Ce texte est un « article presslib’ » (*)
Bien sûr, trois quarts au moins du temps qui aurait pu être consacré aux objectifs prédéfinis du G20, l’ont été plutôt à éponger les sueurs froides suscitées par la fronde initiale de Georges Papandréou (dont on saura cette nuit à minuit s’il est toujours carrosse ou est redevenu citrouille) et à tenter de maîtriser le dérapage de l’Italie (dont le prix d’un sauvetage éventuel dépasse et de loin les fonds disponibles dans la caisse du Fonds Européen de Stabilité Financière), et l’aboutissement de ce sommet en termes de résultats tangibles est certainement l’un des plus décevants des récents G8 et G20 (même si ceux qui l’ont précédé ont fait que la barre est désormais placée très très bas). Et pourtant, l’on constate comme un frémissement qui oblige à se poser la question : en viendrait-on finalement à prendre le taureau par les cornes – du moins sur le papier ?
C’est que même si les réponses apportées sont inadéquates, les questions posées semblent enfin baliser le problème dans son ensemble. En particulier pour ce qui touche à la reconstitution d’un ordre monétaire international – le plus récent étant né à Bretton Woods en 1944 et étant mort de sa belle mort en 1971 par une décision unilatérale du président Richard Nixon.
Les cotisations au Fonds Monétaire International – et donc le poids décisionnel des nations contributrices – représenteront désormais, et toujours davantage, le véritable poids économique des nations. Ceci signifie que l’on émerge enfin d’une hiérarchie de la puissance fondée sur l’ordre politique hérité de la guerre froide, pour entrer dans une nouvelle logique : celle de la réalité économique présente.
Ceci ne ferait qu’entériner bien entendu le déplacement d’un certain arbitraire vers un autre, si ne se dessinait pas en filigrane, comme l’ordre monétaire à venir, celui proposé sans succès par John Maynard Keynes en 1944, qui vise lui à une pacification des relations économiques entre nations. Va également dans ce sens d’une pacification, le fait que les aides financières ponctuelles accordées par le FMI à des pays en difficulté, ne seront plus nécessairement associées à l’obligation pour les bénéficiaires de se couler dans le moule ultralibéral qui était devenu l’image de marque du FMI : réductions budgétaires imposées dans des domaines aussi futiles du point de vue des marchés que l’éducation ou la santé par exemple. Encore que, comme l’ont montré des événements récents, la diète imposée au peuple grec relève toujours de la même philosophie hayékienne, de la confirmation dans ses droits du nouvel ordre féodal fondé sur une aristocratie de l’argent.
Va-t-on suffisamment vite dans la bonne direction ? Évidemment non, et l’écroulement final aura lieu bien avant que l’on n’atteigne les échéances fantaisistes par leur optimisme que le G20 mentionne dans son communiqué final : 2013… 2015… 2016…, mais ce qui s’esquisse cependant, c’est une prise de conscience « conceptuelle » : que c’est le cadre-même qu’il s’agit de changer, et que les rafistolages au sein d’un ordre caduc pris comme argent comptant ne déboucheront plus jamais sur rien.
Mine de rien, c’est le constat de la fin de l’hégémonie américaine qui se lit dans ce communiqué final d’un G20 caractérisé par ailleurs par son encéphalogramme plat. Ce n’est pas grand-chose peut-être, mais à l’échelle de l’histoire, ce n’est certainement pas rien.
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction numérique en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
149 réponses à “UN AUTRE G20 POUR RIEN ? OU BIEN… OU BIEN…”
Sur france culture, nuit de samedi à dimanche « La nuit rêvée de Paul Jorion »… Au programme :
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01h14 – 02h14 :
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Une vie une oeuvre – Alexandre Kojève (13 nov 86) par Jean Daive
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La suite dans les idées – Karl Polanyi (30 septembre 2008)
06h05 – 06h08 :
Avec Paul Jorion
06h08 – 06h30 :
Tribune de Paris – La Palestine (31 décembre 47)
(qu’est-ce qu’on dit ?)
Bonne nuit les petiiiiits…
on ne peut plus dormir tranquille
Il obtient la confiance, mais il semble que son ministre de finances, Venizelos, deviendra le nouveau premier ministre pour un gouvernement provisoire jusqu’aux élections fixées autour du mois de février 2012 .
Les conservateurs de la « nouvelle démocratie » ne semblent pas vouloir participer à un gouvernement d’union nationale.
Ce qui est le plus drôle , si j’ose dire , ce que le nouveau premier ministre, pourrait former un gouvernement provisoire avec les autres partis de gauche!!!!
C’est à dire que tous les partis de gauche en Grèce pourraient se mettre d’accord pour mettre en œuvre le plan le plus antisocial jamais imposé à un peuple de l’Europe. Le chantage de Merkozi à marché.La peur de l’inconnu a fait plié les grecs, DOMMAGE
La droite, en grande partie responsable de la situation catastrophique des fiances en Grèce, reste le bras croisés et demande des élections immédiates !!!!!!!!!!!!!!!!
C’est le monde à l’envers!!
Je pense que vous raisonnez avec une logique trop « Nordiste cartésienne »….!.En Grèce , comme d’ailleurs en Orient (pour rester pas trop loin de chez nous!) , 1 + 1 ….ça fait souvent 2 ,….. mais pas toujours….
Etre au pouvoir , là-bas , depuis l’accaparement « familial » bien connu de droite comme , hé(l)lâââs , de gauche , c’est la faculté exclusive de se servir personnellement dans la caisse et de distribuer aux copains…..embauches de complaisance dans la fonction publique , marchés truqués avec le BTP………
Un bon résumé d’humeur couleur locale , pompé sur « libération.fr » : pas mal torché….et représentatif de l’ambiance populaire ( hors capitale ) même si , bien entendu , je ne cautionne pas tout……
diado Date d’inscription: 10 septembre 2011 5 novembre 2011 à 13:32
L’élan tête première dans le mur
Après que les conservateurs aient accepté d’entériner l’accord d’aide du 27 octobre si papandréou quittait la scène politique, ils changent maintenant leur fusil d’épaule. Ils agissent comme si le plan d’aide était une offre de marchands de tapis. Ces politiques largement responsables de la calamiteuse situation économique actuelle de la Grèce avec leur gouvernement Caramanlis, n’ont pas conscience que leur partie est totalement jouée et que l’heure est à la discipline et à la modestie. Il n’ont pas compris que si Papandréou s’en va c’est qu’il n’y a rien d’autre à faire que de s’incliner devant les conditions de l’aide de l4union Européenne et du FMI, ou d’accepter toutes les conséquence catastrophiques de la faillite de l’Etat Grec.
Les très riches armateurs, l’Eglise premier propriétaire foncier, et les autres grandes fortunes qui dirigent ce pays depuis son indépendance, selon la tradition héritée du régime de la propriété du sultanat ottoman, à coups de bakchichs, et de passe-droits, et de privilèges conditionnels, n’ont pas assimilés les « nouvelles règles » de la société libérale. La Grèce n’a pas connu le Code Napoléon, ni l’organisation moderne de la société car elle n’a pas été occupée par les troupes napoléoniennes au début du 19è siècle.Elle a traversé le 20è siècle avec les méthodes de gouvernement soit dictatoriales, soit féodales du « vakif ottoman », en raison du manque d’instruction , du poids des traditions immuables et de la migration forcée des grecs d’Anatolie (1/5 de toute la population grecque) très arriérés et bigots après les guerres balkaniques.
Cette droite pèse de tout son poids , et il est important , pour revendiquer le retrait des mesures de contrôle financier de l’aide et pour dresser le petit peuple contre les modalités du contrôle européen et du FMI de l’usage des milliards d’euro qui seront offerts et qu’elle espère bien capter à son seul profit, comme d’habitude.
Cependant ni l’Allemagne ni la France ne sont disposés à laisser disparaître cet argent qui nous fera, par ailleurs, tant défaut.Alors l’aide attendue par la droite grecque ne sera pas accordée, si le contrôle par des instances indépendantes, non grecques et réputées incorruptibles, n’est pas clairement accépté. On peut donc déjà prévoir la faillite complète de la Grèce, car ces gens bornés sont des décideurs totalement anachroniques et foncièrement malhonnêtes. Ils caressent le projet de détourner notre argent et de faire en sorte de ne jamais rembourser le solde qui restera à régler.
Ils n’ont pas peur, car très à leur aise, ils quitteront le pays dévasté et ruiné en cas d’émeutes populaires graves. L’Europe ne pourra guère réagir car elle-même sera financièrement à genoux.Le lynchage de l’Europe par le biais italien, est déjà bien engagé.
« Il faut montrer qu’on a une prise sur les événements, On n’aime pas subir… » Sarkoma, télé, 4 novembre 2011.
« Montrer », oui, to show quoi.
« Il faut montrer » = « The show must go on ».
Pas de vidéo ce vendredi ? J’ai du rater les informations.
Oui, premiere fois en deux ans ???
Le monde pourra vraiment changer
Le jour oû il y aura plus d’indignés
Que de résignés
Et d’alignés.
La situation en Grèce est assez loin d’inspirer de l’optimisme à Stathis Kouvelakis
Merci, la tendance médiatique, donc symbolique, est effectivement à l’occultation de mois de grève générale et d’émeutes dans cette reconquista démocratique faisant trembler le sol sous les chaussures de luxe.
Merci pour le lien.
Joyeux Samedi
Un peu d’humour avec des escaliers qui ne mènent nulle part et des chevaux en grève!
http://www.youtube.com/watch?v=59Hj7bp38f8&feature=related
Super G20 de la part de notre représentant du CAC40, il aura commencé sa campagne en fanfare, aux frais du contribuable et sans décompte du CSA, bravo!
Et bien de tout ce barnum j’ai retenu plusieurs choses :
Le référendum c’est l’arme absolue pour provoquer des sueurs froides à nos dirigeants .
Mais qu’est ce que ça cache ? L’euro est il donc tant grevé de choses inavouables ?
En échange de ce gentil point de vue proposé par Barack Obama et Nicolas Sarkozy , nous , Français , allons subir à partir de lundi ,de nouveaux prélèvements de quelques milliards d’euros pour satisfaire les Marchés .
Ruineux ces G 20 !
Bien sûr : Hou les cornes à la Grèce et à l’Italie ….!
N’empêche que je suis un peu nerveux .
Bn.
Hier soir, j’ai cru voir le 51 unième état.
On déplace quand la capitale à la Nouvelle Orléans ?
De Gaulle demande que Sarkozy ne mette plus jamais un pied à Colombey
En 2015 s’ouvre officiellement le grand marché transatlantique.
C’était lors de sa conception qu’il fallait renacler sur les dispositions qui y sont prises …. encore fallait être au courant, car tout ce qui touche aux décisions supra nationales est sujet tabou.
…. sauf pour ce qui concerne les plans d’austérité bien sûr.
En tout cas en 2015 nous devrions être sur le même plan que les US, c’est à dire, états réduits à portion congrue, services publics, droit du travail, salaires, charges, etc. inexistants.
Haute trahison !
et on va autoriser le port d’arme, nous ?
Aucun dirigeant politique n’a la légitimité de mettre son peuple en esclavage ; les monarchies absolues avaient plus de contrepouvoirs que la situation « politique » à laquelle on assiste aujourd’hui n’en dispose
Qu’est-ce que c’est que ce projet ??
@ juignet
un peu flémarde pour vous aider à rechercher dans google, cependant, voici un article sur agoravox qui en parle :
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/grand-marche-transatlantique-55004
et sur la libre belgique :
http://www.lalibre.be/debats/opinions/article/563617/parlement-europeen-un-cran-d-arret-a-l-hegemonie-us.html
Merci, je regarde.
marché transatlantique
Ceci a l’air plus complet :
http://24.lepartidegauche.fr/images/stories/docs/Brochure_GMT.pdf
http://www.romandie.com/news/n/_Grece_le_chef_de_l_opposition_de_droite_reclame_a_nouveau_des_elections051120110911.asp
Les masques sont tombés, M. Papandréou a rejeté l’ensemble de notre proposition, il endosse ainsi d’énormes responsabilités, les élections sont la seule solution, a déclaré M. Samaras, chef de la Nouvelle-Démocratie, la deuxième formation politique du pays, cité par un communiqué de son parti.
depuis le temps , on voit que les élections, ça change tout …
C’est le point de vue central de ce Blog, que je ne partage pas. Nul ne peut prophétiser quand un système s’écroule. Selon moi, ce moment sera celui où l’accumulation -concentration du capital grippe complètement la machine économique. Quand ce point sera-t-il atteint ?
Nous y sommes déjà si vous n’aviez pas remarqué, vous confondez cause et conséquence!
Conséquence: Les dettes maintenant ne peuvent être remboursées, il n’y a plus assez de croissance possible, c’est ce qui arrive quand on hypothèque des richesses futures qui ne seront pas au rendez-vous.
Je ne pense pas confondre cause et conséquence en disant que l’écroulement du système socio politique aura lieu le jour ou l’accumulation du capital empêchera le cycle économique de fonctionner.
La question qui se pose aujourd’hui est de savoir si les dette sont un signe suffisant de la gravité de ce dysfonctionnement, car elles viennent aussi du déséquilibre commercial avec les émergents.
Par ce temps au propre comme au figuré un peu de poésie nous ferra soit du mal soit du bien, c’est selon…
Est-ce ainsi que les hommes vivent
Tout est affaire de décor
Changer de lit changer de corps
À quoi bon puisque c’est encore
Moi qui moi-même me trahis
Moi qui me traîne et m’éparpille
Et mon ombre se déshabille
Dans les bras semblables des filles
Où j’ai cru trouver un pays.
Coeur léger coeur changeant coeur lourd
Le temps de rêver est bien court
Que faut-il faire de mes nuits
Que faut-il faire de mes jours
Je n’avais amour ni demeure
Nulle part où je vive ou meure
Je passais comme la rumeur
Je m’endormais comme le bruit.
C’était un temps déraisonnable
On avait mis les morts à table
On faisait des châteaux de sable
On prenait les loups pour des chiens
Tout changeait de pôle et d’épaule
La pièce était-elle ou non drôle
Moi si j’y tenais mal mon rôle
C’était de n’y comprendre rien
Est-ce ainsi que les hommes vivent
Et leurs baisers au loin les suivent
Dans le quartier Hohenzollern
Entre La Sarre et les casernes
Comme les fleurs de la luzerne
Fleurissaient les seins de Lola
Elle avait un coeur d’hirondelle
Sur le canapé du bordel
Je venais m’allonger près d’elle
Dans les hoquets du pianola.
Le ciel était gris de nuages
Il y volait des oies sauvages
Qui criaient la mort au passage
Au-dessus des maisons des quais
Je les voyais par la fenêtre
Leur chant triste entrait dans mon être
Et je croyais y reconnaître
Du Rainer Maria Rilke.
Est-ce ainsi que les hommes vivent
Et leurs baisers au loin les suivent.
Elle était brune elle était blanche
Ses cheveux tombaient sur ses hanches
Et la semaine et le dimanche
Elle ouvrait à tous ses bras nus
Elle avait des yeux de faÏence
Elle travaillait avec vaillance
Pour un artilleur de Mayence
Qui n’en est jamais revenu.
Il est d’autres soldats en ville
Et la nuit montent les civils
Remets du rimmel à tes cils
Lola qui t’en iras bientôt
Encore un verre de liqueur
Ce fut en avril à cinq heures
Au petit jour que dans ton coeur
Un dragon plongea son couteau
Est-ce ainsi que les hommes vivent
Et leurs baisers au loin les suivent
Louis Aragon
Est-ce ainsi que les hommes meurent ? :
Depuis bien longtemps déjà,
J’ai cessé d’écrire,
Cesser de lever les yeux,
Cessé de relire.
Dans le parc, devant la grille,
Les hommes arrivent
Et juste une trace de pas
Le long des rives,
Juste une trace de pas
Le long des rives.
Depuis bien lontemps,
Je ne dirige plus les musiciens.
Depuis bien lontemps,
Laissé pendu l’habit de magicien
Dans le parc, devant la mer.
Les robes blanches,
Enfants fragiles comme du verre,
Jouent sous les branches,
Enfants fragiles comme du verre,
Jouent sous les branches…
Est-ce ainsi que les hommes meurent ?
Et leur parfum, au loin, demeure.
Depuis bien longtemps déjà,
J’ai cessé de vivre,
De toucher du bout des doigts
La tranche des livres.
Dans le parc, devant la rive,
Des bruits étranges,
Bruissements d’ailes, lumières,
Cheveux des anges,
Le bruissements des ailes, les lumières,
Les cheveux des anges…
Depuis bien lontemps déjà,
Le seul souvenir
D’une miette de vie encore
Que je respire,
Dans le parc devant l’allée,
Le vide immense.
Bruits des pas sur le gravier,
De mon enfance,
Les bruit des pas sur le gravier,
Les ombres dansent…
Est-ce ainsi que les hommes meurent ?
Et leur parfum, au loin, demeure,
Et leur parfum, au loin, demeure
Gérard Manset
En musique :
http://www.youtube.com/watch?v=bXBRQk194Uo
La version de Montand est bien aussi
http://www.youtube.com/watch?v=fK1RDFUsSzc
Et il y a celle de Léo Ferré
http://www.youtube.com/watch?v=Po_a2hMupX8&feature=related
Voici le résumé que fait le Guardian du G20 : Global recession grows closer as G20 summit fails
Quelques extraits :
La perspective d’une récession mondiale s’est encore rapprochée lorsque la réunion d’un G20 divisé a échoué à trouver un accord concernant une nouvelle aide financière pour les pays en difficulté, et qu’une Italie criblée de dettes a été forcée d’accepter une surveillance du FMI pour son programme d’austérité.
Les marchés financiers ont connu une baisse importante après que les deux journées de pourparlers à Cannes se soient terminées dans le désordre, au milieu d’inquiétudes quant au fait que l’Italie prenne maintenant la place de la Grèce au centre d’une crise de la dette européenne qui empire.
Les espoirs anglais que les allemands reculeraient et permettraient à la BCE de devenir le prêteur de dernier ressort pour l’euro ont également été balayés.
[…] Le blocage du G20 a conduit David Cameron a délivrer l’un de ses avertissements les plus sombres au sujet de l’impact sur l’économie anglaise, disant : « chaque jour durant lequel la crise de la zone euro continue, et durant lequel elle n’est pas résolue, a un effet effrayant sur le reste de l’économie mondiale, en ce compris l’économie britannique.
Je ne vais pas prétendre que tous les problèmes de la zone euro ont été réglés. Ils ne le sont pas. La tâche de la zone euro est la même que celle qui lui incombait avant ce sommet. Le monde ne peut pas attendre que la zone euro passe par une interminable série de questions et de changements au sujet de ce qui doit être fait.
Comme le reste du monde, nous avons besoin que la zone euro règle ses problèmes. Nous avons besoin que plus de choses soient décidées au sujet du pare-feu européen. »
Cameron a fait allusion au fait que le pire était encore à venir, décrivant tout ceci comme seulement « une étape de la crise mondiale. »
@Hououji-Fuu
« Chaque jour ou la zone euro ne fait pas valser la planche à billet a un effet terrible sur la City qui ne sait plus à qui fourguer ses produits financiers…. »
Deux terribles dangers planent sur la finance : la zone euro rembourse ses dettes (Merkel) ou, plus simplement, elle ne les rembourse pas (Jorion).
@Renard
Je sais qui est Cameron et ce qu’il représente 😉
Cependant, je ne vois personnellement aucun élément positif qui soit sorti de ce G20. Je ne vois qu’une continuation du maintien d’un système à l’agonie sous respirateur. Ce respirateur pompe son énergie des peuples qu’il vide de leur sang. Et on vient juste de renforcer sa puissance de l’extérieur : le FMI et les pays qu’on qualifie faussement « d’émergents » finiront la besogne que Merkel ne peut pas faire toute seule. Elle ne peut pas réellement nous pousser à détruire toutes nos avancées sociales, mais les autres n’ont pas le problème de vivre dans une démocratie européenne, et n’ont pas le genre de scrupule qui peuvent encore habiter les allemands.
Bref, tout ce que je vois qui vient du G20, c’est l’aggravation et l’affaiblissement toujours plus grands de notre situation. Plus ça va, et plus la certitude d’une austérité qui ne frappera que les gens qui ont un salaire ou un revenu de remplacement se renforce. On ne prend pas de direction différente, bien au contraire.
« Rilance », c’est cet horrible néologisme que Lagarde a adopté : rigueur-relance. Cela a un sens bien précis : on sabre dans les dépenses publiques, dans les services publics, dans les droits sociaux, dans les salaires, les possibilités de négociation collectives, et à côté de ça on « relance » : on aide les « pauvres entreprises » et les « pauvres entrepreneurs » en continuant la folie des emplois exonérés de cotisations sociales et en l’étendant, en formant de nouvelles niches fiscales pour faire baisser l’impôt des sociétés sans avoir l’air d’y toucher. Merkel vient d’annoncer 10 ans d’austérité.
Le programme du G20, c’est ça. Le résultat du G20, c’est ça.
Je ne comprends pas comment on peut y avoir la moindre ombre de quelque chose de positif.
http://www.youtube.com/watch?v=yk77VrkxL88
La situation grecque reste inintelligible.En réalité les plans successifs d’ « aide » sont assortis de taux d’intérêts exorbitants(>15% soit l’équivalent de crédits revolving à répétition comme le titrait fort intelligemment l’hebdo Télérama)si bien qu’ils ont eu pour conséquence inévitable de faire exploser la dette grecque.A la forte augmentation du service de la dette se sont ajoutées les différentes coupes budgétaires qui ont aggravé la situation économique de ce pays.En effet,ces coupes budgétaires ont fait reculer la croissance du PIB qui est désormais sensiblement inférieure à 0(situation assez rare et qui s’appelle la DEPRESSION).L’ensemble de ces mesures irresponsables ont asséché les recettes fiscales déjà très faibles qui mettent l’Etat grec dans l’impossibilité de rembourser la dette astronomique qui s’est accumulée et qui repose en définitive sur un nombre insuffisant de contribuables grecs.Si bien que ce sont les fonctionnaires ainsi que les retraités( !)qui finissent par éponger la gestion calamiteuse des finances publiques par les dirigeants grecs ainsi que les dirigeants européens.Non seulement les différents plans d’ « aide » ou d’ « ajustement structurel » sont profondément injustes socialement mais surtout inefficaces économiquement puisqu’ils rendent MECANIQUEMENT la Grèce incapable de rembourser l’empilement des prêts successifs qui lui ont été « concédés ».Les dirigeants européens ont,d’une certaine façon,placé autoritairement la Grèce en situation de surendettement et de cessation de paiement.Mais je vais un peu plus loin :de telles politiques européennes,par l’injustice et les conséquences sociales qu’elles produisent,par l’impasse économique qu’elles provoquent(remboursement impossible)sont criminelles.En quoi les fonctionnaires et retraités grecs sont-ils responsables du refus de l’impôt de la part les classes privilégiées grecques(armateurs et ecclésiastiques),du recours contraint au crédit à des conditions indignes d’une démocratie(l’usure n’est-elle pas interdite ?en France le crédit revolving n’est-il pas dans le collimateur du législateur ?).Les dirigeants de la droite grecque associés aux dirigeants européens tout aussi responsables ont placé autoritairement le peuple grec dans une situation explosive en le contraignant à l’insurrection.L’appartenance à l’UE n’est pas le problème.Le problème est la gestion calamiteuse,pour ne pas dire criminelle de classes dirigeantes grecques et européennes qui entendent bien mettre à genoux le PEUPLE grec pour lui demander ensuite de marcher.Ce qui est évidemment malaisé et contraint mécaniquement la Grèce à une crise politique majeure.L’Union européenne n’est donc pas tant menacée par l’euro que par les politiques économiques qui y sont menées.Car cette Europe néolibérale a pour fonction et pour projet de TONDRE les peuples et de placer autoritairement les pays européens dans une impasse économique.Du reste,si tant est que l’explosion sociale n’ait pas lieu,l’implosion du système financier(du fait de l’accroissement des dettes souveraines consécutivement aux différents crédits consentis par les marchés financiers à des conditions peu intéressantes et à l’assèchement des finances publiques par le non-paiement de l’impôt par des classes privilégiées totalement irresponsables)paraît inévitable.L’enchainement mécanique et inexorable des faits pourrait être présenté de la façon suivante :
-Assèchement des recettes fiscales (niches, « optimisation fiscale »et autres exonérations fiscales + fraude et évasion fiscales « organisées »)
-Forte augmentation des dettes souveraines + plans d’austérité (baisse des dépenses publiques + taxes sur la consommation)
-Contraction des marchés intérieurs (diminution de la consommation et des investissements) + baisse des rentrées fiscales,accroissement des déficits publics et des dettes publiques
-Nouveaux emprunts des Etats sur les marchés financiers à des taux de plus en plus élevés (ex.l’Italie) + forte augmentation du service de la dette
-Plans d’aide aux banques (« recapitalisation ») + aggravation de la situation des finances publiques de différents pays de la zone euro
-Recul de plus en plus marqué de l’activité économique = entrée en récession puis en dépression
-Coupes dans les dettes dites « souveraines » = banques détentrices de titres de dettes exposées à des risques de faillite de plus en plus importants (fonds propres insuffisants en dépit des fameux accords de Bâle)
-Plans de recapitalisation des banques défaillantes impossibles et insuffisants en dépit du fameux FESF (qui serait autrement plus utile à des investissements qui font cruellement défaut dans la zone euro)
-Comptes de trésorerie des banques maquillés et restés secrets + faillites bancaires successives + économies à l’arrêt
-Nationalisation de l’ensemble du réseau bancaire rendue inévitable + défauts sur les dettes + refonte du système bancaire (en premier lieu le crédit celui-ci étant vital pour l’économie) et financier (régulation)
Pour l’heure « il n’y a pas de problème » pour les dirigeants du monde occidental,notamment au sein du G20 qui est devenu en quelque sorte le dernier salon où l’on cause.Sans catastrophe aucunes reformes ni mesures responsables ne peuvent être envisagées.En attendant les populations sont prises en otage et condamnées à croire au miracle par des élites économiques et politiques totalement irresponsables et un peu obtuses.Le nouveau slogan de ces mêmes « élites » pourrait être « vive la crise ! » ou « vive la dépression ! »
@Tikarol,
ça commence comme ça, certes, mais sans espoir, sans projet on remplacera une oligarchie par une autre et le peuple sera comme toujours le dindon de la Farce.
En Tunisie, les résultats parlent d’eux même on a viré un Dictateur et sa caste pour placer une autre!
Qu’est ce que je vous disais ?
Dans les médias Mobilisation Générale , plan de Rigueur !
Nous devons défendre notre ligne Mag….., pardon notre AAA, mille fois plus important ….
Nous envisageons la victoire des financiers anglo saxons !
Prenons le maquis ! ( Hein ? Mais non il ne s’agit plus de pendre le marquis , vous vous trompez de révolution !…)
Je vous recommande certains commentaires !
http://www.liberation.fr/politiques/01022369823-fillon-le-budget-2012-sera-l-un-des-plus-rigoureux-depuis-1945?page=2
Bn. (sous tranxène T5 , bifluoré )
Flute, je contrôle plus rien !
Que disent les agences de renseignements , les ambassades ?
Nos vaillants combattants ont ils une réserve de sous vêtements propres ?
Je cours chercher des pâtes , de la farine, du sucre ….
Paul , les envahisseurs arrivent ! As tu cloué tes volets , mis de côté tes pommes de terre ?
http://www.liberation.fr/politiques/01012369823-fillon-le-budget-2012-sera-l-un-des-plus-rigoureux-depuis-1945
Quand hommes blancs faire des tas de bois , l’hiver sera rude !
Juste un détail la dette française a doublé, les prêteurs sont devenus soit disant massivement étrangers. Les étrangers sont ils vraiment plus bête que les français qui n’ont pas jugé bon de financer en pure perte une dette qu’ils vont devoir rembourser en impôts.
Il est toujours utile de savoir qui vous prête de l’argent.
Les banques qui coulent aujourd’hui croulent sous les titres de dettes de l’état qui auraient du être placées depuis longtemps sur le marché.
Le portage de dettes n’est pas une pratique durable.
Mais pour placer des dettes sur le marché, il faut qu’il existe, il faut que les intermédiaires restent à leur place, pour que les acheteurs et les vendeurs y trouvent leur compte.