Billet invité
La crise financière aura eu raison d’un cinquième chef de gouvernement, après l’Irlande, le Portugal, la Grèce, et en considérant le choix d’élections anticipées en Espagne. Enfin, malheureusement, ce n’est pas la crise économique mais les marchés qui ont eu raison de ces gouvernements. Il n’y a pas matière à se réjouir car, comme le notait Daniel Schneidermann cette semaine, il ne peut être que triste de voir qu’aucune des nombreuses affaires dans lesquelles il a été mis en cause n’a eu raison de Berlusconi. Peu importe les entorses au pluralisme des médias, l’affairisme, les affaires de mœurs, mais en revanche les marchés…
Tout ceci devient singulièrement une farce. Fort triste certes. Comme le note François Leclerc dans un billet récent, le scénario est identique, la mise en scène ressemblante et les résultats immuables : remèdes libéraux et démocratie sacrifiée à « l’union nationale » (soit la protection des oligarques).
Les remèdes libéraux sont – peut être est-ce là leur nature ? – simplistes :
– Ajustement structurel : fin de l’ État-providence par divers moyens et sous divers prétextes (il y aurait là un travail intéressant pour voir comment la dialectique des conservateurs-libéraux va réussir à faire sauter toutes les digues en même temps)
– Ajustement conjoncturel : plan de rigueur avec une préférence pour les secteurs sans défenses ni lobbys (comme l’hébergement social par exemple) ou les mesures générales indistinctes (TVA ou assimilées)
L’union nationale s’opère soit dans les faits, avec un gouvernement bipartisan, soit sur le fond avec des concessions et des programmes indistincts entre les partis. À ce titre, Libération consacrait un grand article hier aux « économistes qui conseillent François Hollande » (l’article est pour l’instant réservé aux abonnés mais devrait être disponible librement dans la journée).
Amen.
La politique est définitivement dans une impasse avec cette crise économique. Alors, certains souhaiteraient s’en passer (je note d’ailleurs dans les commentaires une ironie sur mon engagement politique récent). Et c’est vrai que les hommes politiques se voient de plus en plus affublés d’un chef d’accusation terrible : le dogmatisme. En effet, on savait les élites, comme il convient de les appeler, culturellement fermées, mais on les découvre dogmatiques, incapables de s’ouvrir à d’autres savoirs, même durant la plus grande crise de notre période.
Mais, force est de constater que les peuples n’ont à ce jour pas trouvé au minimum les moyens d’équilibrer leurs pouvoirs avec les marchés. Les indignés espagnols ont fait parler, mais n’ont pas réussir à infléchir la politique d’union nationale du gouvernement espagnol. Les Grecs mènent une guérilla, au sens physique du terme, mais n’ont pas réussi à faire plier leurs dirigeants. Les Américains « Occupy Wall Street », les étudiants anglais « mass protest », mais rien n’y fait. Les peuples sont sous le joug du dogme libéral : on veut les soigner malgré eux « pour leur bien ».
Il faut dire que rien n’est facile. Les médias éprouvent de la sympathie pour les manifestants dans leurs pages « société » ou « politique sociale » mais ne leur ouvrent jamais les pages « économie ». Aux manifestants, le social, aux gens sérieux, les mesures pour les sauver, à « l’insu de leur plein gré ». Les éditorialistes n’hésitent pas une seule seconde pour porter en permanence le crédo. Et on les comprend ! Aujourd’hui « l’ownership » des médias est du côté des hommes d’affaire et des annonceurs.
Pourtant, malgré son caractère imparfait, la solution ne viendra que de la politique, ou plutôt ne passera que par elle, à son insu s’il le faut. Il faut imposer l’idée d’un autre modèle de société, d’une relance concertée, et d’un nouvel accord social autour de l’État-providence. Pour cela, il faut imposer un rapport de force d’un genre nouveau.
À ce jour, un seul mouvement d’aspiration populaire a trouvé un écho politique, n’en déplaise à ma propre sensibilité : c’est le Tea Party aux États-Unis. Certes, les revendications de ces ultra-conservateurs sont totalement différentes des miennes, toutefois leurs modes d’action politique a imposé de fait leurs préoccupations dans le champ politique. Nous devons nous en inspirer pour imposer d’autres vues économiques aux dirigeants politiques. Certains, je le sais, vont dire : « mais c’est absurde, il existe une offre politique défendant ces idées là ! ». Justement, c’est parce qu’elle est politique, et identifiée historiquement comme telle que cette offre ne dépassera pas son audience habituelle.
Tea Party et désobéissance civile dans la tradition contestataire, voilà les modes d’organisation vers lesquels tous les partisans d’une autre politique économique doivent se tourner. Pour ensuite mieux imposer leurs voix radicales au modéré qui ne manquera pas de vouloir les gouverner « au nom de l’intérêt général ».
251 réponses à “ARRIVER À SE FAIRE ENTENDRE, par Valentin Przyluski”
Ca commence à tirer sur la France après la Grèce et l’Italie.
Ecouter la revue de presse (internationale) du web de ce jour sur France Info (Gérard Lefort Libération)
http://www.franceinfo.fr/decryptage/hyper-revue-de-presse/la-france-vue-par-la-presse-etrangere-bonjour-tristesse-442651-2011-11-10
Egalement :
« le concours Lépine de l’austérité »
http://www.franceinfo.fr/decryptage-rigueur/hyper-revue-de-presse/le-concours-lepine-de-l-austerite-440445-2011-11-08
« Forte triste » -> Fort triste
je plussoie. fort triste.
Il faut appliquer à titre personnel la rigueur dont ils nous rebattent les oreilles à longueur de journée. Ils ne faut plus consommer, uniquement des produits de première nécessité. Pas de Noêl pour eux cette année, Je pense que ce serait plus efficace que ces sympathiques mais inéfficaces manifestations d’indignés. Nous n’aurons pas raison de cette mafia internationnale , hautement organisée, occupée à nous déposséder de nos institutions, de nos états, de notre libre arbitre, en défilant dans la rue. Nous devrons user de violence, et si on veut éviter l’hémoglobine, attaquons délibérément leurs intérêts, détruisons leur système qui ne peut marcher qu’avec notre participation. Une petite grève de la consommation et ces pauvres marchés, si frileux, si inquiets , pauvres petites choses instables s’autodétruiront ou…….apprendront à négocier.
Gizz
« uniquement des produits de première nécessité. Pas de Noêl pour eux cette année, Je pense que ce serait plus efficace »
D’accord avec vous sauf que d’après un sondage une majorité de français est décidée à dépenser une moyenne de 600€ pour Noêl. Eh oui ça laisse perplexe! Je pense que les Français n’ont pas encore r »éalisé qu’il y a une crise et jouent les cigales!
Plessis,
Les français ne sont pas des veaux (ou bien attention à leurs cornes) et je pense qu’ils réalisent tout à fait ce qui est en train de se passer.Seulement, comme décrit dans » la stratégie du choc » (n’en déplaise à certains), ils sont perdus, désespérés et ne savent comment réagir, leur bulletin de vote étant régulièrement piétiné. Alors, ils consomment, par habitude, pour faire comme dab. Les français sont frondeurs mais pas courageux. Proposons un truc pas difficile, qu’on peut réaliser tranquille chez soi, mais néanmoins efficace. Cette année pour noël , mangeons des patates bouillies devant la télé à regarder les guignols de l’info nous expliquer que nous sommes à la fois trop et pas assez dépensiers . Ca peut être finalement plus drôle que ces habituelles orgies de boustifaille et de gadgets inutiles.
Étonnant n’est-ce pas ! Et pourtant c’est comme ça. 71% de la population pense que la crise sera surmontée. On est loin des opinions de ce blog.
Et oui, beaucoup trop d’entre nous n’ont pas eu le courage d’aller voir plus en détail les tenants et les aboutissants. Les boucs émissaires désignés sont les gouvernements nationaux. Les français détestent autant Sarkozy (droite) que les espagnols détestent Zapatero (gauche)… En oubliant que les collectivités ont si mal géré leurs comptes (et portant nous revotons et les reconduisons régulièrement, sauf les rares fois où certaines basculent à la faveur d’un retournement de tendance au niveau national -c’est pathétique). Nous avons surtout oublié que c’est le parlement européen (le peuple) qui aurait du diriger l’UE, et l’avons laissé aux mains des technocrates. Après il est facile de dire que l’UE, c’est nul (la politique ne reflète que le peuple qui l’a mise en place).
Enfin et surtout, nous avons laissé une bande de banksters signer des emprunts énormes auprès d’États qui n’avait pas les moyens de les rembourser (Grèce en tête), quitte à fausser les comptes ce qui affolerait les marchés (ou plus précisément servirait de prétexte à tout ce hold up). C’est comme si une banque proposer un emprunt à un smicard afin qu’il s’achète deux Ferrari. Ce genre de procédés est puni par la loi… Mais pas au niveau des nations visiblement. Désormais, à coup de CDS, taux qui grimpent en flèches et autres comportement répréhensibles, ils tiennent les nations en défaut.
Nous avons donc une part de responsabilité, certes, mais la leurs est plus grande encore. Cela devrait nous révolter. Pourtant, il y a trop de personnes qui préfèrent des boucs émissaires (les chefs d’États, ce qui arrange bien les spéculateurs) et qui tolèrent que les débats politiques soient hors-sujets, et qui sont d’un autre coté si attachés à la société de consommation (et au paraître) que le lien qui suit ne fait guère plus d’échos dans les discussions qu’ont nos concitoyens :
http://www.europapress.es/economia/finanzas-00340/noticia-economia-goldman-sachs-afirma-gobierno-tecnico-italia-reduciria-prima-riesgo-350-puntos-20111110115106.html
Ainsi donc, les uns après les autres, les gouvernements tombent, et les spéculateurs mettent en place leurs dévoués serviteurs, condition sine qua non du calme (ne serait-ce que temporaire) dans cette tempête!!!
Et personne ne bronche… Ou alors rêve de chimères : « Avec Rajoy (Espagne) nous serons sauvés », « avec Hollande, ça ne pourra pas être pire »…
Depuis la gestion de nos communes jusqu’aux orientations majeures de l’UE, depuis notre portefeuille jusqu’à la coordination mondiale des équilibres économiques (dette, balances commerciale, devises, etc), ce qui fait référence à un « nouveau Bretton Woods » clamé par Paul cet été mais qui malheureusement n’a pas eu d’échos et semble désormais hors d’atteinte, il aurait fallut accepter d’oublier nos nouveaux écrans plats et nouvelles voitures qui en mettent plein les yeux, au profit d’un système viable et pacifié sur le long terme.
Mais le matérialisme et l’égoïsme semblent avoir gagné : En 100 000 ans passés à se concentrer sur la survie à court terme, Homo sapiens a gravé dans son cerveau et dans ses gènes les germes de son incapacité à gérer le long terme à l’échelle globale. Et nous n’avons pas eu ne serait-ce que la lucidité d’écouter ceux qui ont la chance d’avoir non pas une mutation façon X-Men, mais cette nouvelle qualité, considérable (comme nombre de contributeurs de ce blog) de pouvoir considérer aussi bien le long terme que le court terme, autant à l’échèle locale que globale.
Maintenant, soit ça s’effondre, soit on fonce vers 1984.
À moins qu’Internet ne permette un miracle et une prise de conscience, pour rebâtir tout cela sur des base durables?
@Gizz
Il y a moyen de vivre simplement, même en faisant la fête (pour ceux qui ont envie de la faire bien sûr !) Il n’est pas nécessaire d’être dépensier et de jouer le jeu de la consommation. Mais ça nécessite peut-être un peu de volonté et d’imagination. Je ne me revendique pas « objecteur de croissance », même si je reste persuadé que la croissance, dans cette partie du monde archi-développée, doit s’arrêter. D’ailleurs, si nous ne voulons pas, les faits vont nous le faire faire, c’est souvent comme ça avec nous autres, les hommes…
Et il n’est pas nécessaire de manger des patates bouillies ! 😉
Les belges, dont je suis, c’est pareil. « Tout » va bien »… les gens consomment ou lèchent les vitrines (beurk). Seules activités des zombis contemporains. Mais ce n’est pas leur faute s’ils sont devenus aussi bêtes et bornés qu’ils le sont. Enfin pas seulement de leur faute. Pour ma part, rapport à le frugalité et à la simplicité – involontaire – je dîne chaque soir pour la modique somme de (plus ou moins) 4 à cinq Euros. Certains jours, l’apéro me coûte plus cher que cela. Mais j’en suis seul responsable. J’adore me faire de ces petits écarts en forme de plaisirs… En passant, je veux saluer celles et ceux qui, ici, y vont de leurs commentaires. Intelligents, courtois, ironiques ou très sérieux. Que de la qualité ! Ça change des forums des journaux…
d’après ce que j’en sais (suis bien placé) la rué dans les magasins de jouets à commencer (une moyenne surface de la banlieue toulousaine a fait 70 000€ de CA, mardi 01/01/2011!)
Mon dieu, que cette scène de La Traversée de Paris reste d’actualité !
http://www.youtube.com/watch?v=6bwuChgUtPE
de l’intox ! de la mise en condition, du pronostic auto-réalisateur, et puis pas difficile « de se la peter durant le sondage » :
-Bonjour Monsieur c’est pour sondage
-oui
-combien comptez-vous dépenser pour noël entre 100 & 200 entre etc… ou plus de 500 €?
– oh oui entre 500 & 700 Euros. en fin environ je sais pas encore
-merci monsieur. et joyeux noël.
-oui merci au revoir.
Oh dur dur (clin d’oeil) va falloir que je rappelle COFINOGA pour un nouveau crédit
oui ça me semble une bonne idée : une gréve de la conso.
Oui, une grève de la consommation notamment en période de Noël (mais pas uniquement), la SEULE forme de manifestation efficace ! Mais si peu y seraient prêts !
Au coeur des contradictions ,en snobant le superflu ,vous allez précipiter l’impossibilité pour beaucoup de se fournir l’essentiel.
Piotr,
Pourrons nous bientôt nous procurer l’essentiel si nous laissons faire? (Voir l’article de Rue 89 sur le quotidien des grecs).
Piotr
« Vivre simplement pour que d’autres puissent simplement vivre »: Ghandi n’est pas d’accord avec vous; ni les économistes non utilitaristes: dans un mode fini, la richesses des uns ne dégouline pas sur les autres mais les prive en fait du nécessaire. Faire tourner la machine pour que les petits en profitent est devenu une illusion. Aujourd’hui et surtout demain, il faudra réfléchir ses choix de consommation pour assurer une vie digne du plus grand nombre…
Je ne vais pas sortir Ghandi de cette provocation.
http://www.youtube.com/watch?v=UdLDoPnV21k
Gizz
Faisant partie des objecteurs de croissance, je peux approuver votre volonté de sobriété mais pas votre tentation d’ascétisme. Les objecteurs de croissance sont des jouisseurs, ils ne gaspillent pas et pour ce qui est de la nourriture (objet de votre volonté de modération), mangent bien et avec plaisir, s’offrent vins (bio) et apéros (comme l’indispensable Jean-Pierre) mais évitent les viandes (gâchis énergétique et en eau) et les aliments importés de l’autre bout du monde s’ils poussent chez nous.
Ce n’est pas une discipline, seulement de bonnes habitudes et, évidemment, elles ne sont pas réservées aux jours de fête mais quotidiennes.
Vivent les passions gaies et la joie de vie: l’a-croissance est en pleine expansion…
Alain A,
Il ne s’agit pas ici de vivre en ascète, il s’agit d’une proposition d’action politique de masse, sur un temps limité, pour faire comprendre aux « marchés » qu’ils ont besoin de nous pour faire marcher leur système, que nous nous avons les moyens de nous défendre, que nous aussi nous avons des moyens de pression. Un réveillon aux patates bouillies à grande échelle, c’est une perte financière colossale pour eux.
@ Gizz
Des patates bouillies j’en mange ce soir alors j’opterai plutôt pour le changement… a noel c’est jour de fêtes …artichaut !!
Mais les enfants veulent des cadeaux !
ça me rappelle, une expérience qui m’est arrivée dans le métro…
j’étais assis en face d’une mère et de son enfant qui était quelque peu agité et pour le calmer, sa mère lui a dit : si tu n’es pas sage, le père noël te punira et ne t’offrira pas de cadeaux…
Je ne sais pas comment j’ai fait pour m’empêcher de dire la vérité à ce gamin…peut-être qu’inconsciemment, je me disais que cette indignation était purement égoïste…mais cette façon d’orienter le comportement de l’enfant me paraissait être davantage de la manipulation qu’une éducation dans laquelle on insuffle de la croyance pour donner des repères.
Croyance?! Repères?!
Haha, ce chantage manipulatoire n’est pas différent des salades vendues par la secte du Vatican et autres foutaisomanes…
Mais du moins, le père Noël, lui, ne fait pas la guerre aux incroyants et ne brûle pas les déviants ni ne trucide les esprits libres.
On est en train d’assister, bouche bée non pas de stupeur mais de désarroi, à la phase terminale de la Théorie du Choc, dénoncée par Noémie Klein. Cette théorie est à voir (ou télécharger sur le net). Elle a déjà été appliquée en Amérique du Sud et maintenant en Europe. Les dominos des chefs d’état n’ont pas fini de tomber, chez nous comme chez les autres. Nous aurons aussi une gouvernement d’union nationale ou de « gauche molle » ce qui est pareil.
Bon courage
Sortons de la meute
L’avenir est dans nos mains et dans les mains de chacun.
Nous sommes co-créateurs de nos vies.
L’avenir est à la douceur unifiée et à la disparition de la domination.
(Saddam Hussein, Ben Ali, Kadhafi,Papandréou, Berlusconi …. l’onde se propage)
http://www.nevotezpas.fr
L’économie distributive était déjà la préoccupation de Jacques Duboin ancien banquier et sous-secrétaire d’Etat aux Finances après la crise de 1929 ! Il avait vu ce qui allait se passer suite à la modernisation irréversible des moyens de production et depuis les années 1970-1980 de leur informatisation.
Les travaux d’André Gorz sont remarquables à ce sujet.
Pas de démocratie économique et maintenant adieu la démocratie politique. Un référendum a été annulé probablement avec une pression considérable sur M. PAPAANDRÉOU et sur son peuple, du fait muselé.
C’est ce qui attend l’Italie et bientôt la france. Désolé de l’écrire sans F majuscule. Notre pays est devenu, comme tant d’autres, une réserve de consommateurs malléables et corvéables. Ce n’est pas une France que j’aime.
Et dire que nos poilus se sont battus pour en arriver là !
La théorie du choc…
Bien sur.. c’est l’opportunité qu’offre un grand désarroi. Rien à voir avec un complot.
Mais attention à la théorie du choc renversé.
En cas d’effondrement total du système le choc engendré peut aussi libérer la parole.
La théorie du choc repose sur une réponse immédiate proposer par un système dominant.
Si il n’y a plus de système reconnu … il peut, ne rester, que questionnements, prises de paroles
et au bout…. horreur suprême!!! intelligences collectives.
Un des plus grand méfait du capitalisme, à cause du conformisme, c’est de tuer l’intelligence.
Si le capitalisme s’effondre je crois qu’on peut espérer en l’émergence d’une nouvelle intelligence.
je suis profondément convaincu que libéré la parole, c’est libéré l’intelligence populaire.
Par pitié, Papyjo, épargnez nous Noémie Klein… Il est évident qu’il n’y a pas de théorie du choc derrière tout ça ! Pas de complot, c’est le coiffeur, le maquilleur, le masseur, le dentiste, le coffret cadeau, la wonderbox, le coton démaquillant, la camomille en sachet, la verveine, le gel douche dove, la douche massante, le jacouzi, personnels de Madame Klein qui me l’ont dit !
@ Isabelle
La théorie du choc de Naomi Klein n’a strictement rien à voir avec le complot, et tout à voir avec l’opportunisme cynique de ceux qui exploitent les crises.
Ne pas reconnaître dans les événements actuels, à défaut d’actions concertées, une convergence d’intérêt provenant d’acteurs facilement identifiables, confine aujourd’hui leurs auteurs, au mieux à une grave déficience cognitive où à une tentative de ces mêmes acteurs de disqualifier ce qui précède. Point barre
@Isabelle
Avez-vous lu son essai ?
Non, nul complot. Tout est transparent et même revendiqué. Juste une idéologie opérationnelle en mouvement.
Le programme est connu, affiché depuis perpète. En France il n’est besoin que de lire Rueff, l’économiste-factotum de de Gaulle. Dés 1947 le projet libéral, i.e l’offensive anti-sociale (et anti keynésienne, accessoirement), est limpide.
Son texte de 1947 en lien ci-dessous implique par exemple quatre objectifs alors virtuels (1947 ! année ou il fonde avec ses co-amis de la liberté l’admirable club de pensée philanthropique de la Société du Mont Pelerin…) et aujourd’hui bien réels pour au moins trois d’entre eux :
– libéralisation totale des prix (ex de Rueff du prix du blé) : ok, fait. √
– fin de l’escompte par l’Etat de ses propres titres auprès de la BdF : √
– limiter la fixation du prix du travail à un Salaire Minimum Interprofessionnel : √
– interdire les allocations chômage (« faire acheter par l’État le travail excedentaire » – comme le blé…) : travail salopé ! finir le boulot au plus vite !!!
Jacques Rueff (de l’Académie Française…)
Comment le déficit engendre le désordre social.
Extrait de L’Ordre Social (1947) :
http://www.catallaxia.org/w/index.php?title=Jacques_Rueff:Comment_le_d%C3%A9ficit_engendre_le_d%C3%A9sordre_social
http://www.wikiberal.org/wiki/Jacques_Rueff
Merci qui ? Merci Grand Charlot.
Non Julien, ce n’est pas la « théorie du choc » mais la « stratégie du choc » le titre du livre de Naomi Klein.
La « théorie » est intemporelle, la « stratégie » est une projection temporelle.
La stratégie est bien évidement de préférence gardée secrète par le stratège un tant soit peu prudent et en quête d’un minimum d’efficacité…..
La conspiration du silence ou du mensonge par omission est une stratégie parmie bien d’autres. Elle est vielle comme le monde.
L’oeuf et la poule. Les crises fabriquent des opportunistes, ou les opportunistes stratèges fabriquent des crise ?
@Vigneron, voyait loin ce Rueff !
Jacques Rueff en 1949 : « L’Europe se fera par la monnaie ou ne se fera pas »
L’influenee de Rueff me semble être dans la continuité
Il est intéressant d’apprendre, d’après wikiliberal, que «La commission Rueff-Armand reste ainsi une référence importante dans le débat politique français ; la Commission Attali était directement inspirée par le Comité Rueff-Armand…»
http://www.wikiberal.org/wiki/Comit%C3%A9_Rueff-Armand#cite_note-3
Deux-Montagnes Québec
@ Vigneron
…sauf que Rueff, comme de Gaulle, s’élevait contre le privilège insensé des USA de faire marcher impunément la planche à billets et de pouvoir exporter leurs crises grâce au dollar (« notre monnaie, votre problème »), privilège exacerbé encore par la fin de sa convertibilité (Nixon, 71). Rueff prônait un retour à l’étalon-or, pour combattre l’inflation, spoliatrice dans les années 60 et 70, notamment des gains du travail. Libéral à l’ancienne et anti-keynésien sûrement, mais néo-libéral à la Milton Friedman, prêt à laisser se déplacer ces gains vers la sphère financière, non ! Il ne faut pas caricaturer ni faire de l’anachronisme à rebours (péché mignon de notre époque).
Quant à de Gaulle, le double (au moins !) sauveur de la France, et qui proposait – absolument contre son camp – la participation ouvrière, il est tombé en 69 sur un projet de régionalisation (qui s’est fait quand même mais mal) et de réforme (= quasi-suppression) du Sénat, corps législatif dont on sait qu’il a toujours été un bastion du conservatisme de droite et de l’immobilisme gérontocrate dans le système bicaméral français (sans parler de son mode de représentation profondément déséquilibré).
Voici la conclusion de l’article de Jacques Rueff de février 1976, « La fin de l’ère keynésienne » (mon soulignement) :
« J’ai souvent démontré et j’affirme à nouveau ici que le rétablissement de la convertibilité métallique du dollar – sans recours à l’artifice des droits de tirage spéciaux – rendrait au monde, par le contrôle des évolutions cycliques de l’activité économique une acceptable stabilité des prix. Pareille stabilité des prix ramènerait rapidement les taux d’intérêt à long terme, des niveaux aberrants où ils se trouvent actuellement, à des valeurs répondant à la rentabilité réelle de la production. Cette baisse engendrerait une augmentation des investissements devenus rentables, laquelle serait source d’une amplification très sensible de la productivité du travail. Dans pareil cadre, la procédure consacrée des négociations collectives donnerait aux travailleurs le bénéfice des augmentations de productivité et, par là, leur procurerait des augmentations de salaires de grande valeur, lesquelles ne seraient plus constamment érodées par le malhonnête artifice de la hausse des prix. Rétablissement de la convertibilité monétaire, protection scrupuleuse de la procédure des négociations collectives, telles sont les deux voies propres à rendre aux systèmes économiques de l’Occident la possibilité de durer. En dehors d’elles, il n’est que faux semblants, aventures et mensonges. »
Mon pauvre quartier tokyoïde… Si vous saviez quel terrible anti-américain fut notre grand Charlot… C’est pas compliqué, Staline à coté c’est une p’tite soeur des pauvres et Khomeiny soeur-sourire. Z’en avaient tellement peur du Satanique Général gaulois, les kaoboyes, qu’ils l’ont aidé à avoir sa bombinette, sa « force de frappe nationale », son gros tromblon planqué dans les brailles. Mieux que ça, ils lui ont même facilité le p’tit coup d’État des familles qui va bien en 58, avec constit de « monarchie élective » aux p’tits oignons, un palais au poil avec grand jardin, vastes cours en « domaine réservé » … Bohh, des grands naïfs les yankees, bien sûr ! Ils savaient pas qu’ils mettaient sur un trône et pour onze looooongues années un crypto-communiste anti-impèrialiste… Trop fort comme on les a empapaoutés les mickeys. Onze ans qu’on a passés à les martyriser les bleubits de l’impérialisme ! Tu m’étonnes ! Kennedy d’un coté, Gogaulle de l’autre, Galbraith là-bas, Rueff ici, y’a pas photo, on avait bien quarante ans d’avance. L’avant-garde de la réaction, fatalement…
On excusera votre aveugle entêtement gaullâtre, 練馬区, un effet pervers de l’éloignement pardi, le déracinement, tout ça tout ça, plus un zeste de nostalgie d’enfance et de défilé du 14 juillet, les vertus du CEA, d’EDF… le tout compliqué peut-être d’un abus de séminaires sesshin ? sans doute.
Vigneron, vous vivez dans un monde parallèle, quelle chance vous avez !
Il fait beau là-bas ? ..et les borogoves, ils sont comment, flivoreux ou tout smouales ?
Vous ne répondez jamais sur les faits mais par la dérision. Et toujours vos affirmations péremptoires que rien n’étaie… au alors au pays du Jabberwocky !
Ainsi, il est parfaitement absurde de laisser entendre que la bombe atomique ne fut réalisée que grâce à l’aide américaine, c’est tout le contraire : blocus absolu jusqu’en 69 ! Si un grand travail de préparation, tant théorique que pratique (réserves d’uranium et de plutonium), avait été réalisé dans la discrétion sous la IVe, c’est la Ve, c’est l’impulsion de de Gaulle, qui permit l’acquisition de l’arme (bombe A Gerboise Bleue en 1960 ; bombe H Canopus en 1968). Les premières coopérations ou contributions états-uniennes avérées (archives US récemment déclassifiées) à l’égard du programme d’armement nucléaire française sont très tardives, fin 69 – début 70, c’est-à-dire quand l’essentiel était acquis : type de bombes, miniaturisation et durcissement, sous-marins nucléaires et autres vecteurs, etc. Bref, les USA devaient faire avec la soi-disante « bombinette » française qui bouleversait leur stratégie en Europe de l’Ouest. Et ils cherchèrent à l’intégrer dans la riposte graduée OTAN, au cours de la présidence Giscard, atlantiste notoire.
Ces quelques apports US (1970-1974) ont intéressé essentiellement la technologie des missiles à têtes multiples (MIRV), plus une « aide négative » certes précieuse : suggestions aux Français de ne pas s’engager dans des voies de recherche sans issue.
Vous faites donc partie des révisionnistes historiques à l’égard de l’oeuvre gaullienne, ce phénomène de renaissance et de grandeur françaises scandaleux, insupportable même à certains esprits : pieds-noirs, extrémistes de droite ou de gauche, ou même des deux bords (bruns-rouges), etc. Eh oui, c’est comme ça, la France a un destin historique, qu’on le veuille ou non. Et elle le re-prouvera fatalement dans les années qui viennent…
@Vigneron :
Pour ce qui est de la bombe , j’avais plutôt lu ( sans que ça soit démenti) , que ce sont les britanniques qui avaient laissé fuité volontairement quelques infos , sans plus bien me souvenir des attendus ou sous entendus de ce petit coup d’accélérateur .
Tout est décrit dans cet excellent bouquin !
De là à dire que certains créent les crises de manière concertée, il me semble qu’il ne faut pas exagérer. Quant à l’opportunisme, il fait malheureusement parti de la vie et s’inscrit dans un contexte favorable aux plus favorisés.
En plus, je crois que l’absence d’action par les populations a plusieurs causes, qui n’ont rien à voir avec le choc, dont la démocratie qui procure à chacun sa propre pensée, ses intérêts et empêchent de fédérer. C’est plutôt la dimension internationale du problème actuel qui nous renvoie à notre impuissance. Sans compter que les inégalités grandissantes, l’importante diversité des conditions de vie par le biais d’un droit du travail hyper souple qui n’a cessé de morceler la masse salariale, qui empêchent les populations de se rassembler.
La théorie du choc dit au fond que les ajustements faits en période « étale » sont limités, par exemple par le clientélisme électoral ordinaire, les mécanismes démocratiques ordinairement dévoyés (à coup de sondage et de médias, sans complot), etc. Et qu’en revanche, les élites ont « systémiquement » conscience, que c’est dans les moments de brusque variation qu’il y a de l’excitation qui revient et des opportunités (cyniques) qui se présentent.
Et que les dirigeants non seulement ne sont pas immunisés, n’ont pas de boussole pour gérer les périodes « volatiles », mais que des think tank ont assez de moyens pour maintenir « au chaud sur étagère », des choses qui en temps normal sont destinés à alimenter un futur argumentaire d’une future campagne assez lointaine et suivant un agenda qui semblerait surréaliste à un instant t ordinaire, mais qui subitement devient « possible » dans la période de crise, de choc.
Naomi Klein a assez bien dosé son coup, dans l’ensemble, à mon avis, se positionnant un peu à côté des dénonciateurs d’impérialisme à tout va, assez loin des complotistes à tout va, et vent debout contre les vilains les plus emblématiques de ces effets systémiques que sont les néocon/néolib, les fridemaniens, etc.
On ne peut nier que ces jours-ci on entend essentiellement le refrain « il faut faire ça vite ou c’est la cata », et vas-y que je te rabote les retraites, etc.
On voit bien que les socialistes français sont d’une autre trempe et que F Hollande est bien en possession d’une réponse appropriée et des plus convaincantes lui permettant de dépasser cette pression du choc et d’abonder en proposition constructive du fait qu’il propose, lui, une sortie du cadre (cherchez l’intrus dans la phrase !)
D’accord avec Isabelle. Je ne crois pas trop à la concertation ni au complot du « choc ». Tout juste certains tirent-ils profit de nos peurs et de la panique. L’origine de tout ça, c’est le comportement à court terme tant des individus que des institutions publiques et, last but not least, des institutions financières.
Cela n’empêche pas non plus que certains puissants (surtout les maîtres de la finance, laquelle finance a vu son poids prendre des proportions aberrantes face à l’économie réelle) en profitent pour placer quelques sbires dans des gouvernements de technocrates au service des marchés.
Dernier en date, Berlusconi remplacé par un gouvernement dicté par Goldman Sachs, faut le faire!
http://www.europapress.es/economia/finanzas-00340/noticia-economia-goldman-sachs-afirma-gobierno-tecnico-italia-reduciria-prima-riesgo-350-puntos-20111110115106.html
C’est de l’opportunisme (destructeur, je le concède), mais ni plus ni moins que de l’opportunisme à grande échelle.
De là à savoir si leur sauce va prendre…
Quand-est ce que les peuples finiront enfin par rejeter ces « débats politiques » hors sujets et exiger que l’on mettent en place des règles radicalement nouvelles mais seules garantes d’un système durable.
Isabelle, avez vu lu son livre?
Non, je n’ai pas lu son livre. Par contre, j’ai vu la vidéo pour le coup vraiment choc qui circulait sur internet à sa sortie. J’ai également entendu une interview d’elle par John Paul Leperse et il me semble vraiment bien qu’elle parle plutôt d’une organisation du choc et du chaos pour soi-disant maîtriser les populations en les immobilisant par l’effroi.
Elle site l’exemple du tsunami et de l’expropriation des paysans qui en ont été victime, après le désastre. Si le complot n’est pas formulé dans son livre, sa propagande en parlait clairement.
Attention, en matière de marketing de la peur, en voici en lourd exemple :
http://www.dailymotion.com/video/x5lywq_strategie-du-choc-et-marketing-de-l_news
Isabelle
peut-être pensez-vous: » Si les ennemis du capitalisme se mettent à utiliser les technique s du marketing, c’est de la triche« . Pour ma part je considère que c’est simplement de bonne guerre et vous remercie d’avoir fourni le lien avec ce petit film plein de vérités bien emballées et que je ferai circuler abondamment.
@ Isabelle
Je comprend votre réaction, je suis moi-même très imperméable aux théories du complot genre 11 septembre. Mais regardez le film en entier, lisez le livre, il est vraiment clair que la stratégie du choc n’a absolument rien à voir avec la théorie du complot. C’est une technique de domination vieille comme le monde que les sectes, les religions, les dictatures (communistes ou fascistes ou autres) maîtrisent à la perfection et permettent à des gens manipulateurs de dompter autrui.
Je pense pour ma part qu’il en est au niveau interpersonnel comme au niveau des groupes. Je conseille aussi de lire les excellents travaux de psychologues comme Claude Steiner sur l’analyse transactionnelle qui permettent de mettre à jour ces processus, le plus souvent inconscients (tant au niveau des victimes que des persécuteurs). Cela permettrait notamment de réfléchir à notre part de responsabilité et d’atteindre un niveau de maitrise plus adulte pour justement ne pas tomber dans la victimisation puérile et la tendance à vouloir tout expliquer en théorie du complot, ce qui dédouane bien sûr de toute réflexion adulte.
J’ajoute que la confiance aveugle aveugle aux explications des médias dominants est tout aussi puérile. En cela, la thèse de Naomi Klein se situe à mon sens au juste milieu, celui d’une vigilance adulte.
Cette technique est beaucoup plus « fourbe » dans le cadre du néolibéralisme et de son gourou Milton Friedman. Il serait d’ailleurs intéressant qu’une étude soit publiée sur les traits invariables de la domination dans l’Histoire et dans dans différents domaines. Le très grand mérite de Naomi Klein est d’avoir mis en lumière tous ces invariants de manière magistrale concernant le capitalisme dans la stratégie du choc.
@Alain
Vous allez faire circuler des absurdités. La théorie du complot est dans le titre du livre avec le terme « stratégie ». Par ailleurs, les images sur les électrochocs doivent provenir des Etats Unis pendant les 30 glorieuses, période de méconnaissance psychiatrique mais aussi période d’euphorie économique.
Et effectivement, Naomie Klein a bien utilisé son propre marketing de la peur qui fonctionne à merveille.
@ Isabelle
Vous n’avez pas lu le livre visiblement. Le film utilise en effet de grosses ficelles, mais ça ne retire rien aux mérites de la démonstration du bouquin, même si son contenu peut être relativisé.
@Titi
La stratégie du bonheur existe aussi… On sait aussi qu’un peuple heureux ne se révolte pas. En ce qui concerne les médias, j’ai su moi aussi regarder les journaux télévisés, savoir que parmi 10 faits-divers, un servira la cause de l’Etat et que c’est de celui-là qu’on vous parlera.
L’une des stratégies informatives la plus utilisées est de préparer aux mesures gouvernementales les français. Ainsi, sous Chirac, en regardant le journal de France 2 qui penchait pour la Turquie, par exemple, ou qui nous apprenait comme les pays de l’Est ouvraient des perspectives économiques, d’une manière très
, je savais quelques semaines à l’avance la tendance européenne et française à venir…
Il y a x façons d’orienter l’actualité, de nous dire quoi en penser, en douceur, toujours très en douceur, pour ne pas avoir besoin d’utiliser la peur. Je vous accorde que la campagne présidentielle de Sarkozy a été menée avec brio essentiellement par l’utilisation des craintes représentées par l’insécurité et l’immigration. Ils nous ont fourni le problème parce qu’ils avaient la réponse. Mais les temps sont autres et le coupable est clairement identifiable. Chacun ou presque en est victime.
Je confirme :
->la stratégie du Choc est un gros livre très bien étayé, exemples à l’appui, travail d’analyse énorme qui ne laisse aucune place au complot.
Dans une autre catégorie, celle de la finance, les CDS ne sont pas fait pour comploter et pourtant leur utilisation fout les pays à genoux.
Ouais ! Naomi elle a raison ! Lénine a profité du chaos de la WWI en 17 ! Et les nazis du choc de Versailles, de l’invasion de la Ruhr et de l’hyperflafla de 23, et de la crise de 31/32 ! Et de Gaulle de 40 ! Et Keynes pareil ! Et le Dalaï Serge Lama de Tien Anmen (prix Nobel de la paix 89) – comme Hu Jintao, qui réprime au Tibet comme chef du PCC local cette année là… ! Et Méluche et Marine-hélas du non de 2005 et de la grande Crise ! Pi Lordon aussi d’a Crise ! Pi Jorion aussi !
@timiota
« Et qu’en revanche, les élites ont « systémiquement » conscience, que c’est dans les moments de brusque variation qu’il y a de l’excitation qui revient et des opportunités (cyniques) qui se présentent. »
Par exemple, instrumentaliser un fait divers.
Dialogue dans une porcherie :
« Il paraît qu’on va finir en saucissons »
« Tu crois à la théorie du complot ! Tu es complètement parano «
@ Paul émile
Dialogue dans une cellule avec des murs en mousse :
« Je te dis que les Bilderberg m’ont emmené dans un vaisseau spatial ! Ils ont déjà colonisé une autre planète grâce au savoir alchimique des Illuminati et au programme de la Nasa qui nous a fait faussement croire qu’on avait marché sur la lune, alors qu’en fait il s’agissait de l’hologramme de notre future planète d’accueil. »
« Tu as parfaitement raison, j’ai moi-même été franc-maçon à la commission trilatérale du dîner du Siècle liquidé et j’ai été introduit au grand secret de l’univers : le père Fourras est en fait une femme. Ca corrobore en tous points ton analyse : ils nous mentent, c’est le Nouvel Ordre Mondial, l’âge du Verseau, la fin du calendrier maya, les haricots sont cuits, les carottes aussi, et je n’ai plus de fruits dans mon potager. Misère ! »
M’enfin, Isabelle, quand on montre un tsunami pour dire que certains ont profité des problèmes qui sont suivi pour en tirer profit, on ne peut quand même pas sous entendre qu’un grand complot a provoqué le tsunami.
Tout ce qui est dit est qu’il y a toujours au des profiteurs dans les désastres et qu’aujourd’hui, le capitalisme mondialisé, sans même avoir besoin de se concerter dans une cave (complot), est le premier vautour et le celui qui a le meilleur flair pour venir se régaler sur les ruines…
Qu’il pousse parfois pour que certaines ruines s’écroulent et fassent de nouvelles victimes est d’une telle évidence que je ne comprend pas qu’on se distancie des positions de N. Klein.
Oh que si ! Ça les arrête pas, bien au contraire, plus c’est gros plus ça marche bien sûr. Ça ose tout c’t’engeance, c’est à ça qu’on les r’connaît soi-disant.
Arménie 1988, Haiti 2010, camions Pamir, Chavez qu’on essaye de mouiller, réserves de pétrole caché, etc, etc. Tordant.
http://fr.m.wikipedia.org/wiki/Arme_sismique. (Notes 1 & 2…)
@Isabelle
« La stratégie du bonheur existe aussi… On sait aussi qu’un peuple heureux ne se révolte pas. »
Mis en pratique par les libéraux avec la société de consommation et ses conséquences mortifères.
@Paul emile
Dialogue dans une porcherie :
« Il paraît qu’on va finir en saucissons »
« Tu crois à la théorie du complot ! Tu es complètement parano «
Ha!ha!! Dommage que je ne sois pas complotiste…. je ne pourrais jamais la placer celle la!!!
@Alain Loreal
D’accord globalement, mais je pense que l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette se glisse entre deux aspects :
« il y a des profiteurs partout et de tout temps et on les voit sortir –comme les cafards la nuit — dans les situations où il y a du profit cynique à faire , voila c’est tout »
et :
« il existe des institutions qui maintiennent actives de grands pans d’offre politico-économico-idéologique, avec des rapports, des think tanks, toute choses démocratiques en elles-mêmes et qui semblent rarement applicable à l’instant t (sinon il n’y aurait pas de think tank), et qui sont de facto les « solutions » que des dirigeants bien imbibés idéologiquement seront conduit à ressortir (quelques uns « à l’insu de leur plein gré », d’autres par cynisme ordinaire ,simplement même pour se maintenir) lorsqu’il y a crise »
L’existence d’une boite à outil institutionnel permet en effet un effet de cliquet. Les mesures « sociales » prises dans les entre-crises étant rares comme peau de zebi, le cliquet joue à chaque crise dans le même sens. Tout ce qu’on peut sortir de positif entre les périodes de crise, c’est (avec des pincettes, je vais me faire incendier quand même un peu) l’amélioration du niveau de vie des classes moyennes supérieures en formation dans les pays émergents, pour lesquels il y a transfert de savoir-faire. Qu’elles arrivent d’emblée à un état de classe moyenne où ce savoir-faire n’est pas très humaniste, voire on peut l’appeler prolétarisation (concept très distinct de la paupérisation, voir B. Stiegler), je suis prêt à l’admettre.
kercoz, notre champion de la fractalité (emoticon=ironie bienveillante), pourrait d’ailleurs nous faire une théorie d’un optimum très relatif de la classe moyenne en question, c’est assez universel et cela correspond en gros à la classe des petits entrepreneurs en France, prise en étau entre la pression des gros groupes et multinationales, et la masse travailleuse de base. Ce sont les transmetteurs de pression, qui sont bien obligés de se faire bouffer de la marge vers le haut, et qui se croient obligés de tondre aussi la marge vers le bas dans des proportions exigées par les rapports de force, eux-même assez « fractalisés » dans cette histoire qui n’a pas d’échelle priviliégiée. C’est comme si on avait rajouté un pignon à l’envers dans les chaines de transmission du fordisme.
Je vous répond Julien Alexandre, non je n’ai pas lu le livre. Je me suis arrêtée à la vidéo et comme c’était l’époque de grands révisionnistes américains, j’ai bien eu peur d’avoir à faire à un enchaînement de raisonnement étayer par quelques faits, que l’on pourrait qualifier de délirant.
Comme pour le 11 septembre, certains ont bâti des raisonnements qui semblent tenir la route mais qui travestissent la vérité. Certains à l’aide d’images et de points d’interrogation ont réinventé une vérité. Beaucoup ont cru. Je ne vois rien d’autre dans cette stratégie du choc qu’une triste fable humaine. Il n’y a pas de calculs mathématiques derrière tout ça.
Le plus idiot des agresseurs s’en prend à celui qui a peur et qui ne réagira pas car le choc ne procure pas à tous les mêmes réflexes. Certains se révoltent.
@ Isabelle
Demandez aux commentateurs : je suis intraitable sur les délires conspirationnistes et en tant que modérateur de ce blog, je ne laisse rien passer, sauf gros coup de fatigue, qui se rapproche de près ou de loin à ces bêtises.
Naomi Klein parle de stratégie, car il est vrai que certains plans sont échafaudés avec pour seule vocation de rester dans les tiroirs jusqu’à ce que des circonstances permettent leur application, car en temps normal ils seraient rejetés. De là à imaginer que les « circonstances » sont provoquées, il y a un sérieux gap que Naomi Klein ne franchit pas, et moi non plus, au grand désespoir de certains qui ont abusé des mots fléchés dans leur jeunesse 😉
@toutouadi:
« Il paraît qu’on va finir en saucissons »
« Tu crois à la théorie du complot ! Tu es complètement parano «
En fait, il répond plutôt: « Arrêtes avec tes complots! Ils ne cachent pas qu’on finira à l’abattoir ».
En suivant, même distraitement, le traitement médiatique de l’actualité au proche orient, on a du mal à ne pas voir la préparation minutieuse d’un choc à venir. Les « révélations » sur la préparation de l’ arme nucléaire en Iran laissent présager des actions unilatérales contre ce pays.
Un excellent article du « Soir » de ce 10 novembre montre que l’agression contre l’Iran a commencé depuis longtemps, avec attaques aux virus informatiques (on en a un tout petit peu parlé) mais aussi assassinats ciblés de scientifiques iraniens participant au recherches nucléaires de leur pays. La technique de bombes magnétiques collées par un motard à la portière de la bagnole du gars à assassiner est fort bien mise au point par les services secrets américano-israéliens.
J’espère que le fait de mettre en évidence ces faits très peu médiatisés ne me fera pas passer pour un complotiste puisque la communauté internationale – c’est-à-dire nos leaders bien aimés – ont annoncé urbi et orbi qu’il fallait empêcher l’Iran de se doter d’armes de destruction massive par tous les moyens.
ah Timiota, pour un choc, c’en est un !
j’ai cru qu’un malveillant avait subrepticement glissé de l’ »herbe trafiquée » voire du « liberalism in the sky with diamonds » dans mon tilleul !
Petite précision, il s’agit de la stratégie du choc. Démarche ou opportuniste, ou provoquée par une idéologie mortifère. Dans cette seconde configuration de développement de cette dynamique, il y a par exemple le fameux « starve the beast », la bête ignoble étant le gouvernement. C’est aussi cette stratégie qui est à l’œuvre en Europe. On a commencé par réduire les recettes de l’état.
Phase 1. Reprenez tous en coeur pour le refrain, la bourse est en chute libre, la zone euro est en faillite, il faut sauver les banques sinon on est tous foutu, etc, etc,
Phase 2. Répétez l’exercice durant 2 ans, du matin au soir pour un effet soutenu agrémenté de nombreuses pubs histoire de fournir du cerveau disponible
Phase 3. A toute question, interrogation, NIEZ, NIEZ, NIEZ, variante de diffamer, il en restera toujours quelque chose
Phase 4. Résultat intermédiaire, Zurich financial, 3 milliards de bénéfs, Novartis, 2000 licenciements annoncés, résultat intermédiaire, 2 milliards de bénéf. etc. etc.
Phase 5. Encaissez discrètement vos bonus.
Dans un autre modèle de société il n’y a pas de relance concertée, vous raisonnez encore comme un économiste !
@ Valentin Przyluski
« …désobéissance civile dans la tradition contestataire voilà les modes d’organisation vers lesquels tous les partisans d’une autre politique économique doivent se tourner. »
Soucieux de suivre vos conseils et partisans d’une » autre politique économique » , nous pratiquons » la désobéissance civile dans la tradition contestataire » en contrant le plus vigoureusement possible le train-train nucléaire vers l’Allemagne . Les 22 / 23 et 24 novembre à Valognes dans la Manche . .
Nous serions fort heureux de vous y voir afin de poursuivre cette agréable causerie .
Le site » VALOGNES STOP CASTOR » donne toutes infos utiles.
Allez-y ! Ouvrez le mouvement. J’en serais
Trouvé dans la rubrique nécrologique du London Times : (Version originale ci-dessous)
Aujourd’hui, nous pleurons la disparition d’un vieil ami cher : Le Bon Sens, qui fut des nôtres pendant de nombreuses années.
Nul ne peut dire quel âge il avait exactement ; son acte de naissance s’est égaré depuis longtemps dans l’insondable paperasserie bureaucratique.
Mais on se souviendra de lui pour avoir cultivé ces préceptes si élémentaires :
– Savoir quand entrer ou sortir par temps de pluie ;
– Savoir pourquoi l’oiseau matinal obtient sa pitance ;
– Savoir que la vie n’est pas toujours juste ;
– Et pouvoir dire : « C’était peut-être de ma faute ».
Le Bon Sens a vécu selon des principes simples et sains : ne pas dépenser plus que l’on gagne ; et selon une stratégie fiable : ce sont les adultes, pas les enfants, qui exercent la responsabilité.
Sa santé a commencé à décliner rapidement lorsqu’une réglementation d’une arrogance bien intentionnée fut mise en place.
Les rapports de presse faisant état d’un garçonnet de 6 ans accusé de harcèlement sexuel pour avoir embrassé une camarade de classe ; d’adolescents suspendus de l’école pour s’être rincé la bouche après le déjeuner ; d’un enseignant congédié pour avoir réprimandé un élève indiscipliné, n’ont fait qu’empirer son état.
Le Bon Sens a perdu pied lorsque les parents se sont mis à attaquer les enseignants qui tentaient désespérément d’obtenir ce à quoi eux-mêmes avaient renoncé : inculquer des valeurs à leurs enfants indisciplinés.
Il a décliné encore davantage lorsqu’il fut exigé que les responsables scolaires obtiennent une autorisation parentale préalable avant d’administrer de l’aspirine ou de la crème solaire à un étudiant ; alors que dans le même temps, il leur était interdit d’informer les parents que leur fille se trouvait enceinte et qu’elle désirait avorter.
Le Bon Sens s’est affaibli davantage en constatant que les Eglises étaient devenues des entreprises, et que les criminels avaient droit à un meilleur traitement que leurs victimes.
Le Bon Sens a pris une autre raclée quand il a été décrété qu’il vous était interdit de vous défendre contre un voleur dans votre propre maison, mais que le cambrioleur pouvait vous poursuivre pour agression.
Le Bon Sens a finalement perdu toute volonté de vivre, après qu’une femme adulte, n’ayant pas réussi à comprendre qu’une tasse de café pouvait être très chaude et, en ayant renversé quelques gouttes sur ses genoux, fut dédommagée de son infortune par l’octroi d’une compensation énorme.
Le Bon Sens a été précédé dans la mort par ses parents : Vérité et Confiance, par son épouse : Discrétion, par sa fille : Responsabilité, et par son fils : la Raison.
Ses quatre demi-frères sont toujours en vie :
1. Je Connais Mes Droits
2. Maintenant Et Tout De Suite
3. C’est La Faute à l’Autre
4. C’est Moi La Victime
Peu de gens assistèrent à ses funérailles, pratiquement personne n’ayant réalisé qu’il s’était éteint.
Si vous vous souvenez encore de lui, faites suivre ce message.
Si non, rejoignez la majorité et ne faites rien.
———————————-
Original :
An Obituary printed in the London Times…..
Today we mourn the passing of a beloved old friend, Common Sense , who has been with us for many years.
No one knows for sure how old he was, since his birth records were long ago lost in bureaucratic red tape.
He will be remembered as having cultivated such valuable lessons as:
– Knowing when to come in out of the rain;
– Why the early bird gets the worm;
– Life isn’t always fair;
– and maybe it was my fault.
Common Sense lived by simple, sound financial policies (don’t spend more than you can earn) and reliable strategies (adults, not children, are in charge).
His health began to deteriorate rapidly when well-intentioned but overbearing regulations were set in place.
Reports of a 6-year-old boy charged with sexual harassment for kissing a classmate; teens suspended from school for using mouthwash after lunch; and a teacher fired for reprimanding an unruly student, only worsened his condition.
Common Sense lost ground when parents attacked teachers for doing the job that they themselves had failed to do in disciplining their unruly children.
It declined even further when schools were required to get parental consent to administer sun lotion or an aspirin to a student; but could not inform parents when a student became pregnant and wanted to have an abortion.
Common Sense lost the will to live as the churches became businesses; and criminals received better treatment than their victims.
Common Sense took a beating when you couldn’t defend yourself from a burglar in your own home and the burglar could sue you for assault.
Common Sense finally gave up the will to live, after a woman failed to realise that a steaming cup of coffee was hot. She spilled a little in her lap, and was promptly awarded a huge settlement.
Common Sense was preceded in death, by his parents, Truth and Trust, by his wife, Discretion, by his daughter, Responsibility, and by his son, Reason.
He is survived by his 4 stepbrothers;
I Know My Rights
I Want It Now
Someone Else Is To Blame
I’m A Victim
Not many attended his funeral because so few realized he was gone.
If you still remember him, pass this on.
If not, join the majority and do nothing.
« Le Bon Sens a pris une autre raclée quand il a été décrété qu’il vous était interdit de vous défendre contre un voleur dans votre propre maison, mais que le cambrioleur pouvait vous poursuivre pour agression. »
Le voleur porte atteinte au droit de propriété.
Le volé agresseur porte atteinte à la personne.
S’il ne faut pas être naïf – les voleurs ont vite fait de jouer du droit – il n’en reste pas moins que le droit à l’intégrité physique est incomparablement supérieur au droit de propriété.
Il peut être compréhensible que, tentant de défendre son bien, son « espace de protection » plutôt, le volé blesse dans l’action le voleur, mais la loi doit représenter cette hiérarchie de valeurs : la vie plutôt que l’acquis.
Enfin, cette sacro sainte propriété est loin d’être blanche comme neige. Elle a souvent été acquise par violence indirecte sociale (les colons s’accaparant les territoires indiens d’Amérique du Nord, la belle écrasante propriété de mon voisin directeur du supermarché diabétisant, « élevage industrialisant »…).
Amicalement,
Delphin
PS : Il faut parfois se méfier du bon sens
Le crédit agricole: le bon sens près de chez vous.
http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/11/10/un-chauffeur-de-bus-licencie-pour-avoir-invite-un-handicape-a-utiliser-les-toilettes-du-personnel_1601837_3224.html
Là par exemple, le bon sens coûte fort cher, la résistance à la dinguerie ambiante est durement réprimée. La collaboration avec le systeme amoral de l’ idéologie liberale est un chemin tellement plus facile, ce comportement est facilement jugé approprié, car factuellement respectueux du droit.
Un comportement individuel qui se croirait vertueux est jugé inaproprié, car le systeme amoral ne juge qu’ en fonction du droit et ne prend pas en compte les valeurs morales communément admises.
Courage mon gars.
Une louchette de Michéa pour la longue route de la Common Decency : http://www.dailymotion.com/video/xfnts4_entretien-avec-jean-claude-michea_news
@ Delphin
N’importe quoi.
Effectivement, bon sens s’est fait la belle il y a bien longtemps…
Dans la tradition de la philosophie pénale, la question est de savoir quels droits perdent eux-même ceux qui violent les droits d’autrui (perdent-ils même le droit à la vie, où y a t-il un substrat, une base inaliénable, et si tel ets le cas, le droit à l’intégrité physique en fait-il partie? Ce que l’on perd dépend t-il du type d’agression commise?).
Dans cette logique, on peut parfaitement considérer que le voleur perd de facto le statut de « sujet de droit plein et entier » (c’est à dire de membre de la communauté politique à part entière), et qu’il ne bénéficie plus du droit à son intégrité physique.
Le problème n’est pas de savoir quel rapport de priorité ont entre eux, in abstracto, des droits déterminés (encore que la catégorie de « droit » soit elle même très floue: « claims », « privilège », « immunities », « power »?). Le problème est de savoir quels droits sont attachés aux uns et aux autres dans chaque contexte déterminé.
Cette idée est d’ailleurs parfaitement congruente avec nos intutions morales: Celui qui vole sait que sa victime fera tout ce qui est en son pouvoir pour récupérer son bien, éventuellement rceourir à l’agression physique. De fait, le voleur a entrepris une action dont il est tenu d’assumer la responsabilité des conséquences pour lui-même: il a par avance consenti à la riposte de sa victime, et ne peut, en aucune manière, se plaindre du traitement qui pourrait lui être infligé. A la limite, seule la communauté politique pourrait décider d’incriminer la personne volée, mais certainement pas à l’initiative du voleur.
Il y a un adage juridique – qui certes ne signifie pas cela – mais qu’on pourrait interprêter en ce sens « nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude ».
Qu’une intervention puisse être disproportionnée, c’est une chose. Qu’elle soit juridiquement condamnable, ou mieux qu’une telle requête soit même juridiquement recevable en toute circonstance, c’en est une autre.
@ Tique
Vous vous trompez.
C’est la même logique juridique qui soutient le point de vue de Delphin et le point de vue de la compagnie qui a licencié ce chauffeur de bus et qui se tient à la racine ldu Droit Moderne (voire M. Villey pour de plus amples développements historiques sur cette question).
Le problème ici, ce n’est pas la valeur de la propriété privée, mais ce qu’est devenu le Droit lui-même, indépendamment de la question de la propriété (parce qu’on pourrait réitérer ce genre d’exemple dans bien d’autres cas, qui n’ont rien à voir avec la pensée économique libérale).
@AntoineYs’ prend au sérieux grave
Mon pseudo est Tigue pas tique.
Vous concluez, après votre laïus imbittable pour le Common des mortels,
« Le problème ici, ce n’est pas la valeur de la propriété privée, mais ce qu’est devenu le Droit lui-même »
Ceci prouve que vous n’ avez rien compris de mon propos, qui ne portait pas sur la valeur d’ une propriété, mais bien de ce que le droit lui même est devenu (il sert une idéologie amorale, dont les aspects mortiferes sont dénoncés dans ce blog)
Sous la forme cosmetiquement vraisemblable du discours construit de l’ expert, vous noyez profondément la parcelle de vérité qui existe dans les posts précédents, évacuant ainsi le seul problème qui aurait nécessité un travail d’ explication, et de conception prenant en compte les autres points de vue.
Une chanson : http://www.youtube.com/watch?v=UQObMEXyhrU
Et son dernier couplet:
La tristitude,
c’ est quand t’ as beau lui mettre le nez dedans
L’ Antoine Y voit rien, Y fait bien semblant,
Y s’ pince le nez Et dit qu’ il ne sent rien.
La tristitude
Vous êtes en plein délire là, AntoineY. Faut se calmer. Allez faire un p’tit tour à la campagne, aérez-vous les synapses – ou rentrez à Paris puisque la campagne de votre enfance vous indispose désormais, mais faites quelque chose, sérieux….
Votre « logique », on n’en veut pas, ok ? Et le Droit Pénal non plus, dieu merci.
Et pour vous complaire, le catéchisme de l’Eglise catholique, dans la section « CINQUIEME COMMANDEMENT Tu ne commettras pas de meurtre ( Ex 20, 13)
Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens : » Tu ne tueras pas. Celui qui tuera sera passible du jugement. » Et moi, je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère sera passible du jugement ( Mt 5, 21- 22) :
Rubrique nécrologique du London Times ou Myosotis Ligérien, i.e LML, GLNF, ultra-conservateurs et tellement vérolés par l’affairisme que même les « patrons » britishs de la GLUA l’ont lachée (« GLNF : please note that with effect from 19 July 2011 relations have been suspended. »), Vincent ?
http://lmlenglish.over-blog.com/m/article-82622838.html
Ça pue votre truc, petit soldat de bois.
-@AntoineYs’ prend au sérieux grave
Mon pseudo est Tigue pas tique.
Vous concluez, après votre laïus imbittable pour le Common des mortels,
« Le problème ici, ce n’est pas la valeur de la propriété privée, mais ce qu’est devenu le Droit lui-même »
Ceci prouve que vous n’ avez rien compris de mon propos, qui ne portait pas sur la valeur d’ une propriété, mais bien de ce que le droit lui même est devenu (il sert une idéologie amorale, dont les aspects mortiferes sont dénoncés dans ce blog)
Sous la forme cosmetiquement vraisemblable du discours construit de l’ expert, vous noyez profondément la parcelle de vérité qui existe dans les posts précédents, évacuant ainsi le seul problème qui aurait nécessité un travail d’ explication, et de conception prenant en compte les autres points de vue.
Une chanson : http://www.youtube.com/watch?v=UQObMEXyhrU
Et son dernier couplet,
La tristitude,
c’ est quand t’ as beau lui mettre le nez dedans
L’ Antoine Y voit rien et Y fait bien semblant,
Y s’ pince le nez, Et dit qu’ il ne sent rien….
La tristitude
Oui au bon sens, au sens commun, mais aussi à la common decency (Orwell), la décence communément partagée.
@Vincent
Vous avez raison Vincent le bon sens se perd : vous n’en avez pas beaucoup pour publier ici ce papier bien réactionnaire et nauséabond.
Delphin vous a répondu avec une politesse dont je suis bien incapable, hélas!
Moi je n’ai qu’un mot : consternant.
Réfléchissez un peu : on vous distrait avec des petites aberrations administratives pour justifier l’auto-défense, la loi du talion, condamner l’avortement et faire passer les femmes pour des idiotes etc…
Et vous vous ne marchez pas, vous courrez!
Bravo pour ce billet où vous enfoncez des portes trop souvent verrouillées.
Ce n’est pas moi qui vous reprocherez un quelconque engagement politique : la Politique (et, pour l’heure, les Etats, qui constituent le seul cadre pour une action politique démocratique) est le seul outil dont nous disposions face aux pseudo élites, même si les politiciens actuels y ont renoncé par confort personnel.
Cette façon de voir est un hypnotique puissant.
Gare à la gueule de bois …et à l’accoutumance.
D’accord. Nous pouvons avoir des avis divergents, mais il faut tenter de faire bloc dans l’optique d’apporter les changements nécessaires à un système qui en a bien besoin.
Allez, j’en remets une couche sur l’Italie. Les médias nous présentent Mario Monti comme un sauveur, évoquant même qu’il fut un élève de Tobin (celui de la taxe du même nom, limite on croirait que ce Monti est un Che Guevara de l’économie). Par contre pas un mot sur son passage chez Goldman Sachs :
http://www.lepoint.fr/monde/mario-monti-l-espoir-de-l-italie-10-11-2011-1394923_24.php
Comme pour Mario Draghi, nouveau patron de la Banque Centrale Européenne, je constate des amnésies chroniques chez nos médias. Les deux Mario sont plutôt comparés aux plus sympathiques des héros de jeux vidéos. Que dire de plus…
Même Bloomberg ne prend pas autant de pincettes, dans l’article du lien ci-dessous sur la Grèce, où il nous est rappelé dans le paragraphe « Drachma Devaluation », quelle institution financière a joué un rôle sinistre en signant des « off-market swaps » lourds de conséquences en 2000 / 2001, une des origines de l’avalanche en cours. C’est Bloomberg qui le dit:
http://www.bloomberg.com/news/2011-11-10/papademos-who-took-greece-into-euro-must-now-save-country-s-membership.html
Le journalisme chez nous est bel et bien hors sujet. Et les débats TV aux heures de grande écoute? Idem!
Métier d’avenir
Chasseur de fomentateurs (et complices) de guerres..
Ah bein justement: « C’est l’aile dite réformatrice de l’UMP, sous la houlette d’Hervé Novelli, qui avance la proposition: exclure de la fonction publique toutes les missions ne touchant pas à la sécurité et à la justice… »
http://www.rmc.fr/editorial/199383/limiter-la-fonction-publique-a-la-securite-et-a-la-justice/
Ce que dit Paul là est parfaitement exact et je me tue à la dire depuis des années.
Meluche et les gens de la vraie gauche causent, causent causent, et en moyen d’action, ils restent tanké à des méthodes d’avant guerre: grève, et Bastoche-Nation en troupeaux.
Un peu de créativité les mecs.
J’avoue que le boulot fait par les militants écolos de par le monde est assez époustouflant. L’affaire des faucheurs est, selon moi, exemplaire, venir, de jour(pas de nuit) , visage découvert(pas en cagoule) risquer son fric et sa liberté pour faucher des OGM que l’on considère comme dangereux pour faire bouger les lignes. ça, c’est fort.
Mais bon, on peut raisonnablement penser qu’un bavard préfèrera toujours les fauteuils pullman du bar capiteux(et pas cher) de son parlement que l’âpreté de la taule.
Bof, t’es vache là ! Et l’opération « Andouillette » chez Moody’s, c’était pas mal, nan ?
http://www.youtube.com/watch?v=_GdAhW_bdmc
Paul Jorion en avait parlé: de mémoire, c’était s’attaquer au thermomètre, et non à la maladie…
Un thermomètre qui ne se contente pas de prendre la température, mais qui contribue à la faire grimper…
Faut pas confondre l’action politique et l’action syndicale.
Mélenchon fait plus que causer, il parle. Pour convaincre. Si on veut qu’il agisse, élisons le.
Pour l’heure, très clairement, c’est le seul qui veut changer le cadre. Et la cohérence de son parcours devrait le mettre à l’abri des procès d’intention.
ça doit pas empêcher la créativité pour autant.
Quant au distinguo entre action politique et syndicale, même avant guerre, Gandhi avait déjà dépassé cette jesuitique distinction.
Il ne veut surtout pas changer de cadre, seulement l’aménager,
ce qui est 70 ans en retard:
– pas d’expropriation du secteur financier
– pas de socialisation des entreprises du CAC 40
– pas de répudiation de la dette.
Bref, comme il dit lui même: « je ne suis pas anticapitaliste, je suis keynésien »
Un discours pour le fromage de la future Gauche Plus Rien,
nouveau tour de piste des notables mitterrandiens.
Faut pas pousser: si elle est vraie ou fausse, aucune différence par contre : le politicard en question ex-adulateur tontonphile, ça je le sais.
Hé, pas tout le monde est atteint d’idéologisme amnésique…
J’entends bien les critiques. Mais, sauf à faire la révolution, la vraie, pour tout renverser, et ça, j’y crois pas, pour l’instant, on n’a que les élections. Alors, on fait quoi ?
Simpliste, Kerjean.
Il y a des faucheurs volontaires qui soutiennent Méluche et le FdG.
Le programme du FdG, ce n’est pas que du baratin, lisez-le.
Ou alors, que faites-vous sur ce blog, à « causer » ?
@ Claude
C’est l’histoire du type qui cherche ses clés sous le lampadaire.
– Vous les avez perdues ici ?
– Non, mais ici j’y vois clair.
Pareil: les élections, nulle part, jamais, n’ont chassé une classe dominante.
On peut par contre s’en servir pour rassembler,
convaincre de la nécessité d’un tous ensemble vers la révolution.
Mais Mélenchon fait l’inverse avec son programme de réformes
et en déclarant qu’il est « pas révolutionnaire, seulement keynésien ».
Il retarde de 70 ans.
Les soins palliatifs délivrés au système par les vieux bureaucrates PC et ralliés,
en mal du fromage de Hollande, c’est trop tard.
@Alain V.
Vous mélangez tout et votre conclusion est superflue et spécieuse. Je ne suis pas un pro de la politique. Je ne me mets pas devant les gens en me tapant sur la poitrine et en disant « envoyez moi à Strasbourg, vous allez voir ce que vous allez voir ». Pour l’instant, j’ai rien vu. Si, je suis injuste, je vois Melenchon faire son Calimero et dire qu’y sont trop méchants aux parlements.
J’ai pas voté pour ça moi, j’ai voté parce qu’un mec s’est engagé à empêcher les choses de tourner en rond là bas.
M. Meluche déplore. Exactement comme demain il déplorera, quand il aura aidé les socialistes à former un gouvernement de cohabitation sous la présidence d’un Sarkozy réélu sous les huées, et que ces braves socialistes une fois au pouvoir feront grâce à lui Meluche, feront très exactement ce qu’il a prévu qu’ils feraient, lui Meluche: du Papandréou mâtiné de Zapatero.
Et bien le brave Meluche, il deplorera, les ministres FG quitteront le gouvernement mais , évidemment , ne voteront pas la motion de censure, pour ne pas laisser les méchants conservateurs faire encore pire.
Ce n’est pas de la divination, ça commence à être une habitude.
@ Kerjean, 10 novembre 2011 à 23:27 Votre spéculation se base sur les résultats actuels des sondages. Les choses peuvent changer d’ici mai, et vous pouvez y contribuer. Si votre hypothèse d’un échec du FdG s’avère juste, alors votre scénario pourrait se produire, je le crains, et vous donne raison. Mais pourquoi partir perdant ???
Le combat auquel on ne participe pas est perdu d’avance.
On ne peut pas dire que les marchés aient vraiment « eu raison » des dirigeants débarqués, qui ont démissionné après avoir fait voter la purge réclamée par les créanciers. Sauf à admettre que la « raison » ait été débarquée du monde de la finance, de celui de la politique et… de l’opinion publique !
« Pour cela, il faut imposer un rapport de force d’un genre nouveau. »
La phrase ne manque pas de sel.
Tous ensemble, tous ensemble, ouais, ouais.
Au fait, c’est quoi le genre ?
A betov
Tous ensemble refusons de consommer! Refusons de participer à leur système économique. Affirmons que nous ne sommes pas des consommateurs mais des citoyens.Décrétons le mois de décembre: » Mois de la rigueur budgétaire des ménages « .
par exemple….
refuser de consommer c’est deja pouvoir consommer ce qui ferait rèver pas mal d’ indignés ..heu les autres …pas ceux qui protestent . Les vrais souffrances sont muettes et cherchent de la sécurité ..ne réclament pas de liberté …sont mème tout a fait d’accord pour que leurs gosses entrent ds les forces de l’ « ORDRE » …ça va etre plus compliqué que certains le pensent .
Ah ! Vous n’êtes pas des consommateurs, et consommatrices MAIS des citoyens et des citoyennes, pis aussi des salariées et des patron(ne)s, des producteurs/trices et des propriétaires, etc….
21st Century Schizoïd man (and woman). Jolie musique de King Crimsom.
C’est l’économie qui dicte sa loi. Le capital est ce qui commande au Politique et aux politiques.
Il est vain de demander, ou exiger, ou quémander aux politiques car ils ne sont que les exécutant(e)s des nécessités OBJECTIVES de l’économie capitaliste-marchande. De même l’Etat est l’INSTRUMENT de ce rapport de classes qu’est l’économie.
Allez faites de beaux rêves,
gare au réveil.
Giss, avec mes 344 euros de retraite mensuelle, si je fais la grève de l’Intermarché du coin, je sens que ça va leur faire tout drôle. Vive la révolution dans mon assiette.
refuser de consommer c’est déjà pouvoir consommer ce qui ferait rêver pas mal d’ indignés ..heu les autres …pas ceux qui protestent . Les vrais souffrances sont muettes et cherchent de la sécurité ..ne réclament pas de liberté .
Non Kercoz,
Vous vous trompez. Les « vrais indignés » souffrent en silence parce qu’ils n’ont pas la parole et la sécurité ne fait plus partie de leurs préoccupations depuis des lustres (c’est les bourgeois qui sont avides d’assurances), ils vivent au jour le jour. La crise, ils la vivent depuis 30ans, et ils consomment eux aussi, ils consomment jusqu’aux derniers sous de leurs allocations. Et la galère ne les empêche pas d’avoir des idées, ni d’avoir soif de liberté (sans doute plus que les autres).J’en parle en connaissance de cause.
Gizz Agricultrice RMiste ou RSAiste pour vous servir!
Ce blog appartient au genre nouveau.
Cela ne suffit pas, mais, c’est là, et c’est vraiment nouveau : qui aurait imaginé une agora de ce type, avec ce développement, il y a seulement dix ans?
Des responsables politiques, économiques, syndicaux, des journalistes viennent ici et lisent des inconnus parfois pertinents et cohérents, qui leurs parlent d’un autre monde possible. L’audience monte inéxorablement, les idées diffusent. Ne vous méprenez pas : c’est important!
Mais ça ne suffit pas, d’accord!
Il manque un répertoire de toutes les actions qui sont ménées
« Ajustement conjoncturel : plan de rigueur avec une préférence pour les secteurs sans défenses ni lobbys (comme l’hébergement social par exemple) ou les mesures générales indistinctes (TVA ou assimilés) »
Ce ne sont donc pas des remèdes libéraux contrairement à ce que vous annoncez. C’est toujours la même soupe de la république des copains…
« Les peuples sont sous le joug du dogme libéral : on veut les soigner malgré eux « pour leur bien ». »
Encore une fois je en vois rien de libéral dans ce qui se passe depuis 2008… Il serait temps de revoir votre définition du libéralisme.
Non, ce n’est pas la définition du Libéralisme qui est en cause. C’est le fait qu’en Europe comme en Chine d’ailleurs, ce sont d’anciens maoïstes convertis au « Libéralisme » qui nous dirigent.
Si l’on peut dire ils ont fait la synthèse des deux mondes, du Maoïsme ils ont gardé l’autoritarisme et la suppression des libertés individuelles et collectives, du Libéralisme ils ont gardé le côté libération sans frein du capital et de l’égoïsme individuel.
C’est pour cela que je préfère parler d’ultra-libéralisme ou capitalisme prédateur.
Le Libéralisme philosophique tel que le définissait Adam Smith, c’était beaucoup plus humaniste.
On aura tout lu décidément sur le blog à Jorion. Qui dit mieux que Joan ? Un petit livre rouge hybridé à l’Hayek tardif et dédicacé par Barroso, Merkel et Pébereau pour la meilleure surenchère !
Surtout pour les bourgeois et les exploiteurs.
Quelles étaient les conditions de vie des » masses laborieuses « à l’époque de Smith, l’humaniste ?
Mais bon dans l’idée c’est humaniste.
Des anciens mao convertis pourquoi pas (en fait, non), et qu’est-ce que cela change ? Dans l’idée ça change, mais en fait: des trivialités.
Les politiques sont les pantins du capital. Conversos, o sin versos (intraduisible, ou non ,) convertis, ou pas pervertis, moraux ou dégueulasses, de droite et de gauche extrême ( mais bon ces derniers pataugent dans un archaïsme sidéral, ne pas tirer sur les pataugeurs…), les politiques sont les greffiers de la classe possédante.
Mais non, pas tous pourris, simplement tous politiques.
Vigneron? certes pas tous
« Dans l’ensemble, le mouvement maoïste n’a atteint aucun de ses objectifs. Il ne s’est pas substitué aux partis communistes « révisionnistes ». Par contre, certains de ses dirigeants ont appris le jeu difficile de la politique et ont connu de brillantes carrières sous d’autres étendards. Tel est le cas de l’actuel président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, du numéro 2 de la Ligue du Nord en Italie, Roberto Maroni, d’un des principaux idéologues du patronat français François Ewald, de l’ancien ministre allemand des affaires étrangères Joschka Fischer. Pour sa part, l’ancien maoïste italien, Aldo Brandirali est devenu un animateur du mouvement catholique intégraliste Comunione e Liberazione et joue un rôle important dans la fédération de Milan du parti de Silvio Berlusconi, Forza Italia. »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mao%C3%AFsme#Le_mao.C3.AFsme_occidental_apr.C3.A8s_la_mort_de_Mao
hé oui.
le plus beau : http://fr.wikipedia.org/wiki/Jos%C3%A9_Manuel_Dur%C3%A3o_Barroso
« Jeune homme, lors de la révolution des œillets en 1974, il se situe à l’extrême gauche radicale de l’échiquier politique comme président des étudiants maoïstes (MRPP), à l’époque seul parti d’opposition actif, avec le Parti communiste portugais. [+ Frank Carlucci est un homme politique et homme d’affaires américain. Ambassadeur à Lisbonne pendant la révolution des Å’illets en 1974, il est finalement nommé directeur adjoint de la CIA par Jimmy Carter en 1978.
En 1982, il quitte le monde politique pour celui des affaires, en particulier dans les domaines de l’armement et de la sécurité.
Il est nommé conseiller à la Sécurité nationale par Ronald Reagan en 1987 qui le nomme secrétaire à la Défense des États-Unis de fin 1987 à 1989. À l’issue de ce mandat, il est recruté par l’entreprise Carlyle dont il devient le directeur. http://fr.wikipedia.org/wiki/Groupe_Carlyle ]
José Manuel Durão Barroso est un juriste universitaire et un diplomate portugais, formé notamment à l’université de Genève où il fut assistant du professeur Dusan Sidjanski à l’Institut universitaire d’études européennes[1]. Il y découvre la pensée de Denis de Rougemont (Denis de Rougemont est considéré notamment comme l’un des grands penseurs pionniers de l’idée d’instituer un fédéralisme européen et, avec Alexandre Marc, il est un des principaux représentants du fédéralisme intégral.) . Il séjournera aux États-Unis d’Amérique pour parfaire sa formation à l’université de Georgetown.
En 1979, il fonde l’Association universitaire d’études européennes… Son parcours politique commence en 1980, lorsqu’il devient membre du Parti social-démocrate (PPD/PSD). Élu député à l’Assemblée de la République six fois, il entame sa carrière gouvernementale en 1985…
Après avoir gagné les élections législatives de mars 2002, …son principal souci est de sortir le Portugal du marasme économique dans lequel il se trouve en mars 2002 avec des « feux orange » sur les principaux indicateurs économiques : inflation à 1,5 % (2001), prévisions de croissance de 1,8 % à 2,8 % pour 2002 et déficit budgétaire de 2,2 %. Mais il imprime au gouvernement un vigoureux tournant atlantiste. Il se range ainsi aux côtés des Américains et Britanniques pour déclencher la guerre en Irak, allant jusqu’à organiser un sommet aux Açores (portugaises) des chefs de gouvernement pro-intervention (George Bush, Tony Blair, José Maria Aznar). Il annule également la participation du Portugal au programme de construction de l’avion militaire européen, Airbus A400M.
Le 29 juin 2004… Barroso fut finalement choisi lors d’un « second tour » ; il était fermement soutenu par le gouvernement britannique qui avait refusé Guy Verhofstadt, candidat du couple franco-allemand, trop fédéraliste aux yeux de Londres[3].
Attaché au libéralisme économique, il est très critiqué par une partie de la presse européenne de gauche ; pourtant, sa vision de la politique européenne se révèle en pratique très indécise selon le journaliste Jean Quatremer[5] qui parle de « ligne politique totalement illisible »[6]. ( 🙂 )
http://pascaljeangimenez.hautetfort.com/archive/2008/06/01/jose-manuel-barroso.html
Ah la sacro sainte définition du libéralisme… (qui ne subit pas le commentaire une fois dans une conversation n’a pas vécu pourrait on dire).
Si je m’en tiens à une acception rapide et donc nécessaire fausse, je dirais que le libéralisme économique consiste à laisser à des agents économiques libres le soin de fixer les rapports entre offre et demande sur un marché, et ce sur l’infinité des marchés. Ce qui ne contrevient pas à l’intervention institutionnelle mais en pose des conditions et des limites.
Très bien, pour ma maigre analyse, un plan d’austérité consiste à réduire le champ institutionnel au profit du champ du marché de facto. Egalement, la diminution de l’interventionnisme budgétaire (produit de l’austérité) diminue les corrections de prix faites sur les marchés.
Concernant les taxes, ils me semblent également que le choix des flat tax, de nature non distorsives, peuvent être considérées comme libérales. Encore une fois, aucune correction n’est opérée sur la vérité des prix.
Pour Milton Firedman, une bonne gouvernance économique est composée de deux piliers, une monnaie structurellement indépendante, et l’interdiction des déficits courants, soit un cadre d’airain minimaliste.
Puisqu’on est un certain nombre à lire Michea — Le Complexe d’Orphée –en ce moment (sans y adhérer forcément), on est au coeur de la question.
Il me semble que la neutralité axiologique est un des plus gros arbres qui cache les ronces de la forêt néolibérale.
Des avis ?
@ Timiota:
De Michéa, en poche: Impasse Adam Smith – De l’impossibilité de dépasser le capitalisme sur sa gauche
Flat tax
L’impôt à taux unique ou impôt proportionnel (flat (rate) tax en anglais) est un système d’origine ancienne qui impose tous les citoyens ou les entreprises au même taux, contrairement à l’impôt progressif. Il est le plus souvent utilisé dans le cadre de l’impôt sur le revenu.
L’article correspondant de Wikipedia – qui indique les pays où il est mis en oeuvre – est plutôt intéressant, du moins pour les non-spécialistes… http://fr.wikipedia.org/wiki/Imp%C3%B4t_%C3%A0_taux_unique
@timiota tout a fait d accord… c’est ce qui justifie la premire phrase de ma reponse.
1. Le but des systèmes politiques est le bonheur
2. Le libéralisme défend « liberté et information » comme les deux axiomes principales pour atteindre 1
3. Vous n’etes pas contre?
= la neutralité axiologique est un totalitarisme
Il semble que la Commission de l’Union ne soit pas très satisfaite des des mesures budgétaires prises par la France. Elle demande des mesures complémentaires…
La solution et l’engagement nécéssaires sont indiqués dans l’hymne national Français!
VIVA LA FRANSE
« Qu’un sang impur abreuve nos sillons »: je ne trouve pas ça très « porteur »…
Je préfère le très belge: « Flamands, Wallons ne sont que des prénom, Belge est notre nom de famille… ».
Je crois que l’hymne Français va être plus dans l’air du temps qui va venir, après je peu me tromper…
J’ai aussi oublié, le chant des partisans est aussi pas mal !
Recette du Guide Przyluski
Prendre les images des extrêmes des deux côtés, laisser frémir jusqu’à ce que la mélasse prenne la couleur du ressentiment, touiller jusqu’à ce que la pâte soit assez consistante pour avoir l’air d’une demande politique, insérer dans le moule de l’offre politique, laisser reposer, puis mettre au four au moment de la politisation officielle de la crise, après avoir saupoudré d’intérêt général avec une pincée d’invocation de nouveauté.
L’effet est garanti, personne ne paraît détester l’ersatz, les consommateurs s’habituent.
Rassurez vous, je me contente d’observer que tout le monde à des solutions mas qu’ a priori aucune ne passe dans le champ du politique à une vitesse suffisante.
L’offre politique n’est pas le sujet. Le sujet est de savoir comment on desserre l’étau des solutions actuelles.
Je signe .
La fin ne justifie pas les moyens .
En démocratie .
Et si les moyens passent outre , la démocratie ( le partage lucide du savoir , de la décision et de la responsabilté ) finit toujours par régresser .
@Przyluski
« Nous devons nous en inspirer pour imposer d’autres vues économiques aux dirigeants politiques. » écrivez-vous. Donc vous proposer de changer l’offre (en bloguant, en bloquant, en communiquant ? Tout ça à la fois ?), dans la limite économique des solutions, aux professionnels censés représenter ce « nous », lesquels demeurent dans leurs fonctions. Quelles vues ? L’intérêt général ? De quel point de vue ? le notre mais du leur ? A ce niveau de généralité, ça ne mange pas de pain, pour qui en croquent. C’est un exercice à vide, très ordinairement exercé. Heureusement vous avez effacé « l’européanité » de vos solutions… j’espère qu’elle ne reste pas sous-jacente.
De manière tout à fait contradictoire, vous écrivez : » « Certains, je le sais, vont dire : « mais c’est absurde, il existe une offre politique défendant ces idées là ! ». Justement, c’est parce qu’elle est politique, et identifiée historiquement comme telle que cette offre ne dépassera pas son audience habituelle. » Et vous dites que l’offre politique n’est pas le sujet ?!
Bon, vous voudriez une vraie démocratie, quoi, transparente… Là dessus tout le monde s’affirme d’accord, même ceux qui tuent son état, pourtant virtuel, au nom des nécessités de la valeur. On a toujours fait la guerre au nom de la paix.
Je resigne ici car la chronologie de prise en commpte des commentaires peut induire en erreur ..
Je pense que vous confondez « policies » et « politics ». Pour ma part, je fais la distinction. Changer le champ culturel et des idees e une influence sur le champ politique. Mais par exemple, Paul Jorion fait des propositions dans le domaine des idees, pourtant vous n’allez pas voter Jorion, pis lui même ne se presenterait pas.
Sur la question du point de vue, il me semble qu un detour par la desobeissance civile offre quelques réflexions sur la question du point de vue. Le coeur de la question n’est pas en nombre mais en termes de ‘justice’ de la proposition. L’opposition a la guerre du Vietnam etait une position d un point de vue minoritaire.
Le niveau de generalite comme vous le dites avec autant de morgue apparaît si on ne veut pas lire : tous les mots ont un sens precis.
Sur votre retour sur l’offre politique, retournez a mon point 1. J adorz Zizek. Si Zizek se presente en politique, il aura une bannière, je ne voterai probablement pas pour lui. A ce sujet, l echec de Bové devrait faire reflechir a ces questions.
La question de la vraie democratie ne m interesse pas dans cet article. Je la prends comme elle est, c est a dire imparfaite. Ce qui m interesse c’est comment utiliser ses limites pour changer le champ culturel dominant.
Quant à l’europeanité, je n ai aucun probleme a l’assumer mon histoire personnelle n est que celle des migrations europeennes et d abolition des frontières pour les hommes de 1920 a aujourd’hui.
@Przyluski
Les mots ont un sens précis selon la manière dont on les travaille, et moins on les travaille plus ils sont déjà travaillés, et nous travaillent.
L’histoire n’est pas personnelle.
Sur Jorion, je sais bien que les commentaires contribuent à la qualité de ses publications, c’est le jeu, ouvert, de ce blog. J’y participe évidemment à ma manière, comme d’autres à la leur. Et dans un sens contradictoire par quelques aspects à l’usage qu’en fait Jorion. Et je n’attends de cela aucune représentation dans quelque sens que cela pourrait avoir. C’est la gageure de ce blog. Il y a aussi d’autre lecteurs, nombreux ne commentant pas mais n’en pensant pas moins, qui ne lisent pas Jorion.
Sur policies et politics, cette distinction formelle masque une confusion réelle selon laquelle les politiciens commandent les policiers, lesquels travaillent. (La morgue vous salue bien)
Sur le champ culturel, vous avez certainement lu Karl Mannheim :
« L’absence de couleur correspond au contenu qui manque dans tous les idéaux dominants à l’apogée de ce mode de pensée : la culture au sens plus étroit, la liberté, la personnalité ne sont que des cadres pour un contenu qui, pourrait-on dire, a été sciemment laissé sans détermination » (p. 42)
En guise de prolongement lié à une problématique plus générale, mais pas au sens édulcoré, discutée dans ce blog :
(Idéologie et Utopie, 1929, trad. sur l’édition anglaise par Pauline Rollet p. 85)
Nous sommes en guerre économique
http://europe.jean-luc-melenchon.fr/2011/10/05/en-europe-l%E2%80%99oncle-sam-est-chez-lui-comme-jamais/
« Il faut imposer l’idée d’un autre modèle de société », soyons précis dans cette période troublée : Est-ce sortir du cadre du capitalisme ? oui ou non ?
« d’une relance concertée », quelle relance même magiquement concertée, permettrait d’éviter l’impasse de la surproduction et rencontrerait une demande solvable .
« d’un nouvel accord social autour de l’Etat providence » sans analyser avec précision ce poncif éculé, cela a été le produit d’une catastrophique destruction de marchandises et de capital en 39/45 … On rejoue le film ?
« Pour cela, il faut imposer un rapport de force d’un genre nouveau. »
Que penser du médecin qui décrit avec expertise, minutie et talent la lente agonie du malade sans proposer à la « famille » ni un protocole de soin ni des mesures pour éviter la contamination ?
Qui va imposer quoi ? Avec quels moyens ? Quels rapports de force entre qui contre qui ?
Quant à la quête éternelle du « genre nouveau » cela ne fait vraiment pas « nouveau genre » …
C’est quoi du reste le vieux genre ?
Encore un effort pour rassembler les anti-capitalistes (les vrais) sur une base d’exigences économiques et de revendications politiques pour « sortir du cadre » et en faire une force et un programme politique ! Le pire c’est toujours le commerce des illusions et des alternances sans alternatives …
« Les idées justes au sein des masses deviennent des forces matérielles » comme disait Mao …Pour rire …
Est-ce sortir du cadre du capitalisme ?
Le capital n’est pas un cadre, c’est tout le tableau.
Je préciserai les pistes au fur et à mesure. Il me semble que les dogmes tant en place, que dans l’opposition au système en place (l’anticapitalisme) s’effondrent dans un même mouvement. En effet, je ne fais pas ici un article définitif comme vous le souhaitez… c’est en effet mon but.
Tout le monde est d’accord dans sa chapelle de 15 personnes pour des solutions radicales, hors aujourd’hui les mobilisations échouent à faire un pas décisif. Alors, oui, en effet les socles de regroupement proposés sont vagues, à dessein, car ils me semblent être le socle de contestation assez large pour être efficace.
Sur ce qu’est le vieux genre : les modes de défense classique qui sont dans l’imaginaire collectif le pendant social du monde économique qui s’écroule actuellement. Au cas ou vous ne souhaitiez pas le voir, un effondrement intellectuel ne regroupe pas qu’une tendance (libéralisme) quand l’autre aurait triomphé (l’anticapitalisme). Pour preuve l’incapacité de la seconde d’apparaitre une minute comme une alternative pour la majorité de la population. L’effondrement emmène bien les deux systèmes de pensée ensemble.
Et c’est vrai que retoquer mes poncifs pour finir sur « alternative pas alternance » (très éculée) et une citation de Mao c’est assez cocasse.
J’ai cité Mao pour rire … le cocasse peut survenir dans ce niveau de conversation ….
Désolé que cela ne vous amuse pas un peu …
Alternance sans alternatives, c’est vraiment le sujet du jour, en Italie, en Grèce demain en Espagne, en France …
D’un côté une forme d’effondrement avec une tentative de refondation coercitive, de l’autre des milliers de livres, de colloques, de séminaires, d’articles, de blogs, de réponses à des observations, etc. Je sais bien, tout est effroyablement compliqué …E c’est tellement plus facile de « contester » formellement dans le cadre de l’ordre établi, façon « Tea party », succès immédiat et garanti …
Ne parlons pas des gens ou de la population ou des médias, parlons de nous, d’où nous venons, où nous voulons aller, nous la « minorité » consciente de l’accumulation critique des problèmes, parlons de notre inaction, de nos responsabilités historiques, avec humilité si possible …
Comme je sens que vous l’aimez. Rejetez vos illusions et préparez-vous à la lutte ! (Mao Zedong)
Nous sommes dans une situation inédite. Nous vivons une lente et irrémédiable agonie. Rien n’y fera. Regardons autour de nous le désastre, le désarroi, la folie. Nous sommes indignés ! OUI, car notre Dignité d’Homme est atteinte. La population n’a pas démérité ! La propagande habilement diffusée lui fait croire qu’elle coûte ! Donc, à elle de régler la dette avec comme projet de société pour 2012, combler les déficits. Point barre.
Une guerre sourde, sournoise est menée contre la population. Cette situation d’endettement généralisée a été réfléchie et menée stratégiquement pour amener la population et à ses élus à abdiquer son pouvoir démocratique.
Billet bien gentil. Y a qu’à y faut qu’on. Là j’ai un peu du mal. Quelle légitimité pour écrire ceci. Y a t’ il une expérience de se faire casser la g…. au moins une fois. Donneur de leçon, bien sa peau de futur politicard.
Donneur de leçon, bien sa peau de futur politicard.
(C’est « bien dans sa peau »?)
D’accord là-dessus.
Aucune lecon n’est donnée, bien au contraire. J’essaie juste de regarder les modes d’action et leurs résultats. Je note que beaucoup de gens se sont fait casser la gueule en Grèce, pour un retour sur investissement bien faible.
Et le « y a ka fo kon », c’est un peu le lot de tout le monde en ce moment… à part vous qui me semblez prêt à résorber tous les problèmes avec vos seuls poings.
Ils ont la langue du pouvoir et finissent par se parler à soi-même comme on parle à ses subordonnés.
Léo Ferré
Retour sur investissements, c’est comme le navire, va pas loin mais profond…
Si vous vous exprimez ainsi comment ne pas penser que vous êtes un banquier ou un entrepreneur à la recherche d’une bonne affaire, l’affaire politique, voilà ce que vous flairez ?
Bon je vous tends un piège énorme et vous tombez dedans.
Euh… Plus de 20 ans après la chute de l’URSS, L’UE est gouvernée par un politburo tout aussi dogmatique et borné que celui de l’ex Union Soviétique. Seule différence le dogme n’est plus communiste, mais ultra-libéral.
Pour le reste l’avis des peuples n’a aucune importance, il s’agit là aussi d’une entreprise folle qui prétend faire le bonheur des gens malgré eux. Cela n’a jamais marché, et cela ne va pas marcher encore une fois. Mais les dogmatiques qui nous gouvernent iront jusqu’au bout de cette absurdité, ne serait-ce que parce qu’il en va de la défense de leurs intérêts et de leur survie.
En attendant un hypothétique réveil des peuples, nous allons continuer à morfler. Chacun dans son coin à lécher ses blessures…
Bravo, Joan ! Mais on n’est pas seul dans son syndicat, dans le cercle de ses amis. Grâce à ce blog, l’argumentation se précise, s’affûte.
En conséquence, la pensée évolue dans les syndicats comme dans les partis politiques, et partout où les gens réfléchissent (y compris dans les lycées et les Facs, comme celle d’Alsace où se trouvait qui vous savez il y a quelques jours).
Les propositions de changement avancées par Stéphane Hessel et Edgar Morin (« Le chemin de l’espérance ») ressemblent à celles qui dominent dans ce blog, et de plus en plus à celles de « la gauche de la gauche » (à l’exception malheureuse du NPA qui croit pouvoir « tout changer tout de suite », sans réussir à convaincre beaucoup de gens).
Le changement peut venir brutalement, comme il peut prendre des chemins longs et détournés, il sera toujours porté par des gens, des leaders, mais aussi par des gens comme vous et moi sans lesquels les leaders ne pourront agir.
Comment rendre ce lien actif ?
http://www.rtbf.be/video/v_50-degres-nord?id=1377073&category=viepratique#.TrrVu2aG2sw.ma
S’il ne l’est pas, parmi le groupe de personnes à qui je veux l’adresser, très peu copie-colleront pour regarder l’émission dans laquelle Paul Jorion a pu s’exprimer librement.
Delphin
Le lien est actif Delphin.
à l’ile de la Réunion il est
pas actif!
Grèce la récession va se prolonger en 2012 (-2,8%) selon Bruxelles
jeudi 10 novembre 2011, 11:01
La Grèce restera en récession l’an prochain, avec un recul du PIB de 2,8% sur l’ensemble de 2012, a prévenu jeudi la Commission européenne dans ses prévisions d’automne, alors qu’elle tablait encore au printemps sur une croissance de 1,1%. Bruxelles s’attend désormais à un retour de la croissance en 2013 seulement pour la Grèce, avec une progression du PIB de 0,7%.
lesoir
L’Europe menacée par « une nouvelle phase de récession »
jeudi 10 novembre 2011, 11:00
L’Europe risque de connaître une nouvelle « phase de récession », a averti jeudi la Commission européenne en révisant fortement en baisse sa prévision de croissance pour la zone euro l’an prochain à seulement 0,5 % contre 1,8 % attendu auparavant. « La croissance s’est arrêtée en Europe et nous pourrions connaître une nouvelle phase de récession », a prévenu le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Olli Rehn, à l’occasion de la publication des prévisions économiques d’automne de l’exécutif européen.
Quelle surprise M Rehn avec votre politique suicidaire de Tsar de l’UERSS
L’Europe pointe la Belgique du doigt
Mis en ligne le 10/11/2011
A politique inchangée, cette croissance de 0,9 pc se traduirait par un déficit du budget de l’Etat passant de 3,6 pc du Produit intérieur brut (PIB) en 2011 à 4,6 pc en 2012 et 4,5 pc en 2013.
http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/699162/l-europe-pointe-la-belgique-du-doigt.html
Ce Rehn est d’une stupidité stupéfiante car la Belgique prépare un budget 2012 en déficit de 2.8 pct soit l’un des plus bas d’Europe.Et elle a même pris comme base une hypothèse de croissance diminuée à 0.8…donc calmez vous M Rehn …lisez vos rapports et un peu moins d’injonctions d’un autre temps …
Marre de l’Europe calvinisto germanique et leurs manières de faire anti démocratique.La haine monte.
Message pour Nicolas Sarkozy
La France doit se desolidariser des marchés..
Le Peuple d’abord, la finance après !!
Heu….franchement s ‘il vous répond je mets sa photo sur ma cheminée. Juré, craché !
« Tea Party et désobéissance civile dans la tradition contestataire »
Que l’on se tourne vers la désobéissance civile, quoi de plus légitime aujourd’hui quand on voit l’offre politique répugnante de l’UMP et de ses sattelites vilepinistes, borlistes, boutinistes et autres radicaux sans le sou. Ou quand on peste face à l’offre socialiste absolument indigente.
Mais de là à se tourner vers les tea-parties. Je veux bien qu’on utilise leurs techniques de capture des médias, ou leurs recettes pour créer l’événement, un buzz…Mais ça s’arrêtera là.
Eh, oh ! Ces gens-là sont des fachos soutenus par des milliardaires.
Et leur écho relativement étendu tient au fait que ce sont tout simplement des ultra-Républicains (Républicain au sens du « parti Républicain US »).
@ Contempteur
C’est précisément ce que dit Valentin.
Ça ne m’a pas semblé évident. Préciser ne nuit pas au propos, de toute façon.
Attendez vous à savoir …………..les allemands demain à minuit……..
Bon çà suffit maintenant , voilà mes mois que l’on discute , personne ne paie , nous on garde nos excédents commerciaux , que les autres gardent leurs déficits commerciaux , les transferts de la Buba à la Bce c’est fini , les Euros .vous pourrez toujours nous acheter des machines , vous les paierez avec la monnaie que vous voudrez , on calculera le change.
Pour nous on va garder un Euro qu’on va appeler DeutchEuro , vous pourrez donner le nom que vous voulez à vos euros , Neuro,Teuro,Beuro,Geuro,Neuneuro…on s’en tape.
Et puis payez nous immédiatement les dettes que vous nous devez , le reste débrouillez vous.
Voilà vous vous êtes servis de nos efforts , c’est terminé , Basta.
Vive l’Euro et vive l’austérité imbécile.
Grèce : le taux de chômage explose à 18,4 % en août.
Le taux de chômage en Grèce a franchi un nouveau palier à la hausse, s’établissant à 18,4 % en août, contre 12,2 % un an auparavant, et 16,5 % en juillet, a indiqué jeudi l’Autorité des statistiques grecques (Esa). Cette envolée du chômage, que les syndicats estiment supérieure à celle attestée par les chiffres officiels, s’est amorcée début 2010, quand la débâcle financière du pays et la rigoureuse cure d’austérité ont aggravé la récession commencée dès 2009. Il s’agit du pire résultat depuis août 2006 selon la comparaison fournie par l’Esa.
http://www.lesoir.be/actualite/le_fil_info/2011-11-10/grece-le-taux-de-chomage-explose-a-18-4-en-aout-876122.php
So what? On peut pas être mobilisé, manifester ET chercher du boulot. Surtout pour un boulot qui sera tellement taxé qu’il engraissera un état fort corrompu. Dans toute l’Europe, sauf en Allemagne (c’est grand, et c’est assez moche pour que personne ne rêve d’une maison de campagne dans la Ruhr), la clef du problème c’est le logement.
Alors on nous sert les banquiers comme premiers ministres, après les « tycoons ». Encore quelques années et les psys seront premiers ministres. Autant les appeler tout de suite.
Ils sont fatiguants avec leurs raisonnements tautologiques qui passent en boucle. Dernier en date Hervé Mariton aux infos de 12h30 sur France-Culture. Bla, bla habituel sur la dette, du genre « Si on n’était pas endetté on pourrait se fiche de l’avis des agences de notation, mais comme on est endetté il faut faire ce qu’elles disent etc… » et qui se termine par « On ne peut pas laisser payer nos médicaments par nos enfants ». Propagande bien apprise et récitée en boucle; pour les faire sortir du cadre cela va être coton!
Quant à Valérie Pécresse elle tance les italiens, les appelant à une meilleure gouvernance de la péninsule. Quand vous entendez gouvernance traduisez allégeance à la volonté des marchés.
D’ailleurs dans les gouvernements « d’union nationale » qui semblent être appelés de leurs voeux par les marchés, on compte des gens en provenance de la BCE, de la Commission européenne, quand ce ne sont pas des anciens de Goldman Sachs, comme Mario Draghi qui pilotent la BCE.
La dictature des marchés se met en place en Europe, pardon la « gouvernance » se met en place. Moi j’appellerais cela un putch des marchés, de moins en moins rampant, pour reprendre l’expression de Julien Dray.
Le « spread » entre les taux français et allemands s’accroît, nous allons perdre notre triple AAA sous moins d’un mois et notre Premier Sinistre va pouvoir nous appliquer une nouvelle purge avec la jubilation qu’on lui connaît.
A continuer comme cela le Front National va faire un score qui va en surprendre plus d’un au printemps, mais il sera trop tard pour verser des larmes de crocodiles hypocrites.
Et notre ami campeur élyséen a dépensé 37000€ pour son escapade G 20. Mais sans doute suis-je populiste en disant cela.
par nuit, en réalité c’est X 4
@liervol
Merci de la précision, tu as terriblement raison.