Ce texte est un « article presslib’ » (*)
C’est Jean-Claude Michéa qui a fait remarquer que pour qu’une aspiration aux valeurs de la démocratie moderne émerge en Europe, il a fallu que les guerres de religion se transforment en un tel fléau qu’elles soulèvent dans les populations un sentiment d’écœurement généralisé.
Comment réagissaient les gens avant que le stade de l’écœurement ne soit atteint ? Certains commentateurs ici et ailleurs depuis quatre ans nous en offrent d’excellentes illustrations : 1) la conviction qu’il y a certainement moyen de s’en sortir à titre individuel (voire même de faire un peu d’argent ?) : « Monsieur Jorion – entre nous – dois-je acheter de l’or, pour protéger mes – ô combien modestes ! – économies ? » ; 2) la conviction que cela ne me concerne pas moi directement : « Quand ils sont venus chercher les communistes, comme je n’étais pas communiste, je n’ai rien dit… »
Nous sommes plus ou moins sensibles à l’écœurement. Pour les pires d’entre nous, il n’intervient pas avant que ne soit atteinte la chute du petit poème de Martin Niemöller : « Et quand ils sont venus me chercher, il n’y avait plus personne pour rien dire ». Il faut noter qu’arrivé à ce stade-là, même les moins ouverts à l’empathie d’entre nous finissent par comprendre.
Une fenêtre s’est ouverte à la chute de Lehman Brothers – dont le discours de Toulon fut un symptôme. On l’a alors, en haut-lieu, laissée se refermer, pour se contenter de tentatives navrantes (et d’une certaine manière aussi, désopilantes) de reconstruction à l’identique du système à l’agonie. Il ne restait dès lors plus au changement que l’option de l’écœurement, qu’on finirait bien par atteindre un jour.
Aussi, quand on entend aujourd’hui percer l’écœurement dans certains propos de Messieurs Samaras en Grèce et Monti en Italie, on ne peut s’empêcher de penser qu’il s’agit là de petits signes très prometteurs.
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction numérique en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
332 réponses à “CE QU’IL FAUT POUR QUE ÇA CHANGE”
Personnellement, j absout les petits egoismes , on est humain aprés tout , donc pas grand chose, ce que je trouve intolerable , c est qu un société qui se dit civilisée tolere de tels ecarts de revenus !!!
@Paul Jorion
Même si on est parfaitement conscient que cela nous concerne, qu’on y échappera pas, qu’on en souffrira sous de multiples formes, même si on est écoeuré jusqu’à vomir, on se sent dans une telle sensation d’impuissance, comme des moutons qu’on mène à l’abattoir, on se dit que la seule action qui soit encore possible contre des forces « aveugles » est l’action individuelle à très petite échelle, en essayant de faire ce qu’on peut dans notre entourage le plus proche. Ayant personnellement vécu la crise Mexicaine de 1995 avec la terrible dévaluation du peso (on a parlé alors d’effet téquila sur d’autres pays), je sais à quel point la vie peut-être soudain, du jour au lendemain bouleversée, les courses réduites à l’indispensable, les vacances qu’on ne prend plus, la mensualité des écoles de plus en plus lourde etc…Alors que faire, ce blog est une excellente initiative, j’encourage mon entourage à le lire de temps en temps, mais bien peu s’intéressent aux problèmes, aux causes de cette crise de modèle. Certains me disent qu’ils préfèrent ne pas savoir et faire l’autruche, d’autres me disent que de toutes façons, on ne peut rien faire. Je suis persuadée que la compréhension des évènements apporte un plus, comme la connaissance d’une maladie dont on pourrait être atteint. Par ailleurs on se trouve envahi par des problèmes plus immédiats et des difficultés qui deviennent de plus en plus difficiles à résoudre au quotidien. Engagée occasionnellement dans des ONG telle qu’Amnesty International, Greepeace ou encore la SPA, je me demande ce que je pourrais bien faire d’autre que continuer à m’informer sur le déroulement du désastre. Si vous avez quelques suggestions à me donner, ou à nous donner à tous sur ce blog…Bien cordialement
@ Vivanco
Ne succombez pas à la tactique du « diviser pour mieux régner ». Il n’y a qu’ensemble que l’on réussira à être plusieurs !
Plusieurs mais pour faire quoi ? Pour agir comment ?
Rien compris, le vivanco…
Avec le droit de tendance !
Suggestion :
écoute le « terre a terre de » fr cult de ce matin (7h/8h) .
Puisqu’on me colle de l’individualisme , on peut y voir que les individualistes sont les seuls a pouvoir s’organiser ….sans attendre le berger et les chiens d’ycelui .
cette émission est d »ailleurs bien faite : 2 parties :
1/ ce qu’ il faut faire auto-organisation en usant de ts les outils compatibles (AMAP, jardins , co-construction …. le livre du gus semble pertinent : (R)EVOLUTION …il montre qu’une région (taille d’un departement FR) Autrichienne serait devenu autonome energetiquement et nutrition (?)
2/ ce qu’il ne aut pas faire : Rhabi et son groupe : des milliers de Km avion , centralisateur , ONG , litterature
La crainte de l’ »Europe allemande » resurgit chez les dirigeants français.
http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2012/article/2011/11/24/la-crainte-de-l-europe-allemande-resurgit-chez-les-dirigeants-francais_1608747_1471069.html#ens_id=1268560&xtor=RSS-3208
Toujours à propos de l’accroissement des inégalités (cette fois aux Etats-Unis), « un Américain sur 3 vit désormais en dessous ou juste au dessus du seuil de pauvreté. Cela représente environ 100 millions de personnes au total » d’après l’éditorial du New York Times (à lire en anglais ici :
http://www.nytimes.com/2011/11/24/opinion/the-poor-the-near-poor-and-you.html?_r=1&hp=&adxnnl=1&adxnnlx=1322136003-a4GDPypdaMpq+GMkBWulqw
. Pourquoi, qu’il s’agisse des Etats-unis ou de la France, nos décideurs ne prennent-ils jamais en compte le fait qu’il n’est souvent plus possible de vivre de son travail ?
@ Emilie :
Parce que nos décideurs sont, depuis bien longtemps en démocratie et très majoritairement, des ‘professionnels’ de la politique.
Ils ne savent donc plus (s’ils l’ont su un jour, en tout cas, pas à l’ENA …) ce que signifie ‘vivre de son travail’.
La plupart du temps, quand ils ‘travaillent’, ce sont des hauts-fonctionnaires ou des professions libérales pour lesquelles la question de pouvoir vivre de son travail n’a plus de sens (au sens financier du terme).
J’ai lu plusieurs fois sous la plume de journalistes qu’Eva Joly devait ses ennuis au fait qu’elle venait de « la société civile ».
Nos « petits soldats du journalisme » classent-ils les « professionnelles » de la politique dans le monde para-militaire ?
En Italie c’est pas « en dessous ou juste au-dessus » mais bien en dessous du seuil de pauvreté de 60% du revenu médian qu’il sont un sur cinq et depuis pas mal d’années déjà. Et ça c’est pas un journal Italien mais Eurostat qui le dit, puisque l’Italie est de loin le premier bénéficiaire du PEAD (Programme Européen d’Aide aux plus Démunis, les fameux 500 millions soit 0,8% du budget agricole européen…) avec plus du quart du budget total (130 millions) pour ses 12 millions de pauvres. La France va beaucoup mieux, rassurez vous, 13% de vrais pauvres, 8 millions seulement- qui n’en sortiront jamais pour la plupart, c’est « l’avantage » des vieilles sociétés bloquées, contrairement aux ricains pour lesquels y’a plus de turn over, enfin jusque là… – et 78 millions d’aide PEAD…
http://sauvonslepead.restosducoeur.org/?page_id=18
@Vigneron
Contrairement à une idée reçue, la société américaine est aussi cadenassée qu’ici, voire plus. Les arbres qui cachent la forêt sont juste plus voyants et plus en phase avec le mythe du rêve américain. Je crois que c’est dans le rapport croissance et inégalités de l’ONU de 2008 que le phénomène est souligné (j’ai la flemme d’aller le relire mais il est aisément trouvable sur le net).
Si tout le monde te dit de suivre le chemin le plus sûr suit ta propre voie,
Si tout le monde te dit de suivre la voie la plus large suit d’abord ta propre voie,
Si tout le monde te dit de passer ceci ou cela trouve d’abord le bon en ceci et cela,
Si tout le monde te dit il faut faire cela pour que ça change va donc à la plage pour me faire plaisir,
Si tout le monde te dit d’oeuvrer com le plus grand nombre ne soit plus un numéro, un objet, une chose,
Si tout le monde entier en finit par te suivre commence par effacer tes traces,
Si tout le monde te pousse à révolutionner ne révolutionne même plus,
Si tout le monde te demande de communiquer la chose soit d’abord muet,
Si tout le monde te demande de marcher au pas coupe toi une jambe en deux,
Si tout le monde t’oblige à faire charité coupe toi d’abord les deux mains,
Si tout le monde t’oblige à voir l’histoire pareillement ne va plus à l’école,
Si tout le monde te pousse à suivre le monde écoute d’abord l’enfant qui pleure,
Si tout le monde te pousse à avancer ne recherche même plus la compétition,
Si tout le monde te pousse à devenir bon apprends d’abord à être inutile,
Si tout le monde t’incite à suivre les gens importants ne les suit pas,
Si tout le monde te tourne le dos alors c’est que tu es dans le vrai,
Si tout le monde te maudit ne t’en formalise pas à chacun son heure,
Si tout le monde ne te reçois plus alors tant mieux pour le bien,
Mais enfin Jérémie tout le monde ne peut pas non plus se mettre à fonctionner com toi, oui c’est bien ça le
sérieux problème du monde, faut toujours être Ok faut toujours suivre le bon sens commun, les conventions, les mêmes transmissions de choses, faut toujours faire ceci et cela en mémoire de moi et si je préfère bien plus me la couler douce dans un paradis fiscal pourquoi n’y aurais-je pas droit ? Avoir plusieurs femmes à mes cotés, passer du bon temps devenir polygame pourquoi pas ? Comme ça j’aurais tous plein de petits marmots.
En plus vous connaissez la dernière j’aime plus trop mon rôle, puis-je changer ? Tant de théatre dans le monde !
Ha…?? J’ignorai que tu étais polygame, Jérémie.
Bon courage à toi.
Autant d’hommes à tes pieds, ça doit être dur.
L’écoeurement face à tant de non sens et surtout quand on sait ce ne sera pas demain.
Energy Shock: How Peak Oil Will Change Your Life
http://www.youtube.com/watch?v=e5wSHSvIMro
Il faut dépasser le stade de l’ écoeurement et/ou de l’indignation et passer à la contre-attaque.
Première chose ne pas se laisser culpabiliser, et ne pas céder au chantage permanent de ceux qui gouvernent pour les classes riches.
Car de nos jour l’assistanat ce sont prioritairement les classes aisées qui en bénéficient, par allègement d’impôts, « bailout » des banques, etc…
Si encore c’était pour investir pour l’avenir de nos sociétés, ou pour assainir la situation des banques, cela passerait encore. Mais si c’est pour placer son argent en Suisse ou dans d’autres paradis fiscaux, ou pour se distribuer des super-dividendes après avoir coulé la boîte, là cela devient insupportable, pour la majorité de la population que l’on met en plus à l’amende (en détruisant sciemment les systèmes sociaux basés sur la solidarité) pour assister ceux qui l’ont mise dans la mer…
@ Mr Jorion
Il y a des gens qui n’ont pas attendus la crise pour être écoeurés du système et du monde consumériste qui nous est imposé depuis notre naissance.
Consommer moins, ne pas avoir de télé, fuir la publicité, ça n’est pas toujours très confortable car on se sent quand même assez décalé.
Alors quand tout ça s’écroule, on est plutôt réjouis mais franchement très méfiant : les gens seront indignés, violents par nécessité et non par choix.
J’ai envie d’avoir un petit lopin de terre, 3-4 pièces d’or pour tenter de résister aux tristes événements qui ne manqueront pas d’advenir ? Et pourquoi pas ? Pourquoi devrais-je participer à cette révolution où la plupart des acteurs joueront leurs rôles par dépit ?
@ bibules :
Dans une révolution (ou une guerre civile), on ne ‘participe’ pas. On subit ou on agit (ou on fuit, si on peut ; question : quid de la fuite quand le phénomène se fait mondial ?).
On peut le regretter mais cela ne sert à rien. C’est un fait.
Une vision…
A droite, la coalition Industrie-Finance-Extrême Droite, de sinistre mémoire.
(Exemple : le gouvernement d’union nationale en Grèce)
A gauche, une contestation unie dans son exaspération, désunie dans ses intérêts.
(Exemples : le mouvement des Indignés, la Gauche française)
Tout autour, l’incendie écologique et climatique.
Veillez et priez.
Si on s’en réfère à l’appel à sortir du cadre , plutôt que veiller et prier , il faut se positionner à l’extérieur de » l’autour » pour le changer .
PSDJ, mais pas que, a fait des tentatives , pas toujours comprises .
Le changement est toujours troublant et dérangeant .
et jouer le rôle de démiurge ?
Démiurge est une ambition un peu colossale , et beaucoup s’interrogent encore pour savoir de qui ou de quoi l’univers est le résultat ( si c’est un résultat !).
Mais dans ce monde » déjà là » , si nous voulons continuer à survivre et vivre , oui , il faut que chacun soit partie prenante de créations ( de concepts , d’objets …) , pour sans cesse trouver les aiguillages qui nous font échapper pour un temps à la nécessité proclamée . Et pour cela , sortir du cadre .
De façon privilégiée ceux qui fonctionnent sur le » hors du temps » , la méditation , l’humour ,l’imagination , la rêverie , l’extraverti , sont plus à même de « créer » ces concepts ou objets .Ils ne supportent pas les contraintes de temps .Ils sont déjà » hors cadre » .
Livrés à eux mêmes, ils restent souvent incompréhensibles et inaudibles ,et deviennent facilement boudeurs , brouillons ( brouillon , brouillon , vous avez dit brouillon… ) , exhibitionnistes,râleurs , ping-pong , traînards .
Ce sont de formidables ferments de progrès…pouvu qu’ils composent avec ceux qui privilégient le passé , le présent et l’avenir proche , pour prendre en compte l’empathie , le pragmatisme , la loi et le corage de la mise en oeuvre .
Notre Histoire ne peut être faite que de nos propres créations , amours , règles ou paris .
@ Juan Nessy
ce que vous décrivez là s’apparente à la part divine que chaque être porte en germe. On déborde le cadre de l’histoire telle qu’elle est présentée de façon banale, pour un plan supérieur . merci pour votre éclairage
Le hors temps n’a rien de divin , c’est juste le constat vaguement sensible , que si l’on accepte la notion de temps , il y a un truc bizarre qu’on peut appeler « hors temps » .
Il y a deux périodes dans nos deux cycles de « révisions de gammes » , lors de notre formation entre la naissance et ce qu’on appelle l’âge adulte ( en gros zéro à vingt ans ) :
– période 2 à 4 ans : on est chiant , on « tourne autour du pot » , on débarque dans le repas de famille à 23 heures en se relevant pour emmerder tout le monde ( je veux qu’on me regarde et qu’on s’intéresse à moi ), caprices…
– période 13 à 15 ans : trainard , bordélique , boudeur , exhibitionniste , toujours en retard , rêvasse , s’enthousiasme de futilités , perd tout et s’en moque…
Ce sont deux périodes de « hors temps » où, paradoxalement , on demande aux autres de nous consacrer de l’attention et …du temps ( denrée considérée alors comme inépuisable) , généralement au moment où ça les embête le plus .
le hors temps n’est pas qu’un truc bizarre .
il est en rapport avec l’être.
qui ne l’est ?
@ le belge
c’est pourquoi le centre en soi, sa faculté de recouvrer ses esprits, et son rayon est une priorité . et plus efficiente qu’on ne pense d’ordinaire . mais cela ne se fera sans reconnaissance des pôles respectifs .
Merci pour le poème : je le recherchais depuis longtemps. Je l’avais lu dans une revue (Esprit) il y a des années (j’en ai aussi quelques unes). Il m’avait marqué comme une odeur ou un goût dans la bouche. Mais à cette époque je pensais que rien ne se perdait, que je conserverais toujours tout et que je retrouverais les choses le moment venu. Erreur. J’ai foutu ma collection, petite mais devenue encombrante, de cette revue à la poubelle Je ne connaissais pas son auteur, en plus. Comment chercher ? J’y pensais avec regret : je savais que ce que j’avais lu était beau, simple et important. Et pis voilà que dans mon blog préféré Paul JORION me le met sous le nez. Comme si de rien n’était. Je n’y crois pas. Il y a des journées importantes, je vous le dis.
Je vous en remercie.
Ce qu’il faut pour que ça change ?
3 choses :
Primo, avoir confiance en soi
Secundo, avoir confiance en autrui (un Jorion peut en cacher un autre encore plus gros !)
Tertio, avoir confiance en l’avenir.
Joli
Et aussi, croire en ce que l’on sait..
Lu sur le net :
« Y’a trente ans, y zont commencé par paupériser les zouvriers, m’en foutais, j’étais pas zouvrier. Y’a vingt ans, y zont commencé par paupériser les jeunes en général et les jeunes des quartiers populaires en particulier, m’en foutais, j’étais pas populaire.
Y’a environ dix ans, zont commencé par paupériser les fonctionnaires, m’en fous moi, j’ai jamais été fonctionnaire et à l’époque ma femme était assistante de direction.
Y’a un bon moment qu’ y zont paupérisé les p’tits paysans, m’en fout, je suis ni p’tit, ni paysan.
Y’a plus d’ cinq ans, y zont commencé par paupériser grave les retraités, m’en fous, j’ y suis pas moi à la retraite !?
Paraitrait que les artisans et les p’tits commerçants tirent une langue de grande surface au vu de la flopée de concurrents qui poussent partout comme des champignons, qu’est-ce que ça peut me foutre, hein ? j’ m’appelle pas M.Bricolage !
Y’a longtemps, ils avaient franchement commencé par rendre misérable tout un pan de la population, j’ m’en foutais car j’ faisais partie de l’autre qui « vamos à la playa ! ».
Y’a deux ans, ils ont commencé par surtaxer les malades, les éclopés du travail, les détenteurs de portefeuille vide au RSA, par fliquer les chômeurs, par emprisonner les fous sans plus leur donner de soins, par augmenter les laisser pour compte à coucher dehors, et alors ? Les « border line » et les « bras cassés » vous croyez que j’avais qu’ ça à penser moi ? On peut tout de même pas accueillir toute la misère d’ici !
Y’a un an, ils ont commencé par faire la chasse aux touristes basanés et à les parquer dans des camps de rétention avec vue sur le grand air, m’en foutais moi, je voyageais encore en « classe affaire ».
Y’a six mois, des cadres ont séquestré leurs patrons pendant que d’autres se jetaient du 5° étage ou d’un ponton. Pour sûr, valait mieux avoir un parachute doré et surveiller les indices boursiers, est-ce ma faute moi, si j’avais le triomphe de la servilité et l’esprit de délation ?
Y’a quatre mois, ils ont commencé directement à me faire chier quand ils ont choppé mon fils via l’ Hadopi comme une vulgaire racaille. De fil en aiguille et après la classique « rébellion caractérisée et offense à un fonctionnaire de police dans l’exercice de sa ponction », c’est vrai, j’ai tiqué. Mais quand on a le bras long, tendre l’index suffit à agiter le sérail et rétablir une entière considération. Il y va de la famille et de son honneur. Qui a dit que les lois devaient s’appliquer à tous sans plus d’esprit de distinction ?
Y’a trois mois, j’ai pas compris quand la boîte fut complètement délocalisée. Et moi qui pensait être dans le saint des saints ! Quand on m’a demandé de partir avec armes et bagages sans plus aucun ordre de mission et dans une indifférence appliquée, c’est vrai que mon amour propre en a pris un coup. Mais m’en foutais, mon compte en banque était gonflé d’orgueil et j’étais de nature positive. Y’a que la chute de Wall Street qu’était pas prévue, fais chier, faut quand même pas pousser !
Y’a deux mois, la préfecture de police m’a signifié suite à une perte de papier d’identité, que tout compte fait, « la nationale » laissait à désirer, j’dirais même plus, prêtait carrément à confusion. Aujourd’hui, c’est depuis l’avion que dans le reflet du hublot, je me trouve un putain de teint halé et que je me pose plein de questions sur l’itinéraire de ma destinée et le tarmac de sa continuité. Pour sûr, c’est un peu gratiné comme vision immédiate et situation. Qui me croira si je dis qu’ici même l’air n’est plus conditionné !
Au revoir les enfants, prenez soin de votre mère, la longue maladie, c’est vrai qu’ maintenant, c’est pas donné. Battez-vous, tenez bon ! Refusez en ce qui vous concerne, l’opération préimplantatoire d’une puce RFID imposée par le ministère de l’ hérédité. Refusez la honte de la traçabilité, lâchez tout, battez -vous ! Levez-vous ! Ça va chier ! «
Excellent.
je confirme .
De l’écoeurement au mépris et à l’indignation ,voire la révolte , les gradations et liens sont ténus , et dans la zône où le coefficient de sécurité ( en référence à mes fondamentaux de résistances des matériaux ) , est de 1 + ou – epsilon .
C’est le signe – ou + , que personne ne sait cerner qui déclenche la déflagration ,ou laisse le système en équilibre précaire jusqu’à la prochaine interrogation écrite .
Dans le seul cas de la crise européenne ,qui est celle de l’agonie d’un système , j’ai un peu l’impression que les tentatives précipitées de nos élus tendent à assurer ,de leur point de vue , que le signe + reste suffisamment visible pour maintenir le système à l’équilibre … pour un instant , pour un instant seulement ( au moins jusqu’à la prochaine réélection .
Dans le cas d’un ouvrage en béton armé ou précontraint existant , quand on est dans ce genre de situation :
1 – on interdit immédiatement la circulation ,qu’on envoie provisoirement sur des itinéraires de déviation .
2 – on étaie l’ouvrage et ,par inspection détaillée, on estime si des solutions de réparations permettent de le sauver . Si on ne sait pas faire , ou que ça s’avère monstrueux par les coûts , les impacts et la durée de la gêne , on décide de démolir .
3 – si on arrive là , on reconstruit autre chose en se posant la question de savoir si le nouvel ouvrage n’est pas aussi l’occasion d’assumer des fonctions supplémentaires .
Toute ressemblance avec ….
Sur l’écoeurement et ses limites, je pense qu’il y a à tirer réflexion du mot même , qui, à l’origine veut dire décourager ( enlever le coeur au sens du moyen âge , soit le courage ) . Il a par parenté le sens de dégoûter au sens physiologique du terme , puis dégoûter au sens de provoquant l’indignation et le mépris .
C’est selon moi , lorsque l’écoeurement physiologique ( la perte des moyens de subsistanceet/ou pour la bourgeoisie ,la perte de son patrimoine ou promesse de rente ), l’écoeurement intellectuel ( on ne comprend plus dans quel monde on progresse avec le sentiment de n’avoir plus prise sur lui : le dé-couragement ) , se cumulent et assaillent de plus en plus d’individus , que le mépris et l’indignation naissent et peuvent provoquer la déflagration .
On est déjà passé de (+epsilon ) à zéro .
Selon ce que les élus européens sauront dire ET faire dans les jours prochains , on peut:
– passer de zéro à ( – epsilon ) soit effondrement sous circulation ,
– de zéro à ( + epsilon ) soit survie provisoire et circulation dangereuse , ou
– ( Nirvana ) apprendre que la décision est prise d’envisager autre chose , de mettre immédiatement en oeuvre des itinéraires d’évitement qui sauvegardent les plus faibles même s’ils emmerdent un peu les plus forts , de démolir sans dégats collatéraux le système , de sortir rapidement les plans du nouveau ( il y a déjà des ébauches dont certaines ici même ) , d’attaquer la reconstruction dans une joie d’autant plus communicative que les plans de constructions auront été suffisament ,partagés et actés par le vote démocratique .
Une Constituante , en quelque sorte .
PS : en BTP digne de ce nom , le coefficient de sécurité est de 3 ( un peu truandé par les règles de calcul » aux états limites » , la volonté d’optimiser à tout prix – souvent ridicule au regard de l’enjeu financier en valeur abolue , et la nécessité d’employer des agrégats ou matériaux de moindre qualité, boostés par des adjuvants – extinction des bons gisements ).
C’est dire si ceux qui se coltinent la nature, sont plus modestes que les financiers .
Juan, ce principe « naturel » semble ne pas devoir s’appliquer lorsque des humains décident d’asservir d’autres humains.
Mais t’inquiètes, ce que tu exposes est une règle qui s’applique à toute spécialité des bonnes écoles d’ingé.
Si vous déconnez trop, ça vous retombe dessus.
Les financiers sont « hors zone »…
Eux peut être , mais pas leurs oeuvres .
Et s’ils sont hors zone , c’est que nous le voulons bien .
le modèle actuel est un modèle d’extinction . alors un modèle de survie, pourquoi pas si on place la vie au-dessus ?
on consomme plus de produits venant de loin que venant de chez soi . les marchands ont tiré des profits de tous ces exotismes .
et nous ? quand donc ira-t-on nous exporter ?
en fait, quand je songe à ceux qui galèrent et que je connais, j’ai l’impression que c’est une économie de survie . mais eux, leur vie , n’est pas placée au dessus , elle est même au rabais
Il ne faut plus tourner la tête envers celle ou celui que vous croiserez dans le métro,
Il faudrait pouvoir toujours continuer à jouer de la flûte et du festif média pour les décideurs.
De toutes façons quand bien même vous continuirez à faire leur jeu, à vous en lamenter cela ne leur fera pas
plus frapper la poitrine, ils se sont déjà bien tous damnés comme ça entre eux bradant les peuples à petit feu.
Les premiers décideurs du monde ne manquent pas de contradictions entre eux, mettons alors davantage le nez dessus. Le dictat, la morale, les piètres salaires, les mauvais traitements que l’on voudrait toujours imposer chez les autres au rabais, quelle malice, quelle dureté, quelle indifférence, tant de distance vis-à-vis du réel moins fictif, tant de pingregrie, d’avarice, c’est l’iniquité, l’injustice sans limite, sans frein, la corruption de tout et de tous par dessus tout, tant de bassesse, tant de lacheté, mais quelle honte mon Dieu, si possible à plus grande d’échelle parmi les peuples de plus en plus marqués au fer rouge, évidemment ce n’est pas prêt de s’arranger.
Faut juste seulement apprendre à se mettre la tête dans le sable, entre les mains, et priez bien fort que la prochaine averse de grèles ou coupes budgétaires ne touche pas d’autres personnes moins chanceuses de votre famille. C’est la vie, c’est l’histoire, la fin d’un monde comme à chaque cataclysme boursier, bancaire, social, énergétique, dérèglement climatique en série, plus grande déchirure alors d’autre chose dans les sociétés.
Quand bien même jj deviendrait un homme de bonne chère, un buveur de vin, d’alcool, d’argent, de jeu un homme à femme et je ne sais quoi d’autre rien à faire, tic tac, tic tac.
Ne savant plus guère étendre la main, ils ne font plus guère reposer la confiance. Et c’est alors qu’un plus grand malheur vient s’abattre sur terre tant qu’on mange bien.
En passant, histoire de mettre de l’eau à l’épouvantable moulin qui va tout moudre, à la fin…
http://www.les-crises.fr/video-goldman-sachs/
Il y a aussi des moulins qui ne veulent plus moudre et peut être découvrirons nous qu’il existe quelque part un pilote au sang froid , sans peurs ni reproches , formé aux crash , capable de poser le machin avec un tact inimaginable . Si nos politiques pouvaient trouver du grain à moudre dans cet héroïsme tranquille .
http://www.dailymotion.com/video/x81pnj_amerrissage-a-new-york_news
Allez, encore un petit commentaire europhobe puis que je le suis apparement.
La de-regulation de la finance est au coeur du probleme, elle est une des principales causes de la crise: solutions en Europe ou aux USA; aucunes, rien de fait.
L’austerite ne marche pas, elle est contre-productrice: solutions en Europe; ben…l’austerite.
L’idee que le PIB est un signe de bonne sante economique est une chimere, pourquoi ne pas le changer en un indicateur du progres en y incluant le social.
Un exemple flagrant est l’Allemagne qui est maintenant le modele du bien faire Europeen, 4ieme PIB mondial, avec un chomage relativement bas mais qui ne dit pas son vrai nom, beaucoup sont exclus du fait de leur age ou d’une rente ridicule due a un emploi partiel. 6% de la population au chomage, 15% sous le seuil de pauvrete, ou est le probleme?
Idem pour le Royaume Uni et la Hollande.
La dette est calculee en pourcentage du PIB, qui n’inclut pas le social, pourtant la reponse est de couper dans le social, vous ne trouvez pas cette idee un peu debile.
Une des propositions, qui ressemble d’ailleurs a la panique aux USA lorsque les bailouts sans concessions du domaine financier on ete decretes, est de monetiser la dette en toute hate pour eviter la faillite. La faillite de qui je vous demande; celle des Etats ou des banques?
Les surplus de liquidite sont « parques » dans les banques centrales en attendant les bailouts de la BCE.
Ce mechanisme servirait juste a rassurer les banques pour qu’elles recommencent a jouer entre elles a qui veut gagner des milliards et ne rassurerait en aucun cas sur les dettes des Etats, qui eux, jouant a l’austerite verraient leur PIB descendre et bien sur le pourcentage de la dette augmente. C’est con la vie.
Enfin, cette fameuse Europe qui veut se construire envisage de punir les mauvais eleves, bien sur les mauvais eleves aux yeux de l’Allemagne (voir ci-dessus).
C’est ca l’Europe?
Il faut sortir de ce modele inhumain au pouvoir de l’argent; qui est en passant une invention, l’argent n’existe que si l’on veut bien le croire; et au seul service d’une croissance devastatrice.
Je proposais hier d’instaurer un systeme d’echange en Europe equitable sans se soucier du profit mais plutot des qualites de chacuns, on me traite d’europhobe…enough said.
L’écœurement.
@ux survivalistes de tous poils qui ne voient pas plus loin que le bout de leur lopin,
un petit poème de Norge (mis en chanson par Têtes Raides) :
Toi, t’es bien d’un autre village.
T’as pas les mêm’ sabots que nous.
Sur ton épaul’ c’est du plumage
Et nous aut’ on a du burnous.
Quand on fait chacun son fromage,
Ça lui donne un tout autre goût.
T’as pas les mêm’ sabots que nous,
Ça fiche un tout autre tapage,
Rien qu’s’couer nos boît’ à clous,
Ça fiche un tout autre tapage,
Et puis et puis y a ton parlage
Qui vous cogne sur le bambou.
On peut bien l’dire : ton salivage,
Ton potag’ qui pouss’ des glouglous,
Ton quillage et ton tatouage,
Tout ça nous cogn’ sur le bambou.
Toi, t’es pas de notre village
On peut bien l’dir’: ton salivage
On en a marre, on est à bout.
Donc, faudra qu’on passe aux carnages
Y’rest’ plus qu’à s’rentrer dans l’chou.
les visions futuristes telles qu’elles se dessinent excluent a priori le reste de l’univers intérieur et extérieur qu’il est possible de jardiner .
il n’est pas question de ne voir qu’à travers un lopin de terre comme vous dites, mais de bien voir .
ceux qui doivent tuer les derniers chimpanzés pour survivre , sont poussés à des extrémités de survie . et tout à l’avenant .
Les astuces techniques, la fédéralisation de l’Europe, tout ce qui est envisagé ne servira à rien, car la cause profonde de tout ceci est la fin de la croissance. Par exemple :
« Nous vivons aujourd’hui une crise économique doublée d’une crise écologique et énergétique. Y voyez-vous les premiers signaux d’une “crise de croissance” ?
C’est assez similaire avec la question de savoir si l’on peut affirmer que l’ouragan Katrina est la preuve du changement climatique. La réponse est non, mais cela concorde avec la théorie du réchauffement climatique. Je pense cependant personnellement que les crises auxquelles nous assistons pour l’instant, par exemple la crise de l’euro, ont un lien avec les problèmes physiques. Je m’explique : quand les gouvernements veulent refinancer leur dette, ils doivent payer des taux d’intérêt de plus en plus élevés. Pourquoi ? Parce que les gens qui prêtent cet argent commencent à s’inquiéter de savoir s’ils seront remboursés. L’endettement est fondamentalement construit sur l’hypothèse de la croissance. Emprunter de l’argent avec un taux d’intérêt se justifie parce qu’avec la croissance économique escomptée, le remboursement devrait être plus facile.
A côté de cela, on voit que la production globale de pétrole n’a pas augmenté au cours des cinq dernières années. On a atteint la période de plateau et bientôt ce sera le déclin. Durant cette période, vous ne pourrez plus avoir la croissance que nous avons connue dans le passé. Cela signifie que cette dette ne sera pas remboursée. Je ne parle pas seulement de l’Europe, mais aussi des Etats-Unis qui ont une dette encore plus importante. Bien sûr, beaucoup d’autres facteurs entrent en jeu, mais il y a un lien très fort. Je pense que les gens ne mesurent pas le rôle de l’énergie dans nos sociétés.
Comment voyez-vous les quarante prochaines années ?
Quand nous faisons tourner notre modèle, quel que soit le scénario, la croissance s’arrête avant la fin du XXIe siècle. Je ne sais pas ce qui va se produire, mais je sais que le monde ne peut pas supporter 7 milliards de personnes avec notre mode de vie actuel. Il pourrait en supporter 7 milliards éternellement s’il n’y avait qu’une poignée de riches et beaucoup de pauvres. Mais si l’on veut que tout le monde ait un niveau de vie satisfaisant, il devrait y avoir seulement deux milliards de personnes environ. Mais je n’ai pas de méthode scientifique pour savoir quelle voie nous choisirons. Je sais que le taux de croissance que nous avons connu ces dernières décennies ne peut pas continuer. Je sais que l’énergie est en train de devenir de plus en plus rare et continuera à le devenir dans les quarante prochaines années à coup sûr. Est-ce que ce sera désastreux ? Peut-être pas. Il y a quarante ans, on utilisait bien moins d’énergie qu’aujourd’hui.
On parle aujourd’hui beaucoup de croissance “verte”, c’est une voie crédible ?
Non. Cela comporte des choses utiles, mais quand quelqu’un parle d’industrie verte, je sais qu’il est fondamentalement plus intéressé par la dimension industrielle que par la dimension écologique. On voit beaucoup d’idées basées sur l’hypothèse que nous ne devrons changer les choses qu’à la marge, mais en créant moins de dégâts. C’est un fantasme. Nous devons procéder à des changements drastiques. La croissance verte est mieux que la croissance noire, mais toutes deux sont impossibles.
Que devons-nous faire pour inverser cette tendance ? Réduire notre consommation ?
Nous allons réduire notre consommation. Cela va se produire, que nous aimions cela ou pas. Nous ne devons pas réduire la population, la population va diminuer. La question est de savoir si nous serons très heureux de la manière dont cela va se produire. Donc, que pouvons-nous faire ? Il y a 2 000 ans, la principale forme de gouvernance était tribale. Et parmi les membres de la tribu, il y avait une série de responsabilités et d’obligations mutuelles. Pas pour des raisons économiques, mais juste parce qu’il fallait assurer le futur de la tribu dans son ensemble. Aujourd’hui, ce sens de la communauté, de l’intérêt général a disparu. Il faut redonner aux gens des structures permettant de retrouver le sens de cette responsabilité collective. Nous ne pouvons pas obtenir les changements nécessaires avec seulement des mesures économiques. Cela demande un changement culturel. Les gens doivent évaluer le rapport coûts-bénéfices de leurs actions sur une période de long terme. Nous avons besoin d’un nouveau système de mesures qui prenne en compte autre chose que l’économique, mais aussi le niveau de bonheur, la qualité de la santé, l’état de l’environnement.
Mais les pays en développement peuvent-ils augmenter la qualité de vie de leur population sans croissance économique ?
Laissez-moi poser votre question différemment : est-il possible d’améliorer le sort des gens pauvres dans le monde sans emprunter la même voie de développement économique qu’actuellement ? La réponse est oui, absolument. Si vous êtes réellement inquiets du sort des pauvres, vous pouvez mettre cinq euros dans une enveloppe et les envoyer en Inde. Pourquoi ne faisons-nous pas cela ? Parce que fondamentalement nous n’en avons rien à faire. Nous savons comment aider les gens pauvres et nous ne le faisons pas. Avec le changement climatique, nous savons parfaitement que ce sont les populations pauvres qui souffrent le plus. Si vous voulez vraiment les aider, agissez pour arrêter le réchauffement climatique.
N’est-il pas trop tard pour inverser la tendance et construire un développement durable ?
Je n’aime pas ce terme, je pense qu’il n’a aucun sens. Il est juste utilisé par beaucoup de gens pour justifier ce qu’ils feraient de toute façon. Je préfère parler de la résilience qui consiste à augmenter sa capacité à absorber un choc. Sans résilience, vous avez le chaos. Et avec le chaos vous perdez les libertés. Le grand challenge au cours des dix ou quinze prochaines années est de s’engager dans ce processus en maintenant un système démocratique. Nous avons besoin que ces choix soient faits par les gens et pas par quelques personnes assises autour d’une table. »
(Entretien avec Dennis Meadows, ici : http://www.lalibre.be/societe/planete/article/702085/croissance-economique-dures-limites.html. D’autres détails ici : http://www.manicore.com).
Tout ça est connu depuis les années 70 pour la partie ressources (Club de Rome) et depuis 1990 pour le bouleversement climatique.
Alors quand je vois les thaïlandais patauger (par exemple) pendant que des soi-disant écolos marchandent des sièges et des arrêts de réacteurs nucléaires, histoire de supprimer la moindre infime chance que le ciel nous tombe sur la tête ici, et tant pis pour les milliards de malchanceux du Sud qui vont à coup sûr crever de soif, de faim ou de noyade selon les lieux et les moments, là oui, je suis vraiment écoeuré.
20 ans de perdus. Tous les dirigeants des pays développés depuis 1990, sans autre exception que ceux qui sont morts, sont à mettre en jugement pour crime contre l’humanité.
J’ai eu la chance d’assister à la conférence avec Dennis Meadows à Bxl. Il nous a fait savoir que la version « The 30 years update » traduite en français sortira en mars 2012. Le titre sera enfin traduit comme il se doit par « Les limites de la croissance ». A offrir à un maximum de gens pour éveiller les consciences, sans hésiter.
A l’exception de l’énergie issue des marrées, de l’énergie géothermique et de l’énergie nucléaire toutes les autre sources proviennent plus ou moins directement du soleil (y compris les énergies fossiles telles que charbon et pétrole.) Le flux d’énergie venant du soleil représente 200 ou 300 fois l’ensemble des usages humains actuels de l’énergie: il y aurait donc pas mal de marge si on savait la capter efficacement (ça vient) et surtout la mettre en réserve (c’est là que ça coince.)
L’industrie, qui ne se préoccupe à peu près exclusivement que de rentabilité à court terme, préfère donc « peindre en vert » n’importe quoi si ça peut rapporter plus et même si la différence ne provient que des subventions offertes par les états (ravis de l’occasion de pouvoir offrir ces « subventions vertes » aux industriels concernées.) Les éoliennes et capteurs solaires actuels n’ont donc qu’un très faible intérêt, l’énergie récupérée n’étant pas stockée.
Idem par exemple pour les voitures électriques qui ne servent qu’à rassurer les populations sur le futur de l’automobile mais qui telles qu’elles sont n’apportent rien ou pas grand chose pour ce qui est du bilan énergétique (qui n’est visiblement pas le problème!)
Le plus utile à court terme est effectivement d’économiser l’énergie mais c’est extrêmement difficile dans le cadre actuel. Exemple: si vous envisagez des économies d’énergie pour un futur logement on vous fera un grand nombre de propositions à propos des quelles la seule chose certaine sera qu’elles augmenteront le chiffre d’affaire et la marge bénéficiaire des fournisseurs (la « croissance » est donc assurée, pour le reste…) La solution la plus rentable serait probablement de porter en hivers des vêtements plus chauds mais confortables, ce que personne n’osera vous proposer tellement ça paraîtrait ridicule (de tels vêtements existent, ils sont réservés aux sportifs, pour les sports qui se pratiquent en altitude par ex.)
A long terme c’est assez différent, il y a plein de pistes théoriquement envisageables mais, remplacer une forme d’énergie par une autre supposant de gigantesques investissements, il faut choisir la plus concurrentielle et les risques de ce pari industriel étant trop importants, il faut donc attendre d’être sur que personne ne trouvera mieux!
Comment remplacer une source d’énergie qui commence à faire défaut par une autre quand cette nouvelle source d’énergie est encore fonction de celle que l’on veut remplacer ?
(A tous, ne vous précipitez pas pour répondre !!!)
L’éolien, le photovoltaïque, la géothermie, l’énergie marée motrice (et même le nucléaire) sont des énergies qui peuvent significativement augmenter (à l’inverse de la biomasse), mais comme elles sont encore des sous-produits des hydrocarbures qui rentrent dans leur phase de déclin final, le coût de ces énergies de substitution ne peut qu’augmenter.
Les chantres du marché n’avaient certainement pas prévu cela. Ils nous disent depuis de lustres que le marché trouve toujours une solution, et qu’il y aura substitution. En effet le marché trouve toujours une solution mais cette solution c’est le SHUTDOWN, pas la substitution. En cela, la crise n’est que la réponse logique du marché à une pénurie de base.
Des solutions existent, avec un éventail assez large de choix, un « mix » d’énergie pourrait nous apporter l’autonomie nécessaire au bien vivre.
Encore faut-il un pouvoir politique acceptant cette transition écologique et capable de résister à la pression des lobbies pétroliers.
Parmi les possibilités il y a celle-ci : http://fr.wikipedia.org/wiki/Catalyseur_d'%C3%A9nergie_de_Rossi_et_Focardi
La commercialisation se ferait en 2013 d’après les infos en ma possession….
« Quand l’homme cherche, il trouve… »
Déjà, il faudrait que les industries reviennent à la construction d’objets durables, a contrario des produits asiatiques. Le gaspillage actuel, c’est aussi ces machines faites pour ne durer qu’au maximum 5 ou 6 ans, là où autrefois, un aspirateur, un frigo ou autre engin ménager étaient conçu pour durer 20 ans (mon aspirateur vient de rendre l’âme après 25 ans de loyaux services, j’ai moins confiance en son successeur, haha!). Le gaspillage, c’est le vendeur (bien connu) qui fait marcher ses appareils des centaines d’heures avant de les vendre « neufs », et d’engranger du profit sur l’après-vente et la réparation, sachant que souvent la-dite réparation coûte plus cher que l’objet neuf. Le gaspillage, c’est d’inciter les gens qui ont déjà 1 ou 2 lecteurs DVD chez eux (l’ordi, le lecteur de salon) à s’en acheter un troisième (dans le meilleur des cas) pour lire les DVD bluray ou jouer à des jeux vidéo, alors qu’on pourrait n’avoir qu’un seul lecteur connectable partout. Etc. etc.
@ERDRE:
La « Fusion froide » c’est du pipeau et ces gus plus que douteux (voir les liens sur OLEOCENE)
Oui la croissance verte est une stupidité, de même que la croissance des services aux personnes âgées, etc car, qui paye ?
Le reste de votre post est ok sauf qu’il manque un raisonnement économique un peu plus solide. Vous vous placez d’un point de vu moral, comme s’il suffisait de décider maintenant d’agir, de « décider » de décroitre ou que sais-je. C’est pas ça le problème, le problème est économique et démocratique, à savoir que ce système capitaliste va se casser la figure, à cause de sa logique interne et qu’il va falloir trouver un autre mode économique, et aussi un autre fonctionnement démocratique. Vous êtes une Cassandre minimaliste, si nous voulons vraiment aider les pauvres, il faut agir pour le communisme version 2 et pas pour le climat. C’est là que ça cloche chez vous, voue mettez les paramètres écologiques avant les paramètres économiques or il faut d’abord survivre c’est à dire changer le système économique et politique. Moi je refuse de continuer dans ce système économique or chez vous, ce refus n’est pas clair.
Pour que les pauvres survivent il est nécessaire que les conditions écologiques le permettent. Ça ne suffit pas, on ne peut pas se contenter de régler cette seule question, l’inégale répartition des ressources et des richesses causant à elle seule beaucoup trop de désastres.
Etre « pour la décroissance » est une position idéologique aussi stupide que d’être « pour la croissance », il faut faire décroître certaines choses et en faire croître d’autres. Mélanger toutes choses dans des âneries du genre PIB sous le prétexte que monnaies et prix permettent de les mesurer ne signifie rien et ne conduit à rien d’acceptable.
(C’est bizarre d’avoir à écrire de telles évidences, m’enfin…)
////// Etre « pour la décroissance » est une position idéologique aussi stupide que d’être « pour la croissance », ////
C’est effectivement une évidence …….Comme etre pour ou contre la mort .
La décroissance est en cours …et donc , elle n’est pas « choisie » ou désirée ….
Par contre ce qui importe c’est la façon dont elle est accompagnée .
Il semble que le constat que l’on fait de^puis 4 ou 5 ans c’est que la décroissance est moins équitable que ne l’a été la croissance ….qui pourtant ne l’a pas été beaucoup ..équitable !
Ceux qui fréquentent les sites scientifiques savent qu’il n’est pas de solutions technologique qui puissent nous fournir la moitié de l’acces a l’énergie actuel . …et ce pour un délais induit par un décompte de 3 à 5% /an ..
Le seul « créneau » performant est celui de l’économie d’énergie , et non pas du coté production (voir les sites Manicore ou OLeocene) …..
La solution en cours depuis qqs années est bien sur plus facile que la solution technologique : La solution sociétale ….le glissement en cours est l’élimination d’accompagnement d’une par de la demande ….de façon a maintenir un cout de l’énergie compatible a la poursuite du consumérisme .
J’en suis désolé , mais le fait d’imputer une raison systémique a la crise , participe a l’autisme sociétal et permet la pauperisation actuelle ..puisqu’elle déculpabilise les acteurs sur l’inéquité de la répartition des pénuries …
Si j’attaque de front les positions majoritaires du blog , je m’en excuse (je ne suis pas chez moi et vous remercie de me laisser m’exprimer) , c’est qu’il me semble important qu’une majorité de gens prennent conscience de cette hypothèse .
Que de mots. Et j’en rajoute.
Que de mots. Et quelques échanges instructifs, qui ont le mérite de faire réfléchir.
Que de mots. Mais surtout des signes de générosité, de générosité exigeante (et comment autrement?).
Le plus dur, c’est de garder un cap, ne pas sombrer, se laisser envahir par le découragement. Je me rappelle de M. Jorion se rappeler de sa grand-mère qui disait qu’il n’y a qu’un seul péché : le découragement.
Je commence seulement à comprendre.
Merci!
La première maxime de morale enseignée par ma grand-mère: ne frappe jamais un (e) plus faible que toi et ne t’en moque jamais.
Pour les plus forts, elle n’a rien dit.
L’inverse. C’est l’inverse, je crois.
Pour les banquiers, on peut leur donner un coup de pied dans les parties.
C’est permis.
Un coup de pied dans les bourses ? Rhô, mais c’est djà fait, nan ? :0D
dans les bourses et dans les partis
Un bémol.
Les USA , le Brésil et l’Inde ne sont pas écoeurés.
Entendu au vol sur France-Culture: la rage de la consommation de luxe
dans ces trois pays.
Aux Etats-Unis la rage immobilière continue. Depuis 1980 la surface d’une maison standard a augmenté, alors que les revenus sont restés stables.
Le must est un salle de séjour assez grande pour être convertie en salle de bal.
La moyenne des consommateurs US n’est pas favorable à une consommation « modeste » et raisonnée.
En Inde, l’achat garde son pouvoir de définition dans l’échelle des classes ( et des castes).
La correspondante citait l’échec commercial d’une voiture à bas prix : prix trop bas, équipement trop faible.
Autre exemple , l’échec de Peugeot et Renault: les véhicules proposés sont trop basiques.
La fièvre de l’or est en augmentation.
Dans ce pays la classe moyenne, ou accédant à ce niveau, adopte
sans discrimination les « standards » des pays riches.
Brésil: même observations générales, dirigés vers d’autre centres
d’intérêts: soin du corps et maquillage. Le marché du maquillage est un eldorado.
Les plages du Nordeste ou tourisme en Afrique du Sud: dépaysement et aventures.
Deux invités à cet émission:
Silvia Capanema, Maître de Conférences en Civilisation Brésilienne à Paris 13, spécialiste de l’histoire sociale du Brésil contemporain.
Robert H. Frank, Professeur d’économie à l’Université de Cornell, auteur de « La Course au luxe – L’économie de la cupidité et la psychologie du bonheur » . (éd. Markus Haller).
Sans doute , ne faut-il pas généraliser. Aux USA, l’ éventail des opinions est très large,
la contestation peut y être vive, pensée et organisée en spectacle…
Mais ces trois pays ne sont pas sur le chemin d’ un début de mise en cause du cadre actuel.
Aux USA, la majorité continue à penser qu’ il n’existe rien d’autre que leur « système »,
et qu’il reste exemplaire ou indépassable.
Les pratiques scandaleuses de la bourse ou des banques ont leurs solutions dans l’action
de la justice, pas dans un renouvellement de fond.
Les deux autres pays se sortent péniblement d’un sous-développement tenace.
Les disparités y sont très grandes et cependant peu contestées.
La frugalité n’y fera pas recette, et pour longtemps…
L’écoeurement semble localisé : la France , encore une fois pionnière, montre la voie…
@Daniel
Si vous me permettez, j’estime que vos remarques quant à la distribution très in-égale des revenus et des capitaux en Sud d’Afrique, au Brésil, et aux EEUU, (et, s’il vous plaît, dans cette séquence de la mesure de l’inégalité de la distribution, voir: http://en.wikipedia.org/wiki/File:Gini_Coefficient_World_CIA_Report_2009.png ) et sa relation à la situation politique dans ces trois pays ne touchent pas à la réalité véritable dans ces trois pays.
Commençons en Afrique du Sud, où parmi les trois pays que vous avez choisi, la situation est la plus dramatique. Les confrontations politiques sont cotidiennes, et, comme vous avez pu suivre dans la presse, le gouvernement monopolise de plus en plus son pouvoir, utilisant pas mal des mêmes moyens du gouvernement de l’Apartheid, et vise maintenant aussi la liberté d’expression. Ce qui présuppose et implique en même temps et heureusement: une résistance formidable!
Au Brésil, le gouvernement de Dilma Rousseff, elle choisie sur un programme de la lutte contre la corruption élargie sous Lula, a d’abord démissionné l’ancien ministre des Finances, et l’a remplacé par l’impeccable Italien de naissance, Guido Mantega.
Voir un des commentaires aux EEUU: http://www.uv10.com/guido-mantega-brazils-economic-genius-and-global-figurehead_801214864/.
Voir aussi: http://www.socialwatch.org/node/13673
L’équipe de ‘la dame de fer du Brésil’ choque tout le paysage corrompu au Brésil, voir aussi l’emploi des forces armées maintenant CONTRE la maffia Italienne/Brésillienne/Ouest Africaine/Colombienne/Mexicaine, qui se trouve sous mandat de la maffia Gringo.
Aux EEUU, nous pouvons, si nous le voulons, observer lutter notre frère Barack Obama dans le système Napoléonesque absurde d’une ‘démocratie’ présidentielle complètement paralysée, contre cette même maffia Gringo, qui a pu se développer ouvertement et librement dès les politiques de Ronald Reagan, Bush 1, Clinton (oui, bien sûr aussi Clinton! voir son appuie à la guerre plus sale du monde, en Colombie!) et ensuite les deux frères Bush au pouvoir, numéro 1 dans la maison Blanche, et numéro 2 en Floride, où lui, c.à.d. Jeb parlant couramment l’Espagnol, règnait la récolonisation maffieuse de la Colombie, du Mexique, du très tragique Guatemala, et.. du Brésil avec ses missions énormes entouré de parfois MILLE hommes d’áffaire ( 😉 )..
(Entre parenthèses: je vous rappelle que Clinton suivait immédiatement la politique absurde du MP Wim Kok des Pays-Bas, social-démocrate, inventeur de la troixième voie, oui, lui, et non Blair, et fondait avec Wim Kok, qui était après commissaire à Shell et à ING …., avec Tony Blair et avec Göran Persson la connerie de la croissance éterne des années 1990… enfin, on a vu où nous sommes maintenant sur les ruines de Kok, Clinton, Blair et Persson..).
L’élection de Barack Obama, qui lui même était très étonné d’avoir gagné les élections présidentielles, au lieu de John McCain, est très significative. Puisque, Barack Obama, travaillant comme assistant de développement communal à Chicago, trouve ses racines dans le même style de la démocratie participative développé au Brésil dans les grandes villes de Puerto Alegre et de Curitiba (en outre: l’ancien maire de Curitiba, Jaime Lerner, était un collègue d’Obama à Harvard).
Si vous Daniel, nous dîtes ici, alors, qu’encore une fois pionnière la France nous montre la voie, j’aimerais vous proposer de chercher ailleurs, et de voir que probablement le Brésil nous montre une voie beaucoup plus intéressante, à la quelle moi j’áimerais ajouter le modèle Finlandais avec sa démocratie PARLEMENTAIRE, et approfondie avec la démocratie participative des décisions budgettaires, et avec des systèmes élargis d’ombudsman et des coopératives fortes de consommateurs, y compris des banques et fonds de pensions sous contrôle de ces coopératives, comme au Finlande et en Suède et avec des entreprises étatiques dans les secteurs du bien commun, eux aussi, pour être complet, contrôlés par des commissions de citoyens.
Puisque, pour moi le point clé de toutes les protestations actuelles au monde, en Afrique, au Moyen Orient, en Europe, en Amérique Latine et aux EEUU est précisément la mauvaise distribution de pouvoir politique, c’est à dire l’opposition contre le modèle absurdement centraliste et totalitaire de la démocratie présidentielle Napoléonesque Française, un modèle qui a creusé la voie libre vers plusiers formes de caudillisme partout dans le monde.
Bien à vous tous!
JL
Très cher et très estimé Johan Leestemaker, je vous demande
de m’excuser par avance pour la pauvreté de ma réponse.
Cette émission de France Culture, que je n’ai écouté que partiellement,
m’a semblé idéale pour susciter dans l’esprit du lecteur le soupçon
que l’ écoeurement n’est pas universel.
Chacun des trois pays cités dans l’émission voit et vit
cette crise d’une façon différente. Ils ont en commun d’agir comme
si cette crise ne remettait pas en cause un système qui satisfait
leurs besoins de consommation.
Robert H. Frank était particulièremenr affirmatif à ce sujet:
le consommateur US veut du luxe à tout prix -je dirais du clinquant-
Au moment de mon écoute, il prenait pour exemple la surface
de la maison standard, en constante augmentation et à l’équipement
intégré croissant.
Il va sans dire que cette émission négligeait totalement la crise
immobilière US. Mais même ainsi, un couple peut être éjecté de sa maison
sur-équipée, ses meubles saisis et vendus aux enchères sur la pelouse
de leur ancien home, puis réduit à vivre dans un mobile-home sommaire,
mais néanmoins rêver de recommencer ce qu’ils ont perdus sans penser que le « cadre »
devrait être modifié.
On peut en dire autant des autres pays.
Très chèr et très estimé Daniel!
Je vous prie de bien vouloir me pardonner de réagir tellement tardif à votre réponse.
Mon point de critique était le niveau de la généralisation.. « le consommateur » n’existe pas. Ni aux Etats Unis, ni au Brésil, ni en Afrique du Sud. Cela est une imagination virtuelle. On ne peut pas toucher « le consommateur » aux EEUU.
La richesse a toujours une autre mine, plus fortément, la richesse n’existe que par la contrepartie de la pauvreté.
Ainsi, pour les quelques millions des absurdement riches en Afrique du Sud, au Brésil et aux EEUU, il y a beaucoup plus de dizaines/centaines de millions qui n’arrivent guère à survivre.
C’est de cette inégalité dont je parlais.
Bien à vous! 🙂
Johan Leestemaker
@julien Alexandre
Je ne cherche jamais à cacher mon adresse courriel; je pense que sur mes derniers messages, la fenêtre ouverte à cette fin, suggérait automatiquement une adresse qui avait été affectée par une mauvaise frappe.
La correction est faite.
OK, merci. Un « i » de trop en effet.
« Brazil » de Terry Gilliam
Il me semble que, pour aller vers les autres, il faut d’abord aller vers soi (Soi ?), se tourner vers l’intérieur ; on ne peut aller vers l’extérieur que de l’intérieur, c’est le sens de la méditation, du zazen, de la prière… toutes les religions demandent l’introspection, le recueillement pour que cela soit reversé au monde.
Les ordres monastiques, les ordres contemplatifs en particulier, font un prodigieux travail en ce monde. En Asie, particulièrement dans le bouddhisme Théravada (encore nommé « Hinayana », bien mal nommé « Petit Véhicule », Sri Lanka, Birmanie, etc.), l’idéal, c’est l’homme saint (sain ?) et sauvé (skr. arhât). D’où ces processions de moines « oisifs » (si l’on veut) et qui recueillent la nourriture qu’on leur donne, avec respect (des deux côtés). Les petits enfants, qui doivent être sauvés en priorité, font des stages de moinillons !
Dans le « Grand Véhicule » (bouddhisme Mahayana), l’Indien Bodhidharma (jp. Daruma) aurait refondu le bouddhisme en Chine au 9e siècle pour permettre cette vigoureuse efflorescence du Ch’an (jp. Zen), toujours bien vivante. Pour commencer, il aurait médité, seul, pendant des années dans une grotte, après avoir franchi la barrière de l’Himalaya, venant d’Inde… étrange mais efficace moyen pour se faire connaître et agir dans le monde ; à l’époque, du moins, c’était entendu comme ça !
« pour qu’une aspiration aux valeurs de la démocratie moderne émerge en Europe, il a fallu que les guerres de religion se transforment en un tel fléau qu’elles soulèvent dans les populations un sentiment d’écœurement généralisé »
Aujourd’hui on fait pire, les guerres de religions et les conflits économiques. Batailles généralisées pour s’attaquer aux victimes. On vit une époque formidable.
Pas sûr que les générateurs (organisateurs ?) de ce chaos généralisé soit prêts à manger leur chapeau bientôt, même s’ils montrent des « signes très prometteurs ».
Votre texte me fait irrésistiblement penser à L’ancien régime et la Révolution de Tocqueville, où celui-ci s’est efforcé de retrouver tout ce qui avant 1789 explique ou plutôt fonde les changements qui allaient avoir lieu.
En consacrant beaucoup de temps à explorer les procès-verbaux des assemblées d’états et des assemblées provinciales, les cahiers de doléances des trois ordres et les documents d’archives de l’administration publique datant du XVIIème siècle, il y découvre l’expression de l’écœurement ressenti par les différentes classes de la société de l’ancien régime.
Il est plus surprenant qu’en étudiant les lois promulguées et les commentaires qui les accompagnaient il trouve dans l’esprit même de ceux qui allaient perdre le pouvoir – mais n’imaginaient ni risquer de le perdre ni que le cadre dans lequel il s’inscrivait puisse être bouleversé – bien plus que les prémices des changements à venir:
« Les gens qui avaient le plus à redouter [la colère du peuple] s’entretenaient à haute voix en sa présence des injustices cruelles dont il avait toujours été victime; ils se montraient les uns aux autres les vices monstrueux que renfermaient les institutions qui lui étaient le plus pesantes; ils employaient leur rhétorique à peindre ses misères et son travail mal récompensé : il le remplissaient de fureur en s’efforçant ainsi de le soulager. »
Une autre citation, en clin d’oeil à François Leclerc: « Je n’ai pas seulement voulu voir à quel mal le malade avait succombé, mais comment il aurait pu ne pas mourir. »
Je pense à une autre façon de résister à l’écœurement, c’est de se persuader que finalement c’est pire pour les autres et que finalement on s’en tire encore bien.
Dans ce cas de figure, la Belgique est quand même mal barré à présent. Vu de l’intérieur je pense que la France s’en tire mieux … pour l’instant.
Après une crise de plus de 500 jours, on se ménage, tenez-vous bien, un temps de réflexion. La question a été souvent posée sur le blog : si les responsables sont incapables, inconscients ou qu’ils savent quand même ce qu’ils font. Pour la Belgique maintenant on sait qu’ils sont incapables ET inconscients.
Ceci dit on peut encore en rire, on n’a pas encore touché le fond 🙂
Je vous invite à découvrir Pierre Kroll qui chaque jour nous livre une caricature :
http://www.kroll.be/index.php?option=archives
Peut-être que c’est après lecture de cet article et de ses commentaires, que « Le chef de l’État a choisi Benoît Coeuré pour représenter la France au directoire de la Banque centrale européenne. … »
Voici venu le temps des faux-semblants, des monstres gentils et de tous leurs amis : http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/11/24/l-operation-libyenne-etait-elle-une-guerre-juste-ou-juste-une-guerre_1608874_3232.html#ens_id=1481986
Roni Braumann et Béachelle s’affrontent pour savoir si la guerre en Libye etait juste. Quel carnage ! Non pas la guerre en Libye, cet entretien ! On y voit Roni finalement proclamer le formidable refus des manifestants syriens de prendre les armes…Ce monsieur a 35 millions de métros de retard !! Des hommes armés combattent l’armée régulière depuis au moins ou trois mois ! I On parle déjà de « corridors humanitaires » et de « bombardements ciblés » pour « protéger les civils ». Sous couvert de s’opposer ces deux compères bénissent la folle course des américains vers une guerre totale au Proche Orient. Je crois savoir que Damas dispose de batteries de missiles russes anti-aériens dernier cri. Où cela va-t-il nous mener ? Tout ça pour sauver cette Amérique qui a vendu son industrie, qui s’est engraissée des crédits que lui ont offerts les mêmes qui aujourd’hui la poussent à la guerre. Cela ne vous rappelle pas la Grèce « sauvée » par Goldman Sachs et aujourd’hui clouée au pilori par les « marchés »? Qui a dit que les banques ne tuaient pas ? Elle tuent, elles manipulent les gouvernements…
même risque de « hors sujet », mais même commentaire que dans le post précédent de François Leclerc ; quid de l’Islande ? quelqu’un pourrait-il me (nous) faire un bref mais précis condensé de ce qui s’y est passé (et qui est toujours d’actualité ?) ? et en quoi, à part les proportions démesurées, le peu que j’en sais ne servirait-il pas d’exemple ? question de Candide en quelque sorte…
C’est fatiguant cette rengaine contre les individualistes qui transforment leur livret A en or…A force de vous lire ca parait etre du bon sens…et utile un jour pour boucler le seuil des donations…
C’est fatiguant cette rengaine pour les individualistes qui transforment leur livret A en or…
Vous avez raison ..il est tellement évident de le faire qu’il n’y a aucune raison d’en parler…si ce n’est que Paul a relancé sa critique…La première fois , il ajouté qu’on devait garder confiance dans la monnaie de son pays…D’accord…mais je ne suis pas suicidaire…ni assez patriote…
Libre à vous. Libre à nous de continuer à critiquer cette approche quand bon nous semble.
Un individualiste qui réussit vraiment transforme le plomb en or, mais chut ! personne ne doit le savoir.