Billet invité
La disparition in extremis d’une phrase concernant la reconversion de la filière du Mox (un combustible nucléaire) dans un accord électoral signé entre les Verts et le PS, soumis à la ratification du Bureau national des socialistes, éclaire l’avenir sous un très mauvais jour. Les petites phrases des responsables politiques étaient jusqu’à maintenant destinées à être reproduites par les médias, leur sort est-il désormais d’être escamotées ?
Faut-il se rappeler la catastrophe de Fukushima et l’angoisse qui a prévalu au sein du gouvernement et des cercles de l’industrie nucléaire en France, lorsqu’il a été connu que le réacteur n°3 avait été chargé avec du Mox, ce carburant présenté comme une merveille mais entrant plus facilement en fusion et extrêmement toxique en cas d’accident ? Ils ont oublié comme les officiels japonais l’on fait de leurs propres frayeurs, leur impréparation et leurs manquements. Ces derniers s’efforcent désormais de relancer l’ensemble du parc des réacteurs et il n’est même plus question de l’arrêt progressif de l’électronucléaire, alors que le bilan sanitaire, social et économique de la catastrophe est loin d’être tiré au Japon et que même le calendrier des travaux de décontamination à venir ne peut être établi.
Faut-il faire un parallèle entre la toute puissance du lobby nucléaire, que ce soit au Japon ou en France, et celui de la finance qui s’oppose avec succès aux mesures de régulation déjà adoptées et qui veille au grain sur tous les dossiers en cours d’examen ? Dans les deux cas, des murailles sont dressées pour protéger des intérêts.
230 réponses à “CES MURAILLES DRESSÉES POUR PROTÉGER DES INTÉRÊTS, par François Leclerc”
lobby de la finance et du nucléaire, les hommes politiques ont tellement à gagner en metttant fin à ces lobbys.
les menaces sociales etc…ne sont pas sérieuses, il y aura à faire dans le renouvelable…mais SVP Hommes politiques (ca ne mérite vraiment pas de H) faites votre travail, l’INTERET GENERAL
Bonjour,
Les traces d’iodes radioactives retrouvées récemment en Europe peuvent-elles être dû à la catastrophe de Fukushima ?
En effet suite à l’explosion du réacteur N°2 de l’iode radioactive aurait pu être transporté par les vents, jusqu’en Europe.
Cela est-il plausible ?
les murailles protègent les empires, mais pour le nucléaire, il faut une bonne couche de béton armé. Que pensez-vous de cette info ?
– Des traces d’iode 131 radioactif mesurées en France : http://passerellesud.org/Des-traces-d-iode-131-radioactif.html
bonne journée.
Elle est inquiétante en ce sens que l’origine de cette contamination n’a toujours pas été (officiellement) établie.
Bonjour Monsieur Leclerc et merci pour votre vigilante attention sur ce dossier aussi.
Et justement, à ce propos, vous avez mis « officiellement » entre parenthèses. Vous en savez plus sur ce sujet ?
Les regards suspicieux se tourneraient vers la Tchéquie…
Ce lien est convaincant, en effet, l’économie capitaliste génère toujours de grands mécanismes de destruction du capital pris en charge par la collectivité.
Cette destruction massive de richesses en capital est la condition même du maintien de la rente du capital par ailleurs.
Dans le passé, ce qui a rétabli le bon rendement des capitaux avait toujours été une destruction massive des équipements, par exemple la 2ème guerre mondiale.
Avec le nucléaire, il y a un moyen coûteux et efficace pour y parvenir sans guerre.
« coûteux et efficace » ?
Dis plutôt « bon marché et efficace » : on enlève les barres de bore, on laisse la machine tourner, et… on court très vite ! 😉
Vous courrez vraiment très vite!
je maintiens: coûteux!
Car, même sans accident, ce qui compte, pour générer des rendements élevés, dans ou, sinon, en dehors du secteur nucléaire, c’est un rendement élevé du capital investi…Peu importe l’avantage pour le citoyen qui est plutôt désavantage.
Johannes,
les accidents nucléaires comme toutes les guerres ne sont après tout que les révélateurs d’un mécanisme à l’oeuvre partout et en permanence dans un système . Admettre que ce système n’a pu s’épanouir que grâce à une véritable culture de la prédation et du gaspillage nous amènera tôt ou tard à reconsidérer les concepts de progrès et de croissance.
Bon, un peu plus sérieusement que tout à l’heure…
J’avoue Johannes, je n’ai pas compris. Que le nucléaire soit une énergie coûteuse, je m’en suis fait le chantre ici-même. Que le « contribuable » soit la victime désignée d’office pour payer une (grosse) partie de cette note, c’est évidemment ce que je sous-entends à mots à peine voilés.
Mais que le nucléaire soit là pour « parvenir » à « une destruction massive des équipements » (comparable à la 2ème guerre mondiale !) qui rétablirait « le bon rendement des capitaux », il y a là un pas que je me refuse à franchir…
Je viens de lire « Les cendres de Superphenix », l’excellent roman de Jacques Neirynckx, ce belgo-suisse, qui fut un des 7 conseillers fédéraux de la Confédération Helvète. Ce livre, écrit en 1997, décrit non seulement avec force détails scientifiques ce que pourrait être une « excursion » nucléaire au départ de Creys-Malville (incroyablement proche de ce qui s’est passé 15 ans plus tard à Fukushima) mais elle dépeint avec férocité la collusion politico-industrielle qui règne en France dans le secteur électronucléaire. Quand un ex- haut responsable politique de Suisse décrit les méthodes mafieuses du monde politique français, c’est dévastateur!.
Je suis stupéfié de l’oubli médiatique qui a rapidement entouré Fukushima et l’incapacité des (ir-)responsables politiques de certains pays d’en tirer les leçons pourtant aveuglantes. Il doit y avoir quelque chose de l’ordre de la lobotomisation volontaire la-dessous…
Monsieur Jacques Neirynck est élu au Conseil national (chambre basse)
Pour ce qui est de la lobotomisation volontaire, une pincée d’oseille suffit en général.
Le pédalo tangue déjà à cause du flot ! ça va etre du joli quand il va sortir en haute ma mère !
pas d’inquiétude ; ils ont pensé aux rames . On n’est jamais trop prudent.
A mon sens, il faut faire un parallèle en termes de dépendance d’un système à des composants ou additifs toxiques.
Cela vaut pour l’industrie nucléaire, financière, agricole, alimentaire, médicale… et bien-sûr pour l’industrie des stupéfiants.
La grande peur viscérale (chez les crapules mais aussi chez les braves gens), c’est que « ça s’arrête »! Alors on lubrifie, on booste, on dilue, on manipule… car il y a longtemps que les processus naturels (non toxiques) ont été déclarés insatisfaisants.
Le lobbying n’est qu’une expression (parmi d’autres) de cette force d’inertie, présente et agissante en chacun à divers degrés.
Et pour élargir encore le propos et approfondir (si j’ose dire) l’analyse :
La sexualité des Français toujours plus extrême (et égoïste ?)
Désormais (…) la seule chose qui compte c’est la quantité de plaisir au dépend de la qualité. Les gens utilisent de plus en plus de « jouets», si je puis dire, qui sont vraiment d’une proportion inimaginable. S’ils avaient une idée de l’impact que cela pourrait avoir sur leur organisme, ils ne tenteraient pas ce genre d’expériences. Médicalement, c’est de la folie.
(Source – sorry! – Atlantico)
Fukushima, c’était il y a huit mois. Il n’y a pas de « retour à la normale » après une catastrophe nucléaire. Il y a un nouvel état du monde, une nouvelle géographie du ravage dont l’information régnante voudrait que l’on s’accommode .
Qui sait que le Japon a mis à l’arrêt à ce jour 44 de ses réacteurs, que seuls dix fonctionnent encore et qu’à Tokyo on préfère désormais les coupures d’électricité aux merveilles de l’atome ? Qui se soucie que 90 % des enfants naissant actuellement dans la zone contaminée autour de Tchernobyl soient frappés de tares génétiques ? La vie est assez dure comme ça pour s’épargner d’avoir, de surcroît, conscience de son horreur. Les pays les plus nucléarisés sont ceux où l’on se rebelle le moins contre le nucléaire. Les prisonniers finissent généralement par aimer leur geôlier, pour peu qu’on les résigne assez à leur sort .
Dans l’ambiance de fin du monde, d’apocalypse symbolique, d’effondrement généralisé où nous baignons présentement, le nucléaire fonctionne comme un verrou sur la situation politique.
Comment un régime qui ne s’aventure plus à faire de promesse pour l’année suivante ose-t-il produire des déchets radioactifs pour encore cent mille ans ?
Comment ignorer que la dépendance énergétique où l’on nous tient, et la sorte de chantage qui l’accompagne, réduisent à l’insignifiant toutes nos prétentions à la liberté ? A mesure que gouvernements étrangers et capitalistes éclairés font savoir l’un après l’autre leur intention de renoncer au nucléaire, la France préfère se dire que si elle est de plus en plus seule dans son impasse, c’est simplement qu’elle est la meilleure .
Alors que l’EPR est en bonne voie pour égaler Superphénix dans la catégorie des folies furieuses, EDF dévoile à présent son intention de relancer la surgénération. C’est un spectacle atterrant qu’un tel déni du réel, une telle imperméabilité à l’expérience, une telle façon d’exposer au monde entier ses verrues comme un titre de gloire.
Trois ans se sont écoulés depuis ce 11 novembre où la Sous-Direction Antiterroriste a trouvé bon d’investir le village de Tarnac et quelques autres domiciles en France, afin d’y arrêter une dizaine de personnes ; si l’on s’en tient aux faits, ce qui a fini par sauter aux yeux, c’est ceci : l’affaire de Tarnac fut d’abord une tentative forcenée, et à ce jour réussie, pour contenir aux frontières l’extension du mouvement anti-nucléaire allemand. Toute l’opération aura consisté à travestir une action de blocage de trains revendiquée par un groupe anti-nucléaire allemand et exécutée par une méthode assez usuelle et assez sûre – les fameux « crochets » – pour avoir été employée jusqu’à une centaine de fois en une seule année de l’autre côté du Rhin sans jamais blesser quiconque, en un « acte terroriste » immotivé visant à faire dérailler des trains. Il aura suffi pour cela, d’un côté, d’occulter la revendication allemande transmise dès le 9 novembre 2008 par Interpol, et de l’autre de faire le plus de bruit possible autour de l’arrestation d’un groupe que l’on avait depuis longtemps dans le viseur.
L’affaire de Tarnac témoigne de la nervosité pathologique qui atteint l’Etat français dès que l’on touche à la question nucléaire. Il est vrai qu’il a sur ce point des décennies de mensonge et des milliers de morts à faire oublier.
Cette année se prépare, pour la première fois peut-être, une action de masse pour bloquer à son point de départ, le 24 novembre prochain à Valognes (Manche), le train CASTOR . Et il serait malséant, après Fukushima, qu’il y ait 50 000 Allemands pour le bloquer à son arrivée à Gorleben, et personne pour l’entraver en France.
La question des déchets constitue le maillon faible de l’industrie nucléaire, et l’illustration la plus frappante du scandale qu’elle est dans son ensemble . C’est donc là qu’il faut l’attaquer. C’est là qu’il faut, à quelques milliers, lui porter un coup décisif. Polluer, c’est toujours s’approprier. En polluant pour les cent mille ans qui viennent, l’Etat nucléaire s’approprie tout futur pensable et toute vie possible. Nous sommes le futur. Nous sommes la vie. Nous arrêterons les centrales. Tous à Valognes ! INFOS : » VALOGNES STOP CASTOR «
Bravo!
Castor et Pollue…
Certes, mais faut-il décider de notre avenir énergétique à coups d’émotions ?
Le demande en électricité ne va sans doute pas baisser dans les 25 prochaines années (les maisons BBC ou HQE c’est encore très marginal et pour longtemps)
Les énergies alternatives ne sont pas prêtes et sont plus chères
Est-on prêt à construire des centrales à charbon ?
Le charbon moins dangereux que le Mox ?
Est-on prêt à payer deux fois plus cher son électricité comme c’est le cas en Allemagne ?
Il serait temps d’ouvrir un vrai débat national et pourquoi pas suivi d’un référendum (il est vrai que les référendums n’ont pas la cote en ce moment)
La sortie du nucléaire demandera du temps – et pas le temps des considérations politiciennes et autres calculs électoraux.
Merlin, il ne faut pas prendre pour argent comptant les raccourcis propagés par Proglio. Lui est dans son rôle en défendant son bout de gras, par tous les moyens possibles, même les plus minables.
Et surtout, sur ce sujet plus que sur tout autre, il ne faut pas porter de jugement économique instantané. Le vrai coût du nucléaire (incluant toute la chaîne de retraitement et les coûts de démantèlement) n’est pas provisionné dans le prix du Kwh que nous payons actuellement, pas plus que les énormes dépassement de budget de l’EPR.
Cela signifie qu’en France, les prix sont destinés à suivre une pente ascendante de plus en plus raide…
De leur côté, les allemands vont investir dans le renouvelable, déposer des brevets, prendre des marchés dénués de polémiques, créer des emplois…
Dans moins de dix ans, le prix de notre électricité aura largement dépassé le leur. Et je ne parle pas des coûts qu’induiraient un Fukushima à la française, même moins grave.
Comment peut-on poser une telle question ? Renseignez-vous un peu sur la toxicité du Plutonium, c’est une des matières les plus létales qui existent, avec en plus une demi période de 24000 ans ! Quant aux centrales allemandes, elles s’équipent toutes de systèmes de capture de CO2, au final elles sont bcp moins polluantes que nos propres centrales thermiques (environ 15% de notre production).
En Belgique, Electra Bel ne paye aucun impôt et l’électricité vendue est plus cher qu’en France. ça laisse de la marge, non ?
Cherchez l’erreur, Merlin.
Merlin II
Vous abordez plusieurs sujets complexes. Juste un truc,
– Faut -il parler d’émotion, quand il s’agit de tirer des conclusions de faits objectifs ? :
Comme une tempête va être l’occasion pour l’océan, de déplacer ses limites et de matérialiser ponctuellement la montée permanente du niveau de l’eau, l’accident nucléaire révèle ponctuellement un état de fait permanent qui est la fragilité de nos bricolages rayonnants, et l’étendue gigantesque des dégats potentiels.
Alors vous pouvez réagir très sereinement, sans émotion, mais c’est quand même dommage de ne pas saisir les occasions d’apprendre quand elles se présentent, c’est un coup à reproduire la même erreur à l’infini.
(PS les années 30, ce n’était pas le moyen age…)
@Merlin II
çà ne sera pas un problème quand on pourra payer les mêmes loyers que les Allemands . Tout est affaire de choix
Merlin, je suis chez Enercoop depuis août dernier, mes factures s’élèvent à 30€ par mois en moyenne. Trop cher les énergies alternatives ?
Merlin, j’ai abandonné EDF au profit d’un founisseur d’électricité entièrement renouvelable et mes factures n’ont pratiquement pas augmenté.
Pour l’instant l’offre de votre fournisseur est régulée du fait du quasi monopole d’EDF en matière d’électricité,
-> mais je crains qu’il n’en soit plus de même le jour où EDF baissera la garde, en effet ne risque t-on pas d’avoir à faire face à quelques fournisseurs qui s’entendront pour maintenir des prix élevés alors que cela n’aura pas lieu d’être ?
Ce qui s’est passé pour le marché mondial des télévisions peut très bien se passer pour la fourniture de produits de première nécessité.
N’oublions jamais ce que les Américains et les Indiens ont subi avec l’entreprise ENRON.
Cette affaire m’a sérieusement fait réfléchir quant à la compétition commerciale en matière d’énergie, et pour être franche, je préfère que la France garde son autonomie plutôt que d’avoir à faire face à « lesmarchés » de l’énergie 😉
Et oui, et oui,
un jour, il faudra payer l’énergie à son vrai prix, même en France…..mais est – ce un mal, et aujourd’hui, qui paye la différence ?
https://www.youtube.com/watch?v=QvXBaTo1BYo
Et en prime: https://www.youtube.com/watch?v=KSYkzGR2hdM&feature=related
Merci Delphin. Ce que vous décrivez n’est pas faux. Mais l’interprétation de la phrase issue d’un document de l’ASN est erronée : les critères de sureté que doit vérifier une installation nucléaire, relatifs aux transitoires accidentels graves dépendent de trsè nombreux paramètres associés aux phénomènes physiques propres à chaque type de transitoire considéré. Il est normal, et attendu, que le changement de la nature du combustible de la gestion -en l’occurrence passer de combustible 100% UO2 standard à un combustible en partie Moxé – induise des variations importantes du comportement du coeur en situation accidentelle. Le rôle et le devoir des études de sureté consistent bien évidemment à vérifier que des modifications de ce type n’induiront jamais de dépassement des critères de sûreté, quelque soit le scénario accidentel envisagé. Si au moins un des critères n’est pas respecté, la modification est abandonnée. Dire que « Cette caractéristique est défavorable sur la cinétique de certains transitoires accidentels tels que les accidents de refroidissement » signifie simplement que pour certains transitoires accidentels (type rupture de tuyauterie générateur de vapeur ?), les réactions physiques sont moins favorables (mais plus sur d’autres, car les effets vont dans des sens opposés sur d’autres snénarios accidentels) , MAIS dans le respect des critères de sûreté sur TOUS les scénarios.
Le parallèle entre stress tests banquaires et nucléaires (en France) ne tient pas la route : l’hypothèse de faillite d’un état jugée irréaliste il y a encore quelques mois était au contraire -chaque lecteur de ce blog le sait bien- une hypothèse probable, prévisible et tout à fait réaliste. Les stress tests banquaires étaient donc bidons.
Il n’y a aucune hypothèse probable et réaliste qui aurait été négligée par l’ASN. L’ASN est un organisme indépendant qui régit et comprend (dans les détails techniques) absolument tout ce qui se fait dans le domaine nucléaire en France. Car la loi de 2006 lui permet d’avoir les moyens humains et financiers pour mener à bien sa mission. Toute proposition, toute modification, toute amélioration d’un procédé, ne peuvent être appliquées sans l’aval de l’ASN. Cela n’est pas vrai au Japon, expliquant en partie -ou en totalité ?- le désastre de Fukushima: l’AS japonaise avait en effet été prévenue dès 2007 par l’AIEA de la négligence de l’occurrence d’un séisme + tsunami majeurs dans le Nord Est de l’archipel.
Cette contrainte apportée par l’ASN est absolument inexistante sur le fonctionnement de l’industrie nucléaire n’a pas d’équivalent pour l’ « industrie » financière. Aucune autorité publique n’est capable de comprendre les détails techniques d’un nouveau produit financier commercialisé par une banque, ou une compagnie d’assurance, quand bien même ces dernières en seraient encore capcables.
A Robert :
« Le parallèle entre stress tests banquaires et nucléaires (en France) ne tient pas la route : »
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Réponse Delphin :
A la question : « Une centrale nucléaire peut-elle exploser comme une bombe nucléaire ? », la réponse est « non ».
A la question : « Une centrale nucléaire peut-elle être le siège d’une explosion nucléaire ? », la réponse est « oui (au sens « d’explosion nucléaire », par exemple opposé à « explosion chimique »), la puissance étant de type explosif conventionnel ».
Tchernobyl est couramment présenté comme « explosion vapeur », suivie d’une explosion d’hydrogène (oxydation des gaines en zirconium) – sans qu’il ne vienne à l’esprit du physicien nucléaire qui écrit cette phrase de son incohérence (mais il ne faut surtout pas inquiéter !). Une explosion vapeur n’existe pas en soi, il a fallu de l’énergie à l’eau, une énergie brutalement dégagée pour que, l’eau se vaporisant instantanément, retentisse une explosion.
Cette énergie, c’est l’explosion d’environ 30% du combustible nucléaire, la réaction en chaîne échappant complètement aux opérateurs, ceux-ci ayant débranché tous les systèmes de sécurité pour pouvoir, coûte que coûte, terminer leurs expériences de fiabilité en phase accidentelle.
Se rendant compte que le réacteur échappait (les réacteurs RBMK deviennent instables sous 800 MWTh), ils rétablissaient le système automatique de chutes de barres de sûreté, mais trop tard, les tubes déjà déformés par la chaleur bloquant la translation des dites barres.
Comme l’énergie est instantanément transmise à l’eau environnante, c’est l’eau qui détonne en se vaporisant brutalement. (Quelques secondes après viendra l’explosion d’hydrogène)
Pour tenter de dédouaner leurs réacteurs, les Autorités nucléaires françaises ont argué de différences – réelles (coefficient de vide positif, moins d’eau par augmentation de volume, moins de neutrons absorbés), mais secondaires par rapport au type d’accident, « chutes des barres de contrôle rendues impossibles ».
D’ailleurs, suite à l’accident, la National Radiological Commission américaine demandait l’étude de scénarios d’accident faisant intervenir une excursion de criticité qui pourrait se produire suite à l’éjection de barres de contrôle ou à l’injection d’eau froide non borée sur ses centrales (source : « La NRC et l’accident de Tchernobyl », annales des Mines 31, numéro spécial de novembre 1986).
Voici d’ailleurs ce qu’écrivait André Pascquet en 1967 – quand on pouvait encore s’exprimer librement au CEA, le grand programme nucléaire français n’étant pas encore lancé :
« Les essais éffectués aux USA sur Borax et Spert, l’accident survenu au réacteur SL1, ont amplement démontré que les réacteurs piscines, tout comme les réacteurs à eau pressurisée ou à eau bouillante pouvaient être les siège d’excursions de puissance très violentes entraînant la destruction partielle ou totale des structures du réacteur » (« La simulation des excursions de puissance », Bulletin d’informations scientifiques et techniques, n°112, CEA 1967).
Egalement, en 1960, le réputé physicien nucléaire du sérail (CEA) Jean Bussac :
« ce sont [ les réacteurs] des machines à équilibre précaire : selon que la réactivité est positive ou négative, la puissance croît ou décroît de façon à peu près exponentielle » (« Principes de contrôle », Génie atomique, tome 1, Institut national des sciences et techniques nucléaires, 1960)
La question initiale, « un réacteur nucléaire peut-il exploser comme une bombe atomique » devient donc : « Tout réacteur nucléaire peut-il être le siège d’une explosion d’origine nucléaire ? » La réponse est oui, l’inquiétant problème n’étant pas tant la conséquence physique d’explosion – qui n’a rien à voir avec une bombe A – que l’instabilité (nucléaire) inhérente au système.
Chez nous, à la différence des RBMK soviétiques, tant que les systèmes de sécurité sont intègres, ce risque n’existe pas.
Source à l’origine de cet écrit : « Les jeux de l’atome et du hasard », JP Pharabod et JP Shapira, Calmann Lévy.
A l’époque de la rédaction du livre, JP Pharabod était ingénieur au laboratoire de Physique Nucléaire des Hautes Energies de l’Ecole Polytechnique (après avoir été 7 ans ingénieur des services nucléaires d’EDF) et JP Shapira, polytechnicien, était directeur de recherches à l’Institut de Physique Nucléaire d’Orsay.
Qu’ils soient remerciés pour leur oeuvre de démocratie cherchant à mettre à portée de tout un chacun leur savoir particulier.
Delphin
Bonjour,
Il y a un parallèle amusant à faire entre les banques, les centrales et leurs « stress test »:
Citation Natixis (Les Echos du 26/09) :
« Les « stress tests » de juillet dernier menés par l’agence européenne bancaire (ABE) auraient dû nous apporter une réponse. Malheureusement, le scénario du pire n’a pas été retenu et seule une partie minime des portefeuilles souverains des banques a été soumise à un test de résistance. Sans trop entrer dans le détail, les bons du Trésor qu’elles détiennent sont comptabilisés soit dans le trading book (20%) à leur valeur de marché soit dans le banking book (80%) où la valorisation est plus proche de leur valeur faciale. Ce dernier portefeuille n’a pas été soumis à un scenario de défaut ni même valorisé au marché. Si cet « oubli » a fait perdre de leur crédibilité aux tests de l’ABE, cette dernière a néanmoins fourni le détail de l’exposition des 91 banques de son panel au risque souverain. »
Il suffit de remplacer « banques » par « centrales nucléaires », l’ »Agence Européenne Bancaire » par « Autorité de Sûreté Nucléaire »et « risque souverain » par « risques structurels et terroristes ».
Agitation de communication.
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Sur le MOX (mixed oxydes, uranium +plutonium issus du retraitement) :
Les risques particuliers liés au MOX tels que décrits, à usage interne, par l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) :
revue ASN contrôle n° 138 année 2001 (Gazette nucléaire 189/190/ mai 2001)
Nicolas Tricot et P. Tran Dai :
» Certains coefficients de réactivité (coefficient Doppler, effet de vide, coefficient de température du modérateur) sont augmentée en valeur absolue. Cette caractéristique est défavorable sur la cinétique de certains transitoires accidentels tels que les accidents de refroidissement. » Fin de citation.
Nos réacteurs, à eau pressurisée – à la différence de Tchernobyl (l’eau n’est que vecteur de la chaleur produite, les neutrons sont ralentis par du graphite) sont dits « intrinsèquement sûrs » en séquence accidentelle.
Autrement dit, ils ne peuvent s’emballer si la température augmente, ou si l’eau s’échappe (fuite), car la réaction nucléaire tend vers son interruption par effet doppler, coefficient de température et effet de vide positif.
Il en est tout autrement des surgénérateurs.
L’ASN nous dit donc (en interne), que les réacteurs ordinaires chargés en MOX tendent vers les graves défauts des surgénérateurs car le plutonium 239 (et 241, également fissile)n’a pas le même comportement rassurant vis-à-vis de l’élévation de la température et la perte de réfrigérant (l’eau) que l’uranium 235.
Effet Doppler : une augmentation de température (par perte de l’eau réfrigérante par exemple)induit immédiatement une baisse proportionnée de la réaction en chaîne.
Plus de neutrons sont alors absorbés par l’uranium 238, non fissile, donc moins de neutrons sont disponibles pour fissionner (casser) des noyaux d’uranium 235 (fissile).
L’agitation thermique accrue des noyaux d’uranium 238, due à la chaleur les rend, en effet, plus aptes à capturer des neutrons.
Coefficient de température : Si la température augmente, l’eau entourant l’uranium se dilate (jusqu’à vaporisation éventuelle), ses atomes d’hydrogène se font plus rares par unité de volume.
Comme ce sont les noyaux d’hyrogène qui ralentissent progressivement les neutrons émis lors des fissions de l’uranium 235 lorsque ces derniers les heurtent à de multiples reprises, les neutrons, moins ralentis, provoquent moins de nouvelles fissions (il est plus difficile de faire passer un chameau galopant qu’un chameau marchant par le chas d’une aiguille).
L’eau sert souvent de « ralentisseur » (modérateur) de neutrons : parce qu’ils sont de masse voisine des neutrons émis, les noyaux d’hydrogène qui composent l’eau ralentissent ni trop, ni top peu les neutrons de la réaction en chaîne (effet « boules de billard »).
Effet de vide : De même, si l’eau chargée d’évacuer la chaleur de la réaction nucléaire s’échappe (fuites), les atomes (donc les noyaux) d’hydrogène deviennent forcément plus rares, ce qui revient au cas précédent.
C’était la série « en apprendre plus pour être moins dupé par les spécialistes qui profitent de leur savoir et de la complexité du sujet. »
Delphin
Faisons un stress test dans l’autre sens..
Sortons à 40 millions dans les rues (même devant chez soi) avec des pancartes et en réclamant la suppression des monnaies, du jour au lendemain..
Les pauvres n’auraient rien à y perdre car n’en ayant déjà pas et nous serions bien forcés de trouver un autre mode de fonctionnement
@Delphin
Merci de ton éclairage technique.
On sait tous que le nucléaire est une technologie complexe et dangereuse, mais pour juger de son avenir des infos techniques sont nécessaires.
Un blog du type de celui de P. Jorion serait un bon média pour les associations anti-nucléaires.
Le parallèle finance / nucléaire est intéressant pour l’interrogation de nos modes de consommation que ces 2 domaines suscitent. Sont-ils soutenables?
Notre liberté implique la possibilité de choix de notre mode de vie : abstraction du pouvoir d’échange par l’argent, j’achète ce que je considère avoir besoin – abstraction de la capacité d’agir par l’énergie, j’utilise l’énergie que je choisis.
Pour produire l’argent ou l’énergie, on a construit de grosses centrales.
Aujourd’hui on se rend compte que ces centrales financières ou énergétiques sont nuisibles.
Les catastrophes financières nous amènent à réfléchir au financement de notre économie réelle, pas à l’abandon de l’argent.
Les catastrophes nucléaires devraient-elles entraîner l’abandon de la technologie nucléaire ?
Sans une modification massive des modes de production et de consommation, impossible de se passer de la finance (quelle que soit sa forme, dans le sens d’un investissement préalable et nécessaire à la production).
Quand j’observe l’usage de la voiture, de l’informatique, le sur-chauffage des locaux ou leur climatisation, impossible d’imaginer un changement généralisé pour l’énergie avant qq dizaines d’années.
Nos centrales nucléaires sont vieilles et fatiguées, le scénario NegaWatt juste mais sa mise en oeuvre immédiate et sans coercition (démocratie SVP) peu probable.
Dans l’attente, il me semble que nous devons réclamer un contrôle effectif de la technologie nucléaire, remplacer les vieilles centrales par quelques nouvelles, bien conçues et extrêmement bien surveillées.
L’abandon du nucléaire comme du capitalisme doit être un objectif pour après-demain ; pour demain, l’enjeu c’est comment éviter le cataclysme français/européen/mondial financier/nucléaire.
P. Jorion préconise l’interdiction de la spéculation, suivons @delphin pour l’interdiction du MOX.
Ce qu’il faut retenir dans cette affaire, comme dans d’autres récentes (référendum grec), c’est que les puissances au pouvoir, ou espérant arriver au pouvoir, qu’elles soient de droite ou de « gauche », ont retiré le masque de la Démocratie et ne font même plus semblant d’en respecter quelques règles.
Ce sont vraiment méthodes de brigands que de signer un accord et quelques heures plus tard, sous la pression d’un lobby, en retirer tel ou tel paragraphe. Comment croire qu’ils n’agiraient pas de même avec des responsables syndicaux et ne gommeraient pas après coup des accords signés à l’arraché après des grèves et des manifestations ?
On a l’impression de voir Guignol et Gnafron : un qui tape avec son gros bâton et l’autre qui console, mais tous deux animés par la même main…
Reste Mélenchon ou Marine Le Pen alors ?
Ou mieux, la suppression immédiate des monnaies et l’interdiction de les utiliser.
Ceci pour activer le changement ..
Xian, vous vouliez dire:
Reste Mélenchon alors ?
🙂
Mais pourquoi donc toujours attendre une maman ou un papa pour se protéger ? « Producteurs, sauvons-nous nous-mêmes… »
Mouette,
comment tu te protèges toi du nucléaire ?
Comment se protéger du nucléaire ? Personnellement, je ne peux pas produire mon électricité car je suis locataire de mon logement ; mais je peux apprendre à économiser l’énergie ; et je peux me documenter et diffuser les arguments anti-nucléaires, afin que l’opinion publique (dont les sondages, quoique parfois contradictoires, montrent une évolution vers une prise de conscience de la dangerosité de l’atome) fasse pression sur les partis politiques pour une sortie rapide du nucléaire.
Il n’y a aucun risque d’accident en Europe !
http://www.criirad.org/actualites/dossier2011/aiea/iode131.html
Sommes nous assez sages et prêts à accepter l’installation, autour du globe, de 4 carrés de 100 kms de côtés tapissés de panneaux solaires ?
Un seul de ces carrés permettant d’alimenter l’ensemble du globe en énergie électrique, au niveau de consommation actuelle.
Où va t’on assister à une levée de bouclier pour l’indépendance énergétique, car n’ayant pas confiance dans les autres ?
Le changement n’est il pas à faire d’abord en nous mêmes avant de penser à un quelconque autre système extérieur ??
Ahh !! Ce sac de peau qui nous enferme et nous sépare des autres en provoquant tant de souffrances !!!
Vous êtes sûr du calcul ? 100 km X 100 km ?
Bien vu Thom.
De mémoire, c’est 10 x 10. Soit 100 Km2. D’où la méprise.
Mais 10 x 10, je ne t’explique pas le coût. Sachant que je VEUX toujours des garanties sur la longévité.
Si c’est 30 ans, c’est plus rentable que l’atome. Mais doit être prouvé.
Un lien posté il y a peu :
http://www.ddmagazine.com/314-combien-panneaux-solaires-energie-monde.html
Je suis en train de lire « Eloge de la folie » d’ Erasme, je puis vous répondre que nous sommes et ceux qui dirigent sont assez fou pour continuer dans la voie hautement risquée des réacteurs à fission nucléaire, et dans le suicide collectif de la zone euro, par rigidité mentale pathologique entre autre.
Certains disent le rire est le propre de l’ Homme, n’est ce pas plutôt la Folie (Moria comme l’appelle Erasme) ?
« En effet toutes les actions des mortels sont placées sous le signe de la Folie, faites pour des fous et parmi des fous. Si un individu isolé envisage de s’opposer à la masse des autres, je lui conseillerai de se retirer dans un désert, à l’exemple de Timon, pour y savourer sa sagesse en solitaire. »
Erasme
le corps comme limite et l’on pensait que la technologie allait liberer des entraves physiques ?
le capitalisme actuel croit pouvoir se découpler totalement des contraintes matérielles ?
ps : les panneaux solaires c’est bien , réduire le nombre de gadgets alacon utilisant de l’electicité c’est mieux !
Un autre lien :
http://www.negawatt.org/
Dans tous les scénarios présentés, on oublie toujours les économies d’énergies, on présente toujours la consommation en augmentation. Ce n’est quand même pas compliqué de se passer de trucs qui ne servent pas à grand chose, de faire un peu attention aux appareils utilisés…
Je suis sidéré qu’en France on puisse chauffer une maison (!!!) avec des radiateurs électriques (vu le rendement). Une pompe à chaleur d’accord (rendement x 2ou 3 ou plus)…
Bon, d’accord EDF fait la promo à fond derrière mais quand même…
ISOLER, ISOLER, ISOLER. Par exemple : très bien isoler une pièce de vie, disons le salon, pour ne pas devoir chauffer inutilement un hall, un vestiaire, même des chambres…
Enfin, bon, moi c’est ce que je fais…
Pour la France il faudrait un carré de 30 km de côté, soit 900 km²
– Puissance appelée à la pointe (19 h l’hiver) : 90 GW (90 000 000 000 W)
– Puissance surfacique d’un panneau solaire : 100 Wc / m²
Mais on n’a pas de soleil 365j/365 et 24h/24, il faudrait donc être capable de stocker l’énergie ce qui est actuellement impossible à grande échelle.
Même problématique avec les éoliennes………
Dans l’état actuel des connaissances, pour maintenir notre niveau de consommation d’énergie électrique (5 à 600 TWh/an) on n’a pas d’autres choix que nucléaire ou énergies fossiles (charbon, fuel lourd, gaz), les énergies renouvelables ne peuvent que constituer un appoint dans le bouquet énergétique.
Si on admet que les rejets de CO2 sont un problème, nous sommes confrontés à un sacré dilemme……
Possibilités à chercher sur le net:
photovolatique et moteur stirling + Déplacer ces surfaces productrices dans les zones désertiques avec transport de cette énergie via de grande ligne à haute tension mais …. en courant continu -> moins de perte qu’en alternatif.
pour le stockage : chimique -> des sels fondus à des températures de 400 ° dans des cuves -> on refait tourner des alternateurs pour produire de l’electricité ensuite.
Peut être pas encore rentable va t on dire + soucis de maintenir les zones de production en paix pour assurer l’approvisionnement (mais ne le fait t on pas déjà pour le pétrole).
Quand il n’y aura plus de pétrole il faudra exploiter ces idées.
@argeles39
C’est marrant comme les gens n’entendent que ce qu’ils veulent entendre
xian :
Donc plus besoin de stockage juste de la régulation de réseaux électrique comme c’est déjà le cas actuellement lors de montée ou baisse de la demande.
argeles39,
On sait stocker l’énergie, dans les barrages par exemple. On pourrait envisager la construction d’unité de stockage:
Deux réservoirs souterrains (par exemple) à une altitude différentes reliés par une conduite et une turbine. Quand les panneaux ou éoliennes produisent plus que ce qui est consommé, on pompe dans le réservoir du haut. Quand la consommation est supérieure, on turbine dans le réservoir du bas.
Retenez bien cela:
Le problème n’est pas le stockage mais le partage. Là est la solution pour l’humanité. Allez ! Tout le monde prend une feuille et commence par dessiner un cercle. Il faut arrêter avec ces p… de frontières dans vos caboches !
Papillon
C’est même par ce sujet que j’ai fais mes débuts dans le débat sur l’écologie lors de la construction du NPA: qu’une majorité de pays récolte de l’énergie hydroélectrique, pour ne citer qu’un exemple, et le surplus et basculé aux pays qui en a besoin. Ce n’est pas dur à comprendre ! Le gros problème ce sont ces frontières que les hommes se sont construites.
Papillon
Oui, désolé pour l’orthographe. Je jongle avec plusieurs langues là…
@ Baric
On sait stocker l’énergie, dans les barrages par exemple. On pourrait envisager la construction d’unité de stockage, Deux réservoirs souterrains (par exemple) à une altitude différentes reliés par une conduite et une turbine:
Je ne vois pas très bien où on pourrait créer ces zones de stockage et où on pourrait prendre l’eau, compte tenu du volume nécessaire, sachant que le potentiel hydroélectrique est déjà exploité en France.
Pour fixer les idées, prenons quelques chiffres sur un des plus gros barrages Français, celui de Serre-Ponçon dans les Alpes :
– retenue d’eau : 1271 millions de m3
– puissance électrique : 336 MW
http://fr.wikipedia.org/wiki/Lac_de_Serre-Pon%C3%A7on
Pour faire tourner des alternateurs équivalents à ceux des centrales nucléaires (63 GW) il faudrait construire à minima 187 Serre-Ponçon pour le stockage et 187 Serre-Ponçon pour récupérer l’eau. Est-ce possible?
argeles39,
On ne vide pas Serre-Ponçon tous les jours, donc la puissance que vous citez, 336 MW, n’est pas liée au volume d’eau du barrage: 1271 millions de m3. Un rapide calcul donne le volume d’eau nécessaire pour stocker la consommation de la France d’une journée:
450 TWh/ an donne 4,5 *10E15 joules/jour
Si on considère une hauteur h de 100 mètre (Ep=m*g*h), cela correspond à 4,5 km3 de volume. Soit 100 réservoirs de surface d’1 km2 sur 44 mètres de hauteur.
Pour l’eau, elle proviendrait de l’eau de pluie et irait d’un réservoir vers l’autre, pas de pertes.
Titanesque, mais pas impossible. Je n’ai aucune idée du coût de tels travaux, mais serais curieux de connaitre l’ordre de grandeur.
Le site OLEOCENE qui a l’air d’avoir disjoncté , et tenu par des spécialistes plutot pertinents et objectifs , a assez démontré qu’aucune de ces solutions ne sont fables , meme l’éolien et le nuke , ne peuvent fonctionner sans petrole … a terme ..ces energies ne sont pas echangeables , mais complémentaires ..(voir les arguments de GILLES 38 sur son blog) . ou ceux de Janco …il n’ y a PAS DE SOLUTION TECHNO ….il n’y aura de solutions que societale…c’est a dire l’elimination progressive (3 à 10%/an) de gens accédant au consumérisme actuel …puisqu’il semble que ce modèle soit une constante ! et que ts les arguments sur les « causes systémiques » des problèmes ne font que conforter cette solution societale .
Et arrêtez avec les barrages !
@ Baric
On ne vide pas Serre-Ponçon tous les jours, donc la puissance que vous citez, 336 MW, n’est pas liée au volume d’eau du barrage: 1271 millions de m3.
Oui, mais il n’y a pas du soleil et du vent tous les jours en quantité suffisante, il faut donc pouvoir stocker plusieurs jours de consommation. Il faut aussi pouvoir stocker des réserves importantes pendant l’été quand il y a un max de soleil et une « faible » consommation, pour récupérer l’énergie l’hiver quand il y a moins de soleil et un max de consommation.
Un rapide calcul donne le volume d’eau nécessaire pour stocker la consommation de la France d’une journée……… cela correspond à 4,5 km3 de volume. Soit 100 réservoirs de surface d’1 km2 sur 44 mètres de hauteur.
Dans votre raisonnement j’ai l’impression qu’il manque 100 réservoirs pour récupérer l’eau de turbinage? Mais peu importe, pour pouvoir faire un cycle tous les jours il faudrait avoir tous les jours du vent et du soleil en quantité suffisante, ce qui est impossible. A l’évidence la capacité de stockage doit être beaucoup plus forte que celle que vous avez calculée.
argeles39
Oui vous avez raison, il faut en effet 200 réservoirs de la taille susmentionnée car ils fonctionneraient en tandem.
Ceci étant, il n’est pas dit du tout qu’un jour de réserve ne suffise pas. Divers facteurs peuvent faire diminuer ce besoin de stockage:
– économie d’énergie
– adaptation de la demande à l’offre
– Mix énergétique varié: hydroliennes solaire, éolien, géothermie… plus ce mix est varié, plus la production est « lissée »: le vent souffle 2 fois plus en hiver, soleil plus fort en été, les marées fournissent une électricité constante et prévisible…
– Constitution de stock de gaz/bois pour les cas où la demande est supérieure à l’offre sur une longue période.
– interconnexion des réseaux européens (il semblerait que par exemple le parc éolien européen ait une variabilité inférieure en terme de production à celle d’un parc isolé)
– …
Je ne veux pas dire que les choses sont simples; je souhaite simplement combattre un certain fatalisme.
Pour le stockage d’écrètage éolien /hydroliennes , il existe des projets de remontée d’eau sur des ilots ….mais tout ça ne suffira pas .. il faut compter sur une division draconienne par 2 mini de nos conso (au grand minimum) .
Une ds meilleurs façon d’ecréter les surproductions eoliennes serait
1/ de les placer sur des sites industriels et agricoles (ou mieux , inversement !)
2/ de ne pas passer systématiquement par le vecteur élec …
L’agricole necessite du froid , du tres froid , de la chaleur …l’air comprimé est une Force mécanique plus efficace que l’elec .. le vide possède des usages interessants …et surtout ces energies peuvent se stocker mieux que l’elec …
Ces eoliennes de moyenne puissances , dédiées , peuvent de plus etre équipées de generatrices pour alimenter le maillage local .
@ baric
Actuellement les systèmes électriques, qu’ils soient basés sur la production nucléaire ou thermique à flamme (charbon, fuel lourd, gaz), sont des systèmes « relativement simples » donc robustes et faciles à exploiter.
La transition vers des systèmes électriques sans nucléaire et sans énergies carbonées est un sacré challenge, car il faut imaginer des systèmes beaucoup plus complexes, plus fragiles, plus couteux…….
C’est sans aucun doute le défi majeur pour les prochaines années.
@argeles39
Top départ !
Connaissez-vous la turbine Wells ?
Bien sûr les lobbys se défendent becs et ongles!
Ce matin sur France-inter on nous expliquait que les réacteurs des centrales pouvait résister à un puissant séisme mais pas les installations de secours, qui elle serait sans doute détruite! Avant de laisser Eric Besson nous expliquer que le nucléaire c’était moins cher mieux etc…Du coup j’ai éteint ma radio.
Et j’habite en Drôme l’une des régions les plus nucléarisée du monde et aussi les plus bios: Dans la vallée du Rhône de nombreux emplois sont induits par la présence des centrales du tricastin et de Meysse-Cruas, alors que dans les montagnes à 30 km les gens essaient de vivre sainement.
Il n’y a rien à faire..
Les forces de gauche sont bien déterminées à évincer les forces de droite.
C’est une loi de la nature appelée dualité
Les idées du doux Jésus ne sont pas actées dans ce monde et comme tout système ne recherche fondamentalement qu’à perdurer avec tous ses avantages nous n’avons que 3 solutions : a) fuir mais où et les deniers? b) se soumettre et dépérir délicieusement c) combattre avec espérance avec le trésor réuni de la richesse de chacun. E vive les légions des hommes de bonne volonté.
Il faudrait peut être commencer à se manifester, non?
Si le bien ne bouge pas pour faire des digues, le mal se répand sur toute la surface..
Xian,
vous devriez essayer la camomille
🙂
il y a encore une quatrième . c’est à cause ou grâce de l’ange maladroit que survient l’impondérable .
Pendant qu’il tombe de l’iode 131 juste autour des frontieres hexagonales…
Bof, personne « ne sait » d’où ça tombe ? fatalitas…
Analogie pertinente. Des lobbys puissants et déterminés occupent le terrain que les faiblesses des politiques abandonnent. Cécile Duflot soigne son avenir politique et met dans la balance des négociations la 6ème circonscription parisienne aux prochaines législatives, ça vaut bien quelques réacteurs de plus. On n’en est pas à une moxerie près.
Comment interpréter autrement que comme un décret d’incompétence et de soumission ultimes la présence de ZERO politique dans la toute fraiche junte italienne.
Pour un regard plus scientifique de la question du nucléaire dans le monde et plus particulièrement en France; cela peut être intéressant :
http://www.espace-sciences.org/conferences/energie-nucleaire-de-la-production-d-electricite-a-la-gestion-des-dechets
A Val,
La transmutation, présentée depuis vingt ans comme solution à la durée « géologique » des déchets fait partie de « demain on rase gratis » (idem la fusion, dont on nous rebat les oreilles depuis 20 ans).
Le GSIEN (‘Groupement des Scientifique pour l’Information sur l’Energie Nucléaire ») a depuis longtemps montré que cette solution de laboratoire ne fonctionnait pas dans la réalité.
en particulier, cycles nombreux de transmutation, occasionnant à chaque fois de nouveaux déchets et transports – donc risques de transport – accrus pour aller dans les différentes usines du cycle (par rapport au stockage surveillé sans retraitement en subsurface (près de la surface).
Delphin
Je crois que la réponse s’impose, c’est OUI!
Tous ces systèmes sont des choix de la technostructure, et sont exclu de tout débat démocratique. Ces « usines à gaz », que ce soit dans le domaine de la finance, ou du nucléaire sont des dangers pour la démocratie, favorisent, l’ opacité, l’autoritarisme des autorités, et la dérive des Etats vers des Etats policiers au nom de la sécurité et de l’intérêt général qui dans ces cas là se confond plutôt avec l’intérêt de groupes minoritaires avides de pouvoirs et d’argent.
Quelqu’un a t-il un lien pour trouver un plan bien construit concernant une sortie du nucléaire en France ?
Coûts pour les consommateurs, transferts de salariés d’une filière à une autre, comment garder l’autonomie du pays en matière d’énergie etc.
Merci par avance.
Il n’existe pas.
Seul un référendum sur cette question, fera émerger des solutions mieux construites que celles que les boutiquiers de service, PS et Verts en particulier, ensevelissent sous leurs théologies respectives.
Personne et surtout pas les écolos!!!!
Voir ce qu’écrit Argeles 39 pour quelques données basiques.
Mais un tel plan, en supposant que les progrès en matière de sûreté nucléaire ne le rende pas obsolète, ne peut qu’être très progressif. Outre le fait qu’il faut trouver le moyen de stocker l’énergie électrique (le stockage hydraulique-le plus efficace- voit déjà la plupart des sites français équipés et aussi de développer des réseaux de distribution intelligents pour pallier d’une part l’intermittence de la production et d’autre part la localisation souvent inappropriée des sites de production et de ceux de consommation.
Albéric ! Est-ce bien raisonnable ?
Vous cherchez constamment le goudron et les plumes
J’ai trouvé cela:
http://www.negawatt.org/telechargement/SnW11//Scenario_negaWatt_2011-Dossier_de_synthese-v20111017.pdf
( http://www.negawatt.org/scenario-negawatt-2011-p46.html )
Vidéo: http://www.vo-live.fr/vod/u2sKpzZ.html (3heures1/2!)
merci infiniment Bruno, depuis le temps que je cherche des docs.
Je vais les étudier au calme ce soir.
C’est un plaisir de vous rendre ce service: je m’instruis moi-aussi!
A Edith,
Quel que soit le coût actuel de sortie du nucléaire, il sera toujours moindre que d’attendre et de s’enfoncer dans l’impasse. Les coûts sont pour les générations futures (retraitement, stockage, démantèlement, accidents etc.).
Les responsables de cette folie irresponsable, grassement payés, ne seront pas jugés car ils seront morts ou trop vieux d’ici là (cf P. Mesmer).
Citation Edith : « comment garder l’autonomie du pays en matière d’énergie etc. »
Si on considère l’énergie utile ou finale, celle qui parvient réellement à l’utilisateur – après les 60% normalisés de perte à l’unité de production et les 8% de perte en ligne (centrales), l’électricité d’origine nucléaire ne représente que 18% de toute l’énergie utile consommée dans le pays.
Nous consommons d’abord du pétrole, du gaz, du bois, du charbon, de l’électricité non nucléaire (barrages) etc.
Source : L’AIE (Agence Internationale de l’Energie), disponible sur le site du « Monde Diplomatique ».
Pour les scénarios de sortie, voir le site GLOBAL CHANCE, avec Benjamin Dessus, ingénieur et économiste, ex études et recherches EDF – Bernard Laponche : polytechnicien, docteur ès sciences et en économie de l’énergie, il a été ingénieur au Commissariat à l’énergie atomique (CEA), etc.
Delphin
Et bien cette conclusion vaut bien plusieurs émissions ou articles dans les médias non ?
Etant donné que je n’ai pas l’étude qui abouti à cela, il me semble que si elle existe elle serait un bon moyen de contrecarrer le lobby non ?
un lobby c’est un corridor , un tunnel dont il faut sortir pour voir la lumiere …
A edith :
Citation : »Et bien cette conclusion vaut bien plusieurs émissions ou articles dans les médias non ?
Etant donné que je n’ai pas l’étude qui abouti à cela, il me semble que si elle existe elle serait un bon moyen de contrecarrer le lobby non ? »
Sources du document AIE : http://www.monde-diplomatique.fr/cartes/nucleairecivil
C’est la page du « Monde Diplomatique où se trouve le tableau de l’AIE
F. Bayroux a mentionné ce chiffre ce matin sur « France Culture » sans expliquer qu’il parlait en énergie finale.
Amicalement,
Delphin
Que pena! 7% pour une emission obligataire espagnole
http://www.elmundo.es/elmundo/2011/11/17/economia/1321492785.html
La bête du Gévaudan financière est insatiable, tant que ne seront pas organisées des battues pour la traquer et l’abattre elle continuera à ravager les contrées d’ Europe et à dévorer ses habitants.
Radar 17/11/2011 – Eurozone : l’effondrement
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3126
savoir que l’Espagne remboursera sa dette dans 10 ans , en payant en plus 7% d’intérets , une sacré affaire !!!
ca remplace les Bulles Immobilières,Internet……maintenant : « la Bulle de la Dette des Etats , revenus > 7% » assurés !!!!!
le cynisme du monde financier est proportionnel à la bêtise de notre représentation démocratique qui en a oublié de qui elle « s’autorise » : Nous !!!
Tyler durden dresse la liste des prochaines emissions obligataires d’ici 2011. Ca va pas etre tranquille.
http://www.zerohedge.com/news/presenting-europes-remaining-2011-bond-and-bill-auctions-all-104-them
Je suis étonné , car :
les mouvements écologistes ,depuis la fin des années 60, ont toujours fait le lien Nucléaire-Puissance Financière.
Ne serait-ce que par les systèmes opaques (donc anti-démocratiques) dont ces « industries » s’entourent pour se développer.
Tout à fait, pour le nucléaire les dérives antidémocratiques ont été dénoncées dès les années 70!
Aujourd’hui nous y sommes la technostructure a pris le pouvoir, que ce soit dans le domaine de l’énergie nucléaire, ou dans le domaine de la finance.
Les campagnes électorales ne se jouent plus que, pour la droite sur les thèmes sécuritaires, identitaires et pour la gauche sur les questions de société: mariage gay, libéralisation de la consommation de majiruana, etc…
Les sujets lourds, comme le nucléaire – plus généralement la question énergétique – ou les questions économiques et sociales, comme la diminution des inégalités, la lutte contre le chômage sont escamotées. Pourtant ce sont celles qui collectivement impactent le plus nos vies.
Circulez il n’y a rien à voir…
Dix milligrammes de Plutonium…
Dans un tract contre la construction de Superphénix je me souviens d’avoir écrit:
– il suffit de 10 milligrammes de plutonium pour tuer une personne
– il suffit de 3 kilos de plutonium pour une bombe nucléaire
– la période pendant laquelle le plutonium reste radioactif se compte en dizaines de milliers d’années.
Une (une seule!) centrale à l’uranium du type actuellement le plus courant produit 300 kg de plutonium par an.
Bien sur les choses sont extraordinairement plus compliquées que ce brutal et contestable résumé, mais examiner en détail les chiffres réels et les hypothèses sur lesquels ils sont basés dépasse mes compétences, celles de la plus part d’entre vous et sans l’ombre d’un doute celles de François Hollande.
Les risques sont énormes, la confiance dans les responsables extrêmement limitée et tout le reste n’aboutit qu’à dissimuler ces deux points fondamentaux.
Hi,
Une nouvelle vidéo d’Arnie Gundersen, le thème : « L’accumulation d’hydrogène à Fukushima » avec une petite expérience à l’appui.
http://fairewinds.com/
Hi ?
Ca veut dire quoi ?
On est censé répondre Han ?
Déformation des anglophones : Hello, Salut..
Sinon, HiHiHi pour le jeu de mot !! 😉
Ou Hee-haw en un e seule fois si vous le voulez bien !
Arnie Gundersen et Jorion sont un peu jumeaux
la vidéo s-t french:
Arnie Gundersen, Accumulation d’hydrogène à Fukushima, comment & pourquoi 16.11.2011.avi
La position sur le nucléaire était un test essentiel pour déterminer la réellement détermination des uns et des autres de s’engager sur la voie d’une nouvelle civilisation.
Force est de constater que sur ce point Hollande et à sa suite le PS ne se différencient guère de la droite gouvernementale. Hollande préfère la préservation de quelques emplois à la préservation de la santé publique, la préservation des intérêts d’un groupe industriel aux choix techniques douteux au débat démocratique sur les meilleurs façons d’économiser l’énergie et d’en diversifier les sources respectueuses de l’environnement. C’est irresponsable et c’est une grave erreur politique que le PS paiera collectivement si personne dans ce parti ne vient rappeler le candidat Hollande à la raison.
Les Verts ne doivent pas lâcher l’affaire.
ben oui, parce que s’il est possible d’avoir une énergie libre , une fois une ou plusieurs installations mises en place , on voit bien qui ne sera pas d’accord .
si on ne peut plus vendre de l’air en boite, où va -t-on ?
A Pierre-Yves D :
Le problème est que le parti socialiste est un parti productiviste (idem le PC).
Le choix actuel à faire vis-à-vis du nucléaire n’en est que la matérialisation soudaine.
Ca s’appelle être en retard d’une guerre.
Delphin
Bonjour !
– Ce ne sont pas des murailles qui sont dressées pour protéger les interêts de quelqu’uns, corporatistes – ideologues- « rats entrant et sortant de leurs laboratoires », en totale impunité … Non !!! Qui dit murailles , dit fixe !!!! Donc gros danger !!!
– Il leur faut de la mobilité à ces gens-là, ce à quoi ils s’employent … Et du Contournement , paramètre présent dans toute stratégie, même au niveau opératique , et au niveau tactique ( le fameux retrait de la petite phrase …) .
– AAAAHHHH ! Ca complote !!! Ca complote !!!! Théorie ou pas ….EUHHHHH ! pardon , je me suis oublié – Disons plutôt : « Une minorité est agressée – elle prend connaissance de la nature, du lieu , du niveau de l’agression, en mesure l’intensité, la nocivité … en tire les conséquences ( Notre survie est en jeu) … et contre attaque asymétriquement : Le combat n’est que peu visible … mais la guerre est menée !!! « .
MOX ou pas, les atermoiements entre verts et PS sont méprisables: échange centrale contre circonscriptions.
Il existe une solution digne, respectueuse du peuple, pour traiter ce problème: soumettre à référendum les différentes options qui s’offrent à nous. Continuation, aménagement ou arrêt des politiques actuelles.
L’absence d’un grand débat citoyen donnant des perspectives d’avenir, est autrement plus dangereux que la finance prédatrice et le nucléaire à tout va réunis.
Les atermoiements au PS sont méprisables.
Je suis consterné.
J’espérais qu’après Fukushima, la gauche se désengagerait plus nettement du nucléaire et réhabiliterait le solaire, même si la meilleure énergie est celle que l’on ne consomme pas.
François Hollande étant conseillé par Lorenzi en économie et Proglio en énergie, où est l’alternance ?
Très bon résumé de la situation. On sait ce qu’il nous reste à faire aux élections.
justement non 🙂
A Maître Dong ;
(copie) :Le problème est que le parti socialiste est un parti productiviste (idem le PC).
Le choix actuel à faire vis-à-vis du nucléaire n’en est que la matérialisation soudaine.
Ca s’appelle être en retard d’une guerre.
Delphin
Maître Dong, ne me dites pas que vous découvrez que le PS en majorité et encore plus le PCF et la CGT sont pro nucléaire ?
@ Didier
« J’espérais qu’après Fukushima » …
Didier, Delphin
Je ne découvre rien, mais il y a des vérités qu’il faut dire, et répéter 😉
[…] CES MURAILLES DRESSÉES POUR PROTÉGER DES INTÉRÊTS, par François Leclerc J'aimeJ'aimeSoyez le premier à aimer ce […]