Billet invité
De plus en plus, le « monde occidental » semble se fourvoyer complètement et s’engager dans une impasse.
Pendant les deux dernières décennies, dans l’euphorie de la financiarisation débridée et triomphante, les pays de l’Occident se sont endettés déraisonnablement jusqu’à ce que sonne la fin de la récréation, d’abord en 2008-2009 quand il s’est agi de déverser des flots de liquidités pour empêcher l’asphyxie du système financier, puis, à partir de 2010, quand le montant extravagant des dettes accrues par la crise a suscité l’inquiétude des prêteurs.
Depuis lors, s’est enclenché un nouveau processus de recherche de la réduction de ces dettes sous le « diktat » des agences de notation, voulant prouver leur sérieux après l’étrange laxisme dont elles ont fait montre avant la crise, et la pression des « marchés » affolés par la dégradation de la situation.
Remarquons d’abord que ce phénomène épargne quelque peu les États-Unis qui, bénéficient du privilège de l’émission de la monnaie de référence du système monétaire international actuel. Les débats stériles et ubuesques entre démocrates soucieux de ne pas étouffer la croissance et républicains désireux de « tuer » l’État fédéral n’ont pas eu, jusqu’ici, de conséquences sur les « marchés » à l’égard du dollar qui, dans ce monde chavirant, reste une valeur refuge de référence.
Sommés de toutes parts de réagir, menacés de voir leur « note » faire l’objet d’une dégradation et, avec celle-ci, leur possibilité de rembourser leur dette anéantie, les pays de la zone euro ont entrepris, tous en même temps, de ramener leurs comptes à l’équilibre, principalement au moyen de coupes dans leurs dépenses publiques censées, selon l’idéologie dominante, être plus efficaces que les hausses d’impôts.
Ce comportement moutonnier, qui a ramené au premier plan le Consensus de Washington et, avec lui, la politique traditionnelle du FMI, est, à la fois, absurde, inefficace et empreint d’une profonde injustice.
Il procède, d’abord, d’une absurdité économique qui le rend profondément inefficace. Il n’est pas besoin de rappeler longuement que les coupes dans les dépenses publiques entraînent automatiquement une chute des recettes publiques qui en réduit fortement l’effet. En outre, ces effets sur l’activité économique, cumulés dans la zone euro et démultipliés en raison de leurs conséquences sur les échanges intra-zone, risquent de conduire à la récession, voire à la dépression. Ceci est, opportunément, fort bien décrit par Jean Pisani-Ferry, directeur de l’Institut Bruegel. Dans son article « Le mauvais pari de l’austérité », paru dans Le Monde Économie du 15 novembre 2011, il souligne que « une consolidation précipitée [de la situation des finances publiques] n’est pas nécessairement la meilleure manière de rassurer les marchés » et que ce qu’attendent ceux-ci, ce n’est pas tant de « rogner le déficit [ce qui] est, au mieux, un expédient », mais « l’engagement de réformes propres à relever durablement le rythme de croissance et la mise en place d’une gouvernance économique crédible de la zone euro. »
En fait, beaucoup d’esprits éclairés en conviennent, à commencer par la directrice du FMI, mais ne font rien pour y remédier, dans l’attente peut être que les « investisseurs », admiratifs face à tant de vertu méritant leur confiance, relancent la machine. Quant aux « politiques », soit, ils l’ignorent, soit ils font semblant de l’ignorer.
Ensuite, ce comportement est empreint d’une injustice criante en même temps que d’une grande hypocrisie à l’égard des populations concernées. Il suffit de citer le cas de l’Espagne, saluée pourtant pour le « courage » de son Premier Ministre qui n’a pas hésité à sacrifier sa carrière pour mener à bien une politique de coupes sévères dans les dépenses publiques et les prestations sociales conduisant à l’explosion du chômage et de la précarité. La situation d’une grande partie de la population espagnole, telle que la décrivent plusieurs observateurs, est, en effet, aujourd’hui tragique et indigne d’un grand pays de l’Europe, avec des taux de chômage records et une aggravation inquiétante de la pauvreté qui oblige un nombre croissant d’espagnols à recourir à la « soupe populaire ».
Faut-il accepter que l’on en revienne, ainsi, à des pratiques et à des situations qui rappellent le XIXème siècle pour réduire la dette des pays considérés et qu’il n’y a pas d’autre solution ? Certainement non. On pourrait aussi citer le cas de la Grèce où la purge pèse de tout son poids et avec son cortège de désastres sur la population.
Et il serait mal venu de citer l’exemple de l’Allemagne, pourtant porté au pinacle, tant il n’est pas reproductible tel quel, en raison de la qualité de sa spécialisation industrielle et de la puissance de ses PME.
Actuellement, la zone euro est dans une impasse. Plus les « politiques d’austérité » se généralisent et s’approfondissent, plus la croissance diminue et l’on plonge vers la récession. Là encore, est éloquent le cas de la Grèce dont la chute de la production augmente à la cadence des « plans » successifs. D’une façon générale, à chaque annonce d’une nouvelle « tranche d’austérité », prévaut d’abord le sentiment du devoir accompli en satisfaisant les attentes des « marché » et en calmant les agences de notation. Cela dure deux ou trois jours, puis les unes et les autres repartent à l’assaut et stigmatisent d’autres pays. Et ceci n’est pas étonnant, car ces plans d’austérité n’ont rien de rassurant pour des esprits rationnels qui en anticipent les effets dépressifs. De surcroît, on voit des experts dire aujourd’hui, à juste titre, qu’il faudra dix ans pour résorber les déficits. A ce moment là, nous serons tous morts !
Ne recommençons pas l’expérience catastrophique des années 30 et essayons de sortir de cette spirale mortifère. Arrêtons-nous d’empiler les unes sur les autres les mesures récessives en croyant obéir à des vœux des « marchés » et des agences de notation que, au demeurant, nous ne savons pas déchiffrer.
Cessons les vaines digressions sur le « fédéralisme » et la « fédération des États Nations ». Au point où nous en sommes, il nous faut achever la construction de l’Union européenne. Cessons donc de reporter au lendemain des décisions qui sont d’autant plus coûteuses qu’elles sont prises trop tard.
On nous rétorquera que tout ceci appelle une reconstruction du monde (occidental) et , surtout, de son système financier et que cela ne se fera pas en un jour. Mais, d’ores et déjà, des pistes peuvent être explorées et suivies. Trois types d’action peuvent être menées rapidement.
En premier lieu, il convient d’accroître considérablement, aussi rapidement que possible, les possibilités de rachat de la dette de la zone euro par les institutions européennes, ce qui permettrait, en diminuant drastiquement la pression qui s’exerce sur les différents pays de la zone, d ‘éteindre l’incendie. Force est de constater que, compte tenu du refus actuel des autorités allemandes d’autoriser la Banque Centrale Européenne à intervenir pour racheter la dette européenne, à l’instar de ce que font la « Fed » aux États-Unis, la Banque du Japon et la Banque d’Angleterre dans leurs pays respectifs, le Fonds Européen de Stabilité Financière tel qu’il est actuellement conçu, n’est qu’une solution palliative. La pression doit donc s’exercer vis à vis des dirigeants allemands qui résistent pour des raisons, non seulement institutionnelles, mais aussi idéologiques contestables, car, comme le souligne Martin Wolf, toujours dans Le Monde Économie du 15 novembre, « c’est la brutale austérité des années 1930-1932 qui amena Adolf Hitler au pouvoir, et non l’hyperinflation ». Au demeurant, rappelons que, dans l’hypothèse très réaliste d’une récession qui nous menace avec un sous emploi du travail et du capital productif, un accroissement de la liquidité disponible n’est pas inflationniste. La crainte de l’inflation doit donc être désamorcée et raisonnée. Surtout, l’analogie entre une Europe, aujourd’hui première puissance économique mondiale et riche d’une solide épargne, et la République de Weimar d’une Allemagne appauvrie et saignée à blanc par un conflit meurtrier ne tient pas. Certes, on ne viendra pas à bout des déséquilibres financiers monstrueux qui ébranlent l’économie occidentale uniquement par les interventions des banques centrales et il convient de s’attaquer d’urgence à la reconstruction du système monétaire et financier mondial, mais cela permettra à l’Europe de respirer. Dans le même esprit, l’émission d’« Eurobonds », dont on reparlera plus loin, constituerait un autre et excellent moyen de mutualiser la dette.
En second lieu, il s’agit de remettre à leur place les agences de notation, réguler les pratiques techniques des marchés et séparer les activités des banques La première mesure devrait avoir pour objet de sévèrement encadrer, voire supprimer, le droit accordé de façon irresponsable à ces agences de noter les États. On peut espérer que les efforts entrepris à cet égard par la Commission européenne qui a pris le problème à bras le corps seront efficaces et que la Commission aura la détermination et le courage d’aller jusqu’au bout. En ce qui concerne le second sujet, il s’agit, notamment, conformément aux dernières mesures décidées, d’interdire les ventes à découvert et d’interdire aussi certaines techniques de gestion automatiques par ordinateur des opérations financières utilisées par les traders. Enfin, il s’agit de séparer les fonctions de prêt aux agents économiques des fonctions de pure spéculation en réactivant des dispositions comme celles du « Glass Steagal Act » que la Grande Bretagne a eu le courage de vouloir rétablir, quoique à un horizon qui apparaît éloigné.
En troisième lieu, il convient de reformater complètement les politiques dites « d’austérité » menées actuellement en vue de retrouver l’équilibre des comptes publics en cessant de les axer entièrement sur les dépenses publiques et de les faire peser sur les classes moyennes et les plus pauvres, selon deux directions :
– en les axant sur l’imposition des plus riches à l’instar de ce qu’avait fait Franklin Roosevelt au cours des années 30. Que l’on n’aille pas invoquer l’argument de « l’exode des riches » dans un tel cas de figure ! A un moment où l’on parle d’uniformiser la fiscalité dans la zone euro, ceci devrait être fait simultanément dans tous les pays-membres et coordonné avec ce que veut faire le Président Obama aux Etats-Unis ;
– dans le même temps, en pratiquant des politiques de soutien de l’activité économique de type « New Deal » pour éviter les effondrements des économies, en utilisant, par exemple, les « Eurobonds » pour leur financement. Ceci pourrait être employé pour financer le développements des infrastructures dont a tellement besoin l’Europe, notamment en Allemagne pour lui permettre de jouer pleinement son rôle de carrefour et de centre vital de l’Europe de demain.
206 réponses à “LE GRAND ÉGAREMENT, par Jean-Pierre Pagé”
Racheter la dette, mais pourquoi ?…Racheter ce que les banques nous ont obligé à leur verser déjà en tordant le bras des politiques pour qu’ils mettent sous le boisseau le financement par les Etats et en interdisant que le simple citoyen puissent acheter ces bons d’Etat, non à des taux variables d’intérêt mais à taux fixe.
La dette doit être annulée. Il faut un perdant, et de préférence celui qui nous à foutu dans la panade. Les banques doivent payer la note, elles nous ont ruiné et continuent en jouant le krack comme Zinzins sur les marchés, à la baisse. Non, mais qu’est-ce que cet angélisme ?!…
Cet angélisme ?
Ben mon cochon, c’est pas compliqué à comprendre : à droite, il y a le consensus de Washington et à gauche, comme Monsieur ici, il y a le consensus mou…
Le problème, c’est que Monsieur et ses amis vont réaliser à un moment que le corps social commence à en avoir vraiment ras-le-bol et qu’il ne satisfait plus de leurs mesurettes à deux balles. Comme le disait Paul Jorion, après les gouvernements d’union nationale (technocratiques), on en viendra aux comités de salut public…
Moi vous savez, ce que les mous disent…
J’adore 😀
on s’en fitch de ce que les mous disent ?
Contempteur a raison.
Les mesures proposées ne vont pas à la racine de la crise,
qui n’est pas financière, mais de suraccumulation.
Faute de sortir du cadre capitaliste,
c’est une terrible barbarie qui nous attend.
Concernant la dette, formation organisée par le CADTM les 12 et 13 décembre à Liège:
http://www.cadtm.org/Pour-mieux-affronter-la-crise-de
Et à Paris du 9 au 12 décembre:
http://www.cadtm.org/Du-Sud-au-Nord-le-droit-de-dire
@CharlesA
La barbarie, vous allez l’avoir si vous laisser les banques s’effondrer sans avoir récupéré les outils nécessaire à la stabilité économique. Recouvrer le pouvoir d’émettre monnaie c’est le préalable indispensable pour ensuite d’une part gérer un défaut qui est désormais inéluctable, d’autre part désarmer les marchés financiers afin de les restructurer sans qu’ils puissent mordre. En fin de processus, en prenant l’hypothèse idéale qu’il soit porté par l’Union , on discute d’un nouvel ordre monétaire. Ca éventuellement, ça peut nous éviter la barbarie…
@ Contempteur et Charles A.
J’approuve (voir aussi plus bas).
Et grand merci pour les infos sur l’agenda du CADTM… ça tombe à pic!
@Nicks
« La barbarie, vous allez l’avoir si vous laisser les banques s’effondrer sans avoir récupéré les outils nécessaire à la stabilité économique »
Mais la barbarie est déjà là!!!
La barbarie est la conséquence de la dérive financière qui est elle même la conséquence d’un système économique (financement privé ou capitalisme) qui est la véritable cause
Soyons fou …. utilisons la conséquence pour détruire la cause.
@toutouadi
Nous allons vers la barbarie, nuance. Et s’il y a un moyen de l’éviter il faut le faire. Recouvrer le pouvoir d’émettre monnaie est un pas en ce sens, loin d’être suffisant puisqu’il peut même s’avérer très préjudiciable mis en oeuvre seul. Mais sans cela, je ne vois pas de moyen d’éviter le chaos et croyez moi, personne n’a envie de vivre ce qui se passe dans ces moments là…
Il y a vraiment le feu dans touts les domaines, social, écologie, démocratie, énergie, ressources, model de pensés et valeurs etc…
La même cause commune à toutes ces impasses…. notre système économique.
Le chaos économique est loin d’être le problème, c’est la solution.
On assiste à l’effondrement du financement de l’entreprise privé par la propriété privé.
Alors finançons l’entreprise privé par la finance public qui elle est uniquement limitée par la réalité de la production globale. Et en contre-partie, encadrons cette manne quasi illimitée par des règles drastiques tant écolo que sociale . (constitution économique, constitution monétaire)
Le problème n’est pas contrairement à ce qui se dit, un manque de solutions (qui sont pléthores)
mais plutôt les moyens de les mettre en place, et le chaos économique ….. c’est ce fameux moyen.
La dérive financière (réponse à l’impasse du capitalisme industriel occidental) est l’opportunité qu’il faut ne pas rater.
Le problème n’est pas tant la faisabilité que nos aveuglements intellectuels et idéologiques qui reposent sur 10 000 ans ( néolithique) d’histoire et d’affrontement pour l’accès aux ressources.
Si l’affrontement est bien une loi naturelle, la sociabilisation en est une autre, tout aussi naturelle, et absolument pas incompatible avec l’économie.
@toutouadi
Vous allez vite déchanter quand vous-même ou des proches auront été touchés par la violence inhérente à ce genre de période. Et vous pouvez être sûr d’une chose, c’est que laisser advenir le chaos ne profitera pas aux anarchistes libertaires, il n’y a pas la moindre chance…
@Toutouadis :
+1 …Nik’s l’amère sera bientot en kaki …mais le « Chaos » , soupe originelle d’ou nait l’ordre naturel …ne pourra qu’offrir plus de solution a « ceux d’en bas » ….Puisqu’ils sont EXCLUS des solutions « par le haut » .
L’idéal de transition , Toutou ..etant la solution individualiste parasitant le modèle actuel , …histoire de vivre un peu SA propre vie …tant que ce n’est pas interdit .
@Kercoz
Vous n’avez toujours pas compris que vous n’étiez pas seul sur terre ? Les autres se chargeront de vous le rappeler assez vivement si le chaos que vous appelez de vos voeux arrive.
@Toutouadi
Kercoz au dessus est là pour confirmer ce que je dis. Ce ne sont pas le libertaires qui emporteront le morceau en cas d’effondrement économique mais les libertariens, qui ne conserveront que ce qu’il faut d’état pour s’assurer un pouvoir solide (eux ne sont pas assez bêtes pour vouloir réellement sa disparition). Pour les déloger, il faudra plus que des indignés tapant sur des casseroles…
Nicks vous faites un contre-sens surement.
Nous sommes déjà dans un système économique à tendance libertarienne (tous contre tous et le profit reconnaîtra les siens) et c’est bien ça que je condamne!!!
Une économie basée sur un financement privée, par le biais des rapports de forces favorables aux possédants, s’orientera toujours dans cette direction.
Une économie globale à financement publique ne remet pas en question l’état.
Elle dit simplement… on joue avec les même règles (pays riches et pays pauvres) dans un cadre déterminé qui est en rupture total avec les intérêts partisans ou patrimoniaux mais qui est déterminé à répondre aux besoins réels (et non les créer) dans le respect des besoins à venir des générations futurs.
Rien de révolutionnaire la dedans … juste du bon sens.
Ce système économique ne remet en aucun cas la diversité politique des états … et doit être compatible avec toutes forme de régimes politique (république parlementaire, démocratie bananières, théocratie, république populaire, monarchie, dollarscratie, dictature prolétarienne ou militaire etc…)
Exemple: une dictature pourra utiliser ses torture favorites sur les trublions, agitateurs et autres libertaires si c’est dans le respect des normes écologique et si les fonds alloués pour l’éducation national sont réellement investis dans le secteur approprié.
Ce qui est important c’est que le système économique vienne en soutient aux peuples en dehors de toutes considérations politique.
L’histoire, à terme, fera la différence.
@Toutouadi
Certes, mais si vous laissez s’effondrer le système actuel, néolibéral (libertarien c’est bien pire encore mais on s’y dirige en effet), ce sont les acteurs qui détiennent le pouvoir en ce moment qui seront aux manettes pour réorganiser la société et ce sont les catégories populaires et moyennes qui vont payer l’essentiel. Lisez Lordon si ce n’est pas déjà fait. Pour lui un effondrement bancaire, c’est un cataclysme et j’abonde dans ce sens.
Il faut reprendre le secteur financier en main et nous avons besoin d’une banque centrale pour cela. Certes, pour le moment ce sont nos adversaires qui conduisent les choses, mais il faut faire le maximum pour essayer d’infléchir leur trajectoire, même si cela peut apparaître illusoire et surtout, sensibiliser au maximum la population pour qu’elle puisse ensuite faire pression, selon la modalité qui sera la plus pertinente.
Je maintiens en revanche que souhaiter le chaos, c’est vraiment vouloir souffrir. Je suis pessimiste sur les probabilité de sortir de cette crise par le haut mais il faut tout de même essayer de faire passer nos idées. Si vous doutez de ce que je dis, songez que le CNR n’a pu réaliser son programme que parce la seconde guerre mondiale était passée par là. On ne peut pas souhaiter qu’il faille la même chose pour changer de paradigme, même si encore une fois, nous pourrons sans doute difficilement l’éviter. Le chaos économique engendrera une violence dont peu peuvent avoir idée dans ce pays où nous n’avons plus l’habitude de ce genre de tension sociale intense, même si la situation se dégrade lentement depuis trente ans…
Les délitements de civilisations ne font peur qu’aux privilègiés ….les etudes archeologiques récentes montrent que le délitement de la civilisation romaine ne montre aucun charnier …juste une multiplication de monnaies locales ..
Personnellement je pense qu’il est inutile de gacher son temps et sa santé pour aider /tenter de changer quoi que ce soit par le haut …La dynamique en cours a trop d’inertie locale et globale pour esperer bouger le truc d’ un iota …..autant vivre au mieux en se marginalisant du système (autarcie relative) et en se rapprochant du point de chute statistiquement probable , histoire de tomber de moins haut ….
@Nicks
Là on est au coeur du problème effectivement!!!
Il suffit de reprendre le monopole régalien de la création monétaire + audite sur la réalité des actifs en France + récupération des fichiers informatiques bancaires, appliquer les garanties proportionnellement aux ratios de l’actif et 70 % de l’économie repart (le paysan moissonne car les champs n’ont pas disparu, le minotier minote, le boulanger boulange car les gens ont de l’appétit et la péripatéticienne fait des gâteries car « qui tu sais » est en instance de divorce) les échanges internationaux se faisant par trocs et compensations.
La monnaie étant libérée du poids de la rente (30% fin 90, estimation d’un économiste allemand…mais aujourd’hui ??? ) on risque même d’avoir de bonnes surprises.
Le chaos économique c’est l’effondrement du patrimoine des dominants!!! (effectivement cette idée me rend un tantinet chafouin)
@ Nicks
J’appuie toutes vos propositions,
mais elles ne vont pas à la racine du problème.
C’est la crise de suraccumulation du capitalisme, régulière, mais d’une ampleur sans précédent, car retardée par la finance,
et liée à la crise écologique, qui a provoqué la barbarie en cours.
Ne s’en prendre qu’à la finance, c’est déjà mieux que Capitaine de Pédalo,
c’est Skiper de Catamaran, mais cela ne permet pas de sortir de la tempête.
Il est normal que la majorité refuse encore de sortir du cadre capitaliste,
étant donné le bilan des tentatives passées.
Mieux, il est bon que tous gardent toujours en mémoire les errements
sans appel du socialisme autoritaire.
Ce n’est pas pour cela qu’il faut mettre la tête dans le sable.
Il faut au contraire la lever, pour voir plus loin,
et affûter les serres du peuple, se préparer à sortir du cadre.
Mais à sortir vraiment, cap sans détour sur la démocratie, la vraie.
@Kercoz
Le Moyen-Age a été une époque très paisible, tout le monde le sait. Faites un effort tout de même…
@Toutouadi
Nos positions se rapprochent, évidemment 🙂
@Charles A
Le problème c’est que vous soumettez votre sortie du cadre à un changement des comportements humains qui ne peut légitimement se concevoir qu’à une échelle quasi géologique ou face à un changement qui toucherait à sa définition même (la mortalité par exemple. Le jour où l’homme devient immortel, dans l’hypothèse où cette transformation serait partagée par tous, alors là en effet, les comportements fondamentaux vont changer).
Regardez la difficulté de la tâche quand même des gens comme moi, qui ne suis certes pas plus représentatif qu’un autre mais pas moins non plus, avec des convictions de gauche en tungstène qui plus est, n’est franchement pas sensible à l’idée d’une émancipation aboutie dont je n’arrive même pas à saisir le concept, à mon sens littéralement in-humain. Si on regarde ensuite les expériences déjà tenté de communautarisme, ça ne rend pas optimiste. Si on élargit à l’histoire de l’humanité, je n’en parle pas…
Il y a des solutions, nous pouvons faire quelque chose de notre avenir, mais elles ne seront quoiqu’il en soit pas durables et ne se passeront pas de structures. Le boulot, c’est de les rendre les plus équilibrées possible. Comme il faut tendre vers l’égalité, sans jamais vouloir l’atteindre sous peine de basculer dans le totalitarisme, il faut tendre vers l’émancipation, en sachant pertinemment que ce n’est pas réalisable. A partir de là, on peut travailler sereinement, en voyant le fruit de ses efforts (je suis encore mortel et je ne suis pas du genre croyant)
Le capitalisme n’est pas indépassable, l’homme si.
On peut continuer la simulation en cas d’effondrement bancaire…
Si la banque de France au lieu de faire de la création monétaire indexé sur l’actif national passe par l’intermédiaire d’une banque centrale indépendante ….
Si cette banque est assise sur une constitution qui garantie une création automatique de monnaie dans les secteurs déficients qui participent au calcul de l’IDH (indice de développement humain)
et de ce fait, soutient le tissu industriel et marchand par la demande.
Si cette banque a la capacité de financer se même tissu marchand à des taux d’intérêts variables selon les secteurs (ex: agriculture intensive = taux négatif, emballage jetable = taux d’intérêts exorbitants)
Si cette même banque par le biais du fiscalisme des entreprises, détruit de la monnaie et de ce fait tend à la stabiliser et limiter son inflation
Cette banque centrale peut être compatible avec bon nombres d’économies (ne pas oublier l’effondrement en court de l’économie financer par la propriété privé)
Il suffit alors de négocier les règles comptables et constitutionnelles de cette banque ainsi que les représentants nationaux (1 pays = 1 voix)
et d’inviter d’autre pays a s’y joindre (ça simplifiera le troc en court dans les échanges ) et bien sur d’utiliser une monnaie unique.
Bien sur il est impératif face à l’efficacité d’une tel banque, de contrôler la direction et la qualité du développement induit et ceci par l’intermédiaire d’une autre institution qui élabora les règles marchandes et de productions et qui elle aussi s’appuiera sur une constitution.
Ce financement public du secteur privé (tant par la demande que par l’offre) permet à ce moment un déblocage de l’économie et en contre partie, érigera des règles drastiques tant dans le domaine sociale qu’écologique
On passe d’une logique de profit à une logique de besoins réelles.
Cela lisse les niveaux de développement et de richesse des pays de cette zone monétaire
Cela pacifie les rapports sociaux des pays de cette zone
Et p’etre même que ça soigne les cors aux pieds (mais ça.. j’le garantie pas)
Ces dégradations ne sont pas liées à la crise de la dette en zone euro mais au fait que ces banques sont moins susceptibles de bénéficier d’un soutien de l’État en cas de difficultés en raison d’une nouvelle réglementation et des conditions strictes imposées par la Commission européenne à toute aide apportée, a précisé Moody’s.
Uniquement des banques publiques…
L’objectif est de jeter le discrédit sur la fonction public.
Contre info revient
Radar 17/11/2011 – Eurozone : l’effondrement
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3126
Victor Serge
Neil Young – Dead Man theme / Infinite / -w. words
http://www.youtube.com/watch?v=5Z0tLbzYLsI&feature=player_embedded
Est ce que l’Europe peut prendre ces trois mesures , en échappant à l’arbitrage ,que vous appelez « digressions » , sur fédéralisme et confédération ( fédération des Etats-Nations ) ?
à juan nessy,
pour le 1 a priori non.
Si le 1 passe, 2 et 3 « devrait être fait simultanément dans tous les pays-membres et coordonné avec ce que veut faire le Président Obama aux Etats-Unis » on doit faire l’europe politique pour être d’accord avec les EU. pour faire contre poids à on sait pas trop qui ou quoi (l’allemagne? la chine? la russie?). Pour les changements de politique, on verra après pour « une reconstruction du monde (occidental) ». Qu’importe le vin, pourvu qu’on ait l’ivresse…
Les états unis d’europe 😀 (fédéralisme donc a priori)
Le titre du billet est très bien. « De plus en plus, le « monde occidental » semble se fourvoyer complètement et s’engager dans une impasse. »
le pseudo fédéralisme libéral est le problème? la politique des petits pas, un calvaire? çà n’était pas très démocratique?
un vrai saut fédéraliste (en coordination avec les EU : forcément très libéral. D’ailleurs Clinton avait trouvait que P Lamy (PS) était plus libéral que lui.) sera la solution disent ceux qui ont voté pour les petits pas. Pas de vaines digressions, plus d’attentisme : du volontarisme. Chipoteur malvenu ou populiste malodorant qui ne s’y accorde pas. Obama se dit « inquiet » encore une fois : on ne fait pas attendre un prix nobel de la paix sous de fallacieux prétextes de droits.
C’est somme toute politiquement pratique la libre circulation des capitaux et les CDS. Les personnes n’ont pas le droit de se promener avec des bombes, la finance oui.
Comme çà s’est déjà passé, les fédéralistes européens finiront probablement par se mettre à dos les démocrates (çà a déjà commencé), achevant de nouveau de faire capoter leur utopie européenne. Les eurolâtres atlantistes sont le carburant et l’explosif de la construction européenne. L’alliance entre les PS et les medef qui a pris le relaie des centristes comme spaak, fait tout pareil. (en fait, çà me rappelle la déclaration de Kessler sur le CNR : ceux qui n’ont pas participé au cnr ou qui sont devenus anti-communistes démontent le cnr. des démocrates sélectifs, en quelque sorte, mais c’est pour la « bonne cause » (c’est pas encore la théorie de la guerre juste de st aug…).). Mme Parisot ne comprend pas non plus les tergiversations sur le fédéralisme (alors que les patronats français et allemands viennent juste récemment de s’accorder sur la question!).
S’ils réussissent, ce que dit B. De Wever (régionaliste belge d’extrême droite) de la belgique, qu’elle s’évaporera entre le niveau régional et celui européen, est l’avenir des nations plurielles (france espagne angleterre belgique etc, comme la yougoslavie ou le cas kosova/serbie en gros. Le pays qui restera une grande entité en UE sera (das volk) l’allemagne.).
Comme quoi les « les vaines digressions »…
Quand je parle de digressions, je veux dire par là que je souhaite que l’on cesse de se chamailler sur les mots. Bien sûr, passer à un stade supérieur de l’action de la banque centrale suppose un pas important dans le sens de l’intégration, donc, d’une certaine manière, du fédéralisme.
Vous parlez d’Eurobonds, à plus d’une reprise, et que « Ceci pourrait être employé pour financer le développements des infrastructures dont a tellement besoin l’Europe, notamment en Allemagne pour lui permettre de jouer pleinement son rôle de carrefour et de centre vital de l’Europe de demain. »
Si je vous ai bien compris, vous proposez une « politique des grands travaux » en Allemagne, ce que précisément elle gagnerait à accepter une mutualisation des nouvelles dettes européennes à venir.
Mais cette politique de grands travaux n’a-t-elle pas déjà eu lieu, en Allemagne en particulier, depuis une génération, depuis l’unification allemande?
Je m’explique. L’ idée des travaux d’infrastructructures en Allemagne, je la tiens d’un allemand au cours d’un colloque à l’IFRI qui a fait remarquer que l’Allemagne ne disposait pas des infrastructures suffisantes pour jouer le rôle de carrefour et de plaque tournante qu’une intégration plus poussée de l’Europe nécessiterait (les routes et, peut-être, les chemins de fer seraient vite engorgés et saturés si j’ai bien compris). Ce pourrait être une « carotte » pour leur faire accepter les « eurobonds ».
Merci de cette précision: c’est plus compréhensible.
On raisonne ainsi dans le cadre d’une intégration européenne, et ceci à plus d’un titre.
STOP à l’inquiétude
http://www.20minutes.fr/economie/bourse/824690-bourses-europeennes-restent-mefiantes-craintes-contagion
Fermez les bourses , supprimez la monnair fiduciaire et donnez un revenu universel identique à chacun.. Merci
Ca serait trop beau. Les riches seraient obligés de mettre la main à la pâte, les gens se mettraient à créer, et les problèmes climatiques, énergétiques, alimentaires, politiques, économiques et sociaux seraient résolus. Vous n’allez tout de même pas échanger nos stars et leur system pour une vie de rêve, hmm? Toudmêm, skifopa entendre. Pfff!
Allez, zou, je vous remet une couche de réformisme responsableâ„¢ ?
On est bien d’accord qu’il faut arrêter le petit sport débile qui consiste à précipiter l’effondrement à coup de hausse des taux réclamés aux Etats et que pour cela, il faut que la BCE intervienne. Et on est bien d’accord que le retour à l’équilibre des budgets publics se fera en augmentant les recettes et en rétablissant une fiscalité progressive (et même confiscatoire à l’égard d’un certain nombre de gens qui ont profité de la financiarisation).
Mais pour le reste, on est dans le consensus mou…
– sévèrement encadrer, voire supprimer, le droit accordé de façon irresponsable à ces agences de noter les États ? Comme le dit F. Leclerc, c’est sans intérêt. Vous pensez bien qu’on n’a pas besoin de ces notes pour connaître les capacités de remboursement des uns ou des autres. Le seul intérêt pourrait être d’éviter qu’elles ne mettent du AAA sur des subprimes, mais apparemment, ce n’est pas l’objectif poursuivi.
– interdire les ventes à découvert et interdire aussi certaines techniques de gestion automatiques par ordinateur des opérations financières utilisées par les traders? Ah ouais, moraliser la finance… Le genre d’idées qui marchait encore en 2008. Mais aujourd’hui, mon bon Monsieur, le peuple, il a lu Lordon. Il a bien compris que la bourse n’a aucune utilité sociale. Le peuple, aujourd’hui, il veut fermer les casinos, pas les réguler !
– séparer les activités des banques ? Et donc conserver des activités de pure spéculation ? Est-ce que vous êtes conscient de l’énormité de vos propos ? Ces activités doivent être interdites, point à la ligne!
Par ailleurs, je note que vous mettez beaucoup d’espoir dans l’europe. A tout hasard, est-ce que vous envisagez l’hypothèse d’un refus allemand opposé à l’intervention de la BCE ou aux eurobonds ? Dans ce cas, qu’est-ce que vous prévoyez de faire ? Une manif à Paris ?
Je ne dis pas que les mesures que je propose vont tout régler. Certainement pas ! Mais elles me paraissent réalisables, alors que des révolutions plus fondamentales me paraissent avoir beaucoup moins de chances de se produire à brève échéance. Supprimer la bourse ? Pourquoi pas? En tout cas, ne pas faire dépendre le sort des entreprises de la bourse comme aujourd’hui, comme à la roulette russe. Si déjà on supprimait les techniques infernales inventées par les petits génies des mathématiques de nos grandes écoles et autres, ce serait bien ! Séparer les activités de prêt des activités pures de spéculation, ce serait déjà bien avant de supprimer complètement les secondes. Quant à encadrer les agences de notation telles quelles fonctionnent, je persiste à penser qu’elles sont extrêmement nuisibles et que ce serait une mesure de salut public. Enfin, j’envisage, oui, que devant la menace de l’effondrement ou du chaos absolu, l’Allemagne finisse par accepter la monétisation par la BCE ou, en tout cas, les eurobonds. Je fais le pari que cela se produira.
Au train où cela va, les « révolutions plus fondamentales » risquent bien d’être implémentées à très brève échéance et à coups de pied dans l’arrière-train dans banquiers et des réformistes responsablesâ„¢…
Je ne sais si vous l’avez perçu, mais, comme le dit mon ami Lordon, le corps social en a gros sur la patate. Il a compris, le corps social, que les banques le tiennent par la barbichette, qu’elles le condamnent à les renflouer indéfiniment tant qu’il ne leur aura pas retiré la mainmise sur les dépôts bancaires et sur le système des paiements. Et il se rend bien compte, le corps social, que ceux de ses membres à qui il a délégué les gestion de ses intérêts n’ont rien fait en ce sens depuis trois ans, de sorte qu’une fois de plus, comme un cochon de contribuable, il sera prié de remplir la sébile obligeamment brandie par les banquiers dans le besoin, sans que rien ne soit fait, cette fois encore, pour leur donner du bâton (aux banquiers).
Par ailleurs, le corps social, même s’il un peu con, il finit quand même, à la fin, par faire le lien entre les milliards qu’on jette dans les banques et qui partent en fumée, et les problèmes d’endettement des Etats. Alors, quand on vient lui dire qu’il a vécu au-dessus de ses moyens, le corps social, il commence à fulminer. Il lui prend de fâcheuses envies de se saisir lui-même du martinet et d’aller fesser, dans un grand ensemble, les banquiers, les politiciens et les réformistes responsablesâ„¢…
Votre analyse et vos mesurettes sont bien gentillettes et je ne doute pas qu’elles fassent fureur chez les gens respectables et convenables, ceux qui discutent le dimanche de leurs placements entre la poire et le fromage. Mais voyez-vous, je crains qu’il ne s’agisse d’une race en voie de disparition…
Par ailleurs, vous « faites le pari » que l’Allemagne, appelée à choisir entre le chaos et la monétisation, acceptera la monétisation. Waouw ! C’est beau comme du Pascal. Mais supposons un instant que vous vous trompez et que ces mécréants d’Allemands s’y refusent. Ou encore qu’il leur faille aller jusqu’au chaos pour se rendre compte de ce que cela signifie ? On fait quoi ? On embrasse la désolation avec délectation ? J’dis ça, j’dis rien, mais prudence est mère de sûreté… Juste au cas où Angie ne parviendrait pas à dompter la buba , ne faudrait-il pas un plan de secours, qu’il faudrait être prêt à mettre en oeuvre AVANT la survenance du chaos ?
« Séparer les activités de prêt des activités pures de spéculation, ce serait déjà bien avant de supprimer complètement les secondes. »
Le problème, c’est qu’en séparant les activités, on enlèverait l’aiguillon pour pousser à supprimer la spéculation, et donc, faute d’urgence, cela ne se ferait pas.
ERGO : faisons comme dans le Far West à la Lucky Luke, où l’on pend d’abord et l’on pose les questions après : supprimons d’abord la spéculation, on verra ensuite pour la séparation.
Soyons réalistes, exigeons l’impossible… 😀
Nicks
Certes, mais si vous laissez s’effondrer le système actuel, néolibéral (libertarien c’est bien pire encore mais on s’y dirige en effet), ce sont les acteurs qui détiennent le pouvoir en ce moment qui seront aux manettes pour réorganiser la société et ce sont les catégories populaires et moyennes qui vont payer l’essentiel. Lisez Lordon si ce n’est pas déjà fait. Pour lui un effondrement bancaire, c’est un cataclysme et j’abonde dans ce sens.
Il faut reprendre le secteur financier en main et nous avons besoin d’une banque centrale pour cela. Certes, pour le moment ce sont nos adversaires qui conduisent les choses, mais il faut faire le maximum pour essayer d’infléchir leur trajectoire, même si cela peut apparaître illusoire et surtout, sensibiliser au maximum la population pour qu’elle puisse ensuite faire pression, selon la modalité qui sera la plus pertinente.
Je maintiens en revanche que souhaiter le chaos, c’est vraiment vouloir souffrir. Je suis pessimiste sur les probabilité de sortir de cette crise par le haut mais il faut tout de même essayer de faire passer nos idées. Si vous doutez de ce que je dis, songez que le CNR n’a pu réaliser son programme que parce la seconde guerre mondiale était passée par là. On ne peut pas souhaiter qu’il faille la même chose pour changer de paradigme, même si encore une fois, nous pourrons sans doute difficilement l’éviter. Le chaos économique engendrera une violence dont peu peuvent avoir idée dans ce pays où nous n’avons plus l’habitude de ce genre de tension sociale intense, même si la situation se dégrade lentement depuis trente ans…
et surtout, sensibiliser au maximum la population pour qu’elle puisse ensuite faire pression, selon la modalité qui sera la plus pertinente.
La logique et l’expérience me vont tout à fait bien. Reste ce « La » population à sensibiliser qui est théorique, un peu essentialiste, un chouillle paternaliste non ?
En France
1/ Il y a la population qui profite énormément et n’a aucune intention de se sensibiliser i.e. renoncer. Cette population a dores et déjà peur de perdre un peu voire tout. Cette population est en colère.
2/ Il y a la population qui profite encore et qui a peur de perdre beaucoup
3/ Il y a la population qui vit et qui a peur de tout perdre.
Ces deux populations vivent dans la colère et l’angoisse.
4/ Il y a la population qui survit, a peur au présent; qui n’a plus rien à perdre pas même sa dignité (RSA/assistanat contre 7 heures de travaux forcés hebdomadaires).
Cette population oscille entre apathie, désespoir et rage. Elle porte fréquemment désormais le doux nom de populace.
Si je vous lis bien votre question est comment faire pour mettre en place l’équivalent 2012 du CNR en nous évitant un chaos qui ne peut qu’être à la hauteur de la 2ème guerre mondiale vues les impasses qui nous assaillent pour mettre en place un nouveau cadre ?
Si le 1er objectif est d’éviter le chaos pour atteindre le second Il me semble que votre LA sensibilisation pour éviter le chaos ne peut qu’être synonyme de justice à toute, par toute, pour toute la population. L’histoire contemporaine nous dit qu’il y a eu un précédent, un chaos évité : Nelson Mandela son quart de siècle en prison et ses Tribunaux Vérités et réconciliations.
Le fédéralisme c’est un piège.Cela voudra dire la mort définitive de notre modèle social car la majorité y sera toujours de droite voire pire(exemple Grec ce week end). Déja que les socialistes sont devenus si peu sociaux.Tout ce qui arrive en ce moment est VOLONTAIRE.Bien entendu qu’ils savent que l’austérité cela ne marche pas etc…le but est juste de créer un choc de faire peur c’est du terrorisme institutionnel non démocratique( on en arrive à refuser des referendums, ou carrément nommer des gouvernements complets de non élus en Italie et en Grèce). Fiscalité commune?Du délire…les Irlandais par exemple ne voudront JAMAIS perdre leur corporate tax.
Ils ne veulent pas non plus de la taxe sur les transactions financières etc etc..pour d’autres pays cela sera autre chose le tabou.Ce machin est devenu 100 pct ingérable ce qui n’est que logique.
En Belgique pays fédéral au demeurant il devient quasi impossible de faire encore tourner le machin (525 jours sans gouvernement avec seulement deux peuples différents, imaginons avec 17 ou 27…35 ou plus).
La Belgique et l’Italie avaient des dettes de jusqu’à 130 pct de leur PIB dans les années 80(la Belgique a même réussi à la diminuer à 84 pct avant Lehman).Ces deux pays vivaient sans problème et il n’y avait aucune attaque sur le marché.Encore une preuve que LE problème c’est l’Euro.
Les taux Anglais sont à 2 pct (un comble vu leur situation bien pire que la notre) la Suisse, le Danemark, la Suède et la Norvège ne sont pas dans l’Euro et tout s’y passe bien.Idem en Pologne qui nous fait du dumping salarial et social.
Il n’y a aucune légitimité démocratique en Euroland(voir les coups d’état du week end passé).
Une Europe fédérale made in Goldman Sachs non merci.
La loi de la jungle non merci.
Tout privatisé par dogme imbécile non merci.
Une monnaie unique pour 17 économies différentes non merci.
Une Europe des peuples, du social, de la solidarité quand on veut mais vous savez très bien que cela n’est pas du tout dans leurs objectifs de guerre et que c’est une utopie.
Eh bien en cas de guerre on se retourne aussitôt vers ceux qui l’auront fomentée, en les poursuivant sur la planète entiere !!
D’ailleurs on devrait déjà les poursuivre car ils ont inversé les réalités pour mieux asservir les Peuples
1) La course à la croissance est un non sens dans un monde fini de 7 milliards d’humains
2) Ils ferment les robinets du social qui regorge de bienfaits pour l’humain
3) Ils ont entassé (sorti du circuit) 97% (spéculation) de la masse monétaire en laissant seulement 3% à l’économie réelle
Commencons par le « second lieu » et le « troisieme lieu », apres on pourra discuter d’un eventuel Bretton Woods et enfin d’une decote generalisee des dettes. Le rachat immediat, non merci.
Comment doit on comprendre la démission de Mr Antonio Borges (encore un ancien de Goldman Sachs), le responsable « Europe » du FMI?
La fuite? Le remord? La honte?
http://www.boursorama.com/actualites/demission-du-directeur-du-departement-europe-du-fmi-antonio-borges-75a9c7146835833a56f112a913ee76e1
La peur peut être ?
Ou plus simplement la perspective d’un gouvernement d’unité nationale au Portugal.
Il parlait trop qu’ils disent…
« Prennent-ils le contrôle de l’Europe?
Les hommes
de Goldman Sachs
PAR MARTINE ORANGE
© Reuters
Propulsés à la faveur de la crise, Lucas Papademos, Mario Draghi et Mario Monti sont tous liés à la banque d’affaires Goldman Sachs. Et ils ont tous trempé, aussi, dans le maquillage des comptes et la gestion des dettes européennes. Comment peuvent-ils être aujourd’hui les sauveurs de la zone euro? »
/Mediapart
Réponses dans le mois qui vient. Un gouvernement financio-putschiste au Portugal? Pourquoi pas. La prison? Ce serait sympa.
Nous verrons.
Il a un rendez-vous.
« occupy the soup line.. » 🙂
http://www.zerohedge.com/news/school-children-rejoice-california-so-broke-it-will-shorten-school-year
Pourquoi racheter les dettes? itou Pourquoi ne pas dire clairement que c’est non négociable. Que c’est soit une dégote maintenant, soit rien du tout.
pour le reste, je suis plutôt ok.
…c’est vrai, « ils » – les financiers, traders et autre agences de notation – nous ont dégotée LA dette ( privée devenue publique, santo – ô pardon, pronto subito : faites excuse, depuis que les ** »calotins » passent à la télé, pour appuyer les « gros pleins de soupe » TINA, ça me perturbe : « le sabre et le goupillon, pon pon pon pon » )
…cela nous a dégoûtés !
exigeons la décote …fissa, maintenant ! sommes énervés !
** rendez-nous l’abbé Pierre ! » Non, non, c’est pas possible! un homme est mort à la rue! non, non, c’est pas possible »
maintenant, ils placent les grandes écoles dans les associations pour sans abris : on voit le résultat !
Le paradis Allemand et son Europe à la Merkel:
2 millions de salariés gagnent moins de 6 euros par heure, alors qu’aucun salarié ne peut gagner moins de 7,06 euros net de l’heure en France. En dix ans, l’intérim a augmenté de 130 % et les CDD de 22 %. Résultat de cette politique de compression salariale : selon l’OCDE, c’est une baisse record de la part du
travail dans le PIB allemand : de 76 % à 67 % en sept ans. Neuf points de PIB pris aux travailleurs. Et un taux de pauvreté de 20 % plus élevé en Allemagne qu’en France. »
http://lecercle.lesechos.fr/pr…
Germany Has 5 Trillion Euros of Hidden Debt, Handelsblatt Says.
http://www.bloomberg.com/news/2011-09-23/germany-has-5-trillion-euros-of-hidden-debt-handelsblatt-says.html
Hello, le lien consacré aux Echos ne fonctionne pas, me semble-t-il.
« Et un taux de pauvreté de 20 % plus élevé en Allemagne qu’en France. »
Attention: le seuil de pauvreté est de 50% du salaire médian, en France, alors qu’il est de 60% pour la Communauté Européenne.
Si quelqu’un(e) pouvait nous informer de ce qu’il est en Allemagne? Merci d’avance!
Autrement dit: comparons ce qui est comparable.
Bien analysé ! Les peurs récurrentes à propos de la création de monnaie conduisant à l’inflation et dont l’Allemagne ne veut pas entendre parler (pour le moment) vont donc s’éteindre quand la BCE rachètera massivement de la dette italienne ou espagnole. J’ai répondu ce jour à un billet d’Olivier Berruyer sur son blog, à propos de la création de monnaie, en indiquant que le Japon a créé au début de l’été 600 milliard de dollars de monnaie pour faire face au gigantesque coût de la reconstruction des zones dévastées par le tsunami dans les préfectures de Sandaï et alentour. Il n’y a eu qu’une inflation modérée due au renchérissement des denrées alimentaires et surtout de la dépendance accrue au pétrole pour produire de l’électricité.
Et en ce qui concerne la dette japonaise, détenue à 96 % par des résidents (banques et particuliers), elle ne constitue pas un facteur inflationniste puisqu’il s’agit de capitaux qui ne circulent pas et les particuliers détenteurs de bons du trésor ne s’en séparent pas pour le moment par simple civisme.
Maintenant, il est vrai que le Japon dispose de réserves de devises considérables et peut envisager une telle politique monétaire, en dépit de la force du yen qui entrave les exportations.
Tout le problème de la dette souveraine des états européens est qu’elle est détenue par des organismes financiers non résidents et qu’il parait difficile de sortir de cette impasse, à moins que la BCE rachète une partie de ces dettes (une grande partie faudrait-il dire) en créant de la monnaie et en fédéralisant le poids de cette dette, mais est-ce encore possible ?
Je crains que lorsque Hollande présentera son programme, si il ressemble à cela, l’opinion publique ne lui fasse pas très bon accueil, chat échaudé craint l’eau froide.
Mais je peux me tromper …
à Edith
avril (je crois) : http://www.parti-socialiste.fr/static/projet2012_integrale.pdf
novembre : http://www.leparisien.fr/politique/2012-les-reserves-du-ps-sur-son-programme-01-11-2011-1696496.php
mai : que pouic?
@dissy :
C’est quoi, pour vous, un peuple ? En quoi son espace géographique serait-il plus démocratique que celui de l’Europe ? N’est-ce pas l’intermédiaire national qui rend la commission européenne peu démocratique ?
Non, ce qui rend la commission européenne peu démocratique, c’est que l’essentiel de son personnel prétend appliquer aux autres des politiques qu’ils ne veulent pas pour eux-même…
Par exemple, la commission enjoint à la Belgique de modifier (entendez supprimer) son indexation automatique des salaires. Cependant, le statut des fonctionnaires européens prévoit une telle indexation. Lorsqu’en 2008-2009, le Conseil avait voulu limiter la hausse (conscient du spectacle affligeant que cela pouvait donner en pleine crise), la commission a agi devant la Cour de justice pour forcer l’augmentation.
Donc, on en reparlera quand les traitements nets (après impôts) du personnel de la commission seront alignés sur le salaire moyen des fonctionnaires des Etats-membres… En attendant, on a affaire à une bande de privilégiés du même acabit que les banquiers et qui peuvent subir un sort identique à celui qu’on réserve à ces derniers…
La réponse depuis la révolution française :
» il n’y a pas de peuple sans Constitution »
C’est la Constitution qui fait le peuple .
C’est une véritable constitution européenne qui fera le peuple européen .
Et une constitution digne de ce nom est exclusive des constitutions nationales .
l´hyper inflation sa veut dire la mort du rentier pas étonnant qu´ils veulent faire de la rigueur pour des pauvres pret a tout accepter par la suite, je refuse (symboliquement biensur) toutes personnes faisant l´apologie de solution federaleuropéiste qui donnera juste plus de puissance aux oligarches pour nous tuer.
@ long
1°) La chute du capitalisme, ça veut dire la mort du rentier, de toute façon.
2°) Comment fait-on pour refuser symboliquement une personne ?
3°) En quoi les solutions proposées renforcent-elles les oligarques ?
3.1°) C’est quoi, exactement, un oligarque ?
Les attaques américaines continuent
http://www.20minutes.fr/economie/824770-moody-degrade-note-dix-banques-publiques-allemandes
Hi,
Moody’s dégrade dix banques allemandes
http://plus.lefigaro.fr/articlesdv/20111116FILWWW00667/commentaires
Bonsoir,
C’est pourtant la vérité des prix qui se doit être appliquée !
Le fameux principe du « Too big to fail » n’a plus sa place dans la sphère économique et financière depuis maintenant plusieurs années.
Moody’s commence sa campagne de réévaluation de la propension au défaut des banques. Cela tombe en premier sur les landers. D’autres suivront. Les autres agences, elles-mêmes, s’y attèleront.
En soit, ce n’est pas dramatique, les évolutions (positives) de la réglementation doivent être appliquées avec sérieux. Le problème, c’est qu’elles apparaissent toujours avec un temps de retard…
« car, comme le souligne Martin Wolf, toujours dans Le Monde Économie du 15 novembre, « c’est la brutale austérité des années 1930-1932 qui amena Adolf Hitler au pouvoir, et non l’hyperinflation »…. »
C’est à ce genre de phrase qu’on reconnaît que l’heure est grave et que le discours commence enfin à évoluer. L’hyperinflation et le spectre de tonton Adolf caché derrière c’est l’épouvantail agité par tous les médias dominants depuis 3 ans, permettant par là de justifier l’austérité et de faire du compassionnel pro-teuton à bon compte ( faut les comprendre, les brouettes de marks pour acheter une baguette de pain, les nazis, bla bla bla…). Faut juste regarder les chiffres : l’hyperinflation liquidée en 1924, les nazis à 3% des votes en 28, chômage 600.000, 37% en 1392, chômage 6.000.000.
Certains enchaînements sont bons à rappeler en effet…
L’Europe sous la coupe de Goldman-Sachs :
http://www.mediapart.fr/article/offert/1f6669effb97e0b0a9e668f6ce4d2dc7
J’espère que ce lien fonctionnera pour tout le monde…
Merci et bravo Merkozy !
Un de plus de Goldman
http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/11/16/le-directeur-du-departement-europe-du-fmi-demissionne_1604803_3234.html
erreur de ma part, un qui part…
Le Portugal va bientôt avoir un nouveau premier ministre on dirait…
Ben et nous alors!
On peut pas rester sans un président Goldman, on va avoir l’air de quoi…
Allez, une petite recherche sur le net et…
Youpi on a un candidat.
http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/banque/20100416trib000499765/subprime-goldman-sachs-poursuivie-un-jeune-francais-accuse.html
Il a l’air bien le petit gars, non?
Surtout comparé avec l’actuel qui a redoublé sa 6° et pas foutu de choper son diplôme
à l’Institut d’études politiques de Paris section Pol.Eco.Soc. dont il sort, en 1981, non diplômé Selon Catherine Nay, cet échec serait dû à une note éliminatoire en anglais. Source Wikipédia
Après on s’étonne.
DE PLUS EN PLUS FORT
En suivant les liens Wikipédia de mon favori, vous pourrez voir :
10.9 MILLIARDS US de vente de subprime, pour une amende de seulement 550 millions US pour GS, c’est pas mal.
Il a planté une banque allemande IKB, reprise par une certaine Lone Star,une américaine au pédigrée hallucinant.
Il a même planté une néerlandaise ABN Amro, nationalisée depuis.
Moi je vote pour lui
C’est l’homme qu’il nous faut
On s’en fout qu’ils soient des Goldman’s boys, voire de l’ambiance propre à la dénonciation quasi-hystérique de la collusion « synarchique » des « technos » bruxellois et des « banquiers anglo-saxons », ce qui importe c’est ce que dit Canfin en conclusion de l’article (anecdotique) de Médiapart :
@Vigneron
Certes, mais n’est ce pas un peu lié à leur « appartenance » idéologique et professionnelle ?
Notre prochain ministre de l’économie s’appellera Charles Wiener de Croisset. France, Goldman Sachs, Belgique et Allemagne enfin réconciliées. C’est beau la vie.
@Vigneron
Il est possible que ce chapitre du Buscón vous enchante…
Une aguiche ( Allgood’s) 😉
« Le licencié Cabra s’assit et donna la bénédiction. Le repas fut éternel, n’ayant ni commencement ni fin. On servit dans des écuelles de bois un bouillon si clair, qu’en voulant le boire, Narcisse aurait couru plus de dangers qu’à la fontaine. Je considérai avec quelle ardeur des doigts décharnés poursuivaient à la nage un seul pois-chiche qui était au fond des écuelles. À chaque gorgée, Cabra s’écriait : « Il n’y a certainement rien de comparable au pot-au-feu ; que l’on en dise ce que l’on voudra, tout le reste n’est que vice et gourmandise. » En achevant ces mots, il se mit son écuellée de bouillon sur l’estomac ; après quoi il ajouta : « Rien de meilleur pour la santé ! ces mets légers sont admirables pour donner de l’esprit. » »
http://fr.wikisource.org/wiki/Don_Pablo_de_S%C3%A9govie/III
Mais qui peut bien être notre licencié Cabra ?
En ce qui concerne les USA, je pense que la date du 23/11 va nous apporter un éclairage plus musclé.
En ce qui concerne l’Allemagne, drôle de modèle qui compte plus de 20% de taux de pauvreté, dont l’endettement à 83% du PIB est supérieur de 2 point à celui de la France, dont la croissance fut de prêt de -5% en 89, et est entrain de violemment ralentir après une rattrapage en 2010 et début 2011, et dont le chomage est comptabilisé d’une manière qui ferait apparaître 1 millions de chomeurs en moins chez nous.
Il faut arrêter ce lieu commun du modèle Allemand ou alors il faut le prouver.
Toujours sur l’Allemagne, il faut en finir avec cette argument stupide de l’hyperinflation comme origine du nazisme, argument bien pratique pour pratiquer une politique favorable à la seule rente. Cette assertion ne tien effectivement pas à l’analyse.
1. L’hyperinflation a lieu en 1923. 10 ans avant l’avènement du nazisme. Entre les deux, il y a la grande dépression.
2. L’humiliation et l’indigne traité de Versailles a été un puissant moteur du démagogue nazi.
3. La trahison des socio-démocrate a déboussolé la gauche Allemande.
4. Hitler n’est pas venu au pouvoir par les urnes(moins de 34% des voix, c’est à dire moins que SPD+PC), mais par la conjonction d’une magouille bizarre de Von Papen puis de l’incendie par les barbouzes nazis du Reichstag qui permet d’établir un régime autoritaire.
En ce qui concerne l’Europe, quel prix l’auteur est-il prêt à payer pour voir se réaliser ses idées?
La question: Faut-il faire la fédération Européenne à tout prix, c’est à dire au prix de la démocratie, de la prosperité(car ce sera le prix à payer) et de l’alignement diplomatique et militaire définitif sur les USA en pariant que les peuples sauront , à terme reprendre la main? Ou alors doit-on exiger la participation de peuple au risque de voir l’UE se dissoudre. Pas du fait des peuples, mais du fait des dirigeants qui ne voudront pour rien au monde d’une puissance démocratique de 400 000 000 d’habitant imposant sa loi aux marchés et aux politiques?
C’est un pari très dur. Mais c’est un pari. Les bonnes choses ne se sont jamais bâties sur de la reflexion et du rationalisme. Simplement sur de l’envie et de la foi. Sur des paris.
S’il y a un intelligent dans la salle capable de m’éclairer d’un pari Pascalien gagnant, je suis preneur.
Enfin en ce jour sacré ne perdons pas espoir,
santé !
Merci Jean Luc, toujours au TOP!
« comme le souligne Martin Wolf, toujours dans Le Monde Économie du 15 novembre, « c’est la brutale austérité des années 1930-1932 qui amena Adolf Hitler au pouvoir, et non l’hyperinflation ».
Ahhhh ! Voilà qui est agréable à lire ! Merci au Loup qui crie au loup !
Soit dit en passant, le gvt Laval en France en 34 était pas mal dans l’genre…
Wiki :
brutale austérité causée par son prédécesseur qui appliqua les principes du libéralisme : moins d’état, de machins publiques et d’impôts, et que viennent les capitaux alléchés. AH s’est fait élire en partie contre cela, mais l’a conservé.
la période avant guerre (14 et 39) était économiquement très libérale (circulation sans passeport avant 14 etc), contrairement à ce qui est généralement raconté.
Cette intrication n’a pas empêché les guerres (france et allemagne premier partenaires économique l’un de l’autre je crois avant 14).
Le capitalisme, c’est la guerre.
http://books.google.be/books?id=atWMD0X6fSYC&pg=PA241&lpg=PA241&dq=hitler+parlement+gouvernement&source=bl&ots=jDBKRAge96&sig=OB8-5fH4aOp2Wg-CxBn7ja3ZiW4&hl=fr&ei=_MEfS4muLcyx4Qbgs8zYCg&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=7&ved=0CBoQ6AEwBg#v=onepage&q=hitler%20parlement%20gouvernement&f=false
Je cite une phrase de l’article ci-dessus mais je ne connais pas les codes en vigueur:
« des agences de notation, voulant prouver leur sérieux après l’étrange laxisme dont elles ont fait montre avant la crise »
L’étrange laxisme a été appelé corruption dans le doc de Canal sur Goldman Sachs.
N’y a-t-il pas matière à des poursuites et pas seulement de la part de l’Etat américain, mais aussi des citoyens, américains ou pas?
Et tant pis si cela doit nuire à notre futur président Goldman
http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/banque/20100416trib000499765/subprime-goldman-sachs-poursuivie-un-jeune-francais-accuse.html
Mon nouveau héros, dont j’ai relaté les exploits précédemment.
Yaka, il faut…
la seule chose certaine, c’est que les dirigeants mondiaux n’ont aucune intention de faire le premier pas dans la bonne direction.
comme en 40, on fonce tête baissée… on aura pourtant essayé de leur montrer la voie.
Tout changer ? Ben oui, mais ça s’appelle Révolution.
Mais mon bon monsieur, la révolution, ce sont eux qui la font, le cadre, ce sont eux qui le changent; après avoir pondu leurs oeufs dans les Etats et assuré la couvaison grâce à démocratie, ils planent aux dessus de toutes les lois au bénéfice d’une seule, la dominante qui n’est plus tempérée par aucune autre, la loi du profit.
Les peuples encore tout occupés à leurs revanches à prendre n’y voient que du feu. La dernière c’est celle des Chinois, précédée de celle des Japonais, il y a aussi celle des Flamands envers les Wallons, des différents peuples envers Napoléon et puis tout le bataclan des autres, cela s’appelle le nationalisme.
Alors perdre un peu de souveraineté pour construire une Europe plus forte face à ces prédateurs, vous n’y pensez pas !
Est-ce que, depuis des mois, la BCE ne rachète pas déjà des tombereaux d’obligations grecques, italiennes, portugaises, (etc.) sur le marché secondaire (pour épargner les rendements des investisseurs)?
Est-ce que, depuis des mois, la BCE ne maintient pas artificiellement en vie un « marché de la reconnaissance de dette européenne » qui, sans elle, n’existerait déjà plus ?
Est-ce que la BCE n’est pas déjà devenue l’acheteur principal des eurodettes, comme la Fed (avec ses satellites) est devenue l’acheteur principal des bons du trésors US… exactement comme Rupert Murdoch faisait acheter en sous main ses propres journaux pour doper ses ventes ?
Et vous voulez aller jusqu’où, comme ça?
Comment ne pas voir que c’est la colossale Bulle des Reconnaissances de Dettes (tous secteurs confondus) qui se dégonfle?
Autant vouloir racheter des vieux annuaires téléphoniques des années ’70 …
ces dettes: les reconvertir en impôts non perçus, et basta !!!
Vous n’avez pas compris l’utilité d’une banque centrale qui est autorisée à être prêteur en dernier ressort. Pour organiser le défaut, nous en avons besoin, ni plus ni moins. A défaut, c’est le chaos…
@ Nicks
C’est évident. Mais répartir les gilets de sauvetage ou nourrir les requins ?
N’avez-vous pas l’impression que c’est plutôt la deuxième option qui a été retenue ?
Le Belge,
ah parce-que vous croyez qu’ils se gêneraient pour bouloter vos naufragés à beaux gilets jaune-fluo, les requins dans la première option ?
Cela dit vous avez p’têt raison. Si ça s’trouve ils se contenteraient des gilets en amuse-gueule et laisseraient les nageurs en détresse aux crabes et crevettes, allez savoir…
@Un belge
Le problème n’est pas de savoir ce que veulent les rentiers mais de savoir ce qu’il faut pour essayer de se sortir de cette situation par le haut.
Certes en ce moment, beaucoup veulent l’intervention de la BCE pour sauver la mise des banques. Ca n’empêche pas que pour organiser un défaut, ce que les financiers ne veulent pas du tout, il faut aussi que la banque centrale puisse financer l’Etat.
Le problème est donc la conquête du pouvoir et le réinvestissement des institutions par des promoteurs du bien commun, qui prendront leur légitimité d’un élan populaire. On sait tous comment cela s’appelle. mais personne ne peut prévoir quand ça démarre. Il est vrai que, pendant ce temps, on se rapproche du précipice. Le but c’est juste d’essayer de faire pression jusqu’au dernier moment pour qu’on évite de tomber dedans (de toutes façons, les solutions orthodoxes, y compris la monétisation sans défaut et contrôle des capitaux nous y mène) en martelant inlassablement ce qui apparaît comme solution possible.
Deux buts à cela : éventuellement trouver une oreille élitaire un peu moins bouchée que les autres (probabilité faible), mais surtout éveiller les consciences du plus grand nombre de citoyens possible. Une fois qu’on sera vraiment nombreux et assez en colère …:) Mais pour le moment, nous constitutions une minorité (plus que ceux qui ont le pouvoir politique et financier certes, mais eux sont autrement plus puissants)…
@ vigneron
Z’êtes dur! J’étais tellement fier de ma petite métaphore…
@ Nicks
Il me semble que nous sommes finalement d’accord sur l’essentiel.
« Eveiller les consciences du plus grand nombre de citoyens possibles » est un processus en cours, (auquel je participe personnellement, à la place qui est la mienne).
Si je suis bien informé, les rachats qu’a fait la BCE n’ont rien à voir avec les tombereaux qu’a rachetés la FED au nom du « quantitative easing ». C’est insignifiant à côté.
@ Jean-Pierre Pagé
Alors autant pour moi… mais je mettais surtout en parallèle des processus semblables et aberrants.
Au delà du volume des achats, il faudrait savoir quelle proportion des titres émis la BCE détient ou est en voie de détenir… pour savoir si le marché des dettes souveraines reste un marché.
Merci néanmoins pour la précision.
From le Figaro Flash eco:
« La Bourse de New York a fini en baisse ce soir, creusant ses pertes après l’annonce de l’abaissement de la note de crédit de 10 banques publiques allemandes par l’agence Moody’s: le Dow Jones a perdu 1,57% et le Nasdaq 1,71%.
Selon les chiffres provisoires, le Dow Jones Industrial Average a cédé 190,11 points à 11.906,05 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 46,06 points à 2.640,14 points. »
Mon nouveau héros montre son pouvoir, le pourfendeur de Bundesbank, c’est lui:
http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/banque/20100416trib000499765/subprime-goldman-sachs-poursuivie-un-jeune-francais-accuse.html
Il a enclenché la riposte!
Tous avec le jeune Français
@ la m….,
Bonjour,
article du 16/04/2010…??
http://www.france24.com/fr/20100428-fabrice-tourre-franais-frenchy-affaire-goldman-sachs-banques-senat-fabulous-fab
Voir la vidéo dans l’article du « héros ».
»
Goldman settled its part of the litigation for $550 million in July 2010 without admitting wrongdoing.
»
http://www.finalternatives.com/node/18455
18.10.11
http://www.scribd.com/doc/69866662/US-SEC-v-GOLDMAN-SACHS-CO-and-FABRICE-TOURRE
L’acte de poursuites, 22 pages.
Schématiquement, c’est on vole, « sur » la frontière de la loi et de la bonne foi, puis on négocie l’amende sur les profits du vol par avocats interposés..
Ces « véhicules juridiques » à produits financiers toxiques sont des bombes, les lois spéciales anti-terrorisme et anti-dettes seront donc appliquées à leurs victimes !! Comme d’hab !!
La collusion d’intérêts, sept milliards de raisons de mentir ? En kilotonnes de konnerie radioaktive ?
Que d’explications sensées, raisonnes … et uniquement des décisions politiques contraires à tant de bon sens.
Ça ne peut pas être un hasard ou de l’imbécillité.
Et si, pour ce 1% qui a accumulé, c’était moins le montant absolu de la fortune que l’écart avec la masse populaire qui comptait, avec comme moyen de creuser d’écart, l’accumulation personnelle et / ou l’appauvrissement des autres …
Et dans un monde occidental où le confort est partagé par le plus grand nombre, c’est peut être le partage (des plages en été, des pistes de ski en hiver, l’accès aux événements culturels, le partage de l’espace (proxémie insupportable ?) … l’usage des ressources de la terre) qui leur est intolérable. … On comprendrait mieux la manœuvre.
Vous avez tout à fait raison (avec Martin Wolf) de rappeler que c’est l’excès de rigueur qui avait poussé l’Allemagne au désastre de l’avènement nazi!
Au fond, les politiques monétaires accommodantes des autres banques centrales semblent être un moindre mal.
Vases communicants , équilibre des fluides , équilibre des flux financiers.
1981 : OAT 11% , inflation 9% , crédit hypo 7% , dettes 0
2011: OAT 3% , inflation 3% , crédit hypo 4,5 % , dettes 100 %
2022 : OAT 10% , inflation 10 % , credit hypo 10% , dettes 10 %
Voilà l’avenir.
Bertrand, en 1981 les OAT n’existaient pas et le taux d’inflation était de plus de 13,4%. Et surtout les taux d’intérêt réels payés sur la dette française – taux nominaux moins taux d’inflation – étaient à des niveaux records dans les années 80, entre 5 et près de 7 %…
Ben voilà , merci pour les précisions , de toute manière on va à l’inflation dès que les dettes se réduiront.
Tant que les média intoxiquent les masses…
http://leplus.nouvelobs.com/contribution/213182;dette-publique-et-loi-rothschild-le-silence-des-medias.html
Merci pour le lien: le graphique est intéressant…