Billet invité
Du « sang et des larmes » sont promis aux Grecs par Lucas Papadémos, le nouveau premier ministre. Mario Monti, le nouveau président du Conseil italien, à qui il a été demandé s’il reprenait cette expression à son compte, a prudemment préféré parler de « possibles sacrifices », tout en demandant des délais aux marchés. Il n’est pas surnommé « le Cardinal » pour rien.
Václav Klaus, le président tchèque, a de son côté déclaré : « Je crains que l’Europe (…) ne soit exposée à une décennie perdue, comme le Japon dans les années 1990. Une décennie sans croissance économique, une décennie de mesures d’austérité et de coupures permanentes, une décennie de troubles sociaux », tandis qu’Angela Merkel estimait que « L’Europe vit l’une des heures les plus difficiles depuis la seconde guerre mondiale, peut-être même son heure la plus difficile ».
L’heure est d’autant moins aux réjouissances du côté des autorités que Nouvelle Démocratie et le Pasok traînent la patte pour s’engager par écrit à appliquer le nouveau train de mesures de rigueur exigé et que les consultations express de Mario Monti en vue de former un gouvernement de technocrates se déroulent à Rome, Silvio Berlusconi s’étant déjà placé en embuscade. Mais cela ne serait rien si le gros nuage noir qui s’avance vers l’Espagne ne menaçait pas d’éclater en orage, et si le spread – l’écart des taux obligataires – entre la France et l’Allemagne ne continuait pas de grimper vers de nouveaux sommets. Cela semble ne pas avoir de fin, le même scénario répétitif est suivi : les uns après les autres, les pays européens rejoignent la zone des tempêtes. Les bourses jouent au yoyo à un rythme qui s’accélère, leur enthousiasme étant de plus en plus de courte durée.
Après avoir été encensée, la croissance espagnole ne reste pas seulement introuvable, elle est maintenant décriée, se traduisant aujourd’hui par l’explosion difficilement contenue d’une gigantesque bulle immobilière, et de tout ce qui l’accompagne, le surendettement des entreprises et des ménages, ainsi que le chômage. Le développement du cólchon (le matelas de la solidarité familiale), des petits boulots et d’une économie informelle non déclarée est la condition de la survie pour de plus en plus d’Espagnols. Selon l’UGT, la principale centrale syndicale, 1,3 million d’Espagnols ne recevraient plus aucune allocation chômage. Le pays se tiersmondise a vitesse accélérée.
Devenues propriétaires d’immeubles invendables et de terrains saisis, les banques ont sur les bras 176 milliards d’euros de crédits au remboursement problématique, Les particuliers et les entreprises ne peuvent plus faire face à leurs dettes, leur taux de défaut continue de progresser. Remettant en cause le schéma qui ne voit comme seul danger que la dette publique, l’Espagne est un contre-exemple en raison de la prédominance de la dette privée.
La droite espagnole, qui s’apprête à remporter les élections législatives de dimanche prochain, prétend néanmoins appliquer le programme dont l’application s’étend à toute l’Europe : rigueur budgétaire au niveau central et des régions d’un côté, réformes structurelles du marché du travail de l’autre. Mariano Rajoy, le leader du Parti Populaire, aurait déjà entamé des négociations avec Angela Merkel, selon El Economista, prévoyant un plan de réduction de la dépense publique de 30 milliards de dollars et cherchant à négocier une aide de 100 milliards d’euros afin de recapitaliser les banques et refinancer la dette publique. Il va falloir les trouver, alors que le montage du FESF piétine et que la guerre est presque déclarée entre les Chinois et les Américains…
Alors que les polémiques politiques se poursuivent en France à propos de sa note AAA – donnant une occasion ratée de se taire à ceux qui estiment « irresponsable » de reconnaître qu’elle est déjà perdue dans les faits, comme si le dire c’était l’entraîner et se taire la conserver – une étude est aujourd’hui rendue publique à Bruxelles, sous les auspices de la banque allemande Berenberg et du Lisbon Council, en présence de Herman van Rompuy.
La situation économique française y est présentée comme difficilement compatible avec sa notation AAA, la plaçant plus proche, dans un classement prenant en compte croissance, compétitivité et soutenabilité de la dette, de l’Espagne et l’Italie que de l’Allemagne et des Pays-Bas.
Sans qu’il soit besoin d’écouter le bruissement des feuilles de chênes, d’interpréter le vol des oiseaux ou de se pencher sur les entrailles des victimes, comme les dieux grecs dotés de facultés divinatoires, les marchés ont rendu sans équivoque leur verdict ce mardi matin : le taux des obligations italiennes est repassé au dessus de la barre des 7 %, alors qu’un emprunt espagnol s’est passé dans de très mauvaises conditions. Un taux de 5,022 % a du être concédé pour une émission de bons à 1 mois et de 5,159 % (à maturités égales, il était inférieur à 4 % il y a un mois). Le taux à 10 ans est à 6,3 %.
Il se confirme par ailleurs que la BCE n’intervient sur le marché obligataire que très mollement, n’enrayant pas la hausse des taux afin de ne pas inciter les pays européens à relâcher leurs efforts. Elle-même divisée sur l’opportunité de poursuivre.
Continuant de se délester de leurs obligations souveraines, les banques européennes participent à la déstabilisation du marché obligataire. Christan Clausen, le président de la Fédération européenne des banques, n’a pas hésité à publiquement approuver ces délestages dans une interview à Bloomberg et à conseiller aux banques de continuer, afin de réduire leurs risques. Baudouin Prot, PDG de BNP Paribas, l’a revendiqué, tandis que la Société Générale se félicite de l’arrivée à maturité dans l’année et demi qui vient des obligations qu’elle possède, tout en supprimant des centaines d’emplois pour diminuer ses charges et améliorer son compte d’exploitation. Deux raisons concourent à cette politique : ces actifs sont devenus à risque et il est désormais obligatoire de les valoriser au prix du marché. Ce qui pèse sur leur ratio et accroît leurs besoins en fonds propres pour le rétablir, alors qu’elles peinent déjà à remplir les objectifs qui leur sont assignés.
Cette défiance généralisée n’a pas comme seule conséquence de faire monter les taux obligataires, sans qu’il soit besoin d’aller fouiller du côté des CDS, mais elle implique également que le marché est désormais déserté par ses acheteurs naturels, les banques et les compagnies d’assurance, quand il ne s’agit pas des obligations-refuge. Un long chemin devra être parcouru avant que puisse intervenir un retour relatif à la normalité, car les banquiers reconnaissent que cela ne redeviendra jamais comme avant. Le financement de la dette publique ne rencontre donc pas seulement des difficultés majeures à court terme, les solutions palliatives qui tardent à être mises en place sont appelées à durer.
Une nouvelle machine infernale a été lancée le jour où une décote de la dette souveraine a été décidée, en dépit de toutes les précautions et aménagements dont elle a été entourée. Dans une situation plus précaire qu’elles ne veulent bien le reconnaître, les banques ne veulent pas prendre de risque et attisent ainsi la crise dont elles sont au passage les victimes. Après cela, on parlera des prophéties auto-réalisatrices des agences de notation ! Pointer le doigt sur les agences, c’est protéger les banques.
Plus discrètement encore, les banques cherchent à améliorer le ratio entre fonds propres et engagements en utilisant des subterfuges. Une fois acquis pour elles qu’il faut protéger les actionnaires et les managers en n’augmentant pas le capital et en préservant les salaires et les bonus, il ne reste pas trente-six solutions. Restreindre la distribution du crédit est politiquement sensible et doit être fait avec doigté. Chaque banque va donc se replier partiellement sur ses terres et privilégier ses entreprises nationales au détriment de la poursuite de ses opérations à l’étranger. Les cessions d’activité ayant par ailleurs des limites, que reste-t-il en magasin, une fois réduit autant que possible la taille du bilan ?
Comme d’habitude, il faut descendre à la cave pour y observer les opérations de réévaluation qui sont en cours. Oh, il ne s’agit pas de celles des actifs eux-mêmes ! pour lesquels on use et abuse d’un artifice comptable bien connu, qui consiste à ne pas dévaluer les actifs destinés à être conservés jusqu’à leur maturité. Car si l’astuce n’est plus possible pour les obligations souveraines, les régulateurs n’ont pas parlé des autres actifs. La réévaluation en question est celle de la pondération des risques des actifs de la banque.
Le calcul du ratio prend en effet en compte ce risque pondéré. C’est là où les choses se compliquent, offrant ainsi des marges de manœuvre aux banquiers, qui adorent cela. Les banques elles-mêmes procèdent à cette pondération, selon des modèles qui doivent ensuite être approuvés par les régulateurs ! Fort de notre expérience, nous savons désormais ce qu’il faut penser de ces modèles qui ont montré leur absence de fiabilité. Ils sont conçus pour la circonstance et ne permettent pas de mesurer le risque qu’ils prétendent déterminer. Modifier cette pondération en diminuant le risque permet ainsi d’améliorer le ratio final sans plus de soucis immédiats. Parce qu’à terme, c’est une autre affaire !
Afin d’améliorer leurs fonds propres, les banques européennes ont deux fers au feu. Elles minorent leur RWA (Risk-Weighted Assets, ou actifs à risques pondérés) en modifiant les modèles qui permettent de les calculer, et il est estimé que ces manipulations permettraient de diminuer de près de moitié les 106 milliards d’euros de renforcement de leur fonds propres qu’elles doivent opérer. Elles exercent une pression maximale sur les autorités politiques et les régulateurs, afin que soit permis et ouvert le champ des obligations convertibles éligibles au noyau dur de leurs fonds propres. Il leur suffit pour cela d’évoquer la triste nécessité devant laquelle elles pourraient sinon se trouver de diminuer davantage leur encours de crédit…
Mansuétude pour les unes, rigueur pour les autres, rien ne change !
284 réponses à “L’actualité de la crise : LA DÉCENNIE PERDUE, par François Leclerc”
Les nouvelles institutions de sauvetage de la zone euro ne marchent pas.
Les décisions récentes conduisent à ce que l’EFSF-ESM élargi soit le centre du dispositif de sauvetage de la zone euro : financement des pays en difficulté, achats de dette souveraine sur le marché secondaire, recapitalisation des banques, garanties de certaines émissions des Etats ; parallèlement, la BCE va réduire puis arrêter ses achats de dette publique sur le marché secondaire, avec l’idée que ces achats génèrent un aléa de moralité insoutenable.
http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=60925
J’adore le point 3 du scénario :
Ah oui, moi aussi, j’adore le point 3. Surtout qu’on ne voit pas pourquoi notre mise en faillite s’arrêterait, ni même ce qu’ils entendent par « amélioration des finances publiques »…
Nivellement par le bas. Au fond, nos finances sont mauvaises car la Chine n’a pas notre train de vie. Plutôt que d’entraîner la Chine vers plus de protection sociale, de qualité de vie mieux vaut rejoindre son niveau !
Table de multiplication
Après plusieurs milliers d’années d’évolution, la vie de l’Homme moderne ne tient plus que par le bégaiement des 4 premières lettres de son alphabet..
Il faut faire attention à ne pas confondre votre pseudo avec « blackstone » le tout puissant
Les mathématiques Shadok
excellent !
Un debut de reponse?
« REPORTAGE – En 28.000 ans, le volume du cerveau humain aurait diminué de 15 à 30% : telle est la conclusion d’une étude menée par une équipe de paléoanthropologues du Museum national d’histoire naturelle. Une étude rendue possible grâce, notamment, aux dernières technologies numériques. »
http://www.lefigaro.fr/sciences/2011/01/28/01008-20110128ARTFIG00653-le-cerveau-humain-a-retreci-depuis-cro-magnon.php
@Super Mario Bros, jolie montage, heureusement ce n’est que la séance biberon et pas la séance changement de couche.
La vraie question, me semble-t-il, est la libération des Peuples de la tutelle de l’argent indûment détenu par les « élites bancaires auto-proclamées ». La soumission et et la corruption du politique nous a conduit à une faillite subtilement organisée.
La fuite en avant, tel est leur choix jusqu’à présent afin de se maintenir à tous prix !
Ce « prix à payer », c’est la population elle-même à genoux qui doit consentir de gré ou de force à verser toute sa contribution, sous quelle que forme que ce soit. Il s’agit donc d’un dol.
Alors on taille dans les acquis sociaux de plusieurs générations. Rien que cela !
Ces « élites » considèrent que la population est indigne ! Décrétant qu’elle n’accédera pas aux bienfaits des progrès techniques qu’elle a pourtant contribué à produire.
La population est livrée à elle-même et à ses nouveaux maîtres encore invisibles et presque impersonnels, ceux des marchés financiers. Leurs diktats vont probablement se personnaliser demain au travers d’un dictateur.
à vomir !
Le sommet ce mardi,Sarkozy qui se revendique des valeurs du CNR.Il doit confondre avec cnt en Libye à mon avis?
Charles de Gaulle et le CNR évoqués
Le général de Gaulle est évoqué par Nicolas Sarkozy, ainsi que le Conseil national de la Résistance. Le modèle social créé par le CNR doit être protégé, pour le chef de l’Etat. «Nous ne laissons pas au bord du chemin ceux qui sont frappés par la maladie, par l’âge.» Nicolas Sarkozy énumère les fondamentaux du modèle social français, «sans équivalent dans le monde»…
http://www.20minutes.fr/societe/823598-live-discours-sarkozy-direct-nous-devons-repenser-financement-systeme-social
http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/11/15/le-gouvernement-ajoute-un-jour-de-carence-pour-les-arrets-de-maladie_1604067_823448.html
Sarko nous joue le « remake » version américaine du petit chaperon rouge
Grand-mère, que tu as de grandes oreilles, c’est pour mieux t’entendre (enfin, faire semblant de t’entendre) mon enfant
Grand-mère, que tu as de grandes dents, c’est pour mieux te… Manger mon enfant
C’est pour cela qu’il faut les sacrifier sur l’autel du GRAND CAPITALISME.
oyé oyé braves gens de spectateurs devenez acteurs du peuple des moutons noires.
Oyez je vous prie !
moutons noirs… s’il vous plait
C’est une technique de com déjà éculée, mais qui marche. Annoncer le contraire de ce qu’on va faire, faire le contraire de ce qu’on a dit, puisqu’on sait que les paroles marquent plus l’inconscient que les actes.
Claude Chabrol disait de Sarko: « il est davantage Drucker que Hitler… »
Pointer la tricherie des désargentés comme outils de destruction des valeurs issues du CNR est renversant, berlusconien.
Comme on l’a souvent cité ici, « … ça ose tout … » (les petits points sont de Michel Audiard).
Je connais un secteur d’activité qui ne connait et ne connaitra pas la crise : les prisons (http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/11/15/la-surpopulation-carcerale-augmente_1603860_3224.html).
Les banques devraient s’y intéresser. Mais peut-être est ce déjà le cas!
Oui, Bouygues est déjà sur le coup…
Il faudrait qu’ils en construisent un grand nombre car la délinquance ne va faire qu’augmenter. A mon avis, les prisons seront privatisées.
c’est déjà le cas aux Etats-Unis et c’est partiellement le cas en France (en 2011, 43% des places du parc peÌnitentiaire seront en gestion deÌleÌgueÌe, soit 26 000 places sur 60 000 d’après ce document http://www.justice.gouv.fr/art_pix/1_GestionDeleguee.pdf)
@vivanco
Biennnnnn ça vivanco… Les conseillers à Sarkopte doivent être tout joisses du blog Jorion s’ils vous lisent, tout comme leurs alter-ego de la Marine-Helas.
Fut un temps où l’on disait, VH en tête de gondole (pas Vinaigre Huile…) « ouvrir une école c’est fermer une prison ». Avec vous – et Sarcopte – on préfère « inaugurer des prisons en fermant des écoles ».
Et sur les 30 000 places de taulards voulus par notre Sarkopte pruritogène et Marinotrope, plutôt que les 60 000 postes de profs voulus par FH, un p’tit tour sur Rue 89 :
Ouais, 6,5 millions par jour, soit près de 2,4 MILLIARDS par an pour bouziller des petits dealers et des petites frappes, dans les pires des cas, des malades mentaux, des préventives, des paumés ou des peines planchers en comparution immédiate pour le reste… La semaine dernière un mec de 39 ans sous le coup de multiples sursis a pris un an ferme à Périgueux, récidive, peine plancher et tout le toutim. Son délit ? Inqualifiable. Innommable. Ignominieux. Tentative de vol dans une supérette de Périgueux. Vol de quoi ? J’ose pas vous révéler la terrible forfaiture… D’un paquet de bombons à 2 euros. Non ? Si.
Précision : il était même pas présent à l’audience…
Il a même pris 750 euros d’amende en prime, pour faire le compte. L’avait eu le mauvais goût, ce con, de la trouver mauvaise au moment de l’arrestation : outrage au représentant de la force publique.
Y’a plein de bons juges, et heureusement ! mais y’a vraiment des grosses taches aussi, de vraies auréoles même.
http://www.rue89.com/2011/09/13/prisons-la-folie-des-grandeurs-de-nicolas-sarkozy-221818?page=9
http://www.sudouest.fr/2011/11/10/un-an-de-prison-pour-des-bonbons-549298-4778.php
enfin une main d’oeuvre captive , tant espérée par le marché
@ Vigneron :
Va falloir que Sarkozy urge pour ouvrir ses prisons, rapport à l’application intégrale et sans bikini de son programme de rigueur …
Ce qui me débecte aussi, c’est le ‘Mais parfois’ de Sud Ouest …
Ce ‘Mais parfois’, c’est du marine en barre ou des tonnes de nicolas.
vigneron, tu me rappelles une chanson : « Marinella, lala lala [zenzureuh, rime en u en quatre pieds « t, p, d, c »], tu sens l’tabac… »
Et puis, à côté de la supérette de Périgueux, l’orange à Bécaud c’est préhistorique, les Finger en chocolat qui valurent d’être ramené manu militari à la maison (familiale) à pas d’heure c’est d’l’antique, tandis que celle de correction pour un vieux amateur de bonbecs, à Périgueux… ça c’est du post-moderne ! ça c’est du propre !
Zeb t’as tout faux. L’article dénonce clairement, à travers ce cas spectaculaire, l’abus carcéral délirant comme conséquence directe des lois sarkoziennes sur la récidive et sur les peines plancher. Le « mais parfois » en « façon de dire » convenue se lit de façon euphémistique, ironique au vu de l’exemple bien réel qui le suit, par n’importe quel lecteur normalement constitué, en tout cas par chez nous dans le Sud-Ouest… Faut s’appeler Zeb-l’exégète jobard pour y voir du frontisme crypté ou larvé…
Je lis beaucoup plus de frontisme larvé sur ce blog que dans Sud-Ouest, mon biquet…
@ Vigneron :
J’aime quand tu m’appelles mon biquet …
Désolé, ne connais pas Sud-Ouest et comme je ne connais pas non plus la ligne éditoriale, ni même le contexte dans lequel s’inscrit l’article dans d’éventuels autres articles sur le sujet, je n’y ai fais qu’une analyse textuelle de premier niveau et n’y ai point vu d’ironie (très honnêtement).
Je n’ai pas été très aidé non plus par la première phrase :
« La loi sur la récidive de 2007 et l’application de la peine plancher ont été instaurées pour décourager la délinquance. »
Doit sûrement être de l’ironie aussi …
Z’êtes ironiques ou sardoniques, dans le Sud-Ouest ?
Zeb, tu te fous de moi ou de toi ? Tu voulais qu’ils écrivent « La loi sur la récidive de 2007 et l’application de la peine plancher ont été instaurées pour pouvoir mettre en taule sans procès équitable et au mépris des fondements d’un État de Droit à peine embryonnaire un maximum de pauvres bougres voire d’innocents. » ???
Redescend sur terre mon biquet chéri et arrête de prendre les lecteurs de Province comme des demeurés profonds ou de la chair à Marinade…
@ Vigneron :
« Zeb, tu te fous de moi ou de toi ? » : il doit y avoir de ça, c’est sûr.
Fatigue …
Les prisonniers l’acceptant sont d’ailleurs de la main-d’oeuvre à très (trop?) bon marché, dont profitent amplement les entreprises qui obtiennent lesdits « marchés »…
J’ai une idée.
Puisqu’ils coûtent moins cher à faire travailler, si on recrutait des prisonniers comme gardiens ?
Ça c’est déjà vu.
– Le salaire minimum horaire est de 3,27 euros en maison d’arrêt et de 3,54 euros en centre de détention
– Le droit du travail ne s’applique pas en prison.
(source : http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article585)
L’absence de droit du travail signifie pour le (la) travailleur(se) détenu(e) l’absence :
– de congés maladie
– de congés payés
– d’indemnités de chômage en cas de rupture d’activité ni pendant la détention, ni à la sortie de prison
– des droits syndicaux (droit de grève, d’expression et de représentation sont interdits)
– du droit de saisir le Conseil des Prud’hommes
– de possibilité de solliciter l’intervention de l’inspection du travail
(source : http://www.prison.eu.org/article.php3?id_article=2916)
@ Renard
« J’ai une idée.
Puisqu’ils coûtent moins cher à faire travailler, si on recrutait des prisonniers comme gardiens ?
Ça c’est déjà vu. »
Ne blaguez pas !
Aux USA, il parait qu’il y a des contés en faillite qui, ayant licencié leurps pompiers, font appel aux prisonniers pour les remplacer.
Comme ils licencient aussi leurs sheriffs, on peut tout imaginer.
Oui, c’est vrai….mais si j’étais en prison, peut être que travailler me permettrait de trouver le temps moins long ?
Les personnes en situation de handicap bossent aussi et pour pas grand chose….le chef d’entreprise s’y retrouve….
Et les stages ? Pas payé, certes….mais si pas de stages, pas d’expérience….
Bref….c’est si difficile de trouver LA solution….
Les patrons veulent payer le moins possible, mais il y a des patrons qui gagnent peu….ou des agriculteurs…mon voisin, qui élève des boeufs pour vendre la viande, fait de la haute qualité.
Je ne mange plus d’animaux, mais les miens disent que c’est très bon….alimentation végétale, rare dans la région…..il gagne la moitié du SMIG et lui qui vend du haut de gamme, ne peut pas l’acheter quand il va faire ses courses : vêtements chinois, voiture HS…..
Il faut tout revoir, tout repenser….ça donne le tourni parfois….on est si nombreux, si différents, avec des « tares » si humaines….
C’est pour ça que sarko n’aime pas les 60.000 profs d’Hollande car il lui faut 60.000 gardiens pour ses nouvelles prisons.
Dans le futur gouvernement d’unité nationale, afin de plaire a tout le monde,
le côté « caserne-prison-rang d’oignon » de l’école sera le seul qui compte
et les 60 000 nouveaux gardiens seront aussi profs.
Gouvernement d’Unité Nationale: GUN !!!
OK , y sont tous raides, y a plus de sous.
Mais où qu’y vont les sous qui restent, et toutes ces dettes, ce sont celles de la sécu, des chômeurs et des asociaux tricheurs sociaux?
J’ai peine à le croire.
Alors puisqu’il faut traiter (et retraiter, mais ça désormais le plus tard possible) ne serait-il pas opportun de se poser la question de savoir où en Europe il y a de l’argent, et d’aller le chercher.
Ne me mettez pas de mauvaise humeur en répondant que du pognon y en a que chez les Boches.
TINA, c’est chez les pauvres qu’il faut aller le chercher, non pas qu’ils en aient beaucoup, mais ils sont tres tres nombreux.
L’original, pour citer la source, serait d’un certain sieur Winston Churchill.
non pas churchil, cette citation est d’un francais ministre de l’écononomie au début du siècle dernier. Je vous laisser chercher 🙂
@ Step
Il me semble que cette idée vient initialement de Malthus.
@ l’idiot du village
Vos questions sont le début de la lucidité. Et il n’est jamais
trop tard. Je ne suis pas vraiment compétent pour y répondre
mais , elles valent la peine d’un effort.
0- Les pays, tel la France avec ses 15% d’épargne, sont extraordinairement riches.
Difficile de donner un chiffre; Vigneron, qui a toujours de bonnes sources, dit
1500 milliard d’ Euro. A comparer à notre déficit : du même ordre. C ‘est tout
dire…
1- L’ argent va au riches, les vrais.
Un rappel:
France Culture le 15/11/2011, le matin, Suzan George :
» Oui, il ya un problème de surpopulation, et il est important : il y a trop
de riches. Ils sont trop nombreux. »
A partir d’un certain niveau de richesse, les opportunités pour faire encore
grossir la pelote sont innombrables.
Il existe un chiffre qui vous fait entrer dans le cercle magique : au pif,
arbitrairement, je dirais qu’il se situe à une capacité d’épargne mensuelle
de 500-1000 Euros. C’est un bon point de départ et naturellement plus , c’est mieux.
2- Les riches ne font pas le bout du monde, en tout cas pas 1500 milliard:
» Les ruisseaux font les grandes rivières ». Ils existe toute une organisation
chargée de collecter et valoriser l’épargne libérée par les baisses d’impôts;
( Baisses en faveur, et à partir de la classe moyenne supérieure. C’est le début
d’un autre cercle magique, ou du double gain: moins d’impots, plus de capacité
d’épargne. )
Les gestionnaires de cette richesse collective et anonyme sont les vrais
acteurs du marché. Les « marchés » ce sont partiellement eux.
Leur puissance indirecte est très importante.
Les masses d’argent qu’ils gèrent leur donne l’autorité pour exiger
par exemple 15% de retour sur investissement.
Les délocalisations et surtout la désindustrialisation ce sont eux.
Aucune entreprise de production matérielle , et dans une ambiance concurrentielle,
ne peut offrir un retour sur investissement supérieur à 10 %.
Il y a 20 ans le R.S.I. de l’industrie lourde était de l’ordre de 3% : déroute
de la métallurgie et de ses client dont l’ Automobile….
Ils peuvent sans rire réclamer un abaissement du rôle social de l’ Etat.
Les traditionnels dispositifs à financement par répartition engendrent des flux qui les rendent
fous d’envie. Ils en bavent. Et c’est autant de richesse qui leur échappe.
( Leur « autorité » n’a pas d’autres justificatifs qu’idéologiques.
Dans une autre Société, ce serait l’occasion d’un éclat de rire, pas plus…)
Exigeant, anonymes, intouchables et formidablement destructeurs, ils sont le mal de notre époque.
C’est pourquoi, si vous confiez, votre épargne à un truc privé, quelle qu’en soit
l’intitulé , ( truc-vie, truc-retraite, truc-béton etc…) et vous promettant quelque chose supérieur
au taux du livret A , avec des déductions ou avantages fiscaux, et par là-même, vous mettant
hors d’atteinte des aléas ou incertitudes inhérents au futur, vous devenez
le complice d’un crime. Lent et largement réparti, mais un Crime social….
20 à 30 ans d’expériences – des constations sans nombres- pour instruire le procès: c’est assez pour le déclarer .
[la dernière phrase est trop compliquée; pas assez de nerf pour la découper…]
Pas 1500 Daniel, mais 2500 milliards d’actifs financiers pour les 65 millions de français. Actifs financiers bien évidemment nets des dettes totales des ménages (1100 milliards « seulement » – soit 80% et des prouts du Revenu Brut Disponible des Ménages- il est vrai).
« La France est ruinée… »
@Daniel
Je plussoie vivement…
@ Daniel :
Laisse béton …
Le colloque d’hier m’a permis de comprendre l’extraordinaire naiveté dont fait preuve la Zoneuro dans la gestion de change vis-à-vis des USA, Chine et Royaume-Uni.
Seule zone à s’interdire la création monétaire, elle ne peut jouer dans la même cour de récré que les autres, et devient ainsi la victime toute désignée des marchés.
C’est pourquoi j’ai un peu de mal à comprendre votre position approuvant la non-intervention de la BCE.
La finance bouffe a tous les rateliers et ils ont le pouvoir en Europe comme ailleurs, rien de bien naif dans tout cela.
Si la BCE imprime, elle perpetue un systeme usuraire a l’avantage du Dollar et risque de provoquer de l’hyperinflation en Europe.
Il serait preferable d’y mettre un terme en mettant les acteurs financiers, banquiers et autres, au pied du mur et de forcer le changement.
@Beaufou
Pas possible sans planche à billets tout d’abord. Une sorte d’anesthésie en somme ( à destination des petits épargnants notamment). Une fois endormi, on passe les menottes au marché…
Et pitié, arrêtez avec ce fantasme de l’hyperinflation…
« Et pitié, arrêtez avec ce fantasme de l’hyperinflation… »
Hehe, comme vous voulez, je vous offre l’inflation, la rigueur et un petit retour de manivelle venant de l’immobilier (en hausse, allez savoir).
Les epargnants, petits et grands vont perdre beaucoup ou tout, il n’y a plus de pilote dans l’avion, c’est clair.
@dissy
Vous n’avez pas copié la note de Natixis jusqu’à sa conclusion laquelle me paraît pourtant parfaitement pertinente en ce qui concerne la stratégie, sans doute forcée, de la BCE :
Hmm, je pense que c’est le courant économique « Sainte Rita », ou École de Lourdes, ça…
Penser aussi à sacrifier une génisse, cela fera probablement « revenir les investisseurs… »
En attendant, analyse détaillée de la situation financière grecque :
Les-Crises.fr : L’enfumage de la “décote volontaire de 50 %” de la dette grecque
Les-Crises.fr : Le budget de la Grèce – ou pourquoi la rigueur, cela ne marche pas…
Bonne lecture ! 🙂
Merci Olivier !
Remarquable travail, comme d’habitude
D’autant plus utile que la France suivra…
En ouvrant le lien vous avez le dernier point(que je trouve aussi très comique) concernant le printemps 2012.(rires)
Dans un quatrième temps, l’inflation démarre et fait sortir l’argent de ses repaires; on s’aperçoit alors qu’il n’y en avait pas trop peu, mais trop : il était juste bloqué par la trouille.
Les affaires repartent, la croissance avec. Le prix du baril de brut grimpe à près de 200 $ avant l’été, et la croissance fait un nouveau malaise, d’autant que la BCE a augmenté ses taux directeurs à toute allure pour contrer l’inflation.
Et ainsi de suite…
Natixis et Artus…tout un programme:
http://bourse.blogs.challenges.fr/archive/2008/04/02/la-crise-est-finie.html
NB: avril 2008
J’ai bien aimé votre passage ou vous descendez même dans la cave, hum pas très saines les pratiques en coulisses.
C’est com la com et pour tout le reste, c’est paraît-il plus sage et moins risqué de faire appel à des gens qui frayent bien ensemble, des gens de confiance, des gens qui s’apprécient beaucoup entre-eux quand bien même il n’y aurait plus grande confiance parmi les peuples, mais non ça leur est bien égal. En se montrant si âpres au gain partout et à la malice, pas étonnant de voir autant de fraudes et de contagion dans les sociétés.
Non je vous assure vous n’arriverez jamais avec vos propos et analyses de les empécher de parier davantage sur le propre effondrement matérialiste de l’économie mondiale.
Car depuis quelque temps l’amour de l’argent n’est plus du tout la racine de tous les maux, mais bien plus son rejet dans les premiers objecteurs de conscience de la planète.
Mon Dieu, mon Dieu peut-on vraiment porter simultanément et tout le temps deux marques sur soi ?
Ben oui, le Soi est l’ami du Soi, mais aussi son ennemi…Le Subjectif et l’Objectif …Shoot again Jérémie!
« Le rêve du Vieux »
« Ah! les malins! Comme ils savent mettre en scène la pièce que j’ai écrite! Et le pire est qu’il leur arrive de siffler l’auteur. Il y en a même pour prétendre que l’auteur n’existe pas et la pièce s’est écrite toute seule. »
p.125 « C’est une chose étrange que la fin du monde », de J’endors le Son :
https://www.youtube.com/watch?v=mOWn750b958&
feature=related
A Jean D’Ormesson,
Respectueusement.
idle
Le monde s’enfonce de plus en plus dans la crise et les dirigeants enfoncent la tête sous l’eau aux peuples. Sarkozy veut que les gens qui touchent le RSA travaillent 7 heures pour le toucher, mais généralement les gens qui le touchent cherchent un emploi et ne veulent pas travailler 7h pour toucher un salaire ridicule (Semi esclavage ?) et qui de plus si Sarkozy propose ça, c’est qu’il doit avoir beaucoup d’emplois en France non ? Aujourd’hui PSA Peugeot annonce qu’ils vont supprimer 4000 à 5000 postes.
De quoi occuper 25 000 RSistes !
Ca va péter.
C’est pas 7heures au total, c’est 7 heures par semaine, pour 400 € / mois.
7*4 = 28 Heures
28 heure de travail pour 400€ par mois, le tout dans une grande misère, sans voiture, sans vélo, sans rien à sa mettre sous la dent.
Bonjour,
Petite question à qui voudra bien répondre svp :
Si les banques se séparent de leurs obligations à risque, et que la BCE limite ses achats, qui achète donc le reliquat d’obligations ? Les banques étrangères ? Cela m’échappe.
Merci.
Par exemple des hedge funds qui aiment jouer à la roulette et qui veulent profiter des taux élevés.
Ou alors Goldman Sachs qui pourrait acheter de la dette italienne a 6-7% avec la garantie de se faire payer puisqu’elle a mis deux de ces anciens associes aux manettes du gouvernement italien et a la BCE….
Merci M. Leclerc pour votre réponse.
Oui je comprends maintenant, certains doivent être tentés par ce taux d’intérêt. Par contre, ils ne pourront pas trop les revendre, ou alors avec une moins-value sur le capital (i.e. comme le taux monte), sauf si les pompiers européens arrivent à enrayer l’envolée des taux (ce qui semble peu probable). Enfin, si c’est le court terme qui les intéresse, la rémunération leur importe donc plus que la valeur de l’obligation j’imagine.
Vous aussi si cela vous tente :
http://www.boursorama.com/cours.phtml?symbole=3eFGRDX&vue=sem
à 23,95% du prix nominal plus le coupon couru c’est en solde !
Question à Monsieur Leclers:
Les banques et les assurances font tout ce qu’elles peuvent pour se dégager des dettes souveraines pourries;
Or, elle ne semblent pas spécialement se placer sur les actifs boursiers, si on juge le niveau du marché boursier, où vont alors les liquidités?
Dans les situations de crise, elles demandent souvent à la BCE de placer leurs liquidités dans ses coffres, où elles sont à l’abri ! Et puis elles vont sentir au beau matin l’air du grand large sur tous les marchés dont les transactions ne s’effectuent pas en Bourse.
soit!
soit, mais, dans ce cas, elles ne devraient pas avoir de problèmes pour les « fonds propres? »
Or, si j’ai bien compris ces ventes, surtout quand il s’agit de créances décotées, ne suffisent sans doute pas même à « couvrir » les pertes, car les banques doivent toujours ces fonds aux épargnants, non?
Cette décennie n’est et ne sera pas perdue pour tout le monde : http://www.lemonde.fr/europe/article/2011/11/14/goldman-sachs-le-trait-d-union-entre-mario-draghi-mario-monti-et-lucas-papademos_1603675_3214.html#ens_id=1603680&%2338;xtor=RSS-3208
La loi de Pareto (20% des individus détiennent 80% des richesses, aujourd’hui c’est plutôt du 1%/99%) démontre un FAIT (responsable de la situation actuelle) dont la cause réside dans le cumul possible de la monnaie.
La monnaie doit être renouvelable, mais non cumulable, car elle doit être un LIEN facilitant les échanges sources de VIE et non pas un BIEN qu’on entasse sans même en profiter et empêchant le développement de l’économie réelle, source de richesses palpables..
STOP aux mensonges et aux non sens prémédités, dans ce monde de domination_soumission mortelle
Cela fait longtemps que je souligne ce point, et c’est pourquoi je propose la monnaie non « entassable »: le SMT
A propos de la monnaie fondante.
Il faut lire le dernier ouvrage de Jean-Claude Michéa.
Le complexe d’Orphée. La gauche. Les gens ordinaires et la religion du Progrès. Editions Climats.
En dehors de plusieurs éloges adressés à Paul Jorion, l’auteur reprend ses thèmes familiers et introduit dans une sorte « d’inventaire pour demain » l’idée d’une monnaie qui ne puisse pas être accumulée.
SMT, le « Signe Monétaire marqué par le Temps » ?
Je n’y connais pas grand chose, mais à propos de l’aspect non cumulable de la monnaie, j’ai entendu parler du Bitcoin..
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bitcoin
Alors bien sûr c’est tout l’inverse d’une monnaie locale…
Jamais intervenu sur ce site jusqu’à ce jour, mais lecteur assidu depuis quelques temps. On en apprend un bout !
Pour accélerer l’effondrement, seule chose positive que je puisse faire aujourd’hui, je retire systématiquement toutes mes « liquidités » du systeme et je les enterre dans le jardin.
Jardin secret,j’imagine!
Arnould, c’est quoi votre adresse ?? 😉
Afin de pouvoir effectuer un investissement, il y a une notion de masse monétaire critique.
Si vous avez 100 € en poche, vous ne pouvez pas investir.
Si vous avez 100 000 € en poche, vous pouvez investir.
Avec ce concept de monnaie fondante, comment êtes vous capable d’atteindre une masse de capital critique permettant d’investir ?
Ma méthode, ce n’est pas la monnaie fondante ou à intérêts négatifs, ce serait plutôt 3000 euros sur le compte en début de mois et le compte remis à zéro en fin de mois, avec comme seul moyen de paiement, la carte bancaire.
Ceux qui ne sont pas d’accord vont en prison pour pédaler 6h par jour, produire de l’energie électrique et déclencher la trappe de leur repas quotidien ..
peut-être la coopérative, la mutuelle, …
Cela suit donc normalement son cours. Appréciable lorsque l’on connait les coups suivants de l’adversaire.
Par contre, Monsieur Leclerc, pourriez-vous donner vos indices sur ceci :
« et que la guerre est presque déclarée entre les Chinois et les Américains… »
Cela ne devait pas venir si vite, en principe.
Je parlais de la guerre des mots ! Des récents échanges aigre-doux entre Barack Obama et Wen Jiabao à propos du yuan.
Merci de votre réponse.
Il me semble néanmoins que cette guerre des mots, qui est évidemment un autre concours magistral d’hypocrisie, avait commencé depuis bien longtemps.
Au point que les ricains avaient menacé, souvenez-vous, en fin 2008-début 2009, de révéler les montants des comptes off-shores des dirigeants chinois.
Sans que personne n’entende parler de quoique ce soit par la suite….
Et lorsque je lis ça :
http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/11/15/le-fmi-invite-la-chine-a-reformer-son-systeme-financier_1603731_3234.html
Je me dis qu’il va encore falloir aller « pacifier », pardon, « libérer » le pays à grand coup de forces de l’OTAN…
Le bras armé de l’OCDE.
ONU, O vieillesse ennemie, que n’ai-je …
Freedom for all. And money for me….
Ce n’est plus seulement des mots. L’encerclement de la Chine se poursuit. Les Etats-Unis envisagent l’installation d’une base en Australie (http://www.lefigaro.fr/international/2011/11/14/01003-20111114ARTFIG00694-l-australie-va-accueillir-une-base-americaine.php).
Obama vient d’annoncer le déploiement de 250 Marines dès 2012 (http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/11/16/97001-20111116FILWWW00341-usa-250-marines-deployes-en-australie.php)
250 marines, un déploiement, vous rigolez j’espère. C’est du pur « scoop journalistique » à la française; pitoyable!
A l’attention de Bernique.
ces 250 soldats, ce n’est qu’un début :
Et cela ne plait pas à la Chine :
(Source : une déclaration officielle reprise par l’AFP http://www.romandie.com/news/n/_Les_USA_renforcent_leur_presence_militaire_en_Australie_face_a_la_Chine161120111011.asp)
Notez, je vois bien un commentateur moqueur me répondre : « Pourquoi? T’avais déjà fixé un créneau dans ton emploi du temps..??
Si si. Je vous vois bien venir.
Pourquoi? T’avais déjà fixé un créneau dans ton emploi du temps..??
Et il répond, l’effronté !!!!!!!
C’est bien vrai ça, pour quand aviez vous prévu (ou spéculé) cette « guerre » ? 😉
Plus sérieusement.
Voyez les « rapports de force » à l’argent. Une confrontation armée US-Chine est inévitable.
Désolé.
Une confrontation armée sera insoutenable, non seulement pour les USA, mais pour la planète toute entière, et donc l’ensemble de l’humanité avec
Désolée
Pour parler de cela, moi je vois plutôt, un jour, un truc de genre : « tous contre les Etats-Unis ». Désolé.
J’avoue que je suis impressionné par la puissance du courant libéral « chez nous » en France.
Je le savais costaud aux états unis, en Angleterre, mais depuis quelques semaines il s’exprime au grand jour, décomplexé, dans ce pays ou l’état fort a encore de beaux restes.
C’est qu’ « Ils » croient qu’ »ils » ont gagné….., j’espère qu’ils ont tort.
En tout cas, si nous sortions de ce bras de fer en une seule décennie de galère, et par le haut, ce ne serait pas très cher payé.
C’est là le résultat de 30 ans de propagande et de lavage de cerveau plus ou moins insidieux.
Ajoutez à ceci une difficulté toute française à maitriser une langue étrangère comme ,au hasard , l’anglais, venant ajouter inconsciemment au complexe d’infériorité qui taraude nos braves gaulois quand il s’agit du monde « anglo-saxon » et leur fascination quasi bovines pour ces idées qui nous viennent d’outre-atlantique, monde que « nous » avons d’ailleurs bêtement perdu vers 1760 au profit des fourbes anglois et que ce doit être la faute au « Colbertisme » et aux rigidités de l’état central françois, qu’il soit royal ou républicain, tous des fonctionnaires bornés on vous dit. De plus les français ne comprennent rien au bizness quand ils veulent changer les choses ils envahissent l’Europe comme ce dictateur de Bonaparte au lieu de laisser les gens commercer peinards comme le prône « la nation de boutiquiers » dixit Napo, qui démontrera son mépris pour la réalité économique en vendant la Louisiane à Jefferson pour 15 millions de dollars. Une misère… ..
Bref le temps de se familiariser contre vents, marées, et pesanteurs intellectuelles avec l’univers linguistique et idéologique anglo-saxon et il est déjà trop tard, la crise est là.
Pas de chance.
Surtout que la Louisiane de 1800 n’avait rien à voir avec celle actuelle… Les acquéreurs n’en revenaient pas de la faiblesse du prix demandé par Napoléon: à leurs yeux, il s’est décrédibilisé.
Mais bon, on ne refait pas le monde.
https://secure.wikimedia.org/wikipedia/fr/wiki/Louisiane (Louisiane de 1800: cf. deuxième carte)
@nol La France n’a pas perdu la Nouvelle-France en 1760 mais bien en 1763 avec le traité de Paris. La France laissait le Canada à la Grande-Bretagne lui préférant les colonies des Caraïbes sous les conseils des groupes sucriers…
Deux-Montagnes Québec
Minute papillon…les Anglais cherchaient la paix pendant la revolution?
Arretez vos delires.
lorimiera
Voltaire notait à propos du Canada francais: « un morceau de neige ».
Vendre la Louisiane a sans doute permis à la France de ne jamais être en guerre contre les USA (si on excepte une partie de l’armée de Vichy lors de l’opération Torch en 42). C’est déjà pas si mal quand on voit le peu de pays qui ont échappé à la guerre contre les USA.
Voltaire avait raison sur le Canada, comme toujours…
L’indo, l’Algérie, Madagascar, le Cameroun, Haïti, les massacres en Afrique, la région des Grands Lacs, la Françafrique après… c’est bon non ? On a eu la dose d’ignominies coloniales, non ? Il aurait fallu, en plus, pour emmerder l’anglois et faire bonne figure, une guerre d’indépendance avec « notre » Canada français ?
Et franchement cette saloperie de guerre de sept ans qui aboutit enfin aux accords de Paris et à l’effondrement de l’empire français après des centaines de milliers de vies et des fortunes dilapidées, Voltaire se trompait-il tant que cela en la dénonçant ou en prenant le parti des prussiens ?
http://fr.m.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_Sept_Ans
Vive Voltaire !
Bibules, +1.
La « Louisiane » c’est un quart des Etats Unis actuels!
A mon point de vue Napoléon a vendu fort cher un morceau de papier correspondant à un territoire tout aussi impossible à occuper qu’il était impossible à défendre (une frontière allant du golfe du Mexique au Canada et située à un mois de mer ou deux de la métropole, faut pas rigoler – en cas de doute demander aux anglais pourquoi ils ont laissé tomber!) .
Pourquoi les Etats Unis ont-ils acheté si cher ce bout de papier? (ils ont eu bien du mal à rembourser l’emprunt nécessaire et 😉 devinez qui a fourni l’argent 😉 )
A mon avis l’Etat fédéral a réalisé qu’en revendant le territoire aux colons une fois que ceux-ci l’auraient conquis gratuitement (par leur propres moyens) il assurerait ses finances pour un bon bout de temps (peu d’impôts fédéraux pendant des dizaines d’années.) Autre raison probable: les tensions qui existaient déjà entre quelques Etats de l’est à propos de l’avancée vers l’ouest, qui auraient pu conduire à des guerres intestines. Par ailleurs acheter le territoire (à qui voulait bien le vendre) au fur et à mesure de ce que nous considérons comme une conquête semble avoir été un habitude bien établie.
@vigneron. Vous avez raison. Suite à la guerre de 7 ans, la France abandonnait le Canada à l’Angleterre, la Louisiane à l’Espagne et se contentait de quelques îles sucrières avec des milliers d’esclaves noirs. Pendant ce temps, l’Angleterre se créait un immense empire anglophone dont nous en subissons encore les conséquences aujourd’hui. Voltaire n’avait pas raison, il aurait mieux valu maintenir le Canada et développer cet immense territoire plein de ressources avec les tribus amérindiennes alliées aux Français (y compris les Iroquois) depuis la grande paix de Montréal de 1701.
La France a tout perdu par manque de vision et a même abandonné les pays francophiles comme l’Argentine et le Brésil et même le Québec francophone depuis la venue de votre ami le naboléon Sarkozy!
Deux-Montagnes Québec
@ lorimiera,
Votre analyse sur le manque de vision des dirigeants français est juste mais parfois, malheureusement, « nécessité fait loi ». J’exclue bien sûr de cette remarque Nabotléon Sarko, car nous sommes là dans un tout autre problème : son élection relève plus de l’erreur d’appréciation que son manque de vision n’est en cause (c’est plutôt le manque de vision des électeurs qui serait en cause. Mais comment en vouloir aux électeurs alors que ça fait 40 ans que politique est synonyme de mensonge ?).
Hi,
Ce courant libéral dispose dans les médias de répétiteurs plus ou moins expérimentés,
Un exemple : Propos tenus hier soir dans cette émission RTL, mal nommée, « on refait le monde » par un dénommé Rioufol, journaliste au Figaro :
« – Le cœur de la crise, ce ne sont pas les banquiers qu’il qualifie d’épiphénomènes (sic)
– La crise c’est l’endettement des états, c’est l’irresponsabilité qu’ont eu les politiques à dépenser plus qu’ils n’avaient
– La crise ce ne sont pas les spéculateurs, les agences de notation
– Et aujourd’hui si l’on met des banquiers à la tête des états c’est parce que l’on a besoin à la tête des états d’hommes rigoureux etc etc etc »
Pas de réactions de la part des autres « » »polémistes » » ». RTL, première radio de France.
J’espère que le téléphone arabe fonctionne bien, que les textes écrits par les mousquetaires du site voyagent avec des arrêts par milliers. (c’est bientôt Noël)
C’est qui : Hi …?
Hi = salut! chez les Américains…
Ha, chez les cowboys que je ne supporte pas….
Bruno, I speak english very well but I hate to use it.
Nous devrions plus, en tant qu’Européens, apprendre l’Allemand ainsi que l’Espagnol.
L’Italien, c’est pas la peine, ça vient tout seul.
Sans oublier le flamand/néerlandais, ni le suédois!
Encore que…
De part mon activité, il m’arrive de parler avec des chefs d’entreprise (PME) et des cadres qui commencent à avoir des doutes.
Certains recherchent des solutions viables, donc en marge du système de représentation dit démocratique.
Je conseille quelques livres à la lecture (Marx, Debord, Jorion, Michéa, etc.) et parfois il m’arrive d’en faire don.
PS. Je n’en suis pas pour autant persuadé que le « changement de paradigme » est tout entre les mains de la classe moyenne.
Il ne restent que la guerre, pour les riches,ou l’insurrection et le mercenariat des ombres pour le peuple.On y viendra,à l’un ou l’autre.
Voilà une information indispensable pour comprendre ce qui se passe à PSA.
Il y a une semaine, Moody’s menaçait de baisser la note de PSA. Résultat : alors que les bénéfices de l’entreprise progressent de 18% au premier semestre 2011, le patron jette à la rue des milliers de travailleurs pour « rassurer les marchés ».
Ainsi donc la finance commande les gouvernements et les entreprises. Les agences de notations sont leurs chiens de garde. Il est temps de rassurer les productifs en empêchant les financiers de continuer à nuire.
http://www.jean-luc-melenchon.fr/
@ morvandiaux
même cela ne marche plus – 2.60% au cac40 ,il faut dire qu’ils avaient fait déjà fait l’annonce le 26/10/2011″actu boursorama »
Je ne crois pas que la finance « commande ». Je crois que la crise de la dette a eu pour effet pervers de vulgariser à outrance ses influences réelles ou supposées, et que ça conduit la conscience collective a surestimer le pouvoir de ces agences, qui pourtant en avaient déjà trop.
Partant de là, certains les utilisent maintenant comme prétexte principal pour justifier une décision politique ou économique en coupant court à tout débat: « c’est ça ou la dégradation »
C’est le cas du gouvernement français, PSA ne fait que suivre le mauvais exemple…
A la limite, à leur place, je dirais aux agences: « vous voulez pas me menacer de dégradation svp ? » J’ai qq milliers d’ouvriers à dégager / J’ai un taux de tva à augmenter / etc..
Je comprends pas : la bourse fonctionne ainsi : plan de licenciement =montée des actions !
céloreuréconomik
Hhhmm… Jason. Non.
Juste un « détail ». Lorsque l’on achète ou vend à l’étranger, l’appréciation de la COFACE compte.
Alors, certes, le conseilleur n’est pas le payeur et EN PLUS il faut le payer…
Mais c’est comme toute assurance. Les pires des voleurs. Encore plus voleurs que les banques.
C’est un système qui s’autodétruit. A partir du moment où le but de la marche capitaliste est de faire le plus profit possible, il n’y a rien d’étonnant à ce que cela se fasse au détriment de tout.
La Chine étant le pays qui génère le plus de profit et non le plus de richesses, son arrivée sur les marchés a forcément niveler les politiques des autres entreprises internationales. PSA cherche à s’aligner sur les marges de la Chine ou de l’Inde afin de garder la propriété de l’entreprise… Ainsi, faire de très gros profits est une obligation boursière. Les financiers dans l’affaire, ne sont pas plus décisionnaires. C’est plutôt qu’ils répondent à leur logique de profit qui ne connaît pas de limites, leur logique de système.
Le système est à revoir mais je me demande si ce n’est pas la guerre et que devant tous les possibles offerts par notre époque, nous n’allons pas bêtement perdre la bataille par l’absence d’un consensus international…
En effet Isabelle.
Il y a juste 76 ans, une vie moyenne d’homme, nous nous battions encore en Europe…
Le bon marché a les faux-jetons aux bonds ?
Nikolaï le populaire offre 7h de dignité obligatoire par semaine et par rsa dans 10 départements pilotes, offre de lancement sospéciale, la mode est au fort-fait ?
Evidemment, 7h de travail garanti, ça va faire des envieux…dans le chômage privé ? La Chine aurait déjà des parts au fémi pour ainsi inspirer le citoyen président !?
J’espère que la République lui indemnise ses discours supplémentaires, et que lémarchés lui sanctionneront un bonus au spread pour noël et à la saint Nikolaï, planche à billet, merci d’avance lémarché ! Signé : le sourire jaune du lingot éperdu
Nous avons donc maintenant, sans élections, une quasi gouvernance de GS (et affidés) sur l’Italie, l’Espagne et, disons-le, l’Europe, grâce à Mario Draghi.
Les politiques seront tenus pour responsables d’avoir laissé filer la dette pour, grâce aux promesses, conserver le pouvoir. Et donc de s’être être laissés déborder par une finance internationale, maintenant solidement aux commandes.
Démoralisant pour les peuples de se voir manipulés par des cols blancs avides qui, pour ce qui les concerne, vivent grassement en ne produisant rien de bien utile pour la survie des hommes.
Nous voilà au moins avec de parfaits mauvais exemples.
L’Assemblée Nationale examinait lundi l’amendement déposé par Lionnel Luca, l’un des chefs de file du collectif de la Droite populaire. Le député UMP des Alpes-Maritimes proposait de réduire de 10 % les indemnités des députés (qui touchent 5.200 euros net d’indemnités parlementaires, auxquels il faut rajouter les avantages en nature).
Les députés UMP ont voté contre l’amendement et la gauche s’est abstenu, rapporte Le Figaro.
Que dire…
Une fois n’est pas coutume, je me réponds. C’est vrai quoi, j’ai peut-être été un peu injuste, il manque quand même quelques chiffres (source Assemblée Nationale) :
– Indemnité de base 5 514,68 €
– Indemnité de résidence (3 %) 165,44 €
– Indemnité de fonction (25 % du total) 1 420,03 €
– Frais de mandat et de secrétariat : 6 412 € brut.
– Crédit affecté à la rémunération de collaborateurs : 9 138 €.
– Accès gratuit à l’ensemble du réseau SNCF en 1ère classe et 80 passages aériens entre Paris et la circonscription; aux prestations de couchage (couchettes et voitures-lits), liées aux déplacements à l’intérieur des frontières de la métropole.
– 2 Restaurant gastronomiques à prix d’ami, coiffeur,…
euh…on peut au moins dire « sacrés enfoirés » ben si, essayez, ça fait du bien très très passagèrement mais bon c’est mieux que rien !!
Vous rigolez!
La nouvelle Gauche Plus Rien remake 2012 sent l’écurie,
c’est pas maintenant qu’elle va réduire les rations de picotin
des dés pipés et des sinistres.
A leur place, je me méfierais : je la sens déjà de moins en moins « acquise » à Hollande cette élection. Je le trouve à la fois suffisant et insuffisant…
Que les parlementaires aient un salaire annuel confortable dérange quand beaucoup de gens sont obligés de faire des économies. Sans prendre forcément leur défense, il faudrait cependant étudier ce que leur coûte leur situation de parlementaire (collaborateurs, etc…).
Je ressens une gêne quand je constate les nombreuses mise en cause de la fonction parlementaire (salaires, absence…). Soumis à de multiples contraintes par leurs partis, de moins en moins indépendants, jetés dans de multiples commissions sans importance, déconsidérés par les gouvernements et la population, n’ayant plus à voter (proposer) des lois mais à les entériner.
Je me demande si cette fonction ne devrait pas, au contraire, être encouragée à être véritablement en représentation du peuple, donc applaudie et stimulée lorsqu’elle n’est pas en « représentation théâtrale ». Il y a de bons parlementaires qui font du bon travail.
Se rappeler (leur rappeler) qu’ils sont nos représentants et qu’il leur revient de corriger l’inhumanité des lois et des Etats, et d’empêcher toute forme de totalitarisme. C’est du moins ainsi dans l’idéal. Les critiquer est un droit. Les encourager dans leurs élans républicains et démocrates est un devoir.
La suite logique est la proposition de réduire le nombre d’élus qui, en plus de leur indemnités ,coûtent cher à élire!
(J’ai remarqué cette proposition quelque part mais pas noté dans quelle pays elle a été faite, peut-être l’Italie.)
On parle de plus en plus de « monétisation de la dette ».
Qqun pourrait-il détailler en quoi cela consiste exactement ? Imprimer des Euros ? Qui iraient où ? et avec quelles conséquences ?
Monétiser la dette, c’est le fait d’une banque centrale qui crée de la monnaie pour acheter de la dette. Cette création monétaire est présentée comme assortie du risque de l’inflation, mais lorsque les liquidités ne redescendent pas dans l’économie, ce qui est le cas aux Etats-Unis par exemple, c’est une inflation des actifs financiers qui est en premier lieu constatée.
Merci F. L.
L’absence d’inflation visible dans le cas d’une création monétaire n’est PAS bon signe : c’est qu’elle attend son heure, quand elle sortira de son trou elle rattrapera d’un coup le temps perdu.
En attenant elle se répercute sur le prix des matières premières provoquant une stagflation.
Ou bien si ces liquidités arrivent dans l’économie, elles ne compensent pas en totalité la diminution de masse monétaire (d’argent ou de dettes) dû au fait que les « agents économiques » cherchent à se désendetter. Par contre si a « repart » un tant soit peu une avalanche de liquidités viendront se joindre à l’effet multiplicateur du crédit. d’où les craintes d’hyperinflation…
http://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_multiplicateur_du_cr%C3%A9dit
Exclusif, le FESF rachète ses propres bons (1). Celle-là, elle est bonne ; ça sent fort le résineux.
The Telegraph du 12 Nov 2011 :
Eurozone bail-out fund has to resort to buying its own debt.
Europe’s €1 trillion (£854bn) rescue fund has been forced to buy its own debt as outside investors become increasingly concerned about the worsening eurozone sovereign debt crisis.
(1) 3 Milliards d’euros / 10 ans au profit de l’Irlande. Emission qui aurait été seulement bouclée à hauteur de 2,7 Milliards.
Le Telegraph, n’importe quoi, comme d’habitude. Il rachète avec quoi, vu qu’il n’a pas de fonds propres avant 2013, et seulement des garanties d’État pour l’instant ?!?
Ce journal n’est pas une source fiable.
That is the question. Vous êtes donc sûr que l’émission a été couverte à 100% sans tripatouillage. ?
Bravo M Leclerc, avec ce titre, vous réussissez à devancer les agences de presse :http://www.romandie.com/news/n/FOCUSL_Europe_hantee_par_le_spectre_de_la_decennie_perdue151120111711.asp
Mais bien entendu elles sont toujours dans les suppositions.
Hum, si j’ai bonne mémoire, F. S. Fitgerald avait intitulé une de ses nouvelles ainsi. « La décade perdue » racontait une fabuleuse cuite de dix ans qui prenait fin avec la crise de 29 et une sévère gueule de bois. Toute ressemblance etc….
je souhaite juste poser une question, si quelqu’un peut y répondre………… quelques recherches sur le net m’ont permis de constater ceci, pour un même produit venant de corée, de chine ou du japon les prix pratiqués au USA et en europe sont 40 % moins cher au USA que chez nous, un téléviseur à 1000 € est à à 1000 $ au USA, sommes nous la vache à lait de la chine, corée etc
Je me suis fait avoir quelques fois : les prix US sont toujours affichés hors taxes. La différence de prix n’est finalement pas forcément énorme.
Plusieurs autres facteurs car la sales tax US, variable selon les Etats, est faible.
( ne sont pas les taux de TVA)
– beaucoup de marques ont des prix export et une cible qui varient d’un marché à l’autre,
question de maximisation du profit.
– la taille des marchés et les marges des distributeurs varient
– etc
A noter également que certains produits en vente aux U.S. semblent ne pouvoir être vendus qu’aux américains eux-mêmes.
Je vis en Martinique. J’ai tenté un import US sur des jumelles hi tech de chez Fuji, il n’a pas été possible de faire l’affaire, les divers vendeurs contactés ont tous décliné: impossible de vendre à un non-résidant, alors que j’ai un transitaire en douane et tout ce qu’il faut.
Je n’ai jamais su pourquoi!
Si quelqu’un a une idée…
La concurrence « libre et non faussée » c’est bien gentil mais faudrait quand même pas exagérer!
Ce que vous décrivez est courant pour les appareils photo (nom différents pour le même modèle, couleurs différentes du logo de la marque d’un continent à l’autre, absence de garantie internationale entre USA et Europe.)
Dans le cas ds jumelles hi tech pour lesquelles les habitudes d’achat ne sont pas du tout les mêmes d’un pays à l’autre, il est logique que les prix varient énormément, il y a donc eu des accords suivis d’effets pour nous empêcher d’acheter ce type de produits aux US.
Les téléviseurs sont un exemple de surproduction avec désorganisation des marchés. Les écrans plats, même ceux de très grande taille, le haut de gamme qui valait une fortune il y a peu, sont vendus à des prix effondrés, ce qui coûte cher étant l’usine, etc, mais pas la production elle-même. Il faut donc vendre à tout prix… http://www.lesnumeriques.com
Autre exemple: Renault fait fabriquer des Dacia à l’est mais « sabote le marché » en en vendant aussi à l’ouest, probablement pour éviter qu’un concurrent prenne la place…
On en parle jamais sur ce blog,ou cela m’a échappé,ce qui est fort possible,mais :
Pourquoi cette omerta autour du retour au Franc et de la loi de 1973 consistant à emprunter à 0% via la Banque de France ?
Cela serait un très grand pas non seulement pour éteindre l’incendie des taux,qui plus est,étant donné que les pays en difficultés sont littéralement vendus au marché et renoncent à leur souveraineté,cela ne constituerait-il pas un « bon » protectionnisme,a commencer par se soustraire aux agences de notations ? Passer par cette phase protectioniste pour un temps ne serait-il pas salvateur ?
Oui je sais,vous pensez immédiatement au programme de l’extrême droite,ce qui n’est pas du tout mon but : Là,on parle juste d’économie,d’idée,rien de plus !
Cela a été abordé 497 fois pour être exact.
497 fois seulement ?
Bon,on est plus à une près alors !
Gros débat qui mériterait un article digne de celui du protectionnisme que nous avons eu il y a 2 ans.
Les anciens avaient fait un tour complet du sujet. Et pas seulement financier.
Le souci de laisser aux politiques et dirigeants le pouvoir de l’argent est qu’ils dépensent parfois sans compter. (et profitent un max)
Le souci de laisser aux financiers et rapaces le pouvoir de l’argent est qu’ils tuent le peuple.
L’article pourrait presque s’intituler : le juste milieu ou l’obligation du contre-pouvoir.
Dans le protectionnisme n’avait pas été trop abordé l’abus des brevets.
Et là, il y aurait BEAUCOUP à dire….
Rien ne marchera tant que l’allemagne sera dominante.
Nos peres ont lutter pour ne pas etre sous le joug, il faut esperer que les enfants ,petits enfants, arriere petits enfants ne tomberont pas sous la loi des travailleurs du pas de l’oie.
La vie n’est pas une austerité.
nous devons refuser tout net.
il faut d’ urgence nous revolter et stopper ces gens qui ont toujours fait notre malheur !!
c’est tres clair.
Bonjour l’expat
les Allemands travaillent moins d’heures que les français , sont mieux payés….
Une grand partie des travailleurs allemands sont syndiqués contre une infime minorité en France,
Ils ont 250 000 PME qui exportent d’excellents produits haut de gamme qui se vendent cher. Il y a 8 fois moins d’entreprises françaises qui exportent des produits moyen bas de gamme qui rapportent bien moins!
Se révolter oui mais pas contre les Allemands: contre le MEDEF et le ministère de l’industrie – entre autres- c’est alors que nous aurons une chance de ne plus dépendre de l’Allemagne pour survivre.
Cordialement
L’expat.
Tu n’as RIEN compris.
L’Allemagne a eu non seulement une humiliation extrême, mais EN PLUS, un défi à relever.
Humiliation, tu peux encore comprendre.
Hitler les a bien trompé et le nazisme ou toute extrême-droite, comme l’hyper-inflation, les a « un peu » marqué.
Ils ont néanmoins constaté que la dictature de l’argent n’était pas beaucoup mieux.
Défi.
Imagines ton pays coupé en deux par des puissances étrangères.
Imagines que tu as la « chance » de TOUT devoir reconstruire.
Imagines une dette de guerre que TU DOIS REMBOURSER et qui vient de s’arrêter l’année dernière.
Tu fais quoi, fils…??
J’ai connu des expat plus grands.
Note à Béné : tu peux me qualifier de petit c.. si tu veux mais si tu essaies d’argumenter dans un débat constructif, ce sera mieux.
Il leur aurait menti ? Vilain personnage !
Pas sur que l’Allemagne soit si dominante que ça : sans ses bons voisins qui se sont endettés jusqu’au cou pour absorber 70% de ses exportations elle ne serait pas si flambante. Elle n’aura d’autre choix que de répondre de ces dettes via Eurobonds ou équivalents si elle veut maintenir son modèle exportateur. Sans ces ressources elle risquerait d’avoir un problème constitutionnel à l’heure de voter un budget….. Qui plus est, ce sont ses propres banques qui ont prêté une bonne partie de cet argent aux voisins, comme l’explique Mr Jorion la création monétaire par les banques c’est une illusion d’optique.
Si Mme Merkel en avait je crois que l’on pourrait dire que c’est par là qu’elle est tenue 😉
D’ailleurs son aréopage de conseillés est déjà favorable aux Eurobonds me semble-t-il avoir entendu ou lu qqpart ces jours derniers.
Bonne soirée
Sur ARTE ce soir un reportage sur l’état de système de santé en Allemagne. On ne peut pas dire que ce soit mieux que chez nous. On est en pleine médecine à deux vitesses.
Une pénurie de médecins dans les quartiers pauvres et pléthore dans les quartiers riches.
Toujours la même logique de l’argent roi qui pourrit tout, tout, tout.
Il me semble qu’après guerre l’Allemagne n’a pas été autorisée à se réarmer. Ces « économies » servirent à la ré-industrialisation du pays. Peut-être qu’un simple calcul suffirait à montrer que si la France avait fait la même chose ( investir ses dépenses d’armement dans le monde du travail ) on ferait aujourd’hui jeu égal avec l’Allemagne.
Résultat : ils ont les usines et nous la bombe ……. alors c’est qui commande ¿? ¡! 😉 ………..
,Le bonjour aux privés , une grippe de quatre jours ?Eh ben, cela vous met la grippe à environ 320€ ,sans compter les médicaments .atchoum ,
Eh bien, il faut se faire vacciner contre la grippe.
Un statut social unique pour tous les citoyens (politiques compris) prenant en compte les statistiques d’espérance de vie (pénibilité) comme seul modulateur socio-professionnel .Ce sont les types de revenus qu’il faut discriminer et pas les types de profils socio-professionnels.
Pour la grippe il nous reste le grog car le rhum à miraculeusement échappé à la taxe de la précédente austérité fillonesque 😉
Merci d’avoir rappelé un des bienfaits de ce divin breuvage (privilégiez les rhums agricoles c’est un conseil ), mais pour le miracle je pense qu’il vaut mieux s’adresser aux lobbyistes békés qu’à Bernadette Soubirous.
100%d’accord d’ailleurs si intervention divine il y avait eu la Chartreuse (un sacré médicament ça aussi!) aurait pas augmentée 😉
La dernière mouture du GEAB => voir ici
Pfff… le GEAB. Mouais. Rien de bien neuf. Tsss… quand il parle de son « équipe », le gars, j’ai des doutes. Des fois, j’ai l’impression qu’il soliloque un peu, lançant des anathèmes à tout va à tout ce qu’il considère trop « anglo-saxon » à ces yeux. Vaut pas mieux que les europhobes qu’il dénonce, le gars.
Ils croient toujours que les Européens sont les meilleurs et que l’Amérique va s’effondrer en août 2011, heu, je voulais dire 2012 (ou 2013…) ?
Quel plaisir de lire encore une fois Mr Leclerc.
Je crois que je suis addict a son billet quotidien, et hier la sensation de manque était bien la !
– Docteur, c’est grave ?
– Mmm; un Clochard & Poors matin midi et soir, du GS en suppo et une semaine de fraude sociale, et tout devrait rentrer dans l’ordre… Si ce n’est pas le cas, nous ferons une analyse de votre taux de PSA et nous passerons a un traitement plus musclé a base de tonfa New-Yorkaise.
Surtout, ne vous inquiéter pas avec de la rigueur on arrive a soigner tous les maux !
Agences de notation, annonces de gestation, l’avenir est gros de menaces.
Avec Bitch, Bloody’s et Bastard & Rich’s fausse couche assurée. Mais marchés rassurés et russes charmés !
Ce n’est pas une erreur, c’est une startégie!
http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/11/15/attac-ce-n-est-pas-une-erreur-c-est-une-strategie_1603582_3232.html
Deux-Montagnes Québec