Billet invité
Deux interprétations contradictoires peuvent être données de l’échec de l’émission des Bunds allemands intervenue hier. Soit que les marchés craignaient que l’Allemagne soit entraînée dans une solidarité financière accrue au sein de la zone euro, soit qu’ils entendaient au contraire s’opposer ainsi à cette perspective, en donnant un avant-goût de ce qui allait se passer.
Les partisans d’une intervention de la BCE, les Français au premier rang, espéraient pour leur part que cet événement imprévu allait contribuer à débloquer la situation à Berlin.
La fenêtre d’un accord de compromis a minima négocié entre Allemands, Français, et cette fois-ci Italiens, est néanmoins très étroite. En quoi celui-ci pourrait-il consister, dans les circonstances actuelles ? Quelles seraient ses chances de succès ?
Il pourrait s’appuyer sur un projet musclé de révision des Traités européens, en appui de la poursuite de la stratégie de diminution des déficits et de la dette publique. En contrepartie, l’émission d’euro-obligations serait rendue possible, en choisissant la plus restrictive des options proposées dans le « Livre Vert » de la Commission européenne. Accessoirement, la BCE maintiendrait au niveau actuel ses achats d’obligations sur le marché secondaire, et le FMI se tiendrait prêt à aider les Espagnols et les Italiens avec le filet de sécurité de ses prêts de précaution.
Dans un premier temps, un accord portant sur la révision des Traités pourrait être affiché, dans l’espoir d’une évolution de la position allemande, lors du sommet du 9 décembre prochain par exemple. Mario Monti, favorable aux euro-obligations mais opposé à l’intervention de la BCE, pourrait y pousser et donner son accord à une telle révision, à condition que les investissements stratégiques de croissance soient exclus du calcul des déficits publics.
Si ce compromis devait intervenir, il permettrait d’éviter l’éclatement de la zone euro, mais il est condamné par avance, pour deux simples raisons.
1/ Il fait l’impasse sur la crise montante de la dette privée et sur les difficultés rencontrées au sein du système bancaire européen.
Signe des difficultés qu’elles rencontrent, les banques allemandes viennent de demander à l’Autorité bancaire européenne (EBA), un délai avant de soumettre leurs plans de recapitalisation. Elles souhaitent également que soit revu l’exigence de valorisation des obligations souveraines au prix du marché… car celle-ci accroît leur vulnérabilité (c’est le monde à l’envers).
2/ Son application entraîne l’Union européenne plus profond dans la récession, rendant encore plus aléatoire l’objectif de réduction des déficits.
Estimant qu’une récession peut encore être évitée, mais reconnaissant « une croissance qui décline, et est très faible », l’OCDE est très inquiète, selon ses propres termes. Tout en s’inscrivant sans surprise dans le schéma stratégique des dirigeants européens, elle se raccroche à l’idée de l’intervention du Fonds européen de stabilité, montrant combien elle est déconnectée de la réalité.
Cette stratégie s’appuie sur une analyse fausse à deux titres. Elle voit dans le seul endettement public la cause de la crise européenne, et elle s’oppose à toute intervention de la BCE, au prétexte qu’elle déclencherait un dérapage inflationniste.
Les marchés ont pourtant clairement signifié qu’ils ne croient pas à ses chances de succès, ayant observé ses résultats là où elle est appliquée. Paradoxalement, ce sont eux qui appellent à la raison des autorités européennes, ne croyant plus qu’à une intervention de la BCE pour étouffer le feu. Sans doute même son annonce ne suffirait-elle pas, vu le contexte, et il faudrait que celle-ci passe à l’acte.
Dans le meilleur des cas, le lent processus en cours va donc se poursuivre, associant mesures de rigueur budgétaire et détérioration accrue de la situation sociale. Seule promesse possible de gouvernements dépassés par l’implosion qu’ils constatent mais se repliant sur de désastreuses solutions qu’ils croient éprouvées.
233 réponses à “L’actualité de la crise : DÉSASTREUSES PROMESSES AU SOMMET, par François Leclerc”
Paul nous avait déjà parlé des « faux » experts et des experts « véritables ».
Voici que Krugman nous dit qu’il y de « vrais » technocrates, utiles et fiables, mais que les personnes qui dirigent la BCE et l’Union Européennes sont des « idéologues et [des] berceurs d’illusions – des romantiques cruels et ennuyeux – qui prétendent être des technocrates » , que « ceux qui forcent l’Europe et les Etats-Unis à adopter des mesures d’austérité – ne sont pas des technocrates. Ce sont plutôt des romantiques profondément irréalistes. »
Les mots sont importants, comme disent ceux-ci..
Merci Leboutte pour le site.
J’en ris encore…
peut-être aussi une façon d’absorber des remarques qui touchent juste…
http://lmsi.net/Les-couilles-du-capitaine
Un peu hors sujet (mais seulement juste un petit peu…)
Les institutions européennes sont constituées d’un invraisemblable empilement d’instances (à 17 et/ou à 27) qui, quoi qu’on en pense par ailleurs, ne peut pas fonctionner.
Inscrire la politique à suivre dans des traités qui servent en même temps de constitution empêche d’adapter cette politique aux circonstances. La tentative de coup d’état Merkel-Sarkozy n’a débouché sur rien puisqu’ils ne sont pas d’accord et ça ne marchera pas mieux à trois maintenant que Monti s’en mêle.
Indépendamment des très graves et très urgents problèmes économiques et financiers restant sans solution, il y a en plus un extraordinaire problème d’incapacité des institutions européennes à faire face aux difficultés que rencontre inévitablement les états qui constituent ce regroupement (difficultés qu’ils n’ont plus la liberté de résoudre eux-mêmes par les moyens de leur choix.)
Pour essayer de réaliser l’absurdité des institutions en question (et en ignorant l’Otan qui est indépendant des institutions Européennes mais interfère fortement avec tout ce qui relève des armées) ont peut imaginer que l’Etat Fédéral US (qui a déjà beaucoup de mal à fonctionner tel qu’il est) ne puisse prendre de décision importante qu’avec l’accord unanime des gouverneurs des états qui le constituent, que ces gouverneurs aient à tenir compte de leur propres assemblées élues, que leurs cours constitutionnelles puissent chacune bloquer ces décisions et, last but not least, que out changement dans les règles de gestion suivies par la Réserve Fédérale dépendent de la décision unanime des dits états.
Est-ce que mon exemple est exagéré ou est-ce qu’à partir d’un certain niveau d’absurdité il vaut mieux regarder ailleurs et parler d’autre chose?
N’avez vous pas vu la vidéo montrant les parlementaires européens faisant la « queue » le matin pour toucher une prime et s’en aller après :
http://www.dailymotion.com/video/xm2cnk_deputes-europeens-scandale-magouilles-pris-en-flagrant-delit_news
Super d’avoir des gens aussi bien nourris et entretenus,
Ayant un tel souci désintéressé des lois et de l’intégrité de la chose publique.
Hmm ces gens là pensent bien d’abord à leur place à travers leur si vaine position,
Si seulement c’était pour en reverser un petit dizième aux plus oubliés et affligés.
Tu parles tout est vraiment corrompu dans ce monde de vendus.
A Noël ils mangeront de la Dinde et des marrons chauds,
Mais vous n’y serez même pas conviés c’est la disette,
Copinages pour les uns sacrifices pour les autres,
L’Europe un beau rêve de paix qui part en fumée,
Remarque je n’y ai jamais trop cru à la technocratie,
Allez donc faire le bien des peuples avec de telles primes,
Peut-être bien en fait les gens les plus intéressés des peuples,
Ne pouvant plus par conséquent être en mesure d’inspirer confiance,
La vidéo est ancienne. On en a déjà parlé sur ce blog. Le journaliste n’est pas sérieux. Prière de s’abstenir.
Alain V
Pouvez vous me donner le lien de la discussion sur le reportage rtl s’il vous plait ?
@ Edith
Un buzz faisandé fait son retour sur le Net
« La vidéo de Youtube intitulée « €€€ !!! Must buzz. Enorme scandale à Strasbourg » fait florès sur le Net avec 129 090 vues comptabilisées ce jeudi après-midi. Oui mais voilà, ce reportage date de 2008 et n’a pas ressurgi par hasard. C’est le « Daily Telegraph », quotidien britannique tout sauf europhile qui l’a sorti des limbes le 20 octobre dernier pour illustrer un dossier sur ce que coûte l’Europe. La vidéo a ensuite été sous-titrée en français pour connaître le succès que l’on sait.
http://www.lalibre.be/societe/zappingvideo/article/700833/un-buzz-faisande-fait-son-retour-sur-le-net.html
Les vidéos anciennes ont souvent quelque chose à nous montrer, surtout lorsque les gens ont souvent bien tendance à vouloir les choses. Oui on en parle plus trop de ces choses là, moi je trouve même que j’en ai pas encore suffisamment parler à mon prochain. Le journaliste est sérieux lorsqu’il me parle d’abord des méfaits des banquiers pour les bureaucrates et technocrates de Bruxelles ont verra bien ça après.
Mes priorités que je préfère continuellement entendre aux gens et qui en réalité n’en apporte pas plus de justice et d’une meilleure intégrité des lois.
Prière alors de reprendre tous en choeur: » Faut voir ce qu’on lit sur le moment «
@ Beotienne
L’article précise cependant que l’on ne peut nier cette réalité :
le mieux étant de prendre connaissance de ce rapport cité dans un article précédant :
Sur le fond cette vidéo est du niveau de:
« une assemblée de députés ça coûte très cher, mettons un ou deux banquiers à la place »
Hallucinant !!!!
Merci pour ce lien
Oui, la face du monde est radicalement changée par ce petit exercice de grand journalisme d’investigation… pfff
@Béotienne
Vous n’avez peut-être pas tout à fait tort. Mais rien n’empêche de réexaminer les salaires perçus à l’aune du volume de travail fourni.
PS: Ne vous inquiétez pas pour les banquiers, ils sont là depuis longtemps.
Bravo Edith. Je vois que la gaulliste gauloise lambda fait dorénavant dans le recyclage tardif d’ordure rosbeef périmées. S’rait ravi le grand Charles du niveau de profondeur atteint par ses lointaines descendantes… pour sûr.
Et pendant ce temps-là, on oublie de tourner les regards vers ceux qui fraudent le fisc ou les organismes collecteurs des cotisations sociales, sans compter toux ceux qui se « gavent » sur le dos des salariés à coup de délocalisations ou plans sociaux. C’est vrai que des dizaines de milliards d’euros, voire des centaines ou des milliers au niveau européen, à côté des 284 euros des quelques eurodéputés qui profitent du système, c’est peanuts !
Stratégie du buisson qui veut cacher la forêt.
Dans cette vidéo, rien n’est truqué, ce sont bien des députés dans leur cadre habituel qui sont filmés.
Alors je me demande pourquoi ce dédain quand ce ne sont pas les cris d’orfraie du redresseur de tort de service.
Je ne suis que dans le droit fil de ce qu’écrivait Paul Jorion dans un précédent billet.
Y aurait-il donc pour certains, les bons et les mauvais profiteurs ? :
Ma chère Edith, j’ai peur que Jorion ne perde pas de temps à vous exprimer son opinion sur votre interprétation de son texte. Quel dommage.
Mon avis importe peu, mais je ne pense pas que les parlementaires quels qu’ils soient puissent être classés d’office dans sa première catégorie de convaincus en phase de pré-écoeurement, mais il me semble à l’inverse que l’on pourrait, sans tasser beaucoup (en fait pas du tout), vous faire entrer dans son casier n°2, celui des convaincus du contraire, quitte à mettre « parlementaires » ou « fonctionnaires européens » en lieu et place de « communistes »… Dites moi que je me trompe, je vous croirai – peut-être.
Vigneron, vous avez besoin de faire entrer les choses dans des cases … d’accord, on pourrait faire entrer ces quelques parlementaires dans la 1ere à savoir :
peu importe (contrairement à ce que vous pensez) qu’il s’agisse d’écœurés ou non, c’est la forme de pensée, le comportement qui supplante le reste.
C’est ce que j’ai retenu de cette partie du billet de PJ, en omettant volontiers de coller une étiquette sur tel ou tel, considérant volontairement que les personnes dont il parlait n’étaient là que pour servir d’exemple à un état d’esprit totalement déplorable.
Le même cheminement m’a amenée à poster cette vidéo, relevant toujours du même état d’esprit.
Si je tombe sur une vidéo montrant un petit malin qui fait en sorte de se glisser aux premières places dans une queue dont il est le dernier, je la posterai aussi.
Rassurez vous, avec la campagne présidentielle, nous aurons un grand choix d’exemples tant sur les personnes que sur les partis que sur les entreprises que sur le vulgus pecum etc.
Bon après si vous ne pouvez fonctionner qu’en collant des étiquettes sur les gens, surtout ne vous gênez pas, au contraire ça me fait plaisir, si ça vous permet de mieux comprendre …
@ Edith
Vous avez demandé le lien, je vous l’ai donné.
Mais n’oubliez pas qu’il y a au total 736 députés européens.
C’est le rôle de la presse de dénoncer les abus, cependant nombre de bons apôtres qui s’offusquent traficotent et resquillent lorsqu’ils en ont l’occasion. Le travail au noir dans le cadre domestique ne dérange pas grand monde.
En dehors de l’aspect affectif immédiat , qui va polarisé un comportement offusqué ou anticonspi a la vue de ce reportage sur des « représentant » qui se pissent sur la robe de confiance ….il faut aussi voir que , tout comme la non proximité des « épargnants » de fond de pension leur permet de ne pas épargner , mais d’achever des chevaux a l’autre bout de la planète , c’est cette « distance » qui est ici , aussi en cause . La morale n’est effective que pour son « prochain » et inversement proportionnelle a la distance de l’individu au centre de gravité du groupe ….
Encore une fois la démo irréfutable de l’echec programmé du centralisme .
En parlant « d’avant goût », voici le début des conséquences néfastes de la cure d’austérité en Grèce préconisée par les « doctor » ….
http://www.marianne2.fr/Grece-quand-le-sida-devient-une-planche-de-survie_a212795.html
Egalement deux bonnes émissions de Daniel Mermet sur place : « Là bas si j’y suis », 17 et 18/11.
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2304
J’ai une question et j’espère que quelqu’un va pouvoir y répondre. Merkel et Sarkozy à défaut de vouloir faire marcher les planches à billets de la BCE, veulent modifier les traités Européens, mais ils veulent modifier quoi dans ses traités et ça va servir à quoi de le faire au final a part gagner de nouveau du temps ?
Avec la modification des traités le couple franco-allemand a en ligne de mire l’institutionnalisation de l’Eurogroupe. En soit, il s’agit de donner une cohérence à une gouvernance de la zone euro.
Ensuite, il faut voir le contenu exact des modifications du Traité de Lisbonne, mais le but est de donner plus de poids à un pays comme l’Allemagne. En gros, la voix de l’Allemagne est supérieure à celle de la Slovénie.
L’opération vise également à discipliner tous les budgets de la zone. La rigueur comme modèle économique en définitive mais qui revient à se couper le bras, puis la jambe… puisque l’Allemagne laisse la BCE attachée sur sa chaise.
C’est pourtant simple.
Sarkozy veut la solidarité européenne et surtout allemande pour être réélu sans aliéner son autonomie personnelle de décision et tout en contrôlant les dérapages éventuels des politiques de ses partenaires un peu moins adaptées.
Merkel veut le pouvoir et le contrôle dans sa zone d’intérêt économique sans obérer ses capacités à emprunter et donc sans fournir de garanties à ses clients tout en cachant la poussière sous les tapis.
Aucun autre dirigeant au plan national ou européen n’a de pouvoir de décision autonome.
Chacun comprend que le fédéralisme est inéluctable dans la zone Euro mais personne n’est prêt, pour des raisons électorales et de prestige personnel, à faire les pas nécessaires.
Résultat : l’Europe se fait et se fera mais de plus en plus affaiblie.
Une seule décision est raisonnable : l’annonce d’un super Etat fédéral, autour de l’Allemagne et de la France ouvert à ceux qui acceptent la convergence, dans un délai maximal de 5 ans.
Un très bon papier d’Alternatives Economiques
Que peut faire l’Allemagne ?
Guillaume Duval
Article Web – 23 novembre 2011
Les Allemands ont du mal à se départir d’une approche moraliste de la rigueur budgétaire. Mais, explique Guillaume Duval dans sa chronique pour Radio Nova, ils doivent comprendre que leur rigueur n’est que la face cachée de l’endettement de leurs voisins. Si tout le monde l’adopte, c’est la récession…
L’avenir de la zone euro dépend largement des décisions des dirigeants allemands. Mais pour l’instant, ils refusent d’utiliser les moyens dont ils disposent…
En effet. Mais avant d’y revenir, il faut bien comprendre la difficulté réelle dans laquelle se trouvent les dirigeants allemands. L’Allemagne s’est soumise durant toutes les années 2000 à une austérité d’une ampleur qu’on peine à imaginer. Et aujourd’hui il faudrait que l’Allemagne soutienne les pays qui pendant ce temps avaient joué les cigales. C’est évidemment très difficile à avaler pour la plupart des Allemands…
C’est pour ça qu’ils considèrent que les cigales doivent se serrer la ceinture très fort avant de prétendre à une aide…
Oui. Mais cette approche moraliste – compréhensible – nous mène dans le mur. En effet, l’austérité que les Allemands se sont imposé n’a pas eu de conséquences plus graves pour l’Allemagne elle-même et pour l’Europe, uniquement parce que, dans le même temps, Grecs, Irlandais, Espagnols et Portugais s’endettaient à tout va – essentiellement de façon privée d’ailleurs – pour acheter des produits allemands. Si tout le monde fait maintenant comme les Allemands, l’Europe va tomber en récession. Et loin de régler la crise de la dette, cela l’aggravera. Le cercle vicieux grec va faire tâche d’huile, raison pour laquelle la panique touche d’ailleurs maintenant l’Italie, l’Espagne et même la France…
Peut-être mais cette cure d’austérité a quand même fait du bien à l’Allemagne, non ?
J’en doute. Elle a certes permis à l’Allemagne de gagner en compétitivité-coût. Beaucoup plus d’ailleurs vis-à-vis de la France ou de l’Italie que de la Chine. Mais ses succès industriels reposent surtout sur des racines plus profondes : une industrie mieux considérée dans la société, des PME plus grandes et mieux financées… L’austérité des années 2000 a au contraire sapé plusieurs fondements des succès allemands, et à moyen terme, ses effets seront négatifs.
Où est le problème ?
Les inégalités et la pauvreté ont explosé en Allemagne, sapant la cohésion sociale qui était jusque là un de ses principaux atouts. De plus elle s’est traduite par un coup d’arrêt des investissements publics : ils sont depuis dix ans les plus faibles de tous les pays développés. Tandis que le refus d’augmenter les dépenses publiques freine la mise en place de crèches, d’écoles ouvertes toute la journée… Cela aggrave le déséquilibre démographique qui menace les succès allemands. Le « modèle allemand » on en reparlera dans dix ans si vous le voulez bien…
OK, les Allemands devraient donc accepter de payer pour les Grecs sans leur demander de se serrer la ceinture…
Non, ce n’est pas l’essentiel de ce que peut faire l’Allemagne pour aider la zone euro. Ce qu’il faudrait surtout c’est que l’Allemagne se remette à entretenir ses routes et ses bâtiments publics, qu’elle dépense de l’argent pour des crèches et des écoles, qu’elle institue un salaire minimum pour sortir de la misère les 2,5 millions de personnes qui travaillent pour l’instant pour moins de 5 euros de l’heure… Le paradoxe c’est que ce que peuvent faire de plus utile les Allemands pour sauver l’euro c’est de se faire enfin un peu de bien à eux-mêmes. C’est le seul moyen en particulier que les pays en crise parviennent à redresser leur compétitivité vis-à-vis du reste de la zone euro sans devoir subir une récession mortelle pour l’Europe… Mais c’est visiblement très compliqué à admettre en Allemagne même…
Je ne comprends pas, car quand j’ai des convives au repas, je leur donne une part de tarte égale pour chacun et pour moi même … Quelle sont ses méthodes de brigands qui consistent à tout entasser pour soi-même en dépouillant ses semblables ??
@ Xian
Je crois que vous faites mieux.
Les parts ne sont jamais égales,
et vous ne prenez pas la meilleure.
Mais vous parlez là d’une humanité
que la marchandisation capitaliste tente de tuer.
Heureusement, la renaissance est possible.
Il va falloir quand même que cela s’arrête avant que les estomacs soient vides et que les gens ne grelottent, car à ca moment, il n’y aura plus de loi et ce sont les estomacs vides qui guideront les bras armés pour être remplis et rechauffer les propriétaires !!
N’oublions pas que la situation appelée « crise » est une conséquence des agissements de certains !!
Jeudi 24 novembre 2011 :
Aujourd’hui, le mini-sommet Merkel-Sarkozy-Monti n’a pas du tout rassuré les investisseurs internationaux : pour six Etats européens, les taux des obligations à 10 ans sont au-dessus de 5,7 %.
Les deux Etats les plus en danger sont la Belgique et l’Italie : leurs taux explosent.
Belgique : 5,737 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBGB10YR:IND
Espagne : 6,627 %.
Italie : 7,107 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:IND
Irlande : 8,207 %.
Portugal : 12,211 %.
Grèce : 29,875 %.
paf!
http://www.pigbonds.info/
@François Leclerc,
« Soit que les marchés craignaient que l’Allemagne soit entraînée dans une solidarité financière accrue au sein de la zone euro, soit qu’ils entendaient au contraire s’opposer ainsi à cette perspective, en donnant un avant-goût de ce qui allait se passer. »
Je trouve toujours un peu étrange et d’autant plus curieux venant de vous François de prêter ainsi des intentions aux « marchés ». Que chaque atome agisse selon ce qu’il estime être son intérêt tout en essayant d’anticiper pour aller dans le sens ou contre le comportement des autres atomes, ça oui ! Par ailleurs, les « marchés » sont en roue libre depuis longtemps déjà – s’il en a jamais été autrement – et ne savent pas ce qu’ils font au delà du rebord de la falaise, c’est mon sentiment que je pensais partager avec vous. Voire même, selon certains, les marchés financiers n’obéissent finalement à rien d’autre que le hasard total, je n’irai pas jusque là.
Je suis un peu surpris, 🙂 mais ce ne doit être qu’une petite facilité que vous vous êtes accordée là ! Je me trompe ?
C’est une facilité de langage, que j’ai oublié d’écrire en italiques, qui signifie les investisseurs. Un ensemble qui n’est bien entendu pas homogène. Mais de grâce, oubliez le hasard dans cette affaire et retenez l’intérêt – tels qu’ils le comprennent – pour en comprendre les motivations.
L’animalosité serait plus appropriée.
J’aime faire du clonage requin-crabe.
Sam distrait.
Le loup aussi est une bête qui est utile dans le sens où elle ne tue que les plus faibles ou malades.
Ne pourrait-on pas dire que les marchés se défient tout simplement de plus en plus de l’Europe, dont l’Allemagne fait partie ?
Beaucoup croient par exemple qu’une annonce de monétisation (avec fixation d’un taux maximal pour les obligations souveraines dont la BCE ne tolérerait pas le dépassement) suffirait à calmer le jeu. Je ne suis pas économiste, mais je n’y crois guère. Je crains que la BCE ne soit conduite alors à tout monétiser . Je ne sais pas ce que les auteurs de ce blog en pensent…
Yvan,
dans la Nature la notion d’utilité ne m’a jamais paru très pertinente
quelquefois elle me fait peur
L’Europe va donc devoir absorber plusieurs décennies de croissance dopée à la dette publique et privée et visiblement la BCE ne jouera pas la partition de la fuite en avant pratiquée par la FED, niet ! A court terme on ne sait pas si ça va passer mais à moyen terme, si on est toujours là, c’est mieux.
Cette politique sous entend une diminution de notre production due à un désendettement qui va durer un bon moment, avec du chômage, une baisse des prestations sociales et une pression fiscale plus importante. De toute façon, on produit trop.
Ceci dit la BCE continuera à intervenir sur le marché secondaire, au rythme imposé par l’Allemagne, bien sur. Finalement l’année 2011 aura été globalement une année où notre dette aura été renégociée dans d’excellente condition, peut être même la meilleure année.
L’Allemagne a les cartes en main pour faire pression pour une modification des traités et elle ne s’en prive pas. La seule inconnue reste l’attitude des marchés vis à vis de la dette allemande, voudront-ils raccourcir les échéances ? Notons quand même que le 10 ans anglais est passé sous le 10 ans allemand, comme quoi, les marchés n’ont honte de rien…
Une seule certitude : le « dur » est plus devant que derrière, il va falloir se serrer la ceinture…
Bah, pourquoi? Il n’était pas si bien que ça celui de 2007, que les hollandais, français, irlandais ont refusé? Pourtant les élus actuellement en place nous ont dit et répété sur tous les tons qu’il était très bien et même mieux que ça, non? D’ailleurs c’est eux seuls qui l’ont voté.
Et maintenant ils ne l’aiment plus?
Ce ne sont pas les traités qu’il faut changer, ce sont les dirigeants qui les ont adoptés. Et pas pour mettre à la place ceux qui étaient dans l’opposition mais le voulaient quand même hein.
En fait de traité « pour l’europe » c’était surtout un cheval de troie pour introduire le fascisme financier, que le prochain traité va couler dans le béton.
armé
« Je ne pense pas que le 9 décembre accouchera de quoi que ce soit de concret et il va y avoir un nouveau cycle de profonde déception sur les marchés financiers », commente, exaspéré, l’un des responsables européens chargés de proposer des solutions à la crise.
« La situation n’est pas bonne, et clairement c’est un euphémisme. Si rien n’est fait le 9 décembre, alors je pense qu’on parle de quelques semaines seulement avant que les choses ne commencent à devenir vraiment très graves – Noël est probablement un bon pari pour la débâcle. »
Extrait d’un article des Echos.
Bon je file faire ma lettre au papa Noel, pour commander un nouveau monde !
Je ne veux plus entendre parler des problèmes des jeunes, du chômage des jeunes etc, car c’est la catégorie envoyée au front pour éviter d’avoir à dire que toute la population souffre ! et jamais on ne parle des 45 ans !
Toute la population et pas une catégorie, les jeunes sont en bonne santé et ont une vie d’espoir devant eux, les 45 ans n’ont pas ce temps c’est autrement plus grave. On parle des jeunes uniquement pour ne pas dire « voyous », les jeunes c’est dangereux par définition, en fait cela fait partie de la panoplie de la peur du gouvernement, en rappelant à chacun qu’il n’est pas jeune et donc pas prioritaire, et qu’il n’a qu’a se taire, et en plus que l’âge, c’est pas beau.
Dans cette même mise en scène de la peur, il y a d’autres figurants : l’arabe, l’étranger, etc, tout ceci destiné à faire naitre ou renforcer l’idée que hors de la protection du gouvernement point de salut : l’autre est toujours un voyou, jeune ou étranger ou escroc aux allocations ou … ce qui fait la rubrique des faits divers. Il faut voir un peu que tout est utilisé pour tuer le social, tuer l’envie de s’associer et de maintenir les gens dans l’idée que l’autre étranger, c’est à quoi sert le racisme, est hostile ! Le racisme est directement liée tacitement à la conclusion délicatement suggérée que seul le gouvernement vous sauvera, de la horde barbare qui envahie les rues. Les jeunes sont un avatar du même, inattaquable.
Ah j’avais jamais compris » Elle leur cache tout la vie, dans le bruit d’eux-même ils n’entendent rien. » Dans le bruit de la vie propre de chacun, de sa vie individuelle, on n’entend plus la vie générale…. Voilà Céline.
Le chômage des jeunes, ou le chômage déjeune ? Je peux plus entendre cette parole goebellienne je veux qu’on parle d’autre chose et qu’on oublie surtout les jeunes ! On devrait même leur interdire le vote avant 23 ans.
Toute cette mascarade participe d’une instillation douce, à dose homéopathique, de la peur dans l’âme de chacun, parce que l’amour leur fait peur, et la peur justifie le recours au chef, et évite que les gens ne s’assemblent, c’est tout ! Ils ne règnent que par la peur ! Transforment toute la société en crypto-paranoiaques. Et malgré tout on rencontre encore des gens normaux, et sympathiques.
Death of a currency as eurogeddon approaches It’s time to think what hitherto markets have regarded as unthinkable – that the euro really is on its last legs.
http://www.telegraph.co.uk/finance/comment/jeremy-warner/8913884/Death-of-a-currency-as-eurogeddon-approaches.html
Salut les riches.
Pardon, Riches.
Noblesse oblige.
Il est extrêmement rare que je fasse appel à d’autres pour sauver une entreprise alors que je peux le faire moi-même. Preuve, ce blog. Mais, dans ce cas, je pense que l’esprit qui anime le blog peut comprendre ce qui se passe.
Constatez :
http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2011/11/24/la-tribune-va-demander-son-placement-en-redressement-judiciaire_1609060_3236.html
Récemment, je révélai que la Tribune acceptait des commentaires sortant largement du modèle libéral car les miens sont évidemment beaucoup plus à gauche.
Pourquoi sauver ce journal..??
Hé bien tout « simplement » car il est BEAUCOUP plus impartial que son concurrent direct.
Ce qui, nous pouvons facilement l’imaginer, le coule.
Il en va de la liberté d’expression malgré un rejet compréhensible de la presse économique en temps de crise.
Je te suis sur ce coup-ci Yvan. En réalité, il appartient à Valérie Decamp de faire les « bons choix » pour oeuvrer au redressement du journal.
Il tombe alors par mille
Comme la plume inutile
Que l’Aigle abandonne aux Cieux…
Lamartine
Le « bon choix » a été de se faire payer une bagnole de « fonction » à 56 000 Euros pour « assoir sa notoriété ».
C’est dans l’air du temps, tu me diras, de vivre sur le compte des salariés.
Mériterait d’être sauvé en adoptant le mode de gestion de Médiapart…
@ Charles A.
La rédaction s’oppose à une bascule sur le web.
@ Julien
Ne savais pas, car je suis ignorant sur le dossier.
Je pensais à vrai dire à la gestion sur mode coopératif,
sans la laisse d’un capitaliste et des annonceurs,
sous contôle d’une rédaction motivée par le journalisme indépendant,
et engagée pour la démocratie.
Yvan, si j’avais « de quoi » j’adhère sur le champ…Mais bon, no comment…
Cependant, j’ai vécu dans ma vie professionnelle le sauvetage d’un studio à Paris dont je ne citerai pas le nom…Ses employés, au prorata de leurs possibilités ont tous souscrit au sauvetage de leur « boite » et à ce jour, elle existe toujours…A proposer aux personnes concernées de toute urgence !
@Yvan
Voiture à 56000€, elle se mouche pas avec la manche. Tu me diras, elle pouvait pas prendre une Clio…Actionnaire à 80% du canard, elle a un rang à tenir. De toute façon, c’est ça ou la liberté de la presse, autant dire les bolchéviks qui vont débouler avec leurs articles entre les dents pour nationaliser nos poules et nos canards…
En tout cas, cette tension sur le Bund me parait être une excellente nouvelle, qu’elle ait été prévisible ou non – elle l’était la preuve à relire François Leclerc et Paul Jorion.
C’est même troublant de constater parfois que les marchés semblent aller dans l’intérêt de ceux qui veulent les mettre au pas ainsi que les gouvernements qui les soutiennent !
Les « marchés » s’ils avaient un dessein, serait-il d’oeuvrer à leur propre mort ?
Rendons grâce au Dieu Marché mes frères, peut-être qu »il » nous aime finalement nous qui « le » détestons !!!!
Telle n’est pas la réalité, le Dieu marché n’existe pas.
Monsieur Leclerc.
Je dois vous dire que vous ne voyez qu’un bout de la lorgnette en écrivant ceci :
« Les marchés ont pourtant clairement signifié qu’ils ne croient pas à ses chances de succès, ayant observé ses résultats là où elle est appliquée. Paradoxalement, ce sont eux qui appellent à la raison des autorités européennes, ne croyant plus qu’à une intervention de la BCE pour étouffer le feu. Sans doute même son annonce ne suffirait-elle pas, vu le contexte, et il faudrait que celle-ci passe à l’acte. »
Monétiser crée l’inflation. Nous le savons tous.
Et là, les riches gueulent car leur capital fond.
Et les pauvres meurent car ils ne peuvent plus bouffer.
Ainsi, les « zinvestisseurs », en ne croyant plus au Ponzi général, vendent la corde…
Il faut retrouver la « confiance » … dans les argentiers psychologues.
@Yvan
Et si on organise le défaut en même temps, l’inflation elle galope ? La banque centrale qui crée de la monnaie pour la puissance publique, c’est un outil indispensable pour restructurer le secteur financier. Alors bien entendu, ceux qui sont aux manettes ne veulent pas en entendre parler. Mais c’est bien pour cela qu’il faut en parler…
Hors sujet.
Depuis 2007, on en a vu passer des chiffres. Y a des gens qui tentent comme ils peuvent d’aider à se représenter comment on passe d’1$ à la douzaine de pommes, au millier de $, et hop hop, le million, le milliard et les « trillions » (10^12) : https://www.xkcd.com/980
Au passage, xkcd est un dessinateur à l’humour détonnant.
My god!
C’est titanesque…
Merci pour le partage 😉
A tous les pisse-froid et à ceux qui croient pouvoir soumettre indéfiniment des humains : http://www.youtube.com/watch?v=J1J0lexhZGs&feature=related
another one from the Great Aphrodite’s child. Fais toi plaisir mon ami
http://www.youtube.com/watch?v=93s8v9SLMwc&feature=related
http://www.youtube.com/watch?v=0iqKhULkmr4&feature=related
Il faut également prendre en considération les effets de la mondialisation économique.
L’un des rares pays européens qui profitent pleinement de ce phénomène c’est l’Allemagne, mais on sait pas pendant combien de temps. Il y a des risques objectifs en Chine qui, jusqu’à présent, ont été contenus par un régime autoritaire, par un gouvernement qui contrôle et dirige tout.
Les investisseurs voyent bien que la croissance ne sera pas au rendez-vous en Europe, elle se fera dans la région du Pacifique, à l’exclusion peut-être du Japon. D’ailleurs, de nombreux européens planquent en ce moment leurs liquidités à Singapur, entre autres.
L’Allemagne et France sont dans une situation très inconfortable, ces deux pays doivent prouver qu’ils ne seront pas affectée par le mal des « pays du sud ».
Il suffit que l’Europe décrète, du jour au lendemain, que l’euro n’a plus cours, sans echange possible.
Qu’il est remplacé par l’eurô de même valeur (avec d’autres couleurs) et que les revenus et patrimoines antérieurs restent les mêmes jusqu’à 3000 eurôs max.
Tout ce qui a été ecrêté remplit les caisses sociales !!
Vous n’avez pas encore compris, vous : Les seuls pays qui s’en sortiront se trouvent sur mars, et sur la lune. Les « risques » en Chine ne sont pas de ceux qui peuvent être « contenus ».
Enfin, vous avez vu que la production en Chine ralentit ? comment pouvez-vous écrire que la croissance se fera en Asie ?
Liszt…
« ……se trouvent sur Mars ». Alors c’est la fin du Monde??
Vos objections manquent de substance.
Quand j’étais petit les taux d’intérêts étaient à 12%,
Les salaires augmentaient tous les ans,
Et on rêvait d’une inflation à 5% par an,
alors y a pas de quoi s’en faire vraiment,
L’argent c’est pas si important.
Et l’année prochaine, on aura un nouveau président.
Et nous on attend toujours un gouvernement, il parait qu’aujourd’hui on s’est fait dégradé la note
Bof!!!
On a l’habitude.
Nouveau traité européen : un article permettant de quitter la zone euro.
… mais la modification du traité ne se fait pas à trois tout de même !
Il va falloir que 27 pays y participent ?
Que va faire la Grande Bretagne ?
Au moins en Belgique, il semble qu’il y a encore une volonté d’encore vouloir protéger les citoyens contre les marchés.
http://www.rtbf.be/info/economie/detail_crise-economique-yves-leterme-appelle-l-epargnant-belge-a-l-aide?id=7128223
=> oui on peut soutenir directement à nos gouvernements contre la spéculation et les aider à protéger notre épargne : moi je fais plus confiance à mon gouvernement démocratiquement élu qu’à Goldman Sachs
Appel au financement direct de l’Etat par l’épargne belge : souscription bons d’Etat belges en direct auprès de la BNB : http://www.nbb.be/pub/01_00_00_00_00/01_01_00_00_00/01_01_09_00_00/01_01_09_02_00.htm?l=fr&t=ho
Qu’en pensez-vous ? moi je trouve ça pas si mal.
En France, il faut que les « amis », les intermédiaires, se sucrent au passage : http://www.aft.gouv.fr/IMG/pdf/Guide_OAT-AFT_WEB_nouveau.pdf : cf page 15 du document.
Oui idem en Italy en ce moment. C’est un sujet important qui devrait venir bientôt sur le devant de la scène en France.
en belgique pas de gouvernement,pas de banque, pas de problèmes
Superéchec des négociations du « Supercomité » US sur une partie des économies budgétaires à venir (source Natixis, référence + haut) :
Les démocrates avaient finalement cédé du terrain sur la question des programmes sociaux Medicare et Medicaid mais pas suffisamment pour amener les Républicains à revoir leur position sur la hausse des taxes.
Il est urgent de comprendre POURQUOI, dans toutes les négociations de ce type (aux, USA, en Europe et en Belgique), c’est systématiquement le camp favorable aux « programmes sociaux » qui accepte de céder du terrain quand l’autre camp peut se permettre de trancher avec intransigeance sans bouger d’un iota.
La stratégie du fair-play est-elle encore tenable ?
@ Un Belge :
« Au sein de l’hôpital, la situation des médecins est particulière : le rachat de leur CET est particulièrement cher, 300 euros bruts par journée. A elles seules, les RTT des 41 000 médecins représentent la moitié des heures accumulées par les 411 000 salariés des hôpitaux. Le coût pour l’Etat de cette monétisation s’élèverait ainsi à quelque 600 millions d’euros »
http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/11/24/les-rtt-un-dossier-en-souffrance-pour-les-personnels-des-hopitaux_1608916_3224.html
« Selon le quotidien belge De Tijd, l’absence d’accord définitif et de feu vert de Bruxelles se traduit pour la banque par un besoin urgent de liquidités d’environ 30 à 40 milliards d’euros. »
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0201761767096-dexia-se-refinance-a-prix-d-or-faute-de-garanties-publiques-253782.php
Juste un problème de pouvoir des marchés sur les citoyens qui travaillent : un defaut sur 600 millions d’ euros de salaires est preferable, a un defaut sur 40 milliards de créances pourries. Si un médecin refuse de faire son travail, parce qu’ il ne reçoit pas le salaire promis pour ce travail, il commet un acte immoral et est immédiatement réquisitionné dans ces circonstances de pénurie.
Si un créancier refuse de prêter , ce qu’ il fait n’ est pas considéré comme immoral et on ne le réquisitionne pas, on oblige l’ autre à travailler gratuitement pour le payer plus.
Les machins ont plus de droits que les citoyens, même sur le plan amoral de l’ économie libérale, espace « pacifié » dans lequel ils devraient être égaux, si j’ ai bien compris l’ analyse de l’ économie libérale par Michéa.
On va pas pouvoir tenir longtemps ce mode de règlement , que l’ on travaille ou pas.
@ Tigue
« A bout de bras », « en bout de course », « au bout du rouleau »…
Impeccable démonstration par un angle que j’ignorais. Grand merci.
« Un belge », toujours fin observateur, un peu distant et souvent plein d’humour comme tout Belge qui se respecte, commence à se mettre vraiment en colère,
Put…, ça va ch..
au Belge,
Si tu fais une manif internationale, ou quoi que ce soit, je t’accompagne avec plaisir, mon frère, tu fournirais la bière et je prendrais quelques bouteilles au « vigneron » du coin. 🙂
@ hema
Finement observé… 🙂
Si jamais je rejoins un jour une manif, c’est promis, on picole et on pique-nique !
J’amène aussi les speculoos…
les spéculos ? Pour fêter la fin de la spéculation ? 😉
@PYD
Une manif ? en Belgique ?, avec de la bière et du vin ?
faudra pas oublier d’inviter Lau
On est déjà 4 en te comptant, toi + Lau
On fixe une date? 🙂
Pas de problème, j’amène la bierre elle est à 1 km de chez moi
http://www.jupiler.be/page/red/nos-bieres
Faudrait pas que je me mette en colère, car les hommes(qui me connaissent) savent pourquoi.
C’est simple en général les impôts sont payés par les pauvres, donc en tant de crise c’est aux pauvres d’être solidaires et de contribuer davantage.
Où est le problème ?
« Deux ennemis, c’est un meÌ‚me homme divisé »
« Devant une tombe, les mots : jeu, imposture, plaisanterie, reÌ‚ve, s’imposent. Impossible de penser qu’exister soit un pheÌnomeÌ€ne seÌrieux. Certitude d’une tricherie au deÌpart, à la base. On devrait marquer au fronton des cimetieÌ€res : « Rien n’est tragique. Tout est irreÌel. »
http://www.oeuvresouvertes.net/IMG/pdf/Cioran-De-l-inconvenient-d-etre-ne-Syllogismes-de-l-amertume-textes-integraux.pdf
(Entretiens avec Sylvie Jaudeau, eÌd. JoseÌ Corti, 1990)
Merci pour ces deux textes que je ne connaissais pas. Cioran passe pour moi du statut de pessimiste radical à celui de grand pessimiste radical.
Messieurs Leclerc et Jorion,
Vous n’avez pas du entendre que l’Allemagne a utilisé sa banque centrale nationale pour racheter 40% de son émission de dette ce mercredi ! Autant dire qu’elle s’est assis sur les traités déjà signés et ce faisant a totalement invalidé la règle qui disait que les banques centrales nationales soient aux ordres de la banque centrale européenne !
Alors, c’est bientôt Noël et tout arrive : Les Etats peuvent donc se financer directement au près de leur banque centrale nationale sans en référer à Francfort et à 0% d’intérêts s’ils le souhaitent.
Champagne !
Yann.
PS: http://www.youtube.com/watch?v=PsI6TJX688U
Yann
si c’est vraiment le cas, et qu’on y ajoute la manip tendant à faire baisser le montant de la dette allemande au regard des autres pays européens, il n’y aura plus de doute :
ceux des politiques des autres pays qui accepteront les conditions allemandes feront partie intégrante des adeptes de cette politique.
Additionnons à cela le protectionnisme Allemand et nous aurons tout ce qui est interdit par l’europe :
http://www.challenges.fr/entreprise/20111123.CHA7339/bruxelles-veut-obliger-l-allemagne-a-cesser-de-proteger-volkswagen.html
Quand arrêterons nous d’accepter d’être pris pour des billes ?
Les gouvernements des pays européens servent les intérêts des actionnaires des entreprises, au détriment des populations
Monsieur « lesmarchés » sert les intérêts des financiers au détriment des populations.
Voilà pourquoi nous n’entendons pas de grands cris sortant de la bouche des grandes entreprises devant la récession, elles seront servies
en avantage en nature :
-> le low cost salarial
-> l’inexistence des impôts
-> l’absence de règlementation des états tant pour sauvegarder l’intérêt des salariés que pour empêcher les « petits arrangements » entre amis.
C’est justement la règle qui permet aux marchés d’exiger de plus en plus à l’Europe et d’imposer un cadre politique, quand le jeu devient trop dangereux on déroge. C’est un combat où les adversaires n’hésitent pas à utiliser les coups les plus vicieux pour nous pièger sans être sanctionnés car l’arbitre n’est plus, alors il faut la jouer aussi « combat de rue » pour ne pas nous retrouver KO technique et nous faire massacrer.
@Yannix,
Puisque aucun de nos spécialistes parait avoir noté votre question, je vais m’essayer à y répondre. Je me suis interrogé comme vous.
Je pense qu’il ne faut pas confondre la BCE avec les banques centrales des pays. Ce qui est interdit à la BCE par les traités – la BCE est seule à avoir le droit d’émettre de la monnaie – ne l’est pas nécessairement à ses actionnaires les banques centrales nationales.
Par contre j’ignorais que la fameuse Buba bénéficiait d’un droit qui a été retiré à la Banque de France depuis la loi scélérate de 1973. Mais cela a-t-il vraiment un sens de toute façon si l’on considère le fait que la Bundesbank ne peut plus battre monnaire non plus.
Voilà, cela vaut ce que ça vaut et si je ne m’abuse à prendre avec des pincettes.
Tiens c’est vrai
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0201759176342-la-bundesbank-contrainte-de-voler-au-secours-de-l-emission-de-dette-allemande-253366.php
Je n’avais pas fait le rapprochement avec les traités.
En tout cas mieux que la FED qui elle doit passer par des primary dealers .
c’est très bien ainsi, après tout c’est sa dette on comprend qu’elle n’est pas envie de la prêter aux autres
Selon les observations de Dmitri Orlov, l’effondrement d’un empire comprends 5 stades:
* Stade 1 : L’effondrement financier
* Stade 2 : L’effondrement commercial
* Stade 3 : L’effondrement politique
* Stade 4 : L’effondrement social
* Stade 5 : L’effondrement culturel
Le 1 est déjà acté et il me semble qu’on observe en ce moment une belle avancée du 3. A quand la venue des 2, 4 et 5 ?
Bien vu, Mat, de rappeler Orlov.
Le spécialiste viande-lard-fromage.
Le 2 est la récession en cours.
Et le 4 est largement perceptible :
http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/11/24/bref-tocqueville-avait-raison_1608792_3232.html
En fait, si l’on regarde le coté 5, soit le niveau des médias…
La hiérarchie d’Orlov n’est pas si ordonnée que cela.
Tant que vous n ‘aurez pas la deuxième moitié (féminine) de votre vision du monde, il est logique d’en arriver là. Tocqueville n’était qu’un bonhomme réfléchissant avec la moitié de son cerveau.. de plus.
C’est faux :
Les marchés, comme on persiste à dire dans les médias pour ne pas expliquer ce qui se passe vraiment, les marchés, donc, nous ont donné hier une bonne leçon. La fourmi allemande a peiné à trouver des emprunteurs pour la dette allemande. Six milliards pour dix ans étaient donc proposés aux investisseurs au taux de 1,8%, faiblissime donc (surtout avec une inflation qui avoisine 2%), où elle était proposée. L’Allemagne a dû se contenter de vendre 3,6 milliards d’obligations, à un taux de 1,96%, le solde étant souscrit par la Bundesbank, la Banque centrale allemande.