On parle ce matin de gouvernement d’unité nationale non plus seulement pour la Grèce, mais dorénavant aussi pour l’Italie, progression inéluctable des temps normaux vers les temps d’exception que j’annonçais déjà dans une chronique d’avril 2010 pour Le Monde-Économie :
Les gouvernements d’unité nationale sont pour bientôt, quand il sera devenu évident aux yeux de tous qu’aucun parti ne connaît à lui tout seul la solution des problèmes insolubles qui se posent, suivis alors de Comités de Salut Public, quand il sera clair que même tous ensemble ils n’y comprennent rien…
Pourquoi mon pessimisme anticipé ? Parce que la machine de destruction s’était mise en branle et les moyens de l’arrêter, inexistants, la zone euro s’étant privée délibérément des soupapes de sûreté que sont d’une part la dévaluation et la réévaluation de la devise et, d’autre part, le défaut et la restructuration de la dette. Un fédéralisme voulu comme simplement superficiel, limité à l’Europe des marchands, exigeait cela.
Un taux de la dette italienne à dix ans supérieur à 6,5%, comme c’est le cas désormais, déclenche une dynamique perverse qui devient irréversible : le taux poursuit sa progression vers le haut, tandis qu’en écho, la dette existante se déprécie de plus en plus rapidement. Dans la logique à l’intérieur du cadre néo-libéral, qui est celle de tous les gouvernements occidentaux – de gauche comme de droite – de leurs banques centrales et du FMI, les seules variables d’ajustement sont la suppression de l’État-Providence et de la protection des salariés contre les abus au sein du droit du travail. Une agence de presse donnait hier la parole à trois économistes représentants de cette idéologie désormais suicidaire, répétant les lignes de leur catéchisme : que l’augmentation de l’imposition sur les grosses fortunes est anathème aux yeux du marché des capitaux – à la tête maintenant de toutes nos nations, et que seule compte pour lui, comme mesure valable, le démantèlement de l’État-Providence.
Les 14 membres restants de la cordée zone euro suffisaient de justesse à soutenir les corps pendants dans le vide de la Grèce, du Portugal et de l’Irlande. L’Italie qui tombe, et c’est la cordée toute entière qui est précipitée dans l’abîme.
Le seul sursaut possible consisterait à sortir immédiatement de ce cadre néo-libéral réfuté en ce moment par l’histoire. Sinon, le suicide collectif est déjà programmé.
339 réponses à “LA FIN PRÉPROGRAMMÉE”
Quelqu’un pourrait-il me dire si dans tout ça les britanniques ne font que feindre de tirer leur epingle du jeu (devaluant la Livre) ou si, au contraire, leur situation est autrement preoccupante (volume de la dette et emprise de la City)?
(J’y habite, donc ça m’interesse, mais je voulais un autre son de cloche que la presse locale)
Bien à vous!
Londres est occupée à autre chose.
http://www.dailymotion.com/video/xm4fct_londres-etudierait-une-attaque-contre-l-iran-euronews_news?start=0#from=embed
Ah oui.. la guerre comme ultime solution… quelle bande de tarés…
Pour la situation de l’Angleterre, pas besoin de s’avaler des kilomètres de doc et des tombereaux de chiffres (t’façons, ils se situent tous dans le sous-ensemble de catégories cinématographiques borné E, O, N, S par « tragédie grecque en trois actes » « drame shakespearien », « thriller trash nihiliste » et « film d’horreu gore de série Z »), il suffit de calculer cinq seconde la tronche de cake du locataire du 10 Downing Street…
Il a une tete anglaise, oui c’est sur…
Tandis qu’en Hexagone« la droite se sent tellement propriétaire de la France, que pour elle, toute alternance démocratique du pouvoir est un vol des droits inaliénables de l’oligarchie. »,
Son problème c’est pas d’avoir une tête anglaise, en plus moi j’aime bien les anglais et les têtes anglaises, non, le problème c’est qu’il a la tête du « présent par défaut » qu’il est.
Un bon garçon…
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bullingdon_club
Monsieur Jorion,
Je retiens de votre texte le passage des démocraties aux gouvernements d’union nationale (la Grèce est comme Israël) aux comités de salut public (je crois que le terme date de la Terrer pendant la Révolution Française). C’est une évolution logique, inéluctable tant que ce que certains commentaires nomment « système » reste intouchable.
Après ?
Je pense qu’il nous faudra une vision partagée du monde. Sans elle, nous sommes condamnés à nous taper dessus les uns les autres. C’est ce que je nomme religion, prise ici dans le sens « ce qui nous relie ». Notre religion actuelle est l’économisme.
Je pense qu’il nous faudra accepter un principe catholique romain selon lequel j’ai le droit et l’obligation de juger un acte mais pas une personne. Sans cela, il y aura beaucoup de meurtres à commettre pour des raisons que j’admets valables. Les meurtriers devront être tués pour des raisons également valables.
Je n’ose pas rêver d’un monde où l’être humain est jugé à priori positif. Il y a et aura trop de douleurs, de blessures et de traumatismes pour que cette idée soit acceptée.
Je n’ose pas rêver d’un monde où une entreprise, de quelque nature que ce soit, sera considérée à priori comme positive. Elle exige, entre autres, de vérifier la condition précédente.
Je n’ose pas rêver d’un monde où un objet est fabriqué pour durer aussi longtemps que possible.
Je me dis qu’il nous faut travailler maintenant dans l’optique de cet « Après ». Selon vous, et je crois que vous avez raison, il arrive. J’ignore si je serai vivant à ce moment mais il doit être préparé.
Ces lignes ne sont que des idées fort vagues, jetées un peu au hasard dans votre blog.
Il est plus facile de partager une vision que le pognon .
Je ne voudrais pas être désagréable mais mon arrière grand-mère s’appelait Pognon, et sachez que je ne veux en aucun cas la partager!
Alors là, Idle, c’est pas de bol, je reconnais… 🙂 🙂
Pardon à Madame Pognon et à son adorable arrière petite fille !
Après avoir vérifier qu’il n’y a personne de ce nom là , je remplace donc pognon par fric .
Désolé pour les aveyronnais.
http://www.geopatronyme.com/cgi-bin/carte/nomcarte.cgi?numero=0217170&periode=3
Aucun(e) aveyronnais(e) n’ayant encore protesté , je maintiens fric , tout en gardant en réserve pèze , picaillons ,et en dernier recours …capital .
Je pense qu’il nous faudra accepter un principe catholique romain selon lequel j’ai le droit et l’obligation de juger un acte mais pas une personne.
Catholicisme romain??? Ou diable avez vous été chercher cela???
La doctrine qui voudrait qu’on ne juge que les actes, et non la personne, c’est encore du libéralisme ( « modernisme ») pur et dur, et ce principe est pour bonne partie responsable de la situation qui est la nôtre (ça et l’idée « d’amoralité » de la sphère économique, comme s’il pouvait y avoir des actions humaines indifférentes du point de vue moral/dépourvues de caractéristiques morales)!
Arendt et Stuart Mill: même combat! En gros nous serions responsables de ce que nous faisons mais pas de ce que nous sommes (laissons de côté les cas difficiles « de négligence»)… Bravo! C’est pratique! « C’est pas moi c’est ma main! ». Et puis quoi encore? Rappelez moi la sanction de Caïn, au fait… j crois me souvenir que c’est sa personne qui a été marquée… Quels sens peut bien encore avoir le Pardon si les seuls actes sont objet de responsabilité???
Je suis de la vieille école… les Anciens, Aristote, les Ethiques de la Vertu, comme on dit, pour qui un idéal du caractère est un critère d’appréciation politique/moral important… Même si l’on s’en tient au strict plan juridique, lorsqu’on évalue la moralité d’un acte, la clause de « mens rea » oblige de facto à prendre en compte l’intentionnalité de l’acte jugé.
Une société libérale serait donc une société d’irresponsables .? Pas faux !
Dans notre société, chacun a tendance à se dire qu’il n’est pas responsable des conséquences de ses actes, que le gros gain en Bourse pour l’un ne signifie pas nécessairement qu’un autre s’est fait plumer, que le salaire faramineux du banquier ne prive pas de ressources des centaines de miséreux . Les fils sont tellement emmêlés qu’on ne voit pas ce qui se passe quand on tire l’un d’eux .
On a du mal à se dire qu’on est responsable du meurtre de l’animal dont on mange la viande . On se dit lâchement qu’il était déjà mort et que de toute façon d’autres que nous mangent de la viande, qu’évidemment si tout le monde cessait d’en manger…
Ne pas juger la personne, seulement les actes ? Comme disent les enfants en maternelle : » c’est pas moi, c’est ma main! »
Ce serait donc d’après un principe catholique romain que l’instituteur n’a plus le droit aujourd’hui de dire à un élève qu’il est un menteur, un paresseux …car c’est porter un jugement sur la personne de l’élève et cela risquerait de le traumatiser.
Maintenant, l’instituteur dit posément au jeune que le prétexte qu’il vient de formuler est un mensonge, que son travail a été bâclé . Aucun jugement sur la personne . Le jeune n’est pas traumatisé : il s’en fiche totalement et recommence aussitôt .
Le sens du Pardon ? L’absolution universelle, donc Le paradis pour tous ? Ou alors des privilégiés qui sont pardonnés et pas les autres .
Pas facile de persuader certains de faire le Bien si on ne leur présente pas un juge implacable qui punit .
D’ailleurs ces expressions » va demander pardon à … » ou » je te pardonne » n’ont pas cours et ne signifient rien dans les familles qui ont pour principe qu’ une mauvaise action n’est jamais effacée, même si elle a été sévèrement punie. Ces familles n’ont pas hérité du sens de l’absolution catholique : mauvaise action, puis confession, contrition, pardon, punition / pénitence , absolution, bref on efface tout et on peut recommencer, irresponsabilité totale.
Prendre en cause l’intentionnalité d’un acte ? C’est un critère totalement subjectif mais comment prouver ? Une intention reste une hypothèse . Autant de juges, autant d’intentionnalités supposées . Tout dépend de ce que le juge pense qu’il aurait lui-même voulu faire s’il s’était trouvé personnellement dans la situation de l’accusé.
Pour moi aussi un idéal du caractère est un critère d’appréciation politique et moral important et comme je n’ai pas intégré le sens du pardon et de l’effacement des mauvaises actions passées, je n’oublie rien de ce qu’ont fait les personnages politiques. C’est parfois pratique, surtout au moment des élections .
Qui a de l’argent met dans sa poche qui n’en a pas. (Tolstoï – Les Confessions)
L’argent ne représente qu’une nouvelle forme d’esclavage impersonnel à la place de l’ancien esclavage personnel. (Tolstoï – L’Argent)
De toutes les sciences que l’homme peut et doit savoir, la principale, c’est la science de vivre de manière à faire le moins de mal et le plus de bien possible. (Léon Tolstoï – Lettre à Romain Rolland)
La plus belle théorie n’a de prix que par les oeuvres où elle s’accomplit. (Romain Rolland – La Vie de Tolstoï)
Allez, sème, sème et Dieu fera pousser ! (Tolstoï)
http://bibliotheque-russe-et-slave.com/Livres/Tolstoi%20-%20Ma%20confession.htm
gouvernement d’union nationale en Grèce dirigé par Mr PAPADEMOS.
autrement dit gestion administrative de la dette par « papa du peuple ».
Tout un programme expérimental pour les « jeunes générations comme moi » qui n’ont jamais rien connu d’autre que la démocratie rutilante ……..avec des hauts & des bas, certes.
Semblait inamovible partout ou elle était installée …bah pis en Europe, là ou je vais en vacances quand même…vissée, collée aux états, construit l’europe rien que pour vendre la DEMOcratie partout dans le monde..
Bon ben du coup la pétoche aux moindres glissements de babouches n’est rien comparé aux coups tordus du marché. il nous berlure le marché.
en france tout va bien
on paye avec sa carte bancaire .
en grèce , en espèces
la révolution est simple .
…Mais, surtout, il y a notre vie quotidienne et l’abondance des circonstances où notre mimique y est dans l’obligation de se conformer à un code dont la relative souplesse n’exclut pas la complexité et la permanente vigilance. Il suffit d’avoir assisté à un mariage ou à un enterrement pour savoir comment, à la sacristie, à quelques mètres de la famille en deuil ou en allégresse, les attitudes et les visages, jusque-là vaguement adaptés à la situation et simplement corrects, se rectifient et se composent : les regards s’éteignent, les traits tombent et se tirent à proximité des voiles de deuil, il s’éclairent, iles remontent et s’épanouissent au voisinage des fleurs d’oranger. L’instant d’après, l’attitude, le regard, la physionomie sont d’un homme qui pense et va à ses propres affaires…Ainsi va la vie…Faut-il en être étonné?
effectivement Zero Hedge nous apprend que l’Allemagne (d’après « Wikileaks » se préparerait à la faillite de la zone euro
Zerogedge nous apprend rien du tout et pas plus Wikileaks dont les câbles cités par ZH, Crottazfinance et vous datent de 2010 et leur niveau de confidentialité n’est guère que celui d’une banale revue de presse allemande, et encore, diplomatiquement édulcorée. Crottaz en profite pour nous annoncer aussi et à nouveau l’entrée prochaine de la Suisse dans la zone euro et que la BNS est l’antichambre de la BCE… magnifique…
De toute façon pas besoin d’être devin pour s’en douter, ils savent très bien que la zone euro va bientôt imploser sinon ils ne feraient pas autant de geste pour essayer de retarder l’inévitable…
les peuples n’en veulent pas : pas de fédéralisme pour la droite, pas de libéralisme pour la gauche en gros.
Nietzsche disait des grecs de l’antiquité qu’ils étaient superficiels…par profondeur. Ici ils ont fait dans le décor…pour nous y mener.
moralité, on a non pas même un fédéralisme au rabais, mais un fédéralisme de façade*, et un libéralisme international, très contesté mais désormais sans challenger (sauf peut être l’allemagne justement). L’europe des marchands avance avec l’europe de la dette, tantôt anabolisant, tantôt anesthésiant, puis pour finir symptôme.
La dette facile grâce à la garantie implicite (ou crue telle) attire les autres pays, comme le feu attire les phalènes ; l’allemagne ayant profité aussi du festin, devrait finir par honorer sa caution et accepter de fait un fédéralisme européen, pensa t on**. Mais l’allemagne négocia une porte de sortie discrète et poursuivi son régime.
Les « soupapes de sécurités » sont donc délibérément absentes…suite à délibération, chaque partie ayant fait, plus ou moins bien, son calcul :
l’union des déficits européens était déjà un fédéralisme au rabais pour l’allemagne, l’union des endettés européen, c’est pire : c’est pour çà qu’elle conditionne l’intégration à la rigueur, c’est à dire en ce moment la condamne peut être à la désintégration.
Ce fédéralisme au rabais promu en montrant du doigt le fédéralisme de façade de l’UE actuelle, est un piège économique qui ne tente toujours pas les allemands, et ils ne sont pas seuls : http://www.rtbf.be/info/economie/detail_l-italie-est-un-trop-grand-pays-pour-un-plan-de-sauvetage-selon-l-autriche?id=7044433
Par referendum, les islandais ont refusé de payer pour les banques qui avaient pris trop de risques, déclenchant la colère…de la commission européenne.
Sortir du « néolibéralisme », c’est un peu sortir de la sphère du capitalisme américain.
L’allemagne réussira t elle a imposer son capitalisme à l’UE et à y prendre le pas sur les américains, s’y ligotera t elle définitivement ou sifflera t elle la fin de la récréation fédéraliste?
Et si on commençait par la base, à savoir une démocratie (avec des contre pouvoirs même populaires basée sur le dialogue plutôt que la négociation***)? 🙂
(*Ce n’est pas un fédéralisme superficiel, mais un fédéralisme de façade, car en fait de monnaie unique, on a juridiquement des monnaies nationales de même nom et maintenues à parité chacune garantie par chaque banque centrale nationale : c’est le point juridique, voulu par les allemands a priori, qui fait se fâcher merkel (les euros se réfugient en allemagne en cas de crise, et elle doit les garantir) et qui lui a permis de bloquer les plans « français » pour transformer la bce.
Pour l’instant on a donc toujours en fait un genre d’europe des nations : et dans ce cas, le plus puissant commande, avec d’habitude les usa en arbitre. l’allemagne ne veut pas d’un fédéralisme qui vivrait à ses crochets. Dernière garante et dotée d’une porte de sortie, elle est toujours en bonne position dans la négociation, même vis à vis des américains actuellement.
**Les concepteurs(c’est ce qu’Attali raconte maintenant à la cantonnade) qui se sont servi et continuent de se servir de l’europe des marchands(mais qui se sert de qui?), de la concurrence entre les structures politiques et donc entre les populations, des déséquilibres dus à l’euro (connus de part les expériences précédentes), et de la dette, pour amener le fédéralisme, ces concepteurs devaient aussi se douter que cette europe marchande pencherait finalement, en europe, du coté allemand. Peut être pensaient ils qu’alors l’allemagne serait contrainte par les marchés d’accepter l’intégration, comme lors de l’attaque du franc sous mitterrand (mr »on ne peut rien contre le capitalisme »)qui déboucha sur l’acte unique européen.
Sinon, dixit Attali, l’euro finira, comme c’était prévisible et prévu, dans les oubliettes.
***sur l’asymétrie d’information, juste une réflexion : le dialogue vise à la réduire tandis que la négociation en vit).
Je pense au contraire qu’ils ont parfaitement compris, mais que pour rien au monde ils ne voudraient se séparer de leur hélicoptère en titane. Ni perdre plus encore, car certains parmi ceux qui ne trouvent leur plaisir que dans l’accumulation des richesses, fussent-elles virtuelles, auraient tôt fait de leur envoyer un diable en boîte d’une humeur exécrable…
Les étudiants d’Harward sont avec nous nous apprend Slate dans un article: Harvard est-elle responsable de la crise financière?citant le Financial Times. Je savais pas que Harward était un repère de dangereux socialistes…Et si l’espoir venait des US?
Une hypothèse… Et si tous les détenteurs de pouvoir (économique, politique, médiatique, etc…) savaient depuis longtemps – car nécessairement informés des « réalités » et capables de les analyser – que tout ce système, ce cadre, sont voués à l’échec, à la disparition, et étaient simplement en train (depuis quelques dizaines d’années) de mettre de côté, d’assurer leurs arrières, de siphoner tout ce qui est possible de l’être? Attitude probablement vaine, mais tellement humaine, comme ces Pompéiens fuyant les cendres, les laves et les gaz du Vésuve chargés de pièces d’or et de bijoux. A la différence que l’éruption a surpris, alors que cette crise était largement prévisible, et donc permettrait une anticipation, notamment dans les mileiux concernés. Ce qui expliquerait la fuite en avant qui ne cesse de s’accentuer, la morgue et le cynisme, le mépris envers ce qui ne fait pas partie de « l’orthodoxie », voire leur répression, et l’impression que ceux qui profitent de tout cela ne se cachent presque plus, même lorsqu’ils enfreignent ouvertement la légalité. Je ne sais plus qui a dit, assez récemment, que la lutte des classes existait bien, et que c’était les riches qui étaient en train de la gagner… C’était un riche, bien sûr! Vae victis?
Vous prêtez à ces gens là beaucoup plus de bon sens qu’ils n’en ont en réalité !
…pas « assez récemment »… dès 2006, et la formule est de Warren Buffet, encore lui !
“There’s class warfare, all right, but it’s my class, the rich class, that’s making war, and we’re winning.”
… »Il y a bien une lutte des classes, mais c’est ma classe, la classe des riches, qui mène la guerre et est en train de la gagner. »
Bonjour,
pour répondre rapidement, je pense que l’une des analyses les plus précises de l’état de nos dirigeants a été formulée ici :
http://www.dedefensa.org/article-a_la_cape_02_11_2011.html
D’ailleurs il me semble bien que c’est ici même que ce lien a déjà été posté.
Bref la Crise phase II…
1929 et 1931: Rien que du classique. Du déja vu.
Les économiques néolibéraux doivent etre contents, le scénario se reproduit.
Ce qui démontrent qu’ils n’apprennent rien, comme les théologiens face à Galilée…
Quand aux gouvernements de coalition, ce n’est qu’une méthode pour éviter les éléctions démocratiques.
Il est fort douteux que les partis majoritaires le restent aprés 2012…
En tous les cas, moi je ne voterais pas majoritaire….
je sais pas si c’est moi, ou la lecture du billet de Jorion qui rejoint et plombe encore ce que je pensais, on arrive un peu au bout, va falloir se mettre à bosser dur…
one more time,
Bob Dylan – Political World https://www.youtube.com/watch?v=0e4a-QpfhD8&feature=player_embedded
Merci pour François BON…
Monsieur Jorion parle souvent de l’accumulation des richesses, par l’effet de l’usure, comme du coeur du problème ; sur Ru89, une entrevue intéressante de l’économiste Piketty, sur le même thème, mais sous l’angle des héritages :
http://www.rue89.com/rue89-eco/2011/11/08/thomas-piketty-la-lutte-des-classes-nest-pas-morte-226345
Un tel concert de bêtises accumulées depuis des années de la part du « système » (politique, financier, oligarchique,…) c’est à se demander si tout ça n’est pas fait exprès. Ca y ressemble en tous cas.
Ou alors ce devrait être un aveuglement généralisé qui dure depuis trop longtemps.
Je ne le crois pas, de nombreuses voix se sont levées et suffisament à temps, pour prévenir du chaos que nous allons connaître. Ne croyons pas que ce blog n’intéresse que les habitués, d’autres y plongent le regard.
L’avidité,et l’incompétence notoires des dirigeants de tous poils sont les seuls coupables, mais jamais responsables. Pour qui travaillent ils en fait?
C’est malheureusement l’aveuglement idéologique généralisé. Et un des paramètres fondamentaux de cet aveuglement est qu’il ne permet pas de voir précisément ceux qui se lèvent pour le dénoncer.
LA FIN PRÉPROGRAMMÉE
C’est bien le titre du billet de Paul Jorion.
Programmation et préprogrammation ……
Vous connaissez les « programmateurs », maintenant ? 🙂
Finalement,
C’est le traité de Versailles à l’envers !!
Qu’il y ait hyperinflation comme à Weimar ou appauvrissement via l’austérité comme aujourd’hui, cela revient au même : les peuples trinquent grave.
On assiste à une tragédie.
Pendant ce temps, l’ineffable Barouin, donne un triste spectacle.
» L’ineffable Barouin » , un acteur de mauvais théâtre. Un précieux ridicule. Même pas sûr que Jean-Baptiste Poquelin eût été inspiré par le personnage si les deux s’étaient hypothétiquement croisés. » L’ineffable Barouin « , petite poussière d’époque parmi d’autres :
» Notre route est droite, mais la pente est forte » … (Un slogan pour l’ Europe néolibérale ?)
J’ai hélas connu Barouin durant mes études. Un mauvais. Fils de, etc.
A preuve sa sortie d’hier qui sonnait faux, creuse, téléguidée, n’ayant rien de sérieux à présenter et donc bienvenue pour faire diversion.
Cet individu n’a rien dans le citron (je l’ai revu à plusieurs reprises) si ce n’est la conviction intime qu’occuper un poste est avant tout une affaire de crampons : quand on le tient, on le lâche plus.
Je préfère de loin son épouse, Michèle, drôle et belle.
Un peu de légereté…
( http://www.pauljorion.com/blog/?p=30630 )
Pour l’instant savoir si la réduction porte sur le volume, le chiffre d’affaire
ou le nombre d’employés n’est pas vraiment important.
On peut supposer les services bancaires de proximité et de gestion de compte
des ménages seraient sans doute moins affectés que la banque spéculatrice,
supprimée.
Reste ce chiffre indicateur : 80% trop gros, 80% à dégraisser.
Dans les pays infectés par les mirages de l’ « industrie financière »,
le secteur industriel représente environ 10 à 15% de l’ Economie
tandis que l’ agriculture est aux alentours de 1 % à 2%.
Les Services (dont les financiers) représentent le solde , plus de 80 %.
Aux USA, l’ « industrie financière », fournit 25 % des postes de travail
et a progressé les trente dernières années à un taux de 30 % et avec salaires
10 % supérieurs à ceux de l’industrie (selon le » Peterson Institute », officine
de propagande des libéraux.)
C’est dire que la réduction drastique de cette « industrie », si elle était rapide, serait
quelque chose comme un cataclysme social. (un peu de compassion, et pas plus
d’une larme de regret, vu tout le mal qu’ils ont fait…)
Plus important, les gens, dont il s’agit de se priver de leurs services, ne sont pas comme
un métallo pas rentable ou un presque vieux en bout de course dont le chef dit qu’il peut rester
chez lui demain et jusqu’ à la retraite.
Eux, ils sont du côté du manche; ils ont passés les 30 dernières années
à dire aux Politiques comment « réformer » le peuple; ils ont une armée d’auxiliaires
payés à chanter leurs louanges, en particulier dans les médias et l’Université.
ils sont les plus fermés aux arguments de l’intérêt collectif et social.
Le détestable Darwinisme dont ils sont imprégnés en fait une classe fermée
et conservatrice à l’extrème:
Ils sont les moins capables d’évolution.
Et ils contrôlent le robinet de l’arme de guerre principale.
Les faire lacher prise en douceur semble mal barré.
Et le temps manque.
On peut donc s’ attendre à de très grosses difficultés pour éviter le pire.
bravo
C’est pour ces raisons qu’un changement radical s’impose . Avec les connaissances que nous avons, il est tout à fait pensable de réorganiser la vie économique à une échelle locale, et reliée . De place en place, si l’information et les biens peuvent circuler, sur la base d’échanges utiles, sans projet d’enrichissement personnels ou collectifs se faisant au détriment d’autres personnes ou d’autres collectivités, ce qui suppose un autre mode de relation entre nous tous, et une vision de ce qu’est notre humanité ( un ensemble effectivement évolutif ) , sans préjugé sur la durée , et donc pérenne, bref, sur une toute autre base théorique et pratique, on devrait pouvoir s’en sortir.
sans doute, faudra-t-il aussi revoir cette idée de nation , qui est complètement nulle . sans valeur réelle , factice, et contingente, liée à des conditions relatives du passé :
suis-je plus Breton que Français ? etc. les peuples ont passé leur temps à se manger les uns les autres , ce n’est pas une bonne chose .
idem pour les religions : y a -t-il une loi divine qui empêche d’avoir plusieurs religions ? comme on fait son marché à divers endroits ?
Les sectarismes sont nuls et non avenus, anti-vie radicalement , générateurs de tous ces conflits . ça rend les gens dingues .
Revenir à des modes de productions à notre portée, limite bricolées, ou archaïques , ce n’est pas une tare . C’est une appropriation de notre existence . un lien simple entre agir et penser .
le dire , entre les deux , prendrait alors tout son sens .
tout ceci part d’un présupposé : l’homme , les hommes , ne peuvent retrouver leur éternité , leur être éternel si leur temporel est bafoué , écrasé, piétiné , tué, volé ou trompé . c’est basique . et logique , par réciprocité . comment voulez vous qu’un « être éternel » vienne vous rendre visite si votre demeure est pourrie, indigne , ou laide de votre faute, et si vous ne l’appelez pas, si la « grâce » ne trouve en vous aucune assise , aucune compréhension ? la grâce , existera en elle même, mais en dehors de vous .
et si ce monde persiste dans sa haine , comment voulez vous qu’il soit touché par une quelconque lumière ?
on l’aura compris : la laideur, la pourriture , l’indignité ne se localisent pas facilement . on peut paraitre lisse et blanc comme neige . et conspirer contre l’humanité .
c’est ce qu’on nomme le « démon » . il est forcément caché , au moins dans ses arrières pensées , tout un mensonge par omission « vol on taire » .
on pourrait aussi revoir la nature du besoin .
Vous oubliez que ceux qui sont (objectivement) du côté du manche sont loin d’être majoritaire dans le secteur! Et pour l’instant, ce ne sont pas les plus responsables qui perdent le plus (HSBC = – 30 000, vous pensez vraiment qu’ils sont tous des traiders?)
je pensais me pendre dès ce soir, mais je vais peut être attendre un peu, qui sait………. les taux vont peut être baisser? quand on aura le revenu d’un burkinabé on verra!
au USA, moins de 1% de la population détient plus de 30 % de la richesse nationale, les 10 % les plus pauvres (y compris les 2 millions de prisonniers) ne possèdent rien
J’en suis tombé de ma chaise (sans être encordé :-D). Ce soir Un article bien foutu sur les Indignés de la Défense dans le Figaro.
Si « la pravda » commence à caresser les indignés dans le sens du poil c’est que l’union nationale en France n’est plus pour tres loin… ou alors qu’Hollande a du soucis à se faire s’il ne regarde pas dans son rétroviseur.
J’attends la suite pour voir si je n’ai pas rêvé; à quand une Tribune de Lordon dans les Echos? Voire une confession marxiste d’Eric le Boucher dans le même journal?
Cet article du Figaro n’est que du folklore. Il ne parle que du comment mais jamais du pourquoi. Et le titre «Nous ne sommes pas chômeurs ou fainéants» laisse comme un goût amer. Ne trouvez-vous pas ?
Le titre est certes provocateur mais je m’attendais à du dénigrement dans la suite de l’article.
C’est quand même étonnant que Standard & Poors ne voient que la paille qui est dans l’oeil de l’Europe, la poussant à l’effondrement par la hausse des taux d’intérêt, et pas la poutre dans l’oeil de leur pays .
En appuyant sur le bouton vert de la time machine, c’est toujours aussi affolant
http://www.usdebtclock.org/
Et voilà que s’ajoute maintenant une autre horloge interactive, mondiale celle-là .
http://www.economist.com/content/global_debt_clock
Les chiffres de l’endettement par habitant sont parlants . Les pays occidentaux n’ont pas de quoi pavoiser !
excellent.
trop content de mon passeport russe!
La paille dans l’oeil du voisin ne doit pas t’empêcher d’apercevoir l’arbre qui cache la forêt !
beaucoup ici se demandent pourquoi les peuples ne veulent pas comprendre que nous allons vers un suicide collectif si nous ne quittons pas le cadre ultra-libéral ( pour ne pas dire capitaliste )
mais ce sont les peuples qui ne sont pas suicidaires ! quelle alternative leur est proposée ?
la droite et la gauche c’est du pareil au même; l’aventure stalinienne a donné naissance à la TINA
le refus de renouer avec l’idéal de l’émancipation sociale amènera les peuples à aller jusqu’au bout du chemin tracé par les idéologues libéraux ; il n’y aura pas de sursaut et le pire , la barbarie guerrière est aasurée.
cela n’empêche pas de continuer à militer, mais il faut être lucide, c’est la barbarie qui vient et non l’insurrection.
socialisme ou barbarie
Cécile a dit :
« simple, clair, percutant, excellent »
Pas mieux : Éblouissant, puissant, vif comme l’éclair …
Une sorte de » knockout anthropologique » (KO, « faire sortir en frappant » )
La vérité quoi… celle à l’instant » t » , la plus coûteuse, celle qu’il faut dire.
Et la suite ? le saut dans l’inconnu ?
Sauf pour ceux qui ont un parachute doré, sinon pour tous les autres, c’est le sac à patates et ils retourneront à terre comme les pommes-de-terre.
Alors la frite pour 2012?
Je ne suis pas un fan inconditionnel du Front de gauche à qui je trouve bien des lacunes ; mais en ce qui concerne la crise et en rapport avec ce billet, et d’une manière plus générale le contenu de ce blogue, je m’étonne qu’il n’y soit pas fait plus souvent allusion. Car si il est un mouvement politique qui formule intelligiblement une analyse pertinente et des PROPOSITIONS d’ACTION conformes, c’est bien le Front de gauche ! Jacques Généreux est très clair de ce point de vue.
Comment se fait-il que cette mouvance n’ait pas droit à davantage d’attention ici ? Leurs propositions méritent d’être débattues en un tel lieu ! S’abstenir s’apparenterait à un renoncement dommageable pour l’état de santé politique et psychique du corps social en ce pays, voire au-delà …
Après il ne faut pas s’étonner de voir le désespoir et ses traductions gagner du terrain si on fait silence sur les rares offres politiques qui essaient d’offrir des perspectives engageantes pour l’avenir !
SI – Bien trop d’egos – ALORS – Personne d’accord sur diagnostic de la crise (laquelle d’ailleurs, celle qui commence il y a + de 10.000 ans, 1.000 ans, 100 ans ou 10 ans ?)
SI – Pas de diagnostic – ALORS – Pas de réponse adaptée possible, boucs-émissaires, etc.
Ouais, c’est ça,10 000 ans. C’est kercoz qui va kiffer. Crise terminale du néolithique. Ça nous fait une belle jambe dis donc…
– Sommes-nous en crise et si oui de quelle crise parle-t-on ?
– Quelles sont les manifestations les plus apparentes de cette crise ?
– Quand et où commence la dite crise et quels ensembles touche-t-elle ?
– La crise en question est-elle conjoncturelle ou structurelle ?
– Quelles sont les causes principales qui ont mené à cette crise ?
– Dans quelle échelle de temps s’insère cette crise ?
– Sommes-nous au début, au cœur ou à la fin de la crise en question ?
– Dans quelle mesure cette crise menace-t-elle la viabilité du System-As-Usual (SAU) ?
– Pour peu que certaines choses puissent être prévues, quelles seront les conséquences principales de cette crise ? A priori pourra-t-on distinguer un avant et un après ?
– Etc.
Conclusion : Voilà LA crise, et notre incapacité à en définir les contours, qui va avec.
@Obsolete .:
T’es a la bonne adresse . Ici on pose des questions ..on n’ y répond pas trop .
Juste mon avis (complètement heterodoxe et exogène).
Comme je pense que l’energie , du moins sa pénurie est la cause de nos dé-boires , et que nous vivons ds un système complexe au sens Th.du Chaos . On va de toutes les façons changer d’attracteur , de position stabilisée …pour imager , le système nous CONTRAINT a passer d’env 120 esclaves (ou kw) par personne à 50, 30 ou 20 , et a une allure d’env 3 à 6% /an .
Pour la pente de la pyramide societale que ça peut induire , c’est en pourparler …si je puis dire puisque je suis assez seul a en parler …
On s’occupe plutot a chercher a ne pas se mouiller avec les vagues , plutot que de calculer l’ heure de la marrée basse et le coef de la marrée .
@Kercoz
Je pense comme toi Kercoz et j’aimerais que notre analyse de LA crise soit contre argumentée davantage. J’aimerais que l’on nous explique en quoi la fin de la croissance de l’offre en pétrole depuis 2004 n’a pas été traumatisante pour l’économie internationale.
Pour moi c’est le déclic qui fait basculer le système en mode décroissant car c’est le moment (plutôt en bout de course) où le système économique et la réalité géologique se renvoient la balle non plus dans un cercle vertueux mais dans un cercle vicieux. On observe que depuis le cycle super inflationniste de 2004-2008 (qui n’a pas eu d’effet sur l’offre), et le cycle déflationniste qui a suivi (qui va avoir s’il n’a pas déjà un effet sur l’offre), les réserves en pétrole abordable n’ont pas augmenté et les capacités à les extraire se sont détériorées à cause de l’instabilité économique politique géopolitique résultante. C’est bien simple l’actualité n’est plus qu’une succession de rétroaction positive de la décroissance. Et pendant ce temps la déplétion suit son petit bonhomme de chemin, chemin qu’elle suit depuis que l’homme a commencé à exploiter l’huile de roche de façon industrielle.
Etude de cas: 7 milliards d’humains /// 1 milliard d’autos /// peak oil /// Opel lance son véhicule hybride Ampera à plus de 40.000 euro dans un climat général de récession bien que le prix du pétrole continue d’augmenter (???). Or le coût de fabrication de ce genre de véhicule ultra complexe ne peut qu’augmenter car la hausse des coûts variables ne pourra être amortie que très difficilement par la non-augmentation des coûts fixes, nous n’avons plus de surplus mais que des restes à tant de niveaux /// Réponse du système … Shut down auto … réalisateur
Signé. Peak.Oil.2008 – Pseudo obsolète car en faire la pub n’est plus nécessaire, Fillon et Rocard ont rendu le concept mainstream. Et puis je n’ai pas la science infuse dans ce domaine et je n’ai pas à m’accaparé ce concept dont la réalité criante nous apparaît un peu plus chaque jour.
Vous savez qu’il y a eu des crises du capitalisme avant celle-ci?
Que les explications de ces crises peuvent parfaitement être adaptée à celle-ci?
Et qu’à l’époque, il n’y avait pas de peak-oil?
@Wilmotte Karim
Bien que j’identifie certains aspects cyclique à la crise je ne vous rejoins pas sur la nature de cette crise. Si cette crise n’était que celle d’un certain capitalisme elle serait réjouissante, hélas tout indique que l’effondrement du capitalisme moderne n’est que le symptôme d’un mal plus profond.
Dans le même sens, ce n’est pas parce que l’interface d’un système ne fonctionne plus comme prévu que l’on peut en déduire que le cœur système est en bon état, des disfonctionnements au cœur du système peuvent très bien avoir été le déclic qui ont révélés des failles au niveau de l’interface.
@ W.K.
Si tu as raison , il ne nous reste qu’ a attendre la fin de crise …et business as usual ..
le problème , c’est que tu as tord et que la crise n’en est pas une …pas de retour au point initial ..mais descente inéluctable vers l’attracteur suivant , position stabilisée …et notre problème a tous , c’est ta position (pas d’attaque perso , c’est celle de la majorité et meme sur ce site) . Parce que cette position (crise systémique) induit des recherches de solution que sous le lampadaire ..plutot rève -herbert (j’allais qd meme pâs rater celle là !) …le réverbère donc de l’outil économique ….ce qui ne sert strictement a rien si tu as tord .
L’autre problème c’est qu’il semble que le système a trouvé une solution de rétroaction pour ne pas s’écrouler : c’est la theorie du plateau (voir OLEOCENE) …en court :
-la constante majeure du système est la continuité du consumérisme , qu’il perçoit en flux/débits
-comme il y a déplétion énergetique (3 à 6%) /an , on peut supputer que ces taux se reportent (avec qqs coefs) en déplétion économique …
-pour contrer cette déplétion économique, et l’augmentation du brut ..charbon ..fer ..cu. Blé .. ,il faut une variable agissant sur la demande : « pas moi dit le dindon ..ni moi dit le bourgeois ..ce sera donc moi dit le blaireau » …. les perdants , ceux qui sont jetés a l’eau pouvant etre des pays pauvres a peine émmergés des groupes ou des pauvres de pays riches …sacrifiés …ce vidage périodique etant effectuée par des hausses ….suivis de retour a la normale en terme de prix « soutenables » ……
Fin de partie : 7,26%, le taux italien à 10 ans. Insoutenable.
« Fin de partie » ? And so what ? « Où les beaux jours » ? « En attendant gaudons » ? « Commencer » quoi ? « L’innommable » ?
Absurdum delirium.
Les obligs ritales sont à l’encan ? Bof. L’euro c’est rosse. L’encan t’attriste et sauve. (Pour les lacaniens, ça marche encore mieux avec le « Mettre »)
Sorry.
… sans oublier d’y mettre un terme aux…aî…
7,38% à 11:54
7.40400 % à 12:28
http://www.bloomberg.com/quote/GBTPGR10:IND
insoutenable ! donc la BCE va intervenir ??
Selon le milieu financier, l’Italie aurait transgressée le « point of no return »; démisson du clown politique ou pas, la situation en Italie restera très précaire.
Contrairement à Paul Jorion, je ne parlerais pas d’un suicide collectif. Le tout ressemble plutôt à une avalanche: quand elle vous prend, il n’y a point de salut. En termes plus prosaiques: L’univers financier a construit une mécanique qu’il ne maîtrise plus, c’est la mécanique qui maîtrise maintenant ses constructeurs. Et cette mécanique est aveugle.
La fin de la récré a sonné ; bientôt le temps des comptes à rendre arrivera.