L’actualité de la crise : HORS DE LA BCE, POINT DE SALUT ! par François Leclerc

Billet invité

En s’étendant hier à la France, la Belgique et même l’Autriche, la crise obligataire est à un tournant. L’attention portée aux taux et aux spreads italiens et espagnols – les deux prochains pays désignés pour affronter la tempête – n’est plus exclusive.

La nécessité d’une intervention urgente et déterminée de la BCE est de plus en plus soulignée comme seule possibilité afin d’enrayer la généralisation qui se profile, les montages financiers renforçant le FESF envisagés déjà dépassés sans même avoir vu le jour. Le cœur de la zone euro est attaqué.

En y mettant les formes, François Baroin vient de rappeler que cette question était toujours sur la table, bien qu’ayant été déclarée par les Allemands comme ne l’étant plus, afin de couper court à cette éventualité. « Nous sommes favorables à une intervention de toutes les institutions européennes, y compris la BCE, afin d’apporter la meilleure réponse à la crise » a-t-il a contrario déclaré, éclairant rétrospectivement celle de Jens Weidmann, le président de la Bundesbank, qui venait de manifester avec rigorisme sa conviction réitérée que c’était aux gouvernements d’agir, et non pas à la BCE.

Trouver une formule qui permettrait une telle intervention à la faveur de la révision des Traités européens – en contrepartie d’un renforcement musclé des dispositions permettant de contrôler les déficits, et de sanctions en cas de dérapage – est activement recherché. Désormais unique, cette porte de sortie est toutefois très étroite.

En attendant, et afin d’obtenir un répit indispensable, l’espoir que les nouvelles équipes gouvernementales italienne et grecque parviennent à maîtriser la situation relève d’un véritable acte de foi. Tant en raison des difficultés annoncées – et déjà rencontrées en Grèce – qui attendent des premiers ministres technocrates dans un environnement politique dans les deux cas plein de chausses-trappes, que de contextes économiques et financiers qui réclament des efforts budgétaires de plus en plus importants au fur et à mesure que le temps passe. On ne rattrape pas le temps perdu. Pour ne donner qu’un chiffre, l’activité économique grecque a connu une chute de 5,5% au troisième trimestre de cette année.

Pendant ce temps-là, les autorités de Bruxelles se perdent dans une affaire ridicule et subalterne à propos des agences de notation, avec le projet mort-né de leur interdire de noter les pays connaissant une crise aiguë. Une telle mesure, qui mettrait de toute évidence de l’huile sur le feu, reflète bien la situation dans laquelle se trouvent leurs auteurs, pris entre le désarroi, l’impuissance et la nécessité de paraître dominer les exigences d’une situation qui leur échappe des mains.

Reprenant son bâton de pèlerin qui l’amène dans l’immédiat à Athènes avant de le diriger vers Francfort, Charles Dallara, le directeur général de l’Institute of International Finance a entamé les préludes des négociations à propos de la deuxième décote de la dette grecque. Ce qui a amené le Bafin, le régulateur allemand des banques et services financiers, à s’inquiéter des conséquences non estimables d’un déclenchement des CDS en cas de défaut d’un pays. Ne disposant que d’informations partielles en provenance des banques ou de la chambre de compensation américaine DTCC, les responsables du contrôle prudentiel des banques sont démunis. L’EBA, l’autorité bancaire européenne, a parallèlement envoyé un questionnaire aux banques, afin de tenter de collecter l’information, mais cela ne concernera que ses ouailles européennes. C’est devant le mur qu’ils prennent conscience de l’obstacle.

Même si tout sera fait pour éviter que le comité spécial en charge de l’International Swaps and Derivatives Association (ISDA) déclare leur activation (y siègent les représentants des mégabanques qui sont les principales actrices sur ce marché), cette éventualité reste toujours possible et met le doigt sur un puissant facteur caché de déstabilisation des banques, qui ne peut être estimé et encore moins combattu. Quand les Etats boivent, les banques trinquent.

En déclarant que l’Europe vivait « une crise systémique », José Manuel Barroso a ce matin lâché le mot qu’il ne fallait pas, appelant en le nommant le malin, ce grand dispensateur d’enchaînements mystérieux que l’on ne sait pas endiguer… Il n’y aura plus que le Tout puissant – la BCE – pour le faire rentrer.

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124 réponses à “L’actualité de la crise : HORS DE LA BCE, POINT DE SALUT ! par François Leclerc”

  1. Avatar de Cavalier Ponzi
    Cavalier Ponzi

    On peut constater maintenant le poison que sont les CDS, créés par la finance anglo-saxonne, pour toute démocratie en terme de pouvoir de nuisance, c’était couru d’avance. C’est une arme de destruction massive.

  2. Avatar de Steve
    Steve

    Bonsoir à tous

    Les Allemands sont en ce moment les plus démocrates: la loi, les traités, les parlements nationaux point! Donc il faut un traité aménagé…..

    Ce n’est pas le déficit et la dette française qui inquiètent tout le monde: c’est la dégradation de notre industrie remplacée par une économie de services cheap ! politique décidée de longue date….Il y a des décennies que le capital rapporte plus que le travail dans notre pays Depuis 1973, la france fait systématiquement le choix du plus médiocre mais moins cher , nous allons en payer le prix maintenant. C’est cela qui nous coûtera le » tripla » si chéri.
    Les seuls « succès »: Airbus, TGV, Centrales nucléaires: on ne bâtit pas une économie sur trois produits!
    Quand à la gestion débridée des politiques, nous devons avoir l’honnêteté de nous demander
    quelle est notre part de responsabilité dans l’augmentation du prix d’achat des votes par les entrepreneurs politiques de droite comme de gauche! ( piscines, patinoires maisons de la culture, déductions fiscales, rentes, emplois subventionnés, etc….)
    Au fait qui pourrait nous dire combien coûte l’heure de parlement, quel est le prix de revient d’une loi , de son ébauche à son vote et à son application? etc…. combien coûtent tous les doublons à fromages des 22 mini régions et des 36000 communes?
    On sait évaluer la perte en heures de travail due aux embouteillages, mais qui a essayé de chiffrer la perte induite par un système à 80 000 lois et règlements?

    Cordialement.

    1. Avatar de zerodeconduite
      zerodeconduite

      C’est sûr que ce sont les allemands qui respectent le plus la démocratie et les processus démocratiques mais pour combien de temps ? Il m’est idée que ce temps s’arrêtera le jour où leurs intérêts bien compris entreront en choc frontal avec ceux des USA.

    2. Avatar de Amsterdamois
      Amsterdamois

      Quand on demandera des comptes aux (h)uns et aux autres, faudra penser à traîner l’auteur de la loi du 3 janvier 1973 en justice pour haute trahison…

  3. Avatar de Nerima-kun
    Nerima-kun

    Pardonnez-moi, question très simple (pas la peine de me doucher inutilement au prétexte qu’il s’agirait d’un sujet rebattu, ma petite lanterne n’a besoin qu’un peu de ces lumières qui peuplent le forum) :
    – en quoi la BCE, si elle intervenait enfin comme le deus ex machina concluant la geste dramatique de l’euro, c’est-à-dire en prêteur illimité de dernier ressort (rachats des dettes souveraines, émission d’eurobonds, etc.), ne deviendrait-elle pas une super-bad bank ?
    – et donc, in fine, comment cette table dolménique pourrie de dettes ne s’écraserait-elle pas sur les frêles pyramides bancaires et assurantielles elles-même dévitalisées ?
    – ne court donc-t(?)-on pas vers « la mère de tous les effondrements systémiques » ? …et si oui, à quoi bon implorer l’intervention de la Toute-Puissante, si c’est « reculer pour mieux sauter » (en mille morceaux) ? …
    – mais je veux bien croire qu’on gagnerait un peu de temps, quelques mois ou années utiles à une totale réforme du système financier (si jamais – ce dont je doute – il y avait enfin une vision et un sens du bien commun parmi les acteurs de l’Euroland)… et que, d’ici là, l’effondrement systémique du dollar et du système financier états-unien dont l’empilement de dettes est proprement cosmique, aurait la préséance… effondrement financier, économique, social et politique, qui, après un peu de légitime Schadenfreude (dans mon cas, en tout cas), nous ferait une belle jambe, ou plutôt non, serait, pour nous, cautère sur jambe de bois et même nous la ferait absolument aux pattes ! …peut-on survivre à Tsar Bomba ?

  4. Avatar de dissy
    dissy

    Plus de détails sur le Groupe de Francfort et ses méthodes non démocratiques:

    Quand Merkel a pris la parole, elle a fait part de son exaspération face aux sommets européens et leurs mécanismes démocratiques peu maniables. “La capacité de l’UE à agir et sa marge de manœuvre se sont avérées lentes et complexes, s’est-elle plainte. Si nous voulons tirer parti de la crise, nous devons être prêts à agir plus rapidement, et même de façon non conventionnelle.” Sarkozy est arrivé tard, mais à temps pour l’arnaque de la décennie.

    http://www.presseurop.eu/fr/content/article/1177341-le-groupe-de-francfort-bras-arme-de-l-ue

    What gives you the right to dictate to the Italian people?

    De l’eau dans le Gaz entre Juncker et Merkel?

    EU’s Juncker says that German debt level is a cause for concern according to a German newspaper – RTRS
    EU’s Juncker says Germany has higher debts than Spain but ‘no-one wants to know about that’ – RTRS

    zero hedge

  5. Avatar de Jérémie
    Jérémie

    Hors de l’usure point d’amour du gain,

    Hors de la dureté de coeur point de salut,

    Hors d’une croix plus légère point de paradis fiscal,

    Hors de la pingrerie point de bonne conduite référentielle,

    Hors des bonnes qualifications point de bon séjour içi bas,

    Hors de cette civilisation pas d’autre mondes dans le cosmos,

    Hors de la bonne raison comptable point de bonne faveur Divine,

    Hors de la servitude du marché point de bonne primes à s’étouffer,

    Hors de la malice point de confiance, de bonne compagnie rentable,

    L’un ne va pas sans l’autre dans les premiers buffets iniques du monde,

    Ha les vilaines bacchantes ça couche pas avec n’importe quoi ça mange bien,

    Hors du mauvais oeil porté sur le pauvre point de bon sommeil ricanant,

    Car plus on réussit dans la malice et moins l’on perd le monde,

    Hors de la singerie du marché point de planète de singes,

  6. Avatar de johannes finckh
    johannes finckh

    La BCE agira-t-elle quand une violente déflation se pointera très prochainement?

  7. Avatar de yvan
    yvan

    En prenant un peu de recul, il est amusant de constater que
    les pays « développés » ont trop bien fait fonctionner leur industrie de la dette,
    et les pays « émergents » ont trop bien fait fonctionner leur industrie d’exploitation de leurs salariés.
    La situation est donc parfaitement logique.

    Donc, quand est-ce qu’on se refait un 6 t’es Mike…???

  8. Avatar de lisztfr
    lisztfr

    L’hymne européen qu’on aurait du choisir :

    http://www.youtube.com/watch?v=eIQZv8sfJ0s

  9. Avatar de Hououji Fuu

    Pendant ce temps, chez les bons élèves de l’autre côté de la Manche, sous la houlette des Tories – ne me parlez pas des LibDems, ils sont morts et enterrés – les choses vont bien, le peuple est heureux, et l’application des politiques des héritiers de Margaret Thatcher est superbement efficace :

    La Banque d’Angleterre revoit à la baisse sa prévision de croissance économique pour le Royaume-Uni

    La croissance est paralysée, et le PIB n’augmentera que de 1% en 2012, selon les dernières prévisions de la Banque.

    A côté de ça, cette idée – dont certains discutent à droite et dans le patronat, en tout cas en Belgique – qui va, c’est certain, résoudre le problème du chômage et participer à la création d’emplois stables, de qualité et payés de manière décente :

    Les jeunes chercheurs d’emploi sommés de travailler sans être payés sous peine de perdre leurs allocations de chômage

    Les gens qui prennent des places d’acquisition d’expérience au travail – et qui fournissent jusqu’à 30 heures par semaine de travail non payé – sont confrontés à la menace de perdre leurs allocations de chômage s’ils quittent ces postes.

    Et, bien entendu, les « emplois de qualification/acquisition d’expérience professionnelle » se trouvent par le plus grand des hasards dans l’alimentation, la grande distribution, secteurs où, c’est sûr, à côté on crée plein d’emplois très bien, et même que ces jeunes c’est absolument st et certain, promis, juré, craché, au bout de leur poste d’apprentissage, hé bien les gentilles entreprises elles leur donneront un super CDI temps plein avec un salaire décent et des horaires décents ! Puisqu’on vous le dit ! Croyez au système, mécréants ! C’est comme ça qu’on crée des emplois et qu’on remet les fraudeurs au travail ! Non mais !

    Ces articles sont à lire sur le site du Guardian.

    1. Avatar de dissy
      dissy

      Au RU l’alloc de chômage est de royalement (c’est le cas de le dire) 75 Livres par semaine.
      Pour tous, peu importe le salaire précédent je pense.
      Soit 300 livres par mois…dans le fin fond des campagnes du Pays de Galles passe encore mais à Londres bonne chance pour tenir une semaine avec cette misère.
      Donc finalement je ne suis pas si certain qu’ils perdent quelque chose.
      Je ne sais pas par contre si les allocs logement existent?
      A noter que Sarko va faire travailler gratos les bénéficiaires du RSA 7 heures par semaine.

  10. Avatar de RV
    RV

    Pendant ce temps-là, les autorités de Bruxelles se perdent dans une affaire ridicule et subalterne à propos des agences de notation, avec le projet mort-né de leur interdire de noter les pays connaissant une crise aiguë. Une telle mesure, qui mettrait de toute évidence de l’huile sur le feu, reflète bien la situation dans laquelle se trouvent leurs auteurs, pris entre le désarroi, l’impuissance et la nécessité de paraître dominer les exigences d’une situation qui leur échappe des mains.

    Cet énoncé est-il le reflet de l’opinion de l’auteur ou de celle du discours néolibéral dominant ? Faut-il y voir une critique ou une profession de foi ?

    Pour ma part, je continue de penser que nos politiques ne sont nullement impuissants.
    Ce sont eux qui en juin dernier ont « invité » les agences de notation en Europe.
    Donc leur supposée impuissance serait à sens unique !
    Qualifier le rôle des agences de notation de subalterne me parait ignorer que leurs avis sont auto-réalisateurs et que ces thermomètres donnent la fièvre ! Quand un thermomètre me donne la fièvre, je le laisse au placard et vais consulter à l’hôpital.
    Alors, oui ils peuvent, si ils en avaient une réelle volonté politique, bouter les agences hors d’Europe, de la même façon qu’ils les y ont invité. Cela n’aurait de sens bien sur qu’en autorisant la BCE à prêter aux Etats, ce qu’ils acceptent enfin d’évoquer après 3 années de crise. Pour l’instant ce ne sont que des effets d’annonce.
    Les gouvernements se servent de la dette et l’entretienne à coup de plans d’austérité et de dépenses fiscales offertes au 1%.
    Nulle part on n’a vu une économie se redresser à coup de plan d’austérité qui au contraire a pour effet premier de la contracter, donc de diminuer les recettes de l’Etat.
    Des emprunts d’Etat directement à la BCE fermerait le terrain de jeux des spéculateurs.
    Une mauvaise note des agences informerai simplement ces derniers qu’il est risqué de prêter à des Etats qui ne demandent plus aucun prêt !
    La peur de la dette est instrumentalisée pour démanteler le rôle redistributeur des Etats, j’ai nommé la casse des services publics, – merci le traité de Lisbonne – qui rencontre une forte résistance.
    Les derniers coups de force contre la démocratie en Grèce et en Italie nous montrent dans quel sens autoritaire l’Europe néolibérale se construit sous nos yeux.

  11. Avatar de logique
    logique

    Il semblerait que Mrs Barroso est perdu la raison, il ne voit pas le malin qui se cache en lui.
    A ce niveau d’allocution ont peut en déduire que Mrs Barroso vient de se faire une petite panique schyzophréne, il a du se regarder dans un mirroir est a eu une intuition, celle de voir son double lui murmurer les sainteq parole, alors qu’il y voyait le malin . 🙂 🙂 🙂

    PS; c’est juste un peut d’humour noir dans se cas.

    Barroso fait appel aux saint alors que se type a été former au US et d’ailleur ont peut vérifier son CV, c’est plutot un malin celui là …..

  12. Avatar de dissy
    dissy

    Ce soir Baroin semble sans espoir :

    French finance minister says France continues to believe EFSF should have banking licence to prevent contagion .

    French Finance Minister Baroin says ECB needs to help provide financial stability, ECB support best way to combat crisis.

    La déduction intelligente et bien observée de la ‘soirée’:

    German deputy finance minister says currency union is not stable where we stand today.

    German deputy finance minister says need to make sure plan-A works, and not have a plan-B .

    En résume ils ont plus trop le moral nos dictateurs improvisés…plans A ou B…rien que d’en parler, tout le monde a compris je crois.

    Et enfin, excellente conclusion:

    German deputy finance minister says challenge is reestabilishing competitiveness within Euro.

    http://ransquawk.com/headlines/185589

  13. Avatar de Cristalika
    Cristalika

    Credit default swap : vivement un Black-Out Numérique ciblé sur ce produit

    else if…

  14. Avatar de tchoo
    tchoo

    Je glane ici où là des idées de solutions:

    -plusieurs s’affrontent: ne rien faire sinon faire semblant d’agir pour enfumer les marchés
    -monétiser les dettes par la BCE, mais il parait que ça va créer de l’inflation et même de l’hyper inflation (il y en a qui chiffre ça à 60%)
    -faire défauts sur les dettes: il semble difficile de déterminer ce qui il adviendrait.

    de toutes façons a-t-on vraiment le temps de réfléchir quoi décider?

  15. Avatar de Steph
    Steph

    @tchoo : les décisions de nos politiciens depuis 2 ans nous dirigent vers l’hyperinflation. Et vu la situation actuelle en Europe un nouveau plan de renflouement est imminent ce qui va accentuer l’inflation une fois de plus. source: http://fr.goldbroker.com/news/italie-crise-dette-effet-domino-39.html

    Il existe pourtant des solutions:
    – un retour au Gold Standart
    – suppression de la Loi du 3 janvier 73, qui oblige la France à s’endetter auprès de banques privées, et donc a payer des taux d’intérêt incroyable (loi censée, réduire l’inflation > on voit le résultat aujourd’hui).
    – Séparation des banques de dépôts et des banques d’investissement (garantir les dépôts des citoyens).

    Mais retarder l’échéance ne fera qu’empirer la situation, car on ne rembourse pas de la dette avec de la dette…
    Un homme tombe du 20eme étage, et à chaque étage il se dit « Jusque ici tout va bien, mais ce qui compte ce n’est pas la chute c’est atterrissage ».

  16. Avatar de Dan Bush
    Dan Bush

    1°) Les pronostics, à la date d’aujourd’hui (en terme de probabilités = lignes de plus forte pente) :
    * à court terme, dans l’urgence, intervention très significative de la BCE soit-disant temporairement ( et aussi pour gagner du temps) ;
    * mesures d’austérité plus ou moins modulées ;
    * restructuration de certaines dettes souveraines ;
    * éventuelle hausse du taux moyen pondéré européen, les différents marchés de taux étant déséquilibrés ;

    * puis, zone Euro-Mark restreinte :
    https://www.facebook.com/Dan.Bouche?ref=tn_tnmn#!/note.php?note_id=2436426322929

    2°) L’interrogation :
    la France fera-t-elle partie de cette zone Euro-Mark ?
    .

    1. Avatar de RV
      RV

      vous ne mentionnez pas le chapitre « recettes de l’Etat » !

      D’après la cour des comptes, 47% des niches fiscales sont peu efficientes ou inefficaces, manque à gagner 28 milliards par an, ISF 2 milliards par an, niche Copé 7 milliards par an, suppression de la défiscalisation des heures supplémentaires 5 milliards par an, rétablissement de la TVA sur la restauration 5 milliards par an, imposition des « revenus » du capital à 40% 100 milliards par an
      Je vous laisse faire le total.

  17. Avatar de Pol
    Pol

    La crise ? La BCE prend en charge la dette de chacun des états de la zone. Elle paie les créanciers selon leur échéancier en monnaie de singe. Il n’y a plus de crise.
    Reste l’inflation. Et alors ?

    1. Avatar de Pol
      Pol

      Les avantages ? Plus besoin de protectionisme en raison de la baisse de l’€, déclin du chômage avec la relance de l’activité, euthanasie des rentiers… c’est le début du monde d’après, car il restera à le « moraliser »

  18. Avatar de Sakhaline
    Sakhaline

    Est-ce quelqu’un dans l’entourage des candidats à la présidentielle française va enfin donner un petit indice permettant de penser qu’il COMPREND ce qui est en train de se passer ?!!!
    On aimerait au moins voir un dernier coup de barre désespéré avant l’obstacle …

    1. Avatar de RV
      RV

      les candidats à la présidentielle

      sont plus de deux, alors oui, il faut aller voir ce que propose le Front de Gauche, et pas à travers les commentaires des commentaires, mais en s’informant à la source.

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  1. Dans ce cas, effectivement, c’est plus délicat.

  2. nb : j’ai écrit imaginer et non croire.

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