Ce texte est un « article presslib’ » (*)
Un des crédos des tenants de l’ultralibéralisme est que le marché des capitaux (celui que l’on appelle à voix basse : « les marchés ») est nécessairement dans leur camp. La manière dont ces « marchés » réagissent depuis deux jours au putsch ultralibéral opéré durant le weekend par la « Troïka » (Banque Centrale Européenne, Commission européenne et Fonds monétaire international) en Grèce et en Italie, doit faire souffler un vent de panique au sein de ces augustes instances.
Le putsch a consisté à confier le pouvoir en Grèce et en Italie à des gouvernements d’unité nationale dirigés par des banquiers, et appliquant le programme hayékien (ou « friedmanien », c’est la même chose) : dérégulation, privatisations, démantèlement de l’État-providence. Programme démenti par les faits – faut-il le rappeler ? – depuis 2008.
Comment a réagi le marché des capitaux à ce « scénario de rêve » ? Le taux obligataire dix ans en Italie a repassé hier la barre des 7%, tandis que le taux grec plane toujours autour des 28 %. De tels taux sont bien entendu insoutenables. Autrement dit, et l’on ne peut que s’en réjouir, le putsch a d’ores et déjà échoué.
Que s’est-il passé ? Rien d’autre que la confirmation que « les marchés » font eux aussi partie de ces faits qui démentent le programme ultralibéral depuis 2008. Pourquoi, parce que « les marchés », ne sont rien d’autre que l’incarnation de la loi du profit, qui est rationnelle à sa façon et est sans pitié pour ce qui contrevient à sa logique, à savoir qu’il n’y a pas d’argent à faire de cette manière-là.
Me revient en mémoire, un bout de conversation avec un banquier à qui j’avais été opposé dans un débat radiophonique et qui m’avait décontenancé en étant d’accord avec moi sur absolument tous les points. Je lui avais alors demandé dans le couloir qui nous conduisait vers la sortie ce qui déterminerait selon lui le basculement de notre système économique vers celui qui prendrait sa suite. Sa réponse : « Quand les marchés auront déterminé que l’ancien n’est plus rentable ! »
Les marchés sont sans pitié vous dis-je, et le moment prédit par mon banquier d’interlocuteur est apparemment venu.
Taux obligataire à dix ans italien
Taux obligataire à dix ans grec
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction numérique en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
232 réponses à “LES MARCHÉS SE REBIFFENT !”
« Mais c’est bien sûr… » simplicime.
Le véritable ennemi est toujours à l’intérieur. L’auto-destruction est inscrite.
Consolation? On mourra tous de la même chose, arrêt du coeur.
En attendant n’oubliez pas de vivre.
http://www.ubu.com/film/
Après avoir pris le pouvoir aux US, Goldman Sachs s’installe aux manettes de l’Europe (BCE, Grèce, Italie…on cherche pour l’Espagne)
Par une ruse de l’histoire, Super Mario va devoir désamorcer la bombe à retardement de la falsification des comptes grecs lors de l’entrée dans l’euro….et les marchés n’y croit plus.
On est toujours trahi par les siens…!
Je n’ai vu nul part que papadimos a travaille chez GS!
Vous avez des infos?
Super Mario va devoir désamorcer la bombe à retardement de la falsification des comptes grecs lors de l’entrée dans l’euro………………………par contre, la, papadimos était a l’époque a la tête de la banque de Grèce, mais bien sur il n’était pas au courant de la magouille! (j’aurai bien mis un smiley la!)
@ Stef
Papadémos n’a pas travaillé pour GS mais avec GS pour maquiller les comptes publics. En revanche, le gestionnaire de la dette grecque est un ancien trader de chez GS.
Voici un article du journal « Le Monde »
http://www.lemonde.fr/europe/article/2011/11/14/goldman-sachs-le-trait-d-union-entre-mario-draghi-mario-monti-et-lucas-papademos_1603675_3214.html
Faudrait arrêter le délire avec GS… Et dire une bonne fois pour toutes que si l’on trouve partout des anciens de chez eux ou des mecs qu’ont bossé directement avec GS, c’est simplement que GS a toujours recruté les « meilleurs » et ce « all around the world » et qu’elle a su s’imposer comme la référence universelle de la banque d’affaire et des market-makers.
1) GS impose son modèle et son système de management.
2) GS est number one et recrute les meilleurs.
3) Tout le monde, des gvts aux institutions internationales, veut ses anciens de GS, écoute les avis de GS.
4) GS est la première servie quoiqu’il arrive.
5) Les autres, grands réseaux ou banques d’affaires, de Lehman, Merryl Linch, Bear Stearns à Natixis ou Dexia en passant par Deutschbank, Paribas, BoA, ou SG, voire MS courent derrière ou/et se cassent les dents.
Goldman Sachs est un symbole, un concentré, un business-model « parfait », pas un Deus ex machina ou Grand Manipulateur Omnipotent.
En rester à ce niveau d’analyse « goldmano-réducteur », c’est se condamner à ne rien comprendre.
GS était, est toujours comme un poisson dans l’eau, mais ce n’est qu’un poisson, gros poisson mais poisson. Le problème c’est l’eau où il se complait. Tuer le poisson, sucer ses arêtes, très bien, mais l’eau sera toujours aussi malsaine, opaque, limoneuse et poissonneuse…
Vigneron a raison : cette focalisation ne sert strictement à rien. Si demain on démantèle GS, le monde de la finance continuera à marcher sur la tête de la même façon.
Les meilleurs ou les pires ça dépend de son point de vie.
Tout à fait.
Ce n’est pas GS la racine de la crise.
Ce ne sont pas non plus les banquiers.
C’est le capitalisme à l’agonie ne disposant plus que de l’endettement comme drogue.
Faire des banquiers ou de la finance la cause de la crise,
comme rendre responsable les allemands ou les chinois,
est une façon involontaire, et quelquefois intentitonnée,
de retarder la prise de conscience, l’indignation et la révolte utiles.
…. ouais mais, n’empêche, Goldman Sucks
Quand tu vois par exemple que c’est pas GS, et de loin, le plus gros acteur sur les marchés de dérivés mais des mastodontes de bonne vieille banque US, JPMC, BoA, Citibank en tête… Bon ok, sur le leveraging, ou l’exposition totale au risque de crédit sur capitaux tier 1 et 2 GS est hors-concours (800 % contre autour de 300 pour les autres des « Big five » US- les 3 citées plus HSBC) , comme sur la part du trading sur ses revenus totaux, de l’ordre des deux tiers contre 5 à 10% pour les autres à l’exception de JP Morgan avec 15%.
Bref, un monstre de la banque spéculative qui se mêle au peloton des « Grandes », mais qui ne pèse pas plus en terme de produit bancaire dans ce secteur speculatif que celles-ci. Sauf que la spéculation, c’est son coeur de métier, qu’elle y mène la danse et y engrange tous ses bénefs (contrairement aux benets-suiveurs comme SG ou BNP qui licencient leurs traders), contribuant ainsi à renforcer toujours son statut d’institution « experte » ad-hoc par tous les « décideurs » de la planète, nonobstant – voire proportionnellement à – l’édification de sa statue consensuellement pointée partout et par tous comme le symbole honteux du Grand Démon de la Finance.
Conclusion : Plus les pigeons chient sur la statue GS, plus son ombre s’étend, plus la statue s’élève, plus les ténèbres avancent.
Contre-productifs les volatiles…
GS = miroir aux « zalouettes je te plumerai… »
Ugh !
A propos de GS, je vous invite à visionner ce reportage (entre autres) :
http://youtu.be/MW9zxFXj-IE
Comment Goldman Sachs, petite maison de courtage fondée en 1869 par un immigré allemand, est-elle devenue la banque d’affaires la plus puissante du monde au delà des gouvernements et des frontières ? Il est ensuite assez consternant d’entendre des commentaires du style « arretez le délire avec GS » ou « Ce sont les best » !! Effectivement, ce sont les best of the world dans un sens qui va détruire la planète et ses habitants… Bah, une broutille !!
@ Un naïf
Je ne veux pas paraître discourtois, parce que la réalisation de ce documentaire a nécessité beaucoup de travail et qu’il s’agit je crois d’une connaissance de François, mais c’est précisément l’archétype du documentaire inutile. Les intervenants sont de bonne qualité (surtout Yves Smith évidemment, mais aussi Katya Wachtel de Business Insider qui précise bien et ce dès le début que se focaliser sur Goldman Sachs n’a pas beaucoup de sens, fragilisant à juste titre à mon sens tout l’angle du documentaire), mais l’auteur se trompe de cible.
Il n’y a pas de malaise ! Quand vous avez 48 minutes pour convaincre à la télévision, vous allez à l’essentiel dans ce domaine complexe qu’est la finance. Choisir comme angle Goldman Sachs en découle. Le titre du film est d’ailleurs interrogatif: « Les nouveaux maîtres du monde ? ».
@Perfect Pseudo
C’est bon, on s’est déjà fadé Taibbi en long, en large et en travers, en VF et en VO, basta mon cher…
Posez vous plutôt ce genre de question, histoire de sortir du cul-de-sac du manichéisme benêt : Pourquoi les clients ne fuient pas Goldman Sachs ?
http://m.slate.fr/story/41737/goldman-sachs-amour-de-vampire
L’article finit comme ça :
@ Julien Alexandre :
oui, c’est ce que l’on peut appeler de la vulgarisation, et cela peut servir car tt le monde ne sort pas d’HEC ou de Yale ! De la vulgarisation plutôt bien faite à mon sens. Maintenant quant à la cible, précisez votre pensée svp ! GS est ou a été la meilleure soit, elle peut provoquer à souhait le renversement d’un état puisqu’il est son bailleur de fonds OK, la collusion avec les institutions est de ce fait inévitable d’accord… mais cette machine infernale, ce vortex incontrôlable est-il salutaire pour l’humanité ? Comment renverser la vapeur ? Que voulons-nous en fin de compte ? Tout dépend de quel côté on se place…
Vigneron. C’est le principe même de la concentration. L’argent appelle l’argent et on ne prête qu’aux riches…
En gros, c’est de l’association de malfaiteurs.
Tout à fait d’accord avec Vigneron et le banquier ayant parlé avec Paul dans les couloirs !!
Les banques – et plus généralement tous les opérateurs financiers, ceux qu’on appelle à tort les investisseurs – ont un seul objectif : la rentabilité maximale.
Une fois cela posé, les réponses sont simples :
– GS est le champion de la rentabilité parce qu’il exploite le système au mieux, souvent en constituant lui-même le système au mieux de ses intérêts. D’autres pourraient le surpasser.
– les opérateurs n’ont que faire des mesurettes – fussent-elles à l’échelle d’un pays – qu’ils contournent allègrement pour poursuivre leur quête de rentabilité
– seul un changement de cadre, rendant les opérations actuelles beaucoup moins rentables, peut faire évoluer la donne. Ce sera alors le changement de système.
– le cadre peut changer de deux façons : soit l’actuel cadre s’auto-détruit (c’est le cas actuellement), soit on le change pour un autre (on en prend pas le chemin)
– une chance est offerte aux dirigeants politiques d’aujourd’hui : anticiper sur le nouveau cadre qui s’en vient pour en construire un meilleur et plus juste. Pour cela, il faut que le cadre actuel ait démontré totalement les ravages qu’il peut faire. On n’est sans doute pas très loin de de ce point mais, patience, on peut encore faire mieux dans le domaine de la désolation et du chaos.
Cher vigneron,
je m’excuse platement de vous infliger mon manichéisme benêt, mais je préfère cette attitude à l’admiration béate d’une poignée de requins qui mettent à sac la planète en toute impunité.
GS, les meilleurs… C’est quoi ce delire!!!
A trop naviguer dans ces eaux putrides, on en oublie la saveur des embruns.
Meme Jesus a du soucis a se faire aujourd’hui face a la grande mansuetude et a l’enorme magnanimité de notre vigneron du jour…
Comme quoi, on peut toujours s’attendre a l’emergence d’un nouveau sauveur sorti tout droit des entrailles d’un blog qui me clout au fond du canape plutot que dans la rue !
Pas vraiment un scoop.
Transposé au niveau de ses fondés de pouvoir: pourquoi Mitterand, pourquoi Zapatero, pourquoi Blair, pourquoi Shroeder, pourquoi Obama, pourquoi Papandreou, pourquoi bientôt Hollande ?
Un seul vrai mystère Berlusconi .
Un mystère : non une hydre
http://fr.wiktionary.org/wiki/hydre
Monsieur Jorion,
« les marchés », c’est une idée, une entité tout sauf physique !
Qui permet que cette entité qui n’existe pas dans le monde sensible soit toute puissante sur la vie des gens, qui eux existent dans le monde sensible ? Qui donne quitus au marché, qui lui permet d’exister et de nuire ? Voilà la seule question qui vaille.
Enfin! Le voir écrit par la plume d’un scientifique!
« Les marchés » ne sont qu’un seul et même homme, un Monstre, un mangeur d’enfants, de femmes et d’autres hommes. Revenir à un discours théologique permet d’y voir plus clair et même -pourquoi pas- de mobiliser les troupes.
Mais… venant de vous, Monsieur Jorion, c’est le bouquet!
Tim,
Mais c’est pourtant simple (enfin quelque chose de simple dans tout ce foutoir !) : La logique des marchés, c’est le profit. Point. Les conséquences de l’action des marchés sont « sans intérêt », c’est le cas de le dire. Sans intérêt pour les marchés bien sûr.
Tu peux ne pas être d’accord, mais il n’y a rien de théologique ni de religieux là-dedans. C’est sur base des faits que PJ se permet de dire ça.
Oui mais il y a profit ET profit :
– profit correspondant au résultat, OU à la rémunération si vous préferez, d’un travail (qualitativement ET quantitativement) ET
-profit gratuit et qui plus est sans risque : les acteurs actifs ET efficaces du « marché » (les meilleurs quoi ! Pour faire plaisir à Vign…) font peser le risque ailleurs que sur eux-mêmes.
Alors quand on parle de profit, il fraudrait voir à préciser de quoi il s’agit.
La formulation de Paul est la plus scientifique que je connaisse.
Mais bien sûr si quelqu’un en a une autre…
Il ne parle pas comme Tim K d’un « homme », d’un « monstre » ou de mythologie,
mais de la loi du profit, dont le fonctionnement est vérifié tous les jours,
et mieux que jamais dans la crise.
Sans comprendre la contradiction qui ronge en permanence l’accumulation du profit,
il est impossible de comprendre la crise, qui n’est pas financière,
mais bien la plus grande crise d’accumulation du capitalisme.
Les données sont ici:
http://orta.dynalias.org/inprecor/~1a83148e76b1b11bcb4a1eaf~/article-inprecor?id=1205
Les Marchés, Les MARCHÉS.
Ces entités intouchables, introuvables, voyons messieurs c’est impossible.
Il y a un organigramme derrière, je suis convaincu que nous pouvons mettre des noms derrière tout cela ne serais-ce que celui qui opère l’ordinateur, le programmeur et/ou celui qui a imaginer le programme.
Il y a quelqu’un qui appui sur »enter » quelque part quand il s’agit d’augmenter les taux obligataires.
Messieurs Jorion et Leclerc pourraient certainement nous aidés a démystifier le tout simplement pour le plaisir de mettre des noms sur ces entités dites »occultes »
@ Alain Audet
La liste va être très très très très longue…
La loi de la valeur (la loi de l’avaleur)
Parce que la valeur est aussi et surtout la loi de la conservation du rapport entre les classes dirigeantes/exploitantes et prolétarienne ou paysanne (cf. la situation en Chine par exemple, ou en Amérique Centrale et du Sud, etc.). La conservation du rapport est le but et le moyen =la valeur.
Parce que la société actuelle est fondée sur l’exploitation, ce qui exige (c’est sa loi, sa dynamique) toujours une valorisation supérieure (Argent- Marchandise Argent’ ).
Ce n’est pas et ne peut pas être » scientifiquement prouvé », c’est un point de vue où la position subjective(du sujet) dans la société est fondamentale.
C’est aussi pour cette raison qu’il ne saurait exister de « science économique ».
Mes hommages
Je retiens surtout l’intervention d’Alain Audet.
Le fait même de mettre sous la même bannière ces hommes et ces femmes en les appellant soit « le marché » soit « les marchés » produit l’écran de fumée escompté.
C’est odieux d’en rester à ce niveau d’analyse.
Autant le dire tout de suite, je suis pour une analyse fine des phénomènes, le seul ennui, c’est que la soi-disant complexité des phénomènes engendre souvent un sentiment d’impuissance chez les néophytes.
Quand on parle d’incarnation (comme le fait Monsieur Jorion), on fait appel à une loi d’analogie. Ce qui simplifie énormément la tâche intellectuelle des gens qui ne sont pas capables de la produire et qui, de surcroît, leur permet de retrouver du pouvoir sur leurs propres vies.
J’en viens à ma préoccupation principale. Pourquoi snober les gens qui n’arrivent pas comprendre la complexité de ce monde économique au lieu de leur donner des clés de compréhension qui pourront les aider à redevenir autonomes? Savez-vous que des hommes se suicident en Grèce, en France et bientôt en Belgique parce qu’on leur fait croire qu’il n’y a plus d’espoir dans ce monde où tous les pouvoirs marchands (économique, financier, médiatique etc…) sont institutionnalisés pour mieux écraser les sans-sous?
Oui, le marché est un Monstre. Oui, il engloutit tout sur son passage. Oui, il est l’Enfant terrible sécrété par les Volontés collectives (au sens où Schopenhauer l’exprime) de centaines de milliers d’hommes qui ont pris la théorie de l’homme rationnelle comme une religion. Tous ces hommes ont leur théorie économique fétiche. Tellement fétiche d’ailleurs, qu’ils y ont vu à travers elle pendant des décennies une justification sans faille de tous leurs actes (même ceux qu’ils n’auraient jamais osé commettre sans cela) et aujourd’hui, cela se traduit par un courant économique théologique qu’on nomme très justement le « Marché » et qu’il faut combattre avec les armes qu’il nous reste, c’est-à-dire une vision simple du monde que chaque homme peut manier à sa façon pour qu’un renversement soit envisageable. Entre hommes égaux.
@ Tim K
Odieux ? C’est tout ?
Et c’est de la faute de Paul Jorion qui a écrit – après l’avoir expliqué 150 fois sur le blog – les marchés au lieu de refaire la même sempiternelle liste d’acteurs ?
Bon, alors, les marchés sont :
– les banques
– les assurances
– les établissements de crédit non bancaires
– certaines entreprises
– certaines administrations publiques (des écoles, des universités, des zoos, des hopitaux, des offices de promotion, etc.)
– les gérants de patrimoine
– les fonds de retraite / fonds de pension
– les hedge funds
– les private equity
– les fonds souverains
– tous les particuliers possédant des comptes d’épargne, des assurances-vie, des actions, des obligations, des Sicav, des FCP, et toute la ribambelle de produits dérivés ou non.
Conclusion : Tim K, les marchés, c’est probablement vous, aussi.
Oui, se suffire ou s’arrêter à ce niveau d’analyse est odieux.
Ce n’est pas plus la faute de Paul Jorion que la vôtre ou la mienne. En tous cas, pas dans un premier temps.
Qui est responsable de cette mécanique de mort, n’avez-vous pas l’impression que les Marchés ne sont qu’au début de leur carnage?
Je dirais que les responsables à priori sont les puissants.
Que feriez-vous de vôtre puissance si vous en aviez? L’utiliseriez-vous pour vous hisser au-dessus des autres ou pour la partager avec vos égaux?
Une fois ceci réglé, je crois que nous avons autant de puissance individuellement que tout le Système. Celui-ci est hiérarchisé par des concepts conventionnels tels que le niveau d’étude ou le « mérite » individuel. Je prête de la valeur à ces concepts, mais jamais ils ne me feront croire qu’il est bon ou utile de structurer intentionnellement la société.
Si vous ne l’avez pas encore compris, c’est ce qu’il se passe aujourd’hui: des gens au sommet de cette pyramide connue, acceptée ou décriée sont en train -par la puissance qu’ils se prêtent à juste titre et qu’on leur donne à tort- de remodeler toute la société selon leurs odieux critères.
Je reviens donc dans un premier temps à dire que nous n’en sommes pas responsables. Dans un deuxième temps, si l’on prend conscience que des hommes, des individus, des gens comme vous et moi, les soi-disant « marchés » (dont vous avez dressé la liste non exhaustive, mais c’est un bon début quand même!), sont en train de commettre un putch sur les hommes de bonne volonté (désintéressés du fruit de leur action) en la dépossédant de tout pouvoir sur leur propre ligne de conduite, c’est-à-dire d’avoir choisi de faire les choses gratuitement, alors on peut commencer le renversement de tendance. Celle qui sera de toute façon la gagnante puisqu’elle représente l’essence-même de la vie. Pas celle de la mort.
@ Tim K
Je crains que vous n’ayez pas compris : le cadre actuel ne permet pas d’être vertueux. Celui qui déciderait demain d’agir en ayant pour préoccupation première une certaine idée de la morale au détriment de la sacro-sainte loi du profit maximal serait balayé par les autres en quelques jours.
Ce n’est donc pas la question de la volonté de quelque-uns qu’il faut se poser, mais celle de la réalisation d’un cadre qui encourage les comportements vertueux. Vous y avez un rôle à jouer autant que les autres. Je vous l’ai dit : les marchés, c’est probablement vous aussi.
@ Julien Alexandre
Je suis déjà heureux qu’on puisse en parler dans des termes concrets.
On doit changer de cadre, c’est évident, mais il ne sert à rien d’agir sur l’ancien pour qu’il prenne la forme désirée. Ces gens-là ne sont pas influençables.
Cela dit, selon moi, ce cadre-là est en passe d’être « fini ». Le programme (historique) qui a permis à ce cadre de se fabriquer touche à sa fin.
Je dirais même qu’il ne s’agissait pas d’un cadre, mais d’une articulation.
La société s’est articulée sur ce que vous appelez « le cadre ». Et la société peut tout à fait se passer de cette articulation (d’autant plus qu’il est bourré d’arthrose!).
La société -à l’heure de la « révolution réticulaire » induite par Internet- ne mérite plus de « se taper » cette vieille articulation figée et institutionnalisée. Par la Toile, la société gagnera en indépendance.
Ce « genou historique » qu’a été la période entre le début des Lumières et aujourd’hui n’a plus de raison d’être.
L’individualisme exacerbé (celui qui se fait au détriment de l’autre) qu’il a permis et que l’on nomme ultra-libéralisme dans sa forme la plus évoluée, a permis aussi l’apparition de l’outil convivial par excellence, Internet. Celui qui rend tout à nouveau possible pour « la société » sans que personne de « puissant » ne puisse se l’accaparer!
Aujourd’hui, les ostéoclastes cybernétiques (autrement dit les gens qui cherchent des solutions sur le Net) s’occupent de détruire les tissus osseux inutiles des gens réels et des institutions, ils s’occupent du sort du genou historique bourré d’arthrose. Ils le rendent plus flexible, plus fluide jour après jour pour que les institutions redeviennent humaines et maniables par tout un chacun. Non plus « bureaucratiques ».
Ca met du temps, mais c’est en route, clairement! 🙂
Et vous en faites partie… aussi!
@ Tim K
Non, pas de compte-épargne, pas d’actifs bancaires, pas de Sicav, pas de plan-logement, pas d’assurances-vies, pas de retraites complémentaires, zéro actions, zéro parts d’entreprise.
@Julien Alexandre :
qd vous ecrivez :
//// le cadre actuel ne permet pas d’être vertueux. Celui qui déciderait demain d’agir en ayant pour préoccupation première une certaine idée de la morale au détriment de la sacro-sainte loi du profit maximal serait balayé par les autres en quelques jours. ////
le terme » celui »se réfère a un pays ou une entreprise ……..mais un individu ou une famille, peut tres bien agir comme vous le prescrivez , moralement et a son seul bénéfice , tout en évitant de produire ou de consommer , c’est a dire en parasitant la structure du système et en l’affaiblissant .Il me semble qu’en partant d’en bas , de la base , une attitude qui semble egoiste peut induire une force et une dynamique vertueuse qui serait difficile(puisqu’immoral)de combattre .
@ Kercoz
Autant l’approche bottom up ou ascendante a fait ses preuves dans la science qui procède de manière empirique, autant en économie comme processus normatif, compte-tenu du fonctionnement du cadre capitaliste, je n’y crois pas un seul instant. Seule l’émergence d’institutions encourageant les comportements moraux et décourageant les comportements prédateurs peuvent permettre à mon sens d’instaurer cette dynamique vertueuse que nous appelons vous et moi de nos vœux.
Le terme se réfère à une entreprise ici.
@Tim K
Pfouhhh… C’est pas du Teilhard là. Plutôt du Théière de Jardin… Nous v’là habillés… Pas vraiment endimanchés, plutôt à l’as de pique, mais chaudement, de gros drap quoi. Savez quoi Tim K ? Vous me faites plus grincer les jointures qu’aut’ chose. Pour tout vous dire, elles me coincent même carrément les entournures, vos tournures. Y’a un lézard dans vot’ genou.
Si vous permettez une petite remarque : ce n’est pas tant la notion de marché, qui est un lieu où l’on échange des biens, que sa conception actuelle (dérégulé, spéculatif, spoliateur du plus grand nombre au bénéfice excusif et sans aucune contrepartie de quelques uns) qui pose problème.
Ce n’est pas l’échange et la facilitation monétaire et financière qui pose problème ; c’est la folie collective qui fait passer pour « les meilleurs », les pires prédateurs dénués de scrupule et de conscience. Ici comme toujours dans l’histoire de l’humanité, il est question de dérives et d ‘absence flagrante de limites.
Il y a toujours une certaine gradation des choses à observer ; la différence quantitative (les sommes en jeu dans « le marché » d’aujourd’hui et celui d’hier) a induit un saut qualitatif dans la non qualité ; le marché utile s’est transformé en monstre spoliateur !
Et c’est cela qu’il faut non seulement stoper mais aussi et surtout punir ! Punir ceux qui se sont arrogé le droit de nuire en toute impunité en jouant des faiblesses humaines dans leur stricte intérêt privé !
Mais non Julien, il va de soi que Tim K t’incluait avec lui dans la communauté des « ostéoclastes cybernétiques », comme il est tout aussi évident qu’il ne peut faire partie lui-même de la troupe à laquelle tu dénies appartenir avec belle conviction…
@ Julien Alexandre,
J’écrivais « …et vous aussi » pour dire que vous contribuez aussi à la destruction du modèle figé.
Désormais, Internet, la nouvelle donne sur laquelle la société commence à s’articuler et qui rendra le cadre de moins en moins puissant (ouf!) doit être considéré comme l’outil convivial ultime. selon Ivan Illich, qui ne pouvait pas soupçonner que cet outil allait advenir un jour!).
L’impossibilité de n’importe quelle institution existante d’avoir une emprise sur Internet le rend convivial et de fait, il permet une croissante indépendance à celui qui veut se débarrasser de son propre cadre.
La révolution est d’abord individuelle. La somme de ces révolutions créera LA révolution.
Il faudrait qu’un gouvernement invente le bouton on/off pour empêcher la Toile de devenir cet outil auquel je crois.
Avec ce blog, vous m’incitez à affiner ma pensée. Je veux « faire partie » de votre club et je m’en donne les moyens en m’instruisant sur la Toile. Cet accès est libre à tous.
Toutes les forces vives de ce monde ont toutes conscience que c’est par là que viendra le salut. Le tout est de l’utiliser correctement, ce qui prend du temps. Normal, dirais-je… Il y aura des échecs et des gens passeront à la trappe. Mais qui en est responsable, si ce n’est qu’eux-mêmes?
Je peux essayer de raisonner mon prochain ou je peux simplement acquiescer quand il me dira qu’il est désespéré, au moins j’aurais fait mon job sur cette Terre.
Jamais, je ne l’aurai pris de haut en sachant mieux que lui ce qui est bon pour lui, fausse considération qui fait généralement partie du discours des « puissants », ceux qui se sentent responsables…
@ Vigneron
Je crois que rarement vous avez pu ne fût-ce que tolérer mes commentaires, j’en suis navré pour vous.
Internet permet de ne pas s’arrêter sur ce qui déplaît, c’est un peu comme à la télé, pourquoi, Dieu, continuer à regarder le programme que vous détestez?
@ Zerodeconduite
Le Monstre était utile, il nous a servi. Mais selon moi, il est inutile de vouloir lui faire faire marche arrière en le punissant par exemple. De un, ça a bien l’air impossible. De deux, chaque « monstre » est le résultat d’un seul et même phénomène, quand le moyen devient la fin, alors on passe de l’utile au délétère.
Pour les gens non concernés par les postes distribués dans les rangs des hautes sphères, il est temps de passer à autre chose. Attendre qu’ils changent ou même qu’on les change, qu’on les remplace par des autres ne rendra pas le « cadre » plus vertueux.
Le société n’a jamais été si atomisée qu’aujourd’hui, cela rend les institutions ENCORE plus puissantes et encore moins bienveillantes envers les individus car elles sont devenues leur propre fin. Comment survivre à ce qu’il se passe, se disent-elles? Elles ne prennent des mesures que pour cela: leur survie!
Elles sentent que le vent tourne, les fuites d’Internet (leaks) n’étaient que le début. Elles le savent et c’est pour cette raison qu’elles sont devenues ostensiblement malfaisantes aujourd’hui.
Aux questions: Ou est le ciment entre les individus? Ou est le projet de société?Ou peut débuter la nouvelle civilisation dont parle Paul Jorion? Et bien, la réponse est « ici ».
@ Tim K,
La relation humaine passe par l’échange, notamment celui de biens matériels ; il est non seulement stupide mais aussi dangereux de vouloir supprimer le marché en Le relégant au rebus de ce qui a « rendu des services mais est aujourd’hui obsolète ». C’est l’excès qui est et sera toujours obsolète.
Bien vu.
Je ne crois pas avoir dit qu’il fallait se débarrasser totalement du marché.
Par contre, l’industrialisation qui l’accompagne et qui conditionne tous les aspects de la vie, des relations humaines, des comportements, des valeurs va un peu trop loin à mon goût…
On vit une époque formidable où la rationnalité est au service d’elle-même. D’où la recrudescence des théories du complots car pour beaucoup de personnes, ça réenchante un peu ce monde d’une grande tristesse.
En revanche, malheureusement, ça les rend encore plus cons…
@ pArs Destruens
On touche au coeur du débat avec votre intervention.
Autrement dit, on pourrait considérer que la constante de l’économie capitaliste est la baisse tendancielle de la valeur d’usage au profit de la valeur d’échange.
En fait, cette baisse tendancielle développe au fur et à mesure de nouvelles formes de privations que je dénonce implicitement.
L’usage sous sa forme la plus « pauvre » (manger, habiter) -que cela se fasse dans une villa avec du caviar ou dans HLM avec du jambon- n’existe plus que sous la domination tyrannique selon moi de l’échange marchand. D’où la nécessité d’alimenter en énergie propre un système qu’on dénonce la plupart du temps.
C’est vrai, je suis le « marché » aussi. Mais je m’en défends chaque jour un peu plus.
Seule la direction du système économique peut se targuer de vivre l’unité (et non l’aliénation!) de son propre travail. Et c’est cela que j’envie.
Elle travaille pour elle-même, elle est en contact direct avec son travail, ce qui n’est pas le cas des autres 99,99% de la population mondiale condamnés à vivre dans la séparation de ce qu’ils sont vraiment, dans l’abstraction de leur propre valeur.
Tir groupé !
Gare à eux le jour ou les « caves » se rebifferont !
http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20111116trib000664521/reforme-des-agences-de-notation-trop-peu-trop-tard.html
Dans ce document , on explique que le déraillage de la réforme aurait été du « aux scandinaves « soucilleux de la liberté d’ expression des agences.
Qui sont ces scandinaves ? Qui sont ils censé représenter ?
Ce seul point (deprendre du caprice d’ un seul pour une question de cette urgence) devrait suffire à quitter immédiatement l’ Euro .
Mais il faut des hommes ou femmes d’ etat d’ une autre stature pour cela, et il n’ y en a pas.
Nous avons en revanche beaucoup d’ actrices et acteurs qui se soucient de notre contribution au réchauffement de la planète en faisant grâce au soleil de sa propre responsabilité dans ce réchauffement http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/climatologie-1/d/rechauffement-climatique-le-soleil-en-cause_12418/
Ainsi , et maintenant ils nous font fermer nos centrales (le seul fait de dire qu’ on va les fermer, va provoquer la hausse du taux de leur financement) et nous obligeront à nous procurer des dollars pour acheter le pétrole ( http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/11/15/le-ps-et-eelv-trouvent-un-accord-a-minima-pour-les-legislatives_1604173_823448.html )
Il y a des gens qui doivent être morts de rire à se rouler par terre en ce moment : ils le font en chinois et en anglais.
http://www.wat.tv/video/bebe-chinois-mort-rire-1vlc2_2ey61_.html
La fable qu’on nous raconte en Espagne c’est que des que le PP sera au pouvoir, les « marches » seront « rassures » et que tout ira bien mieux : le PSOE n’est pas (plus) credible aux yeux des « marches », et la « recuperation de la confiance » ne peux que passer par Rajoy a la Moncloa….
Quelqu’un a une idee des scenarios possibles une fois le PP au pouvoir dans quelque jours ?
Avec 44 pct de chômage chez les jeunes et 25 pct en général, PP ou pas cela ne changera rien.Leur logique est qu’il faut flexibiliser le marché du travail.Et ensuite on fait quoi??Si une entreprise n’a pas de commandes et de perspectives elle ne va ni embaucher ni investir. cqfd
bon, donc les gens vont voter dimanche prochain en masse pour le PP (c’est couru d’avance), et au bout de 6 mois ou un an ils s’appercevront que comme tu dis que le probleme n’est pas le PP ou le PSOE, que la situation ne change pas et meme peut etre s’aggrave a cause des mesures meme prises par le PP… tout ca c’est joue d’avance ! et que va t il se passer quand tous ces gens qui avaient mis tout leurs espoirs dans Rajoy de maniere irrationnelle, vont s’appercevoir de ca ?
Le pourcentage serait encore plus élevé si ‘on comptabilise les jeunes inscrits en fac; ceux-là ne figurent pas sur les statistiques, mais la plupart d’entre eux seront chômeurs. C’est pareil pour la France. C’est l’une des raisons pour laquelle on n’instaura pas de numerus clausus généralisé.
Mais alors mais alors mais alors…
Mais alors, comment mettre en place ce nouveau système économique, qui doit, selon ce billet – condition sine qua non – être rentable selon les marchés ? Est-ce que les marchés se mettraient à croire à la justice sociale, la hausse des salaires, la non-croissance et tout ce genre de choses très déplaisantes à l’ultra-libéralisme ?
Non, les « marchés » y « croiront » ou plutôt lacheront lorsque le dogme ultra libéral aura atteint sa cible: décorticage et mort des nations.
Les uns ne marchent pas sans l’autre.
Je vais voir si mon statut d’ojecteur de conscience est encore valable, vu comment ça tourne 😉
Pourquoi n’évoque-t-on jamais les suites de ces politiques ? Le pourrissement du corps social avec la criminalité sauvage qui l’accompagne toujours, la violence qui n’épargne personne, l’avenir est aux voitures archi blindées, hélicoptères pour se déplacer comme à Sao Polo, bunkers où se réfugier ? Je ne comprends pas la logique.
Les très riches ultra protégés dans leurs bunkers et le reste de la population dans le merdier à s’entredéchirer. Le BIG PARTY. . .
http://news.bbc.co.uk/2/hi/programmes/hardtalk/9639507.stm
Ne faut-il pas s’interroger sur le rôle des médias qui occultent les vraies questions qui sont exposées sur ce blog: http://vanessa-schlouma.blogspot.com/2011/11/sarko-lepenisme-ordinaire-sur-le-site.html
Quand les marchés ne trouvent plus la rentabilité, et qu’ils n’ont plus d’ailleurs où aller, ils déclenchent des guerres. Hitler a été amené au pouvoir par les industriels et les milieux d’affaire (Cf le cours d’histoire de ma fille en 3ième).
En Grèce, il s’agit bien, comme décrit ci-dessous, d’un
Coup d’Etat contre le soulèvement populaire
http://alencontre.org/laune/grece-coup-d%e2%80%99etat-europeen-face-au-soulevement-populaire.html
Le capitalisme, y compris et surtout à l’agonie, mène une guerre de classes permanente.
Comme disent Paul et son interlocuteur banquier, il faudra aller au bout du chemin pour en changer.
marché contredit ou contrarié par les faits?
d’autre part vous semblez bien au fait du système economique qui va suivre!! alors pourquoi ne l’évoquez vous pas? serait ce un secret des dieux?
Superbe billet.
Ce controle indirect, c’est pire que « Le roi s’amuse » ou que « matrix ». On dirait que nous sommes leurs souris, et qu’ils manipulent le chemin du labyrinthe en voyant si on arrive à leur rapporter des « richesses » (à leur sens) de ce côté ci, et puis non, de ce côté là.
Changer de cadre, ce serait passer des murs du labyrinthe à un écosystème (ni ouvert ni fermé, excusez moi du kercoz (« tout doit être de nature localement distribuée », en caricaturant bien) qu’il y a dans cette proposition, ce n’est pas son seul horizon)…
Pour info
Les taux des bonds d’Etat à 10 ans sur bloomberg:
Allemagne:
http://www.bloomberg.com/quote/GDBR10:IND
France:
http://www.bloomberg.com/quote/GFRN10:IND
Italie:
http://www.bloomberg.com/quote/GBTPGR10:IND
Espagne:
http://www.bloomberg.com/quote/GSPG10Y:IND
Portugal:
http://www.bloomberg.com/quote/GSPT10YR:IND
Grèce:
http://www.bloomberg.com/quote/GGGB10YR:IND
Belgique:
http://www.bloomberg.com/quote/GBGB10YR:IND
Pays-Bas:
http://www.bloomberg.com/quote/GNTH10YR:IND
Royaume-Unis:
http://www.bloomberg.com/quote/GUKG10:IND
Etats-Unis:
http://www.bloomberg.com/quote/USGG10YR:IND
Japon:
http://www.bloomberg.com/quote/GJGB10:IND
Les physiciens s’interrogent: au coeur d’un trou noir, dans ce qu’ils désignent sous le nom de ‘singularité’, les lois de la physique telles que nous les connaissons s’appliquent-elles toujours ? les ‘constantes’ physiques ont-elles toujours les mêmes valeurs ?
Dans ce cas là, qu’en est-il ? http://www.bloomberg.com/quote/GGGB1YR:IND/chart
Est-ce que quelqu’un aurait un article récent sur le « point de singularité », ce point où les ordinateurs sont censés prendre le pouvoir et s’auto-entretenir, et ce au détriment éventuel des humains. Je ne retrouve plus la trace de ce truc qui m’avait impressionné. Il semblerait que du côté des marchés on y est déjà.
@ Thom Bilabong
Les dernières choses que j’ai lues sur le sujet :
http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/physique-1/d/des-nanocomposants-electroniques-se-reconfigurent-a-volonte_34096/
http://www.pcmag.com/article2/0,2817,2396476,00.asp#fbid=OXjNzZ04UsI
Pour ce qui concerne plus particulièrement la finance, il n’est pas inutile de relire ce billet de Paul.
Le taux à 10 ans de la Belgique s’approche de la zone des 5%.
Endettement Belgique en 2010 : 98,60% du PIB
Pour ceux que ça intéresse, j’ai mis les graphiques sur une page, comme ça on les a tous d’un clic de souris. Bon par contre, il va falloir que j’en rajoute, ça a « un peu » évolué depuis 1 an…
http://le-temps-qu-il-va-faire.over-blog.com/article-special-europe-63532548.html
BHO vient de déclarer
(http://www.romandie.com/news/n/_Obama_profondement_preoccupe_par_la_crise_en_Europe161120110911.asp)
Qui peut me dire que sera ce « plan concret »?
Je savais bien qu’Oncle Sam allait se rebiffer à la baisse de l’euro
J’attend Hu Jin Tao
Tout change, rien ne change, les « marchés » pilotent toujours la politique.
Renversons le processus, m’enfin !
pour une fois vous vous trompez, c’est rare, mais c’est… aujourd’hui, jour d’exception. On ne peut ramener une conjoncture locale au global. Ce que font les marchés, ils mettent la pression pour donner la possibilité à la BCE d’intervenir massivement sur les emprunts décotés. Les marchés vont poursuivre l’enrichissement de la minorité au sein d’un système identique. Selon Merrill Lynch, en 2010, la croissance des revenus des 11 millions d’individus les plus riches s’élève à 9,7%. Cette population cumule un patrimoine de 42700 milliards de dollars (source : l’Express).
Mais du coup, avec cette erreur, vous devenez plus humain, vous rejoignez les petits, dont je suis : bienvenu ! Jour historique, incarnation de l’Homme dans la communauté des hommes.
Non, pas trompé. Cyniques les marchés ? LOGIQUES !
L’étude 2011 de Crédit Suisse sur la richesse mondiale est sortie. Tout baigne encore pour les riches français, toujours sur le podium mondial et premiers européens en nombre de millionnaires en $ derrière les zuniens hors-concours et les japonais…
Bon les chinois tapent à la porte et devraient rapidement grimper devant leurs voisins nippons…
https://infocus.credit-suisse.com/data/_product_documents/_shop/323525/2011_global_wealth_report.pdf
Abstract :
Je croyait que l’ultralibéralisme et les marchés, c’était la même chose .
Votre conclusion me semble un peu prématurée .
La réaction des marchés pourrait aussi signifier : finissons-en au plus vite avec les états et la démocratie, le coup d’état technocratique est trop timide, il faut le généraliser à toute l’Europe et vite !
@ Paul-Emile : .. je dois avouer que le mécontentement des marchés peut aussi, à mes yeux, répondre à votre interprétation : Moloch ne sera apaisé que lorsque nous aurons privatisé la totalité des biens publics, ce qui parachèvera le système ultralibéral …
Un petit calcul me rends dubitatif…
Le PIB de la France est d’environ 2000 milliards d’euros/an; la population active est d’environ 30 millions d’individus. Si le PIB etait egalement reparti entre tous ces actifs, on aurait un salaire d’environ 66666 euros/ans.actif= 5500euros/mois.actif. Ce serait un salaire pratiquement net car les fonctionnaire sont inclus dans la population active. Il reste a financer les retraites. Disons 1 retraite/ actif ->2750euros net/mois.retraite; 2750euros net/mois.actif.
Dans ce systeme, il n’y a pas d’argent qui va a l’investissement. Mais on peut imaginer que les gens mettent de l’argent de cote a la banque et que celle-ci utilise cet argent pour l’investissement. Si la banque est public, on peut imaginer que les choix d’investissement sont fait de maniere democratique.
Ca semble bien comme organisation !
Le PIB n’a pas grand chose à voir avec des salaires.
En effet, de moins en moins…
Masse salariale, en France: 58% du PIB (68% il y a une génération…).
C’est l’origine de la crise de suraccumulation.
La demande c’est la consommaton des travailleurs,
plus celle des capitalistes, plus l’investissement.
La consommation des travailleurs a été comprimée par la hausse du taux de profit.
La consommation des capitalistes a une limite:
deux Jaguar et deux villas ça va bien, mais plus pourquoi ?
Les opportunités d’investissment sont réduites, faute de débouchés,
alors même que la dynamique des « marchés », comme écrit par Paul,
c’est la loi du profit maximum.
Les sommes folles accaparées par la classe parasite se portent donc
vers la spéculation sur tout et n’importe quoi, des paris aux prêts de toute nature,
y compris impossibles à rembourser, par les privés comme par les Etats.
Jusqu’à l’éclatement d’une crise classique de suraccumulation.
Nous y sommes.
Concernant les chiffres ( source impots gouv ) pour 36 millions de foyers fiscaux , 24 millions de salariés et 12 millions de pensionnés et retraités
Revenu fiscal de référence par tranche (en euros)
Nombre de foyers fiscaux
Traitements et salaires
Retraites et pensions
0 à 9 400 9 064 460 4 178 016 26 715 770 064 2 948 430 23 972 369 376
9 401 à 11 250 2 218 439 1 424 710 16 699 075 444 836 308 10 324 275 383
11 251 à 13 150 2 324 632 1 757 780 24 315 623 476 616 018 8 280 120 468
13 151 à 15 000 2 685 361 1 873 143 29 269 472 217 889 646 13 610 542 207
15 001 à 16 900 2 460 705 1 739 579 30 263 738 037 813 050 13 673 732 550
16 901 à 18 750 2 054 693 1 445 584 27 643 460 094 706 386 12 969 477 705
18 751 à 23 750 3 827 772 2 857 591 63 362 331 551 1 222 449 24 036 070 868
23 751 à 28 750 2 930 255 2 051 611 54 781 163 045 1 139 548 26 583 984 560
28 751 à 38 750 3 786 143 2 816 941 94 715 618 208 1 348 921 36 868 636 046
38 751 à 48 750 2 018 631 1 548 566 66 162 390 478 678 366 22 177 621 602
48 751 à 97 500 2 439 511 1 904 831 112 663 324 396 741 031 29 673 777 726
+ de 97 500 579 684 452 221 51 758 447 769 131 558 6 096 335 140
Total 36 390 286 24 050 573 598 350 414 779 12 071 711 228 266 943 631
@ dag
Plus facile à lire ici !
Puisqu’on parle de se rebiffer, quelques petits rappels …
« L’honnêteté, ça se paye. »
« L’éducation, ça s’apprend pas. »
« – Mon cher, je sais que le dicton veut qu’on n’prête qu’aux riches… mais on n’leur prête pas à vingt pour-cent. Je n’demanderai pas mieux que d’placer votre argent dans la famille Rotschild, malheureusement…
– Oh mon cher Maître j’vous en prie ! Entre l’Baron Edouard et un traîne patins comme Eric, y’a une marge… D’ailleurs à propos d’marge, j’trouve un peu baroque d’vous prêter à huit pour-cent du pognon qu’vous faites travailler à vingt. »
« Faire confiance aux honnêtes gens est le seul vrai risque des professions aventureuses »
« – Et b’en l’dix sept Juin quarante cinq la banque Royale des Pays Bas a annoncé qu’la coupure de cent Florins était démonétisée et r’tirée d’la circulation, bloquée en banque. Un vane de Madame la reine Wilhemine. A j’m’en rappellerai d’celle là. A cause d’elle j’me suis farci un feu d’cheminée d’quinze cent millions.
– Ils avaient l’droit d’faire ça ?
– Pauv’e con ! Le droit ! Mais dis toi bien qu’en matière de monnaie les états ont tous les droits et les particuliers aucun ! »
http://www.michelaudiard.com/dialogues/dialoguesLecave.htm
L’dix sept juin quarante cinq…
https://www.youtube.com/watch?v=pBhE65uZrJc&feature=related
Plus tard…
Héhé… « Portrait détaillé »… j’adore.
C’est ça qu’y a d’bien avec les cons, les grandes lignes suffisent pour les r’connaître, pas b’soin d’rentrer dans l’détail, le démon prend pas la peine d’s’y cacher chez eux, c’est écrit en gros sur la première de couv, c’est plein fer, bille en tête, franc du collier, pis après traitement en bloc de l’exemplaire en question, avec les cons on fait dans le standard, l’universel, on s’emmerde pas avec le singulier, le personnalisé, l’optionnel, le nuancé, non non, surtout pas ! on ouvre juste la porte du corral, direction la bétaillère, pis l’abattoir, bon pour un, bon pour mille, tout pareil, du bonheur en branche et en rave pour tayloriste, bon pour la rémoulade, du pré-mâché pour totalitaire. La connerie est totalitaire.
…C’est peut être ce qui la rend si singulière, au point d’en faire des mots qui frisent le grand art 🙂
Mais, que dire cependant, messieurs, de la tête de nœuderie ?
Grève générale illimitée ! (j’ai tout le matériel…dans la R16!)
Je dédicacerai cette grève salvatrice qui vient à Coluche. Il aurait aimé être là. Enfoirés !
Papillon
C’est vous qui d’un battement d’aile, allez tout faire basculer?
Non, Albéric, ce n’est pas moi d’un battement d’aile. Ce sont tous les papillons comme moi à qui on brûle les ailes.
Rappel:
« Une grande journée de grève générale a lieu le 13 mai. Le lendemain, les 2000 ouvriers de Sud-Aviation (Saint-Nazaire) occupent leur usine et séquestrent leur patron. Progressivement, les occupations d’usines se multiplient dans toute la France: à l’usine Renault de Cléon le 15, le 16 c’est au tour de la « forteresse ouvrière » de Renault-Billancourt.
La grève fait tâche d’huile en essaimant par établissement et par proximité géographique. Elle s’étend à toutes les branches d’industrie, mais aussi au commerce, aux banques et compagnies d’assurances, les enseignement, les hôpitaux, les préfectures, les mairies et même l’Office de radio-télévision française (ORTF)… La paralysie des chemins de fer est effective le 17 mai, puis c’est le tour des transports urbains. Le pays s’immobilise. Le pays est totalement paralysée. L’essence manque, les magasins ne sont plus ravitaillés. Les écoles sont fermées. Le téléphone est coupé.
Le 17 mai, on compte quelque 200.000 grévistes et la contestation ne cesse de s’étendre. On enregistre 8 millions de grévistes le 22 mai. 9 millions environ le 25 mai. Il s’agit de la plus grande grève qu’a connue la France. »
Grève générale illimitée mondiale ! Le début du XXIème siècle nous a été volé. Recommençons-le sainement. Point barre.
Papillon
Effectivement, les raisons d’une grève générale s’accumulent,
et sont déjà beaucoup plus importantes qu’en 68.
Les conditions sont déjà beaucoup plus favorables:
– la prise de conscience de la nécessité de « sortir du cadre »
est encore minoritaire, mais progresses chaque jour,
et pousse de l’indignation à la révolte.
– les politiciens gauche caviar tonnent contre la grève générale,
(ils ont réussi à casser la construction de celle-ci lors du tous ensemble retraites)
mais ils ne contrôlent plus les jeunes et de moins en moins les travailleurs.
– enfin et surtout la mobilisation, de plus en plus anticapitaliste,
concerne de plus en plus de pays, en Europe et sur tous les continents désormais.
Je tente une préférence personnelle et vous me dites si on peut signer un appel commun.
Evidemment, c’est encore plus clair quant à l’alternative comme cela:
l’autogestion, autrement dit la démocratie qui sort de la cage (les urnes).
Mais pas besoin de signer,le chemin du soulèvment se trace dans l’indignation,
dans le rassemblement, dans l’organisation des résistances de tous le jours.
Il faudra attendre des mois, mais sans doute pas de nombreuses années
avant un embrasement général contre le capital et ses serviteurs,
au moins à l’échelle de l’Europe.
Grève illimitée par Dominique Grange: http://www.youtube.com/watch?v=tJb67AA8EN4
Quelle grève ?
Pour toujours ,
Ce n’est plus une grève, c’est…?
Tout n’a été mis au point, en effet, que pour une rentabilité maximale. Votre banquier n’a pas inventé la poudre.
Reste à trouver, pour eux, un « nouveau système ».
Alors que la nouveauté serait de ne pas vouloir faire du maximal, mais du raisonnable.
Et pour cela, il faut les contraindre. Ou les supprimer.
En attendant, l’ordolibéralisme règne en maître :
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20111115.REU2887/la-city-de-londres-assigne-en-justice-les-indignes-de-st-paul.html
Eh oui ces indignés que d’aucuns disaient bien trop gentils. En fait il gênent. Ils n’ont pas de chef, pas de parti, voilà l’ennemi !
L’indignation pour Aristote.
Aristote. Rhétorique, livre II, ch.9 « De l’indignation »
Et l’indignation pour Spinoza ?
Entretiens avec le spinoziste Alexandre Matheron (juin à septembre 1997…) :
http://multitudes.samizdat.net/A-propos-de-Spinoza
Et les indignés de NY interdits de camping, revenus encore plus nombreux pour manifester.
Et les indignés de la Défense, évacués ce matin. Vont trouver encore mieux et plus fort.
Jusqu’où s’arrêteront-ils, comme disait Coluche ?
Ne serait-ce pas pour une bonne et simple raison: une implosion de l’euro prévue à assez court terme?
Tiens depuis qq jours c’est l’euro qui baisse.
Attention les USA et la Chine vont se rebiffer
Cameron va s’étrangler
et Merkel va planer encore plus haut
Friedmann prévoyait qu’il n’y aurait personne en dessous du seuil de pauvreté :
p331 (Les grands auteurs de l’économie, Hatier) : Son libéralisme ne le conduit toutefois pas à nier tout rôle économique à l’Etat. Celui-ci peut mener une politique redistributive. Friedman prend ainsi position en faveur de l’impôt négatif….Si un individu dispose de ressources inférieures au seuil de pauvreté, l’Etat doit lui verser une allocation différentielle etc…
Nous sommes dans du sous Friedmann, en fait, puisque le RSA est à 1/2 du seuil de pauvreté. C’est la moitié.
Combien coûte 1 million de RSA ? 410 millions par mois, 4,920 milliards par an… ce n’est pas beaucoup il me semble, au regard du PIB. Sachant en plus que tout cet argent retourne à l’économie sous forme de dépenses.
Absurde: le seuil de pauvreté c’est 60 % pour l’Union Européenne- 50% pour la France…-, du revenu médian (autant de gens en-dessous qu’au dessus). Qu’on le veuille ou non: il existe!
J’avais un doute sur la fabrication statistique… médian, moyenne etc.
wikipédia :
« … la médiane est la valeur qui permet de partager une série numérique ordonnée en deux parties de même nombre d’éléments, se distinguant de la moyenne … »
Je pense que si l’on augmente le revenus des plus pauvres, il restent en dessous du revenu médian, celui-ci ne varie donc pas, et il est donc possible de ramener tout le monde au seuil de pauvreté et pas certains à la moitié de celui-ci.
La médiane ne dit rien sur l’écart-type.
@Lisztfr
Erreur d’analyse.
Le seuil de pauvreté, c’est la MOITIE du revenu médian: si l’on ramène les plus pauvres vers le revenu médian, certains sortiront du seuil de « pauvreté », ceux dont le revenu est inférieur ou égal à la moitié du revenu médian. Même si la médiane n’est pas modifiée, car aucune personne située en-dessous ne passerait au-dessus.
La médiane est cependant, en général, un bien meilleur indicateur que la moyenne (qui signifie encore moins » quelque chose »).
@Bruno :
Hmm.. j’ai des doutes !
Le seuil de pauvreté, c’est la moitié du revenu médian.
Quoi que l’on bidouille en dessous du revenu médian, les gens restent en dessous de ce revenu (je suppose) donc, le revenu médian lui, ne bouge pas. Ils peuvent être tous à 99% du revenu médian, celui-ci reste intacte.
Or la moitié du revenu médian reste elle aussi, la même.
Que l’on dispose les gens par rapport à cette moitié du revenu médian comme on veut, elle ne bouge pas, étant une variable purement algébrique.
Donc, il est très possible de ramener les gens au-dessus de ce seuil de pauvreté enfin c’est comme ça que je le comprends….
@lisztfr
Je suis d’accord avec vos dernières précisions.
Ce qui change, si on augmente les revenus des plus pauvres, c’est simplement le nombre de gens qui se retrouvent au-dessus du seuil de pauvreté. Pas ceux au dessus de la médiane.
Enfin, bon, il y a une autre manière de diminuer le nombre de pauvres: mettre arbitrairement la barre plus bas, à 50% du revenu médian, comme la France (au lieu de 60% pour la moyenne européenne) 😉
Sauf si j’ai mal lu la note, ça ne me semble pas si évident que les marchés votent contre une solution « ultralibérale » (qu’elle soit ou non la solution).
Il me revient en mémoire un bout de conversation avec un opérateur de marché qui me disait que l’Europe actuelle, de part sa construction, ne pouvait pas apporter une réponse cohérente à la crise.
Le monde politique européen ne semble pas vraiment près à faire face aux conséquences d’une sortie de la Grèce de l’euro, à un défaut de l’Italie…Le FESF n’est toujours sur les rails et la BCE se refuse à jouer les pare feux. Rien de solide ne semble en place pour éviter la contagion. C’est peut-être contre cet état que votent les marchés plutot que contre une solution « libérale ».
Il faut relire les fables de la Fontaine, en particulierl la poule aux oeufs d’or.
Alors, vous voyez bien que le système est auto régulé! 🙂
Bien sûr :pour exploiter et pis : qu’ils mangent de la brioche, non?
La règle c’est celle de la valeur.
Accrochez-vous de la Bastide, ça va secouer !