LE MONDE RÉEL ET LA RAISON

Ce texte est un « article presslib’ » (*)

Le Sénat français, à majorité de gauche, a créé dans la nuit de vendredi à samedi une « taxe sur les transactions automatisées », afin de limiter l’essor du « trading haute fréquence », dont je vous rappelle qu’il a fait fuir les êtres humains de la Bourse pour ne laisser en présence que des robots qui s’affrontent dans des duels faisant monter ou baisser le cours des actions sans rapport aucun avec la valeur des sociétés cotées en Bourse.

Selon l’AFP, Philippe Marini (UMP, droite), président de la commission des Finances, a accusé la rapporteure générale du Budget, Nicole Bricq (PS) de « ne pas se placer dans le monde réel », même s’il souscrivait « à l’intention ».

Le Sénat s’est aussi prononcé vendredi soir en faveur d’un plafonnement à 30% de la déductibilité des intérêts d’emprunts pour les entreprises qui paient l’impôt sur les sociétés.

Selon l’AFP, la ministre du Budget Valérie Pécresse a jugé que cela « part d’une bonne intention », mais que le gouvernement n’était pas favorable. Philippe Marini a jugé que cette modification n’était « pas raisonnable ».

Le Sénat a également voté vendredi soir un dispositif pour limiter les opérations de LBO (leveraged buyout, rachat d’une entreprise à crédit par l’endettement), une des plus belles recettes pour un désastre mises au point par la finance créative.

« J’ai bien noté qu’il y a avait des abus », a expliqué, selon l’AFP, Valérie Pécresse, qui s’est cependant dite défavorable à cet amendement.

Les nouvelles de la nuit doivent être lues comme un complément illustratif à mon ouvrage « Comment la vérité et la réalité furent inventées » (Gallimard 2009).

(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction numérique en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.

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291 réponses à “LE MONDE RÉEL ET LA RAISON

    1. Avatar de faussecompassionvraimépris
      faussecompassionvraimépris

      Qu’est ce qu’elle a de ridicule ma pension ? regarde la tienne ?
      signé : mémé

  1. Avatar de Jérémie
    Jérémie

    Si j’occupe plus grande place avec le Tout Marché, si je captive plus grand monde avec aussi plus grande image
    de la bétise sur terre, je fais donc moins chuter le monde à force dans mon réel.

    Je suis par conséquent moins dans les abus idéologiques qu’autrui, je raisonne toujours mieux, pour mon coiffeur ça part aussi d’une bonne intention.

    1. Avatar de xian
      xian

      Seul le Créateur EST, Jérémie. Le reste n’est que maya bouillonante de ténèbres..
      Réfèrons nous uniquement aux textes sacrés..

      1. Avatar de Tigue
        Tigue

        C’ est une chouette invitation au fondamentalisme.
        Faut décliner je crois.
        Fait froid dans la pièce tout d’ un coup.
        Y’ a un invité.

      2. Avatar de Jérémie
        Jérémie

        Oui mais ne parlez pas trop du Créateur en ces termes envers les gens.

        Seul celui qui aime la bonne parole rend mieux service à l’Eternel. Tout dans ce fil, tout dans ce blog, n’est pas non plus que maya bouillonante et ténèbres, qui donc n’a jamais fait un peu ténèbre envers son prochain et cela même dans son grand désir de vouloir se référer uniquement aux textes sacrés.

        Relisez le fil, vous y trouverez également autre chose de bon à prendre avec doigté et respect, bien sur il n’y a pas que le blog de Paul qui se soucie grandement de l’état actuel du monde.

        Je persiste et signe donc, et oui si la seule Création bien aveuglante du tout Marché Mondial, préfère ad eternam
        captiver les corps en masse, nous obliger à fonctionner partout ainsi dans le tout Machinal Conditionnement Terrestre, aussi bien pour la moins fine du moment dans sa permanente, alors forcément le Créateur si existe bel en bien, n’a donc plus guère aucune raison de soutenir plus longtemps tout ce beau monde de politiciens d’opérette et de marchands qui ne recherche en fait continuellement à lui faire de l’ombre, et cela à travers tant d’oeuvres et tant d’oeuvres commerciales et bureaucratiques ajoutés de plus sur terre, leur réalité, leur grande maya mondaine, déjà si peu de remerciement envers le pauvre Jérémie et nos premiers Ancètres et cultures d’autrefois.

        Désolé je connais pas mieux les textes sacrés par coeur, on fait ce qu’on peut.

      3. Avatar de xian
        xian

        C’est parce que les ténèbres ne veulent pas s’allier à la lumière pour servir l’Un qu’ils tentent d’entrainer le monde dans leur course folle vers l’entassement de biens matériels.. Un monde uniquement matériel qui tournerait rond pour l’éternité en leur donnant l’impression d’être les démiurges de ces lieux physiques alors qu’ils ne sont qu’une des nombreuses composantes de l’UN à honorer..

        Mathématiques de l’ Architecte

        Tel en jazz, j’ improvise les phrases
        Qui avec la vie, sont en phase
        Et vous les livre, à l’autre rive
        Afin que vos sourires se ravivent

        Comment créer quelquechose à partir du néant
        Si ce n’est en le séparant en plus et moins
        Leur somme après d’exhaltants pas de géants
        Restituant l’éternelle et infinie lumière du bien

        Face à la haine donnez l’ Amour
        Face à la violence donnez la douceur
        Afin que les rires résonnent alentour
        Et que les cœurs battent de bonheur

        Alpes !! qui de vos pics égratignez les cieux
        Regardez les Vosges et leurs douces rondeurs
        Sachez qu’ il est écrit dans l’azur, à mille lieues
        Que l’ avenir appartient à l’ inéluctable douceur

  2. Avatar de renaud
    renaud

    @paul jorion

    Et moi ça fait plusieurs fois que je vous dis que vous vous trompez la dessus comme dans votre analyse sur les cds. Derrière un investisseur, un spéculateur, un arbitragiste , il y a quelqu’ un qui a une vue opposée ( c’est pour ça qu’ un marché existe, pour que des vues opposées se rencontrent).
    Comme sur les cds, vous faites une hypothèse forte; les spéculateurs sont aujourd’hui majoritaires ( étant donné l’ accès au crédit ou a la finance structurée permettant l’effet levier) Admettons que vous ayez raison, est ce que ça signifie pour autant qu ils soient tous dans le même sens, qu ‘il n’y ait que des vendeurs ou des acheteurs et donc que ces spéculateurs fassent le marché ? N’ est il pas possible d( envisager qu’ un spéculateur à la hausse rencontre un spéculateur à la baisse?

    Le vrai combat ce n est pas le combat de la spéculation par définition mouvante et à vue contradictoire mais davantage celui des investisseurs qui en 40 ans ont considérablement raccourci leur horizon d’ investissement modifiant ainsi les gouvernances d entreprises avec les résultats catastrophiques qu’ on connait aujourd’hui ( l’ entreprise n’ ayant plus une valeur industrielle mais une seule valeur financière).

    1. Avatar de Paul Jorion

      Un des grands classiques de la justification de la spéculation : il faut un acheteur et un vendeur. Ça fait une belle jambe aux victimes des émeutes de la faim quand le prix de vente spéculatif flambe, ça fait une belle jambe au producteur de café, de coton, de cacao, quand le prix de vente spéculatif tombe en-dessous de ses coûts de production.

      1. Avatar de Anne de Mars
        Anne de Mars

        Aaargh, pédagogie quand tu nous tiens ! :

        c’est pour ça qu’ un marché existe, pour que des vues opposées se rencontrent …

        Ami Renaud, un dicton pour la route :
        Spécule sur ton prochain, il te vendra son rein !

      2. Avatar de hakim

        Oui enfin, la spéculation et les bulles ça reste quand même avant tout sur les actifs (immobiliers, actions) et éventuellement matières premières facilement stockables et peu périssables (métaux précieux, ognons de tulipes), pas du tout évident pour le reste, par contre des pressions de pouvoir quasi monopolistique d’intermédiaires ou acteurs grande distrib par exemple (aussi poussés par rentabilisation financière/actionnaires) oui ça c’est clair.
        Personnellement je ne crois pas du tout à une influence majeure de la spéculation sur la pointe du prix du pétrole en juillet 2008 par exemple.

        1. Avatar de Paul Jorion

          « Personnellement je ne crois pas du tout à une influence majeure de la spéculation sur la pointe du prix du pétrole en juillet 2008 par exemple. »

          Il ne suffit pas toujours de croire, parfois il faut se renseigner.

          La crise (Fayard 2008) : pages 143-152.

          « La spéculation

           

          Une nouvelle génération de « méchants »

          Parmi les dizaines d’internautes qui participèrent sur la toile au débat relatif à l’envolée du prix du pétrole et des autres matières premières, céréales en particulier, qui caractérisèrent les sept premiers mois de 2008, aucun consensus ne se dessina quant à l’existence ou non d’une bulle, ni sur la cause cette envolée des prix.

          L’émoi était né le 20 mai 2008, quand Michael W. Masters, le dirigeant et gestionnaire de portefeuille de Masters Capital Management, un fonds spéculatif, avait fait une déposition devant un comité du Sénat américain. Dans son témoignage, il avait sans ambages assigné l’envolée des prix à la spéculation et avait nommément désigné les coupables : les fonds de retraite de l’Etat et des entreprises, les fondations privées et plus particulièrement celles en charge des universités américaines.

          Dans les jours qui suivirent les commentateurs furent partagés : certains apportant de l’eau au moulin de Masters, d’autres s’affirmant sceptiques, mettant en avant de réels déséquilibres entre l’offre et la demande pour ces matières premières, ou attirant l’attention sur des démentis implicites de l’hypothèse spéculative : sur le fait, par exemple, que l’on observait pour le riz et le minerai de fer, absents des marchés organisés de futures où ces fonds institutionnels investissaient, le même envol des prix que pour le blé ou le maïs pour lesquels de tels contrats à terme existent bien sur un marché à terme organisé.

          Dans les jours qui suivirent, au lieu d’adopter un profil bas, ces fonds institutionnels crurent bon de pousser des cris d’orfraie, accumulant déclarations officielles et communiqués de presse, mettant fin à l’incertitude en faisant naïvement l’aveu de leur culpabilité.

          Voilà donc où nous étions rendus : la nouvelle génération de méchants, désignés à la vindicte publique, n’étaient autres que ceux qui s’efforçaient désespérément de protéger la retraite des baby–boomers, l’avenir de la recherche et les bourses d’étudiants.

          Le mécanisme qui avait conduit là était bien entendu très simple : les capitaux ayant d’abord fui les prêts hypothécaires subprime, et le feu s’étant propagé aux Asset–Backed Securities, puis aux Collateralized–Debt Obligations, suivies des Structured Investment Vehicles, et enfin aux obligations municipales, tous secteurs désormais sinistrés, cherchèrent à se placer sur les rares produits financiers ayant survécu à la peste des mois précédents et dont le nombre se réduisait de jour en jour, provoquant  une bulle financière affectant l’ensemble des marchés mondiaux de matières premières.

           

          Quelques postulats

          Les arguments avancés par ceux qui niaient que les prix atteints alors par les matières premières étaient essentiellement spéculatifs, étaient identiques à ceux qu’avaient utilisé ceux qui niaient la bulle de l’immobilier résidentiel américain.

          Une analyse était donc nécessaire, en dépit de l’absence d’une théorie de « science économique » pouvant prouver de manière irréfutable l’existence des bulles financières. Quelques postulats pouvaient servir de point de départ :

          1. Le prix des matières premières non-renouvelables (pétrole) et le prix des matières premières renouvelables (céréales) sont deux affaires distinctes.

          2. De multiples facteurs jouent dans la détermination du prix d’une matière première. Mettre en évidence des facteurs qui influent sur l’offre et la demande, n’exclut pas qu’un prix puisse être essentiellement spéculatif.

          3. Le prix d’une matière première révèle – comme tout prix – le rapport de forces entre acheteurs et vendeurs. Y a-t-il dans ce rapport de forces une « bonne » composante, qui refléterait l’offre et la demande, et une « mauvaise » composante que l’on pourrait éliminer ? C’est la question que pose indirectement le projet de loi Stop Excessive Energy Speculation Act of 2008 déposé le 15 juillet 2008 devant le Sénat américain, qui introduit la notion de « spéculation excessive ».

          4. Y a-t-il une raison quelconque qui justifie la présence sur le marché à terme d’une matière première d’intervenants qui n’ont aucune capacité effective à livrer la marchandise ou à en prendre livraison à maturité ? L’argument, souvent proposé,  de « liquidité », dont les spéculateurs seraient les dispensateursn’a de sens que s’il y a capacité effective à livrer ou à prendre livraison des marchandises sur lesquelles portent les contrats à terme.

           

          Définir la spéculation

          Le prix d’une matière première est « spéculatif », si celui-ci est significativement supérieur à celui calculé de manière « additive », en faisant la somme du prix des composants (« fondamentaux »).

          On peut bien entendu parler de « spéculation » au sens large et utiliser le terme pour caractériser quiconque essaye de gagner de l’argent sur les marchés. Dans ce cas-là, un manipulateur de l’offre – ou de la demande – est effectivement un « spéculateur » ; quelqu’un qui commet un délit d’initié est lui aussi un spéculateur « au sens large ». Or, il faut opposer les facteurs constitutifs du prix qui relèvent de l’offre et de la demande et ceux qui relèvent de la spéculation « au sens étroit », qui est elle une simple manipulation du prix, absolument indépendante de la marchandise. Celui qui voudrait manipuler l’offre de pétrole a besoin de barils, d’une aire de stockage, etc., alors que celui qui spécule sur le pétrole, n’a même pas besoin de savoir ce qu’est le pétrole : la seule chose qu’il lui faille connaître, c’est si son prix est en train de monter ou s’il est en train de baisser. Voici un exemple de spéculation, emprunté à un livre de Jack Schwager (*). Il interroge un trader appelé Monroe Trout :

          « Par exemple, si je suis long de mille contrats futures Standard & Poor’s 500 (contrat à terme sur l’un des indices boursiers de la bourse principale de New York : le New York Stock Exchange) et qu’il est onze heures trente à l’heure de Chicago, je vais probablement vouloir introduire une sorte d’ordre d’achat de volume décroissant, comme acheter dix lots chaque fois que le marché baisse d’un tick (le tick vaut cinq centimes sur ce marché), pour tenir le marché dans ma direction. Il ne faudra pas un très grand nombre de contrats à ce moment là de la journée pour soutenir le marché puisqu’il n’y a que peu de contrats échangés [il est 12 :30 h à New York et les négociateurs déjeunent] » (in Schwager 1992 : 155).

          La tactique de Monroe Trout est une tactique de manipulation du prix et à ce titre, elle est applicable à n’importe quel marché, quel que soit le produit qui y est vendu.

          Si l’on veut absolument situer la spéculation sur les marchés à terme de matières premières dans un cadre de référence d’offre et de demande, on peut faire comme le fait Mike Masters : dire que les spéculateurs constituent des « stocks virtuels ».

           

          Le prix du pétrole  

          Le pétrole est désormais en quantité limitée, et l’agriculture contemporaine repose en grande partie sur les dérivés des produits pétroliers. Les spéculateurs tirent parti de ces deux évidences et agitent désormais le spectre du « pic pétrolier » afin de détourner l’attention du public de leurs agissements. Le « pic pétrolier » existe certainement, il s’agit cepedant d’une autre histoire, dont il convient de parler séparément.

          En décembre 2007, Mr. Fadel Gheit de Oppenheimer & Co., fut appelé à témoigner devant le comité Energy and Natural Resources du Sénat américain, en sa qualité d’expert sur la formation du prix de l’énergie. De 2004 à 2007, l’agence de presse Bloomberg lui a décerné son prix du meilleur analyste du marché pétrolier.

          Mr. Gheit affirma entre autres devant les membres de cette commission que

          « La mondialisation des marchés financiers, la facilité avec laquelle il est possible d’opérer, la vitesse à laquelle des fonds considérables peuvent circuler, la surabondance d’information, les tensions internationales accrues, ont créé un environnement idéal pour une spéculation excessive sur les marchés mondiaux du pétrole. »

          Cette « spéculation excessive » est encouragée selon lui par l’absence de consensus quant aux fondamentaux du marché pétrolier :

          « Personne n’est à même de prédire exactement ou de manière cohérente le prix du pétrole : ni les compagnies pétrolières, ni les gouvernements, ni les investisseurs sur la place de Wall Street. Cette absence de prévision fiable a créé un vide dans lequel se sont engouffrés des acteurs financiers à l’horizon d’investissement ultra-court, ce qui a contribué à une volatilité accrue des prix. »

          Cette volatilité accrue a, à son tour, influencé les fondamentaux :

          « La volatilité elle-même a un effet négatif sur l’industrie pétrolière parce qu’elle engendre l’incertitude et opère une distorsion des fondamentaux du marché, ce qui débouche sur des décisions d’investissement inappropriées quant à la constitution d’une offre qui correspondrait de manière adéquate à la demande globale en produits énergétiques. »

          Gheit en concluait que le prix à terme du pétrole brut au moment de sa déposition : 98 dollars, était double de ce qu’il serait en l’absence d’un impact de la « spéculation excessive », prix à comparer aux 147 dollars qui furent atteints quand le prix culmina le 11 juillet 2008.

          Gheit ajoutait que

          « … les spéculateurs sur le marché pétrolier utilisent les données publiées hebdomadairement par l’Energy Information Administration pour manipuler les prix en vue d’un gain à court terme. Les spéculateurs agitent les chiffres signalant une baisse des inventaires pour répandre la peur quant à d’éventuels déficits, alors que cette baisse indique précisément le contraire : une adaptation efficiente des capitaux dans un environnement de prix élevés. »

          Gheit proposait enfin aux sénateurs de prendre un certain nombre de mesures :

          * Porter à 50% de la valeur du contrat la marge sur les opérations à terme (qui se monte à moins de 10 % à l’heure actuelle).

          * Limiter le nombre de contrats par compte individuel.

          * Fixer une période minimale durant laquelle un contrat doit être conservé.

          * Prévenir les conflits d’intérêt pour les institutions financières impliquées.

          * Imposer des pénalités sévères pour les contrevenants, assorties d’un emprisonnement minimum.

          En décembre, la déposition de Mr. Fadel Gheit passa inaperçue. Les choses changèrent et il fut ensuite abondamment cité dans la presse : « Pourquoi le prix peut-il grimper de 5 % dans la journée, pour retomber un peu plus tard, s’il s’agit de fondamentaux ? », demandait-il. A quoi il ajoutait : « Il existe une déconnexion totale entre le prix et l’offre et la demande. Les nouvelles règles sont : il n’y a plus de règles ».

          L’événement intervenu entretemps, et qui contribua à le mettre à la une, ce fut la déposition de Michael Masters, le 20 mai, devant le comité des Homeland Security et Governmental Affairs. »

      3. Avatar de disons la vérité
        disons la vérité

        @Paul Jorion,

        vous continuez à utiliser ce terme « prix spéculatif » comme s’il coule de source… comme si il existait un « prix non spéculatif ».

        Je vous le demande, c’est quoi, le prix non spéculatif du baril de pétrole? Combien? 50$? 75$? 100$? Qui le calcule, sur quelles base, le coût de production? On repart pour le délire foireux de Marx de calculer le prix des biens en fonction de la valeur travail?

        Je sais bien que vous ne me répondrez pas, vous preferrez toujours ignorer cette question.

        De même que vous n’avez toujours pas compris, semble t’il, qu’interdire la spéculation revient à fixer les prix…

        du moment que quelqu’un peut acheter un bien ou un actif à un prix P1 et le revendre plus tard à un prix P2 différent de P1, il peut spéculer, c’est à dire faire un profit ‘(ou une perte) sur la fluctuation du prix.
        Le seul moment de s’en débarrasser, c’est de fixer les prix. Comment les fixer? On revient à la question précédente. Qui les fixe? Vous Mr Jorion, en tant que nouveau directeur général du comité central de planification des prix mondiaux?

        Je vous souhaite bonne chance avec de telles propositions!

        1. Avatar de Paul Jorion

          J’aime bien votre nouveau pseudo, Chris : « Disons la vérité », c’est chic. Il y avait des gazettes dans les années trente, avec des noms comme cela, qui fleuraient bon le « Tous pourris ! », et avec un balai sur la couverture.

          La raison pour laquelle je ne vous répondrai pas, c’est parce que vous êtes imperméable à la réfutation, comme de longues, très longues discussions ici, avec des multitudes de contradicteurs, nous l’ont déjà montré.

          Bon retour quand même parmi nous, cher « Disons la vérité » !

      4. Avatar de disons la vérité
        disons la vérité

        Il faudra pourtant bien un jour que vous y répondiez à cette question « qu’est ce qu’un prix objectif », un « prix non spéculatif »?

        Si ce n’est pas à moi, ça sera à quelqu’un d’autre…

        Mais tant que vous refuserez d’y répondre, vos propositions ne serviront à rien.

        1. Avatar de Paul Jorion

          Chris, les spéculateurs vous dresseront un jour une statue, justice sera faite. En attendant, patience, patience !

          P.S. : Vous nous revenez en pleine forme apparemment, j’espère que ce n’étaient pas les objections en masse qui vous avaient découragé un moment.

      5. Avatar de hakim

        @PJ

        Se renseigner oui, mais des avis inverses existent aussi, et je suis toujours du même avis, même si en rien « pro spéculateurs » (et que réduire l’accès au marché des futures pourrait être une bonne chose, certes la masse monétaire qui circule sur les marchés est énorme et ne sait plus trop ou se poser).

        Mais les seuls qui peuvent vraiment spéculer(ou plutôt agir) sur le prix du pétrole sont les Saoudiens/OPEC (ce qu’ils font d’ailleurs et pourquoi s’en priveraient-t-ils, même si il n’est plus du tout évident qu’ils puissent toujours le faire beaucoup).

        D’autre part au sujet du pétrole et autre matières premières, je considère cette croyance (ou avis), extrêmement dangereuse dans le « camouflage ou voilage » du vrai problème vis à vis du public. (c’était d’ailleurs aussi le message de Sarkozy, au passage)

        « « … les spéculateurs sur le marché pétrolier utilisent les données publiées hebdomadairement par l’Energy Information Administration pour manipuler les prix en vue d’un gain à court terme. Les spéculateurs agitent les chiffres signalant une baisse des inventaires pour répandre la peur quant à d’éventuels déficits, alors que cette baisse indique précisément le contraire : une adaptation efficiente des capitaux dans un environnement de prix élevés. » »

        Bof, que des « spéculateurs » en soient venu jusqu’à acheter des cargaisons en transit et faire trainer les bateaux en route en 2008 c’est le cas, que ça accroisse la volatilité aussi (encore que, la volatilité n’a à mon avis rien d’étonnant quand plus personne n’a de marge sous le pied pour la production, rappelons aussi que l’on a vu récemment des réserves stratégiques misent sur le marché pour le calmer).

        D’autre part le message :

        « « La volatilité elle-même a un effet négatif sur l’industrie pétrolière parce qu’elle engendre l’incertitude et opère une distorsion des fondamentaux du marché, ce qui débouche sur des décisions d’investissement inappropriées quant à la constitution d’une offre qui correspondrait de manière adéquate à la demande globale en produits énergétiques. » »

        Ça correspond aussi à « circulez il n’y a rien à voir, laissez nous travailler pour extraire encore plus vite » (la prochaine étape pouvant être : « ces gens là sont des incompétents on va aller leur apprendre comment vider leurs réserves encore plus vite, nos grosses bagnoles étant non négociables »), sans oublier que les réserves des compagnie pétrolières ou gazières sont le premier indice de leur valorisation à wall street (ce qui fait d’ailleurs peser des doutes sur la réelle rentabilité du « shale gas » aux US à l’heure actuelle, même si la valeur des actions peuvent bien se porter. Et qu’en plus d’un point de vue technique, plus on extrait vite le pétrole d’un champ, plus la quantité globale extraite est faible (ce qu’explique Jean Laherrère par exemple dans un interview).

        Quant à :
        « agitent désormais le spectre du « pic pétrolier » afin de détourner l’attention du public de leurs agissements. »

        Je ne les ai pas vu beaucoup ces agitations, et le « pic pétrolier » n’a rien d’un spectre (et n’est pas du tout sur la même « longueur d’onde » ou caractéristique temporelle que les inventaires US)

        Comment expliquez vous que lors du premier choc c’était partout dans la presse (le premier choc), et qu’aujourd’hui, avec ce que l’on pourrait décrire comme le « mother of all oil shocks », extrêmement peu de personnes en parle ?

        Une chose et sure : l’immense majorité des Américains n’est même pas consciente qu’ils ont passé leur pic en 1970, et pensent volontiers qu’ouvrir ANWR et quelques autres endroits suffirait à revenir au niveau de 1970 (drill baby drill) la baisse de production étant vue comme due aux restrictions écolo de quelques « tree huggers », sans parler des spectres genre pétrole abiotique.

        Et encore une fois les bulles spéculatives sur les actifs : oui bien évidemment.

      6. Avatar de Jérémie
        Jérémie

        @ disons toujours la grosse ficelle

        De même que vous n’avez toujours pas compris, semble t’il, qu’interdire la spéculation revient à fixer les prix…

        De même que le fait de vouloir souvent encourager la spéculation et les bonnes primes, vous croyez que c’est mieux aussi dans l’objet de vouloir parier davantage sur la pénurie de blé ou d’ orge et je ne sais quoi de plus sur terre, c’est vrai un peu moins au niveau de l’huile et du vin et ça prétend moins toucher à la fixation des prix, allons, allons premiers marchands du monde
        arrêtez un peu de vous raconter les mêmes petites salades entre-vous.

        Vous ne semblez pas mieux comprendre autre chose apparemment. Bon petit serviteur fidèle du système tu en sera certainement mieux récompensé plus tard dans l’huile et le vin.

      7. Avatar de Louis de Potter
        Louis de Potter

        Dresser une statue ? Oui, s’ils gagnent la partie… mais s’ils la perdent, les comités de terreur viendront réclamer à Julien Alexandre l’adresse IP des commentateurs recherchés pour crime d’apologie de la spéculation… Quelle sera sa réaction ? Se soumettre à l’ordre nouveau ou prendre le maquis après avoir détruit les logs du blog ? Mon Dieu, mon Dieu… quel suspens.

      8. Avatar de disons la vérité
        disons la vérité

        Les spéculateurs se portent très bien sans moi, en l’occurrence c’est vous qui cherchez à convaincre qu’il faut s’en débarrasser.

        Mais le seul moyen d’éliminer la spéculation c’est d’éliminer la fluctuation des prix.

        Je note que dans le passage de votre livre « La crise » ci dessus, vous faites référence aux déclarations de Mr Fadel Gheit qui parle de l’influence néfaste de la « spéculation excessive » sur le prix du baril de pétrole, autrement dit ce n’est pas la spéculation en soi qui est néfaste, mais la « spéculation excessive ». Comment la définir?

        Je note aussi dans le passage ci dessus que vous répondez, mais tout en restant vague, à ma question, qu’est ce qu’un niveau de prix spéculatif:

        Le prix d’une matière première est « spéculatif », si celui-ci est significativement supérieur à celui calculé de manière « additive », en faisant la somme du prix des composants (« fondamentaux »).

        On peut se demander quel est le prix non spéculatif du baril de pétrole, c’est à dire, en reprenant votre définition, la somme de prix des « composants fondamentaux » du baril de pétrole?

        Je vois bien où vous voulez en venir, au final, c’est nous ressortir la théorie marxienne de la valeur travail, car sinon, comment calculez vous la somme des « composants fondamentaux » du baril de pétrole?

        Ou alors, un autre exemple, encore plus parlant, quel est le niveau de prix non spéculatif d’un lot constructible? C’est quoi, en l’occurrence, la somme du prix des « composants fondamentaux » d’un terrain constructible?

        Elle n’est pourtant pas bien compliquée ma question, alors pourquoi hésitez vous tant à y répondre?

        1. Avatar de Paul Jorion

          Ah, c’est Karl Marx, taupe sous-marine cachée sous mes écrits, que vous cherchez à dénoncer, cher « Disons la vérité » ? Que ne le disiez-vous plus tôt ! Quand je pense que vous nous avez rasé pendant des mois en tournant autour du pot ! Vous nous revenez en force sans doute, mais laissez moi vous dire ceci : vous étiez bien plus subtil autrefois à cacher vos motifs ! Bonne chance quand même dans votre croisade. De la chance, vous en aurez bien besoin.

      9. Avatar de disons la vérité
        disons la vérité

        Je ne cherche pas à dénoncer quoi que se soit, comme si cela avançait à quelque chose!

        Ce que je cherche, c’est que vous arrêtiez de rester vague sur cette question et expliquiez, une bonne fois pour toutes, ce qu’est un niveau de prix spéculatif:

        Vous dites:

        Le prix d’une matière première est « spéculatif », si celui-ci est significativement supérieur à celui calculé de manière « additive », en faisant la somme du prix des composants (« fondamentaux »).

        donc je vous redemande la même chose, comment calculez vous la « somme du prix des composants fondamentaux » du baril de pétrole?

        Si vous n’utilisez pas la valeur travail chère à Marx, qu’utilisez vous?

        Au moins lui, il avait une réponse à cette question. Vous, vous contentez de l’esquiver.

        1. Avatar de Paul Jorion

          « comment calculez vous la « somme du prix des composants fondamentaux » du baril de pétrole ? »

          C’est le prix de revient. Vous ne savez même pas ça ? D’une certaine manière, je ne suis même pas surpris.

      10. Avatar de juan nessy
        juan nessy

        Je tente une réponse sur le prix non spéculatif d’un terrain constructible . C’est la somme de :

        Prix d’achat antérieur du terrain éventuellement actualisé si l’acquisition était ancienne , éventuellement déprécié si le terrain n’a pas été entretenu ( les services des domaines savaient très bien faire ça ) , augmenté du coût des amenées de réseaux privés ( ce qui est rarement le cas , les réseaux ayant presque toujours été pris en charge par la collectivité ) , augmenté des frais de gestion liés aux démarches administratives et comptables , diminué du coût des travaux privés pour apporter les services liés à une occupation conforme aux attentes modernes .

        Point final .

        Si l’on parle de lots , au sens de lotissement , le calcul est un peu plus long , mais comme il m’est arrivé de concevoir , créer et aider la mairie à la vente de lots de lotissements communaux , je peux vous indiquer que ces lots  » non spéculatifs » étaient vendus environ à 50 % du prix des lots homologues chez le moins cher des lotisseurs privés du coin . Et  » les nôtres » étaient sans mauvaise surprise .

        Les lotisseurs du secteur s’en souviennent encore !

        Mais ils n’ont plus de soucis à se faire car Bruxelles a anéanti l’ingénierie publique française .

        Il paraissait qu’on faisait de la concurrence déloyale à l’ingénierie privée .

      11. Avatar de Upwind
        Upwind

        Le prix d’un bien est le montant du capital qui permet d’en tirer des revenus équivalents.

        Si vous avez un terrain qui permet de générer 120 € de loyer mensuel, son prix est de 30 000 € avec un taux « d’intérêt » égal à 4,8% (120*12/30000=0.048).

        Un bien ne vaut que le service qu’on peut en retirer.

        Le reste est de la spéculation.

        Juan Nessy, vous parlez du calcul de rentabilité d’un montage d’une entreprise.
        Ceci n’a rien à voir avec la valeur d’un bien.
        C’est le prix qui permet de savoir si vous allez gagner de l’argent ou non.
        Ce n’est pas nécessairement le prix que vont consentir les acheteurs à verser à la fin de l’opération.

      12. Avatar de renaud
        renaud

        @PJ

        je ne peux qu approuver les propos de  » disons la vérité « . Paul ça me surprend vraiment que vous ayez ce type d’argumentation sur les cds et le trading haute frequence. Vous raisonnez comme quelqu’un qui n a jamais été sur les marchés. Or apparemment, vous avez bossé dans la finance. Pour avoir été dedans pendant x années je ne peux que m accorder avec les propos plus hauts de hakim et disons la vérité.
        Oui je sais ,vous allez me répondre qu étant dans le milieu, je ne peux avoir une vue objective… car bénéficiaire du système etc etc etc etc . toujours la querelle des philosophes depuis socrate ; est ce que je pense ce que je suis ( marx, freud …) ou est ce que je suis ce que je pense ( descartes , kant ..) ? Par rapport aux critiques que vous mentionnez on voit bien où se porte votre choix. Bref…

        En revanche, j ai noté un passage intéressant dans votre bouquin , quand vous dites que les spéculateurs ont un effet autoréalisateur sur les prix de long terme par le supplément de volatilité qu ils entrainent à court terme.décourageant les investissements et rationnant ainsi le côté offre. C est tout à fait vrai. En finance, on dit que l investissement est lié à la stabilité du cash flow qu il offrira. Si ce cash flow est volatile, alors oui il y a fort à parier que ça peut decourager les investissements et les entrées potentielles . Mia sest ce véritablement le cas depuis 10 / 15 ans sur les commodities? Que vous preniez des series longues ou des series courtes, la volatilité n a n a jamais ete aussi faible en situation pré 2008. Depuis 2008, il y a un fort regain de vol je l admets. Mais comment expliquer selon vous l augmentation du riz , du blé et du pétrole jusqu en 2008?

      13. Avatar de bernard laget
        bernard laget

        Il me semble qu’au printemps dernier, la bourse de commerce de Chigago a fait monter le prix de la farine (les récoltes de blé n’étant pas connues) prix qui a été instantanément repercuté au détail.

        Si ce n’est pas de la spéculation sur les « commodities » qu’est ce que c’est ?

        Pas difficile d’imaginer ce qu’on peut faire avec le prix du Baril, du bois , du cacao, du sucre ?

      14. Avatar de vigneron
        vigneron

        Thomas,

        Le vrai combat ce n est pas le combat de la spéculation par définition mouvante et à vue contradictoire mais davantage celui des investisseurs qu en 40 ans ont considérablement raccourci leur horizon d’ investissement modifiant ainsi les gouvernances d entreprises avec les résultats catastrophiques qu’ on connait aujourd’hui ( l’ entreprise n’ ayant plus une valeur industrielle mais une seule valeur financière).

        C’est bien là que vous vous trompez puisque cette stratégie court-terme des fonds de pension et d’investissement est inextricablement liée aux outils spéculatifs de même terme que leur offre l’ingéniérie financière des market-makers. La stratégie des premiers est consubstantielle des tactiques des seconds et inversement. Mais les outils spéculatifs, toujours renouvelés certes mais le principe, celui du pari, est immuablement même, étaient premiers en lice, c’est à eux qu’il faut s’en prendre.

      15. Avatar de juan nessy
        juan nessy

        Upwind :

        Non , non , je me plaçais bien en tant que « promoteur » public qui refuserait de se faire du gras sur le produit promu , afin de définir vraiment le prix  » non spéculatif » .( comme ça m’est arrivé de l’être dans une bonne vingtaine d’opérations communales).

        Votre propre version de ce prix est totalement spéculative car elle se déconnecte de la « réalité  » du prouduit , et « anticipe ( « parie » ) sur un « rendement à venir , « espéré » en référence au …marché .

        De ce point de vue l’inscription dans le marbre du zonage des PLU ex POS a été une catastrophe spéculative (avec en plus , pas mal d’autres effets pervers) , et même les services des domaines , ont commis l’erreur de « spéculer » sur la valeur des biens immobiliers qu’ils avaient à estimer , encouragés qu’ils étaient par leur chefs et l’acquièsement public , à tenir compte « du marché  » .

        C’est par exemple ainsi qu’on a pu assister à la honte de maisons largement surestimées, de mon point de vue ,lors de récents évènements de submersion océane en Charente maritime , le tout pour faire payer aiux contribuables nationaux les turpitudes de maires indignes .

        Il ne faut pas aller chercher plus loin que la spéculation ,pour avoir l’explication de l’explosion du coût des terrains et du bâti , et l’impossibilité de construire du logement social à un coût ( donc un loyer ) supportable. Avec , là aussi , l’accumulation et la concentration dans de moins en moins de mains , certaines se satisfaisant grandement d’acheter des biens pour les laisser vides ou sans usage , en organisant sciemment ou pas la rareté , pour le simple pari que c’est de l’argent bien planqué ( on dit  » placé »), que ça sera encore plus juteux plus tard et que leurs fins de mois actuels ne sont absolument pas un problème .( si l’on peut parler de fins de mois pour des mains ).

        Cela restera le cas , tant que les estimations à la vente ou à l’achat seront précisèment fondées sur des espérances souvent infondées ( on n’est pas loin du pari sur les fluctuations de prix ) .

        Si je reviens sur mon premier exemple , il n’a que le défaut de fossiliser les situations « territoriales » anciennes , mais il laisse la complète maîtrise de la situation à la puissance publique , ce qui est la clé pour faire barrage .

        Dans nos modes de fonctionnement et de fixation des prix du foncier ou du patrimoine bâti ,actuellement , la spéculation ne peut être bridée que :

        – par l’emploi sans concession de la procédure d’expropriation au prix de l’administration ( ce qui suppose , pour échapper à l’arbitraire , le déroulement du mode de calcul sommaire que j’avais fait mien , et que le juge d’expropriation suive plus systématiquement les inspecteurs des domaines plutôt que la spéculation , comme il le fait actuellement )
        – par le durcissement de la fiscalité ( taxes sur les plus values immobilières , quel qu’elles soient .)
        – par la reprise de la fixation du niveau maximal des loyers .

        Une analyse par la cour des comptes , de l’impact de la « règlementation  » , sur l’envolée spéculative sur l’immobilier , ne serait pas de trop ..

      16. Avatar de juan nessy
        juan nessy

        La cour des comptes ne préconise pas l’augmentation de la fiscalité sur le foncier et l’immobilier ( les petits propriètaires spéculateurs peuvent dire merci à l’Allemagne … qui va peut être bien devoir y venir un jour , malgré tout , car à faire des comparaisons , l’alignement risque bien de se faire sur le plus haut taxé disant , dans la « rigueur » souhaitée ) .

        http://www.ccomptes.fr/fr/CC/documents/Communiques/Communique_presse_prelevements_fiscaux_sociaux_France_Allemagne_04032011.pdf

    2. Avatar de Lazarillo de Tormes
      Lazarillo de Tormes

      Derrière un investisseur, un spéculateur, un arbitragiste , il y a quelqu’ un qui a une vue opposée

      Ils n’ont pas qu’une vue. Ils ont un aussi intérêt aussi énorme que leur avidité et les moyens d’influencer les évènements dans le sens qui les arrange.

      Renaud, je vous propose de jouer à pile ou face avec moi, face je gagne, pile tu perds ou à l’envers, c’est vous qui décidez.

      1. Avatar de Pol
        Pol

        @Cher PJ

        C’est le prix de revient

        Il faut peut-être préciser pour le béotien qui dit sa vérité que dans le prix de revient, en plus du coût des intrants, il y a la marge légitime de l’opérateur, par ex: dans le prix du quintal de blé, le revenu du céréalier est inclu.

      2. Avatar de Pol
        Pol

        Chez certains, Marx, qu’ils n’ont ni lu ni compris, agit comme un repoussoir. Ils l’utilise comme un argument négatif. Si on leur demande pourquoi, ils répondent: parce que !

      3. Avatar de Jérémie
        Jérémie

        @ Pol

        Tout le monde recherche à repousser quelche chose,

        Si Marx n’avait pas pu repousser un peu plus son Ame en son Corps, il n’aurait certainement pas pu exprimer que des arguments négatifs envers les choses très saines de la pitié.

        Chechez plutôt à mieux comprendre les gens qui vous disent cela, il y a certainement d’autres meilleures approches possibles afin de moins vouloir constamment les bloquer la-dessus.

        répondent

      4. Avatar de vigneron
        vigneron

        Pol, tant qu’on y est, on peut aussi intégrer dans ses coûts les plus-values qu’on a pas pris en ne vendant pas son foncier ou le manque à gagner sur le cash qu’on a pas placé sur de l’ultra-spéculatif…
        A propos de « prix de revient » (« vaste programme » comme dirait l’autre…), d’abord y’a un bail qu’on doit dire coût de revient, ça prête moins à confusion. Mais surtout il faut s’entendre sur le niveau d’analyse que l’on recherche à travers ce calcul de coût, soit par exemple un niveau fiscal et comptable, soit économique et de gestion, soit patrimonial et financier, soit même sociétal et écologique en intégrant des coûts externes « calculés », etc…
        Mais bon, rien que pour en rester aux niveaux basiques, je me contenterai de reproduire les premières lignes de ce qu’en raconte mon bon vieux Centre de Gestion Agréé…
        Dessine-moi un coût de revient
        Il n’y a pas un coût de revient, mais des coûts de revient.
        Selon l’objectif poursuivi, la nature de l’activité ou encore la méthodologie d’analyse retenue, une même activité peut avoir différents coûts de revient.
        Du sur-mesure
        En restant pragmatique, le coût de revient peut être défini comme l’ensemble des charges à couvrir pour réaliser une prestation de service ou vendre un produit. Cette définition est suffisamment large pour autoriser du sur-mesure. L’objectif n’est pas de coller à une méthode prête à consommer mais d’adapter la méthode aux besoins et aux caractéristiques de l’activité. Tant pis si pour cela il faut prendre quelques libertés avec les règles comptables.
        De la comptabilité à la gestion
        La comptabilité ne reflète pas forcément tous les coûts supportés par l’activité d’une entreprise artisanale ou commerciale (notamment lorsqu’elle est exploitée sous forme individuelle). Le coût de revient comptable est plus faible que le coût de revient de gestion. Plusieurs éléments expliquent ces distorsions L’exemple le plus flagrant concerne la rémunération de l’exploitant. Ce n’est pas une charge comptable. Pourtant, ne pas en tenir compte consisterait à conclure que le chef d’entreprise n’a pas besoin de se rémunérer… Ce qui est évidemment aberrant.
        Dans le même ordre d’idée, la comptabilité intègre plus ou moins bien le renouvellement des investissements. Les rubriques « amortissements » et « frais financiers » ne correspondent pas forcément à une réalité économique.
        Des matériels totalement amortis ne figurent plus en comptabilité. Pour autant, cela ne signifie pas qu’ils ne devront pas être remplacés.(…)
        A retenir
        La définition du coût de revient implique au préalable une analyse complète de l’entreprise et des besoins financiers qu’elle doit mobiliser pour réaliser ses prestations, consolider sa structure financière mais aussi répondre aux besoins du chef d’entreprise et de sa famille.

        Appliquez le raisonnement sur le long et très long terme, aux produits pétroliers par exemple, en intégrant le coût de revient des pays producteurs, celui des compagnies pétrolières, plus les coûts de revient externes et vous aurez une idée du « juste prix » des centaines de milliards de barils de pétrole conventionnel qui reste à extraire. Entre les 15 $ misérables d’il n’y a pas si longtemps et les 140 $ « décidés » par les acteurs financiers au plus haut du pic spéculatif, il me semble qu’un baril moyen autour de 70/80 $ pourrait contenter tout le monde, y compris en incluant la loi de Ricardo, mais à condition d’affecter suffisamment du cash dégagé aux ressources alternatives pour limiter d’abord la hausse globale de conso et préparer sa substitution.
        Idem pour le marché des céréales, sauf que là il n’y a pas de substitution possible mais qu’il s’agit de financer la préservation des moyens de production (hommes, sols, eau, réseaux,..) et la transformation des systèmes de production, déjà ou à terme obsolètes.

        Ps : Et celui qui vient me dire que la hausse subite et massive des cours céréaliers de juin 2010 n’a pas pour cause quasi exclusive des mouvements spéculatifs purs tout aussi subits et massifs, de deux choses l’une : ou il me prend pour un lapin de six semaines et c’est un fieffé salopard, ou c’est un lapin de six semaines et c’est un fieffé connard.
        http://www.google.fr/url?sa=t&source=web&cd=5&ved=0CCkQFjAE&url=http%3A%2F%2Fwww.inter-reseaux.org%2FIMG%2Fpdf_GISA_Note_crise_alimentaire_24fev2011.pdf&ei=1t3ITsSHCZGfOpmIxNYP&usg=AFQjCNHs03Qp0QdIRkVK8aeN-Aa151usUg

      5. Avatar de Upwind
        Upwind

        C’est étonnant cette discussion sur la valeur intrinsèque des biens.

        Je croyais que le prix était défini comme étant le rapport de forces des intervenants de l’échange dudit bien (cf : le maître de ces lieux).

        Et là, tout le monde définit la valeur (donc le prix minimal) comme étant la somme des constituants (matière première et travail) dudit bien.

        Il n’y a pas contradiction, là ?

        Le prix minimal d’un bien est le prix qui laisse un avantage minimal à chacun des participants.

        Le problème de cette définition, c’est qu’elle ne tient pas compte de la finitude des ressources.

        Le prix d’un litre de pétrole n’est valorisé qu’à hauteur du coût du travail et du besoin qu’a l’acheteur de ce litre d’or noir.
        Ceci est une donnée instantanée, sans projection dans le temps.

        Il semble difficile de prendre en compte de cette variable tarissement de la ressource dans la formation des prix sans que l’on soit réellement en situation de pénurie.

        C’est la que la politique intervient, politique dans son sens premier, c’est à dire l’organisation de la vie de la cité.

      6. Avatar de vigneron
        vigneron

        Upwind,

        Je croyais que le prix était défini comme étant le rapport de forces des intervenants de l’échange dudit bien (cf : le maître de ces lieux).
        Et là, tout le monde définit la valeur (donc le prix minimal) comme étant la somme des constituants (matière première et travail) dudit bien

        C’est vous qui mélangez tout, comme le ferait d’ailleurs un bon Croyant du Dieu Marché ou un défenseur de la spéculation rationnelle.
        Vous mélangez prix de marché (« équilibré » ou « déséquilibré », spéculatif ou non-speculatif, abusif ou non, etc, peu importe ici) d’un coté et coût de revient jusqu’à mise sur le marché de l’autre.
        Si l’on considère que le coût de revient minimorum ou coût de production vital à court terme pour le metteur en marché est la borne inferieure du prix de marché telle que la définit Jorion dans ses « Quelques vérités sur le prix », alors la borne supérieure qui est aussi le seuil de mortalité du marché par disparition des acheteurs peut aussi être nommé « coût de revient maximorum » pour les acheteurs.
        De la même façon que j’ai tendance à juger une société à la façon dont y sont traitées ses populations marginales – exclues comme ultra-privilégiées en miroir le plus souvent, on peut juger de la qualité d’un marché, du niveau spéculatif atteint par un marché, à la façon dont y sont traités ses acteurs « à la marge », des vendeurs aux acheteurs les plus vulnérables, des vendeurs aux acheteurs les moins vulnérables.
        La seule justification acceptable de la spéculation serait de dire qu’elle est sensée offrir au marché le pouvoir de dépasser les bornes, en mobilisant juste assez de liquidité (de liquidateurs en fait) pour lasser entrevoir un artificieux hors-limites.

      7. Avatar de Ls pieds dans le plat
        Ls pieds dans le plat

        @ Vigneron

        La notion de coût de revient (fut-il maximorum) pour un acheteur est précisément une aberration, puiq qu’il n’a de sens que pour son producteur. Sauf à considérer que l’acheteur utilise le produit comme composante d’un autre bien qu’il vend ultérieurement : autrement dit qu’il existe un prix sur un marché autre, qui sert à déterminer si les prix d’acaht des composantes sont acceptables ou pas.

        Ce qui contredit par ailleurs ce que vous dites pour le pétrole, puisque l’usage du pétrole est en général final : je ne revend pas le trajet qu’il m’a permis d’accomplir, sauf si je suis transporteur, ou la chaleur qu’il ma procurée, sauf si je suis chimiste ou chauffagiste. Là on se heurte à la limite de l’usage, or celui-ci ne constate que le prix et ne peut en aucun cas être considéré come un prix de revient.

        Ajoutons que sur un processus naturel de création de matière épuisable qui prend 100 millions d’années, la notion de prix de revient n’a de sens qu’en se plçant à un moment donné de l’utilisation des ressources, et sans considérer le prix de la ressource elle-même puisque nous sommes sur une échélle de temps de consommation d’un millions de fois moins. On ne peut que parler du prix de revient de l’extration, de la transformation et de la distribution. Ce que fait la finance, dans un mépris assez lâche des réalités matérielles.

      8. Avatar de Upwind
        Upwind

        @ Juan nessy

        L’espérance de location d’une maison qui est inondée est nulle, donc sa valeur est nulle.
        Ce n’est pas spéculatif, c’est réel.

        Vouloir se projeter dans l’avenir est nécessaire et cette projection est le seul moyen qui a été trouvé par les hommes pour construire des maisons, des hôpitaux et une vie meilleure.

        Assurer ses jours futurs semble tellement acquis qu’on ne se pose plus cette question.

        La spéculation immobilière a été alimentée par le crédit facile et le manque de revenus des gens.
        Il était à un moment plus facile d’acheter que de louer tellement les garanties demandées par les bailleurs étaient (et sont toujours) exorbitantes.

      9. Avatar de juan nessy
        juan nessy

        @Upwind :

        Non , non , vous êtes toujours dans un carcan spéculatif .

        Si l’on prend l’exemple de votre maison en terrain inondable , la logique spéculative ( pour autant qu’elle ne cache pas que le terrain est inondable ! ) octroie ,d’office ,une « valeur » ( un prix potentiel ?) nul au dit bien .

        Dans ma logique à moi , dans le cas d’une acquisition par la puissance publique ( pour construire une digue par exemple ), le prix non spéculatif serait le coût d’achat du terrain constaté dans le dernier acte (en logique républicaine des nèfles ) ,augmenté du coût d’achat du bâtiment ( qui en toute logique républicaine ne pourrait être qu’un vieux corps de ferme , car on ne voit pas pourquoi un permis aurait été délivré en zone inondable ) diminué d’un assez fort pourcentage de dépréciation sur de nombreuses années , et si par extraordinaire la maison est habitée , je veux bien payé le déménagement des occupants .

        Pour le bien , je vous fais le tout à 1 euro le mètre carré . A prendre ou a laisser .Au passage , je signale que je suis plus généreux ( dans ce cas qui ne coûte pas cher !) que le promoteur spéculateur qui ne vient même pas vous voir .

        Sinon je m’intéresse de plus près aux conditions dans lesquelles vous avez pu construire …

        C’est le maire qui a octroyé le permis il y a dix ans ?

        2 cas :

        – 1er cas : m’en fous . Trainez le maire en justice car il est juridiquement personnellement responsable de ce type d’acte qu’il signe ( la décentralisation ,ça se mérite).En principe il s’est même assuré pour ça ( assurance payée par le contribuable communal , soit dit en passant ).

        – 2ème cas :Le premier cas fait tousser les élus et le préfet . On passe alors à la SPECULATION politique , et on fait payer le contribuable national .

        On peut tout à fait ( c’est même préférable ) se projeter dans l’avenir sans spéculer ( vous jouez vous aussi sur les confusions de sens porter par le même terme , confusions rendues faciles par notre paresse à bien comprendre la réalité des mots que nous utilisons ).

        La spéculation immobilière a certes été rendue plus facile par l’accès , sans base économique réelle , au crédit , dans le sens où elle trouvait un outil financier  » euphorisant » , mais je maintiens que les opportunités concrètes de créer des « objets de spéculation » , sont en grande partie dues à la règlementation du droit de l’urbanisme , de la fiscalité , et des rapports bailleurs /locataires ( vous avez raison sur ce dernier point ).

      10. Avatar de juan nessy
        juan nessy

        Ma petite contribution sur le coût de revient et prix du marché :

        J’ai eu dans ma vie profesionnelle à prépare , lancer et analyser les résultats d’appels d’offres publics pour des opérations d’un coût variant entre 10 000 et 10 000 000 € .

        Lors du jugement , et afin de faire des propositions d’entreprise  » mieux disante » aux maîtres d’ouvrages , au delà du jugement sur la qualité technique , la conformité à la demande exprimée dans le DCE , la capacité de l’entreprise et sa disponibilité , la justesse des calculs , c’est bel et bien une appréciation entre ce que , en tant qu’expert , on estime comme coût de revient raisonnable , et la marge ( normale : ceux qui bossent doivent gagner leur vie ) qui le sépare du montant de l’offre .

        Un bon maître d’oeuvre doit être capable de mesurer un coût de revient « raisonnable » ( je prétends d’ailleurs que pour être bon il doit d’abord avoir été ou être encore entrepreneur pour savoir de quoi il cause , mais Bruxelles et pas mal d’élus pensent et imposent qu’il n’en soit rien , et non jamais compris qu’une administration pouvait être à la fois maitre d’ouvrage , d’oeuvre et entreprise , et que c’était une richesse qui pouvait rapporter gros ) .

        Etablir un coût de revient raisonnable n’est pas identiquement facile dans tous les domaines , mais pour un domaine donné et expert en correspondance , c’est malgré tout assez simple . Dans le cas des travauxpublics que je connais mieux , je n’ai jamais eu de difficulté , sur un même appel d’offres , à vérifier a postériori avec l’ensemble des soumissionnaires que leurs propres calculs de ce terme variait de plus de 10 % entre eux ou avec mes propres estimations .

        La marge avec le prix de l’offre ( jamais moins de sept soumissions dans ce que j’ai pu conduire ) , elle varie de façon étonnante (+ entre 120 % et – 40 % dans les cas extrème que j’ai eu à connaître ) .

        J’avais une règle personnelle :

        – ne jamais traiter , sauf ordre contraire et prise de précaution sur la responsabilité de la suite en travaux , avec les offres dont le prix était inférieur à mon estimation du coût de revient .

        -ne jamais adjuger , sauf ordre contraire du maitre d’ouvrage , si la  » meilleure des offres » était supérieure de plus de 20 % à mon estimation du coût de revient . Et tout recommencer .

        PS :

        J’avais signalé l’ouverture récente du code des marché à la possibilité pour l’entreprise de faire une offre selon d’autres prescriptions que celles énoncées au DCE ( dossier de consultation des entreprises ) . C’est dire dans quelle galère ( au bénéfice de qui ?) les maitres d’oeuvre chargés de l’analyse des offres se trouvent . Coût de revient , prix de l’offre , marge …. un peu plus de brouillard . Le but final étant que l’entreprise soit aussi le maître d’oeuvre . Quoi de plus normal quand on souhaite qu’elle soit aussi maître d’ouvrage délégué !!! Et peut être un jour maire à la place du maire .

      11. Avatar de vigneron
        vigneron

        Les pieds, heureux de constater que vous n’avez jamais eu à bénéficier de la CMU.
        CMU qui vous aurait appris que ce que j’ai appelé le « coût de revient maximorum » sur le marché français de la santé pour les acheteurs les plus vulnérables est égal à zéro.
        Bref, vous n’avez rien compris (à ce point c’est presque un prodige).

      12. Avatar de juan nessy
        juan nessy

        correction : il faut lire  » leurs propres estimations du coût de revient variait de MOINS de 10 % …. » !

        J’en profite pour ajouter que la maîtrise de l’estimation du coût de revient est est plus difficile quand la constitution des items qui le construise, fait trop appel à des « prestations extérieures  » achetées par l’entreprise pour mener sa tâche à bien .

        C’est souvent le cas quand il y a de fortes vagues ( sur l’énergie par exemple ) . La sagesse veut dans ces cas là que l’on ne fasse rien et qu’on attende prudemment la fin des tempêtes . A part manger et boire ( et peut être la sécurité d’une centrale nucléaire ) , il n’y a pas grand chose qu’on ne puisse différer .

      13. Avatar de schizosophie
        schizosophie

        @Lapin !

        Le prix de revient .

      14. Avatar de Pol
        Pol

        @Vigneron
        Coût de revient= coûts fixes + coûts variables. Et dans les coûts, le salaire de l’opérateur est inclus !

      15. Avatar de zenblabla

        @Disons la vérité!
        La valeur travail, cela fait lurette qu’on s’en fout, à moins d’être crypto-marxiste, comme semble-t-il vous raisonnez.
        Cela n’intéresserait que les chômeurs: Est-ce vraiment devenu une catégorie sociale?

        Du temps de Marx, le travail faisait évidence, et le vide en conséquence!
        Aujourd’hui, l’idée du partage est devenu d’une même étendue que l’idée du travail à l’époque.

        Lorsque vous prenez la peine « d’aller au supermarché », de spéculer, de voyager, de vous offrir menus services avec quelconque argent, même si peut-être préférez-vous simplement dormir, profiter des joies du sommeil comme seulement une vie intense en procure, dans ce cas, toute peine bue, vous travaillez…
        Le travail prend un goût de partage!
        Le travail, pour être marxiste autant que vous y pensez, il se passe de sueur et, comme vous y allez, il ne flaire que le sang!

    3. Avatar de Hououji Fuu

      Comme sur les cds, vous faites une hypothèse forte; les spéculateurs sont aujourd’hui majoritaires ( étant donné l’ accès au crédit ou a la finance structurée permettant l’effet levier) Admettons que vous ayez raison, est ce que ça signifie pour autant qu ils soient tous dans le même sens, qu ‘il n’y ait que des vendeurs ou des acheteurs et donc que ces spéculateurs fassent le marché ? N’ est il pas possible d( envisager qu’ un spéculateur à la hausse rencontre un spéculateur à la baisse?

      Précaution oratoire d’abord : il se peut que j’interprète mal ce qui est écrit dans le paragraphe cité. Bien, maintenant, supposons que j’aie bien compris ce qui est écrit là.

      Pour le dire platement, ce genre de déclaration me laisse sur le cul.

      Comment peut-on « imaginer » un équilibre finalement quasi « scientifique » qui s’établirait : chaque « spéculateur + » rencontrant un « spéculateur – » ? On dirait des protons et des électrons qui équilibrent la charge pour tomber sur un atome neutre électriquement parlant… Ou on dirait qu’on revient à cette perfection, cette « main invisible »…

      Mais vous faites comment pour imaginer un truc pareil ?

      Vous vous appuyez sur quoi ? Sur quels faits ? Sur quelle géniale situation économique et mondiale ? A moins que vous ne vous justifiez en disant que la situation que nous vivons est biaisée parce que pas entièrement libérée de toute entrave « étatique », reprenant Hayek et Friedman ?

      Je me demande comment on peut « imaginer » ce genre d’équilibre « scientifico-magique ». Les sciences étant toutes empiriques à la base – oui, même les mathématiques – va vraiment falloir me l’expliquer lentement, à haute et intelligible voix, et avec des éléments tangibles, pratiques et non théoriques, celle-là.

      1. Avatar de renaud
        renaud

        @hojufi fuu

        Sortons du dilemme spéculateur , arbitragiste, investisseur les 3 types d’ acteurs qu il y a sur les marchés.Essayons de répondre dans un premier temps à : qu’ est ce qu un marché et un prix ? Paul jorion il fait du prix une donnée prescriptive ( ce qu il devrait être ) de par le contenu objectif qu il contient. Contenu qui reste à definir ????
        Or,un prix n’est pas un phénomène precriptif mais positif ( ce qu il est ), c est la rencontre entre l offre et la demande.(la rencontre entre l ‘aggrégation des informations contenues dans les demandes individuelles et l’aggrégation des informations contenues dans les offres individuelles). Jorion voudrait que sur le marché du petrole il y ait 5% de speculateurs, 5 % D Arbitragistes et 90 % d investisseurs mais les proportions dépendent des prix. Donc jorion pour parer ce problème dit le prix sera de 50 euros ou de 100 euros toujours dans son cadre precriptif. Il s agit là d une erreur antropologique , il nous dit en substance qu il est capable de prevoir les reactions à la fois coté offre ( climat, investissements, profitabilité …) et coté demande ( substituabilité des produits …). Dans un tel systeme il sera toujours à l envers comme l urss l a été de manière flagrante dans les années 70 80 sur les céréales et le petrole. ( exemple, il dit le prix du petrole doit etre de 50 euros qu est ce qui se passe si il est à 70 ? il est oblige de rationner dans le cas inverse il cree des gisements de surrentabilité et donc de perte et profits pour la collectivité.

      2. Avatar de Hououji Fuu

        Désolée, mais cela ne répond pas à mon interpellation. Tant qu’on ne m’aura pas répondu, inutile d’aller plus loin. Une chose à la fois, si vous voulez bien. Donc, non, ne sortons pas d’une ambiguïté que, personnellement, je n’ai pas créée. Je me contente de lire, de tenter de comprendre, et donc de poser une question à laquelle j’attends une réponse, tout bêtement, hein 😉

    4. Avatar de G L
      G L

      De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins pour Karl Marx ( 🙂 !)

      L’inverse, De chacun selon ses besoins, à chacun selon ses moyens me semblerait mieux correspondre au prix du pétrole dans le monde dans lequel Renaud souhaite continuer à vivre…

      Personnellement j’ai entrevu la fin d’un petit monde villageois où lorsque A apportait à B des légumes du jardin il tenait compte du nombre de personnes à la table de B, lequel ne manquerai pas de tenir compte de la famille de A lorsqu’il lui apporterai des pigeons. Dans ce même contexte le prix d’une maison dans le village ne serai pas le même si on la vendait à quelqu’un du pays ou à un étranger souhaitant s’y installer.

      C’était très loin d’être un monde parfait, les clans ne s’y faisaient en général aucune concession et les plus riches y dominaient indiscutablement les plus pauvres, mais la conception que nous avons du prix ne devrait pas nous faire oublier qu’il y en a eu d’autres auparavant. Il y a même eu une civilisation, remarquablement raffinée, qui a duré plusieurs millénaires sans avoir de monnaie (donc où la notion de prix n’existait pas ?)

  3. Avatar de BOG
    BOG

    Je repense à Gabin, président du conseil dans « le président ». On a vraiment reculé. Les conflits d’intérêts sont le thermomètre de la corruption.
    http://youtu.be/Dq8CyzMJNWY
    Magnifique!

    « Les chiffres parlent mais ne crient pas… C’est pourquoi cela ne les empêchent pas de dormir… »

  4. Avatar de xian
    xian

    7 milliards d’humains et le futur gouvernement de droite espagnol envisage de remettre en cause l’avortement !!
    Y a t’il encore quelque chose à tirer des humains ?
    Ils doivent avoir besoin d’esclaves pour leur futur !!

    1. Avatar de titi

      laisse les avec leurs dogmes xian… ça sert plus à rien…
      tu as déjà entendu parler du chant du cygne?

      1. Avatar de Tigue
        Tigue

        http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Kid

        La petite maman était bien seule.
        Abandonnée.
        Quand les choses allèrent mieux elle regretta son geste.
        Heureusement qu’ une âme charitable passait par là.
        Pourquoi est on obligé d’ abandonner son enfant ?
        Il ne faut pas obliger un corps à en recevoir un autre (non encore constitué ou non conscient), mais il faut se demander pourquoi on se sent obligé d’ abandonner son enfant ou de se faire violence physiquement (l’ avortement peut détruire la fonction reproductrice) pour ne pas avoir son enfant.
        Cette démarche ouvre d’ autres horizons, d’ autres possibilités, une autre façon de vivre.

      2. Avatar de titi

        @Tigue
        d’accord avec toi Tigue
        Je réagissais simplement au retour d’une certaine droite réactionnaire avec la panoplie idéologique habituelle

    2. Avatar de Jérémie
      Jérémie

      Si ma Mère avait avorté je porterais moins la poisse au marché.

      Je ne serais pas venu au monde casser principalement les couilles des premières élites commerciales de ce monde.

      Si les femmes pouvaient davantage avortés en masse comme cela couterait déjà moins chères pour les caisses sociales.

      Si la Mère du Bouddha avait avorté, le monde n’aurait pas pu connaître l’index du bouddha.

      Si la Mère de Benoit XVI avait avorté le monde n’aurait pas mieux connu le message de fatima.

      Si la Mère d’Elvis avait avorté ce jour là qu’aurait donc chanté Mickael Jackson plus tard envers la jeunesse ?

      Vous voyez faut pas toujours non plus penser comme le reste du monde, cela ne veut pas dire non plus que je sois systématiquement pour ou contre, j’essaie seulement d’élever un peu le débat.

      Il y a certainement quelque chose de bon à retirer de la naissance d’un petit enfant Angelot venant du Ciel, vous ne croyez pas ?

      Il y a certainement quand même d’autres plans d’existence dans l’univers, encore faut-il parfois mieux y trouver une meilleure famille d’accueil sur la terre.

      Pourquoi tant de souffrance dans le monde et si peu d’Anges sur la terre des hommes ?

      1. Avatar de juan nessy
        juan nessy

        Je sens que le débat va avorter .

      2. Avatar de xian
        xian

        Je te comprends Jérémie..
        Il en est ainsi car le bien est trop timoré face au mal qui a toutes les audaces..
        Pourtant les deux sont issus de l’UN.
        La terre est une vaste aérogare ou chaque passager cherche un envol vers la lumière.
        Parfois, il a oublié sa quête et erre dans ce monde d’illusions en s’y accrochant ..
        Le défi est de les unir pour qu’ ils servent l’UN..
        Mais je crois que ce ne sera pas en groupe, mais chacun individuellement en son for intérieur.

        Pour les enfants, citons le poète:

        Vos enfants ne sont pas vos enfants.
        Ils sont les fils et les filles de l’appel de la Vie à elle-même.
        Ils viennent à travers vous mais non de vous.
        Et bien qu’ils soient avec vous ils ne vous appartiennent pas.

        Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées
        Car ils ont leurs propres pensées.
        Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes,
        Car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter, pas même dans vos rêves.

        Vous pouvez vous efforcer d’être comme eux, mais ne tentez pas de les faire comme vous.
        Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s’attarde avec hier.
        Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés.
        Que votre tension par la main de l’Archer soit pour la joie.

        Kahlil Gibran

      3. Avatar de Campos Philippe
        Campos Philippe

        Pour moi, vous confondez un individu particulier avec l’écho des pensées d’un population : par exemple, la maman du Bouddha historique aurait avorté qu’elle ne serait plus la maman du Bouddha. Ce serait une autre femme qui serait devenu la maman historique du Bouddha.

        « Il y a certainement quelque chose de bon à retirer de la naissance d’un petit enfant Angelot venant du Ciel, vous ne croyez pas ? »
        Franchement, en suivant votre raisonnement (ce que je ne fais pas) on aurait pu s’éviter Adolf Hitler : comme Angelot il se pose là.
        Comme quoi il n’y a pas de justice 🙂

  5. Avatar de BOG
    BOG

    On a déjà tout dit:
    http://youtu.be/aO2nlYIi2mo
    « une crèche »

  6. Avatar de Alligator 427
    Alligator 427

    Quelle bande de jeunes dévergondés, ces sénateurs !
    Heureusement, ils auraient à peu près le même poids s’ils restaient à la maison à jouer à la Game Boy.
    …Sauf que ça nous coûterait bien moins cher.

  7. Avatar de th Mercier
    th Mercier

    Sur la nomination au Sénat de Ph Marini : Il s’agissait d’un marchandage entre UMP et PS, lequel concède un poste à la « minorité », comme à la chambre des députés, symétriquement.
    Aucun commentaire sur les idées et compétences de Marini ici : Mais on rappellera juste qu’en 2008, il suggérait d’indemniser les actionnaires… Et qu’il a jadis reçu Le Pen à la Mairie de Compiègne.
    Son élection à la commission des finances au Sénat a barré la route à celle de Jean Arthuis, centriste, et beaucoup plus enclin à légiférer contre les abus des transactions.

    1. Avatar de titi

      ce n’est pas du marchandage, il est normal que ce soit un ump qui aie ce poste au sénat puisque c’est un ps qui l’a a l’assemblée

    2. Avatar de leo
      leo

      Il me semble que le premier à avoir proposé Ph Marini (UMP)comme président de la commission des finances du sénat, est JV. Placé nouveau sénateur Vert. (mais j’ai peut être raté un épisode)
      Ceci pour réaliser une pseudo symétrie avec l’assemblée nationale ou un socialiste est président de la commission des finances.
      En fait cela revient à donner une tribune à la droite sénatoriale.
      Les premières déclarations de Ph Marini ont d’ailleurs été pour rappeler, qu’il défendrait les positions de son parti.
      Ce type de décision, n’est pas la meilleure des choses, cela contribue au « tous les mêmes », à l’UMPS cher à l’extrême droite.

      1. Avatar de titi

        mais non ça s »appelle contre-pouvoir

    1. Avatar de Mikapat
      Mikapat

      C’est interdit par les traités européens, je crois. Mais il serait temps d’y penser y compris en France où il y a 1600 Mds€ d’assurances vie, un accroissement de l’epargne pour faire face à la crise.
      J’aime bien l’action du Sénat en ce moment : Face au TINA, ils montrent …une autre politique même timide. Un retour au politique face à l’économie-vérité !

    2. Avatar de juan nessy
      juan nessy

      Il me semble que M.Marini ,cité par ailleurs et sur d’autres sujets , avait eu une idée de ce genre , lors du fameux emprunt pour le plan de relance ( dont on ne parle plus trop ) :

      il s’agissait de réserver l’accès à l’emprunt aux seuls français .

      Sauf que :

      Pourquoi permettre aux seuls possèdants italiens , particuliers ou entreprises ( on est content d’apprendre qu’il y a dans l’Italie post berlusconienne des entreprises qui ont des fonds propres importants ), d’acheter de la dette publique . Hormis l’avantage de garder la dette majoritairement en Italie ( je doute qu’ils y parviennent) , un peu comme les japonais , cela ne fait que creuser le fossé entre riches italiens ( qui ne doivent pas avoir de dettes ou qui feraient bien d’être méchamment pénalisés sur leurs créances ) et italiens pauvres ( qui eux cumulent dette publique et dette privée ) . Et en quoi tout ça finance-t-il l’économie réelle créatrice d’emplois ( là aussi le précédent japonais est significatif ?

      L’objection vaut pour la manip Marini : les riches français s’enrichissent encore un peu plus sur le dos du contribuable .

      PS : on lit que la dette publique française est de l’ordre de plus de 1700 milliards d’euros . La dette privée ( particuliers et entreprises ) de l’ordre de 8000 milliards d’euros .

      Les USA , on s’y perd dans le nombre de zéros . Le UK c’est pas mal non plus , et même l’Allemagne est pâlichonne .

      Tout ça est hors d’atteinte .

      D’où : Restructurer et non pas Rembouser aux conditions du moment et du futur promis , qui sont ignobles .

      1. Avatar de vigneron
        vigneron

        Juan, 8 000 milliards d’encours de dettes privées ? Soit près de 10 000 au total avec la dette INSEE des APU ? T’as mis les dettes des sociétés financières dans le total là. Parce que si on prend début 2011 juste les dettes des ménages (1050 milliards soit 79% de leur revenu brut disponible) plus les dettes des sociétés non financières (1280 milliards soit 132% de leur Valeur Ajoutée…), on est à 2 330 milliards pour les agents privés non financiers et 4 000 au total.
        Sur ce total de 4 000 milliards, 52 % sont détenus par des institutions financières françaises sous forme de prêts à leur actif, soit la totalité des dettes des ménages, plus 813 milliards de dettes des sociétés non financieres, plus 211 milliards de dette publique. Les 48% restants étant constitués à 95% de dette de marché (obligations) plus un peu de crédit de banques étrangères et de dépôts au passif du Trésor.
        http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?ref_id=NATTEF08203

      2. Avatar de juan nessy
        juan nessy

        @Vigneron :

        On m’aurait donc menti à l’insu de mon plein gré , ou plutôt de ma comprenote . Ce qui est bien possible ;

        En tout cas , votre référence est excellente et je laisse le soin à chacun d’y repèrer les lignes qui s’additionnent ou pas !

        Je m’en tire en espèrant que cette légère différence de 4000 milliards , ne fausse pas la démonstration que je voulais faire .

        C’est d’ailleurs ce qui est le plus extraordinaire !

    3. Avatar de RV
      RV

      Ce patron de PME italienne propose de « profiter » des forts taux de la dette ! ce qui ne perturbera pas la spéculation sur la dette, bien au contraire. Tant que les politiques refuseront la solution de prêts aux Etats par les banques centrales nous resterons dans le cercle vicieux de la dette qui appelle la dette. Les banques centrales ne doivent pas racheter la dette sur le marché, ce qui revient à renflouer les banques et autres organismes préteurs, mais bien à prêter en directe aux Etats, ce qui cassera immédiatement la spéculation. Le jeu étant calmé il leur appartiendra, aux politiques, de refonder « sereinement » les règles du marché avec interdictions à la clef de la plupart des usages toxiques des produits de ces trente dernières années.
      Les « politiques » en question sont encore minoritaires, mais leurs idées sont en train de fagociter les débats publics – enfin, on peut rêver –

      1. Avatar de juan nessy
        juan nessy

        François Leclerc , si je l’ai bien compris , préfère la restructuration de la dette ( sans doute , pour être plus réaliste aujourd’hui ) , qui a aussi le privilège d’obliger le système à une remise en cause , avec plus de chances de trouver des alliés .

        Mais je fantasme ( nouvellement aurorisé par l’académie) peut être .

  8. Avatar de Kiki59
    Kiki59

    Mais si l’entreprise ne trouve pas de repreneur hors LBO n’est-ce pas simplement qu’elle n’a plus de valeur ou bien que le propriétaire est trop gourmand ?
    Pour ma part,seul le sort des salariés m’intéresse et si la seule manière d’y arriver est de céder l’entreprise aux salariés (SCOOP) pour un prix modique, pourquoi pas.
    Je pense que les LBO doivent purement et simplement être interdits. Ca n’est qu’un artifice pour enrichir le capital en anticipant une hypothetique augmentation de valeur basée sur l’exploitation des salariés.

    1. Avatar de titi

      sauf que ce sont les actionnaires du fonds et la banque prêteuse qui décident à qui vendre

  9. Avatar de saahdi
    saahdi

    Mode candide #on
    En lieu et place d’une taxe sur les transactions automatisées, qui induit leur légitimité, ne faudrait-il pas tout simplement les interdire ?
    Ca calmerait peut-être certains excités des chiffres s’il fallait qu’ils se tapent tout au stylo bille.

    1. Avatar de Inox
      Inox

      Ils sont prêt à investir avec des moyens illimités pour le remplacement de la fibre optique transatlantique et améliorer le flux réseau lors des transactions financières. Quelques millisecondes qui permettront de gagner des millions de dollars en devançant d’autres intervenants. Voyez jusqu’où mène la logique du kaputalisme dans son extrême cupidité.

      Alors les interdire… Il faudrait déjà renverser l’Empire financier en place pour y parvenir. Sachant que même les états se mettent à genoux devant eux sans aucune résistance.

  10. Avatar de xian
    xian

    Quand Nicolas et Angela comprendront ils qu’il faut démanteler le système financier des parasites au lieu de punir les travailleurs malades car ils ne travaillent pas en mourant sur le tas ??
    Faudra t’il qu’ ils en prennent conscience une fois morts et qu’ils décident alors, de vite se réincarner comme infirmiers urgentistes de nuit au Burundi, pour se racheter ??

    Quelle perte de temps pour tous !!

    1. Avatar de Thomas

      J’allais le dire.

    2. Avatar de RV
      RV

      Pourquoi voulez vous que ces deux « politiques » dont toutes les mesures depuis le début de la crise ont eu pour unique effet, unique but, de faire perdurer le système au détriment des peuples européens, changent d’avis ? Ils « comprennent » très bien ce qu’ils sont en train de faire. Ce n’est pas la compréhension qui est en cause. C’est de savoir au service de qui doit être le pouvoir politique à la tête d’un Etat. La dette des Etats est avant tout, aujourd’hui, un « placement » financier. Le fait d’imposer des plans d’austérité qui contractent l’économie et par conséquent les recettes des Etats, oblige ces derniers à emprunter d’avantage aux « marchés », ces mêmes marchés qui font monter les taux et qui n’ont aucune raison de se gêner tant qu’ils ne sont pas interdits de terrain de jeux.
      etc. etc.

  11. Avatar de Hououji Fuu

    Le monde réel et la raison ont fort peu en commun. Encore une nouvelle information de comment on gère quand on est un vrai pur conservateur qui sait ce qui est bon :

    Les absences pour maladie devraient recevoir l’agrément d’experts indépendants, selon un rapport.

    Quelques extraits de l’article du Guardian :

    L’autorité qui devrait valider une absence pour maladie de longue durée devrait être celle d’un expert indépendant plutôt que le médecin traitant du patient, selon les recommandations qui figureront dans une étude pour le gouvernement.

    Cette étude indépendante, qui sera publiée la semaine prochaine, appellera probablement aussi à des exonération d’impôt pour les entreprises qui engagent des patients souffrant de maladies chroniques et dont l’évolution de l’état de santé est imprévisible.

    Le ministre du bien-être, Lord Freud, dit que ces réformes pourraient faire en sorte qu’il y ait « moins de vies gâchées ». Il a déclaré que le gouvernement voulait intervenir plus tôt pour empêcher que les patients dérivent vers un soutien de l’état qui n’est pas nécessaire.

    La mise en place d’un service de recherche d’emploi qui fasse correspondre les personnes atteintes de maladie à long terme avec des postes de travail adaptés est aussi l’une des recommandations de l’étude réalisée à la demande du gouvernement.

    Les gens qui sont en absence maladie seraient également indemnisés comme des chômeurs, plutôt que par une indemnité de soutien à l’emploi, et ce pendant une période de 3 mois. Ils recevraient moins d’argent et devraient prouver qu’ils recherchent du travail.

    Freud a déclaré que les médecins traitants auraient toujours un rôle à jouer pour établir les certificats médicaux pour une durée maximale de 4 semaines, mais qu’au-delà de cette durée, un examen indépendant des besoins du patient devrait être réalisé.

    Vooooiiiilàààààààààààààààààààààà !!!

    Alors, c’est bien, la réalité, non ? C’est beau, hein ?

    « T’es pas malade, connasse ! T’as qu’un cancer du sein, tu fais de la chimio que pendant 6 mois, et tu voudrais arrêter de bosser ??? Tu rigoles !!! Non seulement tu vas être considérée comme chômeuse, mais tu vas voir tes indemnités revues à la baisse, démerde toi pour tes médicaments et le reste, et prouve-nous que tu cherches du boulot ! Et t’as trois mois, après, tu vas croupir sous les ponts, salope ! »

    Désolée, ça me met un peu en rage, ce genre de chose. Mais bon, au moins comme ça, vous voyez ce qui nous attend, dans le monde réel…

    PS : désolée pour le hors-sujet, mais bon…

    1. Avatar de xian
      xian

      A quand les néogladiateurs au sabre laser dans des arènes télévisées ??

      1. Avatar de pArs Destruens
        pArs Destruens

        ouhla!
        L’Empire vous monte à la ..tête ?

    2. Avatar de xian
      xian

      Quel empire ? Un remake de l’empire romain sans doute, un peu modernisé sans plus..
      Et en pire, car aujourd’hui, les esclaves naissent nus avec une dette de 22000 euros

    3. Avatar de timiota
      timiota

      Le ministre du bien-être, Lord Freud, dit que ces réformes…

      .
      Patron, c’est ma tournée, Six gmund pour la rédaction !

      Lord Freud : Minister for Welfare Reform

      par exemple là
      His book “Freud in the City” was published in May 2006 as an insider’s account of what really happened in the City of London through the financial revolution of the late twentieth century.

  12. Avatar de dissy
    dissy

    Et si l’Allemagne n’était pas si exemplaire…

    Maintenant l’Europe parle allemand. » Maladroit, choquant, le propos du président du groupe parlementaire CDU-CSU, Volker Kauder, au Bundestag, mardi 15 novembre, n’a pourtant fait qu’illustrer le statut que l’Allemagne a officieusement acquis ces derniers mois.

    Mais, aux yeux des experts, Berlin n’est pas si exemplaire. « Son déficit est honteusement truqué ! », dénonce Sylvain Broyer, économiste chez Natixis. Et de développer : après le choc de 2008, le pays a eu recours à une tactique légale, mais peu éthique, pour comptabiliser les dizaines de milliards d’euros déboursés (ou offerts en garanties) afin de relancer son économie et sauver son secteur financier.

    Les sommes, poursuit M. Broyer, ont été logées dans un fonds spécial « Sondervermögen » qui a contribué à faire grossir la dette mais n’est pas pris en compte dans le calcul du déficit public. Sans cette astuce le déficit allemand en 2009 n’aurait pas été de 3,2 % mais de 5,1 %, calcule Natixis. Un niveau comparable à celui de la France… De quoi faire écho aux propos de Jean-Claude Juncker, le président luxembourgeois de l’Eurogroupe. « En Allemagne, on fait souvent comme si le pays n’avait aucun problème, comme si l’Allemagne était exempte de dettes tandis que tous les autres auraient des dettes excessives », a-t-il lâché récemment. Une contre-vérité à ses yeux : « L’Allemagne a une dette plus élevée que celle de l’Espagne. Seulement personne ne veut le savoir ici. »

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/11/19/et-si-l-allemagne-n-etait-pas-si-exemplaire_1606367_3234.html#ens_id=1268560

    1. Avatar de Jérémie
      Jérémie

      Cela ne m’étonne pas,

      L’allemagne posséde sans doute de bien meilleurs cabinets d’experts que l’Espagne pour mieux camoufler la chose, plus tous ce qui n’est pas dit aux opinions publiques. Evidemment en s’y prenant comme ça les plus exemplaires se révèlent bien les plus habiles à le faire croire, faut juste savoir mieux faire bon élève avant les autres.

      C’est dans l’air du temps ce qui se passe à l’échelle des grands groupes bancaires se passe aussi bien à l’identique pour les Etats, quitte même à vouloir faire passer les autres pays pour des peuplades plus arriérés, etc. C’est l’économisme faut parfout faire le bon élève et oui le beau monde des affaires n’est toujours pas sorti de cela.

      Et la Merkel jouant bien parfaitement son rôle de première de la classe vous voyez elle n’est pas si vertueuse,
      enfin si c’est une bonne femme de caractère alors pourquoi pas, pas de problèmes pour l’Allemagne circulez, circulez il n’y a rien de plus autre à voir chez nous.

      Que ne ferait-on pas de nos jours pour avoir de meilleures notes d’école ? C’est pas croyable ma Tante !

      1. Avatar de yvan
        yvan

        Jérémie.
        Critiques pas la Chandelière, elle est « démocrate – créti(e)n ». Soit, comme toi, l’hypocrisie maximale de la « force supérieure » qui domine la populace.
        Soit sympa, mon fils.
        Ecoutes ma voie supérieure.

    2. Avatar de RV
      RV

      A propos du « modèle » allemand, Jean Luc Mélenchon s’est fendu d’un papier sur son blog le 4 novembre dernier
      http://www.jean-luc-melenchon.fr/2011/11/04/le-mythe-du-modele-allemand/
      un extrait . . .

      Le taux de chômage en Allemagne est-il vraiment plus faible que chez nous ? Non. Officiellement de 6 % contre 9,9 % en France, il a été facialement dégonflé grâce à la réforme sociale-démocrate. Elle a rayé des comptes 1,5 million de sans-emploi. Cela correspond exactement à la baisse du chômage affichée depuis 2002. En septembre dernier, le journal « Die Welt » a aussi révélé que 200.000 chômeurs âgés avaient été radiés. Le ministère allemand du Travail a reconnu que 57 % des seniors chômeurs n’étaient plus comptés. Autre artifice : la généralisation du chômage partiel, invisible dans les statistiques. Ainsi, en 2010, selon Eurostat, il concernait 26,2 % des salariés allemands contre 17,8 % des salariés français.

  13. Avatar de xian
    xian

    Les ténèbres se nourissent de l’obscurité..
    Soyons lumineux !!

    Univers d’ondes

    De la Source limpide, elles s’écoulent
    En cascades et gerbes se répandent
    Tel un torrent d’écume, elles déboulent
    Sur tous les mondes, elles s’étendent

    Les voilà qui s’additionnent
    Et le tangible jaillit à nos yeux
    Les voilà qui se tamponnent
    Et l’intangible alors, dirige le jeu

    L’hirondelle et son nid ne font qu’un
    Le saumon et sa source sont réunis
    Comme les deux pics de l’iceberg serein
    Par le même corps noyé, sont unis

    Tout autour ce sont des ondes
    Ne cherche plus de ta sonde
    Tu fais partie de cette ronde
    Nous sommes unis en ce monde

    Chacun étant une parcelle de la même Divinité
    La plus grande Egalité ne doit elle pas régner
    Et n’est ce pas faire preuve de grande Légèreté
    Que d’octroyer des droits que chacun a hérités

    Tu es toi aussi, parcelle d’éternité
    Tu fais partie de cette vaste humanité
    Quand chaque perle sera illuminée
    La trame entière sera de toute beauté

    1. Avatar de pArs Destruens
      pArs Destruens

      Tout est dans tout, ou pas ?

      1. Avatar de xian
        xian

        Oui, tout est dans tout, chère parcelle du Divin !!
        Nous sommes co-créateurs !!

      2. Avatar de pArs Destruens
        pArs Destruens

        Ah et c’est vous qui payez la tournée ?
        C’est très gentil tout cela chère (combien) parcelle (acre? hectare?) de ceci-celà.
        Mais avec modération, toutefois. Votre inspiration fleure son orient, une petite suggestion à votre endroit : pourquoi ne pas aller déclamer votre amour infini du tout dans tout autour de Fukushima, voire en Chine à l’adresse des miséreux en lutte, l’Inde n’est pas mal non plus, avec ses brahamanes branchés.
        Sinon ne vaut-il mieux pas consulter le Yi-King, tranquillement à la maison, sans se fatiguer à raconter des fadaises?

  14. Avatar de Kerjean
    Kerjean

    Une anecdote vécue prouvant que les LBO sont meurtriers et que le système est complètement fou.
    Je vends des produits aux entreprises. Par l’intermédiaire de bailleurs.
    Parmi mes clients, une très belle PME de 350 salariés avec des ratios à faire baver d’envie n’importe quel actionnaire.
    Je conclue donc une très belle affaire avec celle-ci et me retourne vers le leaser, filiale spécialisée d’une mega-banque Française. J’en tairai le nom, ne souhaitant pas mettre en porte-à-faux les cadres de cette structures qui m’ont renseigné.
    Sûr de l’acceptation de mon dossier, je suis consterné en apprenant son refus. Refus infamant reservé habituellement aux patrons vereux et aux sociétés au bord de la faillite.
    A force d’insistance, et eu égard à de longues années de bizness avec un des cadres, j’apprends qu’en fait, cette société a été racheté par une boite Américaine(ce qui est un détail) et avec un LBO. Or, il se trouve que le LBO la plombe. Et cette filiale le sait d’autant mieux que c’est elle le principal participant à ce même LBO.
    Ainsi une banque sait sciemment qu’elle plombe mortellement une entreprise quand elle prête elle même de quoi la racheté sans y mettre un rond.
    Système de fou.

    1. Avatar de J.Gorban
      J.Gorban

      LBO c’est ce qui a fait la fortune des tapie, bolloré et autre pinault si je ne me trompe

      tous ces gens n’ont rien inventé juste joué avec l’argent prêté par les banques ………………..

    2. Avatar de bernard laget
      bernard laget

      Coluche parlait de « Banques d’enfoirés »

  15. Avatar de idle-space : donc notre ami Belge Vandame, que j'adore au pas-sage
    idle-space : donc notre ami Belge Vandame, que j’adore au pas-sage
  16. Avatar de Cristalika
    Cristalika

    Les banques devraient implanter des DAB un peu plus joyeux avec pleins de couleurs, des sons de flippers et de petites lumières qui clignotent.

    1. Avatar de Jérémie
      Jérémie

      Oui elles ne vont pas s’arrêter en si bon chemin de réussite.

      Les premières choses ne marchant plus trop dans les opinions, elles en passeront certainement à d’autres procédés plus rentables elles ne sont plus à ça prêts entre elles, d’où
      un plus grand danger idéologique pour l’humanité. Une autre forme de tyrannie beaucoup moins évidente à s’en affranchir pour le genre humain !

      J’ai néanmoins un très bon contact chaleureux et cordial avec ma banquière, pourvu que ça dure avant qu’elle n’en finisse elle aussi par être remplacée par une machine moins coûteuse.

      Le politique mondial n’y échappera pas plus demain dans les autres coupes budgétaires.

  17. Avatar de kohaagen
    kohaagen

    Le débat juridique sur le high frequency trading et le LBO (entre autres) illustre à merveille un problème majeur des démocraties modernes : le décalage croissant entre la technicité d’un droit matérialisé dans des textes en inflation constante et les aspirations légitimes et souvent simples des peuples (des électeurs !) à vivre dignement. Il est proprement insupportable de constater la morgue des élites politiques face à ceux à qui ils sont tenus de rendre des comptes par le truchement des parlements (nationaux et européen) ! S’opposent ainsi dans une relation presque paternaliste l’élu (qui « sait » ou prétend savoir) et ses mandants. Le rôle des médias « grand public » est insuffisant et surtout biaisé car ils sont aux mains de grands groupes commerciaux : il y a nécessairement prise d’intérêt quelque part. Dis vulgairement, les gens ne comprennent plus. Il leur faut des « traducteurs » des enjeux en cours, car ceux-ci sont colossaux. Soyez loué, M. Jorion, car vous êtes un rouage majeur des cette machine à compréhension, si nécessaire.

    1. Avatar de daniel
      daniel

      Enfumage au moyen d’une bonne dissertation à la française?

      Pour le cas d’espèce, quand Pécresse refuse, ou quand Lagarde refusait ,
      les timides avancées proposées par le Sénat, la cause du retard des textes
      ( par rapport aux pratiques permises par la technique ) est politique.
      Gardons en fonction ces mêmes politiques et le retard sera abyssal.

      Ces gens qui approuvent l’idée, ou disent ne pas y être opposé, mais
      refusent la traduction juridique montrent le bout de l’oreille: ils
      sont en service commandés; ils ont des mandants;
      ils devront rendre des comptes. Ils payeront ou seront récompensés.
      Les sanctions en jeu sont plus immédiates et plus trébuchantes
      que la sanction démocratique.
      Le « retard » juridique n’est donc que la transcription d’une perversion démocratique.

      Les propositions du Sénat ne sont pas fondamentales. Elle ne menace pas le « système ».
      Mais elles montrent que la finance n’est plus intouchable.
      Elle n’est plus hors champ juridique, la légitimité
      de son exemption est mise en doute. Ce n’est qu’un simple
      retour à la compétence juridique universelle, inhérente à un Etat de droit.

      Les propositions du Sénat , et leur refus sommaire par le Droite
      montrent que ce que nous subissons n’est pas une fatalité:
      c’est voulu et planifié. L’ amoindrissement des Services Publics,
      ils sont voulus. La désindustrialisation : voulue.
      L’omnipotence de la finance par rapport à la Démocratie:
      voulue et planifiée.
      Il n’y a pas de hasard, contingence et force « supérieure »:
      il y a la guerre d’une classe précise contre le peuple.

      Merci, messieurs du Sénat. Continuez votre pédagogie.

  18. Avatar de pArs Destruens
    pArs Destruens

    fait fuir les êtres humains de la Bourse pour ne laisser en présence que des robots

    Ah! bon tous ces cyborgs photographiés à la mine ébahie, soit anxieuse, soit pleine d’effroi, ou bien encore la bouche ouverte dans un hourra, convulsée par les « achète » et défaite par les « vendre », donc tout ces cyborgs sont vraiment des cyborgs, mais ils ressemblent bien à des courtiers, engeance très humaine, très remplaçable aussi par ces robots cyborgs anthropomorphes.
    Les courtiers -et toute cette malheureuse engeance à étiquette- sont évidemment des cyborgs, alors qu’ils soient remplacés par d’autres, cela nous épargnerait les images de leur face, non de cyborgs, c’est pour rire, mais leur humain visage de misérable vendeur-acheteur, qu’ils s’en aillent donc, qu’ils s’en aillent tous…
    Quant aux ministres, sénateurs et autres corps constitués. Tous appartiennent au passé et à ses reliques, palais, ministères,ors de la République, the end.

  19. Avatar de TOUILEB Mouloud
    TOUILEB Mouloud

    Mme Valérie PÉCRESSE avoue qu’il y a des abus mais demeure défavorable à cet amendement (?) Un ministre de la République es-il chargé de préserver l’intérêt général des pratiques abusives menées contre les intérêts nationaux ou de fermer les yeux impuissant voire à la solde de pouvoirs occultes de la finance non élus démocratiquement ? Des comptes à la Nation seront à rendre un jour ou l’autre !

  20. Avatar de Daniel HUCHETTE
    Daniel HUCHETTE

    Sénat,

    Au terme de l’examen de la loi de finances par le Sénat, il y aura un vote global et comme il n’y a pas de navette, le texte partira à la Commission mixte paritaire composée en l’occurence des Sénateurs de Gauche en majorité et des Députés de Droite en majorité. Là dans ce huis clos, beaucoup de choses peuvent se passer. La négociation se fait article modifié par article modifié pour faire coincider les deux textes et marquer les différences irreductibles. Que va faire la Droite des amendements du Sénat au texte voté par l’Assemblée nationale ? Les enjeux pour elle vont devenir très très chaud.

    Si j’ai bien tout compris, la main qui a stoppé la dégradation du triple AAA avait sans doute eu comme argument pour ne pas le faire tout de suite que le Parlemement pouvait arriver à un compromis sur le budget 2012 et les recettes pour 2012, 2013…

    La Droite est elle à ce point tellement stupide de tout refuser pour augmenter les recettes et ainsi tomber fièrement au champ d’honneur du Libéralisme : nous avons tenu debout sur le pont jusqu’au bout, le bateau coule, certes, et nous avec, certes, mais sans nous renier ??

    Je crois plutôt que Sarkosy va encore tenter un coup en disant : Droite, Gauche la rigueur sera la même alors pourquoi changer ?? Les considérations techniques financières ce n’est pas ce qui se fait de mieux pour faire de la communication.

    Après il faudra mettre en application les dispositions votées. Quand sortiront les décrets ??

  21. Avatar de Daniel HUCHETTE
    Daniel HUCHETTE

    Quand le MEDEF sert la soupe à tout le monde :

    Le Prdt de la CCI de vendée vient de signer un édito dans son journal où il dit :

    Nous devons tous non seulement gérer mais aussi entrainer et convaincre nos collaborateurs, clients, fournisseurs et parfois nos banquiers.

    Par tempérament, conviction, nous le faisons.

    Mais que faire quand l’économie réelle de nos entreprises est percutée par la folie furieuse de l’économie virtuelle. On nous fait jouer à « colin-maillard » ?
    Spirale infernale

    Il est difficile d’admettre que l’avenir de chacune de nos entreprises se joue, non avec ses propres atouts, mais à Bruxelles, ou à la BCE, ou autres FESF. Tout cela pour gommer des dettes qu’individuellement aucune de nos entreprises ou de nos salariés n’ont directement contractées. Résultat, tout le monde a le pied sur le frein : perspective marché faible, investissement en chute, emplois on verra demain, crédits la raréfaction … une autre spirale infernale !

    Compétitivité, clé de la croissance
    Que la volonté d’avoir une politique industrielle dépasse enfin les simples mots. Qu’elle soit orientée réellement sur les PME et TPME, créatrices d’emplois. Exigeons à la fois une parité douanière afin que l’Europe ne soit plus une passoire et une parité monétaire avec le dollar et yuan. Et contrecarrons, par l’adoption d’une TVA sociale européenne, la stratégie des grands groupes mondialisés qui désindustrialisent nos territoires.
    Conservons notre attitude positive en comptant d’abord sur nos propres forces et souhaitons que notre environnement, d’ici et d’ailleurs, comprenne que notre compétitivité est la clé de la croissance.

    Vont-ils voter à Droite la prochaine fois ? Il n’y a pas si longtemps, ils avaient déjà dit à De Villiers de passer son chemin. Qui est le suivant ?

    1. Avatar de xian
      xian

      Le patronant pourrait racheter de la dette, comme les Italiens plus entreprenants, non ?

  22. Avatar de fifa
    fifa

    A propos de la Genèse dans la Bible : le premier chapitre place la création des animaux avant celle de l’homme et le second chapitre présente un ordre inverse : d’abord l’homme puis les animaux !! Sur le site du Vatican on explique en note de la Bible en anglais que la seconde version est la plus ancienne. Mais comment les croyants arrivent-ils à se satisfaire de ces contradictions ? C’est très étonnant.

    1. Avatar de Cristalika
      Cristalika

      C’est très simple mon cher ami : nos contemporains et nos ancêtres n’acceptent une vérité supposée que si cette dernière est légitimée par une contradiction…. Nota : merci aux « fourches » de ce blog de laisser le temps au intervenants de corriger leurs erreurs d’ortograf… ou pas.

      1. Avatar de fifa
        fifa

        Je ne comprends rien à votre explication.

  23. Avatar de Daniel HUCHETTE
    Daniel HUCHETTE

    La lettre de Daniel Bouton à Giscard

    En février, l’ancien dirigeant de la Société générale demandait, au nom d’une « vertu pédagogique », de priver une génération de Français « beaucoup trop cigale » du joyau architectural de la place de la Concorde.

    Incroyable ! L’ex-patron de la Société générale qui a longtemps cumulé bonus et salaire mirobolants estimait en févier dernier qu’il fallait punir les Français pour leur apprendre à vivre (en clair, leur faire prendre conscience que la France avait vécu au-dessus de ses moyens) en les privant, eux et leurs enfants, pendant de longues années de la jouissance de l’Hôtel de la Marine. Le bâtiment, joyau architectural du XVIIIème siècle situé place de la Concorde, doit être rénové et reconverti depuis qu’il n’abrite plus l’administration de la Défense nationale.

    « Mais comme le ménage ruiné par le chômage et les dépenses incompressibles, la République doit accepter de mettre au mont de Piété les bijoux de famille. Sans parler de la qualité des projets d’aménagement et d’équipements, je me permets de souligner la vertu pédagogique, surtout si elle venait de vous, d’une proposition reconnaissant la nécessité pour ma génération qui a été beaucoup trop cigale, mais aussi hélas pour la génération suivante de se priver pendant plusieurs décennies de certains de ces immeubles comme l’Hôtel de ma marine.  » Dixit la lettre de Bouton à Giscard (http://tempsreel.nouvelobs.com//politique/20111119.OBS4893/exclusif-hotel-de-la-marine-la-lettre-de-daniel-bouton-a-giscard.html)

    En plus d’être stupide et abject, il ignore totalement qu’à 5 reprises Gauche et Droite ont légiférés dans le code de la consommation, justement pour éviter que les gens ruinés par le banquier ne se retrouvent sans rien pour vivre.

    Monsieur Badinter, l’Hotel de la marine va regretter le bon vieux temps, celui de la machine à couper le haut du Bouton qu’elle ne fonctionne plus sur la place d’en face !

    1. Avatar de Tolosolainen
      Tolosolainen

      Merci de ce commentaire, Daniel: en fait je souhaitais également attirer l’attention des lecteurs de ce blog sur cet excellent article du NouvelObs.fr ;
      Oui, avec sa proposition abjecte et stupide, Bouton a le mérite de montrer la vraie face de ceux qui nous gouvernent et leur immense mépris.
      Une fois encore on pourrait bien sûr épiloguer sur leur idéologie libérale : on gagne énormément de fric car nous sommes incomparables ; nos salaires stratosphériques sont liés à nos compétences inégalées ! Quelle fable ! ce type qui laisse sa banque près de la faillite (pour mémoire le plus haut de l’action était dans les 140 € , elle vaut dans les 16 €) et qui n’a pas pu empêcher Kerviel de faire perdre 4 milliards € (c’est pas moi! c’est mes sous-fifres!!!) eh bien ce type vient nous faire la leçon sans pudeur !
      On peut le remercier à lui aussi pour la vertu pédagogique de son intervention…

  24. Avatar de lou
    lou

    Bonsoir, j’étais sur le site d’arret sur images, et parcourait l’article « A L’ORIGINE DE LA DETTE PUBLIQUE, UNE LOI DE 73 SUR LA BANQUE DE FRANCE ? », évoquant la vidéo qui coure sur le net. Anne-Sophie Jacques est partie enquêter auprès d’économistes pour savoir de quoi il s’agissait. L’un d’entre eux, a été un peu retissant à lui répondre, non seulement parce qu’il trouve cette vidéo stupide, mais surtout pace qu’il reste traumatisé à vie par son passage dans l’émission:
    « Vous n’aviez rien préparé, Jorion est un charlatan, vous ne m’avez pas du tout calculé, cette émission est la pire chose que j’ai faite dans ma vie. »
    Monsieur Jorion, si vous continuez, beaucoup d’économistes vont finir en HP.

    1. Avatar de Paul Jorion

      On en a déjà parlé à l’époque, il n’y a pas de quoi fouetter un chat : Sterdyniak et moi sommes d’accord en fait sur la plupart des sujets. Schneidermann a cru bon de l’asticoter. Ce n’était pas la meilleure chose à faire.

  25. Avatar de Renaud DEFRANCE
    Renaud DEFRANCE

    En fait, le message de nos bons amis (Marini, Pecresse, Sarkozy – les néolibs en général) est fort simple: soyez réaliste, admettez que vous avez perdu, que nous seuls voyons le réel (qui est que les maîtres, c’est nous). Autrement dit : laissez-vous tondre bien gentiment.; dites « merci » quand on vous en … et puis … avouez que vous aimez ça! Variante du célèbre TINA (There Is No Alternative) de Mme.Thatcher. Il nous reste encore les urnes pour les faire mentir. Mais entre l’Italie (pour le mieux) et la Grèce (pour le pire), les néo-libs se passent fort bien du vote des peuples, voire même le leur renfoncent dans la gorge (Irlande, ou Traité de Lisbonne sur le « non » français à la « Constitution » eurolibérale). Ces gens-là sont « pragmatiques » : ils ne comprennent que le rapport de force. Il faut donc penser dès maintenant au moyens de les neutraliser l’un après l’autre, par la désobéissance civile par exemple … Si ça se trouve, nous allons devoir prendre nos leçon de démocratie … en Egypte, en Tunisie!

    1. Avatar de xian
      xian

      Nous sommes donc en état de légitime défense !?

  26. Avatar de Leboutte
    Leboutte

    Business as usual:

    Des lobbyistes proposent de saper « Occupy Wall Street »
    http://www.lalibre.be/actu/international/article/701164/des-lobbyistes-proposent-de-saper-occupy-wall-street.html

    1. Avatar de Paul Jorion

      Les lobbyistes demandent seulement 850.000 dollars pour décrédibiliser Occupy Wall Street ? Y a plus d’prix ma bonne Dame !

      Merci à la Libre Belgique pour vendre la mèche. La Libre Belgique, du côté des Indignés contre les lobbyistes ? Si j’étais ces derniers, je ne serais pas rassuré : on ne peut apparemment plus compter sur personne.

      1. Avatar de Cristalika
        Cristalika

        Paul, la libre Belgique est LIBRE, je pense.

        A 19 ans, la Belgique m’a ouvert les voies, les voix, de la compréhension
        de l’Univers/// merci la Belgique !!! Elle diffuse une note dissonante.
        Même si au sein du peuple Belge, il y a des mécréants de la pire espèce
        (voir les mines anti-personnel).

        CLAIR 850000 c’est nul.

      2. Avatar de dissy
        dissy

        La Libre Belgique n’a de libre que le nom….

      3. Avatar de Hououji Fuu

        la libre Belgique est LIBRE, je pense.

        Si on parle bien du journal, la Libre est d’abord et avant tout catho tendance CDH bon teint (Delperée) et aussi très belgicaine (Belgique de papa) et bruxelloise. Ceci étant, vu l’évolution atterrante du Soir – surtout depuis la mort de la très regrettée Bénédicte Vaes, qui doit se retrourner dans sa tombe quand elle voit les torchons de droite démagogiques qui parsèment maintenant ce journal – le Libre a encore quelques soupçons de trucs intéressants…

    2. Avatar de sylla
      sylla

      sympa le « concurrents organisés »

      « Si les démocrates soutiennent OWS, « cela voudrait dire davantage qu’une gêne passagère pour Wall Street.

      « C’est peut-être facile de rejeter OWS comme un groupe de manifestants désordonnés mais ils ont démontré qu’ils devaient plutôt être traités comme des concurrents organisés, très habiles et capables de travailler les médias (…) Pour contrer cela, nous devons faire de même », écrit CLGC qui s’inquiète également d’un possible terrain d’entente entre le Tea Party et Occupy Wall Street, qui pourrait devenir « explosif ». »

      intéressant… une grim’ pour remercier les belges!

  27. Avatar de Cristalika
    Cristalika

    « voyons le réel »

    Formons un maximum de pirates informatique et de journalistes, on verra bien qui aura le dernier mot.

    1. Avatar de xian
      xian

      Une cyber attaque des bourses et autres officines bancaires et dirigeantes pendant un an ?
      Le tout arrosé par les voix des Peuples

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