l’eau ?
Hélas, elle est polluée, il faut la filtrer et dépenser de l’énergie pour ça, ce qui accentue la pollution .
J’espère que ce sera de l’eau de Javel.
Nous entendrons bientôt, « Nous avons fait un grand pas en avant! Nous étions au bord du précipice… »
Nous entendrons surtout : « Nous avons fait tout ce qui était possible pour sauver l’Euro, mais hellas, trois fois hellas !!! »
Hellas avec une majuscule (jeux de mot volontaire ou non ?=
Trois fois Hellas (c’est vrai que j’aurais pu mettre une majuscule) :
une fois pour la Grèce,
une fois pour l’Italie,
une fois pour l’Espagne,
et on pourrait continuer :
une fois pour le Portugal,
une fois pour l’Irlande,
une fois pour la Belgique (une fois !),
etc.
C’est comme ça quand on veut essayer de faire avaler à un enfant une soupe imbuvable ! 😉
Boum !
ou
Plouf !
C’est selon.
Papillon
Bon on arrête là les gars..
La Merkozy est entrain de tailler une Europe sur mesure, à la disposition des marchés financiers..
A quoi bon encore voter ? Pour qui et pour quoi ?
Pour élire un gouverneur coûteux et servile de province européenne, soumise à Goldman Sachs et qui gèrera sa part d’esclaves ??
Alors que les banques étaient censées être AU SERVICE des économies !!
Tous crient ceci et cela et personne ne songe à démanteler ce système financier ravageur
Faut il des émeutes et du sang pour que les Peuples fassent entendre leurs voix ??
j’en ai bien peur. Comme disait Robespierre, citoyens, vouliez vous une Révolution sans révolution ?
Si personne ne bouge, c’est le FN qui passera le premier tour, sans aucun problème…
Y’en a marre d’être dirigé par des hommes incapables de penser le système différemment. Le sacro-saint TINA a vécu !
merci pour cet utile rappel historique qu’une formule du bon sens populaire résume ainsi : on ne peut pas faire sans faire !
« A quoi bon encore voter ? Pour qui et pour quoi ? », dites-vous Xian, mais pour éviter de se retrouver dirigé par l’Armée comme en Egypte…Je vous assure que cela n’est pas drôle…Faites semblant au moins, si vous ne le faites pas pour vous, faites le pour les autres.
(A moins que nous ne périssions tous avant, de tout à fait autre chose.)
Mais oui !! Je vais voter, même si chaque mandat de 5 ans me coûte 30000 euros !!
Et puis je m’engage dans l’armée, car en temps de guerre, il vaut mieux être militaire que civil
Ah oui, il faut voter ! Parce que s’abstenir ou voter blanc revient à donner carte blanche aux voleurs au pouvoir depuis 30 ans !
Voter pour qui ? vous avez vu le tableau qu’on nous propose vous nommez ça un choix ?
On pourrait faire bien pire que voter Melenchon
Pourquoi vivre d’illusions ?
Pourquoi voter pour de vieux nomenclaturistes,
nostalgiques de Mitterrand et son caviar,
négociant en coulisse des sinécures avec le PS;
Dans la pire crise du capitalisme,
il faut au contraire sortir du cadre,
par des luttes de plus en plus coordonnées,
vers un tous ensemble et une révolution.
Malgré tous les politiciens et leur Théatre de l’Alternance.
@Laurent K
Justement, si nous allons voter dans ce cadre cela signifie que nous cautionnons cette monarchie présidentielle, ce système des partis fait pour promouvoir ces mêmes voleurs en nous faisant élire à contrecoeur « le moins pire » . Ce système des partis empêche d’accéder au pouvoir, par la loi des 500 signatures d’élus, les candidats honnêtes non arrivistes qui n’auraient pas joué des coudes au sein d’un parti pour arriver au sommet en écrasant au passage quelques têtes .
En cherchant bien, vous pourriez être intéressé par la proposition de constituante. Une façon tangible, loin des gesticulations et invectives pour recadrer la démocratie.
Par le réaménagement négocié des dettes publiques, l’échelonnement des remboursements, la baisse des taux d’intérêts les concernant, leur annulation partielle et des moratoires et des audits sous contrôle citoyen.
Par le retrait des troupes françaises d’Afghanistan et le retrait de la France de l’OTAN.
Par de nouvelles relations internationales fondées sur le respect des souverainetés populaires, sur des coopérations mutuellement profitables entre les peuples, sur la primauté des normes sociales et environnementales sur celles de la finance et du commerce.
Par le doublement du budget public de la recherche dans la législature.
Par une loi contre les concentrations dans la presse, les médias et l’audiovisuel, pour les libérer des logiques financières et du diktat de l’audimat, afin de leur permettre d’accomplir leurs missions au service du pluralisme de l’information et de la culture.
etc. etc.
pour en savoir plus je vous renvoies au programme du Front de Gauche dont vous aurez reconnu certaines de ses propositions . . .
Votez pour vous, ça changera. Vous votez pour des gens qui se moquent de vous, choisissez celui qui s’occupe du peuple de bosseurs que vous êtes. Si vous votez pas pour vous si ce n’est pas possible, votez pour celui qui s’approche le plus de ce que vous pensez, mais votez… car les petits vieux bourgeois,eux, ils savent pour qui voter et eux ils vont voter pour que rien ne change.
RV fait bien de détailler le programme.
– ni expropriation du secteur financier
– ni expropriation des entreprises du CAC 40
– ni répudiation de la dette
Bref, comme disent les dirigeants du PC, de l’ »altercapitalisme »,
ou leur cuiller vers les sièges de députés et le caviar, Mélenchon,
« je ne suis pas anticapaliste, mais keynésien ».
Un programme parfaitement compatible avec
celui du projet bourgeois du PS et une nouvelle Gauche Plus Rien.
Toujours servir la classe dominante, comme sous Mitterrand et Jospin,
mais cette fois ci, dans la crise, un immense boulevard pour le fascisme,
si le peuple ne se débarasse pas à temps du capitalisme et ses serviteurs,
les politiciens professionnels, de « gauche » et de droite.
oui votez pour vous !!
http://www.touscandidats2012.fr/
A propos de la révolution française, j’ai lu qu’elle avait été la seule révolution réussie parce qu’une structure à travers tout le pays était prête à prendre la relève. Toutes le autres révoltes en Europe avaient été matées.
Mais je n’ai aucune info à propos de la nature de cette structure: bourgeoisie? franc-maçons? élite intellectuelle? Finance?
Le pacte de stabilité financière en comité restreint est mort-né car contraire aux principes fondateurs européens. C’est un cas d’école de désolidarisation qui, s’il était accepté, marquerait la reconnaissance de plein pied de la fin de l’euro et de l’UE. Impossible, nous dit-on.
Impossible ?
Tout comme le défaut de 50% de la Grèce ?
Ou impossible comme la non-activation des CDS y afférent?
C’est un cas d’école de responsabilisation, et cela ne signe ni la fin de l’euro, ni la fin de l’UE, juste un changement de paradigme.
Hein ? Vous faites de l’humour je pense ? Vite, rassurez-moi, Zébulon.
Le paradigme comme vous dites est de changer les bases de l’euro et non l’euro lui-même. Si vous restreignez l’euro à un moignon de 3 ou 4 pays, c’est l’union européenne que vous détruisez car vous détruisez le principe de la monnaie commune. En revanche, changer les règles d’abondement et de soutien de l’euro, ça, ça a du sens. Mais comme il n’en est pas question pour l’instant….
La tempête se transforme en ouragan… Les commandes ne répondent plus.
Les rafales de vent font giguer le pauvre avion et la montagne devient toujours plus grosse…
« Notre route est droite, mais la pente est forte.»
Raffarin était un visionnaire.
… encore faudrait-il qu’il y ait quelqu’un aux commandes!!
Y a-t-il encore un pilote dans l’avion?
Plutôt un équipage de branquignols qui cherchent désespérément le mode d’emploi dans la boîte à gant…
Wahou, beaucoup d’emotion
Et hors sujet
Ca va s’arranger
No worries
Que la Federal Reserve achète les bons italiens, ce serait assez rigolo!
Trés rigolo face à ces gens qui nous disent qu’il faut que l’Europe « marche d’un seul pas »
Un pas de l’oie par hasard? Et ça changerait quoi avec les amoindris du neurone?
Bref la Federal Reserve ferait le boulot de la BCE, fanatiquement gardée par les allemands de droite. Ca m’etonnerais que la majorité de ce peuple soit derriere Merkel en ce moment!
On se demande qui aux USA acheterait la dette européenne…Qui?
Ha oui, Bernanke….Bien sur…Ha!Ha!
C’est triste, le ridicule ne tue pas les européistes.
Les allemands croient-ils encore protèger leur butin?
Vouloir faire l’Europe de l’argent avant celle des peuples n’est-elle pas une erreur grotesque?
une erreur qui se répète intentionnellement peut-elle être qualifiée d’erreur ?
Détrompez vous : la majorité de ce peuple EST pour Merkel. Et pour une bonne et simple raison : « les grecs sont des feignants, nous on a travaillé dur et on s’est serré la ceinture pendant 10 ans, pas question de se faire enfler ». Essayez de parler avec des allemands et de leur expliquer que la situation est peut-être plus complexe, vous vous retrouverez face à un refus obstiné (et qui n’est pas dû qu’à la langue). La propagande néo-libérale américaine et en Allemagne de l’Ouest (c’est à dire toute l’Allemagne depuis qu’ils ont fait disparaitre jusqu’au souvenir de la DDR) n’est pas du tout comparable à ce qui se fait en France : il n’y a ici tout simplement aucun filtre. La propagande y est brute et (presque) sans alternative. Et on ne discute presque jamais de politique, comme on peut le faire en France.
C’est vrai mais je ferais remonter ça plus loin encore à l’époque de la RFA et du plutôt rouge que mort.
Leopard Blanc,
Il y a dans ce blog une citation par Paul Jorion d’un certain Michel Foucault parlant de l’Allemagne. Je n’ai aucune sympathie pour Foucault mais je reconnais que son idée est excellente. Il considère que l’Allemagne, à cause de la période 33-45, a totalement cessé d’être une entité politique pour ne plus être qu’une entité économique.
L’économie et sa stabilité est le socle de la légitimité dans ce pays. Y renoncer revient, selon ce texte de Foucault, à se tirer une balle dans la tête. Y renoncer revient à perdre toute légitimité dans ce pays. Les Allemands et ce que vous en dites confirment cette vision du type que je n’aime pas.
Une alternative à la politique actuelle est simplement impensable dans ce pays. Ce serait une sortie de cadre à côté de laquelle le nazisme ferait figure de léger écart dans la continuité de l’histoire de ce pays.
Pas de caricature.
La crise commence seulement en Allemagne,
et il y a déjà des dizaines de milliers de personnes dans les manifs
contre les responsables de la crise:
http://www.youtube.com/watch?v=iqrlIUJSypU
Que la Federal Reserve achète les bons italiens, ce serait assez rigolo!
@Izam
ils le font depuis toujours, c’est la base du régime flottant des monnaies, c’est la base de l’hégémonie du dollar, c’est lui qui alimente le circuit financier tel qu’il est aujourd’hui, effectivement vous ne le voyez pas en direct, mais c’est bien comme ça que ça marche et à cause de ça que ça plonge ce sont les déficits américains monstrueux qui sont le carburant de la planète finance et donc la FED est bien derrière tout cela. Le pouvoir sur la monnaie c’est la plus grande armée du monde car en plus elle ne se voit pas, il est caché de banque centrale en banque centrale, de banque en banque…Et je m’interroge sur un détail si DSK n’avait pas été mis hors jeu le 14 mai dernier en serions nous là en Europe ???
Que l’Europe passe au dollar, tiens. Comme ça, la FED fera aussi tourner la planche à billets pour nous. Et hop. :0)
Plus sérieusement, n’y aurait-il pas une possibilité de penser, enfin, à un début de monnaie mondiale de valeur identique pour tous ? Cela résoudrait-il certains problèmes de spéculation ? (Je dis peut-être une énorme bêtise, je ne suis pas économiste, mille excuses.)
Dans un ciel de vaincus,
Comme dans un mauvais rêve,
Où le soleil d’un écu
Laisse dormir la sève,
Dans le temps retenu
Par les cancres Crésus,
Où les talents contenus
Vont mourir un peu plus,
Là, dans ce creux malaise,
Qui parfois endort, qui parfois tue,
Qui pousse la vie au pied des falaises,
Un enfant m’a dit « M’entends-tu ? »
FT November 28, 2011 9:34 pm
UK faces bigger financial black hole
George Osborne, the chancellor, will be forced to admit on Tuesday that the black hole in UK public finances has increased by almost £30bn, requiring the government to impose years of further austerity on the public sector
http://link.ft.com/r/H60H77/XHALQ1/Z60HW/B5XKCL/DWSDKH/N9/h?a1=2011&a2=11&a3=28
George Osborne, the chancellor, will be forced to admit that the black hole in UK public finances has increased by almost £30bn, requiring the government to impose years of further austerity on the public sector.
His revised forecasts, to be spelt out in his autumn statement on Tuesday, have resulted from the independent Office for Budget Responsibility’s downgrading of its estimate of Britain’s economic potential over the next few years.
In his March budget, the chancellor projected a current structural surplus of £6bn for 2014-15. But he will now have to concede the position will be £30bn worse in that year.
The OBR’s revised outlook will move the official forecasts into line with those of others, such as the Organisation for Economic Co-operation and Development, which on Monday said the economy was already in recession. It also predicted Britain’s underlying government borrowing was set to be worse in 2013 than in Europe’s crisis-hit economies: Italy, Spain, Portugal, Ireland and Greece.
Robert Chote, chairman of the OBR, made it clear in September he was minded to cut the official estimate of the potential speed of recovery because productivity had grown so slowly.
Having seen the forecasts, prime minister David Cameron hinted last week that the weakness in the recovery would continue, because controlling Britain’s debt was “proving harder than anyone envisaged” and was acting as a drag on growth.
Two more years of weak productivity growth would increase the structural deficit by close to £30bn, according to an FT analysis of the public finances, breaking the government’s fiscal mandate to eliminate the structural deficit within five years. Government insiders accept the FT’s figure is close to the number the OBR will publish today.
Mr Osborne insisted at the weekend that he would still hit his deficit rules, but to do this he will extend the public spending cuts beyond 2014-15, when they are scheduled to end, and shift spending from day-to-day items to capital spending.
The Treasury put a positive gloss on this switch on Monday, saying it was prioritising infrastructure.
Despite the dire economic forecasts, ministers hope that sweeteners to voters will soften the blow, with motorists likely to benefit from a delay in a planned rise in fuel duties.
Treasury officials are hoping that the public blame external circumstances and the government’s poor inheritance for the sharp downgrade in the economic and fiscal outlook. Following OECD forecasts which showed growth of only 0.5 per cent in 2012, compared with the March Budget forecast of 2.5 per cent, a Treasury spokesman said the UK was not immune from international events.
Sir Mervyn King, Bank of England governor, added to the gloom when he told MPs: “We are still deep in a financial crisis with weak output and we are a long way from getting back to normal.”
Labour is planning to use the autumn statement to renew its attack on austerity, which it blames for the stalled recovery. Ed Balls, shadow chancellor, said: “Families and businesses in Britain can’t afford to wait for things to get worse before the government realises its plan to cut spending and raise taxes too far and too fast isn’t working”.
Je sais que Paul Jorion n’aime pas Paul Krugman. Mais le second avait clairement annoncé ça dès que Cameron a choisi sa politique. Cameron échoue et insiste dans son erreur. Ce n’est pas lui qui paie. L’échec du lever de l’argent sur les marchés financiers s’aggrave hors de la zone euro.
Quand l’on s’enfonce dans les sables mouvants, il est sage d’éviter de s’agiter en tout sens.
Il serait particulièrement imprudent de donner davantage d’indépendance à des institutions qui n’ont respecté par le passé aucune des quelques règles essentielles de fonctionnement qu’on leur avait imposé.
Chacun doit savoir gérer son budget selon ses priorités et ses objectifs de résultat.
Le moins que l’on puisse dire c’est que certains ont donné l’occasion à leurs successeurs de refaire le coup de l’héritage et du droit d’inventaire.
La seule réalité, c’est que nous n’avons pas les moyens d’entretenir ce système financier.
Est-ce si grave ?
413 Mds de dollars de dettes vendues contre 654 Mds de dollars de dettes achetées, 241 milliards de dollars de trou.
Dans toute activité de commerce, il s’agit d’un excès de stock qui se traduit immédiatement par l’arrêt de la production, la mise au chômage des ouvriers, jusqu’à l’écoulement de la marchandise.
Mais nous vivons dans le monde magique des banques où tout bilan est équilibré et où les conséquences sont externalisées.
Sur qui ? A vous de voir.
Prévisions : Hausse des taux hypo à 15% , hausse des couts des entreprises 25% , hausse du cout des importations 25% , dévaluation de l’eurofranc 35% , réduction des salaires 20% , diminution des dépenses d’état 100 % , chute des investissements 100 %…………à la fin il faudra payer pour travailler.
mais c’est déja le cas pour beaucoup.
Chine : une délégation va acheter des entreprises européennes en 2012.
Pekin (awp/afp) – Le gouvernement chinois enverra l’an prochain une délégation d’investisseurs chinois en Europe pour « acquérir des entreprises européennes », a déclaré le ministre chinois du Commerce Chen Deming, cité mardi par le quotidien « Global Times ».
« La Chine veut investir son important excédent commercial et ne veut pas détenir des milliards de dollars qui se déprécient », a déclaré M. Chen lundi lors d’une conférence à Pékin.
« Certains pays européens sont confrontés à la crise de la dette et espèrent pouvoir transformer leurs actifs en liquidités, c’est pourquoi nous allons encourager plus d’entreprises chinoises à acquérir des entreprises européennes », a encore expliqué le ministre chinois.
C’est ça le plus inquietant. Tout va être bradé, et plein de services privatisés pour financer un puit sans fond…
Vu l’affaire qu’ils ont faites avc le port de piree, ils seraient bête de s’arreter là, surtout que les politiques libérale autorisent facilement ces bradages…
Voir l’enquête de l’Expansion de décembre à ce sujet, impressionnant la montée des investissements chinois en Europe.
Voir aussi le blog de Martine Bulard du Monde Diplomatique sur les tensions sociales croissantes en Chine, consécutives à la baisse des exportations.
Savez vous pourquoi le cac est monté de 5,4% hier ?Car ils ont fait pédaler les chinois à la cave sachant qu’aujourd’hui serait une dégringolade , c’est comme le tour de france , on grimpe la côte et après on descend,au passage on empoche la prime.
la bourse(et plein d’autres activités humaines) expliquée en une image:
y a un truc, c’est sur, dit le Magicien …
Ce qui est rare Escher. :0)
La Bourse ?
A quoi sert-elle ?
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1871&var_recherche=lordon
To day it’s up and down
May be crashing sometime….
Ce sont des coups de manivelles pour redémarrer le moteur, mais sans essence… ça risque d’être difficile. En plus il y a énormément de saloperies dans le carburateur, ce qui n’arrange rien.
« Cela impliquerait des reconsidérations « peu orthodoxes » chez les bien-pensants. C’est bien dit.
Au fond, en refusant de telles « reconsidérations », il ne restera que la mise en faillite brutale du système prochainement.
Et puisque les milieux économiques semblent hermétiques à des discours nouveaux, on ne peut pas dire que les décideurs politiques sont aidés.
Ils font partie de l’ancien monde.
L’aventure, c’est l’aventure..
Allons vers l’aube nouvelle avec joie et confiance
Jour nouveau.
Du fond des ténèbres, le Soleil surgit
En s’appuyant sur l’horizon,
Et de son souffle rougi,
Il donne à l’aube sa raison.
Seule, Vénus brille dans l’éther
Et une moitié de Lune déchirée
S’éteint lentement dans la lumière,
Le jour se lève, lumineux, admiré.
tout ça me fait penser au débat sur la constitution européenne ; il n’y a pas de plan B nous serinait on ….. on y est toujours, il n’y a pas de plan B…..
les bien pensants ne pensent pas, ils en sont incapables…
En résumé(et à la tronçonneuse), le Plan A c’est le principe de plaisir et le Plan B c’est le principe de réalité.
thierry : » tout ça me fait penser au débat sur la constitution européenne ; il n’y a pas de plan B nous serinait -on ….. on y est toujours, il n’y a pas de plan B….. les bien pensants ne pensent pas, ils en sont incapables… »
Mais par contre… qu’est-ce qu’ils tripatouillent en petit comité les Traités supposés
» inviolables » ! …ah, ils ne se gênent pas, les mécréants ! Ce qui était interdit pour les peuples d’ Europe est soudain toléré comme par enchantement ! … du moment que c’est l’aristocratie qui le fait, c’est que c’est bon…
De tout cela, nous nous souviendrons aussi.
Et le Jour » J » …. Gare ! Qui ne saura pas reconnaître une rolex d’un solex ?
Après la Belgique, l’Italie a organisé un BTP Day avec succés.
http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20111129trib000667431/franc-succes-pour-l-operation-de-rachat-de-la-dette-publique-italienne-.html
Pourquoi pas en France? C’est vrai, les sommes mobilisées ne resoudront pas le problème de la dette….mais 1300 Mds~d’assurance vie avec des retraits croissants..rêvons un peu..10% du stock ..130 Mds€ de quoi refinancé une partie de notre dette à moindre coût cette année et l’année prochaine. Pour tous ceux qui voient avec inquiétude leur assurance vie en euro avoir des rendements bientôt inférieur à l’inflation, ce serait une porte de sortie, non ?
Une forme de renationalisdation de notre dette et un referendum taille réelle pour montrer àux ‘marchés’ notre confiance dans l’avenir.
Il n’y a pas urgence, mais on peut se preparer par exemple à la perte du AAA…
Ah non…Pas question…Je ne vais pas me ruiner potentiellement pour sauver un système que je déteste ! Je trouve complètement idiot de racheter son propre argent (puisque parait-il « L’état c’est nous »!)
Qu’ils crèvent !
Comme ils n’en seraient de toutes façons pas reconnaissants, faudrait être le dernier des barje(ots) pour accepter un tel « marché » (qui n’en est pas un puisqu’il n’y aurait pas de contrepartie).Le taux d’intérêts ?Il devrait être tellement minime (sinon,ça devient irremboursable* )que c’est même pas la peine d’en parler.Le livret A est plus intéressant !
D’autant plus si l’inflation s’en mêle…
*L’emprunt « Giscard » de 73 en est un bon exemple…
Enfin…Sur ce coup la on peut espérer que nos hommes politiques appliquent l’acronyme télévisuel américain : NTSC——> Never twice the same conne….euh non…color,pardon!
:p
La mode est à la privatisation, mais ça donnerait quoi de nationaliser les 20 boîtes les plus performantes du pays (ou de l’UE) ?
Non, je suis pas vénézuélien.
ou d’imposer les revenus du capital au taux de 40% ?
100 milliards par an à ce qu’il parait pour la rance . . .
Le pacte de stabilité des politiques corrompus en collusion avec l’oligarchie financière pour continuer à détricoter toute régulation et œuvrer pour leur nouvel ordre mondial qui bafoue les démocraties et affame les peuples. L’Europe telle qu’on nous la fourgue est morte, ses habitants mal en point.
Arrêtez ,vous m’empêchez de penser…Pour mon CUI d’oiseau c’est trop !!
Et tout (le peu) ce que j’ai appris à l’école alors ? Ainsi =2+2 =4
Est-ce toujours vrai ,ou bien faut-il « quantiser » ? ,relativiser …?
J’ai du mal à comprendre.
Maman ,au secours !!!
et les dérivés de 2+2=4 aussi sûr que tous les chemins mènent à Rome vous y pensez des fois ?
Hélas,hélas,hélas : Je Ne Pense Plus…
J’attends…
Mais, Confiant.
Etonnant non ?
A bien y regarder pourtant,pas si inepte,sachant que ma référence est Le Livre..
En gros chacun emprunte à l’autre …on arrive à des sommes en milliards et trilliards qui ne sont même plus prononçables !
Pendant ce temps notre champion National s’occupe de sauver notre pays chaque jour en lui faisant financer, mine de rien, ses propres frais de campagne.
P.Jorion a raison … la guerre va nous tomber dessus à bras raccourci.
Où on parle de Paul
http://www.20minutes.fr/economie/832648-crise-francais-ont-ils-raison-davoir-peur
Mais ne nous inquiétons pas
Au train où vont les affaires économiques, nous allons bientôt revenir au bon vieux temps où on achetait les clous chez le droguiste qui les pesait sur sa balance Roberval, avant de les emballer dans du papier journal.
Au bon vieux temps où on mettait les mains sur la fuite d’eau de la canalisation pour la colmater pendant que le rare plombier habitant à 100 kms de là, prenait le train à locomotive, pour venir nous dépanner.
Au bon vieux temps où on lisait les livres jaunis, à la bougie, en marchant pirds nus sur la terre battue de la chaumière
Au bon vieux temps où on allait casser le charbon au marteau dans la cave avant d’en remonter un seau plein pour le poele fumant..
@Xian,
Rigolez, moi j’ai bien connu le temps (dans mon Etrurie natale) où les charbonniers, dans les campagnes, fêtaient (pour je ne sais quelle raison – j’étais môme, on ne m’expliquait pas encore toutes les choses de la vie) leur activité consistant à créer du charbon par combustion de bois sec sous terre (= sans oxygène). Du charbon fabriqué à la main! C’était dans ces fêtes qu’on mangeait typiquement (pour pas trop cher, en lires of course, dans des assiettes en plastique ou en carton, je ne sais plus) les véritables … spaghetti alla carbonara !
(les spaghetti à la manière du charbonnier)
Rien que d’y penser je bave soudain
(vous croyez que même ça ça va revenir?)
« car cela impliquerait des reconsidérations peu orthodoxes chez les bien-pensants »
A ce sujet il faut lire le dernier ouvrage de Philippe Dessertine : « La Décompression »
Lucide, visionnaire, courageux et intelligent à la fois, il n’hésite pas dans la deuxième partie de m’ouvrage à proposer des pistes pour après le « grand krach » à venir. Et les pistes en question sont de véritables remises en cause profondes, des ruptures nécessaires, électrochocs salutaires, du non-conventionnel …
Comme il le dit « il est de rares instants de l’Histoire, où les circonstances sortant de l’ordinaire font de l’option aventureuse la seule satisfaisante… en de tels moments, une infime minorité lucide peut avoir raison contre l’immense majorité, aveugle ou frileuse plutôt ».
Cf ici aussi une conférence récente faite à Bordeaux: http://www.youtube.com/watch?v=VmfqchS9W2g
A lire d’urgence pour passer de pompier à architecte !
A choisir, je préfère le ‘SLAM’ de Frédéric Lordon…
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1097&var_recherche=lordon
http://www.monde-diplomatique.fr/2007/02/LORDON/14458
Extrait pour donner envie :
Il ne propose pas de sortir du cadre, mais de le rétricir,
autrement dit d’apurer au bénéfice du capital,
en attendant la prochaine crise de suraccumulation.
Récemment M Leclerc (dans une réponse à un intervenant) précisait qu’il y a avait trop de monnaie en circulation (si j’ai bien compris) ; ceci ne ‘justifie’-t-il pas que l’argent devant se placer quelque part, les marchés finissent par acheter ce qu’ils ont négligé la veille (d’autant qu’ils ont pris l’habitude d’acheter pour gagner à la revente, pas pour percevoir des dividendes) ?
Et voilà, les pays en ordre dispersé vont se faire renflouer par les USA, via le FMI. Plus d’UE politique, dramatique naufrage économique. Les politiciens de droite et d’extrême-droite qui tiennent l’UE avec la gauche serpillère vont pouvoir se réjouir et saluer bien bas : AMERICA IS BACK !
Mais l’implosion de la dette privée, absolument ineffaçable, va réduire sans doute ce beau projet colonisateur pour un Nouveau Siècle Americain à néant.
Peut-on le souhaiter, quand on a le choix entre Charybde et Scylla, entre Sarko et Hollande, entre Goldmann et Sachs ?..
A lire les gazettes et contempler les étranges lucarnes ( C dans l’air hier soir était gratiné, avec la brochette d’économistes atterrés ) que de réjouissantes nouvelles:
les Merkozy nous sortent le dernier lapin du chapeau: un club des riches pays européens, forcément vertueux, embarquent en première classe dans les rares chaloupes du Titanic, laissant les autres avec des gilets de sauvetage ( vous verrez, elle est fraiche, au début, mais après, ça revigore ). Le 9 décembre, on va bien rigoler au sommet européen, entre le club des riches et le club des fauchés, ambiance repas de famille juste un peu tendu; d’ici à ce qu’ils se balancent la vaisselle, suspense, suspense…
Ah non !
Les économistes ‘atterrés’ c’est là :
http://atterres.org/
La guerre oui, probablement. Une nouvelle boucherie au service de la croissance, simple poursuite du trend sous la forme stérilisation des dettes au lance flamme.
Cette humanité est incapable de s’inventer une économie autre que la prédation mais sans l’instinct de conservation qui limite et structure même une colonie de bonobos.
Peut-on espérer demain la venue d’un monolithe noire dans nos jardins ?
normal, l’homme est sans prédateur . alors, il se permet tout , mais de façon inconsidérée.
si ce monolithe était déjà reparti ou réparti ?
http://www.youtube.com/watch?v=Q8APsl8sS7Y
C’était pourtant bien !
Dans son article, Francois Leclerc semble etonne que les marches fassent le yoyo. N’etant pas economiste moi-meme, je pense cependant qu’un eleve de seconde peut comprendre que les gains boursiers sont plus importants en phase instable que s’il progresse lineairement. Avec les produits trackers et trackers inverse, sans doute geres par ordinateur, j’ai cru comprendre qu’on gagnait meme dans les deux sens a la baisse ou a la hausse du CAC40.
Avec un systeme pareil d’accaparement, peu de place pour celui qui produit et travaille, sauf s’il est un esclave, d’ou le succes de la chine. Peut etre peut t’on comparer ce systeme sangsue a la situation de 1788 et ses aristocrates asservissant le bas peuple. Toujours plus est la devise !
Ma femme regarde, en ce moment, Louis XVI, à la télé:
« C’est tout comme maintenant »
« Donc tu connais la suite ».
Il faut pour cela savoir le sens du mouvement (hausse ou baisse) avant qu’il se produise et c’est un pari plus ou moins bien informé .
Bonjour à tous,
Une question de béotien : Puisque, semble-t-il, la France a déjà depuis 1973, payé une somme d’intérêts équivalente au total de sa dette actuelle; ne pourrions-nous pas en revenir à des prêts sans intérêts, directement octroyés aux états membres par la BCE ? Cela permettrait, dans un premier temps de faire « rouler » la dette sans l’aggraver. Qu’est ce qui empêche cette formule qui me parait fort simple à mettre en oeuvre ? Merci d’avance à celui qui voudra bien prendre le temps de m’éclairer (avec des mots simples de préférence :-)) sur cette question. Bien à vous. Philippe
J’oserai répondre cela ?
Ceux qui l’empechent sont les traités européens. Il faudrait une action forte politique, mais les politiques sont d même coté que ceux qui profitent de ce système !
La conséquence serait la déresponsabilisation totale des États qui pourraient accumuler les déficits budgétaires, le cœur léger, toujours avec de bons sentiments et de bonnes intentions (genre Grand emprunt de Sarko au moment où il aurait fallu faire un Petit remboursement). C’est un système asservi sans boucle de retour, sans feed back. Bref, ça s’emballe.
Avant l’euro et avant le serpent monétaire, disons, avant 1973, les folies inflationnistes de certains gouvernements étaient sanctionnées par la dévaluation de la monnaie par rapport au dollar qui lui-même dérivait pas mal. Le seul avantage de la dévaluation, c’est d’être relativement indolore au moment où elle est décidée, y compris pour les très riches qui, sentant le vent venir, planquent leur argent en actions, en immobilier ou pire, à l’étranger. Après viennent les inconvénients douloureux pour les plus pauvres (augmentation des prix) et gravissimes pour tout le monde : spéculation entre les monnaies, désorganisation du commerce international, contrôle des changes, montants compensatoires exigés par les partenaires commerciaux, etc… Ce serait une régression de 40 ans.
Depuis 1973, et plus spécialement depuis l’euro, tous les gouvernements ont continué à vivre au dessus de leurs moyens, mais, espérons le, le cœur un peu moins léger à cause de l’orage qu’ils ne pouvaient pas manquer de voir venir.
Ce qui m’inquiète, c’est le handicap qu’ont les démocraties à prendre des mesures impopulaires que les lois économiques exigent parfois en temps de crise ou pour s’ajuster à l’évolution du monde, surtout quand on a accumulé des dettes monstrueuses. De ce côté, les Chinois avec leur régime post-communiste dictatorial, a sur nous, dans ces circonstances, un indiscutable « avantage compétitif ».
J’espère que notre démocratie durera plus longtemps que celle de Périclès qui a duré moins d’un siècle !
sur l’inflation, votre commentaire est inexact. La décennie précédent 973 a vu une inflation moyenne de 5%, la décennie suivante une inflation de 11%.
Le concept de déresponsabilisation n’est-t-il pas une excuse pour ne rien changer ? La BCE pourrait devenir prêteur direct sans intérêt (ou un intérêt symbolique pour couvrir les frais de fonctionnement). Des règles strictes d’octroi pourraient être établies (par exemple un prêt limité à un porcentage prédéterminé du PIB); Les Etats membres resteraient libres de choisir de se financer sur les marchés s’ils le souhaitent.
@Philippe
Une autre raison fondamentale est à l’origine de la loi de 1973 obligeant les États à emprunter au taux du marché et non plus en donnant l’ordre à leur Banque centrale d’imprimer des billets et de leur donner à taux zéro. Ce mode de fonctionnement, adopté depuis longtemps par tous les États occidentaux, est le corollaire du Grand marché européen et de sa fameuse concurrence libre et non faussée.
Pourquoi ? Parce que, notamment en France, il existait et il existe encore de nombreuses entreprises commerciales contrôlées par l’État, exemple EADS, et qu’il est apparu inacceptable à nos partenaires européens et aux autres, que le financement de ces entreprises publiques bénéficie d’un taux étatique (zéro) alors que leurs entreprises concurrentes devaient emprunter au taux du marché. On imagine le foin que ferait Boeing si le système antérieur demeurait… On aurait vite fait d’être condamné par la commission européenne et par l’OCDE.
@Errepeig
La solution est alors de mettre définitivement en place un secteur public monopolistique pour tout ce qui relève des besoins fondamentaux et d’interdire bien entendu aux entreprises qui s’en charge d’aller faire leur marché à l’étranger, ce que je trouve inadmissible. Hop, on peut retrouver une banque centrale au service de l’économie et des citoyens.
Je veux bien qu’on nous explique que prêter aux états sans intérêt – comme avant 73 – c’est les déresponsabiliser, mais les mêmes nous expliquent qu’il faudrait maintenant une gouvernance européenne de technocrates (sortis de chez Goldman Sachs) pour contrôler et punir nos gouvernements et nos parlements démocratiquement élus
Si ce n’est pas de la déresponsabilisation, c’est quoi ?
Alors moi je pense qu’il est grand temps de retrouver notre souveraineté, monétaire, budgétaire, économique et politique
L’origine de la dette, en fait, c’est que les politiciens, de « gauche » comme de droite,
totalement soumis au capital, n’ont eu cesse de lui faire des cadeaux,
et de creuser ainsi le déficit.
La solution, ce n’est pas de virer Sarko pour mettre un autre « gauche plus rien’
Hollande ou autre fromage, mais de sortir du cadre capitaliste qui paiera toujours
des politiciens à son service.
S’il il est vrai que la crise de l’endettement entraîne les pays occidentaux vers la récession il ne faut pas oublier que c’est le déficit de croissance qui nous a amené à faire de la croissance à crédit.
Ce n’est pas parce que le crédit conditionne la croissance que la croissance ne conditionne pas le crédit. En fait la croissance va bien plus loin, elle est le préalable au crédit.
refaire un monde autre serait une autre croissance .
Il faut essayer faire de la croissance par capita (croissance économique qui n’est pas fonction de la croissance démographique) avec des flux de matières à tendance décroissants.
mais cette refonte d’un monde où les biens retrouveraient leur place , une géographie plus raisonnable, contrarie » bien évidemment » les choses en l’état . Il a fallu des siècles pour construire ce monde où il n’y a plus d’économie locale, et où donc les transacteurs ont pu prospérer en faisant croire et produire la nécessité, et la pauvreté .
les connivences des marchands, de l’état, de la justice et du religieux, voilà de quoi déstabiliser le monde , et orchestrer le chaos ou des cités triomphantes et phosphorescentes la nuit .
cela s’applique aussi à la culture . qui n’est plus que valeur , mais dont le sens, l’usage est quelque peu dévoyé .
Le cycle du capitalisme c’est; Extraire, Transformer, Vendre, Jeter
Pour l’alimenter, il faut toujours plus de tours de roues, donc plus de consommation / destruction et faire tourne la roue de plus en plus vite
Maintenant que c’est l’argent qui est devenu la marchandise principale, il faut sortir de ce schéma pour deux raisons; crise écologique et crise financière
La croissance n’est plus le paradigme adapté, il faut sortir du cadre, et on y va tout droit, mais dans le plus grand désordre, genre croisière du Titanic
Puisque vous parlez de l’endettement des Etats, que faites vous des recettes de l’Etat qui sont rognées législature après législature ? En 30 ans le PIB a quasiment doublé, nous sommes donc en pleine croissance ! (à la discussion près de la pertinence de cet indicateur).
La référence régulière dans les commentaires à la Souveraineté Nationale, comme s’il s’agissait de quelque chose d’ultime du point de vue des légitimités d’expression, m’interpelle et m’inquiète.
La souveraineté nationale a au moins l’avantage d’être ‘traçable’, comme on dit pour les OGM : elle procède d’un parlement, qui contrôle un exécutif ; même si les ‘partis’ compliquent la lecture, j’ai le sentiment d’être impliqué, parce que je vote aux élections parlementaires, pas aux AG des multinationales.
Quant à la perspective internationale, elle postule, précisément, des nations, pour que la rencontre ait lieu ; faute de quoi, on verse dans l’illusion supranationale : le grand jeu, qui masque un grand rien, ouvrant le grand jeu pour les multinationales précitées.
Oui, appelons de nos voeux à une souveraineté mondiale. Voilà un concept beaucoup moins inquiétant et qui offre toutes les garanties de transparence, efficacité et proximité par rapport aux administrés. Justice et démocratie pour tous.
L’union européenne en phase de déliquescence en est un bon exemple, presque à l’échelle, comme le sont les etats-unis et précédemment l’union soviétique. Le verbe unir à toutes les sauces. Ah j’oubliais, les nations unies aussi…
La souveraineté nationale est ce qui permet à l’Islande de cheminer dans ce monde troublé en préservant un minimum de dignité à ses sujets. Pour ce qui est de cheminer, c’est plus confortable sans le froc au niveau des chevilles.
heu, oui, mais à supposer que cette souveraineté mondiale soit possible, ne lâchons pas la proie pour l’ombre car dans l’intervalle de temps entre l’affaiblissement des états nationaux et l’existence (hypothétique) d’une souveraineté mondiale ‘transparente, efficace et de proximité’ (pour reprendre vos mots), un gouffre béant s’ouvre comme un espace de liberté pour des groupes qui œuvrent à instaurer une souveraineté mondiale (la leur) opaque, inefficace pour le plus grand nombre et totalitaire !
Rappelons nous qu’en faisant le grand marché, en 1992, on nous promettait l’Europe sociale pour après ; 20 ans après, tels des Mousquetaires floués, nous ne voyons que les ravages de l’Europe (empêchant toute politique sociale dans le chef d’états appauvris mais aussi corsetés par des règles garantissant la concurrence et la libre circulation : la moindre règle interne visant à protéger une valeur quelconque, autre que celle de l’argent, est interdite pour être un frein aux ravages de l’argent..).
Justement, l’Islande ce sont quelques centaines de milliers de citoyens. Quelle est donc la bonne échelle ? Que peuvent construirent les 60 millions de français dans un état encore centralisé (même si une parti du pouvoir réel lui échappe comme à d’autres états) ?
Concrètement, le maintien coûte que coûte du nucléaire n’est-il pas un conséquence de ce centralisme ? Quelle émergence des expériences associatives, solidaires, coopératives et locales dans cet état centralisé ? Quelle liberté d’expérimenter ou d’ajuster la législation en faveur de certains types d’entreprises quand on n’a pas la structure fédérale ? Quels moyens d’agir sur le foncier éviter la concentration des propriétaires ou bien des dérives urbanistiques quand on a les moyens des régions françaises ? Ces questions d’autonomie, à tous les niveaux, font peut-être partie de la constructions des futurs possibles, tels qu’évoqués dans de précédents articles.
Ne soyons, évidemment pas naïf sur la souveraineté mondiale. L’état mondial, s’il est gagné par la tyrannie, n’autorise plus l’exemplarité et l’échappatoire des états resté libres. Mais c’est justement par peur des modèles uniques et rigides que les Nations traditionnelles, en particulier la Nation Française, me font peur, encore plus quand on tente de les réinventer.
@Nicolas
C’est le centralisme qui a permis à la France de construire un des modèles les plus équilibrés au monde (voir indice de gini) en n’étant pas aussi perméable que d’autres à la folie mercantiliste. Au contraire, les états aux régions fortes et identitaires montrent une montée forte des égoïsmes et c’est la décentralisation qui a été en France le marche pied des politique néolibs.
Que l’on introduise de la démocratie directe aux échelons les plus étroits, cela me paraît nécessaire, mais plus de régionalisme, c’est plus d’inégalité et moins de tolérance. Très peu pour moi (je suis jacobin, bien évidemment)
le centre du monde à chicagoo ?
@ osiris
Le premier paragraphe de mon commentaire était le plus ironique possible et les minuscules qui suivent un indice 😉
@Nicolas
Il y a des exemples de tout et pour tout. L’Allemagne est fédérale et « marche », L’Espagne est fédérale et « marche moins ». Les mastodontes (les 3 cités, la Chine, L’Inde…) m’inspirent de moins en moins. L’ Islande comme échelle ça me va bien et comme mode de fonctionnement aussi. Tiens, le concept de l’îlot virtuel comme modèle de société voilà peut-être un sujet pour l’appel à contributions.
@Lazarillo 15h28 …. j’avoue que je n’avais pas ‘capté’ l’ironie ! (désolé..)
D’accord avec vous pour contester tout autant que le mondialisme, son allié fonctionnel, le régionalisme.
Et dans les pays fédéraux qui ne marchent pas, mais alors pas du tout, mettez aussi le mien (la Belgique).
Hmm… comprends pas. J’ai souvent entendu cet argument mais sans y adhérer pour autant.
L’AGCS, c’est bien le gouvernement centralisé de l’Europe qui l’a imposée à l’Etat, qui lui-même l’a imposé aux communes. Sans ce pouvoir centralisé, elle n’aurait jamais pu étre appliquée vu les réticences qu’elle a provoqué. Dans ce cas d’école, beaucoup de communes ont été un rempart à la gabegie libérale.
L’équation régionalisme = inégalité et intolérance est plus complexe que ça. Sinon nous ne revendiquerions pas l’exemplarité de la France dans la recherche d’un protectionnisme pour une sortie de crise à l’échelle européenne. Cet argument ne vaudrait rien dans votre théorie.
Une démocratie directe ne peut en aucun cas être pilotée de Paris (ou de Versailles). On y croit, ou pas.
Pour moi, la décentralisation est un problème pour les mêmes raisons qui poussent les bourgeois conservateurs à craindre le chaos (la fameuse « anarchie » sensée n’être que ça) et qui les motivent à ne partager ni leur pouvoir ni leur fric en semant, par sur-accumulation, des chaos boursiers plus que destructeurs sans sourciller.
@Miluz
Le pouvoir européen n’est pas démocratique légitimement. Il n’existe pas de débat politique paneuropéen. C’est pourquoi l’échelon national est encore plus adapté, en théorie, à la pratique démocratique, en l’état actuel des institutions européennes. Mais je suis en faveur d’une constituante pour l’Union et d’une centralisation structurante qui permettra de lisser fortement les inégalités en même temps qu’elle permet la cohésion par l’agrégation des périphéries contre le centre, ce dernier étant malgré tout accepté par la redistribution et l’égalité qu’il permet. Vous aurez deviné que c’est directement inspiré du modèle français, qui a prouvé son efficacité jusqu’à ce qu’on entreprenne de le dissoudre systématiquement.
Pour le reste, je maintiens que la décentralisation a été un puissant levier pour les idées néolibérales, l’ayant constaté de l’intérieur de la fonction publique territoriale. Cela a causé également des gaspillages d’argent public énormes en raison de la renaissance de féodalités dont il faut bien entretenir l’image (frais de comm dispendieux, construction tout azimut, clientèle à entretenir etc…) Il suffit de voir également comment les crédits pourris ont trouvé leur succès à cet échelon également…
Je suis conscient que le modèle jacobin doit être revu et amélioré, mais je continue de penser qu’il est la meilleure alternative, la plus réaliste à la mise en place d’un nouveau cycle (je ne crois pas du tout au communisme, quelque soit sa version, ni en une solution durable. La fin de l’Histoire, c’est aussi la fin de l’humanité, même si souvent on se passerait bien de ce qu’elle engendre)
Quand on me parle de « gaspillage d’argent public », j’ai tout de suite le même réflexe. Ca me fait l’effet d’une sonnette d’alarme.
Parce que ce qui me chagrine le plus, ce n’est pas le gaspillage mais la rétention, ou le manque de dépense, l’accumulation.
Je trouve l’accumulation plus dangereuse que n’importe quel abus de dépense. Parce que le deuxième est plus facilement contrôlable. Disons que les abus, dans ce cas, se voient mieux. On a plus la possibilité d’agir pour les réduire, et de plus, il s’agit souvent d’investissement à long terme, dont l’effet n’est pas toujours visible. Le dialogue permet alors de voir très vite de quoi il s’agit. La création de groupes d’ »audit » est alors une bonne solution, de plus cela permet aux gens de se regrouper dans un but précis (qui est celui de la vigilence) et débouche sur de la convivialité et de la coopération.
L’accumulation, elle, l’épargne, est aussi une sorte d’ »investissement » à long terme mais elle débouche sur le contraire, c’est à dire le silence, la solitude, le blocage des flux, l’égoïsme et en terme « économiques » sur des coffres de banques, des crédits, des contrats dominant/dominé avec des tribunaux et des assurances pour les rassurer, des taux d’usure, la bourse, les paris, les courses de chevaux, etc… enfin de la névrose au fond de la caisse.
Je vois aussi la nécessité d’une centralisation pour mettre un « papa » dans tout ça, qui permet de faire régner l’Ordre, et donc d’une « double loyauté des citoyens » puisque les problèmes de mobilité s’en mèlent (l’économie locale) et qu’il y a conflit, etc, etc… et une « maman » donc pour consoler, qu’on appelle « biopolitique ».
Je n’ai pas le temps ni l’espace de développer, et il est plus que probable que je parle toute seule, vu l’organisation du blog qui rend la chose difficile – mais je réponds quand même, encore et toujours : à l’heure d’internet, ces problèmes peuvent être dépassés. Ils le sont mais vous ne vous en rendez pas compte. Stou.
Un splendide « débat politique paneuropéen » a eu lieu en 2005, mais vous ignorez tout de lui. Il s’agissait de la directive sur les brevets logiciels… Nous sommes une immense communauté mondiale de gens qui travaillent de manière collaborative, et que vous le vouliez ou non, que vous la voyez ou non, elle grandit chaque jour davantage. Apparemment, seul Monsieur Jorion est capable de nous voir dans ce grand brouillard. Alors j’attends.
L’agence de la dette allemande, la Finanzagentur, comptait lever 6 milliards d’euros de titres janvier 2022. La demande n’a atteint que 3,89 milliards, forçant la Bundesbank, qui est coutumière du fait, à souscrire le reste, soit le montant plus élevé depuis mai 2008. En allouant 3,64 milliards aux investisseurs, la Finanzagentur a certes affiché un taux de demande sur offre de 1,1 fois, mais les marchés ont retenu que 35% du papier n’avait pas trouvé preneur.(source Agefi)
Doit-on comprendre que L’Allemagne fait donc faire à sa banque centrale ce qu’elle refuse à la BCE?
Vous soulevez là une bonne question et que fait avec la Bundesbank ensuite à qui elle refile la patate chaude ?
Même question, car je ne comprends pas non plus.
Cela veut-il dire que la Banque de France souscrit aussi de la dette du Trésor ?
Cela me semblait exclu.
Les règles sont différentes dans la zone Euro ?
Merci d’avance à celui qui en sait plus!