On parle ce matin de gouvernement d’unité nationale non plus seulement pour la Grèce, mais dorénavant aussi pour l’Italie, progression inéluctable des temps normaux vers les temps d’exception que j’annonçais déjà dans une chronique d’avril 2010 pour Le Monde-Économie :
Les gouvernements d’unité nationale sont pour bientôt, quand il sera devenu évident aux yeux de tous qu’aucun parti ne connaît à lui tout seul la solution des problèmes insolubles qui se posent, suivis alors de Comités de Salut Public, quand il sera clair que même tous ensemble ils n’y comprennent rien…
Pourquoi mon pessimisme anticipé ? Parce que la machine de destruction s’était mise en branle et les moyens de l’arrêter, inexistants, la zone euro s’étant privée délibérément des soupapes de sûreté que sont d’une part la dévaluation et la réévaluation de la devise et, d’autre part, le défaut et la restructuration de la dette. Un fédéralisme voulu comme simplement superficiel, limité à l’Europe des marchands, exigeait cela.
Un taux de la dette italienne à dix ans supérieur à 6,5%, comme c’est le cas désormais, déclenche une dynamique perverse qui devient irréversible : le taux poursuit sa progression vers le haut, tandis qu’en écho, la dette existante se déprécie de plus en plus rapidement. Dans la logique à l’intérieur du cadre néo-libéral, qui est celle de tous les gouvernements occidentaux – de gauche comme de droite – de leurs banques centrales et du FMI, les seules variables d’ajustement sont la suppression de l’État-Providence et de la protection des salariés contre les abus au sein du droit du travail. Une agence de presse donnait hier la parole à trois économistes représentants de cette idéologie désormais suicidaire, répétant les lignes de leur catéchisme : que l’augmentation de l’imposition sur les grosses fortunes est anathème aux yeux du marché des capitaux – à la tête maintenant de toutes nos nations, et que seule compte pour lui, comme mesure valable, le démantèlement de l’État-Providence.
Les 14 membres restants de la cordée zone euro suffisaient de justesse à soutenir les corps pendants dans le vide de la Grèce, du Portugal et de l’Irlande. L’Italie qui tombe, et c’est la cordée toute entière qui est précipitée dans l’abîme.
Le seul sursaut possible consisterait à sortir immédiatement de ce cadre néo-libéral réfuté en ce moment par l’histoire. Sinon, le suicide collectif est déjà programmé.
339 réponses à “LA FIN PRÉPROGRAMMÉE”
Plein de remerciements pour ce billet.
simple, clair, percutant, excellent
bravo, bien clair et net
[…] Blog de Paul Jorion » LA FIN PRÉPROGRAMMÉE […]
« Le seul sursaut possible consisterait à sortir immédiatement de ce cadre néo-libéral réfuté en ce moment par l’histoire. »
Encore faudrait-il que l’opinion ait des oreilles pour entendre et rallie les opinions de la majorité de ceux qui s’expriment sur ce blog. Les politiques qui prônent des idées de ce genre (il y en a cependant, c’est nouveau), sont marginalisés, l’opinion les ignore.
La conclusion de Paul s’impose : « le suicide collectif est déjà programmé ».
Je souhaite que Paul se trompe, qu’il me pardonne.
Monsieur Jorion ne se trompe pas.
Dans mon entourage, l’ alerte lancée est tellement difficile à entendre que TOUS préfèrent se dire
que c’ est faux.
Franchement, là je ne sais plus quoi faire pour tenter de faire en sorte que les gens sortent de ce déni..
Si quelqu’un a des idées ??????
Merci.
Idem de mon côté 🙁
Non pas vraiment. Depuis quelques années, j’ai découvert que les êtres humains en général n’aiment pas les mauvaises nouvelles et préfèrent s’enfoncer dans le déni le plus totale malgré que ça soit la vérité.. comportement sécuritaire au départ, mais qui emmène dans le mur au final.
Mon conseil, faudrait que vous arriviez à persuader une majorité dans votre entourage, après les autres ouvrent les yeux généralement, cela a marché avec mon père, car ma mère ma tout de suite soutenue, mais j’admets que c’est difficile.
« Tant que tout ne sera pas allé trop loin, rien ne sera allé assez loin. »
Isabelle Adjani à propos de la situation mondiale, dans une interview à Paris Match il y a déjà quelques années.
De mon côté, j’ai la réaction « Tu te trompes » ou « Je refuse d’en parler ». Je pense être angoissé et je crois que ces gens le sont aussi. Je me demande qui l’est le plus.
Lisez Ivan Illich « La convivialité ».
Cela vous redonnera de l’espoir mais surtout des outils pour préparer le monde de demain.
Il dit en clair qu’il faut arrêter de transformer tous les moyens en fins.
Croissance, éducation, transport, tout cela était des moyens pour nous rendre accessible un « bien-être », une liberté, une circulation plus rapide. Aujourd’hui, tous ces moyens sont devenus des fins.
Chaque outil (dont ceux-là) connaissent 2 seuils de mutation. Le 1er le rend très efficace (on va plus vite grâce à la voiture, on a plus de chance d’avoir un travail grâce aux études, on crée de la richesse grâce à la croissance), le 2ème seuil de mutation, lui, rend l’outil nuisible à la société et nous y sommes: la voiture nous ralenti, l’éducation donne de moins en moins accès à l’emploi, la croissance détruit de plus en plus de richesses naturelles.
Malheureusement, en ces temps où la croissance est devenue « molle », la productivité est devenu le but ultime et cela ne cessera jamais de raréfier encore plus le travail à l’avenir. Les prochaines années nous le montreront plus encore que toutes les années précédentes.
Sortir du mythe de la croissance et s’attaquer à la centralisation du pouvoir entre les mains des transnationales est le combat.
Il faut prendre conscience que ces dernières utilisent le Droit et la Finance pour asseoir leur domination planétaire. C’est en ayant un recours lucide à toutes ces « procédures » et ce, dans un esprit d’opposition continue à la bureaucratie (le méga-outil) qu’on évitera que larévolution ne se transforme elle-même en institution.
Ce sera la seule façon de nous faire rentrer dans la « société conviviale ».
Il faut prendre conscience que les institutions démocratiques sont devenus aussi les outils d’une certaine élite mondiale qui n’en a que faire du bien-être du peuple. D’ailleurs pour nous faire courir toujours plus vite dans la roue de l’hamster, tout est fait pour nous faire croire en un « mieux-être » (il faudrait aussi se poser cette question: comment être mieux quand on a déjà tout?). Ce « mieux-être » étant une fin fixée dans l’abstrait, elle sera toujours génératrice de plus de dégâts environnementaux et surtout de plus de frustration, c’est ce qui mettra en danger toute notre société et notre écosphère. . Bien sûr, elle le fait déjà, mais ce n’est que le début car les prochaines années -comme le dit bien Jorion- ne serviront qu’à « achever le programme néolibéral ».
Illich ne le savait pas dans les années 70 quand il parlait d’ »outil convivial » qu’Internet allait poindre et se répandre quelques décennies plus tard dans le monde entier. Pour cette raison, son bouquin est un bon début pour comprendre le monde dans lequel on vit et pour ensuite « inverser le politique » (avant dernier chapitre, édifiant) et de désindustrialiser nos valeurs!
++
Rien à faire, ou plutôt tout à faire:
s’organiser avec ceux qui ont déjà compris
que la seule alternative c’est une révolution sociale, et de civilisation,
préparer les réponses, être prêts à accueillir et agir avec les millions
qui vont se tourner vers la résistance au beau milieu du désastre.
@Bob 89,
L’ opposition (quelle opposition???) ou NOUS !!!
La voilà l’opinion Bob89,
Selon l’enquête annuelle de Deloitte, les dépenses des Français pour les réveillons, cadeaux et sorties des fêtes de fin d’année atteindront, en moyenne, un total de 606 euros, soit une hausse de 1,9% par rapport à 2010.
Pas de changement de paradigme chez les frenchies. Je consomme, donc je suis parce que je le « veau » bien !
Sondage : L’avance de Hollande se réduit. Sarko gagne cinq points. Le FESF a levé quelques euro à un peu plus de 3% (un succès historique).
Entendu sur France Inter avant hier. 67% de Français prêts à s’auto flageller et se à mettre au pain sec et à l’eau pour renflouer les caisses de Sarkozy… heu…de l’état.
Tout va bien, dormez braves gens !
L’écart se réduit et se réduira encore parce qu’ Hollande ne veut pas changer ce système et que même s’il le voulait il n’a pas les compétences. Les gens préfèreront au bout du compte l’original à la copie. Comme dit ma fille je me demande si M. Le Pen sera première ou deuxième. Rien n’arrêtera cette descente. Plus de crèche, de maternelle, une pauvre santé publique une pauvre école…… Pour l’instant peu se rende compte de la valeur partagée des services publics. Il faut encore attendre que les csp+ soient concernés.
J’ai entendu cette info comme vous sur FI .
C’est très instructif de la manière dont nous sommes manipulés .
Au même titre que les sondages électoraux ou que les notations de pays , de banques, etc …
Car il bien entendu impossible de savoir ce que les Français ont l’intention ou la possibilité de dépenser pour noël .
Par contre on leur met dans le crâne qu’ils vont dépenser autant (un peu plus) que l’année dernière …
Et la publicité à la TV offre des prêts sofinc spécial noëls .
@ Vigneron
A propos de toucher terre, Vigneron, sais tu que de Gaulle est mort en 1970, il y a quarante ans …
On est en 2011, il faudrait te réveiller.
Aujourd’hui c’est l’heure du grand Sam, pas du grand Charles.
Alors savoure le temps présent et ne regarde pas la vie dans un rétroviseur.
@gaelec
Vous entendrez sur France Inter tout ce qu’on lui demandera de répéter. Même chose pour l’INSEE. Imaginez le 93 en train de bénéficier des mesures préconisées par Madellin.
606 euros en moyenne ? Quels Français ? C’est presque un mois de revenus pour de nombreuses familles au RSA . Les repas de fête des associations rassemblent de plus en plus de familles qui ne font pas la fête chez eux , en tant que convives ou comme organisateurs-cuisiniers-serveurs-animateurs bénévoles-membres de chorales .
Nous continuons de faire une fête de quartier pour la nouvelle année, le 3e week-end de janvier car il faut bien trouver des occasions de se rassembler, remplaçant deux fêtes de fin d’année ridiculement rapprochées, une sorte de Noël décalé, pour bénéficier des soldes sur le foie gras et d’autres bon produits. Les jouets en bois confectionnés « maison » sont de plus en plus appréciés par les jeunes enfants .
@Mianne
Article complet ici
Pour les Français je ne sais pas, mais moi ici en Belgique je dépense de moins en moins pour les réveillons.
Une ambiance familiale chaleureuse ne dépend pas que du pognon. Il y a de très bons crémants qui remplacent avantageusement des champagnes médiocres. Une seule bouteille à la fin du repas, c’est encore dans mes moyens une fois l’an, faut pas abuser.
Alors les statistiques publiques de consommation, ça me fait rigoler, c’est du pousse-au-crime, de l’intox commerciale.
à Gaelec
Oui ce genre d’étude est insupportablement fausse… De la même manière, 8 millions de personnes sont en dessous du seuil de pauvreté et si l’on fait la moyenne des salaires on obtient un résultat supérieur au salaire médian…
Alors si l’on prend les dépenses du 1% supérieur et si l’on fait la moyenne avec les 99 % inférieurs, certainement qu’on va trouver le chiffre de Deloitte. Mais ce Français moyen n’existe pas ! Depuis longtemps !
Personne n’en parle réellement. Lorsqu’on parvient à aborder le sujet on perçoit d’abord une certaine conscience de la situation (« cette fois on est dans la m. ») immédiatement suivie par le déni (« ça peut pas se casser la g. »). Même les lecteurs assidus de ce blog continuent j’en suis sûr de « gérer leurs affaires » comme si rien n’allait changer. Moi je négocie un prêt pour une maison qui doit sortir de terre au printemps, mais d’ici là… Personne ne veut y croire, on a jamais rien connu d’autre. Parce que juste après, là, juste devant, il y a comme un grand vide, un gouffre. Qu’est-ce qu’on va y mettre exactement? Je ne vois pas comment en va empêcher les forces en présence (états, lobbies, mafia, oligarchies…) d’user de la force dont ils disposent pour se maintenir. Comment éviter le chaos. (désolé mais ce matin j’ai les boules)
J’ai toujours en tête cette chanson de Graeme Alwright (bien désuet tout çà, et pourtant..)
En mil-neuf-cent-quarante-deux
Alors que j’étais à l’armée
On était en manœuvre dans la Louisiane
Une nuit au mois de mai
Le capitaine nous montre un fleuve
Et c’est comme ça que tout a commencé
On avait d’la flotte jusqu’aux g’noux
Et le vieux con a dit d’avancer
Le sergent dit: » Mon capitaine,
Etes-vous sûr qu’c’est le chemin ? »
– » Sergent, j’ai traversé souvent
Et je connais bien le terrain
Allons, soldats, un peu de courage !
On n’est pas là pour s’amuser »
Y’en avait jusqu’à la ceinture
Et le vieux con a dit d’avancer
Le sergent dit: » On est trop chargés
On ne pourra pas nager »
– » Sergent ne sois pas si nerveux
Il faut un peu de volonté
Suivez-moi: je marcherai devant
Je n’aime pas les dégonflés »
On avait d’la flotte jusqu’au cou
Et le vieux con a dit d’avancer
Dans la nuit, soudain, un cri jaillit
Suivi d’un sinistre glou-glou
Et la casquette du capitaine
Flottait à côté de nous
Le sergent cria: » Retournez-vous
C’est moi qui commande à présent »
On s’en est sortis juste à temps
Le capitaine est mort là-dedans
Le lendemain, on a trouvé son corps
Enfoncé dans les sables mouvants
Il s’était trompé de cinq cents mètres
Sur le chemin qui mène au camp
Un affluent se jetait dans le fleuve
Où il croyait la terre tout près
On a eu d’la chance de s’en tirer
Quand le vieux con a dit d’avancer
La morale de cette triste histoire
Je vous la laisse deviner
Mais vous avez peut-être mieux à faire
Vous n’vous sentez pas concernés
Mais chaque fois que j’ouvre mon journal
Je pense à cette traversée
On avait d’la flotte jusqu’aux genoux
Et le vieux con a dit d’avancer
Y’en avait d’la flotte jusqu’à la ceinture
Et le vieux con a dit d’avancer
Y’en avait d’la flotte jusqu’au cou
Et le vieux con a dit d’avancer…
La crise n’était elle pas voulue au final, pour faciliter le démantèlement
de l’état providence?
Personne n’a le pouvoir de précipiter volontairement une crise de cette ampleur. C’est le système qui est en crise… et c’est la faut du système.
D’après une étude exposée par la fondation J Jaurès, ce matin sur France Culture, 80% des français sont partisans d’ économies structurelles pour limiter la dette de l’Etat, en démantelant des services…
Si personne n’a le pouvoir -heureusement!- de fabriquer une crise pareille, elle me semble une aubaine pour ceux qui ont rêvé de casser « l’état providence » …Expression dont il y aurait beaucoup à dire.
@ th Mercier
J’aimerais bien connaitre la méthodologie de cette fondation J. Jaurès. Quelle bêtise ! 80 % des Français seraient donc partisans de moins d’écoles, d’hôpitaux, de services, de police… A la bonne heure ! Madelin a donc raison. Cohen aussi, l’économiste de Hollande, qui déclare :
Il vaut mieux entendre ça que d’être aveugle paraît-il…
Et oui, et le système était délibérément voulu.
C’est exactement le cheminement de l’analyse de ce que nous vivons.
C’est vrai mais cette crise libère des opportunités bien arrangeantes pour certains intérêts ; tout n’est pas perdu pour tout Le monde !
Peut-être, mais la volonté d’agraver les choses dans le but d’en tirer profit est bien possible dans cette affaire, de même que lors de la crise asiatique en 97-98 qui fut l’occasion de démanteler le système de protection sociale des pays de cette région, grâce aux programmes d’ajustements structurels chers aux ultra-libéraux du FMI et de la Banque Mondiale.
« la faute du système », certainement!
Plus exactement, c’est le fait d’une monnaie mal fichue, capitaliste et exigeant un intérêt même dans le cas où les taux de la banque centrale sont nuls.
Les banques reçoivent gratuitement (ou presque) de l’argent des BC, mais elles ne peuvent pas, ensuite alimenter l’économie réelle à ces taux-là.
Cela se comprend, car, même en recevant de l’argent frais, cette part d’argent frai compense tout juste les sorties vers la thésaurisation.
Il reste que l’essentiel du financement de l’économie est évidemment obtenu par les placements rémunérés des épargnants/investisseurs, et le banque ne peuvent , car elles rémunèrent les épargnants, prêter en dessous de 3 ou 4%.
Et c’est cet état de fait qui engendre toute la dynamique capitaliste des intérêts et des intérêts des intérêts.
Et cette dynamique obéit à une loi de croissance exponentielle en doublant, en moyenne, tous les sept à dix ans, et c’est pourquoi aucune politique d’aucune sorte qui ne s’attaque pas à ce phénomène de départ ne pourra jamais réduire ni dettes ni fortunes financières (deux grandeur jumelles à signes opposés: somme=nulle!)
@ Johannes
Le système ne se résume malheureusement pas à un simple outil comme la monnaie, sinon ça fait belle lurette que l’on aurait réparé. Enfin, vous savez tout ça, vous choisissez juste de l’ignorer.
Voilà pourquoi je pense -note sur dernier billet de P Jorion- qu’il lui faudrait en public citer des noms, accuser « bille en tête » :
Oui, Cohen doit être accusé nommément quand PJ passe dans les médias!
C’est la faute au système, dites vous.
Non non, c’est la fautes à une coalition de « personnes » qui dans l’espace et le temps ont intérêt à l’existence de ce système.
Il y du monde et du « beau » à l’origine de ce système.
Le système n’est pas une génération spontanée. Il est voulu évidement, plus personne n’en doute.
Un système est pensé. Derrière toute pensée il y a un ou des penseurs.,
D’autre part le système n’est pas parfait est dysfonctionne, ce qui est dans la nature de tous les systèmes mais cela n’empêche pas ses initiateurs de poursuivre les mêmes objectifs en faisant évoluer le dit système. Les penseurs du système ne disparaissent pas avec le système ou son évolution.
Un tel système se mette en place, certes par tâtonnement, essais, tentatives, manœuvres, stratégies diverses, pressions et actions plus ou moins violentes, bref par tout les moyens habituellement utilisés par une petite partie de l’humanité pour en exploiter le plus grand nombre.
Raison pour laquelle c’est un combat éternel entre ces deux parties de l’humanité.
Donc si l’on est pas d’accord avec ce système il faut le combattre tout le temps et sans relâche.
Les apports de toutes le avancées sociales des récents siècles passés, particulièrement en Europe, ne sont pas acquis définitivement.
Bon sang mais c’est bien sur : ca n’est pas possible !!
http://icare.kazeo.com/exploits-et-scandales/soros-l-homme-qui-fit-sauter-la-banque-d-angleterre,a2152530.html
ou encore
http://www.lunil.com/fr/conspiration-contre-euro.php
@ julien alexandre
A cela près que le dogme allemand prédomine au sein de la zone euro, la monnaie étant centrale
Compétitivité par les prix au moyen d’une monnaie forte. Monnaie forte elle même obtenue via 3 piliers :
1. Politique des taux pour lutter contre l’inflation (variable monétaire qui est centrale dans le modèle allemand)
2. Réformes structurelles sur le marché du travail (dérégulation de celui-ci)
3. Crédibilité de la monnaie par une limite des 3% de déficit budgétaire annuel.
En modifiant ce paradigme, en tolérant une inflation à hauteur de 3 ou 4 %, l’Italie serait en bien meilleure posture par exemple. Doit-on rappeler que celle-ci dégage un excédent primaire de 0,8% du PIB, et que donc les doutes émis sur sa situation ne relèvent pas de sa situation réelle (budget excédentaire avant paiement des intérêts de la dette) mais purement de par sa structure financière (une dette à hauteur de 120% du PIB). Tout ça parce que l’Italie ne dispose pas du levier monétaire. La variable monétaire est évidemment centrale dans la gestion de cette crise.
C’est en grande partie la faute à l’être humain, qui préfère étouffer que de donner, n’avons nous pas un proverbe il ne suffit pas d’être heureux il faut encore que les autres ne le soient pas et où actuellement ce dernier s’exprime le mieux : dans ces gens qui pensent bien, ces donneurs de leçons ces cathos du travail qui le pense comme solution au péché originel, chez tous ceux qui ont trop et qui pensent ne pas avoir assez, alors oui le démantèlement des états providences a de beaux jours devant lui surtout qu’en face il y a toute une flopée de gauchiste qui n’y comprennent rien font plus de bruits comme des gamins que de fermeté et actes importants comme s’ils voulaient d’abord se ridiculiser eux même en étant en retard d’un siècle, le pire c’est qu’ensuite c’est la nase du on ne fait rien devant un tel désolant spectacle, diviser pour mieux régner, il n’y a que le système en place qui peut se détruire de lui même pour peu qu’on le laisse aller au bout de sa logique, compter sur les hommes de bonnes volontés, c’est rêver…
En attendant on peut y aller de notre rigueur à nous arrêter de consommer, on va me dire que j’ajoute des chômeurs et je réponds à la guerre comme à la guerre.
@ Julien,
Je suis tombé hier sur un article (je ne sais plus où j’en ai trop lu) donnant la parole au gestionnaire du fond souverain chinois qui fustigeait l’état providence et ses effets sur la paresse et l’assistanat, etc. et qui enjoignait nos dirigeants d’Europe à se ressaisir et tout réformer une bonne fois pour toute… vers une économie plus libérale et plus efficace… !!
Je ne suis pas trop étonné d’une telle position venant d’un tel fond, mais y aura-t-il des contradicteurs ici et ailleurs assez malins pour faire taire ce genre de monstre… engendré par ledit système ? Je crains que le système ne nous détruise avant que nous ne l’ayons modifié.
Et puis, comme le font remarquer certains commentateurs, cette crise n’est pas arrivée par hasard : elle est le fruit d’un long travail législatif de sape démocratique au bénéfice de quelques uns et au détriment du plus grand nombre !
Qu’elle ne soit pas arrivée par hasard ne justifie pas de se référer à une conjuration.
Je viens de vérifier la dernière étude de la Fondation Jaures: hélas, c’est bien vrai. Le message de « l’impot, c’est mal » est bien entré dans les têtes. Victoire du néo-libéralisme par absence en face d’adversaire.
Voilà, voilà: la messe est dite. Bon, j’ai le moral définitivement à plat.
@Laurent
Dogme allemand, dites-vous ? J’ai déjà hier diffusé un extrait des mémoires de de Gaulle sur son dogme monétaire à lui (et à ses éminences anti-keynésiens ultra-lib Rueff et Pinay), bien français ce dogme là.
Et qui, en grande délicatesse avec la commission sur les critères de convergence les a fait assouplir en 2005 avec le soutien de sa compagne d’infortune fortunée la France ? L’Allemagne, championne des déficits les années précédentes…
Et qui a « inventé » la fameuse règle des 3% maxi ? Renseignez vous, c’est la France, celle de Mitterrand en 1981-1982… Témoignage d’un haut fonctionnaire de l’époque, que plus au coeur et au fait du sujet, y’a pas… Guy Abeille qu’il s’appelle et il a raconté, excellement !, la genèse, bien française des sacro-saints 3% de déficit maxi….
http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20101001trib000554871/pourquoi-le-deficit-a-3-du-pib-est-une-invention-100-francaise.html
extrait :
Et je rajouterai pour finir que l’invention des OAT et donc le principe du « reopening » sur les dettes souveraines pour attirer les investisseurs étrangers avides de liquidité sur les produits de France Trésor, principe depuis adopté par la plupart des États de l’ OCDE émetteurs d’obligations, c’est aussi la France, en mai 1985, quand Pierre Bérégovoy était ministre des Finances…
Le modèle européen ? La France encore et toujours…. C’est bien ce que voulait le grand Charlot ? Une Europe française ou rien. C’est ce qu’on a. Il voulait la cinquième République ? C’est ce qu’on a. Et on se plaint, nous français ? De l’Europe ? De l’Allemagne ? Du nucléaire ? Des bas salaires ? Du capitalisme à la française ? De la trahison d’une certaine idée d’la fRance ? De l’Amerika surpuissante ? Du néolibéralisme ?
Qu’est-ce que j’me marre…
Le jour où la France aura déboulonné de Gaulle, le monde ira mieux.
la faux du système ? Faut ce qui faut, de diou !
un système sans faute est celui qu’il nous faut … 😉
vigneron, autant sauter comme un cabri !
la légende est en marche, le mythe dans l’action politique, jusqu’à Villepin, l’héritier gauliste.
@Vigneron
T’inquiètes pas Vigneron, nous allons être bientôt avoir une vie de rêve …. tu sais …. le rêve … le rêve ….. Américain.
Je vous réponds ici pour répondre à votre indignation plus bas ;-/
Ne minimisez pas la connerie humaine et ne stigmatisez pas les hexagonaux. Dans le coin où j’habite (pacifique sud), on a demandé à la population si le gouvernement devait soutenir la compagnie aérienne locale qui dessert les confettis d’iles, puisqu’elle annonce la fermeture de certaine lignes déficitaires. La majorité a répondu « non ».
C’est cool, l’alternative pour ces citoyens « français » du bout du monde c’est 1500km, un bateau par mois…
Et c’est encore plus rigolo quand on sait que les familles sont éparpillées sur tout le territoire.
N’exagérons pas, Edith. Mon rêve n’allait pas jusqu’à faire toucher terre à une missionnaire gaulliste en lévitation capillotractée depuis toujours et à jamais. Faut en garder des comme ça ! pour les musées, pour montrer à nos petits enfants la frimousse exemplaire de l’objet de recherche de nos futurs paléontoGaullogues…
@ vigneron
D’accord, donc c’est la France qui n’a jamais dévaluée ? C’est cette même France qui a un taux d’inflation contenu depuis De Gaulle ? Méfiez-vous des conclusions hâtives, notamment au sujet de la période mitterrandienne, il faut la comprendre dans son contexte international. Taux de change flottants depuis 1973, et surtout inscription de la France dans le Système Monétaire Européen (SME) en 1979..
–> En 1981 Mitterrand a justement voulu sortir de ce carcan avec des politiques Keynésiennes, relance par la dépense gouvernementale, alors même justement que l’Europe entière est entrée dans le modèle SME (proto-euro). Dépense gouvernementale, accroissement des déficits, hausse de la masse monétaire –> inflation. Dans le même temps, sous impulsion allemande, le reste de l’Europe se serre la ceinture dans le cadre du SME. Inflation à double chiffre en France, contre désinflation ailleurs –> perte de compétitivité des produits français –> achats de produits étrangers en France. Moralité dans une économie ouverte, la politique Keynésienne ne fonctionne pas. En 1983, c’est le fameux « tournant de la rigueur », la France rentre dans le rang , la désinflation compétitive devient le dogme. On copie l’Allemagne.
ouh ! le vilain système ! pas beau le système ! « On » n’y peut rien ma brave dame, c’est le système . . . E x c e l l e n t !
Excusez moi, je ne comprend pas le second degré . . . et je ferai sécher la volée de bois vert pour me chauffer la saison prochaine . . .
Je préfère aller relire Jacques Généreux et son introduction de « Nous on peut ! »
@ RV
En parlant de volée de bois vert :
1/ Quand on débarque, on s’informe avant de jouer au justicier masqué. Quand je dis que c’est un problème de cadre, ne déduisez pas tout seul comme un grand que c’est une justification pour le maintenir car c’est tout le contraire : il faut reconstruire le cadre. Vous avez déjà lu 2 ou 3 articles sur le blog de Paul Jorion ? Vous devriez savoir dans quel sens nous tirons.
2/ Quand on veut se payer de « bons mots », encore faut-il que les mots soient bons.
3/ Il va falloir se calmer avec les extraits à tire larigot du bouquin de Jacques, parce qu’il ne l’a pas écrit pour que vous le diffusiez en pièces détachées sur le web. Ce n’est pas un avertissement : tous les extraits futurs que vous posterez seront classés verticalement. Si vous aimez tant l’auteur, commencez par respecter son travail.
J’invite les lecteurs intéressés à se procurer directement le livre (excellent) de Jacques Généreux, disponible dans toutes les bonnes crémeries.
Voilà, faites chauffer la cheminée RV.
Merci pour la leçon, j’en ai sans doute bien besoin.
Je fréquente ce blog depuis quelques mois seulement, alors oui j’ai lu tous les derniers articles depuis quelques mois.
Oui j’ai débarqué ici avec un tas d’extraits du dernier bouquin de Jacques Généreux, ce qui n’est sans doute pas très habile de ma part, mais plutôt que de le parodier j’ai fais ce choix de le citer.
Sur ce blog, autant l’analyse peut être pointue et générale,et j’y est trouvé un point de vue sur la crise, un point de vue parmi d’autres, Attac, M’Pep, Parti de Gauche etc pour ceux qui me paraissent crédibles, autant en ce qui concerne l’action, les propositions concrètes pour en sortir me semble terriblement absentes.
Quand vous lachez
sans autre forme de procès, je ne vois pas pourquoi vous voudriez que l’on lise entre les lignes.
Je découvre au détour de votre réponse que vous avez lu ce bouquin et que vous en recommandez la lecture. Je m’en réjouis, je me sens moins seul. Mais j’attends encore d’en voir l’expression sur ce blog. Ce bouquin est divisé en deux parties, l’analyse et l’action.
cordialement RV
vigneron, c’est tout de même De Gaulle qui prétendait ouvertement : la politique ne se fait pas à la corbeille ! (l’inversion de tendance est remarquable) ; vive le blog libre !
Monsieur Leclerc : de quelle conjuration parlez-vous ?
Je vais vous préciser ce que je pense : la conjuration, elle est législative et a, de ce point de vue, commencée dans les années 1970 ; tout observateur un peu doué d’esprit critique peut, à la seule lecture des textes impératifs nouveaux (comme le beaujolais!), se rendre compte que l’ordre républicain résultant de notre histoire collective (Révolution, CNR, etc.) était en voie active de déconstruction ! Si vous ne me croyez pas, allez vous-même, je vous prie, feuilleter le JO et, encore mieux, le JOUE : je peux vous assurer que l’exercice, fastidieux il est vrai, en vaut la peine !
Il suffit de le faire.
; je suis un peu fatigué et lu le dogue allemand,la germano-folie non phobie.
Zerotoutcourt, arrêtez le délire. Pas de conjuration, même législative. Juste une dynamique en spirale. Les années 70 sont juste la suite des années soixante, pas de conjuration, juste une transition qui nous mène jusqu’ici et maintenant. Keynes était mort, Marx crevait, Hayek prenait le relais, crève aujourd’hui, reste plus qu’à s’occuper des cas Mills, Walras et p’têt ben Locke, Ricardo, Smith, voire Rousseau…
@ Piotr : je n’ai jamais parlé de dogme allemand : vous devez vous adresser à quelqu’un d’autre !
@ vign… : et que dites-vous des lois ou décrets fondamentaux passés en catimini (peu de monde pour les voter, à des heures indues, ou encore cachés dans un monceau d’autres écrits n’ayant aucun ou peu de rapport etc ? Vous voyez, on a le choix des moyens) ou pris par des personalités non élues (je ne vous fait pas de dessin ?!).
La conjuration est dans les moyens déloyaux utilisés pour asseoir ce nouvel ordre non pas économique mais financier, qui est en réalité un désordre !
zerodeconduite
Désolé; un peu de mal aujourd’hui à retrouver ma place dans une cordée qui s’étire sur des kilomètres.
Si l’école de Chicago qui a essaimé partout dans le monde dans les années 70 avec les concepts friedmaniens et hayekiens ne relève pas d’un complot , alors je me demande ce que c’est qu’un complot …
Complot néolibéral financé par une oligarchie pressée de s’enrichir et de fabriquer de nouvelles fortunes, de nouvelles dynasties…
Complot contre l’état social redistributeur …
Désolé mais ce système est incarné , il ne s’est pas construit tout seul , mais par la volonté de certaines personnes puissantes, au départ .
Il est basé sur le profit maximum et rapide ,quelles que soient les conséquences .
Et heureusement car il offre l’espoir que nous puissions le renverser .
Avant de trop grandes tragédies .
Mais ce n’est pas évident . Car comme d’ habitude les prises de conscience ne se font que quand les gens sont directement concernés .Et là les réactions ne sont pas prévisibles : lutte ou soumission ?
Il faudrait savoir comment étaient formulées les questions et quelles sont les personnes qu’ils ont interrogées . J’ai comme un doute car les sondages sont toujours faits pour que le résultat soit conforme à ce que voulait démontrer le commanditaire.
Boson
Un complot est secret par définition.
Il s’agit ici seulement de propagande et c’est déjà beaucoup trop.
Les hayékiens et Hayek lui-même avait annoncé leur programme. Tout ce qu’il y a donc de plus publique.
C’est le regard retrospectif qui fait penser à un complot car pendant des décennies les thèses ultra-libérales passaient pour être d’aimables théories, y compris fréquentables par les socio-démocrates, le mal qui était fait n’était pas reconnu comme tel en dehors des lieux où elles furent expérimentées avec le plus de virulence. Les méchants c’était les autres : US, Chili et Grande Bretagne de Tchatcher. Ailleurs on se prétendait encore socialiste quand on en avait l’étiquette alors qu’on appliquait les mêmes recettes, certes à petite dose, mais au bout du compte, avec des résultats bien peu reluisants, chaque période de libéralisation préparant, justifiant la suivante. N’oubliez pas qu’aux dernières élections présidentielles françaises, Tony Blair passait encore pour un individu tout à fait fréquentable alors qu’il s’inscrivait dans la continuité de cette mouvance idéologique. Qui ose aujourd’hui encore évoquer la troisième voie, laquelle était la tarte à la crème du parti socialiste.
PS A propos, Noël Godin est-il toujours en activité ? 😉
L’ « ultralibéralisme économique » est « consubstancielement » prédateur car il relève de la disposition humaine la plus simple et accessible… la cupidité . A l’opposé, être altère, partager est quasi contre nature et demande une somme d’effort bien plus importante.
Il n’y a donc aucun complot mais juste une volonté « simple » qui s’étale depuis 30 ans , volonté magnifié au gré des crises que nous traversons par un pragmatisme sans borne:
je pense 1 , j’obtiens 0,75 dans la douleur, j’aurais 1,5 dans le catharsis… car vous le valez bien!!!
La crise de 1929 a permis La montée en puissance de l’état providence . Quid de La crise de 2008 ? face aux peuples atones.
Un banquier central a revisité?
http://gesd.free.fr/eccles.pdf
Pour les anglophones,
http://fraser.stlouisfed.org/docs/meltzer/ecctes33.pdf#search=Eccles
Audition au sénat – février 1933
A partir de la page 703.
Paul, encore merci pour le boulot.
Document intéressant, bien en phase avec l’analyse de Paul Jorion et Cie: Mieux distribuer les revenus de la « valeur ajoutée ».
Ce gouverneur de banque centrale a compris… trop tard? Avait-il essayé d’influencer les dirigeants pour éviter la crise?
Ces analyses d’après-crise me fatiguent (tout le monde s’y met à présent) . Expliquer pourquoi c’est arrivé permettrait-il de se déculpabiliser? Pourquoi ces gens si intelligents ne font-ils pas le nécessaire avant que n’arrive une telle catastrophe?
Il doit y avoir un coté désesperant, de voir aussi souvent ses prévisions se réaliser…..
Alors vous devez guetter les lueurs de compréhension dans l’opinion et les articles, et puis rien, rien, rien….
Je vous souhaite plein d’énergie pour poursuivre votre « mission » !
il faudrait rallonger la corde pour remettre les pieds sur terre…
mais peut-être qu’on va se faire une grosse frayeur avant de réagir, il y a des signes, des prémices…
Hi, ALERTE – Italie: nouveau record des taux d’intérêt à 10 ans, à 6,73%
PARIS – Les investisseurs désertaient mardi matin le marché de la dette italienne, propulsant les taux d’intérêts à 10 ans du pays à un nouveau record depuis l’instauration de la zone euro.
Peu après 09H00 (08H00 GMT), le rendement de l’obligation italienne de référence, qui évolue en sens inverse des prix, atteignait 6,73%, un niveau insoutenable sur la durée au regard du poids de la dette du pays.
http://www.romandie.com/news/n/_ALERTE___Italie_nouveau_record_des_taux_d_interet_a_10_ans_a_673081120110911.asp
Parfaitement en phase avec cette analyse. Rien à rajouter.
Quel aveuglement! Ne voient-ils rien venir? Et pourquoi s’accrochent-ils tant à leurs chimères? Ces gens croient-ils réellement qu’en supprimant l’état providence tout va rentrer dans l’ordre? C’est déprimant!!!
Cela fait plusieurs jours, depuis l’union nationale annoncée pour la Grèce, que ce passage que vous citez me revennait en mémoire.
Merci de faire ce rappel et d’avoir renvoyé vers l’article.
@ Paul Jorion
Tout à fait d’accord pour un gouvernement d’unité nationale en France car les disputes entre partis paraissent dépassées. Mais qu’entendez-vous par suicide collectif (à part de sombrer dans un conflit armé, ce qui s’est déjà produit dans l’histoire, pour les mêmes raisons) ?
la fin du parlementarisme, c’est dangereux ; Hitler promettait se supprimer les partis, il a tenu sa promesse, vous connaissez la suite…
Je ne pensais pas à la fin du parlementarisme mais plutôt à un exécutif d’union nationale, comme cela s’est déjà fait dans de nombreux pays démocratiques ainsi qu’en France après la seconde guerre mondiale
Non, le suicide collectif peut être aussi le modèle américain en Europe.
La présence d’Obama auprès de N Sarkozy est un vrai symbole et non un moyen de faire de la pub au président.
N’oubliez pas que le marché transatlantique n’est pas dans l’imagination des gens, mais bien des accords signés entre l’Europe et les Etats Unis.
Aujourd’hui nous y sommes et le calendrier est respecté.
Oui c’est pour ça que les ricains tiennent tant au sauvetage de l’euro, et que non il n’y a pas de complot anglo-saxon anti-euro comme l’affirment certains. Je commence à me demander d’ailleurs si ce mythe du complot anglo-saxon n’est pas de la manip pure et simple, genre renforcer l’attachement à l’euro du bon peuple en titillant un certain nationalisme européen, pour arriver au même résultat càd la justification du sauvetage. Qu’un libéral atlantiste pur jus comme Quatremer agite ce genre de scénario sur son blog est assez révélateur.
@ nol
Oui, rappelez-vous récemment Laurence Parisot qui évoquait elle-aussi le « complot américain ».
J’ai toujours eu du mal avec cette idée de complot.
Je ne sais pas ce que ça veut dire, sans doute à cause de mon esprit trop « st Thomas ».
Les choses pour moi se résument ainsi :
les gouvernements US et Européens ont décidé un rapprochement sans doute dans un esprit « libéral » pour un marché libre et non faussé.
Pour y arriver, il faut que ces deux continents fonctionnent avec les mêmes rouages, et il se trouve que ce sont ceux de l’ultra libéralisme qui sont choisis, ce que je nomme le « modèle Américain ».
Pourquoi appelle t-on ça un complot ? mystère et boulle de gomme, sans doute parce que les populations n’ont pas été invitées à en connaître.
Denton, juste au cas où, je ne crois pas que PJ considère la venue des gouvernements d’union nationale comme une bonne chose, ni que les disputes entre partis soient dépassées. Au contraire, c’est le consensus mou entre ces partis qui est à l’origine des difficultés, leur incapacité à s’extraire du cadre néo-libéral qui les condamne à errer sans solution.
Oui tout à fait d’accord sur le consensus mou qui ne permet pas le sursaut nécessaire. Par contre un gouvernement d’union nationale ne veut pas dire inaction.
Un gouvernement d’unité nationale ? PS, UMP, Modem ?
Question à deux balles : c’est quoi la différence entre l’austérité, l’austérité et l’austérité ?
Axel,
l’épaisseur du matelas
Bonjour Dodo1,
Sous-entendez-vous que grâce à l’union nationale le matelas serait plus épais ?
On a l’exemple de la Grèce sous les yeux : un gouvernement d’union nationale se met en place parce que ça devient le seul moyen de faire accepter des politiques de rigueur qui s’avèrent procycliques !
Moi, j’appelle ça du n’importe quoi !
L’union nationale, on la fait quand la patrie est envahie et que l’on compte résister, non pas dérouler le tapis rouge à l’adversaire.
La seule chose qui me convient dans ce terme, c’est qu’il affiche clairement l’existence d’un ennemi commun, qu’il implique l’exigence de la lutte, du combat. Nous ne sommes pas envahi, il s’agit donc bien de lutte politique. On ne lutte pas à coté de gens qui estiment normal que l’on se prenne des coups de bastos dans la tronche, et qu’il est nécéssaire pour aller mieux dans recevoir en surplus.
@denton
« …car les disputes entre partis paraissent dépassées. »
Mais ne serait-ce pas là où est le problème? Consensus mou en ligne de mire, par rapport aux réalités…
Oui, il vaudrait mieux de vraies disputes sur des choix de société essentiels, au lieux de ces pinailleries sur des détails entre l’aile gauche et l’aile droite du système UMPS [scusez moi d’utiliser cette appellation originaire du fhaine, mais elle est malheureusement pertinente : le PS français ne remet absolument pas en cause le cadre, et ne remplit en définitive que le rôle de second couteau dans la chorégraphie néolibérale]
Merci monsieur Jorion pour vos articles et ce blog.
Mais de bon matin, à vous lire, après avoir écouté l’indigence du débat de qques responsables politiques hier soir chez Y.Calvi, s’apostropher sur des détails de forme, pour un discours finalement commun, je me dis qu’il y a vraiment de quoi paniquer…
Ce que vous décrivez là me parait malheureusement crédible, mais franchement peu réjouissant 🙁
J’ai vu aussi ce débat, et une chose m’a frappée : tous ces messieurs sont bien tombés d’accord en se tapant sur les cuisses à un moment donné, lorsqu’il s’est dit que la rigueur que l’on nous servait actuellement était de la roupie de sansonnet ! Après la présidentielle, là, on allait la voir la rigueur, la vraie, la pure, la dure, et on en prendrait pour cinq ans.
Pour 5 ans ?????!!!!! Vous êtes un comique ? Pour 50 ans serait à la louche plus proche de la réalité !
Et la bourgeoisie trouve que pour imposer un recul sans précédent,
avancer vers une dictature encore plus barbare du capital,
la Gauche Plus Rien saura mieux tromper son monde
que la droite Bling Bling.
C’est là dessus que comptent les politiciens caviar et fromage.
Oui Y. Calvi est de plus en plus décevant sur cette crise. Peu de recul par rapport aux situations et toujours le même type d’invités. Avec cela il ne risque pas de se faire renvoyer de son poste.
quand j’entends, hier soir et ce matin, sur Rance Inter, les réaction des syndicats français, d’Attac, de l’opposition,etc au plan de « rigueur » je parie sur le suicide collectif plutôt que sur la sortie du capitalisme.
Bonne journée à tous.
PS : le rendement des obligations italiennes à 10 a atteint 6,73% ce matin.
Vous supposez toujours que les évènements futurs vont se dérouler selon l’extrapolation des règles de fonctionnement actuelles. Or les États ont des moyens immenses pour réorienter l’avenir ailleurs que vers l’abîme. Reportez vous seulement à la « rigueur » socialiste des années 1982-83, souvenez-vous du contrôle des changes, des 1000 F maxi qu’on pouvait passer aux frontières ! On a connu aussi les emprunts d’État auprès des citoyens, garantis ou non, forcés ou libres. Avant qu’un grand pays se délite comme vous le craignez, il est certain que l’État ne laissera pas faire, ni d’ailleurs la BCE ni l’Allemagne.
Un Etat seul ne peut rien, il serait immédiatement isolé et mis au pas (voir la Grèce…). L’Europe est absente, et les G8, G20 qui se succèdent n’apportent aucune décision à la hauteur des enjeux… Le politique peut effectivement reprendre la main, mais pour ça il faudrait le vouloir… Il y a effectivement de quoi être (très) pessimiste.
On attend, on attend.. on agit un peu (manifestations, email, blogs.. mais ils sont bien peu nombreux ceux qui se mobilisent), et on ne voit rien venir, seulement la catastrophe annoncée de manière si précise par Paul. Que je remercie au passage pour ce décryptage aussi clairvoyant.. Ca fait vraiment du bien par rapport à l’indigence et l’aveuglement que l’on trouve ailleurs..
La plupart des passagers du Titanic (et en particulier ceux des ponts supérieurs) étaient persuadé, près d’une heure après que la bateau n’est heurté l’iceberg, que le capitaine avaient toujours les choses bien en main !
Ayez confiance….
Je suis d’accord avec cet avis. Le pire n’est jamais sûr et l’histoire nous enseigne que des évenements parfaois surprenants se déroulent. Des faits comme le conseil de la résistance cité par Paul Jorion, ou la création de l’UE, sont en soi des preuves que certaines réflexions peuvent cheminer dans les consciences.
Mais justement, le problème c’est l’Etat, entre les mains
de voyous, de la racaille du CAC 40.
Merci pour votre billet, hélas….
Vous écrivez : « Une agence de presse donnait hier la parole à trois économistes représentants de cette idéologie désormais suicidaire, qui répétant les lignes de leur catéchisme (…) »
Pourquoi pas donner des noms?
Car ce matin sur France Culture, Monsieur Filkenstein (Fondation Jean Jaurès qui soutient F Hollande) avait un discours similaire à celui auquel vous faites allusion. La polémique ne doit-elle pas être menée au grand jour?
@ th Mercier
Rien de secret, il suffisait de lire les dépêches AFP hier pour avoir les noms de ces fulgurances : Cohen , Wyplosz et Chalumeau
http://radarweb.dicod.defense.gouv.fr/modules/pdf/affichpdf.php?id=1273072
Qui peut leur expliquer que c’est le cadre cf Fredéric Lordon (Libre circulation des capitaux, finance dérégulée, règles européennes) qui étouffe l’économie et non la sphère publique.
Il n’y même pas besoin d’être de gauche pour comprendre :
conviction aveugle au libéralisme = dissonance cognitive !!
Allez voir ici la meilleure explication que j’ai trouvée:
« Jeter le bébé pour garder l’eau du bain ? »
http://www.homme-moderne.org/societe/politics/savoiragir/n08/bebe.html
A rapprocher de l’article cité par Reiichido
http://www.pauljorion.com/blog/?p=24334#comment-183506
@ F.G.
Oui, Qui peut leur expliquer ?
La rue ? La menace ? Où est-ce que le logiciel s’est enrayé ? Comment peuvent-ils continuer, en aveugles, ainsi ?
Je vous trouve d’une belle naïveté, croyez vous vraiment que ce savoir leur manque ?
Qui a instauré
à part ces mêmes politiques qui nous gouvernent ?
Ce que des « politiques » ont mis en œuvre, d’autres « politiques » peuvent le défaire.
Même si ce genre de propos n’est pas dans l’air du temps . . .
Le centralisme étatique n’est que le produit du monopole des banques selon Karl Marx. L’Etat providentiel dont parle M. Jorion n’existe qu’en fonction du bon vouloir des banques, et l’assurance-chômage en Europe est aussi élevée que les conditions de travail en Asie sont astreignantes. On ne peut pas étudier le coeur séparément du réseau sanguin. Une bonne fois pour toutes, il faut comprendre que le droit est modelé par les rapports de force économiques et non l’inverse ; c’est le rôle des prêtres et de l’anthropologie de faire croire le contraire.
– L’organisme capitaliste ne peut pas vivre indéfiniment, tel est le diagnostic de Marx il y a plus d’un siècle et il est pratiquement médical. Les deux paramètres que Marx ne pouvait pas prendre en compte sont : l’abondance de la ressource énergétique pétrolière et l’invention de la bombe A.
A mon avis, l’Etat « providentiel » a été arraché de haute lutte il n’a pas été « octroyé ».
@ RV
oui de haute lutte et aussi par peur des « rouges »
contraire au dicton populaire, la peur des capitalistes est bonne conseillière ………………
Interrogation : » providentiel » ou » providence » / Etat » Providence » ….
– Définitions : Volonté de Dieu, Chance, hasard.
Tout est dans les mots. Il faudra un jour aussi se désintoxiquer de la novlangue néolibérale. Ces derniers en bons pseudo – Nietzschéens « de droite » crient sans cesse » Dieu est mort « . Puisque ce dernier est mort, il faut en finir avec « l’ Etat-Providence » et avec tout ce que les résidus idéologiques chrétiens ont encore en eux ; comme d’aimables ferments.
Mais où ont-il vu ces anciens chrétiens et nouveaux mécréants un » Etat -providence » ?
Les conquêtes sociales et les évolutions anthropologiques ne sont ni le fruit de Dieu, ni le fruit de la Chance ou du Hasard. Elles sont le fruit des hommes et des femmes, de leur courage, de leur isolement, de leur combat collectif, de leur souffrance et de leur stratégie. La transformation de l’ Etat féodal, de l’ Etat impérial ou de l’ Etat colonial en Etat démocratique et redistributeur des mannes du travail arraché au capital ne s’est pas fait en un jour et ce mouvement est le mouvement d’ouverture du » monstre froid » à l’origine de l’ Etat guerrier et implacable.
Le Capital crie au vol après avoir pillé la planète et en appelle à la fin de » l’ Etat-providence » ! Pour mieux nier les combats populaires d’hier et annuler le peuple dans sa fondation légitime, il crie une fois de plus à l’usurpation tandis qu’il se sait lui -même principal usurpateur et grand monstre froid . C’est un putsch sur la démocratie que d’en finir avec l’ Etat dit « social » et redistributif.
La socialisation des instances étatiques qui donne du pouvoir démocratique sur les marchés financiers fut un grand progrès de civilisation. Un grand progrès pour la Liberté.
Que le Capital via son idéologie chantournée et » new age » qu’est le néolibéralisme crie au scandale et voilà une pièce de théâtre si datée et déjà jouée qu ‘elle ne trompe plus que les ignares et les fols. Cette sinistre comédie ne saurait suffire à masquer la réalité qui se fait jour : l’hyper-bourgeoisie qui a conquis le pouvoir total sur le monde à la fin du XX ° siècle s’aristocratise à son tour totalement et veut en finir avec la démocratie et les rares traces de véritables civilisations que l’ Histoire humaine récente a apporté à tous au moment même où celle-ci chute.
On comprend bien pourquoi en ce moment historique et tendu, celle-ci hurle au vol collectif. Elle veut sauver les meubles et faire diversion.
» L’ Etat providence » cela n’existe pas. Il n’y a que des rapports de forces et des avancées démocratiques. La démocratie c’est le pouvoir de la majorité d’un peuple pour exercer le pouvoir. L’aristocratie c’est une minorité qui prend la place de Dieu et parle ou agit comme le diable.
Le premier sursaut individuel et collectif, c’est de ne jamais emprunter le langage et les mots de celui qui nous tue.
Sympa ce chinois :
« Je pense que les lois sociales sont obsolètes. Elles conduisent à la paresse, à l’indolence, plutôt qu’à travailler dur. Le système d’incitation est complètement détraqué »
http://www.lemonde.fr/crise-financiere/article/2011/11/07/le-president-du-fonds-souverain-chinois-fustige-la-conception-europeenne-de-l-etat-providence_1599749_1581613.html
Je vais lui envoyer « Eloge de la paresse » de Lafargue.
Et moi « Absolument débordée » d’Aurélie Boullet, car je suis certain que les fonctionnaires chinois travaillent aussi dur à investir les excédents commerciaux que les nôtres à résorber la dette du pays.
Zoé Shepard Oeuvrait en 2010 à
Deux choses à noter, les gars :
Par rapport à l’externe, les dirigeants chinois ont assis leur pouvoir en disant : « Travaillez comme des fous (2 à 3 générations foutues) et vous vivrez comme des Occidentaux. »
Vu la conjoncture, ils commencent à dire : « Voyez, leur système n’est pas si bon que ça car ils coulent. »
Et en interne, voyez cela :
http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/11/08/les-incertitudes-de-la-contestation-sociale-en-chine_1600300_3232.html
Alors franchement, ce qui vient de la Chine (même à pied)…
Je ne sais rien de la Chine ou pas grand chose, mais qu’est-ce que je trouve que l’on médie d’elle en ce moment,
Personnellement, je préfèrerais que l’on médise des guerres, de la guerre en Irak, de la guerre en afghanistan, de la guerre en Côte d’Ivoire, de la guerre en Lybie, du vent souffle dans l’air pour une guerre en Syrie, de celui qui revient en grande charge d’une guerre en Iran
Les dettes n’étant pas remboursables,
il faut que la cordée tombe pour faire
accepter les pertes.
En tombant sur les autres,
peut-être que l’ allemagne s’en sortira
avec seulement deux jambes cassées.
tout cela me fait penser que nous sommes tous , GLOBOPOLY oblige, dans le même bateau qui coule…
la Grèce et ses copains du club des PIGS sont à fond de cale et se noieront en premier , puis ce sera autour du pont où nous autre Français admirons le paysage, quand à l’ Allemagne du haut de sa vigie , elle contemplera le naufrage avant elle aussi de goûter à la froideur de l’eau (exporter de la chère qualité c’est bien beau mais quand plus personne n’achète ???)
Hhmm… mauvais souvenir. J’ai fait partie d’une cordée qui a dévissé. Heureusement partiellement. Sinon j’aurais du mal à vous écrire.
Pourquoi suicide collectif, Monsieur Jorion..??
Au contraire, le suicide des uns pour cent fera le bonheur des 99% autres, dont je suis.
Désolé de ne pas pleurer sur leur sort.
Les responsabilités de la situation leur incombent et je leur laisse.
yvan
tout le monde en pâtira.
mis à part peut-être ceux qui disposent de terres cultivables ou d’un potager conséquent.
La seule chose qui vaille maintenant d’être abordée c’est celle qui concerne la façon dont nous allons passer de la phase de gouvernement d’union nationale à celle du conseil national de la résistance. Tout le reste n’est que littérature. La cohérence de l’analyse de Paul n’est plus à prouver, reste maintenant à penser aux meilleurs moyens d’agir.
Petite précision : des terres cultivables et viables c’est-à dire non polluées, non asséchées, non inondées etc
@ Pierre-Yves D.
comment faire ???
Toujours cette même question…
Des idées??
Pierre-Yves.
Nous sommes, les 99%, ceux qui avons le MOINS à perdre.
Juste une question : que préfères-tu :
– mourir à petit feu étranglé par la dette, OU,
– réagir, certes violemment, mais en considérant que ce sera un mal passager pour un bien à moyen terme…?????
lau
La situation est inédite, il n’y a plus d’ennemi localisé comme en 40, la solution doit donc être globale.
Ceci dit c’est bien par l’action des individus que les solutions globales pourront être mises en place.
Comme idée ?
Je vois surtout la fédération des bonnes volontés. Tous ceux qui partagent des idées proches de celles du blog doivent se rencontrer ou communiquer. C’est le minimum il me semble pour tout blogueur qui se respecte. Quand les choses deviendront vraiment sérieuses, on aura tous besoin de compter les uns sur les autres. Autant s’y préparer.
C’est aussi une question de tempo. Certains soutiennent déjà avec leur notoriété le mouvement des indignés. D’autres, plus prudents, car voulant sans doute se réserver d’autres cartes sur un terrain qui leur serait plus approprié en fonction de leur talent et compétences propres, préfèrent attendre le moment décisif. Mais il ne faudrait pas trop attendre, car les moments décisifs vont devenir de plus en plus rares et repoussés dans le temps à mesure que l’on va se rapprocher de la chute finale. La chute finale, comme l’explique très bien Lordon c’est quand on ne peut plus retirer d’argent à la banque, que tout le système est par terre.
SI vous voulez trouver votre ennemi, allez le chercher dans les paradis fiscaux
@ Pierre-Yves
Pas vraiment. Il y aura, pour quelque temps, au pire du pire, tiquets de rationnement et nationalisation de la production agricole. La France a de quoi nourrir son peuple, ne vous inquiétez pas.
Certes, le rationnement fait tiquer. 😉
Mais c’est mieux que rien du tout…
@ Pierre-Yves D,
oui, tu as raison, je partage absolument ton point de vue…
Mais créons-nous réellement des contacts grâce au blog??
Je ne le crois pas. Hélas.
Et je sens clairement les gens, dans mon entourage, refuser d’ admettre ce qui va se passer…
J’ avoue que cela est angoissant, ce déni, cette ‘incapacité’ à admettre la situation dans son ensemble.
Lau
J’ai rencontré via le blog entre 5 et 10 personnes.
C’est peu mais si chacun en fait autant, cela constitue un sacré réseau. Autrement plus solide que celui de Facebook où les amis virtuels sont innombrables parmi les « vrais ».
S’agissant de la simple communication je voudrais souligner que l’échange d’e-mails n’est pas suffisant. Il faut des adresses postales, seul moyen sûr de pouvoir nous contacter, surtout si la situation devait dégénérer.
@AntoineY
Je ne suis pas aussi optimiste que vous. Les campagnes sont désertées, les 5 millions de cousins et d’oncles paysans de 1940, qui ont permis à nombre de citadins de ne pas mourir de faim étaient producteurs finaux, de viande sur pieds, de fruits et de légumes. Plus la petite goutte pour les soirées d’hiver….Les 250 000 agriculteurs qui nous restent ne sont même plus autonomes en nourriture, qu’ils achètent comme tout le monde au supermarché. Ils ont besoin de gasoil bon marché pour faire tourner leur tracteur high-tech, condition sine qua non pour exploiter tout seul 200 ha de blé ou de maïs.
Aujourd’hui, même les agriculteurs dépendent d’une économie en flux tendu; Ils ont perdu le lien avec la terre, ils sont des chefs d’entreprise.
Vous allez me dire qu’il en existe encore qui fonctionnent à l’ancienne. C’est exact. Mais combien? Ont-ils les moyens de nourrir 50 millions de français dépendant à 100% de circuits éco bien huilés pour manger? Poser la question, c’est y répondre.
Vincent.
En 1939, (je n’étais même pas encore un reflet dans le regard de mon père ), nous nous sommes fait envahir.
Immédiatement a démarré un truc appelé : marché noir.
Ca, c’est pour la partie commerce.
Pour la partie prod, vu le nombre de chômeurs qui ont du boulot uniquement pendant les vendanges, il suffira de faire de la concurrence à Vigneron.
C’est tout.
D’accord, c’est moins « productif ». Mais le productif… vois la crise ambiante.
Il existe toujours plus de solutions que de problèmes.
Mais comme tu dis, c’est en changeant de solutions que l’on a créé volontairement des problèmes.
voir le villes en transition -il faudra exploiter le moindre espace de terrain dans les villes -planter des légumes et arbres fruitiers-une autre vie est à reinventer-et tous ces terraisn de golfs ne pourrait pas planter des légumes et fruits??
généraliser aussi les formations sur les plantes comestibles sauvages et le jardinage depuis l’école primaire
il ya des choses à faire
L’ état et l’ Europe ont vidé les stocks /congélos il y a qqs années …pour des raisons de couts …il y avait 2 ans de stocks ! beurre , poulets ..etc
Il faudrait reconstituer ces stocks , si ce n’est pas trop tard ….de façon a pouvoir attendre la saison/récolte suivante . Les socks actuels en cas de galère d’ appro ne doivent pas dépasser 3 semaines dont 2 dans nos placards !
Ce serai la moindre des choses que d’etre rassuré de ce coté ..sinon des tickets ne serviraient a rien . Apres il sera bien temps de planter des patates et des haricots entre les vigne à Vigneron .
François avait souligné, lors de l’épisode grec, la remontée du taux italien, qui commençait à sortir de la limite ‘connue’ : 6%.
Dès lors où l’Italie a franchi le cap des 6,5% (ou était en passe de), c’était plus que foutu : aucun pays n’est jamais revenu des contrées sauvages au-delà du limes ‘6,5%’.
Au-delà, on dit que c’est la barbarie, où les peuples qui franchissent cette limite perdent leurs noms.
Au-delà, on viendra vous ‘sauver’, soit vous larguer par avion des caisses de ‘survie’ monétaire.
Le largage, c’est pas très précis.
Des fois, ça vous tombe sur la tronche, des fois dans les rivières, des fois dans la forêt …
Bye bye Italie.
Bientôt notre tour.
On s’approche du limes.
Il me semble que des états quasiment dépourvus d’Etat Providence, dont l’un a même profité pour le réduire encore, ont non seulement été les premiers a sombrer dans la crise, mais ne sont pas sortis d’affaire. Il s’agit bien sûr des US et de l’UK, mais on n’en parle plus du tout !
Comment est-il possible que des économistes, ou des journalistes, osent encore affirmer que c’est l’Etat Providence qui étouffe l’économie ?? A ce stade, ce n’est même plus de la malhonnêteté ou de la croyance aveugle, c’est tout simplement de la bêtise.
Certes, tout a été fait selon leurs plans aux US et en UK, pourtant, bizarre, ça ne marche pas. Ils n’ont donc plus aucun argument autre que la faute à l’Etat Providence de l’Europe…
On dit que le ridicule ne tue pas. Parfois, c’est bien dommage….
Ces pays ont des politiques qui prennent (quelques) décisions. Et ils sont plus malins : les banques font tourner leurs dettes entre elles et les banques centrales font marcher la planche à billets (sans grands résultats, mais au moins on ne parle pas d’eux). Nous, comme on ne fait (quasi) rien, ils nous regardent en attendant qu’on se casse la figure…
Pendant la récession (peak de 2008/2010) sur les 50 états US et les 10 provinces Canadiennes,comme par hasard c’est au Québec que l’économie a le mieux résisté.
Et c’est aussi l’endroit ou l’état providence est le plus développé.A noter qu’il a aussi été le premier à repartir et a repris tout le chemin perdu depuis.Etonnant non?
@ dissy Vous avez écrit: «Et c’est aussi l’endroit ou l’état providence est le plus développé.A noter qu’il a aussi été le premier à repartir et a repris tout le chemin perdu depuis.Etonnant non?»
A qui le ditez-vous! Et pourtant les chantres du néo-libéralisme crient à chaque jour qu’il faut réduite la dette. La dette, la dette…
Deux-Montagnes Québec
Aucun mystère la dedans, c’est de la propagande, pour nous vendre la casse des services publics.
@paul jorion, vous parlez de royaume de dieu apres le capitalisme, est ce a dire que dans peu de temps le systeme s’ecroulera et que les gens seront dans la rue, l anarchie, l argent n’aura plus de valeur, le riche et le pauvre se confonderont, etc…..
ou pour vous le systeme marchand perdurera…..que nous pouvons recommencer a construire mais de maniere differente nos entreprises?
des 2 mains j’aplaudis , mais c’est insuffisant , lorsque le monde crève.
Comment renverser la vapeur , autre que des mots.
Des indignés ,non , des chiffres , oui , tuer en face ????????comment , comment , comment ??????
TOUT VA BIEN………….IL SUFFIT DE NE PAS PAYER LES INTERETS , PAS LA PEINE DE BOUGER , SUFFIT DE RIEN FAIRE , SEULEMENT NE PAS PAYER LES INTERETS.
SE FERA TOUT SEUL.
PERSONNE NE SERA RESPONSABLE.
LES PROPRIOS D’OBLIGATIONS NE TOUCHERONT PLUS LEURS INTERETS.
L’ARGENT AYANT ETE VERSE C’EST FINI.
LA GRANDE PERTE DES CAPITALISTES.
PAS LA PEINE DE CAUSER , NI S’ENTREDECHIRER.
C’EST TOUT SIMPLE.
ON PAYE PLUS.
Les majuscules, en plein texte dans un commentaire, cela n’est pas « poli »…Le saviez-vous?
Manqueraient encore cependant minimum 50 G€ pour boucler le budget de l’État français.
Il reste donc quelque chose d’autre à faire.
Sans parler de quelques épargnants désireux d’être indemnisés (retraites complémentaires, etc.), qui ne se sentent que modérément capitalistes.
A quand un audit de la dette dans tous les pays européens ?
L’Etat républicain français a-t-il pour mission de faire des cadeaux à un infime proportion de la population la plus aisée ?
Non ?
Alors une partie de la dette légale française est illégitime et ne doit pas être remboursée.
Par ailleurs, le déficit annoncé de la France est autour de 80 milliards
L’Etat peut et doit rétablir ses recettes, notamment par l’impôt, la suppression des niches fiscales, la suppression de la défiscalisation des heures supplémentaires, la relance de l’activité de l’économie réelle etc.
L’Etat républicain, non, mais l’Etat privatisé au service de cette petite partie de la population, oui.
Tout va bien. Pendant que les banques européennes liquident leurs positions sur la dette italienne (on en serait à 50%), la BCE en rachète sur le marché secondaire. La BCE, en un mot, « VOUS ET MOI ».
Ces mecs se sont goinfrés sur la dette et, maintenant qu’elle est pourrie, nous la refilent.
Voilà pour ceux qui pensent que la Finance travaille pour le bien commun.
Ah oui, le plan Fillon. Un petit mot peut-être, M. Fillon, pour ces millions de jeunes condamnés à la précarité ? Ou, aux USA, carrément ruinés avant même d’avoir travaillé .
Ah, il y a des stages à vie ? Chouette.
Et des bons alimentaires ? Cool.
Et des chambres de 3 m² ? recool.
Et vous gelez votre salaire de 20000 € ? Courageux.
Et maintenant les unions nationales. Comprendre : L’union de tous ceux qui veulent que rien ne change et entendent le faire savoir en s’unissant. Dit autrement : Terminé la comédie des alternances, on fait front pour que triomphe la cause.
Parfois, j’ai honte de ma condition d’être humain car je dois la partager avec ça.
C’est tellement triste d’avoir eu raison avec vous Paul ; Cette lumière, elle fait mal.
Pour l’Italie, il semble qu’une démission de l’inoxydable » Cavalliere » permettrait une détente des taux, mais il s’accroche, le bougre!
Sil démissionne c’est la case PRISON tout de suite !
Peut-être dans l’espace… mais pas en Italie, Mon Cher Monsieur.
Comité de Salut Public? Temps de triste mémoire…
Un Grec pourrait-il traduire la page suivante svp, je crois que c’est grave :
http://www.aegeantimes.gr/article.asp?id=37012&type=1&kata=0
Houhou, y a-t-il un Grec dans la maison Jorion ?
L’article s’alarme de la présence de troupes d’élite non identifiées sur un aéroport désaffecté grec.
Merci pour votre réponse mais Il serait intéressant d’avoir plus de détail, l’article est long et votre résumé pour le moins succinct !
Il n’y a pas d’informations tangibles sur la base desquelles un raionnement peut être fondé: une troupe non identifiée il y a quelque temps, l’hypothèse d’un transit vers le Kosovo donnée comme version officielle, celle de troupes destinées à protéger les personnalités… De la rumeur plus qu’autre chose, qui exprime le climat grec.
Bon, attendons la suite, de voir comment ces troupes d’élites non identifiées vont évoluer et quel parti elles vont prendre !
Des troupes d’élites non identifiées !!! Un nouveau concept est né dans ces temps troublés…
Francis, μιλάτε ελληνικά ?
Î ÏÎπει να μάθετε γÏήγοÏα, σÏντομα θα είναι μια νεκÏή γλώσσα.
F.L. « l’hypothèse d’un transit vers le Kosovo donnée comme version officielle »
« Vers » le Kosovo ou « en provenance » du Kosovo?
Camp Bondsteel est à trois heures de route de Thessalonique…
Non je déconne…
D’après Médiapart, le premier ministre grec, Georges Papandréou,
convoqué à Cannes pour s’expliquer sur l’idée d’un référendum,
l’aurait justifié par une « menace de coup d’Etat militaire en Grèce ».
@ Charles A,
Mais ces « troupes non identifiées » ne sont pas d’origine Grecque à ce que j’ai compris !
en utilisant un traducteur en ligne, on comprend que des troupes étrangères (régulières, mercenaires, ?) sont arrivées en Grèce. Officiellement elles sont en transit pour le Kosovo. Mais des sources affirment (traduction google):
Ce ne sont pas les troupes qui manquent en Grèce !
http://www.youtube.com/watch?v=a0xCYTybaoc
Tout cela car les ténèbres ont peur de rejoindre la lumière dans l’unité..
Mais elles ne pourront rien, car la terre monte bel et bien en vibration et gare à cux qui ne s’adaptent pas.
Voir la résonance de Schumann
http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9sonances_de_Schumann
http://secretebase.free.fr/planetes/terre/schumann/schumann.htm
Au lieu de freiner des 4 sabots dans de derniers soubressauts pour tenter d’entrainer le monde avec elles, les ténèbres feraient bien d’accepter ce changement inévitable pour en finir avec la dualité douloureuse.
A lire:
http://www.mayanmajix.com/dr._luc_bodin.pdf
http://www.mayanmajix.com/leap_french.pdf